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289.txt | 1,845 | -165-légère erreur sera, quand on le voudra, fa-cilement réparée M. Suny était de haute stature, M. Paquot, au contraire, d'une petite taille. Nous avons maintenant à revenir, selon notre promesse, à la tête du vénérable curé de Saint-Jean, que nous avons vue, le jour même où elle avait essuyé tant d'outrages, ressaisie par les ca-tholiques, et inhumée dans un champ près de Sainte-Anne 4 septembre 1 792 . Deux ans après, son ancien hôte, M. Jaloux, la fit enlever par un de ses ouvriers, la nettoya pour s'assurer que c'était véritablement elle, la reconnut non seu-lement aux traits du visage, mais aussi aux deux coups de sabre qu'elle avait reçus. L'ayant en-fermée dans une caisse d'un pied cube, il la ca-cha au fond d'une crayère qui lui appartenait. Bientôt la famille du saint martyr exprima le désir qu'elle fût transférée dans un lieu bénit. M. Jaloux s'y prêta volontiers. et pendant une nuit obscure, aidé de deux hommes sûrs, il l'en-terra dans le cimetière des domestiques de l'ab-baye de Saint-Remi, situé entre le chevet de l'église de ce nom et l'ancienne paroisse de Saint-Julien. Le i4 mars 1817, la caisse qui le conte-nait fut découverte par un propriétaire qui fai-sait des fouilles en ce lieu, et reconnue par M. Jaloux. D'un commun accord on en confia | -165-légère erreur sera, quand on le voudra, fa-cilement réparée M. Suny était de haute stature, M. Paquot, au contraire, d'une petite taille. Nous avons maintenant à revenir, selon notre promesse, à la tête du vénérable curé de Saint-Jean, que nous avons vue, le jour même où elle avait essuyé tant d'outrages, ressaisie par les ca-tholiques, et inhumée dans un champ près de Sainte-Anne 4 septembre 1 792 . Deux ans après, son ancien hôte, M. Jaloux, la fit enlever par un de ses ouvriers, la nettoya pour s'assurer que c'était véritablement elle, la reconnut non seu-lement aux traits du visage, mais aussi aux deux coups de sabre qu'elle avait reçus. L'ayant en-fermée dans une caisse d'un pied cube, il la ca-cha au fond d'une crayère qui lui appartenait. Bientôt la famille du saint martyr exprima le désir qu'elle fût transférée dans un lieu bénit. M. Jaloux s'y prêta volontiers. et pendant une nuit obscure, aidé de deux hommes sûrs, il l'en-terra dans le cimetière des domestiques de l'ab-baye de Saint-Remi, situé entre le chevet de l'église de ce nom et l'ancienne paroisse de Saint-Julien. Le i4 mars 1817, la caisse qui le conte-nait fut découverte par un propriétaire qui fai-sait des fouilles en ce lieu, et reconnue par M. Jaloux. D'un commun accord on en confia | ########### erreur sera, quand on le voudra, fa-cilement réparée M. Suny était de haute stature, M. Paquot, au contraire, d'une petite taille. Nous avons maintenant à revenir, selon notre promesse, à la tête du vénérable curé de Saint-Jean, que nous avons vue, le jour même où elle avait essuyé tant d'outrages, ressaisie par les ca-tholiques, et inhumée dans un champ près de Sainte-Anne 4 septembre 1 792 . Deux ans après, son ancien hôte, M. Jaloux, la fit enlever par un de ses ouvriers, la nettoya pour s'assurer que c'était véritablement elle, la reconnut non seu-lement aux traits du visage, mais aussi aux deux coups de sabre qu'elle avait reçus. L'ayant en-fermée dans une caisse d'un pied cube, il la ca-cha au fond d'une crayère qui lui appartenait. Bientôt la famille du saint martyr exprima le désir qu'elle fût transférée dans un lieu bénit. M. Jaloux s'y prêta volontiers@ et pendant une nuit obscure, aidé de deux hommes sûrs, il l'en-terra dans le cimetière des domestiques de l'ab-baye de Saint-Remi, situé entre le chevet de l'église de ce nom et l'ancienne paroisse de Saint-Julien. Le 14 mars 1817, la caisse qui le conte-nait fut découverte par un propriétaire qui fai-sait des fouilles en ce lieu, et reconnue par M. Jaloux. D'un commun accord on en confia | -165-légère erreur sera, quand on le voudra, fa-cilement réparée M. Suny était de haute stature, M. Paquot, au contraire, d'une petite taille. Nous avons maintenant à revenir, selon notre promesse, à la tête du vénérable curé de Saint-Jean, que nous avons vue, le jour même où elle avait essuyé tant d'outrages, ressaisie par les ca-tholiques, et inhumée dans un champ près de Sainte-Anne 4 septembre 1 792 . Deux ans après, son ancien hôte, M. Jaloux, la fit enlever par un de ses ouvriers, la nettoya pour s'assurer que c'était véritablement elle, la reconnut non seu-lement aux traits du visage, mais aussi aux deux coups de sabre qu'elle avait reçus. L'ayant en-fermée dans une caisse d'un pied cube, il la ca-cha au fond d'une crayère qui lui appartenait. Bientôt la famille du saint martyr exprima le désir qu'elle fût transférée dans un lieu bénit. M. Jaloux s'y prêta volontiers@ et pendant une nuit obscure, aidé de deux hommes sûrs, il l'en-terra dans le cimetière des domestiques de l'ab-baye de Saint-Remi, situé entre le chevet de l'église de ce nom et l'ancienne paroisse de Saint-Julien. Le 14 mars 1817, la caisse qui le conte-nait fut découverte par un propriétaire qui fai-sait des fouilles en ce lieu, et reconnue par M. Jaloux. D'un commun accord on en confia | -165-légère erreur sera, quand on le voudra, fa-cilement réparée M. Suny était de haute stature, M. Paquot, au contraire, d'une petite taille. Nous avons maintenant à revenir, selon notre promesse, à la tête du vénérable curé de Saint-Jean, que nous avons vue, le jour même où elle avait essuyé tant d'outrages, ressaisie par les ca-tholiques, et inhumée dans un champ près de Sainte-Anne 4 septembre 1 792 . Deux ans après, son ancien hôte, M. Jaloux, la fit enlever par un de ses ouvriers, la nettoya pour s'assurer que c'était véritablement elle, la reconnut non seu-lement aux traits du visage, mais aussi aux deux coups de sabre qu'elle avait reçus. L'ayant en-fermée dans une caisse d'un pied cube, il la ca-cha au fond d'une crayère qui lui appartenait. Bientôt la famille du saint martyr exprima le désir qu'elle fût transférée dans un lieu bénit. M. Jaloux s'y prêta volontiers et pendant une nuit obscure, aidé de deux hommes sûrs, il l'en-terra dans le cimetière des domestiques de l'ab-baye de Saint-Remi, situé entre le chevet de l'église de ce nom et l'ancienne paroisse de Saint-Julien. Le 14 mars 1817, la caisse qui le conte-nait fut découverte par un propriétaire qui fai-sait des fouilles en ce lieu, et reconnue par M. Jaloux. D'un commun accord on en confia | 2 | 0.001565 | 0.012 |
504.txt | 1,871 | 46 UNITÉ DE L'ESPÈCE HUMAINE. philosophie rationaliste, je le crois, mais il n'en est pas ainsi pour le chris-tianisme. Il n'est donc point déraisonnable de dire que les habitudes vicieuses des noirs ont modifié fatalement la race, non dans sa couleur, mais ce qui est plus malheureux et ce qui constitue une modification plus profonde, dans son esprit, dans son âme. Les questions purement scientifiques ne se résolvent pas par le senti-ment, mais elles ne doivent pas l'étouffer. Quand il ne serait que douteux que l'africain etl'australien sont nos frères, ils mériteraient nos respectueuses sympathies jusqu'à conclusion du procès. Mais, grâce à Dieu, il n'y a pas d'incertitude. Un vil intérêt et une passion antireligieuse, ont pu seuls mettre en question pour un petit nombre les devoirs que nous avons envers nus sem-blables. C'est donc non-seulement au nom de la science, mais aussi au nom de l'humanité et de la religion que nous revendiquons cette confraternité. En voyant ces races descendues si bas, nous pourrions demander si ce n'est pas nous, peuples civilisés, nous peuples chrétiens, nous représentants de la science humaine, si ce n'est pas nous qui avons manqué à nos devoirs envers ces déshérités. Nous avons été trop longtemps indifférents à leur sort lamentable. Pourquoi, au lieu de les exploiter sans profit pour eux et souvent contre eux, n'avons-nous pas établi avec persévérance et courage, des rapports bienveillants, pour les disposer à nous comprendre et à profiter de notre supériorité ? Au lieu de cela, qu'avons-nous fait ? nous avons permis à l'Orient et à l'Occident des trafics honteux, sur des liqueurs enivrantes et dégra-dantes. Ils n'ont connu notre supériorité que par celle de nos armes meur-trières. Les missionnaires seuls, au nom du christianisme, ont porté avecun dévouement héroïque, la vérité et la paix au prix de leur vie. Ah 1 pour civi-liser, il faut faire autre chose que porter de l'opium pour ramener du thé. Ce n'est pas non plus en mesurant le crâne d'un singe qu'on moralise un cannibale. Les faits nous apprennent que l'homme dégradé, que le sauvage, quand sa famille est l'objet de nos soins, remonte lentement, mais infailliblement les degrés de la civilisation qu'il avait lentement descendus favorisez donc le zèle de la religion qui seule a tous les secrets de la réhabilitation, et bientôt elle vous fournira une preuve nouvelle et la plus consolante qu'il y a égalité de nature parmi nous. Ceux qui osent reprocher aux races dégé-nérées leur misérable état d'abaissement, se doutent-ils qu'ils prononcent leur propre condamnation ? Comme réponse aux épouvantables conclusions que M. Huxley a osé mettre à son livre sur la race Simienne, nous lui di-sons Vous voulez nous dépouiller de notre âme, et nous ravaler au rang des brutes. Si vos raisons étaient claires comme la lumière du soleil, vous devriez trembler de dévoiler ce secret à l'univers, car il s'agit de soustraire à la société son principal fondement et sa seule espérance qui ait une valeur durable. Mais avec une audace inconcevable, vous venez avec des raisonne-ments futiles, et qui tombent devant le sens commun, calomnier l'humanité et la ravaler au niveau d'un animal qui n'est pas même le plus aimable parmi les brutes. | 46 UNITÉ DE L'ESPÈCE HUMAINE. philosophie rationaliste, je le crois, mais il n'en est pas ainsi pour le chris-tianisme. Il n'est donc point déraisonnable de dire que les habitudes vicieuses des noirs ont modifié fatalement la race, non dans sa couleur, mais ce qui est plus malheureux et ce qui constitue une modification plus profonde, dans son esprit, dans son âme. Les questions purement scientifiques ne se résolvent pas par le senti-ment, mais elles ne doivent pas l'étouffer. Quand il ne serait que douteux que l'africain et@l'australien sont nos frères, ils mériteraient nos respectueuses sympathies jusqu'à conclusion du procès. Mais, grâce à Dieu, il n'y a pas d'incertitude. Un vil intérêt et une passion antireligieuse, ont pu seuls mettre en question pour un petit nombre les devoirs que nous avons envers nus sem-blables. C'est donc non-seulement au nom de la science, mais aussi au nom de l'humanité et de la religion que nous revendiquons cette confraternité. En voyant ces races descendues si bas, nous pourrions demander si ce n'est pas nous, peuples civilisés, nous peuples chrétiens, nous représentants de la science humaine, si ce n'est pas nous qui avons manqué à nos devoirs envers ces déshérités. Nous avons été trop longtemps indifférents à leur sort lamentable. Pourquoi, au lieu de les exploiter sans profit pour eux et souvent contre eux, n'avons-nous pas établi avec persévérance et courage, des rapports bienveillants, pour les disposer à nous comprendre et à profiter de notre supériorité ? Au lieu de cela, qu'avons-nous fait ? nous avons permis à l'Orient et à l'Occident des trafics honteux, sur des liqueurs enivrantes et dégra-dantes. Ils n'ont connu notre supériorité que par celle de nos armes meur-trières. Les missionnaires seuls, au nom du christianisme, ont porté avec@un dévouement héroïque, la vérité et la paix au prix de leur vie. Ah 1 pour civi-liser, il faut faire autre chose que porter de l'opium pour ramener du thé. Ce n'est pas non plus en mesurant le crâne d'un singe qu'on moralise un cannibale. Les faits nous apprennent que l'homme dégradé, que le sauvage, quand sa famille est l'objet de nos soins, remonte lentement, mais infailliblement les degrés de la civilisation qu'il avait lentement descendus favorisez donc le zèle de la religion qui seule a tous les secrets de la réhabilitation, et bientôt elle vous fournira une preuve nouvelle et la plus consolante qu'il y a égalité de nature parmi nous. Ceux qui osent reprocher aux races dégé-nérées leur misérable état d'abaissement, se doutent-ils qu'ils prononcent leur propre condamnation ? Comme réponse aux épouvantables conclusions que M. Huxley a osé mettre à son livre sur la race Simienne, nous lui di-sons Vous voulez nous dépouiller de notre âme, et nous ravaler au rang des brutes. Si vos raisons étaient claires comme la lumière du soleil, vous devriez trembler de dévoiler ce secret à l'univers, car il s'agit de soustraire à la société son principal fondement et sa seule espérance qui ait une valeur durable. Mais avec une audace inconcevable, vous venez avec des raisonne-ments futiles, et qui tombent devant le sens commun, calomnier l'humanité et la ravaler au niveau d'un animal qui n'est pas même le plus aimable parmi les brutes. | 46 UNITÉ DE L'ESPÈCE HUMAINE. philosophie rationaliste, je le crois, mais il n'en est pas ainsi pour le chris-tianisme. Il n'est donc point déraisonnable de dire que les habitudes vicieuses des noirs ont modifié fatalement la race, non dans sa couleur, mais ce qui est plus malheureux et ce qui constitue une modification plus profonde, dans son esprit, dans son âme. Les questions purement scientifiques ne se résolvent pas par le senti-ment, mais elles ne doivent pas l'étouffer. Quand il ne serait que douteux que l'africain et l'australien sont nos frères, ils mériteraient nos respectueuses sympathies jusqu'à conclusion du procès. Mais, grâce à Dieu, il n'y a pas d'incertitude. Un vil intérêt et une passion antireligieuse, ont pu seuls mettre en question pour un petit nombre les devoirs que nous avons envers nos sem-blables. C'est donc non-seulement au nom de la science, mais aussi au nom de l'humanité et de la religion que nous revendiquons cette confraternité. En voyant ces races descendues si bas, nous pourrions demander si ce n'est pas nous, peuples civilisés, nous peuples chrétiens, nous représentants de la science humaine, si ce n'est pas nous qui avons manqué à nos devoirs envers ces déshérités. Nous avons été trop longtemps indifférents à leur sort lamentable. Pourquoi, au lieu de les exploiter sans profit pour eux et souvent contre eux, n'avons-nous pas établi avec persévérance et courage, des rapports bienveillants, pour les disposer à nous comprendre et à profiter de notre supériorité@? Au lieu de cela, qu'avons-nous fait@? nous avons permis à l'Orient et à l'Occident des trafics honteux, sur des liqueurs enivrantes et dégra-dantes. Ils n'ont connu notre supériorité que par celle de nos armes meur-trières. Les missionnaires seuls, au nom du christianisme, ont porté avec un dévouement héroïque, la vérité et la paix au prix de leur vie. Ah ! pour civi-liser, il faut faire autre chose que porter de l'opium pour ramener du thé. Ce n'est pas non plus en mesurant le crâne d'un singe qu'on moralise un cannibale. Les faits nous apprennent que l'homme dégradé, que le sauvage, quand sa famille est l'objet de nos soins, remonte lentement, mais infailliblement les degrés de la civilisation qu'il avait lentement descendus favorisez donc le zèle de la religion qui seule a tous les secrets de la réhabilitation, et bientôt elle vous fournira une preuve nouvelle et la plus consolante qu'il y a égalité de nature parmi nous. Ceux qui osent reprocher aux races dégé-nérées leur misérable état d'abaissement, se doutent-ils qu'ils prononcent leur propre condamnation ? Comme réponse aux épouvantables conclusions que M. Ruxley a osé mettre à son livre sur la race Simienne, nous lui di-sons Vous voulez nous dépouiller de notre âme, et nous ravaler au rang des brutes. Si vos raisons étaient claires comme la lumière du soleil, vous devriez trembler de dévoiler ce secret à l'univers, car il s'agit de soustraire à la société son principal fondement et sa seule espérance qui ait une valeur durable. Mais avec une audace inconcevable, vous venez avec des raisonne-ments futiles, et qui tombent devant le sens commun, calomnier l'humanité et la ravaler au niveau d'un animal qui n'est pas même le plus aimable parmi les brutes. | 46 UNITÉ DE L'ESPÈCE HUMAINE. philosophie rationaliste, je le crois, mais il n'en est pas ainsi pour le chris-tianisme. Il n'est donc point déraisonnable de dire que les habitudes vicieuses des noirs ont modifié fatalement la race, non dans sa couleur, mais ce qui est plus malheureux et ce qui constitue une modification plus profonde, dans son esprit, dans son âme. Les questions purement scientifiques ne se résolvent pas par le senti-ment, mais elles ne doivent pas l'étouffer. Quand il ne serait que douteux que l'africain et l'australien sont nos frères, ils mériteraient nos respectueuses sympathies jusqu'à conclusion du procès. Mais, grâce à Dieu, il n'y a pas d'incertitude. Un vil intérêt et une passion antireligieuse, ont pu seuls mettre en question pour un petit nombre les devoirs que nous avons envers nos sem-blables. C'est donc non-seulement au nom de la science, mais aussi au nom de l'humanité et de la religion que nous revendiquons cette confraternité. En voyant ces races descendues si bas, nous pourrions demander si ce n'est pas nous, peuples civilisés, nous peuples chrétiens, nous représentants de la science humaine, si ce n'est pas nous qui avons manqué à nos devoirs envers ces déshérités. Nous avons été trop longtemps indifférents à leur sort lamentable. Pourquoi, au lieu de les exploiter sans profit pour eux et souvent contre eux, n'avons-nous pas établi avec persévérance et courage, des rapports bienveillants, pour les disposer à nous comprendre et à profiter de notre supériorité@? Au lieu de cela, qu'avons-nous fait@? nous avons permis à l'Orient et à l'Occident des trafics honteux, sur des liqueurs enivrantes et dégra-dantes. Ils n'ont connu notre supériorité que par celle de nos armes meur-trières. Les missionnaires seuls, au nom du christianisme, ont porté avec un dévouement héroïque, la vérité et la paix au prix de leur vie. Ah ! pour civi-liser, il faut faire autre chose que porter de l'opium pour ramener du thé. Ce n'est pas non plus en mesurant le crâne d'un singe qu'on moralise un cannibale. Les faits nous apprennent que l'homme dégradé, que le sauvage, quand sa famille est l'objet de nos soins, remonte lentement, mais infailliblement les degrés de la civilisation qu'il avait lentement descendus favorisez donc le zèle de la religion qui seule a tous les secrets de la réhabilitation, et bientôt elle vous fournira une preuve nouvelle et la plus consolante qu'il y a égalité de nature parmi nous. Ceux qui osent reprocher aux races dégé-nérées leur misérable état d'abaissement, se doutent-ils qu'ils prononcent leur propre condamnation ? Comme réponse aux épouvantables conclusions que M. Ruxley a osé mettre à son livre sur la race Simienne, nous lui di-sons Vous voulez nous dépouiller de notre âme, et nous ravaler au rang des brutes. Si vos raisons étaient claires comme la lumière du soleil, vous devriez trembler de dévoiler ce secret à l'univers, car il s'agit de soustraire à la société son principal fondement et sa seule espérance qui ait une valeur durable. Mais avec une audace inconcevable, vous venez avec des raisonne-ments futiles, et qui tombent devant le sens commun, calomnier l'humanité et la ravaler au niveau d'un animal qui n'est pas même le plus aimable parmi les brutes. | 46 UNITÉ DE L'ESPÈCE HUMAINE. philosophie rationaliste, je le crois, mais il n'en est pas ainsi pour le chris-tianisme. Il n'est donc point déraisonnable de dire que les habitudes vicieuses des noirs ont modifié fatalement la race, non dans sa couleur, mais ce qui est plus malheureux et ce qui constitue une modification plus profonde, dans son esprit, dans son âme. Les questions purement scientifiques ne se résolvent pas par le senti-ment, mais elles ne doivent pas l'étouffer. Quand il ne serait que douteux que l'africain et l'australien sont nos frères, ils mériteraient nos respectueuses sympathies jusqu'à conclusion du procès. Mais, grâce à Dieu, il n'y a pas d'incertitude. Un vil intérêt et une passion antireligieuse, ont pu seuls mettre en question pour un petit nombre les devoirs que nous avons envers nos sem-blables. C'est donc non-seulement au nom de la science, mais aussi au nom de l'humanité et de la religion que nous revendiquons cette confraternité. En voyant ces races descendues si bas, nous pourrions demander si ce n'est pas nous, peuples civilisés, nous peuples chrétiens, nous représentants de la science humaine, si ce n'est pas nous qui avons manqué à nos devoirs envers ces déshérités. Nous avons été trop longtemps indifférents à leur sort lamentable. Pourquoi, au lieu de les exploiter sans profit pour eux et souvent contre eux, n'avons-nous pas établi avec persévérance et courage, des rapports bienveillants, pour les disposer à nous comprendre et à profiter de notre supériorité? Au lieu de cela, qu'avons-nous fait? nous avons permis à l'Orient et à l'Occident des trafics honteux, sur des liqueurs enivrantes et dégra-dantes. Ils n'ont connu notre supériorité que par celle de nos armes meur-trières. Les missionnaires seuls, au nom du christianisme, ont porté avec un dévouement héroïque, la vérité et la paix au prix de leur vie. Ah ! pour civi-liser, il faut faire autre chose que porter de l'opium pour ramener du thé. Ce n'est pas non plus en mesurant le crâne d'un singe qu'on moralise un cannibale. Les faits nous apprennent que l'homme dégradé, que le sauvage, quand sa famille est l'objet de nos soins, remonte lentement, mais infailliblement les degrés de la civilisation qu'il avait lentement descendus favorisez donc le zèle de la religion qui seule a tous les secrets de la réhabilitation, et bientôt elle vous fournira une preuve nouvelle et la plus consolante qu'il y a égalité de nature parmi nous. Ceux qui osent reprocher aux races dégé-nérées leur misérable état d'abaissement, se doutent-ils qu'ils prononcent leur propre condamnation ? Comme réponse aux épouvantables conclusions que M. Ruxley a osé mettre à son livre sur la race Simienne, nous lui di-sons Vous voulez nous dépouiller de notre âme, et nous ravaler au rang des brutes. Si vos raisons étaient claires comme la lumière du soleil, vous devriez trembler de dévoiler ce secret à l'univers, car il s'agit de soustraire à la société son principal fondement et sa seule espérance qui ait une valeur durable. Mais avec une audace inconcevable, vous venez avec des raisonne-ments futiles, et qui tombent devant le sens commun, calomnier l'humanité et la ravaler au niveau d'un animal qui n'est pas même le plus aimable parmi les brutes. | 7 | 0.00215 | 0.008403 |
510.txt | 1,874 | AH EXPLICATION DES PLANCHES Planche VII. FIG. 1. Sternalis brutorum femme de 28 ans . a. Chef sternal du sterno-cléido-mastoïdien. b. Grand pectoral recouvert de son aponévrose. Il s'attache directement à la sixième côte et n'a pas d'insertion à l'apo-névrose abdominale. c. Sternalis brutorum ou droit thoracique. Les tendons des faisceaux sternaux des muscles sterno-cléido-mastoï-diens passent en avant du sternum et se soudent l'un à l'autre en pre-nant des adhérences au sternum à la. hauteur de la deuxième côte. Ce tendon commun se bifurque de nouveau, et chacun des tendons ainsi formés est suivi d'un ventre charnu large d'environ 0m,03 à droite, 0m,02 à gauche. Une insertion supplémentaire est prise sur le sternum par le faisceau droit. Les deux petits muscles anormaux se dirigent de haut en bas et de dedans en dehors pour aller s'insérer par un court tendon aplati au sixième cartilage costal. FIG. 2. Troisième pectoral homme de 25 ans . a. a. a. al Grand pectoral disséqué et relevé par des érignes. b. petit pectoral. c. deltoïde. d. Troisième pectoral, inséré inférieurement aux cinquième, sixième, septième et huitième côtes, supérieurement au tendon du grand pectoral. Planche VIII. FIG. 1. Continuation anormale de l'angulaire de l'omoplate et du grand dentelé homme de 50 ans . a. a. a. Angulaire de l'omoplate. b. Faisceau de ce muscle, qui va se joindre au grand dentelé et s'insérer avec lui à la première côte. c. Grand dentelé, visible sous l'omoplate relevée par des érignes. d. Splénius. FIG. 2. Anomalies multiples de l'angulaire de l'omoplate. a. Faisceau supérieur qui s'attache à l'apophyse transverse de l'atlas. b. Première portion de ce faisceau, soulevée par une érigne, qui va se jeter dans le splénius. c. Deuxième portion de ce faisceau, allant s'insérer aux apophyses épineuses des deux dernières vertèbres cervicales, en entre-croisant ses fibres tendineuses avec celles du petit dentelé supérieur. d. Troisième portion du faisceau supérieur de l'angulaire, qui s'insère au bord spinal de l'omoplate, au-dessus de l'épine, après avoir donné quelques fibres au faisceau inférieur. e. e. Faisceau inférieur du muscle angulaire, inséré en haut aux tubercules postérieurs des apophyses transverses des deuxième, troisième, quatrième et cinquième vertèbres cervicales. En bas, ce faisceau se bifurque le premier chef de bifurcatiou va se jeter dans le transversaire du cou le second chef, qui est le plus volu-mineux, va s'insérer à l'angle supérieur de l'omoplate, après avoir reçu un trousseau de fibres musculaires qui le relie au faisceau supé-rieur du muscle. | AH EXPLICATION DES PLANCHES Planche VII. FIG. 1. @Sternalis brutorum femme de 28 ans . a. Chef sternal du sterno-cléido-mastoïdien. b. Grand pectoral recouvert de son aponévrose. Il s'attache directement à la sixième côte et n'a pas d'insertion à l'apo-névrose abdominale. c. Sternalis brutorum ou droit thoracique. Les tendons des faisceaux sternaux des muscles sterno-cléido-mastoï-diens passent en avant du sternum et se soudent l'un à l'autre en pre-nant des adhérences au sternum à la. hauteur de la deuxième côte. Ce tendon commun se bifurque de nouveau, et chacun des tendons ainsi formés est suivi d'un ventre charnu large d'environ 0m,03 à droite, 0m,02 à gauche. Une insertion supplémentaire est prise sur le sternum par le faisceau droit. Les deux petits muscles anormaux se dirigent de haut en bas et de dedans en dehors pour aller s'insérer par un court tendon aplati au sixième cartilage costal. FIG. 2. @Troisième pectoral homme de 25 ans . a. a. a. al Grand pectoral disséqué et relevé par des érignes. b. petit pectoral. c. deltoïde. d. Troisième pectoral, inséré inférieurement aux cinquième, sixième, septième et huitième côtes, supérieurement au tendon du grand pectoral. Planche VIII. FIG. 1. @Continuation anormale de l'angulaire de l'omoplate et du grand dentelé homme de 50 ans . a. a. a. Angulaire de l'omoplate. b. Faisceau de ce muscle, qui va se joindre au grand dentelé et s'insérer avec lui à la première côte. c. Grand dentelé, visible sous l'omoplate relevée par des érignes. d. Splénius. FIG. 2. @Anomalies multiples de l'angulaire de l'omoplate. a. Faisceau supérieur qui s'attache à l'apophyse transverse de l'atlas. b. Première portion de ce faisceau, soulevée par une érigne, qui va se jeter dans le splénius. c. Deuxième portion de ce faisceau, allant s'insérer aux apophyses épineuses des deux dernières vertèbres cervicales, en entre-croisant ses fibres tendineuses avec celles du petit dentelé supérieur. d. Troisième portion du faisceau supérieur de l'angulaire, qui s'insère au bord spinal de l'omoplate, au-dessus de l'épine, après avoir donné quelques fibres au faisceau inférieur. e. e. Faisceau inférieur du muscle angulaire, inséré en haut aux tubercules postérieurs des apophyses transverses des deuxième, troisième, quatrième et cinquième vertèbres cervicales. En bas, ce faisceau se bifurque le premier chef de bifurcatiou va se jeter dans le transversaire du cou le second chef, qui est le plus volu-mineux, va s'insérer à l'angle supérieur de l'omoplate, après avoir reçu un trousseau de fibres musculaires qui le relie au faisceau supé-rieur du muscle. | ############## DES PLANCHES Planche VII. FIG. 1. -Sternalis brutorum femme de 28 ans . a. Chef sternal du sterno-cléido-mastoïdien. b. Grand pectoral recouvert de son aponévrose. Il s'attache directement à la sixième côte et n'a pas d'insertion à l'apo-névrose abdominale. c. Sternalis brutorum ou droit thoracique. Les tendons des faisceaux sternaux des muscles sterno-cléido-mastoï-diens passent en avant du sternum et se soudent l'un à l'autre en pre-nant des adhérences au sternum à la@ hauteur de la deuxième côte. Ce tendon commun se bifurque de nouveau, et chacun des tendons ainsi formés est suivi d'un ventre charnu large d'environ 0m,03 à droite, 0m,02 à gauche. Une insertion supplémentaire est prise sur le sternum par le faisceau droit. Les deux petits muscles anormaux se dirigent de haut en bas et de dedans en dehors pour aller s'insérer par un court tendon aplati au sixième cartilage costal. FIG. 2. -Troisième pectoral homme de 25 ans . a. a. a. a' Grand pectoral disséqué et relevé par des érignes. b. petit pectoral. c.@deltoïde. d.@Troisième pectoral, inséré inférieurement aux cinquième, sixième, septième et huitième côtes, supérieurement au tendon du grand pectoral. Planche VIII. FIG. 1. -Continuation anormale de l'angulaire de l'omoplate et du grand dentelé homme de 50 ans . a. a. a. Angulaire de l'omoplate. b. Faisceau de ce muscle, qui va se joindre au grand dentelé et s'insérer avec lui à la première côte. c. Grand dentelé, visible sous l'omoplate relevée par des érignes. d. Splénius. FIG. 2. -Anomalies multiples de l'angulaire de l'omoplate. a. Faisceau supérieur qui s'attache à l'apophyse transverse de l'atlas. b. Première portion de ce faisceau, soulevée par une érigne, qui va se jeter dans le splénius. c. Deuxième portion de ce faisceau, allant s'insérer aux apophyses épineuses des deux dernières vertèbres cervicales, en entre-croisant ses fibres tendineuses avec celles du petit dentelé supérieur. d. Troisième portion du faisceau supérieur de l'angulaire, qui s'insère au bord spinal de l'omoplate, au-dessus de l'épine, après avoir donné quelques fibres au faisceau inférieur. e. e. Faisceau inférieur du muscle angulaire, inséré en haut aux tubercules postérieurs des apophyses transverses des deuxième, troisième, quatrième et cinquième vertèbres cervicales. En bas, ce faisceau se bifurque le premier chef de bifurcation va se jeter dans le transversaire du cou le second chef, qui est le plus volu-mineux, va s'insérer à l'angle supérieur de l'omoplate, après avoir reçu un trousseau de fibres musculaires qui le relie au faisceau supé-rieur du muscle. | AH EXPLICATION DES PLANCHES Planche VII. FIG. 1. -Sternalis brutorum femme de 28 ans . a. Chef sternal du sterno-cléido-mastoïdien. b. Grand pectoral recouvert de son aponévrose. Il s'attache directement à la sixième côte et n'a pas d'insertion à l'apo-névrose abdominale. c. Sternalis brutorum ou droit thoracique. Les tendons des faisceaux sternaux des muscles sterno-cléido-mastoï-diens passent en avant du sternum et se soudent l'un à l'autre en pre-nant des adhérences au sternum à la@ hauteur de la deuxième côte. Ce tendon commun se bifurque de nouveau, et chacun des tendons ainsi formés est suivi d'un ventre charnu large d'environ 0m,03 à droite, 0m,02 à gauche. Une insertion supplémentaire est prise sur le sternum par le faisceau droit. Les deux petits muscles anormaux se dirigent de haut en bas et de dedans en dehors pour aller s'insérer par un court tendon aplati au sixième cartilage costal. FIG. 2. -Troisième pectoral homme de 25 ans . a. a. a. a' Grand pectoral disséqué et relevé par des érignes. b. petit pectoral. c.@deltoïde. d.@Troisième pectoral, inséré inférieurement aux cinquième, sixième, septième et huitième côtes, supérieurement au tendon du grand pectoral. Planche VIII. FIG. 1. -Continuation anormale de l'angulaire de l'omoplate et du grand dentelé homme de 50 ans . a. a. a. Angulaire de l'omoplate. b. Faisceau de ce muscle, qui va se joindre au grand dentelé et s'insérer avec lui à la première côte. c. Grand dentelé, visible sous l'omoplate relevée par des érignes. d. Splénius. FIG. 2. -Anomalies multiples de l'angulaire de l'omoplate. a. Faisceau supérieur qui s'attache à l'apophyse transverse de l'atlas. b. Première portion de ce faisceau, soulevée par une érigne, qui va se jeter dans le splénius. c. Deuxième portion de ce faisceau, allant s'insérer aux apophyses épineuses des deux dernières vertèbres cervicales, en entre-croisant ses fibres tendineuses avec celles du petit dentelé supérieur. d. Troisième portion du faisceau supérieur de l'angulaire, qui s'insère au bord spinal de l'omoplate, au-dessus de l'épine, après avoir donné quelques fibres au faisceau inférieur. e. e. Faisceau inférieur du muscle angulaire, inséré en haut aux tubercules postérieurs des apophyses transverses des deuxième, troisième, quatrième et cinquième vertèbres cervicales. En bas, ce faisceau se bifurque le premier chef de bifurcation va se jeter dans le transversaire du cou le second chef, qui est le plus volu-mineux, va s'insérer à l'angle supérieur de l'omoplate, après avoir reçu un trousseau de fibres musculaires qui le relie au faisceau supé-rieur du muscle. | AH EXPLICATION DES PLANCHES Planche VII. FIG. 1. -Sternalis brutorum femme de 28 ans . a. Chef sternal du sterno-cléido-mastoïdien. b. Grand pectoral recouvert de son aponévrose. Il s'attache directement à la sixième côte et n'a pas d'insertion à l'apo-névrose abdominale. c. Sternalis brutorum ou droit thoracique. Les tendons des faisceaux sternaux des muscles sterno-cléido-mastoï-diens passent en avant du sternum et se soudent l'un à l'autre en pre-nant des adhérences au sternum à la hauteur de la deuxième côte. Ce tendon commun se bifurque de nouveau, et chacun des tendons ainsi formés est suivi d'un ventre charnu large d'environ 0m,03 à droite, 0m,02 à gauche. Une insertion supplémentaire est prise sur le sternum par le faisceau droit. Les deux petits muscles anormaux se dirigent de haut en bas et de dedans en dehors pour aller s'insérer par un court tendon aplati au sixième cartilage costal. FIG. 2. -Troisième pectoral homme de 25 ans . a. a. a. a' Grand pectoral disséqué et relevé par des érignes. b. petit pectoral. c.deltoïde. d.Troisième pectoral, inséré inférieurement aux cinquième, sixième, septième et huitième côtes, supérieurement au tendon du grand pectoral. Planche VIII. FIG. 1. -Continuation anormale de l'angulaire de l'omoplate et du grand dentelé homme de 50 ans . a. a. a. Angulaire de l'omoplate. b. Faisceau de ce muscle, qui va se joindre au grand dentelé et s'insérer avec lui à la première côte. c. Grand dentelé, visible sous l'omoplate relevée par des érignes. d. Splénius. FIG. 2. -Anomalies multiples de l'angulaire de l'omoplate. a. Faisceau supérieur qui s'attache à l'apophyse transverse de l'atlas. b. Première portion de ce faisceau, soulevée par une érigne, qui va se jeter dans le splénius. c. Deuxième portion de ce faisceau, allant s'insérer aux apophyses épineuses des deux dernières vertèbres cervicales, en entre-croisant ses fibres tendineuses avec celles du petit dentelé supérieur. d. Troisième portion du faisceau supérieur de l'angulaire, qui s'insère au bord spinal de l'omoplate, au-dessus de l'épine, après avoir donné quelques fibres au faisceau inférieur. e. e. Faisceau inférieur du muscle angulaire, inséré en haut aux tubercules postérieurs des apophyses transverses des deuxième, troisième, quatrième et cinquième vertèbres cervicales. En bas, ce faisceau se bifurque le premier chef de bifurcation va se jeter dans le transversaire du cou le second chef, qui est le plus volu-mineux, va s'insérer à l'angle supérieur de l'omoplate, après avoir reçu un trousseau de fibres musculaires qui le relie au faisceau supé-rieur du muscle. | 9 | 0.003458 | 0.025532 |
538.txt | 1,892 | -19 -à celui de Baillarger 1700°2 , qui n'opérait, lui, que sur l'écorce grise, puisque son procédé consistait à enlever toute la substance blanche. Il est assez curieux que nous soyons arrivé au même résultat par un pro-cédé tout à l'ait différent. Ce fait confirme l'exactitude des deux méthodes. Surface réelle de l'encéphale entier Il n'est pas encore possible, dans l'état actuel de la science, d'indiquer la superficie réelle de l'encéphale dans son ensemble, superficie qui de-vrait comprendre la surface réelle des hémisphères, du bulbe, de la pro-tubérance et du cervelet. Il nous manque la surface véritable de ce dernier nous n'en avons mesuré qu'un seul, et nous avons trouvé que sa surface réelle était égale à la surface apparente du cerveau entier. Nous ne pouvons évidemment pas conclure d'après un seul cas. Cependant, en admettant ce chiffre comme exact, et à titre de simple curiosité, pour se faire une idée approximative de l'étendue de la superficie générale de l'encéphale, si nous prenons un des cerveaux dont nous avons calculé tous les éléments, le cerveau AA, par exemple, nous trou-vons en chiffres ronds Surface apparente du cerveau comprenant la surface des hémisphères, du cervelet, du bulbe et de la protubérance 1109 c2 Surface réelle du cerveau comprenant Les hémisphères déplissés., 1746 1 Le bulbe et la protubérance 43 I 8 Le cervelet déplissé dont la surface serait égale à la surface- l apparente du cerveau. 1109 Soit 2898 02. Pour l'étendue de l'écorce grise comprenant la surface réelle des hémisphères et celle du cervelet, 1661, 1109, soit 277002 voir Tableau 7 . Telle serait la superficie de la surface pensante, de la région véritablement intellectuelle, si notre mensuration du cervelet se trouvait vérifiée ulté-rieurement. Poids et surface du bulbe et de la protubérance Sur treize cerveaux d'homme, nous avons trouvé comme poids moyen 23gr,03. Sur onze cerveaux de femme, ce poids a été de 22?,',60. Le poids a donc été à peu près égal dans les deux sexes. Au point de vue des sur faces, la moyenne pour dix cerveaux d'homme a été de 45°2,39, et pour six cerveaux de femme de 44e2,38. Très peu de différence en somme entre les deux sexes. Surface de certaines circonvolutions première frontale et circonvolutions Rholandiques Nous avions d'abord essayé de calculer ces surfaces nous avons dû y renoncer momentanément par suite de la difficulté où l'on se trouve de limiter exactement les circonvolutions. Il est sans doute très facile de les reconnaître et d'indiquer approximativement jusqu'où | -19 -à celui de Baillarger 1700°2 , qui n'opérait, lui, que sur l'écorce grise, puisque son procédé consistait à enlever toute la substance blanche. Il est assez curieux que nous soyons arrivé au même résultat par un pro-cédé tout à l'ait différent. Ce fait confirme l'exactitude des deux méthodes. Surface réelle de l'encéphale entier Il n'est pas encore possible, dans l'état actuel de la science, d'indiquer la superficie réelle de l'encéphale dans son ensemble, superficie qui de-vrait comprendre la surface réelle des hémisphères, du bulbe, de la pro-tubérance et du cervelet. Il nous manque la surface véritable de ce dernier nous n'en avons mesuré qu'un seul, et nous avons trouvé que sa surface réelle était égale à la surface apparente du cerveau entier. Nous ne pouvons évidemment pas conclure d'après un seul cas. Cependant, en admettant ce chiffre comme exact, et à titre de simple curiosité, pour se faire une idée approximative de l'étendue de la superficie générale de l'encéphale, si nous prenons un des cerveaux dont nous avons calculé tous les éléments, le cerveau AA, par exemple, nous trou-vons en chiffres ronds Surface apparente du cerveau comprenant la surface des hémisphères, du cervelet, du bulbe et de la protubérance 1109 c2 Surface réelle du cerveau comprenant Les hémisphères déplissés., 1746 1 Le bulbe et la protubérance 43 I 8 Le cervelet déplissé dont la surface serait égale à la surface- l apparente du cerveau. 1109 Soit 2898 02. Pour l'étendue de l'écorce grise comprenant la surface réelle des hémisphères et celle du cervelet, 1661, 1109, soit 277002 voir Tableau 7 . Telle serait la superficie de la surface pensante, de la région véritablement intellectuelle, si notre mensuration du cervelet se trouvait vérifiée ulté-rieurement. Poids et surface du bulbe et de la protubérance Sur treize cerveaux d'homme, nous avons trouvé comme poids moyen 23gr,@03. Sur onze cerveaux de femme, ce poids a été de 22?,',60. Le poids a donc été à peu près égal dans les deux sexes. Au point de vue des sur faces, la moyenne pour dix cerveaux d'homme a été de 45°2,@39, et pour six cerveaux de femme de 44e2,@38. Très peu de différence en somme entre les deux sexes. Surface de certaines circonvolutions première frontale et circonvolutions Rholandiques Nous avions d'abord essayé de calculer ces surfaces nous avons dû y renoncer momentanément par suite de la difficulté où l'on se trouve de limiter exactement les circonvolutions. Il est sans doute très facile de les reconnaître et d'indiquer approximativement jusqu'où | -19 -à celui de Baillarger 1700c2 , qui n'opérait, lui, que sur l'écorce grise, puisque son procédé consistait à enlever toute la substance blanche. Il est assez curieux que nous soyons arrivé au même résultat par un pro-cédé tout à @fait différent. Ce fait confirme l'exactitude des deux méthodes. Surface réelle de l'encéphale entier Il n'est pas encore possible, dans l'état actuel de la science, d'indiquer la superficie réelle de l'encéphale dans son ensemble, superficie qui de-vrait comprendre la surface réelle des hémisphères, du bulbe, de la pro-tubérance et du cervelet. Il nous manque la surface véritable de ce dernier nous n'en avons mesuré qu'un seul, et nous avons trouvé que sa surface réelle était égale à la surface apparente du cerveau entier. Nous ne pouvons évidemment pas conclure d'après un seul cas. Cependant, en admettant ce chiffre comme exact, et à titre de simple curiosité, pour se faire une idée approximative de l'étendue de la superficie générale de l'encéphale, si nous prenons un des cerveaux dont nous avons calculé tous les éléments, le cerveau AA, par exemple, nous trou-vons en chiffres ronds Surface apparente du cerveau comprenant la surface des hémisphères, du cervelet, du bulbe et de la protubérance 1109@c2 Surface réelle du cerveau comprenant Les hémisphères déplissés@@ 1746 @@Le bulbe et la protubérance 43@@@@ Le cervelet déplissé dont la surface serait égale à la surface@ @@apparente du cerveau@ 1109 Soit 2898@c2. Pour l'étendue de l'écorce grise comprenant la surface réelle des hémisphères et celle du cervelet, 1661, 1109, soit 2770c2 voir Tableau 7 . Telle serait la superficie de la surface pensante, de la région véritablement intellectuelle, si notre mensuration du cervelet se trouvait vérifiée ulté-rieurement. Poids et surface du bulbe et de la protubérance Sur treize cerveaux d'homme, nous avons trouvé comme poids moyen 23gr, 03. Sur onze cerveaux de femme, ce poids a été de 22gr, 60. Le poids a donc été à peu près égal dans les deux sexes. Au point de vue des sur@faces, la moyenne pour dix cerveaux d'homme a été de 45c2, 39, et pour six cerveaux de femme de 44c2, 38. Très peu de différence en somme entre les deux sexes. Surface de certaines circonvolutions première frontale et circonvolutions Rholandiques Nous avions d'abord essayé de calculer ces surfaces nous avons dû y renoncer momentanément par suite de la difficulté où l'on se trouve de limiter exactement les circonvolutions. Il est sans doute très facile de les reconnaître et d'indiquer approximativement jusqu'où | -19 -à celui de Baillarger 1700c2 , qui n'opérait, lui, que sur l'écorce grise, puisque son procédé consistait à enlever toute la substance blanche. Il est assez curieux que nous soyons arrivé au même résultat par un pro-cédé tout à @fait différent. Ce fait confirme l'exactitude des deux méthodes. Surface réelle de l'encéphale entier Il n'est pas encore possible, dans l'état actuel de la science, d'indiquer la superficie réelle de l'encéphale dans son ensemble, superficie qui de-vrait comprendre la surface réelle des hémisphères, du bulbe, de la pro-tubérance et du cervelet. Il nous manque la surface véritable de ce dernier nous n'en avons mesuré qu'un seul, et nous avons trouvé que sa surface réelle était égale à la surface apparente du cerveau entier. Nous ne pouvons évidemment pas conclure d'après un seul cas. Cependant, en admettant ce chiffre comme exact, et à titre de simple curiosité, pour se faire une idée approximative de l'étendue de la superficie générale de l'encéphale, si nous prenons un des cerveaux dont nous avons calculé tous les éléments, le cerveau AA, par exemple, nous trou-vons en chiffres ronds Surface apparente du cerveau comprenant la surface des hémisphères, du cervelet, du bulbe et de la protubérance 1109@c2 Surface réelle du cerveau comprenant Les hémisphères déplissés@@ 1746 @@Le bulbe et la protubérance 43@@@@ Le cervelet déplissé dont la surface serait égale à la surface@ @@apparente du cerveau@ 1109 Soit 2898@c2. Pour l'étendue de l'écorce grise comprenant la surface réelle des hémisphères et celle du cervelet, 1661, 1109, soit 2770c2 voir Tableau 7 . Telle serait la superficie de la surface pensante, de la région véritablement intellectuelle, si notre mensuration du cervelet se trouvait vérifiée ulté-rieurement. Poids et surface du bulbe et de la protubérance Sur treize cerveaux d'homme, nous avons trouvé comme poids moyen 23gr, 03. Sur onze cerveaux de femme, ce poids a été de 22gr, 60. Le poids a donc été à peu près égal dans les deux sexes. Au point de vue des sur@faces, la moyenne pour dix cerveaux d'homme a été de 45c2, 39, et pour six cerveaux de femme de 44c2, 38. Très peu de différence en somme entre les deux sexes. Surface de certaines circonvolutions première frontale et circonvolutions Rholandiques Nous avions d'abord essayé de calculer ces surfaces nous avons dû y renoncer momentanément par suite de la difficulté où l'on se trouve de limiter exactement les circonvolutions. Il est sans doute très facile de les reconnaître et d'indiquer approximativement jusqu'où | -19 -à celui de Baillarger 1700c2 , qui n'opérait, lui, que sur l'écorce grise, puisque son procédé consistait à enlever toute la substance blanche. Il est assez curieux que nous soyons arrivé au même résultat par un pro-cédé tout à fait différent. Ce fait confirme l'exactitude des deux méthodes. Surface réelle de l'encéphale entier Il n'est pas encore possible, dans l'état actuel de la science, d'indiquer la superficie réelle de l'encéphale dans son ensemble, superficie qui de-vrait comprendre la surface réelle des hémisphères, du bulbe, de la pro-tubérance et du cervelet. Il nous manque la surface véritable de ce dernier nous n'en avons mesuré qu'un seul, et nous avons trouvé que sa surface réelle était égale à la surface apparente du cerveau entier. Nous ne pouvons évidemment pas conclure d'après un seul cas. Cependant, en admettant ce chiffre comme exact, et à titre de simple curiosité, pour se faire une idée approximative de l'étendue de la superficie générale de l'encéphale, si nous prenons un des cerveaux dont nous avons calculé tous les éléments, le cerveau AA, par exemple, nous trou-vons en chiffres ronds Surface apparente du cerveau comprenant la surface des hémisphères, du cervelet, du bulbe et de la protubérance 1109c2 Surface réelle du cerveau comprenant Les hémisphères déplissés 1746 Le bulbe et la protubérance 43 Le cervelet déplissé dont la surface serait égale à la surface apparente du cerveau 1109 Soit 2898c2. Pour l'étendue de l'écorce grise comprenant la surface réelle des hémisphères et celle du cervelet, 1661, 1109, soit 2770c2 voir Tableau 7 . Telle serait la superficie de la surface pensante, de la région véritablement intellectuelle, si notre mensuration du cervelet se trouvait vérifiée ulté-rieurement. Poids et surface du bulbe et de la protubérance Sur treize cerveaux d'homme, nous avons trouvé comme poids moyen 23gr, 03. Sur onze cerveaux de femme, ce poids a été de 22gr, 60. Le poids a donc été à peu près égal dans les deux sexes. Au point de vue des surfaces, la moyenne pour dix cerveaux d'homme a été de 45c2, 39, et pour six cerveaux de femme de 44c2, 38. Très peu de différence en somme entre les deux sexes. Surface de certaines circonvolutions première frontale et circonvolutions Rholandiques Nous avions d'abord essayé de calculer ces surfaces nous avons dû y renoncer momentanément par suite de la difficulté où l'on se trouve de limiter exactement les circonvolutions. Il est sans doute très facile de les reconnaître et d'indiquer approximativement jusqu'où | 29 | 0.011453 | 0.074725 |
909.txt | 1,858 | CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 225 un instant. Il s'agit d'un de mes locataires, et vous êtes ici dans une maison régulièrement tenue. Peste, Messieurs, comme vous y allez 1 Enfoncer une porte sans que l'autorité y soit! Pour qui me prenez-vous? On eut beau faire-observer à ce brave homme qu'il y avait urgence à agir ainsi, il n'en voulut pas démordre. - Je connais les règlements, dit-il. - Mais si elle meurt? s'écria une voix. - Elle fera ce qu'elle voudra, répliqua sentencieusement le concierge mais les règlements sont là. Allez chercher le commissaire. Ludovic frémissait d'impatience f des délais, des retards, au point où en étaient les choses et au milieu des éblouisse-ments qui l'assiégeaient, impossible. L'image de Marguerite était sous ses yeux il la voyait mourante, affaissée sur ce fauteuil d'où elle lui avait tant de fois soiyi, exhalant son dernier souffle, regrettant peut-être la vie, et il eût attendu? il l'eût laissée se débattre sans secours, sans chercher à la sauver, dût-il lui faire ensuite le sacrifice de son bonheur et lui rendre une liberté si chèrement acquise? Non, plutôt que de différer d'une minute, d'un moment, il fallait user de vio-lence. - Laissez donc le passage libre, s'écria-t-il d'une voix impérieuse. - Jamais, dit le concierge. ■- Eh bien ! nous allons voir. D'un coup d'épaule, il renversa le martyr du cordon, et d'un bond lui passa sur le corps. En vain celui-ci essaya-t-il de le poursuivre dans sa course, -Ludovic avait pour lui la jeunesse et la passion, tout ce qui donne des ailes. -D'ailleurs, les témoins de la scène avaient pris fait et cause pour le plus chevaleresque des deux champions, et la responsabilité de l'autre s'effaçait devant un cas de force majeure. Tout ce qu'il put faire, ce fut de masquer sa retraite par une der-nière protestation. - Allez du moins chercher un serrurier, dit-il. Vain conseil! protestation perdue! Ludovic était arrivé devant la porte fatale et la mesurait de l'oeil. Rien n'eût pu lui résister il se sentait des forces surnaturelles. Au premier choc, les ais volèrent en éclat au second, le passage fut | CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 225 un instant. Il s'agit d'un de mes locataires, et vous êtes ici dans une maison régulièrement tenue. Peste, Messieurs, comme vous y allez 1 Enfoncer une porte sans que l'autorité y soit@! Pour qui me prenez-vous@? On eut beau faire-observer à ce brave homme qu'il y avait urgence à agir ainsi, il n'en voulut pas démordre. - Je connais les règlements, dit-il. - Mais si elle meurt? s'écria une voix. - Elle fera ce qu'elle voudra, répliqua sentencieusement le concierge mais les règlements sont là. Allez chercher le commissaire. Ludovic frémissait d'impatience f des délais, des retards, au point où en étaient les choses et au milieu des éblouisse-ments qui l'assiégeaient, impossible. L'image de Marguerite était sous ses yeux il la voyait mourante, affaissée sur ce fauteuil d'où elle lui avait tant de fois soiyi, exhalant son dernier souffle, regrettant peut-être la vie, et il eût attendu? il l'eût laissée se débattre sans secours, sans chercher à la sauver, dût-il lui faire ensuite le sacrifice de son bonheur et lui rendre une liberté si chèrement acquise@? Non, plutôt que de différer d'une minute, d'un moment, il fallait user de vio-lence. - Laissez donc le passage libre, s'écria-t-il d'une voix impérieuse. - Jamais, dit le concierge. ■- Eh bien ! nous allons voir. D'un coup d'épaule, il renversa le martyr du cordon, et d'un bond lui passa sur le corps. En vain celui-ci essaya-t-il de le poursuivre dans sa course, -Ludovic avait pour lui la jeunesse et la passion, tout ce qui donne des ailes. -D'ailleurs, les témoins de la scène avaient pris fait et cause pour le plus chevaleresque des deux champions, et la responsabilité de l'autre s'effaçait devant un cas de force majeure. Tout ce qu'il put faire, ce fut de masquer sa retraite par une der-nière protestation. - Allez du moins chercher un serrurier, dit-il. Vain conseil@! protestation perdue@! Ludovic était arrivé devant la porte fatale et la mesurait de l'oeil. Rien n'eût pu lui résister il se sentait des forces surnaturelles. Au premier choc, les ais volèrent en éclat au second, le passage fut | CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 225 un instant. Il s'agit d'un de mes locataires, et vous êtes ici dans une maison réguliérement tenue. Peste, Messieurs, comme vous y allez ! Enfoncer une porte sans que l'autorité y soit ! Pour qui me prenez-vous ? On eut beau faire observer à ce brave homme qu'il y avait urgence à agir ainsi, il n'en voulut pas démordre. -@Je connais les règlements, dit-il. -@Mais si elle meurt? s'écria une voix. -@Elle fera ce qu'elle voudra, répliqua sentencieusement le concierge mais les règlements sont là. Allez chercher le commissaire. Ludovic frémissait d'impatience @@des délais, des retards, au point où en étaient les choses et au milieu des éblouisse-ments qui l'assiégeaient, impossible. L'image de Marguerite était sous ses yeux il la voyait mourante, affaissée sur ce fauteuil d'où elle lui avait tant de fois souri, exhalant son dernier souffle, regrettant peut-être la vie, et il eût attendu? il l'eût laissée se débattre sans secours, sans chercher à la sauver, dût-il lui faire ensuite le sacrifice de son bonheur et lui rendre une liberté si chèrement acquise ? Non, plutôt que de différer d'une minute, d'un moment, il fallait user de vio-lence. -@Laissez donc le passage libre, s'écria-t-il d'une voix impérieuse. -@Jamais, dit le concierge. @-@Eh bien ! nous allons voir. D'un coup d'épaule, il renversa le martyr du cordon, et d'un bond lui passa sur le corps. En vain celui-ci essaya-t-il de le poursuivre dans sa course, @Ludovic avait pour lui la jeunesse et la passion, tout ce qui donne des ailes. @D'ailleurs, les témoins de la scène avaient pris fait et cause pour le plus chevaleresque des deux champions, et la responsabilité de l'autre s'effaçait devant un cas de force majeure. Tout ce qu'il put faire, ce fut de masquer sa retraite par une der-nière protestation. -@Allez du moins chercher un serrurier, dit-il. Vain conseil ! protestation perdue ! Ludovic était arrivé devant la porte fatale et la mesurait de l'oeil. Rien n'eût pu lui résister il se sentait des forces surnaturelles. Au premier choc, les ais volèrent en éclat au second, le passage fut | CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 225 un instant. Il s'agit d'un de mes locataires, et vous êtes ici dans une maison réguliérement tenue. Peste, Messieurs, comme vous y allez ! Enfoncer une porte sans que l'autorité y soit ! Pour qui me prenez-vous ? On eut beau faire observer à ce brave homme qu'il y avait urgence à agir ainsi, il n'en voulut pas démordre. -@Je connais les règlements, dit-il. -@Mais si elle meurt? s'écria une voix. -@Elle fera ce qu'elle voudra, répliqua sentencieusement le concierge mais les règlements sont là. Allez chercher le commissaire. Ludovic frémissait d'impatience @@des délais, des retards, au point où en étaient les choses et au milieu des éblouisse-ments qui l'assiégeaient, impossible. L'image de Marguerite était sous ses yeux il la voyait mourante, affaissée sur ce fauteuil d'où elle lui avait tant de fois souri, exhalant son dernier souffle, regrettant peut-être la vie, et il eût attendu? il l'eût laissée se débattre sans secours, sans chercher à la sauver, dût-il lui faire ensuite le sacrifice de son bonheur et lui rendre une liberté si chèrement acquise ? Non, plutôt que de différer d'une minute, d'un moment, il fallait user de vio-lence. -@Laissez donc le passage libre, s'écria-t-il d'une voix impérieuse. -@Jamais, dit le concierge. @-@Eh bien ! nous allons voir. D'un coup d'épaule, il renversa le martyr du cordon, et d'un bond lui passa sur le corps. En vain celui-ci essaya-t-il de le poursuivre dans sa course, @Ludovic avait pour lui la jeunesse et la passion, tout ce qui donne des ailes. @D'ailleurs, les témoins de la scène avaient pris fait et cause pour le plus chevaleresque des deux champions, et la responsabilité de l'autre s'effaçait devant un cas de force majeure. Tout ce qu'il put faire, ce fut de masquer sa retraite par une der-nière protestation. -@Allez du moins chercher un serrurier, dit-il. Vain conseil ! protestation perdue ! Ludovic était arrivé devant la porte fatale et la mesurait de l'oeil. Rien n'eût pu lui résister il se sentait des forces surnaturelles. Au premier choc, les ais volèrent en éclat au second, le passage fut | CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 225 un instant. Il s'agit d'un de mes locataires, et vous êtes ici dans une maison réguliérement tenue. Peste, Messieurs, comme vous y allez ! Enfoncer une porte sans que l'autorité y soit ! Pour qui me prenez-vous ? On eut beau faire observer à ce brave homme qu'il y avait urgence à agir ainsi, il n'en voulut pas démordre. -Je connais les règlements, dit-il. -Mais si elle meurt? s'écria une voix. -Elle fera ce qu'elle voudra, répliqua sentencieusement le concierge mais les règlements sont là. Allez chercher le commissaire. Ludovic frémissait d'impatience des délais, des retards, au point où en étaient les choses et au milieu des éblouisse-ments qui l'assiégeaient, impossible. L'image de Marguerite était sous ses yeux il la voyait mourante, affaissée sur ce fauteuil d'où elle lui avait tant de fois souri, exhalant son dernier souffle, regrettant peut-être la vie, et il eût attendu? il l'eût laissée se débattre sans secours, sans chercher à la sauver, dût-il lui faire ensuite le sacrifice de son bonheur et lui rendre une liberté si chèrement acquise ? Non, plutôt que de différer d'une minute, d'un moment, il fallait user de vio-lence. -Laissez donc le passage libre, s'écria-t-il d'une voix impérieuse. -Jamais, dit le concierge. -Eh bien ! nous allons voir. D'un coup d'épaule, il renversa le martyr du cordon, et d'un bond lui passa sur le corps. En vain celui-ci essaya-t-il de le poursuivre dans sa course, Ludovic avait pour lui la jeunesse et la passion, tout ce qui donne des ailes. D'ailleurs, les témoins de la scène avaient pris fait et cause pour le plus chevaleresque des deux champions, et la responsabilité de l'autre s'effaçait devant un cas de force majeure. Tout ce qu'il put faire, ce fut de masquer sa retraite par une der-nière protestation. -Allez du moins chercher un serrurier, dit-il. Vain conseil ! protestation perdue ! Ludovic était arrivé devant la porte fatale et la mesurait de l'oeil. Rien n'eût pu lui résister il se sentait des forces surnaturelles. Au premier choc, les ais volèrent en éclat au second, le passage fut | 22 | 0.010471 | 0.041975 |
921.txt | 1,858 | 240 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. -pable de calcul que d'élan, positive, tranchons le mot. Voilà l'opinion que vous avez dû vous former et qui a réglé votre conduite. Vous m'aimiez comment pourrais-je en douter après toutes les preuves que j'en ai eues? Je vous aimais aussi, et plus je me reporte au début de notre liaison, plus je sens que cette affection était sincère. Nous étions alors dans les meilleuresL conditions du monde pour faire ce que l'on nomme un mariage assorti. S'il avait eu lieu, j'y eusse ac-quiescé de toute mon âme, et une fois liée, j'aurais été une gardienne fidèle de votre honneur. Malheureusement, ce que le coeur jugeait si opportun, la raison le règarda comme pré-maturé le calcul s'en mêla et les empêchements survinrent. Il vous parut imprudent d'entrer en ménage à l'aventure, et sans vous être assuré des moyens de le faire marcher. Rien de plus sage, et il était naturel de croire que je m'associe-rais à ces plans. En effet, je m'y associais, et avec beaucoup de bonne foi , je vous l'assure. Malheureusement il se fit alors en moi, presque à mon insu, une révolution quLvous fut fatale, ou plutôt fatale à tous les deux. cc Parfois, Ludovic, dans- mes heures de solitude, et vous savez si elles se prolongeaient, je me prenais à réfléchir sur notre amour, sur vous, sur ce que vous m'aviez dit pendant le cours de nos entrevues. Il faut tout vous avouer, puisque j'en suis à une confession complète de loin en loin, j'avais lu quelques romans libre comme je l'étais, qui aurait pu me préserver de ces lectures ? Eh bien 1 dans aucun de ces romans je n'avais trouvé d'amour aussi calme que le vôtre, aussi patient, aussi résigné. Partout où l'on dépeignait ce sentiment, c'était avec des couleurs ardentes et un caractère fougueux. Les héros du genre brisaient les obstacles, ne te-, naient pas compte des difficultés, et, par un rapprochement involontaire, il me semblait que, comparé à eux, vous étiez bien sensé, bien avisé, bien dépourvu d'imagination. Ne m'en veuillez pas trop, j'étais petite fille alors je n'avais pas acquis à mes dépens cette expérience qui coûte si cher et -qui arrive trop tard pour le salut des gens. Ce fut ainsi, Ludovic, que vos qualités même tournèrent contre vous. Enfant que j'étais ! Je ne voyais pas alors tout ce qu'il y avait d'affection réelle sous cette prévoyance pous- | 240 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. -pable de calcul que d'élan, positive, tranchons le mot. Voilà l'opinion que vous avez dû vous former et qui a réglé votre conduite. Vous m'aimiez comment pourrais-je en douter après toutes les preuves que j'en ai eues@? Je vous aimais aussi, et plus je me reporte au début de notre liaison, plus je sens que cette affection était sincère. Nous étions alors dans les meilleuresL conditions du monde pour faire ce que l'on nomme un mariage assorti. S'il avait eu lieu, j'y eusse ac-quiescé de toute mon âme, et une fois liée, j'aurais été une gardienne fidèle de votre honneur. Malheureusement, ce que le coeur jugeait si opportun, la raison le règarda comme pré-maturé le calcul s'en mêla et les empêchements survinrent. Il vous parut imprudent d'entrer en ménage à l'aventure, et sans vous être assuré des moyens de le faire marcher. Rien de plus sage, et il était naturel de croire que je m'associe-rais à ces plans. En effet, je m'y associais, et avec beaucoup de bonne foi , je vous l'assure. Malheureusement il se fit alors en moi, presque à mon insu, une révolution qu@Lvous fut fatale, ou plutôt fatale à tous les deux. cc Parfois, Ludovic, dans- mes heures de solitude, et vous savez si elles se prolongeaient, je me prenais à réfléchir sur notre amour, sur vous, sur ce que vous m'aviez dit pendant le cours de nos entrevues. Il faut tout vous avouer, puisque j'en suis à une confession complète de loin en loin, j'avais lu quelques romans libre comme je l'étais, qui aurait pu me préserver de ces lectures ? Eh bien 1 dans aucun de ces romans je n'avais trouvé d'amour aussi calme que le vôtre, aussi patient, aussi résigné. Partout où l'on dépeignait ce sentiment, c'était avec des couleurs ardentes et un caractère fougueux. Les héros du genre brisaient les obstacles, ne te-, naient pas compte des difficultés, et, par un rapprochement involontaire, il me semblait que, comparé à eux, vous étiez bien sensé, bien avisé, bien dépourvu d'imagination. Ne m'en veuillez pas trop, j'étais petite fille alors je n'avais pas acquis à mes dépens cette expérience qui coûte si cher et -qui arrive trop tard pour le salut des gens. Ce fut ainsi, Ludovic, que vos qualités même tournèrent contre vous. Enfant que j'étais ! Je ne voyais pas alors tout ce qu'il y avait d'affection réelle sous cette prévoyance pous- | 240 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. @pable de calcul que d'élan, positive, tranchons le mot. Voilà l'opinion que vous avez dû vous former et qui a réglé votre conduite. Vous m'aimiez comment pourrais-je en douter après toutes les preuves que j'en ai eues ? Je vous aimais aussi, et plus je me reporte au début de notre liaison, plus je sens que cette affection était sincère. Nous étions alors dans les meilleures@ conditions du monde pour faire ce que l'on nomme un mariage assorti. S'il avait eu lieu, j'y eusse ac-quiescé de toute mon âme, et une fois liée, j'aurais été une gardienne fidèle de votre honneur. Malheureusement, ce que le coeur jugeait si opportun, la raison le regarda comme pré-maturé le calcul s'en mêla et les empêchements survinrent. Il vous parut imprudent d'entrer en ménage à l'aventure, et sans vous être assuré des moyens de le faire marcher. Rien de plus sage, et il était naturel de croire que je m'associe-rais à ces plans. En effet, je m'y associais, et avec beaucoup de bonne foi@, je vous l'assure. Malheureusement il se fit alors en moi, presque à mon insu, une révolution qui vous fut fatale, ou plutôt fatale à tous les deux.@@@ Parfois, Ludovic, dans@ mes heures de solitude, et vous savez si elles se prolongeaient, je me prenais à réfléchir sur notre amour, sur vous, sur ce que vous m'aviez dit pendant le cours de nos entrevues. Il faut tout vous avouer, puisque j'en suis à une confession complète de loin en loin, j'avais lu quelques romans libre comme je l'étais, qui aurait pu me préserver de ces lectures ? Eh bien ! dans aucun de ces romans je n'avais trouvé d'amour aussi calme que le vôtre, aussi patient, aussi résigné. Partout où l'on dépeignait ce sentiment, c'était avec des couleurs ardentes et un caractère fougueux. Les héros du genre brisaient les obstacles, ne te-@@naient pas compte des difficultés, et, par un rapprochement involontaire, il me semblait que, comparé à eux, vous étiez bien sensé, bien avisé, bien dépourvu d'imagination. Ne m'en veuillez pas trop, j'étais petite fille alors je n'avais pas acquis à mes dépens cette expérience qui coûte si cher et @qui arrive trop tard pour le salut des gens. Ce fut ainsi, Ludovic, que vos qualités même tournèrent contre vous. Enfant que j'étais ! Je ne voyais pas alors tout ce qu'il y avait d'affection réelle sous cette prévoyance pous- | 240 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. @pable de calcul que d'élan, positive, tranchons le mot. Voilà l'opinion que vous avez dû vous former et qui a réglé votre conduite. Vous m'aimiez comment pourrais-je en douter après toutes les preuves que j'en ai eues ? Je vous aimais aussi, et plus je me reporte au début de notre liaison, plus je sens que cette affection était sincère. Nous étions alors dans les meilleures@ conditions du monde pour faire ce que l'on nomme un mariage assorti. S'il avait eu lieu, j'y eusse ac-quiescé de toute mon âme, et une fois liée, j'aurais été une gardienne fidèle de votre honneur. Malheureusement, ce que le coeur jugeait si opportun, la raison le regarda comme pré-maturé le calcul s'en mêla et les empêchements survinrent. Il vous parut imprudent d'entrer en ménage à l'aventure, et sans vous être assuré des moyens de le faire marcher. Rien de plus sage, et il était naturel de croire que je m'associe-rais à ces plans. En effet, je m'y associais, et avec beaucoup de bonne foi@, je vous l'assure. Malheureusement il se fit alors en moi, presque à mon insu, une révolution qui vous fut fatale, ou plutôt fatale à tous les deux.@@@ Parfois, Ludovic, dans@ mes heures de solitude, et vous savez si elles se prolongeaient, je me prenais à réfléchir sur notre amour, sur vous, sur ce que vous m'aviez dit pendant le cours de nos entrevues. Il faut tout vous avouer, puisque j'en suis à une confession complète de loin en loin, j'avais lu quelques romans libre comme je l'étais, qui aurait pu me préserver de ces lectures ? Eh bien ! dans aucun de ces romans je n'avais trouvé d'amour aussi calme que le vôtre, aussi patient, aussi résigné. Partout où l'on dépeignait ce sentiment, c'était avec des couleurs ardentes et un caractère fougueux. Les héros du genre brisaient les obstacles, ne te-@@naient pas compte des difficultés, et, par un rapprochement involontaire, il me semblait que, comparé à eux, vous étiez bien sensé, bien avisé, bien dépourvu d'imagination. Ne m'en veuillez pas trop, j'étais petite fille alors je n'avais pas acquis à mes dépens cette expérience qui coûte si cher et @qui arrive trop tard pour le salut des gens. Ce fut ainsi, Ludovic, que vos qualités même tournèrent contre vous. Enfant que j'étais ! Je ne voyais pas alors tout ce qu'il y avait d'affection réelle sous cette prévoyance pous- | 240 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. pable de calcul que d'élan, positive, tranchons le mot. Voilà l'opinion que vous avez dû vous former et qui a réglé votre conduite. Vous m'aimiez comment pourrais-je en douter après toutes les preuves que j'en ai eues ? Je vous aimais aussi, et plus je me reporte au début de notre liaison, plus je sens que cette affection était sincère. Nous étions alors dans les meilleures conditions du monde pour faire ce que l'on nomme un mariage assorti. S'il avait eu lieu, j'y eusse ac-quiescé de toute mon âme, et une fois liée, j'aurais été une gardienne fidèle de votre honneur. Malheureusement, ce que le coeur jugeait si opportun, la raison le regarda comme pré-maturé le calcul s'en mêla et les empêchements survinrent. Il vous parut imprudent d'entrer en ménage à l'aventure, et sans vous être assuré des moyens de le faire marcher. Rien de plus sage, et il était naturel de croire que je m'associe-rais à ces plans. En effet, je m'y associais, et avec beaucoup de bonne foi, je vous l'assure. Malheureusement il se fit alors en moi, presque à mon insu, une révolution qui vous fut fatale, ou plutôt fatale à tous les deux. Parfois, Ludovic, dans mes heures de solitude, et vous savez si elles se prolongeaient, je me prenais à réfléchir sur notre amour, sur vous, sur ce que vous m'aviez dit pendant le cours de nos entrevues. Il faut tout vous avouer, puisque j'en suis à une confession complète de loin en loin, j'avais lu quelques romans libre comme je l'étais, qui aurait pu me préserver de ces lectures ? Eh bien ! dans aucun de ces romans je n'avais trouvé d'amour aussi calme que le vôtre, aussi patient, aussi résigné. Partout où l'on dépeignait ce sentiment, c'était avec des couleurs ardentes et un caractère fougueux. Les héros du genre brisaient les obstacles, ne te-naient pas compte des difficultés, et, par un rapprochement involontaire, il me semblait que, comparé à eux, vous étiez bien sensé, bien avisé, bien dépourvu d'imagination. Ne m'en veuillez pas trop, j'étais petite fille alors je n'avais pas acquis à mes dépens cette expérience qui coûte si cher et qui arrive trop tard pour le salut des gens. Ce fut ainsi, Ludovic, que vos qualités même tournèrent contre vous. Enfant que j'étais ! Je ne voyais pas alors tout ce qu'il y avait d'affection réelle sous cette prévoyance pous- | 15 | 0.006402 | 0.029915 |
935.txt | 1,858 | 256 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. lui faire sentir à quel point ces libertés me répugnaient mais j'en voulais garder le secret pour moi, et ce fut le commen-cement de ma perte. XXVII De toute la nuit je ne pus fermer l'oeil. Il se passa en moi un combat qui dura jusqu'au matin sans amener de résolu-tion positive. Mon cerveau était en feu, mon imagination excitée au plus haut point. Je me rappelais les incidents de la journée et comprenais qu'ils allaient tenir une place essen-tielle dans ma vie. Moi qui jusque-là avais agi sincèrement en toute chose, pour la'première fois j'allais avoir un secret un mystère, un acte à cacher. Cette contrainte me causait un tourment que je ne saurais rendre. -Que faire pourtant? Tout vous avouer, tout vous dire, ce , fut ma première pensée, Ludovic, et plût au ciel que je l'eusse suivie peut-être eussé-je échappé alors à l'abîme où je courais. Il n'y avait encore ni mal sérieux, ni imprudence irréparable. Avec plus de sagesse, je m'en serais tenue à ce parti tout me, le conseillait l'affection que vous me portiez, la confiance mutuelle qui devait exister entre nous, le pied sur lequel nous vivions et l'engagement qui nous liait l'un à l'autre, tout, jusqu'à cette familiarité de mauvais goût que cet homme avait montrée au moment de notre séparation, et qui, en donnant la mesure de ses moeurs, indiquait qu'il ne s'ar-rêterait pas facilement dans ses entreprises. Me traiter ainsi, moi qu'il connaissait à peine 1 Se permettre de telles libertés, comme il eût pu le faire vis-à-vis de ses maîtressesI A y songer, la rougeur me montait au front et ma pudeur se ré-voltait. Je me sentais alors portée à un aveu qui m'eût mise à l'abri de pareilles insultes. Qu'est-ce qui me retint, et pourquoi n'ai-je pas persisté? C'est là une de ces énigmes dont le mot échappe. Aujour-d'hui même qu'il ne me reste plus de titre et de recours que , dans une entière sincérité, je ne saurais dire à quel sentiment | 256 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. lui faire sentir à quel point ces libertés me répugnaient mais j'en voulais garder le secret pour moi, et ce fut le commen-cement de ma perte. XXVII De toute la nuit je ne pus fermer l'oeil. Il se passa en moi un combat qui dura jusqu'au matin sans amener de résolu-tion positive. Mon cerveau était en feu, mon imagination excitée au plus haut point. Je me rappelais les incidents de la journée et comprenais qu'ils allaient tenir une place essen-tielle dans ma vie. Moi qui jusque-là avais agi sincèrement en toute chose, pour la'première fois j'allais avoir un secret@ un mystère, un acte à cacher. Cette contrainte me causait un tourment que je ne saurais rendre. -Que faire pourtant@? Tout vous avouer, tout vous dire, ce , fut ma première pensée, Ludovic, et plût au ciel que je l'eusse suivie peut-être eussé-je échappé alors à l'abîme où je courais. Il n'y avait encore ni mal sérieux, ni imprudence irréparable. Avec plus de sagesse, je m'en serais tenue à ce parti tout me, le conseillait l'affection que vous me portiez, la confiance mutuelle qui devait exister entre nous, le pied sur lequel nous vivions et l'engagement qui nous liait l'un à l'autre, tout, jusqu'à cette familiarité de mauvais goût que cet homme avait montrée au moment de notre séparation, et qui, en donnant la mesure de ses moeurs, indiquait qu'il ne s'ar-rêterait pas facilement dans ses entreprises. Me traiter ainsi, moi qu'il connaissait à peine 1 Se permettre de telles libertés, comme il eût pu le faire vis-à-vis de ses maîtresses@I A y songer, la rougeur me montait au front et ma pudeur se ré-voltait. Je me sentais alors portée à un aveu qui m'eût mise à l'abri de pareilles insultes. Qu'est-ce qui me retint, et pourquoi n'ai-je pas persisté@? C'est là une de ces énigmes dont le mot échappe. Aujour-d'hui même qu'il ne me reste plus de titre et de recours que , dans une entière sincérité, je ne saurais dire à quel sentiment | 256 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. lui faire sentir à quel point ces libertés me répugnaient mais j'en voulais garder le secret pour moi, et ce fut le commen-cement de ma perte. XXVII De toute la nuit je ne pus fermer l'oeil. Il se passa en moi un combat qui dura jusqu'au matin sans amener de résolu-tion positive. Mon cerveau était en feu, mon imagination excitée au plus haut point. Je me rappelais les incidents de la journée et comprenais qu'ils allaient tenir une place essen-tielle dans ma vie. Moi qui jusque-là avais agi sincèrement en toute chose, pour la première fois j'allais avoir un secret, un mystère, un acte à cacher. Cette contrainte me causait un tourment que je ne saurais rendre. @Que faire pourtant ? Tout vous avouer, tout vous dire, ce @@fut ma première pensée, Ludovic, et plût au ciel que je l'eusse suivie peut-être eussé-je échappé alors à l'abîme où je courais. Il n'y avait encore ni mal sérieux, ni imprudence irréparable. Avec plus de sagesse, je m'en serais tenue à ce parti tout me@ le conseillait l'affection que vous me portiez, la confiance mutuelle qui devait exister entre nous, le pied sur lequel nous vivions et l'engagement qui nous liait l'un à l'autre, tout, jusqu'à cette familiarité de mauvais goût que cet homme avait montrée au moment de notre séparation, et qui, en donnant la mesure de ses moeurs, indiquait qu'il ne s'ar-rêterait pas facilement dans ses entreprises. Me traiter ainsi, moi qu'il connaissait à peine ! Se permettre de telles libertés, comme il eût pu le faire vis-à-vis de ses maîtresses ! A y songer, la rougeur me montait au front et ma pudeur se ré-voltait. Je me sentais alors portée à un aveu qui m'eût mise à l'abri de pareilles insultes. Qu'est-ce qui me retint, et pourquoi n'ai-je pas persisté ? C'est là une de ces énigmes dont le mot échappe. Aujour-d'hui même qu'il ne me reste plus de titre et de recours que@@ dans une entière sincérité, je ne saurais dire à quel sentiment | 256 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. lui faire sentir à quel point ces libertés me répugnaient mais j'en voulais garder le secret pour moi, et ce fut le commen-cement de ma perte. XXVII De toute la nuit je ne pus fermer l'oeil. Il se passa en moi un combat qui dura jusqu'au matin sans amener de résolu-tion positive. Mon cerveau était en feu, mon imagination excitée au plus haut point. Je me rappelais les incidents de la journée et comprenais qu'ils allaient tenir une place essen-tielle dans ma vie. Moi qui jusque-là avais agi sincèrement en toute chose, pour la première fois j'allais avoir un secret, un mystère, un acte à cacher. Cette contrainte me causait un tourment que je ne saurais rendre. @Que faire pourtant ? Tout vous avouer, tout vous dire, ce @@fut ma première pensée, Ludovic, et plût au ciel que je l'eusse suivie peut-être eussé-je échappé alors à l'abîme où je courais. Il n'y avait encore ni mal sérieux, ni imprudence irréparable. Avec plus de sagesse, je m'en serais tenue à ce parti tout me@ le conseillait l'affection que vous me portiez, la confiance mutuelle qui devait exister entre nous, le pied sur lequel nous vivions et l'engagement qui nous liait l'un à l'autre, tout, jusqu'à cette familiarité de mauvais goût que cet homme avait montrée au moment de notre séparation, et qui, en donnant la mesure de ses moeurs, indiquait qu'il ne s'ar-rêterait pas facilement dans ses entreprises. Me traiter ainsi, moi qu'il connaissait à peine ! Se permettre de telles libertés, comme il eût pu le faire vis-à-vis de ses maîtresses ! A y songer, la rougeur me montait au front et ma pudeur se ré-voltait. Je me sentais alors portée à un aveu qui m'eût mise à l'abri de pareilles insultes. Qu'est-ce qui me retint, et pourquoi n'ai-je pas persisté ? C'est là une de ces énigmes dont le mot échappe. Aujour-d'hui même qu'il ne me reste plus de titre et de recours que@@ dans une entière sincérité, je ne saurais dire à quel sentiment | 256 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. lui faire sentir à quel point ces libertés me répugnaient mais j'en voulais garder le secret pour moi, et ce fut le commen-cement de ma perte. XXVII De toute la nuit je ne pus fermer l'oeil. Il se passa en moi un combat qui dura jusqu'au matin sans amener de résolu-tion positive. Mon cerveau était en feu, mon imagination excitée au plus haut point. Je me rappelais les incidents de la journée et comprenais qu'ils allaient tenir une place essen-tielle dans ma vie. Moi qui jusque-là avais agi sincèrement en toute chose, pour la première fois j'allais avoir un secret, un mystère, un acte à cacher. Cette contrainte me causait un tourment que je ne saurais rendre. Que faire pourtant ? Tout vous avouer, tout vous dire, ce fut ma première pensée, Ludovic, et plût au ciel que je l'eusse suivie peut-être eussé-je échappé alors à l'abîme où je courais. Il n'y avait encore ni mal sérieux, ni imprudence irréparable. Avec plus de sagesse, je m'en serais tenue à ce parti tout me le conseillait l'affection que vous me portiez, la confiance mutuelle qui devait exister entre nous, le pied sur lequel nous vivions et l'engagement qui nous liait l'un à l'autre, tout, jusqu'à cette familiarité de mauvais goût que cet homme avait montrée au moment de notre séparation, et qui, en donnant la mesure de ses moeurs, indiquait qu'il ne s'ar-rêterait pas facilement dans ses entreprises. Me traiter ainsi, moi qu'il connaissait à peine ! Se permettre de telles libertés, comme il eût pu le faire vis-à-vis de ses maîtresses ! A y songer, la rougeur me montait au front et ma pudeur se ré-voltait. Je me sentais alors portée à un aveu qui m'eût mise à l'abri de pareilles insultes. Qu'est-ce qui me retint, et pourquoi n'ai-je pas persisté ? C'est là une de ces énigmes dont le mot échappe. Aujour-d'hui même qu'il ne me reste plus de titre et de recours que dans une entière sincérité, je ne saurais dire à quel sentiment | 13 | 0.006667 | 0.033766 |
712.txt | 1,870 | -ItJ -Mme Swelchine etduP. Lacordaire. Quelle floraison ra-vissante ces lettres d'Eugénie deGuérin ! Quelle séve ! Qui ne les préfère à celles de Maurice ou des hommes de lettres ses amis? Combien plus de prime-saut, de naturel, de grâce et de liberté! Chez la soeur, tout est don gratuit expansion généreuse chez le frère, on sent la culture par-dessus les dons, l'effort, le moi , l'ambition de l'écrivain. L'avouerai-je ? Dans ces deux volumes mélancoliques qui forment comme un seul testament fraternel, sans vouloir diviser nL choisir, malgré la grande yaleur et le puissant souffle de na-turalisme poétique de Maurice, il me. semble que l'intérêt reste surtout à la correspondance d'Eugénie. J'en dirais presqu'autant du second livre que je si-gnalais tout à l'heure. Peu d'hommes ont été mieux complétés que le P. Lacordaire par leur correspon -dance posthume. Le monde ne l'entrevoyait jusque là qu'à .travers le prestige oratoire qui restera l'un des grands souvenirs intellectuels de notre temps ses lettres , à côté de l'impérissable couronne de l'éloquence, ont montré l'auréole de la bonté, de la sainteté. Cependant, écrivant à cette grande dame russe , à laquelle on aurait mauvaise grâce à refu -ser ses lettres de naturalisation , bien que son esprit et son talent restent empreints du génie mystique de sa race , il était amené à lui dire Vous autres femmes vous avez un art de dire qui est admirable, qui est fin, délicat, enveloppé, ouvert quand il le faut, et à charmer tout l'univers. Il faut nous pardon-ner notre esprit grossier , qui va tout droit même quand il va de travers. Dans cet échange intime de confidences et de conseils, le célèbre dominicain n'a pas tort de le dire , l'avantage reste souvent à la femme , à la préoccupation féminine, désintéressée | -ItJ -Mme Swelchine et@du@P. Lacordaire. Quelle floraison ra-vissante ces lettres d'Eugénie deGuérin ! Quelle séve ! Qui ne les préfère à celles de Maurice ou des hommes de lettres ses amis? Combien plus de prime-saut, de naturel, de grâce et de liberté! Chez la soeur, tout est don gratuit@ expansion généreuse chez le frère, on sent la culture par-dessus les dons, l'effort, le moi , l'ambition de l'écrivain. L'avouerai-je ? Dans ces deux volumes mélancoliques qui forment comme un seul testament fraternel, sans vouloir diviser nL choisir, malgré la grande yaleur et le puissant souffle de na-turalisme poétique de Maurice, il me. semble que l'intérêt reste surtout à la correspondance d'Eugénie. J'en dirais presqu'autant du second livre que je si-gnalais tout à l'heure. Peu d'hommes ont été mieux complétés que le P. Lacordaire par leur correspon -dance posthume. Le monde ne l'entrevoyait jusque là qu'à .travers le prestige oratoire qui restera l'un des grands souvenirs intellectuels de notre temps ses lettres , à côté de l'impérissable couronne de l'éloquence, ont montré l'auréole de la bonté, de la sainteté. Cependant, écrivant à cette grande dame russe , à laquelle on aurait mauvaise grâce à refu -ser ses lettres de naturalisation , bien que son esprit et son talent restent empreints du génie mystique de sa race , il était amené à lui dire Vous autres femmes vous avez un art de dire qui est admirable, qui est fin, délicat, enveloppé, ouvert quand il le faut, et à charmer tout l'univers. Il faut nous pardon-ner notre esprit grossier , qui va tout droit même quand il va de travers. Dans cet échange intime de confidences et de conseils, le célèbre dominicain n'a pas tort de le dire , l'avantage reste souvent à la femme , à la préoccupation féminine, désintéressée | #### -Mme Swetchine et du P. Lacordaire. Quelle floraison ra-vissante ces lettres d'Eugénie deGuérin@! Quelle séve@! Qui ne les préfère à celles de Maurice ou des hommes de lettres ses amis? Combien plus de prime-saut, de naturel, de grâce et de liberté! Chez la soeur, tout est don gratuit, expansion généreuse chez le frère, on sent la culture par-dessus les dons, l'effort, le moi@, l'ambition de l'écrivain. L'avouerai-je@? Dans ces deux volumes mélancoliques qui forment comme un seul testament fraternel, sans vouloir diviser ni choisir, malgré la grande valeur et le puissant souffle de na-turalisme poétique de Maurice, il me@ semble que l'intérêt reste surtout à la correspondance d'Eugénie. J'en dirais presqu'autant du second livre que je si-gnalais tout à l'heure. Peu d'hommes ont été mieux complétés que le P. Lacordaire par leur correspon@-dance posthume. Le monde ne l'entrevoyait jusque là qu'à @travers le prestige oratoire qui restera l'un des grands souvenirs intellectuels de notre temps ses lettres@, à côté de l'impérissable couronne de l'éloquence, ont montré l'auréole de la bonté, de la sainteté. Cependant, écrivant à cette grande dame russe@, à laquelle on aurait mauvaise grâce à refu@-ser ses lettres de naturalisation@, bien que son esprit et son talent restent empreints du génie mystique de sa race@, il était amené à lui dire Vous autres femmes vous avez un art de dire qui est admirable, qui est fin, délicat, enveloppé, ouvert quand il le faut, et à charmer tout l'univers. Il faut nous pardon-ner notre esprit grossier@, qui va tout droit même quand il va de travers. Dans cet échange intime de confidences et de conseils, le célèbre dominicain n'a pas tort de le dire@, l'avantage reste souvent à la femme@, à la préoccupation féminine, désintéressée | -ItJ -Mme Swetchine et du P. Lacordaire. Quelle floraison ra-vissante ces lettres d'Eugénie deGuérin@! Quelle séve@! Qui ne les préfère à celles de Maurice ou des hommes de lettres ses amis? Combien plus de prime-saut, de naturel, de grâce et de liberté! Chez la soeur, tout est don gratuit, expansion généreuse chez le frère, on sent la culture par-dessus les dons, l'effort, le moi@, l'ambition de l'écrivain. L'avouerai-je@? Dans ces deux volumes mélancoliques qui forment comme un seul testament fraternel, sans vouloir diviser ni choisir, malgré la grande valeur et le puissant souffle de na-turalisme poétique de Maurice, il me@ semble que l'intérêt reste surtout à la correspondance d'Eugénie. J'en dirais presqu'autant du second livre que je si-gnalais tout à l'heure. Peu d'hommes ont été mieux complétés que le P. Lacordaire par leur correspon@-dance posthume. Le monde ne l'entrevoyait jusque là qu'à @travers le prestige oratoire qui restera l'un des grands souvenirs intellectuels de notre temps ses lettres@, à côté de l'impérissable couronne de l'éloquence, ont montré l'auréole de la bonté, de la sainteté. Cependant, écrivant à cette grande dame russe@, à laquelle on aurait mauvaise grâce à refu@-ser ses lettres de naturalisation@, bien que son esprit et son talent restent empreints du génie mystique de sa race@, il était amené à lui dire Vous autres femmes vous avez un art de dire qui est admirable, qui est fin, délicat, enveloppé, ouvert quand il le faut, et à charmer tout l'univers. Il faut nous pardon-ner notre esprit grossier@, qui va tout droit même quand il va de travers. Dans cet échange intime de confidences et de conseils, le célèbre dominicain n'a pas tort de le dire@, l'avantage reste souvent à la femme@, à la préoccupation féminine, désintéressée | -ItJ -Mme Swetchine et du P. Lacordaire. Quelle floraison ra-vissante ces lettres d'Eugénie deGuérin! Quelle séve! Qui ne les préfère à celles de Maurice ou des hommes de lettres ses amis? Combien plus de prime-saut, de naturel, de grâce et de liberté! Chez la soeur, tout est don gratuit, expansion généreuse chez le frère, on sent la culture par-dessus les dons, l'effort, le moi, l'ambition de l'écrivain. L'avouerai-je? Dans ces deux volumes mélancoliques qui forment comme un seul testament fraternel, sans vouloir diviser ni choisir, malgré la grande valeur et le puissant souffle de na-turalisme poétique de Maurice, il me semble que l'intérêt reste surtout à la correspondance d'Eugénie. J'en dirais presqu'autant du second livre que je si-gnalais tout à l'heure. Peu d'hommes ont été mieux complétés que le P. Lacordaire par leur correspon-dance posthume. Le monde ne l'entrevoyait jusque là qu'à travers le prestige oratoire qui restera l'un des grands souvenirs intellectuels de notre temps ses lettres, à côté de l'impérissable couronne de l'éloquence, ont montré l'auréole de la bonté, de la sainteté. Cependant, écrivant à cette grande dame russe, à laquelle on aurait mauvaise grâce à refu-ser ses lettres de naturalisation, bien que son esprit et son talent restent empreints du génie mystique de sa race, il était amené à lui dire Vous autres femmes vous avez un art de dire qui est admirable, qui est fin, délicat, enveloppé, ouvert quand il le faut, et à charmer tout l'univers. Il faut nous pardon-ner notre esprit grossier, qui va tout droit même quand il va de travers. Dans cet échange intime de confidences et de conseils, le célèbre dominicain n'a pas tort de le dire, l'avantage reste souvent à la femme, à la préoccupation féminine, désintéressée | 21 | 0.011844 | 0.039157 |
29.txt | 1,863 | -25 -pour le temps do ses couches, on ne crut pas la lui devoir refuser pour un terme si court. Mais la Providence, qui avait ses vues , dis-posa tellement les choses, qu'Armelle ne sor-tit plus de la maison où elle était entrée. Au fond, le monde avait plus besoin de grands exemples de vertus du'une communauté qui en était elle-même un modèle accompli. Quelque admirables qu'eussent été les états par où elle avait passé jusqu'alors , Dieu la fit entrer dans des voies encore plus sublimes. Je n'entreprendrai pas de les décrire ici ils passent ma portée et celle delà jeunesse pour qui j'écris. Je me contenterai de dire qu'Ar-melle fut élevée à la plus haute contempla-tion que de l'avis de ceux qui la dirigeaient, elle fit voeu de faire toujours ce qu'elle juge-rait plus conforme à la divine volonté voeu héroïque, mais voeu dont le projet n'est per-mis qu'aux Thérèse et à ce très petit nombre d'âmes privilégiées qui , comme elle, suivent partout l'époux à l'odeur de ses parfums et que, quelques temps après, méditant un jour de Noël sur la pauvreté de Jésus-Christ nais-sant dans une étable, elle se sentit pressée intérieurement d'ajouter aux doux voeux qu'elle avait déjà faits celui de pauvreté ce qu'elle Armelle. 2 | -25 -pour le temps do ses couches, on ne crut pas la lui devoir refuser pour un terme si court. Mais la Providence, qui avait ses vues , dis-posa tellement les choses, qu'Armelle ne sor-tit plus de la maison où elle était entrée. Au fond, le monde avait plus besoin de grands exemples de vertus du'une communauté qui en était elle-même un modèle accompli. Quelque admirables qu'eussent été les états par où elle avait passé jusqu'alors , Dieu la fit entrer dans des voies encore plus sublimes. Je n'entreprendrai pas de les décrire ici ils passent ma portée et celle de@là jeunesse pour qui j'écris. Je me contenterai de dire qu'Ar-melle fut élevée à la plus haute contempla-tion que de l'avis de ceux qui la dirigeaient, elle fit voeu de faire toujours ce qu'elle juge-rait plus conforme à la divine volonté voeu héroïque, mais voeu dont le projet n'est per-mis qu'aux Thérèse et à ce très petit nombre d'âmes privilégiées qui , comme elle, suivent partout l'époux à l'odeur de ses parfums et que, quelques temps après, méditant un jour de Noël sur la pauvreté de Jésus-Christ nais-sant dans une étable, elle se sentit pressée intérieurement d'ajouter aux doux voeux qu'elle avait déjà faits celui de pauvreté ce qu'elle @@@@@Armelle. 2 | ######### le temps de ses couches, on ne crut pas la lui devoir refuser pour un terme si court. Mais la Providence, qui avait ses vues , dis-posa tellement les choses, qu'Armelle ne sor-tit plus de la maison où elle était entrée. Au fond, le monde avait plus besoin de grands exemples de vertus du'une communauté qui en était elle-même un modèle accompli. Quelque admirables qu'eussent été les états par où elle avait passé jusqu'alors , Dieu la fit entrer dans des voies encore plus sublimes. Je n'entreprendrai pas de les décrire ici ils passent ma portée et celle de la jeunesse pour qui j'écris. Je me contenterai de dire qu'Ar-melle fut élevée à la plus haute contempla-tion que de l'avis de ceux qui la dirigeaient, elle fit voeu de faire toujours ce qu'elle juge-rait plus conforme à la divine volonté voeu héroïque, mais voeu dont le projet n'est per-mis qu'aux Thérèse et à ce très petit nombre d'âmes privilégiées qui , comme elle, suivent partout l'époux à l'odeur de ses parfums et que, quelques temps après, méditant un jour de Noël sur la pauvreté de Jésus-Christ nais-sant dans une étable, elle se sentit pressée intérieurement d'ajouter aux doux voeux qu'elle avait déjà faits celui de pauvreté ce qu'elle @@@@@Armelle. 2 | -25 -pour le temps de ses couches, on ne crut pas la lui devoir refuser pour un terme si court. Mais la Providence, qui avait ses vues , dis-posa tellement les choses, qu'Armelle ne sor-tit plus de la maison où elle était entrée. Au fond, le monde avait plus besoin de grands exemples de vertus du'une communauté qui en était elle-même un modèle accompli. Quelque admirables qu'eussent été les états par où elle avait passé jusqu'alors , Dieu la fit entrer dans des voies encore plus sublimes. Je n'entreprendrai pas de les décrire ici ils passent ma portée et celle de la jeunesse pour qui j'écris. Je me contenterai de dire qu'Ar-melle fut élevée à la plus haute contempla-tion que de l'avis de ceux qui la dirigeaient, elle fit voeu de faire toujours ce qu'elle juge-rait plus conforme à la divine volonté voeu héroïque, mais voeu dont le projet n'est per-mis qu'aux Thérèse et à ce très petit nombre d'âmes privilégiées qui , comme elle, suivent partout l'époux à l'odeur de ses parfums et que, quelques temps après, méditant un jour de Noël sur la pauvreté de Jésus-Christ nais-sant dans une étable, elle se sentit pressée intérieurement d'ajouter aux doux voeux qu'elle avait déjà faits celui de pauvreté ce qu'elle @@@@@Armelle. 2 | -25 -pour le temps de ses couches, on ne crut pas la lui devoir refuser pour un terme si court. Mais la Providence, qui avait ses vues , dis-posa tellement les choses, qu'Armelle ne sor-tit plus de la maison où elle était entrée. Au fond, le monde avait plus besoin de grands exemples de vertus du'une communauté qui en était elle-même un modèle accompli. Quelque admirables qu'eussent été les états par où elle avait passé jusqu'alors , Dieu la fit entrer dans des voies encore plus sublimes. Je n'entreprendrai pas de les décrire ici ils passent ma portée et celle de la jeunesse pour qui j'écris. Je me contenterai de dire qu'Ar-melle fut élevée à la plus haute contempla-tion que de l'avis de ceux qui la dirigeaient, elle fit voeu de faire toujours ce qu'elle juge-rait plus conforme à la divine volonté voeu héroïque, mais voeu dont le projet n'est per-mis qu'aux Thérèse et à ce très petit nombre d'âmes privilégiées qui , comme elle, suivent partout l'époux à l'odeur de ses parfums et que, quelques temps après, méditant un jour de Noël sur la pauvreté de Jésus-Christ nais-sant dans une étable, elle se sentit pressée intérieurement d'ajouter aux doux voeux qu'elle avait déjà faits celui de pauvreté ce qu'elle Armelle. 2 | 3 | 0.002435 | 0.013158 |
869.txt | 1,858 | 478 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. - C'est votre faute, dit Ludovic avec l'irritation que lui donnait la conscience de son état. - Allons, vous y revenez, reprit Melchior. Il est dit qwe-vous pousserez l'ingratitude jusqu'au bout. Je me fâcherais si j'avais le caractère plus mal fait. Ma faute! -Comme si j'é-tais responsable des faiblesses de votre estomac. Ma faute ! Dites que c'est celle de votre déplorable organisation. YojiM plutôt. N'en ai-je pas pris autant et plus que vous? Pourtant ma vue est nette et mon pas ferme. Que voulez-vous, grand homme? On ne peut pas avoir tous les honneurs et cumuler toutes les gloires. De ce que la tête est pleine de science, il ne s'ensuit pas qu'elle soit à l'abri de pareils accidents. - C'est votre faute, répéta le licencié avec son idée fixe. - Encore? Vous devenez fastidieux, mon garçon. Heureu-sement que vous avez affaire au plus grand coeur qui ait jamais battu dans une poitrine humaine. Ma philosophie est au-dessus de vos égarements. Allez, j'en ai vu et essuyé bien d'autres. La vie a de ces retours. Ce matin vous étiez au pi-nacle, maintenant vous voilà légèrement déchu. Qu'est-ce que cela prouve? qu'il ne faut ici-bas ni trop s'enorgueillir, ni trop se désespérer. Demain, grand homme, pas plus tard que demain, vous rentrerez dans votre assiette, aussi intact et aussi licencié que jamais. Les effets de la boisson auront disparaît vos lauriers seront toujours verts c'est l'affaire d'un ooup d'oreiller. , Demain, non pas demain, aujourd'hui, dit Ludovic. - Ahl pour ça, je n'en saurais répondre question de tem-pérament. En-attendant, tâchez de poser un pied devant l'autre, et ne me marchez pas sur les orteils comme vous le faites si obstinément. Un peu de tenue, si c'est possible priez vos jambes d'y mettre du leur elles portent désormais un avocat. -Pendant cet entretien, mêlé de railleries, Melchior entraî-nait Ludovic vers le quartier qu'ils habitaient. Notre pauvre étudiant était, il faut le dire, fort mal accommodé il expiait en un jour plusieurs années de privations. Afin de maintenir son budget dans un équilibre satisfaisant, il s'était mis de la manière la plus stricte au régime des sociétés de tempérance. De là cette atteinte portée à son sang-froid. Dès les premiers verres, ces boissons, peu familières pour lui, avaient agi sur | 478 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. - C'est votre faute, dit Ludovic avec l'irritation que lui donnait la conscience de son état. - Allons, vous y revenez, reprit Melchior. Il est dit qwe-vous pousserez l'ingratitude jusqu'au bout. Je me fâcherais si j'avais le caractère plus mal fait. Ma faute@! -Comme si j'é-tais responsable des faiblesses de votre estomac. Ma faute ! Dites que c'est celle de votre déplorable organisation. YojiM plutôt. N'en ai-je pas pris autant et plus que vous@? Pourtant ma vue est nette et mon pas ferme. Que voulez-vous, grand homme@? On ne peut pas avoir tous les honneurs et cumuler toutes les gloires. De ce que la tête est pleine de science, il ne s'ensuit pas qu'elle soit à l'abri de pareils accidents. - C'est votre faute, répéta le licencié avec son idée fixe. - Encore@? Vous devenez fastidieux, mon garçon. Heureu-sement que vous avez affaire au plus grand coeur qui ait jamais battu dans une poitrine humaine. Ma philosophie est au-dessus de vos égarements. Allez, j'en ai vu et essuyé bien d'autres. La vie a de ces retours. Ce matin vous étiez au pi-nacle, maintenant vous voilà légèrement déchu. Qu'est-ce que cela prouve@? qu'il ne faut ici-bas ni trop s'enorgueillir, ni trop se désespérer. Demain, grand homme, pas plus tard que demain, vous rentrerez dans votre assiette, aussi intact et aussi licencié que jamais. Les effets de la boisson auront dispar@aît vos lauriers seront toujours verts c'est l'affaire d'un ooup d'oreiller. , Demain, non pas demain, aujourd'hui, dit Ludovic. - Ah@l pour ça, je n'en saurais répondre question de tem-pérament. En-attendant, tâchez de poser un pied devant l'autre, et ne me marchez pas sur les orteils comme vous le faites si obstinément. Un peu de tenue, si c'est possible priez vos jambes d'y mettre du leur elles portent désormais un avocat. -Pendant cet entretien, mêlé de railleries, Melchior entraî-nait Ludovic vers le quartier qu'ils habitaient. Notre pauvre étudiant était, il faut le dire, fort mal accommodé il expiait en un jour plusieurs années de privations. Afin de maintenir son budget dans un équilibre satisfaisant, il s'était mis de la manière la plus stricte au régime des sociétés de tempérance. De là cette atteinte portée à son sang-froid. Dès les premiers verres, ces boissons, peu familières pour lui, avaient agi sur | ### CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. -@C'est votre faute, dit Ludovic avec l'irritation que lui donnait la conscience de son état. -@Allons, vous y revenez, reprit Melchior. Il est dit que vous pousserez l'ingratitude jusqu'au bout. Je me fâcherais si j'avais le caractère plus mal fait. Ma faute ! @Comme si j'é-tais responsable des faiblesses de votre estomac. Ma faute ! Dites que c'est celle de votre déplorable organisation. Voyez plutôt. N'en ai-je pas pris autant et plus que vous ? Pourtant ma vue est nette et mon pas ferme. Que voulez-vous, grand homme ? On ne peut pas avoir tous les honneurs et cumuler toutes les gloires. De ce que la tête est pleine de science, il ne s'ensuit pas qu'elle soit à l'abri de pareils accidents. -@C'est votre faute, répéta le licencié avec son idée fixe. -@Encore ? Vous devenez fastidieux, mon garçon. Heureu-sement que vous avez affaire au plus grand coeur qui ait jamais battu dans une poitrine humaine. Ma philosophie est au-dessus de vos égarements. Allez, j'en ai vu et essuyé bien d'autres. La vie a de ces retours. Ce matin vous étiez au pi-nacle, maintenant vous voilà légèrement déchu. Qu'est-ce que cela prouve ? qu'il ne faut ici-bas ni trop s'enorgueillir, ni trop se désespérer. Demain, grand homme, pas plus tard que demain, vous rentrerez dans votre assiette, aussi intact et aussi licencié que jamais. Les effets de la boisson auront disparu et vos lauriers seront toujours verts c'est l'affaire d'un coup d'oreiller. @-Demain, non pas demain, aujourd'hui, dit Ludovic. -@Ah ! pour ça, je n'en saurais répondre question de tem-pérament. En attendant, tâchez de poser un pied devant l'autre, et ne me marchez pas sur les orteils comme vous le faites si obstinément. Un peu de tenue, si c'est possible priez vos jambes d'y mettre du leur elles portent désormais un avocat. @Pendant cet entretien, mêlé de railleries, Melchior entraî-nait Ludovic vers le quartier qu'ils habitaient. Notre pauvre étudiant était, il faut le dire, fort mal acco@modé il expiait en un jour plusieurs années de privations. Afin de maintenir son budget dans un équilibre satisfaisant, il s'était mis de la manière la plus stricte au régime des sociétés de tempérance. De là cette atteinte portée à son sang-froid. Dès les premiers verres, ces boissons, peu familières pour lui, avaient agi sur | 478 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. -@C'est votre faute, dit Ludovic avec l'irritation que lui donnait la conscience de son état. -@Allons, vous y revenez, reprit Melchior. Il est dit que vous pousserez l'ingratitude jusqu'au bout. Je me fâcherais si j'avais le caractère plus mal fait. Ma faute ! @Comme si j'é-tais responsable des faiblesses de votre estomac. Ma faute ! Dites que c'est celle de votre déplorable organisation. Voyez plutôt. N'en ai-je pas pris autant et plus que vous ? Pourtant ma vue est nette et mon pas ferme. Que voulez-vous, grand homme ? On ne peut pas avoir tous les honneurs et cumuler toutes les gloires. De ce que la tête est pleine de science, il ne s'ensuit pas qu'elle soit à l'abri de pareils accidents. -@C'est votre faute, répéta le licencié avec son idée fixe. -@Encore ? Vous devenez fastidieux, mon garçon. Heureu-sement que vous avez affaire au plus grand coeur qui ait jamais battu dans une poitrine humaine. Ma philosophie est au-dessus de vos égarements. Allez, j'en ai vu et essuyé bien d'autres. La vie a de ces retours. Ce matin vous étiez au pi-nacle, maintenant vous voilà légèrement déchu. Qu'est-ce que cela prouve ? qu'il ne faut ici-bas ni trop s'enorgueillir, ni trop se désespérer. Demain, grand homme, pas plus tard que demain, vous rentrerez dans votre assiette, aussi intact et aussi licencié que jamais. Les effets de la boisson auront disparu et vos lauriers seront toujours verts c'est l'affaire d'un coup d'oreiller. @-Demain, non pas demain, aujourd'hui, dit Ludovic. -@Ah ! pour ça, je n'en saurais répondre question de tem-pérament. En attendant, tâchez de poser un pied devant l'autre, et ne me marchez pas sur les orteils comme vous le faites si obstinément. Un peu de tenue, si c'est possible priez vos jambes d'y mettre du leur elles portent désormais un avocat. @Pendant cet entretien, mêlé de railleries, Melchior entraî-nait Ludovic vers le quartier qu'ils habitaient. Notre pauvre étudiant était, il faut le dire, fort mal acco@modé il expiait en un jour plusieurs années de privations. Afin de maintenir son budget dans un équilibre satisfaisant, il s'était mis de la manière la plus stricte au régime des sociétés de tempérance. De là cette atteinte portée à son sang-froid. Dès les premiers verres, ces boissons, peu familières pour lui, avaient agi sur | 478 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. -C'est votre faute, dit Ludovic avec l'irritation que lui donnait la conscience de son état. -Allons, vous y revenez, reprit Melchior. Il est dit que vous pousserez l'ingratitude jusqu'au bout. Je me fâcherais si j'avais le caractère plus mal fait. Ma faute ! Comme si j'é-tais responsable des faiblesses de votre estomac. Ma faute ! Dites que c'est celle de votre déplorable organisation. Voyez plutôt. N'en ai-je pas pris autant et plus que vous ? Pourtant ma vue est nette et mon pas ferme. Que voulez-vous, grand homme ? On ne peut pas avoir tous les honneurs et cumuler toutes les gloires. De ce que la tête est pleine de science, il ne s'ensuit pas qu'elle soit à l'abri de pareils accidents. -C'est votre faute, répéta le licencié avec son idée fixe. -Encore ? Vous devenez fastidieux, mon garçon. Heureu-sement que vous avez affaire au plus grand coeur qui ait jamais battu dans une poitrine humaine. Ma philosophie est au-dessus de vos égarements. Allez, j'en ai vu et essuyé bien d'autres. La vie a de ces retours. Ce matin vous étiez au pi-nacle, maintenant vous voilà légèrement déchu. Qu'est-ce que cela prouve ? qu'il ne faut ici-bas ni trop s'enorgueillir, ni trop se désespérer. Demain, grand homme, pas plus tard que demain, vous rentrerez dans votre assiette, aussi intact et aussi licencié que jamais. Les effets de la boisson auront disparu et vos lauriers seront toujours verts c'est l'affaire d'un coup d'oreiller. -Demain, non pas demain, aujourd'hui, dit Ludovic. -Ah ! pour ça, je n'en saurais répondre question de tem-pérament. En attendant, tâchez de poser un pied devant l'autre, et ne me marchez pas sur les orteils comme vous le faites si obstinément. Un peu de tenue, si c'est possible priez vos jambes d'y mettre du leur elles portent désormais un avocat. Pendant cet entretien, mêlé de railleries, Melchior entraî-nait Ludovic vers le quartier qu'ils habitaient. Notre pauvre étudiant était, il faut le dire, fort mal accomodé il expiait en un jour plusieurs années de privations. Afin de maintenir son budget dans un équilibre satisfaisant, il s'était mis de la manière la plus stricte au régime des sociétés de tempérance. De là cette atteinte portée à son sang-froid. Dès les premiers verres, ces boissons, peu familières pour lui, avaient agi sur | 28 | 0.012069 | 0.050998 |
855.txt | 1,858 | CE qu'on PEUT VOIR DANS une, RUE. 163 sin, on va s'éclipser. Point d'étiquette entre nou. point d'éti-quette. Il battait en retraite, quand Ludovic le rappel - Comme vous le prenez, lui dit-il. Mais entrez donc, voici un siège. C'était le seul qui garnit la mansarde et tînt compagnie à celui qu'occupait Ludovic. - A la bonne heure, reprit Melchior en se rendant à l'in-vitation je vous reconnais là. On cite les montagnards par la manière dont Hs exercent l'hospitalité. Vous ne dérogez point à la tradition. Aucune vertu ne vous est étrangère. Vous permettez, n'est-çe pas? H montrait en même temps sa pipe, d'où s'exhalait un nuage qui, peu à peu, envahissait le local - Faites comme chez vous, lui dit Ludovic. - De mieux en mieux, mon camarade, poursuivit Mul-chior. C'est que, voyez-vous, mon brûlot et moi, nous ne nous -quittons guère qui voit l'unvoit l'autre. Un bel instru-ment, doux et commode, et perfectionné 1 Un objet d'art, quoi! Jugez plutôt. En effet le brûlot, comme l'appelait Melchior, n'était pas indigne de l'enthousiasme qu'il inspirait à son propriétaire. C'était une pipe allemande du plus beau grain et d'une di-mension interdite à des fumeurs vulgaires. Point d'orne-ments , point d'enjolivures mais de l'harmonie dans les formes et ces gradations de couleurs, ces couches succes-sives, qui décorent la noix à la suite d'un long et intelligent exercice. Malheureusement, de tels mérites ne sont sensibles que pour les connaisseurs, et Ludovic ne l'était pas il ne répondit que par un acquiescement poli - Oui, dit-il, c'est un bon meuble 1 Vous paraissez y tenir? - Comme à mon souffle, répondit Melchior en exhalant une nouvelle bouffée. Ma vie durant ce sera ma compagne, et, après ma mort, elle ornera mon tombeau. A l'appui de cette réflexion philosophique et comme sanc-tion, Melchior dégorgea sa pipe, la chargea de nouveau et y fit flamber un morceau d'amadou en guise d'amorce. En même temps la langue allait son train. - Et Justinien, comment le traitons-nous? dit-il en repre-nant son thème ordinaire. Bon, le voici encore sur votre | CE qu'on PEUT VOIR DANS une, RUE. 163 sin, on va s'éclipser. Point d'étiquette entre nou@. point d'éti-quette. Il battait en retraite, quand Ludovic le rappel@@ - Comme vous le prenez, lui dit-il. Mais entrez donc, voici un siège. C'était le seul qui garnit la mansarde et tînt compagnie à celui qu'occupait Ludovic. - A la bonne heure, reprit Melchior en se rendant à l'in-vitation je vous reconnais là. On cite les montagnards par la manière dont @Hs exercent l'hospitalité. Vous ne dérogez point à la tradition. Aucune vertu ne vous est étrangère. Vous permettez, n'est-çe pas@? @H montrait en même temps sa pipe, d'où s'exhalait un nuage qui, peu à peu, envahissait le local - Faites comme chez vous, lui dit Ludovic. - De mieux en mieux, mon camarade, poursuivit Mul-chior. C'est que, voyez-vous, mon brûlot et moi, nous ne nous -quittons guère qui voit l'un@voit l'autre. Un bel instru-ment, doux et commode, et perfectionné 1 Un objet d'art, quoi@! Jugez plutôt. En effet le brûlot, comme l'appelait Melchior, n'était pas indigne de l'enthousiasme qu'il inspirait à son propriétaire. C'était une pipe allemande du plus beau grain et d'une di-mension interdite à des fumeurs vulgaires. Point d'orne-ments , point d'enjolivures mais de l'harmonie dans les formes et ces gradations de couleurs, ces couches succes-sives, qui décorent la noix à la suite d'un long et intelligent exercice. Malheureusement, de tels mérites ne sont sensibles que pour les connaisseurs, et Ludovic ne l'était pas il ne répondit que par un acquiescement poli - Oui, dit-il, c'est un bon meuble 1 Vous paraissez y tenir@? - Comme à mon souffle, répondit Melchior en exhalant une nouvelle bouffée. Ma vie durant ce sera ma compagne, et, après ma mort, elle ornera mon tombeau. A l'appui de cette réflexion philosophique et comme sanc-tion, Melchior dégorgea sa pipe, la chargea de nouveau et y fit flamber un morceau d'amadou en guise d'amorce. En même temps la langue allait son train. - Et Justinien, comment le traitons-nous@? dit-il en repre-nant son thème ordinaire@@. Bon, le voici encore sur votre | CE ##### PEUT VOIR DANS UNE@ RUE. 163 si@, on va s'éclipser. Point d'étiquette entre nous, point d'éti-quette. Il battait en retraite, quand Ludovic le rappela. -@Comme vous le prenez, lui dit-il. Mais entrez donc, voici un siége. C'était le seul qui garnit la mansarde et tînt compagnie à celui qu'occupait Ludovic. -@A la bonne heure, reprit Melchior en se rendant à l'in-vitation je vous reconnais là. On cite les montagnards par la manière dont ils exercent l'hospitalité. Vous ne dérogez point à la tradition. Aucune vertu ne vous est étrangère. Vous permettez, n'est-ce pas ? Il montrait en même temps sa pipe, d'où s'exhalait un nuage qui, peu à peu, envahissait le local -@Faites comme chez vous, lui dit Ludovic. -@De mieux en mieux, mon camarade, poursuivit Mel-chior. C'est que, voyez-vous, mon brûlot et moi, nous ne nous @quittons guère qui voit l'un voit l'autre. Un bel instru-ment, doux et commode, et perfectionné ! Un objet d'art, quoi ! Jugez plutôt. En effet le brûlot, comme l'appelait Melchior, n'était pas indigne de l'enthousiasme qu'il inspirait à son propriétaire. C'était une pipe allemande du plus beau grain et d'une di-mension interdite à des fumeurs vulgaires. Point d'orne-ments@, point d'enjolivures mais de l'harmonie dans les formes et ces gradations de couleurs, ces couches succes-sives, qui décorent la noix à la suite d'un long et intelligent exercice. Malheureusement, de tels mérites ne sont sensibles que pour les connaisseurs, et Ludovic ne l'était pas il ne répondit que par un acquiescement poli -@Oui, dit-il, c'est un bon meuble ! Vous paraissez y tenir ? -@Comme à mon souffle, répondit Melchoir en exhalant une nouvelle bouffée. Ma vie durant ce sera ma compagne, et, après ma mort, elle ornera mon tombeau. A l'appui de cette réflexion philosophique et comme sanc-tion, Melchior dégorgea sa pipe, la chargea de nouveau et y fit flamber un morceau d'amadou en guise d'amorce. En même temps la langue allait son train. -@Et Justinien, comment le traitons-nous ? dit-il en repre-nant son thème ordinaire... Bon, le voici encore sur votre | CE qu'on PEUT VOIR DANS UNE@ RUE. 163 si@, on va s'éclipser. Point d'étiquette entre nous, point d'éti-quette. Il battait en retraite, quand Ludovic le rappela. -@Comme vous le prenez, lui dit-il. Mais entrez donc, voici un siége. C'était le seul qui garnit la mansarde et tînt compagnie à celui qu'occupait Ludovic. -@A la bonne heure, reprit Melchior en se rendant à l'in-vitation je vous reconnais là. On cite les montagnards par la manière dont ils exercent l'hospitalité. Vous ne dérogez point à la tradition. Aucune vertu ne vous est étrangère. Vous permettez, n'est-ce pas ? Il montrait en même temps sa pipe, d'où s'exhalait un nuage qui, peu à peu, envahissait le local -@Faites comme chez vous, lui dit Ludovic. -@De mieux en mieux, mon camarade, poursuivit Mel-chior. C'est que, voyez-vous, mon brûlot et moi, nous ne nous @quittons guère qui voit l'un voit l'autre. Un bel instru-ment, doux et commode, et perfectionné ! Un objet d'art, quoi ! Jugez plutôt. En effet le brûlot, comme l'appelait Melchior, n'était pas indigne de l'enthousiasme qu'il inspirait à son propriétaire. C'était une pipe allemande du plus beau grain et d'une di-mension interdite à des fumeurs vulgaires. Point d'orne-ments@, point d'enjolivures mais de l'harmonie dans les formes et ces gradations de couleurs, ces couches succes-sives, qui décorent la noix à la suite d'un long et intelligent exercice. Malheureusement, de tels mérites ne sont sensibles que pour les connaisseurs, et Ludovic ne l'était pas il ne répondit que par un acquiescement poli -@Oui, dit-il, c'est un bon meuble ! Vous paraissez y tenir ? -@Comme à mon souffle, répondit Melchoir en exhalant une nouvelle bouffée. Ma vie durant ce sera ma compagne, et, après ma mort, elle ornera mon tombeau. A l'appui de cette réflexion philosophique et comme sanc-tion, Melchior dégorgea sa pipe, la chargea de nouveau et y fit flamber un morceau d'amadou en guise d'amorce. En même temps la langue allait son train. -@Et Justinien, comment le traitons-nous ? dit-il en repre-nant son thème ordinaire... Bon, le voici encore sur votre | CE qu'on PEUT VOIR DANS UNE RUE. 163 si, on va s'éclipser. Point d'étiquette entre nous, point d'éti-quette. Il battait en retraite, quand Ludovic le rappela. -Comme vous le prenez, lui dit-il. Mais entrez donc, voici un siége. C'était le seul qui garnit la mansarde et tînt compagnie à celui qu'occupait Ludovic. -A la bonne heure, reprit Melchior en se rendant à l'in-vitation je vous reconnais là. On cite les montagnards par la manière dont ils exercent l'hospitalité. Vous ne dérogez point à la tradition. Aucune vertu ne vous est étrangère. Vous permettez, n'est-ce pas ? Il montrait en même temps sa pipe, d'où s'exhalait un nuage qui, peu à peu, envahissait le local -Faites comme chez vous, lui dit Ludovic. -De mieux en mieux, mon camarade, poursuivit Mel-chior. C'est que, voyez-vous, mon brûlot et moi, nous ne nous quittons guère qui voit l'un voit l'autre. Un bel instru-ment, doux et commode, et perfectionné ! Un objet d'art, quoi ! Jugez plutôt. En effet le brûlot, comme l'appelait Melchior, n'était pas indigne de l'enthousiasme qu'il inspirait à son propriétaire. C'était une pipe allemande du plus beau grain et d'une di-mension interdite à des fumeurs vulgaires. Point d'orne-ments, point d'enjolivures mais de l'harmonie dans les formes et ces gradations de couleurs, ces couches succes-sives, qui décorent la noix à la suite d'un long et intelligent exercice. Malheureusement, de tels mérites ne sont sensibles que pour les connaisseurs, et Ludovic ne l'était pas il ne répondit que par un acquiescement poli -Oui, dit-il, c'est un bon meuble ! Vous paraissez y tenir ? -Comme à mon souffle, répondit Melchoir en exhalant une nouvelle bouffée. Ma vie durant ce sera ma compagne, et, après ma mort, elle ornera mon tombeau. A l'appui de cette réflexion philosophique et comme sanc-tion, Melchior dégorgea sa pipe, la chargea de nouveau et y fit flamber un morceau d'amadou en guise d'amorce. En même temps la langue allait son train. -Et Justinien, comment le traitons-nous ? dit-il en repre-nant son thème ordinaire... Bon, le voici encore sur votre | 36 | 0.017366 | 0.080201 |
699.txt | 1,875 | DE LAROCHEFOUCAULlJ. 175 avaient pris créance dans son esprit, ouvrait les avis les plus rigoureux qui étaient suivis par la cabale des frondeurs de sorte que son nom faisait bruit dans les assemblées des chambres, et il s'était rendu chef de ce parti dans le parlement, d'autant plus accrédité que son âge et sa pauvreté le mettaient hors des atteintes de l'envie. Or, comme le peuple, qui ne bougeait du palais, était informé qu'il s'intéressait puissamment pour son sou-lagement, il le prit en affection, et lui donna ce beau titre de son père. L'arrêter était un coup bien hardi, et pouvait être très-salutaire s'il eût réussi mais aussi il pouvait avoir des suites dangereuses, comme nous verrons pourtant il fut heureusement exécuté par Comminges 1 , le matin que l'on chanta le Te Deum, à Notre-Dame, de la victoire de Lens, durant que les compagnies des gardes étaient en haie dans les rues et il fut conduit en sûreté hors de la ville avec le président de Blancmesnil pour être transféré à Sedan. Deux heures après que le bruit de l'enlèvement de Broussel se fut répandu, les bourgeois du quartier 1 On lit, dans une relation manuscrite concernant la journée des Barricades, les détails suivants Le matin du 26 août 1648, M. de Comminges, lieutenant des gardes de la reine, accompagné de quinze ou seize de ses gardes, alla chercher M. de Broussel, conseiller de la grand'chambre, en sa maison au port Saint-Landry, proche Notre-Dame. Ce magistrat achevait de dîner on ne lui donna pas le temps de prendre son manteau il eut seulement celui de dire à ses enfants ces paroles remarquables lies enfants, je n'espère pas vous revoir jamais, je vous donne ma btnédiction je ne vous laisse point de bien, mais je vous laisse un peu d'honneur ayez f soin de le conserver. | DE LAROCHEFOUCAULlJ. 175 avaient pris créance dans son esprit, ouvrait les avis les plus rigoureux qui étaient suivis par la cabale des frondeurs de sorte que son nom faisait bruit dans les assemblées des chambres, et il s'était rendu chef de ce parti dans le parlement, d'autant plus accrédité que son âge et sa pauvreté le mettaient hors des atteintes de l'envie. Or, comme le peuple, qui ne bougeait du palais, était informé qu'il s'intéressait puissamment pour son sou-lagement, il le prit en affection, et lui donna ce beau titre de son père. L'arrêter était un coup bien hardi, et pouvait être très-salutaire s'il eût réussi mais aussi il pouvait avoir des suites dangereuses, comme nous verrons pourtant il fut heureusement exécuté par Comminges 1 , le matin que l'on chanta le Te Deum, à Notre-Dame, de la victoire de Lens, durant que les compagnies des gardes étaient en haie dans les rues et il fut conduit en sûreté hors de la ville avec le président de Blancmesnil pour être transféré à Sedan. Deux heures après que le bruit de l'enlèvement de Broussel se fut répandu, les bourgeois du quartier 1 On lit, dans une relation manuscrite concernant la journée des Barricades, les détails suivants Le matin du 26 août 1648, M. de Comminges, lieutenant des gardes de la reine, accompagné de quinze ou seize de ses gardes, alla chercher M. de Broussel, conseiller de la grand'chambre, en sa maison au port Saint-Landry, proche Notre-Dame. Ce magistrat achevait de dîner on ne lui donna pas le temps de prendre son manteau il eut seulement celui de dire à ses enfants ces paroles remarquables lies enfants, je n'espère pas vous revoir jamais, je vous donne ma btnédiction je ne vous laisse point de bien, mais je vous laisse un peu d'honneur ayez f soin de le conserver. | DE LAROCHEFOUCAUL@D. 175 avaient pris créance dans son esprit, ouvrait les avis les plus rigoureux qui étaient suivis par la cabale des frondeurs de sorte que son nom faisait bruit dans les assemblées des chambres, et il s'était rendu chef de ce parti dans le parlement, d'autant plus accrédité que son âge et sa pauvreté le mettaient hors des atteintes de l'envie. Or, comme le peuple, qui ne bougeait du palais, était informé qu'il s'intéressait puissamment pour son sou-lagement, il le prit en affection, et lui donna ce beau titre de son père. L'arrêter était un coup bien hardi, et pouvait être très-salutaire s'il eût réussi mais aussi il pouvait avoir des suites dangereuses, comme nous verrons pourtant il fut heureusement exécuté par Comminges 1 , le matin que l'on chanta le Te Deum, à Notre-Dame, de la victoire de Lens, durant que les compagnies des gardes étaient en haie dans les rues et il fut conduit en sûreté hors de la ville avec le président de Blancmesnil pour être transféré à Sedan. Deux heures après que le bruit de l'enlèvement de Broussel se fut répandu, les bourgeois du quartier 1 On lit, dans une relation manuscrite concernant la journée des Barricades, les détails suivants Le matin du 26 août 1648, M. de Comminges, lieutenant des gardes de la reine, accompagné de quinze ou seize de ses gardes, alla chercher M. de Broussel, conseiller de la grand'chambre, en sa maison au port Saint-Landry, proche Notre-Dame. Ce magistrat achevait de dîner on ne lui donna pas le temps de prendre son manteau il eut seulement celui de dire à ses enfants ces paroles remarquables @Mes enfants, je n'espère pas vous revoir jamais, je vous donne ma bénédiction je ne vous laisse point de bien, mais je vous laisse un peu d'honneur ayezez soin de le conserver. | DE LAROCHEFOUCAUL@D. 175 avaient pris créance dans son esprit, ouvrait les avis les plus rigoureux qui étaient suivis par la cabale des frondeurs de sorte que son nom faisait bruit dans les assemblées des chambres, et il s'était rendu chef de ce parti dans le parlement, d'autant plus accrédité que son âge et sa pauvreté le mettaient hors des atteintes de l'envie. Or, comme le peuple, qui ne bougeait du palais, était informé qu'il s'intéressait puissamment pour son sou-lagement, il le prit en affection, et lui donna ce beau titre de son père. L'arrêter était un coup bien hardi, et pouvait être très-salutaire s'il eût réussi mais aussi il pouvait avoir des suites dangereuses, comme nous verrons pourtant il fut heureusement exécuté par Comminges 1 , le matin que l'on chanta le Te Deum, à Notre-Dame, de la victoire de Lens, durant que les compagnies des gardes étaient en haie dans les rues et il fut conduit en sûreté hors de la ville avec le président de Blancmesnil pour être transféré à Sedan. Deux heures après que le bruit de l'enlèvement de Broussel se fut répandu, les bourgeois du quartier 1 On lit, dans une relation manuscrite concernant la journée des Barricades, les détails suivants Le matin du 26 août 1648, M. de Comminges, lieutenant des gardes de la reine, accompagné de quinze ou seize de ses gardes, alla chercher M. de Broussel, conseiller de la grand'chambre, en sa maison au port Saint-Landry, proche Notre-Dame. Ce magistrat achevait de dîner on ne lui donna pas le temps de prendre son manteau il eut seulement celui de dire à ses enfants ces paroles remarquables @Mes enfants, je n'espère pas vous revoir jamais, je vous donne ma bénédiction je ne vous laisse point de bien, mais je vous laisse un peu d'honneur ayezez soin de le conserver. | DE LAROCHEFOUCAULD. 175 avaient pris créance dans son esprit, ouvrait les avis les plus rigoureux qui étaient suivis par la cabale des frondeurs de sorte que son nom faisait bruit dans les assemblées des chambres, et il s'était rendu chef de ce parti dans le parlement, d'autant plus accrédité que son âge et sa pauvreté le mettaient hors des atteintes de l'envie. Or, comme le peuple, qui ne bougeait du palais, était informé qu'il s'intéressait puissamment pour son sou-lagement, il le prit en affection, et lui donna ce beau titre de son père. L'arrêter était un coup bien hardi, et pouvait être très-salutaire s'il eût réussi mais aussi il pouvait avoir des suites dangereuses, comme nous verrons pourtant il fut heureusement exécuté par Comminges 1 , le matin que l'on chanta le Te Deum, à Notre-Dame, de la victoire de Lens, durant que les compagnies des gardes étaient en haie dans les rues et il fut conduit en sûreté hors de la ville avec le président de Blancmesnil pour être transféré à Sedan. Deux heures après que le bruit de l'enlèvement de Broussel se fut répandu, les bourgeois du quartier 1 On lit, dans une relation manuscrite concernant la journée des Barricades, les détails suivants Le matin du 26 août 1648, M. de Comminges, lieutenant des gardes de la reine, accompagné de quinze ou seize de ses gardes, alla chercher M. de Broussel, conseiller de la grand'chambre, en sa maison au port Saint-Landry, proche Notre-Dame. Ce magistrat achevait de dîner on ne lui donna pas le temps de prendre son manteau il eut seulement celui de dire à ses enfants ces paroles remarquables Mes enfants, je n'espère pas vous revoir jamais, je vous donne ma bénédiction je ne vous laisse point de bien, mais je vous laisse un peu d'honneur ayezez soin de le conserver. | 7 | 0.00395 | 0.020772 |
841.txt | 1,858 | CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 145 9 Lilas sont passés pour ne plus revenir, et c'est tout au plus dans quelques tètes blanchies sous les boules noires que se trouve la vieille ronde du quartier Latin, avec l'accompagne-ment obligé de flicflacs et de ronds de jambes Admirons en tout lieu Bien mieux que la peinture, Ce que papa bon Dieu A fait d'après nature. Ab! que c'est beau, La puce et le chameau! Et youp! youp! youp! - Et youp! youp! youp! Notre siècle positif ne comporte plus de semblables égare-ments l'étudiant le sait et y conforme son maintien. C'est un enfant des générations nouvelles, et, comme tel, hostile aux institutions frappées de désuétude. n est mûr pour la vie, dès les premiers pas qu'il y fait il est grave, il prend son rôle au sérieux, et c'est tout profit pour lui et pour la so-ciété. Comment en serait-il autrement? Quand le souffle du calcul a passé sur toutes les classes, pourquoi l'étudiant seul resterait-il en dehors de la loi commune et à l'abri de l'épi-démie régnante? Il y cède à sa façon et s'inspire de l'esprit du temps. Comme il n'est pas suffisamment capitaliste pour spéculer sur les valeurs régulières ou irrégulières qui ali-mentent le marché des fonds publics et ne peut espérer de faire fortune dans un coup de dés, il caresse d'autres espé-rances et porte ses vues sur d'autres perspectives. Il voit au bout de son diplôme d'avocat ou de médecin les cent mille francs de revenu que se ménagent les hommes à grande clientèle, bat monnaie dans un cabinet imaginaire, et achète des châteaux avec le produit de son travail. Telle est la mé-tamorphose de l'ancien culte il n'est resté qu'un dieu de-bout, c'est le tabac, et l'étudiant y sacrifie à outrance. Cependant, au sein de cette maison même, et dans cette atmosphère de fumée, vivait un jeune homme qui n'avait ni râtelier de pipes, ni approvisionnement assorti, et c'est de lui - surtout que je vais m'occuper. On le nommait Ludovic il appartenait à l'un de ces départements dont le sol ingrat se refuse à nourrir les populations qui y naissent et qui four- | CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 145 9 Lilas sont passés pour ne plus revenir, et c'est tout au plus dans quelques tètes blanchies sous les boules noires que se trouve la vieille ronde du quartier Latin, avec l'accompagne-ment obligé de flicflacs et de ronds de jambes Admirons en tout lieu Bien mieux que la peinture, Ce que papa bon Dieu A fait d'après nature. A@b! que c'est beau, La puce et le chameau@! Et youp@! youp@! youp! - Et youp@! youp@! youp@! Notre siècle positif ne comporte plus de semblables égare-ments l'étudiant le sait et y conforme son maintien. C'est un enfant des générations nouvelles, et, comme tel, hostile aux institutions frappées de désuétude. @n est mûr pour la vie, dès les premiers pas qu'il y fait il est grave, il prend son rôle au sérieux, et c'est tout profit pour lui et pour la so-ciété. Comment en serait-il autrement@? Quand le souffle du calcul a passé sur toutes les classes, pourquoi l'étudiant seul resterait-il en dehors de la loi commune et à l'abri de l'épi-démie régnante? Il y cède à sa façon et s'inspire de l'esprit du temps. Comme il n'est pas suffisamment capitaliste pour spéculer sur les valeurs régulières ou irrégulières qui ali-mentent le marché des fonds publics et ne peut espérer de faire fortune dans un coup de dés, il caresse d'autres espé-rances et porte ses vues sur d'autres perspectives. Il voit au bout de son diplôme d'avocat ou de médecin les cent mille francs de revenu que se ménagent les hommes à grande clientèle, bat monnaie dans un cabinet imaginaire, et achète des châteaux avec le produit de son travail. Telle est la mé-tamorphose de l'ancien culte il n'est resté qu'un dieu de-bout, c'est le tabac, et l'étudiant y sacrifi@e à outrance. Cependant, au sein de cette maison même, et dans cette atmosphère de fumée, vivait un jeune homme qui n'avait ni râtelier de pipes, ni approvisionnement assorti, et c'est de lui - surtout que je vais m'occuper. On le nommait Ludovic il appartenait à l'un de ces départements dont le sol ingrat se refuse à nourrir les populations qui y naissent et qui four- | CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 145@@ Lilas sont passés pour ne plus revenir, et c'est tout au plus dans quelques têtes blanchies sous les boules noires que se trouve la vieille ronde du quartier Latin, avec l'accompagne-ment obligé de flicflacs et de ronds de jambes Admirons en tout lieu Bien mieux que la peinture, Ce que papa bon Dieu A fait d'après nature. Ah ! que c'est beau, La puce et le chameau ! Et youp ! youp ! youp@ ! Et youp ! youp ! youp ! Notre siècle positif ne comporte plus de semblables égare-ments l'étudiant le sait et y conforme son maintien. C'est un enfant des générations nouvelles, et, comme tel, hostile aux institutions frappées de désuétude. Il est mûr pour la vie, dès les premiers pas qu'il y fait il est grave, il prend son rôle au sérieux, et c'est tout profit pour lui et pour la so-ciété. Comment en serait-il autrement ? Quand le souffle du calcul a passé sur toutes les classes, pourquoi l'étudiant seul resterait-il en dehors de la loi commune et à l'abri de l'épi-démie régnante? Il y cède à sa façon et s'inspire de l'esprit du temps. Comme il n'est pas suffisamment capitaliste pour spéculer sur les valeurs régulières ou irrégulières qui ali-mentent le marché des fonds publics et ne peut espérer de faire fortune dans un coup de dés, il caresse d'autres espé-rances et porte ses vues sur d'autres perspectives. Il voit au bout de son diplôme d'avocat ou de médecin les cent mille francs de revenu que se ménagent les hommes à grande clientèle, bat monnaie dans un cabinet imaginaire, et achète des châteaux avec le produit de son travail. Telle est la mé-tamorphose de l'ancien culte il n'est resté qu'un dieu de-bout, c'est le tabac, et l'étudiant y sacrifice à outrance. Cependant, au sein de cette maison même, et dans cette atmosphère de fumée, vivait un jeune homme qui n'avait ni ratelier de pipes, ni approvisionnement assorti, et c'est de lui @@surtout que je vais m'occuper. On le nommait Ludovic il appartenait à l'un de ces départements dont le sol ingrat se refuse à nourrir les populations qui y naissent et qui four- | CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 145@@ Lilas sont passés pour ne plus revenir, et c'est tout au plus dans quelques têtes blanchies sous les boules noires que se trouve la vieille ronde du quartier Latin, avec l'accompagne-ment obligé de flicflacs et de ronds de jambes Admirons en tout lieu Bien mieux que la peinture, Ce que papa bon Dieu A fait d'après nature. Ah ! que c'est beau, La puce et le chameau ! Et youp ! youp ! youp@ ! Et youp ! youp ! youp ! Notre siècle positif ne comporte plus de semblables égare-ments l'étudiant le sait et y conforme son maintien. C'est un enfant des générations nouvelles, et, comme tel, hostile aux institutions frappées de désuétude. Il est mûr pour la vie, dès les premiers pas qu'il y fait il est grave, il prend son rôle au sérieux, et c'est tout profit pour lui et pour la so-ciété. Comment en serait-il autrement ? Quand le souffle du calcul a passé sur toutes les classes, pourquoi l'étudiant seul resterait-il en dehors de la loi commune et à l'abri de l'épi-démie régnante? Il y cède à sa façon et s'inspire de l'esprit du temps. Comme il n'est pas suffisamment capitaliste pour spéculer sur les valeurs régulières ou irrégulières qui ali-mentent le marché des fonds publics et ne peut espérer de faire fortune dans un coup de dés, il caresse d'autres espé-rances et porte ses vues sur d'autres perspectives. Il voit au bout de son diplôme d'avocat ou de médecin les cent mille francs de revenu que se ménagent les hommes à grande clientèle, bat monnaie dans un cabinet imaginaire, et achète des châteaux avec le produit de son travail. Telle est la mé-tamorphose de l'ancien culte il n'est resté qu'un dieu de-bout, c'est le tabac, et l'étudiant y sacrifice à outrance. Cependant, au sein de cette maison même, et dans cette atmosphère de fumée, vivait un jeune homme qui n'avait ni ratelier de pipes, ni approvisionnement assorti, et c'est de lui @@surtout que je vais m'occuper. On le nommait Ludovic il appartenait à l'un de ces départements dont le sol ingrat se refuse à nourrir les populations qui y naissent et qui four- | CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 145 Lilas sont passés pour ne plus revenir, et c'est tout au plus dans quelques têtes blanchies sous les boules noires que se trouve la vieille ronde du quartier Latin, avec l'accompagne-ment obligé de flicflacs et de ronds de jambes Admirons en tout lieu Bien mieux que la peinture, Ce que papa bon Dieu A fait d'après nature. Ah ! que c'est beau, La puce et le chameau ! Et youp ! youp ! youp ! Et youp ! youp ! youp ! Notre siècle positif ne comporte plus de semblables égare-ments l'étudiant le sait et y conforme son maintien. C'est un enfant des générations nouvelles, et, comme tel, hostile aux institutions frappées de désuétude. Il est mûr pour la vie, dès les premiers pas qu'il y fait il est grave, il prend son rôle au sérieux, et c'est tout profit pour lui et pour la so-ciété. Comment en serait-il autrement ? Quand le souffle du calcul a passé sur toutes les classes, pourquoi l'étudiant seul resterait-il en dehors de la loi commune et à l'abri de l'épi-démie régnante? Il y cède à sa façon et s'inspire de l'esprit du temps. Comme il n'est pas suffisamment capitaliste pour spéculer sur les valeurs régulières ou irrégulières qui ali-mentent le marché des fonds publics et ne peut espérer de faire fortune dans un coup de dés, il caresse d'autres espé-rances et porte ses vues sur d'autres perspectives. Il voit au bout de son diplôme d'avocat ou de médecin les cent mille francs de revenu que se ménagent les hommes à grande clientèle, bat monnaie dans un cabinet imaginaire, et achète des châteaux avec le produit de son travail. Telle est la mé-tamorphose de l'ancien culte il n'est resté qu'un dieu de-bout, c'est le tabac, et l'étudiant y sacrifice à outrance. Cependant, au sein de cette maison même, et dans cette atmosphère de fumée, vivait un jeune homme qui n'avait ni ratelier de pipes, ni approvisionnement assorti, et c'est de lui surtout que je vais m'occuper. On le nommait Ludovic il appartenait à l'un de ces départements dont le sol ingrat se refuse à nourrir les populations qui y naissent et qui four- | 20 | 0.009657 | 0.030075 |
114.txt | 1,821 | 66 laire montre autant d'angles qu'il y a de rameaux à cha-que étage et à chaque verticille dans les plantes où les feuilles sont opposées deux à deux 1 , l'aire, de l'étui est oblongue dans celles où les feuiles naissent trois à trois à la même hauteur autour de la tige 2 , l'aire est trian-gulaire dans celles où les feuilles sont alternes et en hélice, de façon qu'il faut cinq ièuilles pour faire le tour complet de la lige 3 , l'aire esl pentagone enfin, lors-que les feuilles sont en spirale , le nombre, des angles de-l'étui médullaire est égal à celui des f uilles dont se com-posent les spiralos 4 . GREW avait observé des formes très-variées dans l'étui médullaire, surtout dans celui des racines pivotantes des plantes potagères mais il n'a point saisi les rapports de ces formes avec les dispositions de rameaux et des feuilles. De son côté,, BONNET s'était at-taché à distinguer les végétaux à feuilles opposées, ver-tu illées , alternes, en spirales, mais il n'a point fait de rapprochement de ces dispositions avec la forme de l'étui médullaire. La découverte appartient donc toute entière à PALISOT DE BEAUVOIS elle montre le soin qu'il mettait à ses expériences, et l'élude approfondie qu'il avait faite de la nature. 1 Comme dans le frêne, fraxinus excelsior, les érables, les gentianées , etc. 2 Comme dans le laurier rose, nerium oleander, la verveine odorante, verbena triphylla, etc. 3 Comme dans le chêne-,, l'orme, le rosier, etc. 4 L'étui médullaire du tilleul a quatre angles celui du châta'gnier, du poirier , de presque tous les arbres fruitiers, est à cinq angles plus ou moins réguliers, selon que les spirales se multiplient et se succèdent constamment de cinq en cinq. | 66 laire montre autant d'angles qu'il y a de rameaux à cha-que étage et à chaque verticille dans les plantes où les feuilles sont opposées deux à deux 1 , l'aire, de l'étui est oblongue dans celles où les feuiles naissent trois à trois à la même hauteur autour de la tige 2 , l'aire est trian-gulaire dans celles où les feuilles sont alternes et en hélice, de façon qu'il faut cinq ièuilles pour faire le tour complet de la lige 3 , l'aire esl pentagone enfin, lors-que les feuilles sont en spirale , le nombre, des angles de-l'étui médullaire est égal à celui des f uilles dont se com-posent les spiralos 4 . GREW avait observé des formes très-variées dans l'étui médullaire, surtout dans celui des racines pivotantes des plantes potagères mais il n'a point saisi les rapports de ces formes avec les dispositions de@ rameaux et des feuilles. De son côté,, BONNET s'était at-taché à distinguer les végétaux à feuilles opposées, ver-tu illées , alternes, en spirales, mais il n'a point fait de rapprochement de ces dispositions avec la forme de l'étui médullaire. La découverte appartient donc toute entière à PALISOT DE BEAUVOIS elle montre le soin qu'il mettait à ses expériences, et l'élude approfondie qu'il avait faite de la nature.@@@ 1 Comme dans le frêne, fraxinus excelsior, les érables, les gentianées , etc. 2 Comme dans le laurier rose, nerium oleander, la verveine odorante, verbena triphylla, etc. 3 Comme dans le chêne-,, l'orme, le rosier, etc. 4 L'étui médullaire du tilleul a quatre angles celui du châta'gnier, du poirier , de presque tous les arbres fruitiers, est à cinq angles plus ou moins réguliers, selon que les spirales se multiplient et se succèdent constamment de cinq en cinq. | ######## montre autant d'angles qu'il y a de rameaux à cha-que étage et à chaque verticille dans les plantes où les feuilles sont opposées deux à deux 1 , l'aire, de l'étui est oblongue dans celles où les feuiles naissent trois à trois à la même hauteur autour de la tige 2 , l'aire est trian-gulaire dans celles où les feuilles sont alternes et en hélice, de façon qu'il faut cinq feuilles pour faire le tour complet de la lige 3 , l'aire est pentagone enfin, lors-que les feuilles sont en spirale , le nombre, des angles de-l'étui médullaire est égal à celui des feuilles dont se com-posent les spirales 4 . GREW avait observé des formes très-variées dans l'étui médullaire, surtout dans celui des racines pivotantes des plantes potagères mais il n'a point saisi les rapports de ces formes avec les dispositions des rameaux et des feuilles. De son côté,@ BONNET s'était at-taché à distinguer les végétaux à feuilles opposées, ver-ticillées , alternes, en spirales, mais il n'a point fait de rapprochement de ces dispositions avec la forme de l'étui médullaire. La découverte appartient donc toute entière à PALISOT DE BEAUVOIS elle montre le soin qu'il mettait à ses expériences, et l'élude approfondie qu'il avait faite de la nature. 66 1 Comme dans le frêne, fraxinus excelsior, les érables, les gentianées , etc. 2 Comme dans le laurier rose, nerium oleander, la verveine odorante, verbena triphylla, etc. 3 Comme dans le chêne@@, l'orme, le rosier, etc. 4 L'étui médullaire du tilleul a quatre angles celui du châtaignier, du poirier , de presque tous les arbres fruitiers, est à cinq angles plus ou moins réguliers, selon que les spirales se multiplient et se succèdent constamment de cinq en cinq. | 66 laire montre autant d'angles qu'il y a de rameaux à cha-que étage et à chaque verticille dans les plantes où les feuilles sont opposées deux à deux 1 , l'aire, de l'étui est oblongue dans celles où les feuiles naissent trois à trois à la même hauteur autour de la tige 2 , l'aire est trian-gulaire dans celles où les feuilles sont alternes et en hélice, de façon qu'il faut cinq feuilles pour faire le tour complet de la lige 3 , l'aire est pentagone enfin, lors-que les feuilles sont en spirale , le nombre, des angles de-l'étui médullaire est égal à celui des feuilles dont se com-posent les spirales 4 . GREW avait observé des formes très-variées dans l'étui médullaire, surtout dans celui des racines pivotantes des plantes potagères mais il n'a point saisi les rapports de ces formes avec les dispositions des rameaux et des feuilles. De son côté,@ BONNET s'était at-taché à distinguer les végétaux à feuilles opposées, ver-ticillées , alternes, en spirales, mais il n'a point fait de rapprochement de ces dispositions avec la forme de l'étui médullaire. La découverte appartient donc toute entière à PALISOT DE BEAUVOIS elle montre le soin qu'il mettait à ses expériences, et l'élude approfondie qu'il avait faite de la nature. 66 1 Comme dans le frêne, fraxinus excelsior, les érables, les gentianées , etc. 2 Comme dans le laurier rose, nerium oleander, la verveine odorante, verbena triphylla, etc. 3 Comme dans le chêne@@, l'orme, le rosier, etc. 4 L'étui médullaire du tilleul a quatre angles celui du châtaignier, du poirier , de presque tous les arbres fruitiers, est à cinq angles plus ou moins réguliers, selon que les spirales se multiplient et se succèdent constamment de cinq en cinq. | 66 laire montre autant d'angles qu'il y a de rameaux à cha-que étage et à chaque verticille dans les plantes où les feuilles sont opposées deux à deux 1 , l'aire, de l'étui est oblongue dans celles où les feuiles naissent trois à trois à la même hauteur autour de la tige 2 , l'aire est trian-gulaire dans celles où les feuilles sont alternes et en hélice, de façon qu'il faut cinq feuilles pour faire le tour complet de la lige 3 , l'aire est pentagone enfin, lors-que les feuilles sont en spirale , le nombre, des angles de-l'étui médullaire est égal à celui des feuilles dont se com-posent les spirales 4 . GREW avait observé des formes très-variées dans l'étui médullaire, surtout dans celui des racines pivotantes des plantes potagères mais il n'a point saisi les rapports de ces formes avec les dispositions des rameaux et des feuilles. De son côté, BONNET s'était at-taché à distinguer les végétaux à feuilles opposées, ver-ticillées , alternes, en spirales, mais il n'a point fait de rapprochement de ces dispositions avec la forme de l'étui médullaire. La découverte appartient donc toute entière à PALISOT DE BEAUVOIS elle montre le soin qu'il mettait à ses expériences, et l'élude approfondie qu'il avait faite de la nature. 66 1 Comme dans le frêne, fraxinus excelsior, les érables, les gentianées , etc. 2 Comme dans le laurier rose, nerium oleander, la verveine odorante, verbena triphylla, etc. 3 Comme dans le chêne, l'orme, le rosier, etc. 4 L'étui médullaire du tilleul a quatre angles celui du châtaignier, du poirier , de presque tous les arbres fruitiers, est à cinq angles plus ou moins réguliers, selon que les spirales se multiplient et se succèdent constamment de cinq en cinq. | 15 | 0.008813 | 0.05296 |
672.txt | 1,820 | 38 moins de soin P Les mêmes principes doivent décider il faut donc proscrire la confusion des agens de la liste civile, comme la confusion du ministère avec la personne du Roi. Attachons-nous aux termes de la loi que punit-elle? Les o Junses envers la personne du Roi ? Par quel mystère politique la personne d'un intendant, d'un agent quel-conque, se confondrait-elle avec celle du monarque? Et voyez où vous entraînerait une semblable fiction ? De même qu'il faudrait étendre la chaîne d'inviolabilité, depuis le premier ministre jusqu'au dernier garde cham-pêtre, si en attaquant les agens de l'autorité on attaquait l'autorité du prince de même aujourd'h ui il faudrait faire descendre l'inviolabilité du directeur général jusqu'aux derniers officiers de la maison, si en attaquant les agens de la liste civile on offensait la personne du Roi. Mais ce n'est pas tout encore, il faudrait les personnifier, si l'on peut s'exprimer ainsi, avec le monarque. La loi ne saurait re-connaître une telle absurdité elle punit l'offense envers le maître , et laisse aux serviteurs le soin de venger leurs injures personnelles. Certes, s'il en était autrement, les courtisans trouve-raient , de notre temps, un privilége dont ils ne jouirent jamais. Eh quoi! lorsque les rois les plus absolus favorisèrent de leur puissance et d'une bienveillante protection les grands génies dont la France s'honore , et qui ne crai-gnirent pas de démasquer le vice et de frapper le ridicule dans quelque haut rang qu'il se réfugiât sous un gou-vernement constitutionnel, lorsqu'il s'agira d'une conspi-' ration qui mettrait en danger le trône et l'Etat, il sera défendu d'attaquer l'agent faible ou pervers parce qu'il fera partie de la liste civile! Et ne voit-on pas qu'au lien d'offenser les princes, c'est bien les servir que de les | 38 moins de soin P Les mêmes principes doivent décider il faut donc proscrire la confusion des agens de la liste civile, comme la confusion du ministère avec la personne du Roi. Attachons-nous aux termes de la loi que punit-elle? Les o Junses envers la personne du Roi ? Par quel mystère politique la personne d'un intendant, d'un agent quel-conque, se confondrait-elle avec celle du monarque@? Et voyez où vous entraînerait une semblable fiction ? De même qu'il faudrait étendre la chaîne d'inviolabilité, depuis le premier ministre jusqu'au dernier garde cham-pêtre@, si en attaquant les agens de l'autorité on attaquait l'autorité du prince de même aujourd'h ui il faudrait faire descendre l'inviolabilité du directeur général jusqu'aux derniers officiers de la maison, si en attaquant les agens de la liste civile on offensait la personne du Roi. Mais ce n'est pas tout encore, il faudrait les personnifier, si l'on peut s'exprimer ainsi@, avec le monarque. La loi ne saurait re-connaître une telle absurdité elle punit l'offense envers le maître , et laisse aux serviteurs le soin de venger leurs injures personnelles. Certes, s'il en était autrement, les courtisans trouve-raient , de notre temps, un privilége dont ils ne jouirent jamais. Eh quoi! lorsque les rois les plus absolus favorisèrent de leur puissance et d'une bienveillante protection les grands génies dont la France s'honore , et qui ne crai-gnirent pas de démasquer le vice et de frapper le ridicule dans quelque haut rang qu'il se réfugiât sous un gou-vernement constitutionnel, lorsqu'il s'agira d'une conspi-' ration qui mettrait en danger le trône et l'Etat@, il sera défendu d'attaquer l'agent faible ou pervers parce qu'il fera partie de la liste civile@! Et ne voit-on pas qu'au lien d'offenser les princes, c'est bien les servir que de les | 38 moins de soin ? Les mêmes principes doivent décider il faut donc proscrire la confusion des agens de la liste civile, comme la confusion du ministère avec la personne du Roi. Attachons-nous aux termes de la loi que punit-elle? Les offenses envers la personne du Roi@? Par quel mystère politique la personne d'un intendant, d'un agent quel-conque, se confondrait-elle avec celle du monarque ? Et voyez où vous entraînerait une semblable fiction ? De même qu'il faudrait étendre la chaîne d'inviolabilité, depuis le premier ministre jusqu'au dernier garde cham-pêtre , si en attaquant les agens de l'autorité on attaquait l'autorité du prince de même aujourd'h@ui il faudrait faire descendre l'inviolabilité du directeur général jusqu'aux derniers officiers de la maison, si en attaquant les agens de la liste civile on offensait la personne du Roi. Mais ce n'est pas tout encore, il faudrait les personnifier, si l'on peut s'exprimer ainsi , avec le monarque. La loi ne saurait re-connaître une telle absurdité elle punit l'offense envers le maître , et laisse aux serviteurs le soin de venger leurs injures personnelles. Certes, s'il en était autrement, les courtisans trouve-raient , de notre temps, un privilége dont ils ne jouirent jamais. Eh quoi! lorsque les rois les plus absolus favorisèrent de leur puissance et d'une bienveillante protection les grands génies dont la France s'honore@, et qui ne crai-gnirent pas de démasquer le vice et de frapper le ridicule dans quelque haut rang qu'il se réfugiât sous un gou-vernement constitutionnel, lorsqu'il s'agira d'une conspi-@@ration qui mettrait en danger le trône et l'État , il sera défendu d'attaquer l'agent faible ou pervers parce qu'il fera partie de la liste civile ! Et ne voit-on pas qu'au lieu d'offenser les princes, c'est bien les servir que de les | 38 moins de soin ? Les mêmes principes doivent décider il faut donc proscrire la confusion des agens de la liste civile, comme la confusion du ministère avec la personne du Roi. Attachons-nous aux termes de la loi que punit-elle? Les offenses envers la personne du Roi@? Par quel mystère politique la personne d'un intendant, d'un agent quel-conque, se confondrait-elle avec celle du monarque ? Et voyez où vous entraînerait une semblable fiction ? De même qu'il faudrait étendre la chaîne d'inviolabilité, depuis le premier ministre jusqu'au dernier garde cham-pêtre , si en attaquant les agens de l'autorité on attaquait l'autorité du prince de même aujourd'h@ui il faudrait faire descendre l'inviolabilité du directeur général jusqu'aux derniers officiers de la maison, si en attaquant les agens de la liste civile on offensait la personne du Roi. Mais ce n'est pas tout encore, il faudrait les personnifier, si l'on peut s'exprimer ainsi , avec le monarque. La loi ne saurait re-connaître une telle absurdité elle punit l'offense envers le maître , et laisse aux serviteurs le soin de venger leurs injures personnelles. Certes, s'il en était autrement, les courtisans trouve-raient , de notre temps, un privilége dont ils ne jouirent jamais. Eh quoi! lorsque les rois les plus absolus favorisèrent de leur puissance et d'une bienveillante protection les grands génies dont la France s'honore@, et qui ne crai-gnirent pas de démasquer le vice et de frapper le ridicule dans quelque haut rang qu'il se réfugiât sous un gou-vernement constitutionnel, lorsqu'il s'agira d'une conspi-@@ration qui mettrait en danger le trône et l'État , il sera défendu d'attaquer l'agent faible ou pervers parce qu'il fera partie de la liste civile ! Et ne voit-on pas qu'au lieu d'offenser les princes, c'est bien les servir que de les | 38 moins de soin ? Les mêmes principes doivent décider il faut donc proscrire la confusion des agens de la liste civile, comme la confusion du ministère avec la personne du Roi. Attachons-nous aux termes de la loi que punit-elle? Les offenses envers la personne du Roi? Par quel mystère politique la personne d'un intendant, d'un agent quel-conque, se confondrait-elle avec celle du monarque ? Et voyez où vous entraînerait une semblable fiction ? De même qu'il faudrait étendre la chaîne d'inviolabilité, depuis le premier ministre jusqu'au dernier garde cham-pêtre , si en attaquant les agens de l'autorité on attaquait l'autorité du prince de même aujourd'hui il faudrait faire descendre l'inviolabilité du directeur général jusqu'aux derniers officiers de la maison, si en attaquant les agens de la liste civile on offensait la personne du Roi. Mais ce n'est pas tout encore, il faudrait les personnifier, si l'on peut s'exprimer ainsi , avec le monarque. La loi ne saurait re-connaître une telle absurdité elle punit l'offense envers le maître , et laisse aux serviteurs le soin de venger leurs injures personnelles. Certes, s'il en était autrement, les courtisans trouve-raient , de notre temps, un privilége dont ils ne jouirent jamais. Eh quoi! lorsque les rois les plus absolus favorisèrent de leur puissance et d'une bienveillante protection les grands génies dont la France s'honore, et qui ne crai-gnirent pas de démasquer le vice et de frapper le ridicule dans quelque haut rang qu'il se réfugiât sous un gou-vernement constitutionnel, lorsqu'il s'agira d'une conspi-ration qui mettrait en danger le trône et l'État , il sera défendu d'attaquer l'agent faible ou pervers parce qu'il fera partie de la liste civile ! Et ne voit-on pas qu'au lieu d'offenser les princes, c'est bien les servir que de les | 16 | 0.00882 | 0.038217 |
666.txt | 1,886 | 298 L'ART DE MAGNÉTISER par conséquent, il faut en rendre compte, et que jamais l'homme n'a manqué de la connaissance de ces secrets. Je crois que tout ce que nous avons vu dans le fond des temples du paganisme, à part la supercherie qui était manifeste, je crois que la magie et tant d'autres choses étaient tout sim-plement fondées sur la force magnétique. Eh bien, oui, par une protestation divine contre les for-mules de la science, qui date d'Adam, Dieu a voulu que cette force existât, pour montrer au matérialisme qu'en dehors de la foi, il y a cependant sur la terre des restes de la puis-sance adamique, des restes du paradis terrestre qui marquent la puissance de notre àme, et prouvent qu'elle n'est pas tout à fait courbée sous le joug, qu'il y a quelque chose au-delà de la mort. Oui, je crois à cela de tout mon coeur. Mais c'est là, remarquez-le tout d'abord, un phénomène de vision et non d'opération, qui appartient à l'ordre prophétique et non à l'ordre miraculeux. C'est un phénomène par lequel on agit, on opère. Eh bien, vous qui avez cette force magnétique, je ne vous demande pas ce qui sera dans mille ans, je vous demande Demain, quJarrivera-t-il relativement aux objets qui préoccupent le plus la pensée publique, sur des points dont tous les éléments sont dans vos mains ? Vous ne me répondez pas, et je sais bien pourquoi c'est que votre force est si impuissante, que la police elle-même y a renoncé, parce qu'en s'y fiant, au lieu de mettre la main sur les cou-pables, elle l'aurait mise sur les innocents sourires . Le magnétisme n'est rien par ses résultats il constate le spiritualisme, mais ne produit rien. C'est comme à Baby-lone sur les bords de l'Euphrate, ce débris calciné qui frappe la vue. Le voyageur le ramasse, il songe au grand édifice dont il faisait partie mais ce débris ne dit rien et ne peut pas répondre. Ce n'est pas un principe de l'humanité c'est une simple tuile cassée, et qui ne sert qu'à la curiosité, Encore un mot, et je termine. Vous me direz Mais si cette puissance miraculeuse existe dans Dieu, pourquoi ne voyons-nous pas plus de mira-cles ? | 298 L'ART DE MAGNÉTISER par conséquent, il faut en rendre compte, et que jamais l'homme n'a manqué de la connaissance de ces secrets. Je crois que tout ce que nous avons vu dans le fond des temples du paganisme, à part la supercherie qui était manifeste, je crois que la magie et tant d'autres choses étaient tout sim-plement fondées sur la force magnétique. Eh bien, oui, par une protestation divine contre les for-mules de la science, qui date d'Adam, Dieu a voulu que cette force existât, pour montrer au matérialisme qu'en dehors de la foi, il y a cependant sur la terre des restes de la puis-sance adamique, des restes du paradis terrestre qui marquent la puissance de notre àme, et prouvent qu'elle n'est pas tout à fait courbée sous le joug, qu'il y a quelque chose au-delà de la mort. Oui, je crois à cela de tout mon coeur. Mais c'est là, remarquez-le tout d'abord, un phénomène de vision et non d'opération, qui appartient à l'ordre prophétique et non à l'ordre miraculeux. C'est un phénomène par lequel on agit, on opère. Eh bien, vous qui avez cette force magnétique, je ne vous demande pas ce qui sera dans mille ans, je vous demande Demain, quJarrivera-t-il relativement aux objets qui préoccupent le plus la pensée publique, sur des points dont tous les éléments sont dans vos mains ? Vous ne me répondez pas, et je sais bien pourquoi c'est que votre force est si impuissante, que la police elle-même y a renoncé, parce qu'en s'y fiant, au lieu de mettre la main sur les cou-pables, elle l'aurait mise sur les innocents sourires @@@. Le magnétisme n'est rien par ses résultats il constate le spiritualisme, mais ne produit rien. C'est comme à Baby-lone sur les bords de l'Euphrate, ce débris calciné qui frappe la vue. Le voyageur le ramasse, il songe au grand édifice dont il faisait partie mais ce débris ne dit rien et ne peut pas répondre. Ce n'est pas un principe de l'humanité c'est une simple tuile cassée, et qui ne sert qu'à la curiosité, Encore un mot, et je termine. Vous me direz Mais si cette puissance miraculeuse existe dans Dieu, pourquoi ne voyons-nous pas plus de mira-cles ? | 298 L'ART DE MAGNÉTISER par conséquent, il faut en rendre compte, et que jamais l'homme n'a manqué de la connaissance de ces secrets. Je crois que tout ce que nous avons vu dans le fond des temples du paganisme, à part la supercherie qui était manifeste, je crois que la magie et tant d'autres choses étaient tout sim-plement fondées sur la force magnétique. Eh bien, oui, par une protestation divine contre les for-mules de la science, qui date d'Adam, Dieu a voulu que cette force existât, pour montrer au matérialisme qu'en dehors de la foi, il y a cependant sur la terre des restes de la puis-sance adamique, des restes du paradis terrestre qui marquent la puissance de notre âme, et prouvent qu'elle n'est pas tout à fait courbée sous le joug, qu'il y a quelque chose au-delà de la mort. Oui, je crois à cela de tout mon coeur. Mais c'est là, remarquez-le tout d'abord, un phénomène de vision et non d'opération, qui appartient à l'ordre prophétique et non à l'ordre miraculeux. C'est un phénomène par lequel on agit, on opère. Eh bien, vous qui avez cette force magnétique, je ne vous demande pas ce qui sera dans mille ans, je vous demande Demain, qu'arrivera-t-il relativement aux objets qui préoccupent le plus la pensée publique, sur des points dont tous les éléments sont dans vos mains ? Vous ne me répondez pas, et je sais bien pourquoi c'est que votre force est si impuissante, que la police elle-même y a renoncé, parce qu'en s'y fiant, au lieu de mettre la main sur les cou-pables, elle l'aurait mise sur les innocents sourires .... Le magnétisme n'est rien par ses résultats il constate le spiritualisme, mais ne produit rien. C'est comme à Baby-lone sur les bords de l'Euphrate, ce débris calciné qui frappe la vue. Le voyageur le ramasse, il songe au grand édifice dont il faisait partie mais ce débris ne dit rien et ne peut pas répondre. Ce n'est pas un principe de l'humanité c'est une simple tuile cassée, et qui ne sert qu'à la curiosité. Encore un mot, et je termine. Vous me direz Mais si cette puissance miraculeuse existe dans Dieu, pourquoi ne voyons-nous pas plus de mira-cles ? | 298 L'ART DE MAGNÉTISER par conséquent, il faut en rendre compte, et que jamais l'homme n'a manqué de la connaissance de ces secrets. Je crois que tout ce que nous avons vu dans le fond des temples du paganisme, à part la supercherie qui était manifeste, je crois que la magie et tant d'autres choses étaient tout sim-plement fondées sur la force magnétique. Eh bien, oui, par une protestation divine contre les for-mules de la science, qui date d'Adam, Dieu a voulu que cette force existât, pour montrer au matérialisme qu'en dehors de la foi, il y a cependant sur la terre des restes de la puis-sance adamique, des restes du paradis terrestre qui marquent la puissance de notre âme, et prouvent qu'elle n'est pas tout à fait courbée sous le joug, qu'il y a quelque chose au-delà de la mort. Oui, je crois à cela de tout mon coeur. Mais c'est là, remarquez-le tout d'abord, un phénomène de vision et non d'opération, qui appartient à l'ordre prophétique et non à l'ordre miraculeux. C'est un phénomène par lequel on agit, on opère. Eh bien, vous qui avez cette force magnétique, je ne vous demande pas ce qui sera dans mille ans, je vous demande Demain, qu'arrivera-t-il relativement aux objets qui préoccupent le plus la pensée publique, sur des points dont tous les éléments sont dans vos mains ? Vous ne me répondez pas, et je sais bien pourquoi c'est que votre force est si impuissante, que la police elle-même y a renoncé, parce qu'en s'y fiant, au lieu de mettre la main sur les cou-pables, elle l'aurait mise sur les innocents sourires .... Le magnétisme n'est rien par ses résultats il constate le spiritualisme, mais ne produit rien. C'est comme à Baby-lone sur les bords de l'Euphrate, ce débris calciné qui frappe la vue. Le voyageur le ramasse, il songe au grand édifice dont il faisait partie mais ce débris ne dit rien et ne peut pas répondre. Ce n'est pas un principe de l'humanité c'est une simple tuile cassée, et qui ne sert qu'à la curiosité. Encore un mot, et je termine. Vous me direz Mais si cette puissance miraculeuse existe dans Dieu, pourquoi ne voyons-nous pas plus de mira-cles ? | 298 L'ART DE MAGNÉTISER par conséquent, il faut en rendre compte, et que jamais l'homme n'a manqué de la connaissance de ces secrets. Je crois que tout ce que nous avons vu dans le fond des temples du paganisme, à part la supercherie qui était manifeste, je crois que la magie et tant d'autres choses étaient tout sim-plement fondées sur la force magnétique. Eh bien, oui, par une protestation divine contre les for-mules de la science, qui date d'Adam, Dieu a voulu que cette force existât, pour montrer au matérialisme qu'en dehors de la foi, il y a cependant sur la terre des restes de la puis-sance adamique, des restes du paradis terrestre qui marquent la puissance de notre âme, et prouvent qu'elle n'est pas tout à fait courbée sous le joug, qu'il y a quelque chose au-delà de la mort. Oui, je crois à cela de tout mon coeur. Mais c'est là, remarquez-le tout d'abord, un phénomène de vision et non d'opération, qui appartient à l'ordre prophétique et non à l'ordre miraculeux. C'est un phénomène par lequel on agit, on opère. Eh bien, vous qui avez cette force magnétique, je ne vous demande pas ce qui sera dans mille ans, je vous demande Demain, qu'arrivera-t-il relativement aux objets qui préoccupent le plus la pensée publique, sur des points dont tous les éléments sont dans vos mains ? Vous ne me répondez pas, et je sais bien pourquoi c'est que votre force est si impuissante, que la police elle-même y a renoncé, parce qu'en s'y fiant, au lieu de mettre la main sur les cou-pables, elle l'aurait mise sur les innocents sourires .... Le magnétisme n'est rien par ses résultats il constate le spiritualisme, mais ne produit rien. C'est comme à Baby-lone sur les bords de l'Euphrate, ce débris calciné qui frappe la vue. Le voyageur le ramasse, il songe au grand édifice dont il faisait partie mais ce débris ne dit rien et ne peut pas répondre. Ce n'est pas un principe de l'humanité c'est une simple tuile cassée, et qui ne sert qu'à la curiosité. Encore un mot, et je termine. Vous me direz Mais si cette puissance miraculeuse existe dans Dieu, pourquoi ne voyons-nous pas plus de mira-cles ? | 6 | 0.002846 | 0.014184 |
100.txt | 1,821 | 52 Flore d'Oivare et de Benin. Elle contient une description' et une figure exactes de tous les genres nouveaux et de toutes les espèces nouvelles recueillis sur les plages afri-caines , unies à des réflexions et discussions importantes relatives à l'organisa lion particulière , aux usages que l'on fait de la plante et aux moyens à suivre pour l'acclimater en Europe, surtout dans notre patrie, quand elle peut être utile à l'homme ou bien aux animaux associés à ses cultures. Sous le rapport de la science, cet ouvrage fournit, par les découvertes qu'il renferme, des données jusqu'alors non aperçues pour compléter les familles éta-blies , pour imposer aux genres des caractères certains, des caractères fixes et pour remplir les lacunes encore existantes dans les affinités. Les Insectes, qui sont une suite nécessaire de la Flore, ne méritent pas moins d'intérêt par les détails qu'ils four-nissent aux entomologistes sur les moeurs, les habitudes et les organes de ces petits animaux, sur l'utilité ou la inalfaisance des uns, sur la beauté, la vivacité et la va-riété de couleurs dont la nature a paré toutes les parties des autres, et sur les étonnantes, les singulières méta-morphosés que tous subissent dans le court espace qui s'écoule de leur naissance à leur mort. C'est ici le moment de rappeler une méthode de clas-sification pour les insectes, que PALISOT DE BEAUVOIS soumit, en 1789, à la Société des sciences et arts du Cap-Français. Quoiqu'elle n'ait pas obtenu l'assentiment de la généralité des naturalistes , je la crois bonne, sim-ple et très-naturelle, du moins pour les caractères géné-raux des ordres qui tendent à rapprocher les analogues de leurs types 1 . Les entomologistes ont adopté le genre 1 Il adopte les trois grandes classes de GEOFFROI, qu' il | 52 Flore d'Oivare et de Benin. Elle contient une description' et une figure exactes de tous les genres nouveaux et de toutes les espèces nouvelles recueillis sur les plages afri-caines , unies à des réflexions et discussions importantes relatives à l'organisa lion particulière , aux usages que l'on fait de la plante et aux moyens à suivre pour l'acclimater en Europe, surtout dans notre patrie, quand elle peut être utile à l'homme ou bien aux animaux associés à ses cultures. Sous le rapport de la science, cet ouvrage fournit, par les découvertes qu'il renferme, des données jusqu'alors non aperçues pour compléter les familles éta-blies , pour imposer aux genres des caractères certains, des caractères fixes et pour remplir les lacunes encore existantes dans les affinités. Les Insectes, qui sont une suite nécessaire de la Flore, ne méritent pas moins d'intérêt par les détails qu'ils four-nissent aux entomologistes sur les moeurs, les habitudes et les organes de ces petits animaux, sur l'utilité ou la inalfaisance des uns, sur la beauté, la vivacité et la va-riété de couleurs dont la nature a paré toutes les parties des autres, et sur les étonnantes, les singulières méta-morphosés que tous subissent dans le court espace qui s'écoule de leur naissance à leur mort. C'est ici le moment de rappeler une méthode de clas-sification pour les insectes, que PALISOT DE BEAUVOIS soumit, en 1789, à la Société des sciences et arts du Cap-Français. Quoiqu'elle n'ait pas obtenu l'assentiment de la généralité des naturalistes , je la crois bonne, sim-ple et très-naturelle, du moins pour les caractères géné-raux des ordres qui tendent à rapprocher les analogues de leurs types 1 . Les entomologistes ont adopté le genre @@@1 Il adopte les trois grandes classes de GEOFFROI, qu' il | ######## d'O@ware et de Benin. Elle contient une description' et une figure exactes de tous les genres nouveaux et de toutes les espèces nouvelles recueillis sur les plages afri-caines , unies à des réflexions et discussions importantes relatives à l'organisa@tion particulière , aux usages que l'on fait de la plante et aux moyens à suivre pour l'acclimater en Europe, surtout dans notre patrie, quand elle peut être utile à l'homme ou bien aux animaux associés à ses cultures. Sous le rapport de la science, cet ouvrage fournit, par les découvertes qu'il renferme, des données jusqu'alors non aperçues pour compléter les familles éta-blies , pour imposer aux genres des caractères certains, des caractères fixes et pour remplir les lacunes encore existantes dans les affinités. Les Insectes, qui sont une suite nécessaire de la Flore, ne méritent pas moins d'intérêt par les détails qu'ils four-nissent aux entomologistes sur les moeurs, les habitudes et les organes de ces petits animaux, sur l'utilité ou la @malfaisance des uns, sur la beauté, la vivacité et la va-riété de couleurs dont la nature a paré toutes les parties des autres, et sur les étonnantes, les singulières méta-morphoses que tous subissent dans le court espace qui s'écoule de leur naissance à leur mort. C'est ici le moment de rappeler une méthode de clas-sification pour les insectes, que PALISOT DE BEAUVOIS soumit, en 1789, à la Société des sciences et arts du Cap-Français. Quoiqu'elle n'ait pas obtenu l'assentiment de la généralité des naturalistes , je la crois bonne, sim-ple et très-naturelle, du moins pour les caractères géné-raux des ordres qui tendent à rapprocher les analogues de leurs types 1 . Les entomologistes ont adopté le genre 52 1 Il adopte les trois grandes classes de GEOFFROI, qu' il | 52 Flore d'O@ware et de Benin. Elle contient une description' et une figure exactes de tous les genres nouveaux et de toutes les espèces nouvelles recueillis sur les plages afri-caines , unies à des réflexions et discussions importantes relatives à l'organisa@tion particulière , aux usages que l'on fait de la plante et aux moyens à suivre pour l'acclimater en Europe, surtout dans notre patrie, quand elle peut être utile à l'homme ou bien aux animaux associés à ses cultures. Sous le rapport de la science, cet ouvrage fournit, par les découvertes qu'il renferme, des données jusqu'alors non aperçues pour compléter les familles éta-blies , pour imposer aux genres des caractères certains, des caractères fixes et pour remplir les lacunes encore existantes dans les affinités. Les Insectes, qui sont une suite nécessaire de la Flore, ne méritent pas moins d'intérêt par les détails qu'ils four-nissent aux entomologistes sur les moeurs, les habitudes et les organes de ces petits animaux, sur l'utilité ou la @malfaisance des uns, sur la beauté, la vivacité et la va-riété de couleurs dont la nature a paré toutes les parties des autres, et sur les étonnantes, les singulières méta-morphoses que tous subissent dans le court espace qui s'écoule de leur naissance à leur mort. C'est ici le moment de rappeler une méthode de clas-sification pour les insectes, que PALISOT DE BEAUVOIS soumit, en 1789, à la Société des sciences et arts du Cap-Français. Quoiqu'elle n'ait pas obtenu l'assentiment de la généralité des naturalistes , je la crois bonne, sim-ple et très-naturelle, du moins pour les caractères géné-raux des ordres qui tendent à rapprocher les analogues de leurs types 1 . Les entomologistes ont adopté le genre 52 1 Il adopte les trois grandes classes de GEOFFROI, qu' il | 52 Flore d'Oware et de Benin. Elle contient une description' et une figure exactes de tous les genres nouveaux et de toutes les espèces nouvelles recueillis sur les plages afri-caines , unies à des réflexions et discussions importantes relatives à l'organisation particulière , aux usages que l'on fait de la plante et aux moyens à suivre pour l'acclimater en Europe, surtout dans notre patrie, quand elle peut être utile à l'homme ou bien aux animaux associés à ses cultures. Sous le rapport de la science, cet ouvrage fournit, par les découvertes qu'il renferme, des données jusqu'alors non aperçues pour compléter les familles éta-blies , pour imposer aux genres des caractères certains, des caractères fixes et pour remplir les lacunes encore existantes dans les affinités. Les Insectes, qui sont une suite nécessaire de la Flore, ne méritent pas moins d'intérêt par les détails qu'ils four-nissent aux entomologistes sur les moeurs, les habitudes et les organes de ces petits animaux, sur l'utilité ou la malfaisance des uns, sur la beauté, la vivacité et la va-riété de couleurs dont la nature a paré toutes les parties des autres, et sur les étonnantes, les singulières méta-morphoses que tous subissent dans le court espace qui s'écoule de leur naissance à leur mort. C'est ici le moment de rappeler une méthode de clas-sification pour les insectes, que PALISOT DE BEAUVOIS soumit, en 1789, à la Société des sciences et arts du Cap-Français. Quoiqu'elle n'ait pas obtenu l'assentiment de la généralité des naturalistes , je la crois bonne, sim-ple et très-naturelle, du moins pour les caractères géné-raux des ordres qui tendent à rapprocher les analogues de leurs types 1 . Les entomologistes ont adopté le genre 52 1 Il adopte les trois grandes classes de GEOFFROI, qu' il | 10 | 0.005612 | 0.031447 |
128.txt | 1,821 | 80 Journal de botanique 1 , dans la Revue encyclopédie que 2 et dans le Dictionnaire des sciences naturel-' es 3 . Parmi ses manuscrits achevés , j'ai remarqué celui de son voyage sur la côte occidentale de l'Afrique, plusieurs mémoires curieux, qui devraient être rendus publics. C'est un devoir que son épouse et ses amis ont à rem-plir et qu'ils acquitteront avec empressement. Un botaniste estimable, M. DE MIRBEL , avait établi la blétissure et sur quelques particularités dignes d'attirer les regards et les méditations des physiciens. L'Institut de France avait, en 1820, ouvert à ce sujet un concours qui a produit deux bons mémoires, celui de M. BÉRARD, de Montpellier, qui a obtenu le prix, et celui de M. COUVERS-CHEL, de Paris, auquel l'Académie des sciences a accordé l'accessit. ... 1 Outre ceux que j'ai cités, on y trouve encore dans le tom. II, pag. 231, un curieux article sur les Esquisses historiques de la botanique en Angleterre, de PUL-TENEY, et dans le tom. IV le 2e. de la IIe. série , pag. 153, un autre non moins remarquable sur la Muséologie de BRIDEL. 2 Je ne parlerai que de celui sur le premier volume du ' Systerna naiurale de M. DE CANDOLLE, inséré dans le tom. V. .page 85-97, où PALISOT DE BEAUVOIS présente un tableau abrégé et comparatif de l'état de la botanique , au temps de TOURNEFORT et de LINNÉ, et où il indique les pro-grès que cette science a faits depuis environ un demi siècle. Ce morceau mérite d'être lu et médité c'est le dernier écrit sorti de la plume de mon illustre ami. 3 Tous ses articles appartiennent à la botanique PA-LISOT DE BEAUVOIS était associé par ce travail à M. DE JUS-SIEU, et signait P. B. | 80 Journal de botanique 1 , dans la Revue encyclopédie que 2 et dans le Dictionnaire des sciences naturel-' es 3 . Parmi ses manuscrits achevés , j'ai remarqué celui de son voyage sur la côte occidentale de l'Afrique, plusieurs mémoires curieux, qui devraient être rendus publics. C'est un devoir que son épouse et ses amis ont à rem-plir et qu'ils acquitteront avec empressement. Un botaniste estimable, M. DE MIRBEL , avait établi@@@ la blétissure et sur quelques particularités dignes d'attirer les regards et les méditations des physiciens. L'Institut de France avait, en 1820, ouvert à ce sujet un concours qui a produit deux bons mémoires, celui de M. BÉRARD, de Montpellier, qui a obtenu le prix, et celui de M. COUVERS-CHEL, de Paris, auquel l'Académie des sciences a accordé l'accessit. ... 1 Outre ceux que j'ai cités, on y trouve encore dans le tom. II, pag. 231, un curieux article sur les Esquisses historiques de la botanique en Angleterre, de PUL-TENEY, et dans le tom. IV le 2e. de la IIe. série , pag. 153, un autre non moins remarquable sur la Muséologie de BRIDEL. 2 Je ne parlerai que de celui sur le premier volume du ' Systerna naiurale de M. DE CANDOLLE, inséré dans le tom. V. .page 85-97, où PALISOT DE BEAUVOIS présente un tableau abrégé et comparatif de l'état de la botanique , au temps de TOURNEFORT et de LINNÉ, et où il indique les pro-grès que cette science a faits depuis environ un demi siècle. Ce morceau mérite d'être lu et médité c'est le dernier écrit sorti de la plume de mon illustre ami. 3 Tous ses articles appartiennent à la botanique PA-LISOT DE BEAUVOIS était associé par ce travail à M. DE JUS-SIEU, et signait P. B. | ########## de botanique 1 , dans la Revue encyclopédie que 2 et dans le Dictionnaire des sciences naturel-@les 3 . Parmi ses manuscrits achevés , j'ai remarqué celui de son voyage sur la côte occidentale de l'Afrique, plusieurs mémoires curieux, qui devraient être rendus publics. C'est un devoir que son épouse et ses amis ont à rem-plir et qu'ils acquitteront avec empressement. Un botaniste estimable, M. DE MIRBEL , avait établi 80 la blétissure et sur quelques particularités dignes d'attirer les regards et les méditations des physiciens. L'Institut de France avait, en 1820, ouvert à ce sujet un concours qui a produit deux bons mémoires, celui de M. BÉRARD, de Montpellier, qui a obtenu le prix, et celui de M. COUVERS-CHEL, de Paris, auquel l'Académie des sciences a accordé l'accessit. ... 1 Outre ceux que j'ai cités, on y trouve encore dans le tom. II, pag. 231, un curieux article sur les Esquisses historiques de la botanique en Angleterre, de PUL-TENEY, et dans le tom. IV le 2e. de la IIe. série , pag. 153, un autre non moins remarquable sur la Muscologie de BRIDEL. 2 Je ne parlerai que de celui sur le premier volume du@@ Syste@ma naturale de M. DE CANDOLLE, inséré dans le tom. V. .page 83-97, où PALISOT DE BEAUVOIS présente un tableau abrégé et comparatif de l'état de la botanique , au temps de TOURNEFORT et de LINNÉ, et où il indique les pro-grès que cette science a faits depuis environ un demi siècle. Ce morceau mérite d'être lu et médité c'est le dernier écrit sorti de la plume de mon illustre ami. 3 Tous ses articles appartiennent à la botanique PA-LISOT DE BEAUVOIS était associé par ce travail à M. DE JUS-SIEU, et signait P. B. | 80 Journal de botanique 1 , dans la Revue encyclopédie que 2 et dans le Dictionnaire des sciences naturel-@les 3 . Parmi ses manuscrits achevés , j'ai remarqué celui de son voyage sur la côte occidentale de l'Afrique, plusieurs mémoires curieux, qui devraient être rendus publics. C'est un devoir que son épouse et ses amis ont à rem-plir et qu'ils acquitteront avec empressement. Un botaniste estimable, M. DE MIRBEL , avait établi 80 la blétissure et sur quelques particularités dignes d'attirer les regards et les méditations des physiciens. L'Institut de France avait, en 1820, ouvert à ce sujet un concours qui a produit deux bons mémoires, celui de M. BÉRARD, de Montpellier, qui a obtenu le prix, et celui de M. COUVERS-CHEL, de Paris, auquel l'Académie des sciences a accordé l'accessit. ... 1 Outre ceux que j'ai cités, on y trouve encore dans le tom. II, pag. 231, un curieux article sur les Esquisses historiques de la botanique en Angleterre, de PUL-TENEY, et dans le tom. IV le 2e. de la IIe. série , pag. 153, un autre non moins remarquable sur la Muscologie de BRIDEL. 2 Je ne parlerai que de celui sur le premier volume du@@ Syste@ma naturale de M. DE CANDOLLE, inséré dans le tom. V. .page 83-97, où PALISOT DE BEAUVOIS présente un tableau abrégé et comparatif de l'état de la botanique , au temps de TOURNEFORT et de LINNÉ, et où il indique les pro-grès que cette science a faits depuis environ un demi siècle. Ce morceau mérite d'être lu et médité c'est le dernier écrit sorti de la plume de mon illustre ami. 3 Tous ses articles appartiennent à la botanique PA-LISOT DE BEAUVOIS était associé par ce travail à M. DE JUS-SIEU, et signait P. B. | 80 Journal de botanique 1 , dans la Revue encyclopédie que 2 et dans le Dictionnaire des sciences naturel-les 3 . Parmi ses manuscrits achevés , j'ai remarqué celui de son voyage sur la côte occidentale de l'Afrique, plusieurs mémoires curieux, qui devraient être rendus publics. C'est un devoir que son épouse et ses amis ont à rem-plir et qu'ils acquitteront avec empressement. Un botaniste estimable, M. DE MIRBEL , avait établi 80 la blétissure et sur quelques particularités dignes d'attirer les regards et les méditations des physiciens. L'Institut de France avait, en 1820, ouvert à ce sujet un concours qui a produit deux bons mémoires, celui de M. BÉRARD, de Montpellier, qui a obtenu le prix, et celui de M. COUVERS-CHEL, de Paris, auquel l'Académie des sciences a accordé l'accessit. ... 1 Outre ceux que j'ai cités, on y trouve encore dans le tom. II, pag. 231, un curieux article sur les Esquisses historiques de la botanique en Angleterre, de PUL-TENEY, et dans le tom. IV le 2e. de la IIe. série , pag. 153, un autre non moins remarquable sur la Muscologie de BRIDEL. 2 Je ne parlerai que de celui sur le premier volume du Systema naturale de M. DE CANDOLLE, inséré dans le tom. V. .page 83-97, où PALISOT DE BEAUVOIS présente un tableau abrégé et comparatif de l'état de la botanique , au temps de TOURNEFORT et de LINNÉ, et où il indique les pro-grès que cette science a faits depuis environ un demi siècle. Ce morceau mérite d'être lu et médité c'est le dernier écrit sorti de la plume de mon illustre ami. 3 Tous ses articles appartiennent à la botanique PA-LISOT DE BEAUVOIS était associé par ce travail à M. DE JUS-SIEU, et signait P. B. | 12 | 0.007238 | 0.039157 |
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Prepared by Mikhail Biriuchinskii, an engineer in Natural Language Processing at Sorbonne University.
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