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Lors de l'utilisation d'un défibrillateur automatisé externe (DAE) sur un enfant ou un nourrisson, les électrodes doivent être placées comme chez l'adulte, en accord avec les recommandations du fabricant. Toutefois, si des électrodes pour adultes sont utilisées sur un enfant ou un nourrisson, une électrode doit être placée dans le dos, entre les deux omoplates et l'autre sur le milieu du thorax afin d'éviter que les deux électrodes n'entrent en contact. Durant la réanimation, les interruptions des compressions thoraciques doivent être minimisées, nécessitant une excellente connaissance de la procédure de prise en charge d'un arrêt cardiaque et l'anticipation de ses différentes phases. Lors de l'utilisation du défibrillateur, les instructions vocales doivent être respectées, notamment l'arrêt de la réanimation cardio-pulmonaire (RCP) durant les phases d'analyse, mais la RCP doit reprendre immédiatement après la délivrance ou non du choc électrique, sans attendre la suite des instructions vocales du DAE.
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La technique de compression thoracique verticale sur le sternum d'une victime est cruciale : cela crée une pression qui vide le cœur de son sang, permettant aux organes d'être alimentés en sang lors du relâchement de cette pression. Cette méthode produirait entre 20 à 30 % du débit cardiaque normal d'un adulte, suffisamment pour maintenir en vie le cerveau de la victime pendant la mise en place d'un défibrillateur ou une réanimation médicamenteuse. Ce type de compression est nécessaire en cas d'arrêt cardiaque ou lorsque la victime devient inconsciente après des manœuvres de désobstruction inefficaces lors d'une obstruction totale des voies aériennes. Il est important de veiller à ne pas adopter une mauvaise position des mains ou effectuer une compression trop forte ou non verticale, qui pourrait entraîner des fractures de côtes ou des lésions pulmonaires, mettant en danger la vie de la victime. Pour réaliser correctement la compression, il faut éviter tout balancement d'avant en arrière et les coudes doivent être verrouillés avec les avant-bras dans le prolongement des bras. Le port de gants est recommandé, mais ne doit pas retarder les manœuvres de réanimation cardio-pulmonaire (RCP). Les manœuvres de RCP sont efficaces si la victime reprend une respiration normale et si une éventuelle cyanose disparaît. Enfin, la position correcte pour effectuer ces compressions est à genoux, le plus près possible du thorax de la victime. Il est préférable de dénuder la poitrine de la victime si cela ne retarde pas les compressions, mais celles-ci doivent commencer dès la reconnaissance des signes d'arrêt cardiaque.
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Chez l'adulte, lors de compressions thoraciques manuelles, placez le "talon" d'une main sur la moitié inférieure du sternum sans appuyer sur l'appendice xiphoïde. Pour l'enfant, repérez le bas du sternum à la jonction des dernières côtes et placez le talon d'une main un doigt au-dessus de ce repère. L'autre main doit être placée au-dessus de la première, soit en entrecroisant les doigts des deux mains, soit à plat sur la première, mais il faut veiller à bien relever les doigts dans les laisser au contact du thorax pour ne pas appuyer sur les côtes. Chez l'enfant, les compressions peuvent être réalisées avec une seule main, en fonction de la force physique de l'équipier et de la morphologie de l'enfant. Les compressions thoraciques successives doivent se faire avec un enfoncement du thorax d’environ 5 cm sans dépasser 6 cm chez l’adulte ou d’au moins un tiers de l’épaisseur du thorax chez l’enfant, tout en restant vertical par rapport au sol. Leur fréquence doit être comprise entre 100 et 120 par minute, et le temps de compression doit être égal au temps de relâchement, tout en laissant le thorax reprendre sa forme initiale sans décoller le talon de la main. Chez le nourrisson, posez la pulpe de 2 doigts d'une main ou la pulpe des deux pouces dans l'axe du sternum, un doigt au-dessus de l'appendice xiphoïde. Dans les interventions en équipe, les compressions thoraciques doivent enfoncer le thorax d’au moins un tiers de son épaisseur, ou environ 4 cm, avec la pulpe des deux pouces placés côte à côte, pointe des doigts vers la tête du nourrisson, qui est maintenue en position neutre par l'équipier réalisant les insufflations.
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Lors de l'exécution des compressions thoraciques manuelles, l'élève pompier doit être au fait des informations clefs suivantes : la victime doit être allongée sur une surface dure. Les compressions se réalisent sur la moitié inférieure du sternum avec le talon d'une main chez l'adulte, ou une largeur de doigt au-dessus de l'appendice xiphoïde chez l'enfant, avec le talon d'une main, ou avec la pulpe de deux doigts chez le nourrisson et le nouveau-né. Les compressions doivent entrainer un enfoncement de 5 cm environ à 6 cm maximum chez l'adulte et d'1/3 de l'épaisseur du thorax chez l'enfant, le nourrisson et le nouveau-né. Les compressions doivent être réalisées de manière strictement verticale à une fréquence située entre 100 et 120 par minute chez l'adulte, l'enfant, le nourrisson et le nouveau-né (suivez la fréquence donnée par le métronome) et 120 par minute chez un nouveau-né à la naissance. La durée de compression doit être égale à celle du relâchement, avec un rapport de 50/50. Le thorax doit reprendre sa dimension initiale après chaque compression pour être le plus efficace possible. Les signes d'une compression thoracique efficace comprennent une reprise normale de la respiration, une recoloration de la victime et éventuellement, une perception d'un pouls fémoral ou huméral (nourrisson) lors de chaque compression thoracique.
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En tant que pompier, la mesure de la tension artérielle (TA) est primordiale, à quoi doit être prise systématiquement lors du bilan primaire, et lors de la surveillance du patient. Notamment pour les cas d'hémorragies où elles peuvent être faussement rassurantes, elle est alors à prendre lors du bilan secondaire. Il faut rester vigilant sur le fait que le monitorage de la victime ne remplace pas le bilan clinique et les gestes d’urgence qui restent prioritaires. Pour faciliter la tâche, il est recommandé d'utiliser un appareil automatique pour la prise de la TA. Le matériel nécessaire pour une mesure manuelle de la TA comprend un tensiomètre manuel qui est composé d’un manchon gonflable, un tuyau relié à une poire qui permet de gonfler le manchon, et un manomètre pour mesurer la contre-pression exercée sur le bras. Il se peut également que l'on ait besoin d'un stéthoscope. Pour l'appareil multiparamétrique, il est composé d'un câble d'une longueur de 2m, et de trois brassards de tailles différentes pour les patients variés selon la taille et le type de patient : Taille 13 pour un adulte obèse ou mesure sur la cuisse, Taille 11 pour un adulte normal, et Taille 9 pour un enfant ou un petit adulte. Notez que l'utilisation du brassard de taille 9 impose de régler le moniteur en mode pavillon.
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Pour mesurer correctement la pression artérielle, l'élève pompier doit savoir que la tension artérielle ne doit pas être prise sur un bras ayant une fistule artérioveineuse, situé du côté où la victime présente un curage ganglionnaire à la suite d'un traitement du cancer, à sevant déjà à une perfusion, ou présentant une lésion traumatique. La non-respect des règles pour mettre en place le brassard sur le bras peut causer une douleur et aggraver une atteinte déjà présente chez la victime. Le tensiomètre ne doit pas rester gonflé plus longtemps que nécessaire pour éviter de provoquer une douleur. Les valeurs données par l'appareil doivent être compatibles avec l'examen clinique et aucune valeur anormale ne doit être sous-estimée. Si les valeurs semblent surprenantes, l'appareil peut être testé sur une personne saine. L'appareil peut ne pas afficher de résultat si la tension artérielle est trop élevée ou trop basse. En général, si un pouls radial est présent, la systolique est généralement supérieure à 80 mm Hg. Pour mettre en pratique la mesure, il faut dénuder le bras de la victime sans créer un effet garrot. Choisir un brassard de taille adaptée à la victime et le positionner à environ deux largeurs de doigts au-dessus du pli du coude. Assurez-vous que le repère 'artère' est situé sur le passage de l'artère humérale( face antérieure du bras). Fermez le brassard à l'aide des attaches auto-agrippantes sans serrer excessivement. Vérification que le repère 'artère' est situé obligatoirement sur l'échelle 'range' indiquée sur le brassard. Ensuite, munissez-vous d'un stéthoscope, dont les extrémités de la lyre sont orientées vers l'avant. Localisez le pouls de l'artère avec le doigt, qui chemine au niveau du pli du coude.
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Pour mesurer la pression artérielle, il faut d'abord placer le pavillon du stéthoscope sur le trajet de l'artère, en dessous du brassard, et le maintenir en position avec l'index et le majeur. Ensuite, fermer la valve de dégonflage et gonfler le brassard jusqu'à ne plus entendre le bruit du pouls, puis continuer à gonfler d'environ 30 mmHg. Après cela, dégonfler progressivement le brassard, en veillant à ce que l'aiguille du manomètre descende de 2 à 3 mmHg par seconde. Au retour du bruit du pouls, noter la pression affichée qui correspond à la pression systolique. Continuer à dégonfler le brassard et noter la pression quand le bruit du pouls disparaît, ce qui correspondra à la pression diastolique. Pour une mesure par palpation, les vêtements ne doivent pas provoquer un effet garrot. Il faut utiliser un brassard de taille adaptée à la victime, positionné à environ deux largeurs de doigts au-dessus du pli du coude et en s'assurant que le repère "artère" tch sur le trajet de l'artère humérale. Le brassard doit être fermé avec les auto-agrippants sans être trop serré pour éviter une mesure erronée, avec le repère “artère” sur l'échelle “range” du brassard.
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En tant que pompier, pour mesurer la pression artérielle de manière fiable, l'élève doit d'abord palper le pouls radial sur le membre où le tensiomètre est placé. Il doit ensuite fermer la valve de dégonflage et gonfler le brassard de manière progressive jusqu'à ne plus percevoir le pouls radial avant d'augmenter la pression d'environ 30 mmHg. Pour dégonfler le brassard, il doit ouvrir la valve de dégonflage de manière contrôlée, permettant à l'aiguille du manomètre de descendre de 2 à 3 mmHg par seconde. La pression artérielle systolique correspond à la pression sur le cadran lorsqu'il percevra à nouveau le pouls. Pour assurer des mesures précises, il faut que la victime soit assise, demi -assise ou allongée au repos et que le bras soit dénudé. En outre, la taille du brassard doit être adaptée à la morphologie de la victime sinon cela pourrait fausser la mesure. En cas d'utilisation d'un appareil de mesure automatique, le mode d'emploi doit être scrupuleusement respecté. Toutes ces mesures doivent être transmises au médecin lors de la régulation.
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Lors d'une intervention d'urgence, les élèves pompiers doivent savoir utiliser un pansement hémostatique en association avec un pansement compressif dans les scénarios suivants : une hémorragie non garrotable (localisée à la jonction, cou, axillaire, pli de l'aine, abdomen, thorax qui n'est pas en état de choc, fesses, etc.) et quand le garrot s'avère inefficace. Cette action doit être initiée par une compression manuelle directe. Le pansement hémostatique, une fois placé, aide à la coagulation et stoppe l'hémorragie en obstruant la plaie et en déclenchant un processus d'hémostase. Un pansement compressif est ensuite posé par-dessus pour renforcer l'effet obturant du pansement hémostatique. Cela permet également au secouriste d'être libre tout en maintenant une pression suffisante sur la plaie qui saigne pour mettre fin à l'hémorragie. Les pansements hémostatiques requis pour cette procédure sont de type QuickClot GAUZE ® et CELOX RAPID ®, complétés par un pansement compressif, le tout doit être manipulé avec des gants à usage unique et des EPI appropriés.
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Pour le traitement efficace d'une plaie hémorragique non garrotable, les élèves pompiers doivent être à l'aise avec la pose d'un pansement hémostatique et d'un pansement compressif. Dans le cas de l'usage d'un pansement hémostatique, noter qu'il ne doit pas être utilisé en présence de corps étrangers pour éviter d'aggraver les lésions et sanglements. Si le pansement ne suffit pas à arrêter le saignement et boucher la plaie, un second pansement peut être ajouté. Pour une fracture ouverte du crâne, une plaie du cuir chevelu, ou une plaie thoracique soufflante, optez plutôt pour un pansement compressif ou un pansement 3 côtés respectivement. Lors de l'application, notez que l'apparition d'une douleur est normale et ne doit pas interrompre la compression. La même prudence doit être appliquée en utilisant un pansement compressif. Le critère d'efficacité est l'arrêt du saignement. Dans le cas de la pose du pansement hémostatique, une compression manuelle directe à l'endroit saignant doit être effectuée, le pansement préparé en ouvrant à l’aide des encoches prévues et en dépliant partiellement la bande pliée en « Z » avant de faire pénétrer le pansement en le dépliant, à l’intérieur de la plaie, jusqu’au contact direct de la source du saignement ou au plus proche.
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Lors de la pose d'un pansement hémostatique et d'un pansement compressif sur une plaie hémorragique non garrotable, il est important de maintenir une pression constante et de placer tout surplus de bande au-dessus. Selon la profondeur de la plaie, un second pansement hémostatique peut être nécessaire, suivi d'une nouvelle compression de 3 minutes. Au cas où la plaie serait de petit diamètre ("packing" difficile), l'effort de combler la plaie au maximum doit être fait. Le but principal est de mettre la bande en contact direct avec l'artère ou la veine qui saigne, il ne s'agit pas uniquement de couvrir la plaie. Peu importe le type de pansement hémostatique utilisé (QuickClot GAUZE® ou CELOX RAPID®), une pression d'au minimum 3 minutes est impérative. Ensuite, tous les détails pertinents (la localisation, le nombre de pansements utilisés, l'heure de la pose) doivent être notés. Pour finir, le pansement compressif doit être préparé et la compression manuelle directe précédemment effectuée doit être remplacée par ce dernier. La bande doit être enroulée autour du membre et passée à travers l'applicateur de pression.
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Lors de la pose d’un pansement hémostatique et d’un pansement compressif sur une plaie hémorragique non garrotable, un pompier doit suivre ces étapes spécifiques. Premièrement, il doit tirer dans le sens inverse afin d’obtenir une compression suffisante pour stopper le saignement, tout en veillant à garder la bande grande ouverte pour optimiser la surface d’appui. Ensuite, il doit poursuivre le déroulement de la bande et la passer au creux de l’aine, en s’assurant de recouvrir la totalité de la plaie et du pansement hémostatique. Le pompier doit ensuite repasser sur l’applicateur de pression et alterner les tours autour de la cuisse jusqu’à la fin de la bande. Après cela, il fixe la bande en utilisant la boucle de retenue. Pour terminer, il doit coincer l’emballage du pansement hémostatique dans le pansement compressif, ce qui permettra aux équipes prenant en charge la victime par la suite de savoir qu’un pansement hémostatique est en place.
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Pour appliquer un pansement hémostatique ou un pansement compressif sur une plaie hémorragique non garrotable, il est crucial de savoir que ces pansements peuvent aussi être utilisés sur une zone garrotable lorsque la pose de deux garrots ne suffit pas à arrêter l'hémorragie. Lorsque la plaie est au niveau du cou, il faut savoir que les pansements ne doivent jamais être circulaires. Il est préférable de placer la victime en position demi-assise ou assise pour faciliter sa respiration, qui risque de se détériorer avec le temps, mais en cas de saignement important accompagné de troubles de la conscience, la victime doit être allongée. Pour poser le pansement hémostatique, il faut appuyer directement sur la zone qui saigne avec des gants puis positionner un pansement hémostatique en le dépliant à l'intérieur de la plaie jusqu'au contact direct avec la source du saignement ou le plus proche possible. Si la plaie est de petit diamètre, le "packing" peut être difficile, mais il faut essayer de la combler au maximum. L'objectif est de mettre la bande au contact direct de l'artère ou de la veine qui saigne et pas seulement de couvrir la plaie. Quel que soit le type de pansement hémostatique utilisé (QuickClot GAUZE® ou CELOX RAPID®), il est nécessaire de maintenir une pression pendant au moins 3 minutes.
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Pour la pose d’un pansement hémostatique et d’un pansement compressif sur une plaie hémorragique non garrotable, l'élève doit d'abord ouvrir le double emballage et préparer le pansement compressif. Ensuite, appliquer la compresse non adhérente directement sur le pansement hémostatique, substituant de manière efficace la compression manuelle locale. La compression doit être maintenue sur la compresse non adhérente. Pour ce faire, dérouler la bande en passant par le creux axillaire opposé à la plaie du cou en levant le bras de la victime. Faire passer la bande élastique du pansement compressif dans l’applicateur de pression et tirer dans le sens inverse pour obtenir une compression suffisante pour arrêter le saignement. Veiller à garder la bande grande ouverte pour optimiser la surface d’appui. Poursuivre le déroulement de la bande entre la plaie et l’aisselle opposée, en veillant à recouvrir totalement la plaie et le pansement hémostatique. Ensuite, fixer la bande en utilisant la boucle de retenue. Une fois ceci fait, coincer l’emballage du pansement hémostatique dans le pansement compressif pour informer les équipes de secours suivantes qu'un pansement hémostatique est en place. Enfin, surveiller et réévaluer la victime, en portant une attention particulière sur le niveau des voies respiratoires.
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La pose d'un pansement hémostatique et d'un pansement compressif est nécessaire pour une hémorragie non garrotable au niveau du cou, de l'aisselle, du pli de l'aine, de l'abdomen, des fesses et du thorax. Le pansement hémostatique est à mécher dans la plaie et si le saignement persiste, un second pansement hémostatique est à poser et une compression de 3 minutes est à effectuer à nouveau. Il est crucial de ne jamais retirer un pansement imbibé de substance hémostatique de la plaie une fois mis en place. Le pansement hémostatique est systématiquement associé à un pansement compressif. Si ce dernier est insuffisant, une reprise de compression manuelle directe doit être effectuée par-dessus les trois pansements.
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Ce paragraphe ne fournit aucune information spécifique ou technique relative à la formation des pompiers.
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L'élève pompier doit savoir que le retrait des sécrétions encombrant les voies aériennes d’une victime inconsciente améliore sa respiration ou la ventilation artificielle, donc son oxygénation. L'aspiration est réalisée lorsque la victime inconsciente a les voies aériennes encombrées par des liquides ou des particules solides non expulsés. Les principales sources d’encombrement sont les vomissures, l’eau chez le noyé, le sang et les sécrétions des poumons. La présence de sécrétions est identifiée par le sauveteur entendu à travers des gargouillements lors des mouvements respiratoires ou lors des insufflations manuelles, ou s'il voit des vomissures dans la bouche de la victime. En cas d’arrêt cardiaque, l’aspiration des sécrétions se fait seulement durant les compressions thoraciques. Le matériel d’aspiration doit être monté et prêt à l’emploi à côté de la tête de toute victime inconsciente. Le matériel comprend un aspirateur de mucosité électrique, une sonde d’aspiration buccale à usage unique, un masque de protection FFP2 avec écran facial ou FFP2 et des lunettes de protection, et des gants à usage unique. Pour limiter le manque d’oxygène, chaque manœuvre d’aspiration ne doit pas durer plus de 10 secondes chez l’adulte et 5 secondes chez l’enfant et le nourrisson. L'introduction d’une canule d’aspiration au fond de la gorge est proscrite chez une personne consciente car elle provoque souvent un vomissement. La canule oropharyngée peut être retirée temporairement en cas de difficultés pour faciliter l’aspiration. Pour éviter de créer une lésion dans la cavité buccale et au niveau du pharynx, il faut ouvrir ponctuellement la prise d’air pour éviter le phénomène de ventouse sur les muqueuses. L’aspiration est efficace si la respiration spontanée de la victime ou les insufflations manuelles deviennent silencieuses.
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Un élève pompier doit maîtriser la réalisation d'une aspiration de mucosités qui consiste premièrement à s'équiper de gants de protection à usage unique et de lunettes de protection avec écran facial. Il doit ensuite raccorder la sonde d’aspiration stérile à la tubulure avant de la sortir de son emballage et ouvrir la bouche de la victime. La mesure se prend en respectant la distance qui sépare la commissure des lèvres du bas du lobe de l’oreille de la victime. L’extrémité de la sonde doit être introduite délicatement, doucement et prudemment en restant perpendiculaire au visage, dans la cavité buccale sans dépasser la prise de mesure. Ensuite, l’appareil doit être allumé et l’aspiration réglée à l’aide de la molette de réglage. Il faut aspirer les sécrétions en ressortant progressivement la sonde de la bouche et mettre, de préférence, la sonde en attente dans le flacon de versol une fois l’aspiration terminée. Alternativement, elle peut être placée dans l’emballage d’origine pour ne pas traîner au sol. Après ce processus, l’appareil doit être éteint et l’aspiration peut être renouvelée plusieurs fois si nécessaire. En cas de dysfonctionnement de l’aspirateur électrique de mucosités, il doit être couplé à un aspirateur manuel branché au bocal par le biais de la tubulure qui le relie normalement à l’aspirateur électrique.
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Lors de l'aspiration de mucosités, l'élève pompier doit garder à l'esprit que cette opération doit être réalisée tout en se protégeant à l'aide de gants, masques et lunettes. L'aspiration doit intervenir lors du retrait de la sonde, dans un laps de temps court. Il est important aussi de conserver le réceptacle de sécrétion qui est à usage unique pour le montrer à un médecin. Si le patient présente des sécrétions ou des débris alimentaires qui ne peuvent être aspirés, il faudrait essayer de les retirer avec les doigts, c'est ce qu'on appelle la désobstruction digitale.
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L'élève pompier doit être capable de maîtriser différentes techniques de soins de la peau. Il doit savoir comment appliquer un pansement avec une bande et comment réaliser un pansement sur trois côtés. Il doit également savoir emballer une plaie ou une brûlure en utilisant un champ stérile, et une brûlure à l'aide d'une compresse d'hydrogel stérile. Enfin, le pompier en formation doit connaître l'utilisation du kit pour un membre sectionné ou arraché. L'aptitude à effectuer ces techniques correctement est cruciale pour le suivi approprié des victimes ayant des atteintes de la peau.
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La technique du bandage pour un pompier est essentielle et doit être maîtrisée. Une bande efficace permet le maintien d'un pansement appliqué sur une plaie, accroissant ainsi la protection contre toutes souillures extérieures qui pourraient compromettre la guérison. Le matériel nécessaire inclut des bandes de crêpes ou extensibles de tailles diverses (5, 10, 15 cm…). Il est important de faire attention à ne pas trop serrer le bandage, ce qui pourrait interrompre la vascularisation d'un membre par effet "garrot". Le contrôle de la circulation du membre en dessous du bandage est crucial, en vérifiant le pouls et l'aspect de la peau. Un pansement doit être posé sur toutes plaies ou brûlures avant de mettre la bande. Le critère d'efficacité d'un bandage est qu'il soit correctement mis en place et qu'il maintienne le pansement qui doit recouvrir complètement la plaie. Pour réaliser un bandage sur un segment ou un membre, on enroule la bande autour du segment de membre après avoir placé le pansement sur la plaie, puis on maintient la bande avec un morceau de ruban adhésif.
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Pour appliquer un pansement avec bande sur une plaie du crâne, il faut enrouler la bande autour de la tête après avoir placé le pansement sur la plaie, puis maintenir la bande avec un morceau de bande adhésif. Attention, cette technique ne peut pas être réalisée sur une personne allongée suspectée d'un traumatisme du rachis cervical. La même technique s'applique aussi pour une plaie du thorax : enrouler la bande autour du thorax après avoir placé le pansement sur la plaie et maintenir la bande avec un morceau de ruban adhésif. Il faut s'assurer que le bandage maintient correctement le pansement sur la plaie et que la circulation en aval est maintenue.
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Pour les élèves pompiers, il est crucial de savoir qu'un pansement à trois côtés doit uniquement être utilisé dans le cas d'une plaie soufflante. Si cela n'est pas le cas, un pansement occlusif doit être réalisé. Vous aurez besoin d'un rouleau de scotch de combat et d'un paquet de compresses stériles. Il est essentiel de veiller à éviter le risque de pneumothorax compressif en évitant de bloquer la plaie soufflante soit par un mauvais positionnement, soit par l'utilisation d'un pansement occlusif. Les critères d'efficacité indiquent que l'air devrait s'échapper du dispositif à l'expiration et que lors de l'inspiration, le pansement devrait se coller pour empêcher l'apparition d'un pneumothorax compressif. Enfin, lors de la réalisation du pansement, la victime doit être placée en position demi-assise ou assise et la présence d'une plaie transfixiante doit être vérifiée. Les compresses stériles doivent être utilisées pour essuyer le sang.
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Lors de la pose d'un pansement 3 côtés, il faut placer la partie transparente du sachet, côté stérile, sur la plaie avec le losange pointé vers le bas. Le scotch de combat doit être mis au contact de la peau sur 3 des côtés, laissant la partie basse libre, pour permettre l'écoulement liquidien et donc réaliser un pansement non occlusif. Une fois le pansement posé, il faut contrôler son efficacité. Il est primordial que la victime soit dans une position adaptée pendant toute cette procédure. Des signes d'apparition d'un pneumothorax compressif doivent être surveillés, notamment la respiration et la conscience de la victime. En cas de plaies thoraciques multiples, envisager la pose d'un seul pansement 3 côtés sur chaque hémithorax au niveau de la plaie la plus haute. Si la victime présente une plaie traversante au niveau du dos, placer un pansement 3 côtés sur le devant du thorax et réaliser un pansement occlusif sur la plaie du dos sans comprimer le thorax.
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En cas de brûlures ou plaies étendues, il est recommandé d'utiliser un champ stérile pour protéger la blessure contre toutes souillures extérieures, favorisant ainsi la guérison. Ce champ stérile limite également la déperdition de chaleur. Le champ doit être posé sur la plaie ou la brûlure, et celui-ci doit protéger l'intégralité de la lésion de la peau. Pour manipuler le champ stérile, il faut ouvrir l'emballage et le sortir en le saisissant par ses extrémités. Ensuite, on déploie le drap et on enveloppe la lésion de la peau, en veillant à ce que la partie du drap qui recouvre la lésion de la peau ne touche ni le sol, ni les vêtements, ni l'équipier secouriste. Il est crucial que la partie du champ entrant en contact avec la victime ne soit jamais touchée par les doigts de l'équipier, même protégés par des gants.
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Dans le cadre de l'emballage d'une plaie ou d'une brûlure au moyen d'un champ stérile, l'élève pompier doit respecter plusieurs principes clés. Tout d'abord, ses mains doivent être protégées par des gants à usage unique pour éviter toute contamination. Ensuite, la plaie ou la brulure doit être recouverte en totalité par le pansement pour permettre une protection maximale. Enfin, il est crucial que l'équipier secouriste ne touche pas la partie du pansement qui est en contact direct avec la lésion de la peau pour éviter d'endommager la zone affectée ou d'introduire des bactéries. Le maintien du champ est assuré par l'utilisation d'un ruban adhésif.
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Les compresses d'hydrogel stériles sont utilisées pour le refroidissement des brûlures thermiques dont la surface l'autorise, avant tout, en privilégiant le refroidissement par écoulement d'eau si possible. Si l’écoulement d’eau est impossible, on utilise les compresses d’hydrogel. L'usage des compresses ainsi que leur emballage réduit les risques d'infection et peut être maintenu pendant le transport pour un effet anti-douleur jusqu'à 30 minutes avec l'approbation de la régulation médicale. L'emploi des compresses d'hydrogel est interdit si le refroidissement initial a été fait à l’eau, sauf si conseillé par le médecin régulateur pour un effet anti-douleur. Les surfaces maximales à refroidir varient en fonction de l'âge de la victime; chez le nourrisson on refroidit une surface si son étendue est de 5% pour un temps de refroidissement de 10 minutes, chez l'enfant on refroidit une surface si son étendue est de 10%, et chez l'adulte on refroidit une surface si son étendue est de 30%. Les compresses sont appliquées directement sur les vêtements s'ils adhérent à la peau et ne peuvent être retirés, et l'ensemble de la compresse doit être recouvert par l'emballage pour éviter l'échappement de l'hydrogel. Les compresses d'hydrogel ne doivent pas être utilisées en cas de brûlure chimique, dans ces cas-là effectuer plutôt un rinçage abondant pour éliminer le produit. Le refroidissement soulage la douleur et limite l’étendue de la brûlure.
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Lors de l'emballage d'une brûlure avec une compresse d'hydrogel stérile, l'élève pompier se doit de suivre une série de procédures. D'abord, il doit s'équiper des gants à usage unique puis ouvrir délicatement l'emballage de la compresse en la saisissant par ses extrémités. Il doit ensuite appliquer la compresse sur la totalité de la surface brûlée, veillant à ce qu'elle soit bien en contact avec celle-ci. La compresse doit être maintenue en place en utilisant en priorité son propre emballage, qui peut être maintenu par un filet tubulaire, une bande ou du ruban adhésif. En cas d'impossibilité, un champ stérile peut être utilisé. Si la brûlure est au visage, un masque pour le visage doit être utilisé. Le pompier doit veiller à ce que la compresse d'hydrogel soit en contact avec l'intégralité de la brûlure sans dépasser le pourcentage maximal de surface cutanée lésée en fonction de l'individu.
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Un pompier doit savoir que le froid est essentiel pour préserver un membre arraché ou sectionné en vue d'une réimplantation prochaine. Ce membre doit donc être conditionné dans un lot membre arraché ou sectionné le plus rapidement possible et accompagné avec la victime à l'hôpital. Ce lot est composé d'un sac isotherme doublé d'une poche plastique étanche destinée à recevoir le membre, une paire de gants stériles, un ou plusieurs sacs réfrigérants instantanés, et un champ stérile. Quand il s'applique cette technique, le pompier doit porter des gants stériles, le membre doit être protégé par un champ stérile et placé au froid sans contact direct avec la glace. Trois étapes sont nécessaires pour l'exécution de la technique : enfiler les gants stériles, demander à un autre équipier d'ouvrir le paquet du champ stérile sans le toucher, et envelopper le membre amputé dans le champ stérile. L'efficacité de la technique est mesurée par la rapidité et le bon conditionnement du membre dans le lot spécialement prévu à cet effet.
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Lors de l'utilisation du kit pour un membre sectionné ou arraché, l'élève pompier doit d'abord placer le membre à l’intérieur du sac plastique qui se trouve dans le sac isotherme et refermer le sac à l’aide du zip. Ensuite, le sac réfrigérant instantané doit être activé ou de la glace doit être obtenue et placée à l’intérieur du sac isotherme entre sa face interne et le sac plastique contenant le membre amputé. Le sac isotherme doit être maintenu fermé à l’aide d’un morceau de ruban adhésif. Il faut ensuite noter sur le sac le nom de la victime et l’heure de survenue de l’amputation. Pendant l'ensemble de ce processus, l'équipier doit avoir des mains munies de gants stériles. De plus, le membre amputé doit être protégé par un champ stérile et placé au froid sans jamais rentrer en contact direct avec la glace.
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