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2health
| Comment aider un enfant à arrêter de sucer son pouce ? | Papa Atou Diaw, BBC Afrique Il peut s’avérer très difficile pour les parents d’aider un enfant à arrêter de sucer son pouce. Cette habitude peut déformer la dentition de l’enfant. Pour comprendre comment aider un enfant à arrêter la succion du doigt , la BBC a consulté deux spécialistes de la santé qui nous donnent ici des conseils. Sucer le doigt est un réflexe qui existe pendant que l’enfant est dans l’utérus. C’est durant la phase de gestation qu’il a pris l’habitude de sucer soit l’index soit le pouce. Cette succion du pouce ou de l’index n’est pas considérée comme une pathologie par les spécialistes de la santé quoique anormale. Généralement quand l’enfant nait, il continue à sucer son pouce ou un de ses doigts privilégiés. Selon le Pr Solange Yugbaré Ouédraogo, Chef de service de la pédiatrie du CHU de Bogodogo de Ouagadougou ''C’est un moyen pour l’enfant pour lutter contre l’anxiété, la solitude, l’inconfort, le plus souvent il se réfugie dans ce geste qui lui apporte un apaisement.'' Cela peut durer un certain nombre de temps. ''La plupart vont arrêter de le faire vers l’âge de 7 mois. Certains vers 2 ou 4 ans'', explique le Pr Ouédraogo. C’est à partir de l’âge de 5 ans que les parents doivent commencer à s’inquiéter. ''A partir de 5 ans il faut s’inquiéter parce qu’à partir de ce moment, les dents de lait sont pour la plupart tombées et vont se mettre en place les dents définitives'', révèle le Pr Solange Ouédraogo. Le fait d’avoir toujours un doigt dans la bouche, peut perturber le développement au niveau de sa dentition. Ce qui peut entrainer un problème esthétique ultérieurement. Pourtant la pédiatre remarque que la succion d’un des doigts ne constitue pas un motif de consultation pour les parents. ''Les parents ne viennent pas en consultation avant 4 ans parce que l’enfant met le doigt à la bouche mais en tant que pédiatre et observatrice des enfants, on peut toujours les repérer dans la salle de consultation et orienter les parents par rapport à la prise en charge et à la gestion de cette anxiété que les enfants essaient de résoudre avec ce doigt dans la bouche. '' Selon le chirurgien-dentiste Dr Amathe Dia, l’enfant qui est en période de croissance peut modifier sa dentition en suçant son pouce. En effet, le doigt que suce l’enfant ''va positionner ce dernier au niveau du palais et de l’os maxillaire qui doit supporter les dents", explique le spécialiste de la santé. ''Le pouce va pousser la paroi en avant. Donc si les dents sortent, elles seront trop en avant par rapport à la normale'', poursuit-il. Néanmoins, selon le Dr Dia, il est possible de replacer les dents qui ont été déformées lors la succion. ''Si les dents sont trop en avant, l’orthodontie peut les ramener à la position normale. C’est la spécialité qui corrige une mauvaise position dentaire, les problèmes de position des dents'', affirme le Dr Dia. | Comment aider un enfant à arrêter de sucer son pouce ? Papa Atou Diaw, BBC Afrique Il peut s’avérer très difficile pour les parents d’aider un enfant à arrêter de sucer son pouce. Cette habitude peut déformer la dentition de l’enfant. Pour comprendre comment aider un enfant à arrêter la succion du doigt , la BBC a consulté deux spécialistes de la santé qui nous donnent ici des conseils. Sucer le doigt est un réflexe qui existe pendant que l’enfant est dans l’utérus. C’est durant la phase de gestation qu’il a pris l’habitude de sucer soit l’index soit le pouce. Cette succion du pouce ou de l’index n’est pas considérée comme une pathologie par les spécialistes de la santé quoique anormale. Généralement quand l’enfant nait, il continue à sucer son pouce ou un de ses doigts privilégiés. Selon le Pr Solange Yugbaré Ouédraogo, Chef de service de la pédiatrie du CHU de Bogodogo de Ouagadougou ''C’est un moyen pour l’enfant pour lutter contre l’anxiété, la solitude, l’inconfort, le plus souvent il se réfugie dans ce geste qui lui apporte un apaisement.'' Cela peut durer un certain nombre de temps. ''La plupart vont arrêter de le faire vers l’âge de 7 mois. Certains vers 2 ou 4 ans'', explique le Pr Ouédraogo. C’est à partir de l’âge de 5 ans que les parents doivent commencer à s’inquiéter. ''A partir de 5 ans il faut s’inquiéter parce qu’à partir de ce moment, les dents de lait sont pour la plupart tombées et vont se mettre en place les dents définitives'', révèle le Pr Solange Ouédraogo. Le fait d’avoir toujours un doigt dans la bouche, peut perturber le développement au niveau de sa dentition. Ce qui peut entrainer un problème esthétique ultérieurement. Pourtant la pédiatre remarque que la succion d’un des doigts ne constitue pas un motif de consultation pour les parents. ''Les parents ne viennent pas en consultation avant 4 ans parce que l’enfant met le doigt à la bouche mais en tant que pédiatre et observatrice des enfants, on peut toujours les repérer dans la salle de consultation et orienter les parents par rapport à la prise en charge et à la gestion de cette anxiété que les enfants essaient de résoudre avec ce doigt dans la bouche. '' Selon le chirurgien-dentiste Dr Amathe Dia, l’enfant qui est en période de croissance peut modifier sa dentition en suçant son pouce. En effet, le doigt que suce l’enfant ''va positionner ce dernier au niveau du palais et de l’os maxillaire qui doit supporter les dents", explique le spécialiste de la santé. ''Le pouce va pousser la paroi en avant. Donc si les dents sortent, elles seront trop en avant par rapport à la normale'', poursuit-il. Néanmoins, selon le Dr Dia, il est possible de replacer les dents qui ont été déformées lors la succion. ''Si les dents sont trop en avant, l’orthodontie peut les ramener à la position normale. C’est la spécialité qui corrige une mauvaise position dentaire, les problèmes de position des dents'', affirme le Dr Dia. | https://www.bbc.com/afrique/articles/c88w55y4x6xo |
5sports
| Skateboard : une fillette de 11 ans, prête pour les Jeux Olympiques | Une jeune britannique de 11 ans se dite prête pour les Jeux Olympiques 2020. Sky Brown espère participer aux prochains JO 2020 où le Skateboard fera partie des disciplines pour la première fois. La fillette travaille aussi avec une ONG qui finance l'éducation des jeunes filles au Cambodge et apporte son aide aussi aux populations d'Afghanistan et Afrique du Sud. Autres sujets: | Skateboard : une fillette de 11 ans, prête pour les Jeux Olympiques Une jeune britannique de 11 ans se dite prête pour les Jeux Olympiques 2020. Sky Brown espère participer aux prochains JO 2020 où le Skateboard fera partie des disciplines pour la première fois. La fillette travaille aussi avec une ONG qui finance l'éducation des jeunes filles au Cambodge et apporte son aide aussi aux populations d'Afghanistan et Afrique du Sud. Autres sujets: | https://www.bbc.com/afrique/media-51402059 |
3politics
| Xénophobie en Afrique du Sud : comment la colère sud-africaine se focalise sur les étrangers | La police sud-africaine est en état d'alerte en cas de nouveaux affrontements entre les habitants du township d'Alexandra à Johannesburg et les vendeurs ambulants étrangers. Alexandra est l'une des zones les plus pauvres du pays, mais depuis ses cabanes, les habitants peuvent facilement voir les gratte-ciel de Sandton, l'un des quartiers commerciaux les plus riches du continent, à quelques kilomètres de là. En conséquence, des personnes de toute l'Afrique du Sud et des pays voisins affluent dans le township pour y gagner leur vie. Deux groupes controversés - le Mouvement Alexandra Dudula et l'Opération Dudula - qui font campagne contre les ressortissants étrangers sans papiers sont apparus récemment et leur soutien semble s'accroître parmi les communautés sud-africaines qui se sentent marginalisées. On craint que leurs campagnes ne conduisent à une nouvelle flambée de violence xénophobe dans le pays. La pauvreté est le principal moteur de la tension, les résidents sud-africains estimant - à tort ou à raison - que les étrangers sont la cause de nombre de leurs difficultés.Dudula est un mot de la langue zouloue qui signifie en gros "repousser" ou " faire reculer ", ce qui donne un indice sur ce qu'ils veulent. Bien que les deux groupes soient distincts, ils ont été inspirés par la même cause - ils espèrent tous deux chasser les migrants africains sans papiers de leurs communautés. Ils pensent qu'en faisant cela, ils peuvent s'assurer que les emplois et les opportunités commerciales reviennent aux Sud-Africains. Le Mouvement Alexandra Dudula a été fondé l'année dernière. Les personnes à l'origine de ce mouvement affirment que des ressortissants étrangers occupent illégalement des logements fournis par le gouvernement à Alexandra, qui sont censés être destinés aux citoyens pauvres. Mais la campagne s'est élargie pour inclure un appel à tous les migrants africains sans papiers à cesser leur commerce à Alexandra. Le mois dernier, le mouvement a fermé tous les stands appartenant à des ressortissants étrangers qui ne pouvaient pas présenter les papiers nécessaires à la gestion du commerce ou un passeport valide. Ils ont ensuite attribué les étals à des Sud-Africains, comme Wendy Sithole, résidente d'Alexandra, qui a commencé à vendre des légumes lorsque les étrangers ont été contraints d'arrêter. "En tant que Sud-Africains, nous sommes au chômage et nous avons faim. Tout ce que nous voulons, c'est trouver du travail nous aussi", déclare-t-elle à la BBC. "Comment veulent-ils que nous survivions dans notre propre pays ?" Toutes les actions du groupe n'ont pas été légales et les autorités enquêtent sur des cas de désordre public et d'intimidation. L'opération Dudula est basée dans le township de Soweto à Johannesburg, à plus de 25 km de l'autre côté de la ville. Fondée par Nhlanhla Lux Dlamini, 33 ans, elle s'est fait connaître en juin dernier lorsque les habitants de Soweto ont défilé dans le township dans le cadre d'une opération dite de "nettoyage". Cette opération visait les trafiquants de drogue présumés et les personnes qui occupaient illégalement des propriétés du gouvernement. Mais tout comme à Alexandra, le champ d'intérêt du groupe s'est élargi. Les membres veulent maintenant que les nombreux commerçants étrangers présents en Afrique du Sud ferment leurs commerces et quittent le pays. Ils souhaitent également que les petites entreprises, telles que les restaurants et les magasins, n'emploient que des citoyens sud-africains. En effet, les activistes estiment que ces établissements négligent les Sud-Africains et embauchent plutôt des sans-papiers parce qu'ils peuvent les payer moins que le salaire minimum. Les autorités ont déclaré que si cela peut se produire dans certains endroits, ce n'est pas un problème généralisé. Les deux groupes ont nié que leurs motivations soient xénophobes et affirment qu'ils ne font que protéger les moyens de subsistance des Sud-Africains, ce que, selon eux, le gouvernement du Congrès national africain (ANC) ne fait pas. Tous deux affirment qu'ils ne sont affiliés à aucun parti politique. Les étrangers ont le sentiment d'être tenus pour responsables de problèmes plus vastes. "Nous ne prenons le travail de personne, nous créons nos propres opportunités, nous n'empêchons pas les Sud-Africains de faire de même", déclare à la BBC le Mozambicain Sam Manane, qui vend des snacks à Alexandra depuis 10 ans. "Nous sommes juste ciblés". Le gouvernement national n'a pas encore réagi, mais le premier ministre de la province de Gauteng, qui comprend Johannesburg, David Makhura, de l'ANC, s'est dit préoccupé par les récentes violences à l'encontre des ressortissants étrangers à Alexandra. Il a appelé les groupes de la société civile à travailler avec le gouvernement pour promouvoir la paix et la tolérance. Mais certains partis d'opposition tentent de tirer un profit politique de cette question. L'un d'entre eux, l'Alliance patriotique (PA) nouvellement formée et dirigée par l'ex-prisonnier Gayton McKenzie, adopte une approche dure. L'AP, qui dispose de quelques sièges au conseil local mais ne s'est pas encore présentée à un vote national, souhaite que tous les sans-papiers quittent le pays. Au début de l'année, des membres de l'opposition Economic Freedom Fighters se sont rendus à l'improviste dans des restaurants de Johannesburg pour "inspecter" la proportion de travailleurs étrangers employés et faire pression sur les entreprises pour qu'elles embauchent davantage de Sud-Africains. En ce qui concerne la vérification du statut des personnes, le gouvernement a déclaré qu'il faisait davantage pour s'assurer que les personnes avaient les bons documents, mais cela prendra du temps. Ce n'est pas la première fois que l'on assiste à une recrudescence du sentiment anti-étrangers en Afrique du Sud. En 2008, le pays a connu une vague d'attaques contre des réfugiés et des migrants. Plus de 60 personnes auraient été tuées et des milliers déplacées. De nouvelles flambées de violence contre des non Sud-Africains ont eu lieu en 2015, principalement dans les villes de Durban et de Johannesburg, ce qui a conduit au déploiement de l'armée pour dissuader de nouveaux troubles. Et il y a trois ans, une autre hausse des attaques contre les étrangers a conduit des centaines de Nigérians à quitter le pays. On ne sait pas exactement pourquoi la question revient sur le tapis, mais les nombreux problèmes économiques de l'Afrique du Sud ont été exacerbés par l'impact des mesures d'atténuation du Covid-19 qui ont entraîné la perte d'innombrables emplois et une forte hausse du coût de la vie. | Xénophobie en Afrique du Sud : comment la colère sud-africaine se focalise sur les étrangers La police sud-africaine est en état d'alerte en cas de nouveaux affrontements entre les habitants du township d'Alexandra à Johannesburg et les vendeurs ambulants étrangers. Alexandra est l'une des zones les plus pauvres du pays, mais depuis ses cabanes, les habitants peuvent facilement voir les gratte-ciel de Sandton, l'un des quartiers commerciaux les plus riches du continent, à quelques kilomètres de là. En conséquence, des personnes de toute l'Afrique du Sud et des pays voisins affluent dans le township pour y gagner leur vie. Deux groupes controversés - le Mouvement Alexandra Dudula et l'Opération Dudula - qui font campagne contre les ressortissants étrangers sans papiers sont apparus récemment et leur soutien semble s'accroître parmi les communautés sud-africaines qui se sentent marginalisées. On craint que leurs campagnes ne conduisent à une nouvelle flambée de violence xénophobe dans le pays. La pauvreté est le principal moteur de la tension, les résidents sud-africains estimant - à tort ou à raison - que les étrangers sont la cause de nombre de leurs difficultés.Dudula est un mot de la langue zouloue qui signifie en gros "repousser" ou " faire reculer ", ce qui donne un indice sur ce qu'ils veulent. Bien que les deux groupes soient distincts, ils ont été inspirés par la même cause - ils espèrent tous deux chasser les migrants africains sans papiers de leurs communautés. Ils pensent qu'en faisant cela, ils peuvent s'assurer que les emplois et les opportunités commerciales reviennent aux Sud-Africains. Le Mouvement Alexandra Dudula a été fondé l'année dernière. Les personnes à l'origine de ce mouvement affirment que des ressortissants étrangers occupent illégalement des logements fournis par le gouvernement à Alexandra, qui sont censés être destinés aux citoyens pauvres. Mais la campagne s'est élargie pour inclure un appel à tous les migrants africains sans papiers à cesser leur commerce à Alexandra. Le mois dernier, le mouvement a fermé tous les stands appartenant à des ressortissants étrangers qui ne pouvaient pas présenter les papiers nécessaires à la gestion du commerce ou un passeport valide. Ils ont ensuite attribué les étals à des Sud-Africains, comme Wendy Sithole, résidente d'Alexandra, qui a commencé à vendre des légumes lorsque les étrangers ont été contraints d'arrêter. "En tant que Sud-Africains, nous sommes au chômage et nous avons faim. Tout ce que nous voulons, c'est trouver du travail nous aussi", déclare-t-elle à la BBC. "Comment veulent-ils que nous survivions dans notre propre pays ?" Toutes les actions du groupe n'ont pas été légales et les autorités enquêtent sur des cas de désordre public et d'intimidation. L'opération Dudula est basée dans le township de Soweto à Johannesburg, à plus de 25 km de l'autre côté de la ville. Fondée par Nhlanhla Lux Dlamini, 33 ans, elle s'est fait connaître en juin dernier lorsque les habitants de Soweto ont défilé dans le township dans le cadre d'une opération dite de "nettoyage". Cette opération visait les trafiquants de drogue présumés et les personnes qui occupaient illégalement des propriétés du gouvernement. Mais tout comme à Alexandra, le champ d'intérêt du groupe s'est élargi. Les membres veulent maintenant que les nombreux commerçants étrangers présents en Afrique du Sud ferment leurs commerces et quittent le pays. Ils souhaitent également que les petites entreprises, telles que les restaurants et les magasins, n'emploient que des citoyens sud-africains. En effet, les activistes estiment que ces établissements négligent les Sud-Africains et embauchent plutôt des sans-papiers parce qu'ils peuvent les payer moins que le salaire minimum. Les autorités ont déclaré que si cela peut se produire dans certains endroits, ce n'est pas un problème généralisé. Les deux groupes ont nié que leurs motivations soient xénophobes et affirment qu'ils ne font que protéger les moyens de subsistance des Sud-Africains, ce que, selon eux, le gouvernement du Congrès national africain (ANC) ne fait pas. Tous deux affirment qu'ils ne sont affiliés à aucun parti politique. Les étrangers ont le sentiment d'être tenus pour responsables de problèmes plus vastes. "Nous ne prenons le travail de personne, nous créons nos propres opportunités, nous n'empêchons pas les Sud-Africains de faire de même", déclare à la BBC le Mozambicain Sam Manane, qui vend des snacks à Alexandra depuis 10 ans. "Nous sommes juste ciblés". Le gouvernement national n'a pas encore réagi, mais le premier ministre de la province de Gauteng, qui comprend Johannesburg, David Makhura, de l'ANC, s'est dit préoccupé par les récentes violences à l'encontre des ressortissants étrangers à Alexandra. Il a appelé les groupes de la société civile à travailler avec le gouvernement pour promouvoir la paix et la tolérance. Mais certains partis d'opposition tentent de tirer un profit politique de cette question. L'un d'entre eux, l'Alliance patriotique (PA) nouvellement formée et dirigée par l'ex-prisonnier Gayton McKenzie, adopte une approche dure. L'AP, qui dispose de quelques sièges au conseil local mais ne s'est pas encore présentée à un vote national, souhaite que tous les sans-papiers quittent le pays. Au début de l'année, des membres de l'opposition Economic Freedom Fighters se sont rendus à l'improviste dans des restaurants de Johannesburg pour "inspecter" la proportion de travailleurs étrangers employés et faire pression sur les entreprises pour qu'elles embauchent davantage de Sud-Africains. En ce qui concerne la vérification du statut des personnes, le gouvernement a déclaré qu'il faisait davantage pour s'assurer que les personnes avaient les bons documents, mais cela prendra du temps. Ce n'est pas la première fois que l'on assiste à une recrudescence du sentiment anti-étrangers en Afrique du Sud. En 2008, le pays a connu une vague d'attaques contre des réfugiés et des migrants. Plus de 60 personnes auraient été tuées et des milliers déplacées. De nouvelles flambées de violence contre des non Sud-Africains ont eu lieu en 2015, principalement dans les villes de Durban et de Johannesburg, ce qui a conduit au déploiement de l'armée pour dissuader de nouveaux troubles. Et il y a trois ans, une autre hausse des attaques contre les étrangers a conduit des centaines de Nigérians à quitter le pays. On ne sait pas exactement pourquoi la question revient sur le tapis, mais les nombreux problèmes économiques de l'Afrique du Sud ont été exacerbés par l'impact des mesures d'atténuation du Covid-19 qui ont entraîné la perte d'innombrables emplois et une forte hausse du coût de la vie. | https://www.bbc.com/afrique/region-60708776 |
6technology
| "Les pixels espions dans les courriers électroniques sont devenus endémiques" | L'utilisation d'une technologie de suivi "invisible" dans les courriels est maintenant "endémique", selon un service de messagerie qui a analysé son trafic à la demande de la BBC. L'étude de Hey a indiqué que deux tiers des e-mails envoyés sur les comptes personnels de ses utilisateurs contenaient un "pixel espion", même après exclusion du spam. Ils ont expliqué que beaucoup de grandes marques utilisaient des pixels de suivi de courriers électroniques, à l'exception des entreprises "big tech". Les défenseurs des trackers affirment qu'il s'agit d'une tactique marketing courante. Et plusieurs des entreprises concernées ont indiqué que leur utilisation de ces technologies était mentionnée dans leur politique de protection de la vie privée. A ne pas manquer : Les pixels des courriels peuvent être utilisés pour se savoir : Ces informations peuvent ensuite être utilisées pour déterminer l'impact d'une campagne de courrier électronique spécifique, ainsi que pour alimenter des profils de clients plus détaillés. Le co-fondateur de Hey, David Heinemeier Hansson, affirme qu'elles constituent une "atteinte grossière à la vie privée". Et d'autres experts se sont également demandé si les entreprises étaient aussi transparentes que la loi l'exige au sujet de leur utilisation. Les pixels de suivi sont généralement des fichiers .GIF ou .PNG de 1x1 pixels, insérés dans l'en-tête, le pied de page ou le corps d'un courriel. Comme ils affichent souvent de la même couleur que le contenu, ils peuvent être impossibles à repérer à l'œil nu, même si vous savez où regarder. Les destinataires n'ont pas besoin de cliquer sur un lien ou de faire quoi que ce soit pour les activer, juste ouvrir un courriel qui leur est adressé. Lire aussi : British Airways, TalkTalk, Vodafone, Sainsbury's, Tesco, HSBC, Marks & Spencer, Asos et Unilever sont parmi les marques britanniques dont Hey a détecté l'utilisation de pixels. Mais leur utilisation est beaucoup plus répandue, bien que de nombreux citoyens ne le sachent pas, selon M. Hansson. Ce n'est pas comme s'il y avait un drapeau dans la plupart des logiciels de courrier électronique disant "ce courriel contient un pixel espion"", ajoute-t-il. Hey propose un tel service, mais les utilisateurs doivent payer un abonnement annuel. Les utilisateurs peuvent également installer des plug-ins gratuits dans d'autres programmes de courrier électronique pour supprimer de nombreux pixels de traçage. D'autres options consistent simplement à paramétrer leur logiciel pour qu'il bloque toutes les images par défaut, ou à afficher les courriels en texte. "En moyenne, chaque client de Hey reçoit 24 courriels par jour qui tentent de les espionner", affirme M. Hansson. "Les 10% des utilisateurs les plus importants en reçoivent plus de 50". "Nous traitons plus d'un million d'e-mails par jour et nous ne sommes qu'un tout petit service comparé à des services comme Gmail, mais c'est plus de 600 000 tentatives d'espionnage bloquées chaque jour". La BBC utilise également des pixels de courrier électronique dans certaines de ses communications, bien que cela n'ait pas été relevé par Hey. Lire aussi : Les pixels de suivi sont une caractéristique standard des services de courrier électronique automatisés utilisés par les petites et grandes entreprises, et dans de nombreux cas, il est difficile de désactiver cette fonction. Il y a deux ans, Superhuman, un client d'une messagerie électronique axée sur le consommateur, a tenté d'étendre son utilisation au public en tant que fonction par défaut, mais a fait marche arrière après un tollé public. Cela a eu peu d'impact sur la dépendance continue de l'industrie du marketing à l'égard de cette technologie. Les clients peuvent les utiliser pour suivre le nombre d'e-mails ouverts dans une campagne spécifique, ainsi que pour arrêter automatiquement l'envoi de messages aux clients qui les ignorent. Mais une étude de l'université de Princeton a également indiqué que les données recueillies étaient parfois liées aux cookies d'un utilisateur. Cela permet de lier l'adresse électronique d'un individu à ses habitudes de navigation plus générales, même lorsqu'il passe d'un appareil à l'autre. Les liens qui en résultent entre les identités et les profils d'historique du web contredisent la prétention d'un suivi "anonyme" du web", met en garde le journal. En outre, les trackers peuvent également conduire à des suivis personnalisés. En particulier avec les spécialistes du marketing ou les consultants, ils peuvent dire : "Je t'ai vu ouvrir mon e-mail hier, mais tu n'as pas encore répondu. Je peux t'appeler", explique M. Hansson. "Et dans certains cas, ils deviennent carrément agressifs lorsqu'ils voient que vous l'avez ouvert trois fois mais que vous n'avez toujours pas répondu". L'utilisation des pixels de suivi est régie au Royaume-Uni et dans d'autres parties de l'Europe par les règlements sur la vie privée et les communications électroniques (Pecr) de 2003 et le règlement général sur la protection des données (GDPR) de 2016. Ces règlements exigent des organisations qu'elles informent les destinataires des pixels et, dans la plupart des cas, qu'elles obtiennent leur consentement. Lire aussi : Un consultant en matière de protection de la vie privée a déclaré que la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) avait précédemment statué que ce consentement devait être "sans ambiguïté" et "un acte affirmatif clair". "Le seul fait de placer quelque chose dans une note de confidentialité ne constitue pas un consentement, et ce n'est guère transparent", estime Pat Walshe de Privacy Matters. "Le fait qu'il y a un suivi et ce que cela implique devrait être mis en évidence pour l'utilisateur et l'impliquer dans son choix". "La loi est suffisamment claire, ce dont nous avons besoin, c'est d'une application réglementaire. Ce n'est pas parce que cette pratique est répandue qu'elle est correcte et acceptable". M. Walshe a noté que l'OIC avait utilisé un pixel dans son propre bulletin d'information électronique. Le régulateur a dit à la BBC qu'il était utilisé pour suivre les ouvertures de courriels, mais pas la localisation des utilisateurs, ajoutant : "Nous travaillons avec notre fournisseur pour supprimer la fonctionnalité de pixel et cela devrait être bientôt terminé." La BBC a demandé à certaines des entreprises identifiées par Hey de lui faire part de leur propre réponse. British Airways a répondu : "Nous prenons les données des clients extrêmement au sérieux, et nous utilisons une approche standard intersectorielle qui nous permet de comprendre l'efficacité de nos communications avec les clients". TalkTalk a répondu : "Comme il est courant dans notre secteur et dans d'autres, nous suivons les performances des différents types de communications pour comprendre ce que nos clients préfèrent. Nous ne partageons pas ces données à l'extérieur". | "Les pixels espions dans les courriers électroniques sont devenus endémiques" L'utilisation d'une technologie de suivi "invisible" dans les courriels est maintenant "endémique", selon un service de messagerie qui a analysé son trafic à la demande de la BBC. L'étude de Hey a indiqué que deux tiers des e-mails envoyés sur les comptes personnels de ses utilisateurs contenaient un "pixel espion", même après exclusion du spam. Ils ont expliqué que beaucoup de grandes marques utilisaient des pixels de suivi de courriers électroniques, à l'exception des entreprises "big tech". Les défenseurs des trackers affirment qu'il s'agit d'une tactique marketing courante. Et plusieurs des entreprises concernées ont indiqué que leur utilisation de ces technologies était mentionnée dans leur politique de protection de la vie privée. A ne pas manquer : Les pixels des courriels peuvent être utilisés pour se savoir : Ces informations peuvent ensuite être utilisées pour déterminer l'impact d'une campagne de courrier électronique spécifique, ainsi que pour alimenter des profils de clients plus détaillés. Le co-fondateur de Hey, David Heinemeier Hansson, affirme qu'elles constituent une "atteinte grossière à la vie privée". Et d'autres experts se sont également demandé si les entreprises étaient aussi transparentes que la loi l'exige au sujet de leur utilisation. Les pixels de suivi sont généralement des fichiers .GIF ou .PNG de 1x1 pixels, insérés dans l'en-tête, le pied de page ou le corps d'un courriel. Comme ils affichent souvent de la même couleur que le contenu, ils peuvent être impossibles à repérer à l'œil nu, même si vous savez où regarder. Les destinataires n'ont pas besoin de cliquer sur un lien ou de faire quoi que ce soit pour les activer, juste ouvrir un courriel qui leur est adressé. Lire aussi : British Airways, TalkTalk, Vodafone, Sainsbury's, Tesco, HSBC, Marks & Spencer, Asos et Unilever sont parmi les marques britanniques dont Hey a détecté l'utilisation de pixels. Mais leur utilisation est beaucoup plus répandue, bien que de nombreux citoyens ne le sachent pas, selon M. Hansson. Ce n'est pas comme s'il y avait un drapeau dans la plupart des logiciels de courrier électronique disant "ce courriel contient un pixel espion"", ajoute-t-il. Hey propose un tel service, mais les utilisateurs doivent payer un abonnement annuel. Les utilisateurs peuvent également installer des plug-ins gratuits dans d'autres programmes de courrier électronique pour supprimer de nombreux pixels de traçage. D'autres options consistent simplement à paramétrer leur logiciel pour qu'il bloque toutes les images par défaut, ou à afficher les courriels en texte. "En moyenne, chaque client de Hey reçoit 24 courriels par jour qui tentent de les espionner", affirme M. Hansson. "Les 10% des utilisateurs les plus importants en reçoivent plus de 50". "Nous traitons plus d'un million d'e-mails par jour et nous ne sommes qu'un tout petit service comparé à des services comme Gmail, mais c'est plus de 600 000 tentatives d'espionnage bloquées chaque jour". La BBC utilise également des pixels de courrier électronique dans certaines de ses communications, bien que cela n'ait pas été relevé par Hey. Lire aussi : Les pixels de suivi sont une caractéristique standard des services de courrier électronique automatisés utilisés par les petites et grandes entreprises, et dans de nombreux cas, il est difficile de désactiver cette fonction. Il y a deux ans, Superhuman, un client d'une messagerie électronique axée sur le consommateur, a tenté d'étendre son utilisation au public en tant que fonction par défaut, mais a fait marche arrière après un tollé public. Cela a eu peu d'impact sur la dépendance continue de l'industrie du marketing à l'égard de cette technologie. Les clients peuvent les utiliser pour suivre le nombre d'e-mails ouverts dans une campagne spécifique, ainsi que pour arrêter automatiquement l'envoi de messages aux clients qui les ignorent. Mais une étude de l'université de Princeton a également indiqué que les données recueillies étaient parfois liées aux cookies d'un utilisateur. Cela permet de lier l'adresse électronique d'un individu à ses habitudes de navigation plus générales, même lorsqu'il passe d'un appareil à l'autre. Les liens qui en résultent entre les identités et les profils d'historique du web contredisent la prétention d'un suivi "anonyme" du web", met en garde le journal. En outre, les trackers peuvent également conduire à des suivis personnalisés. En particulier avec les spécialistes du marketing ou les consultants, ils peuvent dire : "Je t'ai vu ouvrir mon e-mail hier, mais tu n'as pas encore répondu. Je peux t'appeler", explique M. Hansson. "Et dans certains cas, ils deviennent carrément agressifs lorsqu'ils voient que vous l'avez ouvert trois fois mais que vous n'avez toujours pas répondu". L'utilisation des pixels de suivi est régie au Royaume-Uni et dans d'autres parties de l'Europe par les règlements sur la vie privée et les communications électroniques (Pecr) de 2003 et le règlement général sur la protection des données (GDPR) de 2016. Ces règlements exigent des organisations qu'elles informent les destinataires des pixels et, dans la plupart des cas, qu'elles obtiennent leur consentement. Lire aussi : Un consultant en matière de protection de la vie privée a déclaré que la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) avait précédemment statué que ce consentement devait être "sans ambiguïté" et "un acte affirmatif clair". "Le seul fait de placer quelque chose dans une note de confidentialité ne constitue pas un consentement, et ce n'est guère transparent", estime Pat Walshe de Privacy Matters. "Le fait qu'il y a un suivi et ce que cela implique devrait être mis en évidence pour l'utilisateur et l'impliquer dans son choix". "La loi est suffisamment claire, ce dont nous avons besoin, c'est d'une application réglementaire. Ce n'est pas parce que cette pratique est répandue qu'elle est correcte et acceptable". M. Walshe a noté que l'OIC avait utilisé un pixel dans son propre bulletin d'information électronique. Le régulateur a dit à la BBC qu'il était utilisé pour suivre les ouvertures de courriels, mais pas la localisation des utilisateurs, ajoutant : "Nous travaillons avec notre fournisseur pour supprimer la fonctionnalité de pixel et cela devrait être bientôt terminé." La BBC a demandé à certaines des entreprises identifiées par Hey de lui faire part de leur propre réponse. British Airways a répondu : "Nous prenons les données des clients extrêmement au sérieux, et nous utilisons une approche standard intersectorielle qui nous permet de comprendre l'efficacité de nos communications avec les clients". TalkTalk a répondu : "Comme il est courant dans notre secteur et dans d'autres, nous suivons les performances des différents types de communications pour comprendre ce que nos clients préfèrent. Nous ne partageons pas ces données à l'extérieur". | https://www.bbc.com/afrique/monde-56100034 |
2health
| Contraception : Est-il possible de tomber enceinte pendant les menstruations, sans avoir de rapports sexuels ou lorsque l'on est déjà enceinte ? | Est-il possible de tomber enceinte pendant les menstruations ? Est-il possible de tomber enceinte même sans avoir de rapports sexuels avec pénétration ? Une femme enceinte peut-elle tomber à nouveau enceinte en même temps ? Ces questions sont fréquentes dans les cabinets médicaux, les forums Internet et les profils d'experts sur les réseaux sociaux. La réponse est oui à toutes, mais ces trois types de grossesse sont rares. C'est-à-dire qu'elles sont possibles, mais très peu probables. Les doutes sur la possibilité de tomber enceinte pendant les menstruations ou sans pénétration, par exemple, apparaissent généralement parce que de nombreuses femmes n'ont pas accès à des informations claires et fiables. Par conséquent, les diverses histoires qui circulent parmi les femmes peuvent prêter à confusion et à la désinformation. L'un des doutes les plus courants concernant la grossesse est le suivant : "J'ai entendu dire que l'on pouvait tomber enceinte en s'essuyant avec une serviette sale de spermatozoïdes. La réponse à cette question est non. Mais il est possible de tomber enceinte sans les rapports sexuels plus traditionnels (c'est-à-dire sans pénétration du pénis dans le vagin), bien que cela soit difficile. BBC News Brésil explique ces doutes plus en détail ci-dessous. Mais il est important de préciser une chose : les filles ou les femmes qui ont leurs règles peuvent tomber enceintes avant, pendant et après les menstruations. En d'autres termes, il n'existe pas de période du mois totalement sûre au cours de laquelle une femme peut avoir des rapports sexuels - sans utiliser de méthode contraceptive (comme le préservatif ou la pilule) - sans courir le risque de tomber enceinte non désirée. Est-ce possible ? Oui. C'est probable ? Non. Ces doutes sont liés au fonctionnement du cycle menstruel, nom donné à une série de changements qui se produisent dans l'utérus (organe féminin où naît le fœtus) et qui suivent plus ou moins un calendrier. À chaque cycle menstruel, le corps de la femme se prépare à la conception (génération d'un être vivant). Pour cela, une sorte de "cérémonie" a lieu, avec des changements hormonaux et la préparation de l'endomètre (tissu de l'utérus où l'embryon se fixera), entre autres. Dans la plupart des cas, le cycle menstruel dure 28 jours, mais il existe des cycles de 21 ou 30 jours, par exemple. Malgré les différences de durée, le cycle est divisé en trois phases : Mais pourquoi ces dates sont-elles importantes pour comprendre pourquoi les femmes peuvent tomber enceintes si elles ont des rapports sexuels pendant leurs menstruations ? Pour deux raisons principales. La première est que ces dates peuvent varier. C'est-à-dire qu'une femme peut commencer à ovuler avant ou après la date prévue, par exemple. La deuxième raison est que les spermatozoïdes peuvent survivre jusqu'à une semaine dans le corps d'une femme. En d'autres termes, les rapports sexuels peuvent avoir lieu pendant les menstruations, mais les spermatozoïdes peuvent pénétrer dans l'ovule plusieurs jours plus tard. "C'est-à-dire qu'un rapport sexuel un peu avant l'ovulation, 1 ou 2 jours, voire même 3 jours avant l'ovulation, les spermatozoïdes peuvent être encore vivants dans le corps de la femme et la conception peut avoir lieu, de même qu'un rapport 1 ou 2 jours après l'ovulation peut aussi avoir lieu", explique le docteur Luciano de Melo Pompei, président de l'Association d'obstétrique et de gynécologie de l'État de São Paulo (Sogesp). Les spécialistes considèrent que la période de fertilité (quand il y a plus de chances de tomber enceinte) peut commencer quelques jours après la phase ovulatoire et peut suivre quelques jours après cette phase. Mais ces journées peuvent varier considérablement d'une femme à l'autre. "En général, la période de développement des œufs dure environ 12 à 14 jours. Une fois que l'ovulation a eu lieu, l'ovule est disponible pour être fécondé pendant environ 24 heures. La "fenêtre fertile" englobe l'intervalle de jours qui se termine le jour de l'ovulation, qui se manifeste par la présence de la glaire cervicale filante (connue sous le nom de "blanc d'œuf")", explique Márcia Mendonça Carneiro, professeur au département de gynécologie et obstétrique de la faculté de médecine de l'université fédérale de Minas Gerais (UFMG). Il est important de répéter que tomber enceinte pendant les menstruations est assez difficile. Mais pourquoi ? Si la fécondation n'a pas lieu, c'est-à-dire si un spermatozoïde ne pénètre pas dans un ovule, il y a un processus d'expulsion de l'ovule non fécondé. L'endomètre se détache et il y a des saignements, appelés menstruations. "Derrière les saignements, il y a des événements liés à la maturation de l'ovule, à l'ovulation et à la préparation de l'implantation de l'embryon. Ainsi, au moment où il y a des saignements menstruels, il n'y a pas de conditions favorables à la survenue d'une grossesse", explique M. Carneiro. Le docteur Ricardo Tedesco, de la Commission nationale spécialisée dans l'assistance à l'avortement, l'accouchement et la puerpéralité, de la Fédération brésilienne des associations de gynécologie et d'obstétrique (Febrasgo), renforce les raisons pour lesquelles les menstruations sont si défavorables à la fécondation. "Quand la femme a ses règles, elle perd son endomètre. Cette desquamation, qui se traduit par des saignements menstruels, crée un environnement hostile pour les spermatozoïdes. Il est difficile pour les spermatozoïdes de se déplacer à contre-courant de la desquamation de l'endomètre. Il devra surmonter un environnement totalement hostile. Mais il est peu probable qu'une conception ait lieu", déclare M. Tedesco. Il existe d'autres facteurs liés à la possibilité de tomber enceinte pendant les menstruations. L'une d'entre elles est que certaines femmes confondent les saignements courants de la phase ovulatoire avec le début des menstruations. Cela peut être dû à l'éclatement d'un vaisseau sanguin ou à un cycle menstruel irrégulier. Une menstruation irrégulière (c'est-à-dire que la durée des phases du cycle menstruel peut varier chaque mois) est un autre facteur lié à une grossesse en dehors de la période considérée comme fertile. "Si la femme a un cycle irrégulier et que soudain son ovulation est très proche de ses règles, il y a théoriquement le risque que le spermatozoïde reste pendant un temps viable et qu'au moment de l'ovulation - elle a eu des rapports menstruels, mais n'a plus ses règles - , ce spermatozoïde aille là et féconde l'ovule. Et la femme tombe enceinte d'une relation qu'elle a eue pendant ses menstruations", explique M. Tedesco. Il affirme que les femmes ayant des menstruations régulières ont un plus grand potentiel de grossesse car elles ont plus de cycles ovulatoires (c'est-à-dire que l'ovule est libéré pour être fécondé). En revanche, les femmes ayant des menstruations irrégulières ont moins de chances de tomber enceintes car elles ont plus de cycles anovulatoires (c'est-à-dire que l'ovule n'est pas libéré pour être fécondé). Mais Tedesco rappelle que "l'absence d'ovulation ne signifie pas qu'elle n'a jamais ovulé. C'est-à-dire qu'elle ne peut pas avoir ce contrôle. Et donc la femme qui a un cycle irrégulier est plus sujette à une grossesse non planifiée". Les experts interrogés dans le cadre de ce rapport recommandent donc aux femmes qui ne veulent pas tomber enceintes de pratiquer des relations sexuelles avec des méthodes contraceptives, telles que le préservatif (qui protège également contre la transmission de maladies), la pilule contraceptive, le dispositif intra-utérin (DIU) et même la stérilisation. Tous sont disponibles auprès du système de santé publique (SUS), mais l'offre varie d'un État à l'autre. Pour 100 femmes enceintes, 85 d'entre elles n'utilisaient pas de méthodes contraceptives. C'est un doute qui inquiète surtout les personnes qui débutent leur vie sexuelle : "Et si j'ai un rapport sans pénétration, puis-je tomber enceinte vierge ?", demandent-ils généralement dans les cabinets médicaux, selon les spécialistes. "Théoriquement, oui, c'est possible", répond M. Pompei, de Sogesp. Est-il possible de tomber enceinte pendant les menstruations, sans avoir de rapports sexuels ou lorsque l'on est déjà enceinte ? Cela dépend de chaque situation, mais dans toutes, il sera nécessaire que les spermatozoïdes se trouvent à l'intérieur du vagin dans des conditions propices à une grossesse. "Dans des conditions environnementales courantes, le sperme ne dure pas longtemps. Cela dépend beaucoup de l'environnement dans lequel il sera, de la température, des conditions de conservation pour savoir quelle est la durabilité de ce sperme. Mais un sperme qui vient d'être éjaculé, par exemple, s'il est placé dans le vagin de quelque manière que ce soit, avec un dispositif ou même avec la main, s'il peut être introduit à l'intérieur du vagin, il est théoriquement possible de tomber enceinte", affirme Pompei. Et si l'éjaculation se produit en dehors du vagin et qu'il n'y a pas de main ou d'équipement tel qu'un godemiché (console) ou un vibromasseur ? Le nom technique de ce phénomène est le coït interfémoral, c'est-à-dire avec éjaculation dans la région génitale externe, la vulve ou entre les jambes. Et oui, cela peut mener à une grossesse, mais c'est assez peu probable. "Si ce liquide séminal [sperme] s'écoule dans le canal vaginal, les spermatozoïdes ont un mouvement ciliaire, ils nagent", explique Tedesco, de Febrasgo. Mais pour cela, le spermatozoïde doit surmonter plusieurs obstacles. Ils doivent survivre en dehors du vagin, passer par le canal vaginal, le col de l'utérus, les trompes de Fallope et seulement ensuite essayer de féconder l'ovule au bon moment du cycle menstruel. Pouvez-vous imaginer être enceinte et subir un contrôle de routine, une échographie par exemple, lorsque vous découvrez que vous êtes à nouveau enceinte, d'un autre bébé, alors que vous êtes déjà enceinte ? D'où vient ce nouveau bébé ? Est-il possible d'être enceinte une fois et de l'être à nouveau après quelques jours ? "Oui, c'est possible. Mais c'est aussi une situation très, très rare. Je n'ai jamais vu de cas dans ma vie professionnelle, mais on en entend parler sporadiquement, parfois dans les médias. Et cela finit par devenir une nouvelle exactement à cause de la rareté de la chose", déclare Pompei, de Sogesp. Mais quelles sont les chances que cela se produise ? Carneiro, de l'UFMG, dit que le risque est de 1 sur 1 million de grossesses. Le nom de ce phénomène est la superfétation. Cela se produit lorsqu'un nouveau fœtus est conçu quelques jours ou semaines après qu'un bébé a déjà été généré et qu'il s'y développe. En d'autres termes, une nouvelle ovulation et une nouvelle conception ont eu lieu pendant une grossesse en cours. "Une femme peut avoir deux ovulations en série et deux coïts en série. Elle tombe ensuite enceinte les deux fois. Elle n'est pas tombée enceinte dans la même relation, elles étaient dans deux relations différentes, mais c'est possible oui", dit Tedesco, de Febrasgo. Et est-il possible que ces deux grossesses simultanées soient de deux pères différents ? Oui. "Il faudrait que la femme ait deux ovulations en même temps, ce qui en soi aurait déjà la chance de générer une grossesse gémellaire (grossesse de plus d'un fœtus) puisqu'elle aurait deux ovules. En ayant des rapports sexuels avec deux hommes différents, le sperme de l'un des hommes devrait féconder l'un des ovules et le sperme de l'autre devrait féconder l'autre ovule. Et encore faut-il que les deux ovules fécondés s'implantent dans l'utérus. Donc, c'est très rare, mais c'est possible. Une possibilité rare", dit Tedesco. | Contraception : Est-il possible de tomber enceinte pendant les menstruations, sans avoir de rapports sexuels ou lorsque l'on est déjà enceinte ? Est-il possible de tomber enceinte pendant les menstruations ? Est-il possible de tomber enceinte même sans avoir de rapports sexuels avec pénétration ? Une femme enceinte peut-elle tomber à nouveau enceinte en même temps ? Ces questions sont fréquentes dans les cabinets médicaux, les forums Internet et les profils d'experts sur les réseaux sociaux. La réponse est oui à toutes, mais ces trois types de grossesse sont rares. C'est-à-dire qu'elles sont possibles, mais très peu probables. Les doutes sur la possibilité de tomber enceinte pendant les menstruations ou sans pénétration, par exemple, apparaissent généralement parce que de nombreuses femmes n'ont pas accès à des informations claires et fiables. Par conséquent, les diverses histoires qui circulent parmi les femmes peuvent prêter à confusion et à la désinformation. L'un des doutes les plus courants concernant la grossesse est le suivant : "J'ai entendu dire que l'on pouvait tomber enceinte en s'essuyant avec une serviette sale de spermatozoïdes. La réponse à cette question est non. Mais il est possible de tomber enceinte sans les rapports sexuels plus traditionnels (c'est-à-dire sans pénétration du pénis dans le vagin), bien que cela soit difficile. BBC News Brésil explique ces doutes plus en détail ci-dessous. Mais il est important de préciser une chose : les filles ou les femmes qui ont leurs règles peuvent tomber enceintes avant, pendant et après les menstruations. En d'autres termes, il n'existe pas de période du mois totalement sûre au cours de laquelle une femme peut avoir des rapports sexuels - sans utiliser de méthode contraceptive (comme le préservatif ou la pilule) - sans courir le risque de tomber enceinte non désirée. Est-ce possible ? Oui. C'est probable ? Non. Ces doutes sont liés au fonctionnement du cycle menstruel, nom donné à une série de changements qui se produisent dans l'utérus (organe féminin où naît le fœtus) et qui suivent plus ou moins un calendrier. À chaque cycle menstruel, le corps de la femme se prépare à la conception (génération d'un être vivant). Pour cela, une sorte de "cérémonie" a lieu, avec des changements hormonaux et la préparation de l'endomètre (tissu de l'utérus où l'embryon se fixera), entre autres. Dans la plupart des cas, le cycle menstruel dure 28 jours, mais il existe des cycles de 21 ou 30 jours, par exemple. Malgré les différences de durée, le cycle est divisé en trois phases : Mais pourquoi ces dates sont-elles importantes pour comprendre pourquoi les femmes peuvent tomber enceintes si elles ont des rapports sexuels pendant leurs menstruations ? Pour deux raisons principales. La première est que ces dates peuvent varier. C'est-à-dire qu'une femme peut commencer à ovuler avant ou après la date prévue, par exemple. La deuxième raison est que les spermatozoïdes peuvent survivre jusqu'à une semaine dans le corps d'une femme. En d'autres termes, les rapports sexuels peuvent avoir lieu pendant les menstruations, mais les spermatozoïdes peuvent pénétrer dans l'ovule plusieurs jours plus tard. "C'est-à-dire qu'un rapport sexuel un peu avant l'ovulation, 1 ou 2 jours, voire même 3 jours avant l'ovulation, les spermatozoïdes peuvent être encore vivants dans le corps de la femme et la conception peut avoir lieu, de même qu'un rapport 1 ou 2 jours après l'ovulation peut aussi avoir lieu", explique le docteur Luciano de Melo Pompei, président de l'Association d'obstétrique et de gynécologie de l'État de São Paulo (Sogesp). Les spécialistes considèrent que la période de fertilité (quand il y a plus de chances de tomber enceinte) peut commencer quelques jours après la phase ovulatoire et peut suivre quelques jours après cette phase. Mais ces journées peuvent varier considérablement d'une femme à l'autre. "En général, la période de développement des œufs dure environ 12 à 14 jours. Une fois que l'ovulation a eu lieu, l'ovule est disponible pour être fécondé pendant environ 24 heures. La "fenêtre fertile" englobe l'intervalle de jours qui se termine le jour de l'ovulation, qui se manifeste par la présence de la glaire cervicale filante (connue sous le nom de "blanc d'œuf")", explique Márcia Mendonça Carneiro, professeur au département de gynécologie et obstétrique de la faculté de médecine de l'université fédérale de Minas Gerais (UFMG). Il est important de répéter que tomber enceinte pendant les menstruations est assez difficile. Mais pourquoi ? Si la fécondation n'a pas lieu, c'est-à-dire si un spermatozoïde ne pénètre pas dans un ovule, il y a un processus d'expulsion de l'ovule non fécondé. L'endomètre se détache et il y a des saignements, appelés menstruations. "Derrière les saignements, il y a des événements liés à la maturation de l'ovule, à l'ovulation et à la préparation de l'implantation de l'embryon. Ainsi, au moment où il y a des saignements menstruels, il n'y a pas de conditions favorables à la survenue d'une grossesse", explique M. Carneiro. Le docteur Ricardo Tedesco, de la Commission nationale spécialisée dans l'assistance à l'avortement, l'accouchement et la puerpéralité, de la Fédération brésilienne des associations de gynécologie et d'obstétrique (Febrasgo), renforce les raisons pour lesquelles les menstruations sont si défavorables à la fécondation. "Quand la femme a ses règles, elle perd son endomètre. Cette desquamation, qui se traduit par des saignements menstruels, crée un environnement hostile pour les spermatozoïdes. Il est difficile pour les spermatozoïdes de se déplacer à contre-courant de la desquamation de l'endomètre. Il devra surmonter un environnement totalement hostile. Mais il est peu probable qu'une conception ait lieu", déclare M. Tedesco. Il existe d'autres facteurs liés à la possibilité de tomber enceinte pendant les menstruations. L'une d'entre elles est que certaines femmes confondent les saignements courants de la phase ovulatoire avec le début des menstruations. Cela peut être dû à l'éclatement d'un vaisseau sanguin ou à un cycle menstruel irrégulier. Une menstruation irrégulière (c'est-à-dire que la durée des phases du cycle menstruel peut varier chaque mois) est un autre facteur lié à une grossesse en dehors de la période considérée comme fertile. "Si la femme a un cycle irrégulier et que soudain son ovulation est très proche de ses règles, il y a théoriquement le risque que le spermatozoïde reste pendant un temps viable et qu'au moment de l'ovulation - elle a eu des rapports menstruels, mais n'a plus ses règles - , ce spermatozoïde aille là et féconde l'ovule. Et la femme tombe enceinte d'une relation qu'elle a eue pendant ses menstruations", explique M. Tedesco. Il affirme que les femmes ayant des menstruations régulières ont un plus grand potentiel de grossesse car elles ont plus de cycles ovulatoires (c'est-à-dire que l'ovule est libéré pour être fécondé). En revanche, les femmes ayant des menstruations irrégulières ont moins de chances de tomber enceintes car elles ont plus de cycles anovulatoires (c'est-à-dire que l'ovule n'est pas libéré pour être fécondé). Mais Tedesco rappelle que "l'absence d'ovulation ne signifie pas qu'elle n'a jamais ovulé. C'est-à-dire qu'elle ne peut pas avoir ce contrôle. Et donc la femme qui a un cycle irrégulier est plus sujette à une grossesse non planifiée". Les experts interrogés dans le cadre de ce rapport recommandent donc aux femmes qui ne veulent pas tomber enceintes de pratiquer des relations sexuelles avec des méthodes contraceptives, telles que le préservatif (qui protège également contre la transmission de maladies), la pilule contraceptive, le dispositif intra-utérin (DIU) et même la stérilisation. Tous sont disponibles auprès du système de santé publique (SUS), mais l'offre varie d'un État à l'autre. Pour 100 femmes enceintes, 85 d'entre elles n'utilisaient pas de méthodes contraceptives. C'est un doute qui inquiète surtout les personnes qui débutent leur vie sexuelle : "Et si j'ai un rapport sans pénétration, puis-je tomber enceinte vierge ?", demandent-ils généralement dans les cabinets médicaux, selon les spécialistes. "Théoriquement, oui, c'est possible", répond M. Pompei, de Sogesp. Est-il possible de tomber enceinte pendant les menstruations, sans avoir de rapports sexuels ou lorsque l'on est déjà enceinte ? Cela dépend de chaque situation, mais dans toutes, il sera nécessaire que les spermatozoïdes se trouvent à l'intérieur du vagin dans des conditions propices à une grossesse. "Dans des conditions environnementales courantes, le sperme ne dure pas longtemps. Cela dépend beaucoup de l'environnement dans lequel il sera, de la température, des conditions de conservation pour savoir quelle est la durabilité de ce sperme. Mais un sperme qui vient d'être éjaculé, par exemple, s'il est placé dans le vagin de quelque manière que ce soit, avec un dispositif ou même avec la main, s'il peut être introduit à l'intérieur du vagin, il est théoriquement possible de tomber enceinte", affirme Pompei. Et si l'éjaculation se produit en dehors du vagin et qu'il n'y a pas de main ou d'équipement tel qu'un godemiché (console) ou un vibromasseur ? Le nom technique de ce phénomène est le coït interfémoral, c'est-à-dire avec éjaculation dans la région génitale externe, la vulve ou entre les jambes. Et oui, cela peut mener à une grossesse, mais c'est assez peu probable. "Si ce liquide séminal [sperme] s'écoule dans le canal vaginal, les spermatozoïdes ont un mouvement ciliaire, ils nagent", explique Tedesco, de Febrasgo. Mais pour cela, le spermatozoïde doit surmonter plusieurs obstacles. Ils doivent survivre en dehors du vagin, passer par le canal vaginal, le col de l'utérus, les trompes de Fallope et seulement ensuite essayer de féconder l'ovule au bon moment du cycle menstruel. Pouvez-vous imaginer être enceinte et subir un contrôle de routine, une échographie par exemple, lorsque vous découvrez que vous êtes à nouveau enceinte, d'un autre bébé, alors que vous êtes déjà enceinte ? D'où vient ce nouveau bébé ? Est-il possible d'être enceinte une fois et de l'être à nouveau après quelques jours ? "Oui, c'est possible. Mais c'est aussi une situation très, très rare. Je n'ai jamais vu de cas dans ma vie professionnelle, mais on en entend parler sporadiquement, parfois dans les médias. Et cela finit par devenir une nouvelle exactement à cause de la rareté de la chose", déclare Pompei, de Sogesp. Mais quelles sont les chances que cela se produise ? Carneiro, de l'UFMG, dit que le risque est de 1 sur 1 million de grossesses. Le nom de ce phénomène est la superfétation. Cela se produit lorsqu'un nouveau fœtus est conçu quelques jours ou semaines après qu'un bébé a déjà été généré et qu'il s'y développe. En d'autres termes, une nouvelle ovulation et une nouvelle conception ont eu lieu pendant une grossesse en cours. "Une femme peut avoir deux ovulations en série et deux coïts en série. Elle tombe ensuite enceinte les deux fois. Elle n'est pas tombée enceinte dans la même relation, elles étaient dans deux relations différentes, mais c'est possible oui", dit Tedesco, de Febrasgo. Et est-il possible que ces deux grossesses simultanées soient de deux pères différents ? Oui. "Il faudrait que la femme ait deux ovulations en même temps, ce qui en soi aurait déjà la chance de générer une grossesse gémellaire (grossesse de plus d'un fœtus) puisqu'elle aurait deux ovules. En ayant des rapports sexuels avec deux hommes différents, le sperme de l'un des hommes devrait féconder l'un des ovules et le sperme de l'autre devrait féconder l'autre ovule. Et encore faut-il que les deux ovules fécondés s'implantent dans l'utérus. Donc, c'est très rare, mais c'est possible. Une possibilité rare", dit Tedesco. | https://www.bbc.com/afrique/monde-62103534 |
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| Karina Garay : la femme qui a défié les mafias minières illégales en Amazonie péruvienne | En février 2019, le président du Pérou de l'époque, Martín Vizcarra, lance l'opération dite "Mercure", une "opération sans précédent" visant à éradiquer l'exploitation minière illégale et à restaurer l'autorité de l'État en Amazonie péruvienne. Après la construction de la route interocéanique, qui relie le Brésil à la côte péruvienne, le commerce clandestin de l'or dans les zones protégées du département de Madre de Dios a explosé. Des foules d'étrangers ont commencé à s'installer dans une région, jusqu'alors un paradis naturel inaccessible, attirées par l'or qui y abonde. Des villes entières, comme La Pampa, ont vu le jour dans la région, et la traite des êtres humains, voire l'exploitation sexuelle, ont prospéré autour de l'exploitation minière. La ruée vers l'or a dévasté des dizaines de milliers d'hectares de forêt amazonienne. L'opération Mercure est née pour mettre fin à cette dévastation et une femme, Karina Garay, procureur chargé des crimes environnementaux, était à la pointe du combat. Aujourd'hui, le documentaire "Les Aventures de Wonder Woman : Au cœur de la guerre contre l'exploitation minière illégale en Amazonie péruvienne", réalisé par Max Baring, Dan Collyns et Anastasia Moloney, raconte son histoire. Peu avant la projection du documentaire au festival Hay d'Arequipa, BBC Mundo s'est entretenu avec le procureur. Née à Cusco il y a 36 ans dans une famille de juristes, Karina choisit de se spécialiser dans la lutte contre les crimes environnementaux, car "lorsque vous défendez l'environnement, vous défendez quelque chose qui appartient à tout le monde". Dès son arrivée à Cusco, elle s'attaque à des délits tels que l'exploitation forestière illégale, et les policiers avec lesquels elle travaille lui donnent le surnom de Wonder Woman, car, comme le personnage de bande dessinée, "je n'ai pas peur d'aller dans des endroits dangereux pour mener à bien ma mission". Mais ce qu'elle trouve à Madre de Dios est très différent. Presque chaque jour, elle part avec des policiers et des militaires pour parcourir la jungle à la recherche d'exploitations minières clandestines, dans le but de capturer les responsables et de détruire les machines avec lesquelles ils extraient l'or. En bateau sur les rivières Madre de Dios et Malinwski, ou en camionnette à travers la jungle, le procureur Garay devient le cauchemar des mineurs. Mère célibataire, relever le défi la contraint à se séparer de son fils, aujourd'hui âgé de neuf ans. "J'allais affronter les mafias minières et je ne voulais pas le mettre en danger à cause de cela, alors je l'ai laissé chez ma mère à Cusco et je suis allée le voir toutes les deux semaines". Concilier ses devoirs de mère et de procureur n'a pas été facile : "Il a toujours besoin que je lui chante une chanson avant de s'endormir, et parfois je devais le faire par téléphone depuis le bateau où nous étions sur la rivière". "Je savais que je faisais quelque chose pour mon pays, mais c'était difficile de savoir que je devais faire mon devoir de mère." Son travail est dangereux. Les escortes officielles sont parfois prises en embuscade et, dit-elle, les soldats doivent répondre aux tirs des tueurs à gages qui protègent les mines. À une occasion, l'un des quads sur lequel ils franchissaient à gué l'une des rivières s'est renversé, entraînant dans sa chute tous ceux qui le suivaient. "On s'est presque tous noyés là-bas". Mais le pire reste le jour où un mineur a été tué dans des affrontements avec les forces de sécurité. "Les gens étaient furieux. Les pierres ont commencé à pleuvoir, puis les balles, et ils ont fini par mettre le feu à la camionnette dans laquelle ils pensaient que je me trouvais", se souvient-elle. La déforestation n'est pas le seul dommage que les mines illégales causent à l'environnement. Les mineurs utilisent du mercure pour séparer et extraire l'or des roches dans lesquelles il se trouve, et ce mercure finit par polluer l'eau et la chaîne alimentaire. Mais l'exploitation minière est pour beaucoup dans cette région un mode de vie, parfois le seul possible. Et il est difficile de les convaincre d'y renoncer, quels que soient les dommages qu'ils causent à l'environnement. "La plupart d'entre eux sont des gens des hauts plateaux qui viennent dans cette région à la recherche de quelque chose pour nourrir leur famille parce qu'ils ne trouvent rien pour se nourrir à la campagne", rappelle le procureur. Pour beaucoup, l'absence de perspectives dans les campagnes compensait le risque d'être arrêté pour un crime pour lequel ils pouvaient être condamnés à plusieurs années de prison. "Ils travaillent par nécessité et dans des conditions infrahumaines. Matin, midi et soir exposés au mercure dans une eau totalement polluée". "Nous ne sommes jamais arrivés aux chefs du secteur", déplore le procureur, dont le zèle persécuteur s'est heurté à l'incompréhension, voire à l'hostilité, de ceux qui vivaient de l'exploitation minière. "Le problème, ce sont les mafias, qui ont souvent l'aide de personnes dans les institutions. Il était courant qu'avant une opération dans les mines ou dans les bordels, on les prévienne que nous allions y aller et nous découvrions qu'ils avaient tout caché." Selon elle, le déploiement de ressources dans le cadre de l'opération Mercure a permis de mettre un terme à cette dynamique et les interventions des forces de sécurité et du ministère public sont devenues plus efficaces. Les données confirment sa lecture. Selon le projet de surveillance de l'Amazonie andine, la déforestation dans la région de La Pampa a été réduite de 92 %. Mission accomplie alors ? Les mineurs ne sont pas les seuls à ne pas comprendre le travail de Karina. "Mes supérieurs n'appréciaient parfois pas nos opérations parce qu'il n'y avait pas de détenus. Ils ne comprenaient pas qu'il était très facile pour les mineurs de s'échapper en courant dans la jungle". Mais même s'il n'y a pas eu d'arrestation, les militaires ont détruit les machines à l'aide d'explosifs, éliminant ainsi les fermes. Karina dit qu'ils ne travaillaient pas avec des moyens adéquats. "Nous n'avions pas les bons équipements de protection et nous étions en contact avec le mercure." À la fin de l'année 2020, l'argent pour l'opération Mercury s'épuise et le plan est abandonné. "Il n'y a pratiquement plus d'opérations et les mineurs sont revenus sur le site". Lassée d'être loin de son fils, la procureure est retournée à Cusco et a pris un poste administratif. Mais ses expériences à Madre de Dios la hantent. "Les gens m'appelaient de là-bas pour me dire ce que je pensais et cela a affecté ma santé. J'ai souffert de stress et j'ai fini par prendre des somnifères, j'ai donc décidé de ne pas recevoir de nouvelles de là-bas". La déforestation s'est à nouveau accélérée, mais Karina peut désormais s'occuper de son fils et s'adonner à ses grands hobbies : l'écriture et la danse. Bien qu'elle se sente parfois "frustrée" et qu'elle souhaite retrouver un emploi comme celui qu'elle avait à Madre de Dios, son combat n'est pas terminé. "Bientôt, je vais retravailler sur quelque chose en rapport avec la défense de l'environnement." Paroles de Wonder Woman. Cet article fait partie du Hay Festival Arequipa digital, un rassemblement d'écrivains et de penseurs qui a lieu du 1er au 7 novembre 2021. | Karina Garay : la femme qui a défié les mafias minières illégales en Amazonie péruvienne En février 2019, le président du Pérou de l'époque, Martín Vizcarra, lance l'opération dite "Mercure", une "opération sans précédent" visant à éradiquer l'exploitation minière illégale et à restaurer l'autorité de l'État en Amazonie péruvienne. Après la construction de la route interocéanique, qui relie le Brésil à la côte péruvienne, le commerce clandestin de l'or dans les zones protégées du département de Madre de Dios a explosé. Des foules d'étrangers ont commencé à s'installer dans une région, jusqu'alors un paradis naturel inaccessible, attirées par l'or qui y abonde. Des villes entières, comme La Pampa, ont vu le jour dans la région, et la traite des êtres humains, voire l'exploitation sexuelle, ont prospéré autour de l'exploitation minière. La ruée vers l'or a dévasté des dizaines de milliers d'hectares de forêt amazonienne. L'opération Mercure est née pour mettre fin à cette dévastation et une femme, Karina Garay, procureur chargé des crimes environnementaux, était à la pointe du combat. Aujourd'hui, le documentaire "Les Aventures de Wonder Woman : Au cœur de la guerre contre l'exploitation minière illégale en Amazonie péruvienne", réalisé par Max Baring, Dan Collyns et Anastasia Moloney, raconte son histoire. Peu avant la projection du documentaire au festival Hay d'Arequipa, BBC Mundo s'est entretenu avec le procureur. Née à Cusco il y a 36 ans dans une famille de juristes, Karina choisit de se spécialiser dans la lutte contre les crimes environnementaux, car "lorsque vous défendez l'environnement, vous défendez quelque chose qui appartient à tout le monde". Dès son arrivée à Cusco, elle s'attaque à des délits tels que l'exploitation forestière illégale, et les policiers avec lesquels elle travaille lui donnent le surnom de Wonder Woman, car, comme le personnage de bande dessinée, "je n'ai pas peur d'aller dans des endroits dangereux pour mener à bien ma mission". Mais ce qu'elle trouve à Madre de Dios est très différent. Presque chaque jour, elle part avec des policiers et des militaires pour parcourir la jungle à la recherche d'exploitations minières clandestines, dans le but de capturer les responsables et de détruire les machines avec lesquelles ils extraient l'or. En bateau sur les rivières Madre de Dios et Malinwski, ou en camionnette à travers la jungle, le procureur Garay devient le cauchemar des mineurs. Mère célibataire, relever le défi la contraint à se séparer de son fils, aujourd'hui âgé de neuf ans. "J'allais affronter les mafias minières et je ne voulais pas le mettre en danger à cause de cela, alors je l'ai laissé chez ma mère à Cusco et je suis allée le voir toutes les deux semaines". Concilier ses devoirs de mère et de procureur n'a pas été facile : "Il a toujours besoin que je lui chante une chanson avant de s'endormir, et parfois je devais le faire par téléphone depuis le bateau où nous étions sur la rivière". "Je savais que je faisais quelque chose pour mon pays, mais c'était difficile de savoir que je devais faire mon devoir de mère." Son travail est dangereux. Les escortes officielles sont parfois prises en embuscade et, dit-elle, les soldats doivent répondre aux tirs des tueurs à gages qui protègent les mines. À une occasion, l'un des quads sur lequel ils franchissaient à gué l'une des rivières s'est renversé, entraînant dans sa chute tous ceux qui le suivaient. "On s'est presque tous noyés là-bas". Mais le pire reste le jour où un mineur a été tué dans des affrontements avec les forces de sécurité. "Les gens étaient furieux. Les pierres ont commencé à pleuvoir, puis les balles, et ils ont fini par mettre le feu à la camionnette dans laquelle ils pensaient que je me trouvais", se souvient-elle. La déforestation n'est pas le seul dommage que les mines illégales causent à l'environnement. Les mineurs utilisent du mercure pour séparer et extraire l'or des roches dans lesquelles il se trouve, et ce mercure finit par polluer l'eau et la chaîne alimentaire. Mais l'exploitation minière est pour beaucoup dans cette région un mode de vie, parfois le seul possible. Et il est difficile de les convaincre d'y renoncer, quels que soient les dommages qu'ils causent à l'environnement. "La plupart d'entre eux sont des gens des hauts plateaux qui viennent dans cette région à la recherche de quelque chose pour nourrir leur famille parce qu'ils ne trouvent rien pour se nourrir à la campagne", rappelle le procureur. Pour beaucoup, l'absence de perspectives dans les campagnes compensait le risque d'être arrêté pour un crime pour lequel ils pouvaient être condamnés à plusieurs années de prison. "Ils travaillent par nécessité et dans des conditions infrahumaines. Matin, midi et soir exposés au mercure dans une eau totalement polluée". "Nous ne sommes jamais arrivés aux chefs du secteur", déplore le procureur, dont le zèle persécuteur s'est heurté à l'incompréhension, voire à l'hostilité, de ceux qui vivaient de l'exploitation minière. "Le problème, ce sont les mafias, qui ont souvent l'aide de personnes dans les institutions. Il était courant qu'avant une opération dans les mines ou dans les bordels, on les prévienne que nous allions y aller et nous découvrions qu'ils avaient tout caché." Selon elle, le déploiement de ressources dans le cadre de l'opération Mercure a permis de mettre un terme à cette dynamique et les interventions des forces de sécurité et du ministère public sont devenues plus efficaces. Les données confirment sa lecture. Selon le projet de surveillance de l'Amazonie andine, la déforestation dans la région de La Pampa a été réduite de 92 %. Mission accomplie alors ? Les mineurs ne sont pas les seuls à ne pas comprendre le travail de Karina. "Mes supérieurs n'appréciaient parfois pas nos opérations parce qu'il n'y avait pas de détenus. Ils ne comprenaient pas qu'il était très facile pour les mineurs de s'échapper en courant dans la jungle". Mais même s'il n'y a pas eu d'arrestation, les militaires ont détruit les machines à l'aide d'explosifs, éliminant ainsi les fermes. Karina dit qu'ils ne travaillaient pas avec des moyens adéquats. "Nous n'avions pas les bons équipements de protection et nous étions en contact avec le mercure." À la fin de l'année 2020, l'argent pour l'opération Mercury s'épuise et le plan est abandonné. "Il n'y a pratiquement plus d'opérations et les mineurs sont revenus sur le site". Lassée d'être loin de son fils, la procureure est retournée à Cusco et a pris un poste administratif. Mais ses expériences à Madre de Dios la hantent. "Les gens m'appelaient de là-bas pour me dire ce que je pensais et cela a affecté ma santé. J'ai souffert de stress et j'ai fini par prendre des somnifères, j'ai donc décidé de ne pas recevoir de nouvelles de là-bas". La déforestation s'est à nouveau accélérée, mais Karina peut désormais s'occuper de son fils et s'adonner à ses grands hobbies : l'écriture et la danse. Bien qu'elle se sente parfois "frustrée" et qu'elle souhaite retrouver un emploi comme celui qu'elle avait à Madre de Dios, son combat n'est pas terminé. "Bientôt, je vais retravailler sur quelque chose en rapport avec la défense de l'environnement." Paroles de Wonder Woman. Cet article fait partie du Hay Festival Arequipa digital, un rassemblement d'écrivains et de penseurs qui a lieu du 1er au 7 novembre 2021. | https://www.bbc.com/afrique/monde-59220866 |
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| Jabal Maragha au Soudan : des chercheurs d'or illégaux détruisent un ancien site | Des chercheurs d'or illégaux ont détruit un site archéologique vieux de 2 000 ans au Soudan, dans la région orientale du désert du Sahara. Le site de Jabal Maragha, qui date de la période méroïtique entre 350 avant JC et 350 après JC, aurait été soit une petite colonie soit un poste de contrôle. Des responsables du département des antiquités et des musées du Soudan ont déclaré que lorsqu'ils ont visité le site, à quelque 270 km au nord de la capitale Khartoum, le mois dernier, ils ont trouvé deux excavateurs mécaniques et cinq hommes au travail. Ils avaient creusé une vaste tranchée d'environ 17 mètres de profondeur et de 20 mètres de long. Lire aussi: Un fromage vieux de 3000 ans découvert "Ils n'avaient qu'un seul but en creusant ici - trouver de l'or... ils ont fait quelque chose de fou ; pour gagner du temps, ils ont utilisé des machines lourdes", a déclaré à l'agence de presse AFP un archéologue choqué, Habab Idriss Ahmed, qui travaille sur le site historique depuis 1999. Les archéologues soudanais ont averti que la destruction n'était pas unique, mais qu'elle faisait partie d'un problème croissant. A Sai, une île fluviale de 12 km de long dans le Nil, des centaines de tombes, dont certaines datent de l'époque des pharaons, ont été pillées et détruites par des pillards. "Sur un millier de sites plus ou moins connus au Soudan, au moins une centaine ont été détruits ou endommagés", a déclaré Hatem al-Nour, le directeur des antiquités et des musées du Soudan. Il a ajouté que le manque de sécurité sur les sites en faisait des cibles faciles pour les pilleurs. Le Soudan est le troisième plus grand producteur d'or d'Afrique, après l'Afrique du Sud et le Ghana, l'exploitation minière commerciale ayant rapporté 1,2 milliard de dollars (900 millions de livres sterling) au gouvernement l'année dernière, rapporte l'AFP. Mais l'exploitation minière illégale serait encouragée par certaines autorités locales et des hommes d'affaires qui donnent des machines aux chasseurs de trésors. L'application des lois n'est pas non plus rigoureuse - les creuseurs qui ont détruit le Jabal Maragha, ont été libérés sans inculpation. On ne sait pas très bien pourquoi. "Ils auraient dû être mis en prison et leurs machines confisquées. Il y a des lois", a déclaré Mahmoud al-Tayeb, un ancien expert du département des antiquités du Soudan. Une des stratégies à long terme pour protéger les sites historiques est d'enseigner aux jeunes l'histoire soudanaise, afin qu'ils puissent chérir leur héritage, a déclaré le professeur Habbab Idris Muhammad, l'inspecteur en chef du département des antiquités et des musées, à l'agence de presse Suna. Toutes les images sont soumises au droit d'auteur | Jabal Maragha au Soudan : des chercheurs d'or illégaux détruisent un ancien site Des chercheurs d'or illégaux ont détruit un site archéologique vieux de 2 000 ans au Soudan, dans la région orientale du désert du Sahara. Le site de Jabal Maragha, qui date de la période méroïtique entre 350 avant JC et 350 après JC, aurait été soit une petite colonie soit un poste de contrôle. Des responsables du département des antiquités et des musées du Soudan ont déclaré que lorsqu'ils ont visité le site, à quelque 270 km au nord de la capitale Khartoum, le mois dernier, ils ont trouvé deux excavateurs mécaniques et cinq hommes au travail. Ils avaient creusé une vaste tranchée d'environ 17 mètres de profondeur et de 20 mètres de long. Lire aussi: Un fromage vieux de 3000 ans découvert "Ils n'avaient qu'un seul but en creusant ici - trouver de l'or... ils ont fait quelque chose de fou ; pour gagner du temps, ils ont utilisé des machines lourdes", a déclaré à l'agence de presse AFP un archéologue choqué, Habab Idriss Ahmed, qui travaille sur le site historique depuis 1999. Les archéologues soudanais ont averti que la destruction n'était pas unique, mais qu'elle faisait partie d'un problème croissant. A Sai, une île fluviale de 12 km de long dans le Nil, des centaines de tombes, dont certaines datent de l'époque des pharaons, ont été pillées et détruites par des pillards. "Sur un millier de sites plus ou moins connus au Soudan, au moins une centaine ont été détruits ou endommagés", a déclaré Hatem al-Nour, le directeur des antiquités et des musées du Soudan. Il a ajouté que le manque de sécurité sur les sites en faisait des cibles faciles pour les pilleurs. Le Soudan est le troisième plus grand producteur d'or d'Afrique, après l'Afrique du Sud et le Ghana, l'exploitation minière commerciale ayant rapporté 1,2 milliard de dollars (900 millions de livres sterling) au gouvernement l'année dernière, rapporte l'AFP. Mais l'exploitation minière illégale serait encouragée par certaines autorités locales et des hommes d'affaires qui donnent des machines aux chasseurs de trésors. L'application des lois n'est pas non plus rigoureuse - les creuseurs qui ont détruit le Jabal Maragha, ont été libérés sans inculpation. On ne sait pas très bien pourquoi. "Ils auraient dû être mis en prison et leurs machines confisquées. Il y a des lois", a déclaré Mahmoud al-Tayeb, un ancien expert du département des antiquités du Soudan. Une des stratégies à long terme pour protéger les sites historiques est d'enseigner aux jeunes l'histoire soudanaise, afin qu'ils puissent chérir leur héritage, a déclaré le professeur Habbab Idris Muhammad, l'inspecteur en chef du département des antiquités et des musées, à l'agence de presse Suna. Toutes les images sont soumises au droit d'auteur | https://www.bbc.com/afrique/region-53896652 |
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| Ce que nous avons appris des éliminatoires de l'Afrobasket 2021 | La dernière série de qualifications pour l'Afrobasket 2021, le championnat continental de basket-ball, s'est achevée ce week-end par des matchs disputés au Rwanda et en Égypte. Janine Anthony de BBC Sport Afrique se penche sur ce qu'il faut retenir des cinq jours de compétition. Tout n'est pas joué en novembre Comme dans tous les sports du monde, la pandémie de coronavirus qui sévit actuellement a eu des répercussions sur le tournoi de qualification et a peut-être laissé certains d'entre nous perplexes ! Il y a au total cinq groupes comprenant chacun quatre nations et il y a des séries de matchs dans chaque poule. La phase finale des qualifications a débuté en février dernier au Cameroun avec le groupe C, avant le grand confinement mondial. Le pays hôte a affronté la Guinée, la Côte d'Ivoire et la Guinée équatoriale. A ne pas surtout rater sur BBC Afrique : Les groupes A, B et D ont joué leur première série de matchs dans la capitale rwandaise Kigali, tandis que le groupe E s'est déplacé dans la ville égyptienne d'Alexandrie. Toutes les poules vont disputer leur dernière série de matches aller et retour en février de l'année prochaine pour décider des qualifications pour l'Afrobasket 2021, qui se tiendra au Rwanda. Quinze des vingt équipes pourront se qualifier et rejoindre le Rwanda, pays hôte, ce qui signifie que seules les équipes les moins bien placées de chaque groupe seront finalement éliminées. Cependant, même si les équipes en tête de chaque groupe ont enregistré trois victoires sur trois jusqu'à présent, aucune d'entre elles n'est vraiment assurée d'une place en finale. De même, les équipes qui ont perdu leurs trois matches jusqu'à présent ont encore une chance de se qualifier pour le grand rendez-vous continental. Group A: Group B: Group C: Group D: Group E: Performances 5 étoiles pour le top 4 africain La Tunisie, le Sénégal, le Nigéria et l'Égypte ont réalisé un début de compétition parfait dans leur groupe de qualification avec trois victoires sur trois. Dans le groupe A, la Tunisie, championne en titre, a commencé par une victoire convaincante sur Madagascar avec 37 points d'avance avant de battre la RD Congo et la RCA, indiquant clairement qu'elle est déterminée à conserver son titre en 2021. Le Sénégal a commencé dans son groupe B par une victoire encore plus convaincante en écrasant le Kenya 92-54, mais ses victoires sur le Mozambique et l'Angola ont été beaucoup plus serrées. Le nouvel entraîneur Boniface Ndong peut être satisfait de voir que son équipe est pratiquement assurée d'une place à l'Afrobasket 2021. Lire aussi : Les D'Tigers du Nigéria manquaient de joueurs avec des éléments évoluant en NBA et en Euroligue qui étaient empêchés, mais ils ont tout de même enregistré un record de 100% dans le groupe D avec des victoires sur le Sud-Soudan, le Rwanda et le Mali. Ils étaient menés par le "Capitaine Fantastique" Ike Diogu, qui a marqué une moyenne de 16 points par match. L'Égypte, qui a accueilli le groupe E, était représentée par une équipe de jeunes joueurs ayant une moyenne d'âge de 25 ans qui ont battu l'Ouganda, le Cap-Vert et le Maroc. Certaines de leurs stars Aly Ahmed et Ehab Amine, qui ont été nommés MVP des championnats d'Afrique des moins de 18 ans en 2010 et 2012 respectivement, et tous, Anas Mahmoud compris, ont joué au basketball universitaire aux États-Unis. Le maître fait respecter la hiérarchie La première rencontre du groupe D a vu le Nigéria affronter le Sud-Soudan. Les entraineurs des deux équipes sont deux anciens collègues de la NBA. Le Nigéria était entraîné par Mike Brown, qui dirigeait les Cavaliers de Cleveland lorsque le coach du Sud-Soudan, Luol Deng, jouait dans l'équipe. Brown avait rejoint l'équipe nationale du Nigéria après quatre ans passés en tant qu'entraîneur adjoint des Golden State Warriors, l'équipe star de la NBA. Deng et le Sud-Soudan ont été repêchés in extremis en éliminatoires après le retrait de l'Algérie pour cause de mauvaise préparation due au Covid-19. Lire aussi : Le président de la Fédération de basket-ball du Sud-Soudan, Deng, est intervenu en tant qu'entraîneur de l'équipe nationale. "J'ai saisi l'occasion et j'ai pris la relève en tant qu'entraîneur parce que nous avons été prévenus tardivement. Je savais que je n'allais pas refuser cette offre (parce que) nous avions seulement cinq jours pour nous préparer", a déclaré Deng alors qu'il devenait le premier président d'une fédération à être également l'entraîneur de l'équipe nationale. "Il n'y avait pas le temps d'aller chercher un entraîneur. Je sais ce que cela signifie pour notre pays d'être représenté. Je suis d'accord pour assumer les fonctions d'entraîneur pour le moment, mais à l'avenir, je ne pense pas que je serai l'entraîneur". Le "maître" s'est finalement révélé trop fort pour l'"apprenti", puisque le Nigeria, vainqueur de l'Afrobasket 2015, a remporté le match 76-56. "Leur style est très similaire à celui de Golden State mais c'était une bonne expérience de les affronter", a déclaré Deng après la défaite. L'Ouganda, un diamant brut La plus grande révélation de cette série de qualifications a peut-être été les Silverbacks de l'Ouganda qui ont battu le Cap-Vert et le Maroc et se sont finalement inclinés face au leader du Groupe E, l'Égypte. Pour une équipe qui a terminé 15e à l'Afrobasket 2015, puis 13e deux ans plus tard, ces qualifications semblent indiquer un changement de cap. Le MVP du tournoi en Égypte était le petit attaquant américain Ishmail Wainwright, qui joue en France pour SIG Strasbourg. Il a remporté cette distinction après avoir obtenu une moyenne de 21 points par match et terminé les qualifications avec 64 points. Il a complètement écrasé le Cap-Vert, qui a perdu avec 36 points d'écart, dont 5 paniers à trois points. L'Ouganda a également vu trois de ses joueurs se classer parmi les dix meilleurs buteurs de la liste des qualifications. En terminant deuxième, ils sont en bonne position pour se qualifier et peut-être même impressionner lors de la finale de l'Afrobasket. L'Angola joue au ballon avec la LAB Avec tous les problèmes qui ont affecté le sport en Afrique cette année, en particulier les championnats nationaux qui ont subi de lourdes pertes financières en raison de la pandémie de coronavirus, il était intéressant de voir l'équipe d'Angola composée principalement de joueurs locaux du Petro de Luanda. Le club aurait été la seule équipe à s'entraîner ces derniers mois pour la Ligue africaine de basket-ball (LAB) qui est la compétition phare de basket-ball organisée pour le continent en collaboration entre la NBA et la Fiba. La première édition de la LAB ayant été reportée à l'année prochaine, la Fédération angolaise de basket-ball a décidé qu'il était judicieux de nommer neuf joueurs de Petro de Luanda pour les qualifications à Kigali. Ils n'ont perdu qu'un seul match face au Sénégal. L'Angola, qui était autrefois la force dominante en Afrique en remportant six titres d'affilée entre 1999 et 2009, reste l'un des favoris pour se qualifier pour la phase finale. Débuts, déception et touche d'optimisme Trois entraîneurs ont fait leurs débuts dans le tournoi et tous trois seront satisfaits de leur première expérience de l'Afrobasket. Le Sénégalais Ndong et le Nigérian Brown sont rentrés chez eux avec trois victoires sur trois tandis que l'ancien Olympien britannique Deng a mené le Sud-Soudan à deux victoires après moins d'une semaine de préparation. Le Rwanda va certainement se rendre compte maintenant qu'il a beaucoup de travail à faire sur le terrain avant d'accueillir la finale de l'année prochaine. Il a perdu ses trois matches dans le groupe D, mais il est rassuré de savoir qu'il est sûr d'avoir une place en finale en tant qu'hôte. Toutes les équipes en queue de peloton des autres groupes espèrent que le Rwanda pourra progresser avant les qualifications finales, car cela ouvrira une place pour la meilleure équipe classée quatrième. Selon le règlement du tournoi : "Au cas où le Rwanda serait classé premier, deuxième ou troisième dans ce groupe, les trois équipes les mieux placées du groupe D se qualifieront pour le tournoi final". "Cela signifie également que la meilleure équipe classée quatrième dans les cinq groupes, selon les règles de classement du règlement officiel du basket-ball, obtiendra la dernière place pour l'AfroBasket 2021 de la FIBA, soit un total de 16 équipes". Lire aussi : "Toutefois, si le Rwanda termine en quatrième position, toutes les équipes du groupe D seront qualifiées pour le Fiba AfroBasket 2021". Preston Bungei a dû rentrer chez lui déçu. Il était venu des États-Unis pour jouer avec l'équipe kenyane des Moran à Kigali, mais n'a pas pu jouer car il n'avait pas les bons documents de voyage (il n'était jamais allé en Afrique auparavant). Après des mois de matchs à huis clos, les équipes qui jouaient à Kigali ont bénéficié d'un bonus, car certains fans étaient autorisés à assister aux matchs mais uniquement s'ils pouvaient fournir des résultats négatifs aux tests Covid-19. Il reste à voir si d'autres fans seront autorisés à assister au dernier tour des qualifications et s'ils seront présents en finale, mais avec les vaccins maintenant en cours d'homologation, l'optimisme est de rigueur. | Ce que nous avons appris des éliminatoires de l'Afrobasket 2021 La dernière série de qualifications pour l'Afrobasket 2021, le championnat continental de basket-ball, s'est achevée ce week-end par des matchs disputés au Rwanda et en Égypte. Janine Anthony de BBC Sport Afrique se penche sur ce qu'il faut retenir des cinq jours de compétition. Tout n'est pas joué en novembre Comme dans tous les sports du monde, la pandémie de coronavirus qui sévit actuellement a eu des répercussions sur le tournoi de qualification et a peut-être laissé certains d'entre nous perplexes ! Il y a au total cinq groupes comprenant chacun quatre nations et il y a des séries de matchs dans chaque poule. La phase finale des qualifications a débuté en février dernier au Cameroun avec le groupe C, avant le grand confinement mondial. Le pays hôte a affronté la Guinée, la Côte d'Ivoire et la Guinée équatoriale. A ne pas surtout rater sur BBC Afrique : Les groupes A, B et D ont joué leur première série de matchs dans la capitale rwandaise Kigali, tandis que le groupe E s'est déplacé dans la ville égyptienne d'Alexandrie. Toutes les poules vont disputer leur dernière série de matches aller et retour en février de l'année prochaine pour décider des qualifications pour l'Afrobasket 2021, qui se tiendra au Rwanda. Quinze des vingt équipes pourront se qualifier et rejoindre le Rwanda, pays hôte, ce qui signifie que seules les équipes les moins bien placées de chaque groupe seront finalement éliminées. Cependant, même si les équipes en tête de chaque groupe ont enregistré trois victoires sur trois jusqu'à présent, aucune d'entre elles n'est vraiment assurée d'une place en finale. De même, les équipes qui ont perdu leurs trois matches jusqu'à présent ont encore une chance de se qualifier pour le grand rendez-vous continental. Group A: Group B: Group C: Group D: Group E: Performances 5 étoiles pour le top 4 africain La Tunisie, le Sénégal, le Nigéria et l'Égypte ont réalisé un début de compétition parfait dans leur groupe de qualification avec trois victoires sur trois. Dans le groupe A, la Tunisie, championne en titre, a commencé par une victoire convaincante sur Madagascar avec 37 points d'avance avant de battre la RD Congo et la RCA, indiquant clairement qu'elle est déterminée à conserver son titre en 2021. Le Sénégal a commencé dans son groupe B par une victoire encore plus convaincante en écrasant le Kenya 92-54, mais ses victoires sur le Mozambique et l'Angola ont été beaucoup plus serrées. Le nouvel entraîneur Boniface Ndong peut être satisfait de voir que son équipe est pratiquement assurée d'une place à l'Afrobasket 2021. Lire aussi : Les D'Tigers du Nigéria manquaient de joueurs avec des éléments évoluant en NBA et en Euroligue qui étaient empêchés, mais ils ont tout de même enregistré un record de 100% dans le groupe D avec des victoires sur le Sud-Soudan, le Rwanda et le Mali. Ils étaient menés par le "Capitaine Fantastique" Ike Diogu, qui a marqué une moyenne de 16 points par match. L'Égypte, qui a accueilli le groupe E, était représentée par une équipe de jeunes joueurs ayant une moyenne d'âge de 25 ans qui ont battu l'Ouganda, le Cap-Vert et le Maroc. Certaines de leurs stars Aly Ahmed et Ehab Amine, qui ont été nommés MVP des championnats d'Afrique des moins de 18 ans en 2010 et 2012 respectivement, et tous, Anas Mahmoud compris, ont joué au basketball universitaire aux États-Unis. Le maître fait respecter la hiérarchie La première rencontre du groupe D a vu le Nigéria affronter le Sud-Soudan. Les entraineurs des deux équipes sont deux anciens collègues de la NBA. Le Nigéria était entraîné par Mike Brown, qui dirigeait les Cavaliers de Cleveland lorsque le coach du Sud-Soudan, Luol Deng, jouait dans l'équipe. Brown avait rejoint l'équipe nationale du Nigéria après quatre ans passés en tant qu'entraîneur adjoint des Golden State Warriors, l'équipe star de la NBA. Deng et le Sud-Soudan ont été repêchés in extremis en éliminatoires après le retrait de l'Algérie pour cause de mauvaise préparation due au Covid-19. Lire aussi : Le président de la Fédération de basket-ball du Sud-Soudan, Deng, est intervenu en tant qu'entraîneur de l'équipe nationale. "J'ai saisi l'occasion et j'ai pris la relève en tant qu'entraîneur parce que nous avons été prévenus tardivement. Je savais que je n'allais pas refuser cette offre (parce que) nous avions seulement cinq jours pour nous préparer", a déclaré Deng alors qu'il devenait le premier président d'une fédération à être également l'entraîneur de l'équipe nationale. "Il n'y avait pas le temps d'aller chercher un entraîneur. Je sais ce que cela signifie pour notre pays d'être représenté. Je suis d'accord pour assumer les fonctions d'entraîneur pour le moment, mais à l'avenir, je ne pense pas que je serai l'entraîneur". Le "maître" s'est finalement révélé trop fort pour l'"apprenti", puisque le Nigeria, vainqueur de l'Afrobasket 2015, a remporté le match 76-56. "Leur style est très similaire à celui de Golden State mais c'était une bonne expérience de les affronter", a déclaré Deng après la défaite. L'Ouganda, un diamant brut La plus grande révélation de cette série de qualifications a peut-être été les Silverbacks de l'Ouganda qui ont battu le Cap-Vert et le Maroc et se sont finalement inclinés face au leader du Groupe E, l'Égypte. Pour une équipe qui a terminé 15e à l'Afrobasket 2015, puis 13e deux ans plus tard, ces qualifications semblent indiquer un changement de cap. Le MVP du tournoi en Égypte était le petit attaquant américain Ishmail Wainwright, qui joue en France pour SIG Strasbourg. Il a remporté cette distinction après avoir obtenu une moyenne de 21 points par match et terminé les qualifications avec 64 points. Il a complètement écrasé le Cap-Vert, qui a perdu avec 36 points d'écart, dont 5 paniers à trois points. L'Ouganda a également vu trois de ses joueurs se classer parmi les dix meilleurs buteurs de la liste des qualifications. En terminant deuxième, ils sont en bonne position pour se qualifier et peut-être même impressionner lors de la finale de l'Afrobasket. L'Angola joue au ballon avec la LAB Avec tous les problèmes qui ont affecté le sport en Afrique cette année, en particulier les championnats nationaux qui ont subi de lourdes pertes financières en raison de la pandémie de coronavirus, il était intéressant de voir l'équipe d'Angola composée principalement de joueurs locaux du Petro de Luanda. Le club aurait été la seule équipe à s'entraîner ces derniers mois pour la Ligue africaine de basket-ball (LAB) qui est la compétition phare de basket-ball organisée pour le continent en collaboration entre la NBA et la Fiba. La première édition de la LAB ayant été reportée à l'année prochaine, la Fédération angolaise de basket-ball a décidé qu'il était judicieux de nommer neuf joueurs de Petro de Luanda pour les qualifications à Kigali. Ils n'ont perdu qu'un seul match face au Sénégal. L'Angola, qui était autrefois la force dominante en Afrique en remportant six titres d'affilée entre 1999 et 2009, reste l'un des favoris pour se qualifier pour la phase finale. Débuts, déception et touche d'optimisme Trois entraîneurs ont fait leurs débuts dans le tournoi et tous trois seront satisfaits de leur première expérience de l'Afrobasket. Le Sénégalais Ndong et le Nigérian Brown sont rentrés chez eux avec trois victoires sur trois tandis que l'ancien Olympien britannique Deng a mené le Sud-Soudan à deux victoires après moins d'une semaine de préparation. Le Rwanda va certainement se rendre compte maintenant qu'il a beaucoup de travail à faire sur le terrain avant d'accueillir la finale de l'année prochaine. Il a perdu ses trois matches dans le groupe D, mais il est rassuré de savoir qu'il est sûr d'avoir une place en finale en tant qu'hôte. Toutes les équipes en queue de peloton des autres groupes espèrent que le Rwanda pourra progresser avant les qualifications finales, car cela ouvrira une place pour la meilleure équipe classée quatrième. Selon le règlement du tournoi : "Au cas où le Rwanda serait classé premier, deuxième ou troisième dans ce groupe, les trois équipes les mieux placées du groupe D se qualifieront pour le tournoi final". "Cela signifie également que la meilleure équipe classée quatrième dans les cinq groupes, selon les règles de classement du règlement officiel du basket-ball, obtiendra la dernière place pour l'AfroBasket 2021 de la FIBA, soit un total de 16 équipes". Lire aussi : "Toutefois, si le Rwanda termine en quatrième position, toutes les équipes du groupe D seront qualifiées pour le Fiba AfroBasket 2021". Preston Bungei a dû rentrer chez lui déçu. Il était venu des États-Unis pour jouer avec l'équipe kenyane des Moran à Kigali, mais n'a pas pu jouer car il n'avait pas les bons documents de voyage (il n'était jamais allé en Afrique auparavant). Après des mois de matchs à huis clos, les équipes qui jouaient à Kigali ont bénéficié d'un bonus, car certains fans étaient autorisés à assister aux matchs mais uniquement s'ils pouvaient fournir des résultats négatifs aux tests Covid-19. Il reste à voir si d'autres fans seront autorisés à assister au dernier tour des qualifications et s'ils seront présents en finale, mais avec les vaccins maintenant en cours d'homologation, l'optimisme est de rigueur. | https://www.bbc.com/afrique/sports-55217071 |
3politics
| L'armée accusée d'avoir exécuté plus de 70 civils au Niger | La commission nationale des droits de l'homme du Niger a accusé l'armée d'avoir exécuté des dizaines de civils lors d'opérations militaires anti-djihadistes. Elle a déclaré avoir découvert plus de 70 corps dans six fosses communes à Tillaberi, dans le nord-ouest du pays, une région touchée par la violence djihadiste. Les meurtres auraient eu lieu au début de cette année. L'un des enquêteurs a déclaré que les civils avaient été tués avec des armes blanches et des armes légères. La France est-elle en train de perdre la bataille contre les djihadistes en Afrique ? Des militaires américains sanctionnés pour une embuscade au Niger L'EI revendique une attaque au Niger Les groupes internationaux de défense des droits de l'homme ont accusé les armées du Niger, du Mali et du Burkina Faso d'avoir procédé à des dizaines d'exécutions extrajudiciaires lors de campagnes contre les djihadistes et autres groupes armés dans la région du Sahel. La Commission nationale des droits de l'homme du Niger enquêtait sur les allégations selon lesquelles 102 civils auraient disparu dans cette région entre le 27 mars et le 2 avril, à la suite d'une opération de l'armée. "Il y a effectivement eu des exécutions de civils non armés et la mission a découvert au moins 71 corps dans six fosses communes", a déclaré Abdoulaye Seydou, le président du Réseau panafricain pour la paix, la démocratie et le développement, qui a pris part à l'enquête. "Ce sont des éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS) qui sont responsables de ces exécutions sommaires et extrajudiciaires", a-t-il ajouté. Mais M. Seydou a déclaré qu'il n'était pas possible de dire si les plus hauts gradés de l'armée étaient responsables. Les autorités nigériennes ne se sont pas encore prononcées sur cette affaire qui incrimine l'armée du Niger. | L'armée accusée d'avoir exécuté plus de 70 civils au Niger La commission nationale des droits de l'homme du Niger a accusé l'armée d'avoir exécuté des dizaines de civils lors d'opérations militaires anti-djihadistes. Elle a déclaré avoir découvert plus de 70 corps dans six fosses communes à Tillaberi, dans le nord-ouest du pays, une région touchée par la violence djihadiste. Les meurtres auraient eu lieu au début de cette année. L'un des enquêteurs a déclaré que les civils avaient été tués avec des armes blanches et des armes légères. La France est-elle en train de perdre la bataille contre les djihadistes en Afrique ? Des militaires américains sanctionnés pour une embuscade au Niger L'EI revendique une attaque au Niger Les groupes internationaux de défense des droits de l'homme ont accusé les armées du Niger, du Mali et du Burkina Faso d'avoir procédé à des dizaines d'exécutions extrajudiciaires lors de campagnes contre les djihadistes et autres groupes armés dans la région du Sahel. La Commission nationale des droits de l'homme du Niger enquêtait sur les allégations selon lesquelles 102 civils auraient disparu dans cette région entre le 27 mars et le 2 avril, à la suite d'une opération de l'armée. "Il y a effectivement eu des exécutions de civils non armés et la mission a découvert au moins 71 corps dans six fosses communes", a déclaré Abdoulaye Seydou, le président du Réseau panafricain pour la paix, la démocratie et le développement, qui a pris part à l'enquête. "Ce sont des éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS) qui sont responsables de ces exécutions sommaires et extrajudiciaires", a-t-il ajouté. Mais M. Seydou a déclaré qu'il n'était pas possible de dire si les plus hauts gradés de l'armée étaient responsables. Les autorités nigériennes ne se sont pas encore prononcées sur cette affaire qui incrimine l'armée du Niger. | https://www.bbc.com/afrique/region-54042263 |
2health
| Quelles entreprises ont été les gagnantes - et les perdantes - de la pandémie de coronavirus ? | Par exemple, de nombreuses personnes ont fait leurs achats en ligne. Potentiellement une excellente nouvelle pour le commerce électronique. Mais si cela a certainement aidé certaines entreprises, les chiffres qui nous parviennent du géant du secteur, la société américaine Amazon, semblent donner une autre lecture. Amazon, dirigée par l'homme le plus riche du monde, Jeff Bezos, a fait la une des journaux à la mi-avril en tant que l'un des grands gagnants de la crise du coronavirus. Des milliers de clients affluaient sur son site pour faire des achats. Selon certaines informations, près de 11 000 dollars étaient dépensés sur ce site Internet chaque seconde. En conséquence, le cours des actions d'Amazon a atteint un niveau record. Dépenses liées aux coronavirus Mais deux semaines plus tard, les comptables de la société affichent des données différentes. Il a été annoncé que la société pourrait bientôt enregistrer une perte financière pour la première fois en cinq ans, au moment de la publication des chiffres d'avril et de juin. Bien qu'elle ait gagné beaucoup plus d'argent entre janvier et mars, Amazon doit également supporter des hausses de coûts pour faire face à l'augmentation des commandes, notamment l'embauche de 175 000 travailleurs supplémentaires. A lire aussi : L'entreprise affirme qu'elle devra dépenser 4 milliards de dollars pour faire face au Coivd-19, en raison d'un projet de loi qui prévoit la fourniture d'équipements de protection individuelle à ses travailleurs et des opérations de désinfection de ses entrepôts gigantesques. Cela représente plus que les bénéfices d'Amazon au premier trimestre 2019 (2,5 milliards de dollars). Amazon a longtemps résisté aux appels des organisations syndicales pour les reconnaitre, affirmant qu'elle préférait parler directement aux employés de leurs préoccupations. Avant son annonce sur le coût des dépenses liées au Covid-19, Amazon avait fait l'objet de critiques sur les conditions de sécurité de ses employés pendant la pandémie. Netflix en pointe de l'explosion du streaming L'industrie du divertissement à domicile a été gagnante, surfant sur une tendance à la croissance qui avait déjà commencé avant le confinement. Ces dernières années, le streaming est devenu de plus en plus populaire. Alors que le nombre de personnes qui sont allées au cinéma dans le monde entier a augmenté de 18 % au cours des deux dernières années, les abonnements à la plateforme de streaming Netflix ont fait un bond de 47 % au cours de la même période. Il n'est pas surprenant que le secteur du divertissement à domicile prospère alors que tant de gens n'ont pas d'autre choix que de rester chez eux. "En Italie et en Espagne, par exemple, les premières installations de l'application Netflix ont respectivement augmenté de 57% et de 34% pendant la période de confinement. Les gens ont plus que jamais envie de divertissement et d'évasion", a déclaré l'analyste Blake Morgan à la BBC. Netflix a annoncé le 22 avril que près de 16 millions de nouveaux clients ont rejoint l'application entre janvier et mars. Soucis de production Mais il y a aussi une autre facette à cette histoire, qui n'est guère aussi reluisante. Le confinement a pratiquement paralysé la production de nouveaux films et séries. En outre, de nombreuses monnaies nationales ont perdu de leur valeur à cause de la pandémie, ce qui signifie que les récents clients internationaux de Netflix ne rapportent pas autant d'argent à la société américaine. Un autre géant du divertissement basé aux États-Unis, Disney, a gagné autant que perdu de l'argent pendant la pandémie. La société a dû fermer ses parcs d'attractions après l'entrée en vigueur des mesures de confinement, ce qui a coûté à Disney une perte estimée à au moins 1,4 milliard de dollars, selon son directeur général Bob Chapek. Mais dans le même temps, la demande pour le service de streaming de Disney est montée en flèche. Lancé en novembre, Disney+ a maintenant atteint environ 55 millions d'abonnés - un chiffre que Netflix a totalisé en sept ans. Une logistique en panne On pouvait également s'attendre à juste titre à ce que l'essor du commerce en ligne soit aussi synonyme de profits importants pour les entreprises de livraison qui apportent les colis à votre porte. Mais la réalité est plus complexe. Les sociétés américaines Fedex et UPS, deux des plus grandes sociétés de livraison au monde, ont sollicité l'aide du gouvernement américain en raison de problèmes financiers causés par le confinement. Alors que les particuliers font de plus en plus d'achats en ligne, les livraisons interentreprises, plus rentables, ont vu la demande chuter, car de nombreuses entreprises ont dû fermer ou réduire leurs activités pendant la pandémie. A ce jour, les bénéfices d'UPS ont chuté de plus de 26 % cette année. Livraison de denrées alimentaires De même, le confinement a été une bénédiction pour les services de livraison de nourriture, mais seulement de façon mitigée. Les restaurants ont été autorisés à rester ouverts pour les achats de plats à emporter dans un certain nombre de pays et de villes du monde entier. Mais alors que la demande d'achats en ligne est montée en flèche, la commande de plats à emporter ne semble pas avoir suivi le même chemin. L'agence de presse Reuters rapporte que les entreprises de livraison sur les principaux marchés européens comme Just Eat et Uber Eats ont connu une baisse constante du nombre d'utilisateurs quotidiens - par opposition à un pourcentage de croissance à deux chiffres pour les livraisons de courses. Le sexe fait vendre - mais pas de chance pour les travailleurs du sexe De la Colombie au Danemark, un pic dans la vente de jouets sexuels a été signalé pendant le confinement. Il s'agit d'une activité commerciale importante, avec un marché mondial pesant près de 27 milliards de dollars en 2019. La Covid-19 semble avoir donné un coup de fouet à l'industrie des accessoires sexuels, les entreprises spécialisées dans les appareils de haute technologie qui offrent des "expériences à distance" bénéficiant des mesures de distanciation sociale. Mais l'épidémie a entraîné une perte de revenus - et des risques accrus pour la santé - des travailleurs du sexe. Dans de nombreux pays, les travailleurs du sexe ne jouissent pas de droits garantis par la loi et ne sont pas éligibles aux programmes d'aide gouvernementaux, ce qui les a exposés à la pauvreté et même jetté certains à la rue pendant la pandémie. Le Japon est un exemple rare de pays qui a offert une aide financière aux travailleurs du sexe pendant la crise du coronavirus. La forme physique en quarantaine Les restrictions de mouvement et de voyage ont été de mauvaises nouvelles pour les salles de sport, mais la vente d'équipements d'entraînement aux personnes qui cherchent à s'entraîner à domicile a augmenté. En Australie, par exemple, il y a eu une razzia sur l'achat d'articles de fitness, allant des poids aux tapis de yoga. On a également assisté à une augmentation du secteur dit "digital fitness". Les ventes de Smartwatch ont augmenté de 22 % au début de 2020 par rapport à la même période en 2019, selon les chiffres publiés par la société de conseil Strategy Analytics. "De nombreux consommateurs utilisent des smartwatches pour surveiller leur santé et leur forme physique pendant le confinement", explique Steven Waltzer, analyste senior chez Strategy Analytics. Les entraîneurs personnels ont essayé d'utiliser l'internet pour remplacer les traditionnelles séances individuelles. Mais le confinement a été difficile pour de nombreux professionnels du fitness. La populaire chaîne indienne de salles de sport et de bien-être Cult.fit a annoncé début mai qu'elle licenciait 800 personnes et fermait définitivement ses succursales dans tout le pays, les autres employés étant soumis à une réduction de salaire pouvant aller jusqu'à 50 %. Communication en ligne Avec des millions de personnes dans le monde entier qui doivent travailler depuis leur domicile, les outils de communication en ligne ont connu une popularité croissante. La société de vidéoconférence Zoom est en tête du peloton. L'application Zoom a été téléchargée plus de 131 millions de fois dans le monde entier en avril, selon le cabinet d'études Sensor Tower, soit 60 fois plus que l'année précédente au cours de la même période. L'Inde, selon Sensor Tower, était responsable de plus de 18 % de ces téléchargements, suivie par les États-Unis (14 %). Zoom est devenu le choix de communication préféré de nombreuses entreprises ainsi que du public. Télétravail Alors que la plupart des gens utilisent la version gratuite de l'application, qui comporte des restrictions telles que la limitation de la durée d'un appel, Zoom gagne de l'argent grâce aux utilisateurs qui paient pour ses fonctions premium. Au cours des trois premiers mois de 2020, la société a gagné 122 millions de dollars, soit plus du double de ce qu'elle a gagné à la même période l'année dernière. Un autre gagnant de la tendance au "télétravail" a été Slack. La plateforme de messagerie instantanée que les entreprises utilisent pour leurs communications internes a indiqué que le nombre de ses abonnés a presque doublé entre janvier et mars. Les actions de PayPal L'une des plus grandes sociétés de paiement numérique au monde, PayPal, a été durement touchée par la Covid-19. Son bénéfice net pour les trois premiers mois de 2020 a chuté à 84 millions de dollars, soit près de huit fois moins que pour la même période l'année dernière. Mais dans le même temps, les actions de PayPal ont atteint leur valeur la plus élevée le 7 mai dernier. Comment les observateurs du marché expliquent-ils cette situation paradoxale ? De nombreuses personnes sont confrontées à des difficultés financières et peuvent être enclines à dépenser moins d'argent pendant la période de confinement, une situation qui peut également les encourager à migrer vers les services de paiement numérique - un signal potentiellement positif pour l'avenir de PayPal. PayPal a enregistré 10 millions de création de nouveaux comptes entre janvier et mars et le montant des transactions traitées a atteint 199 milliards de dollars, contre 161,5 milliards de dollars pour la même période en 2019. "Nous pensons que nous atteignons un point de bascule dans le monde où les gens voient à quel point il est simple et facile d'utiliser les paiements numériques pour payer des services", a déclaré le PDG de PayPal, Dan Schulman, aux investisseurs lors d'une conférence téléphonique le 6 mai. "Ce n'est pas une question de confinement. Toutes les enquêtes montrent que les gens sont plus enclins maintenant à acheter en ligne qu'à retourner en magasin", a-t-il ajouté. | Quelles entreprises ont été les gagnantes - et les perdantes - de la pandémie de coronavirus ? Par exemple, de nombreuses personnes ont fait leurs achats en ligne. Potentiellement une excellente nouvelle pour le commerce électronique. Mais si cela a certainement aidé certaines entreprises, les chiffres qui nous parviennent du géant du secteur, la société américaine Amazon, semblent donner une autre lecture. Amazon, dirigée par l'homme le plus riche du monde, Jeff Bezos, a fait la une des journaux à la mi-avril en tant que l'un des grands gagnants de la crise du coronavirus. Des milliers de clients affluaient sur son site pour faire des achats. Selon certaines informations, près de 11 000 dollars étaient dépensés sur ce site Internet chaque seconde. En conséquence, le cours des actions d'Amazon a atteint un niveau record. Dépenses liées aux coronavirus Mais deux semaines plus tard, les comptables de la société affichent des données différentes. Il a été annoncé que la société pourrait bientôt enregistrer une perte financière pour la première fois en cinq ans, au moment de la publication des chiffres d'avril et de juin. Bien qu'elle ait gagné beaucoup plus d'argent entre janvier et mars, Amazon doit également supporter des hausses de coûts pour faire face à l'augmentation des commandes, notamment l'embauche de 175 000 travailleurs supplémentaires. A lire aussi : L'entreprise affirme qu'elle devra dépenser 4 milliards de dollars pour faire face au Coivd-19, en raison d'un projet de loi qui prévoit la fourniture d'équipements de protection individuelle à ses travailleurs et des opérations de désinfection de ses entrepôts gigantesques. Cela représente plus que les bénéfices d'Amazon au premier trimestre 2019 (2,5 milliards de dollars). Amazon a longtemps résisté aux appels des organisations syndicales pour les reconnaitre, affirmant qu'elle préférait parler directement aux employés de leurs préoccupations. Avant son annonce sur le coût des dépenses liées au Covid-19, Amazon avait fait l'objet de critiques sur les conditions de sécurité de ses employés pendant la pandémie. Netflix en pointe de l'explosion du streaming L'industrie du divertissement à domicile a été gagnante, surfant sur une tendance à la croissance qui avait déjà commencé avant le confinement. Ces dernières années, le streaming est devenu de plus en plus populaire. Alors que le nombre de personnes qui sont allées au cinéma dans le monde entier a augmenté de 18 % au cours des deux dernières années, les abonnements à la plateforme de streaming Netflix ont fait un bond de 47 % au cours de la même période. Il n'est pas surprenant que le secteur du divertissement à domicile prospère alors que tant de gens n'ont pas d'autre choix que de rester chez eux. "En Italie et en Espagne, par exemple, les premières installations de l'application Netflix ont respectivement augmenté de 57% et de 34% pendant la période de confinement. Les gens ont plus que jamais envie de divertissement et d'évasion", a déclaré l'analyste Blake Morgan à la BBC. Netflix a annoncé le 22 avril que près de 16 millions de nouveaux clients ont rejoint l'application entre janvier et mars. Soucis de production Mais il y a aussi une autre facette à cette histoire, qui n'est guère aussi reluisante. Le confinement a pratiquement paralysé la production de nouveaux films et séries. En outre, de nombreuses monnaies nationales ont perdu de leur valeur à cause de la pandémie, ce qui signifie que les récents clients internationaux de Netflix ne rapportent pas autant d'argent à la société américaine. Un autre géant du divertissement basé aux États-Unis, Disney, a gagné autant que perdu de l'argent pendant la pandémie. La société a dû fermer ses parcs d'attractions après l'entrée en vigueur des mesures de confinement, ce qui a coûté à Disney une perte estimée à au moins 1,4 milliard de dollars, selon son directeur général Bob Chapek. Mais dans le même temps, la demande pour le service de streaming de Disney est montée en flèche. Lancé en novembre, Disney+ a maintenant atteint environ 55 millions d'abonnés - un chiffre que Netflix a totalisé en sept ans. Une logistique en panne On pouvait également s'attendre à juste titre à ce que l'essor du commerce en ligne soit aussi synonyme de profits importants pour les entreprises de livraison qui apportent les colis à votre porte. Mais la réalité est plus complexe. Les sociétés américaines Fedex et UPS, deux des plus grandes sociétés de livraison au monde, ont sollicité l'aide du gouvernement américain en raison de problèmes financiers causés par le confinement. Alors que les particuliers font de plus en plus d'achats en ligne, les livraisons interentreprises, plus rentables, ont vu la demande chuter, car de nombreuses entreprises ont dû fermer ou réduire leurs activités pendant la pandémie. A ce jour, les bénéfices d'UPS ont chuté de plus de 26 % cette année. Livraison de denrées alimentaires De même, le confinement a été une bénédiction pour les services de livraison de nourriture, mais seulement de façon mitigée. Les restaurants ont été autorisés à rester ouverts pour les achats de plats à emporter dans un certain nombre de pays et de villes du monde entier. Mais alors que la demande d'achats en ligne est montée en flèche, la commande de plats à emporter ne semble pas avoir suivi le même chemin. L'agence de presse Reuters rapporte que les entreprises de livraison sur les principaux marchés européens comme Just Eat et Uber Eats ont connu une baisse constante du nombre d'utilisateurs quotidiens - par opposition à un pourcentage de croissance à deux chiffres pour les livraisons de courses. Le sexe fait vendre - mais pas de chance pour les travailleurs du sexe De la Colombie au Danemark, un pic dans la vente de jouets sexuels a été signalé pendant le confinement. Il s'agit d'une activité commerciale importante, avec un marché mondial pesant près de 27 milliards de dollars en 2019. La Covid-19 semble avoir donné un coup de fouet à l'industrie des accessoires sexuels, les entreprises spécialisées dans les appareils de haute technologie qui offrent des "expériences à distance" bénéficiant des mesures de distanciation sociale. Mais l'épidémie a entraîné une perte de revenus - et des risques accrus pour la santé - des travailleurs du sexe. Dans de nombreux pays, les travailleurs du sexe ne jouissent pas de droits garantis par la loi et ne sont pas éligibles aux programmes d'aide gouvernementaux, ce qui les a exposés à la pauvreté et même jetté certains à la rue pendant la pandémie. Le Japon est un exemple rare de pays qui a offert une aide financière aux travailleurs du sexe pendant la crise du coronavirus. La forme physique en quarantaine Les restrictions de mouvement et de voyage ont été de mauvaises nouvelles pour les salles de sport, mais la vente d'équipements d'entraînement aux personnes qui cherchent à s'entraîner à domicile a augmenté. En Australie, par exemple, il y a eu une razzia sur l'achat d'articles de fitness, allant des poids aux tapis de yoga. On a également assisté à une augmentation du secteur dit "digital fitness". Les ventes de Smartwatch ont augmenté de 22 % au début de 2020 par rapport à la même période en 2019, selon les chiffres publiés par la société de conseil Strategy Analytics. "De nombreux consommateurs utilisent des smartwatches pour surveiller leur santé et leur forme physique pendant le confinement", explique Steven Waltzer, analyste senior chez Strategy Analytics. Les entraîneurs personnels ont essayé d'utiliser l'internet pour remplacer les traditionnelles séances individuelles. Mais le confinement a été difficile pour de nombreux professionnels du fitness. La populaire chaîne indienne de salles de sport et de bien-être Cult.fit a annoncé début mai qu'elle licenciait 800 personnes et fermait définitivement ses succursales dans tout le pays, les autres employés étant soumis à une réduction de salaire pouvant aller jusqu'à 50 %. Communication en ligne Avec des millions de personnes dans le monde entier qui doivent travailler depuis leur domicile, les outils de communication en ligne ont connu une popularité croissante. La société de vidéoconférence Zoom est en tête du peloton. L'application Zoom a été téléchargée plus de 131 millions de fois dans le monde entier en avril, selon le cabinet d'études Sensor Tower, soit 60 fois plus que l'année précédente au cours de la même période. L'Inde, selon Sensor Tower, était responsable de plus de 18 % de ces téléchargements, suivie par les États-Unis (14 %). Zoom est devenu le choix de communication préféré de nombreuses entreprises ainsi que du public. Télétravail Alors que la plupart des gens utilisent la version gratuite de l'application, qui comporte des restrictions telles que la limitation de la durée d'un appel, Zoom gagne de l'argent grâce aux utilisateurs qui paient pour ses fonctions premium. Au cours des trois premiers mois de 2020, la société a gagné 122 millions de dollars, soit plus du double de ce qu'elle a gagné à la même période l'année dernière. Un autre gagnant de la tendance au "télétravail" a été Slack. La plateforme de messagerie instantanée que les entreprises utilisent pour leurs communications internes a indiqué que le nombre de ses abonnés a presque doublé entre janvier et mars. Les actions de PayPal L'une des plus grandes sociétés de paiement numérique au monde, PayPal, a été durement touchée par la Covid-19. Son bénéfice net pour les trois premiers mois de 2020 a chuté à 84 millions de dollars, soit près de huit fois moins que pour la même période l'année dernière. Mais dans le même temps, les actions de PayPal ont atteint leur valeur la plus élevée le 7 mai dernier. Comment les observateurs du marché expliquent-ils cette situation paradoxale ? De nombreuses personnes sont confrontées à des difficultés financières et peuvent être enclines à dépenser moins d'argent pendant la période de confinement, une situation qui peut également les encourager à migrer vers les services de paiement numérique - un signal potentiellement positif pour l'avenir de PayPal. PayPal a enregistré 10 millions de création de nouveaux comptes entre janvier et mars et le montant des transactions traitées a atteint 199 milliards de dollars, contre 161,5 milliards de dollars pour la même période en 2019. "Nous pensons que nous atteignons un point de bascule dans le monde où les gens voient à quel point il est simple et facile d'utiliser les paiements numériques pour payer des services", a déclaré le PDG de PayPal, Dan Schulman, aux investisseurs lors d'une conférence téléphonique le 6 mai. "Ce n'est pas une question de confinement. Toutes les enquêtes montrent que les gens sont plus enclins maintenant à acheter en ligne qu'à retourner en magasin", a-t-il ajouté. | https://www.bbc.com/afrique/monde-52653673 |
5sports
| CAN 2019 : Peut-on encore parler d'équipes africaines ? | L'ossature des équipes du continent est de plus en plus composée essentiellement de joueurs nés et formés en Europe. Dès lors peut-on encore parler d'équipes africaines ? Notre éclairage avec Claude Boni, sociologue et historien du sport. Mohamed Salah (Égypte), Sadio Mané (Sénégal), Riyad Mahrez ( Algérie), Hakim Ziyech (Maroc), Nicolas Pépé (Côte-d'Ivoire). La CAN est sans aucun doute le rendez-vous des joueurs qui ont l'habitude d'évoluer dans les championnats européens. Des pays comme le Cameroun, la Côte d'Ivoire et le Mali en sont très friands. Quant aux sélections algériennes et sénégalaises, elles sont composées à 100% de joueurs habitués aux pelouses européennes, rien que ça. Lire aussi : CAN 2019 : Cameroun, rester roi d’Afrique CAN 2019 : risque de mort subite chez les Lions indomptables A la CAN, le Mali vaincra-t-il la malédiction du premier tour ? Selon l'historien et sociologue Claude Boli, chercheur associé à Montfort University, à Leiceister, en Angleterre, ce n'est pas du tout un phénomène nouveau : ''Cela existe depuis les années 70 mais là où ça a changé, c'est que le cœur du football international est en Europe donc forcément les meilleurs joueurs de chaque sélection africaine vont prospecter dans les meilleurs championnats européens''. C'est pourquoi les équipes nationales africaines n'hésitent pas à s'entourer de ces joueurs au pedigree très recherché. Des joueurs issus de grands clubs européens qui reviennent mouiller le maillot dans leur pays d'origine. Les sélections nationales africaines en récoltent en partie les fruits et cela se voit sur leurs performances. ''Depuis les années 80, il y a une grande amélioration des équipes nationales africaines dans les compétitions internationales , je pense à l'Algérie, au Cameroun, au Maroc, à la Tunisie, au Sénégal, et à la Côte-d'Ivoire notamment'', confirme Claude Boli. ''La raison aussi pour laquelle ces équipes ont progressé, c'est qu'on assiste à une ossature dans ces équipes nationales de joueurs nés en Europe et qui ont été formés en Europe'' souligne l'historien et sociologue. De plus en plus de footballeurs des équipes nationales africaines ont une double identité. Nés en Europe, ils ont un ou deux parents originaires des anciennes colonies, notamment françaises : en Afrique du nord ou en Afrique de l'Ouest. Ces sportifs de haut niveau ont le choix de poursuivre leur carrière sous les couleurs du pays de naissance, celui où ils ont grandi, ou bien de rejoindre l'équipe nationale de leurs parents s'ils n'ont pas encore joué dans les sélections A. L'universitaire évoque un ''choix de raison'' et un ''choix de cœur'' qui se joue dans la tête de ces binationaux : ''Le choix de cœur, c'est que ces joueurs-là sont attirés par le pays de leurs parents, c'est l'Algérie, la Côte d'Ivoire, le Sénégal. (…) C'est aussi une façon (…) de remercier un petit peu le bout d'Algérie, de Cameroun qui est en eux. Et il y a aussi le choix de raison, ils préfèrent poursuivre leur carrière avec l'équipe de France, parce qu'il y en a qui connaissent très peu, voire pas du tout le pays d'origine leurs parents. C'est important de signaler cette binationalité, cette double identité'' explique-t-il. Lire aussi : Can 2019 : l'Algérie, une équipe à surveiller de près CAN 2019 : le Maroc, l'un des favoris L'exemple récent d'Andy Delort, appelé en équipe d'Algérie pour la CAN, en remplacement de Haris Belklebla, est parlant. Naturalisé très récemment, l'attaquant de Montpellier n'a jamais caché son envie de rejoindre les Fennecs. Loin de l'élan identitaire et communautaire, c'est un choix aussi bien pragmatique que porté par le cœur. ''Il y a d'abord une raison footballistique, on sait très bien qu'il n'a plus de chance de jouer en équipe nationale française, il faut être honnête (...). La deuxième raison, c'est l'engouement , la passion autour de la Coupe d'Afrique des Nations. Ça parle beaucoup aux Africains (…). Et la troisième raison, c'est (…) faire plaisir à un proche qui est d'origine algérienne; c'est aussi une façon de tisser un lien avec ses origines. Aujourd'hui, être dans une équipe nationale de football, c'est très fort symboliquement'', décrypte Claude Boli. Voir aussi : Des footballeurs comme Andy Delort sont sans l'ombre d'un doute de bons éléments pour les équipes nationales africaines mais cela a aussi un prix. Dans un passé encore récent, il existait des rivalités entre ''locaux'' et ''étrangers'' au sein des sélections nationales africaines. Aujourd'hui, ces conflits sont moins communs car ces équipes sont de plus en plus uniformes. Il faut le dire, les joueurs locaux sont aujourd'hui supplantés par les binationaux. Claude Boli donne l'exemple de l'équipe du Sénégal qui avait remporté la victoire face à la France lors de la Coupe du Monde en 2002. La majorité de l'équipe sénégalaise a été formée en France :''c'était presque une équipe de France bis'', aime à rappeler le spécialiste du sport. Lire aussi : CAN 2019 : le Sénégal toujours en quête du premier trophée Mais cette internationalisation des joueurs a un revers à la médaille. Les championnats locaux en Afrique soulèvent moins les foules que ceux des pays européens. Des exceptions subsistent, comme en Égypte via des clubs prestigieux comme Zamalek et Al-Ahly. Ce n'est pas un hasard, si le pays des Pharaons a remporté sept Coupes d'Afrique des Nations. À la différence d'autres clubs locaux sur le continent, Zamalek et Al-Ahly possèdent une force de frappe économique. Ce qui explique, selon l'universitaire, la raison pour laquelle ces grands clubs égyptiens '' sont capables de garder et de préserver leurs meilleurs joueurs''. L'Éspérance de Tunis et l'Étoile du Sahel en Tunisie ou bien le TP Mazembe et l'AS Vita Club de Kinshasa en RDC font aussi partie du cercle très fermé des clubs qui ont les ressources financières nécessaires. Lire aussi : CAN 2019 : l'Égypte, le plus titré du continent Il est alors plus facile de comprendre que ces pays qui comptent dans les rangs de leurs sélections nationales, beaucoup plus de purs produits du terroir, sont avantagés par la force logistique et financière de leurs clubs locaux. Voir aussi : Tandis que les autres pays qui n'ont pas cette même chance, sont obligés de faire appel aux professionnels des championnats européens. La faiblesse de ces clubs locaux est le reflet des politiques de développement de ces pays. ''Ça permet de comprendre les effets de la mondialisation, je suis né à Abidjan et quand j'étais petit il y avait une variété de riz. Aujourd'hui, si vous allez dans les marchés, il n y a plus de riz local. Le riz thaïlandais, chinois, français est moins cher que le riz ivoirien . Pourquoi ? Parce que la production locale a été complètement abandonnée. Si on compare avec le football, le fait de ne plus produire de joueurs locaux , c'est ne plus développer le football local'', déplore Claude Boni. Voir aussi : Pourtant, il n'y a jamais autant eu de centres de formation sur le continent. ''On en trouve partout (…). En fait, on produit pour vendre, on produit pour exporter (…) pour les grands clubs européens'', explique le sociologue et historien. Cette entreprise d'exportation des joueurs n'est pas sans conséquences et remet en question l'existence même des équipes africaines. ''Est-ce qu'il existe encore une équipe africaine ? Ça veut dire quoi une équipe africaine aujourd'hui ? Ça n'existe pas une équipe africaine. Si dans une équipe de 11 joueurs , les 11 sont nés à Barbès, à Amsterdam ou à Tourcoing, est-ce que pour autant on pourrait dire que c'est une équipe africaine ivoirienne, sénégalaise ou malienne ?'' s'interroge Claude Boli. Lire aussi : Ces pays qui ont failli organiser la CAN La CAN en six évolutions | CAN 2019 : Peut-on encore parler d'équipes africaines ? L'ossature des équipes du continent est de plus en plus composée essentiellement de joueurs nés et formés en Europe. Dès lors peut-on encore parler d'équipes africaines ? Notre éclairage avec Claude Boni, sociologue et historien du sport. Mohamed Salah (Égypte), Sadio Mané (Sénégal), Riyad Mahrez ( Algérie), Hakim Ziyech (Maroc), Nicolas Pépé (Côte-d'Ivoire). La CAN est sans aucun doute le rendez-vous des joueurs qui ont l'habitude d'évoluer dans les championnats européens. Des pays comme le Cameroun, la Côte d'Ivoire et le Mali en sont très friands. Quant aux sélections algériennes et sénégalaises, elles sont composées à 100% de joueurs habitués aux pelouses européennes, rien que ça. Lire aussi : CAN 2019 : Cameroun, rester roi d’Afrique CAN 2019 : risque de mort subite chez les Lions indomptables A la CAN, le Mali vaincra-t-il la malédiction du premier tour ? Selon l'historien et sociologue Claude Boli, chercheur associé à Montfort University, à Leiceister, en Angleterre, ce n'est pas du tout un phénomène nouveau : ''Cela existe depuis les années 70 mais là où ça a changé, c'est que le cœur du football international est en Europe donc forcément les meilleurs joueurs de chaque sélection africaine vont prospecter dans les meilleurs championnats européens''. C'est pourquoi les équipes nationales africaines n'hésitent pas à s'entourer de ces joueurs au pedigree très recherché. Des joueurs issus de grands clubs européens qui reviennent mouiller le maillot dans leur pays d'origine. Les sélections nationales africaines en récoltent en partie les fruits et cela se voit sur leurs performances. ''Depuis les années 80, il y a une grande amélioration des équipes nationales africaines dans les compétitions internationales , je pense à l'Algérie, au Cameroun, au Maroc, à la Tunisie, au Sénégal, et à la Côte-d'Ivoire notamment'', confirme Claude Boli. ''La raison aussi pour laquelle ces équipes ont progressé, c'est qu'on assiste à une ossature dans ces équipes nationales de joueurs nés en Europe et qui ont été formés en Europe'' souligne l'historien et sociologue. De plus en plus de footballeurs des équipes nationales africaines ont une double identité. Nés en Europe, ils ont un ou deux parents originaires des anciennes colonies, notamment françaises : en Afrique du nord ou en Afrique de l'Ouest. Ces sportifs de haut niveau ont le choix de poursuivre leur carrière sous les couleurs du pays de naissance, celui où ils ont grandi, ou bien de rejoindre l'équipe nationale de leurs parents s'ils n'ont pas encore joué dans les sélections A. L'universitaire évoque un ''choix de raison'' et un ''choix de cœur'' qui se joue dans la tête de ces binationaux : ''Le choix de cœur, c'est que ces joueurs-là sont attirés par le pays de leurs parents, c'est l'Algérie, la Côte d'Ivoire, le Sénégal. (…) C'est aussi une façon (…) de remercier un petit peu le bout d'Algérie, de Cameroun qui est en eux. Et il y a aussi le choix de raison, ils préfèrent poursuivre leur carrière avec l'équipe de France, parce qu'il y en a qui connaissent très peu, voire pas du tout le pays d'origine leurs parents. C'est important de signaler cette binationalité, cette double identité'' explique-t-il. Lire aussi : Can 2019 : l'Algérie, une équipe à surveiller de près CAN 2019 : le Maroc, l'un des favoris L'exemple récent d'Andy Delort, appelé en équipe d'Algérie pour la CAN, en remplacement de Haris Belklebla, est parlant. Naturalisé très récemment, l'attaquant de Montpellier n'a jamais caché son envie de rejoindre les Fennecs. Loin de l'élan identitaire et communautaire, c'est un choix aussi bien pragmatique que porté par le cœur. ''Il y a d'abord une raison footballistique, on sait très bien qu'il n'a plus de chance de jouer en équipe nationale française, il faut être honnête (...). La deuxième raison, c'est l'engouement , la passion autour de la Coupe d'Afrique des Nations. Ça parle beaucoup aux Africains (…). Et la troisième raison, c'est (…) faire plaisir à un proche qui est d'origine algérienne; c'est aussi une façon de tisser un lien avec ses origines. Aujourd'hui, être dans une équipe nationale de football, c'est très fort symboliquement'', décrypte Claude Boli. Voir aussi : Des footballeurs comme Andy Delort sont sans l'ombre d'un doute de bons éléments pour les équipes nationales africaines mais cela a aussi un prix. Dans un passé encore récent, il existait des rivalités entre ''locaux'' et ''étrangers'' au sein des sélections nationales africaines. Aujourd'hui, ces conflits sont moins communs car ces équipes sont de plus en plus uniformes. Il faut le dire, les joueurs locaux sont aujourd'hui supplantés par les binationaux. Claude Boli donne l'exemple de l'équipe du Sénégal qui avait remporté la victoire face à la France lors de la Coupe du Monde en 2002. La majorité de l'équipe sénégalaise a été formée en France :''c'était presque une équipe de France bis'', aime à rappeler le spécialiste du sport. Lire aussi : CAN 2019 : le Sénégal toujours en quête du premier trophée Mais cette internationalisation des joueurs a un revers à la médaille. Les championnats locaux en Afrique soulèvent moins les foules que ceux des pays européens. Des exceptions subsistent, comme en Égypte via des clubs prestigieux comme Zamalek et Al-Ahly. Ce n'est pas un hasard, si le pays des Pharaons a remporté sept Coupes d'Afrique des Nations. À la différence d'autres clubs locaux sur le continent, Zamalek et Al-Ahly possèdent une force de frappe économique. Ce qui explique, selon l'universitaire, la raison pour laquelle ces grands clubs égyptiens '' sont capables de garder et de préserver leurs meilleurs joueurs''. L'Éspérance de Tunis et l'Étoile du Sahel en Tunisie ou bien le TP Mazembe et l'AS Vita Club de Kinshasa en RDC font aussi partie du cercle très fermé des clubs qui ont les ressources financières nécessaires. Lire aussi : CAN 2019 : l'Égypte, le plus titré du continent Il est alors plus facile de comprendre que ces pays qui comptent dans les rangs de leurs sélections nationales, beaucoup plus de purs produits du terroir, sont avantagés par la force logistique et financière de leurs clubs locaux. Voir aussi : Tandis que les autres pays qui n'ont pas cette même chance, sont obligés de faire appel aux professionnels des championnats européens. La faiblesse de ces clubs locaux est le reflet des politiques de développement de ces pays. ''Ça permet de comprendre les effets de la mondialisation, je suis né à Abidjan et quand j'étais petit il y avait une variété de riz. Aujourd'hui, si vous allez dans les marchés, il n y a plus de riz local. Le riz thaïlandais, chinois, français est moins cher que le riz ivoirien . Pourquoi ? Parce que la production locale a été complètement abandonnée. Si on compare avec le football, le fait de ne plus produire de joueurs locaux , c'est ne plus développer le football local'', déplore Claude Boni. Voir aussi : Pourtant, il n'y a jamais autant eu de centres de formation sur le continent. ''On en trouve partout (…). En fait, on produit pour vendre, on produit pour exporter (…) pour les grands clubs européens'', explique le sociologue et historien. Cette entreprise d'exportation des joueurs n'est pas sans conséquences et remet en question l'existence même des équipes africaines. ''Est-ce qu'il existe encore une équipe africaine ? Ça veut dire quoi une équipe africaine aujourd'hui ? Ça n'existe pas une équipe africaine. Si dans une équipe de 11 joueurs , les 11 sont nés à Barbès, à Amsterdam ou à Tourcoing, est-ce que pour autant on pourrait dire que c'est une équipe africaine ivoirienne, sénégalaise ou malienne ?'' s'interroge Claude Boli. Lire aussi : Ces pays qui ont failli organiser la CAN La CAN en six évolutions | https://www.bbc.com/afrique/sports-48749028 |
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| Combien de temps pouvons- nous survivre sans eau | La rivière n'était pas loin. Chaz Powell pouvait voir le fleuve Zambèze se jeter sur les rochers à quelques centaines de mètres plus bas. C'était incroyablement proche, mais hors de sa portée. "Je ne peux pas décrire à quel point j'avais soif" souligne Powell. Chancelant au bord d'une falaise, il était à court d'eau et n'avait aucun moyen de descendre jusqu' à la rivière. Se rappelant la position délicate dans laquelle il se trouvait, Powell décrit un sentiment de panique accablant alors qu'il s'interrogeait comment trouver quelque chose a boire afin d'étancher sa soif. "A ce moment, je commençais a sentir un malaise," dit- il . "Je commençais a sentir la fièvre, et ma température a augmenté de façon incontrôlable." Powell, un guide d'expédition de Shropshire au Royaume Uni, était sur le point d'expérimenter ce que c'est que d'être bloquée dans un endroit ou même ce que nous prenons pour acquis devient un luxe. Dans la plupart des pays développés, il est facile d'accéder a l'eau potable par le simple geste d'ouvrir un robinet. Dans ces pays, les populations versent des gallons dans les égouts tous les jours inconsciemment soit en se brossant les dents, en prenant la douche ou en tirant la chasse d'eau de leurs toilettes. Mais plus d'1,1 milliards de personnes n'ont pas accès a l'eau potable dans le monde, et au moins 2,7 milliards d'autres parviennent a s'en procurer difficilement pendant au moins un mois par année. L'eau est l'un des ingrédients fondamentaux de notre vie sur Terre et le corps humain est principalement composée d'eau. Lorsque nous sommes contraint de ne pas en consommer, les choses peuvent vraiment mal tourner et de façon rapide. Chaz Powell a longtemps marché le long du fleuve Zambèze quand il s'est retrouvé coincé sans aucun accès a l'eau. (Credit: Chaz Powell) Powell a commencé une expédition qui a durée plus de deux moins le long du fleuve Zambèze. son périple a commencé en Zambie à la source de l'une des plus longues rivières sur le continent africain. Il a suivi le fleuve en passant par l'est de l'Angola, puis en traversant les frontières de la Namibie et du Botswana, jusqu'à atteindre les gorges à la frontière de la Zambie et du Zimbabwe, après les chutes Victoria. A ce niveau, le terrain est devenu presque impraticable pour le piéton. "Les gorges sont des falaises abruptes qui creusent le paysage sur environ 150 miles", explique Powell. C'était en août 2016, et une période durant laquelle la région enregistre les fortes températures; ces dernières peuvent atteindre 50 ° C (122 ° F) pendant la journée. Powell, qui avait 38 ans à l'époque, a dû marcher à cette période de l'année pour éviter les plaines inondables de Barotse, qui sont sous l'eau environ 90% du temps. Son expédition s'est bien passé au début, il a pu parcourir environ 36 km par chaque jour. Mais une fois dans les gorges, Powell était obligé de ralentir. «J ai marché peut-être quelques kilomètres par jour, , juste en passant par-dessus des rochers», dit-il. "C'était si lent." A ce rythme aussi lent, Powell estimait qu'il lui faudrait au moins un mois pour se rendre à l'autre bout des gorges. Et il commençait a manquer de nourriture et d'eau vu qu'il n ' y avait aucun endroit où il pouvait s'approvisionner. «La seule chose que j'ai vue quand j'étais là-bas, c'était des babouins lançant des pierres et d'énormes chutes d'eau traversant cette immense gorge», dit-il. Après deux semaines à essayer de se frayer un chemin à travers la gorge sans succès, Powell a décidé de changer de route. Sur sa carte, il pouvait voir une autre rivière qui se déverse dans le fleuve Zambèze qui avait l'air assez importante. «Je me suis dit que je pouvais monter au sommet, il faudrait environ 20 km (12 milles) pour arriver à cette autre rivière», dit-il. "Mais a ce stade je ne savais pas à quoi allait ressembler le sommet , je pensais juste que" c'est potentiellement quatre heures de marche rapide, je pouvais le faire "." Lire aussi Qu'indiquent les résultats de l'efficacité des vaccins Covid-19 Coronavirus en Afrique: la catastrophe annoncée était-elle justifiée ? Coronavirus : comment la maladie peut-elle réduire le niveau d'immunité du corps ? La première étape de la déshydratation est la soif, qui se déclenche lorsque 2% du poids corporel est perdu. Prenant départ à 4 heures du matin, Powell a traversé les falaises avec des bouteilles de deux litres d'eau. Il était habitué à boire l'eau du fleuve et ne voyait aucun intérêt a prendre de grande quantité d'eau. Quand il a commencé à marcher, il faisait déjà 48 ° C , et trois heures plus tard, il est sorti de la gorge, qui, selon lui, se situait entre 750 m (2475 pieds) et un kilomètre d'ascension. À ce stade, il lui restait une bouteille d'eau. Mais quand il a atteint le sommet, ce n'était pas ce à quoi il s'attendait. "Dans mon esprit, je m'attendais a trouver un sol plat, facile pratique pour la marche, mais j'ai trouvé un sol jonchés d'épines et ce n'était qu'une série de petites collines qui descendaient vers la gorge", explique Powell. Après trois heures de marche en rond à la recherche d'un chemin, il a épuisé sa réserve d'eau. «J'aurais probablement marché environ quelques kilomètres, si c'était le cas», dit-il. "Je ne parvenais pas à trouver un chemin pour sortir de la zone rocheuse , alors j'ai décidé que j'allais essayer de redescendre." Mais il ne s'est pas retrouvé au même endroit que le point de départ. Et il était au bord d'une falaise. Il pouvait voir de loin la rivière bien entre les montagnes , mais il n'y avait aucun moyen de descendre. Plus de deux milliards de personnes au monde n'ont toujours pas accès a l'eau potable (Credit: Getty Image) En moyenne, l'eau représente 60 - 70% du corps humains, en fonction de l'âge. Notre corps en perd a travers les urines, la sueur, les excréments et la respiration. Et nous devons boire de l'eau constamment et bien manger ( environ un tiers d'eau que nous consommons provient de la nourriture). Si nous ne le faisons pas, le corps se déshydrate. "Quand nous avons soif, le corps humain récupère toute la quantité d'eau restante," explique Dileep Lobo, professeur de chirurgie gastro-intestinale, qui étudie l'équilibre des fluides et des électrolytes. "Nos reins envoient moins d'eau à notre vessie, ce qui change la couleur des urines. Lorsque nous transpirons moins, la température corporelle augmente. Le sang devient plus épais et lent. Pour maintenir les niveaux d'oxygène, le rythme cardiaque augmente." La vitesse à laquelle la déshydratation se produit varie en fonction des plusieurs facteurs. Mais sans eau sous une température de 50 ° C (122 ° F), associée à un exercice extrême, la déshydratation peut rapidement devenir mortelle. «Les humains ont une limite supérieure de tolérance à la chaleur, au-delà de laquelle nous souffrons de stress thermique et même de mort», dit Lobo. "Les taux de mortalité augmentent quand les températures sont basses , mais augmentent encore plus fortement durant les périodes de chaleur." Une légère déshydratation peut provoquer la fatigue et réduire notre capacité physique. Quand nous menons un effort physique, le corps humain perd entre 1.5 - 3 litres d'eau chaque heure à cause de la sueur. Un autre 200-1 500 ml (0,3-2,6 pintes) peut être perdu sous forme d'humidité dans l'haleine, en fonction de l'humidité de l'air ambiant. Et les conséquences sur le corps humain peuvent être profond. Quand nous perdons de l'eau, notre capacité a réguler la température a travers la transpiration diminue, ce qui augmente augmente la température corporelle; par conséquent plus de risques. Quand nous perdons plus d'eau que nous en consommons, le sang devient épais et plus concentré, ce ce qui signifie que notre système cardiovasculaire doit travailler plus fort pour maintenir notre tension artérielle. Nos reins essaient de compenser la perte en eau en retenant plus d'eau par une réduction de la miction. L'eau s'écoule également de nos cellules vers les vaisseaux sanguins, ce qui entraîne une diminution de leur taille. Lorsque nous perdons 4 % de notre poids corporel sous forme d'eau, la tension artérielle baisse et des évanouissements peuvent survenir. La troisième phase , lorsque 7 % du poids corporel est perdu, le corps commence à enregistrer des lésions des organes. "Le corps a du mal à maintenir la pression sanguine", explique M. Lobo. "Pour survivre, il ralentit le flux sanguin vers les organes non vitaux, tels que les reins et l'intestin, ce qui peut causer des problèmes. Si les reins ne filtrent pas le sang, les déchets cellulaires s'accumulent rapidement. Vous mourez littéralement d'envie d'un verre d'eau". La rareté de l'eau devrait devenir plus fréquente en raison du changement climatique(Credit: Alamy) Cependant, certaines personnes peuvent non seulement survivre à une déshydratation aussi sévère, mais elles peuvent même continuer à être performantes à des niveaux élevés. Le coureur de fond et coach Alberto Salazar a transpiré environ 3.06 litre par heure dans la chaleur étouffante de Los Angeles pendant le marathon olympique de 1984 et a perdu 8% de son poids. Il a pu se réhydrater rapidement après le marathon et il avait une équipe de médecin pour s'occuper de lui. Dépourvu d'eau et sans aucun moyen d'accéder à une source d'eau, Powell a décidé de chercher de l'aide. Il a lancé l'appel SOS en utilisant une application de son téléphone, liée directement a un operateur basé aux Etats Unis. Mais ses interlocuteurs ne parvenaient pas à joindre des sources d'eau ou une aide dans la zone. Il a commencé à paniquer. Désespéré, Powell a commencé à creuser un trou dans le sol pour se rafraichir, il a même bu ses urine qu'il a mélangé avec un sachet de réhydratation. Dans le cas d'un adulte en bonne santé; l'urine est composé de 95% d'eau et des déchets, provenant des reins et constitué de sels et de l'ammoniac. Lorsqu'une personne est déshydratée, la teneur en eau diminue considérablement, ce qui la rapproche de l'eau de mer. Lorsque la déshydratation s'aggrave, elle peut affecter le fonctionnement de notre cerveau, perturbant notre humeur et notre capacité à penser clairement"Bien qu'il ne soit pas dangereux de boire de l'urine à court terme pour se réhydrater, la réponse physiologique à la déshydratation est de conserver le sel et l'eau", explique Lobo. "La production d'urine diminue et, au bout du compte, l'homme peut développer des lésions rénales aiguës et une anurie (lorsque les reins ne produisent pas d'urine). Par conséquent, la quantité d'urine à moyen terme ne sera pas suffisante pour maintenir une hydratation adéquate". Lire aussi Et si Trump refusait de quitter la Maison Blanche? Les stratégies de Trump contre la prise de pouvoir de Biden L'ajout du sels de réhydratation en l'absence d'eau pouvait aider Powell a remplacer le sel et le sucre, mais ils risqueraient également de provoquer d'autres déséquilibres dans son corps. Dans les cas extrêmes, un déséquilibre des niveaux de sel peut entraîner des crises d'épilepsie et même des hémorragies cérébrales. Dans son trou, la température corporelle de Powell se stabilisait mais il devenait de plus en plus déshydraté. Il s'est alors rappelé avoir regardé un documentaire intitulé "Walking on the Nile"dans lequel le journaliste Levison Wood, alors qu'il marchait le long du fleuve, avait eu un coup de chaleur. "Je me souviens avoir pensé que cela s'était produit très rapidement", dit Powell. Alors, dans ma tête, je me suis dit : "J'ai trop chaud, ça m'arrive, je suis vraiment malade". Finalement, l'équipe SOS a dit à Powell qu'ils pouvaient lui envoyer un hélicoptère, mais que cela prendrait quatre heures. "Je serai mort dans quatre heures", se souvient-il en pensant. "A la fin, je me suis dit que je préférais mourir en tombant d'une falaise plutôt qu'en restant assis ici", dit-il. Il a examiné la falaise et a vu quelques racines d'arbres exposées auxquelles s'accrocher. Il a donc décidé d'essayer de descendre, mais il est tombé de 4,5 mètres, se blessant sur le nez au passage. Sa décision de tenter l'ascension est peut-être due en partie à la déshydratation elle-même. Quand la déshydratation s'aggrave, elle peut affecter le fonctionnement de notre cerveau; affectant au passage notre humeur et notre capacité à réfléchir. Le flux sanguin vers notre cerveau et le volume cérébral diminuent. Une déshydratation légère ou modérée - une perte de 2 % ou plus d'eau - peut altérer notre mémoire à court terme, notre vigilance, nos capacités arithmétiques et nos capacités de coordination, en particulier lorsque nous effectuons des activités exigeantes dans un environnement chaud. Certaines études, menées auprès des personnes âgées, montrent un impact dans les cas de délires. Quand nous sommes déshydratés, nous nous fatiguons facilement et notre capacité physique se détériore. (Credit: Getty Image) Mais poussé par une augmentation de l'adrénaline et le désir de vivre, Powell a poursuivi sa descente de la falaise , s'accrochant à tout ce qu'il trouvait sur son passage. Lorsqu'il a atteint les rives du fleuve, il s'est évanoui pendant un court instant avant de se réveiller. "Mes mains saignaient, mon visage était couvert de sang, mes jambes étaient meurtries", dit-il. Malgré cela, Powell a continué à descendre la falaise pendant près d'une heure jusqu'à ce qu'il retourne sur les rives du fleuve. Il est resté assis là pendant une heure, à se rafraîchir et à boire de l'eau, jusqu'à ce qu'il puisse prendre son téléphone satellite pour dire à ses sauveteurs qu'il allait bien. "Chaz s'est sauvé en trouvant une source d'eau et de l'ombre", explique Natalie Cookson, médecin stagiaire en médecine d'urgence travaillant à Londres. "Se reposer à l'ombre réduit la température du corps, ralentissant le processus de déshydratation." Plus important encore, lorsque Powell a finalement atteint le fleuve, l'eau a remplacé le liquide qu'il avait perdu. "La déshydratation est réversible et en remplaçant l'eau du corps, une récupération complète est probable", dit Cookson. La déshydratation peut également provoquer le durcissement de parties vitales du système cardiovasculaire, comme les vaisseaux sanguins, ce qui augmente le risque de crise cardiaque. S'il n'avait pas réussi à se réhydrater, les reins de Powell auraient commencé à lâcher. Sans un apport suffisant d'eau pour les rincer, les toxines peuvent commencer à s'accumuler, entraînant un arrêt de fonctionnement des reins. Cela peut conduire à une forme de dommage rénal connue sous le nom de nécrose tubulaire aiguë, qui, même en cas de réhydratation, peut prendre des semaines à se rétablir. La pression supplémentaire exercée sur son cœur aurait également entraîné des battements de cœur irréguliers, une chute de la tension artérielle et éventuellement des convulsions. "Le corps est incapable de réguler cette chaleur, ce qui entraîne la destruction d'enzymes clés dans les voies métaboliques normales, provoquant le dysfonctionnement d'organes tels que le cerveau, le cœur et les poumons", explique M. Cookson. Cela peut finir par provoquer des crises d'épilepsie, le coma et, la mort. Lire aussi Le serment de loyauté qui terrorise les Rwandais de la diaspora Ces technologies qui pourraient transformer le vieillissement Comment une femme nigériane s'oppose aux trafiquants de sexe en Italie La durée exacte de la vie d'une personne sans eau est encore largement débattue. La plupart des scientifiques s'accordent à dire qu'un homme ne peut survivre que quelques jours sans boire ni manger. En 1944, deux scientifiques se sont privés d'eau - l'un pendant trois jours et l'autre pendant quatre jours - mais ont suivi un régime alimentaire sec. Le dernier jour de leur expérience, les deux hommes avaient des difficultés à avaler, leur visage était "quelque peu pincé et pâle", mais ils ont arrêté l'expérience bien avant que leur état ne se détériore au point de devenir dangereux. Chaz Powell a réussi à retourner à la rivière juste à temps pour pouvoir boire et se rafraîchir (Crédit : Chaz Powell)(Credit: Chaz Powell) La capacité à se passer d'eau peut également varier considérablement d'un individu à l'autre. Il est prouvé, par exemple, que le corps humain peut s'adapter au niveau d'eau qu'une personne consomme régulièrement. Le cas le plus long où une personne est restée sans eau est celui d'Andreas Mihavecz, un maçon autrichien de 18 ans qui était enfermé dans une cellule de police pendant 18 jours en 1979 après que les officiers de service l'aient oublié. Son cas a même été inscrit dans le livre Guinness des records. Si peu d'entre nous sont susceptibles de connaître ce type de déshydratation extrême, environ quatre milliards de personnes souffrent de graves pénuries d'eau au moins un mois par an. Le changement climatique risque également de rendre encore plus difficile l'accès à l'eau potable dans de nombreuses régions du monde. Selon certaines estimations, jusqu'à deux tiers de la population mondiale seront confrontés à des pénuries d'eau d'ici 2025. Lire aussi "Ma femme serait encore en vie si elle avait été soignée" Quand la Tech affecte négativement notre santé Neuf questions sur le vaccin contre le coronavirus de Pfizer Pour le cas de Powell, il a pu rester dix heures sans eau et sous une chaleur torride. Il a eu de la chance. Après son retour à Livingston et une semaine de repos, il a pu poursuivre son voyage en empruntant un autre itinéraire. Il a terminé sa marche en 137 jours. Bien que son expérience ait été une leçon de patience, elle lui a aussi appris l'importance de l'eau. "Je ne la prend certainement plus pour acquis", dit-il. | Combien de temps pouvons- nous survivre sans eau La rivière n'était pas loin. Chaz Powell pouvait voir le fleuve Zambèze se jeter sur les rochers à quelques centaines de mètres plus bas. C'était incroyablement proche, mais hors de sa portée. "Je ne peux pas décrire à quel point j'avais soif" souligne Powell. Chancelant au bord d'une falaise, il était à court d'eau et n'avait aucun moyen de descendre jusqu' à la rivière. Se rappelant la position délicate dans laquelle il se trouvait, Powell décrit un sentiment de panique accablant alors qu'il s'interrogeait comment trouver quelque chose a boire afin d'étancher sa soif. "A ce moment, je commençais a sentir un malaise," dit- il . "Je commençais a sentir la fièvre, et ma température a augmenté de façon incontrôlable." Powell, un guide d'expédition de Shropshire au Royaume Uni, était sur le point d'expérimenter ce que c'est que d'être bloquée dans un endroit ou même ce que nous prenons pour acquis devient un luxe. Dans la plupart des pays développés, il est facile d'accéder a l'eau potable par le simple geste d'ouvrir un robinet. Dans ces pays, les populations versent des gallons dans les égouts tous les jours inconsciemment soit en se brossant les dents, en prenant la douche ou en tirant la chasse d'eau de leurs toilettes. Mais plus d'1,1 milliards de personnes n'ont pas accès a l'eau potable dans le monde, et au moins 2,7 milliards d'autres parviennent a s'en procurer difficilement pendant au moins un mois par année. L'eau est l'un des ingrédients fondamentaux de notre vie sur Terre et le corps humain est principalement composée d'eau. Lorsque nous sommes contraint de ne pas en consommer, les choses peuvent vraiment mal tourner et de façon rapide. Chaz Powell a longtemps marché le long du fleuve Zambèze quand il s'est retrouvé coincé sans aucun accès a l'eau. (Credit: Chaz Powell) Powell a commencé une expédition qui a durée plus de deux moins le long du fleuve Zambèze. son périple a commencé en Zambie à la source de l'une des plus longues rivières sur le continent africain. Il a suivi le fleuve en passant par l'est de l'Angola, puis en traversant les frontières de la Namibie et du Botswana, jusqu'à atteindre les gorges à la frontière de la Zambie et du Zimbabwe, après les chutes Victoria. A ce niveau, le terrain est devenu presque impraticable pour le piéton. "Les gorges sont des falaises abruptes qui creusent le paysage sur environ 150 miles", explique Powell. C'était en août 2016, et une période durant laquelle la région enregistre les fortes températures; ces dernières peuvent atteindre 50 ° C (122 ° F) pendant la journée. Powell, qui avait 38 ans à l'époque, a dû marcher à cette période de l'année pour éviter les plaines inondables de Barotse, qui sont sous l'eau environ 90% du temps. Son expédition s'est bien passé au début, il a pu parcourir environ 36 km par chaque jour. Mais une fois dans les gorges, Powell était obligé de ralentir. «J ai marché peut-être quelques kilomètres par jour, , juste en passant par-dessus des rochers», dit-il. "C'était si lent." A ce rythme aussi lent, Powell estimait qu'il lui faudrait au moins un mois pour se rendre à l'autre bout des gorges. Et il commençait a manquer de nourriture et d'eau vu qu'il n ' y avait aucun endroit où il pouvait s'approvisionner. «La seule chose que j'ai vue quand j'étais là-bas, c'était des babouins lançant des pierres et d'énormes chutes d'eau traversant cette immense gorge», dit-il. Après deux semaines à essayer de se frayer un chemin à travers la gorge sans succès, Powell a décidé de changer de route. Sur sa carte, il pouvait voir une autre rivière qui se déverse dans le fleuve Zambèze qui avait l'air assez importante. «Je me suis dit que je pouvais monter au sommet, il faudrait environ 20 km (12 milles) pour arriver à cette autre rivière», dit-il. "Mais a ce stade je ne savais pas à quoi allait ressembler le sommet , je pensais juste que" c'est potentiellement quatre heures de marche rapide, je pouvais le faire "." Lire aussi Qu'indiquent les résultats de l'efficacité des vaccins Covid-19 Coronavirus en Afrique: la catastrophe annoncée était-elle justifiée ? Coronavirus : comment la maladie peut-elle réduire le niveau d'immunité du corps ? La première étape de la déshydratation est la soif, qui se déclenche lorsque 2% du poids corporel est perdu. Prenant départ à 4 heures du matin, Powell a traversé les falaises avec des bouteilles de deux litres d'eau. Il était habitué à boire l'eau du fleuve et ne voyait aucun intérêt a prendre de grande quantité d'eau. Quand il a commencé à marcher, il faisait déjà 48 ° C , et trois heures plus tard, il est sorti de la gorge, qui, selon lui, se situait entre 750 m (2475 pieds) et un kilomètre d'ascension. À ce stade, il lui restait une bouteille d'eau. Mais quand il a atteint le sommet, ce n'était pas ce à quoi il s'attendait. "Dans mon esprit, je m'attendais a trouver un sol plat, facile pratique pour la marche, mais j'ai trouvé un sol jonchés d'épines et ce n'était qu'une série de petites collines qui descendaient vers la gorge", explique Powell. Après trois heures de marche en rond à la recherche d'un chemin, il a épuisé sa réserve d'eau. «J'aurais probablement marché environ quelques kilomètres, si c'était le cas», dit-il. "Je ne parvenais pas à trouver un chemin pour sortir de la zone rocheuse , alors j'ai décidé que j'allais essayer de redescendre." Mais il ne s'est pas retrouvé au même endroit que le point de départ. Et il était au bord d'une falaise. Il pouvait voir de loin la rivière bien entre les montagnes , mais il n'y avait aucun moyen de descendre. Plus de deux milliards de personnes au monde n'ont toujours pas accès a l'eau potable (Credit: Getty Image) En moyenne, l'eau représente 60 - 70% du corps humains, en fonction de l'âge. Notre corps en perd a travers les urines, la sueur, les excréments et la respiration. Et nous devons boire de l'eau constamment et bien manger ( environ un tiers d'eau que nous consommons provient de la nourriture). Si nous ne le faisons pas, le corps se déshydrate. "Quand nous avons soif, le corps humain récupère toute la quantité d'eau restante," explique Dileep Lobo, professeur de chirurgie gastro-intestinale, qui étudie l'équilibre des fluides et des électrolytes. "Nos reins envoient moins d'eau à notre vessie, ce qui change la couleur des urines. Lorsque nous transpirons moins, la température corporelle augmente. Le sang devient plus épais et lent. Pour maintenir les niveaux d'oxygène, le rythme cardiaque augmente." La vitesse à laquelle la déshydratation se produit varie en fonction des plusieurs facteurs. Mais sans eau sous une température de 50 ° C (122 ° F), associée à un exercice extrême, la déshydratation peut rapidement devenir mortelle. «Les humains ont une limite supérieure de tolérance à la chaleur, au-delà de laquelle nous souffrons de stress thermique et même de mort», dit Lobo. "Les taux de mortalité augmentent quand les températures sont basses , mais augmentent encore plus fortement durant les périodes de chaleur." Une légère déshydratation peut provoquer la fatigue et réduire notre capacité physique. Quand nous menons un effort physique, le corps humain perd entre 1.5 - 3 litres d'eau chaque heure à cause de la sueur. Un autre 200-1 500 ml (0,3-2,6 pintes) peut être perdu sous forme d'humidité dans l'haleine, en fonction de l'humidité de l'air ambiant. Et les conséquences sur le corps humain peuvent être profond. Quand nous perdons de l'eau, notre capacité a réguler la température a travers la transpiration diminue, ce qui augmente augmente la température corporelle; par conséquent plus de risques. Quand nous perdons plus d'eau que nous en consommons, le sang devient épais et plus concentré, ce ce qui signifie que notre système cardiovasculaire doit travailler plus fort pour maintenir notre tension artérielle. Nos reins essaient de compenser la perte en eau en retenant plus d'eau par une réduction de la miction. L'eau s'écoule également de nos cellules vers les vaisseaux sanguins, ce qui entraîne une diminution de leur taille. Lorsque nous perdons 4 % de notre poids corporel sous forme d'eau, la tension artérielle baisse et des évanouissements peuvent survenir. La troisième phase , lorsque 7 % du poids corporel est perdu, le corps commence à enregistrer des lésions des organes. "Le corps a du mal à maintenir la pression sanguine", explique M. Lobo. "Pour survivre, il ralentit le flux sanguin vers les organes non vitaux, tels que les reins et l'intestin, ce qui peut causer des problèmes. Si les reins ne filtrent pas le sang, les déchets cellulaires s'accumulent rapidement. Vous mourez littéralement d'envie d'un verre d'eau". La rareté de l'eau devrait devenir plus fréquente en raison du changement climatique(Credit: Alamy) Cependant, certaines personnes peuvent non seulement survivre à une déshydratation aussi sévère, mais elles peuvent même continuer à être performantes à des niveaux élevés. Le coureur de fond et coach Alberto Salazar a transpiré environ 3.06 litre par heure dans la chaleur étouffante de Los Angeles pendant le marathon olympique de 1984 et a perdu 8% de son poids. Il a pu se réhydrater rapidement après le marathon et il avait une équipe de médecin pour s'occuper de lui. Dépourvu d'eau et sans aucun moyen d'accéder à une source d'eau, Powell a décidé de chercher de l'aide. Il a lancé l'appel SOS en utilisant une application de son téléphone, liée directement a un operateur basé aux Etats Unis. Mais ses interlocuteurs ne parvenaient pas à joindre des sources d'eau ou une aide dans la zone. Il a commencé à paniquer. Désespéré, Powell a commencé à creuser un trou dans le sol pour se rafraichir, il a même bu ses urine qu'il a mélangé avec un sachet de réhydratation. Dans le cas d'un adulte en bonne santé; l'urine est composé de 95% d'eau et des déchets, provenant des reins et constitué de sels et de l'ammoniac. Lorsqu'une personne est déshydratée, la teneur en eau diminue considérablement, ce qui la rapproche de l'eau de mer. Lorsque la déshydratation s'aggrave, elle peut affecter le fonctionnement de notre cerveau, perturbant notre humeur et notre capacité à penser clairement"Bien qu'il ne soit pas dangereux de boire de l'urine à court terme pour se réhydrater, la réponse physiologique à la déshydratation est de conserver le sel et l'eau", explique Lobo. "La production d'urine diminue et, au bout du compte, l'homme peut développer des lésions rénales aiguës et une anurie (lorsque les reins ne produisent pas d'urine). Par conséquent, la quantité d'urine à moyen terme ne sera pas suffisante pour maintenir une hydratation adéquate". Lire aussi Et si Trump refusait de quitter la Maison Blanche? Les stratégies de Trump contre la prise de pouvoir de Biden L'ajout du sels de réhydratation en l'absence d'eau pouvait aider Powell a remplacer le sel et le sucre, mais ils risqueraient également de provoquer d'autres déséquilibres dans son corps. Dans les cas extrêmes, un déséquilibre des niveaux de sel peut entraîner des crises d'épilepsie et même des hémorragies cérébrales. Dans son trou, la température corporelle de Powell se stabilisait mais il devenait de plus en plus déshydraté. Il s'est alors rappelé avoir regardé un documentaire intitulé "Walking on the Nile"dans lequel le journaliste Levison Wood, alors qu'il marchait le long du fleuve, avait eu un coup de chaleur. "Je me souviens avoir pensé que cela s'était produit très rapidement", dit Powell. Alors, dans ma tête, je me suis dit : "J'ai trop chaud, ça m'arrive, je suis vraiment malade". Finalement, l'équipe SOS a dit à Powell qu'ils pouvaient lui envoyer un hélicoptère, mais que cela prendrait quatre heures. "Je serai mort dans quatre heures", se souvient-il en pensant. "A la fin, je me suis dit que je préférais mourir en tombant d'une falaise plutôt qu'en restant assis ici", dit-il. Il a examiné la falaise et a vu quelques racines d'arbres exposées auxquelles s'accrocher. Il a donc décidé d'essayer de descendre, mais il est tombé de 4,5 mètres, se blessant sur le nez au passage. Sa décision de tenter l'ascension est peut-être due en partie à la déshydratation elle-même. Quand la déshydratation s'aggrave, elle peut affecter le fonctionnement de notre cerveau; affectant au passage notre humeur et notre capacité à réfléchir. Le flux sanguin vers notre cerveau et le volume cérébral diminuent. Une déshydratation légère ou modérée - une perte de 2 % ou plus d'eau - peut altérer notre mémoire à court terme, notre vigilance, nos capacités arithmétiques et nos capacités de coordination, en particulier lorsque nous effectuons des activités exigeantes dans un environnement chaud. Certaines études, menées auprès des personnes âgées, montrent un impact dans les cas de délires. Quand nous sommes déshydratés, nous nous fatiguons facilement et notre capacité physique se détériore. (Credit: Getty Image) Mais poussé par une augmentation de l'adrénaline et le désir de vivre, Powell a poursuivi sa descente de la falaise , s'accrochant à tout ce qu'il trouvait sur son passage. Lorsqu'il a atteint les rives du fleuve, il s'est évanoui pendant un court instant avant de se réveiller. "Mes mains saignaient, mon visage était couvert de sang, mes jambes étaient meurtries", dit-il. Malgré cela, Powell a continué à descendre la falaise pendant près d'une heure jusqu'à ce qu'il retourne sur les rives du fleuve. Il est resté assis là pendant une heure, à se rafraîchir et à boire de l'eau, jusqu'à ce qu'il puisse prendre son téléphone satellite pour dire à ses sauveteurs qu'il allait bien. "Chaz s'est sauvé en trouvant une source d'eau et de l'ombre", explique Natalie Cookson, médecin stagiaire en médecine d'urgence travaillant à Londres. "Se reposer à l'ombre réduit la température du corps, ralentissant le processus de déshydratation." Plus important encore, lorsque Powell a finalement atteint le fleuve, l'eau a remplacé le liquide qu'il avait perdu. "La déshydratation est réversible et en remplaçant l'eau du corps, une récupération complète est probable", dit Cookson. La déshydratation peut également provoquer le durcissement de parties vitales du système cardiovasculaire, comme les vaisseaux sanguins, ce qui augmente le risque de crise cardiaque. S'il n'avait pas réussi à se réhydrater, les reins de Powell auraient commencé à lâcher. Sans un apport suffisant d'eau pour les rincer, les toxines peuvent commencer à s'accumuler, entraînant un arrêt de fonctionnement des reins. Cela peut conduire à une forme de dommage rénal connue sous le nom de nécrose tubulaire aiguë, qui, même en cas de réhydratation, peut prendre des semaines à se rétablir. La pression supplémentaire exercée sur son cœur aurait également entraîné des battements de cœur irréguliers, une chute de la tension artérielle et éventuellement des convulsions. "Le corps est incapable de réguler cette chaleur, ce qui entraîne la destruction d'enzymes clés dans les voies métaboliques normales, provoquant le dysfonctionnement d'organes tels que le cerveau, le cœur et les poumons", explique M. Cookson. Cela peut finir par provoquer des crises d'épilepsie, le coma et, la mort. Lire aussi Le serment de loyauté qui terrorise les Rwandais de la diaspora Ces technologies qui pourraient transformer le vieillissement Comment une femme nigériane s'oppose aux trafiquants de sexe en Italie La durée exacte de la vie d'une personne sans eau est encore largement débattue. La plupart des scientifiques s'accordent à dire qu'un homme ne peut survivre que quelques jours sans boire ni manger. En 1944, deux scientifiques se sont privés d'eau - l'un pendant trois jours et l'autre pendant quatre jours - mais ont suivi un régime alimentaire sec. Le dernier jour de leur expérience, les deux hommes avaient des difficultés à avaler, leur visage était "quelque peu pincé et pâle", mais ils ont arrêté l'expérience bien avant que leur état ne se détériore au point de devenir dangereux. Chaz Powell a réussi à retourner à la rivière juste à temps pour pouvoir boire et se rafraîchir (Crédit : Chaz Powell)(Credit: Chaz Powell) La capacité à se passer d'eau peut également varier considérablement d'un individu à l'autre. Il est prouvé, par exemple, que le corps humain peut s'adapter au niveau d'eau qu'une personne consomme régulièrement. Le cas le plus long où une personne est restée sans eau est celui d'Andreas Mihavecz, un maçon autrichien de 18 ans qui était enfermé dans une cellule de police pendant 18 jours en 1979 après que les officiers de service l'aient oublié. Son cas a même été inscrit dans le livre Guinness des records. Si peu d'entre nous sont susceptibles de connaître ce type de déshydratation extrême, environ quatre milliards de personnes souffrent de graves pénuries d'eau au moins un mois par an. Le changement climatique risque également de rendre encore plus difficile l'accès à l'eau potable dans de nombreuses régions du monde. Selon certaines estimations, jusqu'à deux tiers de la population mondiale seront confrontés à des pénuries d'eau d'ici 2025. Lire aussi "Ma femme serait encore en vie si elle avait été soignée" Quand la Tech affecte négativement notre santé Neuf questions sur le vaccin contre le coronavirus de Pfizer Pour le cas de Powell, il a pu rester dix heures sans eau et sous une chaleur torride. Il a eu de la chance. Après son retour à Livingston et une semaine de repos, il a pu poursuivre son voyage en empruntant un autre itinéraire. Il a terminé sa marche en 137 jours. Bien que son expérience ait été une leçon de patience, elle lui a aussi appris l'importance de l'eau. "Je ne la prend certainement plus pour acquis", dit-il. | https://www.bbc.com/afrique/monde-54632316 |
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| Georges Floyd : quatre faits qui expliquent la colère contre la police américaine | Alors que le procès de l'ancien policier accusé du meurtre de George Floyd se poursuit, l'attention se porte à nouveau sur l'expérience des Afro-Américains en matière d'application de la loi aux États-Unis. Le problème a également été mis en lumière par la mort d'un homme noir près de Minneapolis, abattu par la police lors d'un contrôle routier. Nous avons examiné certaines des données relatives à la criminalité et à la justice. Les chiffres disponibles concernant les incidents au cours desquels la police tire sur des personnes et les tue montrent que les Afro-Américains ont beaucoup plus de chances d'être abattus par rapport aux autres communautés représentées dans la population américaine. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Selon la base de données du Washington Post sur les tirs impliquant la police, bien que les Afro-Américains représentent moins de 14% de la population, ils ont représenté près de 24% des plus de 6 000 tirs mortels de la police depuis 2015. Le nombre de cas de tirs mortels est resté relativement stable, la police tuant environ 1 000 personnes par an aux États-Unis depuis 2015. D'autres recherches montrent que le taux selon lequel la police tire mortellement sur des personnes noires non armées aux États-Unis est plus de trois fois plus élevé que pour les personnes blanches. Des études ont montré que les Noirs sont plus susceptibles d'être arrêtés par la police lors de contrôles routiers. L'une des plus récentes, une étude réalisée en 2020 par l'université de Stanford, a analysé 100 millions d'arrêts de la circulation effectués par les services de police américains et a révélé que les conducteurs noirs étaient environ 20 % plus susceptibles d'être arrêtés que les conducteurs blancs. Lire aussi : L'étude a également révélé que lors des contrôle les conducteurs noirs sont fouillés jusqu'à deux fois plus souvent que les conducteurs blancs, bien qu'ils soient statistiquement moins susceptibles de transporter des objets illégaux. 3. Les Afro-Américains sont plus souvent arrêtés pour usage de drogues Les Afro-Américains sont arrêtés pour usage de drogues à un taux beaucoup plus élevé que les Américains blancs, bien que les enquêtes montrent que les drogues sont consommées à des niveaux similaires. En 2018, environ 750 Afro-Américains sur 100 000 ont été arrêtés pour consommation de drogue, contre environ 350 Américains blancs sur 100 000. Les précédentes enquêtes nationales sur la consommation de drogues montrent que les Blancs consomment des drogues à des taux similaires, mais les Afro-Américains continuent de se faire arrêter plus souvent. Lire aussi : Par exemple, une étude de l'American Civil Liberties Union a révélé que les Afro-Américains étaient 3,7 fois plus susceptibles d'être arrêtés pour possession de marijuana que les Blancs, même si leur taux de consommation de marijuana était comparable. Selon les dernières données, les Afro-Américains sont cinq fois plus souvent emprisonnés que les Blancs et deux fois plus que les Hispano-Américains. En 2019, les Afro-Américains constituaient environ 13% de la population américaine, mais représentaient près d'un tiers de la population carcérale du pays. Les Américains blancs constituaient environ 30% de la population carcérale, alors qu'ils représentent plus de 60% de la population américaine totale. Cela représente plus de 1 000 prisonniers afro-américains pour 100 000 résidents afro-américains, contre environ 200 détenus blancs pour 100 000 Américains blancs. La population carcérale américaine est définie comme les détenus condamnés à une peine de plus d'un an dans une prison fédérale ou d'État. Les taux d'emprisonnement ont diminué pour les Afro-Américains au cours de la dernière décennie, mais ils représentent toujours une part plus importante de la population carcérale que toute autre race. | Georges Floyd : quatre faits qui expliquent la colère contre la police américaine Alors que le procès de l'ancien policier accusé du meurtre de George Floyd se poursuit, l'attention se porte à nouveau sur l'expérience des Afro-Américains en matière d'application de la loi aux États-Unis. Le problème a également été mis en lumière par la mort d'un homme noir près de Minneapolis, abattu par la police lors d'un contrôle routier. Nous avons examiné certaines des données relatives à la criminalité et à la justice. Les chiffres disponibles concernant les incidents au cours desquels la police tire sur des personnes et les tue montrent que les Afro-Américains ont beaucoup plus de chances d'être abattus par rapport aux autres communautés représentées dans la population américaine. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Selon la base de données du Washington Post sur les tirs impliquant la police, bien que les Afro-Américains représentent moins de 14% de la population, ils ont représenté près de 24% des plus de 6 000 tirs mortels de la police depuis 2015. Le nombre de cas de tirs mortels est resté relativement stable, la police tuant environ 1 000 personnes par an aux États-Unis depuis 2015. D'autres recherches montrent que le taux selon lequel la police tire mortellement sur des personnes noires non armées aux États-Unis est plus de trois fois plus élevé que pour les personnes blanches. Des études ont montré que les Noirs sont plus susceptibles d'être arrêtés par la police lors de contrôles routiers. L'une des plus récentes, une étude réalisée en 2020 par l'université de Stanford, a analysé 100 millions d'arrêts de la circulation effectués par les services de police américains et a révélé que les conducteurs noirs étaient environ 20 % plus susceptibles d'être arrêtés que les conducteurs blancs. Lire aussi : L'étude a également révélé que lors des contrôle les conducteurs noirs sont fouillés jusqu'à deux fois plus souvent que les conducteurs blancs, bien qu'ils soient statistiquement moins susceptibles de transporter des objets illégaux. 3. Les Afro-Américains sont plus souvent arrêtés pour usage de drogues Les Afro-Américains sont arrêtés pour usage de drogues à un taux beaucoup plus élevé que les Américains blancs, bien que les enquêtes montrent que les drogues sont consommées à des niveaux similaires. En 2018, environ 750 Afro-Américains sur 100 000 ont été arrêtés pour consommation de drogue, contre environ 350 Américains blancs sur 100 000. Les précédentes enquêtes nationales sur la consommation de drogues montrent que les Blancs consomment des drogues à des taux similaires, mais les Afro-Américains continuent de se faire arrêter plus souvent. Lire aussi : Par exemple, une étude de l'American Civil Liberties Union a révélé que les Afro-Américains étaient 3,7 fois plus susceptibles d'être arrêtés pour possession de marijuana que les Blancs, même si leur taux de consommation de marijuana était comparable. Selon les dernières données, les Afro-Américains sont cinq fois plus souvent emprisonnés que les Blancs et deux fois plus que les Hispano-Américains. En 2019, les Afro-Américains constituaient environ 13% de la population américaine, mais représentaient près d'un tiers de la population carcérale du pays. Les Américains blancs constituaient environ 30% de la population carcérale, alors qu'ils représentent plus de 60% de la population américaine totale. Cela représente plus de 1 000 prisonniers afro-américains pour 100 000 résidents afro-américains, contre environ 200 détenus blancs pour 100 000 Américains blancs. La population carcérale américaine est définie comme les détenus condamnés à une peine de plus d'un an dans une prison fédérale ou d'État. Les taux d'emprisonnement ont diminué pour les Afro-Américains au cours de la dernière décennie, mais ils représentent toujours une part plus importante de la population carcérale que toute autre race. | https://www.bbc.com/afrique/monde-56734238 |
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| Talibans en Afghanistan : Qui sont-ils? | Les talibans ont repris le contrôle de l'Afghanistan en 2021, deux décennies après avoir été chassés du pouvoir par une coalition militaire dirigée par les États-Unis. Le groupe islamiste radical a progressé rapidement à travers le pays, s'emparant de province après province avant de prendre la capitale Kaboul le 15 août de l'année dernière, alors que l'armée afghane s'effondrait. Les forces étrangères, qui avaient accepté de partir, ont été stupéfaites par la vitesse de l'avancée et ont dû accélérer leur sortie. De nombreux dirigeants du gouvernement afghan soutenus par l'Occident ont fui, tandis que des milliers de leurs compatriotes et étrangers craignant le régime taliban se sont précipités pour trouver de la place sur des vols hors du pays. En quelques semaines, les talibans contrôlaient tout l'Afghanistan, ce qu'ils n'avaient pas réussi à faire lors de leur premier passage au pouvoir entre 1996 et 2001. Le groupe avait conclu un accord avec les Américains en 2020 pour que les troupes américaines se retirent, après une campagne de guérilla sanglante mais finalement réussie qui a duré de nombreuses années. Dans le cadre de l'accord, les talibans se sont engagés à des pourparlers de paix nationaux, qui n'ont jamais eu lieu, et à empêcher al-Qaïda et d'autres militants d'opérer dans les zones contrôlées par les talibans. Après le retour au pouvoir du groupe, l'économie afghane a implosé, laissant une grande partie de la population se débattre pour trouver suffisamment d'argent pour manger et accéder à d'autres produits de première nécessité. Des milliards de dollars d'actifs afghans détenus à l'étranger sont gelés alors que la communauté internationale attend que les talibans honorent les promesses qu'ils n'ont pas encore tenues en matière de sécurité, de gouvernance et de droits humains, notamment en permettant à toutes les filles d'être scolarisées . Les talibans, ou "étudiants" en langue pachtoune, apparaissent au début des années 1990 dans le nord du Pakistan, après le retrait des troupes soviétiques d'Afghanistan. Ce mouvement à prédominance pachtoune semble être né dans des séminaires religieux - financés pour la plupart par de l'argent provenant d'Arabie saoudite - qui prêchaient une forme rigoureuse d'islam sunnite. La promesse faite par les talibans - dans les régions pachtounes à cheval sur le Pakistan et l'Afghanistan - était de rétablir la paix et la sécurité et d'appliquer leur propre version austère de la charia, ou loi islamique, une fois au pouvoir. Depuis le sud-ouest de l'Afghanistan, les Talibans étendent rapidement leur influence. En septembre 1995, ils s'emparent de la province de Herat, à la frontière avec l'Iran, et exactement un an plus tard, ils s'emparent de la capitale afghane, Kaboul, renversant le régime du président Burhanuddin Rabbani - l'un des pères fondateurs des moudjahidines afghans qui ont résisté à l'occupation soviétique. En 1998, les Talibans contrôlaient près de 90 % du territoire afghan. Les Afghans, lassés des excès et des querelles intestines des moudjahidines après le départ des Soviétiques, ont généralement bien accueilli les Talibans lorsqu'ils sont apparus sur la scène. Leur popularité initiale est due en grande partie au fait qu'ils ont réussi à éradiquer la corruption, à mettre un terme à l'anarchie et à rendre les routes et les zones sous leur contrôle sûres pour l'essor du commerce. Mais les talibans introduisent ou soutiennent également des châtiments conformes à leur interprétation stricte de la charia, tels que l'exécution publique des meurtriers et des adultères condamnés, et l'amputation des personnes reconnues coupables de vol. Les hommes doivent se laisser pousser la barbe et les femmes doivent porter la burka qui recouvre tout. Les talibans interdisent également la télévision, la musique et le cinéma, et désapprouvent la scolarisation des filles à partir de 10 ans. Ils sont accusés de diverses violations des droits de l'homme et de la culture. Un exemple notoire est la destruction, en 2001, des célèbres statues du Bouddha de Bamiyan, dans le centre de l'Afghanistan, malgré l'indignation internationale. Cette fois-ci, il n'y a pas eu de répétition de tels excès, mais les talibans sont accusés d'une série d'abus bien documentés, notamment le meurtre d'opposants, ainsi que le passage à tabac et la détention de journalistes et d'Afghans qui protestaient pour leurs droits. Les femmes ne sont plus autorisées à effectuer des voyages longue distance sans tuteur masculin et, bien qu'elles ne soient pas tenues de porter la burqa, elles ont reçu l'ordre de se couvrir le visage en public. La plupart des femmes ne sont pas autorisées à travailler. Le Pakistan ne cesse de nier avoir été l'architecte de l'entreprise talibane, mais il ne fait guère de doute que de nombreux Afghans qui ont initialement rejoint le mouvement ont été éduqués dans des madrassas (écoles religieuses) au Pakistan. Le Pakistan est également l'un des trois seuls pays, avec l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis (EAU), à avoir reconnu les talibans lorsqu'ils étaient au pouvoir en Afghanistan. Il a également été le dernier pays à rompre ses liens diplomatiques avec le groupe. À une époque, les talibans menacent de déstabiliser le Pakistan à partir des zones qu'ils contrôlent dans le nord-ouest du pays. L'une des attaques des talibans pakistanais les plus médiatisées et internationalement condamnées a eu lieu en octobre 2012, lorsque l'écolière Malala Yousafzai a été blessée par balle alors qu'elle rentrait chez elle dans la ville de Mingora. Une offensive militaire majeure deux ans plus tard à la suite du massacre de l'école de Peshawar a cependant considérablement réduit l'influence du groupe au Pakistan. Au moins trois figures clés des talibans pakistanais avaient été tuées dans des frappes de drones américaines en 2013, dont le chef du groupe, Hakimullah Mehsud. L'attention du monde entier a été attirée par les talibans en Afghanistan à la suite des attentats du 11 septembre 2001 contre le World Trade Center à New York. Les talibans sont alors accusés de fournir un sanctuaire aux principaux suspects - Oussama Ben Laden et son mouvement Al-Qaïda. Le 7 octobre 2001, une coalition militaire dirigée par les États-Unis lance des attaques en Afghanistan et, dès la première semaine de décembre, le régime taliban s'effondre. Le chef du groupe de l'époque, le mollah Mohammad Omar, et d'autres hauts responsables, dont Ben Laden, échappent à la capture malgré l'une des plus grandes chasses à l'homme du monde. De nombreux autres dirigeants talibans se seraient réfugiés dans la ville pakistanaise de Quetta, d'où ils guident les talibans. Mais l'existence de ce qui a été surnommé la "Shura de Quetta" est démentie par Islamabad. Malgré des troupes étrangères toujours plus nombreuses, les talibans regagnent progressivement puis étendent leur influence en Afghanistan, rendant de vastes étendues du pays peu sûres, et la violence dans le pays retrouve des niveaux jamais vus depuis 2001. Les talibans lancent de nombreuses attaques contre Kaboul et, en septembre 2012, ils mènent un raid très médiatisé contre la base de l'OTAN Camp Bastion. Les espoirs d'une paix négociée émergent en 2013, lorsque les talibans annoncent leur intention d'ouvrir un bureau au Qatar. Mais la méfiance de toutes les parties reste grande et la violence perdure. En août 2015, les talibans admettent avoir dissimulé la mort du mollah Omar - qui aurait été victime de problèmes de santé dans un hôpital au Pakistan - pendant plus de deux ans. Le mois suivant, le groupe déclare avoir mis de côté des semaines de luttes intestines et s'être rallié à un nouveau chef en la personne du mollah Mansour, qui avait été l'adjoint du mollah Omar. À peu près au même moment, les talibans prennent le contrôle d'une capitale provinciale pour la première fois depuis leur défaite en 2001, mettant la main sur la ville stratégiquement importante de Kunduz. Le mollah Mansour meurt dans une frappe de drone américaine en mai 2016 et son adjoint, Mawlawi Hibatullah Akhundzada, le remplace et reste à la tête du groupe. Dans l'année qui a suivi l'accord de paix américano-taliban de février 2020 - qui a été l'aboutissement d'une longue période de pourparlers directs - les talibans semblent changer leurs tactiques d'attaques complexes dans les villes et contre des avant-postes militaires à une vague d'assassinats ciblés qui terrorisaient civils afghans . Les cibles - journalistes, juges, militants pour la paix, femmes occupant des postes de pouvoir - suggèrent que les talibans n'ont pas changé leur idéologie extrémiste, seulement leur stratégie. Malgré les graves inquiétudes des responsables afghans quant à la vulnérabilité du gouvernement face aux talibans sans soutien international, le nouveau président américain Joe Biden a annoncé en avril 2021 que toutes les forces américaines quitteraient le pays d'ici le 11 septembre - deux décennies jour pour jour depuis l'effondrement du World Trade Center. Après avoir survécu à une superpuissance pendant deux décennies de guerre, les talibans commencent à s'emparer de vastes étendues de territoire, menaçant de renverser à nouveau le gouvernement de Kaboul à la suite du retrait de la puissance étrangère. Ils balaient l'Afghanistan en seulement 10 jours, prenant leur première capitale provinciale le 6 août. Le 15 août, ils sont aux portes de Kaboul. Leur avancée fulgurante pousse des dizaines de milliers de personnes à fuir leur foyer, beaucoup arrivent dans la capitale afghane, d'autres se dirigent vers les pays voisins. L'avenir des Afghans vivant sous le régime des talibans reste très incertain. Alors que la plupart sont soulagés que la guerre soit finie, des millions de personnes luttent pour survivre. Aucun pays n'a reconnu le gouvernement taliban dans l'année qui s'est écoulée depuis leur retour au pouvoir. Le meurtre en août 2021 lors d'une attaque par drone américain du chef d'al-Qaïda Ayman al-Zawahiri à Kaboul ne fera rien pour persuader les critiques des talibans que le groupe a tourné une nouvelle page. Les partisans de la ligne dure du mouvement semblent avoir le dessus sur des questions telles que l'emploi des femmes, la liberté d'expression et l'enseignement secondaire pour les filles, ce qui signifie qu'il est peu probable que des fonds étrangers désespérément nécessaires soient débloqués de sitôt. | Talibans en Afghanistan : Qui sont-ils? Les talibans ont repris le contrôle de l'Afghanistan en 2021, deux décennies après avoir été chassés du pouvoir par une coalition militaire dirigée par les États-Unis. Le groupe islamiste radical a progressé rapidement à travers le pays, s'emparant de province après province avant de prendre la capitale Kaboul le 15 août de l'année dernière, alors que l'armée afghane s'effondrait. Les forces étrangères, qui avaient accepté de partir, ont été stupéfaites par la vitesse de l'avancée et ont dû accélérer leur sortie. De nombreux dirigeants du gouvernement afghan soutenus par l'Occident ont fui, tandis que des milliers de leurs compatriotes et étrangers craignant le régime taliban se sont précipités pour trouver de la place sur des vols hors du pays. En quelques semaines, les talibans contrôlaient tout l'Afghanistan, ce qu'ils n'avaient pas réussi à faire lors de leur premier passage au pouvoir entre 1996 et 2001. Le groupe avait conclu un accord avec les Américains en 2020 pour que les troupes américaines se retirent, après une campagne de guérilla sanglante mais finalement réussie qui a duré de nombreuses années. Dans le cadre de l'accord, les talibans se sont engagés à des pourparlers de paix nationaux, qui n'ont jamais eu lieu, et à empêcher al-Qaïda et d'autres militants d'opérer dans les zones contrôlées par les talibans. Après le retour au pouvoir du groupe, l'économie afghane a implosé, laissant une grande partie de la population se débattre pour trouver suffisamment d'argent pour manger et accéder à d'autres produits de première nécessité. Des milliards de dollars d'actifs afghans détenus à l'étranger sont gelés alors que la communauté internationale attend que les talibans honorent les promesses qu'ils n'ont pas encore tenues en matière de sécurité, de gouvernance et de droits humains, notamment en permettant à toutes les filles d'être scolarisées . Les talibans, ou "étudiants" en langue pachtoune, apparaissent au début des années 1990 dans le nord du Pakistan, après le retrait des troupes soviétiques d'Afghanistan. Ce mouvement à prédominance pachtoune semble être né dans des séminaires religieux - financés pour la plupart par de l'argent provenant d'Arabie saoudite - qui prêchaient une forme rigoureuse d'islam sunnite. La promesse faite par les talibans - dans les régions pachtounes à cheval sur le Pakistan et l'Afghanistan - était de rétablir la paix et la sécurité et d'appliquer leur propre version austère de la charia, ou loi islamique, une fois au pouvoir. Depuis le sud-ouest de l'Afghanistan, les Talibans étendent rapidement leur influence. En septembre 1995, ils s'emparent de la province de Herat, à la frontière avec l'Iran, et exactement un an plus tard, ils s'emparent de la capitale afghane, Kaboul, renversant le régime du président Burhanuddin Rabbani - l'un des pères fondateurs des moudjahidines afghans qui ont résisté à l'occupation soviétique. En 1998, les Talibans contrôlaient près de 90 % du territoire afghan. Les Afghans, lassés des excès et des querelles intestines des moudjahidines après le départ des Soviétiques, ont généralement bien accueilli les Talibans lorsqu'ils sont apparus sur la scène. Leur popularité initiale est due en grande partie au fait qu'ils ont réussi à éradiquer la corruption, à mettre un terme à l'anarchie et à rendre les routes et les zones sous leur contrôle sûres pour l'essor du commerce. Mais les talibans introduisent ou soutiennent également des châtiments conformes à leur interprétation stricte de la charia, tels que l'exécution publique des meurtriers et des adultères condamnés, et l'amputation des personnes reconnues coupables de vol. Les hommes doivent se laisser pousser la barbe et les femmes doivent porter la burka qui recouvre tout. Les talibans interdisent également la télévision, la musique et le cinéma, et désapprouvent la scolarisation des filles à partir de 10 ans. Ils sont accusés de diverses violations des droits de l'homme et de la culture. Un exemple notoire est la destruction, en 2001, des célèbres statues du Bouddha de Bamiyan, dans le centre de l'Afghanistan, malgré l'indignation internationale. Cette fois-ci, il n'y a pas eu de répétition de tels excès, mais les talibans sont accusés d'une série d'abus bien documentés, notamment le meurtre d'opposants, ainsi que le passage à tabac et la détention de journalistes et d'Afghans qui protestaient pour leurs droits. Les femmes ne sont plus autorisées à effectuer des voyages longue distance sans tuteur masculin et, bien qu'elles ne soient pas tenues de porter la burqa, elles ont reçu l'ordre de se couvrir le visage en public. La plupart des femmes ne sont pas autorisées à travailler. Le Pakistan ne cesse de nier avoir été l'architecte de l'entreprise talibane, mais il ne fait guère de doute que de nombreux Afghans qui ont initialement rejoint le mouvement ont été éduqués dans des madrassas (écoles religieuses) au Pakistan. Le Pakistan est également l'un des trois seuls pays, avec l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis (EAU), à avoir reconnu les talibans lorsqu'ils étaient au pouvoir en Afghanistan. Il a également été le dernier pays à rompre ses liens diplomatiques avec le groupe. À une époque, les talibans menacent de déstabiliser le Pakistan à partir des zones qu'ils contrôlent dans le nord-ouest du pays. L'une des attaques des talibans pakistanais les plus médiatisées et internationalement condamnées a eu lieu en octobre 2012, lorsque l'écolière Malala Yousafzai a été blessée par balle alors qu'elle rentrait chez elle dans la ville de Mingora. Une offensive militaire majeure deux ans plus tard à la suite du massacre de l'école de Peshawar a cependant considérablement réduit l'influence du groupe au Pakistan. Au moins trois figures clés des talibans pakistanais avaient été tuées dans des frappes de drones américaines en 2013, dont le chef du groupe, Hakimullah Mehsud. L'attention du monde entier a été attirée par les talibans en Afghanistan à la suite des attentats du 11 septembre 2001 contre le World Trade Center à New York. Les talibans sont alors accusés de fournir un sanctuaire aux principaux suspects - Oussama Ben Laden et son mouvement Al-Qaïda. Le 7 octobre 2001, une coalition militaire dirigée par les États-Unis lance des attaques en Afghanistan et, dès la première semaine de décembre, le régime taliban s'effondre. Le chef du groupe de l'époque, le mollah Mohammad Omar, et d'autres hauts responsables, dont Ben Laden, échappent à la capture malgré l'une des plus grandes chasses à l'homme du monde. De nombreux autres dirigeants talibans se seraient réfugiés dans la ville pakistanaise de Quetta, d'où ils guident les talibans. Mais l'existence de ce qui a été surnommé la "Shura de Quetta" est démentie par Islamabad. Malgré des troupes étrangères toujours plus nombreuses, les talibans regagnent progressivement puis étendent leur influence en Afghanistan, rendant de vastes étendues du pays peu sûres, et la violence dans le pays retrouve des niveaux jamais vus depuis 2001. Les talibans lancent de nombreuses attaques contre Kaboul et, en septembre 2012, ils mènent un raid très médiatisé contre la base de l'OTAN Camp Bastion. Les espoirs d'une paix négociée émergent en 2013, lorsque les talibans annoncent leur intention d'ouvrir un bureau au Qatar. Mais la méfiance de toutes les parties reste grande et la violence perdure. En août 2015, les talibans admettent avoir dissimulé la mort du mollah Omar - qui aurait été victime de problèmes de santé dans un hôpital au Pakistan - pendant plus de deux ans. Le mois suivant, le groupe déclare avoir mis de côté des semaines de luttes intestines et s'être rallié à un nouveau chef en la personne du mollah Mansour, qui avait été l'adjoint du mollah Omar. À peu près au même moment, les talibans prennent le contrôle d'une capitale provinciale pour la première fois depuis leur défaite en 2001, mettant la main sur la ville stratégiquement importante de Kunduz. Le mollah Mansour meurt dans une frappe de drone américaine en mai 2016 et son adjoint, Mawlawi Hibatullah Akhundzada, le remplace et reste à la tête du groupe. Dans l'année qui a suivi l'accord de paix américano-taliban de février 2020 - qui a été l'aboutissement d'une longue période de pourparlers directs - les talibans semblent changer leurs tactiques d'attaques complexes dans les villes et contre des avant-postes militaires à une vague d'assassinats ciblés qui terrorisaient civils afghans . Les cibles - journalistes, juges, militants pour la paix, femmes occupant des postes de pouvoir - suggèrent que les talibans n'ont pas changé leur idéologie extrémiste, seulement leur stratégie. Malgré les graves inquiétudes des responsables afghans quant à la vulnérabilité du gouvernement face aux talibans sans soutien international, le nouveau président américain Joe Biden a annoncé en avril 2021 que toutes les forces américaines quitteraient le pays d'ici le 11 septembre - deux décennies jour pour jour depuis l'effondrement du World Trade Center. Après avoir survécu à une superpuissance pendant deux décennies de guerre, les talibans commencent à s'emparer de vastes étendues de territoire, menaçant de renverser à nouveau le gouvernement de Kaboul à la suite du retrait de la puissance étrangère. Ils balaient l'Afghanistan en seulement 10 jours, prenant leur première capitale provinciale le 6 août. Le 15 août, ils sont aux portes de Kaboul. Leur avancée fulgurante pousse des dizaines de milliers de personnes à fuir leur foyer, beaucoup arrivent dans la capitale afghane, d'autres se dirigent vers les pays voisins. L'avenir des Afghans vivant sous le régime des talibans reste très incertain. Alors que la plupart sont soulagés que la guerre soit finie, des millions de personnes luttent pour survivre. Aucun pays n'a reconnu le gouvernement taliban dans l'année qui s'est écoulée depuis leur retour au pouvoir. Le meurtre en août 2021 lors d'une attaque par drone américain du chef d'al-Qaïda Ayman al-Zawahiri à Kaboul ne fera rien pour persuader les critiques des talibans que le groupe a tourné une nouvelle page. Les partisans de la ligne dure du mouvement semblent avoir le dessus sur des questions telles que l'emploi des femmes, la liberté d'expression et l'enseignement secondaire pour les filles, ce qui signifie qu'il est peu probable que des fonds étrangers désespérément nécessaires soient débloqués de sitôt. | https://www.bbc.com/afrique/monde-58231767 |
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| Jamie Foxx après la mort de sa sœur âgée de 36 ans: "mon cœur s'est brisé'' | L'acteur hollywoodien Jamie Foxx affirme que son cœur s'est "brisé en mille morceaux" après la mort de sa sœur cadette âgé de 36 ans. Jamie Foxx déclare que Deondra Dixon, qui avait le syndrome de Down et était une ambassadrice de la Global Down Syndrome Foundation, "est au paradis en train de danser avec ses ailes". L'acteur de 52 ans, lauréat d'un Oscar, a rendu un hommage émouvant à sa sœur dans un texte communiqué partagé lundi sur Instagram. Jamie Foxx écrit: "Deondra ... "Mon cœur est brisé en un million de morceaux ... ma chère soeur aimante Deondra a fait la transition … je dis transitionnée parce qu'elle sera toujours en vie … quiconque connaissait ma soeur … savait qu'elle était une lumière brillante "Je ne peux pas vous dire combien de fois elle a illuminé la piste de danse et lors de fêtes à la maison". "Deondra tu as laissé un trou dans mon cœur ... mais je vais le remplir de tous les souvenirs que tu m'as donnés. Je t'aime de tout mon coeur ... notre famille est brisée mais nous recollerons les morceaux avec ton amour ... et veuillez garder ma famille dans vos prières", ajoute-t-il La Global Down Syndrome Foundation annonce que Dixon est décédée le 19 octobre. Un hommage publié sur le site Web de la Fondation honore la mémoire de Dixon. "Deondra est née dans une famille aimante qui la traitait comme n'importe quel autre membre de la famille. Ils lui ont fait don d'une acceptation complète, de la confiance et de la connaissance. Ils l'ont encouragée à obtenir son diplôme dans un établissement non spécialisé et à croquer la vie a pleines dents, ce qui, si vous connaissiez Deondra, a toujours été le cas. "Nous avons perdu notre talentueuse, intelligente, fougueuse, belle, gentille, aimante, attentionnée, pure et généreuse, Deondra Dixon. Notre communauté des personnes atteintes de trisomie 21 a perdu un phare d'espoir, un véritable leader et un modèle dont l'objectif était de toujours aider les autres. Elle était une lumière brillante dans ce monde qui est le nôtre". Le profil de Deondra Dixon sur le site Web de la fondation contient un message qui révèle sa personnalité, ses envies et sa 'positive attitude': "Je sens que je suis née pour danser. Je veux être danseuse professionnelle. Mon frère m'a donnée la chance de faire des choses spéciales. J'ai dansé dans sa vidéo Blame It. J'ai dansé sur scène lors de certains de ses concerts dans tout le pays. Et devinez quoi, j'ai dansé aux Grammys ! "Je sais que ma famille m'aime. Ils ne fixent jamais de limites et me font toujours sentir que je peux toucher le ciel". • Entre 700 et 1 000 bébés qui naissent, l'un d'entre eux sera atteint du syndrome de Down, c'est-à-dire qu'il a un chromosome supplémentaire et un trouble d'apprentissage • Environ la moitié d'entre eux ont des malformations cardiaques congénitales, certaines nécessitant une intervention chirurgicale • 80 % des enfants atteints de la maladie sont nés de mères de moins de 35 ans • Dans les années 1960, l'espérance de vie était de 15 ans - elle se situe désormais entre 50 et 60 ans Source : NHS / Positif sur le syndrome de Down Deondra Dixon a été très impliquée dans les défilés de mode Be Beautiful Be Yourself de la fondation, qui collectent des fonds pour la fondation. La jeune dame a défilé avec Eva Longoria - qui a une sœur trisomique - et Queen Latifah. Des messages de soutien ont été postés depuis que Foxx a annoncé la nouvelle, y compris certains du monde des célébrités. Michael B Jordan, co-star de Just Mercy de Foxx, a écrit : "aucun mot ne peut faciliter ce que tu traverses mais les Jordans sont là pour toi et ta famille !" L'actice oscarisée, Viola Davis, a également présenté ses condoléances : "tellement désolée Jamie. Je sais à quel point tu aimais ta soeur. Elle était tellement bénie de t'avoir. Repose-toi bien Deondra !" | Jamie Foxx après la mort de sa sœur âgée de 36 ans: "mon cœur s'est brisé'' L'acteur hollywoodien Jamie Foxx affirme que son cœur s'est "brisé en mille morceaux" après la mort de sa sœur cadette âgé de 36 ans. Jamie Foxx déclare que Deondra Dixon, qui avait le syndrome de Down et était une ambassadrice de la Global Down Syndrome Foundation, "est au paradis en train de danser avec ses ailes". L'acteur de 52 ans, lauréat d'un Oscar, a rendu un hommage émouvant à sa sœur dans un texte communiqué partagé lundi sur Instagram. Jamie Foxx écrit: "Deondra ... "Mon cœur est brisé en un million de morceaux ... ma chère soeur aimante Deondra a fait la transition … je dis transitionnée parce qu'elle sera toujours en vie … quiconque connaissait ma soeur … savait qu'elle était une lumière brillante "Je ne peux pas vous dire combien de fois elle a illuminé la piste de danse et lors de fêtes à la maison". "Deondra tu as laissé un trou dans mon cœur ... mais je vais le remplir de tous les souvenirs que tu m'as donnés. Je t'aime de tout mon coeur ... notre famille est brisée mais nous recollerons les morceaux avec ton amour ... et veuillez garder ma famille dans vos prières", ajoute-t-il La Global Down Syndrome Foundation annonce que Dixon est décédée le 19 octobre. Un hommage publié sur le site Web de la Fondation honore la mémoire de Dixon. "Deondra est née dans une famille aimante qui la traitait comme n'importe quel autre membre de la famille. Ils lui ont fait don d'une acceptation complète, de la confiance et de la connaissance. Ils l'ont encouragée à obtenir son diplôme dans un établissement non spécialisé et à croquer la vie a pleines dents, ce qui, si vous connaissiez Deondra, a toujours été le cas. "Nous avons perdu notre talentueuse, intelligente, fougueuse, belle, gentille, aimante, attentionnée, pure et généreuse, Deondra Dixon. Notre communauté des personnes atteintes de trisomie 21 a perdu un phare d'espoir, un véritable leader et un modèle dont l'objectif était de toujours aider les autres. Elle était une lumière brillante dans ce monde qui est le nôtre". Le profil de Deondra Dixon sur le site Web de la fondation contient un message qui révèle sa personnalité, ses envies et sa 'positive attitude': "Je sens que je suis née pour danser. Je veux être danseuse professionnelle. Mon frère m'a donnée la chance de faire des choses spéciales. J'ai dansé dans sa vidéo Blame It. J'ai dansé sur scène lors de certains de ses concerts dans tout le pays. Et devinez quoi, j'ai dansé aux Grammys ! "Je sais que ma famille m'aime. Ils ne fixent jamais de limites et me font toujours sentir que je peux toucher le ciel". • Entre 700 et 1 000 bébés qui naissent, l'un d'entre eux sera atteint du syndrome de Down, c'est-à-dire qu'il a un chromosome supplémentaire et un trouble d'apprentissage • Environ la moitié d'entre eux ont des malformations cardiaques congénitales, certaines nécessitant une intervention chirurgicale • 80 % des enfants atteints de la maladie sont nés de mères de moins de 35 ans • Dans les années 1960, l'espérance de vie était de 15 ans - elle se situe désormais entre 50 et 60 ans Source : NHS / Positif sur le syndrome de Down Deondra Dixon a été très impliquée dans les défilés de mode Be Beautiful Be Yourself de la fondation, qui collectent des fonds pour la fondation. La jeune dame a défilé avec Eva Longoria - qui a une sœur trisomique - et Queen Latifah. Des messages de soutien ont été postés depuis que Foxx a annoncé la nouvelle, y compris certains du monde des célébrités. Michael B Jordan, co-star de Just Mercy de Foxx, a écrit : "aucun mot ne peut faciliter ce que tu traverses mais les Jordans sont là pour toi et ta famille !" L'actice oscarisée, Viola Davis, a également présenté ses condoléances : "tellement désolée Jamie. Je sais à quel point tu aimais ta soeur. Elle était tellement bénie de t'avoir. Repose-toi bien Deondra !" | https://www.bbc.com/afrique/monde-54720318 |
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| Vaccin contre le COVID-19 : pourquoi sont-ils administrés uniquement dans le bras ? | Le rituel se répète dans la plupart des pays : de longues files de personnes attendent leur tour, relèvent leur manche et reçoivent le vaccin contre le coronavirus sur le haut du bras. Mais vous êtes-vous déjà demandé pourquoi les vaccins contre le coronavirus sont injectés dans cette zone du muscle appelée deltoïde ? Pourquoi pas dans la veine, comme certains antibiotiques qui cherchent un effet rapide, ou dans la fesse, comme la plupart des injections ? La vérité est que tous les vaccins ne sont pas injectés dans cette zone du bras : le vaccin contre la polio, par exemple, est généralement administré par la bouche, tandis que dans certains endroits, le vaccin contre la rage est mis dans le ventre. Récemment, des pays comme les États-Unis ont également commencé à tester la vaccination nasale contre la grippe, et d'autres, comme Cuba, ont promis un vaccin similaire contre le coronavirus, ce qui est un soulagement pour beaucoup de personnes craignant les aiguilles. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Cependant, pour une grande variété de vaccins, tels que ceux actuellement approuvés contre le covid-19, la recommandation est de l'administrer " par voie intramusculaire " et pour cela, au fil des ans, le deltoïde est devenu le lieu privilégié. Comme l'explique à la BBC Mundo le Dr René Nájera, épidémiologiste et éditeur du site éducatif sur les vaccins History of Vaccines, du Philadelphia College of Physicians, il s'agit d'une combinaison de raisons physiologiques et pratiques. Selon Nájera, avec des vaccins comme ceux contre le covid-19, on recherche la présence abondante de tissus, ou de muscles, pour permettre l'activation ultérieure d'anticorps contre la maladie. "Dans le muscle, il y a beaucoup de vascularisation, beaucoup de sang, et cela signifie qu'il y a une plus grande présence de cellules immunitaires", souligne-t-il. "Ces cellules sont celles qui peuvent capter le vaccin, qu'il s'agisse de l'ARN messager dans le cas des vaccins Moderna ou Pfizer ou de l'ADN par le biais de l'adonovirus, dans le cas de Johnson et Johnson, et l'amener à la cellule où il est nécessaire", explique-t-il. Il en va de même avec les vaccins chinois Sinovac et russe Sputnik V, qui sont administrés dans plusieurs pays d'Amérique latine. "Dans le vaccin contre le coronavirus, l'objectif est de réveiller les cellules T et les cellules B, qui sont celles qui attaquent le virus. Ces cellules sont comme des soldats qui sont dans leur fort, attendant l'appel, et le fort dans lequel ils se trouvent sont principalement les muscles", ajoute-t-il. L'expert précise que cela signifie que l'injecter directement dans le sang, comme certains sérums, ne le rendrait pas efficace, puisque le nombre de cellules dans les muscles ne s'y trouve pas et que le liquide dans le sang pourrait rapidement diluer certains composants du vaccin. Lire aussi : Une étude publiée dans le journal de la US National Library of Medicine indique que le dosage dans la zone deltoïde "optimise l'immunogénicité (activation de la réponse immunitaire) du vaccin" et "minimise les réactions indésirables à l'injection". La publication note que l'injection du vaccin dans d'autres zones sans atteindre le muscle rend la présence d'anticorps dans le sang significativement plus faible et conduit à " une diminution plus rapide de la réponse anticorps. " Selon Nájera, d'autres parties du corps, comme les fesses ou les cuisses, pourraient également être efficaces, car ce sont des zones riches en muscles. "Chez les enfants, par exemple, les vaccins intramusculaires sont généralement administrés dans les jambes, car c'est là qu'ils ont généralement le plus de tissus", explique-t-il. "Chez les adultes, les fesses pourraient également être une option, mais ce n'est pas pratique car elles contiennent parfois du tissu graisseux, ce qui rend le vaccin moins efficace", ajoute-t-il. L'étude de la National Library of Medicine reconnaît que, même si les fesses étaient traditionnellement considérées comme un site approprié pour la vaccination, les couches de graisse qui y sont présentes chez certaines personnes ne contiennent pas les cellules appropriées qui sont nécessaires pour initier la réponse immunitaire. "L'antigène peut également mettre plus de temps à atteindre la circulation après avoir été déposé dans la graisse, ce qui entraîne un retard dans le traitement de la réponse immunitaire", précise-t-il. M. Nájera souligne qu'au niveau logistique, l'avant-bras est également plus pratique, car il faudrait perdre plus de temps si une personne devait se déshabiller pour se faire vacciner. Il souligne que lorsqu'il faut vacciner un maximum de personnes en un minimum de temps, comme dans le cas d'une campagne de vaccination, le fait de n'avoir qu'à soulever une manche est généralement plus efficace, et même plus pratique pour de nombreuses cultures, où se déshabiller peut être considéré comme tabou. Pourquoi les points de vaccination ont-ils changé ? L'expert en histoire de la vaccination souligne que la recherche des endroits appropriés pour injecter les vaccins et des meilleures formes d'inoculation est le résultat de plus de 200 ans d'histoire. "Pour le premier vaccin qui a été inventé, contre la variole en 1797 en Angleterre, on a utilisé un autre virus qui provenait des vaches - d'où le mot vaccination - et on l'injectait non pas avec des seringues, mais avec une aiguille métallique à deux pointes (aiguille bifide)", se souvient-il. L'aiguille et la seringue telles que nous les connaissons aujourd'hui arriveront au milieu des années 1800, lorsqu'elles seront utilisées pour la première fois pour le vaccin contre la rage. "A cette époque, on réfléchissait déjà à l'endroit le plus approprié pour les vaccins. Louis Pasteur l'a administré directement dans l'abdomen, car il a compris qu'il utilisait un virus atténué et qu'il avait donc besoin d'un endroit chaud pour qu'il se multiplie. Il a compris que l'abdomen était l'endroit idéal", explique-t-il. Les vaccins oraux, selon l'expert, sont apparus lorsqu'on a découvert que le choléra était transmis par des bactéries et se transmettait par des aliments ou des boissons contaminés. "Au début du XXe siècle, on a commencé à mieux comprendre le fonctionnement du système immunitaire, ses différentes composantes et réactions, et là, on comprend le potentiel de la voie intramusculaire pour certains vaccins", dit-il. Lire aussi : À l'avenir, Mme Nájera espère que les vaccins trouveront également de nouvelles formes et de nouveaux lieux d'administration qui surpasseront même les seringues ou les gouttes actuelles. "Nous avons déjà un vaccin contre la grippe qui est administré par le nez. Actuellement, on teste des vaccins qui sont administrés par des patchs, ou par un spray ou un aérosol qu'on vous met sur le corps et que vous respirez. On peut aussi utiliser un additif dans la nourriture ou la boisson au lieu d'une injection", explique-t-elle. "Le nombre de personnes qui ont peur d'une injection ou qui n'ont pas accès à une clinique pour les injecter est très important et avec ces nouvelles formes, l'accès aux vaccins serait garanti à des milliers de personnes sans avoir besoin d'un médecin", ajoute-t-il. | Vaccin contre le COVID-19 : pourquoi sont-ils administrés uniquement dans le bras ? Le rituel se répète dans la plupart des pays : de longues files de personnes attendent leur tour, relèvent leur manche et reçoivent le vaccin contre le coronavirus sur le haut du bras. Mais vous êtes-vous déjà demandé pourquoi les vaccins contre le coronavirus sont injectés dans cette zone du muscle appelée deltoïde ? Pourquoi pas dans la veine, comme certains antibiotiques qui cherchent un effet rapide, ou dans la fesse, comme la plupart des injections ? La vérité est que tous les vaccins ne sont pas injectés dans cette zone du bras : le vaccin contre la polio, par exemple, est généralement administré par la bouche, tandis que dans certains endroits, le vaccin contre la rage est mis dans le ventre. Récemment, des pays comme les États-Unis ont également commencé à tester la vaccination nasale contre la grippe, et d'autres, comme Cuba, ont promis un vaccin similaire contre le coronavirus, ce qui est un soulagement pour beaucoup de personnes craignant les aiguilles. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Cependant, pour une grande variété de vaccins, tels que ceux actuellement approuvés contre le covid-19, la recommandation est de l'administrer " par voie intramusculaire " et pour cela, au fil des ans, le deltoïde est devenu le lieu privilégié. Comme l'explique à la BBC Mundo le Dr René Nájera, épidémiologiste et éditeur du site éducatif sur les vaccins History of Vaccines, du Philadelphia College of Physicians, il s'agit d'une combinaison de raisons physiologiques et pratiques. Selon Nájera, avec des vaccins comme ceux contre le covid-19, on recherche la présence abondante de tissus, ou de muscles, pour permettre l'activation ultérieure d'anticorps contre la maladie. "Dans le muscle, il y a beaucoup de vascularisation, beaucoup de sang, et cela signifie qu'il y a une plus grande présence de cellules immunitaires", souligne-t-il. "Ces cellules sont celles qui peuvent capter le vaccin, qu'il s'agisse de l'ARN messager dans le cas des vaccins Moderna ou Pfizer ou de l'ADN par le biais de l'adonovirus, dans le cas de Johnson et Johnson, et l'amener à la cellule où il est nécessaire", explique-t-il. Il en va de même avec les vaccins chinois Sinovac et russe Sputnik V, qui sont administrés dans plusieurs pays d'Amérique latine. "Dans le vaccin contre le coronavirus, l'objectif est de réveiller les cellules T et les cellules B, qui sont celles qui attaquent le virus. Ces cellules sont comme des soldats qui sont dans leur fort, attendant l'appel, et le fort dans lequel ils se trouvent sont principalement les muscles", ajoute-t-il. L'expert précise que cela signifie que l'injecter directement dans le sang, comme certains sérums, ne le rendrait pas efficace, puisque le nombre de cellules dans les muscles ne s'y trouve pas et que le liquide dans le sang pourrait rapidement diluer certains composants du vaccin. Lire aussi : Une étude publiée dans le journal de la US National Library of Medicine indique que le dosage dans la zone deltoïde "optimise l'immunogénicité (activation de la réponse immunitaire) du vaccin" et "minimise les réactions indésirables à l'injection". La publication note que l'injection du vaccin dans d'autres zones sans atteindre le muscle rend la présence d'anticorps dans le sang significativement plus faible et conduit à " une diminution plus rapide de la réponse anticorps. " Selon Nájera, d'autres parties du corps, comme les fesses ou les cuisses, pourraient également être efficaces, car ce sont des zones riches en muscles. "Chez les enfants, par exemple, les vaccins intramusculaires sont généralement administrés dans les jambes, car c'est là qu'ils ont généralement le plus de tissus", explique-t-il. "Chez les adultes, les fesses pourraient également être une option, mais ce n'est pas pratique car elles contiennent parfois du tissu graisseux, ce qui rend le vaccin moins efficace", ajoute-t-il. L'étude de la National Library of Medicine reconnaît que, même si les fesses étaient traditionnellement considérées comme un site approprié pour la vaccination, les couches de graisse qui y sont présentes chez certaines personnes ne contiennent pas les cellules appropriées qui sont nécessaires pour initier la réponse immunitaire. "L'antigène peut également mettre plus de temps à atteindre la circulation après avoir été déposé dans la graisse, ce qui entraîne un retard dans le traitement de la réponse immunitaire", précise-t-il. M. Nájera souligne qu'au niveau logistique, l'avant-bras est également plus pratique, car il faudrait perdre plus de temps si une personne devait se déshabiller pour se faire vacciner. Il souligne que lorsqu'il faut vacciner un maximum de personnes en un minimum de temps, comme dans le cas d'une campagne de vaccination, le fait de n'avoir qu'à soulever une manche est généralement plus efficace, et même plus pratique pour de nombreuses cultures, où se déshabiller peut être considéré comme tabou. Pourquoi les points de vaccination ont-ils changé ? L'expert en histoire de la vaccination souligne que la recherche des endroits appropriés pour injecter les vaccins et des meilleures formes d'inoculation est le résultat de plus de 200 ans d'histoire. "Pour le premier vaccin qui a été inventé, contre la variole en 1797 en Angleterre, on a utilisé un autre virus qui provenait des vaches - d'où le mot vaccination - et on l'injectait non pas avec des seringues, mais avec une aiguille métallique à deux pointes (aiguille bifide)", se souvient-il. L'aiguille et la seringue telles que nous les connaissons aujourd'hui arriveront au milieu des années 1800, lorsqu'elles seront utilisées pour la première fois pour le vaccin contre la rage. "A cette époque, on réfléchissait déjà à l'endroit le plus approprié pour les vaccins. Louis Pasteur l'a administré directement dans l'abdomen, car il a compris qu'il utilisait un virus atténué et qu'il avait donc besoin d'un endroit chaud pour qu'il se multiplie. Il a compris que l'abdomen était l'endroit idéal", explique-t-il. Les vaccins oraux, selon l'expert, sont apparus lorsqu'on a découvert que le choléra était transmis par des bactéries et se transmettait par des aliments ou des boissons contaminés. "Au début du XXe siècle, on a commencé à mieux comprendre le fonctionnement du système immunitaire, ses différentes composantes et réactions, et là, on comprend le potentiel de la voie intramusculaire pour certains vaccins", dit-il. Lire aussi : À l'avenir, Mme Nájera espère que les vaccins trouveront également de nouvelles formes et de nouveaux lieux d'administration qui surpasseront même les seringues ou les gouttes actuelles. "Nous avons déjà un vaccin contre la grippe qui est administré par le nez. Actuellement, on teste des vaccins qui sont administrés par des patchs, ou par un spray ou un aérosol qu'on vous met sur le corps et que vous respirez. On peut aussi utiliser un additif dans la nourriture ou la boisson au lieu d'une injection", explique-t-elle. "Le nombre de personnes qui ont peur d'une injection ou qui n'ont pas accès à une clinique pour les injecter est très important et avec ces nouvelles formes, l'accès aux vaccins serait garanti à des milliers de personnes sans avoir besoin d'un médecin", ajoute-t-il. | https://www.bbc.com/afrique/monde-56430789 |
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| Covid : pourquoi à l'avenir traiter le covid-19 comme le norovirus et non comme la grippe | Puisque les symptômes du Covid-19 - fièvre, toux, courbatures - s'apparentent aux symptômes de la grippe, il est tentant de comparer les deux. En fait, le nouveau secrétaire britannique à la Santé, Sajid Javid, a récemment déclaré: "Nous devrons apprendre à accepter l'existence de covid-19 et trouver des moyens d'y faire face, tout comme nous le faisons déjà avec la grippe." Mais avons-nous choisi la mauvaise maladie à comparer au covid-19 ? Lire aussi sur le Covid : En dehors d'une pandémie, nous acceptons que la grippe saisonnière soit une infection que tout le monde peut contracter. Les décès dus à des maladies liées à la grippe dans le monde sont généralement d'environ 400 000 par an. Alors que nous devons trouver un moyen de vivre avec le covid-19, les chiffres suggèrent que nous sommes encore loin de pouvoir le traiter de la même manière que la grippe. Il y a eu plus de 180 millions de cas dans le monde depuis le début de 2020, et au moins 4 millions de personnes sont mortes de la maladie. En plus de cela, nous ne sommes toujours pas sûrs de l'effet réel du COVID- 19 à long terme , mais les symptômes de Covid long sont courants, avec une personne sur 10 souffrant toujours de la maladie, 12 semaines après l'infection. Actuellement, l'effet sur la santé du covid-19 dans la population est bien supérieur à celui de la grippe. On sait aussi que le covid-19 est plus contagieux. Nous pouvons en être sûrs car au cours des 18 derniers mois, les mesures de contrôle de la maladie ont réduit les cas de grippe à presque zéro, mais évidemment elles n'ont pas été aussi efficaces pour arrêter la propagation du coronavirus. Les cas de grippe étaient proches de zéro pendant l'hiver dans l'hémisphère sud à la mi-2020 et à nouveau en Europe et en Amérique du Nord entre novembre 2020 et mars 2021. Même dans les pays à taux élevés de covid-19, comme l'Afrique du Sud et le Royaume-Uni, en hiver, il n'y avait pratiquement pas de cas de grippe. Tout cela suggère que l'utilisation de méthodes généralement utilisées pour lutter contre la grippe aura un effet assez différent sur COVID-19. Le traiter comme la grippe entraînera beaucoup plus de cas et de décès, et une maladie beaucoup plus persistante que celle observée lors d'une saison grippale typique. Bien entendu, le SARS-CoV-2, le virus qui cause le covid-19, partage certaines caractéristiques avec les virus de la grippe, ce qui rend tentant de les comparer. Environ 20% des personnes ne présentent aucun symptôme lorsqu'elles sont infectées par le SRAS-CoV-2, et de nombreuses personnes infectées par le virus de la grippe ne tombent pas non plus malades. Les deux virus sont sujets à de nombreuses mutations. Et avec les deux maladies, les personnes âgées et les personnes dont le système immunitaire est affaibli courent un risque plus élevé de maladie grave que les jeunes adultes en bonne santé, et les infections se propagent rapidement dans les maisons de retraite, les services hospitaliers et les écoles. . Mais bon nombre de ces traits sont également partagés par un autre germe : le norovirus . Il peut aussi être asymptomatique chez certaines personnes et muter rapidement : différentes souches de norovirus ont été retrouvées circulant dans le même hôpital pendant une saison. En fait, au fur et à mesure qu'il se propage, le norovirus change parfois tellement que les tests standards ne peuvent pas reconnaître les versions qui ont évolué. La plupart des personnes atteintes d'infections symptomatiques à norovirus ont la diarrhée , mais certaines souffrent également de vomissements violents (qui sont expulsés comme un projectile). Cela crée un faisceau rempli de virus qui se propage dans n'importe quelle pièce et le laisse sur les surfaces, attendant que d'autres le récupèrent, comme avec les virus respiratoires. Le Covid-19 provoque également des diarrhées chez certains patients. La grippe n'est pas la seule maladie virale à laquelle le COVID-19 peut être comparé. Comparer pour mieux planifier De même, il existe de nombreuses différences entre le SARS-CoV-2 et le norovirus, alors pourquoi essayer de faire une comparaison ? Eh bien, alors que les vaccins et autres mesures contrôlent le virus, de plus en plus de pays dans le monde rejoindront d'autres où les mesures de restrictions ont été levées, les règles de distanciation sociale ont été assouplies et le port du masque non obligatoire. Mais nous devons toujours nous attendre à des épidémies de covid-19 dans les années à venir et nous devons avoir des plans pour y faire face au fur et à mesure qu'elles surviennent. Sachant ce que nous savons de ces virus, ces plans devraient envisager de contrôler davantage le SRAS-CoV-2, comme nous contrôlons les norovirus plutôt que la grippe. Avec le norovirus, nous gardons les personnes infectées éloignées des autres. Nous demandons aux parents dont les enfants présentent des symptômes de ne pas les amener à l' école . Et dans les hôpitaux et les maisons de retraite, les patients atteints de norovirus sont soignés séparément des autres, le personnel porte des EPI pour se protéger et les surfaces sont soigneusement nettoyées . La gestion du covid-19 à l'avenir devrait être interventionniste en ce sens. Cela devrait être plus comme vivre avec un norovirus que la grippe. En attendant, nous avons développé quelques bonnes habitudes d'hygiène pendant la pandémie, comme se laver les mains un peu plus souvent et mieux aérer les bâtiments. Ceux qui peuvent utiliser un masque doivent continuer à penser à le mettre dans des espaces clos et dans les transports en commun. Ces mesures simples devraient contribuer à stopper la propagation de nombreuses maladies virales, qu'il s'agisse de la grippe, des norovirus ou du Covid-19, avant que des interventions plus importantes ne soient nécessaires. * Cet article a été initialement publié sur The Conversation. * Sarah Pitt est professeur de microbiologie et de la pratique de la science biome d ICAS de l'Institut des sciences biomédicales de l'Université de Brigthon, Royaume - Uni. Ahora puedes recibir notificaciones de BBC News Mundo. Descarga nuestra app y actívalas para no perderte nuestro mejor contenido. | Covid : pourquoi à l'avenir traiter le covid-19 comme le norovirus et non comme la grippe Puisque les symptômes du Covid-19 - fièvre, toux, courbatures - s'apparentent aux symptômes de la grippe, il est tentant de comparer les deux. En fait, le nouveau secrétaire britannique à la Santé, Sajid Javid, a récemment déclaré: "Nous devrons apprendre à accepter l'existence de covid-19 et trouver des moyens d'y faire face, tout comme nous le faisons déjà avec la grippe." Mais avons-nous choisi la mauvaise maladie à comparer au covid-19 ? Lire aussi sur le Covid : En dehors d'une pandémie, nous acceptons que la grippe saisonnière soit une infection que tout le monde peut contracter. Les décès dus à des maladies liées à la grippe dans le monde sont généralement d'environ 400 000 par an. Alors que nous devons trouver un moyen de vivre avec le covid-19, les chiffres suggèrent que nous sommes encore loin de pouvoir le traiter de la même manière que la grippe. Il y a eu plus de 180 millions de cas dans le monde depuis le début de 2020, et au moins 4 millions de personnes sont mortes de la maladie. En plus de cela, nous ne sommes toujours pas sûrs de l'effet réel du COVID- 19 à long terme , mais les symptômes de Covid long sont courants, avec une personne sur 10 souffrant toujours de la maladie, 12 semaines après l'infection. Actuellement, l'effet sur la santé du covid-19 dans la population est bien supérieur à celui de la grippe. On sait aussi que le covid-19 est plus contagieux. Nous pouvons en être sûrs car au cours des 18 derniers mois, les mesures de contrôle de la maladie ont réduit les cas de grippe à presque zéro, mais évidemment elles n'ont pas été aussi efficaces pour arrêter la propagation du coronavirus. Les cas de grippe étaient proches de zéro pendant l'hiver dans l'hémisphère sud à la mi-2020 et à nouveau en Europe et en Amérique du Nord entre novembre 2020 et mars 2021. Même dans les pays à taux élevés de covid-19, comme l'Afrique du Sud et le Royaume-Uni, en hiver, il n'y avait pratiquement pas de cas de grippe. Tout cela suggère que l'utilisation de méthodes généralement utilisées pour lutter contre la grippe aura un effet assez différent sur COVID-19. Le traiter comme la grippe entraînera beaucoup plus de cas et de décès, et une maladie beaucoup plus persistante que celle observée lors d'une saison grippale typique. Bien entendu, le SARS-CoV-2, le virus qui cause le covid-19, partage certaines caractéristiques avec les virus de la grippe, ce qui rend tentant de les comparer. Environ 20% des personnes ne présentent aucun symptôme lorsqu'elles sont infectées par le SRAS-CoV-2, et de nombreuses personnes infectées par le virus de la grippe ne tombent pas non plus malades. Les deux virus sont sujets à de nombreuses mutations. Et avec les deux maladies, les personnes âgées et les personnes dont le système immunitaire est affaibli courent un risque plus élevé de maladie grave que les jeunes adultes en bonne santé, et les infections se propagent rapidement dans les maisons de retraite, les services hospitaliers et les écoles. . Mais bon nombre de ces traits sont également partagés par un autre germe : le norovirus . Il peut aussi être asymptomatique chez certaines personnes et muter rapidement : différentes souches de norovirus ont été retrouvées circulant dans le même hôpital pendant une saison. En fait, au fur et à mesure qu'il se propage, le norovirus change parfois tellement que les tests standards ne peuvent pas reconnaître les versions qui ont évolué. La plupart des personnes atteintes d'infections symptomatiques à norovirus ont la diarrhée , mais certaines souffrent également de vomissements violents (qui sont expulsés comme un projectile). Cela crée un faisceau rempli de virus qui se propage dans n'importe quelle pièce et le laisse sur les surfaces, attendant que d'autres le récupèrent, comme avec les virus respiratoires. Le Covid-19 provoque également des diarrhées chez certains patients. La grippe n'est pas la seule maladie virale à laquelle le COVID-19 peut être comparé. Comparer pour mieux planifier De même, il existe de nombreuses différences entre le SARS-CoV-2 et le norovirus, alors pourquoi essayer de faire une comparaison ? Eh bien, alors que les vaccins et autres mesures contrôlent le virus, de plus en plus de pays dans le monde rejoindront d'autres où les mesures de restrictions ont été levées, les règles de distanciation sociale ont été assouplies et le port du masque non obligatoire. Mais nous devons toujours nous attendre à des épidémies de covid-19 dans les années à venir et nous devons avoir des plans pour y faire face au fur et à mesure qu'elles surviennent. Sachant ce que nous savons de ces virus, ces plans devraient envisager de contrôler davantage le SRAS-CoV-2, comme nous contrôlons les norovirus plutôt que la grippe. Avec le norovirus, nous gardons les personnes infectées éloignées des autres. Nous demandons aux parents dont les enfants présentent des symptômes de ne pas les amener à l' école . Et dans les hôpitaux et les maisons de retraite, les patients atteints de norovirus sont soignés séparément des autres, le personnel porte des EPI pour se protéger et les surfaces sont soigneusement nettoyées . La gestion du covid-19 à l'avenir devrait être interventionniste en ce sens. Cela devrait être plus comme vivre avec un norovirus que la grippe. En attendant, nous avons développé quelques bonnes habitudes d'hygiène pendant la pandémie, comme se laver les mains un peu plus souvent et mieux aérer les bâtiments. Ceux qui peuvent utiliser un masque doivent continuer à penser à le mettre dans des espaces clos et dans les transports en commun. Ces mesures simples devraient contribuer à stopper la propagation de nombreuses maladies virales, qu'il s'agisse de la grippe, des norovirus ou du Covid-19, avant que des interventions plus importantes ne soient nécessaires. * Cet article a été initialement publié sur The Conversation. * Sarah Pitt est professeur de microbiologie et de la pratique de la science biome d ICAS de l'Institut des sciences biomédicales de l'Université de Brigthon, Royaume - Uni. Ahora puedes recibir notificaciones de BBC News Mundo. Descarga nuestra app y actívalas para no perderte nuestro mejor contenido. | https://www.bbc.com/afrique/monde-57835305 |
2health
| Pouvez-vous attraper le COVID-19 en étant en contact avec des cadavres? | À ce jour, rien n'indique qu'on puisse être infecté par le COVID-19 en étant exposé à la dépouille d'une victime du coronavirus. Mais nous sommes encore en train d'apprendre à connaître ce nouveau virus, et il est donc conseillé de prendre des précautions. Seul le personnel formé aux pratiques d'enterrement sûres devrait être autorisé à être en contact avec les cadavres et à procéder aux enterrements. Dans cette vidéo, Awa Cheikh Faye nous en dit plus, sans oublier le conseil du jour ! Tournage et montage : Alassane Dia. A voir aussi: Coronavirus: le port des gants est-il obligatoire? Si vous portez un masque, avez-vous encore besoin de garder vos distances? L'urine de vache peut-elle guérir le coronavirus ? Conseils Coronavirus : à quoi servent les scanners thermiques ? | Pouvez-vous attraper le COVID-19 en étant en contact avec des cadavres? À ce jour, rien n'indique qu'on puisse être infecté par le COVID-19 en étant exposé à la dépouille d'une victime du coronavirus. Mais nous sommes encore en train d'apprendre à connaître ce nouveau virus, et il est donc conseillé de prendre des précautions. Seul le personnel formé aux pratiques d'enterrement sûres devrait être autorisé à être en contact avec les cadavres et à procéder aux enterrements. Dans cette vidéo, Awa Cheikh Faye nous en dit plus, sans oublier le conseil du jour ! Tournage et montage : Alassane Dia. A voir aussi: Coronavirus: le port des gants est-il obligatoire? Si vous portez un masque, avez-vous encore besoin de garder vos distances? L'urine de vache peut-elle guérir le coronavirus ? Conseils Coronavirus : à quoi servent les scanners thermiques ? | https://www.bbc.com/afrique/52495807 |
0business
| Covid : pourquoi le nombre de millionnaires dans le monde a augmenté pendant la pandémie | La pandémie de covid-19 a eu un sérieux impact économique pour de nombreuses personnes dans le monde. Mais pas pour tout le monde. Et c'est justement en 2020 que le nombre de millionnaires dans le monde a augmenté de 5,2 millions de personnes et dépasse désormais 56 millions dans le monde, selon une enquête de la société suisse de conseil financier Credit Suisse. Cela signifie qu'en 2020, environ 1 % des adultes dans le monde sont devenus millionnaires pour la première fois. La reprise des marchés boursiers et la hausse des prix de l'immobilier ont contribué à accroître la fortune de ces personnes. Credit Suisse estime que la création de richesse a eu un comportement "complètement distinct" des problèmes économiques de la pandémie. Anthony Shorrocks, économiste et auteur du Global Wealth Report, indique que la pandémie a eu un "fort impact à court terme sur les marchés mondiaux", mais que celui-ci "s'est largement inversé à la fin du mois de juin 2020." "Non seulement la richesse mondiale s'est maintenue face à ces turbulences, mais elle a même augmenté rapidement au cours du second semestre", a-t-il expliqué. La richesse globale totale a augmenté de 7,4 %, selon le rapport. Les chercheurs ont également constaté que le nombre de personnes disposant d'une fortune comprise entre 10 000 et 100 000 dollars a triplé depuis le début du siècle, passant de 507 millions en 2000 à 1,7 milliard à la mi-2020. Ils ont déclaré que cette augmentation reflétait "la prospérité croissante des économies émergentes, notamment de la Chine, et l'expansion de la classe moyenne dans les pays en développement". Selon Nannette Hechler-Fayd'herbe, responsable des investissements au Credit Suisse, les mesures prises par les gouvernements et les banques centrales pendant la pandémie - comme les programmes visant à fournir des ressources aux personnes et aux entreprises les plus durement touchées ou la baisse des taux d'intérêt - "ont permis d'éviter une crise mondiale de grande ampleur". "La réduction des taux d'intérêt par les banques centrales a probablement eu le plus grand impact", ajoute-t-il. "C'est l'une des principales raisons pour lesquelles les prix des actions et des maisons ont prospéré, ce qui se traduit directement dans nos évaluations de la richesse des ménages." Mais ces interventions "ont eu un coût élevé", dit-il. "La dette publique par rapport au PIB a augmenté dans le monde entier de 20 points de pourcentage ou plus dans de nombreux pays", explique-t-il. En outre, les versements "généreux" des pouvoirs publics aux ménages ont fait que le revenu disponible des ménages est resté "relativement stable" et a même augmenté dans certains pays. | Covid : pourquoi le nombre de millionnaires dans le monde a augmenté pendant la pandémie La pandémie de covid-19 a eu un sérieux impact économique pour de nombreuses personnes dans le monde. Mais pas pour tout le monde. Et c'est justement en 2020 que le nombre de millionnaires dans le monde a augmenté de 5,2 millions de personnes et dépasse désormais 56 millions dans le monde, selon une enquête de la société suisse de conseil financier Credit Suisse. Cela signifie qu'en 2020, environ 1 % des adultes dans le monde sont devenus millionnaires pour la première fois. La reprise des marchés boursiers et la hausse des prix de l'immobilier ont contribué à accroître la fortune de ces personnes. Credit Suisse estime que la création de richesse a eu un comportement "complètement distinct" des problèmes économiques de la pandémie. Anthony Shorrocks, économiste et auteur du Global Wealth Report, indique que la pandémie a eu un "fort impact à court terme sur les marchés mondiaux", mais que celui-ci "s'est largement inversé à la fin du mois de juin 2020." "Non seulement la richesse mondiale s'est maintenue face à ces turbulences, mais elle a même augmenté rapidement au cours du second semestre", a-t-il expliqué. La richesse globale totale a augmenté de 7,4 %, selon le rapport. Les chercheurs ont également constaté que le nombre de personnes disposant d'une fortune comprise entre 10 000 et 100 000 dollars a triplé depuis le début du siècle, passant de 507 millions en 2000 à 1,7 milliard à la mi-2020. Ils ont déclaré que cette augmentation reflétait "la prospérité croissante des économies émergentes, notamment de la Chine, et l'expansion de la classe moyenne dans les pays en développement". Selon Nannette Hechler-Fayd'herbe, responsable des investissements au Credit Suisse, les mesures prises par les gouvernements et les banques centrales pendant la pandémie - comme les programmes visant à fournir des ressources aux personnes et aux entreprises les plus durement touchées ou la baisse des taux d'intérêt - "ont permis d'éviter une crise mondiale de grande ampleur". "La réduction des taux d'intérêt par les banques centrales a probablement eu le plus grand impact", ajoute-t-il. "C'est l'une des principales raisons pour lesquelles les prix des actions et des maisons ont prospéré, ce qui se traduit directement dans nos évaluations de la richesse des ménages." Mais ces interventions "ont eu un coût élevé", dit-il. "La dette publique par rapport au PIB a augmenté dans le monde entier de 20 points de pourcentage ou plus dans de nombreux pays", explique-t-il. En outre, les versements "généreux" des pouvoirs publics aux ménages ont fait que le revenu disponible des ménages est resté "relativement stable" et a même augmenté dans certains pays. | https://www.bbc.com/afrique/monde-57560941 |
3politics
| Les États-Unis vont retirer 12 000 soldats d'Allemagne dans le cadre d'un mouvement "stratégique’ | Les États-Unis sont sur le point de retirer près de 12 000 soldats d'Allemagne dans le cadre de ce qu'ils ont décrit comme un repositionnement "stratégique" de leurs forces en Europe. Environ 6 400 soldats seront renvoyés chez eux, le reste étant transféré dans d'autres pays de l'OTAN tels que l'Italie et la Belgique. Le président Donald Trump a déclaré que cette décision était une réponse au fait que l'Allemagne n'avait pas atteint les objectifs de l'OTAN en matière de dépenses de défense. Mais elle a suscité une large opposition au Congrès de la part de ceux qui pensent qu'elle va enhardir la Russie. A lire aussi sur BBC Afrique: De hauts fonctionnaires allemands ont également exprimé leur inquiétude. "Nous ne voulons plus être les pigeons", a déclaré M. Trump aux journalistes à la Maison Blanche mercredi, peu après l'annonce de cette décision. "Nous réduisons la force parce qu'ils ne paient pas leurs factures ; c'est très simple." M. Trump s'est longtemps plaint que les membres européens de l'OTAN devraient dépenser plus pour leur propre défense. Il a déclaré que les membres de l'OTAN ne devraient plus dépendre autant des États-Unis pour assumer les coûts du maintien de l'alliance. L'argument entre les alliés se concentre sur l'objectif convenu par tous les membres de l'alliance selon lequel les dépenses de défense devraient atteindre 2 % du PIB d'ici 2024. L'Allemagne, ainsi que de nombreux autres pays, n'a pas encore atteint cet objectif. Le secrétaire à la défense, Mark Esper, a adopté un ton différent en annonçant cette décision, suggérant qu'elle faisait partie d'un plan plus large visant à repositionner les forces américaines dans la région. Il a déclaré qu'il s'agissait d'un "changement stratégique et positif majeur" qui "permettra sans aucun doute d'atteindre les principes fondamentaux du renforcement de la dissuasion des États-Unis et de l'OTAN contre la Russie". Ce changement devrait coûter plusieurs milliards de dollars au gouvernement américain et réduira la présence militaire du pays en Allemagne de plus de 25 %. Un escadron d'avions de chasse sera déplacé en Italie tandis que certaines troupes pourraient être relocalisées en Pologne, a déclaré M. Esper. Cette décision a été critiquée par les responsables allemands, le président de la commission des affaires étrangères du pays suggérant qu'elle "affaiblirait l'alliance avec l'OTAN". Et le chef de l'État allemand de Bavière, Markus Soeder, a déclaré qu'il regrettait cette décision. "Cela met un fardeau sur les relations germano-américaines", a-t-il déclaré aux journalistes. Des critiques bipartites ont également été formulées à Washington. "C'est une blessure auto-infligée... contre les intérêts américains", a déclaré le sénateur démocrate Jack Reed. Le sénateur républicain Mitt Romney a décrit la décision de retirer les troupes d'Allemagne comme une "grave erreur" et une "gifle à un ami et allié". Le plan a été annoncé pour la première fois par M. Trump le mois dernier, lorsqu'il a accusé Berlin d'être "délinquant" dans ses paiements à l'OTAN. Il a également accusé l'Allemagne de traiter les États-Unis "très mal sur le plan commercial". A regarder sur BBC Afrique: Il a également affirmé que l'Allemagne tirait profit de la présence des troupes sur place parce que les soldats dépensent leur argent dans le pays. La présence militaire américaine en Allemagne est un héritage de l'occupation du pays par les Alliés après la Seconde Guerre mondiale. L'Allemagne accueille actuellement de loin le plus grand nombre de forces américaines en Europe, suivie par l'Italie, le Royaume-Uni et l'Espagne. Une partie du personnel américain basé en Europe soutient des opérations non OTAN et les effectifs militaires américains fluctuent en fonction de la rotation des forces en Europe. | Les États-Unis vont retirer 12 000 soldats d'Allemagne dans le cadre d'un mouvement "stratégique’ Les États-Unis sont sur le point de retirer près de 12 000 soldats d'Allemagne dans le cadre de ce qu'ils ont décrit comme un repositionnement "stratégique" de leurs forces en Europe. Environ 6 400 soldats seront renvoyés chez eux, le reste étant transféré dans d'autres pays de l'OTAN tels que l'Italie et la Belgique. Le président Donald Trump a déclaré que cette décision était une réponse au fait que l'Allemagne n'avait pas atteint les objectifs de l'OTAN en matière de dépenses de défense. Mais elle a suscité une large opposition au Congrès de la part de ceux qui pensent qu'elle va enhardir la Russie. A lire aussi sur BBC Afrique: De hauts fonctionnaires allemands ont également exprimé leur inquiétude. "Nous ne voulons plus être les pigeons", a déclaré M. Trump aux journalistes à la Maison Blanche mercredi, peu après l'annonce de cette décision. "Nous réduisons la force parce qu'ils ne paient pas leurs factures ; c'est très simple." M. Trump s'est longtemps plaint que les membres européens de l'OTAN devraient dépenser plus pour leur propre défense. Il a déclaré que les membres de l'OTAN ne devraient plus dépendre autant des États-Unis pour assumer les coûts du maintien de l'alliance. L'argument entre les alliés se concentre sur l'objectif convenu par tous les membres de l'alliance selon lequel les dépenses de défense devraient atteindre 2 % du PIB d'ici 2024. L'Allemagne, ainsi que de nombreux autres pays, n'a pas encore atteint cet objectif. Le secrétaire à la défense, Mark Esper, a adopté un ton différent en annonçant cette décision, suggérant qu'elle faisait partie d'un plan plus large visant à repositionner les forces américaines dans la région. Il a déclaré qu'il s'agissait d'un "changement stratégique et positif majeur" qui "permettra sans aucun doute d'atteindre les principes fondamentaux du renforcement de la dissuasion des États-Unis et de l'OTAN contre la Russie". Ce changement devrait coûter plusieurs milliards de dollars au gouvernement américain et réduira la présence militaire du pays en Allemagne de plus de 25 %. Un escadron d'avions de chasse sera déplacé en Italie tandis que certaines troupes pourraient être relocalisées en Pologne, a déclaré M. Esper. Cette décision a été critiquée par les responsables allemands, le président de la commission des affaires étrangères du pays suggérant qu'elle "affaiblirait l'alliance avec l'OTAN". Et le chef de l'État allemand de Bavière, Markus Soeder, a déclaré qu'il regrettait cette décision. "Cela met un fardeau sur les relations germano-américaines", a-t-il déclaré aux journalistes. Des critiques bipartites ont également été formulées à Washington. "C'est une blessure auto-infligée... contre les intérêts américains", a déclaré le sénateur démocrate Jack Reed. Le sénateur républicain Mitt Romney a décrit la décision de retirer les troupes d'Allemagne comme une "grave erreur" et une "gifle à un ami et allié". Le plan a été annoncé pour la première fois par M. Trump le mois dernier, lorsqu'il a accusé Berlin d'être "délinquant" dans ses paiements à l'OTAN. Il a également accusé l'Allemagne de traiter les États-Unis "très mal sur le plan commercial". A regarder sur BBC Afrique: Il a également affirmé que l'Allemagne tirait profit de la présence des troupes sur place parce que les soldats dépensent leur argent dans le pays. La présence militaire américaine en Allemagne est un héritage de l'occupation du pays par les Alliés après la Seconde Guerre mondiale. L'Allemagne accueille actuellement de loin le plus grand nombre de forces américaines en Europe, suivie par l'Italie, le Royaume-Uni et l'Espagne. Une partie du personnel américain basé en Europe soutient des opérations non OTAN et les effectifs militaires américains fluctuent en fonction de la rotation des forces en Europe. | https://www.bbc.com/afrique/monde-53589917 |
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| Qui achète le pétrole et le gaz russes ? | L'Inde et la Chine sont devenues les plus gros acheteurs de pétrole russe dans un contexte où les pays occidentaux boycottent l’approvisionnement en hydrocarbures en Russie à cause des sanctions à l’endroit du pays de Poutine. Une stratégie établie par les pays du G7, soutenue par l'Union Européenne et l'Australie, qui a pour but de plafonner le prix du pétrole russe a créé des perturbations dans le secteur. Aujourd’hui, l'incertitude règne dans les marchés mondiaux. Alors que les principaux pays producteurs de pétrole cherchent à maintenir les cours mondiaux tout en contrôlant la production, la Russie vend son pétrole à moindre prix aux acheteurs asiatiques. Les importations indiennes de pétrole russe ont augmenté au début de l'année pour atteindre un pic en juin et juillet. En novembre, elles sont restées stables. Les achats de pétrole russe par la Chine ont progressé cette année, baissant en février ; une période qui coïncide avec le début de la guerre entre l'Ukraine et la Russie. Puis une augmentation est constatée de manière les mois suivants. La Russie vend du pétrole à un taux réduit depuis mars 2022 après l'invasion de l'Ukraine. En mars, les importations combinées de pétrole de la Chine et de l'Inde en provenance de Russie ont dépassé celles des 27 États membres de l'UE. À partir de fin novembre, il est remarqué une nouvelle augmentation des achats de pétrole par l'Inde. "C'est probablement un signe que les chargements ont cessé de se diriger vers les pays de l'UE et se dirigent plutôt vers l'Inde", déclare Matt Smith, expert en pétrole chez Kpler. Les experts pensent que si les approvisionnements en pétrole se maintiennent aux mêmes niveaux en décembre, la Russie pourrait devenir le plus grand fournisseur de l'Inde. D'autres pays ont également profité du brut russe à prix réduit - par exemple le Sri Lanka qui traverse une grave crise économique. Le Pakistan a également négocié avec la Russie pour acheter du pétrole à prix réduit, bien qu'aucun accord n'ait encore été conclu. Suite à son offensive en Ukraine, la Russie a perdu beaucoup d’acheteurs pour son pétrole. Certains pays et compagnies basés à l’étranger ont décidé de ne plus s’approvisionner en Russie. Conséquences : les prix russes ont commencé à baisser. Au début de l’année, la référence brute, l'Oural s’était établie à plus de 30 dollars le baril moins cher que le Brent la référence européenne. Puis le prix du baril est tombé à 20 dollars en septembre. Le cours du brut a de nouveau augmenté pour atteindre la barre des 33 dollars le baril par rapport au Brent en novembre. Le gouvernement indien qui est dans l’optique de défendre ses intérêts effectue ses achats en brut en Russie. Il affirme qu'il doit s'approvisionner en pétrole là où il est le moins cher. Le gouvernement américain avait exprimé son mécontentement. Mais aujourd’hui tout est clair. Le pays de l’oncle Sam accepte que l'Inde puisse continuer à acheter du pétrole russe à moindre coût . Par contre l'UE a complètement arrêté les importations de pétrole russe par voie maritime. Une manière pour elle se sanctionner la Russie. Avec la stratégie qui vise à plafonner les prix du G7 – afin de maintenir les exportations russes en dessous de 60 dollars soit 57 euros et 48 livres le baril est désormais en vigueur. L’analyste Matt Smith de Kpler déclare qu'une application laxiste du plafonnement des prix peut rendre la stratégie inefficace. Mais les experts soulignent également qu'un boycott total du pétrole russe aurait causé une plus grande instabilité du marché, notamment une éventuelle hausse des prix du pétrole. Ce scénario serait avantageux pour Moscou. On ne sait pas encore quel impact le plafonnement des prix pourrait avoir sur des pays comme l'Inde et la Chine qui achètent déjà du pétrole russe à prix réduit. Moscou a déclaré qu'il cesserait de vendre son brut aux pays qui adhérent à la décision du G7. Mais Maria Shagina, chercheur à l'Institut international d'études stratégiques, affirme que détourner la trajectoire du pétrole de l'UE vers l'Asie serait "plus coûteux, plus long et plus fastidieux" pour la Russie. Bien que le prix du pétrole brut russe soit attractif, les raffineries indiennes ont été confrontées à un défi pour financer leurs approvisionnements, car les sanctions contre les banques russes affectent les transactions de paiement. L'une des options envisagées par l'Inde était un système basé sur les monnaies locales, où les exportateurs indiens vers la Russie sont payés en roubles au lieu du dollars américains ou de l’euros et les importations sont payées en roupies. Cette stratégie n'a pas fonctionné. Cependant, les entreprises pétrolières publiques chinoises utilisent de plus en plus le renminbi chinois plutôt que le dollar pour l’achat de pétrole. Près de 50% des besoins globaux en gaz de l'Inde proviennent de l'étranger - mais il s'agit principalement des États du Golfe et très peu de la Russie. "Les livraisons de GNL [gaz naturel liquéfié] russe pour l'Inde sont rares", déclare Antonio Peciccia, expert de l'industrie des matières premières chez Argus media. "Nous estimons cinq cargaisons jusqu'à présent cette année, contre sept l’année dernière ." La Chine importe la majeure partie de son gaz par pipeline depuis l'Asie centrale. Actuellement, le Turkménistan est le plus grand fournisseur. Mais une fois que le nouveau pipeline dénommé Power of Siberia, sera opérationnel. Normalement il le sera dans 10 ans, la Russie pourrait bien occuper la place du plus grand fournisseur de gaz de la Chine. Cette année une augmentation on assiste à une forte importation de Gaz Naturel Liquéfié en provenance de Russie, bien que la majeure partie du GNL chinois provienne toujours d'autres pays. La Chine a également signé de nouveaux accords pour transporter le GNL russe par voie maritime via l'Arctique. | Qui achète le pétrole et le gaz russes ? L'Inde et la Chine sont devenues les plus gros acheteurs de pétrole russe dans un contexte où les pays occidentaux boycottent l’approvisionnement en hydrocarbures en Russie à cause des sanctions à l’endroit du pays de Poutine. Une stratégie établie par les pays du G7, soutenue par l'Union Européenne et l'Australie, qui a pour but de plafonner le prix du pétrole russe a créé des perturbations dans le secteur. Aujourd’hui, l'incertitude règne dans les marchés mondiaux. Alors que les principaux pays producteurs de pétrole cherchent à maintenir les cours mondiaux tout en contrôlant la production, la Russie vend son pétrole à moindre prix aux acheteurs asiatiques. Les importations indiennes de pétrole russe ont augmenté au début de l'année pour atteindre un pic en juin et juillet. En novembre, elles sont restées stables. Les achats de pétrole russe par la Chine ont progressé cette année, baissant en février ; une période qui coïncide avec le début de la guerre entre l'Ukraine et la Russie. Puis une augmentation est constatée de manière les mois suivants. La Russie vend du pétrole à un taux réduit depuis mars 2022 après l'invasion de l'Ukraine. En mars, les importations combinées de pétrole de la Chine et de l'Inde en provenance de Russie ont dépassé celles des 27 États membres de l'UE. À partir de fin novembre, il est remarqué une nouvelle augmentation des achats de pétrole par l'Inde. "C'est probablement un signe que les chargements ont cessé de se diriger vers les pays de l'UE et se dirigent plutôt vers l'Inde", déclare Matt Smith, expert en pétrole chez Kpler. Les experts pensent que si les approvisionnements en pétrole se maintiennent aux mêmes niveaux en décembre, la Russie pourrait devenir le plus grand fournisseur de l'Inde. D'autres pays ont également profité du brut russe à prix réduit - par exemple le Sri Lanka qui traverse une grave crise économique. Le Pakistan a également négocié avec la Russie pour acheter du pétrole à prix réduit, bien qu'aucun accord n'ait encore été conclu. Suite à son offensive en Ukraine, la Russie a perdu beaucoup d’acheteurs pour son pétrole. Certains pays et compagnies basés à l’étranger ont décidé de ne plus s’approvisionner en Russie. Conséquences : les prix russes ont commencé à baisser. Au début de l’année, la référence brute, l'Oural s’était établie à plus de 30 dollars le baril moins cher que le Brent la référence européenne. Puis le prix du baril est tombé à 20 dollars en septembre. Le cours du brut a de nouveau augmenté pour atteindre la barre des 33 dollars le baril par rapport au Brent en novembre. Le gouvernement indien qui est dans l’optique de défendre ses intérêts effectue ses achats en brut en Russie. Il affirme qu'il doit s'approvisionner en pétrole là où il est le moins cher. Le gouvernement américain avait exprimé son mécontentement. Mais aujourd’hui tout est clair. Le pays de l’oncle Sam accepte que l'Inde puisse continuer à acheter du pétrole russe à moindre coût . Par contre l'UE a complètement arrêté les importations de pétrole russe par voie maritime. Une manière pour elle se sanctionner la Russie. Avec la stratégie qui vise à plafonner les prix du G7 – afin de maintenir les exportations russes en dessous de 60 dollars soit 57 euros et 48 livres le baril est désormais en vigueur. L’analyste Matt Smith de Kpler déclare qu'une application laxiste du plafonnement des prix peut rendre la stratégie inefficace. Mais les experts soulignent également qu'un boycott total du pétrole russe aurait causé une plus grande instabilité du marché, notamment une éventuelle hausse des prix du pétrole. Ce scénario serait avantageux pour Moscou. On ne sait pas encore quel impact le plafonnement des prix pourrait avoir sur des pays comme l'Inde et la Chine qui achètent déjà du pétrole russe à prix réduit. Moscou a déclaré qu'il cesserait de vendre son brut aux pays qui adhérent à la décision du G7. Mais Maria Shagina, chercheur à l'Institut international d'études stratégiques, affirme que détourner la trajectoire du pétrole de l'UE vers l'Asie serait "plus coûteux, plus long et plus fastidieux" pour la Russie. Bien que le prix du pétrole brut russe soit attractif, les raffineries indiennes ont été confrontées à un défi pour financer leurs approvisionnements, car les sanctions contre les banques russes affectent les transactions de paiement. L'une des options envisagées par l'Inde était un système basé sur les monnaies locales, où les exportateurs indiens vers la Russie sont payés en roubles au lieu du dollars américains ou de l’euros et les importations sont payées en roupies. Cette stratégie n'a pas fonctionné. Cependant, les entreprises pétrolières publiques chinoises utilisent de plus en plus le renminbi chinois plutôt que le dollar pour l’achat de pétrole. Près de 50% des besoins globaux en gaz de l'Inde proviennent de l'étranger - mais il s'agit principalement des États du Golfe et très peu de la Russie. "Les livraisons de GNL [gaz naturel liquéfié] russe pour l'Inde sont rares", déclare Antonio Peciccia, expert de l'industrie des matières premières chez Argus media. "Nous estimons cinq cargaisons jusqu'à présent cette année, contre sept l’année dernière ." La Chine importe la majeure partie de son gaz par pipeline depuis l'Asie centrale. Actuellement, le Turkménistan est le plus grand fournisseur. Mais une fois que le nouveau pipeline dénommé Power of Siberia, sera opérationnel. Normalement il le sera dans 10 ans, la Russie pourrait bien occuper la place du plus grand fournisseur de gaz de la Chine. Cette année une augmentation on assiste à une forte importation de Gaz Naturel Liquéfié en provenance de Russie, bien que la majeure partie du GNL chinois provienne toujours d'autres pays. La Chine a également signé de nouveaux accords pour transporter le GNL russe par voie maritime via l'Arctique. | https://www.bbc.com/afrique/articles/c3gdz0jqxdjo |
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| Coronavirus: pourquoi les Etats africains ont des approches de confinement différentes? | Les pays africains comptent moins de cas de coronavirus que la plupart des pays du monde, mais la précarité des systèmes de santé met le continent en danger. Les mesures de confinement peuvent contribuer à empêcher la propagation du virus, mais les gouvernements ont adopté des approches très différentes pour imposer des restrictions à leurs populations. Certains, comme le Ghana, assouplissent maintenant ces mesures, préoccupés par leur impact sur les populations les plus pauvres et parce qu'ils ont pris d'autres mesures contre le virus. Le Ghana a effectivement imposé des restrictions de confinement à ses principales villes - qu'il a maintenant largement levées. Mais les événements sociaux et les rassemblements publics sont toujours interdits, et les fermetures d'écoles resteront en place pour le moment. "Le confinement commence à avoir un impact négatif sur les pauvres qui dépendent principalement de leurs ventes quotidiennes pour gagner leur vie", déclare le correspondant de la BBC au Ghana, Thomas Naadi. Le président ghanéen Nana Akufo-Addo a déclaré que l'augmentation des tests et l'amélioration des centres de traitement permettaient d'alléger les mesures. La République démocratique du Congo a également assoupli certaines restrictions dans les quartiers de sa capitale, Kinshasa, qui avaient été gravement touchés par le coronavirus. Et certains pays n'ont pas mis en place des restrictions strictes au départ. La Tanzanie a signalé son premier cas à la mi-mars et le gouvernement a fermé les centres d'éducation, mais les rassemblements publics et religieux n'ont pas été interdits et il n'a suspendu les vols internationaux que le 11 avril. Mais cela a peut-être eu un coût, selon l'Organisation mondiale de la santé. "Nous avons constaté que les mesures de distanciation sociale, y compris l'interdiction des rassemblements de masse, a pris un certain temps avant d'être appliqué", déclare Matshidiso Moeti de l'OMS. Elle ajoute que cela a peut-être été un facteur qui a conduit à une augmentation rapide des cas en Tanzanie. Le directeur général de l'OMS, Tedros Ghebreyesus, déclare que les pays devraient s'assurer qu'ils ont la capacité de détecter, de tester, d'isoler et de soigner tout cas confirmé à mesure qu'ils assouplissent les restrictions. "La levée des restrictions dites de confinement n'est pas la fin de l'épidémie dans un pays, ce n'est que le début de la phase suivante", a-t-il déclaré. De nombreux pays africains ont acquis une expérience dans la lutte contre les maladies infectieuses, et beaucoup ont pris des mesures strictes avant même de signaler des épidémies. Treise pays ont fermé des écoles avant de documenter leurs premiers cas de Covid-19. Le gouvernement sud-africain a déclaré qu'il assouplirait progressivement le confinement à partir du 30 avril, mais il applique actuellement l'un des confinements les plus sévères au monde. Il a fermé des écoles et des universités, limité les visites dans les hôpitaux et les prisons, et restreint les déplacements des travailleurs clés. Tous les rassemblements publics sont interdits, à l'exception des funérailles, et l'armée a été déployée pour faire respecter cette interdiction. Le Nigeria, de loin le pays le plus peuplé d'Afrique, a fermé ses frontières terrestres et interdit tous les vols internationaux à la fin du mois de mars. Il a ensuite décrété le confinement ciblé des grands centres de Lagos et d'Abuja, suite à plus de 100 cas signalés, et a restreint les mouvements entre les États. Le Zimbabwe a procédé à une fermeture totale à peu près au même moment, bien qu'il n'ait eu qu'un petit nombre de cas d'infection. Le Kenya a procédé à un confinement partiel, les déplacements à l'intérieur et à l'extérieur des grandes villes étant interdits. Il a également imposé un couvre-feu national pendant la nuit. Le refus de respecter cette disposition par certains habitants a entraîné plus de 400 arrestations. Le Centre africain pour le contrôle et la prévention des maladies, l'organisme qui coordonne les réponses aux pandémies sur le continent, a déclaré à la BBC que les mesures de confinement ont joué un rôle dans la réduction des nouveaux cas. "Sans confinement, nous aurions vu une épidémie plus explosive", a déclaré le directeur John Nkengasong. Il ajoute qu'il ne s'agit pas seulement du confinement lui-même, mais aussi de ce que vous faites d'autre pendant cette période. "Vous intensifiez vos tests, votre isolement et votre recherche de contacts de sorte que lorsque vous déverrouillez le système, vous avez au moins créé un impact énorme sur la propagation du virus". Il est important de dire que le coronavirus représente un risque beaucoup plus important pour les populations âgées, ce qui exerce une pression particulière sur les pays d'Europe. L'âge médian en Italie et au Royaume-Uni, par exemple, est d'environ 45 et 40 ans, alors que l'âge moyen en Afrique subsaharienne est d'environ 20 ans. Toutefois, cela ne veut pas dire que d'autres facteurs n'entrent pas en jeu en Afrique, comme l'assainissement et l'accès limité à de bons soins de santé. Certaines voix se sont élevées pour remettre en question la nécessité de poursuivre le confinement, par exemple celle du principal parti d'opposition en Afrique du Sud. Il y a des préoccupations économiques - les pays occidentaux ont investi des sommes énormes dans le soutien aux entreprises et aux programmes de protection sociale. Mais de nombreux pays africains n'ont tout simplement pas cette possibilité. Et les envois de fonds de l'étranger, qui constituent une importante source de revenus, vont diminuer, ce qui nuira encore davantage aux économies locales. Des questions relatives aux droits de l'homme ont également été soulevées concernant le comportement de certaines forces de sécurité lors de l'application des restrictions. Le groupe de défense des droits de l'homme Amnesty International a signalé que les forces de sécurité avaient commis des abus en Afrique du Sud, au Kenya, au Zimbabwe et au Nigeria. "La plupart des États ont étendu les pouvoirs de la police et de l'armée, ce qui a entraîné une augmentation de la violence et des comportements répréhensibles de la police", explique Eda Seyhan de Covid State Watch, une organisation qui surveille les abus de pouvoir au niveau mondial pendant la pandémie. | Coronavirus: pourquoi les Etats africains ont des approches de confinement différentes? Les pays africains comptent moins de cas de coronavirus que la plupart des pays du monde, mais la précarité des systèmes de santé met le continent en danger. Les mesures de confinement peuvent contribuer à empêcher la propagation du virus, mais les gouvernements ont adopté des approches très différentes pour imposer des restrictions à leurs populations. Certains, comme le Ghana, assouplissent maintenant ces mesures, préoccupés par leur impact sur les populations les plus pauvres et parce qu'ils ont pris d'autres mesures contre le virus. Le Ghana a effectivement imposé des restrictions de confinement à ses principales villes - qu'il a maintenant largement levées. Mais les événements sociaux et les rassemblements publics sont toujours interdits, et les fermetures d'écoles resteront en place pour le moment. "Le confinement commence à avoir un impact négatif sur les pauvres qui dépendent principalement de leurs ventes quotidiennes pour gagner leur vie", déclare le correspondant de la BBC au Ghana, Thomas Naadi. Le président ghanéen Nana Akufo-Addo a déclaré que l'augmentation des tests et l'amélioration des centres de traitement permettaient d'alléger les mesures. La République démocratique du Congo a également assoupli certaines restrictions dans les quartiers de sa capitale, Kinshasa, qui avaient été gravement touchés par le coronavirus. Et certains pays n'ont pas mis en place des restrictions strictes au départ. La Tanzanie a signalé son premier cas à la mi-mars et le gouvernement a fermé les centres d'éducation, mais les rassemblements publics et religieux n'ont pas été interdits et il n'a suspendu les vols internationaux que le 11 avril. Mais cela a peut-être eu un coût, selon l'Organisation mondiale de la santé. "Nous avons constaté que les mesures de distanciation sociale, y compris l'interdiction des rassemblements de masse, a pris un certain temps avant d'être appliqué", déclare Matshidiso Moeti de l'OMS. Elle ajoute que cela a peut-être été un facteur qui a conduit à une augmentation rapide des cas en Tanzanie. Le directeur général de l'OMS, Tedros Ghebreyesus, déclare que les pays devraient s'assurer qu'ils ont la capacité de détecter, de tester, d'isoler et de soigner tout cas confirmé à mesure qu'ils assouplissent les restrictions. "La levée des restrictions dites de confinement n'est pas la fin de l'épidémie dans un pays, ce n'est que le début de la phase suivante", a-t-il déclaré. De nombreux pays africains ont acquis une expérience dans la lutte contre les maladies infectieuses, et beaucoup ont pris des mesures strictes avant même de signaler des épidémies. Treise pays ont fermé des écoles avant de documenter leurs premiers cas de Covid-19. Le gouvernement sud-africain a déclaré qu'il assouplirait progressivement le confinement à partir du 30 avril, mais il applique actuellement l'un des confinements les plus sévères au monde. Il a fermé des écoles et des universités, limité les visites dans les hôpitaux et les prisons, et restreint les déplacements des travailleurs clés. Tous les rassemblements publics sont interdits, à l'exception des funérailles, et l'armée a été déployée pour faire respecter cette interdiction. Le Nigeria, de loin le pays le plus peuplé d'Afrique, a fermé ses frontières terrestres et interdit tous les vols internationaux à la fin du mois de mars. Il a ensuite décrété le confinement ciblé des grands centres de Lagos et d'Abuja, suite à plus de 100 cas signalés, et a restreint les mouvements entre les États. Le Zimbabwe a procédé à une fermeture totale à peu près au même moment, bien qu'il n'ait eu qu'un petit nombre de cas d'infection. Le Kenya a procédé à un confinement partiel, les déplacements à l'intérieur et à l'extérieur des grandes villes étant interdits. Il a également imposé un couvre-feu national pendant la nuit. Le refus de respecter cette disposition par certains habitants a entraîné plus de 400 arrestations. Le Centre africain pour le contrôle et la prévention des maladies, l'organisme qui coordonne les réponses aux pandémies sur le continent, a déclaré à la BBC que les mesures de confinement ont joué un rôle dans la réduction des nouveaux cas. "Sans confinement, nous aurions vu une épidémie plus explosive", a déclaré le directeur John Nkengasong. Il ajoute qu'il ne s'agit pas seulement du confinement lui-même, mais aussi de ce que vous faites d'autre pendant cette période. "Vous intensifiez vos tests, votre isolement et votre recherche de contacts de sorte que lorsque vous déverrouillez le système, vous avez au moins créé un impact énorme sur la propagation du virus". Il est important de dire que le coronavirus représente un risque beaucoup plus important pour les populations âgées, ce qui exerce une pression particulière sur les pays d'Europe. L'âge médian en Italie et au Royaume-Uni, par exemple, est d'environ 45 et 40 ans, alors que l'âge moyen en Afrique subsaharienne est d'environ 20 ans. Toutefois, cela ne veut pas dire que d'autres facteurs n'entrent pas en jeu en Afrique, comme l'assainissement et l'accès limité à de bons soins de santé. Certaines voix se sont élevées pour remettre en question la nécessité de poursuivre le confinement, par exemple celle du principal parti d'opposition en Afrique du Sud. Il y a des préoccupations économiques - les pays occidentaux ont investi des sommes énormes dans le soutien aux entreprises et aux programmes de protection sociale. Mais de nombreux pays africains n'ont tout simplement pas cette possibilité. Et les envois de fonds de l'étranger, qui constituent une importante source de revenus, vont diminuer, ce qui nuira encore davantage aux économies locales. Des questions relatives aux droits de l'homme ont également été soulevées concernant le comportement de certaines forces de sécurité lors de l'application des restrictions. Le groupe de défense des droits de l'homme Amnesty International a signalé que les forces de sécurité avaient commis des abus en Afrique du Sud, au Kenya, au Zimbabwe et au Nigeria. "La plupart des États ont étendu les pouvoirs de la police et de l'armée, ce qui a entraîné une augmentation de la violence et des comportements répréhensibles de la police", explique Eda Seyhan de Covid State Watch, une organisation qui surveille les abus de pouvoir au niveau mondial pendant la pandémie. | https://www.bbc.com/afrique/region-52449161 |
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| Angélique Kidjo: "Afawa veut faciliter l'accès des femmes au crédit" | Dans une interview exclusive accordée à la BBC, l'artiste musicienne Angélique Kidjo fustige les obstacles qui se dressent devant les femmes africaines lorsqu'elles veulent accéder aux crédits auprès des banques. "Les micro-crédits ne fonctionnent pas pour les femmes les plus pauvres", affirme Angélique Kidjo. Pour elle, le système financier actuel ne tient pas compte des spécificités des femmes africaines. Pourtant, elles constituent une frange importante de commerçantes en Afrique et sont portées vers l'entreprenariat. Angélique Kidjo soutient qu'"il existe aujourd'hui un déficit de financement de 42 milliards de dollars entre les hommes et les femmes en termes d'accès au financement en Afrique". C'est pour faciliter aux femmes l'accès aux financements qu'elle milite pour la réussite d'Afawa (Initiative pour favoriser les femmes à avoir accès aux financements en Afrique). Lire aussi: Vaincre les clichés sur les femmes africaines La césarienne 50 fois plus mortelle pour les femmes africaines Le projet Afawa vise à réduire les inégalités d'accès aux ressources financières entre les hommes et femmes. D'autant plus que, lorsque les femmes veulent accéder aux crédits, elles font face à plusieurs obstacles. Notamment, l'incapacité des institutions financières de comprendre les vrais besoins des femmes. Afawa va collecter des fonds qui vont faciliter l'accès aux crédits et financements. L'argent mobilisé par le G7 et mis à la disposition de la Bad, Banque africaine de développement afin de faciliter l'accès des femmes au financement pour la réussite de leurs différents investissements, sans qu'elles ne soient asphyxiées par les taux d'intérêts élevés pratiqués actuellement dans les banques. Au dernier sommet du G7 à Biarritz, le Président français Macron, le Président de la Banque africaine de développement Akinwumi Adesina ainsi qu'Angélique Kidjo, chanteuse béninoise et avocate inlassable des droits de la femme, ont annoncé une contribution exceptionnelle du G7 de 251 millions de dollars en faveur de l'initiative AFAWA (Affirmative Finance Action for Women in Africa). | Angélique Kidjo: "Afawa veut faciliter l'accès des femmes au crédit" Dans une interview exclusive accordée à la BBC, l'artiste musicienne Angélique Kidjo fustige les obstacles qui se dressent devant les femmes africaines lorsqu'elles veulent accéder aux crédits auprès des banques. "Les micro-crédits ne fonctionnent pas pour les femmes les plus pauvres", affirme Angélique Kidjo. Pour elle, le système financier actuel ne tient pas compte des spécificités des femmes africaines. Pourtant, elles constituent une frange importante de commerçantes en Afrique et sont portées vers l'entreprenariat. Angélique Kidjo soutient qu'"il existe aujourd'hui un déficit de financement de 42 milliards de dollars entre les hommes et les femmes en termes d'accès au financement en Afrique". C'est pour faciliter aux femmes l'accès aux financements qu'elle milite pour la réussite d'Afawa (Initiative pour favoriser les femmes à avoir accès aux financements en Afrique). Lire aussi: Vaincre les clichés sur les femmes africaines La césarienne 50 fois plus mortelle pour les femmes africaines Le projet Afawa vise à réduire les inégalités d'accès aux ressources financières entre les hommes et femmes. D'autant plus que, lorsque les femmes veulent accéder aux crédits, elles font face à plusieurs obstacles. Notamment, l'incapacité des institutions financières de comprendre les vrais besoins des femmes. Afawa va collecter des fonds qui vont faciliter l'accès aux crédits et financements. L'argent mobilisé par le G7 et mis à la disposition de la Bad, Banque africaine de développement afin de faciliter l'accès des femmes au financement pour la réussite de leurs différents investissements, sans qu'elles ne soient asphyxiées par les taux d'intérêts élevés pratiqués actuellement dans les banques. Au dernier sommet du G7 à Biarritz, le Président français Macron, le Président de la Banque africaine de développement Akinwumi Adesina ainsi qu'Angélique Kidjo, chanteuse béninoise et avocate inlassable des droits de la femme, ont annoncé une contribution exceptionnelle du G7 de 251 millions de dollars en faveur de l'initiative AFAWA (Affirmative Finance Action for Women in Africa). | https://www.bbc.com/afrique/region-50017018 |
5sports
| Lionel Messi : l'histoire des premiers mois de l'attaquant du Paris St-Germain en France. | Lorsque 150 000 maillots de Lionel Messi ont été mis en vente sur le site Internet du Paris St-Germain le jour de l'annonce de sa signature, ils ont été écoulés en sept minutes. Le PSG est déjà passé par là, lorsque Neymar a signé environ quatre ans plus tôt, mais on peut dire que même lui a été surpris par l'enthousiasme qui a accueilli l'arrivée de la superstar argentine Messi. Pour l'homme lui-même, cependant, il s'agit d'une expérience totalement nouvelle. Il a rejoint le FC Barcelone lorsqu'il était enfant, à l'âge de 13 ans. Aujourd'hui, à 34 ans, lui et sa jeune famille s'adaptent à une nouvelle vie dans une ville qu'il avait visitée pour la dernière fois en décembre 2019, lorsqu'il est venu chercher son sixième Ballon d'Or, un record. Dès qu'il a atterri en France en août, tout le monde au PSG a fait de gros efforts pour qu'il se sente bien accueilli. Une réunion de groupe a été organisée au domicile d'Ander Herrera, où le joueur organisait un barbecue pour fêter son anniversaire, et Messi s'est senti soutenu dans le vestiaire dès le jour de son arrivée. Même l'ancien défenseur du Real Madrid Sergio Ramos, avec qui Messi s'est heurté à de nombreuses reprises en Espagne, n'a pas hésité à lui souhaiter la bienvenue. Avant de signer, il avait déjà discuté de cette possibilité avec Angel di Maria, Neymar et Leandro Paredes. Neymar est même allé jusqu'à lui offrir son numéro 10, ce que Messi a refusé, optant pour le numéro 30 qu'il portait adolescent lorsqu'il a fait ses débuts avec le Barça. Il a également été agréablement surpris par la chaleur de l'accueil qui lui a été réservé par Kylian Mbappé - qui, soit dit en passant, parle parfaitement l'espagnol - ainsi que par Marco Verratti, le joyeux drille de l'équipe. Les bons rapports que Messi a toujours entretenus avec Mauricio Pochettino, l'entraîneur du PSG et son compatriote, sont une autre raison pour laquelle le transfert était attrayant. Ils se comprennent, parlent la même langue, au sens propre comme au figuré, et se sont parlé au téléphone juste après l'annonce du départ de Messi du FC Barcelone. C'est une relation qui ne date pas d'hier. Lors de son premier jour d'entraînement au PSG, Sebastiano Pochettino, le fils du manager, a montré à Messi des équipements de gym. Messi a eu l'air perplexe, d'abord parce que cela l'a amusé que le petit garçon qu'il avait vu courir dans l'appartement de Barcelone lorsqu'il était enfant soit maintenant celui qui lui suggère un régime d'entraînement. Deuxièmement, il ne savait pas trop quoi faire de l'équipement. Oui, il les avait vus à Barcelone, mais on ne lui avait jamais demandé de les utiliser. C'est un autre exemple de changement pour Messi, mais sur le terrain, les choses sont plus familières. Depuis son premier match, une victoire 2-0 à Reims le 29 août, le PSG a joué comme une équipe construite autour de lui. En attaque, ils recherchent d'abord ses courses en diagonale depuis l'aile droite, travaillant ensemble avec de petites passes avant l'injection finale de rythme à l'avant. Et Neymar a été plus qu'heureux de se reconvertir en ailier, jouant sur la gauche comme il le faisait avec Messi à Barcelone, au lieu d'être au centre de tout, comme il l'avait été jusqu'à présent au PSG. Contre Manchester City en Ligue des champions la semaine dernière, cependant, ce fut différent. Le PSG a rapidement compris qu'il ne pourrait pas dominer la possession du ballon, il a donc reculé et cherché à contre-attaquer. Ils l'ont fait avec beaucoup d'effet, mais en jouant de cette façon, Messi ne donnera pas grand-chose. Ils s'attendront à être l'équipe qui contrôle la possession du ballon dans la plupart des matchs. Mais cela peut présenter un autre problème : un tel style profite davantage à Messi et Neymar qu'à Mbappé, car le Français a besoin d'espace pour courir. C'est une dynamique qui pourrait être difficile à équilibrer pour Pochettino. Les trois attaquants doivent également travailler plus dur sur le plan défensif. Lors des premiers matches, on a pu constater que l'équipe avait tendance à se diviser en deux, les trois stars de l'attaque perdant le contact avec le reste de l'équipe. Le week-end dernier, ils ont perdu 2-0 à Rennes, leur première défaite de la saison en championnat, et ce sans cadrer le moindre tir. Avant cela, ils avaient remporté leurs huit matches de Ligue 1, dans l'espoir de reconquérir le titre conquis par Lille la saison dernière. Quelques semaines plus tôt, on avait beaucoup parlé du remplacement de Messi pour ses débuts à domicile, lors de la victoire 2-1 contre Lyon le 20 septembre. Mais les rumeurs selon lesquelles il aurait été "stupéfait" et "déconcerté" par son remplacement ne sont pas fondées. S'il est vrai que Messi veut jouer chaque minute de chaque match, Pochettino a pris la décision de le faire sortir car il savait qu'il avait ressenti une gêne au genou. Le manager se doutait que quelque chose n'allait pas, et son instinct s'est avéré exact puisque Messi a manqué l'entraînement des deux jours suivants. L'engagement de Messi envers l'équipe n'a jamais été remis en question. Et s'il fallait une preuve, elle a été apportée lorsque, après avoir marqué un superbe but à la 74e minute pour sceller la victoire 2-0 contre Manchester City, il a endossé le rôle de "chasseur de courants d'air" dans un mur défensif. Lorsque le capitaine Marquinhos lui a demandé de le faire (ce poste est normalement occupé par Verratti, qui avait alors été remplacé), il n'a pas hésité. Voici un autre exemple illustrant la mauvaise interprétation de l'humeur de Messi par le monde extérieur. Alors que d'anciens joueurs de haut niveau ont choisi de s'offusquer en son nom et de parler d'une humiliation pour le grand joueur, Messi lui-même n'y a vu qu'une chose qu'il devait faire pour le bien de l'équipe. La défaite à Rennes mise à part, les seuls problèmes pour Messi sont survenus en dehors du terrain. L'Argentin n'a pas été impressionné par la révélation des détails de son contrat et de son salaire en première page du journal français L'Equipe. En Espagne, il a fallu des années pour que son salaire soit divulgué, en France, il a fallu moins de deux mois - bien que les informations soient considérées comme inexactes. À cela s'ajoute un feuilleton irritant qui se développe autour de la recherche par la famille Messi d'une propriété à Paris. La presse locale a souvent publié des interviews d'agents immobiliers et d'experts en immobilier qui décrivent de manière pontifiante le type de maison qu'ils cherchent à acheter. En Espagne, tout tournait autour du football et si l'on savait toujours où il vivait, on respectait la vie privée de sa famille. En France, il semble que l'histoire soit différente et il n'est pas heureux de cette intrusion, notamment parce qu'elle représente une menace potentielle pour la sécurité. Vivre avec sa famille dans un hôtel - même s'il est extrêmement luxueux et spacieux - est loin d'être idéal, même s'il faut reconnaître que Pochettino en fait toujours autant. L'objectif principal de la famille est de s'installer le plus rapidement possible, bien que cela soit plus facile à dire qu'à faire car il n'y a pas beaucoup de propriétés à Paris qui peuvent offrir le jardin et la vie en plein air qu'ils appréciaient dans leur maison de Castelldefels, dans la banlieue de Barcelone. Pour l'instant, ils se promènent occasionnellement dans les parcs proches de leur hôtel, toujours accompagnés d'un service de sécurité. Mais la recherche d'une maison est presque terminée, et Antonela, la femme de Messi, s'efforce de tout mettre en place. On ne saurait trop insister sur son rôle, non seulement en tant que compagne et mère de leurs enfants, mais aussi en tant que meilleure amie, confidente et, dans une situation comme celle-ci, élément fondamental pour que tout se passe au mieux. Messi a rencontré Antonela Roccuzzo, originaire de Rosario, alors qu'il n'avait que cinq ans. Elle est la cousine de son meilleur ami d'enfance, Lucas Scaglia, qui est également footballeur. Le couple, ensemble depuis 2008, est inséparable. Messi n'a pas hésité à dire que le plus difficile dans sa décision de venir à Paris a été d'en parler d'abord à sa femme, puis à ses enfants.Mais en Antonela, il a son roc, le pilier qui maintient la famille forte et stable. Il est impensable qu'il ait pu envisager de partir sans le soutien total de son âme sœur et de ses enfants qu'il adore. Peut-être conscients de la notion selon laquelle "le fruit ne tombe jamais loin de l'arbre", les deux enfants aînés de Messi s'entraînent deux fois par semaine avec les jeunes du PSG, et Antonella s'en est chargée. Elle emmène également les enfants à l'école et les ramène chez eux, et consacre du temps à certains de ses projets personnels : parrainages, partenariats et contrats de sponsoring pour elle-même, tout en étant active sur les médias sociaux. Lorsque la famille regarde par la fenêtre de son hôtel, il y a de fortes chances qu'elle puisse apercevoir certains des nombreux supporters qui s'y rassemblent encore, même si la vague initiale d'euphorie s'est au moins calmée dans la mesure où les barrières mises en place pour tenir les hordes à distance ont maintenant été retirées. Mais la "Messimania" ne semble pas vouloir se calmer à Paris. Lorsque je suis entré dans la boutique du club avec l'intention d'acheter un maillot PSG Messi, à domicile ou à l'extérieur, le jour du match contre Manchester City, ils étaient tous vendus. Son but lors de ce match - et la promesse de beaucoup d'autres à venir - signifie que nous devrions être en train de vivre un grand moment. | Lionel Messi : l'histoire des premiers mois de l'attaquant du Paris St-Germain en France. Lorsque 150 000 maillots de Lionel Messi ont été mis en vente sur le site Internet du Paris St-Germain le jour de l'annonce de sa signature, ils ont été écoulés en sept minutes. Le PSG est déjà passé par là, lorsque Neymar a signé environ quatre ans plus tôt, mais on peut dire que même lui a été surpris par l'enthousiasme qui a accueilli l'arrivée de la superstar argentine Messi. Pour l'homme lui-même, cependant, il s'agit d'une expérience totalement nouvelle. Il a rejoint le FC Barcelone lorsqu'il était enfant, à l'âge de 13 ans. Aujourd'hui, à 34 ans, lui et sa jeune famille s'adaptent à une nouvelle vie dans une ville qu'il avait visitée pour la dernière fois en décembre 2019, lorsqu'il est venu chercher son sixième Ballon d'Or, un record. Dès qu'il a atterri en France en août, tout le monde au PSG a fait de gros efforts pour qu'il se sente bien accueilli. Une réunion de groupe a été organisée au domicile d'Ander Herrera, où le joueur organisait un barbecue pour fêter son anniversaire, et Messi s'est senti soutenu dans le vestiaire dès le jour de son arrivée. Même l'ancien défenseur du Real Madrid Sergio Ramos, avec qui Messi s'est heurté à de nombreuses reprises en Espagne, n'a pas hésité à lui souhaiter la bienvenue. Avant de signer, il avait déjà discuté de cette possibilité avec Angel di Maria, Neymar et Leandro Paredes. Neymar est même allé jusqu'à lui offrir son numéro 10, ce que Messi a refusé, optant pour le numéro 30 qu'il portait adolescent lorsqu'il a fait ses débuts avec le Barça. Il a également été agréablement surpris par la chaleur de l'accueil qui lui a été réservé par Kylian Mbappé - qui, soit dit en passant, parle parfaitement l'espagnol - ainsi que par Marco Verratti, le joyeux drille de l'équipe. Les bons rapports que Messi a toujours entretenus avec Mauricio Pochettino, l'entraîneur du PSG et son compatriote, sont une autre raison pour laquelle le transfert était attrayant. Ils se comprennent, parlent la même langue, au sens propre comme au figuré, et se sont parlé au téléphone juste après l'annonce du départ de Messi du FC Barcelone. C'est une relation qui ne date pas d'hier. Lors de son premier jour d'entraînement au PSG, Sebastiano Pochettino, le fils du manager, a montré à Messi des équipements de gym. Messi a eu l'air perplexe, d'abord parce que cela l'a amusé que le petit garçon qu'il avait vu courir dans l'appartement de Barcelone lorsqu'il était enfant soit maintenant celui qui lui suggère un régime d'entraînement. Deuxièmement, il ne savait pas trop quoi faire de l'équipement. Oui, il les avait vus à Barcelone, mais on ne lui avait jamais demandé de les utiliser. C'est un autre exemple de changement pour Messi, mais sur le terrain, les choses sont plus familières. Depuis son premier match, une victoire 2-0 à Reims le 29 août, le PSG a joué comme une équipe construite autour de lui. En attaque, ils recherchent d'abord ses courses en diagonale depuis l'aile droite, travaillant ensemble avec de petites passes avant l'injection finale de rythme à l'avant. Et Neymar a été plus qu'heureux de se reconvertir en ailier, jouant sur la gauche comme il le faisait avec Messi à Barcelone, au lieu d'être au centre de tout, comme il l'avait été jusqu'à présent au PSG. Contre Manchester City en Ligue des champions la semaine dernière, cependant, ce fut différent. Le PSG a rapidement compris qu'il ne pourrait pas dominer la possession du ballon, il a donc reculé et cherché à contre-attaquer. Ils l'ont fait avec beaucoup d'effet, mais en jouant de cette façon, Messi ne donnera pas grand-chose. Ils s'attendront à être l'équipe qui contrôle la possession du ballon dans la plupart des matchs. Mais cela peut présenter un autre problème : un tel style profite davantage à Messi et Neymar qu'à Mbappé, car le Français a besoin d'espace pour courir. C'est une dynamique qui pourrait être difficile à équilibrer pour Pochettino. Les trois attaquants doivent également travailler plus dur sur le plan défensif. Lors des premiers matches, on a pu constater que l'équipe avait tendance à se diviser en deux, les trois stars de l'attaque perdant le contact avec le reste de l'équipe. Le week-end dernier, ils ont perdu 2-0 à Rennes, leur première défaite de la saison en championnat, et ce sans cadrer le moindre tir. Avant cela, ils avaient remporté leurs huit matches de Ligue 1, dans l'espoir de reconquérir le titre conquis par Lille la saison dernière. Quelques semaines plus tôt, on avait beaucoup parlé du remplacement de Messi pour ses débuts à domicile, lors de la victoire 2-1 contre Lyon le 20 septembre. Mais les rumeurs selon lesquelles il aurait été "stupéfait" et "déconcerté" par son remplacement ne sont pas fondées. S'il est vrai que Messi veut jouer chaque minute de chaque match, Pochettino a pris la décision de le faire sortir car il savait qu'il avait ressenti une gêne au genou. Le manager se doutait que quelque chose n'allait pas, et son instinct s'est avéré exact puisque Messi a manqué l'entraînement des deux jours suivants. L'engagement de Messi envers l'équipe n'a jamais été remis en question. Et s'il fallait une preuve, elle a été apportée lorsque, après avoir marqué un superbe but à la 74e minute pour sceller la victoire 2-0 contre Manchester City, il a endossé le rôle de "chasseur de courants d'air" dans un mur défensif. Lorsque le capitaine Marquinhos lui a demandé de le faire (ce poste est normalement occupé par Verratti, qui avait alors été remplacé), il n'a pas hésité. Voici un autre exemple illustrant la mauvaise interprétation de l'humeur de Messi par le monde extérieur. Alors que d'anciens joueurs de haut niveau ont choisi de s'offusquer en son nom et de parler d'une humiliation pour le grand joueur, Messi lui-même n'y a vu qu'une chose qu'il devait faire pour le bien de l'équipe. La défaite à Rennes mise à part, les seuls problèmes pour Messi sont survenus en dehors du terrain. L'Argentin n'a pas été impressionné par la révélation des détails de son contrat et de son salaire en première page du journal français L'Equipe. En Espagne, il a fallu des années pour que son salaire soit divulgué, en France, il a fallu moins de deux mois - bien que les informations soient considérées comme inexactes. À cela s'ajoute un feuilleton irritant qui se développe autour de la recherche par la famille Messi d'une propriété à Paris. La presse locale a souvent publié des interviews d'agents immobiliers et d'experts en immobilier qui décrivent de manière pontifiante le type de maison qu'ils cherchent à acheter. En Espagne, tout tournait autour du football et si l'on savait toujours où il vivait, on respectait la vie privée de sa famille. En France, il semble que l'histoire soit différente et il n'est pas heureux de cette intrusion, notamment parce qu'elle représente une menace potentielle pour la sécurité. Vivre avec sa famille dans un hôtel - même s'il est extrêmement luxueux et spacieux - est loin d'être idéal, même s'il faut reconnaître que Pochettino en fait toujours autant. L'objectif principal de la famille est de s'installer le plus rapidement possible, bien que cela soit plus facile à dire qu'à faire car il n'y a pas beaucoup de propriétés à Paris qui peuvent offrir le jardin et la vie en plein air qu'ils appréciaient dans leur maison de Castelldefels, dans la banlieue de Barcelone. Pour l'instant, ils se promènent occasionnellement dans les parcs proches de leur hôtel, toujours accompagnés d'un service de sécurité. Mais la recherche d'une maison est presque terminée, et Antonela, la femme de Messi, s'efforce de tout mettre en place. On ne saurait trop insister sur son rôle, non seulement en tant que compagne et mère de leurs enfants, mais aussi en tant que meilleure amie, confidente et, dans une situation comme celle-ci, élément fondamental pour que tout se passe au mieux. Messi a rencontré Antonela Roccuzzo, originaire de Rosario, alors qu'il n'avait que cinq ans. Elle est la cousine de son meilleur ami d'enfance, Lucas Scaglia, qui est également footballeur. Le couple, ensemble depuis 2008, est inséparable. Messi n'a pas hésité à dire que le plus difficile dans sa décision de venir à Paris a été d'en parler d'abord à sa femme, puis à ses enfants.Mais en Antonela, il a son roc, le pilier qui maintient la famille forte et stable. Il est impensable qu'il ait pu envisager de partir sans le soutien total de son âme sœur et de ses enfants qu'il adore. Peut-être conscients de la notion selon laquelle "le fruit ne tombe jamais loin de l'arbre", les deux enfants aînés de Messi s'entraînent deux fois par semaine avec les jeunes du PSG, et Antonella s'en est chargée. Elle emmène également les enfants à l'école et les ramène chez eux, et consacre du temps à certains de ses projets personnels : parrainages, partenariats et contrats de sponsoring pour elle-même, tout en étant active sur les médias sociaux. Lorsque la famille regarde par la fenêtre de son hôtel, il y a de fortes chances qu'elle puisse apercevoir certains des nombreux supporters qui s'y rassemblent encore, même si la vague initiale d'euphorie s'est au moins calmée dans la mesure où les barrières mises en place pour tenir les hordes à distance ont maintenant été retirées. Mais la "Messimania" ne semble pas vouloir se calmer à Paris. Lorsque je suis entré dans la boutique du club avec l'intention d'acheter un maillot PSG Messi, à domicile ou à l'extérieur, le jour du match contre Manchester City, ils étaient tous vendus. Son but lors de ce match - et la promesse de beaucoup d'autres à venir - signifie que nous devrions être en train de vivre un grand moment. | https://www.bbc.com/afrique/sports-58828789 |
2health
| 'Consommer de l'alcool au quotidien peut être le signe d'une maladie' | L'alcoolisme chronique est un alcoolisme qui a duré au-delà de 06 mois. Selon le professeur agrégé en addictologie Mamady Mory Keita, il est caractérisé par une consommation régulière et excessive d'alcool. Auparavant, au-delà de 3 verres standards d' alcool par jour (comme ceux servis dans les bars et les restaurants) pour les hommes (21 verres par semaine) et 2 verres pour les femmes (14 verres par semaine), on parlait d'alcoolisme chronique. Mais le Pr Mamady Mory Keita, indique que cette fréquence de consommation est déjà excessive pour la santé humaine. ''Avec un verre, on est déjà en danger'' souligne le spécialiste. Quels sont les symptômes de l'alcoolisme chronique ? L'alcoolisme chronique peut être longtemps sous-estimé car celui qui boit trop et souvent, donne l'impression de bien le supporter. Pour la personne alcoolique, l'alcool devient l'un des piliers de sa vie et il lui est difficile d'envisager de vivre sans. Sur le plan physique, la personne présente Sur le plan comportemental, l'alcool affecte la vie sociale et celle professionnelle. La personne qui souffre d'alcoolisme a du mal à prendre des décisions. Ses activités sont réduites sur le plan professionnel et elle devient moins productive. Les relations sociales sont menacées car l'individu passe plus de temps dans les lieux de consommation d'alcool comme les bars. L'alcool est responsable de plus de 200 maladies L'usage nocif de l'alcool entraîne dans le monde 3,3 millions de décès chaque année, soit 5,9% des décès, selon l'Organisation Mondiale de la Santé. Dans la tranche d'âge 20-39 ans, près de 25% du nombre total de décès sont attribuables à l'alcool. La consommation d'alcool est un facteur étiologique dans plus de 200 maladies et traumatismes. Elle est associée au risque d'apparition de problèmes de santé tels que les troubles mentaux et comportementaux, des maladies non transmissibles majeures telles que la cirrhose du foie, certains cancers et des maladies cardiovasculaires, ainsi qu'à des traumatismes résultant d'actes de violence et d'accidents de la circulation. Comment savoir qu'on est dépendant de l'alcool? ''C'est une question de motivation'' déclare le professeur agrégé en addictologie Mamady Mory Keita. ''Il ya une échelle d'évaluation appelée échelle delta qui permet à la personne de reconnaitre à partir de ses propres appréciations et les appréciations de son entourage qu'il boit trop et qu'il doit réduire sa consommation'' précise l'addictologue. Mais dans l'alcoolisme chronique la décision est très difficile à prendre. Pr Mamady Mory Keita. estime qu'il faut de l'aide extérieure car il est quasi impossible pour la personne d'y arriver seul. Traiter l'alcoolisme chronique Soigner l'alcoolisme demande d'abord une prise en charge globale. Cette prise en charge fait appel à plusieurs disciplines médicales car ce n'est pas uniquement le coté psychiatrique qui est concerné. Il faut faire d'abord une évaluation globale de la situation d'alcool sur le patient puis orienter le diagnostic pour une meilleure prise en charge. La deuxième étape consiste à la recherche de la motivation de l'individu indique Pr Mamady Mory Keita. LIRE AUSSI Une fois motivé, il s'engage à arrêter sa consommation d'alcool. L'équipe pluridisciplinaire peut ainsi l'accompagner dans cet objectif. Selon le professeur, Il y a aussi des médicaments qui ont révolutionné le traitement de l'alcoolisme chronique. Il s'agit entre autres du 'baclofène qui donne de très bons résultats'. Son action est de prévenir l'envie de boire. Ce médicament remplace dans plusieurs pays dont la Guinée l'acamprosate (Aotal), un traitement relativement ancien qui réduit les effets négatifs de l'abstinence. L'addictologue ajoute qu'il faut s'adresser aux spécialistes afin notamment de gérer les rechutes. Ne pas boire d'alcool est la meilleure des préventions. | 'Consommer de l'alcool au quotidien peut être le signe d'une maladie' L'alcoolisme chronique est un alcoolisme qui a duré au-delà de 06 mois. Selon le professeur agrégé en addictologie Mamady Mory Keita, il est caractérisé par une consommation régulière et excessive d'alcool. Auparavant, au-delà de 3 verres standards d' alcool par jour (comme ceux servis dans les bars et les restaurants) pour les hommes (21 verres par semaine) et 2 verres pour les femmes (14 verres par semaine), on parlait d'alcoolisme chronique. Mais le Pr Mamady Mory Keita, indique que cette fréquence de consommation est déjà excessive pour la santé humaine. ''Avec un verre, on est déjà en danger'' souligne le spécialiste. Quels sont les symptômes de l'alcoolisme chronique ? L'alcoolisme chronique peut être longtemps sous-estimé car celui qui boit trop et souvent, donne l'impression de bien le supporter. Pour la personne alcoolique, l'alcool devient l'un des piliers de sa vie et il lui est difficile d'envisager de vivre sans. Sur le plan physique, la personne présente Sur le plan comportemental, l'alcool affecte la vie sociale et celle professionnelle. La personne qui souffre d'alcoolisme a du mal à prendre des décisions. Ses activités sont réduites sur le plan professionnel et elle devient moins productive. Les relations sociales sont menacées car l'individu passe plus de temps dans les lieux de consommation d'alcool comme les bars. L'alcool est responsable de plus de 200 maladies L'usage nocif de l'alcool entraîne dans le monde 3,3 millions de décès chaque année, soit 5,9% des décès, selon l'Organisation Mondiale de la Santé. Dans la tranche d'âge 20-39 ans, près de 25% du nombre total de décès sont attribuables à l'alcool. La consommation d'alcool est un facteur étiologique dans plus de 200 maladies et traumatismes. Elle est associée au risque d'apparition de problèmes de santé tels que les troubles mentaux et comportementaux, des maladies non transmissibles majeures telles que la cirrhose du foie, certains cancers et des maladies cardiovasculaires, ainsi qu'à des traumatismes résultant d'actes de violence et d'accidents de la circulation. Comment savoir qu'on est dépendant de l'alcool? ''C'est une question de motivation'' déclare le professeur agrégé en addictologie Mamady Mory Keita. ''Il ya une échelle d'évaluation appelée échelle delta qui permet à la personne de reconnaitre à partir de ses propres appréciations et les appréciations de son entourage qu'il boit trop et qu'il doit réduire sa consommation'' précise l'addictologue. Mais dans l'alcoolisme chronique la décision est très difficile à prendre. Pr Mamady Mory Keita. estime qu'il faut de l'aide extérieure car il est quasi impossible pour la personne d'y arriver seul. Traiter l'alcoolisme chronique Soigner l'alcoolisme demande d'abord une prise en charge globale. Cette prise en charge fait appel à plusieurs disciplines médicales car ce n'est pas uniquement le coté psychiatrique qui est concerné. Il faut faire d'abord une évaluation globale de la situation d'alcool sur le patient puis orienter le diagnostic pour une meilleure prise en charge. La deuxième étape consiste à la recherche de la motivation de l'individu indique Pr Mamady Mory Keita. LIRE AUSSI Une fois motivé, il s'engage à arrêter sa consommation d'alcool. L'équipe pluridisciplinaire peut ainsi l'accompagner dans cet objectif. Selon le professeur, Il y a aussi des médicaments qui ont révolutionné le traitement de l'alcoolisme chronique. Il s'agit entre autres du 'baclofène qui donne de très bons résultats'. Son action est de prévenir l'envie de boire. Ce médicament remplace dans plusieurs pays dont la Guinée l'acamprosate (Aotal), un traitement relativement ancien qui réduit les effets négatifs de l'abstinence. L'addictologue ajoute qu'il faut s'adresser aux spécialistes afin notamment de gérer les rechutes. Ne pas boire d'alcool est la meilleure des préventions. | https://www.bbc.com/afrique/56074284 |
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| Yannick Bolasie : l'ailier d'Everton du Sporting Lisbon prêté pour toute la saison | Yannick Bolasie (Everton) et l'attaquant Jese Rodriguez (Paris St-Germain), tous deux ont été prêtés pour toute la saison. Le Congolais de 30 ans a rejoint les Caramels de Crystal Palace pour un contrat de cinq ans en 2016 pour un montant environ 18 milliards de FCFA. Lire aussi: Yannick Bolasie s'approche d'Aston Villa Yannick Bolasie inspiré par la foule d'Everton Lors de sa première saison au club, Bolasie a subi une grave blessure au genou, ce qui l'a écarté pendant près d'un an. Le Sporting a également fait appel à l'ancien attaquant de Stoke City, Jese Rodriguez, prêté par Paris St-Germain pour la saison. Bolasie, l'international de la RD Congo, a fait 32 apparitions à Everton et a été prêté à Aston Villa et Anderlecht la saison dernière. Après avoir débuté sa carrière dans le football en dehors du championnat, Bolasie a joué pour Plymouth Argyle et Bristol City avant de rejoindre Palace en 2012. Lire aussi : CAN 2019 : à la rencontre des Léopards de la RDC Florent Ibenge a démissionné Au cours de la première moitié de la saison dernière, Bolasie a joué 21 fois et a marqué deux buts pour Villa dans le championnat avant de marquer six buts en 17 matches pour Anderlecht. L'attaquant espagnol Jese est de nouveau en mouvement, son quatrième changement de prêt depuis qu'il est passé du Real Madrid au PSG en 2016. Il a passé du temps à Las Palmas et Real Betis dans la Liga de chaque côté d'une saison à Stoke en 2017-18. Il n'a marqué qu'un seul but en 13 matchs de Premier League. | Yannick Bolasie : l'ailier d'Everton du Sporting Lisbon prêté pour toute la saison Yannick Bolasie (Everton) et l'attaquant Jese Rodriguez (Paris St-Germain), tous deux ont été prêtés pour toute la saison. Le Congolais de 30 ans a rejoint les Caramels de Crystal Palace pour un contrat de cinq ans en 2016 pour un montant environ 18 milliards de FCFA. Lire aussi: Yannick Bolasie s'approche d'Aston Villa Yannick Bolasie inspiré par la foule d'Everton Lors de sa première saison au club, Bolasie a subi une grave blessure au genou, ce qui l'a écarté pendant près d'un an. Le Sporting a également fait appel à l'ancien attaquant de Stoke City, Jese Rodriguez, prêté par Paris St-Germain pour la saison. Bolasie, l'international de la RD Congo, a fait 32 apparitions à Everton et a été prêté à Aston Villa et Anderlecht la saison dernière. Après avoir débuté sa carrière dans le football en dehors du championnat, Bolasie a joué pour Plymouth Argyle et Bristol City avant de rejoindre Palace en 2012. Lire aussi : CAN 2019 : à la rencontre des Léopards de la RDC Florent Ibenge a démissionné Au cours de la première moitié de la saison dernière, Bolasie a joué 21 fois et a marqué deux buts pour Villa dans le championnat avant de marquer six buts en 17 matches pour Anderlecht. L'attaquant espagnol Jese est de nouveau en mouvement, son quatrième changement de prêt depuis qu'il est passé du Real Madrid au PSG en 2016. Il a passé du temps à Las Palmas et Real Betis dans la Liga de chaque côté d'une saison à Stoke en 2017-18. Il n'a marqué qu'un seul but en 13 matchs de Premier League. | https://www.bbc.com/afrique/sports-49571092 |
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| Eudy Simelane : Comment une footballeuse a été violée et assassinée parce qu'elle était lesbienne | Avertissement : cet article contient des références aux agressions sexuelles et aux crimes violents. Une footballeuse internationale, entraîneuse et future arbitre, Eudy Simelane a consacré sa vie à ce sport. Elle a été l'une des premières femmes ouvertement lesbienne à vivre dans son township de Kwa-Thema en Afrique du Sud et était une militante LGBT+ bien connue. Mais à cause de sa sexualité, Simelane a été brutalement violée et assassinée en 2008, à l'âge de 31 ans seulement. C'est l'histoire de sa vie et de l'impact que sa mort a encore sur la société sud-africaine. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Simelane est née le 11 mars 1977, à Kwa-Thema, un township de la province du Gauteng, au sud-est de Johannesburg. Son intérêt pour le football a débuté alors qu'elle n'avait que quatre ans, exigeant de son frère Bafana qu'il l'emmène toujours s'entraîner avec lui, bien que ce ne fût pas un sport couramment pratiqué par les femmes à l'époque. La passion s'est vite transformée en dévouement, puisqu'elle perfectionnait quotidiennement ses compétences. " À 5 heures du matin, elle [était] à la salle de sport - le football était son sport préféré et sa priorité ", s'est rappelé sa défunte mère Mally lors d'une conférence commémorative en 2016. Surnommée "Styles" parce qu'elle était gauchère, la milieu de terrain Simelane a rejoint son équipe locale, les Kwa-Thema Ladies, aujourd'hui connues sous le nom de Springs Home Sweepers. En 2018, son père Khotso a parlé à la BBC World Service de la popularité de Simelane sur le terrain : "Tout le monde venait au stade quand elle jouait, le numéro six". Springs Home Sweepers a produit un certain nombre de stars, dont Janine van Wyk, la footballeuse la plus capée d'Afrique du Sud et capitaine de l'équipe nationale, connue sous le nom de "Banyana Banyana", qui signifie "les filles". Simelane a joué plusieurs fois pour l'équipe nationale, a entraîné quatre équipes locales de jeunes et a voulu se qualifier pour devenir la première femme arbitre de son pays. Militante pour l'égalité des droits et le changement social, elle a été l'une des premières femmes à devenir lesbienne en Afrique du Sud. Lors de la conférence commémorative Eudy Simelane 2020, son frère, Bafana, a déclaré : "Dans le sport, elle était un diamant, marquant de beaux buts. C'était une personne merveilleuse, intelligente, tout. C'était un ensemble. Tout ce qu'on peut trouver chez Eudy. Elle jouait en plaisantant, en taquinant les autres. C'est ce qui me manque chez elle." Le 27 avril 2008, le corps de Simelane a été retrouvé dans un ruisseau à quelques centaines de mètres de sa maison à Kwa-Thema. Selon les rapports, elle a été approchée après avoir quitté un bistrot, violée puis poignardée à plusieurs reprises. Malgré sa mort qui a choqué beaucoup de personnes, les activistes ont affirmé que de nombreuses lesbiennes en Afrique du Sud ont été ciblées pour un "viol correctif", un crime où l'auteur vise à "guérir" la victime de sa sexualité, en la convertissant à l'hétérosexualité. Thato Mphuthi a plaidé coupable pour le viol et le meurtre de Simelane en février 2009 et a été condamné à 32 ans de prison. Le mois de septembre suivant, Themba Mvubu a également été reconnu coupable de ces crimes et a été condamné à la prison à vie. Lorsqu'il a été interrogé par les journalistes au tribunal, il a répondu : "Je ne suis pas désolé". La sexualité de Simelane la mettait dans une position vulnérable, ce que sa mère a reconnu en déclarant à la BBC : "Toute l'Afrique du Sud savait qu'Eudy était lesbienne". La malheureuse réalité est que l'histoire de Simelane n'est pas unique - elle est l'une des nombreuses victimes de crimes horribles similaires en Afrique du Sud. Un an avant sa mort, Sizakele Sigasa, une militante des droits des femmes et des homosexuels, et son amie Salone Massooa, ont été chahutées devant un bar et appelés "tomboys" (garçons manqués). Les femmes ont ensuite été victimes de viols collectifs, torturées et abattues. Quelques années seulement après le meurtre de Simelane, Noxolo Nogwaza, une lesbienne de 24 ans, a été retrouvée battue et lapidée à mort dans le même township où vivait Simelane. Cependant, en tant que pays, l'Afrique du Sud était à l'avant-garde des droits des homosexuels et est devenue la première nation africaine à dépénaliser les actes homosexuels en 1998. Le pays a également légalisé le mariage homosexuel en 2006, sept ans avant l'adoption de cette loi au Royaume-Uni et deux ans avant la mort tragique de Simelane. Malgré cela, le pays compte toujours le plus grand nombre de cas de viols enregistrés par habitant. Parmi ces cas, ce sont les jeunes femmes noires et lesbiennes qui sont souvent victimes de viols violents dans les townships sud-africains. Selon des données publiées en 2017, 49 % des membres noirs des communautés LGBT+ du pays sont susceptibles de connaître une personne qui a été assassinée parce qu'elle était LGBT+, contre 26 % des membres de la communauté blanche. Le plus souvent, les auteurs de ces horribles attaques ne sont pas poursuivis pour leurs actes. Le cas de Simelane a cependant été une exception. Son profil et son histoire ont captivé la nation et ont attiré l'attention sur la question du "viol correctif". Après la mort de Simelane, sa mère Mally a joué un rôle déterminant dans la lutte pour changer les vues de sa communauté sur l'homosexualité, en utilisant sa foi méthodiste comme plate-forme. Elle s'est unie à son pasteur local, Smadz Matsepe, dans une lutte pour changer les attitudes envers les personnes LGBT+ dans la société. Mally était pleinement engagée dans la lutte contre les préjugés jusqu'à son décès en 2019. "Cela a ouvert les yeux de beaucoup et nous a mis au défi de traiter la question des LGBT+", a déclaré M. Matsepe à la BBC. Un pont a été construit au-dessus du ruisseau à Kwa-Thema, à côté du terrain de football où le corps de Simelane a été retrouvé. Le pont porte l'empreinte de son visage et a été construit "comme un rappel de la liberté, de la dignité et de l'égalité pour tous", selon le Projet pour l'égalité des lesbiennes et des gays du Times. Une autre initiative mise en place dans le but de changer les attitudes sociales, a été la conférence commémorative Eudy Simelane. Cette conférence annuelle, organisée en partenariat entre le Centre Ujamaa de l'Université du KwaZulu-Natal, The Other Foundation, le Pietermaritzburg Gay & Lesbian Network, le Conseil chrétien du KwaZulu-Natal et la famille de Simelane, vise à changer les attitudes envers les personnes LGBT+, notamment au sein de certaines communautés religieuses. Ces organismes ont reconnu que pour qu'il y ait un changement social significatif, les communautés religieuses devaient adopter une nouvelle perspective sur les relations homosexuelles et le mariage, afin que les individus ne puissent pas essayer d'utiliser des motifs religieux pour justifier la violence à l'encontre des personnes LGBT+. Le professeur Charlene van der Walt de l'Université du KwaZulu-Natal et directrice adjointe du Centre Ujamaa a déclaré à la BBC cette année : "L'histoire d'Eudy est un exemple de ce qui arrive à beaucoup de familles et à beaucoup de communautés religieuses, pourtant la question des personnes LGBT+ dans la foi est souvent niée ou invisible". La conférence est également l'occasion de stimuler les conversations autour des communautés LGBT+. M. Van der Walt a ajouté qu'il était particulièrement important de poursuivre ces conversations pendant la pandémie de Covid-19 où les personnes LGBT+ sont "vulnérables" car elles se trouvent souvent "dans un cadre familial qui n'accepte pas" leur sexualité. "Nous avons fait un grand pas dans la bonne direction", a-t-elle déclaré. Lors de la conférence de 2020, le frère de Simelane, Bafana, a déclaré : "Nous avons fait un grand pas dans la bonne direction" : "L'histoire se répète, alors maintenant, cette conférence ouvre les yeux de la communauté et des autres familles sur le fait qu'elles ne doivent pas prendre pour une malédiction le fait que quelqu'un soit gay, lesbienne ou transsexuel". Malgré la mort tragique de Simelane, cette conférence a envoyé un message important à travers l'Afrique du Sud et a été un catalyseur pour la mise en place de ces projets et conversations. Regarder : | Eudy Simelane : Comment une footballeuse a été violée et assassinée parce qu'elle était lesbienne Avertissement : cet article contient des références aux agressions sexuelles et aux crimes violents. Une footballeuse internationale, entraîneuse et future arbitre, Eudy Simelane a consacré sa vie à ce sport. Elle a été l'une des premières femmes ouvertement lesbienne à vivre dans son township de Kwa-Thema en Afrique du Sud et était une militante LGBT+ bien connue. Mais à cause de sa sexualité, Simelane a été brutalement violée et assassinée en 2008, à l'âge de 31 ans seulement. C'est l'histoire de sa vie et de l'impact que sa mort a encore sur la société sud-africaine. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Simelane est née le 11 mars 1977, à Kwa-Thema, un township de la province du Gauteng, au sud-est de Johannesburg. Son intérêt pour le football a débuté alors qu'elle n'avait que quatre ans, exigeant de son frère Bafana qu'il l'emmène toujours s'entraîner avec lui, bien que ce ne fût pas un sport couramment pratiqué par les femmes à l'époque. La passion s'est vite transformée en dévouement, puisqu'elle perfectionnait quotidiennement ses compétences. " À 5 heures du matin, elle [était] à la salle de sport - le football était son sport préféré et sa priorité ", s'est rappelé sa défunte mère Mally lors d'une conférence commémorative en 2016. Surnommée "Styles" parce qu'elle était gauchère, la milieu de terrain Simelane a rejoint son équipe locale, les Kwa-Thema Ladies, aujourd'hui connues sous le nom de Springs Home Sweepers. En 2018, son père Khotso a parlé à la BBC World Service de la popularité de Simelane sur le terrain : "Tout le monde venait au stade quand elle jouait, le numéro six". Springs Home Sweepers a produit un certain nombre de stars, dont Janine van Wyk, la footballeuse la plus capée d'Afrique du Sud et capitaine de l'équipe nationale, connue sous le nom de "Banyana Banyana", qui signifie "les filles". Simelane a joué plusieurs fois pour l'équipe nationale, a entraîné quatre équipes locales de jeunes et a voulu se qualifier pour devenir la première femme arbitre de son pays. Militante pour l'égalité des droits et le changement social, elle a été l'une des premières femmes à devenir lesbienne en Afrique du Sud. Lors de la conférence commémorative Eudy Simelane 2020, son frère, Bafana, a déclaré : "Dans le sport, elle était un diamant, marquant de beaux buts. C'était une personne merveilleuse, intelligente, tout. C'était un ensemble. Tout ce qu'on peut trouver chez Eudy. Elle jouait en plaisantant, en taquinant les autres. C'est ce qui me manque chez elle." Le 27 avril 2008, le corps de Simelane a été retrouvé dans un ruisseau à quelques centaines de mètres de sa maison à Kwa-Thema. Selon les rapports, elle a été approchée après avoir quitté un bistrot, violée puis poignardée à plusieurs reprises. Malgré sa mort qui a choqué beaucoup de personnes, les activistes ont affirmé que de nombreuses lesbiennes en Afrique du Sud ont été ciblées pour un "viol correctif", un crime où l'auteur vise à "guérir" la victime de sa sexualité, en la convertissant à l'hétérosexualité. Thato Mphuthi a plaidé coupable pour le viol et le meurtre de Simelane en février 2009 et a été condamné à 32 ans de prison. Le mois de septembre suivant, Themba Mvubu a également été reconnu coupable de ces crimes et a été condamné à la prison à vie. Lorsqu'il a été interrogé par les journalistes au tribunal, il a répondu : "Je ne suis pas désolé". La sexualité de Simelane la mettait dans une position vulnérable, ce que sa mère a reconnu en déclarant à la BBC : "Toute l'Afrique du Sud savait qu'Eudy était lesbienne". La malheureuse réalité est que l'histoire de Simelane n'est pas unique - elle est l'une des nombreuses victimes de crimes horribles similaires en Afrique du Sud. Un an avant sa mort, Sizakele Sigasa, une militante des droits des femmes et des homosexuels, et son amie Salone Massooa, ont été chahutées devant un bar et appelés "tomboys" (garçons manqués). Les femmes ont ensuite été victimes de viols collectifs, torturées et abattues. Quelques années seulement après le meurtre de Simelane, Noxolo Nogwaza, une lesbienne de 24 ans, a été retrouvée battue et lapidée à mort dans le même township où vivait Simelane. Cependant, en tant que pays, l'Afrique du Sud était à l'avant-garde des droits des homosexuels et est devenue la première nation africaine à dépénaliser les actes homosexuels en 1998. Le pays a également légalisé le mariage homosexuel en 2006, sept ans avant l'adoption de cette loi au Royaume-Uni et deux ans avant la mort tragique de Simelane. Malgré cela, le pays compte toujours le plus grand nombre de cas de viols enregistrés par habitant. Parmi ces cas, ce sont les jeunes femmes noires et lesbiennes qui sont souvent victimes de viols violents dans les townships sud-africains. Selon des données publiées en 2017, 49 % des membres noirs des communautés LGBT+ du pays sont susceptibles de connaître une personne qui a été assassinée parce qu'elle était LGBT+, contre 26 % des membres de la communauté blanche. Le plus souvent, les auteurs de ces horribles attaques ne sont pas poursuivis pour leurs actes. Le cas de Simelane a cependant été une exception. Son profil et son histoire ont captivé la nation et ont attiré l'attention sur la question du "viol correctif". Après la mort de Simelane, sa mère Mally a joué un rôle déterminant dans la lutte pour changer les vues de sa communauté sur l'homosexualité, en utilisant sa foi méthodiste comme plate-forme. Elle s'est unie à son pasteur local, Smadz Matsepe, dans une lutte pour changer les attitudes envers les personnes LGBT+ dans la société. Mally était pleinement engagée dans la lutte contre les préjugés jusqu'à son décès en 2019. "Cela a ouvert les yeux de beaucoup et nous a mis au défi de traiter la question des LGBT+", a déclaré M. Matsepe à la BBC. Un pont a été construit au-dessus du ruisseau à Kwa-Thema, à côté du terrain de football où le corps de Simelane a été retrouvé. Le pont porte l'empreinte de son visage et a été construit "comme un rappel de la liberté, de la dignité et de l'égalité pour tous", selon le Projet pour l'égalité des lesbiennes et des gays du Times. Une autre initiative mise en place dans le but de changer les attitudes sociales, a été la conférence commémorative Eudy Simelane. Cette conférence annuelle, organisée en partenariat entre le Centre Ujamaa de l'Université du KwaZulu-Natal, The Other Foundation, le Pietermaritzburg Gay & Lesbian Network, le Conseil chrétien du KwaZulu-Natal et la famille de Simelane, vise à changer les attitudes envers les personnes LGBT+, notamment au sein de certaines communautés religieuses. Ces organismes ont reconnu que pour qu'il y ait un changement social significatif, les communautés religieuses devaient adopter une nouvelle perspective sur les relations homosexuelles et le mariage, afin que les individus ne puissent pas essayer d'utiliser des motifs religieux pour justifier la violence à l'encontre des personnes LGBT+. Le professeur Charlene van der Walt de l'Université du KwaZulu-Natal et directrice adjointe du Centre Ujamaa a déclaré à la BBC cette année : "L'histoire d'Eudy est un exemple de ce qui arrive à beaucoup de familles et à beaucoup de communautés religieuses, pourtant la question des personnes LGBT+ dans la foi est souvent niée ou invisible". La conférence est également l'occasion de stimuler les conversations autour des communautés LGBT+. M. Van der Walt a ajouté qu'il était particulièrement important de poursuivre ces conversations pendant la pandémie de Covid-19 où les personnes LGBT+ sont "vulnérables" car elles se trouvent souvent "dans un cadre familial qui n'accepte pas" leur sexualité. "Nous avons fait un grand pas dans la bonne direction", a-t-elle déclaré. Lors de la conférence de 2020, le frère de Simelane, Bafana, a déclaré : "Nous avons fait un grand pas dans la bonne direction" : "L'histoire se répète, alors maintenant, cette conférence ouvre les yeux de la communauté et des autres familles sur le fait qu'elles ne doivent pas prendre pour une malédiction le fait que quelqu'un soit gay, lesbienne ou transsexuel". Malgré la mort tragique de Simelane, cette conférence a envoyé un message important à travers l'Afrique du Sud et a été un catalyseur pour la mise en place de ces projets et conversations. Regarder : | https://www.bbc.com/afrique/sports-56053155 |
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| Les États-Unis et les Talibans signent un accord | Les États-Unis et les talibans ont signé un "accord pour ramener la paix" en Afghanistan après plus de 18 ans de conflit. Les alliés des États-Unis et de l'OTAN ont convenu de retirer toutes leurs troupes dans les 14 mois à venir si les militants respectent l'accord. Le président Trump a déclaré que les États-Unis "travaillaient pour mettre enfin fin à la plus longue guerre américaine et ramener ses troupes à la maison". Des pourparlers entre le gouvernement afghan et les talibans devraient suivre. Le secrétaire d'État américain Mike Pompeo et les dirigeants du mouvement islamique extrémiste ont assisté à la cérémonie de signature à Doha au Qatar. Aux termes de l'accord, les militants ont également convenu de ne pas autoriser al-Qaïda ou tout autre groupe extrémiste à opérer dans les zones qu'ils contrôlent. Lire aussi : Les États-Unis ont envahi l'Afghanistan des semaines après les attaques de septembre 2001 à New York par le même groupe al-Qaïda basé en Afghanistan. Plus de 2 400 soldats américains ont été tués pendant le conflit. Environ 12 000 sont toujours stationnés dans le pays. Le président Trump a promis de mettre fin au conflit. Que s'est-il passé à Doha? L'accord a été signé par l'envoyé spécial américain Zalmay Khalilzad et le chef politique taliban Mullah Abdul Ghani Baradar avec M. Pompeo comme témoin. Dans un discours, M. Pompeo a exhorté le groupe militant à "tenir ses promesses de couper les liens avec al-Qaïda". M. Baradar a déclaré qu'il espérait que l'Afghanistan pourrait désormais sortir de quatre décennies de conflit. "J'espère qu'avec le retrait de toutes les forces étrangères d'Afghanistan, la nation afghane se lancera dans une nouvelle vie prospère", a-t-il dit. Pendant ce temps, le secrétaire américain à la Défense, Mark Esper, se trouvait à Kaboul, la capitale afghane, aux côtés du président afghan Ashraf Ghani - dont le gouvernement n'a pas pris part aux pourparlers américano-talibans. M. Esper a déclaré: "C'est un moment d'espoir, mais ce n'est qu'un début. La route à suivre ne sera pas facile. Pour parvenir à une paix durable en Afghanistan, il faudra de la patience et des compromis entre toutes les parties". Il a déclaré que les États-Unis continueraient de soutenir le gouvernement afghan. M. Ghani a déclaré que le pays "attendait avec impatience un cessez-le-feu complet". Le gouvernement s'est dit prêt à négocier avec les talibans. Que contient l'accord? Dans les 135 premiers jours de l'accord, les États-Unis réduiront leurs forces en Afghanistan à 8 600 soldats, les alliés retirant également leurs forces proportionnellement. L'accord prévoit également un échange de prisonniers. Quelque 5 000 prisonniers talibans et 1 000 prisonniers des forces de sécurité afghanes seraient échangés d'ici le 10 mars, date à laquelle les pourparlers entre les talibans et le gouvernement afghan devraient commencer. Les États-Unis lèveront également les sanctions contre les talibans et travailleront avec l'ONU pour lever leurs sanctions distinctes contre le groupe. À Kaboul, la militante Zahra Husseini a déclaré qu'elle craignait que l'accord n'aggrave la situation des femmes en Afghanistan. "Je ne fais pas confiance aux talibans, et je me souviens de la façon dont ils ont réprimé les femmes quand ils gouvernaient", a-t-elle déclaré à l'AFP. "Aujourd'hui est un jour sombre, et alors que je regardais la signature de l'accord, j'avais le sentiment que cela entraînerait leur retour au pouvoir plutôt que la paix." a-t-elle poursuivi Cet accord historique a pris des années, car toutes les parties ont continué à chercher des avantages sur le champ de bataille. L'accord est né de la détermination des États-Unis à ramener des troupes au pays et de la reconnaissance, au moins par certains talibans, que les pourparlers sont la meilleure voie pour retourner à Kaboul. C'est un pas en avant significatif, malgré une profonde incertitude et un scepticisme quant à la direction à prendre. Lorsque la seule alternative est la guerre sans fin, de nombreux Afghans semblent prêts à prendre ce risque pour la paix. Les dirigeants talibans affirment qu'ils ont changé depuis que leur régime sévère des années 90 est resté gravé dans la mémoire de nombreuses femmes, et surtout de toutes les Afghanes. Ce processus mettra à l'épreuve les talibans, mais aussi les anciens chefs de file afghans, et une nouvelle génération qui a atteint la majorité au cours des deux dernières décennies et espère contre tout espoir un avenir différent. | Les États-Unis et les Talibans signent un accord Les États-Unis et les talibans ont signé un "accord pour ramener la paix" en Afghanistan après plus de 18 ans de conflit. Les alliés des États-Unis et de l'OTAN ont convenu de retirer toutes leurs troupes dans les 14 mois à venir si les militants respectent l'accord. Le président Trump a déclaré que les États-Unis "travaillaient pour mettre enfin fin à la plus longue guerre américaine et ramener ses troupes à la maison". Des pourparlers entre le gouvernement afghan et les talibans devraient suivre. Le secrétaire d'État américain Mike Pompeo et les dirigeants du mouvement islamique extrémiste ont assisté à la cérémonie de signature à Doha au Qatar. Aux termes de l'accord, les militants ont également convenu de ne pas autoriser al-Qaïda ou tout autre groupe extrémiste à opérer dans les zones qu'ils contrôlent. Lire aussi : Les États-Unis ont envahi l'Afghanistan des semaines après les attaques de septembre 2001 à New York par le même groupe al-Qaïda basé en Afghanistan. Plus de 2 400 soldats américains ont été tués pendant le conflit. Environ 12 000 sont toujours stationnés dans le pays. Le président Trump a promis de mettre fin au conflit. Que s'est-il passé à Doha? L'accord a été signé par l'envoyé spécial américain Zalmay Khalilzad et le chef politique taliban Mullah Abdul Ghani Baradar avec M. Pompeo comme témoin. Dans un discours, M. Pompeo a exhorté le groupe militant à "tenir ses promesses de couper les liens avec al-Qaïda". M. Baradar a déclaré qu'il espérait que l'Afghanistan pourrait désormais sortir de quatre décennies de conflit. "J'espère qu'avec le retrait de toutes les forces étrangères d'Afghanistan, la nation afghane se lancera dans une nouvelle vie prospère", a-t-il dit. Pendant ce temps, le secrétaire américain à la Défense, Mark Esper, se trouvait à Kaboul, la capitale afghane, aux côtés du président afghan Ashraf Ghani - dont le gouvernement n'a pas pris part aux pourparlers américano-talibans. M. Esper a déclaré: "C'est un moment d'espoir, mais ce n'est qu'un début. La route à suivre ne sera pas facile. Pour parvenir à une paix durable en Afghanistan, il faudra de la patience et des compromis entre toutes les parties". Il a déclaré que les États-Unis continueraient de soutenir le gouvernement afghan. M. Ghani a déclaré que le pays "attendait avec impatience un cessez-le-feu complet". Le gouvernement s'est dit prêt à négocier avec les talibans. Que contient l'accord? Dans les 135 premiers jours de l'accord, les États-Unis réduiront leurs forces en Afghanistan à 8 600 soldats, les alliés retirant également leurs forces proportionnellement. L'accord prévoit également un échange de prisonniers. Quelque 5 000 prisonniers talibans et 1 000 prisonniers des forces de sécurité afghanes seraient échangés d'ici le 10 mars, date à laquelle les pourparlers entre les talibans et le gouvernement afghan devraient commencer. Les États-Unis lèveront également les sanctions contre les talibans et travailleront avec l'ONU pour lever leurs sanctions distinctes contre le groupe. À Kaboul, la militante Zahra Husseini a déclaré qu'elle craignait que l'accord n'aggrave la situation des femmes en Afghanistan. "Je ne fais pas confiance aux talibans, et je me souviens de la façon dont ils ont réprimé les femmes quand ils gouvernaient", a-t-elle déclaré à l'AFP. "Aujourd'hui est un jour sombre, et alors que je regardais la signature de l'accord, j'avais le sentiment que cela entraînerait leur retour au pouvoir plutôt que la paix." a-t-elle poursuivi Cet accord historique a pris des années, car toutes les parties ont continué à chercher des avantages sur le champ de bataille. L'accord est né de la détermination des États-Unis à ramener des troupes au pays et de la reconnaissance, au moins par certains talibans, que les pourparlers sont la meilleure voie pour retourner à Kaboul. C'est un pas en avant significatif, malgré une profonde incertitude et un scepticisme quant à la direction à prendre. Lorsque la seule alternative est la guerre sans fin, de nombreux Afghans semblent prêts à prendre ce risque pour la paix. Les dirigeants talibans affirment qu'ils ont changé depuis que leur régime sévère des années 90 est resté gravé dans la mémoire de nombreuses femmes, et surtout de toutes les Afghanes. Ce processus mettra à l'épreuve les talibans, mais aussi les anciens chefs de file afghans, et une nouvelle génération qui a atteint la majorité au cours des deux dernières décennies et espère contre tout espoir un avenir différent. | https://www.bbc.com/afrique/region-51689016 |
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| Crise du Tigré en Ethiopie : pourquoi le prix Nobel Abiy Ahmed a envoyé ses troupes au combat | "La guerre rend les hommes amers. Des hommes sans cœur et sauvages", a déclaré le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed lorsqu'il a reçu le prix Nobel de la paix il y a moins d'un an - maintenant c'est lui qui mène une opération militaire dans son pays. Pendant environ trois semaines, ses troupes ont progressé à travers le Tigré, dans le nord de l'Éthiopie, pour évincer le parti au pouvoir dans la région, le Front populaire de libération du Tigré (TPLF), l'accusant d'avoir attaqué une base militaire fédérale. Ancien mouvement de guérilla qui a pris le pouvoir en 1991, le TPLF a conservé le Tigré comme dernier bastion politique après avoir perdu le contrôle du gouvernement fédéral au profit de M. Abiy en 2018. Abiy Ahmed est devenu Premier ministre avec le soutien de la population, introduisant des réformes de grande envergure pour mettre fin à la répression et à la corruption que l'Ethiopie avait connues pendant les plus de 25 ans de règne du TPLF sur la scène politique nationale. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Mise en garde contre celui qui a nominé Abiy au prix Nobel Estimant qu'il était du devoir patriotique de tous les Éthiopiens de se rallier à l'appel lancé le 4 novembre par leur premier ministre pour chasser la "junte" de son dernier bastion après sa spectaculaire action militaire, les fonctionnaires fédéraux ont voulu faire taire les critiques au sujet leur "opération de maintien de l'ordre". Allant même jusqu'à s'en prendre à un universitaire basé au Royaume-Uni qui figurait parmi ceux qui ont proposé la candidature de M. Abiy au prix Nobel. Awol Allo, professeur de droit à l'université de Keele, en Angleterre, a déclaré avoir appris, grâce à des reportages sur la chaîne publique éthiopienne, que la police l'avait accusé d'avoir "utilisé les médias internationaux pour détruire le pays" - une référence aux chroniques qu'il écrit et aux interviews qu'il accorde à des chaînes comme Al Jazeera et la BBC. "A ce stade, je n'ai pas connaissance d'un mandat d'arrêt, mais il existe un risque important pour moi de retourner en Ethiopie", a déclaré M. Awol à la BBC. "Il n'y a pas de différence entre le régime d'Abiy et le régime précédent en ce qui concerne leur traitement des dissidents et des opposants. C'est l'Ethiopie classique - où le système juridique est utilisé comme un instrument pour discréditer et faire taire les opposants au régime et les individus qui ont des opinions critiques" soutient-il. "L'oligarchie du Tigré" Le chef de l'Organisation mondiale de la santé basé à Genève, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, n'a pas été épargné non plus. Ayant déjà occupé des fonctions au sein du gouvernement dirigé par le TPLF, il a été accusé par le chef de l'armée de M. Abiy d'essayer de fournir des armes à ce parti. Rejetant cette accusation, le Dr Tedros a dit : "Mon cœur se brise au sujet de ma maison, l'Éthiopie, et j'appelle toutes les parties à travailler pour la paix et à assurer la sécurité des civils et l'accès à la santé et à l'aide humanitaire." Défendant le gouvernement, Menychle Meseret, un universitaire de l'Université de Gondar en Ethiopie, affirme que seules les personnes suspectées d'avoir des liens directs ou indirects avec l'"oligarchie" du TPLF étaient visées. "Depuis que M. Abiy est devenu premier ministre, 264 sites web ont été réautorisés. Ce qui se passe maintenant ne reflète donc pas l'état de la démocratie en Ethiopie. Il y avait une menace pour le pays. Le TPLF a mené une attaque préventive sur le Commandement du Nord de l'armée - aucun pays ne peut tolérer cela", insiste-t-il. M. Awol a déclaré que la question n'était pas de savoir qui avait tiré le premier coup de feu, mais le fait que M. Abiy a rejeté les appels à la médiation, y compris celui de l'Union africaine (UA) qui a son siège dans son propre pays. Lire aussi : La capitale du Tigré en Ethiopie "sous un feu nourri" "Ce dont vous avez besoin, c'est d'un gouvernement qui gouverne avec beaucoup plus de patience, de tolérance, et qui donne une chance à la paix et à la médiation. Au lieu de cela, les deux se préparent à la guerre", explique Awol Allo. "Abiy a exclu tous les membres du TPLF du cabinet [en 2019]. Il a ensuite reporté les élections. Le TPLF a alors organisé des élections au Tigré. Ils ont affirmé ne pas le reconnaitre [comme premier ministre]. Il a en retour affirmé qu'il ne les reconnaissait pas, et c'est ce qui a conduit à la guerre", a déclaré M. Awol. Le gouvernement affirme que les élections nationales ont été reportées en raison des restrictions liées au coronavirus, bien que les critiques de M. Abiy l'accusent d'en avoir profité pour prolonger illégalement son mandat. A regarder : Pour l'ancien Premier ministre Hailemariam Desalegn, toute médiation étrangère était hors de question car elle ont tendance à conduire à "des accords de paix qui échouent souvent dès qu'ils sont signés", tandis que "les acteurs ayant incité à la violence sont récompensés" plutôt que d'être confrontés à la justice. Pour les détracteurs de M. Abiy, il y a peu de justice en Ethiopie - seulement de la répression. "En juillet dernier, il y avait environ 10 000 personnes en prison. Et ce nombre est probablement encore plus élevé aujourd'hui en raison de la guerre au Tigré", affirme M. Awol. Exprimant un point de vue similaire, le conseiller principal de l'Institut américain pour la paix, Payton Knopf, déclare: "l'espace politique s'est à nouveau fermé. Toutes les personnalités de l'opposition sont en prison, et Lemma Megersa - qui a contribué à ce que M. Abiy devienne Premier ministre en 2018 - est assigné à résidence". M. Menychle propose une perspective différente. Pour lui, M. Abiy a mis fin à un régime autoritaire. "Il a rétabli les partis politiques. Il a amélioré le système pénitentiaire. Il a permis aux gens de revenir d'exil. Le problème est que certains politiciens ont commencé à alimenter la violence en raison de leur programme ethnocentrique." "Lors d'un rassemblement, un jeune homme a été tué et pendu à un poteau. C'est inadmissible. En 2018, il y avait environ 1,8 million de personnes déplacées à l'intérieur du pays, le plus grand nombre en Afrique. Cela mettait le pays en danger", a déclaré M. Menychle. Il ajoute qu'au cœur de la myriade de conflits se trouvait le "fédéralisme ethnique" que le TPLF avait introduit lors de son arrivée au pouvoir en 1991 en créant des régions selon des critères ethniques. "Le fédéralisme ethnique a été la source de nos problèmes. Il a fait croire aux groupes ethniques qu'ils avaient leurs propres régions, et que si vous venez d'un groupe ethnique différent, vous ne pouvez pas y vivre. Vous êtes chassés, brûlés, tués", selon M. Menychle. Pour les critiques d'Abiy Ahmed, l'abolition du fédéralisme ethnique annoncerait un retour à l'époque du "règne impérial", lorsque les empereurs - de Ménélik II à Haïlé Sélassié - ont forcé d'autres communautés à "s'assimiler" à leur culture amhara, bien que de nombreux Amharas nient l'avoir fait. "La vision d'Abiy ressemble de plus en plus à celle de la structure traditionnelle du pouvoir en Éthiopie, qui tourne autour des Amharas et des Oromos hautement assimilés comme lui", analyse Faisal Roble de l'Institut des études et des affaires de la Corne de l'Afrique, basé aux États-Unis. "C'est un admirateur de Ménélik II. Il a reconstruit son palais. Il dit qu'il veut rendre à l'Ethiopie son ancienne grandeur. Mais cette vision romantique de l'Ethiopie qui est la sienne est celle que les groupes ethniques marginalisés détestent. L'empereur qu'il considère comme un grand héros, d'autres le considèrent comme leur esclavagiste et leur envahisseur", ajoute M. Faisal. "Arrêtons les massacres" Ces craintes, a fait valoir M. Faisal, ont été aggravées par la décision de M. Abiy de former l'année dernière le Parti de la prospérité (PP), qui a remplacé le Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (EPRDF) - une coalition de quatre partis à base ethnique - qui gouvernait le pays depuis 1991 et l'avait mis au pouvoir en 2018. "Il a dit que l'EPRDF ne gouvernait que quatre des dix régions d'Ethiopie. En créant un nouveau parti, Abiy Ahmed a étendu son contrôle sur l'ensemble du pays - à l'exception du Tigré. Avec cette guerre, il a maintenant pris le contrôle également du Tigré", explique M. Faisal. "Les gens attendaient le contraire de M. Abiy lorsqu'il a pris ses fonctions : un pluralisme politique et une plus grande reconnaissance des droits culturels et linguistiques des nations et des nationalités qui composent l'Ethiopie. Mais il préfère un système de gouvernement central, et non un système fédéral". Plus d'informations sur la crise du Tigré : Crise du Tigré: pourquoi craint-on une guerre civile en Ethiopie? Pour M. Menychle, le Premier ministre ne constitue pas une menace pour le pluralisme politique ni pour aucun groupe ethnique. "L'unité ne signifie pas que vous devrez perdre ou cacher l'identité ethnique qui existe depuis des milliers d'années. Tout ce que M. Abiy dit, c'est : 'éloignons-nous de la situation où chaque homme politique pense à son propre groupe ethnique. Arrêtons les massacres. Pensons à notre pays, l'Éthiopie, et vivons en harmonie, comme des frères et des sœurs'". "Le PP a la possibilité de faire cela. Il rassemble même des groupes ethniques qui ont été marginalisés par l'EPRDF, comme les Somalis", a affirmé M. Menychle. L'Ethiopie étant fortement polarisée, M. Knopf soutient que le gouvernement devrait mettre en place "des mécanismes pour canaliser les revendications politiques". "Il n'y a pas de stratégie pour amener le pays vers quelque chose de nouveau. Vous avez besoin d'un discours structuré, mais cela n'est pas possible lorsque les dirigeants politiques sont en prison", a-t-il déclaré. Un point de vue partagé par M. Awol : "les transitions doivent être inclusives. Elles ne peuvent pas être dictées par un seul parti. M. Abiy a un pouvoir centralisé. Il veut être l'individu de qui provient le pouvoir". 7 choses à savoir sur Abiy Ahmed Abiy Ahmed a reçu le prix Nobel en partie en raison de ses efforts pour démocratiser l'Éthiopie, mais surtout pour l'accord de paix qu'il a conclu avec le président érythréen Isaias Afwerki visant à mettre fin à la guerre frontalière qui a opposé les deux pays entre 1998 et 2000. Estimant que M. Abiy avait reçu le prix "prématurément", M. Knopf affirme : "les postes frontières ont été ouverts pendant un certain temps, puis refermés. Il n'y avait pas de document écrit sur les termes de l'accord de paix. Il y avait un accord privé [entre M. Abiy et M. Afwerki]. Ce n'est pas ainsi que la paix est maintenue". Le prix Nobel, une "épée à double tranchant" Un autre analyste américain spécialiste de l'Ethiopie, Alex De Waal, soutient que l'accord de paix Abiy-Afwerki ressemble désormais davantage à un "pacte de sécurité" pour vaincre le TPLF au Tigré. "L'Erythrée a joué un rôle majeur dans la guerre. Selon certaines informations, il y avait 20 brigades de troupes érythréennes au Tigré. Les troupes éthiopiennes se sont également retirées en Erythrée", a-t-il déclaré, bien que les deux gouvernements aient nié que les forces érythréennes aient pénétré dans le Tigré. Alors, M. Awol regrette-t-il d'avoir proposé la candidature de M. Abiy pour le prix ? "Si j'avais su à l'époque ce que je sais maintenant, je ne l'aurais pas fait. Mais c'est une épée à double tranchant. Le prix Nobel vous donne du capital politique, mais il peut aussi être un handicap si vous êtes connu comme le lauréat du prix Nobel qui a fait la guerre". | Crise du Tigré en Ethiopie : pourquoi le prix Nobel Abiy Ahmed a envoyé ses troupes au combat "La guerre rend les hommes amers. Des hommes sans cœur et sauvages", a déclaré le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed lorsqu'il a reçu le prix Nobel de la paix il y a moins d'un an - maintenant c'est lui qui mène une opération militaire dans son pays. Pendant environ trois semaines, ses troupes ont progressé à travers le Tigré, dans le nord de l'Éthiopie, pour évincer le parti au pouvoir dans la région, le Front populaire de libération du Tigré (TPLF), l'accusant d'avoir attaqué une base militaire fédérale. Ancien mouvement de guérilla qui a pris le pouvoir en 1991, le TPLF a conservé le Tigré comme dernier bastion politique après avoir perdu le contrôle du gouvernement fédéral au profit de M. Abiy en 2018. Abiy Ahmed est devenu Premier ministre avec le soutien de la population, introduisant des réformes de grande envergure pour mettre fin à la répression et à la corruption que l'Ethiopie avait connues pendant les plus de 25 ans de règne du TPLF sur la scène politique nationale. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Mise en garde contre celui qui a nominé Abiy au prix Nobel Estimant qu'il était du devoir patriotique de tous les Éthiopiens de se rallier à l'appel lancé le 4 novembre par leur premier ministre pour chasser la "junte" de son dernier bastion après sa spectaculaire action militaire, les fonctionnaires fédéraux ont voulu faire taire les critiques au sujet leur "opération de maintien de l'ordre". Allant même jusqu'à s'en prendre à un universitaire basé au Royaume-Uni qui figurait parmi ceux qui ont proposé la candidature de M. Abiy au prix Nobel. Awol Allo, professeur de droit à l'université de Keele, en Angleterre, a déclaré avoir appris, grâce à des reportages sur la chaîne publique éthiopienne, que la police l'avait accusé d'avoir "utilisé les médias internationaux pour détruire le pays" - une référence aux chroniques qu'il écrit et aux interviews qu'il accorde à des chaînes comme Al Jazeera et la BBC. "A ce stade, je n'ai pas connaissance d'un mandat d'arrêt, mais il existe un risque important pour moi de retourner en Ethiopie", a déclaré M. Awol à la BBC. "Il n'y a pas de différence entre le régime d'Abiy et le régime précédent en ce qui concerne leur traitement des dissidents et des opposants. C'est l'Ethiopie classique - où le système juridique est utilisé comme un instrument pour discréditer et faire taire les opposants au régime et les individus qui ont des opinions critiques" soutient-il. "L'oligarchie du Tigré" Le chef de l'Organisation mondiale de la santé basé à Genève, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, n'a pas été épargné non plus. Ayant déjà occupé des fonctions au sein du gouvernement dirigé par le TPLF, il a été accusé par le chef de l'armée de M. Abiy d'essayer de fournir des armes à ce parti. Rejetant cette accusation, le Dr Tedros a dit : "Mon cœur se brise au sujet de ma maison, l'Éthiopie, et j'appelle toutes les parties à travailler pour la paix et à assurer la sécurité des civils et l'accès à la santé et à l'aide humanitaire." Défendant le gouvernement, Menychle Meseret, un universitaire de l'Université de Gondar en Ethiopie, affirme que seules les personnes suspectées d'avoir des liens directs ou indirects avec l'"oligarchie" du TPLF étaient visées. "Depuis que M. Abiy est devenu premier ministre, 264 sites web ont été réautorisés. Ce qui se passe maintenant ne reflète donc pas l'état de la démocratie en Ethiopie. Il y avait une menace pour le pays. Le TPLF a mené une attaque préventive sur le Commandement du Nord de l'armée - aucun pays ne peut tolérer cela", insiste-t-il. M. Awol a déclaré que la question n'était pas de savoir qui avait tiré le premier coup de feu, mais le fait que M. Abiy a rejeté les appels à la médiation, y compris celui de l'Union africaine (UA) qui a son siège dans son propre pays. Lire aussi : La capitale du Tigré en Ethiopie "sous un feu nourri" "Ce dont vous avez besoin, c'est d'un gouvernement qui gouverne avec beaucoup plus de patience, de tolérance, et qui donne une chance à la paix et à la médiation. Au lieu de cela, les deux se préparent à la guerre", explique Awol Allo. "Abiy a exclu tous les membres du TPLF du cabinet [en 2019]. Il a ensuite reporté les élections. Le TPLF a alors organisé des élections au Tigré. Ils ont affirmé ne pas le reconnaitre [comme premier ministre]. Il a en retour affirmé qu'il ne les reconnaissait pas, et c'est ce qui a conduit à la guerre", a déclaré M. Awol. Le gouvernement affirme que les élections nationales ont été reportées en raison des restrictions liées au coronavirus, bien que les critiques de M. Abiy l'accusent d'en avoir profité pour prolonger illégalement son mandat. A regarder : Pour l'ancien Premier ministre Hailemariam Desalegn, toute médiation étrangère était hors de question car elle ont tendance à conduire à "des accords de paix qui échouent souvent dès qu'ils sont signés", tandis que "les acteurs ayant incité à la violence sont récompensés" plutôt que d'être confrontés à la justice. Pour les détracteurs de M. Abiy, il y a peu de justice en Ethiopie - seulement de la répression. "En juillet dernier, il y avait environ 10 000 personnes en prison. Et ce nombre est probablement encore plus élevé aujourd'hui en raison de la guerre au Tigré", affirme M. Awol. Exprimant un point de vue similaire, le conseiller principal de l'Institut américain pour la paix, Payton Knopf, déclare: "l'espace politique s'est à nouveau fermé. Toutes les personnalités de l'opposition sont en prison, et Lemma Megersa - qui a contribué à ce que M. Abiy devienne Premier ministre en 2018 - est assigné à résidence". M. Menychle propose une perspective différente. Pour lui, M. Abiy a mis fin à un régime autoritaire. "Il a rétabli les partis politiques. Il a amélioré le système pénitentiaire. Il a permis aux gens de revenir d'exil. Le problème est que certains politiciens ont commencé à alimenter la violence en raison de leur programme ethnocentrique." "Lors d'un rassemblement, un jeune homme a été tué et pendu à un poteau. C'est inadmissible. En 2018, il y avait environ 1,8 million de personnes déplacées à l'intérieur du pays, le plus grand nombre en Afrique. Cela mettait le pays en danger", a déclaré M. Menychle. Il ajoute qu'au cœur de la myriade de conflits se trouvait le "fédéralisme ethnique" que le TPLF avait introduit lors de son arrivée au pouvoir en 1991 en créant des régions selon des critères ethniques. "Le fédéralisme ethnique a été la source de nos problèmes. Il a fait croire aux groupes ethniques qu'ils avaient leurs propres régions, et que si vous venez d'un groupe ethnique différent, vous ne pouvez pas y vivre. Vous êtes chassés, brûlés, tués", selon M. Menychle. Pour les critiques d'Abiy Ahmed, l'abolition du fédéralisme ethnique annoncerait un retour à l'époque du "règne impérial", lorsque les empereurs - de Ménélik II à Haïlé Sélassié - ont forcé d'autres communautés à "s'assimiler" à leur culture amhara, bien que de nombreux Amharas nient l'avoir fait. "La vision d'Abiy ressemble de plus en plus à celle de la structure traditionnelle du pouvoir en Éthiopie, qui tourne autour des Amharas et des Oromos hautement assimilés comme lui", analyse Faisal Roble de l'Institut des études et des affaires de la Corne de l'Afrique, basé aux États-Unis. "C'est un admirateur de Ménélik II. Il a reconstruit son palais. Il dit qu'il veut rendre à l'Ethiopie son ancienne grandeur. Mais cette vision romantique de l'Ethiopie qui est la sienne est celle que les groupes ethniques marginalisés détestent. L'empereur qu'il considère comme un grand héros, d'autres le considèrent comme leur esclavagiste et leur envahisseur", ajoute M. Faisal. "Arrêtons les massacres" Ces craintes, a fait valoir M. Faisal, ont été aggravées par la décision de M. Abiy de former l'année dernière le Parti de la prospérité (PP), qui a remplacé le Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (EPRDF) - une coalition de quatre partis à base ethnique - qui gouvernait le pays depuis 1991 et l'avait mis au pouvoir en 2018. "Il a dit que l'EPRDF ne gouvernait que quatre des dix régions d'Ethiopie. En créant un nouveau parti, Abiy Ahmed a étendu son contrôle sur l'ensemble du pays - à l'exception du Tigré. Avec cette guerre, il a maintenant pris le contrôle également du Tigré", explique M. Faisal. "Les gens attendaient le contraire de M. Abiy lorsqu'il a pris ses fonctions : un pluralisme politique et une plus grande reconnaissance des droits culturels et linguistiques des nations et des nationalités qui composent l'Ethiopie. Mais il préfère un système de gouvernement central, et non un système fédéral". Plus d'informations sur la crise du Tigré : Crise du Tigré: pourquoi craint-on une guerre civile en Ethiopie? Pour M. Menychle, le Premier ministre ne constitue pas une menace pour le pluralisme politique ni pour aucun groupe ethnique. "L'unité ne signifie pas que vous devrez perdre ou cacher l'identité ethnique qui existe depuis des milliers d'années. Tout ce que M. Abiy dit, c'est : 'éloignons-nous de la situation où chaque homme politique pense à son propre groupe ethnique. Arrêtons les massacres. Pensons à notre pays, l'Éthiopie, et vivons en harmonie, comme des frères et des sœurs'". "Le PP a la possibilité de faire cela. Il rassemble même des groupes ethniques qui ont été marginalisés par l'EPRDF, comme les Somalis", a affirmé M. Menychle. L'Ethiopie étant fortement polarisée, M. Knopf soutient que le gouvernement devrait mettre en place "des mécanismes pour canaliser les revendications politiques". "Il n'y a pas de stratégie pour amener le pays vers quelque chose de nouveau. Vous avez besoin d'un discours structuré, mais cela n'est pas possible lorsque les dirigeants politiques sont en prison", a-t-il déclaré. Un point de vue partagé par M. Awol : "les transitions doivent être inclusives. Elles ne peuvent pas être dictées par un seul parti. M. Abiy a un pouvoir centralisé. Il veut être l'individu de qui provient le pouvoir". 7 choses à savoir sur Abiy Ahmed Abiy Ahmed a reçu le prix Nobel en partie en raison de ses efforts pour démocratiser l'Éthiopie, mais surtout pour l'accord de paix qu'il a conclu avec le président érythréen Isaias Afwerki visant à mettre fin à la guerre frontalière qui a opposé les deux pays entre 1998 et 2000. Estimant que M. Abiy avait reçu le prix "prématurément", M. Knopf affirme : "les postes frontières ont été ouverts pendant un certain temps, puis refermés. Il n'y avait pas de document écrit sur les termes de l'accord de paix. Il y avait un accord privé [entre M. Abiy et M. Afwerki]. Ce n'est pas ainsi que la paix est maintenue". Le prix Nobel, une "épée à double tranchant" Un autre analyste américain spécialiste de l'Ethiopie, Alex De Waal, soutient que l'accord de paix Abiy-Afwerki ressemble désormais davantage à un "pacte de sécurité" pour vaincre le TPLF au Tigré. "L'Erythrée a joué un rôle majeur dans la guerre. Selon certaines informations, il y avait 20 brigades de troupes érythréennes au Tigré. Les troupes éthiopiennes se sont également retirées en Erythrée", a-t-il déclaré, bien que les deux gouvernements aient nié que les forces érythréennes aient pénétré dans le Tigré. Alors, M. Awol regrette-t-il d'avoir proposé la candidature de M. Abiy pour le prix ? "Si j'avais su à l'époque ce que je sais maintenant, je ne l'aurais pas fait. Mais c'est une épée à double tranchant. Le prix Nobel vous donne du capital politique, mais il peut aussi être un handicap si vous êtes connu comme le lauréat du prix Nobel qui a fait la guerre". | https://www.bbc.com/afrique/region-55217755 |
3politics
| Guerre Russie -Ukraine : Poutine change de stratégie et décide désormais d'encercler le dernier bastion de résistance de Marioupol | Vladimir Poutine a ordonné à son armée d'annuler son projet d'attaque de l'aciérie Azovstal dans la ville portuaire ukrainienne assiégée de Marioupol, déclarant qu'il souhaitait plutôt un blocus de l'installation. Le président russe a communiqué sa décision lors d'une réunion télévisée avec Sergey Shoigu, son ministre de la défense. Les derniers combattants de l'armée ukrainienne dans la ville, au nombre de 2 000 environ, se réfugient dans l'immense usine sidérurgique, qui dispose d'un bunker souterrain. A surtout lire sur BBC Afrique : En outre, quelque 2 000 civils y vivraient dans des conditions inhumaines, bien que la BBC n'ait pas confirmé ce chiffre de manière indépendante. "Je considère que l'assaut proposé contre la zone industrielle est inutile. Je vous ordonne de l'annuler (...) Il n'est pas nécessaire d'entrer dans ces catacombes et de ramper sous terre à travers ces installations industrielles", a-t-il affirmé, assis à une petite table à côté du ministre. "Bloquez cette zone industrielle afin que pas une seule mouche ne puisse s'échapper", a-t-il ajouté. Le gouvernement russe affirme que ce changement de position est destiné à protéger ses troupes. Ces remarques interviennent après des semaines de bombardements de la zone et des appels aux forces ukrainiennes à déposer les armes. Il n'est pas certain qu'il soit facile pour les forces russes de sceller l'usine, qui offre également un avantage naturel aux soldats défenseurs. Lors de cette même réunion, M. Poutine affirme avoir "libéré" Marioupol après près de deux mois de siège et félicite son ministre pour cette opération. Shoigu indique que son armée contrôle la ville. "Vous avez terminé avec succès l'effort de combat pour libérer Marioupol. Permettez-moi de vous féliciter à cette occasion, et veuillez transmettre mes félicitations aux troupes", dit-il. Le président américain Joe Biden estime que rien ne prouve que la ville est désormais entièrement sous contrôle russe. La prise de la ville portuaire est un objectif de guerre essentiel pour le président Poutine. Elle offre à ses forces un pont terrestre vers la péninsule de Crimée, que la Russie a occupée en 2014. Entre-temps, le gouvernement ukrainien a déclaré que le changement de stratégie de M. Poutine est une reconnaissance de l'incapacité de ses combattants à poursuivre leurs plans dans la ville. "Physiquement, ils ne peuvent pas prendre Azovstal, ils l'ont compris, ils y ont subi d'énormes pertes", souligne Oleksiy Arestovych, conseiller présidentiel ukrainien, lors d'un briefing. Le vice-premier ministre du pays, Iryna Vereshchuk, a demandé à la Russie un corridor humanitaire pour évacuer la centrale. Cette politique fait écho aux informations selon lesquelles quelque 500 soldats ont été blessés à l'intérieur de l'installation, ce que dénonce un commandant de la marine ukrainienne dans une vidéo envoyée à la BBC mercredi. Selon le correspondant diplomatique de la BBC, Paul Adams, le président russe est désireux de poursuivre son offensive dans la région de Donbas, dans l'est de l'Ukraine. Le Kremlin préfère utiliser les ressources concentrées à Mariupol pour atteindre des objectifs plus larges. Toutefois, pour boucler l'usine, qui est séparée du centre de la ville par la rivière Kalmius, l'armée devra y laisser un nombre important de ses forces. La possibilité que Poutine veuille laisser la porte diplomatique ouverte entre également dans l'équation. Son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, a déclaré que les discussions entre les deux pays seraient suspendues si les réfugiés de la centrale étaient tués. Adams souligne également qu'il pourrait y avoir un élément économique dans la décision de Moscou. Azovstal est l'une des plus grandes aciéries d'Europe et, même après des semaines de destruction, la Russie pourrait être intéressée par la récupération de ce qui reste de valeur sur le site. | Guerre Russie -Ukraine : Poutine change de stratégie et décide désormais d'encercler le dernier bastion de résistance de Marioupol Vladimir Poutine a ordonné à son armée d'annuler son projet d'attaque de l'aciérie Azovstal dans la ville portuaire ukrainienne assiégée de Marioupol, déclarant qu'il souhaitait plutôt un blocus de l'installation. Le président russe a communiqué sa décision lors d'une réunion télévisée avec Sergey Shoigu, son ministre de la défense. Les derniers combattants de l'armée ukrainienne dans la ville, au nombre de 2 000 environ, se réfugient dans l'immense usine sidérurgique, qui dispose d'un bunker souterrain. A surtout lire sur BBC Afrique : En outre, quelque 2 000 civils y vivraient dans des conditions inhumaines, bien que la BBC n'ait pas confirmé ce chiffre de manière indépendante. "Je considère que l'assaut proposé contre la zone industrielle est inutile. Je vous ordonne de l'annuler (...) Il n'est pas nécessaire d'entrer dans ces catacombes et de ramper sous terre à travers ces installations industrielles", a-t-il affirmé, assis à une petite table à côté du ministre. "Bloquez cette zone industrielle afin que pas une seule mouche ne puisse s'échapper", a-t-il ajouté. Le gouvernement russe affirme que ce changement de position est destiné à protéger ses troupes. Ces remarques interviennent après des semaines de bombardements de la zone et des appels aux forces ukrainiennes à déposer les armes. Il n'est pas certain qu'il soit facile pour les forces russes de sceller l'usine, qui offre également un avantage naturel aux soldats défenseurs. Lors de cette même réunion, M. Poutine affirme avoir "libéré" Marioupol après près de deux mois de siège et félicite son ministre pour cette opération. Shoigu indique que son armée contrôle la ville. "Vous avez terminé avec succès l'effort de combat pour libérer Marioupol. Permettez-moi de vous féliciter à cette occasion, et veuillez transmettre mes félicitations aux troupes", dit-il. Le président américain Joe Biden estime que rien ne prouve que la ville est désormais entièrement sous contrôle russe. La prise de la ville portuaire est un objectif de guerre essentiel pour le président Poutine. Elle offre à ses forces un pont terrestre vers la péninsule de Crimée, que la Russie a occupée en 2014. Entre-temps, le gouvernement ukrainien a déclaré que le changement de stratégie de M. Poutine est une reconnaissance de l'incapacité de ses combattants à poursuivre leurs plans dans la ville. "Physiquement, ils ne peuvent pas prendre Azovstal, ils l'ont compris, ils y ont subi d'énormes pertes", souligne Oleksiy Arestovych, conseiller présidentiel ukrainien, lors d'un briefing. Le vice-premier ministre du pays, Iryna Vereshchuk, a demandé à la Russie un corridor humanitaire pour évacuer la centrale. Cette politique fait écho aux informations selon lesquelles quelque 500 soldats ont été blessés à l'intérieur de l'installation, ce que dénonce un commandant de la marine ukrainienne dans une vidéo envoyée à la BBC mercredi. Selon le correspondant diplomatique de la BBC, Paul Adams, le président russe est désireux de poursuivre son offensive dans la région de Donbas, dans l'est de l'Ukraine. Le Kremlin préfère utiliser les ressources concentrées à Mariupol pour atteindre des objectifs plus larges. Toutefois, pour boucler l'usine, qui est séparée du centre de la ville par la rivière Kalmius, l'armée devra y laisser un nombre important de ses forces. La possibilité que Poutine veuille laisser la porte diplomatique ouverte entre également dans l'équation. Son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, a déclaré que les discussions entre les deux pays seraient suspendues si les réfugiés de la centrale étaient tués. Adams souligne également qu'il pourrait y avoir un élément économique dans la décision de Moscou. Azovstal est l'une des plus grandes aciéries d'Europe et, même après des semaines de destruction, la Russie pourrait être intéressée par la récupération de ce qui reste de valeur sur le site. | https://www.bbc.com/afrique/monde-61188726 |
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| L'arrêt des programmes de vaccination met la vie des enfants en danger | Des millions d'enfants pourraient mourir de maladies évitables en raison des graves perturbations des programmes de vaccination causées par le coronavirus, mettent en garde les experts. Au moins 68 pays ont été touchés, certains ayant même complètement interrompu leurs campagnes de vaccination. L'Organisation mondiale de la santé a conseillé à de nombreux pays de suspendre les vaccinations pour aider à ralentir la propagation du coronavirus. Mais aujourd'hui, elle fait partie des nombreux groupes qui s'inquiètent des conséquences à long terme. A lire aussi sur BBC Afrique: Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef), le Sabin Vaccine Institute et Gavi, l'Alliance pour les vaccins, s'inquiètent également de ce que des milliers d'enfants pourraient mourir chaque jour inutilement. Dans une clinique habituellement bondée de la capitale du Niger, Naimey, la salle d'attente est calme. Près de 1 000 cas de Covid-19 ont été signalés dans le pays. Mais la polio, qui peut entraîner la paralysie voire la mort, fait également son retour - quatre nouveaux cas ont été signalés depuis février. Zeinabou Tahirou est assise dans un foulard rose et un masque bleu, en train de bercer sa petite fille, Fadila. "J'avais tellement peur de venir ici, à cause du coronavirus", dit-elle. "Mais les agents de santé m'ont dit combien ces vaccinations sont importantes, et aussi ce que je dois faire pour rester en sécurité - comme me laver les mains tout le temps." A regarder sur BBC Afrique: Il y a plusieurs raisons pour lesquelles les services de vaccination ont été si gravement perturbés, notamment: "La rougeole est en hausse, la diphtérie, le choléra", déclare la directrice exécutive du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef), Henrietta Fore. "Cela va donc être un vrai problème. "En tant que monde, nous avions vaincu beaucoup de ces maladies évitables pour les enfants." Maintenant, il y a de sérieuses inquiétudes que ces gains puissent être "effacés". Estimation du nombre de bébés qui ne sont pas vaccinés à cause de la pandémie de coronavirus : Les épidémies actuelles de maladies mortelles évitables : Source : Organisation mondiale de la santé, Unicef, Sabin Vaccine Institute et Gavi, the Vaccine Alliance Selon une modélisation récente de l'école de santé publique Johns Hopkins Bloomberg, la perturbation de ce type de services de santé essentiels pour les femmes et les enfants pourrait entraîner la mort de 6 000 enfants supplémentaires chaque jour. "Nous nous attendons à ce que ces maladies reviennent en force", déclare Kate O'Brien, chef du département Vaccination et immunisation de l'OMS. "Et cela signifie... que nous allons assister à un nombre de décès d'enfants sans précédent ces derniers temps." Mais cette situation potentiellement dévastatrice peut encore être évitée, "si les gouvernements agissent maintenant". Ces avertissements sont lancés alors que les dirigeants mondiaux se réunissent virtuellement pour le Sommet mondial sur les vaccins, jeudi, organisé cette année par le Royaume-Uni. Les pays et les organisations donatrices devront s'engager à verser 7,4 milliards de dollars (5,8 milliards de livres sterling) pour que Gavi, l'Alliance pour les Vaccins, puisse continuer à fournir des vaccins vitaux à certaines des communautés les plus pauvres du monde, tant pendant la pandémie qu'après celle-ci. Son chef, le Dr Seth Berkley, estime qu'il est essentiel de veiller à ce que les systèmes de vaccination de routine soient remis en service le plus rapidement possible. "Lorsque vous avez un effet important sur les services de vaccination comme celui-ci, il faut un certain temps pour reconstruire certains des systèmes qui l'entourent", dit-il. "Alors que nous nous dirigeons rapidement vers la mise à disposition des vaccins Covid-19, ce sont les mêmes systèmes que nous utiliserons pour administrer ces vaccins également". | L'arrêt des programmes de vaccination met la vie des enfants en danger Des millions d'enfants pourraient mourir de maladies évitables en raison des graves perturbations des programmes de vaccination causées par le coronavirus, mettent en garde les experts. Au moins 68 pays ont été touchés, certains ayant même complètement interrompu leurs campagnes de vaccination. L'Organisation mondiale de la santé a conseillé à de nombreux pays de suspendre les vaccinations pour aider à ralentir la propagation du coronavirus. Mais aujourd'hui, elle fait partie des nombreux groupes qui s'inquiètent des conséquences à long terme. A lire aussi sur BBC Afrique: Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef), le Sabin Vaccine Institute et Gavi, l'Alliance pour les vaccins, s'inquiètent également de ce que des milliers d'enfants pourraient mourir chaque jour inutilement. Dans une clinique habituellement bondée de la capitale du Niger, Naimey, la salle d'attente est calme. Près de 1 000 cas de Covid-19 ont été signalés dans le pays. Mais la polio, qui peut entraîner la paralysie voire la mort, fait également son retour - quatre nouveaux cas ont été signalés depuis février. Zeinabou Tahirou est assise dans un foulard rose et un masque bleu, en train de bercer sa petite fille, Fadila. "J'avais tellement peur de venir ici, à cause du coronavirus", dit-elle. "Mais les agents de santé m'ont dit combien ces vaccinations sont importantes, et aussi ce que je dois faire pour rester en sécurité - comme me laver les mains tout le temps." A regarder sur BBC Afrique: Il y a plusieurs raisons pour lesquelles les services de vaccination ont été si gravement perturbés, notamment: "La rougeole est en hausse, la diphtérie, le choléra", déclare la directrice exécutive du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef), Henrietta Fore. "Cela va donc être un vrai problème. "En tant que monde, nous avions vaincu beaucoup de ces maladies évitables pour les enfants." Maintenant, il y a de sérieuses inquiétudes que ces gains puissent être "effacés". Estimation du nombre de bébés qui ne sont pas vaccinés à cause de la pandémie de coronavirus : Les épidémies actuelles de maladies mortelles évitables : Source : Organisation mondiale de la santé, Unicef, Sabin Vaccine Institute et Gavi, the Vaccine Alliance Selon une modélisation récente de l'école de santé publique Johns Hopkins Bloomberg, la perturbation de ce type de services de santé essentiels pour les femmes et les enfants pourrait entraîner la mort de 6 000 enfants supplémentaires chaque jour. "Nous nous attendons à ce que ces maladies reviennent en force", déclare Kate O'Brien, chef du département Vaccination et immunisation de l'OMS. "Et cela signifie... que nous allons assister à un nombre de décès d'enfants sans précédent ces derniers temps." Mais cette situation potentiellement dévastatrice peut encore être évitée, "si les gouvernements agissent maintenant". Ces avertissements sont lancés alors que les dirigeants mondiaux se réunissent virtuellement pour le Sommet mondial sur les vaccins, jeudi, organisé cette année par le Royaume-Uni. Les pays et les organisations donatrices devront s'engager à verser 7,4 milliards de dollars (5,8 milliards de livres sterling) pour que Gavi, l'Alliance pour les Vaccins, puisse continuer à fournir des vaccins vitaux à certaines des communautés les plus pauvres du monde, tant pendant la pandémie qu'après celle-ci. Son chef, le Dr Seth Berkley, estime qu'il est essentiel de veiller à ce que les systèmes de vaccination de routine soient remis en service le plus rapidement possible. "Lorsque vous avez un effet important sur les services de vaccination comme celui-ci, il faut un certain temps pour reconstruire certains des systèmes qui l'entourent", dit-il. "Alors que nous nous dirigeons rapidement vers la mise à disposition des vaccins Covid-19, ce sont les mêmes systèmes que nous utiliserons pour administrer ces vaccins également". | https://www.bbc.com/afrique/monde-52916335 |
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| Ces médicaments qui transforment notre personnalité | Ces médicaments ont été liés à des accès de colère à l'addiction au jeu et à des actes de fraude complexes. Certains nous rendent moins névrosés, et d'autres peuvent même façonner nos relations sociales. Le "Patient 5" avait la fin de la cinquantaine lorsqu'un voyage chez le médecin a changé sa vie. Il était diabétique et s'était inscrit à une étude pour voir si la prise d'une "statine" - une sorte de médicament pour réduire le cholestérol - pouvait l'aider. Jusqu'à présent, tout est normal. Mais peu après avoir commencé le traitement, sa femme a commencé à remarquer une sinistre transformation. Auparavant raisonnable, il est devenu explosif et colérique et a développé une tendance à la colère au volant. Lire aussi: Afrique : trop de médicaments prescrits Les médicaments "30 fois plus" chers en Afrique Au cours d'un épisode mémorable, il a averti sa famille de se tenir à l'écart, de peur qu'il ne les envoie à l'hôpital. Par crainte de ce qui pourrait arriver, le patient cinq a arrêté de conduire. Même en tant que passager, ses crises ont souvent forcé sa femme à abandonner le voyage et à faire demi-tour. Ensuite, elle le laissait seul pour regarder la télévision et se calmer. Elle craignait de plus en plus pour sa propre sécurité. Puis un jour, le patient 5 a eu une révélation. Il s'est dit : "Wow, on dirait vraiment que ces problèmes ont commencé quand je me suis inscrit à cette étude", dit Beatrice Golomb, qui dirige un groupe de recherche à l'Université de Californie, à San Diego. Regarder aussi cette vidéo sur des médecins qui détournent des médicaments en Ouganda. Alarmé, le couple s'est tourné vers les organisateurs de l'étude. "Ils étaient très hostiles. Ils ont dit que les deux ne pouvaient pas être liés, qu'il devait continuer à prendre le médicament et qu'il devait rester dans l'étude", dit Golomb. Ironiquement, à ce moment-là, le patient était tellement grincheux qu'il a carrément ignoré les conseils des médecins. "Il a quitté le bureau et a immédiatement arrêté de prendre le médicament", dit-elle. Deux semaines plus tard, il a retrouvé sa personnalité. D'autres n'ont pas eu cette chance. Au fil des ans, Golomb a reçu des informations sur des patients à travers les États-Unis - des récits de mariages brisés, de carrières détruites, et d'un nombre surprenant d'hommes qui ont frôlé de façon troublante le meurtre de leur femme. Dans presque tous les cas, les symptômes ont commencé lorsqu'ils ont commencé à prendre des statines, puis sont rapidement revenus à la normale lorsqu'ils ont cessé ; un homme a répété ce cycle cinq fois avant de réaliser ce qui se passait. Selon Golomb, c'est typique - d'après son expérience, la plupart des patients ont du mal à reconnaître leurs propres changements de comportement, et encore moins à les relier à leurs médicaments. Dans certains cas, la prise de conscience arrive trop tard : la chercheuse a été contactée par les familles d'un certain nombre de personnes, dont un scientifique de renommée internationale et un ancien rédacteur en chef d'une publication juridique, qui se sont suicidées. Nous connaissons tous les propriétés hallucinogènes des médicaments psychédéliques, mais il s'avère que les médicaments ordinaires peuvent être tout aussi puissants. A lire aussi: Trafic de médicaments, une "crise sanitaire majeure" Bénin : destruction de faux médicaments Des trafiquants de médicaments condamnés au Bénin Du paracétamol (connu sous le nom d'acétaminophène aux États-Unis) aux antihistaminiques, en passant par les statines, les médicaments contre l'asthme et les antidépresseurs, il est de plus en plus évident qu'ils peuvent nous rendre impulsifs, fâchés ou agités, diminuer notre empathie envers les étrangers et même manipuler des aspects fondamentaux de notre personnalité, comme le fait que nous soyons névrosés. Chez la plupart des gens, ces changements sont extrêmement subtils. Mais chez certains, ils peuvent aussi être dramatiques. En 2011, un père français de deux enfants a intenté un procès à la société pharmaceutique GlaxoSmithKline, affirmant que le médicament qu'il prenait pour la maladie de Parkinson l'avait transformé en joueur et en homosexuel dépendant du sexe, et qu'il était responsable de comportements à risque qui avaient conduit à son viol. Puis, en 2015, un homme qui ciblait les jeunes filles sur internet a utilisé l'argument selon lequel le médicament anti-obésité Duromine l'avait poussé à le faire - il a déclaré que cela réduisait sa capacité à contrôler ses impulsions. De temps en temps, les meurtriers tentent d'accuser des sédatifs ou des antidépresseurs de leurs délits. A regarder aussi: Si ces affirmations sont vraies, les implications sont profondes. La liste des coupables potentiels comprend certaines des drogues les plus consommées sur la planète, ce qui signifie que même si les effets sont faibles au niveau individuel, ils pourraient façonner la personnalité de millions de personnes. La recherche sur ces effets ne pourrait pas tomber à un meilleur moment. Le monde est en pleine crise de surmédication, les États-Unis achetant à eux seuls 49 000 tonnes de paracétamol chaque année - ce qui équivaut à environ 298 comprimés de paracétamol par personne - et l'Américain moyen consommant pour 1 200 dollars de médicaments sur ordonnance au cours de la même période. Et avec le vieillissement de la population mondiale, notre soif de drogue va encore s'aggraver et devenir incontrôlable. Au Royaume-Uni, une personne sur dix de plus de 65 ans prend déjà huit médicaments par semaine. Comment tous ces médicaments affectent-ils notre cerveau ? Et devrait-il y avoir des avertissements sur les emballages ? Golomb a commencé à soupçonner un lien entre les statines et son changement de personnalité il y a près de deux décennies, après une série de découvertes mystérieuses, comme le fait que les personnes ayant un taux de cholestérol plus bas sont plus susceptibles de mourir de mort violente. Puis un jour, elle discutait avec un expert en cholestérol au sujet du lien potentiel dans le couloir de son travail, lorsqu'il l'a écarté comme une absurdité évidente. Et je lui ai dit : "Comment pouvons-nous le savoir ?", dit-elle. Pleine d'une nouvelle détermination, Mme Golomb a parcouru la littérature scientifique et médicale à la recherche d'indices. "Les preuves étaient bien plus nombreuses que ce que j'avais imaginé", dit-elle. D'une part, elle a découvert que si vous mettez les primates à un régime pauvre en cholestérol, ils deviennent plus agressifs. Autres articles : Les médicaments pas assez adaptés aux Africains noirs La RDC introduit un traitement par voie orale contre la maladie du sommeil Il y avait même un mécanisme potentiel : la réduction du cholestérol des animaux semblait affecter leur niveau de sérotonine, une substance chimique importante du cerveau qui serait impliquée dans la régulation de l'humeur et du comportement social chez les animaux. Même les mouches à fruits commencent à se battre si vous faites baisser leur taux de sérotonine, mais cela a également des effets désagréables chez les humains - des études ont établi un lien entre ce phénomène et la violence, l'impulsivité, le suicide et le meurtre. Si les statines affectaient le cerveau des gens, il est probable que ce soit une conséquence directe de leur capacité à réduire le cholestérol. Depuis lors, des preuves plus directes sont apparues. Plusieurs études ont soutenu un lien potentiel entre l'irritabilité et les statines, notamment un essai contrôlé randomisé - la référence en matière de recherche scientifique - mené par Golomb, auquel ont participé plus de 1 000 personnes. Cet essai a révélé que le médicament augmentait l'agressivité chez les femmes ménopausées, mais curieusement, pas chez les hommes. Autres sujets: Difficile accès aux antirétroviraux en Centrafrique Résistance au traitement du paludisme En 2018, une étude a révélé le même effet chez les poissons. Donner des statines aux tilapias du Nil les rendait plus agressifs et - ce qui est crucial - modifiait les niveaux de sérotonine dans leur cerveau. Cela suggère que le mécanisme qui lie le cholestérol et la violence pourrait exister depuis des millions d'années. Golomb reste convaincu que la réduction du cholestérol et, par extension, des statines, peut entraîner des changements de comportement chez les hommes et les femmes, bien que l'intensité de l'effet varie considérablement d'une personne à l'autre. "Il y a des preuves qui convergent", dit-elle, en citant une étude qu'elle a menée en Suède, qui consistait à comparer une base de données sur les taux de cholestérol de 250 000 personnes avec les casiers judiciaires locaux. "Même en tenant compte des facteurs de confusion, il n'en reste pas moins que les personnes ayant un taux de cholestérol plus bas au départ avaient beaucoup plus de chances d'être arrêtées pour des crimes violents". Mais la découverte la plus troublante de Golomb n'est pas tant l'impact que les médicaments ordinaires peuvent avoir sur notre identité - c'est le manque d'intérêt pour la découvrir. "On met beaucoup plus l'accent sur des choses que les médecins peuvent facilement mesurer", dit-elle, expliquant que, pendant longtemps, les recherches sur les effets secondaires des statines ont toutes porté sur les muscles et le foie, car tout problème dans ces organes peut être détecté à l'aide d'analyses sanguines standard. Dominik Mischkowski, chercheur sur la douleur à l'université de l'Ohio, l'a également remarqué. "Il existe en fait une lacune remarquable dans la recherche, lorsqu'il s'agit des effets des médicaments sur la personnalité et le comportement", dit-il. "Nous en savons beaucoup sur les effets physiologiques de ces médicaments - qu'ils aient des effets secondaires physiques ou non, vous savez. Mais nous ne comprenons pas comment ils influencent le comportement humain", explique-t-il. Les propres recherches de Mischkowski ont mis en évidence un sinistre effet secondaire du paracétamol. Les scientifiques savent depuis longtemps que cette drogue atténue la douleur physique en réduisant l'activité de certaines zones du cerveau, comme le cortex insulaire, qui joue un rôle important dans nos émotions. A lire aussi: Sida : les ARV gratuits en Afrique du Sud Tuberculose : un médicament pour enfants Ces zones sont également impliquées dans notre expérience de la douleur sociale - et, fait intriguant, le paracétamol peut nous faire nous sentir mieux après un rejet. Et des recherches récentes ont révélé que cette zone cérébral est plus encombrée que ce que l'on pensait auparavant, car il s'avère que les centres de douleur du cerveau partagent également leur foyer avec l'empathie. Par exemple, les scanners IRMf (imagerie par résonance magnétique fonctionnelle) ont montré que les mêmes zones de notre cerveau deviennent actives lorsque nous éprouvons une "empathie positive" - le plaisir pour les autres - que lorsque nous éprouvons de la douleur. Compte tenu de ces faits, M. Mischkowski s'est demandé si les analgésiques ne rendaient pas plus difficile l'expérience de l'empathie. Au début de cette année, avec des collègues de l'université de l'Ohio et de l'université d'État de l'Ohio, il a recruté quelques étudiants et les a répartis en deux groupes. L'un a reçu une dose standard de 1 000 mg de paracétamol, tandis que l'autre a reçu un placebo. Il leur a ensuite demandé de lire des scénarios sur des expériences édifiantes qui étaient arrivées à d'autres personnes, comme la chance d'"Alex", qui a finalement eu le courage d'inviter une fille à un rendez-vous (elle a dit oui). Les résultats ont révélé que le paracétamol réduit considérablement notre capacité à ressentir une empathie positive - un résultat qui a des implications sur la façon dont la drogue façonne les relations sociales de millions de personnes chaque jour. Bien que l'expérience n'ait pas porté sur l'empathie négative - où nous ressentons la douleur d'autrui et sommes en relation avec elle - Mischkowski soupçonne qu'il serait également plus difficile d'invoquer ce phénomène après avoir pris la drogue. "Je ne suis plus tout à fait un jeune chercheur, et pour être honnête, cette ligne de recherche est vraiment la plus inquiétante que j'ai jamais menée", dit-il. "D'autant plus que je connais bien le nombre de personnes impliquées. Quand vous donnez un médicament à quelqu'un, vous ne le donnez pas seulement à une personne, mais aussi à un système social. Et nous ne comprenons vraiment pas les effets de ces médicaments dans un contexte plus large". L'empathie ne détermine pas seulement si vous êtes une personne "gentille" ou si vous pleurez en regardant des films tristes. L'émotion s'accompagne de nombreux avantages pratiques, notamment des relations amoureuses plus stables, des enfants mieux adaptés et des carrières plus réussies - certains scientifiques ont même suggéré qu'elle est responsable du triomphe de notre espèce. En fait, un rapide coup d'œil à ses nombreux avantages révèle qu'il n'est pas anodin de diminuer la capacité d'empathie d'une personne. Techniquement, le paracétamol ne change pas notre personnalité, car les effets ne durent que quelques heures et peu d'entre nous en prennent de façon continue. Mais M. Mischkowski souligne que nous devons être informés des effets du paracétamol sur nous, afin que nous puissions faire preuve de bon sens. "Tout comme nous devons être conscients qu'il ne faut pas prendre le volant si vous êtes sous l'influence de l'alcool, vous ne voulez pas prendre du paracétamol et vous mettre ensuite dans une situation qui exige de vous une réaction émotionnelle - comme avoir une conversation sérieuse avec un partenaire ou un collègue de travail". L'une des raisons pour lesquelles les médicaments peuvent avoir un tel impact psychologique est que le corps n'est pas seulement un sac d'organes séparés, inondé de produits chimiques aux rôles bien définis - c'est plutôt un réseau, dans lequel de nombreux processus différents sont liés. Par exemple, les scientifiques savent depuis un certain temps que les médicaments utilisés pour traiter l'asthme sont parfois associés à des changements de comportement, tels qu'une augmentation de l'hyperactivité et le développement de symptômes de TDAH. Puis, plus récemment, des recherches ont mis en évidence un lien mystérieux entre les deux troubles eux-mêmes ; le fait d'avoir l'un augmente le risque d'avoir l'autre de 45 à 53 %. Personne ne sait pourquoi, mais une idée est que les médicaments contre l'asthme provoquent des symptômes de TDAH en modifiant les niveaux de sérotonine ou de substances chimiques inflammatoires, qui seraient impliqués dans le développement des deux maladies. Parfois, ces liens sont plus évidents. En 2009, une équipe de psychologues de l'Université Northwestern, dans l'Illinois, a décidé de vérifier si les antidépresseurs pouvaient affecter notre personnalité. L'équipe s'est notamment intéressée au névrotisme. Ce trait de personnalité des "cinq grands" est incarné par des sentiments d'anxiété, tels que la peur, la jalousie, l'envie et la culpabilité. Pour cette étude, l'équipe a recruté des adultes souffrant de dépression modérée à sévère. Ils ont donné à un tiers des participants de l'étude l'antidépresseur paroxétine (une sorte d'inhibiteur sélectif du recaptage de la sérotonine (ISRS)), à un tiers un placebo et à un tiers une thérapie par la parole. Ils ont ensuite vérifié comment leur humeur et leur personnalité changeaient du début à la fin d'un traitement de 16 semaines. "Nous avons découvert que les médicaments provoquaient des changements massifs du névrosisme et que le placebo [ou la thérapie] n'en provoquait pas beaucoup", explique Robert DeRubeis, qui a participé à l'étude. "C'était assez frappant". La grande surprise a été que, bien que les antidépresseurs aient permis aux participants de se sentir moins déprimés, la réduction du névrotisme a été beaucoup plus puissante - et leur influence sur le névrotisme était indépendante de leur impact sur la dépression. Les patients sous antidépresseurs ont également commencé à obtenir des résultats plus élevés en matière d'extraversion. Il est important de noter qu'il s'agissait d'une étude relativement petite, et que personne n'a encore essayé de répéter les résultats, de sorte qu'ils ne sont peut-être pas totalement fiables. Mais l'idée que les antidépresseurs affectent directement le névrotisme est intrigante. Une idée est que ce trait est lié au niveau de sérotonine dans le cerveau, qui est altéré par les ISRS. Si le fait de devenir moins névrosé peut sembler être un effet secondaire séduisant, ce n'est pas nécessairement une bonne nouvelle. C'est parce que cet aspect de notre personnalité est une sorte d'épée à double tranchant ; oui, il a été associé à toutes sortes de résultats désagréables, comme une mort prématurée, mais on pense aussi qu'une réflexion excessive et anxieuse pourrait être utile. Par exemple, les personnes névrosées ont tendance à être plus réticentes à prendre des risques et, dans certaines situations, s'inquiéter peut améliorer les performances d'une personne. "Le psychiatre américain Peter Kramer nous a mis en garde contre le fait que lorsque certaines personnes prennent des antidépresseurs, ce qui peut arriver, c'est qu'elles commencent à ne plus se soucier des choses qui les intéressent", explique M. DeRubeis. Si les résultats se maintiennent, les patients doivent-ils être avertis de la façon dont leur traitement pourrait les changer ? " Si je conseillais un ami, je voudrais certainement qu'il soit à l'affût de ce genre d'effets indésirables, tout comme il serait naturellement à l'affût d'autres effets secondaires, par exemple s'il prend du poids, et ainsi de suite ", explique M. DeRubeis. À ce stade, il convient de souligner que personne ne conteste que les gens devraient arrêter de prendre leurs médicaments. Malgré leurs effets subtils sur le cerveau, il a été démontré que les antidépresseurs aident à prévenir les suicides, les médicaments hypocholestérolémiants sauvent des dizaines de milliers de vies chaque année, et le paracétamol figure sur la liste des médicaments essentiels de l'Organisation mondiale de la santé en raison de sa capacité à soulager la douleur. Mais il est important que les gens soient informés de tout effet secondaire psychologique potentiel. L'association avec des comportements impulsifs est logique, car le L-dopa apporte essentiellement au cerveau une dose supplémentaire de dopamine. La question prend une toute nouvelle urgence, si l'on considère que certains changements de personnalité peuvent être spectaculaires. Il existe des preuves solides que le médicament L-dopa, qui est utilisé pour traiter la maladie de Parkinson, augmente le risque de troubles du contrôle des impulsions (DCI) - un ensemble de problèmes qui rendent plus difficile la résistance aux tentations et aux pulsions. Par conséquent, le médicament peut avoir des conséquences dévastatrices, car certains patients commencent soudainement à prendre plus de risques, devenant des joueurs pathologiques, des acheteurs excessifs et des parasites sexuels. En 2009, un médicament aux propriétés similaires a fait la une des journaux, après qu'un homme atteint de la maladie de Parkinson ait commis une escroquerie de 45 000 £ (60 000 $). Il l'a imputée à ses médicaments, affirmant qu'elle avait complètement changé sa personnalité. L'association avec des comportements impulsifs est logique, car le L-dopa fournit essentiellement au cerveau une dose supplémentaire de dopamine - dans la maladie de Parkinson, la partie du cerveau qui la produit est progressivement détruite - et l'hormone est impliquée dans la fourniture de sentiments de plaisir et de récompense. Vidéo à regarder: Les experts s'accordent à dire que le L-dopa est le traitement le plus efficace pour de nombreux symptômes de la maladie de Parkinson, et il est prescrit à des milliers de personnes aux États-Unis chaque année. Et ce, malgré la longue liste d'effets secondaires possibles qui accompagne le médicament et qui mentionne explicitement le risque de pulsions exceptionnellement fortes, comme pour le jeu ou le sexe. En fait, DeRubeis, Golomb et Mischkowski sont tous d'avis que les médicaments qu'ils étudient continueront à être utilisés, quels que soient leurs effets secondaires psychologiques potentiels. "Nous sommes des êtres humains, vous savez", dit Mischkowski. "Nous prenons beaucoup de choses qui ne sont pas nécessairement toujours bonnes dans toutes les circonstances. J'utilise toujours l'exemple de l'alcool, car c'est aussi un antidouleur, comme le paracétamol. Nous le prenons parce que nous pensons qu'il a un effet bénéfique pour nous, et c'est bon tant que vous le prenez dans les bonnes circonstances et que vous n'en consommez pas trop". Mais afin de minimiser les effets indésirables et de tirer le meilleur parti des quantités stupéfiantes de médicaments que nous prenons tous chaque jour, M. Mischkowski réaffirme que nous devons en savoir plus. Car pour l'instant, dit-il, la manière dont ils affectent le comportement des individus - et même de sociétés entières - est en grande partie un mystère. | Ces médicaments qui transforment notre personnalité Ces médicaments ont été liés à des accès de colère à l'addiction au jeu et à des actes de fraude complexes. Certains nous rendent moins névrosés, et d'autres peuvent même façonner nos relations sociales. Le "Patient 5" avait la fin de la cinquantaine lorsqu'un voyage chez le médecin a changé sa vie. Il était diabétique et s'était inscrit à une étude pour voir si la prise d'une "statine" - une sorte de médicament pour réduire le cholestérol - pouvait l'aider. Jusqu'à présent, tout est normal. Mais peu après avoir commencé le traitement, sa femme a commencé à remarquer une sinistre transformation. Auparavant raisonnable, il est devenu explosif et colérique et a développé une tendance à la colère au volant. Lire aussi: Afrique : trop de médicaments prescrits Les médicaments "30 fois plus" chers en Afrique Au cours d'un épisode mémorable, il a averti sa famille de se tenir à l'écart, de peur qu'il ne les envoie à l'hôpital. Par crainte de ce qui pourrait arriver, le patient cinq a arrêté de conduire. Même en tant que passager, ses crises ont souvent forcé sa femme à abandonner le voyage et à faire demi-tour. Ensuite, elle le laissait seul pour regarder la télévision et se calmer. Elle craignait de plus en plus pour sa propre sécurité. Puis un jour, le patient 5 a eu une révélation. Il s'est dit : "Wow, on dirait vraiment que ces problèmes ont commencé quand je me suis inscrit à cette étude", dit Beatrice Golomb, qui dirige un groupe de recherche à l'Université de Californie, à San Diego. Regarder aussi cette vidéo sur des médecins qui détournent des médicaments en Ouganda. Alarmé, le couple s'est tourné vers les organisateurs de l'étude. "Ils étaient très hostiles. Ils ont dit que les deux ne pouvaient pas être liés, qu'il devait continuer à prendre le médicament et qu'il devait rester dans l'étude", dit Golomb. Ironiquement, à ce moment-là, le patient était tellement grincheux qu'il a carrément ignoré les conseils des médecins. "Il a quitté le bureau et a immédiatement arrêté de prendre le médicament", dit-elle. Deux semaines plus tard, il a retrouvé sa personnalité. D'autres n'ont pas eu cette chance. Au fil des ans, Golomb a reçu des informations sur des patients à travers les États-Unis - des récits de mariages brisés, de carrières détruites, et d'un nombre surprenant d'hommes qui ont frôlé de façon troublante le meurtre de leur femme. Dans presque tous les cas, les symptômes ont commencé lorsqu'ils ont commencé à prendre des statines, puis sont rapidement revenus à la normale lorsqu'ils ont cessé ; un homme a répété ce cycle cinq fois avant de réaliser ce qui se passait. Selon Golomb, c'est typique - d'après son expérience, la plupart des patients ont du mal à reconnaître leurs propres changements de comportement, et encore moins à les relier à leurs médicaments. Dans certains cas, la prise de conscience arrive trop tard : la chercheuse a été contactée par les familles d'un certain nombre de personnes, dont un scientifique de renommée internationale et un ancien rédacteur en chef d'une publication juridique, qui se sont suicidées. Nous connaissons tous les propriétés hallucinogènes des médicaments psychédéliques, mais il s'avère que les médicaments ordinaires peuvent être tout aussi puissants. A lire aussi: Trafic de médicaments, une "crise sanitaire majeure" Bénin : destruction de faux médicaments Des trafiquants de médicaments condamnés au Bénin Du paracétamol (connu sous le nom d'acétaminophène aux États-Unis) aux antihistaminiques, en passant par les statines, les médicaments contre l'asthme et les antidépresseurs, il est de plus en plus évident qu'ils peuvent nous rendre impulsifs, fâchés ou agités, diminuer notre empathie envers les étrangers et même manipuler des aspects fondamentaux de notre personnalité, comme le fait que nous soyons névrosés. Chez la plupart des gens, ces changements sont extrêmement subtils. Mais chez certains, ils peuvent aussi être dramatiques. En 2011, un père français de deux enfants a intenté un procès à la société pharmaceutique GlaxoSmithKline, affirmant que le médicament qu'il prenait pour la maladie de Parkinson l'avait transformé en joueur et en homosexuel dépendant du sexe, et qu'il était responsable de comportements à risque qui avaient conduit à son viol. Puis, en 2015, un homme qui ciblait les jeunes filles sur internet a utilisé l'argument selon lequel le médicament anti-obésité Duromine l'avait poussé à le faire - il a déclaré que cela réduisait sa capacité à contrôler ses impulsions. De temps en temps, les meurtriers tentent d'accuser des sédatifs ou des antidépresseurs de leurs délits. A regarder aussi: Si ces affirmations sont vraies, les implications sont profondes. La liste des coupables potentiels comprend certaines des drogues les plus consommées sur la planète, ce qui signifie que même si les effets sont faibles au niveau individuel, ils pourraient façonner la personnalité de millions de personnes. La recherche sur ces effets ne pourrait pas tomber à un meilleur moment. Le monde est en pleine crise de surmédication, les États-Unis achetant à eux seuls 49 000 tonnes de paracétamol chaque année - ce qui équivaut à environ 298 comprimés de paracétamol par personne - et l'Américain moyen consommant pour 1 200 dollars de médicaments sur ordonnance au cours de la même période. Et avec le vieillissement de la population mondiale, notre soif de drogue va encore s'aggraver et devenir incontrôlable. Au Royaume-Uni, une personne sur dix de plus de 65 ans prend déjà huit médicaments par semaine. Comment tous ces médicaments affectent-ils notre cerveau ? Et devrait-il y avoir des avertissements sur les emballages ? Golomb a commencé à soupçonner un lien entre les statines et son changement de personnalité il y a près de deux décennies, après une série de découvertes mystérieuses, comme le fait que les personnes ayant un taux de cholestérol plus bas sont plus susceptibles de mourir de mort violente. Puis un jour, elle discutait avec un expert en cholestérol au sujet du lien potentiel dans le couloir de son travail, lorsqu'il l'a écarté comme une absurdité évidente. Et je lui ai dit : "Comment pouvons-nous le savoir ?", dit-elle. Pleine d'une nouvelle détermination, Mme Golomb a parcouru la littérature scientifique et médicale à la recherche d'indices. "Les preuves étaient bien plus nombreuses que ce que j'avais imaginé", dit-elle. D'une part, elle a découvert que si vous mettez les primates à un régime pauvre en cholestérol, ils deviennent plus agressifs. Autres articles : Les médicaments pas assez adaptés aux Africains noirs La RDC introduit un traitement par voie orale contre la maladie du sommeil Il y avait même un mécanisme potentiel : la réduction du cholestérol des animaux semblait affecter leur niveau de sérotonine, une substance chimique importante du cerveau qui serait impliquée dans la régulation de l'humeur et du comportement social chez les animaux. Même les mouches à fruits commencent à se battre si vous faites baisser leur taux de sérotonine, mais cela a également des effets désagréables chez les humains - des études ont établi un lien entre ce phénomène et la violence, l'impulsivité, le suicide et le meurtre. Si les statines affectaient le cerveau des gens, il est probable que ce soit une conséquence directe de leur capacité à réduire le cholestérol. Depuis lors, des preuves plus directes sont apparues. Plusieurs études ont soutenu un lien potentiel entre l'irritabilité et les statines, notamment un essai contrôlé randomisé - la référence en matière de recherche scientifique - mené par Golomb, auquel ont participé plus de 1 000 personnes. Cet essai a révélé que le médicament augmentait l'agressivité chez les femmes ménopausées, mais curieusement, pas chez les hommes. Autres sujets: Difficile accès aux antirétroviraux en Centrafrique Résistance au traitement du paludisme En 2018, une étude a révélé le même effet chez les poissons. Donner des statines aux tilapias du Nil les rendait plus agressifs et - ce qui est crucial - modifiait les niveaux de sérotonine dans leur cerveau. Cela suggère que le mécanisme qui lie le cholestérol et la violence pourrait exister depuis des millions d'années. Golomb reste convaincu que la réduction du cholestérol et, par extension, des statines, peut entraîner des changements de comportement chez les hommes et les femmes, bien que l'intensité de l'effet varie considérablement d'une personne à l'autre. "Il y a des preuves qui convergent", dit-elle, en citant une étude qu'elle a menée en Suède, qui consistait à comparer une base de données sur les taux de cholestérol de 250 000 personnes avec les casiers judiciaires locaux. "Même en tenant compte des facteurs de confusion, il n'en reste pas moins que les personnes ayant un taux de cholestérol plus bas au départ avaient beaucoup plus de chances d'être arrêtées pour des crimes violents". Mais la découverte la plus troublante de Golomb n'est pas tant l'impact que les médicaments ordinaires peuvent avoir sur notre identité - c'est le manque d'intérêt pour la découvrir. "On met beaucoup plus l'accent sur des choses que les médecins peuvent facilement mesurer", dit-elle, expliquant que, pendant longtemps, les recherches sur les effets secondaires des statines ont toutes porté sur les muscles et le foie, car tout problème dans ces organes peut être détecté à l'aide d'analyses sanguines standard. Dominik Mischkowski, chercheur sur la douleur à l'université de l'Ohio, l'a également remarqué. "Il existe en fait une lacune remarquable dans la recherche, lorsqu'il s'agit des effets des médicaments sur la personnalité et le comportement", dit-il. "Nous en savons beaucoup sur les effets physiologiques de ces médicaments - qu'ils aient des effets secondaires physiques ou non, vous savez. Mais nous ne comprenons pas comment ils influencent le comportement humain", explique-t-il. Les propres recherches de Mischkowski ont mis en évidence un sinistre effet secondaire du paracétamol. Les scientifiques savent depuis longtemps que cette drogue atténue la douleur physique en réduisant l'activité de certaines zones du cerveau, comme le cortex insulaire, qui joue un rôle important dans nos émotions. A lire aussi: Sida : les ARV gratuits en Afrique du Sud Tuberculose : un médicament pour enfants Ces zones sont également impliquées dans notre expérience de la douleur sociale - et, fait intriguant, le paracétamol peut nous faire nous sentir mieux après un rejet. Et des recherches récentes ont révélé que cette zone cérébral est plus encombrée que ce que l'on pensait auparavant, car il s'avère que les centres de douleur du cerveau partagent également leur foyer avec l'empathie. Par exemple, les scanners IRMf (imagerie par résonance magnétique fonctionnelle) ont montré que les mêmes zones de notre cerveau deviennent actives lorsque nous éprouvons une "empathie positive" - le plaisir pour les autres - que lorsque nous éprouvons de la douleur. Compte tenu de ces faits, M. Mischkowski s'est demandé si les analgésiques ne rendaient pas plus difficile l'expérience de l'empathie. Au début de cette année, avec des collègues de l'université de l'Ohio et de l'université d'État de l'Ohio, il a recruté quelques étudiants et les a répartis en deux groupes. L'un a reçu une dose standard de 1 000 mg de paracétamol, tandis que l'autre a reçu un placebo. Il leur a ensuite demandé de lire des scénarios sur des expériences édifiantes qui étaient arrivées à d'autres personnes, comme la chance d'"Alex", qui a finalement eu le courage d'inviter une fille à un rendez-vous (elle a dit oui). Les résultats ont révélé que le paracétamol réduit considérablement notre capacité à ressentir une empathie positive - un résultat qui a des implications sur la façon dont la drogue façonne les relations sociales de millions de personnes chaque jour. Bien que l'expérience n'ait pas porté sur l'empathie négative - où nous ressentons la douleur d'autrui et sommes en relation avec elle - Mischkowski soupçonne qu'il serait également plus difficile d'invoquer ce phénomène après avoir pris la drogue. "Je ne suis plus tout à fait un jeune chercheur, et pour être honnête, cette ligne de recherche est vraiment la plus inquiétante que j'ai jamais menée", dit-il. "D'autant plus que je connais bien le nombre de personnes impliquées. Quand vous donnez un médicament à quelqu'un, vous ne le donnez pas seulement à une personne, mais aussi à un système social. Et nous ne comprenons vraiment pas les effets de ces médicaments dans un contexte plus large". L'empathie ne détermine pas seulement si vous êtes une personne "gentille" ou si vous pleurez en regardant des films tristes. L'émotion s'accompagne de nombreux avantages pratiques, notamment des relations amoureuses plus stables, des enfants mieux adaptés et des carrières plus réussies - certains scientifiques ont même suggéré qu'elle est responsable du triomphe de notre espèce. En fait, un rapide coup d'œil à ses nombreux avantages révèle qu'il n'est pas anodin de diminuer la capacité d'empathie d'une personne. Techniquement, le paracétamol ne change pas notre personnalité, car les effets ne durent que quelques heures et peu d'entre nous en prennent de façon continue. Mais M. Mischkowski souligne que nous devons être informés des effets du paracétamol sur nous, afin que nous puissions faire preuve de bon sens. "Tout comme nous devons être conscients qu'il ne faut pas prendre le volant si vous êtes sous l'influence de l'alcool, vous ne voulez pas prendre du paracétamol et vous mettre ensuite dans une situation qui exige de vous une réaction émotionnelle - comme avoir une conversation sérieuse avec un partenaire ou un collègue de travail". L'une des raisons pour lesquelles les médicaments peuvent avoir un tel impact psychologique est que le corps n'est pas seulement un sac d'organes séparés, inondé de produits chimiques aux rôles bien définis - c'est plutôt un réseau, dans lequel de nombreux processus différents sont liés. Par exemple, les scientifiques savent depuis un certain temps que les médicaments utilisés pour traiter l'asthme sont parfois associés à des changements de comportement, tels qu'une augmentation de l'hyperactivité et le développement de symptômes de TDAH. Puis, plus récemment, des recherches ont mis en évidence un lien mystérieux entre les deux troubles eux-mêmes ; le fait d'avoir l'un augmente le risque d'avoir l'autre de 45 à 53 %. Personne ne sait pourquoi, mais une idée est que les médicaments contre l'asthme provoquent des symptômes de TDAH en modifiant les niveaux de sérotonine ou de substances chimiques inflammatoires, qui seraient impliqués dans le développement des deux maladies. Parfois, ces liens sont plus évidents. En 2009, une équipe de psychologues de l'Université Northwestern, dans l'Illinois, a décidé de vérifier si les antidépresseurs pouvaient affecter notre personnalité. L'équipe s'est notamment intéressée au névrotisme. Ce trait de personnalité des "cinq grands" est incarné par des sentiments d'anxiété, tels que la peur, la jalousie, l'envie et la culpabilité. Pour cette étude, l'équipe a recruté des adultes souffrant de dépression modérée à sévère. Ils ont donné à un tiers des participants de l'étude l'antidépresseur paroxétine (une sorte d'inhibiteur sélectif du recaptage de la sérotonine (ISRS)), à un tiers un placebo et à un tiers une thérapie par la parole. Ils ont ensuite vérifié comment leur humeur et leur personnalité changeaient du début à la fin d'un traitement de 16 semaines. "Nous avons découvert que les médicaments provoquaient des changements massifs du névrosisme et que le placebo [ou la thérapie] n'en provoquait pas beaucoup", explique Robert DeRubeis, qui a participé à l'étude. "C'était assez frappant". La grande surprise a été que, bien que les antidépresseurs aient permis aux participants de se sentir moins déprimés, la réduction du névrotisme a été beaucoup plus puissante - et leur influence sur le névrotisme était indépendante de leur impact sur la dépression. Les patients sous antidépresseurs ont également commencé à obtenir des résultats plus élevés en matière d'extraversion. Il est important de noter qu'il s'agissait d'une étude relativement petite, et que personne n'a encore essayé de répéter les résultats, de sorte qu'ils ne sont peut-être pas totalement fiables. Mais l'idée que les antidépresseurs affectent directement le névrotisme est intrigante. Une idée est que ce trait est lié au niveau de sérotonine dans le cerveau, qui est altéré par les ISRS. Si le fait de devenir moins névrosé peut sembler être un effet secondaire séduisant, ce n'est pas nécessairement une bonne nouvelle. C'est parce que cet aspect de notre personnalité est une sorte d'épée à double tranchant ; oui, il a été associé à toutes sortes de résultats désagréables, comme une mort prématurée, mais on pense aussi qu'une réflexion excessive et anxieuse pourrait être utile. Par exemple, les personnes névrosées ont tendance à être plus réticentes à prendre des risques et, dans certaines situations, s'inquiéter peut améliorer les performances d'une personne. "Le psychiatre américain Peter Kramer nous a mis en garde contre le fait que lorsque certaines personnes prennent des antidépresseurs, ce qui peut arriver, c'est qu'elles commencent à ne plus se soucier des choses qui les intéressent", explique M. DeRubeis. Si les résultats se maintiennent, les patients doivent-ils être avertis de la façon dont leur traitement pourrait les changer ? " Si je conseillais un ami, je voudrais certainement qu'il soit à l'affût de ce genre d'effets indésirables, tout comme il serait naturellement à l'affût d'autres effets secondaires, par exemple s'il prend du poids, et ainsi de suite ", explique M. DeRubeis. À ce stade, il convient de souligner que personne ne conteste que les gens devraient arrêter de prendre leurs médicaments. Malgré leurs effets subtils sur le cerveau, il a été démontré que les antidépresseurs aident à prévenir les suicides, les médicaments hypocholestérolémiants sauvent des dizaines de milliers de vies chaque année, et le paracétamol figure sur la liste des médicaments essentiels de l'Organisation mondiale de la santé en raison de sa capacité à soulager la douleur. Mais il est important que les gens soient informés de tout effet secondaire psychologique potentiel. L'association avec des comportements impulsifs est logique, car le L-dopa apporte essentiellement au cerveau une dose supplémentaire de dopamine. La question prend une toute nouvelle urgence, si l'on considère que certains changements de personnalité peuvent être spectaculaires. Il existe des preuves solides que le médicament L-dopa, qui est utilisé pour traiter la maladie de Parkinson, augmente le risque de troubles du contrôle des impulsions (DCI) - un ensemble de problèmes qui rendent plus difficile la résistance aux tentations et aux pulsions. Par conséquent, le médicament peut avoir des conséquences dévastatrices, car certains patients commencent soudainement à prendre plus de risques, devenant des joueurs pathologiques, des acheteurs excessifs et des parasites sexuels. En 2009, un médicament aux propriétés similaires a fait la une des journaux, après qu'un homme atteint de la maladie de Parkinson ait commis une escroquerie de 45 000 £ (60 000 $). Il l'a imputée à ses médicaments, affirmant qu'elle avait complètement changé sa personnalité. L'association avec des comportements impulsifs est logique, car le L-dopa fournit essentiellement au cerveau une dose supplémentaire de dopamine - dans la maladie de Parkinson, la partie du cerveau qui la produit est progressivement détruite - et l'hormone est impliquée dans la fourniture de sentiments de plaisir et de récompense. Vidéo à regarder: Les experts s'accordent à dire que le L-dopa est le traitement le plus efficace pour de nombreux symptômes de la maladie de Parkinson, et il est prescrit à des milliers de personnes aux États-Unis chaque année. Et ce, malgré la longue liste d'effets secondaires possibles qui accompagne le médicament et qui mentionne explicitement le risque de pulsions exceptionnellement fortes, comme pour le jeu ou le sexe. En fait, DeRubeis, Golomb et Mischkowski sont tous d'avis que les médicaments qu'ils étudient continueront à être utilisés, quels que soient leurs effets secondaires psychologiques potentiels. "Nous sommes des êtres humains, vous savez", dit Mischkowski. "Nous prenons beaucoup de choses qui ne sont pas nécessairement toujours bonnes dans toutes les circonstances. J'utilise toujours l'exemple de l'alcool, car c'est aussi un antidouleur, comme le paracétamol. Nous le prenons parce que nous pensons qu'il a un effet bénéfique pour nous, et c'est bon tant que vous le prenez dans les bonnes circonstances et que vous n'en consommez pas trop". Mais afin de minimiser les effets indésirables et de tirer le meilleur parti des quantités stupéfiantes de médicaments que nous prenons tous chaque jour, M. Mischkowski réaffirme que nous devons en savoir plus. Car pour l'instant, dit-il, la manière dont ils affectent le comportement des individus - et même de sociétés entières - est en grande partie un mystère. | https://www.bbc.com/afrique/monde-51256543 |
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| 3ème mandat : Alassane Ouattara diffère sa décision | Le parti au pouvoir en Côte d'Ivoire, le RHDP, a officiellement désigné comme candidat le président Alassane Ouattara pour un troisième mandat. Mercredi, M. Ouattara a demandé un délai supplémentaire pour examiner cette nomination, indiquant qu'il annoncerait sa décision dans un discours à la nation le 6 août. "Je vous demande de me laisser le temps du recueillement et de la récupération avant de vous donner une réponse très prochainement", a déclaré M. Ouattara lors d'un conseil politique du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) à Abidjan. Au début de cette année, M. Ouattara, 76 ans, a parlé de préparer le terrain pour une nouvelle génération de dirigeants. Son premier ministre et successeur préféré, Amadou Gon Coulibaly, est mort d'un arrêt cardiaque au début de ce mois. L'opposition ivoirienne estime que le président ne doit pas briguer un troisième mandat. La Côte d'Ivoire doit organiser des élections le 31 octobre et la commission électorale a promis des élections équitables. La situation politique est tendue en Côte d'Ivoire à trois mois de la présidentielle, dix ans après la crise post-électorale qui avait fait 3.000 morts. Outre M. Bédié, un autre candidat d'importance s'est déjà déclaré, l'ex-chef de la rébellion Guillaume Soro. Ancien Premier ministre de M. Ouattara, passé dans l'opposition l'an dernier, il vit en exil en France après une condamnation à 20 ans de prison par la justice ivoirienne pour "tentative d'insurrection". L'autre grand parti d'opposition, le Front populaire ivoirien (FPI), divisé en deux factions, ne s'est pas encore décidé pour une candidature. La faction pro-Laurent Gbagbo espère un retour en Côte d'Ivoire de l'ancien président, actuellement en liberté conditionnelle en Belgique après son acquittement par la Cour pénale internationale. Il a publiquement demandé mardi aux autorités ivoiriennes de lui accorder un passeport qui ont indiqué mercredi que cette demande était "en cours de traitement". | 3ème mandat : Alassane Ouattara diffère sa décision Le parti au pouvoir en Côte d'Ivoire, le RHDP, a officiellement désigné comme candidat le président Alassane Ouattara pour un troisième mandat. Mercredi, M. Ouattara a demandé un délai supplémentaire pour examiner cette nomination, indiquant qu'il annoncerait sa décision dans un discours à la nation le 6 août. "Je vous demande de me laisser le temps du recueillement et de la récupération avant de vous donner une réponse très prochainement", a déclaré M. Ouattara lors d'un conseil politique du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) à Abidjan. Au début de cette année, M. Ouattara, 76 ans, a parlé de préparer le terrain pour une nouvelle génération de dirigeants. Son premier ministre et successeur préféré, Amadou Gon Coulibaly, est mort d'un arrêt cardiaque au début de ce mois. L'opposition ivoirienne estime que le président ne doit pas briguer un troisième mandat. La Côte d'Ivoire doit organiser des élections le 31 octobre et la commission électorale a promis des élections équitables. La situation politique est tendue en Côte d'Ivoire à trois mois de la présidentielle, dix ans après la crise post-électorale qui avait fait 3.000 morts. Outre M. Bédié, un autre candidat d'importance s'est déjà déclaré, l'ex-chef de la rébellion Guillaume Soro. Ancien Premier ministre de M. Ouattara, passé dans l'opposition l'an dernier, il vit en exil en France après une condamnation à 20 ans de prison par la justice ivoirienne pour "tentative d'insurrection". L'autre grand parti d'opposition, le Front populaire ivoirien (FPI), divisé en deux factions, ne s'est pas encore décidé pour une candidature. La faction pro-Laurent Gbagbo espère un retour en Côte d'Ivoire de l'ancien président, actuellement en liberté conditionnelle en Belgique après son acquittement par la Cour pénale internationale. Il a publiquement demandé mardi aux autorités ivoiriennes de lui accorder un passeport qui ont indiqué mercredi que cette demande était "en cours de traitement". | https://www.bbc.com/afrique/region-53592861 |
2health
| Technologie et santé : la concentration, le grand défi du 21e siècle | L'usage excessif de la technologie, et surtout de nos écrans, nuit à notre santé et à notre travail. Différents rapports ont prouvé qu'au fil du temps, notre concentration et notre productivité baissent et que notre sommeil est affecté par les écrans que nous consultons à longueur de journée. "Celui qui est sous l'emprise de la technologie est quelqu'un qui est dans l'addiction. L'addiction est la dépendance à une certaine activité de sorte que les autres ne comptent plus ", explique le Professeur Messanga Gustave Adolphe, chercheur en psychologie sociale. Une étude de Kaspersky révèle que les Smartphones baissent notre productivité de 26%. A cause de notre attachement à nos téléphones, tablettes, ordinateurs ou jeux vidéo, nous ne sommes plus intéressés par nos activités journalières, notre vie normale : " puisque la technologie a rempli tout notre temps, toute notre énergie et tout notre intérêt ", ajoute le Professeur Messanga. Lire aussi : Quand les églises s'ouvrent aux nouvelles technologies Fadji Maina : première scientifique nigérienne à travailler pour la Nasa De nos jours, il devient de plus en plus difficile de rester concentré sur une tâche. Selon une étude réalisée par Microsoft, la capacité de concentration de l'homme est passée de 12 à 8 secondes en dix ans. Notre FOMO (Fear of missing out - l'angoise de passer à côté d'une information) augmente au fur et à mesure que les appareils deviennent plus sophistiqués. Mais ceci n'est pas anodin, selon Hernesto Hane, directeur d'innovation dans une agence de communication à Dakar (Sénégal). Il estime que les géants de la Tech nous maintiennent connectés grâce à des méthodes bien précises telles que la validation sociale: " C'est le fait d'exploiter les faiblesses humaines par rapport à notre besoin d'appartenance à notre société. Ce sont des motivations qui sont ultra puissantes. Par exemple, quand on poste une photo sur Facebook. Et Facebook via son algorithme, met cette photo en avant auprès de notre communauté ". L'idée est que plus les personnes réagissent, plus nous rentrons sur la plateforme pour vérifier qui a commenté, partagé ou liké votre photo. Quelques articles au sujet de Facebook: Un meurtre en direct sur Facebook Live Facebook : nécrologie par erreur Il trouve femme sur Facebook "Facebook a un problème avec les Noirs" L'utilisation excessive de la technologie perturbe également notre sommeil. " Le cerveau fonctionne juste comme un ordinateur. Il est programmé. Lorsqu'il voit la lumière du jour ou la lumière bleue, lui va interpréter cela comme s'il s'agit de la phase du cycle journalier donc il ne va pas enclencher tous les mécanismes ou processus qui vont nous permettre de nous endormir ", explique Faustin Etindele, chercheur. Lorsque cela se répète, nous devenons sujet à de l'insomnie, un retard d'endormissement ou un sommeil perturbé. Voici trois moyens qui vous permettront d'éviter d'être accro à nos gadgets : Les jeunes aussi sont affectés par l'utilisation excessive des jeux vidéo, mais aussi aux téléphones intelligents et à la télévision. "Beaucoup d'entre eux se retrouvent avec des problèmes de perception, ils ont des problèmes d'attention... Ils ne sont pas attentifs à ce qui se passe dans leurs milieux. Ils ont des problèmes de mémorisation ", explique Faustin Etindele. Pour lui, les informations que les jeunes reçoivent à travers les nouvelles technologies ont tendance à saturer les circuits neurologiques actifs de leurs cerveaux. Texte tiré du reportage vidéo de Papa Atou Diaw, Franck Noudofinin et Alphonse Diohpour l'émission santé " La Vie", retranscrit par Mila Kimbuini. | Technologie et santé : la concentration, le grand défi du 21e siècle L'usage excessif de la technologie, et surtout de nos écrans, nuit à notre santé et à notre travail. Différents rapports ont prouvé qu'au fil du temps, notre concentration et notre productivité baissent et que notre sommeil est affecté par les écrans que nous consultons à longueur de journée. "Celui qui est sous l'emprise de la technologie est quelqu'un qui est dans l'addiction. L'addiction est la dépendance à une certaine activité de sorte que les autres ne comptent plus ", explique le Professeur Messanga Gustave Adolphe, chercheur en psychologie sociale. Une étude de Kaspersky révèle que les Smartphones baissent notre productivité de 26%. A cause de notre attachement à nos téléphones, tablettes, ordinateurs ou jeux vidéo, nous ne sommes plus intéressés par nos activités journalières, notre vie normale : " puisque la technologie a rempli tout notre temps, toute notre énergie et tout notre intérêt ", ajoute le Professeur Messanga. Lire aussi : Quand les églises s'ouvrent aux nouvelles technologies Fadji Maina : première scientifique nigérienne à travailler pour la Nasa De nos jours, il devient de plus en plus difficile de rester concentré sur une tâche. Selon une étude réalisée par Microsoft, la capacité de concentration de l'homme est passée de 12 à 8 secondes en dix ans. Notre FOMO (Fear of missing out - l'angoise de passer à côté d'une information) augmente au fur et à mesure que les appareils deviennent plus sophistiqués. Mais ceci n'est pas anodin, selon Hernesto Hane, directeur d'innovation dans une agence de communication à Dakar (Sénégal). Il estime que les géants de la Tech nous maintiennent connectés grâce à des méthodes bien précises telles que la validation sociale: " C'est le fait d'exploiter les faiblesses humaines par rapport à notre besoin d'appartenance à notre société. Ce sont des motivations qui sont ultra puissantes. Par exemple, quand on poste une photo sur Facebook. Et Facebook via son algorithme, met cette photo en avant auprès de notre communauté ". L'idée est que plus les personnes réagissent, plus nous rentrons sur la plateforme pour vérifier qui a commenté, partagé ou liké votre photo. Quelques articles au sujet de Facebook: Un meurtre en direct sur Facebook Live Facebook : nécrologie par erreur Il trouve femme sur Facebook "Facebook a un problème avec les Noirs" L'utilisation excessive de la technologie perturbe également notre sommeil. " Le cerveau fonctionne juste comme un ordinateur. Il est programmé. Lorsqu'il voit la lumière du jour ou la lumière bleue, lui va interpréter cela comme s'il s'agit de la phase du cycle journalier donc il ne va pas enclencher tous les mécanismes ou processus qui vont nous permettre de nous endormir ", explique Faustin Etindele, chercheur. Lorsque cela se répète, nous devenons sujet à de l'insomnie, un retard d'endormissement ou un sommeil perturbé. Voici trois moyens qui vous permettront d'éviter d'être accro à nos gadgets : Les jeunes aussi sont affectés par l'utilisation excessive des jeux vidéo, mais aussi aux téléphones intelligents et à la télévision. "Beaucoup d'entre eux se retrouvent avec des problèmes de perception, ils ont des problèmes d'attention... Ils ne sont pas attentifs à ce qui se passe dans leurs milieux. Ils ont des problèmes de mémorisation ", explique Faustin Etindele. Pour lui, les informations que les jeunes reçoivent à travers les nouvelles technologies ont tendance à saturer les circuits neurologiques actifs de leurs cerveaux. Texte tiré du reportage vidéo de Papa Atou Diaw, Franck Noudofinin et Alphonse Diohpour l'émission santé " La Vie", retranscrit par Mila Kimbuini. | https://www.bbc.com/afrique/region-54904442 |
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| Endométriose : cette maladie qui touche 10% des femmes mais mal comprise et toujours sans remède | On estime que 10 % des femmes sont atteintes de cette maladie, qui peut s'accompagner de douleurs invalidantes. Mais elle est peu étudiée, mal comprise et toujours sans remède. Mes règles douloureuses ont commencé vers l'âge de 14 ans. Je portais des patchs thermiques à l'école dans l'espoir qu'ils m'aideraient à tenir toute la journée. Parfois, c'est ce qu'ils ont fait. Mais parfois, je me retrouvais à l'infirmerie à l'agonie sur le lit pliable, où les réceptionnistes ne savaient pas quoi me suggérer car on m'avait déjà enlevé l'appendice. Dix ans de douleur plus tard, je suis enfin sur le point de recevoir un diagnostic d'endométriose. Mais loin de simplifier mes problèmes, ce que j'ai constaté lors de mes nombreux rendez-vous chez le médecin, c'est que la maladie reste mal comprise - et que son diagnostic et son traitement peuvent être une épreuve compliquée qui dure toute la vie. Ne manquez pas sur la BBC : L'endométriose est une affection gynécologique associée aux menstruations, où l'on trouve des tissus similaires à la paroi de l'utérus dans d'autres zones du corps, notamment les trompes de Fallope, le bassin, l'intestin, le vagin. Dans de rares cas, il a même été trouvé dans les poumons, les yeux, la colonne vertébrale et le cerveau - en fait, le seul endroit du corps où il n'a jamais été trouvé est la rate. Les symptômes comprennent des douleurs pelviennes graves, parfois débilitantes, de la fatigue et des règles abondantes. Si de nombreux problèmes de santé moins connus sont sous-financés et peu étudiés, peu sont aussi courants que l'endométriose, qui touche environ 176 millions de personnes dans le monde. Aux États-Unis, où, comme dans d'autres pays, on estime qu'elle touche une femme sur dix en âge de procréer, elle reçoit chaque année environ 6 millions de dollars (4,7 millions de livres sterling) en fonds de recherche. À elle seule, la recherche sur le sommeil reçoit plus de 50 fois ce montant. La douleur n'est pas la seule conséquence de l'endométriose. Une étude menée dans dix pays a révélé que l'endométriose coûte à chaque patiente un total annuel moyen de 9 579 euros (8 600 livres sterling) en soins de santé, productivité et qualité de vie, soit plus de 26 euros (23,45 livres sterling) par jour. Elle peut être liée à l'infertilité. Et puis il y a la possibilité que la douleur elle-même rende les patients vulnérables à d'autres affections. "Nous avons de bonnes raisons de penser qu'une douleur grave altère le système nerveux central, modifie la façon dont vous réagissez à la douleur à l'avenir et vous rend potentiellement plus vulnérable à d'autres maladies chroniques", explique Katy Vincent, chargée de recherche sur la douleur à l'université d'Oxford. Pour les femmes qui sont symptomatiques, et beaucoup ne le sont pas, le principal symptôme est généralement une douleur pelvienne aiguë sans cause physique évidente. Cela peut rendre la situation énigmatique. Mais le fait qu'il s'agisse d'un état de santé que seules les femmes connaissent - et qui est lié aux menstruations, en particulier - en fait une énigme plus importante qu'elle ne pourrait l'être. D'origines anciennes La découverte microscopique de l'endométriose est le plus souvent attribuée au scientifique tchèque Karl von Rokitansky en 1860, bien que cela soit contesté et que des découvertes microscopiques antérieures plus rudimentaires aient également été enregistrées. Les enregistrements de symptômes ressemblant à l'endométriose, quant à eux, remontent à l'antiquité. Il y a également un chevauchement avec l'état d'"hystérie", qui dérive d'un mot latin signifiant "de l'utérus" : une étude des représentations de la douleur pelvienne dans la littérature médicale a révélé que de nombreux cas présentés comme de l'"hystérie" pourraient bien être des cas d'endométriose. "La signification originelle des convulsions hystériques à cette époque faisait généralement référence à des femmes tombant au sol, prenant une position fœtale", note l'étude. "Elles pouvaient très facilement décrire une réaction à une douleur abdominale aiguë." La sous-estimation et l'incompréhension historiques de l'endométriose continuent de marquer la médecine moderne. Moins étudiée que d'autres pathologies, elle est aussi moins bien comprise. La cause de l'endométriose n'est pas connue. Il n'existe pas de remède. Il faut souvent jusqu'à une dizaine d'années pour être diagnostiqué, et le seul moyen de diagnostic définitif est une forme de chirurgie en trou de serrure appelée laparoscopie. J'ai parlé à trois femmes chez qui on a diagnostiqué une endométriose, toutes dans la vingtaine et la trentaine. De leurs expériences, toutes les trois avaient été mal diagnostiquées avec d'autres maladies et leurs symptômes avaient été ignorés ou sous-estimés. Je ne me souviens pas qu'un seul médecin généraliste ou hospitalier, ou quiconque, ait prononcé le mot "endométriose". Ou même posé les bonnes questions", déclare Alice Bodenham, 31 ans. C'est plutôt "ça pourrait être ça", ou "vous inventez tout". Une partie du problème est la tendance systémique à ignorer la douleur des femmes, alors que la douleur est l'un des symptômes les plus courants de l'endométriose. J'en ai moi-même fait l'expérience lorsque j'ai trouvé une échographie interne très douloureuse et que j'en ai informé les médecins : J'ai reçu plus tard mes résultats par la poste avec la note "la patiente a ressenti un léger inconfort pendant l'échographie". Pire encore, il n'y a pas de corrélation entre le niveau de douleur ressenti et la gravité de l'état d'une personne. Comme il n'existe pas de moyens non invasifs de diagnostic définitif, à moins que le médecin se fie à la description des symptômes d'un patient, il n'y a pas de demande de diagnostic. Mais les symptômes des femmes sont aussi souvent rejetés comme étant "tout est dans votre tête". Il n'est donc pas surprenant qu'une étude du gouvernement britannique portant sur 2 600 femmes atteintes d'endométriose ait révélé que 40 % d'entre elles avaient consulté le médecin dix fois ou plus avant d'être orientées vers un spécialiste. Bodenham, par exemple, s'est effondrée à plusieurs reprises avant que sa douleur ne soit prise au sérieux. Caitlin Conyers, 24 ans, qui dirige le blog My Endometriosis Diary ( le journal de mon endométriose), a commencé à soupçonner qu'elle pourrait être atteinte de cette maladie grâce à ses propres recherches, mais cela a été écarté par ses médecins. "Il y a environ trois ans, je me suis retrouvée dans un centre de soins d'urgence. J'avais recherché sur Google les différentes causes, dont l'endométriose, et j'ai suggéré cette maladie au médecin de l'époque, qui m'a répondu : "Oh non, ce n'est pas du tout ça", dit-elle. "J'ai expliqué que j'avais de très fortes douleurs menstruelles et abdominales et ils ont quand même dit non. Vincent, d'Oxford, n'hésite pas à se demander si le sexe joue un rôle. Si tous les garçons de 14 ans allaient chez le médecin généraliste en disant : "Je manque deux jours d'école par mois", [on leur trouveraient une solution et ] ils cesseraient de manquer l'école tous les mois", dit-elle. Pour ne rien arranger, il arrive aussi que les médecins ne trouvent pas de preuves de lésions lors des premiers scanners, en particulier si les lésions sont superficielles. Les forums sur l'endométriose sont remplis d'histoires d'échographies faussement négatives. Un manque de sensibilisation du côté du patient peut également retarder le diagnostic. Les tabous menstruels persistent et deux des femmes à qui j'ai parlé ont déclaré s'être fait dire, par leur famille ou par l'éducation sexuelle, que les règles pouvaient être douloureuses ou inconfortables. Ce qu'elles n'ont jamais compris, c'est à quel point des règles normales devraient être douloureuses (ou non). Les organisations caritatives et les militants de l'endométriose du monde entier s'efforcent de sensibiliser le public, et leurs efforts semblent avoir porté leurs fruits. En 2017, le gouvernement australien a lancé un plan d'action national pour l'endométriose qui vise à "améliorer le traitement, la compréhension et la sensibilisation" à cette maladie, et a augmenté le financement à 4,5 millions de dollars australiens (2,5 millions de livres sterling), de nouvelles directives cliniques et - ce qui est crucial - pour que le sujet fasse partie de la formation médicale des professionnels de la santé primaire. Au Royaume-Uni, l'organisme consultatif du gouvernement, le National Institute for Health And Care Excellent (Nice), a publié des lignes directrices en 2017 dans le but de standardiser le diagnostic et les voies de traitement pour les patients. Quoique ce soit un bon pas dans la bonne direction, il existe déjà de nombreuses lignes directrices avec lesquelles les médecins généralistes doivent jongler, explique Anne Connolly, championne clinique pour la santé des femmes au Royal College of GPs. Lone Hummelshoj, directeur général de la Société mondiale d'endométriose, ajoute que le manque de centres spécialisés est un autre problème mondial. Même après l'établissement d'un diagnostic, la gestion des symptômes n'est pas simple et la désinformation persiste là encore. Certains médecins continuent de dire aux patientes que la grossesse est un traitement efficace. Cette année, un médecin m'a dit qu'il soupçonnait une endométriose, mais, a-t-elle ajouté, "nous ne pouvons pas faire grand-chose si vous n'avez pas envie de tomber enceinte". Étant donné que la maladie peut avoir un impact sur la fertilité des patientes, cela semble pour le moins insensible. C'est également inexacte : si elle peut soulager les symptômes de l'endométriose, ce n'est que pour la durée de la grossesse. Entre-temps, l'écrivaine et artiste Lena Dunham a fait connaître l'hystérectomie comme traitement de l'endométriose en écrivant dans Vogue US au début de l'année qu'elle avait choisi de subir cette opération. Mais son utilisation comme traitement de l'endométriose est controversée. Comme l'affection est caractérisée par des lésions à l'extérieur de l'utérus et non à l'intérieur, son ablation n'est en aucun cas un remède et l'endométriose peut réapparaître par la suite. Comme le développement des lésions de l'endométriose est contrôlé par les œstrogènes, les traitements hormonaux sont souvent l'une des premières prescriptions. Ils peuvent aider à gérer l'affection, mais ne la guérissent pas, et peuvent avoir leurs propres effets secondaires. Une étude réalisée en 2016 par des chercheurs au Danemark a révélé que les femmes utilisant des contraceptifs hormonaux étaient plus susceptibles de chercher un traitement contre la dépression. Un autre traitement potentiel est la ménopause médicale. Cependant, ce n'est pas une option à long terme car elle peut affecter la densité osseuse, en particulier chez les jeunes, et, bien que rare, l'un des effets secondaires potentiels cités par la marque Zoladex est la ménopause complète accidentelle. M. Cook m'a dit qu'il y a un manque de consentement éclairé concernant l'utilisation de ce traitement. Elle dit : "Une des choses dont j'entends beaucoup parler est le nombre de femmes qui finissent par prendre des drogues ou se faire des injections pour entrer dans la ménopause médicale et qui ne se rendent pas compte de c'est ce dont il s'agit". C'est pourquoi des recherches sont en cours sur les alternatives potentielles. Regardez aussi : "Les traitements médicamenteux de l'endométriose sont entièrement axés sur les hormones et nous avons besoin d'autre chose car nous savons que pour beaucoup de femmes, cela ne fonctionne pas très bien", explique Krina Zondervan, professeur d'épidémiologie reproductive et génomique à l'université d'Oxford. "Et cela donne beaucoup d'effets secondaires que les femmes ne sont pas très heureuses de ressentir à long terme". Bien qu'ils ne traitent que les symptômes et non l'affection, les analgésiques sont une autre option. Mais ils ne sont pas non plus sans effets secondaires. Bodenham me raconte comment les analgésiques opioïdes qu'elle prend depuis trois ans lui ont causé une série d'effets secondaires, dont "l'anémie et l'hypertension". Elle dit : "Avant, je courais un 5 km par semaine... et maintenant, certains jours, le simple fait de descendre les escaliers pour prendre un verre d'eau me donne l'impression de faire un marathon". Malgré cela, Bodenham se sent chanceuse de les recevoir - elle sait qu'essayer d'accéder à des analgésiques puissants peut conduire à des dépendance. (Il existe également un risque que l'utilisation d'analgésiques opioïdes entraîne un abus ou une dépendance, bien que ce risque soit faible parmi les personnes n'ayant pas d'antécédents d'abus de substances ou de dépendance). Il y a un certain espoir. La reconnaissance de la maladie est en hausse et des efforts sont faits pour éduquer les médecins généralistes et les patients sur les douleurs pelviennes. Mais pendant que les patients attendent que le système médical rattrape son retard, leurs symptômes continuent encore d'être mal compris et leurs maladies sont mal diagnostiquées, ce qui a de graves conséquences sur leur santé mentale et physique. Ayant découvert que la contraception avait des effets néfastes sur ma santé mentale, ma prochaine étape consiste à décider si je dois commencer un traitement par la faible dose d'hormone du stérilet Mirena ou si je dois continuer à chercher un diagnostic définitif par laparoscopie. Mais la laparoscopie nécessiterait plusieurs semaines de convalescence - et en tant que rédactrice indépendante avec peu de stabilité d'emploi, j'aurais besoin de plus d'économies que je n'en ai. C'est un exemple de plus des choix difficiles auxquels les femmes souffrant de douleurs pelviennes chroniques sont confrontées chaque jour. | Endométriose : cette maladie qui touche 10% des femmes mais mal comprise et toujours sans remède On estime que 10 % des femmes sont atteintes de cette maladie, qui peut s'accompagner de douleurs invalidantes. Mais elle est peu étudiée, mal comprise et toujours sans remède. Mes règles douloureuses ont commencé vers l'âge de 14 ans. Je portais des patchs thermiques à l'école dans l'espoir qu'ils m'aideraient à tenir toute la journée. Parfois, c'est ce qu'ils ont fait. Mais parfois, je me retrouvais à l'infirmerie à l'agonie sur le lit pliable, où les réceptionnistes ne savaient pas quoi me suggérer car on m'avait déjà enlevé l'appendice. Dix ans de douleur plus tard, je suis enfin sur le point de recevoir un diagnostic d'endométriose. Mais loin de simplifier mes problèmes, ce que j'ai constaté lors de mes nombreux rendez-vous chez le médecin, c'est que la maladie reste mal comprise - et que son diagnostic et son traitement peuvent être une épreuve compliquée qui dure toute la vie. Ne manquez pas sur la BBC : L'endométriose est une affection gynécologique associée aux menstruations, où l'on trouve des tissus similaires à la paroi de l'utérus dans d'autres zones du corps, notamment les trompes de Fallope, le bassin, l'intestin, le vagin. Dans de rares cas, il a même été trouvé dans les poumons, les yeux, la colonne vertébrale et le cerveau - en fait, le seul endroit du corps où il n'a jamais été trouvé est la rate. Les symptômes comprennent des douleurs pelviennes graves, parfois débilitantes, de la fatigue et des règles abondantes. Si de nombreux problèmes de santé moins connus sont sous-financés et peu étudiés, peu sont aussi courants que l'endométriose, qui touche environ 176 millions de personnes dans le monde. Aux États-Unis, où, comme dans d'autres pays, on estime qu'elle touche une femme sur dix en âge de procréer, elle reçoit chaque année environ 6 millions de dollars (4,7 millions de livres sterling) en fonds de recherche. À elle seule, la recherche sur le sommeil reçoit plus de 50 fois ce montant. La douleur n'est pas la seule conséquence de l'endométriose. Une étude menée dans dix pays a révélé que l'endométriose coûte à chaque patiente un total annuel moyen de 9 579 euros (8 600 livres sterling) en soins de santé, productivité et qualité de vie, soit plus de 26 euros (23,45 livres sterling) par jour. Elle peut être liée à l'infertilité. Et puis il y a la possibilité que la douleur elle-même rende les patients vulnérables à d'autres affections. "Nous avons de bonnes raisons de penser qu'une douleur grave altère le système nerveux central, modifie la façon dont vous réagissez à la douleur à l'avenir et vous rend potentiellement plus vulnérable à d'autres maladies chroniques", explique Katy Vincent, chargée de recherche sur la douleur à l'université d'Oxford. Pour les femmes qui sont symptomatiques, et beaucoup ne le sont pas, le principal symptôme est généralement une douleur pelvienne aiguë sans cause physique évidente. Cela peut rendre la situation énigmatique. Mais le fait qu'il s'agisse d'un état de santé que seules les femmes connaissent - et qui est lié aux menstruations, en particulier - en fait une énigme plus importante qu'elle ne pourrait l'être. D'origines anciennes La découverte microscopique de l'endométriose est le plus souvent attribuée au scientifique tchèque Karl von Rokitansky en 1860, bien que cela soit contesté et que des découvertes microscopiques antérieures plus rudimentaires aient également été enregistrées. Les enregistrements de symptômes ressemblant à l'endométriose, quant à eux, remontent à l'antiquité. Il y a également un chevauchement avec l'état d'"hystérie", qui dérive d'un mot latin signifiant "de l'utérus" : une étude des représentations de la douleur pelvienne dans la littérature médicale a révélé que de nombreux cas présentés comme de l'"hystérie" pourraient bien être des cas d'endométriose. "La signification originelle des convulsions hystériques à cette époque faisait généralement référence à des femmes tombant au sol, prenant une position fœtale", note l'étude. "Elles pouvaient très facilement décrire une réaction à une douleur abdominale aiguë." La sous-estimation et l'incompréhension historiques de l'endométriose continuent de marquer la médecine moderne. Moins étudiée que d'autres pathologies, elle est aussi moins bien comprise. La cause de l'endométriose n'est pas connue. Il n'existe pas de remède. Il faut souvent jusqu'à une dizaine d'années pour être diagnostiqué, et le seul moyen de diagnostic définitif est une forme de chirurgie en trou de serrure appelée laparoscopie. J'ai parlé à trois femmes chez qui on a diagnostiqué une endométriose, toutes dans la vingtaine et la trentaine. De leurs expériences, toutes les trois avaient été mal diagnostiquées avec d'autres maladies et leurs symptômes avaient été ignorés ou sous-estimés. Je ne me souviens pas qu'un seul médecin généraliste ou hospitalier, ou quiconque, ait prononcé le mot "endométriose". Ou même posé les bonnes questions", déclare Alice Bodenham, 31 ans. C'est plutôt "ça pourrait être ça", ou "vous inventez tout". Une partie du problème est la tendance systémique à ignorer la douleur des femmes, alors que la douleur est l'un des symptômes les plus courants de l'endométriose. J'en ai moi-même fait l'expérience lorsque j'ai trouvé une échographie interne très douloureuse et que j'en ai informé les médecins : J'ai reçu plus tard mes résultats par la poste avec la note "la patiente a ressenti un léger inconfort pendant l'échographie". Pire encore, il n'y a pas de corrélation entre le niveau de douleur ressenti et la gravité de l'état d'une personne. Comme il n'existe pas de moyens non invasifs de diagnostic définitif, à moins que le médecin se fie à la description des symptômes d'un patient, il n'y a pas de demande de diagnostic. Mais les symptômes des femmes sont aussi souvent rejetés comme étant "tout est dans votre tête". Il n'est donc pas surprenant qu'une étude du gouvernement britannique portant sur 2 600 femmes atteintes d'endométriose ait révélé que 40 % d'entre elles avaient consulté le médecin dix fois ou plus avant d'être orientées vers un spécialiste. Bodenham, par exemple, s'est effondrée à plusieurs reprises avant que sa douleur ne soit prise au sérieux. Caitlin Conyers, 24 ans, qui dirige le blog My Endometriosis Diary ( le journal de mon endométriose), a commencé à soupçonner qu'elle pourrait être atteinte de cette maladie grâce à ses propres recherches, mais cela a été écarté par ses médecins. "Il y a environ trois ans, je me suis retrouvée dans un centre de soins d'urgence. J'avais recherché sur Google les différentes causes, dont l'endométriose, et j'ai suggéré cette maladie au médecin de l'époque, qui m'a répondu : "Oh non, ce n'est pas du tout ça", dit-elle. "J'ai expliqué que j'avais de très fortes douleurs menstruelles et abdominales et ils ont quand même dit non. Vincent, d'Oxford, n'hésite pas à se demander si le sexe joue un rôle. Si tous les garçons de 14 ans allaient chez le médecin généraliste en disant : "Je manque deux jours d'école par mois", [on leur trouveraient une solution et ] ils cesseraient de manquer l'école tous les mois", dit-elle. Pour ne rien arranger, il arrive aussi que les médecins ne trouvent pas de preuves de lésions lors des premiers scanners, en particulier si les lésions sont superficielles. Les forums sur l'endométriose sont remplis d'histoires d'échographies faussement négatives. Un manque de sensibilisation du côté du patient peut également retarder le diagnostic. Les tabous menstruels persistent et deux des femmes à qui j'ai parlé ont déclaré s'être fait dire, par leur famille ou par l'éducation sexuelle, que les règles pouvaient être douloureuses ou inconfortables. Ce qu'elles n'ont jamais compris, c'est à quel point des règles normales devraient être douloureuses (ou non). Les organisations caritatives et les militants de l'endométriose du monde entier s'efforcent de sensibiliser le public, et leurs efforts semblent avoir porté leurs fruits. En 2017, le gouvernement australien a lancé un plan d'action national pour l'endométriose qui vise à "améliorer le traitement, la compréhension et la sensibilisation" à cette maladie, et a augmenté le financement à 4,5 millions de dollars australiens (2,5 millions de livres sterling), de nouvelles directives cliniques et - ce qui est crucial - pour que le sujet fasse partie de la formation médicale des professionnels de la santé primaire. Au Royaume-Uni, l'organisme consultatif du gouvernement, le National Institute for Health And Care Excellent (Nice), a publié des lignes directrices en 2017 dans le but de standardiser le diagnostic et les voies de traitement pour les patients. Quoique ce soit un bon pas dans la bonne direction, il existe déjà de nombreuses lignes directrices avec lesquelles les médecins généralistes doivent jongler, explique Anne Connolly, championne clinique pour la santé des femmes au Royal College of GPs. Lone Hummelshoj, directeur général de la Société mondiale d'endométriose, ajoute que le manque de centres spécialisés est un autre problème mondial. Même après l'établissement d'un diagnostic, la gestion des symptômes n'est pas simple et la désinformation persiste là encore. Certains médecins continuent de dire aux patientes que la grossesse est un traitement efficace. Cette année, un médecin m'a dit qu'il soupçonnait une endométriose, mais, a-t-elle ajouté, "nous ne pouvons pas faire grand-chose si vous n'avez pas envie de tomber enceinte". Étant donné que la maladie peut avoir un impact sur la fertilité des patientes, cela semble pour le moins insensible. C'est également inexacte : si elle peut soulager les symptômes de l'endométriose, ce n'est que pour la durée de la grossesse. Entre-temps, l'écrivaine et artiste Lena Dunham a fait connaître l'hystérectomie comme traitement de l'endométriose en écrivant dans Vogue US au début de l'année qu'elle avait choisi de subir cette opération. Mais son utilisation comme traitement de l'endométriose est controversée. Comme l'affection est caractérisée par des lésions à l'extérieur de l'utérus et non à l'intérieur, son ablation n'est en aucun cas un remède et l'endométriose peut réapparaître par la suite. Comme le développement des lésions de l'endométriose est contrôlé par les œstrogènes, les traitements hormonaux sont souvent l'une des premières prescriptions. Ils peuvent aider à gérer l'affection, mais ne la guérissent pas, et peuvent avoir leurs propres effets secondaires. Une étude réalisée en 2016 par des chercheurs au Danemark a révélé que les femmes utilisant des contraceptifs hormonaux étaient plus susceptibles de chercher un traitement contre la dépression. Un autre traitement potentiel est la ménopause médicale. Cependant, ce n'est pas une option à long terme car elle peut affecter la densité osseuse, en particulier chez les jeunes, et, bien que rare, l'un des effets secondaires potentiels cités par la marque Zoladex est la ménopause complète accidentelle. M. Cook m'a dit qu'il y a un manque de consentement éclairé concernant l'utilisation de ce traitement. Elle dit : "Une des choses dont j'entends beaucoup parler est le nombre de femmes qui finissent par prendre des drogues ou se faire des injections pour entrer dans la ménopause médicale et qui ne se rendent pas compte de c'est ce dont il s'agit". C'est pourquoi des recherches sont en cours sur les alternatives potentielles. Regardez aussi : "Les traitements médicamenteux de l'endométriose sont entièrement axés sur les hormones et nous avons besoin d'autre chose car nous savons que pour beaucoup de femmes, cela ne fonctionne pas très bien", explique Krina Zondervan, professeur d'épidémiologie reproductive et génomique à l'université d'Oxford. "Et cela donne beaucoup d'effets secondaires que les femmes ne sont pas très heureuses de ressentir à long terme". Bien qu'ils ne traitent que les symptômes et non l'affection, les analgésiques sont une autre option. Mais ils ne sont pas non plus sans effets secondaires. Bodenham me raconte comment les analgésiques opioïdes qu'elle prend depuis trois ans lui ont causé une série d'effets secondaires, dont "l'anémie et l'hypertension". Elle dit : "Avant, je courais un 5 km par semaine... et maintenant, certains jours, le simple fait de descendre les escaliers pour prendre un verre d'eau me donne l'impression de faire un marathon". Malgré cela, Bodenham se sent chanceuse de les recevoir - elle sait qu'essayer d'accéder à des analgésiques puissants peut conduire à des dépendance. (Il existe également un risque que l'utilisation d'analgésiques opioïdes entraîne un abus ou une dépendance, bien que ce risque soit faible parmi les personnes n'ayant pas d'antécédents d'abus de substances ou de dépendance). Il y a un certain espoir. La reconnaissance de la maladie est en hausse et des efforts sont faits pour éduquer les médecins généralistes et les patients sur les douleurs pelviennes. Mais pendant que les patients attendent que le système médical rattrape son retard, leurs symptômes continuent encore d'être mal compris et leurs maladies sont mal diagnostiquées, ce qui a de graves conséquences sur leur santé mentale et physique. Ayant découvert que la contraception avait des effets néfastes sur ma santé mentale, ma prochaine étape consiste à décider si je dois commencer un traitement par la faible dose d'hormone du stérilet Mirena ou si je dois continuer à chercher un diagnostic définitif par laparoscopie. Mais la laparoscopie nécessiterait plusieurs semaines de convalescence - et en tant que rédactrice indépendante avec peu de stabilité d'emploi, j'aurais besoin de plus d'économies que je n'en ai. C'est un exemple de plus des choix difficiles auxquels les femmes souffrant de douleurs pelviennes chroniques sont confrontées chaque jour. | https://www.bbc.com/afrique/region-55619409 |
5sports
| Les supporters à l'accueil des Lions du Sénégal | De supporters de l'équipe nationale senior de football se sont rendus samedi à l'aéroport Léopold Sédar Senghor de Dakar pour accueillir les Lions, vice-champions d'Afrique. | Les supporters à l'accueil des Lions du Sénégal De supporters de l'équipe nationale senior de football se sont rendus samedi à l'aéroport Léopold Sédar Senghor de Dakar pour accueillir les Lions, vice-champions d'Afrique. | https://www.bbc.com/afrique/monde-49057525 |
6technology
| Juventus 4-0 Cagliari : Cristiano Ronaldo inscrit le 56ème triplé de sa carrière | Cristiano Ronaldo a inscrit son premier triplé en Serie A, le 56e de sa carrière, lors de la victoire de la Juventus (4-0) sur Cagliari. Ronaldo a profité d'une erreur de Ragnar Klavan en début de seconde période pour donner l'avantage aux champions, avant d'inscrire un penalty après une faute de Marko Rog sur Paulo Dybala. Ronaldo, la légende portugaise, a ensuite mis en place Gonzalo Higuain pour faire monter la Juve à 3-0. Quelques instants plus tard, il réalise le 56ème triplé de sa carrière en glissant le ballon sous la main du gardien Robin Olsen. Lire aussi : Le joueur de 34 ans est dans sa meilleure série de buts depuis son départ du Real Madrid en 2018 pour 99,2 millions de livres sterling (plus de 76 milliards FCFA), marquant à chacun de ses cinq derniers matches de Serie A. La Juventus a temporairement pris la tête du championnat, mais la victoire 3-1 de l'Inter Milan à Naples lundi dernier - grâce à deux buts de Romelu Lukaku - lui a permis de revenir à la première place à la différence de buts. C'était le deuxième triplé de Ronaldo pour la Juve, après avoir inscrit trois buts contre l'Atlético de Madrid en huitième de finale de la Ligue des champions la saison dernière. Depuis, il a inscrit trois triplés pour le Portugal. L'ancien attaquant de Manchester United est le premier joueur depuis Alexis Sánchez à réaliser un triplé en Premier League, en Liga et en Serie A. | Juventus 4-0 Cagliari : Cristiano Ronaldo inscrit le 56ème triplé de sa carrière Cristiano Ronaldo a inscrit son premier triplé en Serie A, le 56e de sa carrière, lors de la victoire de la Juventus (4-0) sur Cagliari. Ronaldo a profité d'une erreur de Ragnar Klavan en début de seconde période pour donner l'avantage aux champions, avant d'inscrire un penalty après une faute de Marko Rog sur Paulo Dybala. Ronaldo, la légende portugaise, a ensuite mis en place Gonzalo Higuain pour faire monter la Juve à 3-0. Quelques instants plus tard, il réalise le 56ème triplé de sa carrière en glissant le ballon sous la main du gardien Robin Olsen. Lire aussi : Le joueur de 34 ans est dans sa meilleure série de buts depuis son départ du Real Madrid en 2018 pour 99,2 millions de livres sterling (plus de 76 milliards FCFA), marquant à chacun de ses cinq derniers matches de Serie A. La Juventus a temporairement pris la tête du championnat, mais la victoire 3-1 de l'Inter Milan à Naples lundi dernier - grâce à deux buts de Romelu Lukaku - lui a permis de revenir à la première place à la différence de buts. C'était le deuxième triplé de Ronaldo pour la Juve, après avoir inscrit trois buts contre l'Atlético de Madrid en huitième de finale de la Ligue des champions la saison dernière. Depuis, il a inscrit trois triplés pour le Portugal. L'ancien attaquant de Manchester United est le premier joueur depuis Alexis Sánchez à réaliser un triplé en Premier League, en Liga et en Serie A. | https://www.bbc.com/afrique/sports-51020546 |
3politics
| Conflit au Mozambique : pourquoi les forces américaines sont-elles sur place ? | Une forte augmentation des attaques de militants dans la province septentrionale de Cabo Delgado au Mozambique a obligé le gouvernement à réévaluer sa stratégie contre l'insurrection islamiste. Il a invité des conseillers militaires américains à soutenir ses propres forces armées dans ce conflit. L'accord conclu entre les gouvernements mozambicain et américain prévoit que des soldats américains formeront les forces locales qui combattent la milice al-Shabaab, soupçonnée d'avoir des liens avec le groupe plus large de l'État islamique (EI). A ne pas manquer sur BBC Afrique : "Les forces d'opérations spéciales américaines... soutiendront les efforts du Mozambique pour prévenir la propagation du terrorisme et de l'extrémisme violent", indique l'ambassade des États-Unis au Mozambique le 15 mars. "Il est clair que les États-Unis tentent d'étendre leur influence", déclare Jasmine Opperman, analyste pour le Armed Conflict Location and Event Data Project (Acled), qui surveille la violence politique dans le monde. Mais elle ajoute qu'il s'agit d'un conflit local complexe et que "les États-Unis présentent l'insurrection d'une manière très simpliste en désignant [les militants] comme une extension de l'État islamique". Le 10 mars, le gouvernement américain a désigné Al-Shabaab au Mozambique comme une "organisation terroriste étrangère", le décrivant comme affilié à l'État islamique. Le Portugal, l'ancienne puissance coloniale du Mozambique, s'est également engagé à former les militaires. "Nous allons envoyer un personnel d'environ 60 formateurs au Mozambique pour former des marines et des commandos", a affirmé un responsable portugais. Bien que le gouvernement mozambicain soit réticent à reconnaître leur présence, des entrepreneurs militaires privés ont opéré dans la région aux côtés de ses forces de sécurité. Initialement en 2019, des mercenaires russes du groupe Wagner étaient impliqués dans la région. Plus récemment, le groupe Dyck Advisory Group (DAG), basé en Afrique du Sud, aurait été invité par le gouvernement mozambicain pour l'aider à combattre les insurgés. Un récent rapport d'Amnesty International sur les violations des droits de l'homme commises à Cabo Delgado a impliqué ce groupe ainsi que les forces gouvernementales et les militants dans les homicides illégaux de civils. Le DAG dit enquêter sur les allégations formulées à son encontre. "Lorsque vous entendez ces accusations de pertes civiles impliquant des entrepreneurs militaires privés, cela donne une mauvaise image du gouvernement", déclare Emilia Columbo, associée principale au Centre d'études stratégiques et internationales basé à Washington. L'efficacité de ces entrepreneurs privés suscite également des inquiétudes. Le coordinateur américain par intérim de la lutte contre le terrorisme, John Godfrey, a déclaré que l'implication de mercenaires "n'a pas aidé de manière démontrable" le gouvernement du Mozambique à contrer la menace que représentent les militants. Cabo Delgado connaît depuis longtemps l'instabilité, mais la récente flambée de violence liée à l'islamisme a commencé en 2017. C'est une région où les niveaux de pauvreté sont élevés et où il existe des griefs concernant l'accès à la terre et aux emplois. Mais l'importance de Cabo Delgado pour le gouvernement, et une raison supplémentaire de griefs locaux, réside dans les riches réserves de gaz naturel off-shore actuellement explorées en collaboration avec des multinationales de l'énergie. Il semble que les militants aient réussi à trouver des recrues à l'intérieur et à l'extérieur de la province. "Je dirais que la rapidité avec laquelle ils se propagent témoigne d'une augmentation considérable du recrutement", déclare Emilia Columbo. "On nous rapporte que des bateaux remplis de jeunes ont été interceptés en route vers Cabo Delgado". Acled a enregistré plus de 570 incidents violents de janvier à décembre 2020 dans la province. Il s'agit de meurtres, de décapitations et d'enlèvements, les décès dus aux attaques menées par tous les groupes impliqués dans le conflit ayant fortement augmenté l'année dernière. L'incident le plus horrible a été celui de 50 personnes décapitées sur un terrain de sport au cours d'un week-end. Les groupes de défense des droits de l'homme ont signalé la destruction massive de bâtiments dans tout le nord du Mozambique par les militants. L'instabilité a conduit un grand nombre de personnes à quitter leur foyer dans les zones où le conflit a éclaté. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies, près de 670 000 personnes étaient déplacées à l'intérieur du pays dans les provinces de Cabo Delgado, Niassa et Nampula à la fin de 2020. | Conflit au Mozambique : pourquoi les forces américaines sont-elles sur place ? Une forte augmentation des attaques de militants dans la province septentrionale de Cabo Delgado au Mozambique a obligé le gouvernement à réévaluer sa stratégie contre l'insurrection islamiste. Il a invité des conseillers militaires américains à soutenir ses propres forces armées dans ce conflit. L'accord conclu entre les gouvernements mozambicain et américain prévoit que des soldats américains formeront les forces locales qui combattent la milice al-Shabaab, soupçonnée d'avoir des liens avec le groupe plus large de l'État islamique (EI). A ne pas manquer sur BBC Afrique : "Les forces d'opérations spéciales américaines... soutiendront les efforts du Mozambique pour prévenir la propagation du terrorisme et de l'extrémisme violent", indique l'ambassade des États-Unis au Mozambique le 15 mars. "Il est clair que les États-Unis tentent d'étendre leur influence", déclare Jasmine Opperman, analyste pour le Armed Conflict Location and Event Data Project (Acled), qui surveille la violence politique dans le monde. Mais elle ajoute qu'il s'agit d'un conflit local complexe et que "les États-Unis présentent l'insurrection d'une manière très simpliste en désignant [les militants] comme une extension de l'État islamique". Le 10 mars, le gouvernement américain a désigné Al-Shabaab au Mozambique comme une "organisation terroriste étrangère", le décrivant comme affilié à l'État islamique. Le Portugal, l'ancienne puissance coloniale du Mozambique, s'est également engagé à former les militaires. "Nous allons envoyer un personnel d'environ 60 formateurs au Mozambique pour former des marines et des commandos", a affirmé un responsable portugais. Bien que le gouvernement mozambicain soit réticent à reconnaître leur présence, des entrepreneurs militaires privés ont opéré dans la région aux côtés de ses forces de sécurité. Initialement en 2019, des mercenaires russes du groupe Wagner étaient impliqués dans la région. Plus récemment, le groupe Dyck Advisory Group (DAG), basé en Afrique du Sud, aurait été invité par le gouvernement mozambicain pour l'aider à combattre les insurgés. Un récent rapport d'Amnesty International sur les violations des droits de l'homme commises à Cabo Delgado a impliqué ce groupe ainsi que les forces gouvernementales et les militants dans les homicides illégaux de civils. Le DAG dit enquêter sur les allégations formulées à son encontre. "Lorsque vous entendez ces accusations de pertes civiles impliquant des entrepreneurs militaires privés, cela donne une mauvaise image du gouvernement", déclare Emilia Columbo, associée principale au Centre d'études stratégiques et internationales basé à Washington. L'efficacité de ces entrepreneurs privés suscite également des inquiétudes. Le coordinateur américain par intérim de la lutte contre le terrorisme, John Godfrey, a déclaré que l'implication de mercenaires "n'a pas aidé de manière démontrable" le gouvernement du Mozambique à contrer la menace que représentent les militants. Cabo Delgado connaît depuis longtemps l'instabilité, mais la récente flambée de violence liée à l'islamisme a commencé en 2017. C'est une région où les niveaux de pauvreté sont élevés et où il existe des griefs concernant l'accès à la terre et aux emplois. Mais l'importance de Cabo Delgado pour le gouvernement, et une raison supplémentaire de griefs locaux, réside dans les riches réserves de gaz naturel off-shore actuellement explorées en collaboration avec des multinationales de l'énergie. Il semble que les militants aient réussi à trouver des recrues à l'intérieur et à l'extérieur de la province. "Je dirais que la rapidité avec laquelle ils se propagent témoigne d'une augmentation considérable du recrutement", déclare Emilia Columbo. "On nous rapporte que des bateaux remplis de jeunes ont été interceptés en route vers Cabo Delgado". Acled a enregistré plus de 570 incidents violents de janvier à décembre 2020 dans la province. Il s'agit de meurtres, de décapitations et d'enlèvements, les décès dus aux attaques menées par tous les groupes impliqués dans le conflit ayant fortement augmenté l'année dernière. L'incident le plus horrible a été celui de 50 personnes décapitées sur un terrain de sport au cours d'un week-end. Les groupes de défense des droits de l'homme ont signalé la destruction massive de bâtiments dans tout le nord du Mozambique par les militants. L'instabilité a conduit un grand nombre de personnes à quitter leur foyer dans les zones où le conflit a éclaté. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies, près de 670 000 personnes étaient déplacées à l'intérieur du pays dans les provinces de Cabo Delgado, Niassa et Nampula à la fin de 2020. | https://www.bbc.com/afrique/region-56475142 |
3politics
| Nouvel an Ethiopien : le pays où une année dure 13 mois | Les Éthiopiens marquent le début d'une nouvelle année, avec des festins dans de nombreux foyers malgré les difficultés causées par la hausse des prix et la crise de la guerre et de la faim qui fait rage dans le nord. Découvrez le calendrier et le patrimoine culturel uniques de l'Éthiopie. Mais ce n'est pas tout : le calendrier éthiopien a également sept ans et huit mois de retard sur le calendrier occidental, ce qui fait de ce samedi le début de 2014. Cela s'explique par le fait qu'il calcule différemment l'année de naissance de Jésus-Christ. Lorsque l'Église catholique a modifié son calcul en 500 après J.-C., l'Église orthodoxe éthiopienne ne l'a pas fait. Le nouvel an tombe donc le 11 septembre dans le calendrier occidental, ou le 12 septembre dans les années bissextiles, au début du printemps. Contrairement aux enfants qui grandissent ailleurs, les jeunes Éthiopiens n'ont pas besoin d'apprendre des comptines pour se souvenir du nombre de jours de chaque mois. En Éthiopie, c'est simple : 12 mois comptent chacun 30 jours et le 13e - le dernier de l'année - compte cinq ou six jours, selon qu'il s'agit d'une année bissextile ou non. Le temps est également compté différemment : la journée est divisée en deux tranches de 12 heures à partir de 6 heures, ce qui signifie que midi et minuit sont tous deux à six heures à l'heure éthiopienne. Par conséquent, si quelqu'un vous donne rendez-vous à Addis-Abeba à 10 heures pour une tasse de café - l'Éthiopie est après tout le berceau du grain d'arabica - ne soyez pas surpris s'il débarque à 16 heures. L'Italie a tenté d'envahir l'Éthiopie, ou l'Abyssinie comme on l'appelle aussi, en 1895, lorsque les puissances européennes se partageaient le continent africain - mais elle a subi une défaite humiliante. L'Italie avait réussi à coloniser l'Érythrée voisine après qu'une compagnie maritime italienne eut acheté le port d'Assab sur la mer Rouge. La confusion qui a suivi la mort, en 1889, de l'empereur éthiopien Yohannes IV a ensuite permis à l'Italie d'occuper les hautes terres situées le long de la côte. Mais quelques années plus tard, lorsque l'Italie a tenté de pousser plus avant en Éthiopie, elle a été vaincue à la bataille d'Adwa. Le 1er mars 1896, quatre brigades de troupes italiennes sont vaincues en quelques heures par les Éthiopiens de l'empereur Ménélik II. L'Italie a été contrainte de signer un traité reconnaissant l'indépendance de l'Éthiopie - bien que, des décennies plus tard, le dirigeant fasciste Benito Mussolini l'ait violé, occupant le pays pendant cinq ans. L'un des successeurs de Ménélik, l'empereur Haïlé Sélassié, a capitalisé sur la victoire italienne en poussant à la création de l'Organisation de l'unité africaine (OUA), aujourd'hui l'Union africaine, qui a son siège dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba. "Notre liberté n'a de sens que si tous les Africains sont libres", dit Selassié lors du lancement de l'OUA en 1963, à une époque où une grande partie du continent était encore sous la domination des puissances européennes. Il a invité les personnes menant la lutte contre le colonialisme à se former, dont le Sud-Africain Nelson Mandela, qui a obtenu un passeport éthiopien lui permettant de voyager en Afrique en 1962. Mandela a écrit plus tard sur la place spéciale que l'Éthiopie occupait pour lui avant le voyage : "j'avais l'impression de visiter ma propre genèse, de déterrer les racines de ce qui a fait de moi un Africain." Cela découle d'une citation en 1920 de l'influent leader jamaïcain des droits des Noirs, Marcus Garvey, qui était à l'origine du mouvement Back to Africa : "Regardez vers l'Afrique, quand un roi noir sera couronné, car le jour de la délivrance est proche." Dix ans plus tard, lorsque Ras Tafari (ou Chef Tafari), âgé de 38 ans, a été couronné en Éthiopie par Hailé Sélassié I, de nombreux Jamaïcains ont vu la prophétie se réaliser et le mouvement rastafari est né. La légende du reggae Bob Marley a contribué à diffuser le message rasta - et les paroles de sa chanson, War, citent le discours de l'empereur à l'Assemblée générale des Nations unies en 1963, appelant à la paix dans le monde : "Tant que la philosophie qui tient une race supérieure et une autre inférieure ne sera pas finalement et définitivement discréditée et abandonnée... jusqu'à ce jour, le continent africain ne connaîtra pas la paix." Le titre de l'album Exodus de Marley, désigné par le magazine Time comme l'album du XXe siècle, reflète le désir des Rastafaris de retourner en Afrique, que des millions de personnes ont été forcées de quitter pendant la traite transatlantique des esclaves.. Aujourd'hui encore, une petite communauté rastafari vit dans la ville éthiopienne de Shashamene, à 225 km au sud d'Addis-Abeba, sur des terres accordées par Sélassié aux Noirs occidentaux qui l'avaient soutenu contre Mussolini. Sélassié, un chrétien orthodoxe, n'était peut-être pas un croyant rasta, car il insistait sur le fait qu'il n'était pas immortel, mais les rastafaris le vénèrent toujours comme le Lion de Judée. Il s'agit d'une référence à la lignée présumée de Selassié, qui, selon les rastafaris et de nombreux Éthiopiens, remonterait au roi Salomon de la Bible. 4) La maison de l'Arche d'alliance Pour de nombreux Éthiopiens, le coffre sacré contenant les deux tablettes contenant les dix commandements qui, selon la Bible, ont été donnés à Moïse par Dieu, n'est pas perdu - l'Indiana Jones d'Hollywood n'avait qu'à se rendre dans la ville d'Axoum. L'Église orthodoxe éthiopienne affirme que l'arche est constamment gardée dans l'enceinte de l'église Notre-Dame-Marie-de-Sion d'Axoum, où personne n'est autorisé à la voir. Selon la tradition, l'église possède cette précieuse relique grâce à la reine de Saba. L'existence peut être contestée par les historiens, mais généralement pas par les Éthiopiens. Ils pensent qu'elle s'est rendue d'Axoum à Jérusalem pour rendre visite au roi Salomon afin d'en savoir plus sur sa sagesse réputée, aux alentours de 950 avant Jésus-Christ. L'histoire de son voyage et de sa séduction par Salomon est détaillée dans l'épopée Kebra Nagast (Gloire des rois), une œuvre littéraire éthiopienne écrite en langue Ge'ez au XIVe siècle. Elle raconte comment Makeda, la reine de Saba, a donné naissance à un fils - Ménélik (qui signifie fils du sage) - et comment, des années plus tard, il s'est rendu à Jérusalem pour rencontrer son père. Salomon voulait qu'il reste pour régner après sa mort, mais il accepta le souhait du jeune homme de rentrer chez lui et le renvoya avec un contingent d'Israélites, dont l'un vola l'arche, remplaçant l'original par un faux. Lorsque Ménélik l'a découvert, il a accepté de la garder, croyant que c'était la volonté de Dieu qu'elle reste en Éthiopie - et pour les chrétiens orthodoxes du pays, elle reste sacrée et ils sont toujours prêts à la protéger au péril de leur vie. Cela a été évident l'année dernière lorsque, pendant le conflit qui a éclaté dans la région du Tigré, dans le nord de l'Éthiopie, des soldats érythréens auraient tenté de piller l'église Notre-Dame-de-Sion à la suite d'un horrible massacre. Un fonctionnaire de la ville a raconté à la BBC que des jeunes ont accouru sur le site pour protéger l'arche : "Chaque homme et chaque femme les a combattus. Ils ont tiré des coups de feu et en ont tué certains, mais nous sommes heureux car nous n'avons pas manqué de protéger nos trésors." "Si vous allez en Abyssinie, vous trouverez un roi qui ne tolérera pas l'injustice", aurait dit le prophète Mouhamed à ses disciples lorsqu'ils ont été persécutés pour la première fois à La Mecque au VIIe siècle, dans l'actuelle Arabie saoudite. C'était à l'époque où le prophète venait de commencer ses sermons, qui s'avéraient si populaires qu'il était considéré comme une menace par les dirigeants non-musulmans de la ville. Suivant son conseil, un petit groupe se rendit au royaume d'Axoum, qui couvrait alors une grande partie de l'Éthiopie et de l'Érythrée actuelles, où ils furent effectivement accueillis et autorisés à pratiquer leur religion par le monarque chrétien Armah - dont le titre royal en Ge'ez était Negus, ou Negashi en arabe. C'est dans le village de Negash, dans l'actuel Tigré, que ces migrants se seraient installés et auraient construit ce qui est considéré par certains comme la plus ancienne mosquée d'Afrique. L'année dernière, la mosquée al-Negashi a été bombardée pendant les combats au Tigré. Les musulmans locaux pensent que 15 disciples du prophète sont également enterrés à Negash. Dans l'histoire de l'Islam, ce déplacement vers Axoum est connu comme la première Hijra ou migration. Aujourd'hui, les musulmans représentent près de 34 % des plus de 115 millions d'habitants de l'Éthiopie. | Nouvel an Ethiopien : le pays où une année dure 13 mois Les Éthiopiens marquent le début d'une nouvelle année, avec des festins dans de nombreux foyers malgré les difficultés causées par la hausse des prix et la crise de la guerre et de la faim qui fait rage dans le nord. Découvrez le calendrier et le patrimoine culturel uniques de l'Éthiopie. Mais ce n'est pas tout : le calendrier éthiopien a également sept ans et huit mois de retard sur le calendrier occidental, ce qui fait de ce samedi le début de 2014. Cela s'explique par le fait qu'il calcule différemment l'année de naissance de Jésus-Christ. Lorsque l'Église catholique a modifié son calcul en 500 après J.-C., l'Église orthodoxe éthiopienne ne l'a pas fait. Le nouvel an tombe donc le 11 septembre dans le calendrier occidental, ou le 12 septembre dans les années bissextiles, au début du printemps. Contrairement aux enfants qui grandissent ailleurs, les jeunes Éthiopiens n'ont pas besoin d'apprendre des comptines pour se souvenir du nombre de jours de chaque mois. En Éthiopie, c'est simple : 12 mois comptent chacun 30 jours et le 13e - le dernier de l'année - compte cinq ou six jours, selon qu'il s'agit d'une année bissextile ou non. Le temps est également compté différemment : la journée est divisée en deux tranches de 12 heures à partir de 6 heures, ce qui signifie que midi et minuit sont tous deux à six heures à l'heure éthiopienne. Par conséquent, si quelqu'un vous donne rendez-vous à Addis-Abeba à 10 heures pour une tasse de café - l'Éthiopie est après tout le berceau du grain d'arabica - ne soyez pas surpris s'il débarque à 16 heures. L'Italie a tenté d'envahir l'Éthiopie, ou l'Abyssinie comme on l'appelle aussi, en 1895, lorsque les puissances européennes se partageaient le continent africain - mais elle a subi une défaite humiliante. L'Italie avait réussi à coloniser l'Érythrée voisine après qu'une compagnie maritime italienne eut acheté le port d'Assab sur la mer Rouge. La confusion qui a suivi la mort, en 1889, de l'empereur éthiopien Yohannes IV a ensuite permis à l'Italie d'occuper les hautes terres situées le long de la côte. Mais quelques années plus tard, lorsque l'Italie a tenté de pousser plus avant en Éthiopie, elle a été vaincue à la bataille d'Adwa. Le 1er mars 1896, quatre brigades de troupes italiennes sont vaincues en quelques heures par les Éthiopiens de l'empereur Ménélik II. L'Italie a été contrainte de signer un traité reconnaissant l'indépendance de l'Éthiopie - bien que, des décennies plus tard, le dirigeant fasciste Benito Mussolini l'ait violé, occupant le pays pendant cinq ans. L'un des successeurs de Ménélik, l'empereur Haïlé Sélassié, a capitalisé sur la victoire italienne en poussant à la création de l'Organisation de l'unité africaine (OUA), aujourd'hui l'Union africaine, qui a son siège dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba. "Notre liberté n'a de sens que si tous les Africains sont libres", dit Selassié lors du lancement de l'OUA en 1963, à une époque où une grande partie du continent était encore sous la domination des puissances européennes. Il a invité les personnes menant la lutte contre le colonialisme à se former, dont le Sud-Africain Nelson Mandela, qui a obtenu un passeport éthiopien lui permettant de voyager en Afrique en 1962. Mandela a écrit plus tard sur la place spéciale que l'Éthiopie occupait pour lui avant le voyage : "j'avais l'impression de visiter ma propre genèse, de déterrer les racines de ce qui a fait de moi un Africain." Cela découle d'une citation en 1920 de l'influent leader jamaïcain des droits des Noirs, Marcus Garvey, qui était à l'origine du mouvement Back to Africa : "Regardez vers l'Afrique, quand un roi noir sera couronné, car le jour de la délivrance est proche." Dix ans plus tard, lorsque Ras Tafari (ou Chef Tafari), âgé de 38 ans, a été couronné en Éthiopie par Hailé Sélassié I, de nombreux Jamaïcains ont vu la prophétie se réaliser et le mouvement rastafari est né. La légende du reggae Bob Marley a contribué à diffuser le message rasta - et les paroles de sa chanson, War, citent le discours de l'empereur à l'Assemblée générale des Nations unies en 1963, appelant à la paix dans le monde : "Tant que la philosophie qui tient une race supérieure et une autre inférieure ne sera pas finalement et définitivement discréditée et abandonnée... jusqu'à ce jour, le continent africain ne connaîtra pas la paix." Le titre de l'album Exodus de Marley, désigné par le magazine Time comme l'album du XXe siècle, reflète le désir des Rastafaris de retourner en Afrique, que des millions de personnes ont été forcées de quitter pendant la traite transatlantique des esclaves.. Aujourd'hui encore, une petite communauté rastafari vit dans la ville éthiopienne de Shashamene, à 225 km au sud d'Addis-Abeba, sur des terres accordées par Sélassié aux Noirs occidentaux qui l'avaient soutenu contre Mussolini. Sélassié, un chrétien orthodoxe, n'était peut-être pas un croyant rasta, car il insistait sur le fait qu'il n'était pas immortel, mais les rastafaris le vénèrent toujours comme le Lion de Judée. Il s'agit d'une référence à la lignée présumée de Selassié, qui, selon les rastafaris et de nombreux Éthiopiens, remonterait au roi Salomon de la Bible. 4) La maison de l'Arche d'alliance Pour de nombreux Éthiopiens, le coffre sacré contenant les deux tablettes contenant les dix commandements qui, selon la Bible, ont été donnés à Moïse par Dieu, n'est pas perdu - l'Indiana Jones d'Hollywood n'avait qu'à se rendre dans la ville d'Axoum. L'Église orthodoxe éthiopienne affirme que l'arche est constamment gardée dans l'enceinte de l'église Notre-Dame-Marie-de-Sion d'Axoum, où personne n'est autorisé à la voir. Selon la tradition, l'église possède cette précieuse relique grâce à la reine de Saba. L'existence peut être contestée par les historiens, mais généralement pas par les Éthiopiens. Ils pensent qu'elle s'est rendue d'Axoum à Jérusalem pour rendre visite au roi Salomon afin d'en savoir plus sur sa sagesse réputée, aux alentours de 950 avant Jésus-Christ. L'histoire de son voyage et de sa séduction par Salomon est détaillée dans l'épopée Kebra Nagast (Gloire des rois), une œuvre littéraire éthiopienne écrite en langue Ge'ez au XIVe siècle. Elle raconte comment Makeda, la reine de Saba, a donné naissance à un fils - Ménélik (qui signifie fils du sage) - et comment, des années plus tard, il s'est rendu à Jérusalem pour rencontrer son père. Salomon voulait qu'il reste pour régner après sa mort, mais il accepta le souhait du jeune homme de rentrer chez lui et le renvoya avec un contingent d'Israélites, dont l'un vola l'arche, remplaçant l'original par un faux. Lorsque Ménélik l'a découvert, il a accepté de la garder, croyant que c'était la volonté de Dieu qu'elle reste en Éthiopie - et pour les chrétiens orthodoxes du pays, elle reste sacrée et ils sont toujours prêts à la protéger au péril de leur vie. Cela a été évident l'année dernière lorsque, pendant le conflit qui a éclaté dans la région du Tigré, dans le nord de l'Éthiopie, des soldats érythréens auraient tenté de piller l'église Notre-Dame-de-Sion à la suite d'un horrible massacre. Un fonctionnaire de la ville a raconté à la BBC que des jeunes ont accouru sur le site pour protéger l'arche : "Chaque homme et chaque femme les a combattus. Ils ont tiré des coups de feu et en ont tué certains, mais nous sommes heureux car nous n'avons pas manqué de protéger nos trésors." "Si vous allez en Abyssinie, vous trouverez un roi qui ne tolérera pas l'injustice", aurait dit le prophète Mouhamed à ses disciples lorsqu'ils ont été persécutés pour la première fois à La Mecque au VIIe siècle, dans l'actuelle Arabie saoudite. C'était à l'époque où le prophète venait de commencer ses sermons, qui s'avéraient si populaires qu'il était considéré comme une menace par les dirigeants non-musulmans de la ville. Suivant son conseil, un petit groupe se rendit au royaume d'Axoum, qui couvrait alors une grande partie de l'Éthiopie et de l'Érythrée actuelles, où ils furent effectivement accueillis et autorisés à pratiquer leur religion par le monarque chrétien Armah - dont le titre royal en Ge'ez était Negus, ou Negashi en arabe. C'est dans le village de Negash, dans l'actuel Tigré, que ces migrants se seraient installés et auraient construit ce qui est considéré par certains comme la plus ancienne mosquée d'Afrique. L'année dernière, la mosquée al-Negashi a été bombardée pendant les combats au Tigré. Les musulmans locaux pensent que 15 disciples du prophète sont également enterrés à Negash. Dans l'histoire de l'Islam, ce déplacement vers Axoum est connu comme la première Hijra ou migration. Aujourd'hui, les musulmans représentent près de 34 % des plus de 115 millions d'habitants de l'Éthiopie. | https://www.bbc.com/afrique/region-58540446 |
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| L'armée des ombres de l'Ukraine résiste à l'occupation russe | Par Sarah Rainsford\nCorrespondante en Europe de l'Est, sud de l'Ukraine Alors que l'armée ukrainienne intensifie ses frappes sur Kherson, laissant entrevoir une nouvelle offensive pour reconquérir la région, une autre force travaille à ses côtés. Il s'agit de l'armée des ombres de l'Ukraine, un réseau d'agents et d'informateurs qui opèrent derrière les lignes ennemies. Notre voyage à la rencontre des résistants nous fait traverser un paysage de jaune tournesol et de bleu ciel jusqu'à Mykolaiv. Première grande ville du territoire contrôlé par les Ukrainiens à l'ouest de Kherson, elle est devenue le quartier général des partisans sur le front sud. En conduisant à travers des postes de contrôle militaires, nous passons devant des panneaux d'affichage géants montrant une figure sans visage et encapuchonnée à côté d'un avertissement : "Kherson : les partisans voient tout." Cette image est destinée à rendre nerveux les occupants russes de la région et à remonter le moral de ceux qui sont pris au piège sous leur domination. "La résistance n'est pas un groupe, c'est la résistance totale", insiste l'homme qui se tient devant moi, la voix légèrement étouffée par un masque noir qu'il a remonté sur son cou pour que je ne puisse pas voir son visage pendant que nous le filmons, dans une pièce que je ne peux pas décrire pour qu'aucun des deux ne puisse être retrouvé. Je l'appellerai Sasha. Peu avant cette guerre, l'Ukraine a renforcé ses forces spéciales en partie pour construire et gérer un mouvement de résistance. Elle a même publié un livret PDF sur la façon d'être un bon partisan, avec des instructions sur des actes subversifs tels que crever les pneus de l'occupant, ajouter du sucre dans les réservoirs d'essence ou refuser de suivre les ordres au travail. "Soyez grincheux", suggère-t-on. Mais l'équipe d'informateurs de Sasha a un rôle plus actif : suivre les mouvements des troupes russes à l'intérieur de Kherson. Disons qu'hier, nous avons vu une nouvelle cible, nous l'envoyons aux militaires et en un jour ou deux, elle a disparu", dit-il, tandis que nous faisons défiler quelques-unes des nombreuses vidéos qu'il envoie chaque jour de la région voisine. L'une d'entre elles est celle d'un homme qui est passé en voiture devant une base militaire et a filmé des véhicules russes, une autre provient d'une vidéo de vidéosurveillance montrant des camions russes qui passent, barbouillés de leurs marques de guerre Z géantes. Sasha décrit ses "agents" comme des Ukrainiens "qui n'ont pas perdu espoir en la victoire et veulent que notre pays soit libéré". "Bien sûr, ils ont peur", dit-il. "Mais servir leur pays est plus important". Aux côtés de Sasha, une équipe fait voler des drones dans Kherson pour repérer des cibles pour les militaires. Des civils, pas des soldats, tous sont volontaires et ils collectent des fonds sur les médias sociaux pour payer leur coûteux kit. Le responsable cultivait des plantes décoratives avant la guerre, mais Serhii me dit qu'il a rejoint le combat pour libérer le sud après avoir vu les corps des civils exécutés à Boutcha pendant l'occupation russe là-bas. "Je ne pouvais pas rester à la maison après ça", dit-il. "Je ne savais pas ce que je pouvais faire ou penser d'autre, alors que cette guerre se poursuit". La tâche qu'il a choisie à la place est extrêmement dangereuse. Son équipe de quatre personnes est bombardée par les Russes à chacune de leurs sorties, mais personne n'a été tué. "Je sais que dans une certaine mesure, c'est une question de chance", dit Serhii en haussant les épaules et en esquissant un doux sourire. "Mais au moins, si cela m'arrive, je saurai que c'était pour une cause." Les partisans se battent pour empêcher que la mainmise de la Russie sur Kherson ne devienne permanente : ils veulent bloquer un référendum que Moscou semble avoir l'intention d'organiser. La Russie a déjà introduit le rouble et ses propres réseaux de téléphonie mobile dans la région et diffuse sa propagande sur les chaînes de télévision publiques dans les foyers ukrainiens. Les journalistes locaux ont fui ou se sont terrés. Le chef par intérim de la région, Dmytro Butrii, désormais exilé à Mykolaiv et dans un petit bureau protégé par des sacs de sable, insiste sur le fait qu'un vote sur l'adhésion à la Russie serait une imposture, un "faux total" et non reconnu par un gouvernement "civilisé". De nos jours, cela n'aurait pas beaucoup d'importance pour Moscou. Pour la Russie, la région est stratégique : c'est la source d'eau de la Crimée, qu'elle a annexée illégalement en 2014, et la dernière section d'un "pont terrestre" très discuté, ou une étendue de territoire qui relie la Russie-propre à la péninsule. Certains habitants ont changé de camp pour aider les Russes. L'équipe de Sasha est donc en train de créer une base de données de ces "collaborateurs", en utilisant des informations provenant de l'intérieur. "C'est pour que personne ne puisse prétendre plus tard qu'il était dans la résistance", explique-t-il. Mais c'est aussi un moyen d'intimidation. Les partisans sont encouragés à coller des affiches menaçantes devant les maisons des collaborateurs, avec des dessins comprenant le visage de la personne et un cercueil, ou une affiche "Wanted" offrant de grosses récompenses pour leur mort. Les militants photographient ensuite les résultats pour les envoyer à Sasha. "Il y a beaucoup de graffitis. Les gens écrivent des choses comme "farcissez votre référendum" et collent leurs affiches", décrit Sasha dans ses derniers rapports de Kherson. "Cela montre à quel point beaucoup de gens n'ont pas peur : dans une ville où il y a des patrouilles militaires partout, ils parviennent à imprimer des tracts puis à se promener avec de la colle alors qu'ils pourraient être arrêtés à tout moment et que les choses se termineraient très mal." Les tentatives d'assassinat contre ceux qui ont rejoint les Russes se sont multipliées. Un blogueur a été abattu, un fonctionnaire de l'administration installée par les Russes a été tué et d'autres ont été blessés dans des attentats à la voiture piégée. Les personnalités les plus en vue qui ont changé de camp portent désormais des gilets pare-balles comme une évidence. Les hommes que je rencontre disent tous qu'ils n'ont rien à voir avec les attaques, mais ils n'ont pas non plus de sympathie. "À part les mots traître et racaille, je n'ai pas d'autres mots pour eux", hausse les épaules de Sasha. "Ils sont nos ennemis." ------------------------------------------------ Vladimir Poutine prétend toujours que son invasion de l'Ukraine est une opération de "libération", mais à Kherson, ses troupes règnent par la force et la peur. Depuis que les forces russes ont occupé la région en mars, des centaines de personnes ont été arrêtées, dont beaucoup ont été torturées. Certaines ont disparu, on n'en a plus entendu parler pendant des semaines. D'autres ont été découvertes mortes ou rendues à leurs proches dans des sacs mortuaires. Des sources à l'intérieur de la ville décrivent des soldats patrouillant dans les rues et des bus arrêtés au hasard pour que chaque personne à l'intérieur soit contrôlée. Le moindre soupçon de soutien au pouvoir ukrainien, aussi peu qu'un message ou une photo sur votre téléphone, peut vous faire arrêter. Chaque fois qu'Oleh sourit dans le miroir, les trous à la place de ses dents lui rappellent les coups qu'il a subis de la part de ses interrogateurs russes. Il me dit qu'ils lui ont aussi cassé sept côtes, dont trois ne sont toujours pas guéries. Son nom n'est pas vraiment Oleh, mais il m'a demandé de ne pas révéler son identité. Membre de la résistance, il a été témoin de la torture d'un autre prisonnier, Denys Mironov, qui est ensuite mort en détention russe. Oleh raconte avec des détails qui donnent froid dans le dos ce qui s'est passé après le 27 mars, lorsque Denys et lui ont été enlevés dans la rue : il décrit des passages à tabac constants dans les premières heures, avec chocs électriques, étouffement et menaces de mort. Il est certain que ses interrogateurs appartenaient au service de sécurité FSB. À un moment donné, son moral est tombé si bas qu'il a envisagé de mettre fin à sa vie, allant même jusqu'à attaquer un garde pour qu'il l'abatte. "Ils cherchaient des nazis, alors ils m'ont frappé parce que j'étais chauve. Ils pensaient qu'ils avaient attrapé un putain de nazi", répond-il lorsque je lui demande quelles informations ses ravisseurs voulaient obtenir. "Quand ils m'ont déshabillé, ils ont vu que j'avais un caleçon Simpsons, alors ils ont dit que j'étais un agent américain et m'ont puni pour ça". Un mois plus tôt, lorsque les Russes ont envahi le pays, Oleh et Denys avaient rejoint la défense territoriale, l'armée volontaire de l'Ukraine. Mais une grande partie de l'armée a fondu avec les premières explosions et les forces restantes de Kherson ont été rapidement submergées. Les deux hommes sont donc devenus des partisans, travaillant contre les Russes de l'intérieur. "Nous obtenions des informations sur l'endroit où leurs forces étaient basées, et quand elles étaient en mouvement, et nous les transmettions aux militaires", explique Oleh, ajoutant qu'il était impliqué dans beaucoup d'autres activités dont il ne peut pas parler. Un autre partisan que j'ai rencontré a décrit avoir aidé les forces ukrainiennes à s'échapper en bateau à travers le Dnipro lorsqu'elles étaient encerclées - et avoir volé des armes aux Russes. "Je vous dirai le reste quand nous aurons gagné", dit-il en riant quand je le presse d'en dire plus. Denys, un homme de 43 ans avec une femme et un fils - et un commerce de fruits et légumes avant la guerre - a commencé à conduire une camionnette à pain autour de Kherson, distribuant de la nourriture et recherchant des renseignements au passage. Lui et Oleh collectaient également des armes, se préparant à rejoindre la bataille pour libérer Kherson dès que l'Ukraine aurait lancé la contre-offensive à laquelle tout le monde s'attendait. Au lieu de cela, les deux hommes ont été arrêtés et torturés. J'ai demandé au FSB de Russie d'expliquer ce qui est arrivé à ces hommes et à d'autres. Ils n'ont pas répondu. C'est au milieu de la première nuit qu'Oleh a revu Denys, et à ce moment-là, il pouvait à peine marcher et avait du mal à respirer. Malgré cela, les gardes l'ont encore battu. "Ils l'ont frappé à l'aine, puis au visage, puis deux hommes armés de matraques lui ont enlevé son pantalon et ont commencé à le frapper près des reins", raconte Oleh, se souvenant que le ruban adhésif qui retenait un sac sur sa propre tête s'était suffisamment desserré pour qu'il puisse voir. "Il était évident que ses poumons avaient été perforés et qu'il avait été gravement blessé", dit-il. "Mais s'il avait été secouru à temps, sa mort aurait pu être évitée. C'est affreux." Le 18 avril, les hommes ont été transférés dans un établissement en Crimée et, le lendemain, Denys a finalement été emmené dans un hôpital militaire où Oleh était sûr qu'il allait se rétablir. La famille de Denys Mironov n'a appris sa mort qu'un mois plus tard, lorsqu'il a été renvoyé en Ukraine dans le cadre d'un échange de corps.\n\n --------------------------------------- De nombreuses personnes ont quitté Kherson pour se mettre en sécurité peu après la prise de contrôle par les Russes. Le gouvernement de Kiev a récemment exhorté d'autres personnes à évacuer, prévenant qu'une opération militaire visant à reprendre la région était imminente. Mais il n'est pas facile de sortir. Les autorités russes limitent le nombre de véhicules traversant la ligne de front et n'autorisent qu'une seule route vers les zones contrôlées par les Ukrainiens, la route qui va vers le nord à Zaporizhzhia. Les multiples points de contrôle militaires sur le chemin font que les hommes ukrainiens en âge de combattre n'y ont pas accès. Même les femmes et les enfants doivent attendre des semaines pour obtenir une place dans les bus d'évacuation gratuits, ou payer un prix exorbitant pour une place dans une voiture privée. Mais des centaines de personnes fuient encore chaque jour, tombant des bus ou se dépliant des voitures bondées et étouffantes juste avant la tombée de la nuit sur le parking d'un supermarché qui fait office de zone d'accueil pour les personnes contraintes de s'exiler dans leur propre pays. Les adultes ont l'air épuisés, les sourires des enfants sont timides, comme s'ils ne savaient pas encore s'ils sont en sécurité. De la vapeur jaillit de sous le capot d'une Lada bleue, comme si elle était sur le point d'exploser. Après les contrôles de sécurité, les bénévoles offrent de la nourriture et des vêtements et, pour certains, des retrouvailles en larmes avec des parents qui attendent. Nous ne pouvons pas nous rendre à Kherson maintenant qu'elle est occupée, mais l'humeur de cette foule en dit long sur la vie là-bas. Même sur le sol contrôlé par les Ukrainiens, les gens se méfient de ce qu'ils disent. "Les Russes vont-ils voir ça ?", veulent savoir certains des nouveaux arrivants avant que je ne les filme ou même que je les enregistre en train de parler. D'autres hochent la tête à mon approche, et se détournent de mon micro. "C'est dur là-bas, les Russes sont partout", me dit Alexandra, en faisant rebondir son bébé Nastya sur ses genoux à l'arrière d'une voiture. À l'intérieur de la tente d'aide, une femme âgée se tient debout, deux sacs à dos à ses pieds, l'air perdu et solitaire. Luttant contre les larmes, Svitlana me dit qu'elle a fui Kherson parce que ses nerfs sont en lambeaux, mais que son mari a refusé de venir avec elle. "Il a dit qu'il attendait que l'armée ukrainienne vienne nous libérer", dit-elle. Alors que la nuit commence à tomber et que d'autres véhicules arrivent, un homme admet que sa propre famille ne fuit pas seulement les missiles. "Nous savons que des gens disparaissent, c'est vrai", me dit-il, sans donner son nom. "À Kherson, on ne sort pas le soir". Le danger des bombardements a augmenté ces derniers jours, des deux côtés de la ligne de front sud. À Mykolaiv, les journées commencent généralement par des explosions à partir de 4 heures du matin : au sud, les sites de lancement russes sont si proches que la sirène d'alerte ne se déclenche qu'après le premier missile. Un matin, réfugié dans le sous-sol de notre hôtel, j'ai compté au moins 20 explosions dans la ville, certaines assez proches pour faire trembler le bâtiment. Une fois le couvre-feu levé, nous avons trouvé une école voisine en ruines, les balançoires de la cour de récréation recouvertes de l'épaisse poussière grise de la salle de sport effondrée. Mais les attaques ukrainiennes ont également augmenté, tant en nombre qu'en impact, car des armes plus puissantes fournies par l'Occident sont arrivées dans la région et font la différence. Les habitants de la ville de Kherson ont enregistré de multiples frappes sur des dépôts de munitions russes. Les ponts traversant le Dnipro, notamment l'Antonivskiy, ont également été frappés à plusieurs reprises, perturbant les lignes d'approvisionnement russes. L'offensive pour reprendre Kherson pourrait être proche. Sasha pense que beaucoup de ceux qui sont restés dans la ville sont prêts à rester et à se battre ; ceux à qui j'ai parlé disent que le soutien au pouvoir russe est minime et que les perquisitions, les détentions et les passages à tabac de ces derniers mois l'ont encore réduit. "Quand l'armée commencera à envahir, les gens seront prêts et aideront", dit Sasha. Après sa propre expérience brutale en détention russe, Oleh est déjà de retour sur le front sud pour se battre pour sa ville natale, aux côtés de l'armée de partisans ukrainienne. "Ils peuvent prendre la terre, mais ils ne peuvent pas prendre le peuple", voilà comment il s'exprime. "Les Russes ne seront jamais en sécurité à Kherson, parce que les gens ne les voulaient pas là. Ils ne les aiment pas. Ils ne les accepteront pas." | L'armée des ombres de l'Ukraine résiste à l'occupation russe Par Sarah Rainsford\nCorrespondante en Europe de l'Est, sud de l'Ukraine Alors que l'armée ukrainienne intensifie ses frappes sur Kherson, laissant entrevoir une nouvelle offensive pour reconquérir la région, une autre force travaille à ses côtés. Il s'agit de l'armée des ombres de l'Ukraine, un réseau d'agents et d'informateurs qui opèrent derrière les lignes ennemies. Notre voyage à la rencontre des résistants nous fait traverser un paysage de jaune tournesol et de bleu ciel jusqu'à Mykolaiv. Première grande ville du territoire contrôlé par les Ukrainiens à l'ouest de Kherson, elle est devenue le quartier général des partisans sur le front sud. En conduisant à travers des postes de contrôle militaires, nous passons devant des panneaux d'affichage géants montrant une figure sans visage et encapuchonnée à côté d'un avertissement : "Kherson : les partisans voient tout." Cette image est destinée à rendre nerveux les occupants russes de la région et à remonter le moral de ceux qui sont pris au piège sous leur domination. "La résistance n'est pas un groupe, c'est la résistance totale", insiste l'homme qui se tient devant moi, la voix légèrement étouffée par un masque noir qu'il a remonté sur son cou pour que je ne puisse pas voir son visage pendant que nous le filmons, dans une pièce que je ne peux pas décrire pour qu'aucun des deux ne puisse être retrouvé. Je l'appellerai Sasha. Peu avant cette guerre, l'Ukraine a renforcé ses forces spéciales en partie pour construire et gérer un mouvement de résistance. Elle a même publié un livret PDF sur la façon d'être un bon partisan, avec des instructions sur des actes subversifs tels que crever les pneus de l'occupant, ajouter du sucre dans les réservoirs d'essence ou refuser de suivre les ordres au travail. "Soyez grincheux", suggère-t-on. Mais l'équipe d'informateurs de Sasha a un rôle plus actif : suivre les mouvements des troupes russes à l'intérieur de Kherson. Disons qu'hier, nous avons vu une nouvelle cible, nous l'envoyons aux militaires et en un jour ou deux, elle a disparu", dit-il, tandis que nous faisons défiler quelques-unes des nombreuses vidéos qu'il envoie chaque jour de la région voisine. L'une d'entre elles est celle d'un homme qui est passé en voiture devant une base militaire et a filmé des véhicules russes, une autre provient d'une vidéo de vidéosurveillance montrant des camions russes qui passent, barbouillés de leurs marques de guerre Z géantes. Sasha décrit ses "agents" comme des Ukrainiens "qui n'ont pas perdu espoir en la victoire et veulent que notre pays soit libéré". "Bien sûr, ils ont peur", dit-il. "Mais servir leur pays est plus important". Aux côtés de Sasha, une équipe fait voler des drones dans Kherson pour repérer des cibles pour les militaires. Des civils, pas des soldats, tous sont volontaires et ils collectent des fonds sur les médias sociaux pour payer leur coûteux kit. Le responsable cultivait des plantes décoratives avant la guerre, mais Serhii me dit qu'il a rejoint le combat pour libérer le sud après avoir vu les corps des civils exécutés à Boutcha pendant l'occupation russe là-bas. "Je ne pouvais pas rester à la maison après ça", dit-il. "Je ne savais pas ce que je pouvais faire ou penser d'autre, alors que cette guerre se poursuit". La tâche qu'il a choisie à la place est extrêmement dangereuse. Son équipe de quatre personnes est bombardée par les Russes à chacune de leurs sorties, mais personne n'a été tué. "Je sais que dans une certaine mesure, c'est une question de chance", dit Serhii en haussant les épaules et en esquissant un doux sourire. "Mais au moins, si cela m'arrive, je saurai que c'était pour une cause." Les partisans se battent pour empêcher que la mainmise de la Russie sur Kherson ne devienne permanente : ils veulent bloquer un référendum que Moscou semble avoir l'intention d'organiser. La Russie a déjà introduit le rouble et ses propres réseaux de téléphonie mobile dans la région et diffuse sa propagande sur les chaînes de télévision publiques dans les foyers ukrainiens. Les journalistes locaux ont fui ou se sont terrés. Le chef par intérim de la région, Dmytro Butrii, désormais exilé à Mykolaiv et dans un petit bureau protégé par des sacs de sable, insiste sur le fait qu'un vote sur l'adhésion à la Russie serait une imposture, un "faux total" et non reconnu par un gouvernement "civilisé". De nos jours, cela n'aurait pas beaucoup d'importance pour Moscou. Pour la Russie, la région est stratégique : c'est la source d'eau de la Crimée, qu'elle a annexée illégalement en 2014, et la dernière section d'un "pont terrestre" très discuté, ou une étendue de territoire qui relie la Russie-propre à la péninsule. Certains habitants ont changé de camp pour aider les Russes. L'équipe de Sasha est donc en train de créer une base de données de ces "collaborateurs", en utilisant des informations provenant de l'intérieur. "C'est pour que personne ne puisse prétendre plus tard qu'il était dans la résistance", explique-t-il. Mais c'est aussi un moyen d'intimidation. Les partisans sont encouragés à coller des affiches menaçantes devant les maisons des collaborateurs, avec des dessins comprenant le visage de la personne et un cercueil, ou une affiche "Wanted" offrant de grosses récompenses pour leur mort. Les militants photographient ensuite les résultats pour les envoyer à Sasha. "Il y a beaucoup de graffitis. Les gens écrivent des choses comme "farcissez votre référendum" et collent leurs affiches", décrit Sasha dans ses derniers rapports de Kherson. "Cela montre à quel point beaucoup de gens n'ont pas peur : dans une ville où il y a des patrouilles militaires partout, ils parviennent à imprimer des tracts puis à se promener avec de la colle alors qu'ils pourraient être arrêtés à tout moment et que les choses se termineraient très mal." Les tentatives d'assassinat contre ceux qui ont rejoint les Russes se sont multipliées. Un blogueur a été abattu, un fonctionnaire de l'administration installée par les Russes a été tué et d'autres ont été blessés dans des attentats à la voiture piégée. Les personnalités les plus en vue qui ont changé de camp portent désormais des gilets pare-balles comme une évidence. Les hommes que je rencontre disent tous qu'ils n'ont rien à voir avec les attaques, mais ils n'ont pas non plus de sympathie. "À part les mots traître et racaille, je n'ai pas d'autres mots pour eux", hausse les épaules de Sasha. "Ils sont nos ennemis." ------------------------------------------------ Vladimir Poutine prétend toujours que son invasion de l'Ukraine est une opération de "libération", mais à Kherson, ses troupes règnent par la force et la peur. Depuis que les forces russes ont occupé la région en mars, des centaines de personnes ont été arrêtées, dont beaucoup ont été torturées. Certaines ont disparu, on n'en a plus entendu parler pendant des semaines. D'autres ont été découvertes mortes ou rendues à leurs proches dans des sacs mortuaires. Des sources à l'intérieur de la ville décrivent des soldats patrouillant dans les rues et des bus arrêtés au hasard pour que chaque personne à l'intérieur soit contrôlée. Le moindre soupçon de soutien au pouvoir ukrainien, aussi peu qu'un message ou une photo sur votre téléphone, peut vous faire arrêter. Chaque fois qu'Oleh sourit dans le miroir, les trous à la place de ses dents lui rappellent les coups qu'il a subis de la part de ses interrogateurs russes. Il me dit qu'ils lui ont aussi cassé sept côtes, dont trois ne sont toujours pas guéries. Son nom n'est pas vraiment Oleh, mais il m'a demandé de ne pas révéler son identité. Membre de la résistance, il a été témoin de la torture d'un autre prisonnier, Denys Mironov, qui est ensuite mort en détention russe. Oleh raconte avec des détails qui donnent froid dans le dos ce qui s'est passé après le 27 mars, lorsque Denys et lui ont été enlevés dans la rue : il décrit des passages à tabac constants dans les premières heures, avec chocs électriques, étouffement et menaces de mort. Il est certain que ses interrogateurs appartenaient au service de sécurité FSB. À un moment donné, son moral est tombé si bas qu'il a envisagé de mettre fin à sa vie, allant même jusqu'à attaquer un garde pour qu'il l'abatte. "Ils cherchaient des nazis, alors ils m'ont frappé parce que j'étais chauve. Ils pensaient qu'ils avaient attrapé un putain de nazi", répond-il lorsque je lui demande quelles informations ses ravisseurs voulaient obtenir. "Quand ils m'ont déshabillé, ils ont vu que j'avais un caleçon Simpsons, alors ils ont dit que j'étais un agent américain et m'ont puni pour ça". Un mois plus tôt, lorsque les Russes ont envahi le pays, Oleh et Denys avaient rejoint la défense territoriale, l'armée volontaire de l'Ukraine. Mais une grande partie de l'armée a fondu avec les premières explosions et les forces restantes de Kherson ont été rapidement submergées. Les deux hommes sont donc devenus des partisans, travaillant contre les Russes de l'intérieur. "Nous obtenions des informations sur l'endroit où leurs forces étaient basées, et quand elles étaient en mouvement, et nous les transmettions aux militaires", explique Oleh, ajoutant qu'il était impliqué dans beaucoup d'autres activités dont il ne peut pas parler. Un autre partisan que j'ai rencontré a décrit avoir aidé les forces ukrainiennes à s'échapper en bateau à travers le Dnipro lorsqu'elles étaient encerclées - et avoir volé des armes aux Russes. "Je vous dirai le reste quand nous aurons gagné", dit-il en riant quand je le presse d'en dire plus. Denys, un homme de 43 ans avec une femme et un fils - et un commerce de fruits et légumes avant la guerre - a commencé à conduire une camionnette à pain autour de Kherson, distribuant de la nourriture et recherchant des renseignements au passage. Lui et Oleh collectaient également des armes, se préparant à rejoindre la bataille pour libérer Kherson dès que l'Ukraine aurait lancé la contre-offensive à laquelle tout le monde s'attendait. Au lieu de cela, les deux hommes ont été arrêtés et torturés. J'ai demandé au FSB de Russie d'expliquer ce qui est arrivé à ces hommes et à d'autres. Ils n'ont pas répondu. C'est au milieu de la première nuit qu'Oleh a revu Denys, et à ce moment-là, il pouvait à peine marcher et avait du mal à respirer. Malgré cela, les gardes l'ont encore battu. "Ils l'ont frappé à l'aine, puis au visage, puis deux hommes armés de matraques lui ont enlevé son pantalon et ont commencé à le frapper près des reins", raconte Oleh, se souvenant que le ruban adhésif qui retenait un sac sur sa propre tête s'était suffisamment desserré pour qu'il puisse voir. "Il était évident que ses poumons avaient été perforés et qu'il avait été gravement blessé", dit-il. "Mais s'il avait été secouru à temps, sa mort aurait pu être évitée. C'est affreux." Le 18 avril, les hommes ont été transférés dans un établissement en Crimée et, le lendemain, Denys a finalement été emmené dans un hôpital militaire où Oleh était sûr qu'il allait se rétablir. La famille de Denys Mironov n'a appris sa mort qu'un mois plus tard, lorsqu'il a été renvoyé en Ukraine dans le cadre d'un échange de corps.\n\n --------------------------------------- De nombreuses personnes ont quitté Kherson pour se mettre en sécurité peu après la prise de contrôle par les Russes. Le gouvernement de Kiev a récemment exhorté d'autres personnes à évacuer, prévenant qu'une opération militaire visant à reprendre la région était imminente. Mais il n'est pas facile de sortir. Les autorités russes limitent le nombre de véhicules traversant la ligne de front et n'autorisent qu'une seule route vers les zones contrôlées par les Ukrainiens, la route qui va vers le nord à Zaporizhzhia. Les multiples points de contrôle militaires sur le chemin font que les hommes ukrainiens en âge de combattre n'y ont pas accès. Même les femmes et les enfants doivent attendre des semaines pour obtenir une place dans les bus d'évacuation gratuits, ou payer un prix exorbitant pour une place dans une voiture privée. Mais des centaines de personnes fuient encore chaque jour, tombant des bus ou se dépliant des voitures bondées et étouffantes juste avant la tombée de la nuit sur le parking d'un supermarché qui fait office de zone d'accueil pour les personnes contraintes de s'exiler dans leur propre pays. Les adultes ont l'air épuisés, les sourires des enfants sont timides, comme s'ils ne savaient pas encore s'ils sont en sécurité. De la vapeur jaillit de sous le capot d'une Lada bleue, comme si elle était sur le point d'exploser. Après les contrôles de sécurité, les bénévoles offrent de la nourriture et des vêtements et, pour certains, des retrouvailles en larmes avec des parents qui attendent. Nous ne pouvons pas nous rendre à Kherson maintenant qu'elle est occupée, mais l'humeur de cette foule en dit long sur la vie là-bas. Même sur le sol contrôlé par les Ukrainiens, les gens se méfient de ce qu'ils disent. "Les Russes vont-ils voir ça ?", veulent savoir certains des nouveaux arrivants avant que je ne les filme ou même que je les enregistre en train de parler. D'autres hochent la tête à mon approche, et se détournent de mon micro. "C'est dur là-bas, les Russes sont partout", me dit Alexandra, en faisant rebondir son bébé Nastya sur ses genoux à l'arrière d'une voiture. À l'intérieur de la tente d'aide, une femme âgée se tient debout, deux sacs à dos à ses pieds, l'air perdu et solitaire. Luttant contre les larmes, Svitlana me dit qu'elle a fui Kherson parce que ses nerfs sont en lambeaux, mais que son mari a refusé de venir avec elle. "Il a dit qu'il attendait que l'armée ukrainienne vienne nous libérer", dit-elle. Alors que la nuit commence à tomber et que d'autres véhicules arrivent, un homme admet que sa propre famille ne fuit pas seulement les missiles. "Nous savons que des gens disparaissent, c'est vrai", me dit-il, sans donner son nom. "À Kherson, on ne sort pas le soir". Le danger des bombardements a augmenté ces derniers jours, des deux côtés de la ligne de front sud. À Mykolaiv, les journées commencent généralement par des explosions à partir de 4 heures du matin : au sud, les sites de lancement russes sont si proches que la sirène d'alerte ne se déclenche qu'après le premier missile. Un matin, réfugié dans le sous-sol de notre hôtel, j'ai compté au moins 20 explosions dans la ville, certaines assez proches pour faire trembler le bâtiment. Une fois le couvre-feu levé, nous avons trouvé une école voisine en ruines, les balançoires de la cour de récréation recouvertes de l'épaisse poussière grise de la salle de sport effondrée. Mais les attaques ukrainiennes ont également augmenté, tant en nombre qu'en impact, car des armes plus puissantes fournies par l'Occident sont arrivées dans la région et font la différence. Les habitants de la ville de Kherson ont enregistré de multiples frappes sur des dépôts de munitions russes. Les ponts traversant le Dnipro, notamment l'Antonivskiy, ont également été frappés à plusieurs reprises, perturbant les lignes d'approvisionnement russes. L'offensive pour reprendre Kherson pourrait être proche. Sasha pense que beaucoup de ceux qui sont restés dans la ville sont prêts à rester et à se battre ; ceux à qui j'ai parlé disent que le soutien au pouvoir russe est minime et que les perquisitions, les détentions et les passages à tabac de ces derniers mois l'ont encore réduit. "Quand l'armée commencera à envahir, les gens seront prêts et aideront", dit Sasha. Après sa propre expérience brutale en détention russe, Oleh est déjà de retour sur le front sud pour se battre pour sa ville natale, aux côtés de l'armée de partisans ukrainienne. "Ils peuvent prendre la terre, mais ils ne peuvent pas prendre le peuple", voilà comment il s'exprime. "Les Russes ne seront jamais en sécurité à Kherson, parce que les gens ne les voulaient pas là. Ils ne les aiment pas. Ils ne les accepteront pas." | https://www.bbc.com/afrique/articles/cy7lvxe9yx2o |
0business
| Bitcoin : les frères Cajee, deux adolescents sud-africains accusés d'avoir commis l'une des plus grandes escroqueries de l'histoire | Des comptes clients vides et jusqu'à 3,6 milliards de dollars volatilisés, des milliers de clients touchés et deux adolescents dans le collimateur de la justice. Ameer et Raees Cajee, âgés respectivement de 18 et 20 ans, ont fondé la plateforme de crypto-monnaies Africrypt, qui a commencé à fonctionner depuis l'Afrique du Sud en 2019. Selon une plainte déposée en avril par un cabinet d'avocats au nom d'un groupe d'investisseurs auprès de la police, des centaines d'utilisateurs ont cessé d'avoir accès à leurs comptes, ce qui coïncide avec les semaines au cours desquelles le bitcoin a atteint son plus haut niveau historique. La plus célèbre des crypto-monnaies s'échangeait à 63 226 dollars par unité, soit le prix le plus élevé de son histoire. Ce mois-là, le PDG d'Africrypt, Ameer Cajee, le frère aîné, informe les clients que l'entreprise est victime d'une cyberattaque et annonce que la plateforme cesse ses activités. Dans cet email, il conseille aux investisseurs de ne pas suivre la "voie légale" car cela "ne ferait que retarder le processus de récupération des fonds manquants." Suite à cet email du 13 avril, les frères ont disparu pendant quelques jours. L'avocat John Oosthuizen, qui représente Raees et Ameer Cajee, déclare à la BBC que les frères qui ont fondé Africrypt nient catégoriquement toute implication dans un "vol" ou qu'ils se soient enfuis avec des fonds. "L'accusation n'a aucun fondement", dit-il. Tous deux "maintiennent que [la plateforme] a été piratée et qu'ils ont été volés", ajoute-t-il. Cependant, dans la plainte envoyée à une unité d'élite de la police sud-africaine, connue sous le nom de "Hawks", les services juridiques engagés par les personnes concernées estiment que des milliers de bitcoins ont "complètement disparu". Lire aussi sur BBC Afrique : Cette disparition d'environ 69 000 bitcoins, au prix maximum du bitcoin, représente une valeur d'environ 4 milliards de dollars américains, ce qui constitue la plus grande perte de dollars dans une escroquerie aux crypto-monnaies. L'enquête commandée par le cabinet d'avocats des personnes concernées révèle que les fonds de la plateforme sont transférés depuis les comptes et les portefeuilles de clients basés en Afrique du Sud. Mais la trace des pièces est perdue car l'opération a utilisé "divers nœuds et mélangeurs du dark web", écrit le cabinet d'avocats des personnes concernées. Ce procédé rend l'argent essentiellement impossible à suivre. En outre, tout semble indiquer que "les employés d'Africrypt ont perdu l'accès aux plateformes d'assistance aux clients sept jours avant la prétendue attaque", indique le cabinet d'avocats. L'autorité de conduite du secteur financier sud-africain (FSCA) affirme dans un communiqué de presse du 24 juin que les crypto-actifs ne sont pas réglementés en Afrique du Sud "et par conséquent, la FSCA n'est pas en mesure de prendre des mesures réglementaires." Et c'est que, comme cela se passe dans de nombreux autres pays, les autorités financières d'Afrique du Sud n'ont pas compétence sur ce type d'escroqueries, puisque les crypto-monnaies ne sont pas légalement reconnues comme des produits financiers. Le communiqué de presse précise qu'Africrypt "offrait des rendements exceptionnellement élevés et irréalistes, similaires à ceux proposés par des systèmes d'investissement illégaux communément appelés Ponzi." La BBC a demandé à la police sud-africaine si une enquête était en cours, mais à ce jour, elle n'a pas répondu. Sur le site Web désormais inactif, Africrypt se décrivait comme "une société d'investissement axée exclusivement sur les crypto-monnaies et la technologie blockchain." L'entreprise expliquait aux investisseurs qu'en quelques années, elle était passée du statut de plateforme gérée par une seule personne travaillant depuis sa chambre à " l'une des plus grandes et des plus prospères sociétés de trading et d'intelligence artificielle d'Afrique. " Le spécialiste de la finance Bloomberg rappelle que le "fiasco" avec Africrypt intervient après l'effondrement, l'an dernier, d'une autre plateforme sud-africaine de bitcoins , Mirror Trading International. Jusqu'à 23 000 monnaies numériques avaient alors été compromises, à des prix avoisinant alors 1,2 milliard de dollars US, selon un rapport de Chainalysis. Les investisseurs d'Africrypt pourraient subir des pertes trois fois plus importantes. | Bitcoin : les frères Cajee, deux adolescents sud-africains accusés d'avoir commis l'une des plus grandes escroqueries de l'histoire Des comptes clients vides et jusqu'à 3,6 milliards de dollars volatilisés, des milliers de clients touchés et deux adolescents dans le collimateur de la justice. Ameer et Raees Cajee, âgés respectivement de 18 et 20 ans, ont fondé la plateforme de crypto-monnaies Africrypt, qui a commencé à fonctionner depuis l'Afrique du Sud en 2019. Selon une plainte déposée en avril par un cabinet d'avocats au nom d'un groupe d'investisseurs auprès de la police, des centaines d'utilisateurs ont cessé d'avoir accès à leurs comptes, ce qui coïncide avec les semaines au cours desquelles le bitcoin a atteint son plus haut niveau historique. La plus célèbre des crypto-monnaies s'échangeait à 63 226 dollars par unité, soit le prix le plus élevé de son histoire. Ce mois-là, le PDG d'Africrypt, Ameer Cajee, le frère aîné, informe les clients que l'entreprise est victime d'une cyberattaque et annonce que la plateforme cesse ses activités. Dans cet email, il conseille aux investisseurs de ne pas suivre la "voie légale" car cela "ne ferait que retarder le processus de récupération des fonds manquants." Suite à cet email du 13 avril, les frères ont disparu pendant quelques jours. L'avocat John Oosthuizen, qui représente Raees et Ameer Cajee, déclare à la BBC que les frères qui ont fondé Africrypt nient catégoriquement toute implication dans un "vol" ou qu'ils se soient enfuis avec des fonds. "L'accusation n'a aucun fondement", dit-il. Tous deux "maintiennent que [la plateforme] a été piratée et qu'ils ont été volés", ajoute-t-il. Cependant, dans la plainte envoyée à une unité d'élite de la police sud-africaine, connue sous le nom de "Hawks", les services juridiques engagés par les personnes concernées estiment que des milliers de bitcoins ont "complètement disparu". Lire aussi sur BBC Afrique : Cette disparition d'environ 69 000 bitcoins, au prix maximum du bitcoin, représente une valeur d'environ 4 milliards de dollars américains, ce qui constitue la plus grande perte de dollars dans une escroquerie aux crypto-monnaies. L'enquête commandée par le cabinet d'avocats des personnes concernées révèle que les fonds de la plateforme sont transférés depuis les comptes et les portefeuilles de clients basés en Afrique du Sud. Mais la trace des pièces est perdue car l'opération a utilisé "divers nœuds et mélangeurs du dark web", écrit le cabinet d'avocats des personnes concernées. Ce procédé rend l'argent essentiellement impossible à suivre. En outre, tout semble indiquer que "les employés d'Africrypt ont perdu l'accès aux plateformes d'assistance aux clients sept jours avant la prétendue attaque", indique le cabinet d'avocats. L'autorité de conduite du secteur financier sud-africain (FSCA) affirme dans un communiqué de presse du 24 juin que les crypto-actifs ne sont pas réglementés en Afrique du Sud "et par conséquent, la FSCA n'est pas en mesure de prendre des mesures réglementaires." Et c'est que, comme cela se passe dans de nombreux autres pays, les autorités financières d'Afrique du Sud n'ont pas compétence sur ce type d'escroqueries, puisque les crypto-monnaies ne sont pas légalement reconnues comme des produits financiers. Le communiqué de presse précise qu'Africrypt "offrait des rendements exceptionnellement élevés et irréalistes, similaires à ceux proposés par des systèmes d'investissement illégaux communément appelés Ponzi." La BBC a demandé à la police sud-africaine si une enquête était en cours, mais à ce jour, elle n'a pas répondu. Sur le site Web désormais inactif, Africrypt se décrivait comme "une société d'investissement axée exclusivement sur les crypto-monnaies et la technologie blockchain." L'entreprise expliquait aux investisseurs qu'en quelques années, elle était passée du statut de plateforme gérée par une seule personne travaillant depuis sa chambre à " l'une des plus grandes et des plus prospères sociétés de trading et d'intelligence artificielle d'Afrique. " Le spécialiste de la finance Bloomberg rappelle que le "fiasco" avec Africrypt intervient après l'effondrement, l'an dernier, d'une autre plateforme sud-africaine de bitcoins , Mirror Trading International. Jusqu'à 23 000 monnaies numériques avaient alors été compromises, à des prix avoisinant alors 1,2 milliard de dollars US, selon un rapport de Chainalysis. Les investisseurs d'Africrypt pourraient subir des pertes trois fois plus importantes. | https://www.bbc.com/afrique/monde-57188763 |
2health
| Covid : les pays riches "bloquent" les plans de vaccination des pays en développement | Les pays riches - y compris le Royaume-Uni - bloquent les propositions visant à aider les pays en développement à accroître leurs capacités de fabrication de vaccins, selon des documents divulgués à BBC Newsnight. Plusieurs pays pauvres ont demandé à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) de les aider. Mais les nations plus riches s'opposent aux dispositions du droit international qui leur permettraient d'y parvenir. C'est ce qui ressort d'une fuite du texte de négociation d'une résolution de l'OMS sur la question. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Parmi ces nations riches figurent le Royaume-Uni, les États-Unis et l'Union européenne. "Si nous pouvions y inclure un libellé permettant aux pays de produire plus facilement plus de vaccins et plus de médicaments sur leur territoire, cela inclurait des initiatives qui financeraient et faciliteraient cela. Le Royaume-Uni est à l'opposé de l'argument qui consiste à essayer de supprimer ce genre de propositions progressistes du texte", déclare Diarmaid McDonald, de Just Treatment, un groupe de patients pour un accès équitable aux médicaments. Un porte-parole du gouvernement britannique souligne qu'"une pandémie mondiale exige une solution mondiale et le Royaume-Uni est à l'avant-garde, faisant avancer les efforts pour garantir un accès équitable aux vaccins et aux traitements Covid dans le monde entier". Le porte-parole précise que le Royaume-Uni est l'un des principaux donateurs aux efforts internationaux visant à garantir que plus d'un milliard de doses de vaccins contre le coronavirus parviennent aux pays en développement cette année. La question de savoir si et quand les gouvernements doivent intervenir pour garantir un approvisionnement abordable en médicaments est une question de longue date. Mais la capacité des différents pays à s'approvisionner en vaccins et en médicaments a été mise en évidence par la pandémie. De nombreux experts affirment qu'un accès équitable aux vaccins est essentiel pour prévenir les cas et les décès et contribuer à l'immunité de la population mondiale. Mais la capacité mondiale de production de vaccins représente environ un tiers de ce qui est nécessaire, selon Ellen t'Hoen, experte en politique des médicaments et en droit de la propriété intellectuelle. "Ce sont des vaccins qui sont produits dans les pays riches et qui sont en général conservés par ces pays riches", dit-elle. "Les pays en développement disent que nous devons avoir une part du gâteau, non seulement la part des vaccins, mais aussi la part du droit de produire ces vaccins", ajoute-t-elle. Pour fabriquer un vaccin, il faut non seulement avoir le droit de produire la substance dont il est composé (qui est protégée par des brevets), mais aussi savoir comment le fabriquer, car la technologie peut être complexe. L'OMS n'a pas le pouvoir de contourner les brevets, mais elle tente de réunir les pays pour trouver un moyen de renforcer l'approvisionnement en vaccins. Les discussions portent notamment sur l'utilisation des dispositions du droit international pour contourner les brevets et aider les pays à avoir la capacité technique de les fabriquer. Mais l'industrie pharmaceutique fait valoir que l'érosion des brevets entraverait sa capacité à investir dans les traitements futurs du Covid et d'autres maladies. Au début du mois, des représentants de l'industrie pharmaceutique américaine ont écrit au président américain Joe Biden pour lui faire part de leurs préoccupations. "L'élimination de ces protections compromettrait la réponse mondiale à la pandémie", ont-ils écrit, y compris les efforts en cours pour s'attaquer aux nouvelles variantes. Cela créerait également une confusion qui pourrait potentiellement miner la confiance du public dans la sécurité des vaccins, et créerait un obstacle au partage d'informations, ont plaidé les représentants. "Plus important encore, l'élimination des protections n'accélérerait pas la production", ont-ils ajouté. D'autres sont d'accord. Anne Moore, experte en immunologie des vaccins, s'inquiète de l'impact que l'affaiblissement des brevets aura sur les recherches futures. "Au fil du temps, nous constatons que de moins en moins d'organisations et de sociétés commerciales sont présentes dans le domaine des vaccins, car le rendement est si faible", dit-elle. Les entreprises pharmaceutiques soulignent qu'elles ont également fait des dons financiers et offert des médicaments pour aider à lutter contre la pandémie. Mais les activistes soutiennent qu'environ 90 milliards de livres sterling (+ de 68 543 milliards FCFA) de fonds publics ont été consacrés au développement de traitements et de vaccins contre le Covid, et que le public devrait donc être concerné. Une fois la pandémie terminée, il y aura beaucoup d'argent à gagner, disent-ils. "Il est évident qu'il existe des plans à plus long terme pour augmenter le prix de ces vaccins une fois que la phase la plus urgente de la pandémie sera terminée. C'est donc une autre raison pour laquelle les pays en développement disent que nous devons acquérir la capacité de produire ces vaccins nous-mêmes dès maintenant", explique Mme t'Hoen. Regarder : | Covid : les pays riches "bloquent" les plans de vaccination des pays en développement Les pays riches - y compris le Royaume-Uni - bloquent les propositions visant à aider les pays en développement à accroître leurs capacités de fabrication de vaccins, selon des documents divulgués à BBC Newsnight. Plusieurs pays pauvres ont demandé à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) de les aider. Mais les nations plus riches s'opposent aux dispositions du droit international qui leur permettraient d'y parvenir. C'est ce qui ressort d'une fuite du texte de négociation d'une résolution de l'OMS sur la question. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Parmi ces nations riches figurent le Royaume-Uni, les États-Unis et l'Union européenne. "Si nous pouvions y inclure un libellé permettant aux pays de produire plus facilement plus de vaccins et plus de médicaments sur leur territoire, cela inclurait des initiatives qui financeraient et faciliteraient cela. Le Royaume-Uni est à l'opposé de l'argument qui consiste à essayer de supprimer ce genre de propositions progressistes du texte", déclare Diarmaid McDonald, de Just Treatment, un groupe de patients pour un accès équitable aux médicaments. Un porte-parole du gouvernement britannique souligne qu'"une pandémie mondiale exige une solution mondiale et le Royaume-Uni est à l'avant-garde, faisant avancer les efforts pour garantir un accès équitable aux vaccins et aux traitements Covid dans le monde entier". Le porte-parole précise que le Royaume-Uni est l'un des principaux donateurs aux efforts internationaux visant à garantir que plus d'un milliard de doses de vaccins contre le coronavirus parviennent aux pays en développement cette année. La question de savoir si et quand les gouvernements doivent intervenir pour garantir un approvisionnement abordable en médicaments est une question de longue date. Mais la capacité des différents pays à s'approvisionner en vaccins et en médicaments a été mise en évidence par la pandémie. De nombreux experts affirment qu'un accès équitable aux vaccins est essentiel pour prévenir les cas et les décès et contribuer à l'immunité de la population mondiale. Mais la capacité mondiale de production de vaccins représente environ un tiers de ce qui est nécessaire, selon Ellen t'Hoen, experte en politique des médicaments et en droit de la propriété intellectuelle. "Ce sont des vaccins qui sont produits dans les pays riches et qui sont en général conservés par ces pays riches", dit-elle. "Les pays en développement disent que nous devons avoir une part du gâteau, non seulement la part des vaccins, mais aussi la part du droit de produire ces vaccins", ajoute-t-elle. Pour fabriquer un vaccin, il faut non seulement avoir le droit de produire la substance dont il est composé (qui est protégée par des brevets), mais aussi savoir comment le fabriquer, car la technologie peut être complexe. L'OMS n'a pas le pouvoir de contourner les brevets, mais elle tente de réunir les pays pour trouver un moyen de renforcer l'approvisionnement en vaccins. Les discussions portent notamment sur l'utilisation des dispositions du droit international pour contourner les brevets et aider les pays à avoir la capacité technique de les fabriquer. Mais l'industrie pharmaceutique fait valoir que l'érosion des brevets entraverait sa capacité à investir dans les traitements futurs du Covid et d'autres maladies. Au début du mois, des représentants de l'industrie pharmaceutique américaine ont écrit au président américain Joe Biden pour lui faire part de leurs préoccupations. "L'élimination de ces protections compromettrait la réponse mondiale à la pandémie", ont-ils écrit, y compris les efforts en cours pour s'attaquer aux nouvelles variantes. Cela créerait également une confusion qui pourrait potentiellement miner la confiance du public dans la sécurité des vaccins, et créerait un obstacle au partage d'informations, ont plaidé les représentants. "Plus important encore, l'élimination des protections n'accélérerait pas la production", ont-ils ajouté. D'autres sont d'accord. Anne Moore, experte en immunologie des vaccins, s'inquiète de l'impact que l'affaiblissement des brevets aura sur les recherches futures. "Au fil du temps, nous constatons que de moins en moins d'organisations et de sociétés commerciales sont présentes dans le domaine des vaccins, car le rendement est si faible", dit-elle. Les entreprises pharmaceutiques soulignent qu'elles ont également fait des dons financiers et offert des médicaments pour aider à lutter contre la pandémie. Mais les activistes soutiennent qu'environ 90 milliards de livres sterling (+ de 68 543 milliards FCFA) de fonds publics ont été consacrés au développement de traitements et de vaccins contre le Covid, et que le public devrait donc être concerné. Une fois la pandémie terminée, il y aura beaucoup d'argent à gagner, disent-ils. "Il est évident qu'il existe des plans à plus long terme pour augmenter le prix de ces vaccins une fois que la phase la plus urgente de la pandémie sera terminée. C'est donc une autre raison pour laquelle les pays en développement disent que nous devons acquérir la capacité de produire ces vaccins nous-mêmes dès maintenant", explique Mme t'Hoen. Regarder : | https://www.bbc.com/afrique/monde-56475128 |
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| Piratage informatique : le paiement de rançons devrait-il être illégal ? | La vague de cybercriminalité qui fait des ravages dans le monde entier relance les appels aux gouvernements pour qu'ils interdisent le paiement de rançons aux pirates informatiques. Chaque jour, les pirates informatiques prennent en otage des systèmes informatiques et exigent des paiements importants de la part des victimes pour rétablir l'ordre. Le PDG de Colonial Pipeline admet que son entreprise a versé près de 4,5 millions de dollars aux pirates informatiques la semaine dernière, après que leur attaque a contraint la société à cesser de transporter du carburant. Mais les recherches d'Elliptic, analyste de Bitcoin, suggèrent que ce n'est qu'une goutte d'eau dans l'océan. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Depuis août dernier, les pirates DarkSide, ont reçu au moins 90 millions de dollars en rançons d'environ 47 victimes, selon les registres Bitcoin. DarkSide n'est qu'une des douze bandes prolifiques de rançongiciels qui réalisent d'énormes profits en rançonnant des entreprises, des écoles, des administrations et des hôpitaux. Ils travaillent dans l'anonymat et sont donc difficiles à traquer. Et beaucoup opèrent dans des pays peu enclins à les arrêter. Les attaques par ransomware empêchent les victimes d'accéder aux systèmes informatiques ou aux données jusqu'au paiement d'une rançon. Les services répressifs du monde entier exhortent de plus en plus les victimes à ne pas payer. Mais payer une rançon n'est pas illégal. Et de nombreuses organisations paient en secret. Aujourd'hui, la coalition mondiale de cyber-experts Ransomware Task Force (RTF) fait pression sur les gouvernements pour qu'ils prennent des mesures. Lire aussi : Elle a formulé près de 50 recommandations pour enrayer la vague de criminalité, mais n'a pas réussi à se mettre d'accord sur l'interdiction du paiement des rançons. Nous avons demandé à deux de ses membres pourquoi. 'Interdire les paiements donnerait lieu à un "casse-tête" assez horrible'' Jen Ellis, vice-présidente de Rapid7 chargée des affaires communautaires et publiques, déclare : "la plupart des gens sont d'accord pour dire que, dans un monde idéal, le gouvernement devrait interdire le paiement de rançons". "Étant donné que les rançongiciels sont des crimes motivés par le profit, on peut espérer que cela découragerait complètement ce type de crime". "Et personne ne contribuerait au financement du crime organisé". "Le problème est que nous ne vivons pas dans un monde idéal". Dans le monde dans lequel nous vivons, l'interdiction des paiements entraînerait presque certainement un "casse-tête" assez horrible, dans lequel les criminels se concentreraient sur les organisations qui sont le moins susceptibles de pouvoir faire face à un temps d'arrêt - par exemple les hôpitaux, les usines de traitement de l'eau, les fournisseurs d'énergie et les écoles. "Les pirates peuvent s'attendre à ce que les dommages causés à la société par ces temps d'arrêt exercent la pression nécessaire pour se faire payer". "Ils n'ont pas grand-chose à perdre en agissant de la sorte - et potentiellement un gros salaire à gagner". "Supposons que le gouvernement crée un fonds pour soutenir ces organisations afin qu'elles n'aient pas à payer". "Si cela se produit, les attaquants pourraient alors se concentrer sur les petites entreprises et les organisations à but non lucratif qui n'ont pas les ressources nécessaires pour se protéger". "Elles pourraient être complètement ruinées si elles ne paient pas". "Face à la faillite, ces organisations peuvent envisager d'effectuer un paiement en secret, ce qui les mettrait encore plus à la merci des criminels, qui pourraient menacer de le rendre public". "Il n'est pas simple de surmonter ces problèmes". "Il faudra du temps, de la sensibilisation et un investissement financier soutenu". "Interdire les paiements est un grand objectif à atteindre". "Mais nous devons être pragmatiques dans notre approche pour nous assurer que nous ne créons pas de dommages économiques et sociétaux importants." Le président et directeur général de Cyber Threat Alliance, Michael Daniel, déclare : "Les arguments en faveur de l'interdiction des paiements de rançon sont clairs". "Les attaques par ransomware sont essentiellement motivées par le profit". "Et sans profit, les pirates abandonneront cette tactique". "De plus, les profits générés par les rançongiciels servent à financer d'autres crimes encore plus dangereux, comme la traite des êtres humains, l'exploitation des enfants et le terrorisme". "Enfin, les paiements entraînent d'autres attaques, ce qui renforce l'utilité de cette tactique". "Aucune organisation ne souhaite payer une rançon". "Au contraire, elles estiment qu'elles n'ont pas le choix, que ce soit en raison de la menace d'insolvabilité, de l'atteinte à la réputation due aux interruptions de service, ou du risque de perte de vies humaines ou de perturbation économique à grande échelle". "En effet, d'un point de vue purement organisationnel et à court terme, payer une rançon est souvent une décision économiquement rationnelle". "Nous devons briser ce cycle et priver l'écosystème des ransomwares de 'carburant'". "Une interdiction de paiement soulagerait les organisations, en supprimant la possibilité légale de paiement". "Par conséquent, des interdictions bien conçues fourniraient aux organisations ciblées un levier pour repousser leurs attaquants". "De telles interdictions ne devraient pas être mises en œuvre immédiatement". Lire aussi : "En fait, ces interdictions ne devraient être mises en place qu'après que les gouvernements aient établi des mécanismes efficaces de soutien aux victimes". "Les interdictions de paiement devraient faire partie d'une vaste campagne visant à améliorer la prévention, la dissuasion, le dysfonctionnement et la riposte". "Ceux qui s'opposent aux interdictions de paiement soulèvent un excellent point concernant le coût potentiellement élevé auquel les organisations attaquées pendant une période de transition pourraient être confrontées, qui pourrait même les conduire à faire faillite ou subir une pression énorme pour rétablir le service". "Par conséquent, pour que les interdictions de paiement atteignent l'effet escompté, les gouvernements devront fournir aux entreprises les ressources et le soutien nécessaires pour résister à ces attaques." | Piratage informatique : le paiement de rançons devrait-il être illégal ? La vague de cybercriminalité qui fait des ravages dans le monde entier relance les appels aux gouvernements pour qu'ils interdisent le paiement de rançons aux pirates informatiques. Chaque jour, les pirates informatiques prennent en otage des systèmes informatiques et exigent des paiements importants de la part des victimes pour rétablir l'ordre. Le PDG de Colonial Pipeline admet que son entreprise a versé près de 4,5 millions de dollars aux pirates informatiques la semaine dernière, après que leur attaque a contraint la société à cesser de transporter du carburant. Mais les recherches d'Elliptic, analyste de Bitcoin, suggèrent que ce n'est qu'une goutte d'eau dans l'océan. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Depuis août dernier, les pirates DarkSide, ont reçu au moins 90 millions de dollars en rançons d'environ 47 victimes, selon les registres Bitcoin. DarkSide n'est qu'une des douze bandes prolifiques de rançongiciels qui réalisent d'énormes profits en rançonnant des entreprises, des écoles, des administrations et des hôpitaux. Ils travaillent dans l'anonymat et sont donc difficiles à traquer. Et beaucoup opèrent dans des pays peu enclins à les arrêter. Les attaques par ransomware empêchent les victimes d'accéder aux systèmes informatiques ou aux données jusqu'au paiement d'une rançon. Les services répressifs du monde entier exhortent de plus en plus les victimes à ne pas payer. Mais payer une rançon n'est pas illégal. Et de nombreuses organisations paient en secret. Aujourd'hui, la coalition mondiale de cyber-experts Ransomware Task Force (RTF) fait pression sur les gouvernements pour qu'ils prennent des mesures. Lire aussi : Elle a formulé près de 50 recommandations pour enrayer la vague de criminalité, mais n'a pas réussi à se mettre d'accord sur l'interdiction du paiement des rançons. Nous avons demandé à deux de ses membres pourquoi. 'Interdire les paiements donnerait lieu à un "casse-tête" assez horrible'' Jen Ellis, vice-présidente de Rapid7 chargée des affaires communautaires et publiques, déclare : "la plupart des gens sont d'accord pour dire que, dans un monde idéal, le gouvernement devrait interdire le paiement de rançons". "Étant donné que les rançongiciels sont des crimes motivés par le profit, on peut espérer que cela découragerait complètement ce type de crime". "Et personne ne contribuerait au financement du crime organisé". "Le problème est que nous ne vivons pas dans un monde idéal". Dans le monde dans lequel nous vivons, l'interdiction des paiements entraînerait presque certainement un "casse-tête" assez horrible, dans lequel les criminels se concentreraient sur les organisations qui sont le moins susceptibles de pouvoir faire face à un temps d'arrêt - par exemple les hôpitaux, les usines de traitement de l'eau, les fournisseurs d'énergie et les écoles. "Les pirates peuvent s'attendre à ce que les dommages causés à la société par ces temps d'arrêt exercent la pression nécessaire pour se faire payer". "Ils n'ont pas grand-chose à perdre en agissant de la sorte - et potentiellement un gros salaire à gagner". "Supposons que le gouvernement crée un fonds pour soutenir ces organisations afin qu'elles n'aient pas à payer". "Si cela se produit, les attaquants pourraient alors se concentrer sur les petites entreprises et les organisations à but non lucratif qui n'ont pas les ressources nécessaires pour se protéger". "Elles pourraient être complètement ruinées si elles ne paient pas". "Face à la faillite, ces organisations peuvent envisager d'effectuer un paiement en secret, ce qui les mettrait encore plus à la merci des criminels, qui pourraient menacer de le rendre public". "Il n'est pas simple de surmonter ces problèmes". "Il faudra du temps, de la sensibilisation et un investissement financier soutenu". "Interdire les paiements est un grand objectif à atteindre". "Mais nous devons être pragmatiques dans notre approche pour nous assurer que nous ne créons pas de dommages économiques et sociétaux importants." Le président et directeur général de Cyber Threat Alliance, Michael Daniel, déclare : "Les arguments en faveur de l'interdiction des paiements de rançon sont clairs". "Les attaques par ransomware sont essentiellement motivées par le profit". "Et sans profit, les pirates abandonneront cette tactique". "De plus, les profits générés par les rançongiciels servent à financer d'autres crimes encore plus dangereux, comme la traite des êtres humains, l'exploitation des enfants et le terrorisme". "Enfin, les paiements entraînent d'autres attaques, ce qui renforce l'utilité de cette tactique". "Aucune organisation ne souhaite payer une rançon". "Au contraire, elles estiment qu'elles n'ont pas le choix, que ce soit en raison de la menace d'insolvabilité, de l'atteinte à la réputation due aux interruptions de service, ou du risque de perte de vies humaines ou de perturbation économique à grande échelle". "En effet, d'un point de vue purement organisationnel et à court terme, payer une rançon est souvent une décision économiquement rationnelle". "Nous devons briser ce cycle et priver l'écosystème des ransomwares de 'carburant'". "Une interdiction de paiement soulagerait les organisations, en supprimant la possibilité légale de paiement". "Par conséquent, des interdictions bien conçues fourniraient aux organisations ciblées un levier pour repousser leurs attaquants". "De telles interdictions ne devraient pas être mises en œuvre immédiatement". Lire aussi : "En fait, ces interdictions ne devraient être mises en place qu'après que les gouvernements aient établi des mécanismes efficaces de soutien aux victimes". "Les interdictions de paiement devraient faire partie d'une vaste campagne visant à améliorer la prévention, la dissuasion, le dysfonctionnement et la riposte". "Ceux qui s'opposent aux interdictions de paiement soulèvent un excellent point concernant le coût potentiellement élevé auquel les organisations attaquées pendant une période de transition pourraient être confrontées, qui pourrait même les conduire à faire faillite ou subir une pression énorme pour rétablir le service". "Par conséquent, pour que les interdictions de paiement atteignent l'effet escompté, les gouvernements devront fournir aux entreprises les ressources et le soutien nécessaires pour résister à ces attaques." | https://www.bbc.com/afrique/monde-57346992 |
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| Ziona Chana : le chef de la "plus grande famille du monde" meurt dans l'État indien de Mizoram | Un homme de 76 ans, considéré comme le chef de la plus grande famille du monde, est décédé dans l'État indien de Mizoram. Ziona Chana, chef d'une secte religieuse qui pratique la polygamie, est décédé dimanche, laissant derrière lui 38 épouses, 89 enfants et 36 petits-enfants. La nouvelle est confirmée par le ministre en chef du Mizoram, Zoramthanga, qui présente ses condoléances sur Twitter "le cœur lourd". Chana souffrait apparemment de diabète et d'hypertension. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Les médecins expliquent à l'agence de presse PTI que l'état de Chana s'est détérioré chez lui, dans son village de Baktawng Tlangnuam. Il a été transporté d'urgence à l'hôpital le dimanche soir, où son décès a été constaté à son arrivée. Il est difficile de dire si Chana était effectivement le chef de la plus grande famille du monde, car d'autres personnes revendiquent ce titre. Il est également difficile d'estimer la taille exacte de la famille de Chana. Selon au moins un rapport, il avait 39 épouses, 94 enfants, 33 petits-enfants et un arrière-petit-enfant, ce qui représente 181 personnes. Bien que divers reportages locaux aient indiqué qu'il détenait le "record mondial" d'une famille aussi nombreuse, on ignore de quel record il s'agit. Il a également été largement rapporté que la famille a été présentée à deux reprises dans l'émission de télévision populaire Ripley's Believe it or Not. Mais record mondial ou pas, Chana et sa famille sont une sorte de sensation locale, attirant les touristes dans leur village du nord-est de l'Inde. Et la vie fascinante de Chana a fait plusieurs fois la une des journaux au fil des ans. L'énorme famille vit ensemble dans une maison à quatre étages appelée "Chuuar Than Run" ou Maison de la nouvelle génération, qui compte 100 pièces. Ses épouses partagent un dortoir près de la chambre privée de Chana, selon les médias locaux. Le manoir est une attraction touristique majeure dans l'État, et des touristes se pressent dans le village pour avoir un aperçu du mode de vie de la famille. Selon Reuters, Chana est né en 1945. Il a rencontré sa première femme, qui a trois ans de plus que lui, lorsqu'il avait 17 ans. La famille appartient à une secte chrétienne - Chana Pawl - qui compte environ 2 000 adeptes. Ils vivent tous autour de la maison de Chana à Baktawng Tlangnuam, à environ 55 km de la capitale du Mizoram, Aizawl. La secte, qui autorise la polygamie pour les hommes, a été fondée par le grand-père de Chana en 1942. | Ziona Chana : le chef de la "plus grande famille du monde" meurt dans l'État indien de Mizoram Un homme de 76 ans, considéré comme le chef de la plus grande famille du monde, est décédé dans l'État indien de Mizoram. Ziona Chana, chef d'une secte religieuse qui pratique la polygamie, est décédé dimanche, laissant derrière lui 38 épouses, 89 enfants et 36 petits-enfants. La nouvelle est confirmée par le ministre en chef du Mizoram, Zoramthanga, qui présente ses condoléances sur Twitter "le cœur lourd". Chana souffrait apparemment de diabète et d'hypertension. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Les médecins expliquent à l'agence de presse PTI que l'état de Chana s'est détérioré chez lui, dans son village de Baktawng Tlangnuam. Il a été transporté d'urgence à l'hôpital le dimanche soir, où son décès a été constaté à son arrivée. Il est difficile de dire si Chana était effectivement le chef de la plus grande famille du monde, car d'autres personnes revendiquent ce titre. Il est également difficile d'estimer la taille exacte de la famille de Chana. Selon au moins un rapport, il avait 39 épouses, 94 enfants, 33 petits-enfants et un arrière-petit-enfant, ce qui représente 181 personnes. Bien que divers reportages locaux aient indiqué qu'il détenait le "record mondial" d'une famille aussi nombreuse, on ignore de quel record il s'agit. Il a également été largement rapporté que la famille a été présentée à deux reprises dans l'émission de télévision populaire Ripley's Believe it or Not. Mais record mondial ou pas, Chana et sa famille sont une sorte de sensation locale, attirant les touristes dans leur village du nord-est de l'Inde. Et la vie fascinante de Chana a fait plusieurs fois la une des journaux au fil des ans. L'énorme famille vit ensemble dans une maison à quatre étages appelée "Chuuar Than Run" ou Maison de la nouvelle génération, qui compte 100 pièces. Ses épouses partagent un dortoir près de la chambre privée de Chana, selon les médias locaux. Le manoir est une attraction touristique majeure dans l'État, et des touristes se pressent dans le village pour avoir un aperçu du mode de vie de la famille. Selon Reuters, Chana est né en 1945. Il a rencontré sa première femme, qui a trois ans de plus que lui, lorsqu'il avait 17 ans. La famille appartient à une secte chrétienne - Chana Pawl - qui compte environ 2 000 adeptes. Ils vivent tous autour de la maison de Chana à Baktawng Tlangnuam, à environ 55 km de la capitale du Mizoram, Aizawl. La secte, qui autorise la polygamie pour les hommes, a été fondée par le grand-père de Chana en 1942. | https://www.bbc.com/afrique/monde-57468727 |
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| Coupe du monde 2022 au Qatar : Les familles des travailleurs migrants décédés demandent une enquête sur les "décès dus à la chaleur" | La façon dont le Qatar classe les décès parmi les travailleurs migrants peut masquer le nombre réel de personnes qui meurent d'une exposition à des températures élevées, selon de nouveaux témoignages compilés par BBC News Arabic. Les travailleurs migrants et leurs familles ont appelé les États du Golfe et les gouvernements des pays auxquels ils appartiennent à mener des enquêtes plus approfondies pour faire la lumière les décès de travailleurs soupçonnés d'être morts à la suite d'une exposition à des températures très élevées ou à la suite d'"insolation". Malgré le manque de données suffisantes, on estime que le nombre de travailleurs migrants d'Asie du Sud et du Sud-Est qui meurent chaque année aux Émirats arabes unis, en Arabie saoudite, au Qatar, à Oman et à Bahreïn est d'environ 10 000 personnes par an, selon Fairsquare Projects, une organisation de défense des droits de l'homme basée à Londres. A surtout lire sur BBC Afrique : Elle examine les conditions des travailleurs expatriés dans les pays du Conseil de coopération du Golfe. Au cours des quinze dernières années, plus de 2 000 travailleurs népalais sont morts rien qu'au Qatar. Une étude internationale récente a révélé que la cause du décès dans 517 cas survenus au cours des huit dernières années était une maladie cardiaque, peut-être à la suite d'un stress thermique - une cause évitable. La BBC a demandé au gouvernement qatari de répondre aux allégations selon lesquelles il n'aurait pas signalé de décès dus à la chaleur et que la façon dont le Qatar classe les décès de travailleurs migrants pourrait masquer le nombre de personnes décédées des suites d'une exposition à la chaleur. Mais nous n'avons pas reçu de réponse de leur part. Le gouvernement des Émirats arabes unis a affirmé dans une déclaration récente qu'il avait ratifié neuf pactes de l'OIT concernant les droits des travailleurs migrants. Il a également confirmé qu'il interdisait le travail entre 12 h 30 et 15 heures pendant la saison estivale, et a également indiqué qu'il faisait de la fourniture d'eau potable une condition contraignante, et avait ouvert une permanence téléphonique pour les travailleurs leur permettant de porter plainte et de dénoncer les employeurs qui ont violé la recommandation. Le gouvernement des Émirats arabes unis insiste sur le fait qu'il est déterminé à aller de l'avant avec l'amélioration des conditions de travail. Les familles des travailleurs décédés affirment que le manque d'informations sur les circonstances du décès de leurs proches empêche toute enquête sur la possibilité que de mauvaises conditions de travail ou une négligence aient pu jouer un rôle dans leur décès. Aucune des familles des travailleurs décédés dans les pays du Golfe, avec qui la BBC s'est entretenue, n'a reçu de compensation de la part du gouvernement qatari, ce qui les a affectées financièrement et psychologiquement. Le mari de Sita, Dan, a quitté le Népal il y a sept ans pour travailler en Arabie saoudite puis au Qatar, installant des portes et des fenêtres sur des chantiers de construction. "Il transpirait constamment et avait des saignements de nez à cause de la chaleur", raconte Sita. "Ses amis l'ont trouvé se tordant de douleur, alors ils l'ont emmené à l'hôpital, mais il est mort en chemin." Le certificat de décès délivré à Dan indiquait que la cause du décès était un "arrêt cardiaque". Mais le Dr Ratna, cardiologue à l'hôpital universitaire de Tribhuvan à Katmandou, au Népal, a déclaré à la BBC : "dans les jours qui ont précédé la mort de Dan Bahadur, les températures étaient bien supérieures à 40°C." Il poursuit en disant : "chaque ouvrier expatrié qui travaille constamment à des températures supérieures à 40 degrés Celsius et jusqu'à la fatigue est exposé à une forte probabilité de mourir subitement. Le certificat de décès de Dan Bahadur indique qu'il est décédé des suites d'un 'arrêt cardiaque', mais tous les êtres humains meurent à la suite d'un arrêt cardiaque". La famille de Dan cherche toujours des réponses sur la cause de sa mort subite, et son père, Badam, a confié à la BBC : "il nous est revenu dans une boîte, dans une boîte blanche. Je ne comprends pas ce qui s'est passé." Le Qatar fait l'objet d'une surveillance étroite quant au traitement qu'il réserve aux travailleurs migrants depuis qu'il a été choisi pour organiser la Coupe du monde de football 2022. En 2014, un rapport du cabinet d'avocats DLA Piper International, qui représente le gouvernement qatari, recommandait "fortement" que Doha enquête sur les décès de travailleurs migrants par arrêt cardiaque. Il est à noter que le gouvernement qatari a mis en place, depuis 2017, des mesures qui empêcheraient l'emploi des travailleurs migrants à des températures très élevées, limiteraient leurs heures de travail et amélioreraient les conditions de vie dans leurs camps d'hébergement. Cependant, Amnesty International affirme que Doha n'a pas encore amélioré "les procédures d'enquête sur les décès de travailleurs migrants, déterminé et traité les véritables causes". Mohammed Al-Obaidli, un responsable du ministère qatarien du travail, qui est responsable des travailleurs migrants, a indiqué à la BBC : "travailler pendant la saison estivale est totalement interdit. Je dois le souligner à plusieurs reprises. La mort d'un travailleur est un grand problème pour nous. En fin de compte, la vie humaine est extrêmement importante et c'est la responsabilité de l'État". Il a précisé: "s'il est prouvé que la véritable cause du décès était l'exposition au soleil et le travail au soleil pendant la saison estivale, l'entreprise sera punie et contrainte à indemniser la famille du travailleur." On sait que les températures dans la région du Golfe atteignent régulièrement 50 degrés Celsius et augmentent actuellement deux fois la moyenne mondiale en raison du changement climatique. Les États du Golfe accueillent plus de 14 millions de travailleurs migrants. | Coupe du monde 2022 au Qatar : Les familles des travailleurs migrants décédés demandent une enquête sur les "décès dus à la chaleur" La façon dont le Qatar classe les décès parmi les travailleurs migrants peut masquer le nombre réel de personnes qui meurent d'une exposition à des températures élevées, selon de nouveaux témoignages compilés par BBC News Arabic. Les travailleurs migrants et leurs familles ont appelé les États du Golfe et les gouvernements des pays auxquels ils appartiennent à mener des enquêtes plus approfondies pour faire la lumière les décès de travailleurs soupçonnés d'être morts à la suite d'une exposition à des températures très élevées ou à la suite d'"insolation". Malgré le manque de données suffisantes, on estime que le nombre de travailleurs migrants d'Asie du Sud et du Sud-Est qui meurent chaque année aux Émirats arabes unis, en Arabie saoudite, au Qatar, à Oman et à Bahreïn est d'environ 10 000 personnes par an, selon Fairsquare Projects, une organisation de défense des droits de l'homme basée à Londres. A surtout lire sur BBC Afrique : Elle examine les conditions des travailleurs expatriés dans les pays du Conseil de coopération du Golfe. Au cours des quinze dernières années, plus de 2 000 travailleurs népalais sont morts rien qu'au Qatar. Une étude internationale récente a révélé que la cause du décès dans 517 cas survenus au cours des huit dernières années était une maladie cardiaque, peut-être à la suite d'un stress thermique - une cause évitable. La BBC a demandé au gouvernement qatari de répondre aux allégations selon lesquelles il n'aurait pas signalé de décès dus à la chaleur et que la façon dont le Qatar classe les décès de travailleurs migrants pourrait masquer le nombre de personnes décédées des suites d'une exposition à la chaleur. Mais nous n'avons pas reçu de réponse de leur part. Le gouvernement des Émirats arabes unis a affirmé dans une déclaration récente qu'il avait ratifié neuf pactes de l'OIT concernant les droits des travailleurs migrants. Il a également confirmé qu'il interdisait le travail entre 12 h 30 et 15 heures pendant la saison estivale, et a également indiqué qu'il faisait de la fourniture d'eau potable une condition contraignante, et avait ouvert une permanence téléphonique pour les travailleurs leur permettant de porter plainte et de dénoncer les employeurs qui ont violé la recommandation. Le gouvernement des Émirats arabes unis insiste sur le fait qu'il est déterminé à aller de l'avant avec l'amélioration des conditions de travail. Les familles des travailleurs décédés affirment que le manque d'informations sur les circonstances du décès de leurs proches empêche toute enquête sur la possibilité que de mauvaises conditions de travail ou une négligence aient pu jouer un rôle dans leur décès. Aucune des familles des travailleurs décédés dans les pays du Golfe, avec qui la BBC s'est entretenue, n'a reçu de compensation de la part du gouvernement qatari, ce qui les a affectées financièrement et psychologiquement. Le mari de Sita, Dan, a quitté le Népal il y a sept ans pour travailler en Arabie saoudite puis au Qatar, installant des portes et des fenêtres sur des chantiers de construction. "Il transpirait constamment et avait des saignements de nez à cause de la chaleur", raconte Sita. "Ses amis l'ont trouvé se tordant de douleur, alors ils l'ont emmené à l'hôpital, mais il est mort en chemin." Le certificat de décès délivré à Dan indiquait que la cause du décès était un "arrêt cardiaque". Mais le Dr Ratna, cardiologue à l'hôpital universitaire de Tribhuvan à Katmandou, au Népal, a déclaré à la BBC : "dans les jours qui ont précédé la mort de Dan Bahadur, les températures étaient bien supérieures à 40°C." Il poursuit en disant : "chaque ouvrier expatrié qui travaille constamment à des températures supérieures à 40 degrés Celsius et jusqu'à la fatigue est exposé à une forte probabilité de mourir subitement. Le certificat de décès de Dan Bahadur indique qu'il est décédé des suites d'un 'arrêt cardiaque', mais tous les êtres humains meurent à la suite d'un arrêt cardiaque". La famille de Dan cherche toujours des réponses sur la cause de sa mort subite, et son père, Badam, a confié à la BBC : "il nous est revenu dans une boîte, dans une boîte blanche. Je ne comprends pas ce qui s'est passé." Le Qatar fait l'objet d'une surveillance étroite quant au traitement qu'il réserve aux travailleurs migrants depuis qu'il a été choisi pour organiser la Coupe du monde de football 2022. En 2014, un rapport du cabinet d'avocats DLA Piper International, qui représente le gouvernement qatari, recommandait "fortement" que Doha enquête sur les décès de travailleurs migrants par arrêt cardiaque. Il est à noter que le gouvernement qatari a mis en place, depuis 2017, des mesures qui empêcheraient l'emploi des travailleurs migrants à des températures très élevées, limiteraient leurs heures de travail et amélioreraient les conditions de vie dans leurs camps d'hébergement. Cependant, Amnesty International affirme que Doha n'a pas encore amélioré "les procédures d'enquête sur les décès de travailleurs migrants, déterminé et traité les véritables causes". Mohammed Al-Obaidli, un responsable du ministère qatarien du travail, qui est responsable des travailleurs migrants, a indiqué à la BBC : "travailler pendant la saison estivale est totalement interdit. Je dois le souligner à plusieurs reprises. La mort d'un travailleur est un grand problème pour nous. En fin de compte, la vie humaine est extrêmement importante et c'est la responsabilité de l'État". Il a précisé: "s'il est prouvé que la véritable cause du décès était l'exposition au soleil et le travail au soleil pendant la saison estivale, l'entreprise sera punie et contrainte à indemniser la famille du travailleur." On sait que les températures dans la région du Golfe atteignent régulièrement 50 degrés Celsius et augmentent actuellement deux fois la moyenne mondiale en raison du changement climatique. Les États du Golfe accueillent plus de 14 millions de travailleurs migrants. | https://www.bbc.com/afrique/monde-61758958 |
5sports
| LeBron refuse les messages antiracistes sur son maillot | Les messages de soutien à Black Lives Matter et aux mouvements de lutte contre le racisme à travers le monde ne figureront pas sur le maillot de la star des Los Angeles Lakers. LeBron James annonce qu'il va garder son nom au dos de son maillot. "Je n'aurai pas de message au dos de mon maillot", annonce-t-il au cours d'une vidéoconférence de presse. Il félicite toutefois tous ceux qui décident de mettre quelque chose au dos de leur maillot. "C'est juste quelque chose qui ne correspondait pas vraiment à ma mission, à mon objectif", précise le basketteur noir américain. Le championnat de NBA reprend le 30 juillet prochain à Disney World en Floride. Comme il est de coutume ces derniers temps, la ligue autorise les joueurs à porter des messages parmi une liste d'une trentaine de slogans, tels que Black Lives Matter, I Can't Breathe (Je ne peux pas respirer), Justice, Peace (paix), Equality (égalité), Freedom (liberté) ou Anti-Racist (anti-raciste). C'est un soutien aux luttes antiracistes engagées depuis la mort en mai de George Floyd. Pour la star des Lakers, pas besoin d'avoir quelque chose « au dos de mon maillot pour que les gens comprennent ma mission ou sachent qui je suis et ce que je fais". En plus de lui, 17 joueurs ont choisi de conserver leur nom sur leur maillot, tandis que 285 ont choisi leur message parmi la liste approuvée par la NBA et le syndicat des joueurs. | LeBron refuse les messages antiracistes sur son maillot Les messages de soutien à Black Lives Matter et aux mouvements de lutte contre le racisme à travers le monde ne figureront pas sur le maillot de la star des Los Angeles Lakers. LeBron James annonce qu'il va garder son nom au dos de son maillot. "Je n'aurai pas de message au dos de mon maillot", annonce-t-il au cours d'une vidéoconférence de presse. Il félicite toutefois tous ceux qui décident de mettre quelque chose au dos de leur maillot. "C'est juste quelque chose qui ne correspondait pas vraiment à ma mission, à mon objectif", précise le basketteur noir américain. Le championnat de NBA reprend le 30 juillet prochain à Disney World en Floride. Comme il est de coutume ces derniers temps, la ligue autorise les joueurs à porter des messages parmi une liste d'une trentaine de slogans, tels que Black Lives Matter, I Can't Breathe (Je ne peux pas respirer), Justice, Peace (paix), Equality (égalité), Freedom (liberté) ou Anti-Racist (anti-raciste). C'est un soutien aux luttes antiracistes engagées depuis la mort en mai de George Floyd. Pour la star des Lakers, pas besoin d'avoir quelque chose « au dos de mon maillot pour que les gens comprennent ma mission ou sachent qui je suis et ce que je fais". En plus de lui, 17 joueurs ont choisi de conserver leur nom sur leur maillot, tandis que 285 ont choisi leur message parmi la liste approuvée par la NBA et le syndicat des joueurs. | https://www.bbc.com/afrique/sports-53379496 |
2health
| Les applications peuvent-elles gérer nos problèmes de santé chroniques ? | D'une sortie du lit en titubant lentement à des cours de musculation actifs à la salle de sport, la mobilité d'Ewa-Lena Rasmusson s'est transformée pendant la pandémie. Cette Suédoise de 55 ans, originaire de Stockholm, explique que c'est grâce à une application suédoise qui crée des programmes d'exercices sur mesure conçus pour atténuer les douleurs articulaires. Chaque jour, l'application envoie à Mme Rasmusson un "coup de pouce" pour lui rappeler de faire une série de répétitions pendant cinq minutes, comme des squats et des levées de jambes. Des démonstrations vidéo permettent de s'assurer qu'elle comprend la bonne technique, et son entraînement est adapté en fonction de ses commentaires sur la difficulté ou la douleur qu'elle ressent. L'application comporte également une fonction de chat qui lui permet d'envoyer un message à un physiothérapeute en chair et en os, qui organise également des contrôles réguliers par vidéoconférence. "Je peux vraiment sentir la différence", déclare Mme Rasmusson, qui a souffert de douleurs au genou. Lorsqu'elle a commencé le traitement en mars 2020, elle ne pouvait faire qu'une poignée d'accroupissements, et aujourd'hui elle est fière d'en faire "jusqu'à 21". En plus de soulever des haltères, elle a récemment pu se remettre au vélo, et a même réservé un voyage de ski en famille pour l'année prochaine. L'application, appelée Joint Academy, a été lancée en 2014 dans le but d'améliorer le traitement de l'arthrose. Elle a été cofondée par Leif Dahlberg, professeur d'orthopédie à l'université de Lund, dans le sud de la Suède, et son fils Jakob, aujourd'hui âgé de 30 ans, qui a abandonné son diplôme en informatique pour lancer la start-up. La société affirme qu'elle offre une alternative aux files d'attente pour la physiothérapie en face à face, et résout le problème des patients qui sont orientés vers des opérations "à haut risque" et "coûteuses", sans avoir la possibilité d'essayer d'abord des traitements plus simples. Pendant la pandémie, le jeune M. Dahlberg affirme que la base d'utilisateurs de la plateforme a "fait un bond en avant de deux ou trois ans" par rapport à la croissance prévue. Bien que la Suède ait choisi de ne pas procéder à un confinement officiel, des opérations ont été reportées dans tout le pays, des cours d'exercices pour personnes âgées ont été annulés, et les patients comme le personnel de santé ont cherché à limiter les contacts en face à face. Selon la société, près de 50 000 personnes ont utilisé la Joint Academy depuis avril de l'année dernière, contre 15 000 au cours de ses six premières années d'existence. C'est désormais le traitement de première intention le plus courant des douleurs articulaires chroniques en Suède. "Les personnes souffrant d'affections chroniques font souvent partie du groupe à haut risque pour le Covid, et en cas de pandémie, elles ne devraient pas courir à la clinique pour obtenir du soutien", explique Jakob. "C'était donc très bien pour nous de décharger et de réaffecter des ressources dans les soins de santé." Joint Academy est un prestataire de services de physiothérapie agréé en Suède. Elle est financée par les autorités régionales de santé qui prennent en charge les frais de placement des patients dans ses programmes de physiothérapie numérique. Certains patients sont également envoyés par des prestataires privés d'assurance maladie. L'entreprise a levé 295 millions de couronnes suédoises (34,2 millions de dollars ; 24,8 millions de livres sterling) de fonds et a réalisé un chiffre d'affaires de 64 millions de couronnes en 2020. Le succès de l'application s'inscrit dans le cadre d'un essor plus large des services de santé numériques spécialisés en Suède. Parmi ceux-ci, citons Blodtrycksdoktorn, qui propose un traitement sur mesure aux patients souffrant d'hypertension, le service d'aide aux migraineux Migränhjälpen et Mindler, qui donne accès en ligne à des psychologues. Environ un Suédois sur cinq a utilisé une application numérique de santé à l'automne 2020, selon la Fondation suédoise pour l'internet, dont près d'un retraité sur 10. Roger Molin est un expert en soins de santé numériques, et un ancien coordinateur national pour les traitements des maladies chroniques. Selon lui, la tendance à utiliser ces applications de santé n'est pas surprenante dans un pays dont la population est férue de technologie et qui a une longue histoire de développement d'innovations numériques, de Spotify à la plateforme de paiement Klarna. "Je pense qu'elles sont très conviviales", dit-il en parlant des applications numériques de santé qu'il a vues. Il pense qu'un investissement public encore plus important dans les soins de santé numériques est la solution pour alléger la pression sur les services de santé en Suède qui, comme de nombreux pays européens, est confronté au vieillissement de la population. New Tech Economy is a series exploring how technological innovation is set to shape the new emerging economic landscape. "Si vous voulez accroître l'efficacité des soins de santé suédois, alors vous devez faire quelque chose pour les personnes atteintes de maladies chroniques, car ces dernières représentent la majeure partie des coûts des soins de santé." Mais tout le monde n'est pas aussi enthousiaste. Sofia Rydgren Stale, qui préside l'Association médicale suédoise, déclare que, bien que les applications de soins de santé soient d'une "grande importance" pour le développement du système de soins de santé du pays, des débats sont en cours sur la façon de réglementer l'industrie. Les inquiétudes portent notamment sur le "marketing très agressif" de certaines des entreprises privées à l'origine de ces applications. "Nous avons également besoin de plus de recherche", fait-elle valoir. "Il est important de définir quel type de soins et quels types de traitements peuvent être pris en charge par des applications numériques, et quels soins et quels traitements doivent être pris en charge en consultant un médecin dans un centre de santé ou un hôpital." De plus, alors que les Suédois ont tendance à avoir un niveau élevé de culture numérique, elle craint que certains résidents vulnérables aient plus de mal que d'autres à accéder aux services basés sur les apps, ce qui pourrait alimenter les inégalités si celles-ci sont prioritaires à l'avenir. "Le secteur des soins de santé devrait être ouvert à tous", insiste-t-elle. Mais Jakob Dahlberg, qui est le directeur général de Joint Academy, est loin de s'inquiéter des critiques, soulignant les résultats des dix études cliniques de l'entreprise évaluées par des pairs. Des recherches récentes menées par l'université de Nottingham ont montré que les patients utilisant l'application ont vu leur niveau de douleur diminuer de 41 % après six semaines, alors que ce chiffre n'était que de 6 % pour ceux qui recevaient des soins traditionnels. "Cela fonctionne. Il n'y a vraiment pas besoin d'argumenter plus que cela : les données parlent d'elles-mêmes", déclare Jakob. Pour quelque 2 500 utilisateurs, comme Agneta Sjödin Portinson d'Östersund, dans le nord de la Suède, l'impact a même été si spectaculaire qu'ils ont changé d'avis sur la possibilité de se faire opérer. "J'étais à deux doigts de me faire opérer parce que je ne voyais pas d'autre solution", explique cette femme de 58 ans. Sa douleur à la hanche était si forte qu'elle ne pouvait pas dormir la nuit et avait souvent du mal à mettre ses chaussures et ses chaussettes le matin. "Maintenant, tout va bien... Quand je marche longtemps, je peux ressentir un peu de douleur en rentrant chez moi, mais d'autres fois, pas du tout", dit Mme Portinson. Selon Jakob, Joint Academy a désormais "de très grandes ambitions au niveau mondial". Lancée récemment aux États-Unis, elle prévoit de s'implanter dans d'autres pays européens et d'ajouter les douleurs lombaires à son offre de traitement. Au Royaume-Uni, où environ 10 millions de personnes souffrent d'arthrite ou d'autres affections des articulations, l'application est déjà disponible, bien qu'elle ne soit pas actuellement financée par le NHS. De retour en Suède, les utilisateurs de Joint Academy comme Mme Rasmusson sont convaincus que l'attrait de l'application perdurera, même dans les pays où les recommandations de distanciation sociale ont été assouplies et où les rendez-vous physiques sont à nouveau plus accessibles. Pour Mme Rasmusson, l'attrait de l'application réside en grande partie dans le fait qu'elle n'a pas eu à se déplacer pour se rendre à un rendez-vous de physiothérapie traditionnel, ce qui, selon elle, aurait été fastidieux même avant la pandémie. "Voyager jusqu'au centre de Stockholm, obtenir de l'aide là-bas, je ne l'aurais pas fait", dit-elle. "Je pense que si je n'avais pas eu l'application [...] j'aurais été dans un état terrible." | Les applications peuvent-elles gérer nos problèmes de santé chroniques ? D'une sortie du lit en titubant lentement à des cours de musculation actifs à la salle de sport, la mobilité d'Ewa-Lena Rasmusson s'est transformée pendant la pandémie. Cette Suédoise de 55 ans, originaire de Stockholm, explique que c'est grâce à une application suédoise qui crée des programmes d'exercices sur mesure conçus pour atténuer les douleurs articulaires. Chaque jour, l'application envoie à Mme Rasmusson un "coup de pouce" pour lui rappeler de faire une série de répétitions pendant cinq minutes, comme des squats et des levées de jambes. Des démonstrations vidéo permettent de s'assurer qu'elle comprend la bonne technique, et son entraînement est adapté en fonction de ses commentaires sur la difficulté ou la douleur qu'elle ressent. L'application comporte également une fonction de chat qui lui permet d'envoyer un message à un physiothérapeute en chair et en os, qui organise également des contrôles réguliers par vidéoconférence. "Je peux vraiment sentir la différence", déclare Mme Rasmusson, qui a souffert de douleurs au genou. Lorsqu'elle a commencé le traitement en mars 2020, elle ne pouvait faire qu'une poignée d'accroupissements, et aujourd'hui elle est fière d'en faire "jusqu'à 21". En plus de soulever des haltères, elle a récemment pu se remettre au vélo, et a même réservé un voyage de ski en famille pour l'année prochaine. L'application, appelée Joint Academy, a été lancée en 2014 dans le but d'améliorer le traitement de l'arthrose. Elle a été cofondée par Leif Dahlberg, professeur d'orthopédie à l'université de Lund, dans le sud de la Suède, et son fils Jakob, aujourd'hui âgé de 30 ans, qui a abandonné son diplôme en informatique pour lancer la start-up. La société affirme qu'elle offre une alternative aux files d'attente pour la physiothérapie en face à face, et résout le problème des patients qui sont orientés vers des opérations "à haut risque" et "coûteuses", sans avoir la possibilité d'essayer d'abord des traitements plus simples. Pendant la pandémie, le jeune M. Dahlberg affirme que la base d'utilisateurs de la plateforme a "fait un bond en avant de deux ou trois ans" par rapport à la croissance prévue. Bien que la Suède ait choisi de ne pas procéder à un confinement officiel, des opérations ont été reportées dans tout le pays, des cours d'exercices pour personnes âgées ont été annulés, et les patients comme le personnel de santé ont cherché à limiter les contacts en face à face. Selon la société, près de 50 000 personnes ont utilisé la Joint Academy depuis avril de l'année dernière, contre 15 000 au cours de ses six premières années d'existence. C'est désormais le traitement de première intention le plus courant des douleurs articulaires chroniques en Suède. "Les personnes souffrant d'affections chroniques font souvent partie du groupe à haut risque pour le Covid, et en cas de pandémie, elles ne devraient pas courir à la clinique pour obtenir du soutien", explique Jakob. "C'était donc très bien pour nous de décharger et de réaffecter des ressources dans les soins de santé." Joint Academy est un prestataire de services de physiothérapie agréé en Suède. Elle est financée par les autorités régionales de santé qui prennent en charge les frais de placement des patients dans ses programmes de physiothérapie numérique. Certains patients sont également envoyés par des prestataires privés d'assurance maladie. L'entreprise a levé 295 millions de couronnes suédoises (34,2 millions de dollars ; 24,8 millions de livres sterling) de fonds et a réalisé un chiffre d'affaires de 64 millions de couronnes en 2020. Le succès de l'application s'inscrit dans le cadre d'un essor plus large des services de santé numériques spécialisés en Suède. Parmi ceux-ci, citons Blodtrycksdoktorn, qui propose un traitement sur mesure aux patients souffrant d'hypertension, le service d'aide aux migraineux Migränhjälpen et Mindler, qui donne accès en ligne à des psychologues. Environ un Suédois sur cinq a utilisé une application numérique de santé à l'automne 2020, selon la Fondation suédoise pour l'internet, dont près d'un retraité sur 10. Roger Molin est un expert en soins de santé numériques, et un ancien coordinateur national pour les traitements des maladies chroniques. Selon lui, la tendance à utiliser ces applications de santé n'est pas surprenante dans un pays dont la population est férue de technologie et qui a une longue histoire de développement d'innovations numériques, de Spotify à la plateforme de paiement Klarna. "Je pense qu'elles sont très conviviales", dit-il en parlant des applications numériques de santé qu'il a vues. Il pense qu'un investissement public encore plus important dans les soins de santé numériques est la solution pour alléger la pression sur les services de santé en Suède qui, comme de nombreux pays européens, est confronté au vieillissement de la population. New Tech Economy is a series exploring how technological innovation is set to shape the new emerging economic landscape. "Si vous voulez accroître l'efficacité des soins de santé suédois, alors vous devez faire quelque chose pour les personnes atteintes de maladies chroniques, car ces dernières représentent la majeure partie des coûts des soins de santé." Mais tout le monde n'est pas aussi enthousiaste. Sofia Rydgren Stale, qui préside l'Association médicale suédoise, déclare que, bien que les applications de soins de santé soient d'une "grande importance" pour le développement du système de soins de santé du pays, des débats sont en cours sur la façon de réglementer l'industrie. Les inquiétudes portent notamment sur le "marketing très agressif" de certaines des entreprises privées à l'origine de ces applications. "Nous avons également besoin de plus de recherche", fait-elle valoir. "Il est important de définir quel type de soins et quels types de traitements peuvent être pris en charge par des applications numériques, et quels soins et quels traitements doivent être pris en charge en consultant un médecin dans un centre de santé ou un hôpital." De plus, alors que les Suédois ont tendance à avoir un niveau élevé de culture numérique, elle craint que certains résidents vulnérables aient plus de mal que d'autres à accéder aux services basés sur les apps, ce qui pourrait alimenter les inégalités si celles-ci sont prioritaires à l'avenir. "Le secteur des soins de santé devrait être ouvert à tous", insiste-t-elle. Mais Jakob Dahlberg, qui est le directeur général de Joint Academy, est loin de s'inquiéter des critiques, soulignant les résultats des dix études cliniques de l'entreprise évaluées par des pairs. Des recherches récentes menées par l'université de Nottingham ont montré que les patients utilisant l'application ont vu leur niveau de douleur diminuer de 41 % après six semaines, alors que ce chiffre n'était que de 6 % pour ceux qui recevaient des soins traditionnels. "Cela fonctionne. Il n'y a vraiment pas besoin d'argumenter plus que cela : les données parlent d'elles-mêmes", déclare Jakob. Pour quelque 2 500 utilisateurs, comme Agneta Sjödin Portinson d'Östersund, dans le nord de la Suède, l'impact a même été si spectaculaire qu'ils ont changé d'avis sur la possibilité de se faire opérer. "J'étais à deux doigts de me faire opérer parce que je ne voyais pas d'autre solution", explique cette femme de 58 ans. Sa douleur à la hanche était si forte qu'elle ne pouvait pas dormir la nuit et avait souvent du mal à mettre ses chaussures et ses chaussettes le matin. "Maintenant, tout va bien... Quand je marche longtemps, je peux ressentir un peu de douleur en rentrant chez moi, mais d'autres fois, pas du tout", dit Mme Portinson. Selon Jakob, Joint Academy a désormais "de très grandes ambitions au niveau mondial". Lancée récemment aux États-Unis, elle prévoit de s'implanter dans d'autres pays européens et d'ajouter les douleurs lombaires à son offre de traitement. Au Royaume-Uni, où environ 10 millions de personnes souffrent d'arthrite ou d'autres affections des articulations, l'application est déjà disponible, bien qu'elle ne soit pas actuellement financée par le NHS. De retour en Suède, les utilisateurs de Joint Academy comme Mme Rasmusson sont convaincus que l'attrait de l'application perdurera, même dans les pays où les recommandations de distanciation sociale ont été assouplies et où les rendez-vous physiques sont à nouveau plus accessibles. Pour Mme Rasmusson, l'attrait de l'application réside en grande partie dans le fait qu'elle n'a pas eu à se déplacer pour se rendre à un rendez-vous de physiothérapie traditionnel, ce qui, selon elle, aurait été fastidieux même avant la pandémie. "Voyager jusqu'au centre de Stockholm, obtenir de l'aide là-bas, je ne l'aurais pas fait", dit-elle. "Je pense que si je n'avais pas eu l'application [...] j'aurais été dans un état terrible." | https://www.bbc.com/afrique/monde-58590278 |
5sports
| Le président la CAF indécis pour un second mandat | Le président de la Confédération africaine de football (Caf), Ahmad Ahmad, se dit indécis à l'idée de se présenter pour un second mandat l'année prochaine. Les prochaines élections présidentielles de la CAF doivent avoir lieu en mars 2021 en Éthiopie, où le Malgache a détrôné de façon spectaculaire le dirigeant de longue date Issa Hayatou en 2017. Ahmad, qui fait l'objet d'une procédure d'enquête de la FIFA pour des questions d'éthique, a indiqué qu'il prendra probablement sa décision tardivement et seulement après avoir demandé conseil à ses collègues. "Je prends toujours conseil auprès de toutes les parties prenantes du football africain", a déclaré le vice-président de la FIFA à BBC Sport Africa. "Une fois que ce sera fait, je pourrai dire si je me lance ou non". L'ancien président de la fédération malgache a annoncé sa candidature pour 2017 quatre mois avant les élections, et juste une semaine avant leur date limite, disant qu'il avait décidé de se présenter après avoir entendu certains présidents de fédération appeler au changement. "Je n'exerce pas cette fonction par ambition personnelle", a indiqué Ahmad. "Je le fais bien plus par motivation collective et actuellement, même si j'y réfléchis un peu, je ne veux pas trop y penser". "Je préfère mettre mon énergie dans les obligations auxquelles la CAF doit faire face ces jours-ci, qui sont très urgentes". Depuis que le coronavirus s'est répandu dans le monde, la CAF - comme de nombreuses organisations sportives - est confronté à un cauchemar logistique lorsqu'il doit organiser des tournois reportés comme la prochaine Coupe d'Afrique des Nations. Elle est également en arbitrage avec Lagardere Sports, dont l'accord télévisuel et marketing d'un milliard de dollars a été annulé par la CAF en octobre dernier - une décision qu'Ahmad impute à la réglementation anti-concurrence, mais qui pourrait coûter à son organisation des dizaines de millions de dollars en compensation à la société française. Alors qu'il réfléchit à son avenir, certains ont vu dans la décision prise ce mois-ci par la CAF d'augmenter les subventions annuelles de ses membres de 200 000 à 300 000 dollars comme une première étape dans la campagne d'Ahmad. Mais le sexagénaire affirme que l'argent doit aider les fédérations dans leur lutte contre les pertes financières causées par la pandémie de coronavirus. "Nous faisons un effort pour stabiliser nos finances à la CAF mais en même temps nous aidons substantiellement les fédérations", a-t-il déclaré. "Nous avons décidé de donner 300 000 dollars à chacune d'elles, ce qui implique un engagement énorme de la part de la CAF à hauteur de 16,2 millions de dollars, mais c'est une obligation. Nous devons investir pour pouvoir espérer augmenter les revenus futurs". | Le président la CAF indécis pour un second mandat Le président de la Confédération africaine de football (Caf), Ahmad Ahmad, se dit indécis à l'idée de se présenter pour un second mandat l'année prochaine. Les prochaines élections présidentielles de la CAF doivent avoir lieu en mars 2021 en Éthiopie, où le Malgache a détrôné de façon spectaculaire le dirigeant de longue date Issa Hayatou en 2017. Ahmad, qui fait l'objet d'une procédure d'enquête de la FIFA pour des questions d'éthique, a indiqué qu'il prendra probablement sa décision tardivement et seulement après avoir demandé conseil à ses collègues. "Je prends toujours conseil auprès de toutes les parties prenantes du football africain", a déclaré le vice-président de la FIFA à BBC Sport Africa. "Une fois que ce sera fait, je pourrai dire si je me lance ou non". L'ancien président de la fédération malgache a annoncé sa candidature pour 2017 quatre mois avant les élections, et juste une semaine avant leur date limite, disant qu'il avait décidé de se présenter après avoir entendu certains présidents de fédération appeler au changement. "Je n'exerce pas cette fonction par ambition personnelle", a indiqué Ahmad. "Je le fais bien plus par motivation collective et actuellement, même si j'y réfléchis un peu, je ne veux pas trop y penser". "Je préfère mettre mon énergie dans les obligations auxquelles la CAF doit faire face ces jours-ci, qui sont très urgentes". Depuis que le coronavirus s'est répandu dans le monde, la CAF - comme de nombreuses organisations sportives - est confronté à un cauchemar logistique lorsqu'il doit organiser des tournois reportés comme la prochaine Coupe d'Afrique des Nations. Elle est également en arbitrage avec Lagardere Sports, dont l'accord télévisuel et marketing d'un milliard de dollars a été annulé par la CAF en octobre dernier - une décision qu'Ahmad impute à la réglementation anti-concurrence, mais qui pourrait coûter à son organisation des dizaines de millions de dollars en compensation à la société française. Alors qu'il réfléchit à son avenir, certains ont vu dans la décision prise ce mois-ci par la CAF d'augmenter les subventions annuelles de ses membres de 200 000 à 300 000 dollars comme une première étape dans la campagne d'Ahmad. Mais le sexagénaire affirme que l'argent doit aider les fédérations dans leur lutte contre les pertes financières causées par la pandémie de coronavirus. "Nous faisons un effort pour stabiliser nos finances à la CAF mais en même temps nous aidons substantiellement les fédérations", a-t-il déclaré. "Nous avons décidé de donner 300 000 dollars à chacune d'elles, ce qui implique un engagement énorme de la part de la CAF à hauteur de 16,2 millions de dollars, mais c'est une obligation. Nous devons investir pour pouvoir espérer augmenter les revenus futurs". | https://www.bbc.com/afrique/region-53592862 |
0business
| 'J'ai vendu mes cheveux pour 2 dollars pour nourrir mes enfants' | Le jour où Prema Selvam a vendu ses cheveux pour 150 roupies (1.185 FCFA) afin de nourrir ses jeunes enfants a été le pire de sa vie. La mère de trois enfants avait déjà perdu son mari après qu'il se soit suicidé dans un moment de désespoir au milieu de dettes croissantes et d'un rêve brisé. Même à cette époque, elle avait encore de l'espoir. Lire aussi : Mais après avoir vendu ses cheveux, elle s'est retrouvée face à la perspective de n'avoir plus rien de valeur, aucun moyen de payer les créanciers qui réclamaient leur argent, et pas de nourriture dans le placard. Ce qui s'est passé ensuite a inspiré les gens dans toute l'Inde. Noyée de dettes Avant sa mort, Prema et son mari avaient travaillé dans un four à briques dans l'État du Tamil Nadu, dans le sud de l'Inde, gagnant juste assez pour faire vivre leur jeune famille. Mais ils avaient espéré plus. Son mari a contracté un emprunt pour démarrer son propre four à briques, mais le projet n'a pas abouti. Dans un moment de désespoir, l'année dernière, il s'est suicidé. La pression s'est abattue sur Prema pour qu'elle gagne non seulement assez pour se nourrir, s'habiller et se loger, elle et ses trois enfants, mais aussi pour rembourser l'argent qu'ils devaient pour l'entreprise qui avait échoué. Et pendant un certain temps, elle a réussi, emmenant ses deux plus jeunes enfants travailler avec elle. "Quand je vais travailler, je reçois 200 roupies (1.659 FCFA) par jour, ce qui est suffisant pour faire vivre notre famille", explique Prema à la BBC. Mais elle est tombée malade, ce qui l'a empêchée de gagner autant. "Je ne pouvais pas porter un lourd chargement de briques. Je suis restée à la maison la plupart du temps à cause de la fièvre", raconte-t-elle. Elle a été malade pendant trois mois - à la fin desquels les factures avaient augmenté et les placards étaient vides. "Mon fils de sept ans, Kaliyappan, est revenu de l'école et a demandé de la nourriture", se souvient-elle. "Puis, il s'est mis à pleurer de faim," dit-elle. Prema n'avait pas de biens, de bijoux, d'objets de valeur ou d'ustensiles de cuisine qui pouvaient être échangés contre de l'argent. Lire aussi : "Je n'avais même pas un billet de 10 roupies (85 FCFA) avec moi. J'avais juste quelques seaux en plastique," se rappelle-t-elle. Puis elle a réalisé qu'elle avait quelque chose qu'elle pouvait vendre après tout. "Je me suis souvenue d'un magasin qui achetait des cheveux", dit Prema, en pensant immédiatement à ses propres cheveux. L'Inde est l'un des principaux exportateurs mondiaux de cheveux humains, qui sont vendus dans le monde entier pour fabriquer des extensions. Certains fidèles hindous offrent leurs cheveux dans les temples lorsque leurs prières sont exaucées. "J'y suis allée et j'ai vendu toute ma chevelure pour 150 roupies (1.185 FCFA)," confesse-t-elle. Cela peut sembler peu - l'argent qu'elle a obtenu n'a peut-être permis d'acheter qu'un déjeuner dans un restaurant d'une grande ville - mais dans son village, Prema a pu acheter beaucoup plus. "J'ai reçu trois paquets de riz cuit, chacun coûtant 20 roupies, pour mes trois enfants", dit-elle. Mais le répit n'a été que temporaire : Prema savait qu'elle n'avait plus le choix, et ses pensées se sont tournées vers des mesures plus drastiques. Lire aussi : Elle s'est rendue dans un magasin où elle espérait trouver quelque chose pour mettre fin à sa vie. Mais, voyant son état de détresse et réalisant ce qu'elle projetait, le commerçant a refusé de lui vendre quoi que ce soit. Prema est rentrée chez elle et a décidé de trouver un autre moyen de s'ôter la vie. Elle a été sauvée par sa sœur, qui vit dans le quartier et qui est passée à temps pour l'arrêter. Et puis, quelques jours plus tard, l'aide dont elle avait si désespérément besoin est apparue de nulle part. Bala Murugan a entendu parler de la situation de Prema par un ami qui possédait un four à briques local. Cela a immédiatement touché un point sensible : son combat lui a rappelé les heures les plus sombres de sa famille. Bala sait bien comment la pauvreté peut conduire les gens au désespoir - à l'âge de 10 ans, sa famille a manqué de nourriture. Sa mère a vendu au poids leurs vieux livres et journaux pour acheter du riz. Et puis, dans un état de désespoir total, la mère de Bala a décidé de se suicider et de tuer ses enfants. Elle a changé d'avis au dernier moment : la famille a emmené leur mère chez le médecin et elle a été sauvée. Bala vit maintenant une vie à l'écart de la situation dans laquelle il a grandi. Après des années de lutte, il a réussi à sortir de la pauvreté et possède maintenant un centre d'infographie. Et maintenant, il avait une chance de faire avancer sa propre bonne fortune : Bala a raconté à Prema son parcours et l'a encouragée à retrouver l'espoir. Avec son ami Prabhu, il lui a donné de l'argent pour acheter de la nourriture. Puis Bala a écrit sur la famille sur les médias sociaux. "En un jour, j'ai reçu 120 000 roupies (989.855 FCFA). Quand j'en ai parlé à Prema, elle était très heureuse et m'a dit que c'était suffisant pour rembourser la plupart de son prêt", raconte-t-il à la BBC. Mais à la demande de Prema, la collecte de fonds a été arrêtée. "Elle a dit qu'elle reprendrait son travail et paierait le reste", explique Bala. Lire aussi : Elle doit maintenant rembourser environ 700 roupies par mois - soit environ 5.927 FCFA - à différents créanciers, tandis que les responsables du district sont intervenus et ont promis de l'aider à mettre en place une concession de vente de lait. Prema se remet lentement sur pied, mais, malheureusement, sa situation financière est loin d'être unique. En dépit de la croissance économique de l'Inde, des millions de personnes comme elle luttent pour mettre de la nourriture sur la table. Selon la Banque mondiale, l'Inde est le deuxième pays le plus pauvre du monde, avec un revenu par habitant inférieur à 1,90 dollar (1.126 FCFA) par jour. Prema a un autre obstacle sur son chemin : elle ne sait ni lire ni écrire, comme des dizaines de millions d'autres Indiens. Par conséquent, elle n'est pas au courant des programmes gouvernementaux qui aident les gens comme elle. Par ailleurs, le système bancaire formel du pays a des règles complexes qui rendent difficile l'accès des communautés pauvres au crédit à des taux d'intérêt bas. Lire aussi : Au lieu de cela, Prema et son mari ont emprunté à des prêteurs locaux et à des voisins à des taux plus élevés, ce qui l'a encore plus endettée. Mais grâce à la générosité de sa communauté, elle a pu trouver un moyen de sortir du cycle de la pauvreté qui l'a maintenue prisonnière. Bala Murugan, quant à lui, a assuré la famille de son soutien continu. "Je me rends compte maintenant que le suicide n'était pas la bonne décision", dit-elle. "Je suis sûre de pouvoir rembourser le reste du prêt," affirme-t-elle. Regarder : | 'J'ai vendu mes cheveux pour 2 dollars pour nourrir mes enfants' Le jour où Prema Selvam a vendu ses cheveux pour 150 roupies (1.185 FCFA) afin de nourrir ses jeunes enfants a été le pire de sa vie. La mère de trois enfants avait déjà perdu son mari après qu'il se soit suicidé dans un moment de désespoir au milieu de dettes croissantes et d'un rêve brisé. Même à cette époque, elle avait encore de l'espoir. Lire aussi : Mais après avoir vendu ses cheveux, elle s'est retrouvée face à la perspective de n'avoir plus rien de valeur, aucun moyen de payer les créanciers qui réclamaient leur argent, et pas de nourriture dans le placard. Ce qui s'est passé ensuite a inspiré les gens dans toute l'Inde. Noyée de dettes Avant sa mort, Prema et son mari avaient travaillé dans un four à briques dans l'État du Tamil Nadu, dans le sud de l'Inde, gagnant juste assez pour faire vivre leur jeune famille. Mais ils avaient espéré plus. Son mari a contracté un emprunt pour démarrer son propre four à briques, mais le projet n'a pas abouti. Dans un moment de désespoir, l'année dernière, il s'est suicidé. La pression s'est abattue sur Prema pour qu'elle gagne non seulement assez pour se nourrir, s'habiller et se loger, elle et ses trois enfants, mais aussi pour rembourser l'argent qu'ils devaient pour l'entreprise qui avait échoué. Et pendant un certain temps, elle a réussi, emmenant ses deux plus jeunes enfants travailler avec elle. "Quand je vais travailler, je reçois 200 roupies (1.659 FCFA) par jour, ce qui est suffisant pour faire vivre notre famille", explique Prema à la BBC. Mais elle est tombée malade, ce qui l'a empêchée de gagner autant. "Je ne pouvais pas porter un lourd chargement de briques. Je suis restée à la maison la plupart du temps à cause de la fièvre", raconte-t-elle. Elle a été malade pendant trois mois - à la fin desquels les factures avaient augmenté et les placards étaient vides. "Mon fils de sept ans, Kaliyappan, est revenu de l'école et a demandé de la nourriture", se souvient-elle. "Puis, il s'est mis à pleurer de faim," dit-elle. Prema n'avait pas de biens, de bijoux, d'objets de valeur ou d'ustensiles de cuisine qui pouvaient être échangés contre de l'argent. Lire aussi : "Je n'avais même pas un billet de 10 roupies (85 FCFA) avec moi. J'avais juste quelques seaux en plastique," se rappelle-t-elle. Puis elle a réalisé qu'elle avait quelque chose qu'elle pouvait vendre après tout. "Je me suis souvenue d'un magasin qui achetait des cheveux", dit Prema, en pensant immédiatement à ses propres cheveux. L'Inde est l'un des principaux exportateurs mondiaux de cheveux humains, qui sont vendus dans le monde entier pour fabriquer des extensions. Certains fidèles hindous offrent leurs cheveux dans les temples lorsque leurs prières sont exaucées. "J'y suis allée et j'ai vendu toute ma chevelure pour 150 roupies (1.185 FCFA)," confesse-t-elle. Cela peut sembler peu - l'argent qu'elle a obtenu n'a peut-être permis d'acheter qu'un déjeuner dans un restaurant d'une grande ville - mais dans son village, Prema a pu acheter beaucoup plus. "J'ai reçu trois paquets de riz cuit, chacun coûtant 20 roupies, pour mes trois enfants", dit-elle. Mais le répit n'a été que temporaire : Prema savait qu'elle n'avait plus le choix, et ses pensées se sont tournées vers des mesures plus drastiques. Lire aussi : Elle s'est rendue dans un magasin où elle espérait trouver quelque chose pour mettre fin à sa vie. Mais, voyant son état de détresse et réalisant ce qu'elle projetait, le commerçant a refusé de lui vendre quoi que ce soit. Prema est rentrée chez elle et a décidé de trouver un autre moyen de s'ôter la vie. Elle a été sauvée par sa sœur, qui vit dans le quartier et qui est passée à temps pour l'arrêter. Et puis, quelques jours plus tard, l'aide dont elle avait si désespérément besoin est apparue de nulle part. Bala Murugan a entendu parler de la situation de Prema par un ami qui possédait un four à briques local. Cela a immédiatement touché un point sensible : son combat lui a rappelé les heures les plus sombres de sa famille. Bala sait bien comment la pauvreté peut conduire les gens au désespoir - à l'âge de 10 ans, sa famille a manqué de nourriture. Sa mère a vendu au poids leurs vieux livres et journaux pour acheter du riz. Et puis, dans un état de désespoir total, la mère de Bala a décidé de se suicider et de tuer ses enfants. Elle a changé d'avis au dernier moment : la famille a emmené leur mère chez le médecin et elle a été sauvée. Bala vit maintenant une vie à l'écart de la situation dans laquelle il a grandi. Après des années de lutte, il a réussi à sortir de la pauvreté et possède maintenant un centre d'infographie. Et maintenant, il avait une chance de faire avancer sa propre bonne fortune : Bala a raconté à Prema son parcours et l'a encouragée à retrouver l'espoir. Avec son ami Prabhu, il lui a donné de l'argent pour acheter de la nourriture. Puis Bala a écrit sur la famille sur les médias sociaux. "En un jour, j'ai reçu 120 000 roupies (989.855 FCFA). Quand j'en ai parlé à Prema, elle était très heureuse et m'a dit que c'était suffisant pour rembourser la plupart de son prêt", raconte-t-il à la BBC. Mais à la demande de Prema, la collecte de fonds a été arrêtée. "Elle a dit qu'elle reprendrait son travail et paierait le reste", explique Bala. Lire aussi : Elle doit maintenant rembourser environ 700 roupies par mois - soit environ 5.927 FCFA - à différents créanciers, tandis que les responsables du district sont intervenus et ont promis de l'aider à mettre en place une concession de vente de lait. Prema se remet lentement sur pied, mais, malheureusement, sa situation financière est loin d'être unique. En dépit de la croissance économique de l'Inde, des millions de personnes comme elle luttent pour mettre de la nourriture sur la table. Selon la Banque mondiale, l'Inde est le deuxième pays le plus pauvre du monde, avec un revenu par habitant inférieur à 1,90 dollar (1.126 FCFA) par jour. Prema a un autre obstacle sur son chemin : elle ne sait ni lire ni écrire, comme des dizaines de millions d'autres Indiens. Par conséquent, elle n'est pas au courant des programmes gouvernementaux qui aident les gens comme elle. Par ailleurs, le système bancaire formel du pays a des règles complexes qui rendent difficile l'accès des communautés pauvres au crédit à des taux d'intérêt bas. Lire aussi : Au lieu de cela, Prema et son mari ont emprunté à des prêteurs locaux et à des voisins à des taux plus élevés, ce qui l'a encore plus endettée. Mais grâce à la générosité de sa communauté, elle a pu trouver un moyen de sortir du cycle de la pauvreté qui l'a maintenue prisonnière. Bala Murugan, quant à lui, a assuré la famille de son soutien continu. "Je me rends compte maintenant que le suicide n'était pas la bonne décision", dit-elle. "Je suis sûre de pouvoir rembourser le reste du prêt," affirme-t-elle. Regarder : | https://www.bbc.com/afrique/monde-51356596 |
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| Astuces et outils pour un meilleur travail à domicile | Lorsque l'un des membres du personnel de Louise Halford est revenu d'un voyage de ski avec des symptômes pseudo-grippaux, elle lui a conseillé de travailler à la maison plutôt que de risquer d'amener le coronavirus au bureau. Mme Halford a également décidé de travailler à domicile après avoir également ressenti certains symptômes du même genre. "Nous travaillons avec quelqu'un dont le système immunitaire est affaibli, donc je ne veux pas prendre de risques", a déclaré Mme Halford, cofondatrice de Evolve Family Law, basée à Manchester. Dans le monde, des millions d'autres personnes ont également reçu l'ordre de rester chez elles dans le but de ralentir la propagation de Covid-19. Cela inclut Apple, dont le PDG Tim Cook a déclaré au personnel: "n'hésitez pas à travailler à distance si votre travail le permet". Amazon et Google ont mis des politiques similaires en place. "Les employeurs prennent définitivement cela au sérieux", déclare Hannah Ford, associée et experte en droit du travail au sein du cabinet d'avocats Stevens & Bolton. "Nous conseillons de nombreux clients sur les plans de gestion de crise", explique-t-elle. Heureusement, il existe maintenant une grande variété d'outils et de services disponibles pour aider les employés à travailler efficacement à domicile. Rester en contact La communication avec les collègues est cruciale, c'est pourquoi les services de réunion à distance sont très demandés. En Chine, jusqu'à 22 fois plus de personnes utilisent le service de visioconférence Webex de Cisco depuis l'apparition du coronavirus. Comme plusieurs de ses concurrents, elle a amélioré son service gratuit en réponse à la forte augmentation de la demande. Toute personne souscrivant à son plan gratuit de 90 jours peut donc bénéficier d'une utilisation illimitée, alors que le nombre maximum de participants est désormais de 100, contre 50 avant. Rival Zoom propose également un plan de vidéoconférence gratuit. Son niveau gratuit permet des réunions individuelles illimitées, ainsi que des sessions de groupe d'une durée maximale de 40 minutes pouvant impliquer 100 participants. Lire aussi : Rester en sécurité Ceux qui sont nouveaux dans le travail à domicile présentent une cible intéressante pour les pirates, qui ressentiront sans aucun doute une occasion de voler des informations sensibles ou de commettre une fraude en ligne. Pour sécuriser les informations, la plupart des entreprises utilisent un réseau privé virtuel (VPN) pour créer une connexion cryptée entre l'ordinateur de l'utilisateur et le système informatique de leur entreprise. Cependant, même les entreprises disposant d'un VPN de qualité peuvent avoir besoin d'acheter plus de licences utilisateur ou d'améliorer la capacité du serveur pour que tout le monde puisse l'utiliser en même temps. ''Les entreprises mettent de plus en plus à l'épreuve leurs serveurs pour s'assurer qu'ils fonctionneront avec tout le monde à distance», explique Mme Ford. Une autre option serait de contrôler votre ordinateur de travail à domicile à l'aide d'un logiciel de bureau à distance. Vous pourriez peut-être même utiliser les deux technologies, ce qui fournirait un moyen sécurisé d'accéder à votre ordinateur de travail. Si vous devez travailler à domicile, vous devrez vérifier que votre connexion Internet est fiable. Elizabeth Stanley est comptable travaillant de façon indépendante. Son conseil pour toute personne susceptible de s'auto-isoler est donc de "faire vérifier votre connexion Internet et votre sécurité avant tout". ''Il faut vérifier que votre fournisseur de haut débit à domicile vous permet de vous connecter à un VPN car cela varie selon les fournisseurs, les packages et les zones'', explique Mme Stanley, basée à Newport, dans le sud du Pays de Galles. Sinon, vous devrez peut-être mettre à niveau ou investir dans un point d'accès mobile ou un routeur. Quiconque collabore avec des collègues de différents endroits a probablement utilisé des documents partagés sur Internet. Slack, par exemple, est une plate-forme de messagerie instantanée sécurisée qui propose le partage de fichiers et les appels vidéo et souhaite "remplacer l'email". Elle compte environ dix millions d'utilisateurs, dont Sam O'Connor, co-fondateur de l'application bancaire londonienne Coconut. "Slack est un très bon moyen de rester en contact avec tout le monde lorsque vous travaillez à distance", dit-il. Le conseil de Slack pour les utilisateurs contraints à la quarantaine inclue la configuration d'un canal de messageries en lecture seule pour la plupart des utilisateurs mais que les administrateurs et les gestionnaires peuvent utiliser pour publier des informations importantes. Slack recommande également d'utiliser les statuts personnalisés de l'application pour informer vos collègues lorsque vous êtes en communication ou loin de votre bureau, et esquisser des idées sur papier avant de prendre une photo avec votre téléphone - plutôt que de consacrer du temps et de l'énergie à créer une diapositive. Mais Slack n'est qu'une des nombreuses applications de ce type. Parmi les autres options la plate-forme Microsoft Teams. Intégrée à Office 365, la version gratuite de Teams prend en charge jusqu'à 300 participants et offre un accès invité, des appels audio et vidéo individuels et de groupe, ainsi que le partage de fichiers et d'écran et la collaboration sur des documents en ligne. Et pour les entreprises qui ont besoin de plus de services, Microsoft a également répondu à l'épidémie actuelle en offrant un essai gratuit de six mois de la version payante, comprenant des réunions complètes, des fonctionnalités de collaboration et de workflow. Asana est un service similaire, avec 70 000 clients payants fin 2019. Mais que faire si vous trouvez le travail à la maison distrayant? Faire des collations, jouer avec les animaux de compagnie et même les tâches ménagères pourrait être plus attrayant que votre travail rémunéré. Eh bien, Focusmate fournira un ''partenaire de responsabilité''. C'est un autre travailleur à domicile qui vous surveille pendant que vous travaillez. Vous connectez les caméras vidéo sur vos ordinateurs ensemble au début de la session et vous vous mettez au travail. Il n'y a aucune sanction si vous jetez un coup d'œil à la télévision au passage, sauf la légère désapprobation de votre partenaire. Mais l'entreprise affirme que ses clients signalent une distraction limitée. La pression sociale, soutient-elle, est l'un des moyens les plus puissants de se motiver. Avec toute cette technologie à portée de main, vous pourriez vous demander si vous avez besoin de retourner au bureau. "Peut-être qu'un des avantages de cette situation sera de persuader les employeurs d'être mieux préparés à un travail flexible", a déclaré Mme Halford. "À long terme, cela pourrait être positif pour des problèmes tels que la congestion du trafic et la pollution", estime-t-elle. | Astuces et outils pour un meilleur travail à domicile Lorsque l'un des membres du personnel de Louise Halford est revenu d'un voyage de ski avec des symptômes pseudo-grippaux, elle lui a conseillé de travailler à la maison plutôt que de risquer d'amener le coronavirus au bureau. Mme Halford a également décidé de travailler à domicile après avoir également ressenti certains symptômes du même genre. "Nous travaillons avec quelqu'un dont le système immunitaire est affaibli, donc je ne veux pas prendre de risques", a déclaré Mme Halford, cofondatrice de Evolve Family Law, basée à Manchester. Dans le monde, des millions d'autres personnes ont également reçu l'ordre de rester chez elles dans le but de ralentir la propagation de Covid-19. Cela inclut Apple, dont le PDG Tim Cook a déclaré au personnel: "n'hésitez pas à travailler à distance si votre travail le permet". Amazon et Google ont mis des politiques similaires en place. "Les employeurs prennent définitivement cela au sérieux", déclare Hannah Ford, associée et experte en droit du travail au sein du cabinet d'avocats Stevens & Bolton. "Nous conseillons de nombreux clients sur les plans de gestion de crise", explique-t-elle. Heureusement, il existe maintenant une grande variété d'outils et de services disponibles pour aider les employés à travailler efficacement à domicile. Rester en contact La communication avec les collègues est cruciale, c'est pourquoi les services de réunion à distance sont très demandés. En Chine, jusqu'à 22 fois plus de personnes utilisent le service de visioconférence Webex de Cisco depuis l'apparition du coronavirus. Comme plusieurs de ses concurrents, elle a amélioré son service gratuit en réponse à la forte augmentation de la demande. Toute personne souscrivant à son plan gratuit de 90 jours peut donc bénéficier d'une utilisation illimitée, alors que le nombre maximum de participants est désormais de 100, contre 50 avant. Rival Zoom propose également un plan de vidéoconférence gratuit. Son niveau gratuit permet des réunions individuelles illimitées, ainsi que des sessions de groupe d'une durée maximale de 40 minutes pouvant impliquer 100 participants. Lire aussi : Rester en sécurité Ceux qui sont nouveaux dans le travail à domicile présentent une cible intéressante pour les pirates, qui ressentiront sans aucun doute une occasion de voler des informations sensibles ou de commettre une fraude en ligne. Pour sécuriser les informations, la plupart des entreprises utilisent un réseau privé virtuel (VPN) pour créer une connexion cryptée entre l'ordinateur de l'utilisateur et le système informatique de leur entreprise. Cependant, même les entreprises disposant d'un VPN de qualité peuvent avoir besoin d'acheter plus de licences utilisateur ou d'améliorer la capacité du serveur pour que tout le monde puisse l'utiliser en même temps. ''Les entreprises mettent de plus en plus à l'épreuve leurs serveurs pour s'assurer qu'ils fonctionneront avec tout le monde à distance», explique Mme Ford. Une autre option serait de contrôler votre ordinateur de travail à domicile à l'aide d'un logiciel de bureau à distance. Vous pourriez peut-être même utiliser les deux technologies, ce qui fournirait un moyen sécurisé d'accéder à votre ordinateur de travail. Si vous devez travailler à domicile, vous devrez vérifier que votre connexion Internet est fiable. Elizabeth Stanley est comptable travaillant de façon indépendante. Son conseil pour toute personne susceptible de s'auto-isoler est donc de "faire vérifier votre connexion Internet et votre sécurité avant tout". ''Il faut vérifier que votre fournisseur de haut débit à domicile vous permet de vous connecter à un VPN car cela varie selon les fournisseurs, les packages et les zones'', explique Mme Stanley, basée à Newport, dans le sud du Pays de Galles. Sinon, vous devrez peut-être mettre à niveau ou investir dans un point d'accès mobile ou un routeur. Quiconque collabore avec des collègues de différents endroits a probablement utilisé des documents partagés sur Internet. Slack, par exemple, est une plate-forme de messagerie instantanée sécurisée qui propose le partage de fichiers et les appels vidéo et souhaite "remplacer l'email". Elle compte environ dix millions d'utilisateurs, dont Sam O'Connor, co-fondateur de l'application bancaire londonienne Coconut. "Slack est un très bon moyen de rester en contact avec tout le monde lorsque vous travaillez à distance", dit-il. Le conseil de Slack pour les utilisateurs contraints à la quarantaine inclue la configuration d'un canal de messageries en lecture seule pour la plupart des utilisateurs mais que les administrateurs et les gestionnaires peuvent utiliser pour publier des informations importantes. Slack recommande également d'utiliser les statuts personnalisés de l'application pour informer vos collègues lorsque vous êtes en communication ou loin de votre bureau, et esquisser des idées sur papier avant de prendre une photo avec votre téléphone - plutôt que de consacrer du temps et de l'énergie à créer une diapositive. Mais Slack n'est qu'une des nombreuses applications de ce type. Parmi les autres options la plate-forme Microsoft Teams. Intégrée à Office 365, la version gratuite de Teams prend en charge jusqu'à 300 participants et offre un accès invité, des appels audio et vidéo individuels et de groupe, ainsi que le partage de fichiers et d'écran et la collaboration sur des documents en ligne. Et pour les entreprises qui ont besoin de plus de services, Microsoft a également répondu à l'épidémie actuelle en offrant un essai gratuit de six mois de la version payante, comprenant des réunions complètes, des fonctionnalités de collaboration et de workflow. Asana est un service similaire, avec 70 000 clients payants fin 2019. Mais que faire si vous trouvez le travail à la maison distrayant? Faire des collations, jouer avec les animaux de compagnie et même les tâches ménagères pourrait être plus attrayant que votre travail rémunéré. Eh bien, Focusmate fournira un ''partenaire de responsabilité''. C'est un autre travailleur à domicile qui vous surveille pendant que vous travaillez. Vous connectez les caméras vidéo sur vos ordinateurs ensemble au début de la session et vous vous mettez au travail. Il n'y a aucune sanction si vous jetez un coup d'œil à la télévision au passage, sauf la légère désapprobation de votre partenaire. Mais l'entreprise affirme que ses clients signalent une distraction limitée. La pression sociale, soutient-elle, est l'un des moyens les plus puissants de se motiver. Avec toute cette technologie à portée de main, vous pourriez vous demander si vous avez besoin de retourner au bureau. "Peut-être qu'un des avantages de cette situation sera de persuader les employeurs d'être mieux préparés à un travail flexible", a déclaré Mme Halford. "À long terme, cela pourrait être positif pour des problèmes tels que la congestion du trafic et la pollution", estime-t-elle. | https://www.bbc.com/afrique/monde-51887662 |
3politics
| Guerre Ukraine - Russie : pourquoi Biden n'enverra pas de troupes en Ukraine | Le président Joe Biden a dépensé un énorme capital diplomatique pour contrer l'agression russe contre l'Ukraine. Son administration a diffusé sans relâche des avertissements apocalyptiques concernant une invasion imminente - ce qui s'est avéré exact - et a déclaré que rien de moins que l'ordre international n'était en jeu. Mais M. Biden a également précisé que les Américains ne sont pas disposés à se battre, même si les Russes le sont clairement. De plus, il a exclu l'envoi de forces en Ukraine pour sauver des citoyens américains, si cela devait arriver. Et il a en fait retiré des troupes qui servaient dans le pays en tant que conseillers et moniteurs militaires. Pourquoi a-t-il tracé cette ligne rouge dans la crise de politique étrangère la plus importante de sa présidence ? Tout d'abord, l'Ukraine n'est pas dans le voisinage de l'Amérique. Il n'est pas situé à la frontière américaine. Il n'héberge pas non plus de base militaire américaine. Il n'a pas de réserves stratégiques de pétrole et ce n'est pas un partenaire commercial majeur. Mais ce manque d'intérêt national n'a pas empêché les anciens présidents de dépenser du sang et des trésors au nom des autres dans le passé. En 1995, Bill Clinton est intervenu militairement dans la guerre qui a suivi l'effondrement de la Yougoslavie. Et en 2011, Barack Obama a fait de même dans la guerre civile libyenne, à la fois en grande partie pour des raisons humanitaires et de droits humains. En 1990, George HW Bush a justifié sa coalition internationale pour expulser l'Irak du Koweït en défendant l'état de droit contre l'état de la jungle. Les hauts responsables de la sécurité nationale de Biden ont utilisé un langage similaire pour décrire la menace de la Russie aux principes internationaux de paix et de sécurité. Mais ils ont prêché une réponse de guerre économique par des sanctions paralysantes comme réponse, pas des opérations militaires. Cela a quelque chose à voir avec les instincts non interventionnistes du président Biden. Certes, ils ont été développés au fil du temps. Il a soutenu l'action militaire américaine dans les années 1990 pour faire face aux conflits ethniques dans les Balkans. Et il a voté pour la malheureuse invasion américaine de l'Irak en 2003. Mais depuis lors, il est devenu plus méfiant à l'idée d'utiliser la puissance militaire américaine. Il s'est opposé à l'intervention d'Obama en Libye ainsi qu'à son afflux de troupes en Afghanistan. Il défend résolument son ordre de retirer les forces américaines d'Afghanistan l'an dernier malgré le chaos qui l'a accompagné et la catastrophe humanitaire laissée dans son sillage. Et son haut diplomate Antony Blinken - un "Whisperer" de Biden qui a façonné la politique étrangère du président pendant environ 20 ans de travail à ses côtés - a défini la sécurité nationale comme étant davantage la lutte contre le changement climatique, la lutte contre les maladies mondiales et la concurrence avec la Chine qu'une intervention militaire. Un récent sondage AP-NORC a révélé que 72% ont déclaré que les États-Unis devraient jouer un rôle mineur dans le conflit russo-ukrainien, voire aucun. Ils se concentrent sur les problèmes de portefeuille, en particulier la hausse de l'inflation, ce dont Biden doit être conscient à l'approche des élections de mi-mandat. À Washington, la crise consume les législateurs des deux côtés de l'allée, qui exigent les sanctions les plus sévères. Mais même des voix bellicistes fiables comme le sénateur républicain Ted Cruz ne veulent pas que Biden envoie des troupes américaines en Ukraine et "déclenche une guerre avec Poutine". Un autre faucon de la politique étrangère, le sénateur républicain Marco Rubio, a déclaré qu'une guerre entre les deux plus grandes puissances nucléaires du monde ne serait bonne pour personne. C'est l'essentiel - le stock d'ogives nucléaires de Poutine. Biden ne veut pas déclencher une "guerre mondiale" en risquant un affrontement direct entre les troupes américaines et russes en Ukraine et il a été clair à ce sujet. "Ce n'est pas comme si nous avions affaire à une organisation terroriste", a déclaré le président à NBC au début du mois. "Nous avons affaire à l'une des plus grandes armées du monde. C'est une situation très difficile et les choses pourraient rapidement devenir folles." En savoir plus sur le conflit Russie-Ukraine : Il n'y a pas non plus d'obligations conventionnelles obligeant les États-Unis à prendre ce risque. Une attaque contre n'importe quel pays de l'OTAN est une attaque contre tous - l'engagement fondamental de l'article 5 qui oblige tous les membres à se défendre les uns les autres. Mais l'Ukraine n'est pas membre de l'Otan, un facteur qui a été cité par Blinken pour expliquer pourquoi les Américains ne se battront pas pour les valeurs qu'ils prônent si vigoureusement. Il y a une certaine ironie ici, étant donné que le conflit porte sur les demandes de Poutine pour des garanties que l'Ukraine ne sera jamais autorisée à rejoindre l'alliance militaire, et le refus de l'OTAN de les donner. Le professeur de Harvard et réaliste en politique étrangère Stephen Walt a soutenu que le rejet du compromis par les États-Unis et d'autres pays de l'OTAN n'a pas de sens pratique étant donné leur réticence à y mettre le moindre muscle militaire. Le président Biden a en fait envoyé des troupes en Europe et redéployé celles qui s'y trouvaient déjà, pour renforcer les alliés de l'OTAN qui bordent l'Ukraine et la Russie. Cela a été présenté par l'administration comme un effort pour rassurer les anciennes républiques soviétiques nerveuses quant à l'objectif plus large de Poutine de faire pression sur l'OTAN pour faire reculer les forces de son flanc oriental. Mais l'invasion de l'Ukraine cette semaine a suscité des inquiétudes quant à la perspective d'un conflit plus large - soit un débordement accidentel, soit une attaque délibérée de la Russie. Ce dernier serait une escalade majeure, invoquant l'engagement de défense mutuelle de l'article 5 de l'OTAN. Mais l'un ou l'autre pourrait attirer les forces américaines dans une bataille. "S'il s'installe dans les pays de l'OTAN", a déclaré M. Biden, "nous serons impliqués". | Guerre Ukraine - Russie : pourquoi Biden n'enverra pas de troupes en Ukraine Le président Joe Biden a dépensé un énorme capital diplomatique pour contrer l'agression russe contre l'Ukraine. Son administration a diffusé sans relâche des avertissements apocalyptiques concernant une invasion imminente - ce qui s'est avéré exact - et a déclaré que rien de moins que l'ordre international n'était en jeu. Mais M. Biden a également précisé que les Américains ne sont pas disposés à se battre, même si les Russes le sont clairement. De plus, il a exclu l'envoi de forces en Ukraine pour sauver des citoyens américains, si cela devait arriver. Et il a en fait retiré des troupes qui servaient dans le pays en tant que conseillers et moniteurs militaires. Pourquoi a-t-il tracé cette ligne rouge dans la crise de politique étrangère la plus importante de sa présidence ? Tout d'abord, l'Ukraine n'est pas dans le voisinage de l'Amérique. Il n'est pas situé à la frontière américaine. Il n'héberge pas non plus de base militaire américaine. Il n'a pas de réserves stratégiques de pétrole et ce n'est pas un partenaire commercial majeur. Mais ce manque d'intérêt national n'a pas empêché les anciens présidents de dépenser du sang et des trésors au nom des autres dans le passé. En 1995, Bill Clinton est intervenu militairement dans la guerre qui a suivi l'effondrement de la Yougoslavie. Et en 2011, Barack Obama a fait de même dans la guerre civile libyenne, à la fois en grande partie pour des raisons humanitaires et de droits humains. En 1990, George HW Bush a justifié sa coalition internationale pour expulser l'Irak du Koweït en défendant l'état de droit contre l'état de la jungle. Les hauts responsables de la sécurité nationale de Biden ont utilisé un langage similaire pour décrire la menace de la Russie aux principes internationaux de paix et de sécurité. Mais ils ont prêché une réponse de guerre économique par des sanctions paralysantes comme réponse, pas des opérations militaires. Cela a quelque chose à voir avec les instincts non interventionnistes du président Biden. Certes, ils ont été développés au fil du temps. Il a soutenu l'action militaire américaine dans les années 1990 pour faire face aux conflits ethniques dans les Balkans. Et il a voté pour la malheureuse invasion américaine de l'Irak en 2003. Mais depuis lors, il est devenu plus méfiant à l'idée d'utiliser la puissance militaire américaine. Il s'est opposé à l'intervention d'Obama en Libye ainsi qu'à son afflux de troupes en Afghanistan. Il défend résolument son ordre de retirer les forces américaines d'Afghanistan l'an dernier malgré le chaos qui l'a accompagné et la catastrophe humanitaire laissée dans son sillage. Et son haut diplomate Antony Blinken - un "Whisperer" de Biden qui a façonné la politique étrangère du président pendant environ 20 ans de travail à ses côtés - a défini la sécurité nationale comme étant davantage la lutte contre le changement climatique, la lutte contre les maladies mondiales et la concurrence avec la Chine qu'une intervention militaire. Un récent sondage AP-NORC a révélé que 72% ont déclaré que les États-Unis devraient jouer un rôle mineur dans le conflit russo-ukrainien, voire aucun. Ils se concentrent sur les problèmes de portefeuille, en particulier la hausse de l'inflation, ce dont Biden doit être conscient à l'approche des élections de mi-mandat. À Washington, la crise consume les législateurs des deux côtés de l'allée, qui exigent les sanctions les plus sévères. Mais même des voix bellicistes fiables comme le sénateur républicain Ted Cruz ne veulent pas que Biden envoie des troupes américaines en Ukraine et "déclenche une guerre avec Poutine". Un autre faucon de la politique étrangère, le sénateur républicain Marco Rubio, a déclaré qu'une guerre entre les deux plus grandes puissances nucléaires du monde ne serait bonne pour personne. C'est l'essentiel - le stock d'ogives nucléaires de Poutine. Biden ne veut pas déclencher une "guerre mondiale" en risquant un affrontement direct entre les troupes américaines et russes en Ukraine et il a été clair à ce sujet. "Ce n'est pas comme si nous avions affaire à une organisation terroriste", a déclaré le président à NBC au début du mois. "Nous avons affaire à l'une des plus grandes armées du monde. C'est une situation très difficile et les choses pourraient rapidement devenir folles." En savoir plus sur le conflit Russie-Ukraine : Il n'y a pas non plus d'obligations conventionnelles obligeant les États-Unis à prendre ce risque. Une attaque contre n'importe quel pays de l'OTAN est une attaque contre tous - l'engagement fondamental de l'article 5 qui oblige tous les membres à se défendre les uns les autres. Mais l'Ukraine n'est pas membre de l'Otan, un facteur qui a été cité par Blinken pour expliquer pourquoi les Américains ne se battront pas pour les valeurs qu'ils prônent si vigoureusement. Il y a une certaine ironie ici, étant donné que le conflit porte sur les demandes de Poutine pour des garanties que l'Ukraine ne sera jamais autorisée à rejoindre l'alliance militaire, et le refus de l'OTAN de les donner. Le professeur de Harvard et réaliste en politique étrangère Stephen Walt a soutenu que le rejet du compromis par les États-Unis et d'autres pays de l'OTAN n'a pas de sens pratique étant donné leur réticence à y mettre le moindre muscle militaire. Le président Biden a en fait envoyé des troupes en Europe et redéployé celles qui s'y trouvaient déjà, pour renforcer les alliés de l'OTAN qui bordent l'Ukraine et la Russie. Cela a été présenté par l'administration comme un effort pour rassurer les anciennes républiques soviétiques nerveuses quant à l'objectif plus large de Poutine de faire pression sur l'OTAN pour faire reculer les forces de son flanc oriental. Mais l'invasion de l'Ukraine cette semaine a suscité des inquiétudes quant à la perspective d'un conflit plus large - soit un débordement accidentel, soit une attaque délibérée de la Russie. Ce dernier serait une escalade majeure, invoquant l'engagement de défense mutuelle de l'article 5 de l'OTAN. Mais l'un ou l'autre pourrait attirer les forces américaines dans une bataille. "S'il s'installe dans les pays de l'OTAN", a déclaré M. Biden, "nous serons impliqués". | https://www.bbc.com/afrique/monde-60525138 |
5sports
| Les joueurs de football travaillent-ils trop? | Après la CAN et la Copa America, certains internationaux ont eu une intersaison de deux semaines voire moins. Le Sénégalais Sadio Mané, par exemple, a joué une saison à rallonge d'environ 70 matchs en près de 13 mois, ce que n'a pas manqué de souligner avec consternation Jürgen Klopp, son manager à Liverpool. Conscient du problème, le syndicat des footballeurs FIFPRO tire la sonnette d'alarme dans un récent rapport et recommande une période de repos obligatoire. Dans ce reportage de Babacar Diarra, Alassane Ndour, ancien international sénégalais, proposera aussi un emploi du temps pour réduire la fatigue chez les footballeurs. Un reportage de l'émission BBC Sport Afrique. | Les joueurs de football travaillent-ils trop? Après la CAN et la Copa America, certains internationaux ont eu une intersaison de deux semaines voire moins. Le Sénégalais Sadio Mané, par exemple, a joué une saison à rallonge d'environ 70 matchs en près de 13 mois, ce que n'a pas manqué de souligner avec consternation Jürgen Klopp, son manager à Liverpool. Conscient du problème, le syndicat des footballeurs FIFPRO tire la sonnette d'alarme dans un récent rapport et recommande une période de repos obligatoire. Dans ce reportage de Babacar Diarra, Alassane Ndour, ancien international sénégalais, proposera aussi un emploi du temps pour réduire la fatigue chez les footballeurs. Un reportage de l'émission BBC Sport Afrique. | https://www.bbc.com/afrique/sports-49334543 |
0business
| Diane Audrey Ngako : les clés de sa réussite | Connue pour le site "Visiter l'Afrique" aujourd'hui, Diane Audrey Ngako est une véritable "serial entrepreneure". De l’art à la communication, rien ne semble arrêter la jeune femme dont le but est de mettre en valeur les talents et la beauté du continent. Voici les clés de sa réussite Reportage de Joice Etutu et Clarisse Fortuné pour Questions d'Argent | Diane Audrey Ngako : les clés de sa réussite Connue pour le site "Visiter l'Afrique" aujourd'hui, Diane Audrey Ngako est une véritable "serial entrepreneure". De l’art à la communication, rien ne semble arrêter la jeune femme dont le but est de mettre en valeur les talents et la beauté du continent. Voici les clés de sa réussite Reportage de Joice Etutu et Clarisse Fortuné pour Questions d'Argent | https://www.bbc.com/afrique/region-49452766 |
0business
| Francophonie et Commonwealth : qu’apportent-ils aux pays africains ? | A l'instar du Cameroun et du Rwanda, le Gabon et le Togo, d'autres pays francophones annoncent leur volonté d'être membres du Commonwealth. Mais qu'apportent ces deux regroupements aux pays membres africains ? La Francophonie et le Commonwealth sont deux institutions qui regroupent des anciennes colonies françaises ou britanniques. La Francophonie, c'est une organisation bâtie autour du français. La langue commune compte 300 millions de locuteurs, répartis sur les cinq continents selon le dernier rapport en date de l'Observatoire de la langue française, publié en 2018. L' organisation internationale de la Francophonie créée en 1970 a également comme objectif la promotion de la diversité culturelle et linguistique, de la paix, de la démocratie et des droits de l'Homme, entre autres au sein des 88 Etats et gouvernements qui la composent. Elle dispose d'une Charte de la Francophonie, adoptée en 1997. Chaque deux ans l'OIF tient un sommet ordinaire qui rassemble les chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres. La Rwandaise Louise Mushikiwabo, dont le pays est aussi membre du Commonwealth, en est l'actuelle secrétaire générale . L'OIF met en œuvre la coopération multilatérale francophone aux côtés de l'Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) et de quatre opérateurs : l'Agence universitaire de la Francophonie (AUF), TV5MONDE, l'Association internationale des maires francophones (AIMF) et l'Université Senghor à Alexandrie. Le Commonwealth regroupe 54 pays qui totalisent une population de 2,4 milliards de personnes et comprend à la fois des économies avancées et des pays en voie de développement. Les gouvernements des pays membres ont convenu d'objectifs communs tels que le développement, la démocratie et la paix. des valeurs et principes exprimés dans la Charte du Commonwealth. Les racines du Commonwealth remontent à l'Empire britannique. Mais depuis 1949, des pays indépendants d'Afrique, des Amériques, d'Asie, d'Europe et du Pacifique rejoignent l'organisation. Le dernier en date est le Rwanda, en 2009. L' organisme est piloté par le Secrétariat du Commonwealth créé en 1965 et dispose d' une foundation dont le rôle est de soutenir la participation des personnes à la démocratie et au développement ainsi que du Commonwealth of Learning qui promeut l'apprentissage ouvert et l'enseignement à distance. Après l'annonce du Gabon et du Togo, des pays membres de la Francophonie, de leur volonté d'intégrer le Commonwealth, comme l'ont déjà fait le Cameroun et le Rwanda, aussi des pays francophones, la BBC a fait appel à des analystes politiques du continent, pour mieux comprendre ce que ces deux institutions apportent aux pays africains. Mais aussi pour comparer leur style et leur rapport à leurs Etats membres. Le Commonwealth, contrairement à la Francophonie, semble avoir gagné en réputation au sein des pays africains, pour son modèle de développement, selon plusieurs analystes. C'est ce qui explique peut-être qu'il y ait "un peu la guéguerre entre francophones et anglo-saxons du continent". L'analyste politique ivoirien, Sylvain Nguessan, explique qu'il y a "un mythe dans les pays francophones qui dit qu'il faut être un pays anglo-saxon pour pouvoir se développer". "Aucune colonie francophone n'a pu se développer jusqu'à présent contrairement aux pays anglo-saxons qui ont pu un tant soit peu prendre leur envol", souligne M. Nguessan. M. Nguessan donne en exemple "le Rwanda, qui après son basculement dans le Commonwealth, a pu susciter un certain mode de vie qui est envié un peu partout en Afrique". Sylvain Nguessan souligne qu'il y a le fameux débat sur le 'direct rule' et l''indirect rule' lors de la colonisation. "Le Royaume-Uni laisserait plus de liberté aux dirigeants anglophones, contrairement à Élysée ou au Quai d'Orsay qui chercherait à tout contrôler", affirme l'analyste politique. "Certains se disent qu'il y a une manière de réfléchir à la francophone et une manière de réfléchir à l'anglo-saxon. Et que quand on est anglo-saxon, on est plus enclin à se prendre en charge, on est plus porté sur l'entreprenariat", soutient-il. "Quand on sort les pays où le PIB est amélioré, leurs efforts en tel ou tel domaine, en termes d'IDH (indice de développement humain), en termes de 'Doing business' ou termes d'indicateur de démocratie, on réalise que les pays francophones sont largement en retrait, contrairement aux pays anglo-saxons qui, tant bien que mal, essaient de progresser", rapporte Sylvain Nguessan. "Certains pays se disent que s'ils basculaient dans le Commonwealth, ils pourraient jouir d'un minimum d'autonomie", poursuit Nguessan. L'analyste sénégalais Bacary Domingo Mané, développe le même argumentaire. Le professeur de Communication politique liste les opportunités qu'ont les pays membres du Commonwealth par rapport à ceux membres de la Francophonie. "On ne peut pas simplement se limiter à l'aspect culturel, parce que certainement les gens dans les pays qui sont dans le Commonwealth ont beaucoup plus d'opportunités que ceux qui sont dans la Francophonie", explique M. Mané. Par conséquent, dit-il, "cela peut aussi motiver les pays à s'émanciper, à aller chercher d'autres types de partenariats". Le modèle de développement de la Francophonie est perçu comme un modèle de domination à l'avantage de la France. Sous ce rapport, il est jugé comme moins avantageux que celui du Commonwealth. Pour Sylvain Nguessan, "en dehors des aides classiques financières et des bourses d'études, la coopération militaire et les diverses aides en terme de logistiques militaires", la France exerce sur ces anciennes colonies une politique trop contraignante. "Les Français, c'est des gens qui avaient un style de domination, à la limite même, ils avaient une sorte de condescendance par rapport aux pays colonisés, tandis que le style anglais évidemment accorde une certaine liberté et une importance aux pays, rappelle Bacary Domingo Mané. Regarder : "Pour moi quand vous regardez la présence des Français dans les anciennes colonies et le mode d'ajustement, on en revient à la conclusion que c'est des gens qui ne respectent pas vraiment les peuples africains", estime l'analyste politique. Sylvain Nguessan ajoute que Élysée "ne respecte pas assez" les dirigeants francophones. "Nos dirigeants ont leur histoire personnelle avec l'Élysée qu'ils ne nous raconteront jamais. Par exemple, comment ils sont perçus par l'Élysée, comment ils sont traités au Quai d'Orsay. Quand ils ont besoin de certaines aides, comment leurs interlocuteurs réagissent", indique Nguessan. Il donne en exemple l'ouvrage de Vincent Hugeux, "Tyrans d'Afrique, éditions Perrin", dans lequel, dit-il, "c'est comme s'il y avait un certain défi amoureux entre la plupart de nos dirigeants et l'Elysée, et ils ne verraient pas trop le besoin d'estime qu'ils attendaient de la part de Paris". "Quand vous lisez ce livre, il y a des pans entiers où on soulève les rapports personnels de nos dirigeants avec Paris", dit-il. "En fait, Paris ne respecterait pas ces dirigeants. Donc, ils se voient plus ou moins contraints de se tourner vers d'autres puissances", précise-t-il. Dans plusieurs pays d'Afrique francophones, de jeunes activistes se battent et rament à contre-courant des décideurs politiques considérés comme des "ambassadeurs" du système colonial. "Aujourd'hui, avec le discours des activistes, surtout pour ce qui est de la Francophonie, avec la discussion sur le franc CFA, nous avons vu que les Africains n'en veulent plus parce que c'est un instrument pour eux de domination", souligne M. Mané. L'analyste est convaincu que si le Gabon a pris la décision "de regagner le Commonwealth, en tout cas il y a cet aspect-là". C'est ce que Sylvain Nguessan explique en rappelant le combat de "la société civile francophone qui est un peu fatiguée de la mainmise de la France, de Paris sur certains dossiers". "Vous connaissez un peu l'histoire de l'ECO. Tout le monde tombe d'accord à Abuja, de manière unilatérale Macron et Ouattara lancent le projet à Abidjan", se désole Nguessan. Cette manière d'agir, dit-il, pousse les observateurs à percevoir "les pays francophones comme des caisses de résonance de Paris, des grands enfants qui sont incapables de prendre leur autonomie vis-à-vis de Paris". "Cela agace un peu les leaders de la société civile francophone avec certains acteurs qui sont aujourd'hui au-devant de la scène, comme Kemi Seba, Natalia, les activistes maliens, etc. qui essaient de pousser nos dirigeants à prendre un peu leurs distances vis-à-vis de Paris." Ecouter : Bacary Domingo Mané est convaincu que l'Afrique doit bien prendre ses responsabilités et aller au-delà de ces regroupements régie par le tutorat anglais ou français. "L''heure est venue pour les pays africains de sonner la rébellion, entre guillemets. C'est-à-dire prendre leur destin en main et orienter, diriger, imposer, prendre la direction qu'ils comptent administrer à leur vision de société", dit-il. "C'est vrai qu'on ne peut plus vivre en autarcie, mais si l'Afrique veut vraiment s'émanciper, il faut voir d'autres types de regroupements où l'influence des anciens colonisateurs ne va plus peser", conclut-il. Selon Sylvain Nguessan, "ça amène certains à se tourner vers la Russie comme on le voit en République centrafricaine (RCA) ou vers la Chine, comme on le voit un peu avec les pays de l'est et une partie des pays de la CEDEAO". "La révolte a sonné et certains pays africains qui veulent s'émanciper se disent qu'il faut qu'ils changent carrément de fusil d'épaule. Donc, on doit comprendre cette décision d'un pays comme le Gabon et d'autres s'en suivront. Il faut le dire", prophétise Bacary Domingo Mané. "Au-delà de l'économie, c'est vraiment un problème politique parce que nous avons aujourd'hui la volonté affichée des pays africains de s'émanciper d'un certain type de management qui les contraint, les écrase et ne les respecte pas", indique-t-il. M. Mané estime que "nous sommes aujourd'hui dans un espace où les rapports doivent être des rapports identitaires, en termes de partenariats et de respect mutuel". Pour lui, cette situation de "révolte", occasionnant des "départs" de ses membres vers le Commonwealth, "doit attirer l'attention des dirigeants de la Francophonie". | Francophonie et Commonwealth : qu’apportent-ils aux pays africains ? A l'instar du Cameroun et du Rwanda, le Gabon et le Togo, d'autres pays francophones annoncent leur volonté d'être membres du Commonwealth. Mais qu'apportent ces deux regroupements aux pays membres africains ? La Francophonie et le Commonwealth sont deux institutions qui regroupent des anciennes colonies françaises ou britanniques. La Francophonie, c'est une organisation bâtie autour du français. La langue commune compte 300 millions de locuteurs, répartis sur les cinq continents selon le dernier rapport en date de l'Observatoire de la langue française, publié en 2018. L' organisation internationale de la Francophonie créée en 1970 a également comme objectif la promotion de la diversité culturelle et linguistique, de la paix, de la démocratie et des droits de l'Homme, entre autres au sein des 88 Etats et gouvernements qui la composent. Elle dispose d'une Charte de la Francophonie, adoptée en 1997. Chaque deux ans l'OIF tient un sommet ordinaire qui rassemble les chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres. La Rwandaise Louise Mushikiwabo, dont le pays est aussi membre du Commonwealth, en est l'actuelle secrétaire générale . L'OIF met en œuvre la coopération multilatérale francophone aux côtés de l'Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) et de quatre opérateurs : l'Agence universitaire de la Francophonie (AUF), TV5MONDE, l'Association internationale des maires francophones (AIMF) et l'Université Senghor à Alexandrie. Le Commonwealth regroupe 54 pays qui totalisent une population de 2,4 milliards de personnes et comprend à la fois des économies avancées et des pays en voie de développement. Les gouvernements des pays membres ont convenu d'objectifs communs tels que le développement, la démocratie et la paix. des valeurs et principes exprimés dans la Charte du Commonwealth. Les racines du Commonwealth remontent à l'Empire britannique. Mais depuis 1949, des pays indépendants d'Afrique, des Amériques, d'Asie, d'Europe et du Pacifique rejoignent l'organisation. Le dernier en date est le Rwanda, en 2009. L' organisme est piloté par le Secrétariat du Commonwealth créé en 1965 et dispose d' une foundation dont le rôle est de soutenir la participation des personnes à la démocratie et au développement ainsi que du Commonwealth of Learning qui promeut l'apprentissage ouvert et l'enseignement à distance. Après l'annonce du Gabon et du Togo, des pays membres de la Francophonie, de leur volonté d'intégrer le Commonwealth, comme l'ont déjà fait le Cameroun et le Rwanda, aussi des pays francophones, la BBC a fait appel à des analystes politiques du continent, pour mieux comprendre ce que ces deux institutions apportent aux pays africains. Mais aussi pour comparer leur style et leur rapport à leurs Etats membres. Le Commonwealth, contrairement à la Francophonie, semble avoir gagné en réputation au sein des pays africains, pour son modèle de développement, selon plusieurs analystes. C'est ce qui explique peut-être qu'il y ait "un peu la guéguerre entre francophones et anglo-saxons du continent". L'analyste politique ivoirien, Sylvain Nguessan, explique qu'il y a "un mythe dans les pays francophones qui dit qu'il faut être un pays anglo-saxon pour pouvoir se développer". "Aucune colonie francophone n'a pu se développer jusqu'à présent contrairement aux pays anglo-saxons qui ont pu un tant soit peu prendre leur envol", souligne M. Nguessan. M. Nguessan donne en exemple "le Rwanda, qui après son basculement dans le Commonwealth, a pu susciter un certain mode de vie qui est envié un peu partout en Afrique". Sylvain Nguessan souligne qu'il y a le fameux débat sur le 'direct rule' et l''indirect rule' lors de la colonisation. "Le Royaume-Uni laisserait plus de liberté aux dirigeants anglophones, contrairement à Élysée ou au Quai d'Orsay qui chercherait à tout contrôler", affirme l'analyste politique. "Certains se disent qu'il y a une manière de réfléchir à la francophone et une manière de réfléchir à l'anglo-saxon. Et que quand on est anglo-saxon, on est plus enclin à se prendre en charge, on est plus porté sur l'entreprenariat", soutient-il. "Quand on sort les pays où le PIB est amélioré, leurs efforts en tel ou tel domaine, en termes d'IDH (indice de développement humain), en termes de 'Doing business' ou termes d'indicateur de démocratie, on réalise que les pays francophones sont largement en retrait, contrairement aux pays anglo-saxons qui, tant bien que mal, essaient de progresser", rapporte Sylvain Nguessan. "Certains pays se disent que s'ils basculaient dans le Commonwealth, ils pourraient jouir d'un minimum d'autonomie", poursuit Nguessan. L'analyste sénégalais Bacary Domingo Mané, développe le même argumentaire. Le professeur de Communication politique liste les opportunités qu'ont les pays membres du Commonwealth par rapport à ceux membres de la Francophonie. "On ne peut pas simplement se limiter à l'aspect culturel, parce que certainement les gens dans les pays qui sont dans le Commonwealth ont beaucoup plus d'opportunités que ceux qui sont dans la Francophonie", explique M. Mané. Par conséquent, dit-il, "cela peut aussi motiver les pays à s'émanciper, à aller chercher d'autres types de partenariats". Le modèle de développement de la Francophonie est perçu comme un modèle de domination à l'avantage de la France. Sous ce rapport, il est jugé comme moins avantageux que celui du Commonwealth. Pour Sylvain Nguessan, "en dehors des aides classiques financières et des bourses d'études, la coopération militaire et les diverses aides en terme de logistiques militaires", la France exerce sur ces anciennes colonies une politique trop contraignante. "Les Français, c'est des gens qui avaient un style de domination, à la limite même, ils avaient une sorte de condescendance par rapport aux pays colonisés, tandis que le style anglais évidemment accorde une certaine liberté et une importance aux pays, rappelle Bacary Domingo Mané. Regarder : "Pour moi quand vous regardez la présence des Français dans les anciennes colonies et le mode d'ajustement, on en revient à la conclusion que c'est des gens qui ne respectent pas vraiment les peuples africains", estime l'analyste politique. Sylvain Nguessan ajoute que Élysée "ne respecte pas assez" les dirigeants francophones. "Nos dirigeants ont leur histoire personnelle avec l'Élysée qu'ils ne nous raconteront jamais. Par exemple, comment ils sont perçus par l'Élysée, comment ils sont traités au Quai d'Orsay. Quand ils ont besoin de certaines aides, comment leurs interlocuteurs réagissent", indique Nguessan. Il donne en exemple l'ouvrage de Vincent Hugeux, "Tyrans d'Afrique, éditions Perrin", dans lequel, dit-il, "c'est comme s'il y avait un certain défi amoureux entre la plupart de nos dirigeants et l'Elysée, et ils ne verraient pas trop le besoin d'estime qu'ils attendaient de la part de Paris". "Quand vous lisez ce livre, il y a des pans entiers où on soulève les rapports personnels de nos dirigeants avec Paris", dit-il. "En fait, Paris ne respecterait pas ces dirigeants. Donc, ils se voient plus ou moins contraints de se tourner vers d'autres puissances", précise-t-il. Dans plusieurs pays d'Afrique francophones, de jeunes activistes se battent et rament à contre-courant des décideurs politiques considérés comme des "ambassadeurs" du système colonial. "Aujourd'hui, avec le discours des activistes, surtout pour ce qui est de la Francophonie, avec la discussion sur le franc CFA, nous avons vu que les Africains n'en veulent plus parce que c'est un instrument pour eux de domination", souligne M. Mané. L'analyste est convaincu que si le Gabon a pris la décision "de regagner le Commonwealth, en tout cas il y a cet aspect-là". C'est ce que Sylvain Nguessan explique en rappelant le combat de "la société civile francophone qui est un peu fatiguée de la mainmise de la France, de Paris sur certains dossiers". "Vous connaissez un peu l'histoire de l'ECO. Tout le monde tombe d'accord à Abuja, de manière unilatérale Macron et Ouattara lancent le projet à Abidjan", se désole Nguessan. Cette manière d'agir, dit-il, pousse les observateurs à percevoir "les pays francophones comme des caisses de résonance de Paris, des grands enfants qui sont incapables de prendre leur autonomie vis-à-vis de Paris". "Cela agace un peu les leaders de la société civile francophone avec certains acteurs qui sont aujourd'hui au-devant de la scène, comme Kemi Seba, Natalia, les activistes maliens, etc. qui essaient de pousser nos dirigeants à prendre un peu leurs distances vis-à-vis de Paris." Ecouter : Bacary Domingo Mané est convaincu que l'Afrique doit bien prendre ses responsabilités et aller au-delà de ces regroupements régie par le tutorat anglais ou français. "L''heure est venue pour les pays africains de sonner la rébellion, entre guillemets. C'est-à-dire prendre leur destin en main et orienter, diriger, imposer, prendre la direction qu'ils comptent administrer à leur vision de société", dit-il. "C'est vrai qu'on ne peut plus vivre en autarcie, mais si l'Afrique veut vraiment s'émanciper, il faut voir d'autres types de regroupements où l'influence des anciens colonisateurs ne va plus peser", conclut-il. Selon Sylvain Nguessan, "ça amène certains à se tourner vers la Russie comme on le voit en République centrafricaine (RCA) ou vers la Chine, comme on le voit un peu avec les pays de l'est et une partie des pays de la CEDEAO". "La révolte a sonné et certains pays africains qui veulent s'émanciper se disent qu'il faut qu'ils changent carrément de fusil d'épaule. Donc, on doit comprendre cette décision d'un pays comme le Gabon et d'autres s'en suivront. Il faut le dire", prophétise Bacary Domingo Mané. "Au-delà de l'économie, c'est vraiment un problème politique parce que nous avons aujourd'hui la volonté affichée des pays africains de s'émanciper d'un certain type de management qui les contraint, les écrase et ne les respecte pas", indique-t-il. M. Mané estime que "nous sommes aujourd'hui dans un espace où les rapports doivent être des rapports identitaires, en termes de partenariats et de respect mutuel". Pour lui, cette situation de "révolte", occasionnant des "départs" de ses membres vers le Commonwealth, "doit attirer l'attention des dirigeants de la Francophonie". | https://www.bbc.com/afrique/region-57558656 |
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| Cornavirus: La Serie A suspendue jusqu'en avril | Le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte a annoncé lundi soir que le championnat, comme toutes les manifestations sportives, était suspendu jusqu'au 3 avril. Le match Sassuolo-Brescia, comptant pour la 26ème journée de Serie A, disputé ce lundi à huis clos et remporté 3-0 par l'équipe locale, devrait être le dernier avant début avril. Quelques heures plus tard, Giuseppe Conte a présenté lors d'une conférence de presse le nouveau décret qui doit entrer en vigueur mardi. "Je vais signer un décret que l'on peut résumer ainsi : Je reste chez moi", a-t-il déclaré. Après la fermeture des écoles et des universités de tout le pays, c'est donc au tour des compétitions sportives d'être suspendues. "Il n'y a pas de raison pour que se poursuivent les matches et les manifestations sportives et je pense au championnat de football. Je suis désolé mais tous les supporters doivent en prendre acte", a affirmé M. Conte. Depuis dimanche, de nombreuses voix s'élèvent pour réclamer l'arrêt des compétitions sportives et notamment de la Serie A. Lire aussi: Le ministre des Sports, Vincenzo Spadafora, avait lui-même appelé à la suspension du championnat dimanche, quelques minutes avant le coup d'envoi du match Parme-Spal et quelques heures après la publication du décret pris par son gouvernement qui autorisait la tenue de matches à huis clos. Damiano Tommasi, président du syndicat des joueurs, a lui aussi réclamé l'arrêt des compétitions, comme plusieurs footballeurs, notamment Mario Balotelli. Avant la conférence de presse du chef du gouvernement lundi, le Comité olympique italien, qui a autorité sur toutes les fédérations sportives du pays, avait également demandé la suspension de "toutes les activités sportives à tous niveaux" jusqu'au 3 avril. Lire aussi: Lundi, plusieurs fédérations italiennes, comme celle de natation etdes sports d'hiver, ont annoncé de façon autonome la fin de leurs activités de compétition, ce qui était déjà le cas pour le rugby ou le volley-ball, par exemple. La situation en Serie A est donc gelée, avec la Juventus en tête, un point devant la Lazio Rome et huit devant l'Inter Milan, qui a joué un match de moins. Mais les questions restent nombreuses. A court terme, se pose celle des matches de Ligue des Champions ou de Ligue Europa prévus en Italie ces prochaines semaines. En Ligue des champions, le match Juventus-Lyon est programmé le mardi 17 mars à Turin. En Ligue Europa, l'Inter Milan doit accueillir Getafe dès jeudi et l'AS Rome recevra Séville le jeudi 19 mars. Lire aussi: Selon la Gazetta dello Sport, le décret pourrait prévoir la tenue à huis clos de matches organisés par des instances internationales, ce qui est le cas de la C1 et de la C3, qui dépendent de l'UEFA. A plus long terme, il reste à savoir comment et quand pourra se finir la saison de Serie A. D'ici au 3 avril, ce sont trois journées de championnat qui ne vont pas pouvoir se disputer. | Cornavirus: La Serie A suspendue jusqu'en avril Le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte a annoncé lundi soir que le championnat, comme toutes les manifestations sportives, était suspendu jusqu'au 3 avril. Le match Sassuolo-Brescia, comptant pour la 26ème journée de Serie A, disputé ce lundi à huis clos et remporté 3-0 par l'équipe locale, devrait être le dernier avant début avril. Quelques heures plus tard, Giuseppe Conte a présenté lors d'une conférence de presse le nouveau décret qui doit entrer en vigueur mardi. "Je vais signer un décret que l'on peut résumer ainsi : Je reste chez moi", a-t-il déclaré. Après la fermeture des écoles et des universités de tout le pays, c'est donc au tour des compétitions sportives d'être suspendues. "Il n'y a pas de raison pour que se poursuivent les matches et les manifestations sportives et je pense au championnat de football. Je suis désolé mais tous les supporters doivent en prendre acte", a affirmé M. Conte. Depuis dimanche, de nombreuses voix s'élèvent pour réclamer l'arrêt des compétitions sportives et notamment de la Serie A. Lire aussi: Le ministre des Sports, Vincenzo Spadafora, avait lui-même appelé à la suspension du championnat dimanche, quelques minutes avant le coup d'envoi du match Parme-Spal et quelques heures après la publication du décret pris par son gouvernement qui autorisait la tenue de matches à huis clos. Damiano Tommasi, président du syndicat des joueurs, a lui aussi réclamé l'arrêt des compétitions, comme plusieurs footballeurs, notamment Mario Balotelli. Avant la conférence de presse du chef du gouvernement lundi, le Comité olympique italien, qui a autorité sur toutes les fédérations sportives du pays, avait également demandé la suspension de "toutes les activités sportives à tous niveaux" jusqu'au 3 avril. Lire aussi: Lundi, plusieurs fédérations italiennes, comme celle de natation etdes sports d'hiver, ont annoncé de façon autonome la fin de leurs activités de compétition, ce qui était déjà le cas pour le rugby ou le volley-ball, par exemple. La situation en Serie A est donc gelée, avec la Juventus en tête, un point devant la Lazio Rome et huit devant l'Inter Milan, qui a joué un match de moins. Mais les questions restent nombreuses. A court terme, se pose celle des matches de Ligue des Champions ou de Ligue Europa prévus en Italie ces prochaines semaines. En Ligue des champions, le match Juventus-Lyon est programmé le mardi 17 mars à Turin. En Ligue Europa, l'Inter Milan doit accueillir Getafe dès jeudi et l'AS Rome recevra Séville le jeudi 19 mars. Lire aussi: Selon la Gazetta dello Sport, le décret pourrait prévoir la tenue à huis clos de matches organisés par des instances internationales, ce qui est le cas de la C1 et de la C3, qui dépendent de l'UEFA. A plus long terme, il reste à savoir comment et quand pourra se finir la saison de Serie A. D'ici au 3 avril, ce sont trois journées de championnat qui ne vont pas pouvoir se disputer. | https://www.bbc.com/afrique/sports-51810382 |
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| Une fusée de biocarburants révolutionnaire pourrait être un "Uber pour l'espace" | La neige a tourbillonné et un vent mordant a fait chuter la température de plusieurs degrés sous zéro lorsque le Stardust 1.0 a fait ses débuts dans une ancienne base militaire du Maine. Attachée à une remorque et tirée par une camionnette le long d'une piste utilisée autrefois par les bombardiers B-52 pendant la guerre froide, ce n'était pas l'entrée la plus glamour pour une fusée sur le point de marquer l'histoire. Et elle a bien failli ne pas l'être, car les conditions de sous-zéro ont fait des ravages avec l'électronique et les nuages se sont amoncelés. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Mais après plusieurs retards et alors que la lumière du dimanche après-midi diminuait, Stardust a finalement décollé, devenant le premier lancement commercial d'une fusée alimentée par un carburant bio-dérivé. Sascha Deri, qui a inventé le biocarburant, est méfiant quant à sa composition, mais il affirme qu'il peut provenir de fermes du monde entier. Fondateur et directeur général de bluShift Aerospace, lui et son équipe ont passé plus de six ans à affiner la formule et à concevoir un moteur hybride modulaire, qui est également unique. "Nous voulons prouver qu'un carburant bio-dérivé peut servir aussi bien, voire mieux dans certains cas, que les carburants traditionnels pour alimenter les fusées et les charges utiles dans l'espace", dit-il. "Il coûte en fait moins cher au kilogramme que le carburant traditionnel pour fusée et il est totalement non toxique. Et c'est un combustible neutre en carbone qui est intrinsèquement meilleur pour notre planète et plus responsable". Stardust est une petite fusée de seulement 6 mètres de long et pesant 250 kg. Mais comme elle est relativement bon marché et n'a pas besoin de l'infrastructure de haute technologie des fusées plus grandes, elle contribuera à rendre la recherche spatiale accessible à un plus grand nombre de personnes. Les étudiants, les chercheurs et les entreprises pourront mener des expériences et tester des produits avec un contrôle et une fréquence accrus. "Actuellement, il existe des trains de marchandises vers l'espace, comme SpaceX et ULA, et des bus vers l'espace, comme les fusées de taille moyenne", explique Deri. "Ils emmènent des milliers de kilos dans l'espace. Mais il n'existe pas de service de lancement spatial permettant à une ou deux charges utiles d'aller dans l'espace. Il n'y a pas d'Uber pour aller dans l'espace. Nous voulons être le service Uber vers l'espace". Lire plus : Pour le premier lancement, la charge utile comprenait une expérience de lycée et des tests sur un alliage appelé nitinol, fabriqué par les laboratoires de recherche Kellogg à Salem, dans le New Hampshire. Selon le fondateur Joe Kellogg, le nitinol est un matériau à mémoire de forme qui est utilisé dans les dispositifs médicaux tels que les endoprothèses. Il est également utilisé pour protéger les charges utiles des fusées contre les vibrations. "Nous sommes très impliqués dans l'espace et nous essayons de participer à des missions plus importantes comme les missions lunaires et les missions martiennes qui se préparent. Notre objectif à long terme est de construire des fusées entières en nitinol", dit-il. "Nous pensons pouvoir les rendre plus légères et plus efficaces sur le plan énergétique," poursuit-il. Alors que Stardust a volé à seulement un mile dans le ciel avant de revenir en parachute sur Terre, une deuxième fusée prévue sera suborbitale et une version ultérieure appelée Red Dwarf entrera en orbite polaire. Les orbites polaires offrent une plus grande exposition à la terre que les orbites équatoriales. Et le Maine est géographiquement adapté à de tels lancements, ce qui le rend attrayant pour l'industrie croissante des communications par satellite, explique Terry Shehata, directeur exécutif du Maine Space Grant Consortium, financé par l'agence spatiale américaine, Nasa. Selon certaines estimations, les services de lancement de petits satellites pourraient générer 69 milliards de dollars (plus de 51 000 milliards FCFA) au cours de la prochaine décennie. À lui seul, bluShift prévoit de créer 40 nouveaux emplois en cinq ans grâce au lancement de minuscules satellites appelés cubesats. Le Maine dispose déjà de l'infrastructure nécessaire pour soutenir l'industrie, affirme M. Shehata. Au plus fort de la guerre froide, la base aérienne de Loring à Limestone était la première ligne de défense du pays. Des bombardiers B-52 armés d'ogives nucléaires tournaient constamment dans le ciel en état d'alerte élevé pour dissuader toute menace de la part de la Russie. Stardust était lancé depuis la piste de 4,8 kilomètres en béton armé de la base et était temporairement logé dans un hangar construit pour les avions de chasse. La base a été fermée en 1994, ce qui a eu des effets économiques dévastateurs sur la région. Parmi les autres anciennes bases, citons Brunswick Landing, qui pourrait devenir le centre de contrôle de mission d'un complexe portuaire spatial à l'échelle de l'État. "Le Maine a les bonnes ressources, nous avons les gens, nous avons l'avantage géographique de pouvoir nous lancer en orbite polaire. Tout ce que nous devons faire, c'est croire en nous-mêmes que nous pouvons le faire", déclare Deri. 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Sascha Deri, qui a inventé le biocarburant, est méfiant quant à sa composition, mais il affirme qu'il peut provenir de fermes du monde entier. Fondateur et directeur général de bluShift Aerospace, lui et son équipe ont passé plus de six ans à affiner la formule et à concevoir un moteur hybride modulaire, qui est également unique. "Nous voulons prouver qu'un carburant bio-dérivé peut servir aussi bien, voire mieux dans certains cas, que les carburants traditionnels pour alimenter les fusées et les charges utiles dans l'espace", dit-il. "Il coûte en fait moins cher au kilogramme que le carburant traditionnel pour fusée et il est totalement non toxique. Et c'est un combustible neutre en carbone qui est intrinsèquement meilleur pour notre planète et plus responsable". Stardust est une petite fusée de seulement 6 mètres de long et pesant 250 kg. Mais comme elle est relativement bon marché et n'a pas besoin de l'infrastructure de haute technologie des fusées plus grandes, elle contribuera à rendre la recherche spatiale accessible à un plus grand nombre de personnes. Les étudiants, les chercheurs et les entreprises pourront mener des expériences et tester des produits avec un contrôle et une fréquence accrus. "Actuellement, il existe des trains de marchandises vers l'espace, comme SpaceX et ULA, et des bus vers l'espace, comme les fusées de taille moyenne", explique Deri. "Ils emmènent des milliers de kilos dans l'espace. Mais il n'existe pas de service de lancement spatial permettant à une ou deux charges utiles d'aller dans l'espace. Il n'y a pas d'Uber pour aller dans l'espace. Nous voulons être le service Uber vers l'espace". Lire plus : Pour le premier lancement, la charge utile comprenait une expérience de lycée et des tests sur un alliage appelé nitinol, fabriqué par les laboratoires de recherche Kellogg à Salem, dans le New Hampshire. Selon le fondateur Joe Kellogg, le nitinol est un matériau à mémoire de forme qui est utilisé dans les dispositifs médicaux tels que les endoprothèses. Il est également utilisé pour protéger les charges utiles des fusées contre les vibrations. "Nous sommes très impliqués dans l'espace et nous essayons de participer à des missions plus importantes comme les missions lunaires et les missions martiennes qui se préparent. Notre objectif à long terme est de construire des fusées entières en nitinol", dit-il. "Nous pensons pouvoir les rendre plus légères et plus efficaces sur le plan énergétique," poursuit-il. Alors que Stardust a volé à seulement un mile dans le ciel avant de revenir en parachute sur Terre, une deuxième fusée prévue sera suborbitale et une version ultérieure appelée Red Dwarf entrera en orbite polaire. Les orbites polaires offrent une plus grande exposition à la terre que les orbites équatoriales. Et le Maine est géographiquement adapté à de tels lancements, ce qui le rend attrayant pour l'industrie croissante des communications par satellite, explique Terry Shehata, directeur exécutif du Maine Space Grant Consortium, financé par l'agence spatiale américaine, Nasa. Selon certaines estimations, les services de lancement de petits satellites pourraient générer 69 milliards de dollars (plus de 51 000 milliards FCFA) au cours de la prochaine décennie. À lui seul, bluShift prévoit de créer 40 nouveaux emplois en cinq ans grâce au lancement de minuscules satellites appelés cubesats. Le Maine dispose déjà de l'infrastructure nécessaire pour soutenir l'industrie, affirme M. Shehata. Au plus fort de la guerre froide, la base aérienne de Loring à Limestone était la première ligne de défense du pays. Des bombardiers B-52 armés d'ogives nucléaires tournaient constamment dans le ciel en état d'alerte élevé pour dissuader toute menace de la part de la Russie. Stardust était lancé depuis la piste de 4,8 kilomètres en béton armé de la base et était temporairement logé dans un hangar construit pour les avions de chasse. La base a été fermée en 1994, ce qui a eu des effets économiques dévastateurs sur la région. Parmi les autres anciennes bases, citons Brunswick Landing, qui pourrait devenir le centre de contrôle de mission d'un complexe portuaire spatial à l'échelle de l'État. "Le Maine a les bonnes ressources, nous avons les gens, nous avons l'avantage géographique de pouvoir nous lancer en orbite polaire. Tout ce que nous devons faire, c'est croire en nous-mêmes que nous pouvons le faire", déclare Deri. Vous pourriez également être intéressé : | https://www.bbc.com/afrique/monde-55887468 |
2health
| Journée mondiale du rein : "Je suis tellement heureux d'avoir fait ce don" | Azeem Ahmad, 35 ans, de Newcastle, est devenu un donneur de rein vivant pour une personne qu'il ne connaissait pas, en 2019. Depuis que le Covid a frappé, les greffes de rein et les dons altruistes ont considérablement diminué. NHS Blood and Transplant en Angleterre exhorte les gens à réfléchir s'ils pourraient être prêts à être un donneur et à partager leur décision avec leur famille et leurs amis. Azeem dit que, pour lui, ce fut un choix facile mais mûrement réfléchi. Une personne en bonne santé peut mener une vie normale avec un seul rein fonctionnel. Azeem ne sait pas qui a reçu son rein, mais il sait qu'il a contribué à améliorer leur vie. Lire aussi : Dans un rapport de l'Organisation mondiale de la santé publié en 2020, au niveau mondial, 139 024 transplantations d'organes et de tissus ont été réalisées en 2017, ce qui ne représente que 10 % des besoins en greffes. Les greffes de rein et de foie ont été les procédures les plus fréquentes (65 % et 23 % respectivement). L'ampleur réelle des besoins non satisfaits en matière de transplantation d'organes est inconnue dans la région africaine. Néanmoins, en 2016, un nombre total de 643 transplantations d'organes ont été réalisées, ce qui était inférieur à celui des autres régions de l'OMS. Plus de 4 600 personnes, dont près de 100 enfants, au Royaume-Uni, sont en attente d'une greffe de rein. La pandémie a fait qu'environ 1 100 patients de moins ont reçu une transplantation rénale en 2020-21 par rapport à l'année précédente. La plupart des dons d'organes surviennent après la mort, mais les gens peuvent en donner de leur vivant - le plus souvent, un rein. Alisha Gokani, 23 ans, du Kent, attend depuis des années une transplantation rénale. En raison d'une maladie rare, ses propres reins ont cessé de fonctionner avant qu'elle n'atteigne l'adolescence. À 19 ans, sa mère, elle-même gravement malade, a fait don d'un de ses reins, mais le corps d'Alisha l'a rejeté. Depuis lors, Alisha dépend de la dialyse. Et en tant qu'étudiante, cela a été difficile. "J'ai dû réorganiser complètement ma vie et m'absenter de l'université au début", explique Alisha, "mais heureusement, j'ai pu y retourner. "Chaque jour est un combat, car je suis complètement épuisée par le fait de suivre un traitement quatre fois par semaine et de suivre des cours à plein temps. "On m'a dit qu'un donneur vivant de la même ethnie que moi serait le meilleur choix possible. "Comme j'ai déjà subi une greffe, mon corps a créé beaucoup d'anticorps, ce qui pose des problèmes supplémentaires, et je risque donc d'attendre très longtemps. "Si un donneur vivant se présentait, mes anticorps pourraient être éliminés pour correspondre à ceux du donneur, juste avant l'opération. "Tout pourrait être planifié et contrôlé pour obtenir le meilleur résultat possible. "Le don d'organe est une demande importante et ne doit pas être pris à la légère. "Mais je demande gentiment aux gens de se renseigner sur le don d'organes, de parler à leur famille et de discuter de leur décision." Azeem a été motivé à agir après avoir lu un tweet de l'ancien gardien de but du Pays de Galles, Neville Southall, au nom de la famille d'une jeune fille qui avait besoin d'un rein. "Je me suis dit que je devais voir si je pouvais être compatible et j'ai donc pris contact avec l'hôpital local", raconte-t-il à BBC News. Les médecins lui ont donné beaucoup d'informations sur la procédure. "Plus j'en savais, plus je décidais que c'était la bonne chose à faire pour moi", explique Azeem. "Aider quelqu'un et lui sauver potentiellement la vie pour quelques jours d'inconfort semblait en valoir la peine. "J'étais déjà un donneur de sang et de cellules souches, alors cela me semblait être la bonne chose à faire - je voulais aider." Et lorsque les tests ont révélé qu'il ne serait pas compatible avec la jeune fille, Azeem a décidé de poursuivre le don si un autre patient compatible était trouvé. Azeem admet qu'il était très nerveux le jour de l'opération. "Je savais que je pouvais encore changer d'avis", dit-il, "mais je suis tellement heureux d'avoir fait ce don. "Je ne pense pas que cela convienne à tout le monde, mais pour moi, c'était vraiment la bonne chose à faire. "Et ma famille et mes amis m'ont vraiment soutenu dans ma décision lorsqu'ils ont compris comment et pourquoi j'y étais arrivé." Il lui a fallu des semaines pour se remettre de l'intervention, mais Azeem est à nouveau en pleine santé. Et sa fonction rénale, que les médecins contrôlent régulièrement, est "très bonne". "J'ai appelé mon rein restant Kevin, parce qu'il est Home Alone", plaisante Azeem, en référence au personnage de Macaulay Culkin dans la comédie de 1990. "Il va très bien - il a grandi en taille et en fonction". Azeem a reçu une carte et un message de la part de la personne qui a reçu son rein, ce qui, selon lui, était extrêmement émouvant. "Ça m'a vraiment touché", dit-il. "Cela signifiait tellement pour moi. "La plupart des gens sont prêts à donner un peu pour le bien des autres. "La pandémie nous a montré cela aussi." | Journée mondiale du rein : "Je suis tellement heureux d'avoir fait ce don" Azeem Ahmad, 35 ans, de Newcastle, est devenu un donneur de rein vivant pour une personne qu'il ne connaissait pas, en 2019. Depuis que le Covid a frappé, les greffes de rein et les dons altruistes ont considérablement diminué. NHS Blood and Transplant en Angleterre exhorte les gens à réfléchir s'ils pourraient être prêts à être un donneur et à partager leur décision avec leur famille et leurs amis. Azeem dit que, pour lui, ce fut un choix facile mais mûrement réfléchi. Une personne en bonne santé peut mener une vie normale avec un seul rein fonctionnel. Azeem ne sait pas qui a reçu son rein, mais il sait qu'il a contribué à améliorer leur vie. Lire aussi : Dans un rapport de l'Organisation mondiale de la santé publié en 2020, au niveau mondial, 139 024 transplantations d'organes et de tissus ont été réalisées en 2017, ce qui ne représente que 10 % des besoins en greffes. Les greffes de rein et de foie ont été les procédures les plus fréquentes (65 % et 23 % respectivement). L'ampleur réelle des besoins non satisfaits en matière de transplantation d'organes est inconnue dans la région africaine. Néanmoins, en 2016, un nombre total de 643 transplantations d'organes ont été réalisées, ce qui était inférieur à celui des autres régions de l'OMS. Plus de 4 600 personnes, dont près de 100 enfants, au Royaume-Uni, sont en attente d'une greffe de rein. La pandémie a fait qu'environ 1 100 patients de moins ont reçu une transplantation rénale en 2020-21 par rapport à l'année précédente. La plupart des dons d'organes surviennent après la mort, mais les gens peuvent en donner de leur vivant - le plus souvent, un rein. Alisha Gokani, 23 ans, du Kent, attend depuis des années une transplantation rénale. En raison d'une maladie rare, ses propres reins ont cessé de fonctionner avant qu'elle n'atteigne l'adolescence. À 19 ans, sa mère, elle-même gravement malade, a fait don d'un de ses reins, mais le corps d'Alisha l'a rejeté. Depuis lors, Alisha dépend de la dialyse. Et en tant qu'étudiante, cela a été difficile. "J'ai dû réorganiser complètement ma vie et m'absenter de l'université au début", explique Alisha, "mais heureusement, j'ai pu y retourner. "Chaque jour est un combat, car je suis complètement épuisée par le fait de suivre un traitement quatre fois par semaine et de suivre des cours à plein temps. "On m'a dit qu'un donneur vivant de la même ethnie que moi serait le meilleur choix possible. "Comme j'ai déjà subi une greffe, mon corps a créé beaucoup d'anticorps, ce qui pose des problèmes supplémentaires, et je risque donc d'attendre très longtemps. "Si un donneur vivant se présentait, mes anticorps pourraient être éliminés pour correspondre à ceux du donneur, juste avant l'opération. "Tout pourrait être planifié et contrôlé pour obtenir le meilleur résultat possible. "Le don d'organe est une demande importante et ne doit pas être pris à la légère. "Mais je demande gentiment aux gens de se renseigner sur le don d'organes, de parler à leur famille et de discuter de leur décision." Azeem a été motivé à agir après avoir lu un tweet de l'ancien gardien de but du Pays de Galles, Neville Southall, au nom de la famille d'une jeune fille qui avait besoin d'un rein. "Je me suis dit que je devais voir si je pouvais être compatible et j'ai donc pris contact avec l'hôpital local", raconte-t-il à BBC News. Les médecins lui ont donné beaucoup d'informations sur la procédure. "Plus j'en savais, plus je décidais que c'était la bonne chose à faire pour moi", explique Azeem. "Aider quelqu'un et lui sauver potentiellement la vie pour quelques jours d'inconfort semblait en valoir la peine. "J'étais déjà un donneur de sang et de cellules souches, alors cela me semblait être la bonne chose à faire - je voulais aider." Et lorsque les tests ont révélé qu'il ne serait pas compatible avec la jeune fille, Azeem a décidé de poursuivre le don si un autre patient compatible était trouvé. Azeem admet qu'il était très nerveux le jour de l'opération. "Je savais que je pouvais encore changer d'avis", dit-il, "mais je suis tellement heureux d'avoir fait ce don. "Je ne pense pas que cela convienne à tout le monde, mais pour moi, c'était vraiment la bonne chose à faire. "Et ma famille et mes amis m'ont vraiment soutenu dans ma décision lorsqu'ils ont compris comment et pourquoi j'y étais arrivé." Il lui a fallu des semaines pour se remettre de l'intervention, mais Azeem est à nouveau en pleine santé. Et sa fonction rénale, que les médecins contrôlent régulièrement, est "très bonne". "J'ai appelé mon rein restant Kevin, parce qu'il est Home Alone", plaisante Azeem, en référence au personnage de Macaulay Culkin dans la comédie de 1990. "Il va très bien - il a grandi en taille et en fonction". Azeem a reçu une carte et un message de la part de la personne qui a reçu son rein, ce qui, selon lui, était extrêmement émouvant. "Ça m'a vraiment touché", dit-il. "Cela signifiait tellement pour moi. "La plupart des gens sont prêts à donner un peu pour le bien des autres. "La pandémie nous a montré cela aussi." | https://www.bbc.com/afrique/monde-60674537 |
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| Métavers : qu'est-ce que cette économie et comment peut-elle exploser dans les années à venir ? | De quoi aurons-nous besoin pour construire le métavers, ce monde parallèle et entièrement numérique que de grandes entreprises comme Facebook et Microsoft s'emploient à développer ? Cet univers dans le Cloud basé sur la réalité augmentée va nécessiter beaucoup de ressources, d'années et la collaboration d'entreprises de différents secteurs. A surtout lire sur BBC Afrique : Créer un nouveau monde, c'est développer l'économie grâce à des biens et services qui n'existent pas encore et, probablement, inspirer la génération de nouvelles entreprises en cours de route. Les experts s'accordent à dire qu'il est peu probable qu'une seule entreprise soit capable de construire et de maintenir le cybermonde. Bloomberg Intelligence estime que le marché des métavers pourrait atteindre 800 milliards de dollars américains (465 billions 137 milliards 840 millions FCFA) d'ici 2024. Et Bank of America inclut le métavers parmi les 14 technologies qui vont révolutionner nos vies. "Le métavers comprendra d'innombrables mondes virtuels connectés entre eux et au monde physique", écrivent les experts dans le récent "Bank of America Thematic Report : The 14 Technologies That Will Revolutionise Our Lives". "Ils généreront une économie robuste qui s'étendra du travail aux loisirs, tout en transformant des industries et des marchés établis de longue date, tels que la finance et la banque, le commerce de détail et l'éducation, la santé et le fitness, ainsi que le divertissement pour adultes." "D'ici la fin de la décennie - en 2030 - nous passerons plus de temps dans le métavers que dans la 'vraie vie'", explique l'inventeur américain Raymond Kurzweil, pionnier dans le développement de plusieurs percées technologiques, et directeur de l'ingénierie de Google depuis 2012. Cependant, le concept n'est en fait pas nouveau. Différents jeux vidéo en ligne développent des mondes virtuels depuis des décennies. Ils ne sont pas le métavers, mais ils ont certaines idées en commun avec lui. "Les métavers ne sont pas nouveaux. Ce qui est nouveau, c'est le montant des investissements qui y sont consacrés et l'acceptation croissante des actifs numériques au sein d'une population de plus en plus numériquement native", explique Benjamin Dean, directeur des actifs numériques chez WisdomTree, une société d'investissement et de recherche. "Le rythme de la transformation continue de s'accélérer, ce qui signifie que les technologies (que nous considérions) lointaines et à long terme s'approchent de plus en plus vite", dit-il. "Ces dernières années, dans les pays industrialisés, la majorité des gens (plus de 50%) ne se souviennent pas de ce qu'était la vie avant l'internet. Cette évolution démographique va se poursuivre, notamment dans les pays où les smartphones sont omniprésents et où la population est plus jeune", explique l'expert de WisdomTree. "Il y a dix ans, j'ai appelé ce processus la virtualisation du monde", ajoute Dean. Selon les explications du fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, dans l'univers numérique que sera le métavers, "vous pourrez vous téléporter instantanément en hologramme pour être au bureau sans avoir à vous déplacer, ou à un concert avec des amis ou dans le salon de vos parents pour rattraper le temps perdu". Mais contrairement à la réalité virtuelle actuelle, qui est principalement utilisée pour les jeux vidéo, le métavers devrait englober le divertissement, les jeux, les concerts, le cinéma, le travail, l'éducation, etc. Cela impliquera le développement de nouvelles entreprises et technologies dans ces secteurs spécifiques. Les chanteurs Ariana Grande, Marshmello et le rappeur Travis Scott se sont produits à l'intérieur du célèbre jeu vidéo Fortnite d'Epic Games, dans une démonstration de ce à quoi pourrait ressembler l'avenir des concerts métavers. Jusqu'à 12,3 millions de joueurs de la plateforme se sont réunis en temps réel en avril dernier pour assister à la sortie de la chanson The Scotts, que la superstar du rap a composée avec son compatriote Kid Cudi. Et Mickey Mouse lui-même semble prêt à interagir dans le métavers. Bob Chapek, PDG de Walt Disney, indique que le conglomérat de divertissement se prépare à faire le saut technologique vers un monde de réalité virtuelle dans ses parcs à thème. L'expérience ne se limiterait pas à eux, cependant. "Prolonger la magie des parcs Disney dans les foyers est une possibilité réelle", dit-il. "La génération Z sera à l'origine du passage au métavers et de l'utilisation d'hologrammes, ainsi que de l'augmentation de la création de contenu pour les mondes virtuels. Cela pourrait profiter à l'industrie à très long terme", indique le rapport de la Bank of America. Les fournisseurs de contenu, qu'il s'agisse de films (Disney), de télévision (Discovery Channel), de sport (Fox Sports), de musique (Universal Music Group, Live Nation), de fournisseurs de plateformes (Netflix) ou de journaux (The New York Times), ont commencé à tester des expériences immersives en 3D. Le réalisateur du Seigneur des anneaux, Peter Jackson, a récemment annoncé la vente de son studio d'effets spéciaux, Weta Digital, à une société américaine de logiciels qui souhaite développer le métavers. Un accord qui montre que les choses évoluent très vite dans le secteur. "Offrir des places immersives "au premier rang" lors d'un événement sportif, d'un concert ou d'un défilé de mode pourrait être lucratif pour les entreprises, tout en augmentant l'accessibilité aux événements en direct", indique Bank of America dans son rapport. Mais s'il y a une chose que la pandémie de covid-19 a laissé derrière elle, c'est le travail à distance. Infinite Office est le lieu de travail imaginé par Facebook. Il dispose de salles de réunion virtuelles où les participants peuvent utiliser simultanément leurs ordinateurs du monde réel. Mais Facebook n'est pas la seule grande entreprise technologique à développer un tel concept. Microsoft a récemment évoqué la création d'un "métavers pour les entreprises" basé sur Microsoft Teams, la plateforme de réunion devenue populaire pendant la pandémie. Elle souhaite offrir des espaces virtuels pour des événements, des réunions et des possibilités de mise en réseau, a indiqué la société. Pour le cabinet de conseil PwC, le secteur de la formation a beaucoup à gagner d'un environnement de bureau virtuel. "La réalité virtuelle dynamise déjà les programmes de formation dans un certain nombre de secteurs en ouvrant des environnements qui seraient coûteux, dangereux ou limités dans le monde réel", indiquent ses experts dans un rapport 2020. Ils estiment qu'une expérience immersive et émotive, qui peut être bien plus passionnante qu'une formation traditionnelle sur le lieu de travail, peut stimuler la mémoire et être très efficace pour enseigner de nouvelles compétences et procédures. Les experts s'accordent à dire que le chemin est encore long avant de voir le métavers se matérialiser. Thomas Frey, ancien ingénieur chez IBM, rappelle que l'infrastructure de l'internet, la possibilité de faire interagir un grand nombre de participants en temps réel, les barrières linguistiques et les problèmes de latence (le temps qu'il faut pour ouvrir une page web lorsque l'on clique dessus) sont les principaux défis du métavers. Il faudra des ordinateurs plus puissants et des puces de traitement graphique et vidéo plus performantes, sur lesquelles travaillent déjà des entreprises de premier plan comme NVDA, AMD et Intel. Le développement de toute cette technologie signifie de nouvelles opportunités commerciales pour toutes les entreprises de micro puces. L'éducation est un autre secteur prometteur de transformations. "L'idée fondamentale est basée sur l'apprentissage adaptatif, qui existe depuis de nombreuses années", écrivent Haim Israel, Felix Tran et Martyn Briggs, stratèges chez BoA Merrill Lynch. "Les leçons changent en fonction des réactions des élèves face au sujet traité, comme le fait de pencher la tête ou même de s'endormir. Des quiz, des vidéos et des explications supplémentaires peuvent être ajoutés pour améliorer la compréhension ou pour animer la leçon", ajoutent-ils. Dans le domaine de l'enseignement supérieur, les universités sont susceptibles de créer leurs propres campus virtuels, ce qui pourrait augmenter le nombre d'étudiants. Les possibilités sont infinies. Les étudiants en astronomie pourraient se tenir au milieu de galaxies en collision, et les cours d'histoire de l'art pourraient se dérouler dans la chapelle Sixtine. La médecine et la téléassistance pourraient avoir la possibilité de se développer et de mettre en place de nouveaux services. Les utilisateurs se tournent de plus en plus vers les solutions numériques pour les soins de santé, et la pandémie de coronavirus est venue exacerber cette tendance. La même chose s'est produite avec le commerce électronique. Des géants tels qu'Amazon ou Libre Mercado ont vu leurs ventes se multiplier et Bank of America estime que le métavers conduira les consommateurs à acheter davantage dans les mondes virtuels. Pour Benjamin Dean, tout ce nouveau commerce nécessitera des monnaies alternatives qui coexisteront avec l'argent existant : le dollar, l'euro, le yen, le peso... "Les frontières entre les réalités physiques et virtuelles se sont estompées et continueront de s'estomper au cours de la prochaine décennie", affirme-t-il. | Métavers : qu'est-ce que cette économie et comment peut-elle exploser dans les années à venir ? De quoi aurons-nous besoin pour construire le métavers, ce monde parallèle et entièrement numérique que de grandes entreprises comme Facebook et Microsoft s'emploient à développer ? Cet univers dans le Cloud basé sur la réalité augmentée va nécessiter beaucoup de ressources, d'années et la collaboration d'entreprises de différents secteurs. A surtout lire sur BBC Afrique : Créer un nouveau monde, c'est développer l'économie grâce à des biens et services qui n'existent pas encore et, probablement, inspirer la génération de nouvelles entreprises en cours de route. Les experts s'accordent à dire qu'il est peu probable qu'une seule entreprise soit capable de construire et de maintenir le cybermonde. Bloomberg Intelligence estime que le marché des métavers pourrait atteindre 800 milliards de dollars américains (465 billions 137 milliards 840 millions FCFA) d'ici 2024. Et Bank of America inclut le métavers parmi les 14 technologies qui vont révolutionner nos vies. "Le métavers comprendra d'innombrables mondes virtuels connectés entre eux et au monde physique", écrivent les experts dans le récent "Bank of America Thematic Report : The 14 Technologies That Will Revolutionise Our Lives". "Ils généreront une économie robuste qui s'étendra du travail aux loisirs, tout en transformant des industries et des marchés établis de longue date, tels que la finance et la banque, le commerce de détail et l'éducation, la santé et le fitness, ainsi que le divertissement pour adultes." "D'ici la fin de la décennie - en 2030 - nous passerons plus de temps dans le métavers que dans la 'vraie vie'", explique l'inventeur américain Raymond Kurzweil, pionnier dans le développement de plusieurs percées technologiques, et directeur de l'ingénierie de Google depuis 2012. Cependant, le concept n'est en fait pas nouveau. Différents jeux vidéo en ligne développent des mondes virtuels depuis des décennies. Ils ne sont pas le métavers, mais ils ont certaines idées en commun avec lui. "Les métavers ne sont pas nouveaux. Ce qui est nouveau, c'est le montant des investissements qui y sont consacrés et l'acceptation croissante des actifs numériques au sein d'une population de plus en plus numériquement native", explique Benjamin Dean, directeur des actifs numériques chez WisdomTree, une société d'investissement et de recherche. "Le rythme de la transformation continue de s'accélérer, ce qui signifie que les technologies (que nous considérions) lointaines et à long terme s'approchent de plus en plus vite", dit-il. "Ces dernières années, dans les pays industrialisés, la majorité des gens (plus de 50%) ne se souviennent pas de ce qu'était la vie avant l'internet. Cette évolution démographique va se poursuivre, notamment dans les pays où les smartphones sont omniprésents et où la population est plus jeune", explique l'expert de WisdomTree. "Il y a dix ans, j'ai appelé ce processus la virtualisation du monde", ajoute Dean. Selon les explications du fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, dans l'univers numérique que sera le métavers, "vous pourrez vous téléporter instantanément en hologramme pour être au bureau sans avoir à vous déplacer, ou à un concert avec des amis ou dans le salon de vos parents pour rattraper le temps perdu". Mais contrairement à la réalité virtuelle actuelle, qui est principalement utilisée pour les jeux vidéo, le métavers devrait englober le divertissement, les jeux, les concerts, le cinéma, le travail, l'éducation, etc. Cela impliquera le développement de nouvelles entreprises et technologies dans ces secteurs spécifiques. Les chanteurs Ariana Grande, Marshmello et le rappeur Travis Scott se sont produits à l'intérieur du célèbre jeu vidéo Fortnite d'Epic Games, dans une démonstration de ce à quoi pourrait ressembler l'avenir des concerts métavers. Jusqu'à 12,3 millions de joueurs de la plateforme se sont réunis en temps réel en avril dernier pour assister à la sortie de la chanson The Scotts, que la superstar du rap a composée avec son compatriote Kid Cudi. Et Mickey Mouse lui-même semble prêt à interagir dans le métavers. Bob Chapek, PDG de Walt Disney, indique que le conglomérat de divertissement se prépare à faire le saut technologique vers un monde de réalité virtuelle dans ses parcs à thème. L'expérience ne se limiterait pas à eux, cependant. "Prolonger la magie des parcs Disney dans les foyers est une possibilité réelle", dit-il. "La génération Z sera à l'origine du passage au métavers et de l'utilisation d'hologrammes, ainsi que de l'augmentation de la création de contenu pour les mondes virtuels. Cela pourrait profiter à l'industrie à très long terme", indique le rapport de la Bank of America. Les fournisseurs de contenu, qu'il s'agisse de films (Disney), de télévision (Discovery Channel), de sport (Fox Sports), de musique (Universal Music Group, Live Nation), de fournisseurs de plateformes (Netflix) ou de journaux (The New York Times), ont commencé à tester des expériences immersives en 3D. Le réalisateur du Seigneur des anneaux, Peter Jackson, a récemment annoncé la vente de son studio d'effets spéciaux, Weta Digital, à une société américaine de logiciels qui souhaite développer le métavers. Un accord qui montre que les choses évoluent très vite dans le secteur. "Offrir des places immersives "au premier rang" lors d'un événement sportif, d'un concert ou d'un défilé de mode pourrait être lucratif pour les entreprises, tout en augmentant l'accessibilité aux événements en direct", indique Bank of America dans son rapport. Mais s'il y a une chose que la pandémie de covid-19 a laissé derrière elle, c'est le travail à distance. Infinite Office est le lieu de travail imaginé par Facebook. Il dispose de salles de réunion virtuelles où les participants peuvent utiliser simultanément leurs ordinateurs du monde réel. Mais Facebook n'est pas la seule grande entreprise technologique à développer un tel concept. Microsoft a récemment évoqué la création d'un "métavers pour les entreprises" basé sur Microsoft Teams, la plateforme de réunion devenue populaire pendant la pandémie. Elle souhaite offrir des espaces virtuels pour des événements, des réunions et des possibilités de mise en réseau, a indiqué la société. Pour le cabinet de conseil PwC, le secteur de la formation a beaucoup à gagner d'un environnement de bureau virtuel. "La réalité virtuelle dynamise déjà les programmes de formation dans un certain nombre de secteurs en ouvrant des environnements qui seraient coûteux, dangereux ou limités dans le monde réel", indiquent ses experts dans un rapport 2020. Ils estiment qu'une expérience immersive et émotive, qui peut être bien plus passionnante qu'une formation traditionnelle sur le lieu de travail, peut stimuler la mémoire et être très efficace pour enseigner de nouvelles compétences et procédures. Les experts s'accordent à dire que le chemin est encore long avant de voir le métavers se matérialiser. Thomas Frey, ancien ingénieur chez IBM, rappelle que l'infrastructure de l'internet, la possibilité de faire interagir un grand nombre de participants en temps réel, les barrières linguistiques et les problèmes de latence (le temps qu'il faut pour ouvrir une page web lorsque l'on clique dessus) sont les principaux défis du métavers. Il faudra des ordinateurs plus puissants et des puces de traitement graphique et vidéo plus performantes, sur lesquelles travaillent déjà des entreprises de premier plan comme NVDA, AMD et Intel. Le développement de toute cette technologie signifie de nouvelles opportunités commerciales pour toutes les entreprises de micro puces. L'éducation est un autre secteur prometteur de transformations. "L'idée fondamentale est basée sur l'apprentissage adaptatif, qui existe depuis de nombreuses années", écrivent Haim Israel, Felix Tran et Martyn Briggs, stratèges chez BoA Merrill Lynch. "Les leçons changent en fonction des réactions des élèves face au sujet traité, comme le fait de pencher la tête ou même de s'endormir. Des quiz, des vidéos et des explications supplémentaires peuvent être ajoutés pour améliorer la compréhension ou pour animer la leçon", ajoutent-ils. Dans le domaine de l'enseignement supérieur, les universités sont susceptibles de créer leurs propres campus virtuels, ce qui pourrait augmenter le nombre d'étudiants. Les possibilités sont infinies. Les étudiants en astronomie pourraient se tenir au milieu de galaxies en collision, et les cours d'histoire de l'art pourraient se dérouler dans la chapelle Sixtine. La médecine et la téléassistance pourraient avoir la possibilité de se développer et de mettre en place de nouveaux services. Les utilisateurs se tournent de plus en plus vers les solutions numériques pour les soins de santé, et la pandémie de coronavirus est venue exacerber cette tendance. La même chose s'est produite avec le commerce électronique. Des géants tels qu'Amazon ou Libre Mercado ont vu leurs ventes se multiplier et Bank of America estime que le métavers conduira les consommateurs à acheter davantage dans les mondes virtuels. Pour Benjamin Dean, tout ce nouveau commerce nécessitera des monnaies alternatives qui coexisteront avec l'argent existant : le dollar, l'euro, le yen, le peso... "Les frontières entre les réalités physiques et virtuelles se sont estompées et continueront de s'estomper au cours de la prochaine décennie", affirme-t-il. | https://www.bbc.com/afrique/monde-59365262 |
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| Omicron : le racisme est-il la raison pour laquelle les preuves sud-africaines d'une infection plus légère ont été ignorées ? | Des scientifiques sud-africains - salués dans le monde entier pour avoir été les premiers à détecter la variante Omicron - accusent les pays occidentaux d'avoir ignoré les premiers éléments indiquant que le nouveau variant Covid est " dramatiquement " plus bénin que ceux qui ont entraîné les précédentes vagues de la pandémie. Deux des plus éminents spécialistes sud-africains du coronavirus déclarent à la BBC que le scepticisme occidental à l'égard de leurs travaux pouvait être interprété comme "raciste" ou, du moins, comme un refus "de croire la science parce qu'elle vient d'Afrique". "Il semble que les pays à revenu élevé soient beaucoup plus capables d'absorber les mauvaises nouvelles qui viennent de pays comme l'Afrique du Sud", explique le professeur Shabir Madhi, expert en vaccins à l'Université de Witwatersrand de Johannesburg. A surtout lire sur BBC Afrique : "Lorsque nous apportons de bonnes nouvelles, tout à coup, il y a beaucoup de scepticisme. J'appellerais cela du racisme". Le professeur Salim Karim, ancien chef du comité consultatif Covid du gouvernement sud-africain et vice-président du Conseil international des sciences, partage cet avis. "Nous devons apprendre les uns des autres. Nos recherches sont rigoureuses. Tout le monde s'attendait au pire [à propos d'Omicron] et quand ils ne le voyaient pas, ils se demandaient si nos observations étaient suffisamment rigoureuses sur le plan scientifique", dit-il. "Il semble que les pays à revenu élevé soient beaucoup plus capables d'absorber les mauvaises nouvelles qui viennent de pays comme l'Afrique du Sud", explique le professeur Shabir Madhi, expert en vaccins à l'Université de Witwatersrand de Johannesburg. "Nous devons apprendre les uns des autres. Nos recherches sont rigoureuses. Tout le monde s'attendait au pire [à propos d'Omicron] et quand ils ne le voyaient pas, ils se demandaient si nos observations étaient suffisamment rigoureuses sur le plan scientifique", affirme-t-il, tout en reconnaissant que le nombre considérable de nouvelles mutations dans Omicron a peut-être contribué à une abondance de prudence scientifique. La dernière vague de Covid en Afrique du Sud, qui a débuté à la fin du mois de novembre 2021, est maintenant en train de décliner aussi fortement qu'elle a augmenté et devrait être déclarée terminée, à l'échelle nationale, dans les prochains jours. On craint toujours que le taux d'infection ne remonte en flèche après la réouverture des écoles, mais, dans l'ensemble, la vague Omicron devrait durer deux fois moins longtemps que les vagues précédentes. Au début du mois dernier, les scientifiques et les médecins du pays partageaient déjà des preuves anecdotiques indiquant qu'Omicron, bien que très contagieuse, entraînait beaucoup moins d'hospitalisations ou de décès que la vague Delta. "Les prévisions que nous avons faites au début du mois de décembre tiennent toujours. Omicron est moins sévère. De façon spectaculaire. Le virus évolue pour s'adapter à l'hôte humain, pour devenir comme un virus saisonnier", explique le professeur Marta Nunes, chercheur principal au département d'analyse des vaccins et des maladies infectieuses de l'université de Witwatersrand. L'OMS continue de mettre en garde contre le fait de qualifier Omicron de "bénin", soulignant que sa forte transmissibilité provoquait un "tsunami" dans le monde entier, menaçant de submerger les systèmes de santé. Mais les scientifiques sud-africains s'en tiennent à leurs données. "Le taux de mortalité est complètement différent [avec Omicron]. Nous avons constaté un taux de mortalité très faible", affirme le professeur Karim, qui cite les dernières données montrant que les admissions à l'hôpital étaient quatre fois moins nombreuses qu'avec Delta, et que le nombre de patients nécessitant une ventilation était également réduit. "Il n'a même pas fallu deux semaines pour que les premiers éléments de preuve montrent qu'il s'agit d'une maladie beaucoup plus bénigne. Et lorsque nous avons partagé cette information avec le monde entier, nous avons fait preuve d'un certain scepticisme", ajoute le professeur Karim. Il a été avancé que l'Afrique - ou du moins certaines parties du continent - pourrait vivre la pandémie différemment en raison de la démographie et d'autres facteurs. L'âge moyen en Afrique du Sud, par exemple, est de 17 ans inférieur à celui du Royaume-Uni. Mais les scientifiques d'Afrique du Sud insistent sur le fait que tout avantage démographique que la population pourrait avoir en termes de lutte contre le Covid est contrebalancé par une mauvaise santé. Le nombre de décès excédentaires survenus en Afrique du Sud pendant la pandémie s'élève aujourd'hui à 290 000, soit 480 pour 100 000 personnes, ce qui représente plus du double du chiffre britannique. "Le fait est que l'Afrique du Sud a une population beaucoup plus sensible que le Royaume-Uni en ce qui concerne les maladies graves. Oui, nous avons une population plus jeune... mais nous avons une population en moins bonne santé en raison d'une prévalence plus élevée d'autres comorbidités, notamment l'obésité et le VIH", souligne le professeur Madhi. "Chaque situation et chaque pays présente des caractéristiques uniques. Mais nous avons appris à extrapoler d'un contexte à un autre", ajoute le professeur Karim. Le chiffre de 290 000 décès supplémentaires n'a pas été confirmé comme étant le reflet exact du bilan de la pandémie en Afrique du Sud. Il est trois fois plus élevé que le nombre officiel de décès dus au virus Covid-19. Mais les scientifiques pensent que la majorité de ces décès en excès sont probablement dus à la pandémie. La moitié d'entre eux sont survenus pendant la vague Delta, mais, jusqu'à présent, seuls 3 % ont transpiré pendant la vague Omicron, a déclaré le professeur Madhi. Le gouvernement sud-africain refuse d'introduire des restrictions plus strictes pendant la vague Omicron et critique amèrement les gouvernements étrangers pour avoir initialement imposé des interdictions strictes de voyager dans la région. Les scientifiques saluent généralement la réaction modérée du gouvernement et estiment aujourd'hui que d'autres pays feraient bien de suivre son exemple. "Nous pensons que le virus ne sera pas éradiqué de la population humaine. Nous devons maintenant apprendre à vivre avec ce virus et il apprendra à vivre avec nous", indique le professeur Nunes. "Le [faible taux de mortalité d'Omicron] montre que nous sommes dans une phase différente de la pandémie. Je la qualifierais de phase de convalescence", déclare le professeur Madhi. Il fait remarquer que l'Afrique du Sud avait, "à toutes fins utiles", cessé la mise en quarantaine et la recherche des contacts, et il a exhorté le gouvernement à cesser également les tests de dépistage du Covid-19 au niveau communautaire, estimant qu'ils étaient inutiles et se résumaient à un "comptage de haricots" sans intérêt. Au lieu de cela, il déclare que la priorité devrait être de minimiser le nombre de personnes hospitalisées à cause du Covid-19. Le professeur Madhi s'inquiète également du fait que des messages contradictoires sur le succès croissant de l'Afrique du Sud dans la lutte contre la pandémie pourraient "vraiment diminuer la confiance dans les vaccins [malgré le fait que] nous savons que les vaccins préviennent les maladies graves". Bien que l'Afrique du Sud soit loin derrière des pays comme le Royaume-Uni en termes de taux de vaccination, au moins les trois quarts de la population bénéficient désormais d'une protection significative grâce à la combinaison d'infections antérieures et de vaccinations. Le professeur Karim reconnait que la forte transmissibilité d'Omicron cause des problèmes temporaires à des pays comme les États-Unis, mais, citant l'expérience de l'Afrique du Sud, il déclare que "la bonne chose est que, puisque [le taux d'infection] a augmenté aussi rapidement, il va diminuer aussi rapidement, de sorte que la pression sur les hôpitaux sera beaucoup moins forte". | Omicron : le racisme est-il la raison pour laquelle les preuves sud-africaines d'une infection plus légère ont été ignorées ? Des scientifiques sud-africains - salués dans le monde entier pour avoir été les premiers à détecter la variante Omicron - accusent les pays occidentaux d'avoir ignoré les premiers éléments indiquant que le nouveau variant Covid est " dramatiquement " plus bénin que ceux qui ont entraîné les précédentes vagues de la pandémie. Deux des plus éminents spécialistes sud-africains du coronavirus déclarent à la BBC que le scepticisme occidental à l'égard de leurs travaux pouvait être interprété comme "raciste" ou, du moins, comme un refus "de croire la science parce qu'elle vient d'Afrique". "Il semble que les pays à revenu élevé soient beaucoup plus capables d'absorber les mauvaises nouvelles qui viennent de pays comme l'Afrique du Sud", explique le professeur Shabir Madhi, expert en vaccins à l'Université de Witwatersrand de Johannesburg. A surtout lire sur BBC Afrique : "Lorsque nous apportons de bonnes nouvelles, tout à coup, il y a beaucoup de scepticisme. J'appellerais cela du racisme". Le professeur Salim Karim, ancien chef du comité consultatif Covid du gouvernement sud-africain et vice-président du Conseil international des sciences, partage cet avis. "Nous devons apprendre les uns des autres. Nos recherches sont rigoureuses. Tout le monde s'attendait au pire [à propos d'Omicron] et quand ils ne le voyaient pas, ils se demandaient si nos observations étaient suffisamment rigoureuses sur le plan scientifique", dit-il. "Il semble que les pays à revenu élevé soient beaucoup plus capables d'absorber les mauvaises nouvelles qui viennent de pays comme l'Afrique du Sud", explique le professeur Shabir Madhi, expert en vaccins à l'Université de Witwatersrand de Johannesburg. "Nous devons apprendre les uns des autres. Nos recherches sont rigoureuses. Tout le monde s'attendait au pire [à propos d'Omicron] et quand ils ne le voyaient pas, ils se demandaient si nos observations étaient suffisamment rigoureuses sur le plan scientifique", affirme-t-il, tout en reconnaissant que le nombre considérable de nouvelles mutations dans Omicron a peut-être contribué à une abondance de prudence scientifique. La dernière vague de Covid en Afrique du Sud, qui a débuté à la fin du mois de novembre 2021, est maintenant en train de décliner aussi fortement qu'elle a augmenté et devrait être déclarée terminée, à l'échelle nationale, dans les prochains jours. On craint toujours que le taux d'infection ne remonte en flèche après la réouverture des écoles, mais, dans l'ensemble, la vague Omicron devrait durer deux fois moins longtemps que les vagues précédentes. Au début du mois dernier, les scientifiques et les médecins du pays partageaient déjà des preuves anecdotiques indiquant qu'Omicron, bien que très contagieuse, entraînait beaucoup moins d'hospitalisations ou de décès que la vague Delta. "Les prévisions que nous avons faites au début du mois de décembre tiennent toujours. Omicron est moins sévère. De façon spectaculaire. Le virus évolue pour s'adapter à l'hôte humain, pour devenir comme un virus saisonnier", explique le professeur Marta Nunes, chercheur principal au département d'analyse des vaccins et des maladies infectieuses de l'université de Witwatersrand. L'OMS continue de mettre en garde contre le fait de qualifier Omicron de "bénin", soulignant que sa forte transmissibilité provoquait un "tsunami" dans le monde entier, menaçant de submerger les systèmes de santé. Mais les scientifiques sud-africains s'en tiennent à leurs données. "Le taux de mortalité est complètement différent [avec Omicron]. Nous avons constaté un taux de mortalité très faible", affirme le professeur Karim, qui cite les dernières données montrant que les admissions à l'hôpital étaient quatre fois moins nombreuses qu'avec Delta, et que le nombre de patients nécessitant une ventilation était également réduit. "Il n'a même pas fallu deux semaines pour que les premiers éléments de preuve montrent qu'il s'agit d'une maladie beaucoup plus bénigne. Et lorsque nous avons partagé cette information avec le monde entier, nous avons fait preuve d'un certain scepticisme", ajoute le professeur Karim. Il a été avancé que l'Afrique - ou du moins certaines parties du continent - pourrait vivre la pandémie différemment en raison de la démographie et d'autres facteurs. L'âge moyen en Afrique du Sud, par exemple, est de 17 ans inférieur à celui du Royaume-Uni. Mais les scientifiques d'Afrique du Sud insistent sur le fait que tout avantage démographique que la population pourrait avoir en termes de lutte contre le Covid est contrebalancé par une mauvaise santé. Le nombre de décès excédentaires survenus en Afrique du Sud pendant la pandémie s'élève aujourd'hui à 290 000, soit 480 pour 100 000 personnes, ce qui représente plus du double du chiffre britannique. "Le fait est que l'Afrique du Sud a une population beaucoup plus sensible que le Royaume-Uni en ce qui concerne les maladies graves. Oui, nous avons une population plus jeune... mais nous avons une population en moins bonne santé en raison d'une prévalence plus élevée d'autres comorbidités, notamment l'obésité et le VIH", souligne le professeur Madhi. "Chaque situation et chaque pays présente des caractéristiques uniques. Mais nous avons appris à extrapoler d'un contexte à un autre", ajoute le professeur Karim. Le chiffre de 290 000 décès supplémentaires n'a pas été confirmé comme étant le reflet exact du bilan de la pandémie en Afrique du Sud. Il est trois fois plus élevé que le nombre officiel de décès dus au virus Covid-19. Mais les scientifiques pensent que la majorité de ces décès en excès sont probablement dus à la pandémie. La moitié d'entre eux sont survenus pendant la vague Delta, mais, jusqu'à présent, seuls 3 % ont transpiré pendant la vague Omicron, a déclaré le professeur Madhi. Le gouvernement sud-africain refuse d'introduire des restrictions plus strictes pendant la vague Omicron et critique amèrement les gouvernements étrangers pour avoir initialement imposé des interdictions strictes de voyager dans la région. Les scientifiques saluent généralement la réaction modérée du gouvernement et estiment aujourd'hui que d'autres pays feraient bien de suivre son exemple. "Nous pensons que le virus ne sera pas éradiqué de la population humaine. Nous devons maintenant apprendre à vivre avec ce virus et il apprendra à vivre avec nous", indique le professeur Nunes. "Le [faible taux de mortalité d'Omicron] montre que nous sommes dans une phase différente de la pandémie. Je la qualifierais de phase de convalescence", déclare le professeur Madhi. Il fait remarquer que l'Afrique du Sud avait, "à toutes fins utiles", cessé la mise en quarantaine et la recherche des contacts, et il a exhorté le gouvernement à cesser également les tests de dépistage du Covid-19 au niveau communautaire, estimant qu'ils étaient inutiles et se résumaient à un "comptage de haricots" sans intérêt. Au lieu de cela, il déclare que la priorité devrait être de minimiser le nombre de personnes hospitalisées à cause du Covid-19. Le professeur Madhi s'inquiète également du fait que des messages contradictoires sur le succès croissant de l'Afrique du Sud dans la lutte contre la pandémie pourraient "vraiment diminuer la confiance dans les vaccins [malgré le fait que] nous savons que les vaccins préviennent les maladies graves". Bien que l'Afrique du Sud soit loin derrière des pays comme le Royaume-Uni en termes de taux de vaccination, au moins les trois quarts de la population bénéficient désormais d'une protection significative grâce à la combinaison d'infections antérieures et de vaccinations. Le professeur Karim reconnait que la forte transmissibilité d'Omicron cause des problèmes temporaires à des pays comme les États-Unis, mais, citant l'expérience de l'Afrique du Sud, il déclare que "la bonne chose est que, puisque [le taux d'infection] a augmenté aussi rapidement, il va diminuer aussi rapidement, de sorte que la pression sur les hôpitaux sera beaucoup moins forte". | https://www.bbc.com/afrique/monde-60070242 |
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| Edouard Mendy : comment le gardien de but de Chelsea a surmonté les revers pour réussir ? | Édouard Mendy a conservé à 8 reprises sa cage inviolée en 11 matches de l'UEFA Champions League cette saison, soit le plus grand nombre en une seule campagne par un gardien de but d'une équipe anglaise, dans l'histoire de la compétition. Un record qui nous pousse à republier le portrait que lui avait consacré Babacar Diarra de BBC Africa Sport en septembre de 2020. Le parcours du gardien de but de New Chelsea Edouard Mendy vers le sommet n'a pas été facile - avec une carrière qui a entraîné des relégations consécutives, plusieurs mois de chômage et des blessures. Né au Havre, en France, l'attaquant de 28 ans a débuté sa carrière en 2011 à Cherbourg, en troisième division. Ce sera le premier d'une longue série de tests qui mettront à l'épreuve la détermination et la confiance en soi de Mendy. Il a rejoint l'équipe en tant que gardien de troisième choix, mais il a saisi les chances qui lui étaient offertes en remontant lentement dans la hiérarchie. A lire sur E. Mendy : "Chaque fois qu'il a été appelé pour remplacer le numéro un, Edouard a bien répondu sur le terrain", raconte Ted Lavie, son ancien coéquipier pendant la saison 2012-2013, à BBC Sport Africa. "Il a même rejoint la deuxième équipe si nécessaire. Moi-même et quelques autres joueurs nous sommes battus pour qu'il devienne le premier choix. C'était le meilleur de nos gardiens et il était toujours impliqué, même en tant que joueur de banc." Malheureusement, la troisième saison de Mendy avec Cherbourg s'est terminée par la relégation du club. Le seul avantage est qu'on lui a offert une place de titulaire, car le club jouait en quatrième division française. Les choses ne se passent pas comme prévu, le club étant à nouveau relégué, ce qui entraîne la période la plus difficile de la vie de Mendy jusqu'à présent. A 22 ans, son contrat avec Cherbourg est arrivé à son terme. Il attend patiemment qu'un agent tienne sa promesse d'aider Mendy à s'installer dans un club de la Ligue 1 anglaise. Mendy a même refusé des offres de clubs de la ligue inférieure en France, car il attendait un appel téléphonique. Il n'est jamais venu. Au lieu de cela, Mendy est rentré chez lui au Havre sans emploi. "Il essayait de rester en forme : il faisait du jogging seul, allait à la salle de sport, s'entraînait avec certains clubs locaux. Il n'a jamais abandonné", se souvient Lavie. Sans aucun revenu, Mendy a été obligé de s'inscrire au Pôle Emploi, l'agence française pour l'emploi, car il envisageait sérieusement son avenir sans le football.Lire aussi: Revers de fortune Après un an sans club, Mendy était à court d'espoir. Mais sa vie a complètement changé en 2015 grâce à son vieil ami Lavie. L'ancien international français, qui est originaire de la RD Congo, se surnomme même "le starter", l'homme qui a relancé la carrière de Mendy. "Je parlais avec un de mes amis, Dominique Bernatowicz, responsable des gardiens de but à l'académie de Marseille, et il cherchait à remplir un dernier poste", raconte Lavie. "Je lui ai dit que je jouais avec un très bon gars, grand, intelligent, avec beaucoup de marge de progression. J'ai ajouté qu'il essayait de trouver n'importe quelle occasion". Bernatowicz a appelé le gardien de but sans emploi. Une discussion a suffi pour le convaincre de la motivation de Mendy. Mendy a accepté la chance d'un essai avec le géant français, malgré le fait que ce n'était que pour devenir le gardien de but de quatrième choix. Même s'il était accepté, il ne s'entraînerait avec la première équipe - et ne jouerait avec la deuxième équipe - que sporadiquement."Son test a été très bon. Il était brut, mais j'ai vite vu ses qualités, car il pouvait s'étirer et plonger facilement", se souvient Bernatowicz, qui a décrit cette semaine comme "la dernière chance de Mendy". Il a convaincu le club d'offrir à Mendy un contrat d'amateur d'un an au salaire minimum. "Mendy était comme une roue de secours", dit Bernatowicz. "Pour lui, c'était un défi où pendant huit ou neuf mois, il devait juste travailler dur." Il en a profité pour reconstruire sa carrière, tandis que sa petite amie enceinte restait au Havre. Mendy n'a joué qu'une poignée de fois avec l'équipe seconde de Marseille au cours de cette saison. Cela a suffi pour qu'on lui propose un contrat de deux ans. Mais le gardien se contenterait-il d'être un remplaçant de Marseille ? D'autres clubs sont intéressés. Des opportunités se présentent à Mandy, grâce à un agent proche de Bernatowicz. "Je n'ai pas décidé pour lui, mais j'ai pensé qu'il serait inutile de le voir rester comme deuxième ou troisième gardien à Marseille", dit-il. Parmi les offres, il y avait des clubs de niveau inférieur qui cherchaient un gardien de premier choix. Mais Mendy décide de se lancer un nouveau défi en rejoignant Reims, alors en Ligue 2, en tant que remplaçant. Il a eu l'occasion de faire ses preuves plus tôt que prévu. "Lors du premier match de la saison, l'entraîneur a dû le faire entrer car le numéro un a reçu un carton rouge", explique l'ancien milieu de terrain de Reims Danilson da Cruz, un international capverdien, à BBC Sport. "Et ce jour-là, il a vraiment, vraiment bien joué". "Même en tant que numéro deux, il a toujours eu l'état d'esprit d'un leader et était très bruyant dans les vestiaires. Il est précieux dans une équipe parce qu'il sait parler au bon moment". "Il a fait de son mieux pour pousser le numéro un. Quand il a été appelé, il s'est avéré être l'un des meilleurs de l'équipe". Au début de la saison 2017-18, Mendy a été nommé premier gardien de but. David Guion a remplacé Michel der Zakarian en tant qu'entraîneur de Reims, qui était encore en Ligue 2. C'était l'opportunité dont Mendy avait besoin. Cette saison-là, lui et sa défense ont gardé des feuilles vierges lors de 19 des 38 matches de championnat. Reims est promu en Ligue 1. Lors de cette première saison de première division, il a joué tous les matches de Reims. Ses performances lui ont permis de passer à Rennes, son rival en Ligue 1, l'année dernière. Ses exploits en France ont également aidé Mendy à réaliser son rêve de jouer au Sénégal, d'où ses parents sont originaires. "Quand nous jouions à Cherbourg avec beaucoup de joueurs africains, nous plaisantions toujours sur les résultats des équipes nationales des autres pays", se souvient Lavie. "Je me souviens qu'à l'époque, il rêvait déjà de jouer une Coupe d'Afrique des Nations avec le Sénégal". Mais le parcours de Mendy pour jouer au Sénégal était peu conventionnel, puisqu'il a fait ses débuts internationaux en Guinée-Bissau, où il a également de la famille. "Lors de sa première saison à Reims, il a été appelé par la Guinée-Bissau, mais ce n'était pas un match de la Fifa, alors il y est allé en sachant qu'il avait toujours la possibilité de rejoindre le Sénégal plus tard", explique M. Da Cruz. "Je pense que lorsque le sélectionneur du Sénégal a entendu parler de cela, il a réalisé que ce ne serait pas une bonne idée de le perdre". Mendy a obtenu sa première sélection au Sénégal en novembre 2018 et s'est rapidement imposé comme le gardien de but de premier choix. Cependant, Mendy n'a pas non plus été à l'aise au niveau international. Il a fait partie de l'équipe des Lions de la Teranga pour la Coupe des Nations 2019 en Égypte et a participé à leurs deux premiers matchs avant qu'une blessure à la main ne l'exclue du reste du tournoi, qui a vu le Sénégal atteindre la finale. Pour Mendy, c'était un autre obstacle à surmonter. Sa capacité à se remettre des revers l'a aidé à atteindre une position où il peut maintenant espérer jouer en Premier League et en Ligue des Champions. "Nous avons récemment plaisanté à ce sujet [en jouant en Ligue des champions] parce que j'ai toujours dit que ce serait avec Barcelone, jamais avec Chelsea", dit Da Cruz en riant. "Néanmoins, en jouant ce match de haut niveau, je suis convaincu qu'il sera bientôt parmi les meilleurs gardiens de but d'Europe". A regarder aussi: | Edouard Mendy : comment le gardien de but de Chelsea a surmonté les revers pour réussir ? Édouard Mendy a conservé à 8 reprises sa cage inviolée en 11 matches de l'UEFA Champions League cette saison, soit le plus grand nombre en une seule campagne par un gardien de but d'une équipe anglaise, dans l'histoire de la compétition. Un record qui nous pousse à republier le portrait que lui avait consacré Babacar Diarra de BBC Africa Sport en septembre de 2020. Le parcours du gardien de but de New Chelsea Edouard Mendy vers le sommet n'a pas été facile - avec une carrière qui a entraîné des relégations consécutives, plusieurs mois de chômage et des blessures. Né au Havre, en France, l'attaquant de 28 ans a débuté sa carrière en 2011 à Cherbourg, en troisième division. Ce sera le premier d'une longue série de tests qui mettront à l'épreuve la détermination et la confiance en soi de Mendy. Il a rejoint l'équipe en tant que gardien de troisième choix, mais il a saisi les chances qui lui étaient offertes en remontant lentement dans la hiérarchie. A lire sur E. Mendy : "Chaque fois qu'il a été appelé pour remplacer le numéro un, Edouard a bien répondu sur le terrain", raconte Ted Lavie, son ancien coéquipier pendant la saison 2012-2013, à BBC Sport Africa. "Il a même rejoint la deuxième équipe si nécessaire. Moi-même et quelques autres joueurs nous sommes battus pour qu'il devienne le premier choix. C'était le meilleur de nos gardiens et il était toujours impliqué, même en tant que joueur de banc." Malheureusement, la troisième saison de Mendy avec Cherbourg s'est terminée par la relégation du club. Le seul avantage est qu'on lui a offert une place de titulaire, car le club jouait en quatrième division française. Les choses ne se passent pas comme prévu, le club étant à nouveau relégué, ce qui entraîne la période la plus difficile de la vie de Mendy jusqu'à présent. A 22 ans, son contrat avec Cherbourg est arrivé à son terme. Il attend patiemment qu'un agent tienne sa promesse d'aider Mendy à s'installer dans un club de la Ligue 1 anglaise. Mendy a même refusé des offres de clubs de la ligue inférieure en France, car il attendait un appel téléphonique. Il n'est jamais venu. Au lieu de cela, Mendy est rentré chez lui au Havre sans emploi. "Il essayait de rester en forme : il faisait du jogging seul, allait à la salle de sport, s'entraînait avec certains clubs locaux. Il n'a jamais abandonné", se souvient Lavie. Sans aucun revenu, Mendy a été obligé de s'inscrire au Pôle Emploi, l'agence française pour l'emploi, car il envisageait sérieusement son avenir sans le football.Lire aussi: Revers de fortune Après un an sans club, Mendy était à court d'espoir. Mais sa vie a complètement changé en 2015 grâce à son vieil ami Lavie. L'ancien international français, qui est originaire de la RD Congo, se surnomme même "le starter", l'homme qui a relancé la carrière de Mendy. "Je parlais avec un de mes amis, Dominique Bernatowicz, responsable des gardiens de but à l'académie de Marseille, et il cherchait à remplir un dernier poste", raconte Lavie. "Je lui ai dit que je jouais avec un très bon gars, grand, intelligent, avec beaucoup de marge de progression. J'ai ajouté qu'il essayait de trouver n'importe quelle occasion". Bernatowicz a appelé le gardien de but sans emploi. Une discussion a suffi pour le convaincre de la motivation de Mendy. Mendy a accepté la chance d'un essai avec le géant français, malgré le fait que ce n'était que pour devenir le gardien de but de quatrième choix. Même s'il était accepté, il ne s'entraînerait avec la première équipe - et ne jouerait avec la deuxième équipe - que sporadiquement."Son test a été très bon. Il était brut, mais j'ai vite vu ses qualités, car il pouvait s'étirer et plonger facilement", se souvient Bernatowicz, qui a décrit cette semaine comme "la dernière chance de Mendy". Il a convaincu le club d'offrir à Mendy un contrat d'amateur d'un an au salaire minimum. "Mendy était comme une roue de secours", dit Bernatowicz. "Pour lui, c'était un défi où pendant huit ou neuf mois, il devait juste travailler dur." Il en a profité pour reconstruire sa carrière, tandis que sa petite amie enceinte restait au Havre. Mendy n'a joué qu'une poignée de fois avec l'équipe seconde de Marseille au cours de cette saison. Cela a suffi pour qu'on lui propose un contrat de deux ans. Mais le gardien se contenterait-il d'être un remplaçant de Marseille ? D'autres clubs sont intéressés. Des opportunités se présentent à Mandy, grâce à un agent proche de Bernatowicz. "Je n'ai pas décidé pour lui, mais j'ai pensé qu'il serait inutile de le voir rester comme deuxième ou troisième gardien à Marseille", dit-il. Parmi les offres, il y avait des clubs de niveau inférieur qui cherchaient un gardien de premier choix. Mais Mendy décide de se lancer un nouveau défi en rejoignant Reims, alors en Ligue 2, en tant que remplaçant. Il a eu l'occasion de faire ses preuves plus tôt que prévu. "Lors du premier match de la saison, l'entraîneur a dû le faire entrer car le numéro un a reçu un carton rouge", explique l'ancien milieu de terrain de Reims Danilson da Cruz, un international capverdien, à BBC Sport. "Et ce jour-là, il a vraiment, vraiment bien joué". "Même en tant que numéro deux, il a toujours eu l'état d'esprit d'un leader et était très bruyant dans les vestiaires. Il est précieux dans une équipe parce qu'il sait parler au bon moment". "Il a fait de son mieux pour pousser le numéro un. Quand il a été appelé, il s'est avéré être l'un des meilleurs de l'équipe". Au début de la saison 2017-18, Mendy a été nommé premier gardien de but. David Guion a remplacé Michel der Zakarian en tant qu'entraîneur de Reims, qui était encore en Ligue 2. C'était l'opportunité dont Mendy avait besoin. Cette saison-là, lui et sa défense ont gardé des feuilles vierges lors de 19 des 38 matches de championnat. Reims est promu en Ligue 1. Lors de cette première saison de première division, il a joué tous les matches de Reims. Ses performances lui ont permis de passer à Rennes, son rival en Ligue 1, l'année dernière. Ses exploits en France ont également aidé Mendy à réaliser son rêve de jouer au Sénégal, d'où ses parents sont originaires. "Quand nous jouions à Cherbourg avec beaucoup de joueurs africains, nous plaisantions toujours sur les résultats des équipes nationales des autres pays", se souvient Lavie. "Je me souviens qu'à l'époque, il rêvait déjà de jouer une Coupe d'Afrique des Nations avec le Sénégal". Mais le parcours de Mendy pour jouer au Sénégal était peu conventionnel, puisqu'il a fait ses débuts internationaux en Guinée-Bissau, où il a également de la famille. "Lors de sa première saison à Reims, il a été appelé par la Guinée-Bissau, mais ce n'était pas un match de la Fifa, alors il y est allé en sachant qu'il avait toujours la possibilité de rejoindre le Sénégal plus tard", explique M. Da Cruz. "Je pense que lorsque le sélectionneur du Sénégal a entendu parler de cela, il a réalisé que ce ne serait pas une bonne idée de le perdre". Mendy a obtenu sa première sélection au Sénégal en novembre 2018 et s'est rapidement imposé comme le gardien de but de premier choix. Cependant, Mendy n'a pas non plus été à l'aise au niveau international. Il a fait partie de l'équipe des Lions de la Teranga pour la Coupe des Nations 2019 en Égypte et a participé à leurs deux premiers matchs avant qu'une blessure à la main ne l'exclue du reste du tournoi, qui a vu le Sénégal atteindre la finale. Pour Mendy, c'était un autre obstacle à surmonter. Sa capacité à se remettre des revers l'a aidé à atteindre une position où il peut maintenant espérer jouer en Premier League et en Ligue des Champions. "Nous avons récemment plaisanté à ce sujet [en jouant en Ligue des champions] parce que j'ai toujours dit que ce serait avec Barcelone, jamais avec Chelsea", dit Da Cruz en riant. "Néanmoins, en jouant ce match de haut niveau, je suis convaincu qu'il sera bientôt parmi les meilleurs gardiens de but d'Europe". A regarder aussi: | https://www.bbc.com/afrique/sports-54252402 |
2health
| Les femmes enceintes se mettent au sport au Rwanda | Le Rwanda a décidé de lancer des exercices physiques publics pour les femmes enceintes. Plus d'une centaine de femmes ont participé à la première session des exercices physiques publics dans la capitale, Kigali, ce week-end. Selon les organisateurs, ce programme de bien-être vise à faire tomber les mythes et autres préjugés sur le corps des femmes enceintes. Les participantes ont déclaré à la BBC qu'elles ont apprécié ce moment, encourageant les autorités à pérenniser cette initiative. A lire aussi Dépression mentale: 'je n'aurais pas gardé le bébé' 'Je ne peux pas accoucher dans mon village' 19 femmes libérées "d'usines à bébés" à Lagos Les hommes sont-ils prêts à prendre la pilule? Nelson Mukasa, dirigeant d'une organisation non gouvernementale locale à l'origine de cette session d'éducation physique, a déclaré que de nombreuses personnes au Rwanda pensent que lorsqu'une femme tombe enceinte, elle doit cesser tout effort physique. "Les gens doivent savoir que l'inactivité est très risquée pour son corps et pour l'enfant qu'elle porte", a déclaré M. Mukasa. Juste après la séance, Libérée Uwizeyimana -enceinte de huit mois- a déclaré à la BBC qu'elle n'avait jamais fait d'exercice pendant sa grossesse. "Je suis très fatiguée parce que je ne suis pas habituée à cela, mais je suis aussi heureuse de m'entraîner avec d'autres femmes enceintes", a-t-elle dit. Ruth Ntukabumwe, qui est enceinte de sept mois, a dit qu'elle voulait participer à d'autres séances. "C'est une très bonne chose, je me suis entraînée, je me suis sentie détendue et le mouvement de l'enfant m'a fait me sentir très bien", dit-elle. Dr Jean Nyirinkwaya, gynécologue à Kigali, recommande le sport à toutes les femmes enceintes qui visitent sa clinique privée. "La marche, la natation et les étirements n'ont pas d'impact négatif sur elles", a déclaré Dr Nyirinkwaya. L'organisateur de l'événement a déclaré qu'il avait choisi des exercices qui n'auraient pas d'effet négatif sur les femmes enceintes. Il a également invité les hommes à accompagner leurs épouses pendant les sessions. | Les femmes enceintes se mettent au sport au Rwanda Le Rwanda a décidé de lancer des exercices physiques publics pour les femmes enceintes. Plus d'une centaine de femmes ont participé à la première session des exercices physiques publics dans la capitale, Kigali, ce week-end. Selon les organisateurs, ce programme de bien-être vise à faire tomber les mythes et autres préjugés sur le corps des femmes enceintes. Les participantes ont déclaré à la BBC qu'elles ont apprécié ce moment, encourageant les autorités à pérenniser cette initiative. A lire aussi Dépression mentale: 'je n'aurais pas gardé le bébé' 'Je ne peux pas accoucher dans mon village' 19 femmes libérées "d'usines à bébés" à Lagos Les hommes sont-ils prêts à prendre la pilule? Nelson Mukasa, dirigeant d'une organisation non gouvernementale locale à l'origine de cette session d'éducation physique, a déclaré que de nombreuses personnes au Rwanda pensent que lorsqu'une femme tombe enceinte, elle doit cesser tout effort physique. "Les gens doivent savoir que l'inactivité est très risquée pour son corps et pour l'enfant qu'elle porte", a déclaré M. Mukasa. Juste après la séance, Libérée Uwizeyimana -enceinte de huit mois- a déclaré à la BBC qu'elle n'avait jamais fait d'exercice pendant sa grossesse. "Je suis très fatiguée parce que je ne suis pas habituée à cela, mais je suis aussi heureuse de m'entraîner avec d'autres femmes enceintes", a-t-elle dit. Ruth Ntukabumwe, qui est enceinte de sept mois, a dit qu'elle voulait participer à d'autres séances. "C'est une très bonne chose, je me suis entraînée, je me suis sentie détendue et le mouvement de l'enfant m'a fait me sentir très bien", dit-elle. Dr Jean Nyirinkwaya, gynécologue à Kigali, recommande le sport à toutes les femmes enceintes qui visitent sa clinique privée. "La marche, la natation et les étirements n'ont pas d'impact négatif sur elles", a déclaré Dr Nyirinkwaya. L'organisateur de l'événement a déclaré qu'il avait choisi des exercices qui n'auraient pas d'effet négatif sur les femmes enceintes. Il a également invité les hommes à accompagner leurs épouses pendant les sessions. | https://www.bbc.com/afrique/region-50169587 |
3politics
| La crise d'extinction "représente une menace existentielle pour la civilisation" | L'exploitation forestière et le braconnage ont poussé 500 mammifères, oiseaux, reptiles et amphibiens au point où ils ne tiennent plus qu'à un fil, selon une étude. C'est une preuve supplémentaire que le monde connaît une sixième extinction de masse, affirment les scientifiques. Les espèces disparaissent à un rythme plus de 100 fois supérieur au rythme naturel, disent-ils. Et contrairement aux autres extinctions de masse, causées par des éruptions volcaniques ou des collisions d'astéroïdes, nous n'avons que nous-mêmes à blâmer. Lire aussi: Les girafes d'Afrique de l'Ouest sous protection au Niger Ces animaux disparus qu'on ne reverra jamais Le professeur Gerardo Ceballos, de l'Université nationale du Mexique à Mexico, a déclaré que les écosystèmes régionaux sont menacés d'effondrement. "Nous sommes entrés dans la sixième extinction de masse", a-t-il déclaré à BBC News. "D'après nos recherches et ce que nous constatons, la crise d'extinction est si grave que tout ce que nous ferons dans les 10 à 50 prochaines années sera ce qui définira l'avenir de l'humanité". A regarder aussi: Le professeur Ceballos a travaillé sur cette étude avec deux autres scientifiques de renom, le professeur Paul Erhlich de l'université de Stanford et le Dr Peter Raven du jardin botanique du Missouri à St Louis, aux États-Unis. En utilisant les données de la liste rouge des espèces menacées de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et de Birdlife (l'autorité en matière d'oiseaux pour l'UICN), ils ont identifié au moins 515 espèces qui sont au bord de l'extinction, avec moins d'un millier d'individus restants. Les animaux se trouvent sur tous les continents, sauf l'Antarctique, dans des endroits très touchés par l'homme, principalement dans les régions tropicales et subtropicales. Parmi eux, on trouve le tamarin lion d'or, le loup d'Éthiopie, le rhinocéros de Java, l'aigle impérial espagnol, le perroquet à oreilles jaunes, le gavial et la grenouille verte venimeuse. Les scientifiques décrivent la crise d'extinction comme une menace existentielle pour la civilisation, au même titre que le changement climatique et la pollution, auxquels elle est liée. Et ils affirment qu'ils ont un "impératif moral" d'attirer l'attention sur la perte de biodiversité, qui, selon eux, est encore plutôt ignorée par la plupart des gens. La recherche est publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS). Diana Fisher, de l'université du Queensland, en Australie, a déclaré que l'étude méritait d'être prise en compte car beaucoup de gens ne réalisent pas à quel point la faune sauvage du monde est menacée d'extinction. "Je suis d'accord avec les auteurs pour dire que cette crise d'extinction doit être élevée au rang d'urgence équivalente au changement climatique", a-t-elle déclaré. Le professeur Chris Johnson de l'université de Tasmanie a déclaré que le taux actuel d'extinction des espèces est plus élevé qu'à aucun moment depuis 66 millions d'années, lorsque la collision d'une roche spatiale avec la Terre a tué des dinosaures et de nombreuses autres espèces. "Les menaces qui pèsent sur les espèces dans le monde d'aujourd'hui, telles que la destruction des habitats et le changement climatique, augmentent rapidement", a-t-il déclaré, ajoutant que les 515 espèces réduites à 1 000 individus ou moins risquent de disparaître très bientôt. Et le professeur Euan Ritchie, de l'université Deakin en Australie, de déclarer que l'étude "confirme une fois de plus que nous détruisons la vie à un rythme et à une échelle terribles". Lire aussi: Environnement: nouveau record de concentration de CO2 Le braconnage peut-il sauver des éléphants ? La RDC a perdu la plus grande partie de la forêt tropicale primaire | La crise d'extinction "représente une menace existentielle pour la civilisation" L'exploitation forestière et le braconnage ont poussé 500 mammifères, oiseaux, reptiles et amphibiens au point où ils ne tiennent plus qu'à un fil, selon une étude. C'est une preuve supplémentaire que le monde connaît une sixième extinction de masse, affirment les scientifiques. Les espèces disparaissent à un rythme plus de 100 fois supérieur au rythme naturel, disent-ils. Et contrairement aux autres extinctions de masse, causées par des éruptions volcaniques ou des collisions d'astéroïdes, nous n'avons que nous-mêmes à blâmer. Lire aussi: Les girafes d'Afrique de l'Ouest sous protection au Niger Ces animaux disparus qu'on ne reverra jamais Le professeur Gerardo Ceballos, de l'Université nationale du Mexique à Mexico, a déclaré que les écosystèmes régionaux sont menacés d'effondrement. "Nous sommes entrés dans la sixième extinction de masse", a-t-il déclaré à BBC News. "D'après nos recherches et ce que nous constatons, la crise d'extinction est si grave que tout ce que nous ferons dans les 10 à 50 prochaines années sera ce qui définira l'avenir de l'humanité". A regarder aussi: Le professeur Ceballos a travaillé sur cette étude avec deux autres scientifiques de renom, le professeur Paul Erhlich de l'université de Stanford et le Dr Peter Raven du jardin botanique du Missouri à St Louis, aux États-Unis. En utilisant les données de la liste rouge des espèces menacées de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et de Birdlife (l'autorité en matière d'oiseaux pour l'UICN), ils ont identifié au moins 515 espèces qui sont au bord de l'extinction, avec moins d'un millier d'individus restants. Les animaux se trouvent sur tous les continents, sauf l'Antarctique, dans des endroits très touchés par l'homme, principalement dans les régions tropicales et subtropicales. Parmi eux, on trouve le tamarin lion d'or, le loup d'Éthiopie, le rhinocéros de Java, l'aigle impérial espagnol, le perroquet à oreilles jaunes, le gavial et la grenouille verte venimeuse. Les scientifiques décrivent la crise d'extinction comme une menace existentielle pour la civilisation, au même titre que le changement climatique et la pollution, auxquels elle est liée. Et ils affirment qu'ils ont un "impératif moral" d'attirer l'attention sur la perte de biodiversité, qui, selon eux, est encore plutôt ignorée par la plupart des gens. La recherche est publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS). Diana Fisher, de l'université du Queensland, en Australie, a déclaré que l'étude méritait d'être prise en compte car beaucoup de gens ne réalisent pas à quel point la faune sauvage du monde est menacée d'extinction. "Je suis d'accord avec les auteurs pour dire que cette crise d'extinction doit être élevée au rang d'urgence équivalente au changement climatique", a-t-elle déclaré. Le professeur Chris Johnson de l'université de Tasmanie a déclaré que le taux actuel d'extinction des espèces est plus élevé qu'à aucun moment depuis 66 millions d'années, lorsque la collision d'une roche spatiale avec la Terre a tué des dinosaures et de nombreuses autres espèces. "Les menaces qui pèsent sur les espèces dans le monde d'aujourd'hui, telles que la destruction des habitats et le changement climatique, augmentent rapidement", a-t-il déclaré, ajoutant que les 515 espèces réduites à 1 000 individus ou moins risquent de disparaître très bientôt. Et le professeur Euan Ritchie, de l'université Deakin en Australie, de déclarer que l'étude "confirme une fois de plus que nous détruisons la vie à un rythme et à une échelle terribles". Lire aussi: Environnement: nouveau record de concentration de CO2 Le braconnage peut-il sauver des éléphants ? La RDC a perdu la plus grande partie de la forêt tropicale primaire | https://www.bbc.com/afrique/monde-52922404 |
5sports
| Sport : Lamine Diaban, l'un des pionniers du Calisthenics à Dakar | À Dakar, de plus en plus de passionnés s'adonnent à une discipline baptisée Calisthenics. Ce mix de gymnastique et de street workout est une méthode de musculation basée sur le poids du corps dont le mouvement commence à être de plus en plus répandu à travers le monde. Une communauté s'est ainsi formée au Sénégal autour de l'un de ses pionniers, Lamine Diaban. Reportage signé Babacar Diarra, Nick Loomis et Alioune Diop. | Sport : Lamine Diaban, l'un des pionniers du Calisthenics à Dakar À Dakar, de plus en plus de passionnés s'adonnent à une discipline baptisée Calisthenics. Ce mix de gymnastique et de street workout est une méthode de musculation basée sur le poids du corps dont le mouvement commence à être de plus en plus répandu à travers le monde. Une communauté s'est ainsi formée au Sénégal autour de l'un de ses pionniers, Lamine Diaban. Reportage signé Babacar Diarra, Nick Loomis et Alioune Diop. | https://www.bbc.com/afrique/media-54967126 |
5sports
| Ansu Fati et Messi donnent la victoire au Barça face à Leganes | Ansu Fati, 17 ans, a inscrit son cinquième but de la saison en Liga face à Leganes. Ce but a alors permis au FC Barcelone de renforcer son avance sur son poursuivant immédiat le Réal Madrid. L'attaquant bissau-guinéen a réalisé cet exploit dans un camp de Nou vide avant que Lionel Messi ne double la mise depuis le point de penalty. Le 699e but de Messi en club et en sélection est intervenu après que l'attaquant argentin a été victime d'une faute de Ruben Perez. Le FC Barcelone a cinq points d'avance sur son plus proche rival, le Real Madrid. Cependant, le Real réduira son avance à deux points s'il bat Valence à domicile jeudi (21h00 BST). Football : Eto'o souhaite servir l'Afrique après ses études Comment ne pas écorcher les noms des stars du sport africain Ronaldo Vieira victime du racisme des supporters de la Roma À 16 ans et 298 jours, Fati est devenu le deuxième plus jeune joueur de l'équipe première de l'histoire du Barcelone lorsqu'il a fait ses débuts lors d'une victoire 5-2 contre le Real Betis le 25 août. Il s'est installé en Espagne à l'âge de six ans avec sa famille et travaille depuis 2012 à l'académie de la jeunesse de Barcelone. Le jeune homme a fait preuve de sang-froid pour marquer son but. Il est le premier joueur de Barcelone à marquer depuis la reprise de la Liga, suspendue en raison de la pandémie de coronavirus. Les Leganes sont en bas du tableau, à trois points de la relégation avec neuf matchs restants. | Ansu Fati et Messi donnent la victoire au Barça face à Leganes Ansu Fati, 17 ans, a inscrit son cinquième but de la saison en Liga face à Leganes. Ce but a alors permis au FC Barcelone de renforcer son avance sur son poursuivant immédiat le Réal Madrid. L'attaquant bissau-guinéen a réalisé cet exploit dans un camp de Nou vide avant que Lionel Messi ne double la mise depuis le point de penalty. Le 699e but de Messi en club et en sélection est intervenu après que l'attaquant argentin a été victime d'une faute de Ruben Perez. Le FC Barcelone a cinq points d'avance sur son plus proche rival, le Real Madrid. Cependant, le Real réduira son avance à deux points s'il bat Valence à domicile jeudi (21h00 BST). Football : Eto'o souhaite servir l'Afrique après ses études Comment ne pas écorcher les noms des stars du sport africain Ronaldo Vieira victime du racisme des supporters de la Roma À 16 ans et 298 jours, Fati est devenu le deuxième plus jeune joueur de l'équipe première de l'histoire du Barcelone lorsqu'il a fait ses débuts lors d'une victoire 5-2 contre le Real Betis le 25 août. Il s'est installé en Espagne à l'âge de six ans avec sa famille et travaille depuis 2012 à l'académie de la jeunesse de Barcelone. Le jeune homme a fait preuve de sang-froid pour marquer son but. Il est le premier joueur de Barcelone à marquer depuis la reprise de la Liga, suspendue en raison de la pandémie de coronavirus. Les Leganes sont en bas du tableau, à trois points de la relégation avec neuf matchs restants. | https://www.bbc.com/afrique/sports-53066459 |
3politics
| Lutte contre le djihadisme: les pays d'Afrique de l'Ouest peuvent-ils prendre le relais ? | États d'Afrique de l'Ouest doivent intensifier leurs efforts, déclare Emmanuel Odilon Koukoubou, politologue béninois et spécialiste des politiques de sécurité. « Les États de la sous-région ouest-africaine n'ont pas le choix que de prendre en charge leur sécurité en luttant contre les groupes terroristes », dit il. « D'abord parce que même si jusqu'à présent, la France et d'autres partenaires internationaux ont joué un rôle primordial dans la lutte contre les groupes terroristes dans la région, les États concernés ne sont pas restés les bras croisés, quoique limités par leurs moyens. Ensuite parce que même les acteurs étrangers comme la France qui ont jusqu'ici semblé dominer la lutte antiterroriste dans la région ne sont pas exempts de critiques et n'affichent pas des résultats extraordinaires. Enfin parce qu'il ne s'agit pas de pouvoir mais de devoir. Les Etats d'Afrique de l'ouest doivent assurer leur propre sécurité. » La France et ses alliés au sein d'une force européenne ont annoncé à l'issue d'une réunion des dirigeants européens et africains au palais de l'Élysée, le 17 février le retrait de leurs troupes du Mali après presque une décennie. «Nous ne pouvons pas rester engagés militairement aux côtés d'autorités de fait dont nous ne partageons ni la stratégie ni les objectifs cachés », a déclaré le Président Macron. Les forces seront redéployées ailleurs dans la région sahélienne de l'Afrique. Mais la France avait également annoncé auparavant une réduction globale dans la région et la fermeture de bases. Le président de la Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara, a prévenu que le retrait des forces créait "un vide" qui alourdirait la charge des gouvernements régionaux. Dans une allocution prononcée lors du conseil politique de son parti le RHDP le 28 février, le président Ouattara a annoncé une augmentation des forces de défense et de sécurité: «C'est ainsi que j'ai donné instruction au ministre de la défense et au chef d'état-major général des armées d'augmenter de 10000 unités les effectifs de l'armée et de 5000 unités les effectifs de la gendarmerie, et j'ai également donné instruction au ministre de la sécurité d'augmenter les effectifs de la police d'au moins 5000 personnes en 2022-2023.» Un seul pays peut-il relever le défi là où des forces conjointes n'ont pas réussi à endiguer les attaques des djihadistes ? L'analyste malien Soumaila Lah ne semble pas convaincu : « Aujourd'hui, nous avons vu que les terroristes ont étendu leurs tentacules aux états côtiers. Pas plus tard qu'il y a un mois le Bénin a été attaqué, la Côte d'Ivoire a été attaquée il y a de cela quelques années, etc. Vous avez un pays comme le Nigeria par exemple qui est quand même considéré comme la première puissance en Afrique, qui a une armée des plus fortes en Afrique mais qui n'arrive pas jusque-là à bouter hors de son territoire les menaces djihadistes. » La mutualisation des forces militaires des Etats de la sous-région est l'option la mieux partagée par les experts pour lutter contre les djihadistes car un seul pays ne peut relever le défi là où des forces conjointes n'ont pas réussi à endiguer les attaques des djihadistes. Le G5 Sahel, qui regroupe le Burkina Faso, le Tchad, le Mali, la Mauritanie et le Niger est l'un des dispositifs les plus connus de coopération entre états du Sahel pour faire face aux djihadistes dans la région. Survivra -t-il au retrait de Barkhane et de Takuba ? Oumarou Paul Koalaga, spécialiste des relations internationales et sécuritaires, parle de fragilisation : « Les efforts qui avaient été bien structurés et qui permettaient aux états du G55 Sahel dans une certaine coordination, de pouvoir mener la lutte ou de minimiser la capacité de nuisance des groupes terroristes, aujourd'hui on voit que cette situation va connaître, sans forcément dire qu'on va vers un arrêt complet de ces opérations, on sent qu'aujourd'hui le G5 est fragilisé notamment avec le départ de Barkhane. Il va falloir une autre dynamique avec les états de l'Afrique de l'Ouest qui doivent plus ou moins mutualiser les efforts pour pouvoir venir à bout de ces terroristes. » Selon toujours Koalaga, la situation actuelle présente une occasion pour les armées de la sous-région de s'affirmer davantage : « C'est vrai qu'on peut compter sur le soutien de partenaires mais plus que jamais, une fois de plus, c'est la bonne opportunité pour ces forces ouest africaines de montrer qu'elles ont quand-même quelque répondant et que malgré qu'il y ait des effets d'annonce, bien sûr suivis de décisions majeures quant au départ de Barkhane, qu'elles sont capables parce qu'elles ont quand même pendant un bout de temps eu l'occasion d'apprendre, de s'adapter à la menace et devraient aussi pouvoir apporter un certain nombre de réponses. C'est sur ces questions qu'on attend ces états de l'Afrique de l'ouest qui, à un moment donné, au-delà des discours doivent aujourd'hui passer aux actes. » Cependant, le problème du cadre d'actions se pose, ainsi que celui des moyens, notamment financiers. Emmanuel Koukoubou soutient que « la CEDEAO a montré des limites. » Pour étayer ses propos, il donne deux exemples : « Le premier, c'est que la Force en attente de la CEDEAO n'est toujours pas sérieusement montée en puissance ; et il paraît utopique de penser qu'elle pourrait être déployée pour lutter contre les groupes djihadistes. Le deuxième, c'est que la CEDEAO n'est pas capable, à ce jour, de financer sa propre politique de lutte contre le terrorisme. Il s'agit d'un plan d'action quinquennal adopté lors de la conférence de Ouagadougou organisée sur la lutte contre le terrorisme en septembre 2019. Un plan d'un budget estimé à 2,3 milliards dont les pays de la CEDEAO devaient mobiliser directement au moins 1 milliard. À ce jour, les fonds promis par les Etats membres n'ont pas été entièrement libérés. C'est vous dire qu'entre la volonté affichée, le discours proféré et les actes concrets qui suivent, il y a un grand fossé à combler. » L'intérêt des djihadistes pour les pays côtiers pourrait aussi servir de prétexte pour redynamiser l'Initiative d'Accra, qui réunit le Bénin, le Burkina, la Côte d'Ivoire, le Ghana et le Togo. Koukoubou pense qu'elle « pourrait devenir un cadre plus intense de coopération antiterroriste » à condition de trouver une solution pour son financement. | Lutte contre le djihadisme: les pays d'Afrique de l'Ouest peuvent-ils prendre le relais ? États d'Afrique de l'Ouest doivent intensifier leurs efforts, déclare Emmanuel Odilon Koukoubou, politologue béninois et spécialiste des politiques de sécurité. « Les États de la sous-région ouest-africaine n'ont pas le choix que de prendre en charge leur sécurité en luttant contre les groupes terroristes », dit il. « D'abord parce que même si jusqu'à présent, la France et d'autres partenaires internationaux ont joué un rôle primordial dans la lutte contre les groupes terroristes dans la région, les États concernés ne sont pas restés les bras croisés, quoique limités par leurs moyens. Ensuite parce que même les acteurs étrangers comme la France qui ont jusqu'ici semblé dominer la lutte antiterroriste dans la région ne sont pas exempts de critiques et n'affichent pas des résultats extraordinaires. Enfin parce qu'il ne s'agit pas de pouvoir mais de devoir. Les Etats d'Afrique de l'ouest doivent assurer leur propre sécurité. » La France et ses alliés au sein d'une force européenne ont annoncé à l'issue d'une réunion des dirigeants européens et africains au palais de l'Élysée, le 17 février le retrait de leurs troupes du Mali après presque une décennie. «Nous ne pouvons pas rester engagés militairement aux côtés d'autorités de fait dont nous ne partageons ni la stratégie ni les objectifs cachés », a déclaré le Président Macron. Les forces seront redéployées ailleurs dans la région sahélienne de l'Afrique. Mais la France avait également annoncé auparavant une réduction globale dans la région et la fermeture de bases. Le président de la Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara, a prévenu que le retrait des forces créait "un vide" qui alourdirait la charge des gouvernements régionaux. Dans une allocution prononcée lors du conseil politique de son parti le RHDP le 28 février, le président Ouattara a annoncé une augmentation des forces de défense et de sécurité: «C'est ainsi que j'ai donné instruction au ministre de la défense et au chef d'état-major général des armées d'augmenter de 10000 unités les effectifs de l'armée et de 5000 unités les effectifs de la gendarmerie, et j'ai également donné instruction au ministre de la sécurité d'augmenter les effectifs de la police d'au moins 5000 personnes en 2022-2023.» Un seul pays peut-il relever le défi là où des forces conjointes n'ont pas réussi à endiguer les attaques des djihadistes ? L'analyste malien Soumaila Lah ne semble pas convaincu : « Aujourd'hui, nous avons vu que les terroristes ont étendu leurs tentacules aux états côtiers. Pas plus tard qu'il y a un mois le Bénin a été attaqué, la Côte d'Ivoire a été attaquée il y a de cela quelques années, etc. Vous avez un pays comme le Nigeria par exemple qui est quand même considéré comme la première puissance en Afrique, qui a une armée des plus fortes en Afrique mais qui n'arrive pas jusque-là à bouter hors de son territoire les menaces djihadistes. » La mutualisation des forces militaires des Etats de la sous-région est l'option la mieux partagée par les experts pour lutter contre les djihadistes car un seul pays ne peut relever le défi là où des forces conjointes n'ont pas réussi à endiguer les attaques des djihadistes. Le G5 Sahel, qui regroupe le Burkina Faso, le Tchad, le Mali, la Mauritanie et le Niger est l'un des dispositifs les plus connus de coopération entre états du Sahel pour faire face aux djihadistes dans la région. Survivra -t-il au retrait de Barkhane et de Takuba ? Oumarou Paul Koalaga, spécialiste des relations internationales et sécuritaires, parle de fragilisation : « Les efforts qui avaient été bien structurés et qui permettaient aux états du G55 Sahel dans une certaine coordination, de pouvoir mener la lutte ou de minimiser la capacité de nuisance des groupes terroristes, aujourd'hui on voit que cette situation va connaître, sans forcément dire qu'on va vers un arrêt complet de ces opérations, on sent qu'aujourd'hui le G5 est fragilisé notamment avec le départ de Barkhane. Il va falloir une autre dynamique avec les états de l'Afrique de l'Ouest qui doivent plus ou moins mutualiser les efforts pour pouvoir venir à bout de ces terroristes. » Selon toujours Koalaga, la situation actuelle présente une occasion pour les armées de la sous-région de s'affirmer davantage : « C'est vrai qu'on peut compter sur le soutien de partenaires mais plus que jamais, une fois de plus, c'est la bonne opportunité pour ces forces ouest africaines de montrer qu'elles ont quand-même quelque répondant et que malgré qu'il y ait des effets d'annonce, bien sûr suivis de décisions majeures quant au départ de Barkhane, qu'elles sont capables parce qu'elles ont quand même pendant un bout de temps eu l'occasion d'apprendre, de s'adapter à la menace et devraient aussi pouvoir apporter un certain nombre de réponses. C'est sur ces questions qu'on attend ces états de l'Afrique de l'ouest qui, à un moment donné, au-delà des discours doivent aujourd'hui passer aux actes. » Cependant, le problème du cadre d'actions se pose, ainsi que celui des moyens, notamment financiers. Emmanuel Koukoubou soutient que « la CEDEAO a montré des limites. » Pour étayer ses propos, il donne deux exemples : « Le premier, c'est que la Force en attente de la CEDEAO n'est toujours pas sérieusement montée en puissance ; et il paraît utopique de penser qu'elle pourrait être déployée pour lutter contre les groupes djihadistes. Le deuxième, c'est que la CEDEAO n'est pas capable, à ce jour, de financer sa propre politique de lutte contre le terrorisme. Il s'agit d'un plan d'action quinquennal adopté lors de la conférence de Ouagadougou organisée sur la lutte contre le terrorisme en septembre 2019. Un plan d'un budget estimé à 2,3 milliards dont les pays de la CEDEAO devaient mobiliser directement au moins 1 milliard. À ce jour, les fonds promis par les Etats membres n'ont pas été entièrement libérés. C'est vous dire qu'entre la volonté affichée, le discours proféré et les actes concrets qui suivent, il y a un grand fossé à combler. » L'intérêt des djihadistes pour les pays côtiers pourrait aussi servir de prétexte pour redynamiser l'Initiative d'Accra, qui réunit le Bénin, le Burkina, la Côte d'Ivoire, le Ghana et le Togo. Koukoubou pense qu'elle « pourrait devenir un cadre plus intense de coopération antiterroriste » à condition de trouver une solution pour son financement. | https://www.bbc.com/afrique/region-60706562 |
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| Vaccins contre le coronavirus: pourquoi les Africains devraient participer aux essais cliniques | De nombreuses histoires inquiétantes au sujet d'essais cliniques de vaccins contre les coronavirus réalisés sur des africains circulent. Cependant, les scientifiques affirment qu'il est vital que les Africains participent à ces essais. Selon eux, une absence de participation de l'Afrique pourrait compromettre les efforts déployés pour trouver un vaccin qui fonctionne dans le monde entier - et pas seulement pour les pays riches. En mars, Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a annoncé un "essai de solidarité" mondial visant à trouver des traitements prometteurs contre la Covid-19, la maladie respiratoire causée par le coronavirus. Comme il n'existe pas encore de remède connu, un vaccin efficace jouerait un rôle essentiel dans la prévention et le contrôle de la pandémie, selon l'OMS. Le vaccin aiderait le système immunitaire des populations à combattre le virus, les empêchant ainsi de tomber malades. Un vaccin anti-Covid-19 permettrait de lever les mesures de confinement de manière plus sûre et de réduire les mesures de distanciation sociale. Jusqu'à présent, un essai de vaccin a commencé en Afrique du Sud - et un autre est en attente d'approbation au Kenya. Pourtant, la question a fait l'objet de controverses. Et bien que l'opposition à toute forme de vaccination ne soit pas nouvelle, le débat actuel en Afrique est centré autour du racisme. La controverse a été déclenchée par deux médecins français qui discutaient d'un essai en Europe et en Australie visant à déterminer si un vaccin contre la tuberculose s'avérerait efficace contre le coronavirus. Au cours du débat télévisé, ils ont tous deux convenu que ce vaccin devrait être testé en Afrique également. Selon l'un d'eux : "Si je peux être provocateur, ne devrions-nous pas faire cette étude en Afrique, où il n'y a pas de masques, pas de traitements, pas de réanimation ?" Le ton de l'échange a suscité une forte réaction. "C'est une honte, une horreur, au 21ème siècle, d'entendre des scientifiques faire ce genre de remarques", a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'Organisation mondiale de la santé, qui est éthiopien. "Nous condamnons cela dans les termes les plus forts possibles, et nous vous assurons que cela n'arrivera pas. La mentalité coloniale doit cesser", a-t'il ajouté. Sans surprise, des personnalités africaines de premier plan ont joint leurs voix aux protestations, notamment les anciens footballeurs Didier Drogba et Samuel Eto'o - tous deux victimes de racisme sur et en dehors des terrains de football au cours de leur carrière en Europe. "Ne prenez pas les Africains pour des cobayes ! C'est absolument dégoûtant", a tweeté Didier Drogba. Cette colère semble fondée, car il a été prouvé que le racisme et la discrimination économique existent dans le domaine de la santé. Il est établi que des sociétés pharmaceutiques ont mené des essais cliniques de médicaments dans certaines régions d'Afrique, sans se soucier de l'éthique ou même du simple respect de la vie humaine. Un essai de médicament devenu tristement célèbre a été réalisé par Pfizer lors d'une épidémie de méningite dans l'État de Kano, au nord du Nigeria, en 1996. Une longue bataille juridique s'en est suivie, après laquelle le géant pharmaceutique a été condamné à verser des indemnités à certains parents dont les enfants avaient participé à l'essai. Onze enfants sont morts et des dizaines d'autres sont restés handicapés après avoir reçu un antibiotique expérimental. Cette affaire a soulevé de graves questions notamment sur le point de savoir si le consentement des parents avait été obtenu. Plus de vingt ans plus tard, des scientifiques comme la chercheuse ougandaise Catherine Kyobutungi affirment que les choses ont changé et que le processus est plus rigoureux et plus transparent. "Il y a des garanties au niveau individuel", a déclaré à la BBC le Dr Kyobutungi, directrice du Centre africain pour la population et la recherche (APHRC). "Si vous êtes un scientifique impliqué dans le développement de vaccins, vous ne voulez pas que votre découverte soit celle qui, quelques années plus tard, tuera des gens. Les gens ont leur réputations et leurs carières en jeu", explique-t'elle. Elle ajoute qu'il existe désormais des garanties au niveau institutionnel et national - les pays disposent d'organismes de réglementation tels que le Conseil national ougandais de la science et de la technologie (UNCST). "On ne peut pas faire d'essais de vaccins sans autorisation, sans s'assurer que toutes les bonnes procédures de sécurité sont respectées", affirme le Dr Kyobutungi. Richard Mihigo, qui supervise l'immunisation et le développement des vaccins pour l'OMS en Afrique, partage cet avis. "Le système comporte des garanties et des incitations qui rendent peu probable le fait que des Africains soient exposés à des produits dangereux", déclare-t-il. Ceux qui mènent la recherche ne sont pas autorisés ensuite à s'impliquer dans la commercialisation et la production du médicament ou vaccin, explique-t-il. De telles assurances sont souvent occultées par le flot de fake news circulant sur les réseaux sociaux, notamment des théories sur un complot visant à effectuer des vaccinations sur des personnes noires dans le but de les tuer. Par exemple, une fausse histoire sur la mort de sept enfants au Sénégal après qu'on leur ait administré un supposé vaccin anti-Covid-19 a provoqué un tollé sur Facebook. Elle a commencé à circuler début avril, à peu près au même moment que les commentaires controversés des médecins français - ce qui a contribué à renforcer la supposée véracité de cette fausse histoire. L'OMS a qualifié la circulation de fausses informations d'"infodémie", méritant une attention sérieuse. Toutes ces dernières années, les systèmes de santé en Afrique ont été délaissés. Et ce, malgré l'engagement pris en 2001 par les chefs d'État africains de consacrer au moins 15 % de leur budget annuel à l'amélioration de leur secteur de la santé. Jusqu'à présent, cet objectif n'a été atteint que dans cinq des 54 pays du continent, ce qui a des répercussions sur la recherche scientifique. L'Afrique dispose d'un grand nombre d'experts, mais ses scientifiques vont souvent travailler ailleurs en raison de ce manque d'investissement - ce qui signifie que les spécificités africaines en matière de questions de santé ne sont souvent pas prises en compte. Ceux qui restent ont du mal à organiser des partenariats, car les promoteurs optent pour des pays disposant d'infrastructures de santé fiables, ce qui signifie que la plupart des essais sont réalisés en Égypte et en Afrique du Sud. En outre, de nombreux médicaments autorisés sont issus d'essais cliniques réalisés dans des pays plus riches, en Amérique du Nord et en Europe, ce qui signifie que leur utilisation en Afrique n'est pas contrôlée. L'Europe de l'Est, l'Asie et le Moyen-Orient sont également rarement impliqués dans des essais, bien que leur participation ait légèrement augmenté au cours des deux dernières décennies. Les experts s'accordent à dire que pour maîtriser cette pandémie, tout vaccin anti-Covid-19 doit fonctionner à l'échelle mondiale. Ils affirment que si le continent refuse les essais, il ne fera que perpétuer son histoire d'exclusion. "Il n'est pas acceptable que le vaccin soit testé au Royaume-Uni, par exemple, puis amené en Afrique, car notre environnement est différent, nous avons une constitution génétique différente qui peut affecter le fonctionnement du vaccin", déclare le Dr Kyobutungi. "Nous pouvons avoir des souches de virus différentes ; notre population a aussi d'autres maladies sous-jacentes. Par exemple, nous avons une forte population de personnes atteintes du VIH", souligne-t'elle. Mais sa plus grande inquiétude est que l'Afrique soit exclue quoi qu'il arrive, car le continent a déjà des problèmes lorsqu'il s'agit de faire des tests de dépistage du coronavirus, car "les pays se sont repliés sur eux-mêmes et accumulent leurs réserves". "Le plus grand danger auquel l'Afrique est confrontée est donc que le vaccin soit disponible, que les pays riches achètent tout les sctocks de vaccin et qu'il n'en reste plus pour les Africains", dit-elle. Les essais étant en cours dans le monde entier, les dirigeants et les experts du monde entier ont écrit une lettre ouverte pour demander un "vaccin du peuple". Cyril Ramaphosa, président de l'Afrique du Sud et actuel président de l'Union africaine, est cité dans la lettre comme ayant déclaré que le continent voulait un vaccin "sans brevet, rapidement fabriqué et distribué, et gratuit pour tous". "Personne ne devrait être le dernier a bénéficier des vaccins en raison de l'endroit où il vit ou de ce qu'il gagne", a-t-il déclaré. | Vaccins contre le coronavirus: pourquoi les Africains devraient participer aux essais cliniques De nombreuses histoires inquiétantes au sujet d'essais cliniques de vaccins contre les coronavirus réalisés sur des africains circulent. Cependant, les scientifiques affirment qu'il est vital que les Africains participent à ces essais. Selon eux, une absence de participation de l'Afrique pourrait compromettre les efforts déployés pour trouver un vaccin qui fonctionne dans le monde entier - et pas seulement pour les pays riches. En mars, Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a annoncé un "essai de solidarité" mondial visant à trouver des traitements prometteurs contre la Covid-19, la maladie respiratoire causée par le coronavirus. Comme il n'existe pas encore de remède connu, un vaccin efficace jouerait un rôle essentiel dans la prévention et le contrôle de la pandémie, selon l'OMS. Le vaccin aiderait le système immunitaire des populations à combattre le virus, les empêchant ainsi de tomber malades. Un vaccin anti-Covid-19 permettrait de lever les mesures de confinement de manière plus sûre et de réduire les mesures de distanciation sociale. Jusqu'à présent, un essai de vaccin a commencé en Afrique du Sud - et un autre est en attente d'approbation au Kenya. Pourtant, la question a fait l'objet de controverses. Et bien que l'opposition à toute forme de vaccination ne soit pas nouvelle, le débat actuel en Afrique est centré autour du racisme. La controverse a été déclenchée par deux médecins français qui discutaient d'un essai en Europe et en Australie visant à déterminer si un vaccin contre la tuberculose s'avérerait efficace contre le coronavirus. Au cours du débat télévisé, ils ont tous deux convenu que ce vaccin devrait être testé en Afrique également. Selon l'un d'eux : "Si je peux être provocateur, ne devrions-nous pas faire cette étude en Afrique, où il n'y a pas de masques, pas de traitements, pas de réanimation ?" Le ton de l'échange a suscité une forte réaction. "C'est une honte, une horreur, au 21ème siècle, d'entendre des scientifiques faire ce genre de remarques", a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'Organisation mondiale de la santé, qui est éthiopien. "Nous condamnons cela dans les termes les plus forts possibles, et nous vous assurons que cela n'arrivera pas. La mentalité coloniale doit cesser", a-t'il ajouté. Sans surprise, des personnalités africaines de premier plan ont joint leurs voix aux protestations, notamment les anciens footballeurs Didier Drogba et Samuel Eto'o - tous deux victimes de racisme sur et en dehors des terrains de football au cours de leur carrière en Europe. "Ne prenez pas les Africains pour des cobayes ! C'est absolument dégoûtant", a tweeté Didier Drogba. Cette colère semble fondée, car il a été prouvé que le racisme et la discrimination économique existent dans le domaine de la santé. Il est établi que des sociétés pharmaceutiques ont mené des essais cliniques de médicaments dans certaines régions d'Afrique, sans se soucier de l'éthique ou même du simple respect de la vie humaine. Un essai de médicament devenu tristement célèbre a été réalisé par Pfizer lors d'une épidémie de méningite dans l'État de Kano, au nord du Nigeria, en 1996. Une longue bataille juridique s'en est suivie, après laquelle le géant pharmaceutique a été condamné à verser des indemnités à certains parents dont les enfants avaient participé à l'essai. Onze enfants sont morts et des dizaines d'autres sont restés handicapés après avoir reçu un antibiotique expérimental. Cette affaire a soulevé de graves questions notamment sur le point de savoir si le consentement des parents avait été obtenu. Plus de vingt ans plus tard, des scientifiques comme la chercheuse ougandaise Catherine Kyobutungi affirment que les choses ont changé et que le processus est plus rigoureux et plus transparent. "Il y a des garanties au niveau individuel", a déclaré à la BBC le Dr Kyobutungi, directrice du Centre africain pour la population et la recherche (APHRC). "Si vous êtes un scientifique impliqué dans le développement de vaccins, vous ne voulez pas que votre découverte soit celle qui, quelques années plus tard, tuera des gens. Les gens ont leur réputations et leurs carières en jeu", explique-t'elle. Elle ajoute qu'il existe désormais des garanties au niveau institutionnel et national - les pays disposent d'organismes de réglementation tels que le Conseil national ougandais de la science et de la technologie (UNCST). "On ne peut pas faire d'essais de vaccins sans autorisation, sans s'assurer que toutes les bonnes procédures de sécurité sont respectées", affirme le Dr Kyobutungi. Richard Mihigo, qui supervise l'immunisation et le développement des vaccins pour l'OMS en Afrique, partage cet avis. "Le système comporte des garanties et des incitations qui rendent peu probable le fait que des Africains soient exposés à des produits dangereux", déclare-t-il. Ceux qui mènent la recherche ne sont pas autorisés ensuite à s'impliquer dans la commercialisation et la production du médicament ou vaccin, explique-t-il. De telles assurances sont souvent occultées par le flot de fake news circulant sur les réseaux sociaux, notamment des théories sur un complot visant à effectuer des vaccinations sur des personnes noires dans le but de les tuer. Par exemple, une fausse histoire sur la mort de sept enfants au Sénégal après qu'on leur ait administré un supposé vaccin anti-Covid-19 a provoqué un tollé sur Facebook. Elle a commencé à circuler début avril, à peu près au même moment que les commentaires controversés des médecins français - ce qui a contribué à renforcer la supposée véracité de cette fausse histoire. L'OMS a qualifié la circulation de fausses informations d'"infodémie", méritant une attention sérieuse. Toutes ces dernières années, les systèmes de santé en Afrique ont été délaissés. Et ce, malgré l'engagement pris en 2001 par les chefs d'État africains de consacrer au moins 15 % de leur budget annuel à l'amélioration de leur secteur de la santé. Jusqu'à présent, cet objectif n'a été atteint que dans cinq des 54 pays du continent, ce qui a des répercussions sur la recherche scientifique. L'Afrique dispose d'un grand nombre d'experts, mais ses scientifiques vont souvent travailler ailleurs en raison de ce manque d'investissement - ce qui signifie que les spécificités africaines en matière de questions de santé ne sont souvent pas prises en compte. Ceux qui restent ont du mal à organiser des partenariats, car les promoteurs optent pour des pays disposant d'infrastructures de santé fiables, ce qui signifie que la plupart des essais sont réalisés en Égypte et en Afrique du Sud. En outre, de nombreux médicaments autorisés sont issus d'essais cliniques réalisés dans des pays plus riches, en Amérique du Nord et en Europe, ce qui signifie que leur utilisation en Afrique n'est pas contrôlée. L'Europe de l'Est, l'Asie et le Moyen-Orient sont également rarement impliqués dans des essais, bien que leur participation ait légèrement augmenté au cours des deux dernières décennies. Les experts s'accordent à dire que pour maîtriser cette pandémie, tout vaccin anti-Covid-19 doit fonctionner à l'échelle mondiale. Ils affirment que si le continent refuse les essais, il ne fera que perpétuer son histoire d'exclusion. "Il n'est pas acceptable que le vaccin soit testé au Royaume-Uni, par exemple, puis amené en Afrique, car notre environnement est différent, nous avons une constitution génétique différente qui peut affecter le fonctionnement du vaccin", déclare le Dr Kyobutungi. "Nous pouvons avoir des souches de virus différentes ; notre population a aussi d'autres maladies sous-jacentes. Par exemple, nous avons une forte population de personnes atteintes du VIH", souligne-t'elle. Mais sa plus grande inquiétude est que l'Afrique soit exclue quoi qu'il arrive, car le continent a déjà des problèmes lorsqu'il s'agit de faire des tests de dépistage du coronavirus, car "les pays se sont repliés sur eux-mêmes et accumulent leurs réserves". "Le plus grand danger auquel l'Afrique est confrontée est donc que le vaccin soit disponible, que les pays riches achètent tout les sctocks de vaccin et qu'il n'en reste plus pour les Africains", dit-elle. Les essais étant en cours dans le monde entier, les dirigeants et les experts du monde entier ont écrit une lettre ouverte pour demander un "vaccin du peuple". Cyril Ramaphosa, président de l'Afrique du Sud et actuel président de l'Union africaine, est cité dans la lettre comme ayant déclaré que le continent voulait un vaccin "sans brevet, rapidement fabriqué et distribué, et gratuit pour tous". "Personne ne devrait être le dernier a bénéficier des vaccins en raison de l'endroit où il vit ou de ce qu'il gagne", a-t-il déclaré. | https://www.bbc.com/afrique/region-52712227 |
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| FinCEN : pourquoi l'or dans votre téléphone pourrait financer les gangs de drogue | Un raffineur d'or utilisé par des criminels pour blanchir l'argent de la drogue a été autorisé à vendre de l'or dans les chaînes d'approvisionnement mondiales utilisées pour fabriquer des smartphones et des voitures. Les enquêteurs internationaux ont conclu que le négociant Kaloti, basé à Dubaï, achetait de l'or à des réseaux criminels. Il y a six ans, les forces de l'ordre ont demandé au Trésor américain d'avertir le monde qu'il s'agissait d'une "préoccupation majeure en matière de blanchiment d'argent". A lire aussi sur BBC Afrique: Mais l'avertissement n'a jamais été donné. En conséquence, Kaloti a continué à vendre des tonnes d'or à des entreprises des chaînes d'approvisionnement d'Apple, de General Motors et d'Amazon, qui utilisent ce métal précieux dans leurs composants. Cela a fait courir aux entreprises et à des millions de consommateurs le risque de financer involontairement des activités criminelles. Le Trésor américain n'a pas répondu aux demandes de commentaires. Les représentants de Kaloti ont déclaré qu'il "niait avec véhémence" qu'il était sciemment impliqué dans un crime ou une faute quelconque. "Le blaireau à miel" Des documents confidentiels consultés par le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ) et la BBC révèlent que le Trésor américain a été exhorté par les enquêteurs en 2014 à émettre l'avertissement après une enquête de trois ans. Dénommée "Honey Badger" et dirigée par la Drug Enforcement Administration (DEA), l'enquête a conclu que Kaloti était impliqué dans un projet de transport ou de transfert "d'énormes quantités d'argent illicite par l'utilisation de l'or comme marchandise". Dans le cadre du système décrit dans les documents, les criminels du monde entier pouvaient utiliser l'argent de la drogue ou d'autres espèces obtenues illégalement pour acheter de la ferraille d'or, comme des bijoux d'occasion, et l'apporter à Kaloti. En échange de l'or, selon les enquêteurs, Kaloti leur offrirait de l'argent liquide en vrac ou leur enverrait un virement bancaire. A regarder sur BBC Afrique: En 2014, la DEA a recommandé que le Trésor américain désigne publiquement Kaloti comme "préoccupation principale en matière de blanchiment d'argent" dans le cadre du Patriot Act américain, ce qui aurait rendu trop risqué pour les banques mondiales de faire des affaires avec Kaloti, gelant le groupe hors du système financier mondial. Mais le Trésor américain n'a jamais pris de mesures contre Kaloti. D'anciens fonctionnaires ont déclaré qu'il avait repoussé une décision sur la recommandation, inquiet de la réaction des Émirats arabes unis, un allié diplomatique clé, où Kaloti était basée. Lorsque les Émirats arabes unis n'ont pas agi de leur propre initiative, l'enquête a été suspendue. Kaloti n'a pas eu la possibilité de voir ou de contester les preuves car elles n'ont pas été questionnées par les enquêteurs et il pourrait y avoir des raisons non divulguées justifiant pourquoi le rapport n'a pas été mis en œuvre. Les tentatives pour obtenir une explication du Trésor américain n'ont pas abouti. L'enquête, que le gouvernement américain n'a jamais rendue publique, a été soutenue par un flot de rapports d'activités suspectes provenant de banques du monde entier qui manipulent l'argent de Kaloti. Les prêteurs, dont la Deutsche Bank et Barclays, ont soumis 34 rapports distincts sur Kaloti au réseau de lutte contre la criminalité financière (FinCEN) du Trésor américain, soulignant comme suspects des milliers de transactions entre 2007 et 2015 pour un montant total de 9,3 milliards de dollars (7,26 milliards de livres sterling). En 2017, un gang de blanchiment d'argent a été condamné en France pour avoir blanchi le produit de la vente de drogues dans toute l'Europe, y compris au Royaume-Uni. En octobre dernier, BBC Panorama a révélé qu'une société contrôlée par le gang, Renade International, avait vendu 146 millions de dollars (114 millions de livres sterling) d'or à Kaloti rien qu'en 2012 - une partie des 5,2 milliards de dollars d'achats d'or payés en espèces. La société Kaloti nie avec véhémence avoir jamais agi de manière inappropriée et affirme qu'elle n'a jamais été accusée ou contactée par une quelconque autorité américaine au sujet d'actes répréhensibles. Elle affirme qu'elle exerce une diligence raisonnable sur tous ses clients et fournisseurs. Les avocats de la société ont déclaré qu'elle avait passé avec succès chaque année des audits portant sur toutes les normes réglementaires et juridiques. Le groupe de travail dirigé par la DEA chargé d'enquêter sur Kaloti a présenté un rapport de son enquête et a recommandé la désignation d'une première catégorie de blanchiment d'argent en août 2014. Mais après que la désignation ne se soit pas concrétisée, l'or vendu par Kaloti a continué à se retrouver dans les principales chaînes d'approvisionnement. La liste des fournisseurs agréés d'Apple comprend des entités qui ont acheté des tonnes d'or à Kaloti, dont Valcambi, l'un des plus grands raffineurs d'or au monde, basé en Suisse. Tous les smartphones modernes comportent des composants fabriqués à partir d'or, un métal hautement conducteur. Cette année, l'organisme de surveillance de la lutte contre la corruption Global Witness a rapporté qu'en 2018 et 2019, Valcambi a acheté jusqu'à 20 tonnes d'or directement à Kaloti et 60 tonnes supplémentaires à une entité liée. Un autre rapport du projet Tech Transparency a répertorié deux autres raffineurs suisses qui avaient acheté de l'or à Kaloti et figuraient également sur la liste des fournisseurs d'Apple. Valcambi a déclaré qu'il ne confirmerait ni ne nierait l'achat d'or à Kaloti. La société a déclaré qu'elle n'achète de l'or qu'à ses fournisseurs "lorsque la société peut pleinement garantir l'identification de l'origine de l'or". Dans une déclaration, Apple a fait savoir qu'elle s'engageait à s'approvisionner de manière responsable pour ses produits : " Si un raffineur ne peut ou ne veut pas respecter nos normes, il sera retiré de notre chaîne d'approvisionnement. Depuis 2015, nous avons cessé de travailler avec 63 raffineurs d'or pour cette raison. Plusieurs examens approfondis et indépendants ont été menés depuis 2015, et rien ne prouve que de l'or provenant de Kaloti entre dans les produits Apple". Kaloti est répertorié comme faisant partie de la chaîne d'approvisionnement de General Motors et d'Amazon, selon les données soumises à la Securities and Exchange Commission, l'autorité de régulation américaine. General Motors, qui utilise l'or dans les pièces automobiles telles que les pots catalytiques, a déclaré qu'elle s'était engagée à s'approvisionner de manière responsable en biens utilisés dans sa fabrication et n'avait pas fait directement affaire avec Kaloti. Elle a déclaré qu'aucun de ses fournisseurs n'avait fait part de problèmes de conformité ou de préoccupations concernant Kaloti. Amazon a déclaré qu'elle était "déterminée à s'assurer que les produits et services qu'elle fournit sont fabriqués de manière à respecter les droits de l'homme et l'environnement". Les enquêteurs qui ont travaillé pendant des années pour exposer le blanchiment d'argent lié à Kaloti se décrivent comme "incroyablement frustrés" par la façon dont le Trésor américain traite cette affaire. "Nous avons consacré beaucoup de travail et d'efforts pendant trois ans à cette affaire - nous l'avons tous vécu", a déclaré l'une des personnes du groupe de travail dirigé par la DEA, sous couvert d'anonymat. "Nous étions très confiants que nous en avions plus qu'assez pour qu'ils soient désignés. Cela nous a tous écœurés". | FinCEN : pourquoi l'or dans votre téléphone pourrait financer les gangs de drogue Un raffineur d'or utilisé par des criminels pour blanchir l'argent de la drogue a été autorisé à vendre de l'or dans les chaînes d'approvisionnement mondiales utilisées pour fabriquer des smartphones et des voitures. Les enquêteurs internationaux ont conclu que le négociant Kaloti, basé à Dubaï, achetait de l'or à des réseaux criminels. Il y a six ans, les forces de l'ordre ont demandé au Trésor américain d'avertir le monde qu'il s'agissait d'une "préoccupation majeure en matière de blanchiment d'argent". A lire aussi sur BBC Afrique: Mais l'avertissement n'a jamais été donné. En conséquence, Kaloti a continué à vendre des tonnes d'or à des entreprises des chaînes d'approvisionnement d'Apple, de General Motors et d'Amazon, qui utilisent ce métal précieux dans leurs composants. Cela a fait courir aux entreprises et à des millions de consommateurs le risque de financer involontairement des activités criminelles. Le Trésor américain n'a pas répondu aux demandes de commentaires. Les représentants de Kaloti ont déclaré qu'il "niait avec véhémence" qu'il était sciemment impliqué dans un crime ou une faute quelconque. "Le blaireau à miel" Des documents confidentiels consultés par le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ) et la BBC révèlent que le Trésor américain a été exhorté par les enquêteurs en 2014 à émettre l'avertissement après une enquête de trois ans. Dénommée "Honey Badger" et dirigée par la Drug Enforcement Administration (DEA), l'enquête a conclu que Kaloti était impliqué dans un projet de transport ou de transfert "d'énormes quantités d'argent illicite par l'utilisation de l'or comme marchandise". Dans le cadre du système décrit dans les documents, les criminels du monde entier pouvaient utiliser l'argent de la drogue ou d'autres espèces obtenues illégalement pour acheter de la ferraille d'or, comme des bijoux d'occasion, et l'apporter à Kaloti. En échange de l'or, selon les enquêteurs, Kaloti leur offrirait de l'argent liquide en vrac ou leur enverrait un virement bancaire. A regarder sur BBC Afrique: En 2014, la DEA a recommandé que le Trésor américain désigne publiquement Kaloti comme "préoccupation principale en matière de blanchiment d'argent" dans le cadre du Patriot Act américain, ce qui aurait rendu trop risqué pour les banques mondiales de faire des affaires avec Kaloti, gelant le groupe hors du système financier mondial. Mais le Trésor américain n'a jamais pris de mesures contre Kaloti. D'anciens fonctionnaires ont déclaré qu'il avait repoussé une décision sur la recommandation, inquiet de la réaction des Émirats arabes unis, un allié diplomatique clé, où Kaloti était basée. Lorsque les Émirats arabes unis n'ont pas agi de leur propre initiative, l'enquête a été suspendue. Kaloti n'a pas eu la possibilité de voir ou de contester les preuves car elles n'ont pas été questionnées par les enquêteurs et il pourrait y avoir des raisons non divulguées justifiant pourquoi le rapport n'a pas été mis en œuvre. Les tentatives pour obtenir une explication du Trésor américain n'ont pas abouti. L'enquête, que le gouvernement américain n'a jamais rendue publique, a été soutenue par un flot de rapports d'activités suspectes provenant de banques du monde entier qui manipulent l'argent de Kaloti. Les prêteurs, dont la Deutsche Bank et Barclays, ont soumis 34 rapports distincts sur Kaloti au réseau de lutte contre la criminalité financière (FinCEN) du Trésor américain, soulignant comme suspects des milliers de transactions entre 2007 et 2015 pour un montant total de 9,3 milliards de dollars (7,26 milliards de livres sterling). En 2017, un gang de blanchiment d'argent a été condamné en France pour avoir blanchi le produit de la vente de drogues dans toute l'Europe, y compris au Royaume-Uni. En octobre dernier, BBC Panorama a révélé qu'une société contrôlée par le gang, Renade International, avait vendu 146 millions de dollars (114 millions de livres sterling) d'or à Kaloti rien qu'en 2012 - une partie des 5,2 milliards de dollars d'achats d'or payés en espèces. La société Kaloti nie avec véhémence avoir jamais agi de manière inappropriée et affirme qu'elle n'a jamais été accusée ou contactée par une quelconque autorité américaine au sujet d'actes répréhensibles. Elle affirme qu'elle exerce une diligence raisonnable sur tous ses clients et fournisseurs. Les avocats de la société ont déclaré qu'elle avait passé avec succès chaque année des audits portant sur toutes les normes réglementaires et juridiques. Le groupe de travail dirigé par la DEA chargé d'enquêter sur Kaloti a présenté un rapport de son enquête et a recommandé la désignation d'une première catégorie de blanchiment d'argent en août 2014. Mais après que la désignation ne se soit pas concrétisée, l'or vendu par Kaloti a continué à se retrouver dans les principales chaînes d'approvisionnement. La liste des fournisseurs agréés d'Apple comprend des entités qui ont acheté des tonnes d'or à Kaloti, dont Valcambi, l'un des plus grands raffineurs d'or au monde, basé en Suisse. Tous les smartphones modernes comportent des composants fabriqués à partir d'or, un métal hautement conducteur. Cette année, l'organisme de surveillance de la lutte contre la corruption Global Witness a rapporté qu'en 2018 et 2019, Valcambi a acheté jusqu'à 20 tonnes d'or directement à Kaloti et 60 tonnes supplémentaires à une entité liée. Un autre rapport du projet Tech Transparency a répertorié deux autres raffineurs suisses qui avaient acheté de l'or à Kaloti et figuraient également sur la liste des fournisseurs d'Apple. Valcambi a déclaré qu'il ne confirmerait ni ne nierait l'achat d'or à Kaloti. La société a déclaré qu'elle n'achète de l'or qu'à ses fournisseurs "lorsque la société peut pleinement garantir l'identification de l'origine de l'or". Dans une déclaration, Apple a fait savoir qu'elle s'engageait à s'approvisionner de manière responsable pour ses produits : " Si un raffineur ne peut ou ne veut pas respecter nos normes, il sera retiré de notre chaîne d'approvisionnement. Depuis 2015, nous avons cessé de travailler avec 63 raffineurs d'or pour cette raison. Plusieurs examens approfondis et indépendants ont été menés depuis 2015, et rien ne prouve que de l'or provenant de Kaloti entre dans les produits Apple". Kaloti est répertorié comme faisant partie de la chaîne d'approvisionnement de General Motors et d'Amazon, selon les données soumises à la Securities and Exchange Commission, l'autorité de régulation américaine. General Motors, qui utilise l'or dans les pièces automobiles telles que les pots catalytiques, a déclaré qu'elle s'était engagée à s'approvisionner de manière responsable en biens utilisés dans sa fabrication et n'avait pas fait directement affaire avec Kaloti. Elle a déclaré qu'aucun de ses fournisseurs n'avait fait part de problèmes de conformité ou de préoccupations concernant Kaloti. Amazon a déclaré qu'elle était "déterminée à s'assurer que les produits et services qu'elle fournit sont fabriqués de manière à respecter les droits de l'homme et l'environnement". Les enquêteurs qui ont travaillé pendant des années pour exposer le blanchiment d'argent lié à Kaloti se décrivent comme "incroyablement frustrés" par la façon dont le Trésor américain traite cette affaire. "Nous avons consacré beaucoup de travail et d'efforts pendant trois ans à cette affaire - nous l'avons tous vécu", a déclaré l'une des personnes du groupe de travail dirigé par la DEA, sous couvert d'anonymat. "Nous étions très confiants que nous en avions plus qu'assez pour qu'ils soient désignés. Cela nous a tous écœurés". | https://www.bbc.com/afrique/monde-54251096 |
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| Omicron : pourquoi un rappel fonctionne si deux doses ne suffisent pas ? | Le variant Omicron, fortement muté, a sérieusement entamé la capacité des vaccins à nous protéger contre le virus Covid. Deux doses de certains vaccins n'offrent pratiquement aucune protection contre une infection par le variant Omicron, même si elles devraient réduire considérablement le risque de tomber malade au point de devoir être hospitalisé. Les vaccins ont tous été mis au point pour combattre la première forme du virus apparue il y a deux ans. Une troisième dose, ou dose de rappel, de ces vaccins originaux peut-elle faire la différence ou Omicron a-t-il déjà dépassé la protection qu'ils peuvent offrir ? Heureusement pour nous, même si le contenu de la seringue est identique, un rappel n'est pas une simple répétition de la même chose pour le système immunitaire. La protection que vous obtenez après la troisième dose est plus importante, plus large et plus mémorable que celle que vous aviez auparavant. Combattre le coronavirus est une chose que votre système immunitaire doit apprendre. Une solution consiste à le découvrir sur le terrain, lorsque vous rencontrez le virus pour de vrai. Cependant, il existe un risque de se tromper et de tomber gravement malade. Les vaccins s'apparentent davantage à une école - un environnement plus sûr pour poursuivre l'éducation de votre système immunitaire en matière de Covid. La première dose est l'enseignement primaire qui permet d'acquérir les connaissances de base. La deuxième et la troisième dose sont comparables à l'envoi de votre système immunitaire au lycée puis à l'université pour approfondir considérablement ses connaissances. Il ne s'agit pas simplement de répéter l'école primaire encore et encore. "Le système immunitaire acquiert une meilleure connaissance et une meilleure compréhension du virus", a déclaré le professeur Jonathan Ball, virologue à l'université de Nottingham. Il a ajouté que, même si l'on parle beaucoup des tours maléfiques d'Omicron, un système immunitaire bien entraîné constitue "un environnement incroyablement difficile et hostile" pour le virus et ses variants. Les anticorps sont les grands bénéficiaires de cette éducation. Ce sont les protéines collantes qui se fixent à l'extérieur du coronavirus. Les anticorps neutralisants peuvent gommer le virus pour l'empêcher d'envahir vos cellules. D'autres restent là, comme l'équivalent biologique d'un néon clignotant qui vous dit "tuez ce virus". Une série d'études en laboratoire et de données réelles ont montré que les anticorps neutralisants produits après deux doses d'un vaccin Covid étaient beaucoup moins efficaces contre Omicron. Le professeur Danny Altmann, immunologiste à l'Imperial College de Londres, a déclaré qu'il n'en restait "absolument rien" et que vous étiez une "cible facile pour l'infection". Alors, retour à l'école. Chaque dose du vaccin déclenche un nouveau cycle d'évolution des anticorps au sein du système immunitaire. Il recherche de meilleurs anticorps qui se fixent plus fermement au virus. C'est un processus appelé maturation par affinité. "Vos anticorps s'adaptent mieux au fil du temps, ils deviennent de plus en plus sophistiqués", explique le professeur Altmann. Si les anticorps sont capables de se lier plus étroitement au coronavirus, il sera plus difficile pour les mutations d'Omicron de l'aider à se libérer. Et bien que le nouveau variant soit fortement muté, il s'agit toujours du même virus fondamental, dont certaines parties n'ont pas changé du tout. D'autres cycles de vaccination conduisent également le système immunitaire à élargir son répertoire d'anticorps, car il trouve de nouveaux moyens d'attaquer le virus. Il ne s'agit pas seulement de la qualité des anticorps, la quantité augmente également avec le renforcement. Le professeur Charles Bangham, de l'Imperial College, a déclaré : "Ils sont plus nombreux, leur concentration dans le sang augmente et nous ne savons pas combien de temps cela va durer, mais plus vous êtes vacciné, plus la mémoire immunitaire est durable." L'impact de tout cela est clair dans les mêmes études qui ont montré que deux doses étaient plus faibles contre Omicron. La protection contre les symptômes de Covid est passée à environ 75 % après le rappel. Ailleurs dans le système immunitaire, le renforcement donne également à notre corps une longueur d'avance sur les futures variants. Les cellules B sont la partie du corps qui produit en masse les anticorps. Certaines arrivent à maturité pour produire ces anticorps super collants et très raffinés après un rappel. D'autres peuvent repérer le coronavirus, mais restent à moitié cuites et flexibles. "Elles peuvent partir dans différentes directions et, lorsqu'elles prolifèrent, elles commencent à s'attaquer au nouveau variant", explique le professeur Ball. Et puis il y a les lymphocytes T, qui deviennent à nouveau plus nombreux et plus efficaces pour attaquer les virus Covid en réponse à la stimulation. Les lymphocytes T utilisent une astuce différente pour repérer le virus et patrouillent dans notre corps à la recherche de tout signe de cellules infectées par Covid. Les lymphocytes T reconnaissent les parties du coronavirus que le virus a plus de mal à faire muter. Ainsi, alors qu'Omicron se dérobe à notre système immunitaire, chaque dose de vaccin, voire chaque infection, donne aux défenses de notre organisme davantage d'outils pour le traquer. Tout cela est de bon augure pour les vaccins qui nous protègent contre les maladies graves. "L'immunité contre un virus n'est presque jamais absolue - on peut presque toujours être réinfecté et ce que l'on veut, c'est que la réinfection soit si insignifiante que l'on ne s'en rende pas compte ou qu'elle soit très légère", a déclaré le professeur Bangham. | Omicron : pourquoi un rappel fonctionne si deux doses ne suffisent pas ? Le variant Omicron, fortement muté, a sérieusement entamé la capacité des vaccins à nous protéger contre le virus Covid. Deux doses de certains vaccins n'offrent pratiquement aucune protection contre une infection par le variant Omicron, même si elles devraient réduire considérablement le risque de tomber malade au point de devoir être hospitalisé. Les vaccins ont tous été mis au point pour combattre la première forme du virus apparue il y a deux ans. Une troisième dose, ou dose de rappel, de ces vaccins originaux peut-elle faire la différence ou Omicron a-t-il déjà dépassé la protection qu'ils peuvent offrir ? Heureusement pour nous, même si le contenu de la seringue est identique, un rappel n'est pas une simple répétition de la même chose pour le système immunitaire. La protection que vous obtenez après la troisième dose est plus importante, plus large et plus mémorable que celle que vous aviez auparavant. Combattre le coronavirus est une chose que votre système immunitaire doit apprendre. Une solution consiste à le découvrir sur le terrain, lorsque vous rencontrez le virus pour de vrai. Cependant, il existe un risque de se tromper et de tomber gravement malade. Les vaccins s'apparentent davantage à une école - un environnement plus sûr pour poursuivre l'éducation de votre système immunitaire en matière de Covid. La première dose est l'enseignement primaire qui permet d'acquérir les connaissances de base. La deuxième et la troisième dose sont comparables à l'envoi de votre système immunitaire au lycée puis à l'université pour approfondir considérablement ses connaissances. Il ne s'agit pas simplement de répéter l'école primaire encore et encore. "Le système immunitaire acquiert une meilleure connaissance et une meilleure compréhension du virus", a déclaré le professeur Jonathan Ball, virologue à l'université de Nottingham. Il a ajouté que, même si l'on parle beaucoup des tours maléfiques d'Omicron, un système immunitaire bien entraîné constitue "un environnement incroyablement difficile et hostile" pour le virus et ses variants. Les anticorps sont les grands bénéficiaires de cette éducation. Ce sont les protéines collantes qui se fixent à l'extérieur du coronavirus. Les anticorps neutralisants peuvent gommer le virus pour l'empêcher d'envahir vos cellules. D'autres restent là, comme l'équivalent biologique d'un néon clignotant qui vous dit "tuez ce virus". Une série d'études en laboratoire et de données réelles ont montré que les anticorps neutralisants produits après deux doses d'un vaccin Covid étaient beaucoup moins efficaces contre Omicron. Le professeur Danny Altmann, immunologiste à l'Imperial College de Londres, a déclaré qu'il n'en restait "absolument rien" et que vous étiez une "cible facile pour l'infection". Alors, retour à l'école. Chaque dose du vaccin déclenche un nouveau cycle d'évolution des anticorps au sein du système immunitaire. Il recherche de meilleurs anticorps qui se fixent plus fermement au virus. C'est un processus appelé maturation par affinité. "Vos anticorps s'adaptent mieux au fil du temps, ils deviennent de plus en plus sophistiqués", explique le professeur Altmann. Si les anticorps sont capables de se lier plus étroitement au coronavirus, il sera plus difficile pour les mutations d'Omicron de l'aider à se libérer. Et bien que le nouveau variant soit fortement muté, il s'agit toujours du même virus fondamental, dont certaines parties n'ont pas changé du tout. D'autres cycles de vaccination conduisent également le système immunitaire à élargir son répertoire d'anticorps, car il trouve de nouveaux moyens d'attaquer le virus. Il ne s'agit pas seulement de la qualité des anticorps, la quantité augmente également avec le renforcement. Le professeur Charles Bangham, de l'Imperial College, a déclaré : "Ils sont plus nombreux, leur concentration dans le sang augmente et nous ne savons pas combien de temps cela va durer, mais plus vous êtes vacciné, plus la mémoire immunitaire est durable." L'impact de tout cela est clair dans les mêmes études qui ont montré que deux doses étaient plus faibles contre Omicron. La protection contre les symptômes de Covid est passée à environ 75 % après le rappel. Ailleurs dans le système immunitaire, le renforcement donne également à notre corps une longueur d'avance sur les futures variants. Les cellules B sont la partie du corps qui produit en masse les anticorps. Certaines arrivent à maturité pour produire ces anticorps super collants et très raffinés après un rappel. D'autres peuvent repérer le coronavirus, mais restent à moitié cuites et flexibles. "Elles peuvent partir dans différentes directions et, lorsqu'elles prolifèrent, elles commencent à s'attaquer au nouveau variant", explique le professeur Ball. Et puis il y a les lymphocytes T, qui deviennent à nouveau plus nombreux et plus efficaces pour attaquer les virus Covid en réponse à la stimulation. Les lymphocytes T utilisent une astuce différente pour repérer le virus et patrouillent dans notre corps à la recherche de tout signe de cellules infectées par Covid. Les lymphocytes T reconnaissent les parties du coronavirus que le virus a plus de mal à faire muter. Ainsi, alors qu'Omicron se dérobe à notre système immunitaire, chaque dose de vaccin, voire chaque infection, donne aux défenses de notre organisme davantage d'outils pour le traquer. Tout cela est de bon augure pour les vaccins qui nous protègent contre les maladies graves. "L'immunité contre un virus n'est presque jamais absolue - on peut presque toujours être réinfecté et ce que l'on veut, c'est que la réinfection soit si insignifiante que l'on ne s'en rende pas compte ou qu'elle soit très légère", a déclaré le professeur Bangham. | https://www.bbc.com/afrique/monde-59650547 |
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| Afrique Avenir : Manuel Ntumba, l’espoir africain dans les technologies spatiales | Il est actuellement l'un des plus jeunes chercheurs et inventeurs du monde dans l'industrie spatiale. Manuel Ntumba est ingénieur de recherche spatiale, inventeur et entrepreneur technologique. Expert en Information Géospatiale et Observation de la Terre pour l'Union Européenne. Il est cofondateur de Tod’Aers, une organisation internationale qui se concentre sur la recherche et le développement pour les études spatiales durables. Pour cet entretien, il nous parle de son parcours et à travers cela, des technologies spatiales et de leur impact sur le développement durable en Afrique. Réécoutez Afrique Avenir avec Alexandrine Holognon | Afrique Avenir : Manuel Ntumba, l’espoir africain dans les technologies spatiales Il est actuellement l'un des plus jeunes chercheurs et inventeurs du monde dans l'industrie spatiale. Manuel Ntumba est ingénieur de recherche spatiale, inventeur et entrepreneur technologique. Expert en Information Géospatiale et Observation de la Terre pour l'Union Européenne. Il est cofondateur de Tod’Aers, une organisation internationale qui se concentre sur la recherche et le développement pour les études spatiales durables. Pour cet entretien, il nous parle de son parcours et à travers cela, des technologies spatiales et de leur impact sur le développement durable en Afrique. Réécoutez Afrique Avenir avec Alexandrine Holognon | https://www.bbc.com/afrique/region-57842632 |
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| Guerre Ukraine - Russie : les 3 cyber-attaques russes les plus redoutées par l'Occident | Le président américain Joe Biden a appelé les entreprises privées et les organisations américaines à "verrouiller leurs portes numériques", affirmant que les services de renseignement suggèrent que la Russie prépare une cyber-attaque contre les États-Unis. Les cyber-autorités britanniques soutiennent également les appels de la Maison Blanche en faveur d'un "renforcement des précautions en matière de cybersécurité", bien que ni les unes ni les autres n'aient fourni de preuves que la Russie prépare une cyber-attaque. La Russie a déjà déclaré que de telles accusations étaient "russophobes". Cependant, la Russie est une cyberpuissance dotée d'un arsenal sérieux de cyber-outils et de pirates capables de mener des cyber-attaques perturbatrices et potentiellement destructrices. L'Ukraine est restée relativement épargnée par les cyber-offensives russes, mais les experts craignent désormais que la Russie ne passe à la cyber-offensive contre les alliés de l'Ukraine. "Les avertissements de Biden semblent plausibles, d'autant plus que l'Occident a introduit davantage de sanctions, que les hacktivistes continuent de se joindre à la mêlée et que les aspects cinétiques de l'invasion ne semblent pas se dérouler comme prévu", explique Jen Ellis, de la société de cybersécurité Rapid7. Voici les piratages que les experts redoutent le plus. L'Ukraine est souvent décrite comme le terrain de jeu du piratage de la Russie, qui y a mené des attaques apparemment pour tester des techniques et des outils. En 2015, le réseau électrique ukrainien a été perturbé par une cyberattaque appelée BlackEnergy, qui a provoqué une panne de courte durée pour 80 000 clients d'une compagnie d'électricité dans l'ouest du pays. Presque exactement un an plus tard, une autre cyberattaque, baptisée Industroyer, a privé d'électricité environ un cinquième de Kiev, la capitale ukrainienne, pendant une heure environ. Les États-Unis et l'Union européenne ont désigné et mis en cause des hackers militaires russes pour ces attaques. "La Russie pourrait tout à fait tenter d'exécuter une attaque de ce type contre l'Occident pour illustrer ses capacités et marquer les esprits", estime Marina Krotofil, spécialiste ukrainienne de la cybersécurité, qui a participé à l'enquête sur les coupures de courant. "Cependant, aucune cyberattaque contre un réseau électrique n'a entraîné une interruption prolongée de l'approvisionnement en électricité. Il est extrêmement difficile d'exécuter des cyberattaques sur des systèmes techniques complexes de manière fiable et il est parfois impossible d'obtenir un effet dommageable prolongé en raison des protections intégrées." Les experts comme Marina émettent également l'hypothèse que cela pourrait se retourner contre la Russie aussi, car l'Occident a très probablement aussi un pied non négligeable dans les réseaux russes. NotPetya est considérée comme la cyberattaque la plus coûteuse de l'histoire et a été imputée à un groupe de hackers militaires russes par les autorités américaines, britanniques et européennes. Le logiciel destructeur était caché dans une mise à jour d'un logiciel de comptabilité populaire utilisé en Ukraine, mais il s'est répandu dans le monde entier, détruisant les systèmes informatiques de milliers d'entreprises et causant des dommages d'environ 10 milliards de dollars. Les pirates nord-coréens sont accusés d'avoir causé d'énormes perturbations avec une attaque similaire un mois plus tôt. Le "ver" WannaCry (une sorte de virus) a brouillé les données d'environ 300 000 ordinateurs dans 150 pays. Le service national de santé britannique a été contraint d'annuler un grand nombre de rendez-vous médicaux. "Ces types d'attaques provoqueraient la plus grande opportunité de chaos de masse, d'instabilité économique et même de pertes de vies humaines", explique Jen Ellis. "Cela peut sembler tiré par les cheveux, mais les infrastructures critiques dépendent souvent des technologies connectées, tout autant que chaque autre partie de nos vies modernes, et nous en avons vu le potentiel avec l'impact de WannaCry sur les hôpitaux britanniques." Cependant, le professeur Alan Woodward, informaticien, affirme que ces attaques comportent des risques pour la Russie également. "Ces types de hacks incontrôlables ressemblent beaucoup plus à la guerre biologique dans la mesure où il est très difficile de cibler des infrastructures critiques spécifiques dans des endroits précis. WannaCry et NotPetya ont vu des victimes en Russie également." En mai 2021, un état d'urgence a été décrété dans plusieurs États américains après que des pirates informatiques ont provoqué la fermeture d'un oléoduc vital. Le Colonial Pipeline transporte 45 % de l'approvisionnement de la côte Est en diesel, en essence et en carburéacteur, ce qui a provoqué un mouvement de panique aux pompes à essence. Cette attaque n'a pas été menée par des pirates du gouvernement russe, mais par le groupe ransomware DarkSide, qui serait basé en Russie. La société de pipelines a admis avoir versé aux criminels 4,4 millions de dollars en bitcoins difficiles à retracer, afin de remettre les systèmes informatiques en état de marche. Quelques semaines plus tard, l'approvisionnement en viande a été affecté lorsqu'une autre équipe de ransomware appelée REvil a attaqué JBS, le plus grand transformateur de viande bovine au monde. L'une des grandes craintes des experts concernant les cybercapacités russes est que le Kremlin ne donne l'ordre à des groupes de cybercriminels de coordonner des attaques contre des cibles américaines, afin de maximiser les perturbations. "L'avantage de charger des cybercriminels de mener des attaques par ransomware est le chaos général qu'ils peuvent provoquer. En nombre suffisant, elles peuvent causer de graves dommages économiques", explique le professeur Woodward. "Cela vient aussi avec le bonus supplémentaire d'un déni plausible, car ces groupes sont à un pas de distance d'une attaque de l'État russe." Dans le cas très improbable où un pays de l'OTAN serait la cible d'une cyber-attaque causant des pertes humaines ou des dommages irréparables, l'article 5, la clause de défense collective de l'alliance, pourrait être déclenché. Mais, selon les experts, cela entraînerait l'OTAN dans une guerre à laquelle elle ne souhaite pas participer, de sorte qu'il est plus probable que toute réponse provienne des États-Unis et de leurs proches alliés. Le président Biden a déjà déclaré que "nous sommes prêts à réagir" si la Russie lance une attaque de grande envergure contre les États-Unis. Toutefois, le cyber-chaos sans précédent observé en Ukraine ces dernières semaines, provoqué par des pirates informatiques vigilants des deux côtés de la guerre, montre à quel point les choses peuvent facilement dégénérer. Il est donc probable que toute action soit extrêmement réfléchie. | Guerre Ukraine - Russie : les 3 cyber-attaques russes les plus redoutées par l'Occident Le président américain Joe Biden a appelé les entreprises privées et les organisations américaines à "verrouiller leurs portes numériques", affirmant que les services de renseignement suggèrent que la Russie prépare une cyber-attaque contre les États-Unis. Les cyber-autorités britanniques soutiennent également les appels de la Maison Blanche en faveur d'un "renforcement des précautions en matière de cybersécurité", bien que ni les unes ni les autres n'aient fourni de preuves que la Russie prépare une cyber-attaque. La Russie a déjà déclaré que de telles accusations étaient "russophobes". Cependant, la Russie est une cyberpuissance dotée d'un arsenal sérieux de cyber-outils et de pirates capables de mener des cyber-attaques perturbatrices et potentiellement destructrices. L'Ukraine est restée relativement épargnée par les cyber-offensives russes, mais les experts craignent désormais que la Russie ne passe à la cyber-offensive contre les alliés de l'Ukraine. "Les avertissements de Biden semblent plausibles, d'autant plus que l'Occident a introduit davantage de sanctions, que les hacktivistes continuent de se joindre à la mêlée et que les aspects cinétiques de l'invasion ne semblent pas se dérouler comme prévu", explique Jen Ellis, de la société de cybersécurité Rapid7. Voici les piratages que les experts redoutent le plus. L'Ukraine est souvent décrite comme le terrain de jeu du piratage de la Russie, qui y a mené des attaques apparemment pour tester des techniques et des outils. En 2015, le réseau électrique ukrainien a été perturbé par une cyberattaque appelée BlackEnergy, qui a provoqué une panne de courte durée pour 80 000 clients d'une compagnie d'électricité dans l'ouest du pays. Presque exactement un an plus tard, une autre cyberattaque, baptisée Industroyer, a privé d'électricité environ un cinquième de Kiev, la capitale ukrainienne, pendant une heure environ. Les États-Unis et l'Union européenne ont désigné et mis en cause des hackers militaires russes pour ces attaques. "La Russie pourrait tout à fait tenter d'exécuter une attaque de ce type contre l'Occident pour illustrer ses capacités et marquer les esprits", estime Marina Krotofil, spécialiste ukrainienne de la cybersécurité, qui a participé à l'enquête sur les coupures de courant. "Cependant, aucune cyberattaque contre un réseau électrique n'a entraîné une interruption prolongée de l'approvisionnement en électricité. Il est extrêmement difficile d'exécuter des cyberattaques sur des systèmes techniques complexes de manière fiable et il est parfois impossible d'obtenir un effet dommageable prolongé en raison des protections intégrées." Les experts comme Marina émettent également l'hypothèse que cela pourrait se retourner contre la Russie aussi, car l'Occident a très probablement aussi un pied non négligeable dans les réseaux russes. NotPetya est considérée comme la cyberattaque la plus coûteuse de l'histoire et a été imputée à un groupe de hackers militaires russes par les autorités américaines, britanniques et européennes. Le logiciel destructeur était caché dans une mise à jour d'un logiciel de comptabilité populaire utilisé en Ukraine, mais il s'est répandu dans le monde entier, détruisant les systèmes informatiques de milliers d'entreprises et causant des dommages d'environ 10 milliards de dollars. Les pirates nord-coréens sont accusés d'avoir causé d'énormes perturbations avec une attaque similaire un mois plus tôt. Le "ver" WannaCry (une sorte de virus) a brouillé les données d'environ 300 000 ordinateurs dans 150 pays. Le service national de santé britannique a été contraint d'annuler un grand nombre de rendez-vous médicaux. "Ces types d'attaques provoqueraient la plus grande opportunité de chaos de masse, d'instabilité économique et même de pertes de vies humaines", explique Jen Ellis. "Cela peut sembler tiré par les cheveux, mais les infrastructures critiques dépendent souvent des technologies connectées, tout autant que chaque autre partie de nos vies modernes, et nous en avons vu le potentiel avec l'impact de WannaCry sur les hôpitaux britanniques." Cependant, le professeur Alan Woodward, informaticien, affirme que ces attaques comportent des risques pour la Russie également. "Ces types de hacks incontrôlables ressemblent beaucoup plus à la guerre biologique dans la mesure où il est très difficile de cibler des infrastructures critiques spécifiques dans des endroits précis. WannaCry et NotPetya ont vu des victimes en Russie également." En mai 2021, un état d'urgence a été décrété dans plusieurs États américains après que des pirates informatiques ont provoqué la fermeture d'un oléoduc vital. Le Colonial Pipeline transporte 45 % de l'approvisionnement de la côte Est en diesel, en essence et en carburéacteur, ce qui a provoqué un mouvement de panique aux pompes à essence. Cette attaque n'a pas été menée par des pirates du gouvernement russe, mais par le groupe ransomware DarkSide, qui serait basé en Russie. La société de pipelines a admis avoir versé aux criminels 4,4 millions de dollars en bitcoins difficiles à retracer, afin de remettre les systèmes informatiques en état de marche. Quelques semaines plus tard, l'approvisionnement en viande a été affecté lorsqu'une autre équipe de ransomware appelée REvil a attaqué JBS, le plus grand transformateur de viande bovine au monde. L'une des grandes craintes des experts concernant les cybercapacités russes est que le Kremlin ne donne l'ordre à des groupes de cybercriminels de coordonner des attaques contre des cibles américaines, afin de maximiser les perturbations. "L'avantage de charger des cybercriminels de mener des attaques par ransomware est le chaos général qu'ils peuvent provoquer. En nombre suffisant, elles peuvent causer de graves dommages économiques", explique le professeur Woodward. "Cela vient aussi avec le bonus supplémentaire d'un déni plausible, car ces groupes sont à un pas de distance d'une attaque de l'État russe." Dans le cas très improbable où un pays de l'OTAN serait la cible d'une cyber-attaque causant des pertes humaines ou des dommages irréparables, l'article 5, la clause de défense collective de l'alliance, pourrait être déclenché. Mais, selon les experts, cela entraînerait l'OTAN dans une guerre à laquelle elle ne souhaite pas participer, de sorte qu'il est plus probable que toute réponse provienne des États-Unis et de leurs proches alliés. Le président Biden a déjà déclaré que "nous sommes prêts à réagir" si la Russie lance une attaque de grande envergure contre les États-Unis. Toutefois, le cyber-chaos sans précédent observé en Ukraine ces dernières semaines, provoqué par des pirates informatiques vigilants des deux côtés de la guerre, montre à quel point les choses peuvent facilement dégénérer. Il est donc probable que toute action soit extrêmement réfléchie. | https://www.bbc.com/afrique/monde-60822204 |
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| Elon Musk révèle qu'il est atteint du syndrome d'Asperger dans l'émission "Saturday Night Live". | L'entrepreneur tech Elon Musk révèle qu'il est atteint du syndrome d'Asperger lors de son passage dans la série de sketchs comiques américaine Saturday Night Live (SNL). L'homme de 49 ans a dit aux téléspectateurs qu'il était "la première personne atteinte du syndrome d'Asperger" à animer cette émission à succès, sous les applaudissements nourris du public. Les personnes atteintes du syndrome d'Asperger interprètent l'environnement qui les entoure différemment des autres personnes. On pense que c'est la première fois que M. Musk parle de son état. Le magnat de la Tech était l'invité d'honneur de l'émission à sketches, un rôle très convoité qui a été tenu par un grand nombre de célébrités depuis la création du SNL dans les années 1970. Parmi celles-ci figurent Adele, Chris Rock, Ringo Starr et Will Ferrell. "Je n'ai pas toujours beaucoup d'intonation ou de variation dans ma façon de parler... ce qui, m'a-t-on dit, est très comique", a-t-il plaisanté dans son monologue d'ouverture. "En fait, j'entre dans l'histoire ce soir en étant la première personne atteinte du syndrome d'Asperger à présenter le SNL." Son commentaire a suscité une salve d'applaudissements de la part du public du studio. Certaines personnes sur les réseaux sociaux ont toutefois remis en question son affirmation. Ils ont souligné que l'humoriste Dan Aykroyd, qui a parlé publiquement de son expérience de la Tourette et du syndrome d'Asperger, a déjà présenté le SNL. M. Musk, qui compte plus de 53 millions de followers sur Twitter, a également plaisanté sur son utilisation des réseaux sociaux. Il a fait face à des critiques et même à des menaces de poursuites judiciaires pour ses tweets dans le passé. "Écoutez, je sais que je dis ou poste parfois des choses étranges, mais c'est juste la façon dont mon cerveau fonctionne", a-t-il déclaré. "À tous ceux qui ont été offensés, je veux juste dire que j'ai réinventé les voitures électriques et que j'envoie des gens sur Mars dans une fusée. Vous pensiez que j'allais aussi être un mec cool et normal ?" Source: Autism.org.uk Le milliardaire a également plaisanté sur le nom inhabituel de son fils - lui et la chanteuse Grimes ont annoncé la naissance de leur premier enfant, X Æ A-12 Musk, l'année dernière. "Cela se prononce chat qui court sur le clavier", a expliqué M. Musk. Plus tard dans l'émission, le PDG de SpaceX a parlé de la crypto-monnaie Dogecoin. Cette monnaie a été créée en 2013 par un couple d'informaticiens et, cette année, sa valeur a bondi de 50 % après que M. Musk l'a surnommée "la crypto du peuple". Elle a pour mascotte un chien Shiba Inu et s'inspire d'un même mettant en scène l'animal. M. Musk a décrit la monnaie comme "un véhicule inarrêtable qui va conquérir le monde" - mais a ensuite déclaré qu'il s'agissait d'une "arnaque", ce qui a entraîné une chute presque immédiate de la valeur. Sans valeur intrinsèque comme l'or ou la terre, et sans possibilité de générer un revenu, les crypto-monnaies sont extrêmement volatiles et peuvent s'effondrer aussi vite qu'elles montent. Elles sont donc difficiles à évaluer et leurs prix sont sensibles aux conseils de soutiens tels que M. Musk. NBC, qui diffuse SNL, a déclaré que l'épisode a été diffusé en direct sur YouTube dans plus de 100 pays. | Elon Musk révèle qu'il est atteint du syndrome d'Asperger dans l'émission "Saturday Night Live". L'entrepreneur tech Elon Musk révèle qu'il est atteint du syndrome d'Asperger lors de son passage dans la série de sketchs comiques américaine Saturday Night Live (SNL). L'homme de 49 ans a dit aux téléspectateurs qu'il était "la première personne atteinte du syndrome d'Asperger" à animer cette émission à succès, sous les applaudissements nourris du public. Les personnes atteintes du syndrome d'Asperger interprètent l'environnement qui les entoure différemment des autres personnes. On pense que c'est la première fois que M. Musk parle de son état. Le magnat de la Tech était l'invité d'honneur de l'émission à sketches, un rôle très convoité qui a été tenu par un grand nombre de célébrités depuis la création du SNL dans les années 1970. Parmi celles-ci figurent Adele, Chris Rock, Ringo Starr et Will Ferrell. "Je n'ai pas toujours beaucoup d'intonation ou de variation dans ma façon de parler... ce qui, m'a-t-on dit, est très comique", a-t-il plaisanté dans son monologue d'ouverture. "En fait, j'entre dans l'histoire ce soir en étant la première personne atteinte du syndrome d'Asperger à présenter le SNL." Son commentaire a suscité une salve d'applaudissements de la part du public du studio. Certaines personnes sur les réseaux sociaux ont toutefois remis en question son affirmation. Ils ont souligné que l'humoriste Dan Aykroyd, qui a parlé publiquement de son expérience de la Tourette et du syndrome d'Asperger, a déjà présenté le SNL. M. Musk, qui compte plus de 53 millions de followers sur Twitter, a également plaisanté sur son utilisation des réseaux sociaux. Il a fait face à des critiques et même à des menaces de poursuites judiciaires pour ses tweets dans le passé. "Écoutez, je sais que je dis ou poste parfois des choses étranges, mais c'est juste la façon dont mon cerveau fonctionne", a-t-il déclaré. "À tous ceux qui ont été offensés, je veux juste dire que j'ai réinventé les voitures électriques et que j'envoie des gens sur Mars dans une fusée. Vous pensiez que j'allais aussi être un mec cool et normal ?" Source: Autism.org.uk Le milliardaire a également plaisanté sur le nom inhabituel de son fils - lui et la chanteuse Grimes ont annoncé la naissance de leur premier enfant, X Æ A-12 Musk, l'année dernière. "Cela se prononce chat qui court sur le clavier", a expliqué M. Musk. Plus tard dans l'émission, le PDG de SpaceX a parlé de la crypto-monnaie Dogecoin. Cette monnaie a été créée en 2013 par un couple d'informaticiens et, cette année, sa valeur a bondi de 50 % après que M. Musk l'a surnommée "la crypto du peuple". Elle a pour mascotte un chien Shiba Inu et s'inspire d'un même mettant en scène l'animal. M. Musk a décrit la monnaie comme "un véhicule inarrêtable qui va conquérir le monde" - mais a ensuite déclaré qu'il s'agissait d'une "arnaque", ce qui a entraîné une chute presque immédiate de la valeur. Sans valeur intrinsèque comme l'or ou la terre, et sans possibilité de générer un revenu, les crypto-monnaies sont extrêmement volatiles et peuvent s'effondrer aussi vite qu'elles montent. Elles sont donc difficiles à évaluer et leurs prix sont sensibles aux conseils de soutiens tels que M. Musk. NBC, qui diffuse SNL, a déclaré que l'épisode a été diffusé en direct sur YouTube dans plus de 100 pays. | https://www.bbc.com/afrique/monde-57048141 |
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| Ruud Gullit : "le départ de Guardiola de Manchester City serait compréhensible" | Le départ de Pep Guardiola de Manchester serait "compréhensible" après l'exclusion du club de la Ligue des champions, déclare Ruud Gullit, ancien patron de Chelsea. L'Uefa a interdit à City de participer aux compétitions européennes pendant deux ans pour de "graves" manquements au fair-play financier. City, qui a également été condamné à une amende de 30 millions d'euros, a déclaré qu'il avait l'intention de faire appel. Lire aussi : "Je peux comprendre [si Pep part] parce qu'il veut jouer la Ligue des champions", a déclaré Gullit à BBC Sport. "C'est le Saint Graal pour lui. Il veut à nouveau gagner la Ligue des champions". Guardiola a remporté la Ligue des champions en tant que patron du FC Barcelone en 2009 et 2011, mais n'a pas réussi à le faire pendant un séjour de trois ans au Bayern Munich et à City, où il a pris ses fonctions en 2016. L'Espagnol a déjà déclaré que son passage à Manchester serait considéré comme un "échec" s'il ne remportait pas la compétition. Interrogé sur la question de savoir si Guardiola devait rester fidèle au club malgré l'interdiction, Gullit, qui s'exprimait lundi devant le jury des Laureus World Sports Awards à Berlin, a ajouté : "Faut-il être fidèle à quelque chose qui n'a pas été bien fait ? Je ne sais pas, c'est à lui de décider. Ce qui s'est passé n'est pas de sa faute. Ce n'est pas lui qui a fait ça. Il n'a pas signé pour cela et, s'ils ont été reconnus coupables, alors il y a une punition". Lire aussi : "Je ne vais pas dire si c'est la bonne punition ou non - c'est quelque chose qu'ils doivent combattre." M. Gullit pense également que l'absence de la Ligue des champions de football pour City aura un impact sur son équipe actuelle et sur la capacité du club à attirer des joueurs de haut niveau. Ce que vous pensez [en tant que joueur], c'est "sans Ligue des champions", c'est la pire des choses", a déclaré Gullit, qui a remporté le Championnat d'Europe en 1988 avec les Pays-Bas et la Coupe d'Europe à deux reprises avec l'AC Milan. Il a ajouté : "Vous ne [voudrez pas rejoindre City] parce que vous voulez jouer la Ligue des champions. "Ce sera un moment de grogne pour Manchester City. C'est pourquoi je compatis avec les supporters, les joueurs et les entraîneurs - je compatis avec eux. Ce n'est pas un scénario dans lequel vous voulez être," a déclaré le technicien néerlandais. "Personne n'a signé pour ça, alors comment pouvez-vous parler de loyauté," dit-il. City affronte le Real Madrid en huitièmes de finale de la Ligue des champions, avec le match aller au Bernabeu le 26 février et le match retour au stade Etihad le 17 mars. Le patron du Real, Zinedine Zidane, s'attend à ce que la motivation de City soit "immense", mais Gullit n'en est pas sûr. "Ce sera un moment très difficile pour Manchester City et je suis curieux de voir si leurs joueurs pourront y faire face", a-t-il déclaré. "Se pourrait-il qu'ils le sachent déjà [la punition] ? Je ne sais pas. Lire aussi : "Vous pouvez imaginer, toute la ville en parle, en particulier les supporters de Manchester United," explique Gullit. "Ensuite, vous avez votre famille, puis vous avez votre entraîneur - ce sera dans votre système. Vous ne pouvez pas l'ignorer," rappelle-t-il. "Maintenant, c'est à Pep d'essayer de motiver l'équipe. Cela va être difficile," fait-il remarquer. | Ruud Gullit : "le départ de Guardiola de Manchester City serait compréhensible" Le départ de Pep Guardiola de Manchester serait "compréhensible" après l'exclusion du club de la Ligue des champions, déclare Ruud Gullit, ancien patron de Chelsea. L'Uefa a interdit à City de participer aux compétitions européennes pendant deux ans pour de "graves" manquements au fair-play financier. City, qui a également été condamné à une amende de 30 millions d'euros, a déclaré qu'il avait l'intention de faire appel. Lire aussi : "Je peux comprendre [si Pep part] parce qu'il veut jouer la Ligue des champions", a déclaré Gullit à BBC Sport. "C'est le Saint Graal pour lui. Il veut à nouveau gagner la Ligue des champions". Guardiola a remporté la Ligue des champions en tant que patron du FC Barcelone en 2009 et 2011, mais n'a pas réussi à le faire pendant un séjour de trois ans au Bayern Munich et à City, où il a pris ses fonctions en 2016. L'Espagnol a déjà déclaré que son passage à Manchester serait considéré comme un "échec" s'il ne remportait pas la compétition. Interrogé sur la question de savoir si Guardiola devait rester fidèle au club malgré l'interdiction, Gullit, qui s'exprimait lundi devant le jury des Laureus World Sports Awards à Berlin, a ajouté : "Faut-il être fidèle à quelque chose qui n'a pas été bien fait ? Je ne sais pas, c'est à lui de décider. Ce qui s'est passé n'est pas de sa faute. Ce n'est pas lui qui a fait ça. Il n'a pas signé pour cela et, s'ils ont été reconnus coupables, alors il y a une punition". Lire aussi : "Je ne vais pas dire si c'est la bonne punition ou non - c'est quelque chose qu'ils doivent combattre." M. Gullit pense également que l'absence de la Ligue des champions de football pour City aura un impact sur son équipe actuelle et sur la capacité du club à attirer des joueurs de haut niveau. Ce que vous pensez [en tant que joueur], c'est "sans Ligue des champions", c'est la pire des choses", a déclaré Gullit, qui a remporté le Championnat d'Europe en 1988 avec les Pays-Bas et la Coupe d'Europe à deux reprises avec l'AC Milan. Il a ajouté : "Vous ne [voudrez pas rejoindre City] parce que vous voulez jouer la Ligue des champions. "Ce sera un moment de grogne pour Manchester City. C'est pourquoi je compatis avec les supporters, les joueurs et les entraîneurs - je compatis avec eux. Ce n'est pas un scénario dans lequel vous voulez être," a déclaré le technicien néerlandais. "Personne n'a signé pour ça, alors comment pouvez-vous parler de loyauté," dit-il. City affronte le Real Madrid en huitièmes de finale de la Ligue des champions, avec le match aller au Bernabeu le 26 février et le match retour au stade Etihad le 17 mars. Le patron du Real, Zinedine Zidane, s'attend à ce que la motivation de City soit "immense", mais Gullit n'en est pas sûr. "Ce sera un moment très difficile pour Manchester City et je suis curieux de voir si leurs joueurs pourront y faire face", a-t-il déclaré. "Se pourrait-il qu'ils le sachent déjà [la punition] ? Je ne sais pas. Lire aussi : "Vous pouvez imaginer, toute la ville en parle, en particulier les supporters de Manchester United," explique Gullit. "Ensuite, vous avez votre famille, puis vous avez votre entraîneur - ce sera dans votre système. Vous ne pouvez pas l'ignorer," rappelle-t-il. "Maintenant, c'est à Pep d'essayer de motiver l'équipe. Cela va être difficile," fait-il remarquer. | https://www.bbc.com/afrique/sports-51532086 |
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| Paul Pogba : Le milieu de terrain de Manchester United va manquer le match de Premier League contre Liverpool | Le milieu de terrain de Manchester United, Paul Pogba, ne sera pas sur le terrain lors de la rencontre de Premier League de dimanche contre Liverpool à Old Trafford. Le joueur français de 26 ans, champion du monde, blessé à une cheville depuis le mois d'août avec son club, a notamment manqué les quatre derniers matches des qualifications pour l'Euro 2020 avec la France contre l'Albanie, Andorre, l'Islande et la Turquie. Lire aussi: L'Angleterre convoque Tammy Abraham Mbappé élu joueur français de l'année par France Football "Paul s'est blessé, mais il est revenu, il a travaillé dur. Il a joué quelques matches, il a peut-être un peu trop insisté", a déclaré Solskjaer. United compte deux points d'avance sur la zone de relégation, tandis que Liverpool possède une avance de huit points en tête du classement. Le gardien de but David de Gea est également incertain pour le match, le temps d'attendre les résultats du scanner de sa blessure à l'aine. L'Argentin Sergio Romero sera le remplaçant si De Gea ne peut pas monter sur la pelouse à la suite de la blessure qui l'a contraint à de sortir à la deuxième mi-temps lors du match contre la Suède, mardi en Espagne. | Paul Pogba : Le milieu de terrain de Manchester United va manquer le match de Premier League contre Liverpool Le milieu de terrain de Manchester United, Paul Pogba, ne sera pas sur le terrain lors de la rencontre de Premier League de dimanche contre Liverpool à Old Trafford. Le joueur français de 26 ans, champion du monde, blessé à une cheville depuis le mois d'août avec son club, a notamment manqué les quatre derniers matches des qualifications pour l'Euro 2020 avec la France contre l'Albanie, Andorre, l'Islande et la Turquie. Lire aussi: L'Angleterre convoque Tammy Abraham Mbappé élu joueur français de l'année par France Football "Paul s'est blessé, mais il est revenu, il a travaillé dur. Il a joué quelques matches, il a peut-être un peu trop insisté", a déclaré Solskjaer. United compte deux points d'avance sur la zone de relégation, tandis que Liverpool possède une avance de huit points en tête du classement. Le gardien de but David de Gea est également incertain pour le match, le temps d'attendre les résultats du scanner de sa blessure à l'aine. L'Argentin Sergio Romero sera le remplaçant si De Gea ne peut pas monter sur la pelouse à la suite de la blessure qui l'a contraint à de sortir à la deuxième mi-temps lors du match contre la Suède, mardi en Espagne. | https://www.bbc.com/afrique/sports-50082252 |
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| L’homme le plus riche de Chine est un magnat de l'eau en bouteille | La personne la plus riche en Chine est un magnat de l'eau en bouteille, qui a détrôné le fondateur d'Alibaba, Jack Ma qui occupait la première place depuis six ans. Zhong Shanshan a fondé la société de vente d'eau de source Nongfu en 1996 dans la province du Zhejiang, sur la côte est de la Chine. Le Bloomberg Billionaires Index place désormais M. Shanshan en tête de son classement pour la Chine avec une fortune de 58,7 milliards de dollars. La récente introduction en bourse de sa société d'eau en bouteille et une participation majoritaire chez un fabricant de vaccins ont contribué à lui faire gagner des places au classement. A lire aussi sur BBC Afrique: Surnommé le "loup solitaire", M. Zhong est désormais la deuxième personne la plus riche d'Asie derrière l'Indien Mukesh Ambani, le milliardaire de Reliance Industries. M. Zhong se classe au 17e rang de la liste des 500 personnes les plus riches du monde. La plupart des nouveaux milliardaires chinois sont issus des industries technologiques. Mais les tensions croissantes entre la Chine et les États-Unis au sujet de Huawei, TikTok et WeChat ont fait baisser les valuations des actions des sociétés technologiques chinoises. Le secteur chinois de l'alimentation et de l'épicerie est désormais en concurrence avec son secteur technologique parmi les industries pourvoyeuses des hommes d'affaires les plus riches du pays. En avril, le groupe pharmaceutique Wantai, appartenant à M. Zhong a été coté à la bourse de Pékin. Sa prise de contrôle de l'entreprise a fait bondir sa fortune de 20 milliards de dollars en août. L'entreprise pharmaceutique affirme s'être associée à deux universités pour développer un vaccin potentiel contre la Covid-19. Les actions de Nongfu Spring ont fait un bond de 54 % le jour de leur introduction à la bourse de Hong Kong au début du mois. Les bouteilles à bouchon rouge de Nongfu Spring sont vendues dans tout le pays, des petits magasins aux hôtels haut de gamme. La société vend également des thés, des boissons vitaminées aromatisées et des jus. Le succès de la cotation en bourse a propulsé M. Zhong parmi les trois personnes les plus riches de Chine, aux côtés de M. Ma d'Alibaba et de Pony Ma, le patron de Tencent. Mais le rebond des actions des entreprises technologiques de cette semaine a permis au magnat chinois remonter dans le classement des hommes d'affaire les plus riches. M. Zhong pourrait bien ne pas rester longtemps devant M. Ma, qui occupe la première place depuis six ans. A regarder sur BBC Afrique: Le groupe Ant, soutenu par Alibaba, devrait être coté à la bourse chinoise et à la bourse de Hong Kong le mois prochain, ce qui augmentera encore la richesse du patron de l'entreprise technologique. L'entreprise de paiements en ligne pourrait rapporter à M. Ma environ 28 milliards de dollars si la société atteint la valorisation de 250 milliards de dollars qu'elle vise. | L’homme le plus riche de Chine est un magnat de l'eau en bouteille La personne la plus riche en Chine est un magnat de l'eau en bouteille, qui a détrôné le fondateur d'Alibaba, Jack Ma qui occupait la première place depuis six ans. Zhong Shanshan a fondé la société de vente d'eau de source Nongfu en 1996 dans la province du Zhejiang, sur la côte est de la Chine. Le Bloomberg Billionaires Index place désormais M. Shanshan en tête de son classement pour la Chine avec une fortune de 58,7 milliards de dollars. La récente introduction en bourse de sa société d'eau en bouteille et une participation majoritaire chez un fabricant de vaccins ont contribué à lui faire gagner des places au classement. A lire aussi sur BBC Afrique: Surnommé le "loup solitaire", M. Zhong est désormais la deuxième personne la plus riche d'Asie derrière l'Indien Mukesh Ambani, le milliardaire de Reliance Industries. M. Zhong se classe au 17e rang de la liste des 500 personnes les plus riches du monde. La plupart des nouveaux milliardaires chinois sont issus des industries technologiques. Mais les tensions croissantes entre la Chine et les États-Unis au sujet de Huawei, TikTok et WeChat ont fait baisser les valuations des actions des sociétés technologiques chinoises. Le secteur chinois de l'alimentation et de l'épicerie est désormais en concurrence avec son secteur technologique parmi les industries pourvoyeuses des hommes d'affaires les plus riches du pays. En avril, le groupe pharmaceutique Wantai, appartenant à M. Zhong a été coté à la bourse de Pékin. Sa prise de contrôle de l'entreprise a fait bondir sa fortune de 20 milliards de dollars en août. L'entreprise pharmaceutique affirme s'être associée à deux universités pour développer un vaccin potentiel contre la Covid-19. Les actions de Nongfu Spring ont fait un bond de 54 % le jour de leur introduction à la bourse de Hong Kong au début du mois. Les bouteilles à bouchon rouge de Nongfu Spring sont vendues dans tout le pays, des petits magasins aux hôtels haut de gamme. La société vend également des thés, des boissons vitaminées aromatisées et des jus. Le succès de la cotation en bourse a propulsé M. Zhong parmi les trois personnes les plus riches de Chine, aux côtés de M. Ma d'Alibaba et de Pony Ma, le patron de Tencent. Mais le rebond des actions des entreprises technologiques de cette semaine a permis au magnat chinois remonter dans le classement des hommes d'affaire les plus riches. M. Zhong pourrait bien ne pas rester longtemps devant M. Ma, qui occupe la première place depuis six ans. A regarder sur BBC Afrique: Le groupe Ant, soutenu par Alibaba, devrait être coté à la bourse chinoise et à la bourse de Hong Kong le mois prochain, ce qui augmentera encore la richesse du patron de l'entreprise technologique. L'entreprise de paiements en ligne pourrait rapporter à M. Ma environ 28 milliards de dollars si la société atteint la valorisation de 250 milliards de dollars qu'elle vise. | https://www.bbc.com/afrique/monde-54284177 |
5sports
| Les athlètes japonais ont subi des abus, selon un rapport de Human Rights Watch | Selon un rapport de l'ONG Human Rights Watch (HRW), de jeunes athlètes japonais ont été victimes d'abus physiques, verbaux et sexuels pendant leur entraînement. Ce rapport, qui relate les expériences de plus de 800 athlètes dans 50 sports, paraît la semaine qui aurait marqué le début des Jeux olympiques de Tokyo. "Les abus comprennent des coups de poing, des gifles et une quantité excessive ou insuffisante de nourriture et d'eau", a déclaré Minky Worden de HRW. Plusieurs athlètes ont indiqué avoir été frappées, frappées à coups de poing, giflées, frappées à coups de pied, jetées à terre ou battues avec un objet pendant qu'elles pratiquaient un sport. Plus d'articles liés au sport : Sport mondial : le Top 10 des photos de la semaine Quand le sport accompagne le mouvement Black Lives Matter Le Comité olympique japonais a été contacté pour répondre à ce rapport. Le Conseil des sports du Japon, également mentionné par HRW, a également été contacté. En 2013, le Comité olympique japonais a promis de prendre des mesures pour éradiquer les abus parmi ses fédérations sportives après qu'une enquête interne a révélé que plus de 10 % de ses athlètes avaient été victimes d'intimidation ou de harcèlement. Il a également réduit le financement de sa fédération de judo pendant un certain temps lorsqu'il avait découvert que des entraîneurs avaient abusé physiquement d'athlètes féminines. "Human Rights Watch appelle le Japon à prendre des mesures décisives et à jouer un rôle de premier plan dans la lutte contre cette crise mondiale", a ajouté M. Worden, qui est le directeur des initiatives mondiales de HRW. Le rapport est basé sur des entretiens, une enquête en ligne qui a recueilli 757 réponses et des rencontres avec huit organisations sportives japonaises. Regarder aussi: Sur les 381 personnes interrogées, âgées de 24 ans ou moins, 19 % ont indiqué avoir été frappées, frappées à coups de poing, giflées, frappées à coups de pied, jetées à terre ou battues avec un objet pendant qu'elles pratiquaient un sport. Au total, 18 % ont déclaré avoir été victimes de violence verbale, tandis que 5 % ont déclaré avoir été victimes d'agression ou de harcèlement sexuel lors de la pratique d'un sport dans leur enfance. C'est ce qu'a déclaré le Comité international olympique (CIO) dans un communiqué : "Nous prenons acte du rapport de Human Rights Watch. Le harcèlement et les abus font malheureusement partie de la société et se produisent également dans le cadre du sport. Le CIO se joint à tous les athlètes, partout, pour affirmer que les abus de toute sorte sont contraires aux valeurs de l'Olympisme, qui appelle au respect de chacun dans le sport". Regarder aussi : | Les athlètes japonais ont subi des abus, selon un rapport de Human Rights Watch Selon un rapport de l'ONG Human Rights Watch (HRW), de jeunes athlètes japonais ont été victimes d'abus physiques, verbaux et sexuels pendant leur entraînement. Ce rapport, qui relate les expériences de plus de 800 athlètes dans 50 sports, paraît la semaine qui aurait marqué le début des Jeux olympiques de Tokyo. "Les abus comprennent des coups de poing, des gifles et une quantité excessive ou insuffisante de nourriture et d'eau", a déclaré Minky Worden de HRW. Plusieurs athlètes ont indiqué avoir été frappées, frappées à coups de poing, giflées, frappées à coups de pied, jetées à terre ou battues avec un objet pendant qu'elles pratiquaient un sport. Plus d'articles liés au sport : Sport mondial : le Top 10 des photos de la semaine Quand le sport accompagne le mouvement Black Lives Matter Le Comité olympique japonais a été contacté pour répondre à ce rapport. Le Conseil des sports du Japon, également mentionné par HRW, a également été contacté. En 2013, le Comité olympique japonais a promis de prendre des mesures pour éradiquer les abus parmi ses fédérations sportives après qu'une enquête interne a révélé que plus de 10 % de ses athlètes avaient été victimes d'intimidation ou de harcèlement. Il a également réduit le financement de sa fédération de judo pendant un certain temps lorsqu'il avait découvert que des entraîneurs avaient abusé physiquement d'athlètes féminines. "Human Rights Watch appelle le Japon à prendre des mesures décisives et à jouer un rôle de premier plan dans la lutte contre cette crise mondiale", a ajouté M. Worden, qui est le directeur des initiatives mondiales de HRW. Le rapport est basé sur des entretiens, une enquête en ligne qui a recueilli 757 réponses et des rencontres avec huit organisations sportives japonaises. Regarder aussi: Sur les 381 personnes interrogées, âgées de 24 ans ou moins, 19 % ont indiqué avoir été frappées, frappées à coups de poing, giflées, frappées à coups de pied, jetées à terre ou battues avec un objet pendant qu'elles pratiquaient un sport. Au total, 18 % ont déclaré avoir été victimes de violence verbale, tandis que 5 % ont déclaré avoir été victimes d'agression ou de harcèlement sexuel lors de la pratique d'un sport dans leur enfance. C'est ce qu'a déclaré le Comité international olympique (CIO) dans un communiqué : "Nous prenons acte du rapport de Human Rights Watch. Le harcèlement et les abus font malheureusement partie de la société et se produisent également dans le cadre du sport. Le CIO se joint à tous les athlètes, partout, pour affirmer que les abus de toute sorte sont contraires aux valeurs de l'Olympisme, qui appelle au respect de chacun dans le sport". Regarder aussi : | https://www.bbc.com/afrique/sports-53478090 |
3politics
| Conflit israélo-palestinien : 10 questions pour comprendre la violence | Voici les questions fondamentales nécessaires pour comprendre pourquoi cette ancienne confrontation entre Israéliens et Palestiniens est si complexe et génère tant de polarisation. Encouragé par l'antisémitisme dont souffrent les Juifs en Europe, le mouvement sioniste, qui cherche à établir un État pour les Juifs, gagne en force au début du XXe siècle. La région de la Palestine, entre le Jourdain et la mer Méditerranée, considérée comme sacrée pour les musulmans, les juifs et les catholiques, appartenait à l'époque à l'Empire ottoman et était occupée principalement par des Arabes et d'autres communautés musulmanes. Mais une forte immigration juive, favorisée par les aspirations sionistes, commençait à susciter la résistance des communautés. Après la désintégration de l'Empire ottoman lors de la Première Guerre mondiale, le Royaume-Uni reçoit un mandat de la Société des Nations pour administrer le territoire de la Palestine. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Mais avant et pendant la guerre, les Britanniques avaient fait diverses promesses aux Arabes et aux Juifs qu'ils n'ont pas tenues par la suite, notamment parce qu'ils avaient déjà partagé le Moyen-Orient avec la France. Cela a créé un climat de tension entre les nationalistes arabes et les sionistes, qui a provoqué des affrontements entre les groupes paramilitaires juifs et les arabes. Après la Seconde Guerre mondiale et après l'Holocauste, la pression pour établir un État juif s'est accrue. Le plan initial prévoyait le partage du territoire contrôlé par la puissance européenne entre Juifs et Palestiniens. Après la fondation d'Israël, le 14 mai 1948, la tension est passée d'une question locale à une question régionale. Le lendemain, l'Égypte, la Jordanie, la Syrie et l'Irak envahissent ce territoire. C'est la première guerre israélo-arabe, également connue des Juifs comme la guerre d'indépendance ou de libération. Après le conflit, le territoire initialement envisagé par les Nations unies pour un État arabe est coupé en deux. Pour les Palestiniens, c'est le début de la Nakba, la "destruction" ou "catastrophe" : le début de la tragédie nationale. 750 000 Palestiniens fuient vers les pays voisins ou sont expulsés par les troupes juives. Mais 1948 ne sera pas la dernière confrontation entre Arabes et Juifs. En 1956, une crise à propos du canal de Suez opposera l'État d'Israël à l'Égypte, qui ne se définira pas sur le champ de bataille mais par la pression internationale sur Israël, la France et l'Angleterre. Mais les combats auront le dernier mot en 1967 lors de la guerre des Six Jours. Ce qui s'est passé entre le 5 et le 10 juin de cette année-là a eu des conséquences profondes et durables à différents niveaux. Ce fut une victoire écrasante pour Israël contre une coalition arabe. Israël a pris la bande de Gaza et la péninsule du Sinaï à l'Égypte, la Cisjordanie (y compris Jérusalem-Est) à la Jordanie et le plateau du Golan à la Syrie. Un demi-million de Palestiniens fuient. Le dernier conflit israélo-arabe sera la guerre du Kippour en 1973, qui oppose l'Égypte et la Syrie à Israël et permet au Caire de récupérer le Sinaï (complètement cédé par Israël en 1982), mais pas Gaza. Six ans plus tard, l'Égypte devient le premier pays arabe à faire la paix avec Israël, un exemple qui ne sera suivi que par la Jordanie. La tradition juive indique que la région dans laquelle se trouve Israël est la Terre promise par Dieu au premier patriarche, Abraham, et à ses descendants. La région a été envahie dans les temps anciens par les Assyriens, les Babyloniens, les Perses, les Macédoniens et les Romains. Rome est l'empire qui a donné à la région le nom de Palestine et qui, sept décennies après le Christ, a expulsé les Juifs de leur terre après avoir combattu les mouvements nationalistes qui cherchaient l'indépendance. Avec la montée de l'islam, au 7e siècle de notre ère, la Palestine a été occupée par les Arabes, puis conquise par les croisés européens. En 1516, la domination turque est établie et durera jusqu'à la Première Guerre mondiale, lorsque le mandat britannique est imposé. Le Comité spécial des Nations unies sur la Palestine (UNSCOP) a assuré dans son rapport à l'Assemblée générale du 3 septembre 1947 que les motifs pour lesquels un État juif devait s'établir au Moyen-Orient étaient centrés sur "des arguments fondés sur des sources bibliques et historiques", la déclaration Balfour de 1917 dans laquelle le gouvernement britannique se déclare en faveur d'un "foyer national" pour les Juifs en Palestine et le mandat britannique sur la Palestine. Lire aussi : On y reconnaît le lien historique du peuple juif avec la Palestine et les bases pour reconstituer le foyer national juif dans cette région. À la suite de l'holocauste nazi contre des millions de Juifs en Europe avant et pendant la Seconde Guerre mondiale, la pression internationale s'est accrue pour la reconnaissance d'un État juif. Ne parvenant pas à résoudre la polarisation entre le nationalisme arabe et le sionisme, le gouvernement britannique porte la question devant l'ONU. Le 29 novembre 1947, l'Assemblée générale approuve un plan de partage de la Palestine, qui recommande la création d'un État arabe indépendant et d'un État juif, ainsi qu'un régime spécial pour la ville de Jérusalem. Le plan est accepté par les Israéliens mais pas par les Arabes, qui y voient une perte de leur territoire. C'est pourquoi il n'a jamais été mis en œuvre. Un jour avant l'expiration du mandat britannique pour la Palestine, le 14 mai 1948, l'Agence juive pour Israël, représentant les Juifs pendant le mandat, déclare l'indépendance de l'État d'Israël. Le lendemain, Israël demande à devenir membre des Nations unies, statut qu'il obtient finalement un an plus tard. 83% des membres actuels reconnaissent Israël (160 sur 192). Le Comité spécial des Nations unies sur la Palestine (UNSCOP), dans son rapport à l'Assemblée générale en 1947, a recommandé que l'État arabe comprenne "la Galilée occidentale, la région montagneuse de la Samarie et de la$ Judée, à l'exclusion de la ville de Jérusalem, et la plaine côtière d'Isdud jusqu'à la frontière égyptienne. " Mais la division du territoire a été définie par la ligne d'armistice de 1949, établie après la création d'Israël et la première guerre israélo-arabe. Les deux territoires palestiniens sont la Cisjordanie (qui comprend Jérusalem-Est) et la bande de Gaza, qui sont distants d'environ 45 km. Ils ont une superficie de 5 970 km2 et 365 km2, respectivement. La Cisjordanie se situe entre Jérusalem, revendiquée comme capitale par les Palestiniens et les Israéliens, et la Jordanie à l'est, tandis que Gaza est une bande de 41 km de long et de 6 à 12 km de large. Lire aussi : Gaza a une frontière de 51 km avec Israël, 7 km avec l'Égypte et 40 km de côte sur la mer Méditerranée. Occupée à l'origine par les Israéliens qui gardent toujours le contrôle de sa frontière sud, la bande de Gaza a été capturée par Israël lors de la guerre de 1967 et ne l'a libérée qu'en 2005, bien qu'elle maintienne un blocus aérien, maritime et terrestre qui restreint la circulation des biens. Il maintient cependant un blocus aérien, maritime et terrestre qui limite la circulation des biens, des services et des personnes. Actuellement, la bande est contrôlée par le Hamas, le principal groupe islamique palestinien qui n'a jamais reconnu les accords signés entre les autres factions palestiniennes et Israël. La Cisjordanie, en revanche, est dirigée par l'Autorité nationale palestinienne, le gouvernement palestinien internationalement reconnu dont la principale faction, le Fatah, n'est pas islamique mais laïque. Après la création de l'État d'Israël et le déplacement de milliers de personnes qui ont perdu leur maison, le mouvement nationaliste palestinien a commencé à se regrouper en Cisjordanie et à Gaza, contrôlées respectivement par la Jordanie et l'Égypte, et dans des camps de réfugiés créés dans d'autres États arabes. Peu avant la guerre de 1967, des organisations palestiniennes comme le Fatah - dirigé par Yasser Arafat - ont formé l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) et lancé des opérations contre Israël, d'abord depuis la Jordanie, puis depuis le Liban. Mais ces attaques comprenaient également des attentats contre des cibles israéliennes sur le territoire européen, sans faire de distinction entre les avions, les ambassades ou les athlètes. Après des années d'attaques palestiniennes et d'assassinats sélectifs des forces de sécurité israéliennes, l'OLP et Israël signent en 1993 les accords de paix d'Oslo, dans lesquels l'organisation palestinienne renonce à la "violence et au terrorisme" et reconnaît le "droit". Israël "d'exister dans la paix et la sécurité", une reconnaissance que l'organisation islamique palestinienne Hamas n'a jamais acceptée. A regarder : Suite aux accords signés dans la capitale norvégienne, l'Autorité nationale palestinienne a été créée, représentant les Palestiniens dans les forums internationaux. Son président est élu au suffrage direct et il choisit à son tour un premier ministre et les membres de son cabinet. Ses autorités civiles et de sécurité contrôlent les zones urbaines (zone A selon Oslo), tandis que seuls ses représentants civils - et non de sécurité - contrôlent les zones rurales (zone B). Jérusalem-Est, considérée comme la capitale historique par les Palestiniens, n'est pas incluse dans cet accord. Jérusalem est l'un des points les plus conflictuels entre les deux parties. Le retard dans la création d'un État palestinien indépendant, la construction de colonies pour les colons juifs en Cisjordanie et la barrière de sécurité autour de ce territoire - condamnée par la Cour internationale de justice de La Haye - ont compliqué la progression d'un processus de paix. Mais ce ne sont pas les seuls obstacles, comme l'a montré l'échec des derniers pourparlers de paix sérieux entre les deux groupes qui ont eu lieu à Camp David, aux États-Unis, en 2000, lorsqu'un Bill Clinton sortant n'a pas réussi à trouver un accord entre Arafat et le Premier ministre israélien de l'époque, Ehud Barak. Lire aussi : Les différences qui semblent irréconciliables sont les suivantes : Jérusalem : Israël revendique la souveraineté sur la ville (sacrée pour les juifs, les musulmans et les chrétiens) et assure qu'elle est sa capitale après avoir pris Jérusalem-Est en 1967. Ceci n'est pas reconnu internationalement. Les Palestiniens veulent que Jérusalem-Est soit leur capitale. Frontières et terrain : Les Palestiniens exigent que leur futur État se conforme aux limites antérieures au 4 juin 1967, avant le début de la guerre des Six Jours, ce qu'Israël rejette. Colonies de peuplement : Ce sont des maisons, illégales selon le droit international, construites par le gouvernement israélien dans les territoires occupés par Israël après la guerre de 1967. En Cisjordanie et à Jérusalem-Est, on compte plus d'un demi-million de colons juifs. Les réfugiés palestiniens : Les Palestiniens affirment que les réfugiés (10,6 millions selon l'OLP, dont près de la moitié sont enregistrés auprès de l'ONU) ont le droit de retourner dans ce qui est aujourd'hui Israël, mais pour Israël, ouvrir la porte détruirait leur identité d'État juif. L'ONU a reconnu la Palestine comme un "État observateur non membre" à la fin de 2012 et elle a cessé d'être une "entité observatrice". Ce changement a permis aux Palestiniens de participer aux débats de l'Assemblée générale et d'améliorer leurs chances d'être membres des agences et autres organes de l'ONU. Mais le vote n'a pas créé l'État palestinien. Un an plus tôt, les Palestiniens avaient essayé mais n'avaient pas obtenu un soutien suffisant au Conseil de sécurité. Près de 70 % des membres de l'Assemblée générale des Nations unies (134 sur 192) reconnaissent la Palestine comme un État. Il faut d'abord considérer l'existence d'un important et puissant lobby pro-Israël aux Etats-Unis et le fait que l'opinion publique est généralement favorable à la position israélienne, de sorte qu'il est pratiquement impossible pour un président de retirer le soutien à Israël. Selon une enquête commandée par la BBC auprès de 22 pays, les États-Unis sont le seul pays occidental à avoir une opinion favorable d'Israël, et le seul pays de l'enquête à avoir une majorité d'opinions positives (51%). En outre, les deux nations sont des alliés militaires : Israël est l'un des plus grands bénéficiaires de l'aide américaine, dont la plupart sont des subventions pour l'achat d'armes. Les Palestiniens ne bénéficient pas du soutien ouvert d'une puissance. Dans la région, l'Égypte a cessé de soutenir le Hamas, suite à la déposition par l'armée du président islamiste Mohamed Morsi, des Frères musulmans - historiquement associés au groupe palestinien - tandis que la Syrie et l'Iran et le groupe libanais Hezbollah sont ses principaux soutiens. Et si sa cause suscite la sympathie de nombreux milieux, elle ne se traduit généralement pas dans les faits. 10 questions pour comprendre pourquoi les Israéliens et les Palestiniens se battent Les troubles sont alimentés en grande partie par une tentative de longue date des colons juifs de s'emparer des maisons des familles palestiniennes à Jérusalem-Est annexée par Israël. Les affrontements de lundi ont eu lieu devant la mosquée Al Aqsa , dans la vieille ville de Jérusalem. Les Palestiniens ont jeté des pierres sur la police anti-émeute israélienne, qui a tiré des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes. Les forces de police israéliennes ont déclaré que des milliers de Palestiniens s'étaient barricadés sur les lieux avec des pierres et des cocktails Molotov en prévision d'un affrontement lors d'une marche juive prévue lundi pour marquer la Journée de Jérusalem. Lire aussi : La marche dite du drapeau commémore la prise par Israël de la partie orientale de Jérusalem en 1967, lorsque, pendant la guerre des Six Jours, le pays a pris le contrôle effectif de toute la ville. Lors de la marche des drapeaux, des centaines de jeunes Israéliens brandissent des drapeaux et traversent les quartiers musulmans en entonnant des chants patriotiques. De nombreux Palestiniens y voient une provocation. La décision de donner le feu vert à la phase militaire sur le terrain a, selon Israël, un objectif limité : désarmer les militants palestiniens et détruire les tunnels construits par le Hamas et d'autres groupes dans le but de s'infiltrer en Israël. Israël veut mettre un terme aux tirs de roquettes du Hamas sur le territoire israélien, dont la plupart ne touchent pas le territoire car il dispose du Dôme de fer, un système antimissile avancé. Israël affirme avoir le droit de se défendre et dit souvent que tout État confronté à la réalité de vivre avec un voisin qui lui lance des roquettes réagirait comme il le fait, et reproche au Hamas d'utiliser des boucliers humains et d'attaquer à partir de zones civiles. à Gaza, ce que le groupe palestinien nie. Le Hamas affirme qu'il lance des roquettes sur Israël en tant que légitime défense, en représailles à la mort de partisans du Hamas aux mains d'Israéliens et dans le cadre de leur droit à résister à l'occupation et au blocus. Les Israéliens devraient soutenir un État souverain pour les Palestiniens qui inclut le Hamas, lever le blocus de Gaza et les restrictions de circulation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Les groupes palestiniens devraient renoncer à la violence et reconnaître l'État d'Israël. Et des accords raisonnables devraient être conclus concernant les frontières, les colonies juives et le retour des réfugiés. Cependant, depuis 1948, année de la création de l'État d'Israël, beaucoup de choses ont changé, notamment la configuration des territoires contestés après les guerres entre Arabes et Israéliens. Pour Israël, il s'agit d'un fait accompli, pour les Palestiniens non, puisqu'ils insistent pour que les frontières à négocier soient celles qui existaient avant la guerre de 1967. En outre, alors que dans le domaine de la guerre, les choses deviennent de plus en plus incontrôlables dans la bande de Gaza, il y a une sorte de guerre silencieuse en Cisjordanie avec la construction continue de colonies juives, qui réduit, en fait, le territoire palestinien dans ces zones autonomes . Mais le sujet le plus compliqué pour son symbolisme est peut-être Jérusalem, la capitale pour les Palestiniens et les Israéliens. Tant l'Autorité nationale palestinienne, qui gouverne la Cisjordanie, que le groupe Hamas, à Gaza, revendiquent la partie orientale comme leur capitale, même si Israël l'a occupée en 1967. Un pacte définitif ne sera jamais possible sans la résolution de ce point. D'autres points pourraient être négociés avec des concessions, mais pas Jérusalem. | Conflit israélo-palestinien : 10 questions pour comprendre la violence Voici les questions fondamentales nécessaires pour comprendre pourquoi cette ancienne confrontation entre Israéliens et Palestiniens est si complexe et génère tant de polarisation. Encouragé par l'antisémitisme dont souffrent les Juifs en Europe, le mouvement sioniste, qui cherche à établir un État pour les Juifs, gagne en force au début du XXe siècle. La région de la Palestine, entre le Jourdain et la mer Méditerranée, considérée comme sacrée pour les musulmans, les juifs et les catholiques, appartenait à l'époque à l'Empire ottoman et était occupée principalement par des Arabes et d'autres communautés musulmanes. Mais une forte immigration juive, favorisée par les aspirations sionistes, commençait à susciter la résistance des communautés. Après la désintégration de l'Empire ottoman lors de la Première Guerre mondiale, le Royaume-Uni reçoit un mandat de la Société des Nations pour administrer le territoire de la Palestine. A ne pas manquer sur BBC Afrique : Mais avant et pendant la guerre, les Britanniques avaient fait diverses promesses aux Arabes et aux Juifs qu'ils n'ont pas tenues par la suite, notamment parce qu'ils avaient déjà partagé le Moyen-Orient avec la France. Cela a créé un climat de tension entre les nationalistes arabes et les sionistes, qui a provoqué des affrontements entre les groupes paramilitaires juifs et les arabes. Après la Seconde Guerre mondiale et après l'Holocauste, la pression pour établir un État juif s'est accrue. Le plan initial prévoyait le partage du territoire contrôlé par la puissance européenne entre Juifs et Palestiniens. Après la fondation d'Israël, le 14 mai 1948, la tension est passée d'une question locale à une question régionale. Le lendemain, l'Égypte, la Jordanie, la Syrie et l'Irak envahissent ce territoire. C'est la première guerre israélo-arabe, également connue des Juifs comme la guerre d'indépendance ou de libération. Après le conflit, le territoire initialement envisagé par les Nations unies pour un État arabe est coupé en deux. Pour les Palestiniens, c'est le début de la Nakba, la "destruction" ou "catastrophe" : le début de la tragédie nationale. 750 000 Palestiniens fuient vers les pays voisins ou sont expulsés par les troupes juives. Mais 1948 ne sera pas la dernière confrontation entre Arabes et Juifs. En 1956, une crise à propos du canal de Suez opposera l'État d'Israël à l'Égypte, qui ne se définira pas sur le champ de bataille mais par la pression internationale sur Israël, la France et l'Angleterre. Mais les combats auront le dernier mot en 1967 lors de la guerre des Six Jours. Ce qui s'est passé entre le 5 et le 10 juin de cette année-là a eu des conséquences profondes et durables à différents niveaux. Ce fut une victoire écrasante pour Israël contre une coalition arabe. Israël a pris la bande de Gaza et la péninsule du Sinaï à l'Égypte, la Cisjordanie (y compris Jérusalem-Est) à la Jordanie et le plateau du Golan à la Syrie. Un demi-million de Palestiniens fuient. Le dernier conflit israélo-arabe sera la guerre du Kippour en 1973, qui oppose l'Égypte et la Syrie à Israël et permet au Caire de récupérer le Sinaï (complètement cédé par Israël en 1982), mais pas Gaza. Six ans plus tard, l'Égypte devient le premier pays arabe à faire la paix avec Israël, un exemple qui ne sera suivi que par la Jordanie. La tradition juive indique que la région dans laquelle se trouve Israël est la Terre promise par Dieu au premier patriarche, Abraham, et à ses descendants. La région a été envahie dans les temps anciens par les Assyriens, les Babyloniens, les Perses, les Macédoniens et les Romains. Rome est l'empire qui a donné à la région le nom de Palestine et qui, sept décennies après le Christ, a expulsé les Juifs de leur terre après avoir combattu les mouvements nationalistes qui cherchaient l'indépendance. Avec la montée de l'islam, au 7e siècle de notre ère, la Palestine a été occupée par les Arabes, puis conquise par les croisés européens. En 1516, la domination turque est établie et durera jusqu'à la Première Guerre mondiale, lorsque le mandat britannique est imposé. Le Comité spécial des Nations unies sur la Palestine (UNSCOP) a assuré dans son rapport à l'Assemblée générale du 3 septembre 1947 que les motifs pour lesquels un État juif devait s'établir au Moyen-Orient étaient centrés sur "des arguments fondés sur des sources bibliques et historiques", la déclaration Balfour de 1917 dans laquelle le gouvernement britannique se déclare en faveur d'un "foyer national" pour les Juifs en Palestine et le mandat britannique sur la Palestine. Lire aussi : On y reconnaît le lien historique du peuple juif avec la Palestine et les bases pour reconstituer le foyer national juif dans cette région. À la suite de l'holocauste nazi contre des millions de Juifs en Europe avant et pendant la Seconde Guerre mondiale, la pression internationale s'est accrue pour la reconnaissance d'un État juif. Ne parvenant pas à résoudre la polarisation entre le nationalisme arabe et le sionisme, le gouvernement britannique porte la question devant l'ONU. Le 29 novembre 1947, l'Assemblée générale approuve un plan de partage de la Palestine, qui recommande la création d'un État arabe indépendant et d'un État juif, ainsi qu'un régime spécial pour la ville de Jérusalem. Le plan est accepté par les Israéliens mais pas par les Arabes, qui y voient une perte de leur territoire. C'est pourquoi il n'a jamais été mis en œuvre. Un jour avant l'expiration du mandat britannique pour la Palestine, le 14 mai 1948, l'Agence juive pour Israël, représentant les Juifs pendant le mandat, déclare l'indépendance de l'État d'Israël. Le lendemain, Israël demande à devenir membre des Nations unies, statut qu'il obtient finalement un an plus tard. 83% des membres actuels reconnaissent Israël (160 sur 192). Le Comité spécial des Nations unies sur la Palestine (UNSCOP), dans son rapport à l'Assemblée générale en 1947, a recommandé que l'État arabe comprenne "la Galilée occidentale, la région montagneuse de la Samarie et de la$ Judée, à l'exclusion de la ville de Jérusalem, et la plaine côtière d'Isdud jusqu'à la frontière égyptienne. " Mais la division du territoire a été définie par la ligne d'armistice de 1949, établie après la création d'Israël et la première guerre israélo-arabe. Les deux territoires palestiniens sont la Cisjordanie (qui comprend Jérusalem-Est) et la bande de Gaza, qui sont distants d'environ 45 km. Ils ont une superficie de 5 970 km2 et 365 km2, respectivement. La Cisjordanie se situe entre Jérusalem, revendiquée comme capitale par les Palestiniens et les Israéliens, et la Jordanie à l'est, tandis que Gaza est une bande de 41 km de long et de 6 à 12 km de large. Lire aussi : Gaza a une frontière de 51 km avec Israël, 7 km avec l'Égypte et 40 km de côte sur la mer Méditerranée. Occupée à l'origine par les Israéliens qui gardent toujours le contrôle de sa frontière sud, la bande de Gaza a été capturée par Israël lors de la guerre de 1967 et ne l'a libérée qu'en 2005, bien qu'elle maintienne un blocus aérien, maritime et terrestre qui restreint la circulation des biens. Il maintient cependant un blocus aérien, maritime et terrestre qui limite la circulation des biens, des services et des personnes. Actuellement, la bande est contrôlée par le Hamas, le principal groupe islamique palestinien qui n'a jamais reconnu les accords signés entre les autres factions palestiniennes et Israël. La Cisjordanie, en revanche, est dirigée par l'Autorité nationale palestinienne, le gouvernement palestinien internationalement reconnu dont la principale faction, le Fatah, n'est pas islamique mais laïque. Après la création de l'État d'Israël et le déplacement de milliers de personnes qui ont perdu leur maison, le mouvement nationaliste palestinien a commencé à se regrouper en Cisjordanie et à Gaza, contrôlées respectivement par la Jordanie et l'Égypte, et dans des camps de réfugiés créés dans d'autres États arabes. Peu avant la guerre de 1967, des organisations palestiniennes comme le Fatah - dirigé par Yasser Arafat - ont formé l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) et lancé des opérations contre Israël, d'abord depuis la Jordanie, puis depuis le Liban. Mais ces attaques comprenaient également des attentats contre des cibles israéliennes sur le territoire européen, sans faire de distinction entre les avions, les ambassades ou les athlètes. Après des années d'attaques palestiniennes et d'assassinats sélectifs des forces de sécurité israéliennes, l'OLP et Israël signent en 1993 les accords de paix d'Oslo, dans lesquels l'organisation palestinienne renonce à la "violence et au terrorisme" et reconnaît le "droit". Israël "d'exister dans la paix et la sécurité", une reconnaissance que l'organisation islamique palestinienne Hamas n'a jamais acceptée. A regarder : Suite aux accords signés dans la capitale norvégienne, l'Autorité nationale palestinienne a été créée, représentant les Palestiniens dans les forums internationaux. Son président est élu au suffrage direct et il choisit à son tour un premier ministre et les membres de son cabinet. Ses autorités civiles et de sécurité contrôlent les zones urbaines (zone A selon Oslo), tandis que seuls ses représentants civils - et non de sécurité - contrôlent les zones rurales (zone B). Jérusalem-Est, considérée comme la capitale historique par les Palestiniens, n'est pas incluse dans cet accord. Jérusalem est l'un des points les plus conflictuels entre les deux parties. Le retard dans la création d'un État palestinien indépendant, la construction de colonies pour les colons juifs en Cisjordanie et la barrière de sécurité autour de ce territoire - condamnée par la Cour internationale de justice de La Haye - ont compliqué la progression d'un processus de paix. Mais ce ne sont pas les seuls obstacles, comme l'a montré l'échec des derniers pourparlers de paix sérieux entre les deux groupes qui ont eu lieu à Camp David, aux États-Unis, en 2000, lorsqu'un Bill Clinton sortant n'a pas réussi à trouver un accord entre Arafat et le Premier ministre israélien de l'époque, Ehud Barak. Lire aussi : Les différences qui semblent irréconciliables sont les suivantes : Jérusalem : Israël revendique la souveraineté sur la ville (sacrée pour les juifs, les musulmans et les chrétiens) et assure qu'elle est sa capitale après avoir pris Jérusalem-Est en 1967. Ceci n'est pas reconnu internationalement. Les Palestiniens veulent que Jérusalem-Est soit leur capitale. Frontières et terrain : Les Palestiniens exigent que leur futur État se conforme aux limites antérieures au 4 juin 1967, avant le début de la guerre des Six Jours, ce qu'Israël rejette. Colonies de peuplement : Ce sont des maisons, illégales selon le droit international, construites par le gouvernement israélien dans les territoires occupés par Israël après la guerre de 1967. En Cisjordanie et à Jérusalem-Est, on compte plus d'un demi-million de colons juifs. Les réfugiés palestiniens : Les Palestiniens affirment que les réfugiés (10,6 millions selon l'OLP, dont près de la moitié sont enregistrés auprès de l'ONU) ont le droit de retourner dans ce qui est aujourd'hui Israël, mais pour Israël, ouvrir la porte détruirait leur identité d'État juif. L'ONU a reconnu la Palestine comme un "État observateur non membre" à la fin de 2012 et elle a cessé d'être une "entité observatrice". Ce changement a permis aux Palestiniens de participer aux débats de l'Assemblée générale et d'améliorer leurs chances d'être membres des agences et autres organes de l'ONU. Mais le vote n'a pas créé l'État palestinien. Un an plus tôt, les Palestiniens avaient essayé mais n'avaient pas obtenu un soutien suffisant au Conseil de sécurité. Près de 70 % des membres de l'Assemblée générale des Nations unies (134 sur 192) reconnaissent la Palestine comme un État. Il faut d'abord considérer l'existence d'un important et puissant lobby pro-Israël aux Etats-Unis et le fait que l'opinion publique est généralement favorable à la position israélienne, de sorte qu'il est pratiquement impossible pour un président de retirer le soutien à Israël. Selon une enquête commandée par la BBC auprès de 22 pays, les États-Unis sont le seul pays occidental à avoir une opinion favorable d'Israël, et le seul pays de l'enquête à avoir une majorité d'opinions positives (51%). En outre, les deux nations sont des alliés militaires : Israël est l'un des plus grands bénéficiaires de l'aide américaine, dont la plupart sont des subventions pour l'achat d'armes. Les Palestiniens ne bénéficient pas du soutien ouvert d'une puissance. Dans la région, l'Égypte a cessé de soutenir le Hamas, suite à la déposition par l'armée du président islamiste Mohamed Morsi, des Frères musulmans - historiquement associés au groupe palestinien - tandis que la Syrie et l'Iran et le groupe libanais Hezbollah sont ses principaux soutiens. Et si sa cause suscite la sympathie de nombreux milieux, elle ne se traduit généralement pas dans les faits. 10 questions pour comprendre pourquoi les Israéliens et les Palestiniens se battent Les troubles sont alimentés en grande partie par une tentative de longue date des colons juifs de s'emparer des maisons des familles palestiniennes à Jérusalem-Est annexée par Israël. Les affrontements de lundi ont eu lieu devant la mosquée Al Aqsa , dans la vieille ville de Jérusalem. Les Palestiniens ont jeté des pierres sur la police anti-émeute israélienne, qui a tiré des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes. Les forces de police israéliennes ont déclaré que des milliers de Palestiniens s'étaient barricadés sur les lieux avec des pierres et des cocktails Molotov en prévision d'un affrontement lors d'une marche juive prévue lundi pour marquer la Journée de Jérusalem. Lire aussi : La marche dite du drapeau commémore la prise par Israël de la partie orientale de Jérusalem en 1967, lorsque, pendant la guerre des Six Jours, le pays a pris le contrôle effectif de toute la ville. Lors de la marche des drapeaux, des centaines de jeunes Israéliens brandissent des drapeaux et traversent les quartiers musulmans en entonnant des chants patriotiques. De nombreux Palestiniens y voient une provocation. La décision de donner le feu vert à la phase militaire sur le terrain a, selon Israël, un objectif limité : désarmer les militants palestiniens et détruire les tunnels construits par le Hamas et d'autres groupes dans le but de s'infiltrer en Israël. Israël veut mettre un terme aux tirs de roquettes du Hamas sur le territoire israélien, dont la plupart ne touchent pas le territoire car il dispose du Dôme de fer, un système antimissile avancé. Israël affirme avoir le droit de se défendre et dit souvent que tout État confronté à la réalité de vivre avec un voisin qui lui lance des roquettes réagirait comme il le fait, et reproche au Hamas d'utiliser des boucliers humains et d'attaquer à partir de zones civiles. à Gaza, ce que le groupe palestinien nie. Le Hamas affirme qu'il lance des roquettes sur Israël en tant que légitime défense, en représailles à la mort de partisans du Hamas aux mains d'Israéliens et dans le cadre de leur droit à résister à l'occupation et au blocus. Les Israéliens devraient soutenir un État souverain pour les Palestiniens qui inclut le Hamas, lever le blocus de Gaza et les restrictions de circulation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Les groupes palestiniens devraient renoncer à la violence et reconnaître l'État d'Israël. Et des accords raisonnables devraient être conclus concernant les frontières, les colonies juives et le retour des réfugiés. Cependant, depuis 1948, année de la création de l'État d'Israël, beaucoup de choses ont changé, notamment la configuration des territoires contestés après les guerres entre Arabes et Israéliens. Pour Israël, il s'agit d'un fait accompli, pour les Palestiniens non, puisqu'ils insistent pour que les frontières à négocier soient celles qui existaient avant la guerre de 1967. En outre, alors que dans le domaine de la guerre, les choses deviennent de plus en plus incontrôlables dans la bande de Gaza, il y a une sorte de guerre silencieuse en Cisjordanie avec la construction continue de colonies juives, qui réduit, en fait, le territoire palestinien dans ces zones autonomes . Mais le sujet le plus compliqué pour son symbolisme est peut-être Jérusalem, la capitale pour les Palestiniens et les Israéliens. Tant l'Autorité nationale palestinienne, qui gouverne la Cisjordanie, que le groupe Hamas, à Gaza, revendiquent la partie orientale comme leur capitale, même si Israël l'a occupée en 1967. Un pacte définitif ne sera jamais possible sans la résolution de ce point. D'autres points pourraient être négociés avec des concessions, mais pas Jérusalem. | https://www.bbc.com/afrique/monde-57087244 |
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| Les opérations de maintien de la paix doivent-elles être maintenues en Afrique ? | Papa Atou Diaw, BBC Afrique La présence des soldats des opérations de maintien de la paix de l’ONU est devenue un sujet de controverse dans les pays où ils officient. Une situation de crise qui augure peut-être des changements à venir. L'Afrique a accueilli plus de missions de maintien de la paix des Nations unies que toute autre région du monde. Aujourd'hui, plus de cinquante mille soldats sont déployés avec les opérations de l'ONU sur le continent. ‘’La Monusco a pour mission de protéger les civils ici en RDC, ils ont de l'argent, du matériel pour s'assurer que ce travail est fait mais ils ne le font pas. C'est pourquoi nous demandons à la Monusco de partir parce que la Monusco ne fait rien’’, réclame Muhindo. Il vit à Goma, une ville située à l’est de la République Démocratique du Congo. Une région en proie aux violences malgré la présence de plus de 20 ans de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco). Le mois dernier, des manifestations contre l'ONU ont éclaté à Goma et à Butembo, dans l'est de la République démocratique du Congo, lorsque des citoyens ont accusé l'ONU de ne pas avoir réussi à contenir la violence des groupes armés. Si en RDC ce sont les populations locales qui exigent le départ des forces onusiennes, au Mali, nous avons une autre dynamique. Le pays a suspendu pendant un mois la rotation des troupes de l'ONU après l'arrestation par le gouvernement de 49 soldats ivoiriens, qui seraient arrivés dans le pays sans ordre de mission. La Côte d'Ivoire a déclaré que les soldats faisaient partie de la mission de maintien de la paix de l'ONU au Mali. Selon le site l’ONU ‘’les opérations de maintien de la paix des Nations Unies aident les pays touchés par les conflits à créer les conditions du retour à la paix.’’ Cependant, dans un pays comme la RD Congo, le retour à la paix qui tarde à arriver a créé un sentiment de frustration grandissant au sein de la population. Un constat que partage le Dr Yvan Yenda Ilunga, professeur adjoint de sciences politiques et de relations internationales à l'université de Salve Regina. Selon lui, l’ONU n’a pas été capable d’aider ces pays à voler de leurs propres ailes. Ce qui justifie selon lui que les populations locales estiment que les soldats de l’ONU ne sont que des forces inactives qui doivent partir. En Afrique, on compte 6 opérations de maintien de la paix : Selon le Dr Yenda Ilunga, c’est le concept de maintien de la paix qui ne correspond plus aux réalités du terrains. ‘’Lorsque nous pensons au maintien de la paix par les Nations unies, nous partons clairement du principe qu'il y a une paix à maintenir. Mais dans beaucoup de ces endroits, il n'y a pas de paix à maintenir’’, confie le Dr Ilunga. D’où la nécessité pour lui d’enclencher des réformes. Le schéma classique d’un gouvernement qui combat des rebelles est selon le Dr Ilunga, obsolète. ‘’Vous avez un conflit multidimensionnel et la sécurité, la violence et même les groupes qui se battent, certains d'entre eux ne sont pas des combattants traditionnels. Mais les Nations Unies, qui ont été chargées de l'espace et de la crédibilité nécessaires pour aborder cette question, agissent toujours comme s'il s'agissait d'une conversation autour d'une table’’, affirme M. Ilunga. Ce changement, Cedric De Coning, professeur de recherche à l'Institut norvégien des affaires internationales et conseiller principal au Centre africain pour la résolution constructive des conflits, l’a déjà entrevu dans la démarche de l’organisation internationale. Il révèle que depuis 2014, l’ONU n’a pas déployé de grandes opérations de maintien de la paix. ‘’Elle se réfère au déploiement de ce que nous appelons des missions politiques’’, affirme M. De Coning. La solution semble, semble selon lui, de plus en plus privilégiée. De Coning estime que le volet politique peut jouer un rôle aussi essentiel que celui des opérations de maintien de la paix. ‘’Si nous regardons le problème actuel entre la RDC et le Rwanda avec la résurgence du M23, le problème ne peut pas être résolu par une opération de maintien de la paix locale. C'est un problème qui doit être traité diplomatiquement avec les deux gouvernements concernés, affirme-t-il. Si les missions de maintien de la paix continuent d’essuyer des critiques en Afrique, le tableau n’est pas tout aussi sombre. La Mission des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) a beaucoup contribué à la restauration de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire ivoirien. En 2004, le pays était encore divisé par une guerre civile. Elle a contribué au désarmement de 70 000 combattants et leur réintégration dans la société. Deux élections présidentielles et des élections législatives ont pu être organisées dans le pays avec la participation de l’opposition. En 2017, le mandat de l’ONUCI a officiellement pris fin dans le pays. Le mandat est qualifié de ‘’mission réussie’’ par le ministre Ivoirien de l’Intérieur d’alors, Ahmed Bagayoko lors de la cérémonie de descente du drapeau de l’ONU. En République Centrafricaine, la MINUSCA a pu repousser juin 2022 une offensive de groupes armées hors de la ville de Onda-Djallé. ‘’La ville est calme, et les groupes armés ont pris la fuite depuis l’arrivée des casques bleus zambiens dans la région’’, indique la note d’information de la Minusca. Selon le plan de retrait de la MONUSCO, les forces onusiennes vont se retirer graduellement du pays à l’horizon 2024. Ce qui fait craindre au Dr Ilunga au vide que risque de créer ce départ. D’où son appel à la responsabilité des Etats qui demandent le départ des forces de maintien de la paix. ‘’Où est la responsabilité du gouvernement national ? Oui, ils (Les Nations Unies) ne font pas grand-chose, mais ils font quelque chose. S'ils ne sont pas là, pourrez-vous faire quelque chose ?’’, s’interroge-t-il au micro de la BBC. La solution réside peut-être dans la collaboration entre l’ONU et les institutions régionales voire entre les Etats eux-mêmes. ‘’Nous voyons aussi par exemple dans la mission de l'ONU au Congo, la Monusco, nous avons eu le défi avec le M23 en 2012 et en réponse, les pays de la SADEC et les pays de la région ont estimé que l'ONU ne faisait pas assez et ont proposé de fournir une force pour combattre le M23 et d'autres groupes‘’, explique Cedric de Coning. En Afrique de l’Ouest, plusieurs pays ont mutualisé leur force pour former le G5 Sahel en vue de lutter contre le terrorisme qui sévit dans cette partie du continent. Néanmoins, le financement constitue une contrainte majeure. Cependant, selon Cedric de Coning, il faut allier les opérations de maintien de la paix avec des solutions politico-diplomatiques. ‘’L'opération de maintien de la paix ne peut que traiter les symptômes qui se matérialisent sur le terrain, mais pour résoudre ces problèmes, nous devons nous concentrer sur les dommages diplomatiques et politiques’’, estime-t-il. | Les opérations de maintien de la paix doivent-elles être maintenues en Afrique ? Papa Atou Diaw, BBC Afrique La présence des soldats des opérations de maintien de la paix de l’ONU est devenue un sujet de controverse dans les pays où ils officient. Une situation de crise qui augure peut-être des changements à venir. L'Afrique a accueilli plus de missions de maintien de la paix des Nations unies que toute autre région du monde. Aujourd'hui, plus de cinquante mille soldats sont déployés avec les opérations de l'ONU sur le continent. ‘’La Monusco a pour mission de protéger les civils ici en RDC, ils ont de l'argent, du matériel pour s'assurer que ce travail est fait mais ils ne le font pas. C'est pourquoi nous demandons à la Monusco de partir parce que la Monusco ne fait rien’’, réclame Muhindo. Il vit à Goma, une ville située à l’est de la République Démocratique du Congo. Une région en proie aux violences malgré la présence de plus de 20 ans de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco). Le mois dernier, des manifestations contre l'ONU ont éclaté à Goma et à Butembo, dans l'est de la République démocratique du Congo, lorsque des citoyens ont accusé l'ONU de ne pas avoir réussi à contenir la violence des groupes armés. Si en RDC ce sont les populations locales qui exigent le départ des forces onusiennes, au Mali, nous avons une autre dynamique. Le pays a suspendu pendant un mois la rotation des troupes de l'ONU après l'arrestation par le gouvernement de 49 soldats ivoiriens, qui seraient arrivés dans le pays sans ordre de mission. La Côte d'Ivoire a déclaré que les soldats faisaient partie de la mission de maintien de la paix de l'ONU au Mali. Selon le site l’ONU ‘’les opérations de maintien de la paix des Nations Unies aident les pays touchés par les conflits à créer les conditions du retour à la paix.’’ Cependant, dans un pays comme la RD Congo, le retour à la paix qui tarde à arriver a créé un sentiment de frustration grandissant au sein de la population. Un constat que partage le Dr Yvan Yenda Ilunga, professeur adjoint de sciences politiques et de relations internationales à l'université de Salve Regina. Selon lui, l’ONU n’a pas été capable d’aider ces pays à voler de leurs propres ailes. Ce qui justifie selon lui que les populations locales estiment que les soldats de l’ONU ne sont que des forces inactives qui doivent partir. En Afrique, on compte 6 opérations de maintien de la paix : Selon le Dr Yenda Ilunga, c’est le concept de maintien de la paix qui ne correspond plus aux réalités du terrains. ‘’Lorsque nous pensons au maintien de la paix par les Nations unies, nous partons clairement du principe qu'il y a une paix à maintenir. Mais dans beaucoup de ces endroits, il n'y a pas de paix à maintenir’’, confie le Dr Ilunga. D’où la nécessité pour lui d’enclencher des réformes. Le schéma classique d’un gouvernement qui combat des rebelles est selon le Dr Ilunga, obsolète. ‘’Vous avez un conflit multidimensionnel et la sécurité, la violence et même les groupes qui se battent, certains d'entre eux ne sont pas des combattants traditionnels. Mais les Nations Unies, qui ont été chargées de l'espace et de la crédibilité nécessaires pour aborder cette question, agissent toujours comme s'il s'agissait d'une conversation autour d'une table’’, affirme M. Ilunga. Ce changement, Cedric De Coning, professeur de recherche à l'Institut norvégien des affaires internationales et conseiller principal au Centre africain pour la résolution constructive des conflits, l’a déjà entrevu dans la démarche de l’organisation internationale. Il révèle que depuis 2014, l’ONU n’a pas déployé de grandes opérations de maintien de la paix. ‘’Elle se réfère au déploiement de ce que nous appelons des missions politiques’’, affirme M. De Coning. La solution semble, semble selon lui, de plus en plus privilégiée. De Coning estime que le volet politique peut jouer un rôle aussi essentiel que celui des opérations de maintien de la paix. ‘’Si nous regardons le problème actuel entre la RDC et le Rwanda avec la résurgence du M23, le problème ne peut pas être résolu par une opération de maintien de la paix locale. C'est un problème qui doit être traité diplomatiquement avec les deux gouvernements concernés, affirme-t-il. Si les missions de maintien de la paix continuent d’essuyer des critiques en Afrique, le tableau n’est pas tout aussi sombre. La Mission des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) a beaucoup contribué à la restauration de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire ivoirien. En 2004, le pays était encore divisé par une guerre civile. Elle a contribué au désarmement de 70 000 combattants et leur réintégration dans la société. Deux élections présidentielles et des élections législatives ont pu être organisées dans le pays avec la participation de l’opposition. En 2017, le mandat de l’ONUCI a officiellement pris fin dans le pays. Le mandat est qualifié de ‘’mission réussie’’ par le ministre Ivoirien de l’Intérieur d’alors, Ahmed Bagayoko lors de la cérémonie de descente du drapeau de l’ONU. En République Centrafricaine, la MINUSCA a pu repousser juin 2022 une offensive de groupes armées hors de la ville de Onda-Djallé. ‘’La ville est calme, et les groupes armés ont pris la fuite depuis l’arrivée des casques bleus zambiens dans la région’’, indique la note d’information de la Minusca. Selon le plan de retrait de la MONUSCO, les forces onusiennes vont se retirer graduellement du pays à l’horizon 2024. Ce qui fait craindre au Dr Ilunga au vide que risque de créer ce départ. D’où son appel à la responsabilité des Etats qui demandent le départ des forces de maintien de la paix. ‘’Où est la responsabilité du gouvernement national ? Oui, ils (Les Nations Unies) ne font pas grand-chose, mais ils font quelque chose. S'ils ne sont pas là, pourrez-vous faire quelque chose ?’’, s’interroge-t-il au micro de la BBC. La solution réside peut-être dans la collaboration entre l’ONU et les institutions régionales voire entre les Etats eux-mêmes. ‘’Nous voyons aussi par exemple dans la mission de l'ONU au Congo, la Monusco, nous avons eu le défi avec le M23 en 2012 et en réponse, les pays de la SADEC et les pays de la région ont estimé que l'ONU ne faisait pas assez et ont proposé de fournir une force pour combattre le M23 et d'autres groupes‘’, explique Cedric de Coning. En Afrique de l’Ouest, plusieurs pays ont mutualisé leur force pour former le G5 Sahel en vue de lutter contre le terrorisme qui sévit dans cette partie du continent. Néanmoins, le financement constitue une contrainte majeure. Cependant, selon Cedric de Coning, il faut allier les opérations de maintien de la paix avec des solutions politico-diplomatiques. ‘’L'opération de maintien de la paix ne peut que traiter les symptômes qui se matérialisent sur le terrain, mais pour résoudre ces problèmes, nous devons nous concentrer sur les dommages diplomatiques et politiques’’, estime-t-il. | https://www.bbc.com/afrique/articles/czdn535nypgo |
2health
| Cabotégravir : les États-Unis approuvent la première injection au monde pour prévenir l'infection par le VIH | Un nouvel espoir dans la lutte mondiale contre le VIH. La Food and Drug Administration des États-Unis a approuvé lundi 20 décembre une injection destinée à prévenir l'infection par le virus responsable du sida, la première de ce type au monde. "Nous avons approuvé aujourd'hui le premier traitement injectable à utiliser chez les adultes et les adolescents à risque (...) pour réduire le risque de contracter le VIH par voie sexuelle", indique l'agence. Le cabotégravir (CAB-LA), un médicament qui a terminé ses essais cliniques de stade en novembre 2020, a montré un résultat encourageant pour éviter l'infection, selon les différents essais cliniques. A lire aussi sur BBC Afrique : Une dernière étude a montré qu'il était 66 % plus efficace pour prévenir les infections au VIH que les pilules quotidiennes traditionnelles. Une étude antérieure menée par ViiV Healthcare, une société pharmaceutique spécialisée dans le développement de thérapies contre le VIH, a révélé que le traitement sur un échantillon de femmes était jusqu'à 89 % plus efficace que d'autres médicaments actuellement utilisés par voie orale. Selon l'entreprise, l'essai avec des femmes a suivi un autre test chez des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et des femmes transsexuelles qui a également montré que les effets étaient supérieurs aux pilules quotidiennes que des millions de personnes dans le monde consomment actuellement pour éviter de tomber malade du sida. . Contrairement aux traitements actuels, qui obligent les personnes à prendre une pilule tous les jours, le cabotégravir est injectable et s'administre tous les deux mois. Auparavant, l'Organisation mondiale de la santé avait célébré " l'innocuité et l'efficacité du médicament " et expliqué que les essais avaient été interrompus prématurément par le comité de surveillance car les résultats montraient qu'il était " hautement efficace " pour prévenir le sida. Le Dr Jeffrey D. Klausner, expert en VIH et professeur d'épidémiologie et de maladies infectieuses à l'Université de Californie - qui n'était pas lié à l'étude de l'entreprise pharmaceutique, mais a eu accès aux données -, a assuré à BBC Mundo il y a quelques mois qu'il s'agit d'un résultat prometteur. "C'est très encourageant, cela double presque la protection contre le VIH quand on compare l'injection tous les deux mois avec les pilules quotidiennes", déclare-t-il. Actuellement, plusieurs sociétés pharmaceutiques distribuent des complexes antirétroviraux connus sous le nom de prophylaxie pré-exposition (PrEP), qui se sont avérés efficaces pour prévenir le VIH. Klausner explique que maintenant, d'un point de vue pharmacologique, il s'agit d'un traitement différent. "Le médicament fonctionne différemment des pilules de PrEP actuelles. Deuxièmement, il s'agit d'une injection qui dure deux mois ! Au lieu de devoir prendre une pilule tous les jours". Le Dr Víctor García-Martínez, expert en maladies infectieuses à l'Université de Caroline du Nord à Chapel Hill, a déclaré que, bien souvent, les traitements tels que la PrEP ont cessé d'être efficaces parce que de nombreuses personnes oublient de prendre la pilule chaque jour. "Depuis le début des études sur la prévention du Sida, nous nous sommes rendu compte que les participants ne respectaient pas les indications sur la manière et le moment de prendre les médicaments. Ainsi, de nombreuses personnes ont été infectées parce qu'elles n'ont pas pris les médicaments", explique-t-il à BBC Mundo. "Donc ce qui change maintenant, c'est qu'au lieu de prendre une pilule tous les jours, les gens reçoivent une injection toutes les huit semaines. Ainsi, les gens n'ont pas besoin de prendre des médicaments tous les jours et cela peut aider énormément", ajoute-t-il. Selon l'OMS, cela pourrait être particulièrement bénéfique pour les femmes dans certaines régions du monde où les niveaux d'infection sont élevés, comme en Afrique, où il est difficile pour beaucoup de maintenir une routine quotidienne pour consommer le médicament. A regarder aussi : "Certaines femmes ont du mal à prendre une pilule quotidienne et l'utilisation irrégulière de la PrEP orale réduit l'effet de prévention. Une formulation injectable à longue durée d'action a le potentiel de renforcer l'effet de prévention sans dépendre de l'adhésion à un régime quotidien de PrEP orale. ", indique l'OMS. García-Martínez a déclaré que le nouveau médicament pourrait également accroître l'accès des femmes aux nouvelles thérapies , étant donné que certains traitements actuels de pré-exposition, comme celui appelé Descovy, ne sont accessibles dans certains pays qu'aux hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes. Mme Klausner a expliqué que le fait qu'il s'agisse d'une injection facilite également la prise du médicament, et que la personne peut s'injecter elle-même ou demander à quelqu'un de le faire au lieu de se rendre dans une clinique ou une pharmacie. Les experts consultés par BBC Mundo se sont montrés optimistes quant à ce nouveau traitement, même si, comme pour tous les médicaments, ils recommandent également la prudence. Selon l'étude, comme le médicament reste longtemps dans le sang, s'il est arrêté, ces petites quantités pourraient ne pas suffire à protéger contre le VIH, ce qui pourrait entraîner le développement d'un virus résistant au médicament. . L'OMS a également averti que des études de sécurité chez les femmes enceintes et allaitantes sont encore nécessaires et que des recherches supplémentaires devraient être envisagées pour comprendre "les approches de mise en œuvre les plus efficaces et les plus acceptables." Klausner souligne à cet égard qu'il serait également nécessaire de tenir compte de la capacité de production et de distribution du médicament. " L'impact qu'il aura sur le VIH au niveau mondial dépendra de la manière dont il sera disponible et de la rapidité avec laquelle il le sera . Nous constatons encore plus d'un million de nouvelles infections par an, la plupart en Afrique subsaharienne et chez les jeunes femmes", dit-il. Selon l'expert, rendre ce type de traitement accessible aux femmes de cette région du monde peut devenir décisif pour contrôler la pandémie de sida. "J'aimerais voir un programme de planification familiale et de prévention du VIH facilement accessible dans toute l'Afrique australe. Garder les jeunes femmes en bonne santé et faire en sorte que la grossesse soit un choix plutôt qu'un accident est l'un des meilleurs moyens d'autonomiser les femmes et de construire des économies prospères qui sortiront les sociétés de la pauvreté", affirme-t-il. * Cette note a été publiée en 2020 et est maintenant mise à jour après approbation par la FDA américaine. | Cabotégravir : les États-Unis approuvent la première injection au monde pour prévenir l'infection par le VIH Un nouvel espoir dans la lutte mondiale contre le VIH. La Food and Drug Administration des États-Unis a approuvé lundi 20 décembre une injection destinée à prévenir l'infection par le virus responsable du sida, la première de ce type au monde. "Nous avons approuvé aujourd'hui le premier traitement injectable à utiliser chez les adultes et les adolescents à risque (...) pour réduire le risque de contracter le VIH par voie sexuelle", indique l'agence. Le cabotégravir (CAB-LA), un médicament qui a terminé ses essais cliniques de stade en novembre 2020, a montré un résultat encourageant pour éviter l'infection, selon les différents essais cliniques. A lire aussi sur BBC Afrique : Une dernière étude a montré qu'il était 66 % plus efficace pour prévenir les infections au VIH que les pilules quotidiennes traditionnelles. Une étude antérieure menée par ViiV Healthcare, une société pharmaceutique spécialisée dans le développement de thérapies contre le VIH, a révélé que le traitement sur un échantillon de femmes était jusqu'à 89 % plus efficace que d'autres médicaments actuellement utilisés par voie orale. Selon l'entreprise, l'essai avec des femmes a suivi un autre test chez des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et des femmes transsexuelles qui a également montré que les effets étaient supérieurs aux pilules quotidiennes que des millions de personnes dans le monde consomment actuellement pour éviter de tomber malade du sida. . Contrairement aux traitements actuels, qui obligent les personnes à prendre une pilule tous les jours, le cabotégravir est injectable et s'administre tous les deux mois. Auparavant, l'Organisation mondiale de la santé avait célébré " l'innocuité et l'efficacité du médicament " et expliqué que les essais avaient été interrompus prématurément par le comité de surveillance car les résultats montraient qu'il était " hautement efficace " pour prévenir le sida. Le Dr Jeffrey D. Klausner, expert en VIH et professeur d'épidémiologie et de maladies infectieuses à l'Université de Californie - qui n'était pas lié à l'étude de l'entreprise pharmaceutique, mais a eu accès aux données -, a assuré à BBC Mundo il y a quelques mois qu'il s'agit d'un résultat prometteur. "C'est très encourageant, cela double presque la protection contre le VIH quand on compare l'injection tous les deux mois avec les pilules quotidiennes", déclare-t-il. Actuellement, plusieurs sociétés pharmaceutiques distribuent des complexes antirétroviraux connus sous le nom de prophylaxie pré-exposition (PrEP), qui se sont avérés efficaces pour prévenir le VIH. Klausner explique que maintenant, d'un point de vue pharmacologique, il s'agit d'un traitement différent. "Le médicament fonctionne différemment des pilules de PrEP actuelles. Deuxièmement, il s'agit d'une injection qui dure deux mois ! Au lieu de devoir prendre une pilule tous les jours". Le Dr Víctor García-Martínez, expert en maladies infectieuses à l'Université de Caroline du Nord à Chapel Hill, a déclaré que, bien souvent, les traitements tels que la PrEP ont cessé d'être efficaces parce que de nombreuses personnes oublient de prendre la pilule chaque jour. "Depuis le début des études sur la prévention du Sida, nous nous sommes rendu compte que les participants ne respectaient pas les indications sur la manière et le moment de prendre les médicaments. Ainsi, de nombreuses personnes ont été infectées parce qu'elles n'ont pas pris les médicaments", explique-t-il à BBC Mundo. "Donc ce qui change maintenant, c'est qu'au lieu de prendre une pilule tous les jours, les gens reçoivent une injection toutes les huit semaines. Ainsi, les gens n'ont pas besoin de prendre des médicaments tous les jours et cela peut aider énormément", ajoute-t-il. Selon l'OMS, cela pourrait être particulièrement bénéfique pour les femmes dans certaines régions du monde où les niveaux d'infection sont élevés, comme en Afrique, où il est difficile pour beaucoup de maintenir une routine quotidienne pour consommer le médicament. A regarder aussi : "Certaines femmes ont du mal à prendre une pilule quotidienne et l'utilisation irrégulière de la PrEP orale réduit l'effet de prévention. Une formulation injectable à longue durée d'action a le potentiel de renforcer l'effet de prévention sans dépendre de l'adhésion à un régime quotidien de PrEP orale. ", indique l'OMS. García-Martínez a déclaré que le nouveau médicament pourrait également accroître l'accès des femmes aux nouvelles thérapies , étant donné que certains traitements actuels de pré-exposition, comme celui appelé Descovy, ne sont accessibles dans certains pays qu'aux hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes. Mme Klausner a expliqué que le fait qu'il s'agisse d'une injection facilite également la prise du médicament, et que la personne peut s'injecter elle-même ou demander à quelqu'un de le faire au lieu de se rendre dans une clinique ou une pharmacie. Les experts consultés par BBC Mundo se sont montrés optimistes quant à ce nouveau traitement, même si, comme pour tous les médicaments, ils recommandent également la prudence. Selon l'étude, comme le médicament reste longtemps dans le sang, s'il est arrêté, ces petites quantités pourraient ne pas suffire à protéger contre le VIH, ce qui pourrait entraîner le développement d'un virus résistant au médicament. . L'OMS a également averti que des études de sécurité chez les femmes enceintes et allaitantes sont encore nécessaires et que des recherches supplémentaires devraient être envisagées pour comprendre "les approches de mise en œuvre les plus efficaces et les plus acceptables." Klausner souligne à cet égard qu'il serait également nécessaire de tenir compte de la capacité de production et de distribution du médicament. " L'impact qu'il aura sur le VIH au niveau mondial dépendra de la manière dont il sera disponible et de la rapidité avec laquelle il le sera . Nous constatons encore plus d'un million de nouvelles infections par an, la plupart en Afrique subsaharienne et chez les jeunes femmes", dit-il. Selon l'expert, rendre ce type de traitement accessible aux femmes de cette région du monde peut devenir décisif pour contrôler la pandémie de sida. "J'aimerais voir un programme de planification familiale et de prévention du VIH facilement accessible dans toute l'Afrique australe. Garder les jeunes femmes en bonne santé et faire en sorte que la grossesse soit un choix plutôt qu'un accident est l'un des meilleurs moyens d'autonomiser les femmes et de construire des économies prospères qui sortiront les sociétés de la pauvreté", affirme-t-il. * Cette note a été publiée en 2020 et est maintenant mise à jour après approbation par la FDA américaine. | https://www.bbc.com/afrique/monde-59769459 |
5sports
| Football : les résultats des matchs de la Ligue des champions d'Afrique | Une semaine après sa large victoire sur l'équipe soudanaise de Dekedaha, 7-0, le Zamalek a remis ça au match retour par 6 buts à 0. La victoire des Egyptiens a été acquise grâce aux doublés de Mustafa Mohamed et Mahmoud Abdel Razek "Shikabala". Les deux autres buts ont été marqués par Mahmoud Alaa et Mahmoud Abdel Aziz. A Omdourman, la JSK Kabylie s'est inclinée devant Al Merreikh, 2-3. Malgré la défaite, les Algériens se sont qualifiés au prochain tour de la LDC. "On est vraiment déçus après cette élimination. On avait entre les mains la qualification au prochain tour de cette compétition. Mais en deux minutes, le match a complètement basculé", a réagi l'entraîneur des Soudanais, Ibrahim Hussein, selon le site Internet de la CAF. "Nous avons été bien récompensés" Hubert Velud, l'entraîneur de la JS Kabylie, estime que ses joueurs "n'ont pas été mauvais". "Même si nous étions menés, nous avons continué à croire en nos chances. Et au final, nous avons été bien récompensés. Je ne peux qu'être satisfait, sortir une telle équipe d'Al Merreikh chez elle et devant ses supporters est un véritable exploit", a ajouté Velud. Génération Foot, le champion du Sénégal, battu 0-1 au Liberia à l'aller, a obtenu à domicile la qualification après sa victoire 3-0 face aux Oilers. "C'est un match maîtrisé de bout à bout. Les joueurs étaient passés à plusieurs reprises à côté du deuxième but à cause de la précipitation. Mais après les rectificatifs apportés à la mi-temps, nous avons réussi à gagner largement avec deux buts supplémentaires", a dit Djiby Fall, l'entraîneur du club sénégalais. Tous les résultats du tour préliminaire de la LDC Vendredi 23 août Samedi 24 août Dimanche 25 août | Football : les résultats des matchs de la Ligue des champions d'Afrique Une semaine après sa large victoire sur l'équipe soudanaise de Dekedaha, 7-0, le Zamalek a remis ça au match retour par 6 buts à 0. La victoire des Egyptiens a été acquise grâce aux doublés de Mustafa Mohamed et Mahmoud Abdel Razek "Shikabala". Les deux autres buts ont été marqués par Mahmoud Alaa et Mahmoud Abdel Aziz. A Omdourman, la JSK Kabylie s'est inclinée devant Al Merreikh, 2-3. Malgré la défaite, les Algériens se sont qualifiés au prochain tour de la LDC. "On est vraiment déçus après cette élimination. On avait entre les mains la qualification au prochain tour de cette compétition. Mais en deux minutes, le match a complètement basculé", a réagi l'entraîneur des Soudanais, Ibrahim Hussein, selon le site Internet de la CAF. "Nous avons été bien récompensés" Hubert Velud, l'entraîneur de la JS Kabylie, estime que ses joueurs "n'ont pas été mauvais". "Même si nous étions menés, nous avons continué à croire en nos chances. Et au final, nous avons été bien récompensés. Je ne peux qu'être satisfait, sortir une telle équipe d'Al Merreikh chez elle et devant ses supporters est un véritable exploit", a ajouté Velud. Génération Foot, le champion du Sénégal, battu 0-1 au Liberia à l'aller, a obtenu à domicile la qualification après sa victoire 3-0 face aux Oilers. "C'est un match maîtrisé de bout à bout. Les joueurs étaient passés à plusieurs reprises à côté du deuxième but à cause de la précipitation. Mais après les rectificatifs apportés à la mi-temps, nous avons réussi à gagner largement avec deux buts supplémentaires", a dit Djiby Fall, l'entraîneur du club sénégalais. Tous les résultats du tour préliminaire de la LDC Vendredi 23 août Samedi 24 août Dimanche 25 août | https://www.bbc.com/afrique/sports-49468775 |
2health
| Les étapes de la grossesse : ce qui arrive au bébé et aux femmes enceintes à chaque mois | Les premiers symptômes de la grossesse peuvent être différents selon les personnes. Pour la plupart, la découverte se fait au cours du premier mois, et non par un signe spécifique, mais en remarquant que les menstruations sont en retard - la confirmation vient généralement avec un test de grossesse positif. Pour créer un nouvel être humain, il ne fait aucun doute que le corps et l'esprit subissent de nombreux changements - sans parler de toutes les étapes du fœtus, qui passe d'un organisme unicellulaire à un bébé entièrement formé, prêt à vivre en dehors du ventre de sa mère. A surtout lire sur BBC Afrique : Chaque étape de la grossesse apporte des sensations et des changements différents, et il peut être décourageant - surtout pour les mamans et les papas qui en sont à leur première expérience - d'essayer de déterminer ce qui est normal et ce qui ne l'est pas. Nous décrivons ci-dessous les étapes de la grossesse mois par mois (et aussi par semaines, comme le font les obstétriciens), afin d'expliquer ce à quoi il faut s'attendre au fur et à mesure du développement du bébé et des changements dans le corps de la femme enceinte. Il est important de se rappeler que, bien que prévu, vous ne ressentirez peut-être pas tous les symptômes décrits dans le rapport - chaque corps réagit de manière différente. L'idéal est de maintenir un dialogue constant avec votre médecin et de le consulter en cas de doute. 1er mois (1 à 4 semaines) Lors de la première visite médicale, il est courant que le professionnel de santé vous pose de nombreuses questions sur vos antécédents médicaux familiaux. Un examen pelvien interne est également effectué pour vérifier l'utérus, le vagin et le col de l'utérus, et un frottis (pour la prévention du cancer du col de l'utérus) peut être demandé si la femme enceinte n'en a pas eu un récemment, dans un délai d'un an environ. Les analyses de sang et d'urine de routine ont également lieu à ce premier moment, en plus des contrôles généraux d'évaluation de la santé, notamment la taille, le poids et la pression artérielle. Les vitamines et l'acide folique, qui contribuent à la bonne formation du bébé, sont recommandés à la femme enceinte dans cette phase initiale. Pour des raisons de sécurité, il est important de partager avec le médecin les informations concernant les médicaments ou les compléments que vous prenez. Changements pour la femme enceinte La production d'hormones pendant la grossesse, qui commence dès le premier mois, est une affaire très complexe, explique Rodrigo Buzzini, gynécologue et obstétricien et directeur du groupe Santa Joana. "La production d'hormones, notamment l'HCG [qui sert d'indicateur de grossesse], est très intense. Pour avoir un paramètre, au début, les niveaux doublent toutes les 48 heures et continuent à augmenter jusqu'à la douzième semaine", explique le spécialiste. Ce changement peut provoquer de la somnolence, des nausées et donner envie à la personne d'être plus recluse, sans participer à de nombreuses activités. "Mais cela dépendra de l'individualité de chaque patient, en tenant compte de ses caractéristiques biologiques et de son environnement psychique", précise le médecin. Certaines personnes ressentent également des changements au niveau de l'appétit - qui peuvent inclure une augmentation de la faim, mais aussi une aversion pour la nourriture. Il est toutefois nécessaire, selon les médecins consultés par BBC News Brésil, que la femme enceinte continue à manger normalement, de la même manière qu'une personne qui n'est pas enceinte, mais en tenant compte du fait que le bébé recevra les effets positifs ou négatifs en fonction de l'alimentation. Développement du bébé À ce stade, le fœtus ne mesure que 0,1 à 0,2 millimètre de long et s'appelle un blastocyste. À trois semaines de gestation, le matériel génétique est déjà développé et le sexe naturel est déterminé, bien qu'il ne soit pas possible de l'identifier par des examens médicaux. Une supplémentation en acide folique jusqu'à 12 semaines permet de réduire considérablement le risque de problèmes tels que l'anencéphalie, le spina bifida, la fermeture du tube neural et les problèmes de formation du fœtus. 2e mois (5 à 8 semaines) S'il s'agit de votre première visite chez le médecin - certaines femmes ne découvrent pas la grossesse au cours du premier mois - on vous prescrira les tests mentionnés ci-dessus. Votre prise de poids et votre tension artérielle seront également mesurées et surveillées. "À la sixième semaine, il est déjà possible de réaliser une échographie transvaginale, c'est-à-dire de voir le sac gestationnel et d'évaluer les structures qui indiquent si la grossesse évolue bien", explique Ellen Freire, gynécologue et obstétricienne à Fleury Medicina e Saúde. Changements pour la femme enceinte Selon Freire, la femme peut ne rien ressentir, mais pour une partie des femmes enceintes, c'est dans cette phase que les symptômes "typiques" de la grossesse s'intensifient. "Ils peuvent présenter une baisse de pression, des nausées et des vomissements constants. Nous recommandons de redoubler de soins avec un régime alimentaire et de ne pas faire d'automédication". Développement du bébé "Entre cinq et six semaines, la minuscule "graine" mesure déjà cinq millimètres de long. Certaines femmes enceintes se demandent comment un changement minuscule peut avoir un effet aussi perceptible ? C'est parce que le corps est passé en mode grossesse", explique le médecin. Les traits du visage continuent de se former, tout comme les doigts et les yeux. Le tube neural, la structure embryonnaire qui donnera naissance au cerveau et à la moelle épinière, est déjà bien formé maintenant. Le tube digestif et les organes sensoriels commencent également à se développer. À partir de la sixième semaine, le cœur de l'embryon commence à battre. Nous pouvons le capturer sur l'échographie et c'est un moment très émouvant, c'est normalement le moment où les parents "voient la lumière". En plus d'être agréable pour le couple, c'est le signe d'une bonne grossesse", souligne M. Freire. Il est temps de retourner au cabinet médical, où le médecin écoutera les plaintes éventuelles et répondra aux questions de la femme enceinte. "Nous demandons l'échographie morphologique du premier trimestre qui nous montre des détails très importants du fœtus par rapport au placenta, la forme et la croissance du bébé - qui doit déjà être deux fois plus grand que lors de la première échographie - et pour l'évaluation des risques d'éventuels syndromes", explique Buzzini. Changements pour la femme enceinte Les seins d'une femme enceinte grossissent et les aréoles deviennent plus foncées. Selon la tendance préexistante de certaines femmes, l'acné peut apparaître. L'appétit peut commencer à revenir et les premières "fringales de grossesse" apparaissent. "Le ventre commence aussi à apparaître et il est difficile de ne pas remarquer la grossesse", dit Freire. Développement du bébé À la fin du troisième mois, le fœtus mesure environ 10 centimètres de long et pèse généralement environ 28 grammes. Les bras, les mains, les doigts, les orteils et les doigts sont déjà entièrement formés. Des ongles apparaissent et des dents commencent à se former sous les gencives. Les organes reproducteurs se développent également, mais il est encore difficile de distinguer le sexe du bébé à l'échographie. Les systèmes circulatoire et urinaire fonctionnent et le foie produit déjà de la bile. Dans cette phase, le fœtus commence à explorer un peu son environnement, en faisant des choses comme ouvrir et fermer ses poings et sa bouche : "Il a déjà un bon mouvement et il est possible de voir des membres, selon que l'échographiste sera capable de reproduire l'image et la position du fœtus", souligne le docteur Rodrigo Buzzini. La future maman est presque à mi-chemin de sa grossesse. Cette période est une étape importante de la grossesse : il est possible de connaître le sexe biologique du bébé grâce à une échographie. En raison de la formation plus avancée du fœtus, les risques de fausse couche diminuent considérablement. Changements pour la femme enceinte Le cœur de la mère pompe le sang plus rapidement pour alimenter son corps et celui du bébé, et les signes tels que les vertiges et l'essoufflement sont donc courants. Elle peut également souffrir de constipation et de douleurs dorsales dues à la croissance du fœtus. Développement du bébé "Les organes sont presque complètement formés et les battements du cœur du fœtus peuvent maintenant être audibles à l'aide d'un instrument appelé doppler", explique Mme Buzzini. Les paupières, les sourcils, les cils, les ongles et les cheveux apparaissent. Les dents et les os deviennent plus denses. Le fœtus peut déjà effectuer des actions telles que sucer son pouce, bailler, s'étirer et faire des grimaces. Le système nerveux commence lentement à fonctionner. "Les organes génitaux sont déjà formés, donc, en fonction de la position du fœtus sur l'échographie, il est déjà possible de découvrir le sexe. Le fœtus présente également une possible sensibilité à la lumière et aux sons", précise le gynécologue. À la fin du cinquième mois, la femme enceinte subit le deuxième examen morphologique - qui est aussi important que le premier pour évaluer le bon développement du fœtus. Changements pour la femme enceinte La plupart des femmes ont pris entre 2,5 et 6,5 kilos à ce moment-là, et l'utérus a la taille d'un melon. Par l'augmentation du ventre, le nombril peut faire saillie vers l'extérieur. L'appétit peut augmenter et certaines femmes souffrent de pertes de mémoire, appelées "pregnancy brain" en anglais. Pendant cette phase, les femmes enceintes peuvent avoir des difficultés à se souvenir de détails ou à se concentrer sur des tâches. Développement du bébé "Le fœtus peut déjà avoir des sensations et entendre, c'est pourquoi nous recommandons d'écouter de la musique et de parler, pour faire interagir l'environnement extra-utérin", commente Buzzini. Pendant l'échographie, le spécialiste vérifie les organes, avec des détails sur le cœur, la vessie, les reins, entre autres, et compte les doigts du bébé, qui peuvent bouger tandis que la mère ressent simultanément les mouvements d'extension des membres. "Lorsque la femme enceinte approche de la fin du deuxième trimestre, il est important de l'écouter pour qu'elle ne se sente pas désemparée - et de toujours vanter les mérites de la grossesse en tant que processus riche, naturel, beau et bien conçu", estime Mme Buzzini. Changements pour la femme enceinte "Il est bien documenté qu'il y a une fréquence élevée d'hypertension et de troubles thyroïdiens à ce stade, donc nous faisons un contrôle", indique le médecin. La plupart des femmes sont également soumises à un test de dépistage du diabète gestationnel, un trouble métabolique propre à la grossesse, causé par une résistance accrue à l'insuline due aux hormones de grossesse. Développement du bébé In utero, on réalise un échocardiogramme fœtal, une échographie spécifique au cœur du fœtus. Le bébé pèse déjà plus d'un kilo, et ses mouvements sont généralement ressentis de plus en plus intensément par la femme enceinte. Des discussions s'engagent entre les femmes enceintes et les professionnels de la santé sur la planification des naissances et les signes d'alerte. Changements pour la femme enceinte Avec un fœtus d'environ un kilo, la mère est déjà plus lourde et peut se sentir fatiguée. "Certains patients disent qu'ils sentent leur ventre bouger de façon rythmique. C'est le hoquet du bébé, et c'est tout à fait normal", commente Rodrigo Buzzini. Développement du bébé Le fœtus poursuit sa maturation et développe des réserves de graisse corporelle. Le liquide amniotique commence à diminuer. En cas de naissance prématurée, les chances de survie du bébé augmentent après le septième mois. Les familles entament le compte à rebours jusqu'à l'arrivée du bébé pendant que la femme enceinte subit les examens de routine classiques - tels que les analyses de sang et d'urine, le contrôle du poids et de la tension artérielle. Changements pour la femme enceinte La mère continue à prendre environ un demi-kilo par semaine et peut ressentir une gêne lorsque le bébé bouge. Comme le bébé peut déjà peser jusqu'à deux kilos, il est possible que ses mouvements exercent une pression sur la cage thoracique de la femme enceinte. Elle peut avoir du mal à suivre les activités quotidiennes et devenir plus introspective. Développement du bébé Les poumons et le système nerveux sont en phase finale de maturation et le risque de grande prématurité n'existe plus. Les consultations deviennent bimensuelles ou hebdomadaires. Une grossesse peut entrer dans son dixième mois - mais après 37 semaines, le bébé est déjà bien formé et n'est plus considéré comme prématuré. Dans cette phase finale, les médecins demandent des tests pour se préparer au moment de l'accouchement. On procède à une analyse du sang et de l'urine et on vérifie la présence de streptocoques du groupe B, le principal agent responsable de la septicémie précoce (complication infectieuse potentiellement mortelle) chez les nouveau-nés. Si c'est la volonté de la femme enceinte, le professionnel de santé évalue les chances d'un accouchement normal - mais l'évaluation n'est pas définitive, c'est-à-dire qu'il peut y avoir des changements le jour de l'arrivée du bébé. Changements pour la femme enceinte Lorsque le bébé se met dans une position plus favorable au travail, la mère peut ressentir un soulagement lié à la décompression des organes et respirer plus facilement. Développement du bébé Les poumons du bébé sont en phase finale de maturation et le cerveau a déjà beaucoup grandi et est prêt à commencer à recevoir des stimuli du monde extérieur. Le bébé naît avec une longueur d'environ 50 centimètres et peut peser entre 2,5 et 4 kilos. | Les étapes de la grossesse : ce qui arrive au bébé et aux femmes enceintes à chaque mois Les premiers symptômes de la grossesse peuvent être différents selon les personnes. Pour la plupart, la découverte se fait au cours du premier mois, et non par un signe spécifique, mais en remarquant que les menstruations sont en retard - la confirmation vient généralement avec un test de grossesse positif. Pour créer un nouvel être humain, il ne fait aucun doute que le corps et l'esprit subissent de nombreux changements - sans parler de toutes les étapes du fœtus, qui passe d'un organisme unicellulaire à un bébé entièrement formé, prêt à vivre en dehors du ventre de sa mère. A surtout lire sur BBC Afrique : Chaque étape de la grossesse apporte des sensations et des changements différents, et il peut être décourageant - surtout pour les mamans et les papas qui en sont à leur première expérience - d'essayer de déterminer ce qui est normal et ce qui ne l'est pas. Nous décrivons ci-dessous les étapes de la grossesse mois par mois (et aussi par semaines, comme le font les obstétriciens), afin d'expliquer ce à quoi il faut s'attendre au fur et à mesure du développement du bébé et des changements dans le corps de la femme enceinte. Il est important de se rappeler que, bien que prévu, vous ne ressentirez peut-être pas tous les symptômes décrits dans le rapport - chaque corps réagit de manière différente. L'idéal est de maintenir un dialogue constant avec votre médecin et de le consulter en cas de doute. 1er mois (1 à 4 semaines) Lors de la première visite médicale, il est courant que le professionnel de santé vous pose de nombreuses questions sur vos antécédents médicaux familiaux. Un examen pelvien interne est également effectué pour vérifier l'utérus, le vagin et le col de l'utérus, et un frottis (pour la prévention du cancer du col de l'utérus) peut être demandé si la femme enceinte n'en a pas eu un récemment, dans un délai d'un an environ. Les analyses de sang et d'urine de routine ont également lieu à ce premier moment, en plus des contrôles généraux d'évaluation de la santé, notamment la taille, le poids et la pression artérielle. Les vitamines et l'acide folique, qui contribuent à la bonne formation du bébé, sont recommandés à la femme enceinte dans cette phase initiale. Pour des raisons de sécurité, il est important de partager avec le médecin les informations concernant les médicaments ou les compléments que vous prenez. Changements pour la femme enceinte La production d'hormones pendant la grossesse, qui commence dès le premier mois, est une affaire très complexe, explique Rodrigo Buzzini, gynécologue et obstétricien et directeur du groupe Santa Joana. "La production d'hormones, notamment l'HCG [qui sert d'indicateur de grossesse], est très intense. Pour avoir un paramètre, au début, les niveaux doublent toutes les 48 heures et continuent à augmenter jusqu'à la douzième semaine", explique le spécialiste. Ce changement peut provoquer de la somnolence, des nausées et donner envie à la personne d'être plus recluse, sans participer à de nombreuses activités. "Mais cela dépendra de l'individualité de chaque patient, en tenant compte de ses caractéristiques biologiques et de son environnement psychique", précise le médecin. Certaines personnes ressentent également des changements au niveau de l'appétit - qui peuvent inclure une augmentation de la faim, mais aussi une aversion pour la nourriture. Il est toutefois nécessaire, selon les médecins consultés par BBC News Brésil, que la femme enceinte continue à manger normalement, de la même manière qu'une personne qui n'est pas enceinte, mais en tenant compte du fait que le bébé recevra les effets positifs ou négatifs en fonction de l'alimentation. Développement du bébé À ce stade, le fœtus ne mesure que 0,1 à 0,2 millimètre de long et s'appelle un blastocyste. À trois semaines de gestation, le matériel génétique est déjà développé et le sexe naturel est déterminé, bien qu'il ne soit pas possible de l'identifier par des examens médicaux. Une supplémentation en acide folique jusqu'à 12 semaines permet de réduire considérablement le risque de problèmes tels que l'anencéphalie, le spina bifida, la fermeture du tube neural et les problèmes de formation du fœtus. 2e mois (5 à 8 semaines) S'il s'agit de votre première visite chez le médecin - certaines femmes ne découvrent pas la grossesse au cours du premier mois - on vous prescrira les tests mentionnés ci-dessus. Votre prise de poids et votre tension artérielle seront également mesurées et surveillées. "À la sixième semaine, il est déjà possible de réaliser une échographie transvaginale, c'est-à-dire de voir le sac gestationnel et d'évaluer les structures qui indiquent si la grossesse évolue bien", explique Ellen Freire, gynécologue et obstétricienne à Fleury Medicina e Saúde. Changements pour la femme enceinte Selon Freire, la femme peut ne rien ressentir, mais pour une partie des femmes enceintes, c'est dans cette phase que les symptômes "typiques" de la grossesse s'intensifient. "Ils peuvent présenter une baisse de pression, des nausées et des vomissements constants. Nous recommandons de redoubler de soins avec un régime alimentaire et de ne pas faire d'automédication". Développement du bébé "Entre cinq et six semaines, la minuscule "graine" mesure déjà cinq millimètres de long. Certaines femmes enceintes se demandent comment un changement minuscule peut avoir un effet aussi perceptible ? C'est parce que le corps est passé en mode grossesse", explique le médecin. Les traits du visage continuent de se former, tout comme les doigts et les yeux. Le tube neural, la structure embryonnaire qui donnera naissance au cerveau et à la moelle épinière, est déjà bien formé maintenant. Le tube digestif et les organes sensoriels commencent également à se développer. À partir de la sixième semaine, le cœur de l'embryon commence à battre. Nous pouvons le capturer sur l'échographie et c'est un moment très émouvant, c'est normalement le moment où les parents "voient la lumière". En plus d'être agréable pour le couple, c'est le signe d'une bonne grossesse", souligne M. Freire. Il est temps de retourner au cabinet médical, où le médecin écoutera les plaintes éventuelles et répondra aux questions de la femme enceinte. "Nous demandons l'échographie morphologique du premier trimestre qui nous montre des détails très importants du fœtus par rapport au placenta, la forme et la croissance du bébé - qui doit déjà être deux fois plus grand que lors de la première échographie - et pour l'évaluation des risques d'éventuels syndromes", explique Buzzini. Changements pour la femme enceinte Les seins d'une femme enceinte grossissent et les aréoles deviennent plus foncées. Selon la tendance préexistante de certaines femmes, l'acné peut apparaître. L'appétit peut commencer à revenir et les premières "fringales de grossesse" apparaissent. "Le ventre commence aussi à apparaître et il est difficile de ne pas remarquer la grossesse", dit Freire. Développement du bébé À la fin du troisième mois, le fœtus mesure environ 10 centimètres de long et pèse généralement environ 28 grammes. Les bras, les mains, les doigts, les orteils et les doigts sont déjà entièrement formés. Des ongles apparaissent et des dents commencent à se former sous les gencives. Les organes reproducteurs se développent également, mais il est encore difficile de distinguer le sexe du bébé à l'échographie. Les systèmes circulatoire et urinaire fonctionnent et le foie produit déjà de la bile. Dans cette phase, le fœtus commence à explorer un peu son environnement, en faisant des choses comme ouvrir et fermer ses poings et sa bouche : "Il a déjà un bon mouvement et il est possible de voir des membres, selon que l'échographiste sera capable de reproduire l'image et la position du fœtus", souligne le docteur Rodrigo Buzzini. La future maman est presque à mi-chemin de sa grossesse. Cette période est une étape importante de la grossesse : il est possible de connaître le sexe biologique du bébé grâce à une échographie. En raison de la formation plus avancée du fœtus, les risques de fausse couche diminuent considérablement. Changements pour la femme enceinte Le cœur de la mère pompe le sang plus rapidement pour alimenter son corps et celui du bébé, et les signes tels que les vertiges et l'essoufflement sont donc courants. Elle peut également souffrir de constipation et de douleurs dorsales dues à la croissance du fœtus. Développement du bébé "Les organes sont presque complètement formés et les battements du cœur du fœtus peuvent maintenant être audibles à l'aide d'un instrument appelé doppler", explique Mme Buzzini. Les paupières, les sourcils, les cils, les ongles et les cheveux apparaissent. Les dents et les os deviennent plus denses. Le fœtus peut déjà effectuer des actions telles que sucer son pouce, bailler, s'étirer et faire des grimaces. Le système nerveux commence lentement à fonctionner. "Les organes génitaux sont déjà formés, donc, en fonction de la position du fœtus sur l'échographie, il est déjà possible de découvrir le sexe. Le fœtus présente également une possible sensibilité à la lumière et aux sons", précise le gynécologue. À la fin du cinquième mois, la femme enceinte subit le deuxième examen morphologique - qui est aussi important que le premier pour évaluer le bon développement du fœtus. Changements pour la femme enceinte La plupart des femmes ont pris entre 2,5 et 6,5 kilos à ce moment-là, et l'utérus a la taille d'un melon. Par l'augmentation du ventre, le nombril peut faire saillie vers l'extérieur. L'appétit peut augmenter et certaines femmes souffrent de pertes de mémoire, appelées "pregnancy brain" en anglais. Pendant cette phase, les femmes enceintes peuvent avoir des difficultés à se souvenir de détails ou à se concentrer sur des tâches. Développement du bébé "Le fœtus peut déjà avoir des sensations et entendre, c'est pourquoi nous recommandons d'écouter de la musique et de parler, pour faire interagir l'environnement extra-utérin", commente Buzzini. Pendant l'échographie, le spécialiste vérifie les organes, avec des détails sur le cœur, la vessie, les reins, entre autres, et compte les doigts du bébé, qui peuvent bouger tandis que la mère ressent simultanément les mouvements d'extension des membres. "Lorsque la femme enceinte approche de la fin du deuxième trimestre, il est important de l'écouter pour qu'elle ne se sente pas désemparée - et de toujours vanter les mérites de la grossesse en tant que processus riche, naturel, beau et bien conçu", estime Mme Buzzini. Changements pour la femme enceinte "Il est bien documenté qu'il y a une fréquence élevée d'hypertension et de troubles thyroïdiens à ce stade, donc nous faisons un contrôle", indique le médecin. La plupart des femmes sont également soumises à un test de dépistage du diabète gestationnel, un trouble métabolique propre à la grossesse, causé par une résistance accrue à l'insuline due aux hormones de grossesse. Développement du bébé In utero, on réalise un échocardiogramme fœtal, une échographie spécifique au cœur du fœtus. Le bébé pèse déjà plus d'un kilo, et ses mouvements sont généralement ressentis de plus en plus intensément par la femme enceinte. Des discussions s'engagent entre les femmes enceintes et les professionnels de la santé sur la planification des naissances et les signes d'alerte. Changements pour la femme enceinte Avec un fœtus d'environ un kilo, la mère est déjà plus lourde et peut se sentir fatiguée. "Certains patients disent qu'ils sentent leur ventre bouger de façon rythmique. C'est le hoquet du bébé, et c'est tout à fait normal", commente Rodrigo Buzzini. Développement du bébé Le fœtus poursuit sa maturation et développe des réserves de graisse corporelle. Le liquide amniotique commence à diminuer. En cas de naissance prématurée, les chances de survie du bébé augmentent après le septième mois. Les familles entament le compte à rebours jusqu'à l'arrivée du bébé pendant que la femme enceinte subit les examens de routine classiques - tels que les analyses de sang et d'urine, le contrôle du poids et de la tension artérielle. Changements pour la femme enceinte La mère continue à prendre environ un demi-kilo par semaine et peut ressentir une gêne lorsque le bébé bouge. Comme le bébé peut déjà peser jusqu'à deux kilos, il est possible que ses mouvements exercent une pression sur la cage thoracique de la femme enceinte. Elle peut avoir du mal à suivre les activités quotidiennes et devenir plus introspective. Développement du bébé Les poumons et le système nerveux sont en phase finale de maturation et le risque de grande prématurité n'existe plus. Les consultations deviennent bimensuelles ou hebdomadaires. Une grossesse peut entrer dans son dixième mois - mais après 37 semaines, le bébé est déjà bien formé et n'est plus considéré comme prématuré. Dans cette phase finale, les médecins demandent des tests pour se préparer au moment de l'accouchement. On procède à une analyse du sang et de l'urine et on vérifie la présence de streptocoques du groupe B, le principal agent responsable de la septicémie précoce (complication infectieuse potentiellement mortelle) chez les nouveau-nés. Si c'est la volonté de la femme enceinte, le professionnel de santé évalue les chances d'un accouchement normal - mais l'évaluation n'est pas définitive, c'est-à-dire qu'il peut y avoir des changements le jour de l'arrivée du bébé. Changements pour la femme enceinte Lorsque le bébé se met dans une position plus favorable au travail, la mère peut ressentir un soulagement lié à la décompression des organes et respirer plus facilement. Développement du bébé Les poumons du bébé sont en phase finale de maturation et le cerveau a déjà beaucoup grandi et est prêt à commencer à recevoir des stimuli du monde extérieur. Le bébé naît avec une longueur d'environ 50 centimètres et peut peser entre 2,5 et 4 kilos. | https://www.bbc.com/afrique/monde-61846530 |
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| Covid : les pays sont-ils sous pression pour approuver un vaccin ? | Le Royaume-Uni est devenu le premier pays au monde à approuver le vaccin contre le coronavirus Pfizer/BioNTech, ouvrant ainsi la voie à des vaccinations de masse. Les premières doses sont déjà en route pour le Royaume-Uni et les premières vaccinations sont prévues pour la semaine prochaine. S'exprimant en direct jeudi sur BBC Radio 5, le médecin en chef adjoint Jonathan Van Tam a déclaré qu'il ne pensait pas que les régulateurs américains ou européens auraient beaucoup de jours de retard sur le Royaume-Uni. Lire plus : ·Premier décès de coronavirus confirmé en Europe ·Coronavirus : l'Europe retourne au confinement ·Premier essai sur l'homme d'un vaccin contre le Covid-19 en Europe Les approbations ailleurs, a-t-il dit, sont probablement "une question de jours". Le Royaume-Uni ayant donné son approbation pour un vaccin, les nations sont-elles maintenant sous pression pour suivre le mouvement ? Comment les pays européens ont-ils réagi ? L'Agence européenne des médicaments (EMA), qui est chargée d'approuver le vaccin dans l'UE, a défendu son calendrier dans une déclaration. Elle a déclaré qu'elle disposait de la méthode "la plus appropriée" pour approuver le vaccin. Avant de décider d'approuver ou non un vaccin, l'EMA étudie les données provenant d'études en laboratoire et de grands essais cliniques. "Ce sont des éléments essentiels pour assurer un niveau élevé de protection aux citoyens au cours d'une campagne de vaccination de masse", selon la déclaration. Lire plus : En vertu de la législation européenne, les pays peuvent invoquer des pouvoirs d'urgence pour approuver temporairement un vaccin en cas de pandémie. Le Royaume-Uni, toujours membre de l'EMA, a pu approuver le vaccin en vertu de cette règle, malgré les déclarations de certains ministres selon lesquelles le Brexit avait permis l'approbation. Le ministre de l'éducation, Gavin Williamson, a déclaré mercredi que le Royaume-Uni avait pu approuver le vaccin parce qu'il disposait des "meilleurs régulateurs". Un porte-parole de la Commission européenne a riposté en déclarant aux journalistes : "Nous sommes bien sûr absolument convaincus que les régulateurs du Royaume-Uni sont très bons, mais nous ne sommes pas du tout dans le jeu de comparer les régulateurs entre les pays ni de commenter les allégations sur qui est le meilleur. "Ce n'est pas une compétition de football. Il s'agit de la vie et de la santé des gens. Nous disposons dans l'UE d'un système très développé - qui au passage s'applique toujours au Royaume-Uni - pour approuver l'autorisation des produits médicaux, des vaccins et les mettre sur le marché". L'EMA a déclaré qu'elle se réunira le 29 décembre au plus tard et qu'un vaccin serait mis en circulation dans les jours qui suivront. Le ministre allemand de la santé, Jens Spahn, a déclaré qu'en dépit de l'option de la procédure accélérée, le pays avait choisi d'attendre l'EMA afin de renforcer la confiance dans la sécurité du vaccin. "L'idée n'est pas que nous soyons les premiers, mais l'idée est d'avoir des vaccins sûrs et efficaces pour la pandémie et que nous pouvons créer la confiance. Rien n'est plus important que la confiance en matière de vaccins", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. "Nous avons des États membres, dont l'Allemagne, qui auraient pu délivrer une telle autorisation d'urgence si nous l'avions voulu. Mais nous avons décidé de ne pas le faire et nous avons opté pour une approche commune afin d'avancer ensemble". Lire plus : ·Coronavirus : Les essais de l'hydroxychloroquine vont redémarrer ·Coronavirus et isolement : comment faire face à la solitude ? ·Coronavirus : Une étude espagnole met en doute la faisabilité d'une immunité collective Ailleurs, le président russe Vladimir Poutine a ordonné au gouvernement de simplifier les procédures d'enregistrement de certains médicaments, afin d'accélérer l'approbation d'un vaccin. En août, les autorités ont approuvé le vaccin Spoutnik V du pays avant même que les essais de la phase 3 n'aient commencé. L'essai, qui a impliqué 40 000 volontaires, est terminé mais le résultat n'a pas été rendu public. M. Poutine a demandé aux autorités de commencer à vacciner les personnes à risque dès la semaine prochaine. "Un chemin différent" pour la Grande-Bretagne Un soupir exaspéré résume la réaction de plusieurs capitales européennes aux proclamations de victoire du vaccin de certains ministres du gouvernement britannique. L'évaluation globale de Gavin Williamson, selon laquelle le Royaume-Uni est "meilleur" que nombre de ses alliés, a été jugée particulièrement audacieuse. Un diplomate de haut rang m'a dit qu'il était ravi que les Britanniques reçoivent bientôt le vaccin mais que "quelqu'un devrait rappeler à M. Williamson que le vaccin Pfizer/BioNTech a été créé par une société allemande, fondée par des scientifiques d'origine turque, en partenariat avec un distributeur américain, et qu'il est fabriqué en Belgique avant d'être transporté à travers la France pour atteindre le Royaume-Uni". L'affirmation selon laquelle le Brexit a permis au Royaume-Uni d'approuver le vaccin plus rapidement que les autres pays européens a été réfutée, mais elle reflète une fois de plus une voie différente empruntée par la Grande-Bretagne. Tous les pays de l'UE ont la possibilité de suivre l'exemple du Royaume-Uni et de laisser leur organisme national de réglementation des médicaments délivrer une approbation d'urgence, mais le bloc affirme qu'il veut attendre que l'Agence européenne des médicaments donne le feu vert en leur nom à tous. L'Allemagne, soutenue par le Danemark et d'autres pays, estime que cela maximise la sécurité, permet un déploiement coordonné, renforce la confiance du public dans le vaccin et garantit qu'aucun pays n'est laissé pour compte. Lire plus : ·Espoirs autour d'un essai de vaccin contre le coronavirus développé à Oxford ·Comment éviter d'être infecté par le coronavirus après la levée du confinement? ·Le sport et le divertissement peuvent-ils survivre au coronavirus ? Mais certains hommes politiques en Pologne et en Hongrie - pays actuellement en désaccord avec leurs voisins occidentaux au sujet du financement d'urgence de Covid - ont commencé à exprimer leur mécontentement. Et si la livraison à l'échelle européenne d'un vaccin qui promet de mettre fin à la misère du Coronavirus pour des millions de personnes est repoussée, il est probable que d'autres voix s'élèveront pour demander : "Pourquoi ne pouvons-nous pas avoir ce que les Britanniques ont déjà ? La FDA a subi des pressions de la part du président Donald Trump pour agir plus rapidement. Il avait précédemment déclaré qu'il voulait qu'un vaccin soit prêt avant le jour de l'élection. Sa réaction à l'approbation britannique n'est pas encore connue, mais les médias américains rapportent que M. Hahn a été convoqué à la Maison Blanche mardi pour discuter des délais d'approbation du vaccin. Jeudi, le Dr Anthony Fauci, expert en maladies infectieuses, a déclaré que le Royaume-Uni n'avait pas examiné "attentivement" les données de Pfizer. "Si vous agissez rapidement et superficiellement, les gens ne voudront pas se faire vacciner", a-t-il déclaré à Fox News. Lire plus : Qu'en est-il des vaccins chinois ? Quatre vaccins chinois sont actuellement en phase 3 d'essais. Certains des vaccins avancés ont été approuvés pour une utilisation d'urgence. Selon la société, près d'un million de personnes ont pris un vaccin expérimental contre le coronavirus développé par le China National Pharmaceutical Group (Sinopharm). Parmi les personnes qui ont reçu des injections, on compte des employés de l'État et des étudiants étrangers. Dans un article publié sur WeChat, Sinopharm a déclaré qu'aucun effet indésirable n'avait été signalé chez les personnes ayant pris le vaccin expérimental jusqu'à présent. | Covid : les pays sont-ils sous pression pour approuver un vaccin ? Le Royaume-Uni est devenu le premier pays au monde à approuver le vaccin contre le coronavirus Pfizer/BioNTech, ouvrant ainsi la voie à des vaccinations de masse. Les premières doses sont déjà en route pour le Royaume-Uni et les premières vaccinations sont prévues pour la semaine prochaine. S'exprimant en direct jeudi sur BBC Radio 5, le médecin en chef adjoint Jonathan Van Tam a déclaré qu'il ne pensait pas que les régulateurs américains ou européens auraient beaucoup de jours de retard sur le Royaume-Uni. Lire plus : ·Premier décès de coronavirus confirmé en Europe ·Coronavirus : l'Europe retourne au confinement ·Premier essai sur l'homme d'un vaccin contre le Covid-19 en Europe Les approbations ailleurs, a-t-il dit, sont probablement "une question de jours". Le Royaume-Uni ayant donné son approbation pour un vaccin, les nations sont-elles maintenant sous pression pour suivre le mouvement ? Comment les pays européens ont-ils réagi ? L'Agence européenne des médicaments (EMA), qui est chargée d'approuver le vaccin dans l'UE, a défendu son calendrier dans une déclaration. Elle a déclaré qu'elle disposait de la méthode "la plus appropriée" pour approuver le vaccin. Avant de décider d'approuver ou non un vaccin, l'EMA étudie les données provenant d'études en laboratoire et de grands essais cliniques. "Ce sont des éléments essentiels pour assurer un niveau élevé de protection aux citoyens au cours d'une campagne de vaccination de masse", selon la déclaration. Lire plus : En vertu de la législation européenne, les pays peuvent invoquer des pouvoirs d'urgence pour approuver temporairement un vaccin en cas de pandémie. Le Royaume-Uni, toujours membre de l'EMA, a pu approuver le vaccin en vertu de cette règle, malgré les déclarations de certains ministres selon lesquelles le Brexit avait permis l'approbation. Le ministre de l'éducation, Gavin Williamson, a déclaré mercredi que le Royaume-Uni avait pu approuver le vaccin parce qu'il disposait des "meilleurs régulateurs". Un porte-parole de la Commission européenne a riposté en déclarant aux journalistes : "Nous sommes bien sûr absolument convaincus que les régulateurs du Royaume-Uni sont très bons, mais nous ne sommes pas du tout dans le jeu de comparer les régulateurs entre les pays ni de commenter les allégations sur qui est le meilleur. "Ce n'est pas une compétition de football. Il s'agit de la vie et de la santé des gens. Nous disposons dans l'UE d'un système très développé - qui au passage s'applique toujours au Royaume-Uni - pour approuver l'autorisation des produits médicaux, des vaccins et les mettre sur le marché". L'EMA a déclaré qu'elle se réunira le 29 décembre au plus tard et qu'un vaccin serait mis en circulation dans les jours qui suivront. Le ministre allemand de la santé, Jens Spahn, a déclaré qu'en dépit de l'option de la procédure accélérée, le pays avait choisi d'attendre l'EMA afin de renforcer la confiance dans la sécurité du vaccin. "L'idée n'est pas que nous soyons les premiers, mais l'idée est d'avoir des vaccins sûrs et efficaces pour la pandémie et que nous pouvons créer la confiance. Rien n'est plus important que la confiance en matière de vaccins", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. "Nous avons des États membres, dont l'Allemagne, qui auraient pu délivrer une telle autorisation d'urgence si nous l'avions voulu. Mais nous avons décidé de ne pas le faire et nous avons opté pour une approche commune afin d'avancer ensemble". Lire plus : ·Coronavirus : Les essais de l'hydroxychloroquine vont redémarrer ·Coronavirus et isolement : comment faire face à la solitude ? ·Coronavirus : Une étude espagnole met en doute la faisabilité d'une immunité collective Ailleurs, le président russe Vladimir Poutine a ordonné au gouvernement de simplifier les procédures d'enregistrement de certains médicaments, afin d'accélérer l'approbation d'un vaccin. En août, les autorités ont approuvé le vaccin Spoutnik V du pays avant même que les essais de la phase 3 n'aient commencé. L'essai, qui a impliqué 40 000 volontaires, est terminé mais le résultat n'a pas été rendu public. M. Poutine a demandé aux autorités de commencer à vacciner les personnes à risque dès la semaine prochaine. "Un chemin différent" pour la Grande-Bretagne Un soupir exaspéré résume la réaction de plusieurs capitales européennes aux proclamations de victoire du vaccin de certains ministres du gouvernement britannique. L'évaluation globale de Gavin Williamson, selon laquelle le Royaume-Uni est "meilleur" que nombre de ses alliés, a été jugée particulièrement audacieuse. Un diplomate de haut rang m'a dit qu'il était ravi que les Britanniques reçoivent bientôt le vaccin mais que "quelqu'un devrait rappeler à M. Williamson que le vaccin Pfizer/BioNTech a été créé par une société allemande, fondée par des scientifiques d'origine turque, en partenariat avec un distributeur américain, et qu'il est fabriqué en Belgique avant d'être transporté à travers la France pour atteindre le Royaume-Uni". L'affirmation selon laquelle le Brexit a permis au Royaume-Uni d'approuver le vaccin plus rapidement que les autres pays européens a été réfutée, mais elle reflète une fois de plus une voie différente empruntée par la Grande-Bretagne. Tous les pays de l'UE ont la possibilité de suivre l'exemple du Royaume-Uni et de laisser leur organisme national de réglementation des médicaments délivrer une approbation d'urgence, mais le bloc affirme qu'il veut attendre que l'Agence européenne des médicaments donne le feu vert en leur nom à tous. L'Allemagne, soutenue par le Danemark et d'autres pays, estime que cela maximise la sécurité, permet un déploiement coordonné, renforce la confiance du public dans le vaccin et garantit qu'aucun pays n'est laissé pour compte. Lire plus : ·Espoirs autour d'un essai de vaccin contre le coronavirus développé à Oxford ·Comment éviter d'être infecté par le coronavirus après la levée du confinement? ·Le sport et le divertissement peuvent-ils survivre au coronavirus ? Mais certains hommes politiques en Pologne et en Hongrie - pays actuellement en désaccord avec leurs voisins occidentaux au sujet du financement d'urgence de Covid - ont commencé à exprimer leur mécontentement. Et si la livraison à l'échelle européenne d'un vaccin qui promet de mettre fin à la misère du Coronavirus pour des millions de personnes est repoussée, il est probable que d'autres voix s'élèveront pour demander : "Pourquoi ne pouvons-nous pas avoir ce que les Britanniques ont déjà ? La FDA a subi des pressions de la part du président Donald Trump pour agir plus rapidement. Il avait précédemment déclaré qu'il voulait qu'un vaccin soit prêt avant le jour de l'élection. Sa réaction à l'approbation britannique n'est pas encore connue, mais les médias américains rapportent que M. Hahn a été convoqué à la Maison Blanche mardi pour discuter des délais d'approbation du vaccin. Jeudi, le Dr Anthony Fauci, expert en maladies infectieuses, a déclaré que le Royaume-Uni n'avait pas examiné "attentivement" les données de Pfizer. "Si vous agissez rapidement et superficiellement, les gens ne voudront pas se faire vacciner", a-t-il déclaré à Fox News. Lire plus : Qu'en est-il des vaccins chinois ? Quatre vaccins chinois sont actuellement en phase 3 d'essais. Certains des vaccins avancés ont été approuvés pour une utilisation d'urgence. Selon la société, près d'un million de personnes ont pris un vaccin expérimental contre le coronavirus développé par le China National Pharmaceutical Group (Sinopharm). Parmi les personnes qui ont reçu des injections, on compte des employés de l'État et des étudiants étrangers. Dans un article publié sur WeChat, Sinopharm a déclaré qu'aucun effet indésirable n'avait été signalé chez les personnes ayant pris le vaccin expérimental jusqu'à présent. | https://www.bbc.com/afrique/region-55186735 |
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| Education sexuelle : est-il important de le commencer à un âge précoce ? | Je n'ai jamais eu l'occasion de faire quelque chose qui est presqu'un rite de passage chez les adolescents britanniques : mettre un préservatif sur une banane pendant un cours d'éducation sexuelle. Ce n'est qu'à 27 ans que j'ai enfin pu le faire, mais à un titre très différent. Je n'apprenais pas à mettre un préservatif, mais j'étudiais comment j'apprendrais à quelqu'un d'autre comment en mettre un. Lire aussi: Environ 15 éducateurs sexuels nouvellement formés et moi nous sommes assis devant nos ordinateurs, préservatifs et bananes à la main. "Nous utilisons souvent des préservatifs aromatisés", a expliqué notre professeur via Zoom, "parce que l'odeur est un peu plus attrayante que les préservatifs ordinaires." Il prit un moment pour regarder les expressions des participants et trouva visiblement que certains d'entre eux étaient moins patients qu'il ne l'aurait cru. "Il est vraiment important que vous n'ayez pas l'air ou que vous ne vous sentiez pas dégoûté lorsque vous faites cela", a-t-il déclaré. "Ce n'est pas ce que vous voulez que les jeunes ressentent..." De nombreux parents peuvent ressentir le même sentiment lorsqu'ils essaient de parler d'intimité physique à leurs enfants , bien que les attitudes à l'égard de l'éducation sexuelle puissent varier considérablement d'un pays et d'une famille à l'autre, selon des recherches. Précisément, une étude menée au Royaume-Uni a révélé que, par exemple, les parents avaient souvent honte et craignaient de ne pas avoir les compétences ou les connaissances nécessaires pour parler à leurs enfants. Cependant, cette même revue a également révélé que dans des endroits comme les Pays-Bas et la Suède, les parents parlaient ouvertement de sexe avec leurs enfants dès leur plus jeune âge, et que la grossesse chez les adolescentes et les maladies sexuellement transmissibles étaient peut-être beaucoup moins courantes en conséquence qu'en Angleterre et le Pays de Galles. Les parents qui sont mal à l'aise de parler de sexe peuvent se retrouver dans une situation difficile. Beaucoup aimeraient que leurs enfants sachent qu'ils peuvent venir les voir avec des questions et des problèmes, en particulier à l'ère numérique où les enfants sont confrontés à du contenu pornographique en ligne à un âge de plus en plus jeune. Eva Goldfarb , professeur de santé publique à l'Université d'État de Montclair, a co-écrit une revue systématique de la littérature des 30 dernières années d'éducation sexuelle complète. Alors que l'examen se concentre sur les écoles, Goldfarb dit que sa recherche contient également des leçons importantes pour les parents. Une idée de base est que l'éducation sexuelle a un impact positif à long terme, comme aider les jeunes à établir des relations saines. Son conseil aux parents est de ne pas sauter ou retarder ces conversations. "Cela commence plus tôt que vous ne le pensez", dit-elle. "Même avec de très jeunes enfants, vous pouvez parler des noms des parties et des fonctions du corps, de l'intégrité et du contrôle du corps." Cela inclut de parler de sujets que les parents ne considèrent peut-être même pas comme liés au sexe, mais qui concernent plus largement les relations : "Personne n'obtient tout le temps ce qu'il veut, il est important de traiter tout le monde avec gentillesse et respect". Les parents qui ne savent pas quand et comment entamer ces conversations peuvent trouver utile de chercher du matériel dans les écoles. Dans une étude britannique de 2016, les parents à qui on a montré les livres utilisés pour les cours d'éducation sexuelle de leurs enfants ont estimé qu'ils comprenaient mieux le sujet et ont également indiqué que cela les avait rendus plus confiants pour parler de sexe avec leurs enfants. Goldfarb dit qu'il peut également être utile pour les parents de rencontrer des professeurs d'éducation sexuelle et d'obtenir des commentaires sur ce que leurs enfants apprendront au début de l'année scolaire. Les directives internationales en matière d'éducation sexuelle, telles qu'un guide complet fondé sur des données probantes publié par l' UNESCO , peuvent également constituer un bon point de départ pour les parents à la recherche de conseils adaptés à l'âge des mineurs. Le document de l'UNESCO utilise des idées simples et claires sur les corps sains et les relations organisées en blocs, au lieu de tout transmettre dans une "grande conversation". Pour un enfant âgé d'entre 5 et 8 ans, par exemple, une idée maîtresse est que "chacun a le droit de décider qui peut toucher son corps, où et comment". Pour les adolescents, les conversations peuvent inclure des discussions sur la santé émotionnelle, telles que ce que signifie assumer la responsabilité de soi et des autres, ou des moyens de contrer la pression des pairs, ainsi que de fournir des informations spécifiques sur les préservatifs et autres contraceptifs, selon le guide. Un facteur s'est avéré étonnamment puissant dans l'éducation sexuelle, mais reste relativement sous-utilisé : le plaisir. Une nouvelle revue systématique des interventions de santé qui intègrent le plaisir a révélé qu'expliquer le plaisir autour du sexe peut encourager des habitudes plus sûres. Il a été constaté que les programmes qui apprenaient aux gens comment atteindre le plaisir sexuel amélioraient davantage l'utilisation du préservatif que ceux qui se concentraient sur les dangers des rapports sexuels non protégés. "Cela vaut également la peine de parler des aspects positifs au-delà de la protection, comme le fait que l'utilisation d'un préservatif peut être amusante et peut vous aider à vous connecter avec un partenaire", déclare Mirela Zaneva , l'une des auteures de l'étude et candidate en psychologie expérimentale à l'Université. d'Oxford. Zaneva a constaté que le plaisir a tendance à être peu mentionné, voire pas du tout, dans l'éducation sexuelle. Cela signifie que si votre enfant n'entend pas parler de plaisir de votre part, il y a de fortes chances qu'il ne l'entende pas non plus à l'école. "Beaucoup de jeunes sont susceptibles de manquer des conversations positives et stimulantes sur le sexe dans leur éducation sexuelle actuelle à l'école", dit-elle. Elle souligne que le Pleasure Project, une initiative de santé publique liée à la recherche qu'elle a menée, offre une variété de conseils pratiques sur la façon d'intégrer le plaisir dans les conversations avec les jeunes sur le sexe. "Jusqu'à présent, la preuve est que parler de plaisir peut aider les jeunes à pratiquer des rapports sexuels protégés, à avoir plus de connaissances et d'attitudes positives sur le sexe, et à avoir plus de confiance et d'auto-efficacité." Les parents sont souvent la principale source d'éducation sexuelle pour les jeunes enfants, mais les adolescents ont tendance à se tourner vers de nombreuses sources d'information, telles que leurs pairs, les enseignants et la culture populaire. Et les parents ne sont peut-être pas les seuls à ressentir de l'appréhension. Des recherches en Irlande ont révélé que, si par le passé, l'ignorance et la honte des parents étaient les principaux obstacles à l'ouverture de conversations sur le sexe, aujourd'hui, ce sont les jeunes qui ont tendance à bloquer ces conversations, affirmant qu'ils connaissent déjà les faits. Cela ne signifie pas que les parents doivent éviter le sujet, mais cela montre à quel point il est important de cadrer les conversations de manière à ce que tout le monde se sente à l'aise. "Faites savoir à votre enfant à l'avance quand vous voulez parler de quelque chose de sensible, potentiellement embarrassant ou difficile à aborder. Il ne se sent pas pris en embuscade de cette façon, et il est plus susceptible d'être préparé et de vous parler." dit Goldfarb. Surmonter cette appréhension peut même devenir une expérience libératrice. Après tout, des relations sexuelles et des relations saines, ou comme les appellent les chercheurs finlandais, les «émotions corporelles», sont importantes à toutes les étapes de la vie adulte. Les jeunes sont au début de ce voyage et ont la possibilité de définir des valeurs, des habitudes et des priorités qui peuvent leur être bénéfiques tout au long de la vie, non seulement dans des situations intimes, mais dans le cadre d'un déplacement à travers le monde de manière sûre et prévenante. Vous trouverez peut-être que c'est une affirmation de la vie, et pas à distance inconfortable, de faire partie de ce voyage. | Education sexuelle : est-il important de le commencer à un âge précoce ? Je n'ai jamais eu l'occasion de faire quelque chose qui est presqu'un rite de passage chez les adolescents britanniques : mettre un préservatif sur une banane pendant un cours d'éducation sexuelle. Ce n'est qu'à 27 ans que j'ai enfin pu le faire, mais à un titre très différent. Je n'apprenais pas à mettre un préservatif, mais j'étudiais comment j'apprendrais à quelqu'un d'autre comment en mettre un. Lire aussi: Environ 15 éducateurs sexuels nouvellement formés et moi nous sommes assis devant nos ordinateurs, préservatifs et bananes à la main. "Nous utilisons souvent des préservatifs aromatisés", a expliqué notre professeur via Zoom, "parce que l'odeur est un peu plus attrayante que les préservatifs ordinaires." Il prit un moment pour regarder les expressions des participants et trouva visiblement que certains d'entre eux étaient moins patients qu'il ne l'aurait cru. "Il est vraiment important que vous n'ayez pas l'air ou que vous ne vous sentiez pas dégoûté lorsque vous faites cela", a-t-il déclaré. "Ce n'est pas ce que vous voulez que les jeunes ressentent..." De nombreux parents peuvent ressentir le même sentiment lorsqu'ils essaient de parler d'intimité physique à leurs enfants , bien que les attitudes à l'égard de l'éducation sexuelle puissent varier considérablement d'un pays et d'une famille à l'autre, selon des recherches. Précisément, une étude menée au Royaume-Uni a révélé que, par exemple, les parents avaient souvent honte et craignaient de ne pas avoir les compétences ou les connaissances nécessaires pour parler à leurs enfants. Cependant, cette même revue a également révélé que dans des endroits comme les Pays-Bas et la Suède, les parents parlaient ouvertement de sexe avec leurs enfants dès leur plus jeune âge, et que la grossesse chez les adolescentes et les maladies sexuellement transmissibles étaient peut-être beaucoup moins courantes en conséquence qu'en Angleterre et le Pays de Galles. Les parents qui sont mal à l'aise de parler de sexe peuvent se retrouver dans une situation difficile. Beaucoup aimeraient que leurs enfants sachent qu'ils peuvent venir les voir avec des questions et des problèmes, en particulier à l'ère numérique où les enfants sont confrontés à du contenu pornographique en ligne à un âge de plus en plus jeune. Eva Goldfarb , professeur de santé publique à l'Université d'État de Montclair, a co-écrit une revue systématique de la littérature des 30 dernières années d'éducation sexuelle complète. Alors que l'examen se concentre sur les écoles, Goldfarb dit que sa recherche contient également des leçons importantes pour les parents. Une idée de base est que l'éducation sexuelle a un impact positif à long terme, comme aider les jeunes à établir des relations saines. Son conseil aux parents est de ne pas sauter ou retarder ces conversations. "Cela commence plus tôt que vous ne le pensez", dit-elle. "Même avec de très jeunes enfants, vous pouvez parler des noms des parties et des fonctions du corps, de l'intégrité et du contrôle du corps." Cela inclut de parler de sujets que les parents ne considèrent peut-être même pas comme liés au sexe, mais qui concernent plus largement les relations : "Personne n'obtient tout le temps ce qu'il veut, il est important de traiter tout le monde avec gentillesse et respect". Les parents qui ne savent pas quand et comment entamer ces conversations peuvent trouver utile de chercher du matériel dans les écoles. Dans une étude britannique de 2016, les parents à qui on a montré les livres utilisés pour les cours d'éducation sexuelle de leurs enfants ont estimé qu'ils comprenaient mieux le sujet et ont également indiqué que cela les avait rendus plus confiants pour parler de sexe avec leurs enfants. Goldfarb dit qu'il peut également être utile pour les parents de rencontrer des professeurs d'éducation sexuelle et d'obtenir des commentaires sur ce que leurs enfants apprendront au début de l'année scolaire. Les directives internationales en matière d'éducation sexuelle, telles qu'un guide complet fondé sur des données probantes publié par l' UNESCO , peuvent également constituer un bon point de départ pour les parents à la recherche de conseils adaptés à l'âge des mineurs. Le document de l'UNESCO utilise des idées simples et claires sur les corps sains et les relations organisées en blocs, au lieu de tout transmettre dans une "grande conversation". Pour un enfant âgé d'entre 5 et 8 ans, par exemple, une idée maîtresse est que "chacun a le droit de décider qui peut toucher son corps, où et comment". Pour les adolescents, les conversations peuvent inclure des discussions sur la santé émotionnelle, telles que ce que signifie assumer la responsabilité de soi et des autres, ou des moyens de contrer la pression des pairs, ainsi que de fournir des informations spécifiques sur les préservatifs et autres contraceptifs, selon le guide. Un facteur s'est avéré étonnamment puissant dans l'éducation sexuelle, mais reste relativement sous-utilisé : le plaisir. Une nouvelle revue systématique des interventions de santé qui intègrent le plaisir a révélé qu'expliquer le plaisir autour du sexe peut encourager des habitudes plus sûres. Il a été constaté que les programmes qui apprenaient aux gens comment atteindre le plaisir sexuel amélioraient davantage l'utilisation du préservatif que ceux qui se concentraient sur les dangers des rapports sexuels non protégés. "Cela vaut également la peine de parler des aspects positifs au-delà de la protection, comme le fait que l'utilisation d'un préservatif peut être amusante et peut vous aider à vous connecter avec un partenaire", déclare Mirela Zaneva , l'une des auteures de l'étude et candidate en psychologie expérimentale à l'Université. d'Oxford. Zaneva a constaté que le plaisir a tendance à être peu mentionné, voire pas du tout, dans l'éducation sexuelle. Cela signifie que si votre enfant n'entend pas parler de plaisir de votre part, il y a de fortes chances qu'il ne l'entende pas non plus à l'école. "Beaucoup de jeunes sont susceptibles de manquer des conversations positives et stimulantes sur le sexe dans leur éducation sexuelle actuelle à l'école", dit-elle. Elle souligne que le Pleasure Project, une initiative de santé publique liée à la recherche qu'elle a menée, offre une variété de conseils pratiques sur la façon d'intégrer le plaisir dans les conversations avec les jeunes sur le sexe. "Jusqu'à présent, la preuve est que parler de plaisir peut aider les jeunes à pratiquer des rapports sexuels protégés, à avoir plus de connaissances et d'attitudes positives sur le sexe, et à avoir plus de confiance et d'auto-efficacité." Les parents sont souvent la principale source d'éducation sexuelle pour les jeunes enfants, mais les adolescents ont tendance à se tourner vers de nombreuses sources d'information, telles que leurs pairs, les enseignants et la culture populaire. Et les parents ne sont peut-être pas les seuls à ressentir de l'appréhension. Des recherches en Irlande ont révélé que, si par le passé, l'ignorance et la honte des parents étaient les principaux obstacles à l'ouverture de conversations sur le sexe, aujourd'hui, ce sont les jeunes qui ont tendance à bloquer ces conversations, affirmant qu'ils connaissent déjà les faits. Cela ne signifie pas que les parents doivent éviter le sujet, mais cela montre à quel point il est important de cadrer les conversations de manière à ce que tout le monde se sente à l'aise. "Faites savoir à votre enfant à l'avance quand vous voulez parler de quelque chose de sensible, potentiellement embarrassant ou difficile à aborder. Il ne se sent pas pris en embuscade de cette façon, et il est plus susceptible d'être préparé et de vous parler." dit Goldfarb. Surmonter cette appréhension peut même devenir une expérience libératrice. Après tout, des relations sexuelles et des relations saines, ou comme les appellent les chercheurs finlandais, les «émotions corporelles», sont importantes à toutes les étapes de la vie adulte. Les jeunes sont au début de ce voyage et ont la possibilité de définir des valeurs, des habitudes et des priorités qui peuvent leur être bénéfiques tout au long de la vie, non seulement dans des situations intimes, mais dans le cadre d'un déplacement à travers le monde de manière sûre et prévenante. Vous trouverez peut-être que c'est une affirmation de la vie, et pas à distance inconfortable, de faire partie de ce voyage. | https://www.bbc.com/afrique/monde-62822737 |
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| Coupe du monde 2022 : Salima Mukansanga veut "ouvrir les portes" aux femmes arbitres | La Rwandaise Salima Mukansanga espère que sa sélection pour arbitrer la Coupe du monde masculine, la première fois que des femmes le font en 92 ans de compétition, ouvrira des portes à d'autres aspirantes officielles en Afrique. Au début de l'année, elle est devenue la première femme à diriger un match de la Coupe d'Afrique des Nations masculine, qui a été disputée pour la première fois en 1958, et l'année dernière, elle a arbitré les Jeux olympiques de Tokyo. La jeune femme de 34 ans espère que le fait d'être l'une des six femmes pionnières - aux côtés de ses collègues arbitres Stephanie Frappart et Yoshimi Yamashita et de trois arbitres assistants - dans un tournoi mondial masculin créera des opportunités pour davantage de femmes. Articles recommandés : "C'est un honneur et un privilège car cela ne s'est jamais produit auparavant", déclare Mukansanga à BBC Sport Africa. "Cela signifie que vous allez être la première et que vous allez ouvrir la porte à d'autres femmes, surtout en Afrique. "Vous portez beaucoup de choses sur vos épaules et vous devez bien le faire, pour que les autres puissent voir que la porte est ouverte et qu'ils peuvent aussi la franchir. "Cela signifie que les opportunités sont là - et c'est à nous de les saisir et d'en devenir productives." Arbitre pour l'instance dirigeante mondiale de la Fifa depuis 2012, Mukansanga prend sa place sur certaines des plus grandes scènes du sport après avoir défié des rejets précoces dans la vie. Jeune fille, elle a choisi de se concentrer sur le football après avoir appris qu'elle n'était pas assez âgée pour faire partie d'une équipe nationale de basket-ball des moins de 17 ans - mais ce dernier sport a allumé un feu en elle. "Quand j'allais voir des matchs, je voyais ces personnes à l'intérieur du [terrain] appelées arbitres", explique-t-elle lors de la Coupe des Nations en janvier. "Ils pouvaient prendre des décisions et tout changer sur le terrain, alors je me suis enthousiasmée et à partir de ce moment, alors que j'étais encore à l'école primaire, j'ai commencé à penser à ces personnes." Elle a commencé à arbitrer alors qu'elle était à l'école secondaire, sur ce qui a été une courbe d'apprentissage rapide. "Je ne savais pas qu'il y avait beaucoup de choses à faire - des lois à suivre, une mentalité à suivre, un professionnalisme intérieur - mais j'ai commencé à apprendre étape par étape. "C'était très difficile. Quand vous lisez les lois du jeu, c'est facile à comprendre, mais sur le terrain, il faut du temps pour sentir le travail." Après un bref passage en tant que joueuse amateur, elle tombe sur une annonce annonçant une formation d'arbitre, mais après avoir contacté la Fédération rwandaise de football (Ferwafa) pour suivre une formation d'arbitre dès la fin de ses études secondaires, elle est de nouveau rejetée car elle est trop jeune. Cette personne à la voix douce, mais déterminée, a donc pris les choses en main et a appris elle-même les lois du jeu de la FIFA. Son dur labeur a été récompensé lorsque Ferwafa lui a finalement donné l'occasion d'étudier avec d'autres aspirants arbitres. Le parcours sinueux de Mukansanga l'a menée de l'arbitrage de matchs de ligue masculine au Rwanda, à la Coupe des Nations féminine 2016, à la Coupe du monde féminine 2019 et aux Jeux olympiques de Tokyo. Le 18 janvier, un point de repère plus important - être au milieu pour la victoire du Zimbabwe sur la Guinée - a eu lieu lors de la Coupe des Nations masculine au Cameroun, Mukansanga distribuant six cartons jaunes et séparant les joueurs qui se chamaillent dans une performance honorable et posée. "Après le coup de sifflet final, j'étais vraiment émue - j'étais vraiment très, très heureuse", déclare-t-elle aux journalistes à l'époque. "Je n'étais pas seule à l'intérieur du terrain de jeu. Cette émotion venait de mes collègues et elle a produit du bonheur - parce que nous avons écrit l'histoire et fait en sorte que le match se déroule sans accroc. "Nous méritons d'être ici. Nous avons nos antécédents, et de là viennent la passion et le travail acharné, et voilà le fruit." Pour savourer une telle douceur, il a toutefois fallu des années pour surmonter les obstacles. Peu après son passage à la Coupe des Nations, Mukansanga - dont le seul travail est d'arbitrer - a exposé certains des défis qu'elle a dû relever pour y parvenir, allant des différences sexuelles et culturelles à la biologie de base. "Nous avons nos règles - donc parfois vous ne pouvez pas être en mesure de courir ou d'arbitrer", explique-t-elle. "Si nous sommes enceintes, nous ne pouvons pas courir. Nous donnons naissance à un enfant et nous avons besoin de temps pour récupérer et préparer notre corps pour le prochain voyage. "La vitesse des hommes est à un niveau élevé, donc parfois je ne peux pas courir comme les hommes, mais je peux en faire plus, pousser plus pour au moins être sur le même rythme, avoir une proximité avec les joueurs et un bon angle de vision." Ses séances d'entraînement et ses tests de condition physique se déroulent aux côtés d'hommes, Mukansanga étant ouvertement reconnaissante à la Fifa et à la Confédération africaine de football (Caf) pour leurs cours de coaching. Après avoir fait face à un accueil initialement froid dans le football masculin, la Rwandaise - qui prend des décisions rapides sur le terrain - a embrassé les défis du métier. "Dans un domaine dominé par les hommes, vous devez doubler votre travail - puis avoir la passion, parce que sans cette passion, vous allez vous fatiguer et puis vous l'abandonnez", explique-t-elle. "Mais nous ne voulons pas abandonner. Nous devons avoir une longueur d'avance et travailler, réussir et nous battre ensemble." L'instructeur principal de l'arbitrage de la Caf, Jérôme Damon, estime que Mukansanga a gagné ses galons. "C'est une étape absolument incroyable - elle est dans une position unique où elle est l'une des rares personnes capables de participer à une Coupe du monde masculine senior et à une Coupe du monde féminine senior", explique Damon. "Cela n'a jamais été fait auparavant, donc cela en dit long sur l'arbitrage et son développement en Afrique." Au début de l'année, la Fifa avait déclaré que la désignation des officiels féminins de la Coupe du monde masculine, dont les matchs au Qatar n'ont pas encore été annoncés, concluait un "long processus". "C'est la qualité qui compte pour nous et non le sexe", poursuit Pierluigi Collina, le président de la commission des arbitres de la Fifa. "J'espère qu'à l'avenir, la sélection d'officiels de match féminins d'élite pour d'importantes compétitions masculines sera perçue comme quelque chose de normal". "Elles méritent d'être présentes à la Coupe du monde car elles réalisent constamment des performances de très haut niveau". Mukansanga sera rejointe au Qatar par la Française Frappart et la Japonaise Yamashita, ainsi que par les arbitres assistantes Neuza Back du Brésil, Karen Diaz Medina du Mexique et Kathryn Nesbitt des États-Unis. "Nous allons travailler ensemble pour le succès des femmes", déclare Mukansanga. "Si une femme soutient une autre femme, bien sûr vous allez voir des fruits. "Il existe des barrières, des obstacles et des défis. Il n'y a rien d'autre à faire que de se battre avec une mentalité forte, un engagement et une implication totale - alors nous vaincrons." Mukansanga sait qu'elle fera l'objet d'une attention particulière en raison de l'intérêt porté au plus grand tournoi de football. "Les gens ne seront jamais toujours contents de vous. C'est donc à vous de faire ce que vous avez à faire - rester dans les lignes, ne pas sortir de l'interprétation des Lois du Jeu et de ce que le jeu exige. "Et puis, à la fin de la journée, les gens diront : "Oui, elle avait raison". | Coupe du monde 2022 : Salima Mukansanga veut "ouvrir les portes" aux femmes arbitres La Rwandaise Salima Mukansanga espère que sa sélection pour arbitrer la Coupe du monde masculine, la première fois que des femmes le font en 92 ans de compétition, ouvrira des portes à d'autres aspirantes officielles en Afrique. Au début de l'année, elle est devenue la première femme à diriger un match de la Coupe d'Afrique des Nations masculine, qui a été disputée pour la première fois en 1958, et l'année dernière, elle a arbitré les Jeux olympiques de Tokyo. La jeune femme de 34 ans espère que le fait d'être l'une des six femmes pionnières - aux côtés de ses collègues arbitres Stephanie Frappart et Yoshimi Yamashita et de trois arbitres assistants - dans un tournoi mondial masculin créera des opportunités pour davantage de femmes. Articles recommandés : "C'est un honneur et un privilège car cela ne s'est jamais produit auparavant", déclare Mukansanga à BBC Sport Africa. "Cela signifie que vous allez être la première et que vous allez ouvrir la porte à d'autres femmes, surtout en Afrique. "Vous portez beaucoup de choses sur vos épaules et vous devez bien le faire, pour que les autres puissent voir que la porte est ouverte et qu'ils peuvent aussi la franchir. "Cela signifie que les opportunités sont là - et c'est à nous de les saisir et d'en devenir productives." Arbitre pour l'instance dirigeante mondiale de la Fifa depuis 2012, Mukansanga prend sa place sur certaines des plus grandes scènes du sport après avoir défié des rejets précoces dans la vie. Jeune fille, elle a choisi de se concentrer sur le football après avoir appris qu'elle n'était pas assez âgée pour faire partie d'une équipe nationale de basket-ball des moins de 17 ans - mais ce dernier sport a allumé un feu en elle. "Quand j'allais voir des matchs, je voyais ces personnes à l'intérieur du [terrain] appelées arbitres", explique-t-elle lors de la Coupe des Nations en janvier. "Ils pouvaient prendre des décisions et tout changer sur le terrain, alors je me suis enthousiasmée et à partir de ce moment, alors que j'étais encore à l'école primaire, j'ai commencé à penser à ces personnes." Elle a commencé à arbitrer alors qu'elle était à l'école secondaire, sur ce qui a été une courbe d'apprentissage rapide. "Je ne savais pas qu'il y avait beaucoup de choses à faire - des lois à suivre, une mentalité à suivre, un professionnalisme intérieur - mais j'ai commencé à apprendre étape par étape. "C'était très difficile. Quand vous lisez les lois du jeu, c'est facile à comprendre, mais sur le terrain, il faut du temps pour sentir le travail." Après un bref passage en tant que joueuse amateur, elle tombe sur une annonce annonçant une formation d'arbitre, mais après avoir contacté la Fédération rwandaise de football (Ferwafa) pour suivre une formation d'arbitre dès la fin de ses études secondaires, elle est de nouveau rejetée car elle est trop jeune. Cette personne à la voix douce, mais déterminée, a donc pris les choses en main et a appris elle-même les lois du jeu de la FIFA. Son dur labeur a été récompensé lorsque Ferwafa lui a finalement donné l'occasion d'étudier avec d'autres aspirants arbitres. Le parcours sinueux de Mukansanga l'a menée de l'arbitrage de matchs de ligue masculine au Rwanda, à la Coupe des Nations féminine 2016, à la Coupe du monde féminine 2019 et aux Jeux olympiques de Tokyo. Le 18 janvier, un point de repère plus important - être au milieu pour la victoire du Zimbabwe sur la Guinée - a eu lieu lors de la Coupe des Nations masculine au Cameroun, Mukansanga distribuant six cartons jaunes et séparant les joueurs qui se chamaillent dans une performance honorable et posée. "Après le coup de sifflet final, j'étais vraiment émue - j'étais vraiment très, très heureuse", déclare-t-elle aux journalistes à l'époque. "Je n'étais pas seule à l'intérieur du terrain de jeu. Cette émotion venait de mes collègues et elle a produit du bonheur - parce que nous avons écrit l'histoire et fait en sorte que le match se déroule sans accroc. "Nous méritons d'être ici. Nous avons nos antécédents, et de là viennent la passion et le travail acharné, et voilà le fruit." Pour savourer une telle douceur, il a toutefois fallu des années pour surmonter les obstacles. Peu après son passage à la Coupe des Nations, Mukansanga - dont le seul travail est d'arbitrer - a exposé certains des défis qu'elle a dû relever pour y parvenir, allant des différences sexuelles et culturelles à la biologie de base. "Nous avons nos règles - donc parfois vous ne pouvez pas être en mesure de courir ou d'arbitrer", explique-t-elle. "Si nous sommes enceintes, nous ne pouvons pas courir. Nous donnons naissance à un enfant et nous avons besoin de temps pour récupérer et préparer notre corps pour le prochain voyage. "La vitesse des hommes est à un niveau élevé, donc parfois je ne peux pas courir comme les hommes, mais je peux en faire plus, pousser plus pour au moins être sur le même rythme, avoir une proximité avec les joueurs et un bon angle de vision." Ses séances d'entraînement et ses tests de condition physique se déroulent aux côtés d'hommes, Mukansanga étant ouvertement reconnaissante à la Fifa et à la Confédération africaine de football (Caf) pour leurs cours de coaching. Après avoir fait face à un accueil initialement froid dans le football masculin, la Rwandaise - qui prend des décisions rapides sur le terrain - a embrassé les défis du métier. "Dans un domaine dominé par les hommes, vous devez doubler votre travail - puis avoir la passion, parce que sans cette passion, vous allez vous fatiguer et puis vous l'abandonnez", explique-t-elle. "Mais nous ne voulons pas abandonner. Nous devons avoir une longueur d'avance et travailler, réussir et nous battre ensemble." L'instructeur principal de l'arbitrage de la Caf, Jérôme Damon, estime que Mukansanga a gagné ses galons. "C'est une étape absolument incroyable - elle est dans une position unique où elle est l'une des rares personnes capables de participer à une Coupe du monde masculine senior et à une Coupe du monde féminine senior", explique Damon. "Cela n'a jamais été fait auparavant, donc cela en dit long sur l'arbitrage et son développement en Afrique." Au début de l'année, la Fifa avait déclaré que la désignation des officiels féminins de la Coupe du monde masculine, dont les matchs au Qatar n'ont pas encore été annoncés, concluait un "long processus". "C'est la qualité qui compte pour nous et non le sexe", poursuit Pierluigi Collina, le président de la commission des arbitres de la Fifa. "J'espère qu'à l'avenir, la sélection d'officiels de match féminins d'élite pour d'importantes compétitions masculines sera perçue comme quelque chose de normal". "Elles méritent d'être présentes à la Coupe du monde car elles réalisent constamment des performances de très haut niveau". Mukansanga sera rejointe au Qatar par la Française Frappart et la Japonaise Yamashita, ainsi que par les arbitres assistantes Neuza Back du Brésil, Karen Diaz Medina du Mexique et Kathryn Nesbitt des États-Unis. "Nous allons travailler ensemble pour le succès des femmes", déclare Mukansanga. "Si une femme soutient une autre femme, bien sûr vous allez voir des fruits. "Il existe des barrières, des obstacles et des défis. Il n'y a rien d'autre à faire que de se battre avec une mentalité forte, un engagement et une implication totale - alors nous vaincrons." Mukansanga sait qu'elle fera l'objet d'une attention particulière en raison de l'intérêt porté au plus grand tournoi de football. "Les gens ne seront jamais toujours contents de vous. C'est donc à vous de faire ce que vous avez à faire - rester dans les lignes, ne pas sortir de l'interprétation des Lois du Jeu et de ce que le jeu exige. "Et puis, à la fin de la journée, les gens diront : "Oui, elle avait raison". | https://www.bbc.com/afrique/region-63681560 |
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| Ronaldo Vieira victime du racisme des supporters de la Roma | Le milieu de terrain de la Sampdoria et de l'Angleterre, Ronaldo Vieira, a été la cible de chants de singes de la part des supporters de la Roma. L'incident s'est produit lors du match nul 0:0 en Serie A au stade Luigi Ferraris de la Sampdoria. Des chants de singes ont été entendus de la part des supporters en visite, pour lesquels Roma a par la suite twitté des excuses. "Je l'ai entendu, mais je ne veux pas en parler", a déclaré Vieira, 21 ans, à la télévision italienne. "Ça arrive trop souvent, ça ne devrait pas se passer comme ça", ajoute-t-il Vieira est née en Guinée-Bissau et s'est installée très jeune en Angleterre, rejoignant la Sampdoria de Leeds en 2018. C'est le dernier incident raciste qui frappe le football italien cette saison. Un match a été brièvement suspendu lorsque le défenseur brésilien de la Fiorentina, Dalbert, a déclaré avoir été victime d'abus racistes de la part de supporters d'Atalanta, tandis que l'As Roma a interdit l'accès à vie à un supporter pour avoir envoyé des insultes racistes à leur propre défenseur Juan Jesus dans les médias sociaux. Cagliari a été innocenté d'avoir chanté des slogans racistes contre l'attaquant de l'Inter Milan Romelu Lukaku lors d'un match de Serie A. C'est la troisième fois que le club italien fait l'objet d'une enquête pour acte raciste au cours des deux dernières années. | Ronaldo Vieira victime du racisme des supporters de la Roma Le milieu de terrain de la Sampdoria et de l'Angleterre, Ronaldo Vieira, a été la cible de chants de singes de la part des supporters de la Roma. L'incident s'est produit lors du match nul 0:0 en Serie A au stade Luigi Ferraris de la Sampdoria. Des chants de singes ont été entendus de la part des supporters en visite, pour lesquels Roma a par la suite twitté des excuses. "Je l'ai entendu, mais je ne veux pas en parler", a déclaré Vieira, 21 ans, à la télévision italienne. "Ça arrive trop souvent, ça ne devrait pas se passer comme ça", ajoute-t-il Vieira est née en Guinée-Bissau et s'est installée très jeune en Angleterre, rejoignant la Sampdoria de Leeds en 2018. C'est le dernier incident raciste qui frappe le football italien cette saison. Un match a été brièvement suspendu lorsque le défenseur brésilien de la Fiorentina, Dalbert, a déclaré avoir été victime d'abus racistes de la part de supporters d'Atalanta, tandis que l'As Roma a interdit l'accès à vie à un supporter pour avoir envoyé des insultes racistes à leur propre défenseur Juan Jesus dans les médias sociaux. Cagliari a été innocenté d'avoir chanté des slogans racistes contre l'attaquant de l'Inter Milan Romelu Lukaku lors d'un match de Serie A. C'est la troisième fois que le club italien fait l'objet d'une enquête pour acte raciste au cours des deux dernières années. | https://www.bbc.com/afrique/region-50125707 |
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| Angola et Brésil : 10 curiosités qui unissent les deux pays | Avec une histoire qui se croise, l'Angola et le Brésil ont beaucoup en commun, en grande partie grâce à l'héritage culturel qu'ils partagent. Et ces similitudes vont bien au-delà de la langue portugaise. Découvrez ci-dessous quelques-unes de ces curiosités que nous avons sélectionnées pour porter un toast aux liens qui unissent ces deux pays considérés comme des frères. L'Angola est l'un des 54 pays africains et se trouve sur la côte ouest. Le pays a des frontières avec la République démocratique du Congo, la Zambie et la Namibie. Sa situation géographique, baignée par l'océan Atlantique, a été un facteur déterminant du destin de l'Angola lorsque, à la fin du XVe siècle, cette région est devenue la cible des navigateurs portugais qui cherchaient un moyen d'atteindre les fournisseurs du très prisé commerce des épices en Asie. Commandés par le navigateur Diogo Cão, les Portugais ont débarqué pour la première fois en Angola en 1482, c'est-à-dire 18 ans avant d'arriver au Brésil. L'historien luso-angolais Alberto Oliveira Pinto affirme que : "la politique portugaise de l'époque était d'essayer de trouver la limite de l'Afrique, et de trouver des partenaires africains dans le commerce des esclaves qui existait déjà". Mais il convient de mentionner que la colonisation en Angola ne commencera officiellement que près d'un siècle plus tard, en 1575. L'Angola possède une grande diversité culturelle, fruit de sa richesse ethnique. On y compte plus de 30 millions d'habitants et on y parle plus de 20 langues, dont le kimbundu, l'umbundu, le nganguela, le kwanyama, ainsi que le portugais et bien d'autres. Cette diversité s'explique en grande partie par les migrations internes et la longue histoire de l'occupation humaine en Afrique. Les premiers habitants recensés en Angola sont les Khoisan, qui étaient considérés comme de grands chasseurs. Le peuple bantou est arrivé dans ce que l'on appelle aujourd'hui le territoire angolais aux alentours du 6e siècle de notre ère. Ils formaient un melting-pot ethnique qui ne se limiterait pas aux frontières angolaises en raison d'un triste chapitre de l'histoire qui a fini par créer des liens entre le Brésil et l'Angola : la colonisation. "Les peuples bantous ont pénétré ce qui allait devenir la région de l'Angola par vagues successives, et pendant des siècles, pendant un millénaire, mais n'ont pénétré le territoire de l'Angola qu'à partir du premier millénaire après Jésus-Christ", explique Oliveira Pinto. La plupart des Africains réduits en esclavage qui sont arrivés au Brésil venaient d'Angola. L'intérêt économique portugais pour le pays comprenait l'exploitation des ressources naturelles et, surtout, l'exploitation à grande échelle de la traite des esclaves. En chiffres généraux, 10 millions d'Africains ont été emmenés vers le soi-disant Nouveau Monde. On estime qu'environ 5 millions d'entre eux ont quitté l'Angola. Certains étaient originaires d'Angola et d'autres ont été pris dans d'autres parties du continent et expédiés d'Angola vers les Amériques. L'historien luso-angolais Alberto Oliveira Pinto affirme que Luanda, la capitale de l'Angola, était l'un des principaux ports pour le trafic d'esclaves de l'Angola vers le Brésil. "Il y a toujours eu une relation permanente entre Luanda et les ports brésiliens, que ce soit Salvador, Santos ou Rio de Janeiro. Et il y avait des familles brésiliennes-angolaises, qui vivaient une partie du temps au Brésil, une autre partie du temps en Angola, et il y en a encore aujourd'hui", précise-t-il. Et notre quatrième curiosité est la langue partagée entre les deux pays. Et nous ne parlons pas du portugais, mais précisément de l'influence des langues bantoues dans le vocabulaire. Viennent des langues bantoues des mots comme moleque, dengo, cafuné, caçula, cachimbo, bunda, farofa, muvuca, quitanda, samba, bagunça, lengalenga, et beaucoup d'autres comme senzala et quilombo. Le linguiste angolais Ezequiel Bernardo considère que "l'Angola et le Brésil sont liés par la spiritualité parce que la langue elle-même est un élément symbolique culturel historique qui implique une série de questions". "Cette relation qui existe, et qui a été influencée par la colonisation et l'esclavage, proprement dit, a fait que le Brésil avait plusieurs mots de la langue Kimbundu et Umbundu dans son portugais", ajoute-t-il. Le Brésil a été le premier pays au monde à reconnaître l'indépendance de l'Angola le 11 novembre 1975, après plus de 300 ans de colonisation portugaise. Le 4 janvier 1961, l'Angola a connu ce qui a été considéré comme la première rébellion contre le régime colonial, organisée par les travailleurs d'une entreprise angolaise de production de coton. Cette rébellion est entrée dans l'histoire sous le nom de "révolte du Bas-Cassanje" et a marqué le début d'une lutte qui allait aboutir, des années plus tard, à l'indépendance en 1975. Il convient de rappeler que le Brésil est devenu indépendant du Portugal en 1822, soit un siècle et demi avant l'Angola. Ce retard en Angola a quelque chose à voir avec la "partition de l'Afrique" qui, en 1885, a officiellement divisé le continent africain entre les puissances européennes de l'époque, entraînant une deuxième vague de colonisation, le "néo-impérialisme". L'Angola, qui était déjà colonisé depuis les premières navigations, reste sous contrôle portugais. En d'autres termes, elle est passée par les deux vagues de colonisation européenne. L'indépendance a plongé l'Angola dans près de trois décennies de guerre civile. Après l'indépendance, les Portugais ont quitté le pays sans en céder formellement le contrôle à aucun des groupes luttant pour l'indépendance, le MPLA, l'UNITA et le FNLA, - et la guerre entre eux a duré jusqu'en 2002. L'Angola est une république, mais un fait curieux est que, de 1975 à aujourd'hui, le pays n'a connu qu'un seul parti au pouvoir, le MPLA, le Mouvement pour la libération de l'Angola. Les partis d'opposition accusent le MPLA d'utiliser son pouvoir et sa domination sur les institutions angolaises pour gagner les élections de manière frauduleuse. Le parti le nie. Selon une étude récente du Centre for Strategic African Studies, le MPLA "poursuit systématiquement cet objectif de maintien au pouvoir par une série de manœuvres maladroites qui maximisent son contrôle sur les structures de l'État". Le parti est né d'un mouvement indépendantiste et a des racines dans la gauche. Rappelons que l'Angola a émergé en tant que nation pendant la guerre froide et est entré dans la sphère d'influence soviétique jusqu'aux années 1990, lorsqu'il s'est rapproché du capitalisme des pays dits occidentaux. Et tout comme au Brésil, en 2022, il y aura des élections présidentielles en Angola également. L'Angola est un pays riche en ressources naturelles, et l'un des principaux producteurs de pétrole en Afrique. C'est également l'un des pays d'Afrique qui présente la plus grande diversité de biomasses. On y trouve des savanes, des forêts tropicales, des écosystèmes humides et marins. Et c'est là que se trouve le désert du Namib. Ce désert a plus de 55 millions d'années et l'on pense qu'il s'agit du plus vieux désert du monde. L'Angola abrite également la forêt de Mayombe, qui est la deuxième plus grande forêt du monde, juste derrière une. Devinez lequel ? Oui, l'Amazone. En Angola, il existe plusieurs styles de musique. Les plus populaires à l'étranger sont la kizomba et le kuduro. La kizomba signifie "fête" et est née en Angola dans les années 1980. C'est l'un des styles de musique les plus populaires en Angola, et il faut être deux pour danser dessus. Né à Luanda, le kuduro est l'un des rythmes les plus populaires en Angola, autrefois plus connu dans les banlieues mais aujourd'hui reconnu et respecté dans tout le pays. Le Semba est un autre style traditionnel angolais qui rassemble de nombreuses personnes dans les cercles de fête. Et saviez-vous que le mot "samba" est d'origine angolaise et proviendrait du mot Semba - qui en kimbundo signifie "nombril" ? Le chercheur brésilien Nei Lopes, par exemple, affirme que, pour le peuple Quito d'Angola, le mot "samba" est un verbe qui signifie "cabrioler, jouer, s'amuser comme une chèvre". Les feuilletons, leurs personnages et leurs histoires connaissent et ont connu un tel succès en Angola que le plus grand marché populaire en plein air d'Afrique a même reçu le nom de "Roque Santeiro", en l'honneur du feuilleton brésilien diffusé en Angola dans les années 1980. Ana Paula Lisboa est une artiste textuelle brésilienne et vit dans la capitale angolaise, Luanda, depuis 2016. Elle nous a également parlé de cette influence artistique du Brésil en Angola. "Partout où je vais [à Luanda], tous mes amis écoutent de la musique brésilienne contemporaine. Outre ce qu'ils ont déjà entendu, comme Zezé di Camargo et Luciano, Chitãozinho et Xororó, Leandro et Leonardo, Roberta Miranda - Roberta Miranda est une idole, une déesse, dans ce pays, alors elle est adorée ici", dit-elle. L'Angola a déjà remporté Miss Univers, lors d'une édition qui s'est déroulée à São Paulo, en 2011. La miss angolaise Leila Lopes, âgée de 25 ans, a été la gagnante de cette édition. | Angola et Brésil : 10 curiosités qui unissent les deux pays Avec une histoire qui se croise, l'Angola et le Brésil ont beaucoup en commun, en grande partie grâce à l'héritage culturel qu'ils partagent. Et ces similitudes vont bien au-delà de la langue portugaise. Découvrez ci-dessous quelques-unes de ces curiosités que nous avons sélectionnées pour porter un toast aux liens qui unissent ces deux pays considérés comme des frères. L'Angola est l'un des 54 pays africains et se trouve sur la côte ouest. Le pays a des frontières avec la République démocratique du Congo, la Zambie et la Namibie. Sa situation géographique, baignée par l'océan Atlantique, a été un facteur déterminant du destin de l'Angola lorsque, à la fin du XVe siècle, cette région est devenue la cible des navigateurs portugais qui cherchaient un moyen d'atteindre les fournisseurs du très prisé commerce des épices en Asie. Commandés par le navigateur Diogo Cão, les Portugais ont débarqué pour la première fois en Angola en 1482, c'est-à-dire 18 ans avant d'arriver au Brésil. L'historien luso-angolais Alberto Oliveira Pinto affirme que : "la politique portugaise de l'époque était d'essayer de trouver la limite de l'Afrique, et de trouver des partenaires africains dans le commerce des esclaves qui existait déjà". Mais il convient de mentionner que la colonisation en Angola ne commencera officiellement que près d'un siècle plus tard, en 1575. L'Angola possède une grande diversité culturelle, fruit de sa richesse ethnique. On y compte plus de 30 millions d'habitants et on y parle plus de 20 langues, dont le kimbundu, l'umbundu, le nganguela, le kwanyama, ainsi que le portugais et bien d'autres. Cette diversité s'explique en grande partie par les migrations internes et la longue histoire de l'occupation humaine en Afrique. Les premiers habitants recensés en Angola sont les Khoisan, qui étaient considérés comme de grands chasseurs. Le peuple bantou est arrivé dans ce que l'on appelle aujourd'hui le territoire angolais aux alentours du 6e siècle de notre ère. Ils formaient un melting-pot ethnique qui ne se limiterait pas aux frontières angolaises en raison d'un triste chapitre de l'histoire qui a fini par créer des liens entre le Brésil et l'Angola : la colonisation. "Les peuples bantous ont pénétré ce qui allait devenir la région de l'Angola par vagues successives, et pendant des siècles, pendant un millénaire, mais n'ont pénétré le territoire de l'Angola qu'à partir du premier millénaire après Jésus-Christ", explique Oliveira Pinto. La plupart des Africains réduits en esclavage qui sont arrivés au Brésil venaient d'Angola. L'intérêt économique portugais pour le pays comprenait l'exploitation des ressources naturelles et, surtout, l'exploitation à grande échelle de la traite des esclaves. En chiffres généraux, 10 millions d'Africains ont été emmenés vers le soi-disant Nouveau Monde. On estime qu'environ 5 millions d'entre eux ont quitté l'Angola. Certains étaient originaires d'Angola et d'autres ont été pris dans d'autres parties du continent et expédiés d'Angola vers les Amériques. L'historien luso-angolais Alberto Oliveira Pinto affirme que Luanda, la capitale de l'Angola, était l'un des principaux ports pour le trafic d'esclaves de l'Angola vers le Brésil. "Il y a toujours eu une relation permanente entre Luanda et les ports brésiliens, que ce soit Salvador, Santos ou Rio de Janeiro. Et il y avait des familles brésiliennes-angolaises, qui vivaient une partie du temps au Brésil, une autre partie du temps en Angola, et il y en a encore aujourd'hui", précise-t-il. Et notre quatrième curiosité est la langue partagée entre les deux pays. Et nous ne parlons pas du portugais, mais précisément de l'influence des langues bantoues dans le vocabulaire. Viennent des langues bantoues des mots comme moleque, dengo, cafuné, caçula, cachimbo, bunda, farofa, muvuca, quitanda, samba, bagunça, lengalenga, et beaucoup d'autres comme senzala et quilombo. Le linguiste angolais Ezequiel Bernardo considère que "l'Angola et le Brésil sont liés par la spiritualité parce que la langue elle-même est un élément symbolique culturel historique qui implique une série de questions". "Cette relation qui existe, et qui a été influencée par la colonisation et l'esclavage, proprement dit, a fait que le Brésil avait plusieurs mots de la langue Kimbundu et Umbundu dans son portugais", ajoute-t-il. Le Brésil a été le premier pays au monde à reconnaître l'indépendance de l'Angola le 11 novembre 1975, après plus de 300 ans de colonisation portugaise. Le 4 janvier 1961, l'Angola a connu ce qui a été considéré comme la première rébellion contre le régime colonial, organisée par les travailleurs d'une entreprise angolaise de production de coton. Cette rébellion est entrée dans l'histoire sous le nom de "révolte du Bas-Cassanje" et a marqué le début d'une lutte qui allait aboutir, des années plus tard, à l'indépendance en 1975. Il convient de rappeler que le Brésil est devenu indépendant du Portugal en 1822, soit un siècle et demi avant l'Angola. Ce retard en Angola a quelque chose à voir avec la "partition de l'Afrique" qui, en 1885, a officiellement divisé le continent africain entre les puissances européennes de l'époque, entraînant une deuxième vague de colonisation, le "néo-impérialisme". L'Angola, qui était déjà colonisé depuis les premières navigations, reste sous contrôle portugais. En d'autres termes, elle est passée par les deux vagues de colonisation européenne. L'indépendance a plongé l'Angola dans près de trois décennies de guerre civile. Après l'indépendance, les Portugais ont quitté le pays sans en céder formellement le contrôle à aucun des groupes luttant pour l'indépendance, le MPLA, l'UNITA et le FNLA, - et la guerre entre eux a duré jusqu'en 2002. L'Angola est une république, mais un fait curieux est que, de 1975 à aujourd'hui, le pays n'a connu qu'un seul parti au pouvoir, le MPLA, le Mouvement pour la libération de l'Angola. Les partis d'opposition accusent le MPLA d'utiliser son pouvoir et sa domination sur les institutions angolaises pour gagner les élections de manière frauduleuse. Le parti le nie. Selon une étude récente du Centre for Strategic African Studies, le MPLA "poursuit systématiquement cet objectif de maintien au pouvoir par une série de manœuvres maladroites qui maximisent son contrôle sur les structures de l'État". Le parti est né d'un mouvement indépendantiste et a des racines dans la gauche. Rappelons que l'Angola a émergé en tant que nation pendant la guerre froide et est entré dans la sphère d'influence soviétique jusqu'aux années 1990, lorsqu'il s'est rapproché du capitalisme des pays dits occidentaux. Et tout comme au Brésil, en 2022, il y aura des élections présidentielles en Angola également. L'Angola est un pays riche en ressources naturelles, et l'un des principaux producteurs de pétrole en Afrique. C'est également l'un des pays d'Afrique qui présente la plus grande diversité de biomasses. On y trouve des savanes, des forêts tropicales, des écosystèmes humides et marins. Et c'est là que se trouve le désert du Namib. Ce désert a plus de 55 millions d'années et l'on pense qu'il s'agit du plus vieux désert du monde. L'Angola abrite également la forêt de Mayombe, qui est la deuxième plus grande forêt du monde, juste derrière une. Devinez lequel ? Oui, l'Amazone. En Angola, il existe plusieurs styles de musique. Les plus populaires à l'étranger sont la kizomba et le kuduro. La kizomba signifie "fête" et est née en Angola dans les années 1980. C'est l'un des styles de musique les plus populaires en Angola, et il faut être deux pour danser dessus. Né à Luanda, le kuduro est l'un des rythmes les plus populaires en Angola, autrefois plus connu dans les banlieues mais aujourd'hui reconnu et respecté dans tout le pays. Le Semba est un autre style traditionnel angolais qui rassemble de nombreuses personnes dans les cercles de fête. Et saviez-vous que le mot "samba" est d'origine angolaise et proviendrait du mot Semba - qui en kimbundo signifie "nombril" ? Le chercheur brésilien Nei Lopes, par exemple, affirme que, pour le peuple Quito d'Angola, le mot "samba" est un verbe qui signifie "cabrioler, jouer, s'amuser comme une chèvre". Les feuilletons, leurs personnages et leurs histoires connaissent et ont connu un tel succès en Angola que le plus grand marché populaire en plein air d'Afrique a même reçu le nom de "Roque Santeiro", en l'honneur du feuilleton brésilien diffusé en Angola dans les années 1980. Ana Paula Lisboa est une artiste textuelle brésilienne et vit dans la capitale angolaise, Luanda, depuis 2016. Elle nous a également parlé de cette influence artistique du Brésil en Angola. "Partout où je vais [à Luanda], tous mes amis écoutent de la musique brésilienne contemporaine. Outre ce qu'ils ont déjà entendu, comme Zezé di Camargo et Luciano, Chitãozinho et Xororó, Leandro et Leonardo, Roberta Miranda - Roberta Miranda est une idole, une déesse, dans ce pays, alors elle est adorée ici", dit-elle. L'Angola a déjà remporté Miss Univers, lors d'une édition qui s'est déroulée à São Paulo, en 2011. La miss angolaise Leila Lopes, âgée de 25 ans, a été la gagnante de cette édition. | https://www.bbc.com/afrique/monde-61544081 |
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| Cybercriminalité : 74 % des revenus des ransomwares vont aux pirates russes | Une nouvelle analyse suggère que 74% de tout l'argent gagné par des attaques de ransomware en 2021 est allé à des hackers liés à la Russie. Selon les chercheurs, plus de 400 millions de dollars de paiements en crypto-monnaies sont allés à des groupes "très probablement affiliés à la Russie". La Russie a nié les accusations selon lesquelles elle héberge des cybercriminels. Les chercheurs affirment également qu'"une énorme quantité de blanchiment d'argent basé sur les crypto-monnaies" passe par des crypto-entreprises russes. Chainalysis, qui a effectué la recherche, a déclaré qu'il était en mesure de suivre le flux d'argent vers et depuis les portefeuilles numériques des groupes de pirates connus en utilisant les enregistrements de transactions de la blockchain publique. Les analystes disent qu'ils savent quels groupes de pirates sont russes parce qu'ils présentent diverses caractéristiques, par exemple : Cette recherche est une preuve supplémentaire que de nombreux groupes cybercriminels opèrent soit en Russie, soit dans la Communauté des États indépendants (CEI) environnante - une organisation intergouvernementale de pays russophones de l'ex-Union soviétique. Lire aussi : A la rencontre des hackers qui gagnent des millions... légalement Les hackers "Robin des Bois" qui donnent de l'argent volé à des associations caritatives Toutefois, le rapport ne porte que sur les flux financiers à destination des chefs de gangs cybercriminels, et nombre d'entre eux mènent des opérations d'affiliation - essentiellement en louant à d'autres les outils nécessaires pour lancer des attaques - de sorte que l'on ne sait pas d'où viennent les hackers individuels qui travaillent pour les grands gangs. Une opération internationale de grande envergure a été lancée en 2021 pour arrêter les pirates qui utilisent des ransomwares, après de nombreuses attaques très médiatisées et perturbatrices, par exemple contre le service de santé irlandais et un oléoduc aux États-Unis. Des pirates présumés ont été arrêtés en Roumanie, en Ukraine, en Corée du Sud et au Koweït. Les États-Unis sont également parvenus à récupérer des millions de dollars dans les portefeuilles numériques de plusieurs auteurs de ransomware. Pendant des années, la Russie a nié qu'elle abritait des pirates informatiques. Le président russe Vladimir Poutine a déclaré aux journalistes, lors de son sommet de 2021 avec le président américain Joe Biden, que ses propres renseignements montrent que "la Russie ne figure pas dans ce classement des pays qui subissent le plus grand nombre de cyberattaques depuis leur territoire." Toutefois, le mois dernier, les autorités russes ont annoncé avoir démantelé le groupe de ransomware REvil à la demande des États-Unis. Cette opération est un cas extrêmement rare de collaboration entre les États-Unis et la Russie en matière de cybercriminalité. Le rapport de Chainalysis souligne que 9,9 % de tous les revenus connus des ransomwares sont versés à Evil Corp, un groupe de cybercriminels présumé contre lequel les États-Unis ont émis des sanctions et des inculpations, mais qui opère en Russie en toute impunité apparente. Une enquête menée par la BBC en novembre a révélé qu'Igor Turashev, l'un des dirigeants accusés d'Evil Corp, gère plusieurs entreprises depuis la Federation Tower de Moscou. La tour est l'une des adresses les plus prestigieuses de Russie, abritant des entreprises de premier plan et dont les appartements coûtent des millions de dollars. Chainalysis affirme que plusieurs entreprises de crypto-monnaies basées dans la tour ont été utilisées par des pirates pour blanchir des fonds illicites, transformant les crypto-monnaies d'adresses de portefeuilles numériques en argent courant. "Au cours d'un trimestre donné, les adresses illicites et risquées représentent entre 29% et 48% de tous les fonds reçus par les entreprises de crypto-monnaies de la ville de Moscou", allèguent les chercheurs. | Cybercriminalité : 74 % des revenus des ransomwares vont aux pirates russes Une nouvelle analyse suggère que 74% de tout l'argent gagné par des attaques de ransomware en 2021 est allé à des hackers liés à la Russie. Selon les chercheurs, plus de 400 millions de dollars de paiements en crypto-monnaies sont allés à des groupes "très probablement affiliés à la Russie". La Russie a nié les accusations selon lesquelles elle héberge des cybercriminels. Les chercheurs affirment également qu'"une énorme quantité de blanchiment d'argent basé sur les crypto-monnaies" passe par des crypto-entreprises russes. Chainalysis, qui a effectué la recherche, a déclaré qu'il était en mesure de suivre le flux d'argent vers et depuis les portefeuilles numériques des groupes de pirates connus en utilisant les enregistrements de transactions de la blockchain publique. Les analystes disent qu'ils savent quels groupes de pirates sont russes parce qu'ils présentent diverses caractéristiques, par exemple : Cette recherche est une preuve supplémentaire que de nombreux groupes cybercriminels opèrent soit en Russie, soit dans la Communauté des États indépendants (CEI) environnante - une organisation intergouvernementale de pays russophones de l'ex-Union soviétique. Lire aussi : A la rencontre des hackers qui gagnent des millions... légalement Les hackers "Robin des Bois" qui donnent de l'argent volé à des associations caritatives Toutefois, le rapport ne porte que sur les flux financiers à destination des chefs de gangs cybercriminels, et nombre d'entre eux mènent des opérations d'affiliation - essentiellement en louant à d'autres les outils nécessaires pour lancer des attaques - de sorte que l'on ne sait pas d'où viennent les hackers individuels qui travaillent pour les grands gangs. Une opération internationale de grande envergure a été lancée en 2021 pour arrêter les pirates qui utilisent des ransomwares, après de nombreuses attaques très médiatisées et perturbatrices, par exemple contre le service de santé irlandais et un oléoduc aux États-Unis. Des pirates présumés ont été arrêtés en Roumanie, en Ukraine, en Corée du Sud et au Koweït. Les États-Unis sont également parvenus à récupérer des millions de dollars dans les portefeuilles numériques de plusieurs auteurs de ransomware. Pendant des années, la Russie a nié qu'elle abritait des pirates informatiques. Le président russe Vladimir Poutine a déclaré aux journalistes, lors de son sommet de 2021 avec le président américain Joe Biden, que ses propres renseignements montrent que "la Russie ne figure pas dans ce classement des pays qui subissent le plus grand nombre de cyberattaques depuis leur territoire." Toutefois, le mois dernier, les autorités russes ont annoncé avoir démantelé le groupe de ransomware REvil à la demande des États-Unis. Cette opération est un cas extrêmement rare de collaboration entre les États-Unis et la Russie en matière de cybercriminalité. Le rapport de Chainalysis souligne que 9,9 % de tous les revenus connus des ransomwares sont versés à Evil Corp, un groupe de cybercriminels présumé contre lequel les États-Unis ont émis des sanctions et des inculpations, mais qui opère en Russie en toute impunité apparente. Une enquête menée par la BBC en novembre a révélé qu'Igor Turashev, l'un des dirigeants accusés d'Evil Corp, gère plusieurs entreprises depuis la Federation Tower de Moscou. La tour est l'une des adresses les plus prestigieuses de Russie, abritant des entreprises de premier plan et dont les appartements coûtent des millions de dollars. Chainalysis affirme que plusieurs entreprises de crypto-monnaies basées dans la tour ont été utilisées par des pirates pour blanchir des fonds illicites, transformant les crypto-monnaies d'adresses de portefeuilles numériques en argent courant. "Au cours d'un trimestre donné, les adresses illicites et risquées représentent entre 29% et 48% de tous les fonds reçus par les entreprises de crypto-monnaies de la ville de Moscou", allèguent les chercheurs. | https://www.bbc.com/afrique/monde-60392036 |
3politics
| Guerre Ukraine - Russie : Ramzan Kadyrov et Yevgeny Prigozhin, les alliés de Poutine qui critiquent la machine de guerre russe | Le commandement militaire russe a fait l'objet de vives critiques au sujet de l'offensive bloquée en Ukraine. Deux voix se sont particulièrement fait entendre : le chef tchétchène Ramzan Kadyrov et Evgeny Prigozhin, le fondateur du groupe mercenaire Wagner. C'est pourquoi ils sont importants. Articles recommandés : Les deux hommes ne dirigent officiellement aucune des agences militaires ou de sécurité russes, et pourtant, ils ont été autorisés, d'une manière ou d'une autre, à critiquer les commandants de l'armée à l'unisson et à faire l'éloge de leurs opinions respectives. La guerre de la Russie en Ukraine a ruiné l'image d'une armée efficace et bien gérée, qu'il s'agisse de son incapacité à tenir la promesse faite par la télévision d'État d'une prise de Kiev en trois jours ou de son retrait de larges pans du territoire ukrainien. Le nouveau chef des forces russes en Ukraine, le général Sergey Surovikin, ne peut pour l'instant que se targuer d'avoir fait sauter des centrales électriques ukrainiennes. Mais le simple fait que ces deux hommes n'aient pas été réduits au silence pour ce qui serait autrement considéré comme une manifestation inouïe de déloyauté suggère que Vladimir Poutine tient compte de leurs opinions. Le sort du général de division Alexander Lapin en est un exemple. L'un des principaux commandants russes en Ukraine, il a été démis de ses fonctions ce week-end, selon des informations non confirmées mais largement diffusées. Deux jours plus tôt, Ramzan Kadyrov l'avait qualifié de "sans talent", le rendant responsable des récentes défaites, notamment de la reprise par les forces ukrainiennes de la ville de Lyman, dans l'est du pays, début octobre. Le chef tchétchène a déclaré sur les médias sociaux que le général Lapin devrait être déchu de son grade et "envoyé sur la ligne de front comme simple soldat". "Il faut l'obliger à laver sa honte avec du sang", a-t-il fulminé. Yevgeny Prigozhin s'est joint aux critiques. Il a parcouru le système pénitentiaire russe, enrôlant des condamnés pour combattre en Ukraine. Ce genre d'influence ne serait pas possible sans la permission du plus haut niveau. Il est même allé jusqu'à faire l'éloge de l'Ukrainien Volodymyr Zelensky, le qualifiant de "type solide, confiant, pragmatique et sympathique". Evgueni Prigojine s'est d'abord fait connaître sous le surnom de "cuisinier de Poutine", car il fournissait nourriture et boissons lors des événements officiels au Kremlin. Cet homme d'affaires originaire de Saint-Pétersbourg, deuxième ville de Russie, aurait connu Vladimir Poutine dans les années 1990, lorsque le futur président travaillait au bureau du maire et fréquentait son restaurant, très prisé des fonctionnaires locaux. Dans les années 2010, plusieurs enquêtes journalistiques l'avaient lié à une "usine à trolls" à Saint-Pétersbourg - une unité de désinformation dont le rôle déclaré était de générer du contenu pour discréditer l'opposition politique russe en ligne et montrer le Kremlin sous un jour favorable. En 2016, selon une enquête menée ultérieurement par le conseiller spécial américain Robert Mueller, l'usine à trolls a participé à la tentative d'ingérence de la Russie dans les élections présidentielles américaines. M. Prigojine a nié tout lien avec l'usine à trolls. Pendant de nombreuses années, il a également nié tout lien avec une société de recrutement de mercenaires appelée Wagner Group. Wagner a fait son apparition dans l'est de l'Ukraine en 2014 et ses combattants ont ensuite fait surface en Syrie et dans de nombreux pays africains. Récemment, il a admis être derrière Wagner, qui s'est avéré être l'une des unités russes les plus efficaces dans la guerre en Ukraine. Il est également enfermé depuis des années dans une querelle publique avec le gouverneur de Saint-Pétersbourg Alexandre Beglov, allant jusqu'à l'accuser d'"aider l'armée ukrainienne". Peu d'alliés de Poutine sont aussi farouchement loyaux que le président tchétchène Ramzan Kadyrov, que le dirigeant russe a choisi pour diriger la république autonome de la région du Caucase du Nord en 2007. Dans les années 1990, la Tchétchénie a lutté sans succès pour son indépendance. Sous le règne de M. Kadyrov, toutes les tentatives d'indépendance tchétchène ont cessé, tandis que les droits de l'homme se sont détériorés et que sa milice privée "Kadyrovtsy" a été accusée d'abus généralisés. Dès le début, il a été un fervent partisan de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, envoyant des unités militaires Kadyrovtsy et affirmant qu'elles faisaient partie des troupes les mieux entraînées, les plus courageuses et les plus impitoyables de la force d'occupation russe. Impitoyables, ils le sont peut-être, mais ses hommes ont également été qualifiés de "troupes TikTok" par certains commentateurs, plus intéressés par la publication de vidéos de leurs exploits sur les réseaux sociaux que par les combats eux-mêmes. Les défenseurs des droits de l'homme affirment qu'une grande partie des soldats tchétchènes ont été recrutés contre leur gré, après que leurs familles ont été menacées d'extorsion ou de violence physique. Signe que sa loyauté est appréciée par le Kremlin, le leader tchétchène a été promu de général de brigade à général colonel. Jamais considérés comme des alliés auparavant, M. Kadyrov et M. Prigojine ont récemment semblé de plus en plus en phase. Le leader tchétchène a qualifié l'homme d'affaires de Saint-Pétersbourg de "guerrier de naissance" et ses mercenaires Wagner de "patriotes intrépides de la Russie". Il lui a rendu le compliment : "Ramzan, tu es en feu !", a-t-il lancé dans l'un de ses messages sur les réseaux sociaux. Les deux hommes critiquent l'establishment militaire, représenté par le ministre de la défense Sergei Shoigu et son adjoint et chef d'état-major général, le général Valery Gerasimov. Dans un climat de dénonciation des responsables des échecs en Ukraine, ils pourraient avoir l'occasion de gagner en influence au sommet. Les commentateurs estiment que, séparément, ni le leader tchétchène ni le chef Wagner n'ont suffisamment de poids. Ils sont très impopulaires auprès des élites politiques officielles et sont considérés comme des outsiders. Mais s'ils unissaient leurs forces, ils pourraient défier des figures du cercle restreint du président Poutine, car des fissures apparaissent. L'analyste politique russe Abbas Galiamov estime que le comportement de M. Kadyrov et de M. Prigojine est très inhabituel pour un pays en guerre : "Il semble que le système vertical d'autorité fédérale instauré par le président Poutine ne fonctionne pas là où il est le plus nécessaire : dans l'armée." Il décrit une atmosphère d'"anarchie", dans laquelle les commandants des différentes unités militaires se disputent entre eux au lieu de combattre en équipe. Les experts de l'Institut américain pour l'étude de la guerre estiment qu'il existe deux grandes factions dans l'environnement proche du président Poutine. Ceux qui sont en faveur de l'arrêt de la guerre pour sauver les avoirs gelés par les sanctions occidentales - et ceux qui sont en faveur de sa poursuite. Ces deux hommes veulent que la guerre se poursuive. C'est peut-être le message que le dirigeant russe a le plus envie d'entendre et il peut choisir de les garder plus proches. Reportages supplémentaires d'Andrei Zakharov et Ilya Barabanov. | Guerre Ukraine - Russie : Ramzan Kadyrov et Yevgeny Prigozhin, les alliés de Poutine qui critiquent la machine de guerre russe Le commandement militaire russe a fait l'objet de vives critiques au sujet de l'offensive bloquée en Ukraine. Deux voix se sont particulièrement fait entendre : le chef tchétchène Ramzan Kadyrov et Evgeny Prigozhin, le fondateur du groupe mercenaire Wagner. C'est pourquoi ils sont importants. Articles recommandés : Les deux hommes ne dirigent officiellement aucune des agences militaires ou de sécurité russes, et pourtant, ils ont été autorisés, d'une manière ou d'une autre, à critiquer les commandants de l'armée à l'unisson et à faire l'éloge de leurs opinions respectives. La guerre de la Russie en Ukraine a ruiné l'image d'une armée efficace et bien gérée, qu'il s'agisse de son incapacité à tenir la promesse faite par la télévision d'État d'une prise de Kiev en trois jours ou de son retrait de larges pans du territoire ukrainien. Le nouveau chef des forces russes en Ukraine, le général Sergey Surovikin, ne peut pour l'instant que se targuer d'avoir fait sauter des centrales électriques ukrainiennes. Mais le simple fait que ces deux hommes n'aient pas été réduits au silence pour ce qui serait autrement considéré comme une manifestation inouïe de déloyauté suggère que Vladimir Poutine tient compte de leurs opinions. Le sort du général de division Alexander Lapin en est un exemple. L'un des principaux commandants russes en Ukraine, il a été démis de ses fonctions ce week-end, selon des informations non confirmées mais largement diffusées. Deux jours plus tôt, Ramzan Kadyrov l'avait qualifié de "sans talent", le rendant responsable des récentes défaites, notamment de la reprise par les forces ukrainiennes de la ville de Lyman, dans l'est du pays, début octobre. Le chef tchétchène a déclaré sur les médias sociaux que le général Lapin devrait être déchu de son grade et "envoyé sur la ligne de front comme simple soldat". "Il faut l'obliger à laver sa honte avec du sang", a-t-il fulminé. Yevgeny Prigozhin s'est joint aux critiques. Il a parcouru le système pénitentiaire russe, enrôlant des condamnés pour combattre en Ukraine. Ce genre d'influence ne serait pas possible sans la permission du plus haut niveau. Il est même allé jusqu'à faire l'éloge de l'Ukrainien Volodymyr Zelensky, le qualifiant de "type solide, confiant, pragmatique et sympathique". Evgueni Prigojine s'est d'abord fait connaître sous le surnom de "cuisinier de Poutine", car il fournissait nourriture et boissons lors des événements officiels au Kremlin. Cet homme d'affaires originaire de Saint-Pétersbourg, deuxième ville de Russie, aurait connu Vladimir Poutine dans les années 1990, lorsque le futur président travaillait au bureau du maire et fréquentait son restaurant, très prisé des fonctionnaires locaux. Dans les années 2010, plusieurs enquêtes journalistiques l'avaient lié à une "usine à trolls" à Saint-Pétersbourg - une unité de désinformation dont le rôle déclaré était de générer du contenu pour discréditer l'opposition politique russe en ligne et montrer le Kremlin sous un jour favorable. En 2016, selon une enquête menée ultérieurement par le conseiller spécial américain Robert Mueller, l'usine à trolls a participé à la tentative d'ingérence de la Russie dans les élections présidentielles américaines. M. Prigojine a nié tout lien avec l'usine à trolls. Pendant de nombreuses années, il a également nié tout lien avec une société de recrutement de mercenaires appelée Wagner Group. Wagner a fait son apparition dans l'est de l'Ukraine en 2014 et ses combattants ont ensuite fait surface en Syrie et dans de nombreux pays africains. Récemment, il a admis être derrière Wagner, qui s'est avéré être l'une des unités russes les plus efficaces dans la guerre en Ukraine. Il est également enfermé depuis des années dans une querelle publique avec le gouverneur de Saint-Pétersbourg Alexandre Beglov, allant jusqu'à l'accuser d'"aider l'armée ukrainienne". Peu d'alliés de Poutine sont aussi farouchement loyaux que le président tchétchène Ramzan Kadyrov, que le dirigeant russe a choisi pour diriger la république autonome de la région du Caucase du Nord en 2007. Dans les années 1990, la Tchétchénie a lutté sans succès pour son indépendance. Sous le règne de M. Kadyrov, toutes les tentatives d'indépendance tchétchène ont cessé, tandis que les droits de l'homme se sont détériorés et que sa milice privée "Kadyrovtsy" a été accusée d'abus généralisés. Dès le début, il a été un fervent partisan de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, envoyant des unités militaires Kadyrovtsy et affirmant qu'elles faisaient partie des troupes les mieux entraînées, les plus courageuses et les plus impitoyables de la force d'occupation russe. Impitoyables, ils le sont peut-être, mais ses hommes ont également été qualifiés de "troupes TikTok" par certains commentateurs, plus intéressés par la publication de vidéos de leurs exploits sur les réseaux sociaux que par les combats eux-mêmes. Les défenseurs des droits de l'homme affirment qu'une grande partie des soldats tchétchènes ont été recrutés contre leur gré, après que leurs familles ont été menacées d'extorsion ou de violence physique. Signe que sa loyauté est appréciée par le Kremlin, le leader tchétchène a été promu de général de brigade à général colonel. Jamais considérés comme des alliés auparavant, M. Kadyrov et M. Prigojine ont récemment semblé de plus en plus en phase. Le leader tchétchène a qualifié l'homme d'affaires de Saint-Pétersbourg de "guerrier de naissance" et ses mercenaires Wagner de "patriotes intrépides de la Russie". Il lui a rendu le compliment : "Ramzan, tu es en feu !", a-t-il lancé dans l'un de ses messages sur les réseaux sociaux. Les deux hommes critiquent l'establishment militaire, représenté par le ministre de la défense Sergei Shoigu et son adjoint et chef d'état-major général, le général Valery Gerasimov. Dans un climat de dénonciation des responsables des échecs en Ukraine, ils pourraient avoir l'occasion de gagner en influence au sommet. Les commentateurs estiment que, séparément, ni le leader tchétchène ni le chef Wagner n'ont suffisamment de poids. Ils sont très impopulaires auprès des élites politiques officielles et sont considérés comme des outsiders. Mais s'ils unissaient leurs forces, ils pourraient défier des figures du cercle restreint du président Poutine, car des fissures apparaissent. L'analyste politique russe Abbas Galiamov estime que le comportement de M. Kadyrov et de M. Prigojine est très inhabituel pour un pays en guerre : "Il semble que le système vertical d'autorité fédérale instauré par le président Poutine ne fonctionne pas là où il est le plus nécessaire : dans l'armée." Il décrit une atmosphère d'"anarchie", dans laquelle les commandants des différentes unités militaires se disputent entre eux au lieu de combattre en équipe. Les experts de l'Institut américain pour l'étude de la guerre estiment qu'il existe deux grandes factions dans l'environnement proche du président Poutine. Ceux qui sont en faveur de l'arrêt de la guerre pour sauver les avoirs gelés par les sanctions occidentales - et ceux qui sont en faveur de sa poursuite. Ces deux hommes veulent que la guerre se poursuive. C'est peut-être le message que le dirigeant russe a le plus envie d'entendre et il peut choisir de les garder plus proches. Reportages supplémentaires d'Andrei Zakharov et Ilya Barabanov. | https://www.bbc.com/afrique/monde-63498577 |
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| Le Cameroun reconnaît le rôle de l'armée dans la mort de civils | Le gouvernement du Cameroun a admis que des soldats ont abattu 13 civils, dont 10 enfants, dans le nord-ouest du pays, en proie au conflit entre séparatistes et armée. Les autorités avaient d'abord nié toute implication de l'armée dans les meurtres de Ngarbuh en février . Dans un communiqué, la présidence camerounaise a déclaré que trois soldats ainsi que des membres d'un groupe d'autodéfense avaient pris d'assaut une base rebelle séparatiste. Elle a laissé entendre que les décès étaient accidentels, mais que des soldats avaient tenté de les dissimuler en fournissant aux autorités un rapport biaisé de l'opération.. Le gouvernement camerounais combat les séparatistes dans la région anglophone du nord-ouest du pays depuis trois ans. Le Cameroun dément l'implication de ses soldats 27 présumés séparatistes tués par l'armée au Cameroun. Cameroun : des dignitaires dénoncent un "apartheid" administratif L'ONU a déclaré que 23 personnes avaient été tuées, dont 15 enfants et deux femmes enceintes dans l'attaque. Selon un bilan établi par Human Rights Watch (HRW), 21 civils ont perdu la vie , dont 13 enfants et une femme enceinte, et l'attaque a été imputée à au moins 10 soldats d'une unité d'élite de l'armée qui étaient soutenus par "au moins 30 miliciens armés". Selon Will Ross, rédacteur en chef du BBC World Service Africa, la sortie de la présidence est une volte-face embarrassante pour le gouvernement camerounais , mais que des doutes subsistaient quant à la version officielle. Le gouvernement avait rejeté toute implication de l'armée mais le président Paul Biya a répondu à la pression internationale en ordonnant une enquête. Mardi, un communiqué diffusé sur la radio d'État a déclaré que des soldats et des justiciers avaient pris d'assaut la base rebelle et découvert ensuite "que trois femmes et dix enfants avaient été tués" lors de la fusillade. "Submergés par la panique, les trois soldats aidés par certains membres du groupe d'autodéfense ont tenté de cacher l'incident en mettant le feu", ajoute le communiqué. Le président Biya a ordonné l'arrestation du sergent qui a mené le raid, ont indiqué des responsables. Les troubles au Cameroun se sont concentrés dans le nord-ouest où la majorité de la population parle anglais en raison des liens avec la Grande-Bretagne datant de l'époque coloniale. Les séparatistes ont dit avoir crée un Etat imaginaire qu'ils appellent "Ambazonia", mais le président Biya a qualifié ces groupes de "terroristes". | Le Cameroun reconnaît le rôle de l'armée dans la mort de civils Le gouvernement du Cameroun a admis que des soldats ont abattu 13 civils, dont 10 enfants, dans le nord-ouest du pays, en proie au conflit entre séparatistes et armée. Les autorités avaient d'abord nié toute implication de l'armée dans les meurtres de Ngarbuh en février . Dans un communiqué, la présidence camerounaise a déclaré que trois soldats ainsi que des membres d'un groupe d'autodéfense avaient pris d'assaut une base rebelle séparatiste. Elle a laissé entendre que les décès étaient accidentels, mais que des soldats avaient tenté de les dissimuler en fournissant aux autorités un rapport biaisé de l'opération.. Le gouvernement camerounais combat les séparatistes dans la région anglophone du nord-ouest du pays depuis trois ans. Le Cameroun dément l'implication de ses soldats 27 présumés séparatistes tués par l'armée au Cameroun. Cameroun : des dignitaires dénoncent un "apartheid" administratif L'ONU a déclaré que 23 personnes avaient été tuées, dont 15 enfants et deux femmes enceintes dans l'attaque. Selon un bilan établi par Human Rights Watch (HRW), 21 civils ont perdu la vie , dont 13 enfants et une femme enceinte, et l'attaque a été imputée à au moins 10 soldats d'une unité d'élite de l'armée qui étaient soutenus par "au moins 30 miliciens armés". Selon Will Ross, rédacteur en chef du BBC World Service Africa, la sortie de la présidence est une volte-face embarrassante pour le gouvernement camerounais , mais que des doutes subsistaient quant à la version officielle. Le gouvernement avait rejeté toute implication de l'armée mais le président Paul Biya a répondu à la pression internationale en ordonnant une enquête. Mardi, un communiqué diffusé sur la radio d'État a déclaré que des soldats et des justiciers avaient pris d'assaut la base rebelle et découvert ensuite "que trois femmes et dix enfants avaient été tués" lors de la fusillade. "Submergés par la panique, les trois soldats aidés par certains membres du groupe d'autodéfense ont tenté de cacher l'incident en mettant le feu", ajoute le communiqué. Le président Biya a ordonné l'arrestation du sergent qui a mené le raid, ont indiqué des responsables. Les troubles au Cameroun se sont concentrés dans le nord-ouest où la majorité de la population parle anglais en raison des liens avec la Grande-Bretagne datant de l'époque coloniale. Les séparatistes ont dit avoir crée un Etat imaginaire qu'ils appellent "Ambazonia", mais le président Biya a qualifié ces groupes de "terroristes". | https://www.bbc.com/afrique/region-52377267 |
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| Génocide au Rwanda : "Je suis une mère, j'ai tué les parents de certains enfants" | Des dizaines de milliers de femmes ont participé au génocide de 1994 au Rwanda, mais leur rôle est rarement évoqué et la réconciliation avec leur famille est difficile. La journaliste Natalia Ojewska s'est entretenue avec certaines femmes en prison. Ce qui a commencé comme un banal voyage pour aller chercher de l'eau pour le petit déjeuner s'est terminé par le meurtre de Fortunate Mukankuranga. Vêtue d'un uniforme de prisonnier orange et parlant d'une voix calme et atténuée, elle se souvient des événements du matin du dimanche 10 avril 1994. En chemin, elle est tombée sur un groupe d'agresseurs qui battaient deux hommes au milieu de la rue. Quand ils sont tombés par terre, j'ai pris un bâton et j'ai dit : "Les Tutsis doivent mourir ! Puis j'ai frappé l'un d'eux et l'autre... J'étais l'un des tueurs", dit la septuagénaire. Hantée par les meurtres Il s'agit de deux des 800 000 meurtres de Tutsis ethniques et de Hutus modérés qui ont eu lieu pendant 100 jours. Après sa participation au massacre, Mukankuranga, une Hutue, est retournée chez elle auprès de ses sept enfants en éprouvant une profonde honte. Les flashbacks de la scène du crime n'ont cessé de la hanter. "Je suis une mère. J'ai tué les parents de certains enfants", dit-elle. Quelques jours plus tard, deux enfants tutsis terrifiés, dont les parents venaient d'être massacrés à la machette, ont frappé à sa porte pour demander refuge. Elle n'a pas hésité et les a cachés dans le grenier, où ils ont survécu aux massacres. "Même si j'ai sauvé les enfants, j'ai échoué avec ces deux hommes. Cette aide n'inversera jamais le courant de la culpabilité", dit Mukankuranga. Elle fait partie des quelque 96 000 femmes condamnées pour leur implication dans le génocide - certaines ont tué des adultes, comme Mukankuranga, d'autres des enfants, et d'autres encore ont incité des hommes à commettre des viols et des meurtres. Le soir du 6 avril 1994, un avion transportant le président hutu du Rwanda, Juvenal Habyarimana, a été abattu alors qu'il approchait de l'aéroport de la capitale, Kigali. Bien que l'identité des assassins n'ait jamais été établie, les extrémistes hutus ont immédiatement accusé les rebelles tutsis d'avoir perpétré l'attaque. En quelques heures, des milliers de Hutus, endoctrinés par des décennies de propagande ethnique haineuse, se sont joints à l'assassinat bien organisé. La participation des femmes remet en question le stéréotype du Rwanda qui considère les femmes comme des protectrices et des pourvoyeuses d'une voix apaisante. "Il est très difficile de comprendre comment une mère qui aime ses enfants peut aller chez ses voisins pour tuer leurs enfants", explique Regine Abanyuze, qui travaille pour Never Again, une organisation non gouvernementale qui promeut la paix et la réconciliation. Pourtant, une fois que l'étincelle des atrocités a été allumée, des milliers de femmes ont agi comme des agents de violence aux côtés des hommes. Pauline Nyiramasuhuko, ancienne ministre de la Famille et de la Promotion de la Femme, est l'une des rares femmes rwandaises à avoir pris une position de leader puissant sur la scène politique dominée par les hommes. Elle a joué un rôle essentiel dans l'orchestration du génocide. En 2011, le Tribunal pénal international pour le Rwanda l'a reconnue coupable de génocide. Elle reste la seule femme à avoir été condamnée pour viol en tant que crime contre l'humanité. Nyiramasuhuko portait la responsabilité du commandement des miliciens qui ont violé des femmes tutsies à la préfecture de Butare. Mais alors qu'elle était assise au sommet, certaines femmes rwandaises ordinaires incitaient également des hommes. D'autres n'hésitaient pas à utiliser toutes les armes disponibles pour massacrer leurs voisins. Il n'existe pas de programmes de réhabilitation distincts pour les femmes génocidaires et beaucoup d'entre elles ont du mal à concilier ce qu'elles ont fait avec les perceptions traditionnelles du rôle de la femme. Martha Mukamushinzimana est une mère de cinq enfants, qui a secrètement porté le fardeau de son crime pendant 15 ans, avant de décider de se dénoncer aux autorités judiciaires en 2009, car elle ne pouvait plus vivre avec le fardeau de ses crimes. Se définissant à travers le prisme de la maternité, beaucoup sont trop accablées par la honte pour admettre face à leurs proches qu'elles ont échoué à protéger la vie. "Le temps est le principal outil de réhabilitation que nous utilisons. Nous voulons leur donner autant de temps que nécessaire pour les écouter et les amener lentement jusqu'à la confession", déclare Grace Ndawanyi, directrice de la prison pour femmes de Ngoma, dans la province orientale du Rwanda. "Comme ma maison était située près de la route principale, j'ai entendu tous les sifflements et j'ai vu mes voisins tutsis être rassemblés et emmenés à l'église", dit Mukamushinzimana, assise dans une petite salle de prison vide et pleurant parfois. Des milliers de Tutsis, entassés dans et autour de l'église catholique de la paroisse de Nyamasheke, ont lutté pour leur vie pendant une semaine. Stanislus Kayitera, qui a maintenant 53 ans, est l'un des rares survivants. Son avant-bras porte une large et irrégulière cicatrice due à des éclats de grenade. "Je me souviens de femmes qui ramassaient des pierres et les donnaient aux hommes, qui les lançaient sur nous. Les hommes aussi tiraient, lançaient des grenades et versaient du carburant sur les gens, puis les mettaient en feu". "Ensuite, ils ont pris d'assaut l'église et ont commencé à nous tuer à coups de matraque", raconte M. Kayitera, qui a survécu en se cachant sous les cadavres". Mukamushinzimana dit qu'elle s'est sentie obligée de suivre les ordres. "J'ai pris mon bébé sur le dos et j'ai rejoint le groupe qui ramassait les pierres utilisées pour tuer les gens qui se cachaient à l'église", dit Mukamushinzimana, qui avait accouché deux semaines plus tôt. Lorsqu'elle a été emprisonnée en 2009, aucun de ses proches n'était prêt à s'occuper de ses cinq enfants. "Le génocide est un crime contre des communautés entières. Il porte atteinte non seulement à la dignité des victimes, mais aussi à celle des auteurs. Et ces personnes ont également besoin de guérison", déclare Fidele Ndayisaba, secrétaire exécutif de la Commission nationale pour l'unité et la réconciliation du Rwanda. Les femmes génocidaires qui ont révélé la vérité sont encouragées à écrire des lettres à leurs familles et aux proches de leurs victimes afin de regagner peu à peu la confiance perdue. Une fois libérées de prison, les femmes génocidaires sont confrontées à des défis très différents des hommes sur le chemin de la réinsertion. Certains de leurs maris se sont remariés et les ont déshéritées. Leur communauté d'origine ne les accueille pas et elles luttent contre le rejet de leur famille la plus proche. Mais on insiste beaucoup sur le fait que la guérison prend du temps et certains prisonniers sont encore réticents à rejeter l'idéologie de la haine ethnique. "Oui, il y a des gens qui nient leurs crimes. Ce sont les plus durs, mais leur nombre est en baisse", explique M. Ndayisaba. La malheureuse Mukankuranga n'a trouvé le courage d'avouer ses crimes que quatre ans après sa condamnation en 2007. Elle se souvient avoir été nerveuse avant de demander pardon au fils d'une de ses victimes. Contre toute attente, "il était heureux et enthousiaste lorsqu'il m'a rencontrée et je n'ai pas pu retenir mes larmes en l'embrassant", dit-elle. Mukankuranga envisage maintenant l'avenir avec prudence, espérant qu'elle pourra renouer les liens fragiles avec ses proches. "Quand je rentrerai chez moi, je vivrai en paix avec ma famille et je serai plus aimante et plus attentionnée envers les gens. Je paie maintenant les conséquences de mon crime. Je n'étais pas censée être en prison en tant que mère", ajoute-t-elle. | Génocide au Rwanda : "Je suis une mère, j'ai tué les parents de certains enfants" Des dizaines de milliers de femmes ont participé au génocide de 1994 au Rwanda, mais leur rôle est rarement évoqué et la réconciliation avec leur famille est difficile. La journaliste Natalia Ojewska s'est entretenue avec certaines femmes en prison. Ce qui a commencé comme un banal voyage pour aller chercher de l'eau pour le petit déjeuner s'est terminé par le meurtre de Fortunate Mukankuranga. Vêtue d'un uniforme de prisonnier orange et parlant d'une voix calme et atténuée, elle se souvient des événements du matin du dimanche 10 avril 1994. En chemin, elle est tombée sur un groupe d'agresseurs qui battaient deux hommes au milieu de la rue. Quand ils sont tombés par terre, j'ai pris un bâton et j'ai dit : "Les Tutsis doivent mourir ! Puis j'ai frappé l'un d'eux et l'autre... J'étais l'un des tueurs", dit la septuagénaire. Hantée par les meurtres Il s'agit de deux des 800 000 meurtres de Tutsis ethniques et de Hutus modérés qui ont eu lieu pendant 100 jours. Après sa participation au massacre, Mukankuranga, une Hutue, est retournée chez elle auprès de ses sept enfants en éprouvant une profonde honte. Les flashbacks de la scène du crime n'ont cessé de la hanter. "Je suis une mère. J'ai tué les parents de certains enfants", dit-elle. Quelques jours plus tard, deux enfants tutsis terrifiés, dont les parents venaient d'être massacrés à la machette, ont frappé à sa porte pour demander refuge. Elle n'a pas hésité et les a cachés dans le grenier, où ils ont survécu aux massacres. "Même si j'ai sauvé les enfants, j'ai échoué avec ces deux hommes. Cette aide n'inversera jamais le courant de la culpabilité", dit Mukankuranga. Elle fait partie des quelque 96 000 femmes condamnées pour leur implication dans le génocide - certaines ont tué des adultes, comme Mukankuranga, d'autres des enfants, et d'autres encore ont incité des hommes à commettre des viols et des meurtres. Le soir du 6 avril 1994, un avion transportant le président hutu du Rwanda, Juvenal Habyarimana, a été abattu alors qu'il approchait de l'aéroport de la capitale, Kigali. Bien que l'identité des assassins n'ait jamais été établie, les extrémistes hutus ont immédiatement accusé les rebelles tutsis d'avoir perpétré l'attaque. En quelques heures, des milliers de Hutus, endoctrinés par des décennies de propagande ethnique haineuse, se sont joints à l'assassinat bien organisé. La participation des femmes remet en question le stéréotype du Rwanda qui considère les femmes comme des protectrices et des pourvoyeuses d'une voix apaisante. "Il est très difficile de comprendre comment une mère qui aime ses enfants peut aller chez ses voisins pour tuer leurs enfants", explique Regine Abanyuze, qui travaille pour Never Again, une organisation non gouvernementale qui promeut la paix et la réconciliation. Pourtant, une fois que l'étincelle des atrocités a été allumée, des milliers de femmes ont agi comme des agents de violence aux côtés des hommes. Pauline Nyiramasuhuko, ancienne ministre de la Famille et de la Promotion de la Femme, est l'une des rares femmes rwandaises à avoir pris une position de leader puissant sur la scène politique dominée par les hommes. Elle a joué un rôle essentiel dans l'orchestration du génocide. En 2011, le Tribunal pénal international pour le Rwanda l'a reconnue coupable de génocide. Elle reste la seule femme à avoir été condamnée pour viol en tant que crime contre l'humanité. Nyiramasuhuko portait la responsabilité du commandement des miliciens qui ont violé des femmes tutsies à la préfecture de Butare. Mais alors qu'elle était assise au sommet, certaines femmes rwandaises ordinaires incitaient également des hommes. D'autres n'hésitaient pas à utiliser toutes les armes disponibles pour massacrer leurs voisins. Il n'existe pas de programmes de réhabilitation distincts pour les femmes génocidaires et beaucoup d'entre elles ont du mal à concilier ce qu'elles ont fait avec les perceptions traditionnelles du rôle de la femme. Martha Mukamushinzimana est une mère de cinq enfants, qui a secrètement porté le fardeau de son crime pendant 15 ans, avant de décider de se dénoncer aux autorités judiciaires en 2009, car elle ne pouvait plus vivre avec le fardeau de ses crimes. Se définissant à travers le prisme de la maternité, beaucoup sont trop accablées par la honte pour admettre face à leurs proches qu'elles ont échoué à protéger la vie. "Le temps est le principal outil de réhabilitation que nous utilisons. Nous voulons leur donner autant de temps que nécessaire pour les écouter et les amener lentement jusqu'à la confession", déclare Grace Ndawanyi, directrice de la prison pour femmes de Ngoma, dans la province orientale du Rwanda. "Comme ma maison était située près de la route principale, j'ai entendu tous les sifflements et j'ai vu mes voisins tutsis être rassemblés et emmenés à l'église", dit Mukamushinzimana, assise dans une petite salle de prison vide et pleurant parfois. Des milliers de Tutsis, entassés dans et autour de l'église catholique de la paroisse de Nyamasheke, ont lutté pour leur vie pendant une semaine. Stanislus Kayitera, qui a maintenant 53 ans, est l'un des rares survivants. Son avant-bras porte une large et irrégulière cicatrice due à des éclats de grenade. "Je me souviens de femmes qui ramassaient des pierres et les donnaient aux hommes, qui les lançaient sur nous. Les hommes aussi tiraient, lançaient des grenades et versaient du carburant sur les gens, puis les mettaient en feu". "Ensuite, ils ont pris d'assaut l'église et ont commencé à nous tuer à coups de matraque", raconte M. Kayitera, qui a survécu en se cachant sous les cadavres". Mukamushinzimana dit qu'elle s'est sentie obligée de suivre les ordres. "J'ai pris mon bébé sur le dos et j'ai rejoint le groupe qui ramassait les pierres utilisées pour tuer les gens qui se cachaient à l'église", dit Mukamushinzimana, qui avait accouché deux semaines plus tôt. Lorsqu'elle a été emprisonnée en 2009, aucun de ses proches n'était prêt à s'occuper de ses cinq enfants. "Le génocide est un crime contre des communautés entières. Il porte atteinte non seulement à la dignité des victimes, mais aussi à celle des auteurs. Et ces personnes ont également besoin de guérison", déclare Fidele Ndayisaba, secrétaire exécutif de la Commission nationale pour l'unité et la réconciliation du Rwanda. Les femmes génocidaires qui ont révélé la vérité sont encouragées à écrire des lettres à leurs familles et aux proches de leurs victimes afin de regagner peu à peu la confiance perdue. Une fois libérées de prison, les femmes génocidaires sont confrontées à des défis très différents des hommes sur le chemin de la réinsertion. Certains de leurs maris se sont remariés et les ont déshéritées. Leur communauté d'origine ne les accueille pas et elles luttent contre le rejet de leur famille la plus proche. Mais on insiste beaucoup sur le fait que la guérison prend du temps et certains prisonniers sont encore réticents à rejeter l'idéologie de la haine ethnique. "Oui, il y a des gens qui nient leurs crimes. Ce sont les plus durs, mais leur nombre est en baisse", explique M. Ndayisaba. La malheureuse Mukankuranga n'a trouvé le courage d'avouer ses crimes que quatre ans après sa condamnation en 2007. Elle se souvient avoir été nerveuse avant de demander pardon au fils d'une de ses victimes. Contre toute attente, "il était heureux et enthousiaste lorsqu'il m'a rencontrée et je n'ai pas pu retenir mes larmes en l'embrassant", dit-elle. Mukankuranga envisage maintenant l'avenir avec prudence, espérant qu'elle pourra renouer les liens fragiles avec ses proches. "Quand je rentrerai chez moi, je vivrai en paix avec ma famille et je serai plus aimante et plus attentionnée envers les gens. Je paie maintenant les conséquences de mon crime. Je n'étais pas censée être en prison en tant que mère", ajoute-t-elle. | https://www.bbc.com/afrique/region-53043805 |
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| En images : la Russie lance un assaut contre l'Ukraine | Les forces russes ont lancé un assaut militaire contre l'Ukraine voisine, franchissant ses frontières et bombardant des cibles militaires près des grandes villes. Toutes les photos sont soumises à des droits d'auteur. | En images : la Russie lance un assaut contre l'Ukraine Les forces russes ont lancé un assaut militaire contre l'Ukraine voisine, franchissant ses frontières et bombardant des cibles militaires près des grandes villes. Toutes les photos sont soumises à des droits d'auteur. | https://www.bbc.com/afrique/monde-60499968 |
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| Omicron : pourquoi les personnes vaccinées contractent-elles aussi le coronavirus ? | Le monde connaît une nouvelle vague de la pandémie de Covid-19. Des pays comme les États-Unis, la France, le Royaume-Uni, le Brésil et bien d'autres enregistrent des chiffres records de transmission de la maladie en raison de la combinaison des variantes Delta et Omicron. Cependant, la communauté des scientifiques, des médecins et des institutions de santé continue de s'appuyer sur le pouvoir des vaccins qui ont été testés et approuvés dans diverses parties du monde. Nous examinons comment ils contribuent à contenir la pandémie. Compte tenu des informations et des enregistrements quotidiens de nouveaux cas de Covid-19 dans des pays tels que les États-Unis, la France et le Royaume-Uni, l'efficacité des vaccins est redevenue un sujet de discussion sur les réseaux sociaux. Si certains utilisateurs critiquent les mesures imposées par les différentes autorités pour encourager la vaccination, d'autres dénoncent les effets secondaires potentiels des vaccins. Jusqu'à présent, les principaux effets secondaires observés sont légers et disparaissent naturellement après quelques jours. Parmi les principales plaintes répertoriées figurent : douleur et rougeur au point de piqûre, fièvre, maux de tête, fatigue, douleurs musculaires, frissons et nausées. Les événements plus graves, tels que l'anaphylaxie, la thrombose, la péricardite et la myocardite (inflammation du cœur), sont considérés comme rares par les autorités, et les avantages de la prise des doses dépassent largement les risques observés, affirment les responsables. Quant à la discussion sur l'efficacité et le fait que les personnes vaccinées vont attraper et transmettre le coronavirus, le pédiatre et spécialiste des maladies infectieuses Renato Kfouri a expliqué au journaliste de BBC Brésil André Biernath que la première vague de vaccins contre le Covid-19, qui comprend le CoronaVac et les produits développés par Pfizer, AstraZeneca, Janssen, entre autres, vise à réduire le risque de développer les formes les plus graves de la maladie, qui sont liées à des hospitalisations et des décès. "Les vaccins protègent beaucoup mieux contre les formes les plus graves que contre les formes modérées, légères ou asymptomatiques du covid. Plus le résultat est grave, plus leur efficacité est grande", résume M. Kfouri, directeur de la Société brésilienne de vaccination (SBIm). Le principal objectif de ces vaccins n'a donc jamais été de stopper l'infection elle-même, mais de rendre l'invasion des coronavirus moins nocive pour l'organisme. Ce même raisonnement s'applique au vaccin contre la grippe, qui est disponible depuis des décennies. Cette dose, qui est offerte chaque année, ne prévient pas nécessairement l'infection par le virus de la grippe, mais elle évite les complications fréquentes dans les groupes les plus vulnérables, tels que les enfants, les femmes enceintes et les personnes âgées. D'un point de vue plus général, cette protection contre les formes les plus graves a un impact direct sur l'ensemble du système de santé : la réduction de la gravité des infections respiratoires permet de désengorger les urgences, de libérer des lits dans les services de soins intensifs et, bien sûr, de laisser plus de temps à l'équipe soignante pour traiter correctement les patients. Et les données montrent que les vaccins jouent très bien ce rôle : selon le Commonwealth Fund, les doses de vaccin contre le coronavirus ont permis d'éviter au total 1,1 million de décès et 10,3 millions d'hospitalisations rien qu'aux États-Unis en novembre 2021. Le Centre européen de contrôle et de prévention des maladies (ECDC) et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) estiment que 470 000 vies ont été sauvées dans 33 pays des Amériques depuis le début de la vaccination contre la maladie. Face aux informations sur le rôle majeur des vaccins, il est indéniable que la fréquence des réinfections ou des diagnostics positifs chez les personnes vaccinées a augmenté ces derniers temps. Cela peut s'expliquer par trois facteurs. La première est simple : nous sortons tout juste de la période des fêtes de fin d'année, où les gens se réunissent et font la fête. En soi, cela augmente le risque de transmission du coronavirus. Deuxièmement, près d'un an après que les doses sont devenues disponibles dans certaines parties du monde, les experts ont appris que l'immunité contre le Covid après la vaccination ne dure pas éternellement. "Au fil du temps, nous avons constaté que le niveau de protection baisse. Cette baisse sera plus ou moins importante selon le type de vaccin et l'âge de l'individu", explique M. Kfouri. "Cela a mis en évidence la nécessité d'une troisième dose, d'abord pour les personnes âgées et immunodéprimées, puis pour l'ensemble de la population adulte", ajoute-t-il. Le troisième facteur est lié à l'apparition de la variante Omicron, qui est plus transmissible et a la capacité de contourner l'immunité acquise par les vaccins ou un statut Covid antérieur. "Dans ces conditions, l'infection chez les vaccinés doit être considérée comme absolument courante et nous devrons apprendre à vivre avec cette situation", déclare M. Kfouri. "Heureusement, cette récente augmentation des cas de Covid s'est traduite par un taux plus faible d'hospitalisations et de décès, notamment chez les personnes déjà vaccinées", indique le directeur du SBIm. En d'autres termes, "le vaccin continue de protéger contre les formes les plus graves, comme prévu", conclut-il. Les graphiques des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) montrent clairement cet effet des vaccins dans la pratique. Comme on peut le voir ci-dessous, le taux d'hospitalisations dues au covid-19 chez les personnes non vaccinées (ligne bleue) est beaucoup plus élevé que chez les personnes qui avaient reçu leurs doses (ligne verte) en novembre. Selon les CDC, le risque d'infection et de décès lié au coronavirus est également similaire. Jusqu'en octobre, les personnes non vaccinées (ligne noire) avaient un risque 10 fois plus élevé d'être testées positives et un risque 20 fois plus élevé de mourir du covid par rapport à celles qui avaient déjà reçu la dose de rappel (ligne bleu foncé). Mais que s'est-il passé plus récemment, à partir de décembre, avec l'arrivée de la variante Omicron ? Des graphiques plus récents du système de santé de New York, également aux États-Unis, montrent une grande différence. Début décembre, la courbe des cas, des hospitalisations et des décès dans la ville augmente fortement chez les non-vaccinés (ligne violette), et reste stable, ou avec une légère augmentation, chez ceux qui ont pris les doses (ligne orange). On peut le voir dans les trois images suivantes : Dans un rapport récent, l'Agence britannique pour la santé et la sécurité est parvenue à une conclusion similaire. L'une des analyses incluses dans l'article a été réalisée à l'Université de Cambridge, en Angleterre, et montre que, si la personne est infectée par l'omicron, le risque d'hospitalisation est inférieur de 81 % si elle a pris les trois doses de l'agent immunisant. Une deuxième enquête, menée par l'agence elle-même, montre que les trois applications du vaccin sont efficaces à 88 %, bien que l'on ne sache pas encore combien de temps cette protection dure et si des rappels seront nécessaires dans les mois à venir. Pour M. Kfouri, tous ces éléments ne font que renforcer l'importance de la vaccination dans un contexte de circulation du variant Omicron et d'augmentation du nombre de cas. "Il est absolument faux de penser qu'il ne sert à rien de se faire vacciner parce que tout le monde va tomber malade de toute façon. Le vaccin parvient à transformer le covid en une maladie plus simple, qui peut être traitée à domicile la plupart du temps", dit-il. "Nous ne sortirons de la pandémie qu'avec une couverture vaccinale élevée de la population, y compris des enfants, et le respect des soins de base, comme l'utilisation de masques, l'évitement des foules et le lavage des mains", a conclu le spécialiste. | Omicron : pourquoi les personnes vaccinées contractent-elles aussi le coronavirus ? Le monde connaît une nouvelle vague de la pandémie de Covid-19. Des pays comme les États-Unis, la France, le Royaume-Uni, le Brésil et bien d'autres enregistrent des chiffres records de transmission de la maladie en raison de la combinaison des variantes Delta et Omicron. Cependant, la communauté des scientifiques, des médecins et des institutions de santé continue de s'appuyer sur le pouvoir des vaccins qui ont été testés et approuvés dans diverses parties du monde. Nous examinons comment ils contribuent à contenir la pandémie. Compte tenu des informations et des enregistrements quotidiens de nouveaux cas de Covid-19 dans des pays tels que les États-Unis, la France et le Royaume-Uni, l'efficacité des vaccins est redevenue un sujet de discussion sur les réseaux sociaux. Si certains utilisateurs critiquent les mesures imposées par les différentes autorités pour encourager la vaccination, d'autres dénoncent les effets secondaires potentiels des vaccins. Jusqu'à présent, les principaux effets secondaires observés sont légers et disparaissent naturellement après quelques jours. Parmi les principales plaintes répertoriées figurent : douleur et rougeur au point de piqûre, fièvre, maux de tête, fatigue, douleurs musculaires, frissons et nausées. Les événements plus graves, tels que l'anaphylaxie, la thrombose, la péricardite et la myocardite (inflammation du cœur), sont considérés comme rares par les autorités, et les avantages de la prise des doses dépassent largement les risques observés, affirment les responsables. Quant à la discussion sur l'efficacité et le fait que les personnes vaccinées vont attraper et transmettre le coronavirus, le pédiatre et spécialiste des maladies infectieuses Renato Kfouri a expliqué au journaliste de BBC Brésil André Biernath que la première vague de vaccins contre le Covid-19, qui comprend le CoronaVac et les produits développés par Pfizer, AstraZeneca, Janssen, entre autres, vise à réduire le risque de développer les formes les plus graves de la maladie, qui sont liées à des hospitalisations et des décès. "Les vaccins protègent beaucoup mieux contre les formes les plus graves que contre les formes modérées, légères ou asymptomatiques du covid. Plus le résultat est grave, plus leur efficacité est grande", résume M. Kfouri, directeur de la Société brésilienne de vaccination (SBIm). Le principal objectif de ces vaccins n'a donc jamais été de stopper l'infection elle-même, mais de rendre l'invasion des coronavirus moins nocive pour l'organisme. Ce même raisonnement s'applique au vaccin contre la grippe, qui est disponible depuis des décennies. Cette dose, qui est offerte chaque année, ne prévient pas nécessairement l'infection par le virus de la grippe, mais elle évite les complications fréquentes dans les groupes les plus vulnérables, tels que les enfants, les femmes enceintes et les personnes âgées. D'un point de vue plus général, cette protection contre les formes les plus graves a un impact direct sur l'ensemble du système de santé : la réduction de la gravité des infections respiratoires permet de désengorger les urgences, de libérer des lits dans les services de soins intensifs et, bien sûr, de laisser plus de temps à l'équipe soignante pour traiter correctement les patients. Et les données montrent que les vaccins jouent très bien ce rôle : selon le Commonwealth Fund, les doses de vaccin contre le coronavirus ont permis d'éviter au total 1,1 million de décès et 10,3 millions d'hospitalisations rien qu'aux États-Unis en novembre 2021. Le Centre européen de contrôle et de prévention des maladies (ECDC) et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) estiment que 470 000 vies ont été sauvées dans 33 pays des Amériques depuis le début de la vaccination contre la maladie. Face aux informations sur le rôle majeur des vaccins, il est indéniable que la fréquence des réinfections ou des diagnostics positifs chez les personnes vaccinées a augmenté ces derniers temps. Cela peut s'expliquer par trois facteurs. La première est simple : nous sortons tout juste de la période des fêtes de fin d'année, où les gens se réunissent et font la fête. En soi, cela augmente le risque de transmission du coronavirus. Deuxièmement, près d'un an après que les doses sont devenues disponibles dans certaines parties du monde, les experts ont appris que l'immunité contre le Covid après la vaccination ne dure pas éternellement. "Au fil du temps, nous avons constaté que le niveau de protection baisse. Cette baisse sera plus ou moins importante selon le type de vaccin et l'âge de l'individu", explique M. Kfouri. "Cela a mis en évidence la nécessité d'une troisième dose, d'abord pour les personnes âgées et immunodéprimées, puis pour l'ensemble de la population adulte", ajoute-t-il. Le troisième facteur est lié à l'apparition de la variante Omicron, qui est plus transmissible et a la capacité de contourner l'immunité acquise par les vaccins ou un statut Covid antérieur. "Dans ces conditions, l'infection chez les vaccinés doit être considérée comme absolument courante et nous devrons apprendre à vivre avec cette situation", déclare M. Kfouri. "Heureusement, cette récente augmentation des cas de Covid s'est traduite par un taux plus faible d'hospitalisations et de décès, notamment chez les personnes déjà vaccinées", indique le directeur du SBIm. En d'autres termes, "le vaccin continue de protéger contre les formes les plus graves, comme prévu", conclut-il. Les graphiques des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) montrent clairement cet effet des vaccins dans la pratique. Comme on peut le voir ci-dessous, le taux d'hospitalisations dues au covid-19 chez les personnes non vaccinées (ligne bleue) est beaucoup plus élevé que chez les personnes qui avaient reçu leurs doses (ligne verte) en novembre. Selon les CDC, le risque d'infection et de décès lié au coronavirus est également similaire. Jusqu'en octobre, les personnes non vaccinées (ligne noire) avaient un risque 10 fois plus élevé d'être testées positives et un risque 20 fois plus élevé de mourir du covid par rapport à celles qui avaient déjà reçu la dose de rappel (ligne bleu foncé). Mais que s'est-il passé plus récemment, à partir de décembre, avec l'arrivée de la variante Omicron ? Des graphiques plus récents du système de santé de New York, également aux États-Unis, montrent une grande différence. Début décembre, la courbe des cas, des hospitalisations et des décès dans la ville augmente fortement chez les non-vaccinés (ligne violette), et reste stable, ou avec une légère augmentation, chez ceux qui ont pris les doses (ligne orange). On peut le voir dans les trois images suivantes : Dans un rapport récent, l'Agence britannique pour la santé et la sécurité est parvenue à une conclusion similaire. L'une des analyses incluses dans l'article a été réalisée à l'Université de Cambridge, en Angleterre, et montre que, si la personne est infectée par l'omicron, le risque d'hospitalisation est inférieur de 81 % si elle a pris les trois doses de l'agent immunisant. Une deuxième enquête, menée par l'agence elle-même, montre que les trois applications du vaccin sont efficaces à 88 %, bien que l'on ne sache pas encore combien de temps cette protection dure et si des rappels seront nécessaires dans les mois à venir. Pour M. Kfouri, tous ces éléments ne font que renforcer l'importance de la vaccination dans un contexte de circulation du variant Omicron et d'augmentation du nombre de cas. "Il est absolument faux de penser qu'il ne sert à rien de se faire vacciner parce que tout le monde va tomber malade de toute façon. Le vaccin parvient à transformer le covid en une maladie plus simple, qui peut être traitée à domicile la plupart du temps", dit-il. "Nous ne sortirons de la pandémie qu'avec une couverture vaccinale élevée de la population, y compris des enfants, et le respect des soins de base, comme l'utilisation de masques, l'évitement des foules et le lavage des mains", a conclu le spécialiste. | https://www.bbc.com/afrique/monde-59871003 |
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| Guerre Ukraine - Russie : Moscou admet des erreurs de mobilisation | Le Kremlin a admis que des erreurs avaient été commises dans sa campagne de mobilisation des réservistes de l'armée russe pour combattre en Ukraine, dans un contexte d'opposition publique croissante. "Il y a des cas où le décret est violé", a déclaré le porte-parole du président russe Vladimir Poutine, ajoutant que "toutes les erreurs seront corrigées". Selon de multiples rapports, des personnes sans expérience militaire - ou trop âgées ou handicapées - sont appelées. Le décret de mobilisation de la semaine dernière a déjà déclenché de vastes protestations. Le 21 septembre, le président Poutine a annoncé ce qu'il a décrit comme une mobilisation partielle. Le ministre de la défense, Sergei Shoigu, a ensuite déclaré que 300 000 réservistes seraient appelés. Toutefois, les médias russes d'opposition ont laissé entendre que jusqu'à un million de personnes pourraient être appelées, soulignant qu'un paragraphe censé concerner le nombre exact de réservistes requis a été omis (classé secret) dans la version publiée du décret de M. Poutine sur le site officiel du Kremlin. A lire aussi : Selon un certain nombre d'experts militaires occidentaux et ukrainiens, la décision de M. Poutine de rappeler les réservistes montre que les troupes russes échouent gravement sur le champ de bataille en Ukraine, plus de sept mois après que Moscou a lancé son invasion. Depuis l'annonce de la mobilisation, plus de 2 000 personnes ont été arrêtées lors de manifestations à travers la Russie. Lors d'un point de presse lundi, le porte-parole de M. Poutine, Dmitri Peskov, a admis que des erreurs étaient commises. Il a déclaré que dans certaines régions, "les gouverneurs travaillent activement à rectifier la situation". M. Peskov a également déclaré qu'il n'avait pas connaissance de décisions visant à fermer les frontières de la Russie et à imposer la loi martiale dans le pays. Les médias avaient précédemment suggéré que cela pourrait être fait pour empêcher les recrues potentielles de s'échapper à l'étranger. Depuis l'annonce de la mobilisation, de nombreux jeunes Russes cherchent à quitter le pays. Des images satellites montrent de longues files d'attente de voitures russes à la frontière avec la Géorgie. Dans le dernier signe de protestation publique croissante, un homme a grièvement blessé un agent de recrutement de l'armée dans la ville sibérienne d'Ust-llimsk, lundi. Des images ont été diffusées sur les réseaux sociaux, montrant apparemment l'agresseur s'approchant de l'agent et lui tirant dessus. Les habitants du bâtiment apparaissent ensuite paniqués, criant et courant après avoir reçu par le tireur l'odre de fuir. Au cours du week-end, des habitants de la république russe du Daghestan, dans le Caucase du Nord, ont affronté la police au sujet de la campagne de mobilisation. Plus de 100 personnes ont été arrêtées lors de manifestations dans la capitale régionale, Makhachkala, a indiqué OVD-Info, un organisme russe indépendant de surveillance des droits humains. Un certain nombre d'incendies criminels ont également été signalés dans des centres de recrutement et d'autres bâtiments administratifs à travers la Russie. Dans son annonce de la mobilisation la semaine dernière, M. Poutine n'a pas précisé combien de réservistes seraient appelés. Mais s'exprimant immédiatement après le président, M. Shoigu a déclaré que 300 000 réservistes - des personnes ayant eu une expérience militaire et nécessitant des compétences spécialisées - seraient enrôlés. Le ministre a déclaré que cela représentait un peu plus de 1 % des 25 millions de réservistes potentiels de la Russie. Le processus s'étalera sur plusieurs mois. Certaines limites d'âge et d'invalidité s'appliqueraient, selon le décret de mobilisation. Il ne fournit pas d'autres détails. On pense que les hommes âgés de 18 à 60 ans - et dans certains cas même plus âgés - pourraient être mobilisés. Certains commentateurs russes ont immédiatement émis de sérieux doutes sur les promesses du président et de son ministre de la Défense selon lesquelles la mobilisation serait limitée. Ils ont fait remarquer que le décret ne dit rien sur les exceptions, comme l'interdiction de recruter des étudiants ou des conscrits. Ils ont laissé entendre que ce serait aux chefs de région de décider qui appeler pour atteindre les quotas. Le 24 septembre, M. Poutine a publié un nouveau décret stipulant expressément que les étudiants seraient exclus du service militaire. Avant de lancer son invasion le 24 février, la Russie avait rassemblé environ 190 000 soldats le long des frontières de l'Ukraine. | Guerre Ukraine - Russie : Moscou admet des erreurs de mobilisation Le Kremlin a admis que des erreurs avaient été commises dans sa campagne de mobilisation des réservistes de l'armée russe pour combattre en Ukraine, dans un contexte d'opposition publique croissante. "Il y a des cas où le décret est violé", a déclaré le porte-parole du président russe Vladimir Poutine, ajoutant que "toutes les erreurs seront corrigées". Selon de multiples rapports, des personnes sans expérience militaire - ou trop âgées ou handicapées - sont appelées. Le décret de mobilisation de la semaine dernière a déjà déclenché de vastes protestations. Le 21 septembre, le président Poutine a annoncé ce qu'il a décrit comme une mobilisation partielle. Le ministre de la défense, Sergei Shoigu, a ensuite déclaré que 300 000 réservistes seraient appelés. Toutefois, les médias russes d'opposition ont laissé entendre que jusqu'à un million de personnes pourraient être appelées, soulignant qu'un paragraphe censé concerner le nombre exact de réservistes requis a été omis (classé secret) dans la version publiée du décret de M. Poutine sur le site officiel du Kremlin. A lire aussi : Selon un certain nombre d'experts militaires occidentaux et ukrainiens, la décision de M. Poutine de rappeler les réservistes montre que les troupes russes échouent gravement sur le champ de bataille en Ukraine, plus de sept mois après que Moscou a lancé son invasion. Depuis l'annonce de la mobilisation, plus de 2 000 personnes ont été arrêtées lors de manifestations à travers la Russie. Lors d'un point de presse lundi, le porte-parole de M. Poutine, Dmitri Peskov, a admis que des erreurs étaient commises. Il a déclaré que dans certaines régions, "les gouverneurs travaillent activement à rectifier la situation". M. Peskov a également déclaré qu'il n'avait pas connaissance de décisions visant à fermer les frontières de la Russie et à imposer la loi martiale dans le pays. Les médias avaient précédemment suggéré que cela pourrait être fait pour empêcher les recrues potentielles de s'échapper à l'étranger. Depuis l'annonce de la mobilisation, de nombreux jeunes Russes cherchent à quitter le pays. Des images satellites montrent de longues files d'attente de voitures russes à la frontière avec la Géorgie. Dans le dernier signe de protestation publique croissante, un homme a grièvement blessé un agent de recrutement de l'armée dans la ville sibérienne d'Ust-llimsk, lundi. Des images ont été diffusées sur les réseaux sociaux, montrant apparemment l'agresseur s'approchant de l'agent et lui tirant dessus. Les habitants du bâtiment apparaissent ensuite paniqués, criant et courant après avoir reçu par le tireur l'odre de fuir. Au cours du week-end, des habitants de la république russe du Daghestan, dans le Caucase du Nord, ont affronté la police au sujet de la campagne de mobilisation. Plus de 100 personnes ont été arrêtées lors de manifestations dans la capitale régionale, Makhachkala, a indiqué OVD-Info, un organisme russe indépendant de surveillance des droits humains. Un certain nombre d'incendies criminels ont également été signalés dans des centres de recrutement et d'autres bâtiments administratifs à travers la Russie. Dans son annonce de la mobilisation la semaine dernière, M. Poutine n'a pas précisé combien de réservistes seraient appelés. Mais s'exprimant immédiatement après le président, M. Shoigu a déclaré que 300 000 réservistes - des personnes ayant eu une expérience militaire et nécessitant des compétences spécialisées - seraient enrôlés. Le ministre a déclaré que cela représentait un peu plus de 1 % des 25 millions de réservistes potentiels de la Russie. Le processus s'étalera sur plusieurs mois. Certaines limites d'âge et d'invalidité s'appliqueraient, selon le décret de mobilisation. Il ne fournit pas d'autres détails. On pense que les hommes âgés de 18 à 60 ans - et dans certains cas même plus âgés - pourraient être mobilisés. Certains commentateurs russes ont immédiatement émis de sérieux doutes sur les promesses du président et de son ministre de la Défense selon lesquelles la mobilisation serait limitée. Ils ont fait remarquer que le décret ne dit rien sur les exceptions, comme l'interdiction de recruter des étudiants ou des conscrits. Ils ont laissé entendre que ce serait aux chefs de région de décider qui appeler pour atteindre les quotas. Le 24 septembre, M. Poutine a publié un nouveau décret stipulant expressément que les étudiants seraient exclus du service militaire. Avant de lancer son invasion le 24 février, la Russie avait rassemblé environ 190 000 soldats le long des frontières de l'Ukraine. | https://www.bbc.com/afrique/monde-63047642 |
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| Alassane Ouattara : ‘’je n’accepterais pas des déclarations qui divisent les Ivoiriens’’ | La Côte d'Ivoire, fête ce 07 août le 59e anniversaire de son indépendance. Le président Alassane Ouattara s'est adressé mardi soir à la nation, comme il le fait traditionnellement la veille de la fête de l'indépendance. L'occasion pour le président ivoirien de revenir sur son bilan économique et politique, à plus d'un an de l'élection présidentielle. Ecoutez des extraits de son intervention proposés par la correspondante de BBC Afrique, Cécile Everard. | Alassane Ouattara : ‘’je n’accepterais pas des déclarations qui divisent les Ivoiriens’’ La Côte d'Ivoire, fête ce 07 août le 59e anniversaire de son indépendance. Le président Alassane Ouattara s'est adressé mardi soir à la nation, comme il le fait traditionnellement la veille de la fête de l'indépendance. L'occasion pour le président ivoirien de revenir sur son bilan économique et politique, à plus d'un an de l'élection présidentielle. Ecoutez des extraits de son intervention proposés par la correspondante de BBC Afrique, Cécile Everard. | https://www.bbc.com/afrique/region-49260356 |
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| CAN 2022 : les joueurs tenus à l'écart du terrain par le Covid | Le Sénégal est privé de son gardien de but Edouard Mendy et de son défenseur Kalidou Koulibaly pour son premier match de la Coupe d'Afrique des Nations, après que les deux joueurs sont testés positifs au coronavirus. Les Lions de la Téranga, vice-champions de l'édition 2019 du tournoi, ont battu le Zimbabwe 1-0 pour leur premier match du groupe B lundi. Le gardien de Chelsea Mendy, le défenseur central Koulibaly et l'attaquant Famara Diédhiou sont tous mis en quarantaine. L'entraîneur Aliou Cissé explique : "c'est une situation difficile et compliquée". A surtout lire sur BBC Afrique : Mais il ajoute : "nous allons être compétitifs et ceux qui sont là vont jouer pour ceux qui sont absents. Nous allons quand même aborder le match contre le Zimbabwe avec beaucoup de confiance." Koulibaly, qui est capitaine de son pays, affirme qu'il est asymptomatique et son club, Naples, souligne qu'il est vacciné. Le défenseur central de 30 ans n'a pas joué depuis le 1er décembre en raison d'une blessure. Le Sénégal s'est rendu au Cameroun mercredi sans six autres joueurs qui sont testés positifs avant leur départ. Le deuxième gardien de but Alfred Gomis, Saliou Ciss, Bamba Dieng, Mame Baba Thiam, Pape Matar Sarr et Nampalys Mendy sont tous restés à Dakar. Les adversaires du Sénégal dans le groupe B, la Guinée et le Malawi, qui se rencontrent lundi, ont également perdu des joueurs suite à des tests positifs, tandis que les deux Marocains Aymen Barkok et Auyoub El Kaabi sont forfaits pour le match d'ouverture du groupe C contre le Ghana, lundi à Yaoundé. Le Burkina Faso est privé de son entraîneur Kamou Malo et de six joueurs pour le match d'ouverture du tournoi contre le Cameroun, dimanche, en raison de tests positifs. Dans le même temps, le chef de la commission technique du Malawi, Mario Marinica, et six joueurs sont exclus du match contre la Guinée, qui signale quatre nouveaux cas de contamination au cours du week-end. Les défenseurs Fodé Camara et Ibrahima Sory Conté, le milieu de terrain Mory Konaté et l'attaquant Morgan Guilavogui sont tous contrôlés positifs. Le capitaine gabonais Pierre-Emerick Aubameyang n'est retenu pour le match contre les Comores après avoir été contrôlé positif au test du flux latéral à son arrivée au Cameroun jeudi. Le Cap-Vert, l'Égypte, la Gambie et la Tunisie ont également des joueurs contrôlés positifs pendant la préparation de la Coupe des Nations. | CAN 2022 : les joueurs tenus à l'écart du terrain par le Covid Le Sénégal est privé de son gardien de but Edouard Mendy et de son défenseur Kalidou Koulibaly pour son premier match de la Coupe d'Afrique des Nations, après que les deux joueurs sont testés positifs au coronavirus. Les Lions de la Téranga, vice-champions de l'édition 2019 du tournoi, ont battu le Zimbabwe 1-0 pour leur premier match du groupe B lundi. Le gardien de Chelsea Mendy, le défenseur central Koulibaly et l'attaquant Famara Diédhiou sont tous mis en quarantaine. L'entraîneur Aliou Cissé explique : "c'est une situation difficile et compliquée". A surtout lire sur BBC Afrique : Mais il ajoute : "nous allons être compétitifs et ceux qui sont là vont jouer pour ceux qui sont absents. Nous allons quand même aborder le match contre le Zimbabwe avec beaucoup de confiance." Koulibaly, qui est capitaine de son pays, affirme qu'il est asymptomatique et son club, Naples, souligne qu'il est vacciné. Le défenseur central de 30 ans n'a pas joué depuis le 1er décembre en raison d'une blessure. Le Sénégal s'est rendu au Cameroun mercredi sans six autres joueurs qui sont testés positifs avant leur départ. Le deuxième gardien de but Alfred Gomis, Saliou Ciss, Bamba Dieng, Mame Baba Thiam, Pape Matar Sarr et Nampalys Mendy sont tous restés à Dakar. Les adversaires du Sénégal dans le groupe B, la Guinée et le Malawi, qui se rencontrent lundi, ont également perdu des joueurs suite à des tests positifs, tandis que les deux Marocains Aymen Barkok et Auyoub El Kaabi sont forfaits pour le match d'ouverture du groupe C contre le Ghana, lundi à Yaoundé. Le Burkina Faso est privé de son entraîneur Kamou Malo et de six joueurs pour le match d'ouverture du tournoi contre le Cameroun, dimanche, en raison de tests positifs. Dans le même temps, le chef de la commission technique du Malawi, Mario Marinica, et six joueurs sont exclus du match contre la Guinée, qui signale quatre nouveaux cas de contamination au cours du week-end. Les défenseurs Fodé Camara et Ibrahima Sory Conté, le milieu de terrain Mory Konaté et l'attaquant Morgan Guilavogui sont tous contrôlés positifs. Le capitaine gabonais Pierre-Emerick Aubameyang n'est retenu pour le match contre les Comores après avoir été contrôlé positif au test du flux latéral à son arrivée au Cameroun jeudi. Le Cap-Vert, l'Égypte, la Gambie et la Tunisie ont également des joueurs contrôlés positifs pendant la préparation de la Coupe des Nations. | https://www.bbc.com/afrique/sports-59936320 |
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| Antonio Dumas, qui a persuadé cinq Brésiliens de jouer pour le Togo, décédé | Antonio Dumas, qui a persuadé cinq joueurs d'origine brésilienne de jouer pour le Togo, est décédé à l'hôpital de Conakry, la capitale guinéenne. En plus de diriger le Togo, il a également pris en charge le Gabon, la Guinée équatoriale et Sao Tomé. La maladie qui a entraîné le décès du Brésilien de 64 ans lundi n'a pas été révélée. Il était entraîneur du club guinéen de l'AS Kaloum au moment de sa mort et est tombé malade après le dernier match de championnat de ce club, une victoire 1:0 contre Eléphant de Coleah, le 26 décembre. Lire aussi : "La Fédération guinéenne de football (Feguifoot) est profondément attristée de porter à l'attention des dirigeants de la Ligue professionnelle de football guinéenne, des clubs et de la grande famille sportive de Guinée le décès de l'entraîneur de l'AS Kaloum, M. Antonio Dumas", a déclaré Feguifoot dans un communiqué. "Le Président Mamadou Antonio Souaré et tous les membres du comité exécutif de la Féguifoot présentent leurs plus tristes condoléances à la famille du défunt, à l'AS Kaloum ainsi qu'à la grande famille du football guinéen", a ajouté le communiqué. Lire aussi : "La dépouille d'Antonio Dumas sera rapatriée au Brésil où il sera enterré," renseigne le texte. L'ancien joueur de Santos est retourné chez l'ancien champion de Guinée, l'AS Kaloum, avec qui il a remporté la Coupe de Guinée en 2015, en remplacement de l'ancien international sierra-léonais Lamin Bangura au début du mois. Outre la victoire contre Coleah, son seul autre match à la tête de l'équipe a été un match nul 1:1 contre son ancien club guinéen Hafia. Lire aussi : Le premier poste d'encadrement de l'entraîneur Dumas en Afrique a été celui de l'équipe nationale A du Gabon, de 1998 à 2000. Il a ensuite pris les rênes de Sao Tomé et Principe de 2000 à 2001. C'est à son poste suivant au Togo, entre 2002 et 2004, qu'il a fait la une des journaux du continent en persuadant cinq joueurs d'origine brésilienne de jouer pour les Hawks. Malheureusement, le quintette n'a pas réussi à mener le Togo à la Coupe d'Afrique des Nations 2004, puisqu'il a terminé deuxième de son groupe derrière le Kenya. Il a ensuite pris la tête de la Guinée Equatoriale de 2004 à 2006. Dumas a également entraîné plusieurs clubs au Brésil ainsi qu'au Soudan, en Tunisie, en Libye et en Guinée. Regarder : | Antonio Dumas, qui a persuadé cinq Brésiliens de jouer pour le Togo, décédé Antonio Dumas, qui a persuadé cinq joueurs d'origine brésilienne de jouer pour le Togo, est décédé à l'hôpital de Conakry, la capitale guinéenne. En plus de diriger le Togo, il a également pris en charge le Gabon, la Guinée équatoriale et Sao Tomé. La maladie qui a entraîné le décès du Brésilien de 64 ans lundi n'a pas été révélée. Il était entraîneur du club guinéen de l'AS Kaloum au moment de sa mort et est tombé malade après le dernier match de championnat de ce club, une victoire 1:0 contre Eléphant de Coleah, le 26 décembre. Lire aussi : "La Fédération guinéenne de football (Feguifoot) est profondément attristée de porter à l'attention des dirigeants de la Ligue professionnelle de football guinéenne, des clubs et de la grande famille sportive de Guinée le décès de l'entraîneur de l'AS Kaloum, M. Antonio Dumas", a déclaré Feguifoot dans un communiqué. "Le Président Mamadou Antonio Souaré et tous les membres du comité exécutif de la Féguifoot présentent leurs plus tristes condoléances à la famille du défunt, à l'AS Kaloum ainsi qu'à la grande famille du football guinéen", a ajouté le communiqué. Lire aussi : "La dépouille d'Antonio Dumas sera rapatriée au Brésil où il sera enterré," renseigne le texte. L'ancien joueur de Santos est retourné chez l'ancien champion de Guinée, l'AS Kaloum, avec qui il a remporté la Coupe de Guinée en 2015, en remplacement de l'ancien international sierra-léonais Lamin Bangura au début du mois. Outre la victoire contre Coleah, son seul autre match à la tête de l'équipe a été un match nul 1:1 contre son ancien club guinéen Hafia. Lire aussi : Le premier poste d'encadrement de l'entraîneur Dumas en Afrique a été celui de l'équipe nationale A du Gabon, de 1998 à 2000. Il a ensuite pris les rênes de Sao Tomé et Principe de 2000 à 2001. C'est à son poste suivant au Togo, entre 2002 et 2004, qu'il a fait la une des journaux du continent en persuadant cinq joueurs d'origine brésilienne de jouer pour les Hawks. Malheureusement, le quintette n'a pas réussi à mener le Togo à la Coupe d'Afrique des Nations 2004, puisqu'il a terminé deuxième de son groupe derrière le Kenya. Il a ensuite pris la tête de la Guinée Equatoriale de 2004 à 2006. Dumas a également entraîné plusieurs clubs au Brésil ainsi qu'au Soudan, en Tunisie, en Libye et en Guinée. Regarder : | https://www.bbc.com/afrique/sports-50967069 |
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| CAN 2019 : La Tunisie se qualifie en quarts de finale | La Tunisie a décroché le dernier billet pour les quarts de la Coupe d'Afrique des nations, en écartant le Ghana aux tirs au but Les Tunisiens ont ouvert le score par Taha Khenissi à la 73e minute, mais ils ont marqué contre leur camp par Rami Bedoui dans le temps additionnel (92e minute). Toujours à égalité à l'issue de la prolongation, les deux équipes ont dû recourir aux tirs au but. Les Tunisiens l'ont emporté 5 tirs contre 4. Le gardien Farouk Ben Mustapha, entré pour la séance à la place de Mouez Hassen, a stoppé le tir de Caleb Ekuban et envoyé son équipe en quarts. La Tunisie affrontera en quarts Madagascar ce jeudi. Lire aussi : Andry Rajoelina: 'Madagascar va gagner la CAN 2019' Madagascar se qualifie pour les quarts de finale de la CAN | CAN 2019 : La Tunisie se qualifie en quarts de finale La Tunisie a décroché le dernier billet pour les quarts de la Coupe d'Afrique des nations, en écartant le Ghana aux tirs au but Les Tunisiens ont ouvert le score par Taha Khenissi à la 73e minute, mais ils ont marqué contre leur camp par Rami Bedoui dans le temps additionnel (92e minute). Toujours à égalité à l'issue de la prolongation, les deux équipes ont dû recourir aux tirs au but. Les Tunisiens l'ont emporté 5 tirs contre 4. Le gardien Farouk Ben Mustapha, entré pour la séance à la place de Mouez Hassen, a stoppé le tir de Caleb Ekuban et envoyé son équipe en quarts. La Tunisie affrontera en quarts Madagascar ce jeudi. Lire aussi : Andry Rajoelina: 'Madagascar va gagner la CAN 2019' Madagascar se qualifie pour les quarts de finale de la CAN | https://www.bbc.com/afrique/sports-48911064 |
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| Ces enfants qui gagnent jusqu'à 1 million de dollars par an sur YouTube | Alors que les règles de publicité changent, les enfants influents cherchent à convertir leur statut YouTube en quelque chose de plus. "Je pensais que nous avions rendez-vous", dit Damian Camarillo, une jeune star montante de YouTube de 12 ans, en regardant son père, Eli. M. Camarillo vérifie son téléphone. "C'est à deux heures demain. Ils n'arrêtaient pas de le changer." Damian fait un signe de tête et s'installe plus loin dans le canapé, où il se repose après avoir fait le tour du Salon du jouet de New York, une conférence annuelle de l'industrie qui attire quelque 25 000 personnes du monde entier. Lire aussi sur BBC Afrique: Pendant des décennies, cet événement a été le domaine exclusif des adultes - fabricants de jouets, détaillants et entreprises médiatiques - qui y présentaient les derniers produits et y cherchaient la prochaine tendance. Mais ces dernières années, les personnalités de YouTube pour enfants sont devenues des invités de marques à cet évenement. Les Camarillos, qui ont commencé à publier en 2015 et ont fait irruption après avoir publié une vidéo de Damian et son cousin mangeant des chips épicées, sont des stars établies sur Youtube. Ils comptent environ un million d'abonnés sur leurs chaînes, qui montrent Damian et son frère Deion, âgé de huit ans, en train de mettre en scène des fusillades de Nerf, des courses de voitures jouets et des riffs sur Fortnite. Leur plus grande chaîne, Damian et Deion in Motion, attire environ 13 millions de téléspectateurs par mois, estime M. Camarillo. Par an, la famille, qui vit en Arizona, gagne entre 400 000 et 1 million de dollars par an, explique M. Camarillo. Des envois réguliers de jouets et des parrainages directs complètent les revenus publicitaires. C'est une entreprise tellement lucrative que leur père a quitté son emploi de travailleur en informatique dans le secteur de la santé; il y a environ trois ans. Mais la famille a encore du chemin à parcourir avant d'atteindre le statut dont jouit Ryan Kaji (8 ans), dont la chaîne Ryan's World compte plus de 24 millions d'abonnés. Son rang de premier salarié de YouTube s'est traduit par une gamme de jouets de 200 millions de dollars et une série sur Nickelodeon. "Ce gamin gagne 25 millions de dollars par an. Pourquoi ne voudriez-vous pas être là ?" dit M. Camarillo. "Je pense que c'est le but." Le désir de se diversifier arrive à un moment critique. A regarder sur BBC Afrique: Les fabricants de jouets, confrontés à un effondrement des ventes dans toute l'industrie, approfondissent de plus en plus leurs relations avec les créateurs de YouTube, proposant des vidéos sponsorisées et des contrats de licence en réponse à leur pouvoir d'attirer le public et de stimuler les ventes. Pendant ce temps, le YouTubeur est aux prises avec une chute des revenus publicitaires, après que la plateforme a remanié ses politiques publicitaires pour les chaînes pour enfants afin de se conformer aux préoccupations réglementaires en matière de protection de la vie privée. Pour les Camarillos, les changements - qui comprennent des limites sur les publicités ciblées et la fin des commentaires - ont signifié une baisse instantanée des revenus publicitaires d'environ 50%. "Nous nous y sommes préparés. Nous savions que cela allait arriver", déclare M. Camarillo. Mais il a fallu s'adapter. Lorsque les changements ont été annoncés, la famille venait d'acheter une maison. En plus de la pression financière, certains avertissent que les nouvelles règles de YouTube pourraient rendre plus difficile l'émergence de nouvelles voix. Les États-Unis examinent actuellement les modifications apportées à la loi sur la protection de la vie privée des enfants en ligne. Mais alors même que les règles plus strictes pour les publicités pour enfants et le marketing des médias sociaux sont de plus en plus probables, beaucoup de personnes dans l'industrie disent qu'elles doutent que cela freine la croissance des influenceurs en ligne. Au niveau mondial, les entreprises devraient dépenser près de 10 milliards de dollars en "marketing d'influence" cette année, contre 6,5 milliards de dollars en 2019, selon les estimations du secteur. Dans l'industrie du jouet, les influenceurs des médias sociaux attirent désormais presque autant de dépenses publicitaires que la télévision traditionnelle, selon Juli Lennett de la société de recherche NPD Group. Pour certaines entreprises, cela peut être bien plus. "YouTube - c'est une réalité", dit-elle. "Il faut être là où sont les enfants". Environ 40 % des enfants de 14 ans et moins regardent YouTube ou YouTube Kids au moins une fois par semaine. Plus de 60 % des enfants de cette tranche d'âge ont acheté quelque chose qu'ils ont vu dans une vidéo, selon une enquête menée l'année dernière par le NPD Group pour l'Association américaine du jouet. Brian Bonnett est directeur général de Bonkers Toys, qui détient la licence des jouets Ryan's et travaille avec plusieurs autres familles sur des lignes de jouets. Alors que de nombreux acteurs de l'industrie du jouet considèrent la plateforme et ses créateurs comme un véhicule publicitaire, Brian Bonnett dit s'attendre à ce que cela change dans les années à venir. "C'est inévitable", dit-il. "Tout le monde a un YouTuber." Le salon du jouet a attiré cette année 100 propriétaires de chaînes YouTube, contre 90 en 2019, dont plusieurs sont représentés par des agents d'Hollywood. Les téléspectateurs ne semblent pas s'inquiéter de l'augmentation du mercantilisme, explique Lucy Maxwell, une ancienne enseignante dont la famille a lancé sa chaîne Tic Tac Toy comme un passe-temps. Elle compte aujourd'hui environ 3,5 millions d'abonnés à ses vidéos, dont beaucoup sont sponsorisées, et a obtenu une licence pour une gamme de jouets XOXO. Les Maxwell - Jason, Lucy, Addy, neuf ans, et Maya, sept ans - cherchent maintenant à dépasser l'industrie du jouet pour se lancer dans d'autres types d'activités, telles que l'édition, l'habillement et la décoration intérieure. "Je pense vraiment que nous ne sommes qu'à l'aube de ce que vous considérez comme du marketing d'influence en ce moment", dit Jason, qui a travaillé dans l'industrie financière. "Je pense que ce sera beaucoup plus important et ce n'est que la première manche." Les Camarillos ont une douzaine de réunions prévues au salon du jouet de cette année, leur troisième participation. Les représentants des jouets repèrent les insignes jaunes de "créateurs" des enfants et les invitent à essayer les dernières balles gonflables et les derniers hula hoops. Damian dit que ses camarades de classe disent qu'il est "célèbre, mais il dit qu'il ne l'est pas vraiment. Son objectif est de toucher un million d'abonnés sur une seule chaîne. "Je me sens comme un grand YouTuber, mais nous sommes encore un peu petits", dit-il. "Nous y arrivons." | Ces enfants qui gagnent jusqu'à 1 million de dollars par an sur YouTube Alors que les règles de publicité changent, les enfants influents cherchent à convertir leur statut YouTube en quelque chose de plus. "Je pensais que nous avions rendez-vous", dit Damian Camarillo, une jeune star montante de YouTube de 12 ans, en regardant son père, Eli. M. Camarillo vérifie son téléphone. "C'est à deux heures demain. Ils n'arrêtaient pas de le changer." Damian fait un signe de tête et s'installe plus loin dans le canapé, où il se repose après avoir fait le tour du Salon du jouet de New York, une conférence annuelle de l'industrie qui attire quelque 25 000 personnes du monde entier. Lire aussi sur BBC Afrique: Pendant des décennies, cet événement a été le domaine exclusif des adultes - fabricants de jouets, détaillants et entreprises médiatiques - qui y présentaient les derniers produits et y cherchaient la prochaine tendance. Mais ces dernières années, les personnalités de YouTube pour enfants sont devenues des invités de marques à cet évenement. Les Camarillos, qui ont commencé à publier en 2015 et ont fait irruption après avoir publié une vidéo de Damian et son cousin mangeant des chips épicées, sont des stars établies sur Youtube. Ils comptent environ un million d'abonnés sur leurs chaînes, qui montrent Damian et son frère Deion, âgé de huit ans, en train de mettre en scène des fusillades de Nerf, des courses de voitures jouets et des riffs sur Fortnite. Leur plus grande chaîne, Damian et Deion in Motion, attire environ 13 millions de téléspectateurs par mois, estime M. Camarillo. Par an, la famille, qui vit en Arizona, gagne entre 400 000 et 1 million de dollars par an, explique M. Camarillo. Des envois réguliers de jouets et des parrainages directs complètent les revenus publicitaires. C'est une entreprise tellement lucrative que leur père a quitté son emploi de travailleur en informatique dans le secteur de la santé; il y a environ trois ans. Mais la famille a encore du chemin à parcourir avant d'atteindre le statut dont jouit Ryan Kaji (8 ans), dont la chaîne Ryan's World compte plus de 24 millions d'abonnés. Son rang de premier salarié de YouTube s'est traduit par une gamme de jouets de 200 millions de dollars et une série sur Nickelodeon. "Ce gamin gagne 25 millions de dollars par an. Pourquoi ne voudriez-vous pas être là ?" dit M. Camarillo. "Je pense que c'est le but." Le désir de se diversifier arrive à un moment critique. A regarder sur BBC Afrique: Les fabricants de jouets, confrontés à un effondrement des ventes dans toute l'industrie, approfondissent de plus en plus leurs relations avec les créateurs de YouTube, proposant des vidéos sponsorisées et des contrats de licence en réponse à leur pouvoir d'attirer le public et de stimuler les ventes. Pendant ce temps, le YouTubeur est aux prises avec une chute des revenus publicitaires, après que la plateforme a remanié ses politiques publicitaires pour les chaînes pour enfants afin de se conformer aux préoccupations réglementaires en matière de protection de la vie privée. Pour les Camarillos, les changements - qui comprennent des limites sur les publicités ciblées et la fin des commentaires - ont signifié une baisse instantanée des revenus publicitaires d'environ 50%. "Nous nous y sommes préparés. Nous savions que cela allait arriver", déclare M. Camarillo. Mais il a fallu s'adapter. Lorsque les changements ont été annoncés, la famille venait d'acheter une maison. En plus de la pression financière, certains avertissent que les nouvelles règles de YouTube pourraient rendre plus difficile l'émergence de nouvelles voix. Les États-Unis examinent actuellement les modifications apportées à la loi sur la protection de la vie privée des enfants en ligne. Mais alors même que les règles plus strictes pour les publicités pour enfants et le marketing des médias sociaux sont de plus en plus probables, beaucoup de personnes dans l'industrie disent qu'elles doutent que cela freine la croissance des influenceurs en ligne. Au niveau mondial, les entreprises devraient dépenser près de 10 milliards de dollars en "marketing d'influence" cette année, contre 6,5 milliards de dollars en 2019, selon les estimations du secteur. Dans l'industrie du jouet, les influenceurs des médias sociaux attirent désormais presque autant de dépenses publicitaires que la télévision traditionnelle, selon Juli Lennett de la société de recherche NPD Group. Pour certaines entreprises, cela peut être bien plus. "YouTube - c'est une réalité", dit-elle. "Il faut être là où sont les enfants". Environ 40 % des enfants de 14 ans et moins regardent YouTube ou YouTube Kids au moins une fois par semaine. Plus de 60 % des enfants de cette tranche d'âge ont acheté quelque chose qu'ils ont vu dans une vidéo, selon une enquête menée l'année dernière par le NPD Group pour l'Association américaine du jouet. Brian Bonnett est directeur général de Bonkers Toys, qui détient la licence des jouets Ryan's et travaille avec plusieurs autres familles sur des lignes de jouets. Alors que de nombreux acteurs de l'industrie du jouet considèrent la plateforme et ses créateurs comme un véhicule publicitaire, Brian Bonnett dit s'attendre à ce que cela change dans les années à venir. "C'est inévitable", dit-il. "Tout le monde a un YouTuber." Le salon du jouet a attiré cette année 100 propriétaires de chaînes YouTube, contre 90 en 2019, dont plusieurs sont représentés par des agents d'Hollywood. Les téléspectateurs ne semblent pas s'inquiéter de l'augmentation du mercantilisme, explique Lucy Maxwell, une ancienne enseignante dont la famille a lancé sa chaîne Tic Tac Toy comme un passe-temps. Elle compte aujourd'hui environ 3,5 millions d'abonnés à ses vidéos, dont beaucoup sont sponsorisées, et a obtenu une licence pour une gamme de jouets XOXO. Les Maxwell - Jason, Lucy, Addy, neuf ans, et Maya, sept ans - cherchent maintenant à dépasser l'industrie du jouet pour se lancer dans d'autres types d'activités, telles que l'édition, l'habillement et la décoration intérieure. "Je pense vraiment que nous ne sommes qu'à l'aube de ce que vous considérez comme du marketing d'influence en ce moment", dit Jason, qui a travaillé dans l'industrie financière. "Je pense que ce sera beaucoup plus important et ce n'est que la première manche." Les Camarillos ont une douzaine de réunions prévues au salon du jouet de cette année, leur troisième participation. Les représentants des jouets repèrent les insignes jaunes de "créateurs" des enfants et les invitent à essayer les dernières balles gonflables et les derniers hula hoops. Damian dit que ses camarades de classe disent qu'il est "célèbre, mais il dit qu'il ne l'est pas vraiment. Son objectif est de toucher un million d'abonnés sur une seule chaîne. "Je me sens comme un grand YouTuber, mais nous sommes encore un peu petits", dit-il. "Nous y arrivons." | https://www.bbc.com/afrique/monde-51706372 |
5sports
| Cinq choses à savoir sur les Lions du Sénégal | Le Sénégal fait partie des équipes les plus habituées à jouer la Coupe d'Afrique des nations, et ses joueurs ne déméritent pas. Mais le pays n'a jusqu'ici jamais remporté la CAN. Il a néanmoins été sacré vice-champion dans cette compétition. Il partage le groupe C de la CAN 2019 avec le Kenya, la Tanzanie et l'Algérie. Sélectionneur : Aliou Cissé (Sénégalais) Surnom de l'équipe : les Lions de la Teranga Participations à la CAN : L'édition 2019 correspond à la 14ème participation du Sénégal à la CAN. Demi-finale- 4e place: 1990, 2006 Quarts de finale : 1992, 1994, 2000, 2004, 2017 Finale - vice-champion: 2002; Premier tour : 1965 (Première participation), 1986, 2008, 2012, 2015; 2019 : Qualifié Participations au Mondial : Le pays a participé deux fois à la Coupe du monde de football. En 2002, avec une élimination en quarts de finale. Et en 2018, le Sénégal était sorti au premier tour. Lire aussi : Aliou Cissé plaide pour les entraineurs africains Aliou Cissé, le coach le moins bien payé du Mondial 2018 Classement Fifa actuel: 23ème au niveau mondial, le Sénégal occupe la première place du classement africain de la Fifa en date du 4 avril 2019. C'est peut-être ce classement qui a fait dire au sélectionneur Aliou Cissé que ''le Sénégal n'a jamais été aussi proche du titre de champion d'Afrique''. Faits marquants Pour la première fois en 1990, le Sénégal a franchi le premier tour et a terminé quatrième. 2002 semble avoir été "l'année du Sénégal". La sélection sera vice-championne d'Afrique, derrière le Cameroun. Il s'agit de sa meilleure participation à la Coupe d'Afrique des nations en termes de résultats. Sadio Mané, le capitaine de l'équipe nationale du Sénégal, a été élu meilleur buteur du championnat d'Angleterre 2019, un titre qu'il partage avec le Gabonais Pierre-Emerick Aubameyang (Arsenal) et son coéquipier de Liverpool, l'Egyptien Mohamed Salah. | Cinq choses à savoir sur les Lions du Sénégal Le Sénégal fait partie des équipes les plus habituées à jouer la Coupe d'Afrique des nations, et ses joueurs ne déméritent pas. Mais le pays n'a jusqu'ici jamais remporté la CAN. Il a néanmoins été sacré vice-champion dans cette compétition. Il partage le groupe C de la CAN 2019 avec le Kenya, la Tanzanie et l'Algérie. Sélectionneur : Aliou Cissé (Sénégalais) Surnom de l'équipe : les Lions de la Teranga Participations à la CAN : L'édition 2019 correspond à la 14ème participation du Sénégal à la CAN. Demi-finale- 4e place: 1990, 2006 Quarts de finale : 1992, 1994, 2000, 2004, 2017 Finale - vice-champion: 2002; Premier tour : 1965 (Première participation), 1986, 2008, 2012, 2015; 2019 : Qualifié Participations au Mondial : Le pays a participé deux fois à la Coupe du monde de football. En 2002, avec une élimination en quarts de finale. Et en 2018, le Sénégal était sorti au premier tour. Lire aussi : Aliou Cissé plaide pour les entraineurs africains Aliou Cissé, le coach le moins bien payé du Mondial 2018 Classement Fifa actuel: 23ème au niveau mondial, le Sénégal occupe la première place du classement africain de la Fifa en date du 4 avril 2019. C'est peut-être ce classement qui a fait dire au sélectionneur Aliou Cissé que ''le Sénégal n'a jamais été aussi proche du titre de champion d'Afrique''. Faits marquants Pour la première fois en 1990, le Sénégal a franchi le premier tour et a terminé quatrième. 2002 semble avoir été "l'année du Sénégal". La sélection sera vice-championne d'Afrique, derrière le Cameroun. Il s'agit de sa meilleure participation à la Coupe d'Afrique des nations en termes de résultats. Sadio Mané, le capitaine de l'équipe nationale du Sénégal, a été élu meilleur buteur du championnat d'Angleterre 2019, un titre qu'il partage avec le Gabonais Pierre-Emerick Aubameyang (Arsenal) et son coéquipier de Liverpool, l'Egyptien Mohamed Salah. | https://www.bbc.com/afrique/sports-48340389 |
2health
| Comment les substances de la cigarette "s'accrochent" aux objets et nuisent à la santé | Avez-vous déjà entendu parler de la fumée tertiaire ? Le concept est simple et direct : les substances libérées lors de la combustion des cigarettes imprègnent les meubles, les tissus ou les murs. "Et elles peuvent rester sur ces objets et surfaces pendant des jours, des semaines, des mois, voire des années, et présenter des risques pour la santé", ajoute l'oncologue clinicien Marcelo Cruz, de l'hôpital Sírio-Libanês de São Paulo. Bien que ce problème ait été décrit dans des articles scientifiques depuis les années 1950, il est peu connu par rapport au tabagisme passif, c'est-à-dire lorsqu'un individu qui n'est pas un fumeur instille directement la fumée évacuée par une personne se trouvant à proximité. Une enquête réalisée en 2009 aux États-Unis a révélé que seuls 43 % des fumeurs pensent que le tabagisme passif serait nocif pour les enfants, alors que 84 % d'entre eux déclarent bien connaître les dangers du tabagisme passif. Les experts mettent en garde contre le fait que le contact avec ces composés chimiques peut être nocif pour la santé - et certains travaux préliminaires effectués sur des rongeurs font déjà état d'un risque de troubles du comportement, tels que l'hyperactivité, et même de lésions d'organes tels que les poumons et le foie. Comprendre, ci-dessous, ce que l'on sait déjà de ce phénomène et ce que l'on peut faire pour l'éviter. Selon le ministère brésilien de la santé les cigarettes transportent plus de 4,7 mille substances toxiques.\n\nCertains d'entre eux, comme la nicotine, le naphtalène et les formaldéhydes, sont libérés pendant le processus de combustion et restent dans l'environnement mélangés à la fumée. Peu à peu, elles "collent" aux surfaces et aux objets, en particulier ceux qui sont recouverts de tissus, comme les tapis, les moquettes, les serviettes, les rideaux et les vêtements. Nombre de ces composés ont également été détectés comme "collant" aux meubles et à la peinture murale. Le premier ouvrage sur le sujet a été publié en 1953 par des médecins américains. Ils ont démontré que la nicotine se condense (passe de l'état gazeux à l'état liquide) et, appliquée sur le dos des rats, provoquerait des tumeurs cutanées. En 1991, une enquête menée au Danemark a permis de trouver des particules de cette même substance (qui provoque une très forte dépendance chimique) dans la poussière des maisons où vivaient des fumeurs. En 2008, un groupe de l'université d'État de San Diego, aux États-Unis, a évalué les substances présentes dans les voitures des fumeurs et a constaté que même le tableau de bord du véhicule transporte les polluants présents dans ce produit, même si la personne n'a pas l'habitude de fumer au volant. Plus récemment, en mars 2020, une équipe de l'université de Yale, également aux États-Unis, a mesuré la présence de certains de ces composés chimiques dans une salle de cinéma. Les scientifiques ont constaté que dans les films dont la classification par âge est plus restreinte (ce qui indique la présence d'un plus grand nombre d'adultes et éventuellement de fumeurs dans cet espace clos), il existe une concentration considérable de composés nocifs pour la santé, même s'il est interdit de fumer dans cet endroit. Les auteurs ont ensuite conclu que les fumeurs transportent ces produits chimiques avec eux par leur peau et leurs vêtements, même s'ils ne fument pas à ce moment-là. Ils ont estimé que la quantité de composés "s'accrochant" au corps de ces personnes est équivalente au contact d'une à dix cigarettes par la fumée secondaire. Enfin, Cruz cite une étude publiée en février de cette année, dans laquelle des scientifiques ont analysé la présence de nicotine dans les mains des enfants. Sur 311 volontaires de moins de 12 ans n'ayant pas eu de contact direct avec un fumeur, 296 (soit 95 % du total) avaient cette substance à la surface de la peau. Dans un groupe de 193 enfants dont les parents étaient des fumeurs, ce taux a atteint 97,9%. Bien que les experts s'inquiètent de cette exposition à tant de composés chimiques, peu de recherches permettent d'évaluer avec précision les effets de la fumée tertiaire sur la santé. Une étude menée à l'université de Californie, à Riverside (États-Unis), a évalué chez les rongeurs les dommages éventuels du contact de tiers avec les substances de la cigarette. Après un certain temps, les animaux exposés à des objets contaminés par ces composés chimiques ont présenté des problèmes physiques et comportementaux. Les cobayes souffraient de lésions pulmonaires et étaient plus enclins à souffrir de maladies inflammatoires telles que la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) et l'asthme. Ils ont également montré des changements dans le foie qui précèdent des affections telles que la cirrhose, le cancer et les maladies cardiovasculaires. Les scientifiques ont également effectué des tests comportementaux et ont constaté que les rats exposés à la fumée tertiaire présentaient plus fréquemment des signes d'hyperactivité. Soyons clairs : les recherches de ce type sont considérées comme préliminaires et il n'est pas possible d'affirmer avec une totale certitude que ces mêmes problèmes se reproduisent chez l'homme. Néanmoins, elles servent de base pour que d'autres études, avec des volontaires humains, puissent avoir lieu à l'avenir. "Malheureusement, nous disposons encore de peu de données sur le tabagisme passif et sur le risque qu'il représente pour le développement du cancer", admet M. Cruz. "Malgré tout, ce problème doit être abordé avec inquiétude, d'autant plus si l'on considère les enfants, qui sont en contact avec de nombreuses surfaces contaminées", ajoute l'oncologue. La taille même des enfants facilite cette proximité avec les tapis et les meubles où se déposent ces composés de cigarettes. En outre, les enfants sont plus exposés car ils portent plus souvent leurs mains à la bouche et sont en phase de formation des organes vitaux et de leur propre système immunitaire. Les experts soulignent que la recommandation la plus évidente pour diminuer le risque de tabagisme direct, passif ou tertiaire est tout simplement de ne pas fumer. Il existe des traitements qui aident à arrêter la dépendance - certains d'entre eux sont même disponibles dans le système de santé unifié (SUS). L'organisation mondiale de la santé estime que la cigarette cause plus de 8 millions de décès chaque année. Le contact direct ou indirect avec des milliers de substances contribue au développement de plus de 15 types de cancer différents, sans compter qu'il est lié aux infarctus, aux accidents vasculaires cérébraux, aux BPCO, à la tuberculose, aux infections respiratoires, aux ulcères de l'estomac et de l'intestin, à l'impuissance sexuelle, à l'infertilité et à la cataracte. L'Institut national du cancer du Brésil estime que 443 Brésiliens meurent chaque jour du tabagisme. Chaque année, 161 000 décès liés à la cigarette pourraient être évités dans le pays. Pour ceux qui ne souhaitent pas arrêter de fumer maintenant, le conseil est de ne jamais fumer à l'intérieur ou trop près de la maison, du bureau ou des espaces publics. Il semble difficile d'éliminer un grand nombre de ces composés chimiques qui "s'accrochent" aux objets et aux surfaces. Une publication du Cancer Treatment Centers of America aux États-Unis souligne que "les méthodes de nettoyage normales ne sont pas efficaces contre ces polluants." "La plupart du temps, la seule option est de changer les tapis et de repeindre les murs de la maison", indique le texte. Pour Cruz, le concept de tabagisme passif "renforce l'importance de garder l'environnement propre et exempt de cigarettes." "Comme nous le savons, certaines de ces substances peuvent s'imprégner pendant des semaines, des mois ou même des années et finir par nuire à la santé de personnes qui n'étaient même pas là avec les fumeurs." "Nous sommes tellement habitués à parler des risques du tabagisme ou du tabagisme passif que nous oublions parfois ces effets indirects. C'est-à-dire qu'il ne suffit pas de fumer dans une autre pièce de la maison ou d'ouvrir une fenêtre pour dissiper la fumée", poursuit l'oncologue. "Il faut penser aux enfants et à la façon dont une habitude peut nuire à toute une population qui est plus vulnérable", conclut-il. | Comment les substances de la cigarette "s'accrochent" aux objets et nuisent à la santé Avez-vous déjà entendu parler de la fumée tertiaire ? Le concept est simple et direct : les substances libérées lors de la combustion des cigarettes imprègnent les meubles, les tissus ou les murs. "Et elles peuvent rester sur ces objets et surfaces pendant des jours, des semaines, des mois, voire des années, et présenter des risques pour la santé", ajoute l'oncologue clinicien Marcelo Cruz, de l'hôpital Sírio-Libanês de São Paulo. Bien que ce problème ait été décrit dans des articles scientifiques depuis les années 1950, il est peu connu par rapport au tabagisme passif, c'est-à-dire lorsqu'un individu qui n'est pas un fumeur instille directement la fumée évacuée par une personne se trouvant à proximité. Une enquête réalisée en 2009 aux États-Unis a révélé que seuls 43 % des fumeurs pensent que le tabagisme passif serait nocif pour les enfants, alors que 84 % d'entre eux déclarent bien connaître les dangers du tabagisme passif. Les experts mettent en garde contre le fait que le contact avec ces composés chimiques peut être nocif pour la santé - et certains travaux préliminaires effectués sur des rongeurs font déjà état d'un risque de troubles du comportement, tels que l'hyperactivité, et même de lésions d'organes tels que les poumons et le foie. Comprendre, ci-dessous, ce que l'on sait déjà de ce phénomène et ce que l'on peut faire pour l'éviter. Selon le ministère brésilien de la santé les cigarettes transportent plus de 4,7 mille substances toxiques.\n\nCertains d'entre eux, comme la nicotine, le naphtalène et les formaldéhydes, sont libérés pendant le processus de combustion et restent dans l'environnement mélangés à la fumée. Peu à peu, elles "collent" aux surfaces et aux objets, en particulier ceux qui sont recouverts de tissus, comme les tapis, les moquettes, les serviettes, les rideaux et les vêtements. Nombre de ces composés ont également été détectés comme "collant" aux meubles et à la peinture murale. Le premier ouvrage sur le sujet a été publié en 1953 par des médecins américains. Ils ont démontré que la nicotine se condense (passe de l'état gazeux à l'état liquide) et, appliquée sur le dos des rats, provoquerait des tumeurs cutanées. En 1991, une enquête menée au Danemark a permis de trouver des particules de cette même substance (qui provoque une très forte dépendance chimique) dans la poussière des maisons où vivaient des fumeurs. En 2008, un groupe de l'université d'État de San Diego, aux États-Unis, a évalué les substances présentes dans les voitures des fumeurs et a constaté que même le tableau de bord du véhicule transporte les polluants présents dans ce produit, même si la personne n'a pas l'habitude de fumer au volant. Plus récemment, en mars 2020, une équipe de l'université de Yale, également aux États-Unis, a mesuré la présence de certains de ces composés chimiques dans une salle de cinéma. Les scientifiques ont constaté que dans les films dont la classification par âge est plus restreinte (ce qui indique la présence d'un plus grand nombre d'adultes et éventuellement de fumeurs dans cet espace clos), il existe une concentration considérable de composés nocifs pour la santé, même s'il est interdit de fumer dans cet endroit. Les auteurs ont ensuite conclu que les fumeurs transportent ces produits chimiques avec eux par leur peau et leurs vêtements, même s'ils ne fument pas à ce moment-là. Ils ont estimé que la quantité de composés "s'accrochant" au corps de ces personnes est équivalente au contact d'une à dix cigarettes par la fumée secondaire. Enfin, Cruz cite une étude publiée en février de cette année, dans laquelle des scientifiques ont analysé la présence de nicotine dans les mains des enfants. Sur 311 volontaires de moins de 12 ans n'ayant pas eu de contact direct avec un fumeur, 296 (soit 95 % du total) avaient cette substance à la surface de la peau. Dans un groupe de 193 enfants dont les parents étaient des fumeurs, ce taux a atteint 97,9%. Bien que les experts s'inquiètent de cette exposition à tant de composés chimiques, peu de recherches permettent d'évaluer avec précision les effets de la fumée tertiaire sur la santé. Une étude menée à l'université de Californie, à Riverside (États-Unis), a évalué chez les rongeurs les dommages éventuels du contact de tiers avec les substances de la cigarette. Après un certain temps, les animaux exposés à des objets contaminés par ces composés chimiques ont présenté des problèmes physiques et comportementaux. Les cobayes souffraient de lésions pulmonaires et étaient plus enclins à souffrir de maladies inflammatoires telles que la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) et l'asthme. Ils ont également montré des changements dans le foie qui précèdent des affections telles que la cirrhose, le cancer et les maladies cardiovasculaires. Les scientifiques ont également effectué des tests comportementaux et ont constaté que les rats exposés à la fumée tertiaire présentaient plus fréquemment des signes d'hyperactivité. Soyons clairs : les recherches de ce type sont considérées comme préliminaires et il n'est pas possible d'affirmer avec une totale certitude que ces mêmes problèmes se reproduisent chez l'homme. Néanmoins, elles servent de base pour que d'autres études, avec des volontaires humains, puissent avoir lieu à l'avenir. "Malheureusement, nous disposons encore de peu de données sur le tabagisme passif et sur le risque qu'il représente pour le développement du cancer", admet M. Cruz. "Malgré tout, ce problème doit être abordé avec inquiétude, d'autant plus si l'on considère les enfants, qui sont en contact avec de nombreuses surfaces contaminées", ajoute l'oncologue. La taille même des enfants facilite cette proximité avec les tapis et les meubles où se déposent ces composés de cigarettes. En outre, les enfants sont plus exposés car ils portent plus souvent leurs mains à la bouche et sont en phase de formation des organes vitaux et de leur propre système immunitaire. Les experts soulignent que la recommandation la plus évidente pour diminuer le risque de tabagisme direct, passif ou tertiaire est tout simplement de ne pas fumer. Il existe des traitements qui aident à arrêter la dépendance - certains d'entre eux sont même disponibles dans le système de santé unifié (SUS). L'organisation mondiale de la santé estime que la cigarette cause plus de 8 millions de décès chaque année. Le contact direct ou indirect avec des milliers de substances contribue au développement de plus de 15 types de cancer différents, sans compter qu'il est lié aux infarctus, aux accidents vasculaires cérébraux, aux BPCO, à la tuberculose, aux infections respiratoires, aux ulcères de l'estomac et de l'intestin, à l'impuissance sexuelle, à l'infertilité et à la cataracte. L'Institut national du cancer du Brésil estime que 443 Brésiliens meurent chaque jour du tabagisme. Chaque année, 161 000 décès liés à la cigarette pourraient être évités dans le pays. Pour ceux qui ne souhaitent pas arrêter de fumer maintenant, le conseil est de ne jamais fumer à l'intérieur ou trop près de la maison, du bureau ou des espaces publics. Il semble difficile d'éliminer un grand nombre de ces composés chimiques qui "s'accrochent" aux objets et aux surfaces. Une publication du Cancer Treatment Centers of America aux États-Unis souligne que "les méthodes de nettoyage normales ne sont pas efficaces contre ces polluants." "La plupart du temps, la seule option est de changer les tapis et de repeindre les murs de la maison", indique le texte. Pour Cruz, le concept de tabagisme passif "renforce l'importance de garder l'environnement propre et exempt de cigarettes." "Comme nous le savons, certaines de ces substances peuvent s'imprégner pendant des semaines, des mois ou même des années et finir par nuire à la santé de personnes qui n'étaient même pas là avec les fumeurs." "Nous sommes tellement habitués à parler des risques du tabagisme ou du tabagisme passif que nous oublions parfois ces effets indirects. C'est-à-dire qu'il ne suffit pas de fumer dans une autre pièce de la maison ou d'ouvrir une fenêtre pour dissiper la fumée", poursuit l'oncologue. "Il faut penser aux enfants et à la façon dont une habitude peut nuire à toute une population qui est plus vulnérable", conclut-il. | https://www.bbc.com/afrique/articles/cldzvxg9qzko |
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| Mali : combien de temps la junte peut-elle tenir sous les sanctions de la CEDEAO ? | Il y a de cela un peu plus d'une semaine que le Mali est sous sanction de la Communauté économique des États de l'Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le principal bloc régional d'Afrique de l'Ouest. La junte au pouvoir a condamné ce qu'il a qualifié de sanctions "illégales et illégitimes" mais se dit ouvert au dialogue avec la CEDEAO. En attendant, le gouvernement a envoyé une importante délégation lundi à Conakry, en Guinée, et une autre mardi à Nouakchott, en Mauritanie, pour discuter des moyens de faciliter la circulation des personnes et des biens entre le Mali et ces deux pays frontaliers. La Guinée, dirigée elle-même par une junte militaire suspendue des organes de décision de la CEDEAO à la suite d'un coup d'État militaire le 5 septembre 2002, a annoncé qu'elle n'appliquerait pas la fermeture des frontières aériennes et terrestres avec le Mali. De son còté, la Mauritanie n'est pas membre de la Cedeao. Le gouvernement du colonel malien Assimi Goita, qui a pris le pouvoir lors d'un coup d'État en août 2020 suivi d'un second putsch, a proposé le mois dernier une période de transition de cinq ans, arguant que l'insécurité chronique rendait impossible la tenue d'élections en toute sécurité. Les élections devaient avoir lieu le mois prochain. A lire aussi : En réponse, les chefs d'États de l’institution ont adopté de lourdes sanctions contre le pays. Les avoirs du Mali à la banque régionale de la CEDEAO sont gelés et les frontières avec la plupart des pays de la région restent fermées. La fermeture des frontières entre le Mali et les États membres de l'organisation a fait naître des inquiétudes au sein de la population tandis que dans les zones frontalières, des camions des marchandises ne peuvent pas entrer ni sortir du pays. Le Mali est un pays enclavé dont l'approvisionnement en denrées dépend beaucoup des échanges commerciaux avec ses voisins. Le pays partage des frontières avec l'Algérie, la Guinée, la Mauritanie, le Burkina Faso, le Niger, la Côte d'Ivoire, le Niger et le Sénégal. Les sanctions de la CEDEAO ont suscité de nombreuses réactions mais plus récemment, un groupe de 13 ONG appelle la communauté internationale à protéger le peuple malien contre sur "l'impact dévastateur que de nouvelles sanctions pourraient avoir sur le peuple malien et sur le besoin impératif d'exemptions humanitaires". A l’instar d’Elena Vicario, directrice du Conseil norvégien pour les réfugiés au Mali, les humanitaires évoquent des populations déjà fragilisées. "Les Maliens supportent déjà le poids de la catastrophe humanitaire, ponctuée d'horribles attaques contre les civils. Les sanctions ne doivent pas nous empêcher de fournir une aide essentielle dans un pays où la sécheresse, l'insécurité croissante et les impacts économiques du COVID-19 poussent déjà des millions de Maliens à bout". Professeur Malick Sané, enseignant chercheur en sciences économiques et de gestion à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar analyse les perspectives de cette situation. Il répond aux questions de Gaïus Kowene de BBC Afrique. Combien de temps pensez-vous que le Mali peut tenir dans de pareilles circonstances ? Très peu de temps parce que les mesures ont été effectivement arrêtées sous cette forme dans la surprise générale donc je ne pense pas que les autorités maliennes aient pris des dispositions pour tenir un certain temps. Il y a très peu de marge de manœuvre pour payer les salaires, pour payer certains approvisionnements, pour faire face à des charges courantes. Je crois que le Mali ne pourra pas tenir au-delà d’un mois. Quelles sont les alternatives pour le Mali ? Les deux que je vois présentement à court terme, c’est d’abord la liquidité, ce sont les sommes donc détenues par le Mali au niveau du trésor Malien qui fait office de banque du Mali, c’est également une contribution sous forme d’aide de quelques pays amis, notamment par le biais de la coopération bilatérale parce qu’avec ces mesures de la CEDEAO, les institutions multilatérales sont amenées à observer le blocus décidé par la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest. Donc c’est par le biais de la coopération bilatérale, notamment vis-vis de la Russie, éventuellement de la Chine, qui auront été les deux principaux pays du conseil de sécurité qui ont défendu les positions du Mali. Éventuellement d’autres partenaires du Mali pourraient se révéler. Les marges de manœuvre sont extrêmement réduites compte tenu de la surprise dans la prise de décision. Ce sont des décisions extrêmement rares. Si ce processus n’arrive pas à aboutir à un résultat ou à un consensus très rapidement, quels sont les risques pour le Mali en tant que pays mais aussi pour le peuple malien ? Je considère qu’aucune des deux parties n’a intérêt à ce que cette situation de blocus puisse perdurer aussi bien pour la CEDEAO que pour le Mali, compte tenu bien sûr de la pression notamment de la société civile pour pouvoir atténuer ces mesures. A défaut, ce seront des problèmes d’approvisionnement que le Mali va connaitre. Ça va être la flambée des prix sous forme d’inflation par la demande parce que la demande sera là sans que l’offre soit disponible compte tenu de la fermeture des frontières et des ressources non disponibles pour pouvoir faire face aux importations dont le Mali a besoin. Raison pour laquelle je crois que c’est, d’un côté comme de l’autre, une stratégie de négociation peut-être qui mettrait la barre assez haut en vue de trouver un compromis qui pourrait effectivement aboutir à un accord. Moi je pense plutôt à cette optique-la plutôt que le jusqu’auboutisme dont l’une ou l'autre partie pourrait faire preuve. | Mali : combien de temps la junte peut-elle tenir sous les sanctions de la CEDEAO ? Il y a de cela un peu plus d'une semaine que le Mali est sous sanction de la Communauté économique des États de l'Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le principal bloc régional d'Afrique de l'Ouest. La junte au pouvoir a condamné ce qu'il a qualifié de sanctions "illégales et illégitimes" mais se dit ouvert au dialogue avec la CEDEAO. En attendant, le gouvernement a envoyé une importante délégation lundi à Conakry, en Guinée, et une autre mardi à Nouakchott, en Mauritanie, pour discuter des moyens de faciliter la circulation des personnes et des biens entre le Mali et ces deux pays frontaliers. La Guinée, dirigée elle-même par une junte militaire suspendue des organes de décision de la CEDEAO à la suite d'un coup d'État militaire le 5 septembre 2002, a annoncé qu'elle n'appliquerait pas la fermeture des frontières aériennes et terrestres avec le Mali. De son còté, la Mauritanie n'est pas membre de la Cedeao. Le gouvernement du colonel malien Assimi Goita, qui a pris le pouvoir lors d'un coup d'État en août 2020 suivi d'un second putsch, a proposé le mois dernier une période de transition de cinq ans, arguant que l'insécurité chronique rendait impossible la tenue d'élections en toute sécurité. Les élections devaient avoir lieu le mois prochain. A lire aussi : En réponse, les chefs d'États de l’institution ont adopté de lourdes sanctions contre le pays. Les avoirs du Mali à la banque régionale de la CEDEAO sont gelés et les frontières avec la plupart des pays de la région restent fermées. La fermeture des frontières entre le Mali et les États membres de l'organisation a fait naître des inquiétudes au sein de la population tandis que dans les zones frontalières, des camions des marchandises ne peuvent pas entrer ni sortir du pays. Le Mali est un pays enclavé dont l'approvisionnement en denrées dépend beaucoup des échanges commerciaux avec ses voisins. Le pays partage des frontières avec l'Algérie, la Guinée, la Mauritanie, le Burkina Faso, le Niger, la Côte d'Ivoire, le Niger et le Sénégal. Les sanctions de la CEDEAO ont suscité de nombreuses réactions mais plus récemment, un groupe de 13 ONG appelle la communauté internationale à protéger le peuple malien contre sur "l'impact dévastateur que de nouvelles sanctions pourraient avoir sur le peuple malien et sur le besoin impératif d'exemptions humanitaires". A l’instar d’Elena Vicario, directrice du Conseil norvégien pour les réfugiés au Mali, les humanitaires évoquent des populations déjà fragilisées. "Les Maliens supportent déjà le poids de la catastrophe humanitaire, ponctuée d'horribles attaques contre les civils. Les sanctions ne doivent pas nous empêcher de fournir une aide essentielle dans un pays où la sécheresse, l'insécurité croissante et les impacts économiques du COVID-19 poussent déjà des millions de Maliens à bout". Professeur Malick Sané, enseignant chercheur en sciences économiques et de gestion à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar analyse les perspectives de cette situation. Il répond aux questions de Gaïus Kowene de BBC Afrique. Combien de temps pensez-vous que le Mali peut tenir dans de pareilles circonstances ? Très peu de temps parce que les mesures ont été effectivement arrêtées sous cette forme dans la surprise générale donc je ne pense pas que les autorités maliennes aient pris des dispositions pour tenir un certain temps. Il y a très peu de marge de manœuvre pour payer les salaires, pour payer certains approvisionnements, pour faire face à des charges courantes. Je crois que le Mali ne pourra pas tenir au-delà d’un mois. Quelles sont les alternatives pour le Mali ? Les deux que je vois présentement à court terme, c’est d’abord la liquidité, ce sont les sommes donc détenues par le Mali au niveau du trésor Malien qui fait office de banque du Mali, c’est également une contribution sous forme d’aide de quelques pays amis, notamment par le biais de la coopération bilatérale parce qu’avec ces mesures de la CEDEAO, les institutions multilatérales sont amenées à observer le blocus décidé par la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest. Donc c’est par le biais de la coopération bilatérale, notamment vis-vis de la Russie, éventuellement de la Chine, qui auront été les deux principaux pays du conseil de sécurité qui ont défendu les positions du Mali. Éventuellement d’autres partenaires du Mali pourraient se révéler. Les marges de manœuvre sont extrêmement réduites compte tenu de la surprise dans la prise de décision. Ce sont des décisions extrêmement rares. Si ce processus n’arrive pas à aboutir à un résultat ou à un consensus très rapidement, quels sont les risques pour le Mali en tant que pays mais aussi pour le peuple malien ? Je considère qu’aucune des deux parties n’a intérêt à ce que cette situation de blocus puisse perdurer aussi bien pour la CEDEAO que pour le Mali, compte tenu bien sûr de la pression notamment de la société civile pour pouvoir atténuer ces mesures. A défaut, ce seront des problèmes d’approvisionnement que le Mali va connaitre. Ça va être la flambée des prix sous forme d’inflation par la demande parce que la demande sera là sans que l’offre soit disponible compte tenu de la fermeture des frontières et des ressources non disponibles pour pouvoir faire face aux importations dont le Mali a besoin. Raison pour laquelle je crois que c’est, d’un côté comme de l’autre, une stratégie de négociation peut-être qui mettrait la barre assez haut en vue de trouver un compromis qui pourrait effectivement aboutir à un accord. Moi je pense plutôt à cette optique-la plutôt que le jusqu’auboutisme dont l’une ou l'autre partie pourrait faire preuve. | https://www.bbc.com/afrique/region-60056478 |