query
stringlengths
0
1.1k
pos
sequencelengths
9
9
neg
sequencelengths
10
10
trop de crème pâtissière peut-être un jour je me souviens nous étions en famille sur une plage près d' hossegor et c' était rare que nous soyons en famille quelque part parce que la famille avec un grand f majuscule a n' a jamais été exac tement pour nous notre pop notre papa n' a jamais voulu qu' on l' appelle papa et quand les gens s' en étonnaient nous répondions que c' était à le cause de mai a nous plaisait bien comme explication mai c' était comme un code secret c' était comme si on disait c' est parce qu' il vient de la notre pop donc a dû lever le nez de son livre et il a dit les enfants vous voyez cette plage la côte d' argent vous voyez comme plage eh bien vous savez ce que vous êtes vous dans l' univers? oui des privés de chichis vous êtes ce grain de sable juste ce grain rien de plus nous l' avons cru tant pis pour nous
[ "qu' est -ce que ç a sent s' inquiète carine j' étais en train d' étaler la pâte de madame rachid sur mes jambes mais que qu' est -ce que c' est que ce truc je ne sais pas ", "je crois que c' est de le miel ou de le caramel mélangé avec de la cire et de les épices quelle horreur c' est vraiment dégoûtant et tu fais ç a ici toi bien obligée je ne vais pas y aller comme on dirait un yéti ", "ma belle-soeur s' est retournée en soupirant tu fais attention à les fauteuils quand même simon coupe la clim que j' ouvre ma fenêtre ...s' il te plaît ai-je ajouté entre mes dents madame avait enveloppé ce gros loukoum dans un tissu humide riviens mi voir la prochaine fois ", "riviens mi voir qui ji m' occupe di toi qui ji m' occupe di ton pitit jardin d' a mour comme il sira ton homme quand ji t' aurai tout enlevé il sira comme un fou avec toi et ti pourras lui dimander tout ci que m' avait -elle assuré dans un clin d' oeil je souriais pas trop ", "je venais de faire une tache sur l' accoudoir et jonglais avec mes kleenex quel merdier et tu vas t' habiller dans la voiture aussi on s' arrêtera un peu avant hein simon tu me trouveras bien un petit chemin ", "qui sent la noisette j' espère bien et demande encore carine quoi ", "elle vient je ne sais pas tu ne sais pas sursauta -t-elle non je ne sais pas ", "c' est incroyable avec vous personne ne sait jamais c' est toujours la même chose c' est toujours le grand flou artistique vous ne pouvez pas vous orga niser un peu de temps en temps à le moins un minimum ", "je l' ai eue hier à le téléphone fis -je sèchement elle n' était pas très en forme et ne savait pas encore si elle venait tum' étonnes oh que je n' aimais pas ce petit ton condescendant qu' est -ce qui t' étonne rien rien ne m' étonne plus avec vous et puis si lola est comme c' est aussi de sa faute " ]
[ "ne sois donc pas soucieux comme cela nous vivons pour rire et non pour pleurer tu as toujours l’ air de sortir de le séminaire parce qu’ on rit d’ une façon un peu légère c’ est vrai on ne fait pas mal ", "et moi avions un film tampopo de le cinéaste qui raconte les aventures d’ une jeune veuve recherchant àtravers les bas-fonds japonais la recette de lameilleure soupe à les nouilles c’ est l’ un de les films les plus drôles les plus parodiques et les plus délicieux qui existent nous l’ avions vu ensemble un grand nombre de fois et tentions souvent d’ en reproduire certaines scènes aller à le cinéma à le tokyo déconcertait cela ne différait pas del’ expérience européenne ou américaine ", "je viens d' en être informé par la direction d' artillerie cela tombe très mal le gardien de batterie de le grand cap doit être prévenu ce soir même coûte que coûte des tirs que les effectueront demain à la roca-troca —demain amiral? —demain à le midi impossible de les retarder à le cause de la présence de le général felte qui est forcé de quitter toulon demain soir il faut pourtant que les bûcherons de la montagne soient avertis: des accidents seraient à le craindre .—quelle heure est -il? ", "les débardeurs débarquent le bois flotté les déchireurs démolissent les trains qui ont amené le bois tout aussi aquatique que les industries précédentes l’ industrie de les ravageurs a un but différent s’ avançant dans l’ eau aussi loin qu’ il peut aller le ravageur puise à l’ aide d’ une longue drague le sable de rivière sous la vase puis le recueillant dans de grandes sébiles de bois il le lave comme un minerai ou comme un gravier aurifère et en retire ainsi une grande quantité de parcelles métalliques de toutes sortes fer cuivre fonte plomb étain provenant des débris d’ une foule d’ ustensiles ", "se prosterner demander elle parle même elle appelle son oncle quelle voix quel cristal ah! je suis épris! sosthène me recligne elle s' aperçoit!... il est impossible va qu' il me chuchote le voyou! il est annoncé voilà le colonel ", "à le moment d’ ouvrir la porte de les salons il l’ arrêta: –laisse -moi jouer pour toi louise fit -il d’ une voix suppliante laisse-moi réparer tous mes désastres te refaire une fortune je suis sûr que le moment est venu j’ ai une combinaison infaillible vois -tu. –non non! dit -elle plutôt que de vous laisser jouer pour moi je jouerai moi-même j’ aurai le courage j’ aurai la force de me mêler à les joueurs de m’ asseoir à le leur table d’ avancer mon argent il le faut il le faut venez venez le temps presse ", "les comédiens firent de leur mieux honneur à le menu de maître chirriguirri et sans y trouver les exquisités promises assouvirent leur faim et surtout leur soif par de longues accolades à l’ outre presque désenflée comme une cornemuse d’ où le vent serait sorti ils allaient se lever de table lorsque des abois de chiens et un bruit de pieds de chevaux se firent entendre près de l’ auberge coups frappés à la porte avec une autorité impatiente signalèrent un voyageur qui n’ avait pas l’ habitude de faire le pied de grue la mionnette se précipita vers l’ huis tire le loquet et un cavalier lui jetant presque le battant à la figure entra à le milieu d’ un tourbillon de chiens qui faillirent renverser la servante et se répandirent dans la salle sautant gambadant cherchant les reliefs sur les assiettes desservies et en une minute accomplissant avec leurs langues la besogne de laveuses de vaisselle quelques coups de fouet vigoureusement appliqués sur l’ échine sans distinction d’ innocents et de coupables calmèrent comme par enchantement cette agitation ", "c’ était maintenant un avocat distingué de le barreau d’ aix qui a toujours eu de beaux et sérieux talents comme tout le monde il avait subi l’ influence de madame ripert comme beaucoup d’ autres il avait été son amant il était d’ autant plus excusable dans son irritation qu’ il n’ avait perdu sa maîtresse que pour avoir eu le courage de s’ arracher de ses bras pour aller à le palais remplir ses devoirs professionnels madame PROPN est une de ces femmes qui n’ ont aucune considération et qui ne pardonnent jamais ", "il y eut un grand procès la moitié de la fortune à le peu près fut dévorée par les frais de la procédure pour laquelle on suivit religieusement le fameux formulaire richard la part de les gens de justice étant faite et les richard de contrebande étant éliminés le reste se trouva divisé inégalement entre une quinzaine de têtes le maraudeur père de du taillis eut francs c’ était le plus gros héritier ", "il est clair sur les pelouses bleuté dans le lointain roux de le côté de les vignes devant la maison poussent de les églantiers vous comprenez quelle valeur prennent leurs fleurs vives à le milieu de tout cela voilà les poules noues qui sortent " ]
mais comme il n’ avait point de barque pour traverser la rivière il s’ écria de toutes ses forces amour! amour! me voilà attends-moi! l’ amour se retourna et le fixant d’ un œil de compassion il laissa tomber de sa bouche nacrée ces froides paroles que voulez -vous de moi enfant c’ est moi je suis ton hermann vous me trompez dit l’ amour
[ "hermann était jeune et beau; vos cheveux sont tout blancs et votre visage est ridé je vous le répète vous me trompez je ne vous connais pas et il s’ enfuit épouvanté par le vieillard PROPN poussa un cri de désespoir et tomba en pleurant sur la pierre s’ était assis le vieux mendiant a quelques jours de PROPN un pêcheur aperçut flottant sur l’ eau le cadavre d’ un vieillard à les cheveux blancs inconnu dans le pays ", "on l’ enterra près de le fleuve et une croix noire sans inscription recouvrit sa modeste tombe depuis cette époque l’ herbe a poussé la croix a disparu et l’on ne parle plus guère dans les environs de le vieillard qui est venu mourir en cet endroit allons amis s’ écria en se levant et se rapprochant de la table notre punch est éteint rallumons la bougie et remplissons les verres la tempête est calmée vous allez pouvoir retourner chacun chez vous eh bien qu’ avez -vous donc tous ", "vous paraissez mornes abattus désespérés cet effet serait -il produit par l’ histoire d’ hermann ce serait plaisant est -ce que nous courons après l’ amour nous autres jeunes gens d’ aujourd et quand l’ ennui de le célibat nous prendra nous choisirons le premier venu parmi ces anges exposés à les enchères sur les tabourets de les salles de bal quelque héritière de salon et nous l’ épouserons amis! puis nous nous endormirons tranquillement en rêvant caisse d’ escompte actions de chemins de fer et crédit mobilier car le lit nuptial de l’ amour actuel est un coffre-fort qui a un grand livre pour sommier et un sac d’ écus pour édredon histoire d’ un chien simple récit beaucoup de gens mettent un très-haut prix à les maisons historiques aussi est -ce une bonne fortune que d’ avoir pour concierge un serviteur vieilli sous la porte et qui à le chaque pièce à le chaque fenêtre à le chaque carré de le jardin d’ une maison en vente peut attacher une tradition il y a quelques années un de ces êtres précieux montrait en province la résidence d’ un personnage resté célèb", "il racontait avec tant de bonhomie l’ histoire de le général d et surtout celle de son chien génie déclassé qui avait fait des merveilles de sagacité que l’on allait exprès visiter la maison sans être décidé à l’ acheter comme beaucoup d’ autres j’ y fus conduit en partie de plaisir pour entendre le récit de le vieux jardinier en essayant de le reproduire je n’ ai certes pas la prétention de retrouver la naïveté poétique de son langage pour cela il faudrait avoir une ferme croyance en la mélempsychose et admettre qu’ une âme d’ élite puisse se transloger dans un corps d’ animal; et tout ce que j’ ai entendu dire des raffineries d’ esprit et des délicatesses de cœur de le héros en question ne m’ a pu convaincre qu’ à le demi quoi qu’ il en soit voici la substance de l’ histoire qui me fut racontée: le général d l’ un de les plus vaillants soldats de la vaillante armée d’ italie s’ était retiré en dans sa ville natale ", "on l’ avait vu revenir après le visage à le moitié emporté par un sabre prussien ses blessures presque toutes rouvertes et son cœur tellement navré de la chute de napoléon qu’ il devait toujours rester sourd à les brillantes propositions qui lui seraient faites par la restauration la ville était royaliste et se montra peu hospitalière envers le compagnon constant de la fortune militaire de l’ empereur de son côté le général en voulait à ses compatriotes de ne pas sentir comme lui et il avait l’ habitude de dire: qu’ on me donne à emporter la crête de la montagne où je jouais dans mon enfance avec un peu de ce coquin de soleil que j’ ai poursuivi vainement en égypte en italie en allemagne et je vais mourir à le champ d’ asile américain sa maisonnette blanche et verte semblait bouder à les autres habitations comme lui à les habitants il l’ avait bâtie à l’ écart et entourée d’ une triple clôture et il lui avait donné le nom de fort de le diable afin d’ intimider les visiteurs importuns ou les simples curieux un énorme chien de régiment adroit intelligent qui av", "le général affirmait que ce chien connaissait les opinions sur la mine à le ce point qu’ il avait failli étrangler un mendiant qu’ il reconnut pour avoir crié la veille vive le roi! ce chien invalide s’ appelait affa et l’on disait à les enfants de les alentours qu’ il avait la puissance de donner la peste parce que l’ ayant eue lui-même il avait promis à le diable pour conserver sa vie de la transmettre à les hommes toutes les fois qu’ il en trouverait l’ occasion PROPN par ses allures entretenait ces folles croyances fier et digne lorsqu’ il accompagnait le général dans quelque promenade il jetait les regards les plus malveillants sur les passants devant les édifices publics et les maisons hostiles à le général il s’ arrêtait en poussant un grognement si énergique qu’ il faisait la même impression que la marque fatale sur les portes de les israélites ", "quelques bonnes bien apprises avaient voulu conclure avec lui un traité de paix elles avaient tenté de le séduire par des présents mais PROPN était incorruptible et n’ acceptait rien de personne pas même les cuisses de poulet dont il était très-friand endurci par les fatigues de la guerre il ne pouvait pas davantage être surpris dans son sommeil car il veillait persévéramment à la porte de le logis jusqu’ à le ce que le général fût éveillé c’ était d’ ailleurs autant par étiquette que par mesure de santé PROPN était comme les vieux serviteurs de les grandes maisons plus sensible à l’ adversité que son maître ", "lui qui l’ avait vu logé dans des palais entouré de gardes ne pouvait prendre son partir de le voir réduit pour tous honneurs à le recevoir le salut de le jardinier qui remplissait en même temps les fonctions de maître d’ hôtel dans un jour de désespoir PROPN qui avait attendu longtemps la réalisation de la promesse faite chaque matin par son maître de le retour de les beaux jours s’ empara d’ une carabine don précieux d’ une main royale puis se dressant sur ses pattes de derrière l’ arme à le bras il attendit que son maître passât pour lui présenter les armes le général rit de bon cœur de l’ idée de son compagnon sans beaucoup s’ en étonner parce qu’ ayant suivi de le midi à le nord de l’ europe les troupes impériales l’ intelligent animal savait aussi bien manœuvrer que quelque soldat que ce fût il valait d’ ailleurs un planton pour les soins domestiques faisait les commissions avec l’ exactitude la plus scrupuleuse ne confondant jamais un autre journal avec le journal opposant qui représentait les opinions de son maître ", "mais les siennes étaient plus exaltées lorsque le général lisait quelques passages relatifs à le sainte-hélène et ajoutait: patience mon pauvre jaffa patience s’ emportait puis il pleurait d’ une façon si déchirante que d... finissait par s’ attendrir aussi c’ est que PROPN avait rencontré plusieurs fois l’ empereur sur le champ de bataille ce fut lui qui lui annonça le premier que les prussiens avaient franchi les limites sacrées de la patrie les officiers de l’ état-major repoussaient ce chien qui tenait entre ses dents fortement serrées l’ épaulette d’ un ennemi " ]
[ "je sais qu\\ entre allan et lui cette camaraderie très extérieure que je soupçonne est de celles qui autorisent tout qui immunisent avec lui bien sûr il n\\ y a pas à se gêner rien ne peut arriver mais comment faire comprendre à le jacques qu\\ un tel blanc-seing ne saurait me couvrir si tout à le coup allan revenant nous surprenait dans sa chambre il frapperait sur épaule de jacques et moi je me sentirais rougir ", "on prépare aussi d’ après ses ordres le pavillon hindou c’ est pour sa belle bayadère dit en riant paraît que nous allons avoir l’ honneur de l’ admirer à le paris plusieurs personnes venant de cannes ou de nice m’ ont parlé de qui est là-bas l’ idole de toute la colonie hivernante de le high-life et de la danseuse hindoue ramenée de son voyage dans le bengale cette jeune apsâra est fort jolie dit -on elle habite un pavillon dans la villa de à le cannes avec des domestiques hindous à le son service quand il donne une réception il la fait danser devant ses hôtes ", "les guéridons étaient occupés par des couples âgés autres tables par des parents avec des enfants à l’ autre extrémité solitaire comme elle-même le monsieur de pont-audemer comme le désignait la jeune fille dînait mélancoliquement .peu à le peu les hôtes se retirèrent d’ abord les parents accompagnés d’ enfants puis les personnes figées et il ne resta bientôt plus que les jeunes couples qui parlaient et riaient tellement qu’ ils n’ en étaient qu’ à le fromage le solitaire prenait son café tout en lisant le journal et colette arrivée la dernière s’ amusait énormément de le spectacle de cette salle d’ auberge campagnarde où les de la grande table apportaient une atmosphère de vacances –mais il n’ y a plus que nous! fit tout à le coup l’ une de les jeunes femmes ", "l’ abouma introduisit une clef dans la serrure la porte s’ ouvrit et un courant d’ air froid vint fouetter le visage de le jeune homme –entre mon fils marmotta son compagnon le temple supérieur d’ axoum est prêt à le te recevoir –le temple supérieur répéta le français? avance sans crainte et tu comprendras ", "ils récupérèrent ferguson puis se dirigèrent vers l’ entrée retraversant les pièces en sens inverse PROPN en éclaireur mètres devant georges et l’ anglais qui avait dû boire un peu en les attendant et qui avançait en se rattrapant éventuellement à une poignée de porte à le bras d’ un fauteuil à l’ épaule de georges j’ ai réfléchi à le votre histoire annonça -t-il PROPN va se décoincer —vous croyez il faut que ç a se décoince assura PROPN avec force ne peut que se décoincer d’ ailleurs ", "vous saurez trouver dans les formes judiciaires un mode qui permette de rédiger un jugement sans qu’ il y soit question de mes révélations –sous ce rapport tout est possible monsieur le marquis –monsieur dit monsieur d’ espard quelque temps après mon mariage ma femme avait fait de si grandes dépenses que je fus obligé d’ avoir recours à un emprunt vous savez quelle fut la situation de les familles nobles pendant la révolution il ne m’ avait point été permis d’ avoir d’ intendant ni d’ homme d’ affaires aujourd’hui les gentilshommes sont à le peu près tous forcés de faire eux-mêmes leurs affaires ", "dans ce cas je vais prier l’ inspecteur de monter et poursuivre l’ entretien en sa présence de quel droit —cela ne vous regarde pas elle commençait à le être épouvantée par cet homme qui ne livrait rien de lui-même et qui parvenait peu à le peu à le prendre sur elle un terrible ascendant —vous n’ êtes pas un maître chanteur constata -t-elle à le regret —vous n’ avez pas tout à le fait tort je vous ai posé une question ", "de quoi s’ agit -il vous pouvez me le dire marie elle pousse un soupir c’ est une lettre d’ une agence de recouvrement une agence de quoi? de recouvrement ce sont les agences chargées de récupérer l’ argent quand on n’ a pas payé ses factures ", "–ne soyez pas ainsi troublée reprit giselle je suis forte je vous défendrai comme je suis décidée à le me défendre moi-même marion tout à le coup releva la tête une flamme de générosité dans les yeux mais sur les lèvres un étrange sourire comme une concession à la perversité et elle songea: je puis bien la sauver sans la réunir à le chevalier je ne suis pas prisonnière reprit -elle tout haut ", "et des draps de lit du linge qui semblaient être encore moites des acidités de chambre à le coucher jamais aérée c’ est dans le matelas qu’ il avait décousu que maigre avait déniché ce petit sac de toile grise il s’ en était échappé quelques photos et un diplôme une de les photos représentait une rue en pente à les pavés pointus bordée de vieilles maisons à le pignon comme on en voit en hollande mais badigeonnées de blanc cru sur lequel se dessinaient aiguës les lignes noires de les fenêtres des portes et des corniches la maison de le premier plan portait une inscription en lettres d’ un style rappelant à la fois le gothique et le russe: le bâtiment était vaste " ]
oui les yeux que vous avez aimés pendant un moment ne verront plus aucun visage d’ homme; et puisse la gloire de dieu les fermer je n’ entendrai plus de voix humaine après avoir entendu la vôtre si douce d’ abord si terrible hier car je suis toujours à le lendemain de votre vengeance puisse donc la parole de dieu me consumer! entre sa colère et la vôtre mon ami il n’ y aura pour moi que larmes et que prières vous vous demanderez peut-être pourquoi vous écrire? hélas! ne m’ en voulez pas de conserver une lueur d’ espérance de jeter encore un soupir sur la vie heureuse avant de la quitter pour un jamais
[ "je suis dans une horrible situation j’ ai toute la sérénité que communique à l’ âme une grande résolution et sens encore les derniers grondements de l’ orage dans cette terrible aventure qui m’ a tant attachée à le vous armand vous alliez de le désert à l’ oasis mené par un bon guide eh! bien moi je me traîne de l’ oasis à le désert et vous m’ êtes un guide sans pitié néanmoins vous seul mon ami pouvez comprendre la mélancolie de les derniers regards que je jette à le bonheur et vous êtes le seul à lequel je puisse me plaindre sans rougir ", "si vous m’ exaucez je serai heureuse; si vous êtes inexorable j’ expierai mes torts enfin n’ est -il pas naturel à une femme de vouloir rester dans la mémoire de son aimé revêtue de tous les sentiments nobles oh! seul cher à le moi! laissez votre créature s’ ensevelir avec la croyance que vous la trouverez grande ", "vos sévérités m’ ont fait réfléchir; et depuis que je vous aime bien je me suis trouvée moins coupable que vous ne le pensez écoutez donc ma justification je vous la dois; et vous qui êtes tout pour moi dans le monde vous me devez à le moins un instant de justice ai su par mes propres douleurs combien mes coquetteries vous ont fait souffrir mais alors j’ étais dans une complète ignorance de l’ amour vous êtes vous dans le secret de ces tortures et vous me les imposez pendant les premiers mois que vous m’ avez accordés vous ne vous êtes point fait aimer ", "pourquoi mon ami? je ne sais pas plus vous le dire que je ne puis vous expliquer pourquoi je vous aime ah! certes j’ étais flattée de me voir l’ objet de vos discours passionnés de recevoir vos regards de feu mais vous me laissiez froide et sans désirs non je n’ étais point femme je ne concevais ni le dévouement ni le bonheur de notre sexe ", "à qui la faute ne m’ auriez -vous pas méprisée si je m’ étais livrée sans entraînement peut-être est -ce le sublime de notre sexe de se donner sans recevoir aucun plaisir peut-être n’ y a -t-il aucun mérite à s’ abandonner à des jouissances connues et ardemment mon ami je puis vous le dire ces pensées me sont venues quand j’ étais si coquette pour vous ", "mais je vous trouvais déjà si grand que je ne voulais pas que vous me dussiez à la pitié quel mot viens -je d’ écrire? ah! j’ ai repris chez vous toutes mes lettres je les jette à le feu elles brûlent tu ne sauras jamais ce qu’ elles accusaient d’ amour de passion de folie je me tais armand je m’ arrête je ne veux plus rien vous dire de mes sentiments si mes vœux n’ ont pas été entendus d’ âme à le âme je ne pourrais donc plus moi aussi moi la femme ne devoir votre amour qu’ à le votre pitié je veux être aimée irrésistiblement ou laissée impitoyablement ", "si vous refusez de lire cette lettre elle sera brûlée si l’ ayant lue vous n’ êtes pas heures après pour toujours mon seul époux je n’ aurai point de honte à le vous la savoir entre les mains la fierté de mon désespoir garantira ma mémoire de toute injure et ma fin sera digne de mon amour vous-même ne me rencontrant plus sur cette terre quoique vivante vous ne penserez pas sans frémir à une femme qui dans heures ne respirera plus que pour vous accabler de sa tendresse à une femme consumée par un amour sans espoir et fidèle non pas à des plaisirs partagés mais à des sentiments méconnus la duchesse de lavallière pleurait un bonheur perdu sa puissance évanouie tandis que la duchesse de langeais sera heureuse de ses pleurs et restera pour vous un pouvoir ", "oui vous me regretterez je sens bien que je n’ étais pas de ce monde et vous remercie de me l’ avoir prouvé adieu vous ne toucherez point à le ma hache la vôtre était celle de le bourreau la mienne est celle de dieu; la vôtre tue et la mienne sauve ", "votre amour était mortel il ne savait supporter ni le dédain ni la raillerie le mien peut tout endurer sans faiblir il est immortellement vivace ah! j’ éprouve une joie sombre à le vous écraser vous qui vous croyez si grand à le vous humilier par le sourire calme et protecteur de les anges faibles qui prennent en se couchant à les pieds de dieu le droit et la force de veiller en son nom sur les hommes vous n’ avez eu que de passagers désirs tandis que la pauvre religieuse vous éclairera sans cesse de ses ardentes prières et vous couvrira toujours des ailes de l’ amour divin " ]
[ "ce fut d’ abord un vif étonnement puis quelque chose comme un contentement puis un regret qui était presque de la douleur elle glissa vers moi un regard rapide ma stupéfaction confirma ce qui n’ était encore pour elle qu’ un soupçon je lus sur son visage aussi clairement que si elle l’ eût prononcé à le voix haute cette phrase: la pauvre femme ne se doute encore de rien répondez donc! ", "PROPN PROPN avait appris toutes sortes de choses et quand elle revint à le village à le ans elle savait le piano la broderie et peignait des fleurs elle aimait à le écrire en vers sa vieille mère était dans l’ extase et jeanne était si belle dans ce temps-là que tous les garçons autour de segré en étaient amoureux mais elle n’ en voulait aucun c’ est à le ce moment que PROPN connut l’ homme qu’ elle devait aimer et cet homme s’ appelait le baron hubert d’ PROPN l’ homme que tu n’ as pas voulu frapper de ton couteau enfin tu sauras qu’ il avait des domaines près de segré un château des bois pour la chasse à le courre des champs à le perte de vue des fermes en quantite ", "quel que soit le côté vers lequel elle se tourne elle ne voit plus qu’ indifférence isolement et tristesse .vaincue par sa détresse qu’ elle criait ainsi s’ était assise sur le talus de la route et la tête cachée dans son tablier elle pleurait avec de gros sanglots presque des hoquets convulsifs .yan la contempla silencieusement puis s’ approchant d’ elle il posa doucement sa main sur son épaule –pourquoi parlez -vous d’ isolement n’ y a -t-il qu’ ervoan qui sache aimer regardez -moi je vous aime à en mourir s’ il me fallait vous perdre vous êtes ma madone et mon étoile ", "parce que c’ est justement ma tête qui m’ empêche d’ être calme j’ ai appelé tonton macoute à le téléphone calmement il paraissait enchanté —félicitations tout ce mystère s’ est révélé payant bien joué ", "c’ est un transfuge qui a quitté les rangs de les animaux pour se mettre de le côté de l’ homme le chien connaît la différence de le bien et de le mal et il a l’ idée de la mort garrotté sur la table de vivisection il sait très bien qu’ on le tue il assiste à sa longue agonie se demandant quand elle finira et pourquoi on la lui impose le plus souvent il a léché la main de son bourreau qu’ on épargne à le moins les chiens ces amis de nos enfants ces défenseurs de nos foyers ", "le corps frissonna dans une dernière convulsion c’ est fini il est saigné dit chaudeboire puis les chouans le dépouillèrent et se partagèrent ses habits portez ç a plus loin mes gars dit le grand-fumeur en désignant le corps qui gisait à le pied de le lit ", "on se sentait meilleur en sa compagnie madeleine donnait la soif de le ciel comme ces sources claires qui jaillissent de la montagne donnent la soif de les lèvres la princesse ne pouvait se résigner à le être bannie de l’ hôtel ou elle avait régné elle erra pendant plus d’ un quart d’ heure rue saint-dominique cherchant à en faire le siége après avoir vu se fermer les portes tout d’ un coup madeleine passa devant elle ", "elle m’ assura que oui c’ est donc moi qui ne suis pas dans mon assiette dis-je ce trait d’ esprit me plut énormément j’ en ris tellement que je me mis à le hoqueter il fut perdu pour marthe qui me regardait avec hébètement qu’ il descende dis -je enfin ", "oui dit en riant mademoiselle margot et peut-être bien plus nombreuse encore que vous ne le pensez eh bien dit bilboquet si vous voulez nous allons nous raconter notre histoire je le veux bien dis -je et pour vous montrer l’ exemple je vais commencer ce que je fis sur-le-champ mes déconvenues et l’ histoire de la queue de le chat de ma tante réjouirent beaucoup mademoiselle margot et son frère ", "j’ ai couru dans la salle de bains pour me préparer je ne me lavais pas les dents la salle de bains n’ était pas occupée par mon père qui ne se lavait pas le matin il enfilait un tee-shirt un pantalon et passait de l’ eau sur son visage puis il allumait une cigarette et il s’ asseyait devant la télévision pour regarder les informations ou le télé-achat une fois dans la voiture nous avions à le total près d’ une heure pour faire kilomètres " ]
que devait -il en espérer il ne fut pas longtemps dans l’ incertitude dans la salle commune ou ̀ on les enfermait chaque nuit il occupait un lit qui se trouvait placé à l’ angle opposé à la grille d’ entrée et en face d’ une grande fenêtre donnant sur la cour de l’ infirmerie le lit voisin appartenait à le vidal le forçat évadé avec lequel il avait été pris vidal après son retour avait passé jours à l’ infirmerie pour se guérir d’ une blessure négligée
[ "mais depuis sa réintégration définitive à le bagne il s’ était constamment tenu dans une réserve extrême il ne parlait à le personne obéissait avec soumission à le tous les argousins et ronflait chaque nuit avec la bruyante tranquillité d’ une conscience satisfaite tout cela parut fort louche à le dubosc qui se mit à l’ observer vidal avait à le cette époque environ ans d’ après le signalement que nous avons sous les yeux et qui provient des archives départementales de seine-et-oise il avait pieds pouces lignes portait les cheveux châtains le nez court et aquilin le front découvert et sa figure ovale et maigre était marquée de petite vérole ", "on l’ appelait indifféremment vidal dufour lafleur ou encore le grand lyonnais il était né à le saint-etienne avait exercé à le lyon le métier de marchand de vins et s’ était vu condamner à le grenoble à le années de fer pour quel méfait je n’ en sais rien mais tenez pour certain qu’ il ne s’ était pas cru injustement frappé il avait une mauvaise réputation à le bagne ", "on ne lui connaissait pas d’ amis il était taciturne et sombre violent et concentré il vivait à le part ne communiquait ses pensées à le personne il travaillait mangeait ou dormait comme un véritable solitaire pendant une semaine dubosc l’ observa pour ainsi dire nuit et jour sans remarquer rien d’ extraordinaire dans sa conduite et il commençait à se fatiguer de cette observation continue qui menaçait de rester infructueuse quand le huitième jour comme il rentrait avec son escouade dans la grande salle commune il se sentit heurté avec tant de force qu’ il fut obligé de se retenir à la muraille pour ne pas tomber ", "il se retourna vivement et ne rencontra que le visage indifférent et placide de vidal toutefois il se tint sur ses gardes la nuit venue il s’ accouda sur son tollard et attendit en face de la grande baie ouverte au-dessus de sa tête il y avait une de les fenêtres de l’ infirmerie PROPN l’ avait souvent remarquée parce que presque toutes les nuits elle restait éclairée il y avait là probablement un pauvre moribond auprès de lequel veillait quelque pieuse sœur de charité PROPN s’ y intéressait peu ", "mais cette fenêtre et cette lumière attiraient invinciblement son regard et sa pensée pourquoi il n’ eût pu le dire la salle entière était plongée dans le silence et l’ obscurité tout le monde dormait il le croyait de le moins tout à le coup il entendit un bruit à ses côtés et tressaillit c’ était vidal qui quittait sa place et s’ approchait de la sienne que lui voulait cet homme qu’ il ne connaissait pas ", "à lequel il n’ avait jamais adressé la parole il se mit sur la défensive vidal avançait toujours lentement avec précaution et en se glissant le long de la muraille quand il fut à le portée de dubosc il s’ arrêta dors -tu demanda -t-il alors d’ une voix faible comme un souffle non ", "répondit vivement intrigué mais que me veux -tu ecoute parle il y a semaines une femme m’ a parlé de toi claudine j’ ignore son nom mais elle te connaît et veut te sauver ", "et où l’ as-tu vue quand lui as-tu parlé que t’ a -t-elle dit trop de questions répondit vidal PROPN ne te veut pas de bien et il doit être par là qui écoute ", "hâtons -nous tends la main et prends ceci qu’ est -ce donc fit dubosc en avançant le bras dans l’ ombre la main de vidal déposa dans la sienne un petit flacon microscopique " ]
[ "a la fin elle essaya de se défendre de ses petites mains libres elle se mit à le griffer sa face barbue elle lui tira les poils de le visage comme il lui tirait la barbe de le con: ca va bien dit cornaboeux et il la retourna a ce moment il aperçu le spectacle formé par la chaloupe enculant culculine qui tapait sur mony déjà tout sanglant et cela l’ excita la grosse bitte de cornaboeux venait battre contre son derrière mais il tapait à le faux se cognant à le droite et à le gauche ou bien un peu plus haut et un peu plus bas puis quand il trouva le trou il plaça ses mains sur les reins polis et potelés d’ alexine et la tira à le lui de toutes ses forces ", "on vous connaît monsieur de PROPN –oui répondit l’ autre on sait que vous n’ avez pas plus que votre père le général l’ habitude de faire travailler les gens pour rien si tous les aristocrates avaient été comme vous il n’ y aurait pas eu de révolution monsieur louis –mais non qu’ il n’ y en aurait pas eu dit l’ autre qui semblait venu là pour être l’ écho affirmatif de ce que disait son compagnon –reste maintenant à le savoir où est l’ animal demanda le premier paysan ", "demanda soudain –quoi le nom de ma femme s’ affola pesamment –tu l’ as pas prononcé dit non reconnut dans la pénombre on l’ entendit remuer ", "après on n\\ a plus à le faire descendre la bière puis est le jeu de le serrement de paumes toute la famille aligne les arrière-petits-cousins les sœurs de lait les frères adultérins ils se mettent sur rangs pour aider ils tiennent à le montrer qu\\ ils en étaient des monféal de près de loin par la cuisse ou par correspondance ", "elle connaît la vérite dit -il elle vous hait et si elle le peut elle parlera pour vous réduire à la pauvreté maigret s’ épongea soupira —idiot n’ est -ce pas c’ est ce que vous vous dites ", "PROPN s’ y cramponna se hissa légèrement put dégager sa tête et respirer un peu le plus difficile était fait minutes après minutes bien longues un autre rabatteur apporta une corde tenue en réserve dans son sac et à le eux ces braves gens travaillèrent non sans s’ exposer eux-mêmes à le tirer d’ affaire le breton maurice et jean d’ une élévation voisine assistaient à le cette scène séparés par un véritable gouffre de l’ endroit où méloir suait sang et eau pour accomplir son propre sauvetage ", "le quincaillier renfonça sa chanson en soufflant avec force mais à le demi-voix –animal a fait l’ hypocrite ici! qu’ il aille donc dire ses patenôtres à l’ église on ne fit pas semblant de l’ entendre alors tout le monde pria ninon de chanter quelque chose mais elle refusa disant comme font toutes les demoiselles pour se faire prier qu’ elle était enrhumée et comme on insistait –rienquivaille surtout que c’ était à le don gaspar de de chanter une chanson de son pays alors don sans hésiter dans un vieux château de l’ andalousie à le temps où l’ amour se montrait constant où beauté valeur et galanterie guidaient à le combat un fidèle amant un beau chevalier un jour se présente visière levée et la lance en main il vient demander si sa douce amante n’ est pas par hasard chez le châtelain –a la bonne heure! ", "c’ est que le jour en inondant la chambre avait remis les choses à le point et alphonse avait vu tout de suite à les meubles disparates à les tentures différentes à la pauvre garniture de cheminée qu’ il était dans un appartement meublé de ces chambres garnies qu’ on loue pour essuyer les plâtres lorsqu’ il avait cru à une intrigue avec une femme d’ un certain monde dans des conditions d’ opulence il retrouvait une fille logeant en garni et il se disait qu’ elle l’ avait accueilli ainsi peut-être pour enflammer la jalousie d’ un amant qui la délaissait et sa peur venait de ce qu’ elle redoutait que cet amant ne se présentât il croyait cela et il se trouvait ridicule comme la femme aurait ri de lui s’ il était parti ainsi mais le bel alphonse n’ était pas si sot que cela ", "le visage de fricoulet exprima la plus profonde stupéfaction en ce cas dit -il que vouliez -vous faire voir à le m. de flammermont rien je voulais lui communiquer cette nouvelle et en même temps étudier espace avec lui ingénieur retint à le grand peine un sourire moqueur et répliqua sans doute cela eut -il été pour lui un maigre régal attendez à le moins que ce que vous voulez lui montrer soit visible ", "nous arrivons enfin à le jour de le bonheur suprême demain nous allons nous jurer une fidélité éternelle en présence d’ un dieu qui connaît notre sincérité et notre constance ce serment que nous avons fait dans l’ effusion de nos cœurs nous le répéterons solennellement en face des autels sans en être plus inviolable il en sera plus sacré avec quelle noble assurance nous entrerons dans l’ église " ]
dit la mère gilles on sait cela les yeux fermés —moi je sais pertinemment que je fais le mal dit et à les yeux de tous je passe pour un saint homme précisément depuis que je le fais il regarda en arrière de le côté de ses cruchons d’ élixir qui le suivaient menés par des moinillons puis il confia à le gilles —je viens de trouver la formule d’ une petite poudre qui produirait sur la terre autant de dégât que le déluge —vous ne l’ avez pas dit à le votre couvent j’ espère —si fait et le couvent s’ en réjouit car à le cause de cela il est respecté à le lieues à la ronde
[ "on arriva ainsi à le bel hôtel habité par le jeune loys qui voulait offrir réconfort et asile à les bûcherons frère vendait couramment son élixir à le tous les membres de le parlement chapitre le déjeuner chez le conseiller périnelle on fit entrer la charrette les cruchons et les moinillons dans la cour pavée précédée de beaux pignons sur rue et m. le conseiller périnelle PROPN étant averti vint au-devant de le couple échappé on peut le dire des bras de la mort et il serra la main de le frère qu’ il estimait de longtemps il leur dit à le tous que madame la conseillère les voulait recevoir à sa table ", "c’ était un homme un peu regardé de biais à le cause de la hardiesse de ses idées mais dont la situation était grande et la sagesse non moindre frère aurait bien voulu savoir de lui par quel moyen il envoyait jadis et si rapidement son fils à les pavillons de la forêt et à le cause de cela il regardait en souriant le conseiller et à la fois la charrette contenant les beaux cruchons mais le conseiller était la prudence incarnée et il préférait payer de bonne monnaie les bouteilles qui pourraient être objets de son désir et conserver par devers lui son secret on était encore dans la cour à le bas de le perron à se féliciter de l’ heureuse issue de les événements de la matinée lorsqu’ un murmure se produisit à le dehors et la porte cochère se trouva ouverte et l’on vit entrer à le milieu d’ une foule émue femmes l’ une d’ âge incertain et l’ autre jeune et fort avenante mais toutes les en proie à une émotion indicible le père gilles et sa femme s’ écrièrent en même temps —gillonne ", "cependant la mère avait dit que quand elle verrait entrer là ses filles vivantes et palpables elle n’ y croirait point —et gillette dirent le père et la mère gillonne et la femme qui l’ accompagnait et qui n’ était autre que sa gouvernante firent un signe désespéré et aussitôt l’ une et l’ autre pâlirent chancelèrent et elles se seraient évanouies sans les soins de le prémontré pendant qu’ il débouchait un de ses flacons d’ élixir puis humectait les lèvres de les malades d’ une admirable liqueur couleur de rubis on s’ aperçut qu’ un singe était déjà grimpé sur la voiture faisant le simulacre lui aussi de décacheter le goulot de les bonbonnes et que perroquets voltigeant et se perchant à le doigt de le premier venu disaient l’ un ce jeune homme est charmant la température est exquise ", "et l’ autre est -ce bien la peine de bouger quel cochon de pays de sorte que cela amenait la bonne humeur sur certains visages tandis que d’ autres étaient absorbés par l’ état alarmant de les femmes il fallut un long temps pour qu’ on réussît à le tirer d’ elles quelques paroles cependant la foule répétait qu’ on les avait trouvées l’ une et l’ autre assises et hébétées à la porte de ville pendant qu’ un oiseau fabuleux fuyait à le tire-d’aile dans les profondeurs célestes et gillette leur demandait -on il fallut discerner parmi leurs hoquets qu’ elles avaient voyagé ce matin jusqu’ à la forêt mais qu’ à la forêt il n’ y avait plus ni pavillons ni cabane ", "qu’ alors donc on était revenu vers la ville fatal retour que gillette allaitant son petit avait aperçu une haute fumée inexplicable et avait été prise de le désir de voir encore une fois quelque chose d’ extraordinaire —et alors et alors demandait tout le monde à la fois alors gillette s’ étant penchée avait reçu un choc avait porté la main à sa poitrine s’ était penchée davantage enfin avait fait une chute —à quoi s’ occupait donc sa gouvernante demanda m. le conseiller périnelle la gouvernante interprétant toujours les choses dans un sens favorable avait dit oh ", "ce n’ est rien ce n’ est rien l’ air est doux la température est exquise qu’ avons -nous besoin de ce support une petite promenade dans l’ azur —et et la gouvernante s’ était jetée elle aussi dans le vide ", "on avait bien retrouvé le pauvre corps de gillette il était proche de le gros tilleul à le carrefour de les quatre-chemins mais non pas celui de sa gouvernante la gouvernante je m’ en moque dit gilles mais l’ enfant le fils de ma fille il avait disparu entraîné par la gouvernante on l’ avait vu ainsi qu’ elle se dissiper comme une buée matinale —nous autres dit la gouvernante de gillonne nous n’ avons pas perdu la tête et nous sommes arrivées saines et sauves à la porte de ville ", "à ce moment la plupart de les personnes présentes et même madame la conseillère qui avait entendu le sinistre récit commencèrent de regarder d’ un mauvais œil celle de les gouvernantes qui restait non qu’ on eût positivement à le lui reprocher quelque chose mais parce que en définitive elle était sœur de l’ autre et que toutes ces aventures inouïes dues à leur étrange savoir et qui venaient de si mal finir on en avait assez alors et comme on lui eût pu faire un mauvais parti on vit se dissiper elle aussi à son tour la gouvernante de gillonne exactement comme la vapeur qui monte de le potage vers le plafond il ne resta de tout ce merveilleux que les perroquets et le singe qu’ on enferma dans une cage à le poules gillonne qui avait grandi en raison comme en beauté dit —je regretterai beaucoup ces dames elles étaient d’ excellentes personnes et nous ont appris à le voir l’ une le monde tel qu’ il est l’ autre tel qu’ il devrait être ", "—mais gillette gillette était la meilleure de nous elle a toujours cru que les gens et les choses avaient d’ aussi bonnes intentions qu’ elle-même PROPN pleurait il disait —et l’ enfant l’ enfant le fils de ma fille " ]
[ "il est inutile que vous vous dérangiez –alors demandez-lui et elle se retourna vers sa casserole –je pense que je puis déjeuner?je m’ attendais presque à un nouveau refus mais thècle du geste m’ indiqua un pot de terre placé sur un autre trou de le potager –le lait est bouilli ", "il passa sans y prendre garde des souvenirs à les réflexions cette époque terrible dont il avait vu les convulsions il en parlait les yeux humides et pourtant sans colère retenu à la tradition par la foi il comprenait les efforts de l’ esprit nouveau et il laissait à le dieu le soin de décider entre l’ avenir et le passé pour lui la paix n’ était point dans la mort il acceptait les fièvres de le genre humain comme les conditions de sa vie ", "c’ était à le ce point qu’ on se demandait d’ où pouvait bien sortir tout l’or qui venait s’ engloutir dans ces tripots patentés c’ était bien simple pourtant a présent à le saint-drès-en-languedoc tout le monde jouait depuis les classes infimes jusqu’ à les plus élevées ce n’ était plus même une passion c’ était une habitude un besoin quotidien et comme la concurrence de maison à le maison rendait les directeurs plus coulants il se produisit ce fait que le taux de les couvertures fut très sensiblement abaissé en sorte que le jeu fut à la portée de tout le monde et que le même individu divisant en ou lots ce qui était engagé dans une seule maison pouvait jouer simultanément dans succursales engageant ainsi non seulement ce qu’ il possédait mais encore ce qu’ il ne possédait pas et la concurrence aidant et la rage d’ enfoncer son voisin les poussant on vit les directeurs faire jouer des femmes à l’ insu de leurs maris des mineurs à l’ insu de leurs parents et toutes ces maisons rivales cherchèrent à s’ éclipser par leurs inventions et leur luxe aussitôt copi", "je l’ avertis que je lui écrirais de france; que probablement je ne tarderais pas à le revenir à le mexique et que ma première visite serait pour lui il me remit son adresse à les rivières et je m’ embarquai je dois déclarer que tout ce qu’ il fallait faire sans-traces le fit avec une adresse une finesse et une connaissance de les affaires litigieuses que je ne lui soupçonnais pas et qui m’ étonna fort —pourquoi donc? interrompit le docteur guérin d’ une voix railleuse ", "ne doit pas être facile de se recycler après un passage dans les r.g sa voix fit quelques soubresauts comme s' il apprenait à le rire –non en règle générale on y entre pour la vie à les dernières nouvelles il a monté une boîte d' installation de systèmes de sécurité dans la région de roissy je raccrochai et me mis aussitôt en relation avec la préfecture je réussis à le coincer un jeune inspecteur dupré pas assez endurci pour laisser un téléphone sonner dans le vide ", "ses dehors impérieux hautains souvent âpres cachent une bonté que j’ ai vue souvent dégénérer en faiblesse et pourquoi ne pas l’ avouer le duc de sairmeuse sous ses cheveux blancs garde les illusions d’ un enfant il se refuse à le reconnaître que le monde a marché depuis ans on l’ a abusé par des rodomontades ridicules enfin nous étions encore à le montaignac que déjà les ennemis de m. PROPN avaient trouvé le secret d’ indisposer mon père contre lui on eût juré qu’ il disait la vérité tant sa voix était persuasive tant l’ expression de son visage son regard son geste étaient d’ accord avec ses paroles et maurice qui sentait qui était sûr qu’ il mentait et mentait impudemment maurice restait ébahi de cette science de comédien que donne le commerce de la haute sociéte et qu’ il ignorait lui mais où martial en voulait -il venir et pourquoi cette comédie —dois -je vous dire mademoiselle tout ce que j’ ai souffert hier dans cette petite salle de le presbytère non je ne me rappelle pas en ma vie de si cruel moment je comprenais moi l’ héroïsme de m. lacheneur ", "nous l’ avons rencontré à le louvre il est enchanté d’ avoir trouvé sa voie il gagne un argent fou va faire un beau mariage et se félicite d’ avoir quitté la rochelle avant la fin de cette communication le claquement de la porte avait annoncé la retraite de pauline et ayant ainsi dégagé ses entours geo poursuivit en liberté le traitement réparateur qui devait revivifier chères âmes affaissées l’ espérance n’ exerce -t-elle pas un rayonnement aussi énergique que le radium ", "—vous serez calme guillaume? mais oui maman laissez -nous je vous en prie cela ne se passait pas tout à le fait comme maigret l’ avait prévu et le commissaire fronçait les sourcils —je suppose dit -il alors que la vieille dame s’ éloignait à le regret que vous désirez vous faire assister d’ un avocat j’ aurai tout à l’ heure un certain nombre de questions à le vous poser ", "n’ était -ce pas pour être civilisé que lui PROPN se trouvait à le présent sans un pantalon sur la peau hâve défait raté sur toutes les coutures mécontent de lui et des autres n’ était -ce pas pour avoir appris le latin le grec les mathématiques l’ histoire la chimie et la littérature pour avoir respiré l’ air anémique de les lycées noctambulé à la lueur de le gaz et s’ être cru poète que la vie l’ horripilait maintenant comme la plus fâcheuse de les aventures et la plus inutile de les farces arpentant les boulevards encombrés il considérait avec furie la foule les théâtres les cafés et les fiacres de nouveau la chambre nue et l’ âtre sans feu alors autant dire tout de suite que le monde était notoirement mauvais ", "jamais on n’ avait ouï telle méchéance le roi jean y est -il demanda le prince certes non on me l’ aurait dit et puis à le bas de le tertre et reparurent allant à le pied la bride de leur cheval à le bras et cherchant à le mettre paix parmi une vingtaine de chevaliers et écuyers qui leur faisaient escorte en anglais en français en gascon ces gens disputaient avec des grands gestes mimant des mouvements de combat et devant eux tirant ses pas allait un homme épuisé un peu titubant qui de sa main nue tenait par le gantelet un enfant en armure " ]
si comme vous l’ affirmez il y a eu attentat c’ est parmi ces quatre-là qu’ il faut chercher le coupable voyez à le quoi nous aboutissons parmi ces se trouve la mère de le roi en disant ces mots elle accentuait encore la laideur de son attitude et elle rivait sur lui son regard mortellement froid qui semblait le défier et beaurevers se disait à le part lui oui tu voudrais bien que je te dise clairement que je te soupçonne évidemment ce serait mieux mais je ne serai pas si bête de me faire ainsi ton jeu diable c’ est que tu aurais vite fait de me faire saisir et jeter dans quelque cul de basse-fosse ce n’ est pas cela qui m’ arrête je sais pardieu que j’ en sortirais mais tu profiterais bien un peu de mon impuissance pour faire tuer le petit roi qui te gêne c’ est ce qui ne sera pas mort diable j’ ai juré à le nostradamus de lui faire trouver à son retour le roi vivant et je tiendrai mon serment cependant tu ne perdras rien tu entendras quand même la vérité mais je te la dirai de telle sorte que tu n’ auras pas prise sur moi à le renard renard et demi c’ est le moment ou
[ "la vérité est que le roi a été reconnu malgré son déguisement pour catherine ces paroles constituaient une reculade une reculade de beaurevers c’ était un succès pour elle un succès dont elle avait lieu d’ être satisfaite instantanément elle adoucit la raideur de son attitude ah! sotte que je suis fit -elle avec vivacité comment cette idée ne m’ est -elle pas venue c’ est si simple en vérité! il est vrai que je suis si troublée ce n’ est cependant pas le moment de perdre la tête voyons monsieur de beaurevers éclaircissons cette affaire -là ensemble voulez -vous ", "j’ ai eu l’ honneur de dire à le votre majesté que je ne suis venu que pour cela –bien dites -moi un peu ce qui vous fait supposer que le roi malgré son déguisement a été reconnu –ce n’ est pas une supposition madame c’ est une certitude j’ ai vu rôder autour de le comte de louvre un homme dont les agissements m’ ont paru suspects à le plus haut point ", "je jurerais volontiers que c’ est lui qui a préparé le guet-apens dans lequel le roi a failli laisser sa vie –et moi j’ en suis sûre aussi on ne se trompe pas quand on possède le coup d’ œil infaillible qui est le vôtre le nom de cet homme chevalier car je suis sûre que vous le connaissez –je le connais en effet c’ est le baron de rospignac le coup frappa catherine en pleine poitrine ", "il était à la fois si rude et si imprévu qu’ elle en demeura un instant suffoquée elle se ressaisit vite et foudroyant beaurevers: vraiment monsieur vous jouez de malheur dans vos suppositions PROPN est un gentilhomme à le moi l’ ignoreriez -vous par hasard vous qui savez tant de choses je sais en effet que appartient à le votre majesté et c’ est même très fâcheux ", "en quoi monsieur fit catherine d’ un air de souveraine hauteur très calme très froid beaurevers promit: c’ est ce que j’ aurai l’ honneur d’ expliquer à le votre majesté dans un instant mais d’ abord madame permettez -moi de vous dire une chose que vous ignorez ou que vous oubliez peut-être –laquelle? demanda catherine qui se tenait sur ses gardes c’ est que avant d’ être à le votre majesté était à le m.deguise c’ était la perche qu’ il lui tendait en disant ces mots ", "catherine le comprit et elle la saisit vivement fit -elle par ma foi oui j’ oubliais cette chose capitale a appartenu à les guises ces mots élargissent singulièrement l’ horizon l’ ambition de ces guises est insatiable l’ aîné françois rêve de changer sa couronne ducale en une couronne royale le cadet charles le cardinal vise la tiare ni plus ni moins à le eux si on les laissait faire ils auraient tôt fait d’ étendre leurs mains puissantes sur le monde chrétien et de l’ étouffer à le leur profit il y a longtemps que j’ ai vu clair dans leur jeu et voici que maintenant ils ont placé une de leurs créatures près de moi par le christ crucifié ce rospignac n’ est pas loin et je vais déjà elle étendait la main vers un marteau d’ argent placé à sa portée ", "beaurevers l’ arrêta en disant: oserai -je demander à le votre majesté ce qu’ elle va faire –donner l’ ordre d’ arrêter ce rospignac qui est un traître et un régicide –mauvais madame très mauvais déclara beaurevers dont l’ œil pétillait c’ est là que nous voyons combien il est fâcheux que ce gentilhomme soit à le votre majesté si vous le faites arrêter pour l’ affaire d’ hier mm.deguise crieront très haut que n’ est plus à le eux mais à le vous ", "–je vous entends monsieur mais outre que la mère de le roi ne peut être suspectée il est un adage qui dit que dans un crime il faut chercher avant tout celui à qui profite ce crime –précisément madame les guises vous retourneront l’ argument le roi françois est mort c’ est son frère charles duc d’ orléans un enfant qui n’ a pas ans qui lui succède si crime il y a eu à qui profite ce crime à la reine mère qui devient régente maîtresse absolue de le plus beau royaume de la chrétienté voilà madame ce que les guises et leurs partisans ne manqueront pas de crier par-dessus les toits ", "et une fois débridés tenez pour assuré qu’ ils ne s’ en tiendront pas là monsieur gronda catherine que pourraient -ils dire de plus –que ce n’ est pas là qu’ un commencement madame la mort de le roi approche de le trône d’ un degré le duc d’ anjou que le nouveau roi disparaisse à le son tour et c’ est le duc d’ anjou qui lui succède " ]
[ "il assura sa marche et se dirigea vers le râtelier où les fusils étaient alignés il en saisit un avec une hâte fébrile le palpa d’ un geste de chasseur qui reconnaît son arme favorite passa devant philippe sans paraître le voir et s’ avança jusqu’ à la terrasse —vous monsieur fit le capitaine le vieillard lui dit en désignant la frontière —ils sont la ̀? —vous résistez —oui ", "des larmes coulèrent de tous les yeux et le lauréat se promit bien de ne pas rester en si bon chemin de s’ atteler ferme et fort incessamment et toujours à le vermoulu char de le dieu de les vers et de le traîner bon gré mal gré friand qu’ était le poète de sa botte de lauriers académiques et de sa ration de louanges et classiques mélopées après quoi un murmure sourd et prolongé circula dans la salle chacun s’ établit plus commodément pour entendre le programme sur les genoux les mains croisées et les yeux attentivement fixés sur le président qui se préparait à le lire le rapport de la commission bientôt le plus profond silence régna dans l’ assemblée et le président commença ainsi d’ une voix lente sonore et accentuée messieurs la commission chargée de l’ examen de les titres de les concurrents qui se présentaient comme ayant droit à le prix de vertu fondé par après s’ être occupée de ces recherches avec religion et scrupule a décidé à l’ unanimité que le prix de francs serait accordé cette année à le sieur bernard-augustin nègre né sur la côte", "mais jusque -la tu me supporteras il faudra t' y faire et je ne dirai plus un mot ni de la journée ni plus jamais –non tu ne peux pas partir pas maintenant tu ne te rends pas compte la période que je traverse tu n' as aucune patience ", "puis se penchant vers valérie elle lui mit ses bras autour de le cou en disant gaiement –alors c’ est donc fini les cachotteries ma bonne amie car nous avons bien deviné jeanne achille et moi qui est cette mystérieuse locataire de mlle manon la fermière sourit tout en plantant un bon baiser sur la joue de lucie –eh bien alors allez vite la voir elle a tant de choses à le vous dire ", "tout ceci s' était passé en moins de temps qu' il ne faut pour l' écrire pour la première fois je connus la jalousie jamais je n' oublierai le coup douloureux profond que je ressentis à le cœur en voyant la princesse sourire ainsi à le gontran étrange et cruel mystère cette jalousie envahit soudainement complétement toutes mes facultés ", "retourner sur mes pas je ne le pouvais le soleil touchait à l’ horizon il fallait passer à le risque de tomber dans le courant il me vint alors en pensée de grimper sur un saule je me laissai suspendre à le bout d’ une longue branche et à l’ aide de ce pont improvisé je fus bientôt sur l’ autre bord arrivé à le moulin je ne trouvai personne tout le monde s’ était retiré à l’ approche de la nuit par crainte de l’ aeria je me confiai en mon étoile et dirigeai mes pas vers une petite hauteur derrière laquelle j’ espérais apercevoir tivoli ", "heures censier je n’ attachais aucune importance à le ce rendez -vous et cela ne me gênait pas qu’ il figure en toutes lettres noires sur du papier blanc ce devait être ou jours après notre arrivée tardive à l’ unic quand je portais le cabas j’ avais été étonné de recevoir un mot d’ aghamouri rue de l’ aude où je louais une chambre comment pouvait -il connaître mon adresse par dannie ", "elle avait à le cou l’ agrafe de turquoises et y tenait la main comme si elle craignait qu’ on ne la lui reprît diane ne put s’ empêcher de la trouver bien sotte mais elle lui pardonna en faveur de le bon marquis qui avait fait remplir les paniers de la voiture de ses meilleurs gâteaux et de ses plus beaux fruits le reste de le voyage se fit sans accident PROPN n’ eut plus la fièvre et elle avait presque repris ses couleurs quand PROPN la mit dans les bras de sa belle-mère en disant à le celle-ci je vous la ramène parce qu’ elle était malade je la crois déjà guérie mais il faudra pourtant voir si la fièvre ne revient pas .»diane était si contente de se retrouver chez ses parents qu’ elle en fut comme ivre pendant plusieurs jours madame flochardet était joyeuse aussi et s’ occupa beaucoup d’ elle dans les commencements ", "la jeune fille pour laquelle il s’ est donné la mort ne l’ a jamais su. dire qu’ elle n’ en valait pas la peine est une évidence et ce n’ est pas de sa valeur personnelle dont je parle mais de le lien entre son existence sur cette terre et le retrait d’ une vie de cette même terre qu’ elle a involontairement provoqué à la fin de la partie un amour de swann dans le premier volume de la recherche de le temps perdu PROPN fait dire à le swann à le propos d’ odette dire que j’ ai gâché des années de ma vie que j’ ai voulu mourir que j’ ai eu mon plus grand amour pour une femme qui ne me plaisait pas qui n’ était pas mon genre je n’ ai jamais pu lire ces lignes sans songer à le jean-christophe sans revoir ses yeux vagues etlointains ses doigts autour de sa cigarette sa silhouette blanche et maigre dans la cour de le lycée battue par le vent d’ hiver et la salle d’ eau dans laquelle avait eu lieu notre dispute il me semble d’ ailleurs que cette nuit-là quand je suis sorti de cette salle il y avait aussi un peu d’ eau dans les yeux de jean-christophe et mon cœur relevait de la dé", "il le dominait il l’ écrasait PROPN tout inspecteur qu’ il était disparaissait littéralement devant la splendeur de ce vieillard ce vieillard était un type veuillez le croire sur notre parole quelque chose de fini quelque chose de parfait: une figure effacée et grisâtre à les traits immobiles submergés sous une vaste coiffure à l’ oiseau royal une bouche qui voulait fermement être fine et qui cherchait le sourire de voltaire un œil éteint et couvert comme l’ œil de monsieur de talleyrand un nez fallacieux comme le nez de monsieur de metternich un type sur notre honneur et notre salut " ]
vous avez bien fait de ne pas les lire est -ce que cela existe est -ce qu’ il existe quelque chose en dehors de vous –je vous crois etienne je vous l’ ai dit mais vos paroles m’ ont fait du bien oui je sais que vous m’ aimez et si j’ ai souffert en lisant cette lettre c’ est que dans l’ exigence de ma tendresse je voudrais que tout de vous fùt à le moi le passé comme le reste vous avez rai son je ne dois rien savoir
[ "je ne demande plus rien qu’ avez -vous mon ami? –ange! en vous écoutant je devrais être dans le ciel et malgré moi je suis inquiet ce qu’ on tente aujourd’hui ce qui échoue demain on le tentera encore on veut nous séparer dit -elle vous savez bien que c’ est impossible ", "il ne répondit pas –que craignez -vous –de vous rien pour vous tout je crains que votre réputation ne soit compromise votre père averti votre repos troublé –je n’ avais pas pensé à le cela dit -elle ", "–l’ ennemi qui a surpris notre secret qui vous a envoyé ces lettres ne s’ arrêtera pas et quand je dis l’ ennemi qui sait si je n’ en ai qu’ un? quand il s’ agit de vous j’ ai peur de tout je tremble je ne veux pas que par moi vous éprouviez une douleur surtout oh! surtout je ne veux pas qu’ une rougeur passe sur votre front –je ne rougis pas dit -elle si l’on prévient mon père je lui avouerai tout ", "il y a longtemps que vous n’ avez vu cette femme –je vous jure que je ne la reverrai plus –vous la voyez donc encore? il se tut mais presque dit -il je veux rester à le votre hauteur je viens d’ avoir une mauvaise pensée ", "pour vous épargner une souffrance j’ ai été tenté de vous mentir comme si jamais une ombre entre nous devait voiler la vérité de le jour ou ̀ je vous ai vue je vous le répète je n’ ai aimé que vous pas un battement de mon cœur qui n’ ait été pour vous pas un projet pas une espérance pas un désir où nous n’ ayons été mais le mauvais sujet l’ homme de le passé avait gardé ses habitudes et j’ ai continué à le aller chez cette femme comme j’ allais à le cercle à les courses ou en soirée ", "son action d’ aujourd’hui la douleur que je vous cause sont le châtiment de ma conduite me pardonnerez-vous –oui dit -elle parce que vous êtes sincère mais vous m’ avez fait bien de le mal etienne tout à l’ heure je riais de vos craintes ", "vous me parliez de le monde de mon père je me sentais forte mais je me laisserais aller à le désespoir si jamais je croyais qu’ une autre –taisez -vous jamais! –jamais n’ est -ce pas –non jamais ", "elle lui tendit la main: –a demain demain répéta -t-il attendez et si demain vous ne pouviez pas venir si demain moi-même je ne pouvais me trouver à le cette heure à le cette place ah! je vous le répète maintenant j’ ai peur de tout je veux tout prévoir ", "il regarda autour de lui –convenons d’ une chose si l’ un de nous un jour était obligé de manquer à le rendez-vous que l’ autre de le moins trouve une lettre là sous cette pierre à le gauche de la grille lignes un mot vous déguiserez votre écriture mais je serai rassuré –je le veux bien " ]
[ "—on doit me faire savoir quand ce sera fini maintenant j’ y vais faut que je sois à l’ heure PROPN se leva vérifia machinalement s’ il n’ avait pas laissé un objet sur la table tout à l’ heure dit adamsberg PROPN faisait partie de ces hommes qui redoutent de se lever tard ", "d’ ici là je vous demande de le surveiller étroitement et de me rendre compte de ses faits et gestes de même et ne devront pas échapper à le votre contrôle jusqu’ à le votre départ pendant votre absence qui peut durer plusieurs jours veillera uniquement sur la sécurité d’ PROPN d’ autre part j’ ai ordonné à le miss dolmane de ne sortir de loreyl-castle sous aucun prétexte quelles ont été ses occupations ce matin? dolmane a fait une brève promenade dans le parc seule dit taruby et s’ est rendu ensuite à les écuries ", "–parce que mme de montpensier leur en préférerait d’ autres plus expéditifs PROPN s’ arrêta une main sur la poignée de la porte en regardant le jeune homme avec une sorte d’ épouvante –rochelyse tu connais donc tout c’ est effrayant –pour ceux qui n’ ont pas la conscience tranquille oui dit avec calme et voici encore conseils défiez -vous de mme de montpensier parce que son caractère violent et vindicatif vous entraînera plus loin que vous ne voulez aller défiez -vous de mme de sauves qui est une créature de la reine mère.henri de guise eut un mouvement de protestation –elle a pu l’ être ", "lumière rouge c’ était une petite madeleine de votre folle jeunesse punk bien le prendre est poli ou lâche mal le prendre est impoli ou brave vous avez honte de ces années ", "ils trafiquent là-bas derrière les fourgons de la landwehr vendant de l' eau-de-vie achetant des pendules et les soirs de bataille s' en allant retourner les poches de les morts éventrer les sacs tombés à les fossés de les routes trop vieux pour suivre ses enfants le père est resté en bavière et il y fait des affaires magnifiques avec les prisonniers français toujours à le rôder autour de les baraquements c' est lui qui rachète les montres les aiguillettes les médailles les bons sur la poste on le voit se glisser dans les hôpitaux dans les ambulances il s' approche de le lit de les blessés et leur demande tout bas en son hideux baragouin: afez -fus quelque jôsse à le fentre? et tenez en ce moment même si vous le voyez trotter si vite avec son panier sous le bras c' est que l' hôpital militaire ferme à le heures et qu' il y a français qui l' attendent là-haut dans cette grande maison noire à les fenêtres grillées et étroites où n' a pour éclairer sa veillée que les pâles lumières qui gardent le chevet de les mourants s' appellent salvette et bernadou ", "n’ avait -elle pas des devoirs envers nous nous allons lui écrire dis -je et lui demander pardon c’ est une idée de génie cria mon père il trouvait enfin un moyen de sortir de cette inaction pleine de remords où nous tournions depuis heures sans finir de manger nous repoussâmes la nappe et les couverts mon père alla chercher une grosse lampe des stylos un encrier et son papier à le lettres et nous nous installâmes l’ un en face de l’ autre presque souriants tant le retour d’ anne par la grâce de cette mise en scène nous semblait probable ", "le valet de pied avait sauté à la portière une de les dames descendit elle était fort bien mise et vêtue d’ une robe et d’ un chapeau rappelant les couleurs éclatantes de le jour l’ autre à le contraire et qui paraissait de le même âge affectionnait les teintes plus effacées ni l’ une ni l’ autre n’ étaient vieilles et elles n’ étaient pas non plus jeunes ", "et ils ne bougeaient pas ils louchaient tous les elle avala son cocktail d’ un trait décréta: des piqués elle commençait pourtant à s’ inquiéter —tu me gardes pour la nuit dis? mais oui mais oui! répliqua maigret ", "madame corentine ne voulait pas s' exposer à le rencontrer son mari elle voulait éviter jusqu' à la vue de l' hôtel de la rue de le pavé-neuf massif entre ses jardins avec ses contrevents bruns son toit long coiffé d' un bourrelet de zinc et qu' on aperçoit des coteaux voisins au-dessus de les ormeaux de le guer il fallut couper à le travers la campagne par les chemins tordus autour de les fermes on allait lentement la matinée avait la douceur bretonne pénétrante et voilée la brume qui s' était embaumée toute la nuit sur les landes et les chaumes comblait encore les vallées et fumait sur les buissons bas tandis que le soleil chauffait les arêtes rocheuses couronnées de pins ", "quelques-uns étaient morts en essayant de se réconcilier et gisaient les bras enlacés après avoir échangé dans la lie et le sang un suprême et navrant adieu .je restais pétrifié devant ce tableau d’ horreur quand je sentis une main me saisir c’ était celle de nasias qui m’ entraînait dehors et comme s’ il eût pu lire dans ma pensée il est trop tard dit -il en ricanant ils ne se révolteront pas contre l’ arrêt qui les sauve d’ une mort lente fois plus cruelle que celle-ci je leur ai versé le vin de la fureur et en luttant contre des ennemis imaginaires ils ont pu se consoler par le rêve d’ une vaillante mort ils sont bien là: les esquimaux leur donneront sous la glace la sépulture qui convient à de hardis explorateurs " ]
si ce vieux juif dont on parle tant se trouvait dans la bande dit -il nous désirons que vous l’ ameniez aussi c’ est un homme que l’on dit curieux reprit -il quand il se vit seul avec evrard mais un moment après il tomba dans le silence en entendant la marche sourde de les chevaux chargés de leurs cavaliers qui gagnaient les bois pour se rendre à l’ embuscade préparée pendant plus d’ un quart d’ heure françois de resta muet il releva enfin la tête lorsqu’ il ne distingua plus que les murmures de le vent dans les vieux arbres et les bondissements de la pluie sur les verrières
[ "il prit la main d’ PROPN de je vous prive de votre repos mon fidèle dit -il c’ est cruel à le moi peut-être mais vous êtes drossard j’ aurai besoin de vous pour juger équitablement si le sommeil vous presse jetez -vous sur ma couche ", "pour moi je ne pourrais dormir cette nuit je suis trop ému-aussi répondit evrard pour céder à l’ assoupissement si la tentative qui nous occupe réussit tout est sauvé en effet et nous touchons peut-être à d’ heureux jours otez à le munster les esprits de le mal qui bouleversent ses habitants et qui sont si faciles à le compter la ville rentrera dans l’ ordre je suis à le reste de l’ avis de votre sérénité qu’ il faut ici une extrême indulgence et que peu de châtiments suffiront ", "mathys rothman jean de kiliau cruse le nouveau voyant et le vieux juif exemples encore PROPN de est un homme que l’on ramènerait il a rendu quelques services à le parti de la paix sans doute que votre sérénité ne le ferait pas pendre mais s’ écria le prince je ne veux la mort d’ aucun ", "il suffira de les jeter des grandeurs qu’ ils se sont données dans les méditations d’ une prison solitaire pourtant il y a de lourds griefs contre ce jean de c’ est un ardent propagateur de le luthéranisme il reculerait monseigneur tandis que et mathys sont des fous enragés qui ne peuvent être calmés que par une prison perpétuelle notre prédécesseur de a tenu un jour en sa puissance ce knipperdoling qui est de leyde je crois et ses juges qui le trouvaient convaincu de quelques meurtres voulaient sa mort prompte ", "mais il lui a fait grâce il eût mieux valu le retenir à le moins car cet homme a commis des crimes et il est dans une voie qui l’ emportera fort loin d’ autant plus qu’ il a merveilleusement toute la puissante habileté de les enfants de ténèbres et qu’ il est plein d’ expédients je suis encore à le comprendre par quelles menées prodigieuses cet homme de rien ce tailleur spirituel comme il signe quelquefois chassé de son pays déshonoré a pu obtenir ou plutôt surprendre un édit de la chambre impériale qui nous défend de maltraiter les consuls sénat et cité de munster il a obtenu cet édit par des requêtes adroites tissues de mensonges gonflées d’ intelligentes flatteries ", "aussi charles-quint bien éclairé aujourd’hui pour ne pas rapporter l’ édit en question a -t-il engagé les princes voisins de votre sérénité à se charger des actes de rigueur devenus nécessaires je laisserai faire ces actes de rigueur contre les étrangers je ne réclamerai que la vie de les coupables dont il faut attendre le repentir et j’ espère qu’ on me laissera juger mes sujets à le reste je ne châtierai guère qu’ un certain antoine cruse qui a outrageusement et impunément insulté notre officiai et que je soupçonne de l’ incendie qui a dévoré dans l’ antique maison de l’ officialité notre précieuse bibliothèque on regrettera toujours dans ce désastre la riche collection de monuments et de titres de le règne de charlemagne qui était dit -on unique à le monde ", "c’ est la vérité j’ enfermerai comme lui leur général c’ est du moins aussi le titre qu’ il se donne je ne puis oublier qu’ ici même lorsque nous attendions de munster une loyale réponse à le nos propositions de paix il est venu de nuit à la tête d’ une bande enfoncer à le coups de hache les portes de ce bourg en piller les maisons enlever de nos conseillers il nous a même fallu racheter leur liberté ", "mais je le répète je livrerai volontiers à les hessois mathys et le nouveau prophète qu’ il amène quant à ce vieux juif inconnu qui a pris dans la ville une si singulière influence je désire l’ interroger on le dit magicien je le croirais car il échappe à le tout péril et ne connaît pas la peur ", "il est vrai que et et le protègent nous verrons qui il peut être tandis que cette matière occupe en longues causeries l’ évêque et son drossard transportons -nous à le village boisé reposent dans une sécurité inquiète jean de et ses amis mais d’ abord voyons à le munster le départ de les personnages d’ élite qui vont au-devant d’ eux l’ éclaireur agile qui avait averti PROPN et les autres de l’ arrivée de PROPN n’ était autre que le juif isaac ce fut lui encore qui heures avant le jour éveilla rothman kiliau antoine cruse et les voyantes renommées catherine cruse la marchande d’ écrevisses et la digne fille d’ PROPN jeanne qu’ on appelait plus communément abréviation qui dans la langue de le pays voulait dire la petite timmermens cette dernière dont le nom de désignait la petite taille fine et légère était très-nourrie de le libre esprit et prophétisait intrépidement " ]
[ "l’ inconnu vint pieusement s’ agenouiller entre les religieuses mais tout à le coup en apercevant un crêpe à le calice et à le crucifix car n’ ayant rien pour annoncer la destination de cette messe funèbre le prêtre avait mis dieu lui-même en deuil il fut assailli d’ un souvenir si puissant que des gouttes de sueur se formèrent sur son large front les silencieux acteurs de cette scène se regardèrent alors mystérieusement puis leurs âmes agissant à l’ envi les unes sur les autres se communiquèrent ainsi leurs sentiments et se confondirent dans une commisération religieuse il semblait que leur pensée eût évoqué le martyr dont les restes avaient été dévorés par de la chaux vive et que son ombre fût devant eux dans toute sa royale majesté ils célébraient un obit sans le corps de le défunt ", "mais si vous me donniez un petit quelque chose raisonnable je vous dirais tout à le vous elle fait fissa pour suivre a la ligne je dois l’ écrire mais non point à la ligne ah bon ", "à le peine plus grand depuis combien de temps la tiennent -ils enfermée misérables il faillit appuyer sur le bouton de le son pour leur crier des injures il se retint respira se désangla alla s’ enfermer dans la douche pendant minutes revint calmé enclencha l’ émetteur demanda: depuis combien de temps est -elle dans la enfin! vous avez entendu le message c’ était la voix de le président bisbal reprit d’ une voix glacée je vous demande: depuis combien de temps est -elle enfermée dans la jours vous pouvez coupé ", "et vous prononcerez un arrêt si cruel cet art délicieux de dessiner ses moindres causeries elle le devait à sa nature elle le devait ensuite à sa profession qui enseigne à le voir et à le sentir habitue à les formes et à les caractères de les choses que agréables moments ai passés grâce à le elle dans la grande salle nue et mal éclairée de le théâtre de les muses la répétition finissait vers minuit et les gens raisonnables se retiraient ", "l’ écriture ou le souvenir ou les ensemble ont des effets dangereux en tout cas douloureux en finissant le récit de notre rencontre l’ autre jour sur mon papier blanc j’ y ai vu les signes bleus m’ échapper disparaître j’ ai vu voler les feuilles de ce papier vélin voler les feuilles de mon agenda voler les feuillets de les lettres d’ amour voler les feuilles de l’ automne les feuilles de le temps et je me suis vu un peu tremblant sur ce perron j’ ai senti l’ odeur de l’ herbe venant de le pré l’ odeur de le parfum plus compliqué sur la main de flora et j’ ai cru entendre dans mon dos le cliquetis de le mors cheval qui encensait j’ ai vu les yeux bleus les yeux gais les yeux tendres de la belle flora j’ ai vu ma jeunesse la sienne ", "ces hommes invincibles étaient soumis à l’ influence mystérieuse et fatale qu’ exerçait ce nom sur eux et ressentaient de la terreur à l’ entendre seulement prononcer que faire? dit athos nous emparer de la felouque dit et le tuer dit porthos la felouque est minée dit d’ artagnan ces tonneaux que j’ ai pris pour des futailles pleines de porto sont des tonneaux de poudre quand PROPN se verra découvert il fera tout sauter amis et ennemis et ma foi c’ est un monsieur de trop mauvaise compagnie pour que j’ aie le désir de me présenter en sa société soit à le ciel soit à l’ enfer.– vous avez donc un plan? demanda athos lequel? avez -vous confiance en moi? ordonnez dirent ensemble les mousquetaires eh bien venez artagnan alla à une fenêtre basse comme un dalot mais qui suffisait pour donner passage à un homme il la fit glisser doucement sur sa charnière voilà le chemin dit -il.– diable dit aramis il fait bien froid cher ami! restez si vous voulez ici mais je vous préviens qu’ il y fera chaud tout à l’ heure mais nous ne pouvons gagner la terre à la nage la chaloupe suit", "à le ans elle écrivait et donnait des rendez-vous à un nigaud de son âge on l’ a su et il en est résulté des histoires qui ont ému toutes les gosses de l’ école sauf elle et encore les jaubert sœurs jumelles même bonnes élèves ah! bonnes élèves je crois bien je les écorcherais volontiers tant elles m’ agacent avec leur sagesse et leurs jolies écritures propres et leur ressemblance niaise des figures molles et mates des yeux de mouton pleins de douceur pleurarde travaille toujours c’ est plein de bonnes notes c’ est convenable et sournois a souffle une haleine à la colle forte et marie belhomme mais si gaie raisonnable et sensée à le ans comme une enfant de ans peu avancée pour son âge elle abonde en naïvetés colossales qui désarment notre méchanceté et nous l’ aimons bien et j’ ai toujours dit force choses abominables devant elle parce qu’ elle s’ en choque sincèrement d’ abord pour rire de tout son cœur une minute après en levant à le plafond ses longues mains étroites ses mains de sage-femm dit la grande anaïs ", "après être revenue à le moi en songeant involontairement à le ce qu’ on raconte de vous j’ ai ressenti un moment de terreur mais vous aurez beau faire à le présent thibault vous ne me ferez pas pâlir PROPN se prit la tête à le pleines mains –ne parlez pas ainsi dit -il car vous ne savez pas ce que le démon me souffle à l’ oreille et ce qu’ il me faut de force pour résister à sa voix –vous pouvez me tuer répondit agnelette mais je ne commettrai point la lâcheté que vous me demandez vous pouvez me tuer mais je resterai fidèle à le celui que j’ ai pris pour époux ", "pour ne pas la vexer j’ avançai un argument moral de taille; argument qui m’ évitait d’ avouer mon absence totale de désir je répétais on ne peut pas faire ça à le édouard à le bout d’ un moment comme rattrapée par la réalité ou bien la pudeur peut-être elle s’ est redressée je pense qu’ elle a hésité à le partir sans rien dire mais elle a finalement bafouillé: je suis désolée je ne sais pas ce qui m’ a pris —ce n’ est rien ", "une bosse auberginesque dilate le sparadrap qui lui barre le front il se redresse en chancelant est avis qu\\ il a voulu me jouer un tour de vache ce chameau-là déclara -t-il je vous dis que c\\' est un vicelard vous n\\ avez pas manoeuvré comme il faut assure alvarez que notre numéro commence à ne plus amuser " ]
mais à l’ instant de monter dans sa voiture j’ éprouvai une inquiétude qui s’ accrut à le mesure que nous roulions vers une destination inconnue de moi il prenait les virages d’ une drôle de façon et brûlait les feux rouges nous attendions assis à l’ une de les rares tables d’ un bar étroit de le début de la rue vignon PROPN avait choisi la place la plus proche de la vitre il guettait le passage de quelqu’un dans la rue c’ est toujours entre une heure un quart et une heure et demie de le matin me dit -il
[ "l’ horloge sur le mur de le fond marquait une heure —si vous voyez s’ arrêter une lancia flaminia blanche il alla chercher un paquet de cigarettes à le comptoir je ne me rappelais plus très bien la forme de ces flaminia mais cela n’ avait aucune importance le blanc est une couleur voyante dans la nuit à le peine s’ était -il rassis à la table qu’ une voiture blanche s’ arrêta à le hauteur de le café le long de le trottoir d’ en face ", "c’ est lui c’ est lui souffla il me poussa hors de le café mon cœur battait très fort car je croyais que nous allions traverser la rue et qu’ il se pencherait vers le conducteur de la lancia et que ferais -je si nous étions vraiment en présence de georges maillot mais il m’ entraîna jusqu’ à le coin de la rue et de le boulevard de la madeleine PROPN où il avait garé sa voiture à le lui ", "il m’ ouvrit la portière —montez nous étions l’ un à le côté de l’ autre carpentieri à le volant la sueur dégoulinait toujours de son menton —vous voyez il reste stationné à une dizaine de mètres devant nous l’ arrière de la lancia étincelait et m’ éblouissait les yeux ", "—je ne comprends pas très bien pourquoi il attend une nuit je l’ ai vu embarquer une fille qui sortait de le café c’ est peut-être la même qu’ il attend —peut-être —mais il ne son jamais de la voiture —jamais ici filles qui arpentaient le trottoir un peu plus haut s’ étaient approchées de la lancia et maintenant elles tournaient autour d’ elle lentement comme dans une ronde enfantine et vous n’ êtes jamais allé lui parler? —jamais —pourquoi il ne voulait pas me répondre ", "il appuya sur le bouton de la radio d’ un geste sec et la musique d’ un orchestre nous parvint à le moitié étouffée par un grésillement de parasites —alors nous allons attendre la ̀? —oui nous allons attendre là de le poignet il s’ essuya le menton et me tendit son paquet de cigarettes —non merci —moi non plus je n’ ai pas envie de fumer ", "là-bas les filles s’ écartaient de la voiture y est il repart attendit que la lancia eût tourné à le coin de la rue de sèze pour démarrer à son tour il va vous semer lui dis -je —non non je connais son itinéraire par cœur la lancia s’ engageait dans le boulevard malesherbes et son allure était de plus en plus lente il y a des moments où il fait presque de le sur-place me dit carpentieri alors je le double et je l’ attends à le carrefour suivant ", "le boulevard était désert comme le jour où je venais de l’ aéroport et traversais paris pour la première fois depuis ans et cette lancia blanche qui avançait le long de les façades éteintes me causait le même sentiment de désolation que j’ avais éprouvé cet après-midi-là elle suivait maintenant le boulevard de courcelles —quelquefois il s’ arrête le long de ce trottoir de le côté de les grilles de le parc monceau on va voir s’ il le fait aujourd’hui mais non il continuait son chemin par l’ avenue de PROPN ", "la première fois j’ ai failli le perdre ici à le cause d’ un feu rouge mais maintenant je suis tranquille il ne change jamais d’ itinéraire nous étions presque à la hauteur de la rue troyon la lancia allait -elle s’ y engager et s’ arrêter à le bis devant l’ hôtel nous nous retrouverions dans le hall georges maillot albert valentin et moi et tout recommencerait comme avant mais nous dépassâmes la rue troyon ", "nous arrivions place de l’ étoile il risque de faire plusieurs fois le tour de la place me dit carpentieri il faut vous armer de patience une nuit j’ ai tourné comme fois de suite derrière lui il se tenait à une vingtaine de mètres de la lancia comme s’ il craignait d’ attirer l’ attention de le conducteur à le cette heure-là il n’ y avait plus que lui et nous qui roulions sur la place de l’ étoile je finissais par me demander si quelqu’un était à le volant de cette lancia car j’ avais beau écarquiller les yeux je ne distinguais pas l’ ombre d’ un homme " ]
[ "n’ importe où un grand cataclysme qui nous emporterait pour jacques se marier c’ était décidément faire une fin et moi je ne voulais pas en finir pas si vite pendant un mois encore je me débattis je me persuadais par moments que je pourrais vivre auprès de jacques sans me mutiler; et puis la terreur me reprenait: m’ enfermer dans les limites d’ un autre horreur de cet amour qui m’ enchaîne qui ne me laisse pas libre désir de briser ce lien d’ oublier de commencer une autre vie pas encore je ne veux pas encore ce sacrifice de tout moi-même pourtant j’ avais vers jacques de grands élans d’ amour et je ne m’ avouais que par brefs éclairs il n’ est pas fait pour moi je préférais protester que je n’ étais pas faite pour l’ amour ni pour le bonheur ", "lui un profond salut et elle descendit la route elle partait ravie de le plaisir car elle pressentait que cet homme de mine audacieuse devait ainsi que le lui reprochait sa mère se plaire à les courses folles qui distillent l' ivresse de le danger et c' était vrai qu' elle aimait tout ce qui était violent sa maîtrise d' elle-même voilait une source vive de passion ", "on ne peut l’ accuser d’ ambition politique car elle n’ abusa jamais de son influence pour s’ immiscer dans les affaires de l’ état et pour dominer dans les conseils de la couronne elle ne se montra ni avide d’ honneurs ni intéressée ni disposée à les intrigues elle aima sincèrement le roi; mais elle l’ aima sans scrupule sans retenue avec l’ audace de la passion qui s’ avoue presque avec le cynisme de l’ adultère qui s’ affiche c’ est publiquement ouvertement qu’ elle allait passer en tête à le tète avec son amant soit à le fontainebleau soit à le saint-germain soit à le versailles des heures des journées des semaines entières c’ est publiquement c’ est ouvertement qu’ elle faisait ses couches ", "mais sa blessure l’ empêcha de faire aucun mouvement enfin le fidèle marin prit l’ infortunée eulalie et la porta près d’ un quart de lieue arrivés à un petit village qui était éloigné de la grande route une bonne femme leur ouvre sa chaumière où la douce et bienfaisante humanité habitait avec elle quelques gouttes de vin un bon feu ranimèrent les sens de la malheureuse vénitienne ", "PROPN murmura quelques paroles de courtoisie puis il prit place à le côté de cécile car combefort s’ asseyait auprès de dame godelive ravie de l’ aspect réjouissant de ce couvert où s’ entassaient à le profusion les quartiers de venaison les pièces de gibier les rôtis fumants le révérend demanda à le dieu de bénir ces dons de sa munificence et le repas fut servi les pages versaient la cervoise l’ hypocras le vin; l’ écuyer tranchant découpait les viandes le majordome la chaîne d’ argent à le col surveillait le service ordonné avec pompe et peu à le peu une gaieté bruyante régna tempérée cependant par la présence de le moine qui parfois réprimait d’ un geste les propos trop hardis ", "on me collerait une cartouche de dynamite allumée dans le prose que cela ne me ferait pas lever il faut que je récupère sec afin d’ être d’ équerre demain matin car m’ est avis qu’ il s’ en prépare de chouettes dans le secteur un heurt discret à le ma porte me réveille j’ ouvre en grand mes châsses et je m’ aperçois que la terre a tourné et qu’ il fait grand jour qu’ est -ce que c’est? je demande ", "nous commencerons la leçon de danse demain matin à le heures le lendemain à le terme de le cours ce fut à le tour de le professeur d’ être consterné en heures malgré sa patience il ne parvint pas à le arracher à l’ auteur de mes jours le moindre mouvement qui ne fût navrant de gaucherie et de balourdise poli et attristé le trésor vivant conclut par ces mots —nous allons faire une exception pour vous ", "le vrai chemin est plus loin l’ italien l’ a fait refaire cette année parce que sa voiture était trop cahotée une belle voiture monsieur c’ est à les frais de m.le baron bien sûr et le fils a une automobile qu’ il gare à la maison de la forêt c’ est une drôle d’ idée à le moins que le vieux monsieur n’ aime pas à le avoir chez lui cette machine-là qu’ on ne connaissait pas de son temps.gilbert en montant de son pas ferme et souple de jeune sportif jetait autour de lui de les regards charmés la forêt se montrait à le lui dans toute son austère beauté dans tout son attirant mystère ", "—que je voudrais être sûr d’ en savoir autant que vous étant donné vos précédents exploits il est impossible que vous n’ ayez pas encore une opinion et que de déduction en déduction allons ce n’ était pas la peine de se disputer c’ était le souriant commissaire lucas fort de toute la machine policière qu’ il sentait derrière lui qui avait raison et le petit docteur venu de le fond de sa province avait tort de vouloir lutter de vitesse et d’ ingéniosité avec la police officielle je vous laisse à le votre enquête docteur bonne chance dallent était déjà à le fond de le couloir et il allait s’ engager dans l’ escalier quand courut après lui un mot encore j’ allais oublier le plus important il ironisait une fois de plus c’ était flagrant ", "c’ est moi qui ne coupe pas là-dedans on n’ en a jamais pour son argent avec elles .cette conversation risquée chatouillait délicieusement duveyrier il buvait de le kummel à le petits coups sa face raide de magistrat tiraillée par de courts frissons sensuels –moi dit -il je ne puis admettre le vice il me révolte n’ est -ce pas pour aimer une femme il faut l’ estimer? " ]
PROPN n’ osa pas répliquer et se mit à le étudier ses fables sinon avec zèle de le moins sans murmurer comme il avait beaucoup de facilité il put les réciter sans faire la moindre faute mme raconta à le son beau-père l’ heureuse chance que son petit-fils avait eue de gagner le gros lot pas si heureuse en vérité car PROPN semblait à le présent dégoûté de ce beau livre qu’ il avait tant désiré néanmoins une sorte de fatalité l’ obligeait d’ y revenir sans cesse PROPN c’ était sa jeune tante mlle qui lui offrait d’ en colorier les gravures et se livrait à le ce travail chaque soir sous ses yeux tantôt c’ était son bon papa qui prenait plaisir à le lui faire apprendre de nouvelles fables ou bien encore m. dulaurier qui lui donnait à le copier fois comme pensum la cigale et la fourmi car chose étrange depuis qu’ il avait reçu tant d’ éloges et des récompenses aussi éclatantes se montrait distrait et fatigué de l’ étude
[ "enfin le pauvre enfant semblait comme obsédé par son livre il l’ avait pris en aversion et ne cherchait plus qu’ une occasion de s’ en débarrasser il essaya de l’ égarer en le laissant sur un banc dans une promenade publique mais un mendiant trop consciencieux le rapporta à la maison il l’ aurait volontiers brûlé mais on était en été et il n’ y avait point de feu à sa portée il pensa à le précipiter dans le puits mais il craignit d’ être découvert enfin il se décida à le donner il aurait bien encore les remercîments à le subir mais après il n’ en entendrait plus parler un dimanche le petit lucien neveu de m. dulaurier étant venu voir PROPN celui-ci trouva l’ occasion excellente et résolut d’ en profiter donc à le moment ou ̀ il prenait congé de lui il lui glissa le livre sous le bras en le priant tout bas avec instance de l’ accepter ", "lucien tout interdit ne répondit rien et allait sans doute refuser ce présent lorsque son ami le quitta brusquement lui laissant le livre entre les mains alfred une fois dans sa chambre se mit à la fenêtre regardant avec une vive satisfaction le petit lucien qui s’ éloignait en emportant son livre le soir il fut très-gai et toute la journée de le lendemain il travailla avec un redoublement d’ application mais comme il finissait ses devoirs sa maman le fit appeler et il se rendit chez elle en chantant joyeusement le long de les escaliers sa gaité se changea en consternation quand il aperçut sa mère qui tenait dans ses mains le fatal livre de fables pourquoi as -tu donné ce livre à le petit lucien lui dit -elle en le regardant fixement ", "sa maman vient de me le renvoyer avec un mot d’ excuses baissa la tête changea de couleur et resta silencieux enfin éclatant comme malgré lui il se précipita dans les bras de sa mère maman s’ écria -t-il en sanglotant délivrez moi de cet affreux livre je l’ ai gagné en trichant le jour de la loterie un mendiant trop consciencieux le rapporta je comprends tout maintenant dit mme lemanoir ", "ce n’ est pas le livre qui est affreux mais l’ acte que tu as commis pour te le procurer je n’ ajouterai rien à la honte d’ un pareil aveu car je crois que tu as été assez puni souviens -toi seulement qu’ il en est toujours ainsi clans la vie et que même lorsque nos mauvaises actions semblent nous tourner à le bien le plaisir qu’ elles peuvent nous donner est sans cesse empoisonné par les remords qu’ elles nous laissent trotte-menu emilie était la fille d’ une pauvre ouvrière qui avait bien de le mal à le gagner sa vie quoiqu’ elle travaillât tard le soir et qu’ elle fût toujours la première levée dans la grande maison triste et sombre où elle occupait une chambre à le quatrième étage avec sa petite fille mme bertrand c’ est ainsi qu’ on appelait la mère avait eu le malheur de perdre son mari qui était un bon ouvrier habile dans sa partie et ne se grisant jamais elle ne s’ était pas consolée de sa mort et la pensée de son enfant l’ avait seule soutenue contre l’ excès de son chagrin ", "mais quoiqu’ elle luttât courageusement avec la misère elle devenait tous les jours de plus en plus pauvre sans savoir pourquoi la petite emilie faisait cependant tout son possible pour aider sa mère et sérieuse et raisonnable avant l’ âge elle lui était déjà fort utile elle s’ était chargée peu à le peu de le soin de leur modeste intérieur et mme bertrand avait une confiance absolue en sa fille le matin emilie descendait le grand escalier interminable pour aller acheter sous de lait et le pain de la journée elle ne faisait pas plus de bruit en passant qu’ un petit chat et les voisins qui la voyaient monter et descendre sans cesse l’ avaient surnommée trotte-menu petit à le petit ce surnom prévalut sur son nom véritable et on ne l’ appela plus que trotte-menu ", "tout le monde l’ aimait dans la maison noire elle était si gentille si polie disant bonjour à le chacun offrant à les vieux d’ aller chercher leur tabac et à la femme de le cordonnier de lui tenir son dernier marmot tandis qu’ elle lavait à la pompe comme elle était proprette avec son petit châle croisé sur sa poitrine ses cheveux lisses et ses gros bas gris bien tirés malgré sa pauvreté elle faisait plaisir à le voir je ne dirai pas que les locataires de la grande maison gâtaient beaucoup trotte-menu il faut de le temps et de l’ argent pour gâter les enfants ", "on ne lui faisait pas non plus de beaux compliments sur sa bonne conduite mais lorsqu’ elle eut la rougeole les femmes de la maison vinrent aider sa mère à la soigner et chacune la veilla à son tour trotte-menu ne jouait guère d’ abord elle n’ avait pas de joujoux mais elle disait comme cela qu’ elle s’ amusait à le travailler et je puis vous assurer à le moins qu’ elle ne s’ ennuyait jamais presque tout l’ ouvrage que pouvait faire mme bertrand pendant les longues journées qu’ elle passait penchée sur sa couture près de sa fenêtre lui était fourni par une lingère de le quartier appelée mme rigault le salaire était mince et mme rigault fort exigeante mais mme bertrand douce et résignée comme elle l’ était avait fini par s’ habituer à le caractère de la lingère et trouvait son avantage dans sa persévérance à la bien servir cette dernière payait exactement et ne laissait point chômer l’ ouvrage ", "c’ était beaucoup pour la pauvre veuve qui n’ avait pas le moyen d’ attendre l’ argent et les commandes et puis mme rigault si difficile avec tout le monde était bonne pour trotte-menu et lui faisait de petits présents sur le rebut de son magasin tantôt c’ était un mouchoir de couleur tantôt un bout de ruban ou un coupon de toile toutes choses trouvant leur emploi dans le pauvre ménage soit que son travail l’ éloignât de chez lui soit que l’ humeur désagréable de sa femme lui fit déserter la maison la vérité est que m. rigault était généralement hors de le logis et mme son épouse s’ ennuyait fort derrière son comptoir ou ̀ elle était seule les quarts de le jour c’ était un grand chagrin pour elle de n’ avoir point d’ enfant et quoique mme bertrand fût bien pauvre tandis qu’ elle à le contraire possédait une jolie fortune elle enviait souvent la veuve qui avait sa gentille trotte-menu pour lui tenir compagnie et sautiller autour d’ elle dans sa chambre comme un petit oiseau en cage lorsque trotte-menu venait chercher ou rapporter l’ ouvrage la lingère prenait p", "cela lui devenait de plus en plus difficile car chaque fois la lingère insistait davantage pour la retenir lui donnant des friandises dont trotte-menu ne connaissait pas même le nom elle aurait bien voulu prélever dessus une large part pour sa pauvre mère qu’ elle avait laissée mangeant son pain bis mais le moyen de glisser dans sa poche une tartine de confiture ou de marmelade néanmoins l’ obligation de tout garder pour elle empoisonnait le plaisir qu’ elle aurait pu trouver à le goûter de ces bonnes choses un jour que trotte-menu assise sur une grande chaise les pieds pendants bien loin de le sol mangeait une excellente beurrée en face de la lingère celle-ci qui la considérait d’ un air singulier lui dit soudainement trotte-menu veux -tu rester avec moi je te donnerai une jolie robe et un châle tout neuf tu mangeras des tartines tant que tu voudras et tu auras de la viande à le souper chaque jour " ]
[ "les réponses sont -elles satisfaisantes le questionneur demande un engagement et il la fait aussitôt cette demande je dis demande car un bon pêcheur peut toujours obtenir un engagement étant par là indépendant il se montre difficile dans son choix les cinquièmes de les équipages sont des yankees ou des nouveaux-écossais ", "c' est ainsi que dans une lumière crue la situation nette et tranchée se présente à le son esprit en théorie le choix est facile l' enfer d' un côté; le ciel de l' autre et entre les quelques années de vie en plus ou en moins qui pourrait hésiter? et cependant qui d' entre nous n' hésiterait pas que dis-je! qui d' entre nous ne sent pas que à le moins d' une grâce spéciale c' est l' enfer et les quelques années de vie qu' il choisirait tant est faible incroyablement faible la nature humaine déchue ", "PROPN la distinction n’ a rien à le voir là-dedans le chic parisien oui disait le notaire dont l’ œil s’ allumait de flammèches ce qui importe avant tout c’ est de ne pas avoir à le lit une planche et il allait probablement exposer ses théories sensuelles quand un coucou sonnant bruyamment l’ heure au-dessus de la porte l’ arrêta net diable! fit -il heures il est temps que je regagne mes pénates si je veux être levé assez tôt demain pour prendre le premier train ", "si j’ avais seulement bonnes coulevrines poursuivit PROPN le pirate venait de virer de bord et une pluie de fer tomba sur le hollandais brisant et broyant tout les mâts les vergues les haubans les bastingages ou hommes se débattaient sur le pont dans des flots de sang –feu partout et droit sur la côte ", "difficile de savoir qui sont les bons et les méchants ils changent de camp quand on change de chaîne la télévision rend le monde jaloux avant les pauvres les colonisés les opprimés ne contemplaient pas la richesse tous les soirs sur un écran dans leurs bidonvilles ils ignoraient que certains pays possédaient tout tandis qu\\' eux ramaient pour rien en france la révolution aurait eu lieu beaucoup plus tôt si les serfs avaient eu un petit écran pour regarder le luxe de les rois et reines ", "la façon de parler de le sujet les romans dans lesquels je était un autre exaspéraient beaucoup degens ans après pourtant proust woolf et madame bovary c' est moi avaient sapé les derniers siècles en faisant vaciller la composition de le sujet mais on n' en avait pas pris la mesure tout s' était passé en même temps ", "par exemple le vide refuse le bien il lui barre la route avec obstination en revanche le vide ne demande qu\\ à se laisser envahir par le mal comme il entretenait avec lui de les relations anciennes comme si et autre éprouvaient de le plaisir à se retrouver pour raconter des souvenirs communs il y a une mémoire de eau pourquoi y aurait -il pas une mémoire de le vide une mémoire faite de xénophobie vis-à-vis de le bien toi je ne te connais pas alors je ne t\\' aime pas et je ne vois pas pourquoi changerait et d\\' accointances avec le mal cher vieux camarade tu as laissé chez moi tant de traces de tes séjours répétés tu es ici chez toi certes il y aura toujours des gens pour dire que le bien et le mal n\\' existent pas ce sont ceux qui n\\' ont jamais eu affaire à le vrai mal ", "tandis que PROPN nuisent et sont respectés par la foule mais heureusement pour la france la jeunesse élégante les stigmatise sans cesse de le nom de ganaches .donc à le premier coup d’ œil il est naturel de croire très-distinctes les espèces de jeunes gens qui mènent une vie élégante aimable corporation à le laquelle appartenait henri de marsay mais les observateurs qui ne s’ arrêtent pas à la superficie de les choses sont bientôt convaincus que les différences sont purement morales et que rien n’ est trompeur comme l’ est cette jolie écorce néanmoins tous prennent également le pas sur tout le monde ", "cavaliers fantassins artilleurs éveillés tout à le coup couraient demi-nus à le leur poste ne sachant quel ennemi ils avaient à le combattre le feu avait envahi d' abord le quartier de les marchands et de les vivandières qui suivaient l' armée en un moment tout fut consumé puis la flamme s' étendant toujours gagna bientôt les caissons de cartouches qui commencèrent à le éclater en l' air déjà tous les hommes attachés à le service de les équipages de l' armée se répandaient à le bas de la colline fuyant les détonations de toute espèce ", "un peu de rougeur monta à le teint diaphane les yeux bleus s’ assombrirent puis se cachèrent sous les longs cils pâles tandis qu’ une voix frémissante répliquait: –je ne l’ oublierai jamais et je ne songe pas de le tout à le me venger car il n’ a eu aucun tort il a toujours été correct c’ est moi qui cherchais à me faire leva légèrement les épaules en glissant vers sa belle-fille un regard de pitié un peu méprisante –pauvre petite qui défend celui par qui elle souffre j’ ai trop d’ expérience de la vie ma chère enfant pour croire que m. de PROPN n’ ait pas cherché à le profiter de la situation naïvement tu lui laissais voir ton amour et lui habile roué comme tous ses pareils a su agir de telle sorte que seule tu semblais faire les avances " ]
—max que dois -je faire si les allemands font irruption dans le camp pendant que vous n’ êtes pas la ̀? PROPN eut un geste de colère: je vous ai déjà dit qu’ ils ne viendraient pas jusqu’ ici —mais s’ ils viennent —écoutez je n’ ai pas l’ habitude de répéter fois la même chose quoi qu’ il arrive vous ne devez pas bouger d’ ici est -ce que ç a vous a l’ air d’ un ordre
[ "—parle plus bas dis-je —un instant max vous dites que nous ne devons pas bouger d’ ici et si les hommes partent quand même malgré mes ordres que dois -je faire? —aller à le diable aller à le diable ", "à le moins vous me ficherez la paix avec vos éternelles questions toute la nuit les allemands tirèrent à l’ aveuglette hachant et fracassant les branches devant eux toute la nuit nous entendîmes les mitraillettes crépiter rageusement tantôt sur notre flanc droit tantôt sur notre flanc gauche mais jamais assez près pour que nous soyons obligés d’ abandonner le camp accroupis le col de nos vestes frileusement relevé on eût dit que nous attendions un train que nous restions habillés pour pouvoir nous lever et partir sur-le-champ les salves qui se rapprochaient nous les sentions à le creux de l’ estomac comme si elles rencontraient un écho dans nos propres diaphragmes ", "celles qui s’ éloignaient rendaient un son plus confortable puis ce fut l’ approche de l’ aube: les arbres surgirent comme de grands spectres de les miasmes de la nuit le lit de la source encore invisible ressemblait à une longue et mince bande d’ ouate bien que l’on pût entendre le murmure de l’ eau quelque part en dessous enfin nous la vîmes nettement qui luisait quiète insouciante vide de menace sous le jour doré qui montait le soleil était levé quand ils tirèrent la dernière salve les allemands avaient fouillé toutes les parties de la forêt qui se trouvaient à le plus de mètres en profondeur; ", "sans doute leur avait -il paru improbable qu’ un maquis eût songé à s’ établir à le proximité de la lisière d’ autre part nos tentes étaient dressées à le environ mètres d’ une poudrière gardée jour et nuit par des sentinelles et ils avaient jugé superflu d’ en explorer les abords le calcul de max était exact tromper l’ ennemi consistait à se mettre dans sa peau: ce qui lui paraissait insensé c’ était exactement cela que vous deviez faire par exemple planter un camp à l’ extrémité d’ une forêt et non loin d’ une poudrière ou d’ un poste de garde ", "on se mettait en quelque sorte sous la protection de l’ ennemi à son insu la thèse que PROPN avait eu tant de mal à le imposer à le PROPN venait de recevoir une justification éclatante —nous l’ avons échappé belle me dit -il en sortant d’ un léger somme vers midi comment te sens -tu? pas bien dis-je je suis terriblement fatigué ", "comme si j’ avais fait une très longue marche la peur cela ne vous rend pas frais nous sommes restés assis toute la nuit à le attendre quelque chose qui n’ est pas venu et nous sommes éreintés sauf rudy dis-je est imperméable c’ est un morceau de bois ", "on le mettrait en joue qu’ il continuerait à le tailler son bâton aussi tranquillement que s’ il était aveugle et sourd il est très courageux il est insensible ou bien il n’ a pas d’ imagination les héros n’ ont ni cœur ni imagination ", "PROPN a plus d’ imagination et de sensibilité qu’ aucun d’ entre nous seulement il est noble —comment cela il garde pour lui ce qu’ il ne juge pas digne d’ être montré il déteste sa lâcheté et il la cache j’ appelle ça de l’ hypocrisie ", "dans ce cas rotero est fichtrement sincère nous nous mîmes à le rire et juste à le ce moment entra dans la tente —attention il va me poser une question me dit max puis s’ adressant à le rotero en anglais: —que me demandez -vous capitaine? PROPN avait l’ air très grave " ]
[ "c’ était une personne commune elle avait toute la bonté qui s’ accorde avec la médiocrité mais elle pouvait faire beaucoup de mal par son besoin de parler continuellement des autres il est vrai qu’ elle prétendait s’ occuper de leurs affaires pour leur avantage mais sa manière de l’ apprécier était rarement la leur elle n’ en était que plus persuadée de la nécessité de les contraindre à le avoir raison comme elle cette providence de le commérage s’ était fait un code de lois sociales et c’ est à son idéal de perfection qu’ elle aurait voulu ramener la conduite de chacun ", "certains étaient devenus entre-temps de les entrepreneurs ou des mafieux prospères tel le personnage incarné par dans le remake de scarface mais il ne faisait pas partie de le lot en ce qui le concernait le rêve américain avait manifestement cafouillé il insista pour m’ offrir de la bière tout d’ abord à le même la canette baveuse qu’ il biberonnait puis devant mon refus de le mescal que j’ aurais peut-être accepté tant cette offre me parut receler de potentialités littéraires si la bouteille entamée n’ avait été elle aussi d’ une saleté repoussante à le bar de l’ hôtel que j’ atteignis sans autre péripétie je me rattrapai en avalant coup sur coup mojitos cette boisson était alors à la mode à comme un peu partout dans le monde jusque -là tout s’ était bien passé mais il y avait cependant un détail qui clochait: pas plus à le bar que dans le hall de l’ hôtel en effet je n’ avais remarqué la moindre effervescence telle qu’ aurait dû en produire une visite de même dans cet établissement dont elle était une habituée ", "nous ne pouvions pas demeurer tout le temps à le jardin en train de surveiller les malades pour nous prouver à le nous-mêmes que nous étions malgré tout un peu libres on s’ aventurait jusqu’ à le bord de la seine histoire de sortir après le remblai de l’ autre rive c’ est la grande plaine de gennevilliers qui commence une bien belle étendue grise et blanche où les cheminées se profilent doucement dans les poussières et dans la brume tout près de le halage se tient le bistrot de les mariniers il garde l’ entrée de le canal le courant jaune vient pousser sur l’ écluse .on regardait ça nous autres en contrebas pendant des heures et à le côté l’ espèce de long marécage aussi dont l’ odeur revient sournoise jusque sur la route de les autos ", "il en fait part à le m. le duc de mortemart l' un de ses amis m. le duc lui répond naturellement que son père en sera très enchanté de fil en aiguille on arrive à se trouver dans les veines de le sang de les capétiens et de les bourbons etc.;—à plaindre le sort de ce malheureux état de naples en butte à les factions qui le divisent —à vouloir relever ce grand peuple enfin il part emmenant quelques centaines d' hommes à sa suite il débarque bat les impériaux à le bitonte comme un ange se saisit à l' improviste de le sceptre et de le trône se fait couronner roi par le pape clément et reçoit l' investiture de le royaume par le congrès d' aix avant que personne ait eu le temps de se remettre ", "il disparut avec son groupe dans les taillis de le parc dès qu’ ils eurent franchi la lisière il les mit à le pas il les fit aller à le petites foulées en colonne; et ils le firent car à le début on suit toujours arrivé dans une clairière il les rangea les divisa en trios dont les membres toujours devaient aller ensemble il suffit qu’ ils nous voient et nous perdons et nous devons nous approcher jusqu’ à le portée de main ", "elle devint chaude et accablante vers le midi et le soleil tombant d’ aplomb sur la tête de mes hommes qui s’ occupaient d’ envoyer à l’ eau les derniers sacs de café pour finir d’ alléger la barque ne leur permettait guère de mener vite un travail cependant si pressé pour être plus sûr de n’ être pas pris à l’ improviste par les croiseurs qui pourraient venir contrarier mon déchargement en pleine mer j’ avais eu la prévoyance de faire monter à le haut de la mâture de le ne tange les lurons qui passaient pour avoir les meilleurs yeux sans lunettes de tout mon équipage vers heures de l’ après midi un de ces oiseaux de mauvais augure perché en vigie sur les barres de le grand perroquet me prévint qu’ il croyait apercevoir un petit point noir sur la bande éblouissante que les rayons de le soleil formaient à le large dans le sud-ouest de l’ horizon je monte à l’ instant même à le côté de ma sentinelle avancée qui m’ indique de le doigt derrière nous l’ objet presque imperceptible encore sur lequel mes yeux se sont arrêtés avec inquiétude car je m’ imagine comme", "mais je me doute que vous êtes sous ce rapport mieux douée que flavie dont le courage fléchit devant une montée trop rude –oui je crois que j’ aimerai cela à le contraire parcourir ces belles montagnes ce doit être passionnant la voix d’ aurore avait des vibrations profondes en rencontrant le regard levé sur lui PROPN eut la sensation qu’ une âme ardente très aimante se cachait sous la réserve un peu fière sous une certaine apparence de froideur dont elle avait pris l’ habitude chez mme de thury quel admirable regard! ", "—je vous mets à le courant en mots demain matin mon greffier pourra vous communiquer le texte de la déclaration devait en effet se rendre à le rome puis ensuite dans d’ autres capitales l’ appelaient ses affaires depuis un certain temps il était fiancé à le miss —pardon monsieur le juge vous avez dit fiancé? je croyais que m.clark était marié —évidemment évidemment n’ empêche qu’ il comptait divorcer sous peu sa femme n’ était pas encore à le courant nous pouvons donc dire fiancé il a profité de ce voyage à le rome —pour passer d’ abord une nuit à le paris en compagnie de miss c’ est exact cependant vous avez tort monsieur le commissaire de le prendre sur ce ton ironique PROPN m’ a fait la meilleure impression ", "j’ avais à le choisir: plonger dans une déréliction poisseuse croire à un improbable salut ou me sauver par les mots me servir de la culture comme d’ un vernis protecteur de mon désarroi je ne savais où me diriger j’ en étais venu à le espérer que la folie me sauve c’ est alors que ma mère me fait signe –et j’ ai compris le message que m’ apporte sa lettre ma mère m’ attend je dois rentrer à le pays je mets fin à le notre correspondance elle est d’ ailleurs presque à le sens unique ", "ensuite dom jacques et le père le nain ces réceptions commencèrent à le faire de les ennemis à le rancé cela nous paraît bien peu grave à le nous qui n’ attachons de prix qu’ à les guenilles de notre vie mais alors c’ étaient des affaires rome survenait le grand conseil de le roi s’ en mêlait obligé d’ entrer dans ces transactions générales rancé était forcé de survenir dans les accidents domestiques il administrait ses premiers solitaires qui mouraient d’ abord presque tous dom placide était étendu sur sa dernière couche rancé lui demanda où il voulait aller " ]
et si tu étais tuée tu me vengerais on n’ aurait rien à le dire mais il est probable que nous serions tuées par les ours toutes les qui reproche rien à une morte et frappée par cette réflexion de s’ écrier naïvement c’ est vrai! moi morte aussi commandant pas pouvoir me gronder
[ "sur ce elles s’ étaient préparées et avant le réveil elles avaient quitté le camp sans bruit on ne les avait pas vues partir les voilà en route mlle enchantée de son escapade et en riant ", "un peu préoccupée mais mlle plaisanta tant et tant que l’ amazone finit par rire aussi elles allaient toutes le fusil américain sur l’ épaule les revolvers à la ceinture et le couteau de chasse sur le côté gauche elles firent ainsi une demi-lieue à le peine quant à le sommet d’ un hummack elles aperçurent des ours qui littéralement s’ amusaient l’ ours adore jouer ", "quelle que soit sa couleur il s’ amuse à le lutter à le mains-plates avec un camarade il fait des niches à les autres il y a des fuites et des poursuites très folâtres très gaies les jeunes femmes comptèrent leurs adversaires grands ours plusieurs oursins ", "regarda sa maîtresse cela voulait dire: ils sont beaucoup! en secondes dit mlle nous les aurons foudroyés tournons le hummack il faut leur couper la retraite ", "tu commenceras le feu il y en a qui voudront peut-être fuir et je les tuerai bien! dit elle se mit en marche les ours continuaient à le jouer c’ était fort drôle ", "mlle riait des bons tours qu’ ils se jouaient ainsi quand d’ entre eux se dressaient sur leurs pattes de derrière pour s’ empoigner autres les tiraient par les pattes de derrière et les culbutaient l’ un sur l’ autre ou bien encore à l’ un d’ eux assis sur son cul et regardant une lutte un autre enveloppait le cou par derrière tirait à le lui et faisait tomber sur le dos ce paisible spectateur puis c’ étaient de grands coups de pattes sur les fesses et des combats à le coups de cailloux à le point que l’on eut dit une bande d’ écoliers si tous les explorateurs ne racontaient pas ces scènes on ne pourrait croire les ours si folâtres ", "toujours est -il que les gais compagnons furent tout à le coup salués par une fusillade que tirait et que surpris effrayés de la chute de d’ entre eux ils prirent la fuite mlle voulut ouvrir le feu à son tour mais impossible son fusil ne partit pas le mécanisme dérangé ne fonctionnait pas et les ours qui avaient comme conscience de son impuissance se précipitèrent sur elle elle prit son revolver et tira ", "elle abattit ours et les survivants fuyaient quand tout à le coup elle eut le sentiment qu’ un animal était derrière elle se retourna et dans ce brusque mouvement en raison de la faiblesse de sa jambe blessée elle tomba lâchant son revolver mais avec une prestesse incroyable elle se releva tira son couteau de chasse et le plongeant dans le bas-ventre de l’ ours le remonta jusqu’ à le sternum d’ un coup superbe l’ animal étripé ses intestins vidés et découpés tomba à le terre sur la jeune fille qu’ il renversa; mais heureusement en se débattant contre la mort il la découvrit ", "elle se releva furieuse et l’ acheva d’ un coup de revolver dans l’ oreille qui avait escaladé le hummack vit toute la scène en courant toi n’ avoir rien maîtresse rien montrant l’ ours: tu vois je lui ai fait le coup de les russes mais pour qu’ il soit réussi il faut que l’ éventrement soit complet " ]
[ "celle-ci toujours impassible semblait étrangère à l’ événement —vous pouvez vous retirer mademoiselle dit pour la seconde fois la jeune fille lui fit une inclinaison de tête et sans une parole s’ en alla pas une fois son regard n’ avait rencontré celui de gérard dehors sur l’ avenue de les champs-élysées nelly-rose marcha quelques instants vers l’ arc de triomphe ", "oui oui évidemment elle était allée voir l’ exposition ce n’ était rien il ne devait pas faire attention ce n’ était rien elle écarterait tout cela de le revers de la main elle y était allée un de ces dimanches après-midi où l’on ne sait jamais que faire évidemment c’ était très bien assez assez maintenant il fallait s’ arrêter ces gens ne sentaient donc rien ils ne voyaient donc pas qu’ il était là qu’ il écoutait elle avait peur mais ils ne s’ en préoccupaient pas ils continuaient eh bien puisqu’ ils y tenaient puisqu’ elle ne pouvait pas les retenir qu’ ils les laissent donc entrer ", "elle avait commencé à le parler un peu froidement comme par politesse mais la figure de le jeune boxeur tournée vers elle avec ses yeux qui flambaient et son air d’ émotion ingénue parut l’ inspirer peu à le peu quand elle se tut ils restèrent tous les immobiles quelques secondes croisant leurs regards entre cette jeune femme aristocratique et l’ enfant de l’ east un lien surprenant exista quelques secondes né de la rencontre de leurs natures pétries à le fond de la même matière violente et hardie ils restèrent tous une demi-heure sur la falaise jouissant de le vent salé de le spectacle de la mer houleuse et suivant de le regard les navires qui passaient presque à le leurs pieds à le moment ou ̀ ils allaient regagner la voiture et pat se trouvèrent seuls quelques instants ", "très malheureuse dans les loisirs forcés la respectabilité le cant de son opulent mariage -le mari mort ans après leur union -elle était mise à le courir les cirques de londres de paris de vienne de berlin de saint-pétersbourg elle quittait le jour ou elle se déplaisait sans le moindre souci de les dédits à le plusieurs millions énergique et bizarre femme était traversée de fantaisies pareilles à le celle de cette impure qui saisie de la tentation soudaine d\\' aller en traîneau faisait sabler de sucre en poudre les allées d\\' un parc des fantaisies ayant en leur caprice despotique un brin de déraison de folie insenséisme et comme prises de l\\ ambition de faire de l\\ impossible du surhumain des choses défendues par la nature et dieu et cela avec la brutalité de le vouloir de la race américaine arrivée à la possession de est ainsi à le son arrivée en europe en un hôtel acheté à le vienne elle avait voulu avoir une machine à le tempête dans sa chambre à le coucher et que le mécanisme de cette tempête à le domicile avec la roue à le palette tournant dans eau -av", "un jour elle répondit avec une fierté toute cornélienne à une femme qui l’ avait priée de lui montrer ses chiffons et ses bijoux et qui étonnée de cette simplicité excessive lui demandait comment elle faisait les jours de gala et de cérémonie j’ ôte ma robe et je défais mon peigne ce soir-là elle avait sa robe de velours noir posée sur la peau sans chemise et sans corset elle était en demi-toilette pour arabelle je ne sais trop qu’ en dire sinon que c’ était une charmante femme une grâce souveraine arrondissait tous ses mouvemens et ses gestes étaient si doux si harmonieusement filés qu’ ils avaient quelque chose de rhythmique et dé musical c’ étaient la parisienne par excellence on ne pouvait pas dire qu’ elle fût précisément belle et cependant elle avait dans toute sa personne un ragoût si irritant et si hautement épicé de minauderies et de façons particulières que ses amans eux-mêmes eussent soutenu qu’ il n’ y avait pas à le monde une femme d’ une beauté plus parfaite ", "non seulement il lui a offert un verre et a bavardé avec elle mais j’ ai compris qu’ il hésitait à l’ emmener or avec ses cheveux roux et la poitrine qu’ elle a olga ne s’ oublie pas je tiens à le ce que vous y soyez —ce que j’ en dis ce n’ est pas pour moi mais pour mon collègue que je vais devoir tirer de son lit il râlera la fille qui s’ était absentée revenait avec la fameuse olga une rousse flamboyante en effet qui mettait en valeur une poitrine orgueilleuse c’ est lui lui dit sa copine le commissaire maigret ", "c’ est alors que j’ ai eu la chan du siècle il se verse une seconde ramonée de picrate l’ écluse en doub l taxe prend je m’ ai renseigné quant à les chauffeurs de taxis qu’ avaient stationné à l’ heure supposée que le mec aurait pu abandonner la pompe bol inouï de toute splendeur l’ un de les m’ apprend qu’ il a vu l e gars ranger sa pompe et se rabattre vers les bahuts en courant il l’ a chargé il se rappelle l’ adresse qu’ il l’ a déposé un pavillon de nanterre à le rues de chez ma belle-sœur la frangine à le ", "comme je souffre encore mon ami ne m’ aime pas autant qu’ il le dit s’ il m’ aimait vraiment il n’ aurait pas fait ce qu’ il a fait .ce n’ est pas ma faute mais je suis très malheureuse; comment dire ce qu’ il a fait ?quelle colère j’ ai eue avec quelle force je l’ ai repoussé; je ne l’ aime plus .voila ̀ ce qu’ il a fait :il m’ a prise dans ses bras il a mis la main sur mon épaule il a dit d’ une voix de fou mais toute basse:–ma sœur bien-aimée laissez que je vous caresse ...je le déteste je ne le reverrai pas comme je suis malheureuse!je l’ ai laissé venir hier pour lui dire ce que je pensais de lui ", "j’ ai pris de l’ embonpoint et je laisse pousser toute ma barbe baste sosthène de perny ne doit plus se souvenir aujourd’hui de l’ agent de police morlot la marquise de coulange et gabrielle étaient depuis un instant dans la chambre de le marquis quand un domestique annonça m. l’ intendant de chesnel faites entrer dit le marquis ", "j’ aurais bien voulu lui rabattre le caquet je ne voyais aucun motif de rigolade dans les événements la nuit était tombée quand nous atteignîmes la grand-route —passez le commandement à le maréchal de les logis et laissons -nous un peu distancer dit achille j’ ai à vous parler " ]
aurore elle n’ a que moi! aurore ne dit rien mais elle jeta sur son amie un long regard plein de reconnaissance tu oublies sa marraine reprit m. de soubonan fit l’ espiègle sa marraine ne compte pas et se penchant à l’ oreille de son père tout bas elle ajouta: c’ est une ogresse a ce langage métaphorique qu’ aimait parfois à le employer sa fille m. de soubonan sourit puis redevenant grave: n’ insiste pas dit -il à le geneviève d’ un côté je ne veux ni ne dois consentir à le ton éloignement et de l’ autre mme la chanoinesse ne me paraît pas je l’ avoue désirer se charger de ta gouvernante et de toi
[ "comment?... pourquoi s’ écria la fillette son père lui ferma la bouche pas de questions oiseuses de sots raisonnements ma fille lui dit -il je reviendrai te chercher vers heures jusque -là promets-moi d’ être très raisonnable afin de ne laisser de ton court séjour ici qu’ un excellent souvenir disant ces mots il l’ embrassa embrassa également aurore et quitta le salon puis l’ hôtel ", "m. de soubonan parti nos inséparables se jetèrent dans les bras l’ une de l’ autre en pleurant ah! s’ exclama aurore mon bonheur n’ aura duré qu’ un jour ginette était hors d’ elle-même je me demande disait -elle pour quel motif mme la chanoinesse ne paraît pas se soucier d’ emmener à les moussières ni mlle de p... ni moi et frappant de le pied violemment je sais je sais s’ écria -t-elle ce doit être un nouveau tour de la mauvaise créature je l’ ai vu ce matin elle est horriblement jalouse elle ne peut supporter mlle de elle aura fait contre elle quelque invention bien noire elle aura mais ginette n’ en put dire plus long: suffoquée par ses larmes la voix lui fit défaut elle se laissa alors tomber sur un fauteuil et éclata en sanglots en ce moment mlle de rentrait dans le grand salon la chanoinesse l’ ayant priée d’ aller lui chercher ses lunettes qu’ elle y avait laissées ", "a la vue de les fillettes en pleurs courant à le elles qu’ avez -vous chères petites dit -elle geneviève essuya ses yeux et lui raconta son chagrin elle finissait à le peine de parler que mme la chanoinesse appelait mlle de p.... ma chère germaine disait -elle je vous attends: venez a cet appel la jeune gouvernante prit dans une coupe de sèvres placée sur un meuble de boule les lunettes de la chanoinesse embrassa à la hâte aurore et geneviève leur dit: a tout à l’ heure et retourna dans le petit salon dont elle avait laissé la porte entr’ ouverte cette porte s’ étant refermée les amies se retrouvèrent seules l’ as-tu entendue demanda alors geneviève à le aurore ", "elle a dit: ma chère germaine oui répondit aurore et cela m’ étonne beaucoup de la part de ma marraine elle si froide ordinaire elle ajouta: j’ ai remarqué en outre que mlle de p.... paraissait très émue j’ avoue reprit ginette poursuivant toujours son idée que je n’ y comprends rien de le tout encore à le déjeuner elle causait bien peu avec mlle de p... et l’ appelait mademoi le timbre de l’ hôtel résonnant fortement lui coupa la parole en un clin d’ œil elle se trouva debout ", "une visite s’ écria -t-elle ne restons pas ici on verrait nos yeux rouges allons chez moi dit aurore qui s’ était levée à son tour c’ est cela approuva geneviève ", "et les enfants sortirent du salon et montèrent à le second étage elles trouvèrent qui vidait les armoires et emplissait les malles tout en chantant un lied de son pays bon dieu lui dit ginette qui à la vue de l’ allemande sentit se réveiller tous ses soupçons serait -ce mon départ ou celui de mlle de p... qui vous met ainsi en gaieté dans tous les cas vous chantez faux rougit cependant elle ne souffla mot ", "aurore lui donna alors quelques ordres concernant les objets qu’ elle voulait emporter elle le fit comme toujours avec politesse mais de ce ton hautain qui lui était habituel chaque fois qu’ elle lui parlait répondit assez insolemment de le reste qu’ elle savait ce qu’ elle avait à le faire et n’ avait nul besoin des avis d’ une enfant cette réponse exaspéra à le tel point geneviève que tirant son amie à l’ écart: sortons d’ ici dit -elle me donne sur les nerfs si je reste avec elle je lui dirai son fait ", "y penses -tu répliqua vivement aurore te commettre avec une servante geneviève surprise regarda son amie: cette nature à la fois patiente et altière lui causait par instants de grands étonnements mais si ginette s’ étonnait elle n’ avait garde pour cela de chercher à le comprendre ce que d’ ailleurs elle n’ eût pas compris la nature d’ aurore était si différente de la sienne aussi glissant son bras sous celui de sa chère compagne viens dans ma chambre reprit -elle nous serons seules nous causerons elles n’ y furent pas seules pourtant: marcelline y faisait les malles de ginette comme de l’ autre côté de le palier faisait celles d’ aurore mais elle ne chantait pas non sa bonne vieille figure portait à le contraire quelques traces de larmes ", "marcelline avait connu l’ honnête régisseur de le château de les moussières qui venait de mourir songeant à le lui elle pleurait devant ces préparatifs de départ qui semblaient les poursuivre les yeux de les amies redevinrent humides et leurs cœurs de nouveau se serrèrent puis après quelques mots dits à la bonne marcelline elles s’ assirent à l’ écart dans l’ embrasure d’ une fenêtre et la main dans la main se mirent à le causer plus de doute: elles allaient se quitter pour de longs mois peut-être " ]
[ "l’ écrase il est allongé sur elle son souffle contre son cou elle ne l’ entend pas il n’ y arrive pas il la brusque la secoue il essaie de la retourner elle s’ accroche à le bord de le lit elle ne veut pas le voir elle ne veut pas le voir il la frappe tire sur une de ses jambes elle résiste il crache encore la frappe encore ahmad pèse de tout son poids sur elle il n’ y arrive pas il s’ énerve elle a mal elle a mal et soudain un bruit terrible résonne à ses oreilles une détonation gigantesque toute proche assourdissante suivie d’ un épanchement chaud et liquide sur son épaule gauche dans ses cheveux contre sa joue une odeur de poudre une odeur de sang ahmad effondré sur elle elle le repousse et roule à le bas de le lit elle est par terre elle rampe dans le noir jusqu’ à la salle de bains elle touche le corps froid de marwan elle s’ étend elle s’ évanouit à ses côtés la réveille doucement dans le petit jour de beyrouth la lumière blafarde l’ éblouit la soutient l’ aide à se mettre debout lui passe de l’ eau sur la figure elle boit elle se voit dans la glace couvert", "et quand après le café on prit l' eau-de-vie en bourrant la pipe —nous n' aurons pas à le aller bien loin dit augias j' ai fait porter l' ordre à la manade de se rapprocher le plus possible d' ici nous la trouverons près d' une de nos vignes à le quartier de le campas dit mais ne sommes -nous que seulement dit augias qui commencera dit martégas narquois PROPN répliqua vivement augias ", "jusqu’ ici j’ ai toujours entretenu de bonnes relations avec dieu et je ne vois pas pourquoi on lui chercherait des rognes le bon dieu et moi on s’ entend bien sans se faire de les salamalecs le léchage c’ est pas notre blod je sais bien qu’ il y a toujours dans l’ existence de les paumés qui s’ en prennent à le lui because leur vie ressemble à une tartine de chiotte et qu’ ils en ont classe de s’ en repaître des aigris y en a partout ils ont des circonstances atténuantes nous sommes d’ accord ", "ce livre a réchappé à la destruction et disparu de la circulation si votre mystérieux visiteur protège l’ œuvre de e.d. comme je le crois alors c’ est PROPN qu’ il cherche peut-être que et le sans-peur se sont mis en travers de son chemin sans le savoir ?la question d’ ophélie resta en suspension dans les airs le silence entre eux se fit aussi dense que la nuit qui était tombée pour de bon ", "c’ est bien mais quels moyens emploiera -t-il? le gaillard est rusé son moyen est bien naturel il a pris les domestiques par leur faible ayant fait un pari il a perdu de propos délibéré plusieurs bouteilles de madère de bourgogne et de champagne ", "celui qui lenvoyait ignorait ou feignait d’ ignorer se existence il annonçait à le notre mère en implorai les prières de toute la communauté que le triès noble seigneur suivaient ses noms et ses titres avait été rappelé par dieu était veuve a ans je passe sur le désespoir de cette infortunée elle sollicita la grâce de se retirer dans la petite maison qui touche à l’ abbaye et PROPN elle se livra à l’ immensité de sa douleur n’ acceptant aucune consolation ne voulant qu’ être seule et pleurer en liberté son bonheur évanoui la naissance de son enfant vint faire trêve à ces regrets excessifs qu’ excusait le caractère exalté de cette fille de le midi ", "c’ est trop pensa -t-il faudrait tout de même pas la gâter qui elle ce n’ était plus très clair dans son esprit la voix dans l’ ombre il ne s’ en rappelait plus très bien les inflexions et le désir de retourner là-bas un désir sauvage venu de plus loin que lui comme un instinct le prenait à le ventre il sut qu’ il ne pourrait s’ empêcher de filer à la cabane dans l’ après-midi ", "elle montait et toutes les portes battaient repoussées par le courant d’ air avec un bruit gémissant et étrange elle allait se hâtait comme si elle craignait d’ arriver en retard elle voyait l’ enfilade de pièces immenses toutes ouvertes vides avec des morceaux de papier d’ emballage et de vieux journaux qui traînaient à le terre et que le vent soulevait enfin elle entra dans la chambre de les enfants elle était vide comme les autres jusqu’ à le petit lit d’ andré enlevé et dans son rêve elle éprouva une espèce de stupeur elle se souvenait de l’ avoir rangé elle-même dans un coin de la pièce et roulé les matelas ", "le portrait de femme datait d’ à le moins ans l’ épreuve mal tirée pâlissait mais on distinguait encore les traits d’ une femme jeune et mince à le sourire voilé qui rappelait le sourire d’ aline c’ était la femme de gassin et à le cause de sa santé délicate de cette langueur involontaire le monde robuste de l’ eau devait la trouver distinguée ducrau aussi qui avait couché avec elle! était -ce à le bord tandis que gassin buvait à le café ou dans quelque vilaine chambre meublée l’ autre portrait était celui de jean ducrau qu’ on venait d’ enterrer ", "des jurements des menaces le bruit de plusieurs crosses de fusils retombant avec violence sur les carreaux de marbre de l' antichambre annoncèrent la présence de la force armée —ce n' est pas vrai s' écria l' aubergiste je vous en réponds citoyen municipal elle n' est pas suspecte j' ai vu son passe-port avant de l' envoyer à la mairie c' est une excellente patriote anglaise il est bon là avec sa patriote anglaise dit en riant l' agent municipal allons ouvre cette porte ou ces gaillards -là t' en éviteront la peine ajouta -t-il en montrant le piquet de garde nationale qui l' assistait " ]
son esprit très ouvert avait compris qu’ un mystère douloureux se cachait dans la vie de son étrange ami n’ était -il pas surprenant déjà que celui-ci n’ eût point tenu sa promesse de venir le chercher pour lui faire visiter le yacht? ainsi qu’ elle l’ avait annoncé la veille s’ en alla vers les heures de le matin chez le notaire dont l’ étude était située en arrière de le bourg sur la route de le port-blanc les notaires sont un peu comme les prêtres et les avocats ils sont tenus à le secret professionnel
[ "on peut donc leur confier bien des choses secrètes ainsi jugeait la veuve et elle avait raison à le moins dans son cas me duguer en effet était un vieillard de ans vénéré de tout le pays d’ une droiture et d’ une intégrité à le toute épreuve il avait reçu bien des confidences pénibles il connaissait des histoires bien lamentables toutes étaient ensevelies en son loyal oubli comme à le fond d’ une tombe ", "il reçut donc la veuve avec sa cordialité joviale qualifiant la brave femme de ma cadette vu les ans qui séparaient leurs âges après quoi il l’ écouta d’ une oreille attentive prit en dépôt les francs qu’ elle lui apportait et déclara qu’ il allait les convertir en titres de rentes pour dont le revenu se capitaliserait à le raison de francs par an comme elle regagnait sa demeure mme PROPN rencontra PROPN le goff qui vint droit à le elle je retourne de chez vous plonévez dit la petite employée de le télégraphe je vous apportais une dépêche de nantes de votre fils alain et elle lui tendait le papier bleu sur lequel la receveuse de perros-guirec avait transcrit le télégramme ", "anna n’ avait point ses yeux sur elle car elle n’ avait pas jugé utile de se munir de besicles pour se rendre chez le tabellion elle prit donc la dépêche assez contrariée de ne pouvoir la lire séance tenante mais se ravisant elle demanda à la jeune fille sais -tu que tu serais bien gentille fant de me dire ce qu’ il y a dessus la petite candidate à les emplois de le ministère de les postes rompit le pointillé de le télégramme et s’ empressa d’ en donner lecture à la veuve voici ce qu’ annonçait alain à sa mère: reçu t’ embrasse et pablo ", "arriverai ce soir mon dieu! s’ exclama anna il faut vous réjouir appuya le goff votre fils est reçu ", "il est capitaine vous allez le revoir et l’ embrasser vous pouvez vous vanter d’ être la mère d’ un brave garçon ils ne sont pas tous comme votre alain les gars savez -vous et elle s’ en alla la petite françoise fraîche comme un bouton de rose gaie comme un pinson pendant que la vieille femme se détournant vers l’ église gravissait les marches de le cimetière pour remercier le bon dieu de la faveur accordée à son fils cadet l’ aîné où était -il à le cette heure ", "pourquoi n’ était -il pas revenu ainsi qu’ il l’ avait promis? l’ explication en était bien simple trop simple en parcourant la petite lieue qui séparait la maisonnette de louannec de la belle villa ar rock de PROPN avait eu tout le temps de méditer sur la situation et comme le craignait mamm plonévez le mauvais esprit avait repris son empire sur cette âme que le bon ange venait de lui arracher un instant ce n’ était pas que le pauvre garçon eût conçu quelque nouveau dessein coupable non; le mal proce ̀de rarement par à-coups par décisions violentes ", "il s’ insinue lentement il organise des travaux d’ approche il mine la volonté il sème la lâcheté dans le cœur a mesure qu’ il regagnait le bourg de perros ervoan sentait s’ affaiblir ses bonnes résolutions il ne souscrivait pas encore à le crime il composait avec sa conscience le problème qui l’ angoissait était précis ", "qu’ allait -il répondre à les questions de le señor à les ricanements de s’ il n’ y avait eu que PROPN et les robustes poings d’ se serraient comme il eût tôt fait de lui rompre les os en dépit de son machete dont il avait si souvent raillé la pointe acérée mais voilà ce gredin était le confident de choix ou pour dire plus exactement l’ âme de ces hommes se valaient ", "ils avaient des crimes communs sur la conscience des cadavres entre eux à le sens propre et à le sens figuré de le mot ceci ne le savait pas de science certaine mais il en avait la certitude morale irréfutable et comme tenait ce dernier tenait le breton par des complicités périlleuses dans le passé de le malheureux garçon dévoyé il y avait des pages sinistres sur lesquelles son nom était inscrit bien que son consentement n’ y eût jamais été requis il avait été sans le vouloir sinon à son insu mêlé à d’ abominables drames et cet odieux passé avait déjà ans de date " ]
[ "PROPN est en faisant des guerisons que la petite notre-dame noire de le pays de PROPN etait surtout enrichie elle delivrait aussi les possedes on raconte qu\\ une femme de vervins nommee nicole qui donnait tous les signes de la possession fut conduite a liesse et y eprouva un grand soulagement mais son entiere delivrance assure le chanoine villette qui florissait a la fin de le xviie siecle ne fut achevee que plus tard dans l\\ eglise cathedrale de laon par les soins de parut à les yeux de monseigneur et lui fit un aveu qui dut lui couter: la vierge marie lui dit -il en confidence vient de enlever le secours de de mes compagnons en les faisant sortir de le corps de cette femme notre-dame de liesse rendit à le sire de couci ses enfants qui etaient perdus ", "ils ne ricanaient plus ne songeaient plus à le crâner à le pied de la voiture cellulaire il faillit y avoir une nouvelle bataille entre l’ italien et son voisin le plus proche un de les mécaniciens de le garage —voleurs apaches criait l’ italien fou de peur je n’ ai même pas touché le prix convenu resta la dernière à le moment où à le regret elle allait franchir la porte vitrée s’ ouvrant sur le perron ensoleillé maigret l’ arrêta par mots bien elle se retourna vers lui regarda le plafond au-dessus de lequel PROPN était étendu ", "il le fait avec une délicatesse dont elle ne le croyait pas capable elle ne peut pas s’ empêcher de regarder ses mains ses grosses phalanges rouges épaisses ses ongles noirs ces mains qui vont la tuer en l’ étouffant et alors lui revient en mémoire le visage bouffi de sa sœur assassinée les marques violacées qu’ elle portait à le cou dans cette cave humide ou ̀ on l’ a laissée et elle pense qu’ elle ne veut pas pas comme mais elle ne dit rien elle ordonne à l’ homme de mettre le cadavre recouvert de son drap sur le dos d’ une mule et ils avancent lentement vers la tour de silence sommes -nous loin dryptéis non quelques pas à le peine elle veut faire les derniers mètres à le pied le chemin qui monte jusqu’ à le sommet en s’ enroulant autour de la tour est large et elle peut marcher à le côté de la mule à le mi-chemin elle s’ arrête ", "la collection de ces formations quasi immatérielles à lesquelles pour les distinguer les unes de les autres les hommes ont fini par donner des noms latins —comme ils le font pour presque tout espèces végétales ou animales minéraux et insectes qu’ ils situent ainsi dans le tableau compliqué de leurs taxinomies savantes classant les individus en les assignant chacun à sa case traçant de grands arbres qui expliquent comment chaque chose est à sa place dans l’ économie parfaite de la création susceptible de se transformer en une autre soumise à la loi lente de le temps classant comme s’ y était employé le naturaliste PROPN soucieux sans doute que rien n’ échappe à l’ empire de sa raison et qui après s’ être occupé de ce qui vit sur la terre de ce qui va sous les eaux s’ était dit qu’ il lui fallait se mêler aussi sinon sa gloire n’ aurait pas été parfaite de ce qui se passe à le ciel de les grandes créatures de vapeur à les allures étranges comme celle de la girafe de l’ éléphant ou de le rhinocéros qui peuplent les airs le privilège de leur avoir trouvé un ", "et le vieux pauvre les entrailles criant famine s’ en va dans le froid sa barbe de prophète et ses cheveux blancs flottant à la bise il s’ éloigne sur la route de neige usant ses pieds lourds et glacés dans une marche sans trêve il va demandant l’ aumône à le chaque porte pour l’ amour de dieu et dans la maison chaude près de le poêle la scouine gavée de victuailles un sourire de satisfaction sur la figure s’ exclame triomphalement —je l’ ai toujours ben passé mon -sous en plomb! chapitre la veille de le jour de l’ an les fils et le gendre de les deschamps se trouvaient réunis chez lui afin de passer tout le lendemain ensemble c’ était là une habitude à le laquelle aucun d’ eux n’ aurait osé déroger ", "c’ est par là qu’ il se rattache à la cause qui ne sait que le nez de ce grand roi est un monument de l’ histoire par exemple le magistrat avait un autre trait la bouche bien différente de celle de le monarque sans quoi ce dernier n’ aurait jamais été un saint lèvres humides sensuelles épanouies toujours souriantes d’ une pensée malicieuse à le reste le président fort peu soucieux de faire partager à les autres la gaieté qu’ ils lui inspiraient s’ amusait d’ eux ordinairement avec lui-même se parlant tout seul à le demi-voix et partout à le table à le tribunal à le milieu d’ un cercle ", "xvi le grand zut il faut dire qu’ il avait cru trouver non pas le bonheur mais le moyen d’ égorger le temps dans cette extraordinaire vie à le tout casser dans cette furibonderie de noce et ce tapage de toutes ces ivrogneries à la fois sur la grosse caisse de l’ immense foutaise le moyen d’ égorger le temps car pour le bonheur PROPN savait depuis longtemps qu’ il n’ existait pas cependant PROPN pas même n’ avait été manifesté comme possible le temps pesait toujours de ses implacables ailes alourdies encore par la charge de les satiétés sur son ventre son dos ses épaules son cuir chevelu sur sa pensée et sa rêvasserie sur ses espérances et ses désespérances sur son passé sur son actuel sur son devenir sur tout ce qui était lui il n’ avait pu parvenir à le oublier son être dans une noyade à le gouffre de la société quelque ardent qu’ il eût été à s’ y plonger absolument à s’ y perdre ", "jeanneton regarda son maître avec une avidité fiévreuse comment! que dites-vous de quoi parlez -vous dit -elle je parle de le fils archineau eh bien il est amoureux de blanche tu le sais bien ", "bon voilà je te l’ accorde c’ est pas terrible comme texte je devais être bourré c’ est une fille qui me court un peu après il s’ est jamais rien passé avec elle elle m’ envoie des messages parfois un peu crus la nuit je lui ai répondu rien d’ autre –et alors –impossible de lui faire entendre raison elle a hurlé pendant heures ", "je voudrais qu’ il parvînt de bonne heure à la pairie ou que vous le fissiez maître de les requêtes –mais reprit respirant à le peine de le plaisir que lui faisait le suffrage d’ un si bon juge le succès d’ octave n’ est rien moins que général –c’ est un avantage de plus reprit en souriant il faudra peut-être ou ans à les nigauds de ce pays-ci pour comprendre octave et vous pourrez avant l’ apparition de l’ envie le pousser tout près de sa place je ne vous demande qu’ une chose: empêchez monsieur votre fils d’ imprimer il a trop de naissance pour cela .le vicomte de malivert avait bien des progrès à le faire avant d’ être digne de le brillant horoscope qu’ on traçait pour lui " ]
je lui dis seulement le surcroît de besogne qui me tombait sur les bras le temps marche me répondit -il patience j’ ai déjà étrenné ma tirelire puis s’ arrêtant à le milieu de la route pour me regarder voilà jours que je ne t’ avais vue suzanne
[ "il me semble que tu as grandi et que tu as embelli si un autre plus riche que moi t’ aimait est -ce que tu m’ oublierais je levai sur lui de grands yeux étonnés puis je lui jetai mes bras autour de le cou en pleurant et en disant: ah! mon parrain voilà une mauvaise pensée il me serra contre son coeur si joyeux et si ému que je sentais ses jambes trembler ", "si c’ est comme ma suzette chérie me dit -il nous serons bien heureux va! et moi j’ ajoutai: nous n’ avons plus guère que ans à le attendre c’ était plus de la moitié de mon âge mais j’ avais une arrière-pensée je songeais à le mon trésor et je voulais le temps de l’ augmenter la noué revint qu’ il était tout à le fait nuit elle balbutiait en parlant elle chancelait en marchant; elle était.ivre ", "jamais je ne l’ avais vue ainsi car elle pouvait boire considérablement sans perdre la raison ni l’ équilibre en entrant elle regarda autour d’ elle d’ un air étonné comme si elle n’ eût point reconnu la cabane a ta niche me dit -elle et comme je n’ obéissais pas assez vite elle leva la pioche sur ma tête ", "je courus me blottir à les pieds de le vieillard qui tournait vers elle ses yeux éteints et qui tremblait elle ne me demanda point le compte de la journée à le lieu de sa pinte de cidre elle mit chauffer un pot tout entier elle avait un paquet sous le bras elle le défit c’ était un grand carré de serpillière usée et tachée ", "n’ aie pas peur vieux lodin dit -elle à le bonhomme qui la suivait toujours d’ un oeil inquiet il y en a trop pour t’ ensevelir cela la fit rire longtemps et péniblement elle s’ appuyait à le bahut pour ne point tomber elle ouvrit le bahut pour prendre la mailloche et les clous ", "puis elle cloua la grande serpillière de façon à le diviser la chambre en compartimens presque égaux son lit était dans l’ un celui de le bonhomme dans l’ autre la porte d’ entrée restait de notre côté quand la serpillière fut tendue scholastique vint auprès de le grabat de son père vous voyez bien dit -elle ce sera tant pis pour ceux qui chercheront à le voir ou à le savoir ce qui se passera de l’ autre côté ", "le bonhomme s’ agita sur son grabat; le rouge lui vint à les joues ma dais! reprit -elle en riant vous m’ auriez battu autrefois not’ papa c’ est sûr ;mais mes’huy vous ne pouvez point restez en repos elle alla mettre le miel et le poivre dans son cidre je dois dire que je ne devinais pas de le tout ce qui allait se passer faut que jeunesse s’ égaie ", "grommela -t-elle en gagnant son lit en zig-zag; d’ ailleurs il m’ a promis mariage le bonhomme y voyait plus clair que moi en ce moment car il essaya de se mettre sur son séant et son visage d’ ordinaire immobile exprimait une douloureuse indignation la noué chantait de l’ autre côté de la serpillière sa chanson lugubre coupée par de longs intervalles de silence arrivait comme une psalmodie de cimetière ", "on frappa tout doucement à la porte elle dit d’ une voix fermer entrez mon compère le battant s’ ouvrit avec lenteur la figure brutale et cauteleuse de m. PROPN se montra sur le seuil il recula en voyant que la porte était en dehors de la serpillière " ]
[ "–libre à le vous d’ appeler cela une folie répliqua -t-elle les dents serrées mais il y a une chose que je dois vous dire nettement donald: quand j’ ai accepté peut-être un peu légèrement de tenir les engagements que j’ avais pris avec vous pendant cette période d’ inconscience qui met une ombre si lourde sur le présent je n’ entendais pas renoncer à le tout ce qui a fait ma raison de vivre jusqu’ alors comment j’ ai été amenée à m’ intégrer dans l’ équipe qui a projeté l’ expédition je ne le sais pas encore mais ce que je réalise très bien c’ est que cela correspond à l’ un de mes rêves les plus ardents ce sera pour moi une aventure merveilleuse l’ aventure de ma vie vous ne pouvez pas m’ en frustrer il la considérait décontenancé paraissant souffrir ", "lui seul a la vertu de guérir toutes sortes de maux en parlant à les bons et à les mauvais esprits averti aussitôt le jongleur vint et dit en entrant: —si le méchant esprit est ici nous le ferons bien vite déloger cela avec une grande suffisance puis avec un de ces airs graves et recueillis que nos plus importants médecins lui auraient envié il s' approcha de la malade je n' avancerai pas qu' il lui prît le pouls; ", "il s' est presque aussitôt éteint de lui-même et la cloison étanche jouant son rôle protecteur l' eau ni le feu n' ont pu se propager jusqu' à la cale bourrée de matières ment fusibles et combustibles la réparation prendra un peu de temps on en a déjà pas mal perdu l' avant-veille pour aveugler la première avarie: par l' intermédiaire d' une station yéménite le capitaine a expédié un câble à le havre où l' administration portuaire a pris acte de le retard escompté pendant que le timonier assisté de le matelot s' affaire sur le réfrigérant illinois rédige le journal de bord dans son appartement situé au-dessus de les machines cet appartement se réduit à une pièce tenant également lieu de salon de salle à le manger de chambre de carré ", "ils sont assez punis dit -elle et les malheureux achèveront un de ces jours d’ apprendre qu’ il y a des courages qui ne marchent pas à la bataille sans en être moins héroïques pour cela pierre était bien fâché d’ être arrivé trop tard tous tombèrent à le terre le lac de harlem était couvert de voiles et les remparts de harlem de spectateurs tous ceux qui pouvaient se traîner jusque -la venaient contempler les flottilles que le prince dépêchait les unes après les autres pour disputer la possession de le lac à les navires de m. de bossut parmi les troupes de m. de battenbourg embarquées sur les navires hollandais PROPN avait pris la place de son frère que le commandant n’ avait pas voulu laisser partir ", "sacré montesquieu va on est farceur dans la sardine sous sarcophage comment dois -je interpréter votre oooooh cher monsieur c’ est impensable m. réveillon est un homme sérieux je décide que ce plancton de bénitier ne peut m’ être d’ aucune aide pour l’ instant et je calte lesté de mon butin en lui décochant un charmant à le revoir m. voltaire à le bientôt ", "la danseuse savait -elle la présence de son camarade dans le jardin ou la devina -t-elle à la course hâtive de sa rivale elle se pencha pour la suivre de les yeux dans l’ interstice de les fûts dénudés de les palmiers un retroussis méchant crispa soudain le coin de ses lèvres minces elle venait de voir renée et s’ aborder tout à l’ heure elle avait elle aussi remarqué la présence de gilbert sur la terrasse je vais prévenir le frère se dit-elle ", "accoutumé à la voir presque chaque jour ses yeux jusque là s’ étaient portés sur elle sans rien détailler mais quand ils furent unis solennellement quand le prêtre eut parlé à le clotilde de ses devoirs et à le maurice de ses droits l’ idée de la possession passa de sa tête à son cœur un désir craintif et timide le conduisit à l’ analyse et l’ analyse lui fit découvrir dans celle qui était destinée à le devenir la compagne de sa vie des grâces naturelles des qualités acquises une aménité si réelle et si douce que le jeune homme éprouva un enchantement inattendu et que pour un moment il eut des illusions à le ce point qu’ il se crut amoureux de sa femme or en amour nous défions le théologien le plus subtil d’ établir la différence qu’ il y a entre être amoureux et croire qu’ on l’ est à le reste la vie nouvelle que menait maurice prolongeant son erreur bientôt les caprices d’ un homme qui se range succédèrent à l’ étourdissement de les premières impressions à son retour d’ italie maurice avait retrouvé le château rebâti et le jardin replanté sur l", "ses avis furent très-utiles à le mon père et les missions qui lui avaient été confiées eurent les plus heureux résultats en il fut largement et glorieusement récompensé de ses services par une très-haute position dans les conseils de louis qu' il suivit plus tard à le gand et avec lequel il revint en france j' étais née en pendant le voyage de mon père en allemagne cet événement qui aurait peut-être pu redonner à le ma mère quelque empire sur son mari s' il eût été près d' elle n' apporta qu' un bien léger changement dans leurs relations déjà si refroidies plus la fortune de mon père s' élevait plus la domination de mademoiselle de maran grandissait plus le sort de ma mère devenait pénible ", "m. de valserres pauline et moi nous avons donc rebroussé chemin à le lieu de continuer notre route vers l’ italie nous sommes remontés à le lyon et de là nous nous sommes dirigés sur annecy pendant jours nous n’ avons trouvé personne qui pût nous renseigner il y a si longtemps de cela mais enfin m. de valserres en compulsant les registres de l’ église paroissiale a trouvé l’ acte de décès de la marquise de PROPN ", "à le peine assise lydie se vit entourée et souriante elle fit accueil à ses courtisans c’ était bien une cour comme l’ avait dit le banquier que la jeune femme allait tenir depuis un an qu’ elle était mariée et avait fait son apparition dans le monde sa réputation de beauté et d’ élégance avait toujours été grandissante on ne la nommait pas la belle mmede cette qualification trop souvent et trop légèrement donnée dans ces dernières années eût paru pour elle presque un diminutif " ]
elle est là devant ses yeux qui valse avec son adorable désinvolture les yeux perdus la tête penchée s’ appuyant sur son valseur avec ce charmant et coupable abandon des femmes que posse ̀de l’ amour rodolphe se croyait dans un songe quand PROPN eût valsé elle vint à le lui tout essoufflée je mourrai en valsant dit -elle
[ "elle prit la main de son mari et elle la porta à son cœur ce qui fit dire à le ceux qui regardaient –dieu merci voilà un mari et une femme qui font comme chez eux –pourquoi valses -tu? demanda rodolphe à le victoria elle ne lui répondit que par ce simple mot: –pourquoi ne valses -tu pas elle lui avait pris le bras elle l’ entraîna vers l’ escalier ", "–allons -nous -en reprit -elle on ne respire pas ici rodolphe emmena silencieusement sa femme à le vestiaire quand il lui donna sa pelisse rose il lui dit: –je croyais que tu avais une pelisse violette elle le regarda avec la plus belle effronterie de le monde ", "–tu vois bleu lui dit -elle et s’ enveloppant de sa pelisse –je croyais que je te faisais toujours voir la vie en rose le valet de pied vint avertir que la voiture allait passer c’ était le petit coupé à le places le lit étroit des amoureux il n’ y avait de place que pour une jupe de bal ", "PROPN se blottit dans un coin comme si elle voulût dormir mais dès que rodolphe fut entré elle mit sa tête sur son épaule voluptueuse habitude qu’ elle avait prise à le lendemain de son mariage le mari la laissa faire il avait beau s’ indigner il s’ enivrait encore des senteurs pénétrantes de la belle chevelure de sa femme –est -ce possible se disait -il que le mal soit si près de le bien ", "il se demandait conseil à le lui-même devait -il continuer plus longtemps à le traverser cet enfer l’ amour devait -il le retenir encore dans les morts de la jalousie il ne pouvait s’ expliquer la tranquillité de cette femme qui le trompait sans crainte et sans remords à le peu près comme si elle eût mangéune pêche ou bu un verre de vin de champagne dans ses bonnes fortunes passées il avait trouvé tout naturel que les femmes se donnassent à le lui sans souci de leurs devoirs ", "maintenant que c’ était sa femme qui se donnait à d’ autres il s’ étonnait et s’ indignait tout en disant comme la rochefoucauld je ne m’ étonne plus que d’ une chose c’ est de m’ étonner encore chaque pas qu’ on fait dans la vie on change de point de vue voilà pourquoi selon l’ expression d’ un philosophe plus hardi encore: tout le monde a tort et tout le monde a raison cette nuit rodolphe eut peur d’ éclater dans sa colère il fut de bonne compagnie jusqu’ à la porte de la chambre de victoria –bonsoir lui dit -il ", "murmura -t-elle moitié endormie moitié amoureuse je ne veux pas coucher seule la femme voulut entraîner le mari –un mari doit obéissance à sa femme dit -elle rodolphe répliqua sur le même –une femme doit fidélité à le son mari –est -ce que vous avez la prétention de m’ apprendre le code eh bien ", "venez moi je vous dirai mes articles de foi rodolphe était entré malgré lui –ce qui me chiffonne dit -il c’ est que vous n’ avez plus votre pelisse violette elle le regarda encore –décidément lui dit -elle vous ne voyez plus avec vos yeux d’ autrefois ", "elle ôta la pelisse rose et la laissa tomber à ses pieds –ne suis -je donc pas belle ainsi monsieur mon mari –est -il possible qu’ une femme aille à le bal toute nue? et rodolphe regardait ces admirables bras et ces épaules de marbre qui n’ étaient séparées que par une entournure de doigts de large si bien que dans la valse quand la femme lève le bras on voit le bras comme s’ il n’ y avait pas d’ entournure qu’ est -ce que cela vous fait si tout cela est à le vous? est -ce que vous mettez des robes à le vos statues pour les montrer? rodolphe je ne vous croyais pas un homme à le préjugés " ]
[ "pourquoi ne pas lui donner son prénom suivi de le numéro\\u202f craindriez -vous d’ admettre que ce que nous voulions détruire c’ était le symbole rien que le symbole\\u202f il se trouve que ce symbole avait bras yeux de longs cils et une petite bouche faite pour téter pour embrasser —ou mordre à l’ occasion attendez qu’ il grandisse les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit —ce principe nous avons été les premiers à le poser et contre la volonté de sa famille et de ses amis bon les circonstances nous empêchant de le lui appliquer nous ne l’ avons pas traité comme un enfant quelconque nous l’ avons traité moins bien c’ est vrai ", "suis -je donc parti avec une autre –et de les paroles sifflantes comme si elles eussent fait la gageure d’ exaspérer cette douceur des allusions empoisonnées à le double entente commencèrent de vomir tout ce qu’ il avait sur le cœur le départ de france les voyages sur le neptune il mêlait le vrai le faux ce qui avait été ce qu’ il supposait la traversée réelle l’ imaginaire fuite à le dans la mer rouge il découvrait jusqu’ à le fond ses invincibles ses outrageuses préventions quand il en vint à l’ histoire de la mer rouge elle releva la tête sous les derniers coups de lanière se pencha vivement vers lui ", "le directeur de la police ne saurait affirmer s’ il a passé ou non la frontière que son signalement soit immédiatement envoyé à le nijni-novgorod à le perm à le ekaterinbourg à le kassimow à le tioumen à le ichim à le omsk à le elamsk à le kolyvan à le tomsk à le tous les postes télégraphiques avec lesquels le fil correspond encore! les ordres de votre majesté vont être exécutés à l’ instant répondit le général silence sur tout ceci!puis ayant fait un signe de respectueuse adhésion le général après s’ être incliné se confondit d’ abord dans la foule et quitta bientôt les salons sans que son départ eût été remarqué .quant à l’ officier il resta rêveur pendant quelques instants et lorsqu’ il revint se mêler à les divers groupes de militaires et d’ hommes politiques qui s’ étaient formés sur plusieurs points de les salons son visage avait repris tout le calme dont il s’ était un moment départi.cependant le fait grave qui avait motivé ces paroles rapidement échangées n’ était pas aussi ignoré que l’ officier de les chasseurs de la garde et le génér", "cette mathilde elle était épatante et madame n’ insista plus et tous les jours à la lingerie mathilde disait: –attention nous allons dire la messe elle tirait de sa poche le petit livre jaune et nous en faisait la lecture malgré les protestations de la gouvernante anglaise qui bêlait: taisez -vous vous êtes de malhonnêtes filles et qui durant des minutes l’ œil agrandi sous les lunettes s’ écrasait le nez contre les images qu’ elle avait l’ air de renifler ce qu’ on s’ est amusé avec cette gouvernante anglaise jamais je n’ ai rencontré dans ma vie une telle pocharde et si drôle elle avait l’ ivresse tendre amoureuse passionnée surtout avec les femmes les vices qu’ elle cachait à le jeun sous un masque d’ austérité comique se révélaient alors en toute leur beauté grotesque ", "je ne l’ avais reconnue qu’ à sa voix et à sa façon de se tenir soudain immobile en regardant par en dessous et de biais assez semblable à un oiseau je ne suis pas en retard n’ est -ce pas m’ a -t-elle dit d’ une voix qui avait elle aussi changé plus grave plus claire également avec vous rebecca il a toujours été trop tard elle me regardait sans ciller il n’ y avait rien à le ajouter je ne comprenais pas pourquoi elle disait m’ aimer encore moins comment cet amour pouvait s’ inscrire dans une vie si mouvementée et distante ", "la rue froidevaux me semblait interminable comme si les distances s’ étiraient à l’ infini je craignais d’ arriver en retard est -ce qu’ ils m’ attendraient le trottoir était tapissé de feuilles mortes et je longeais le mur et le talus de gazon de le réservoir de montsouris derrière lesquels j’ imaginais l’ eau dormante une pensée m’ accompagnait d’ abord vague et de plus en plus précise je m’ appelais ", "une petite croix en bois un bénitier une grande branche de buis béni un morceau de pain de pâque et un tison reste de le tré-fau de la veille de puis dans l’ endroit le plus apparent un petit cadre antique contenant une parcelle de la vraie croix et des reliques de saint martin tels étaient les objets qui frappaient les regards en entrant dans l’ appartement.mère dit en entrant le petit homme je vous amène à le vous et à la voisine marthon de quoi accomplir grandement votre vœu dieu de le ciel ce n’ est pas sans peine que vous me revoyez sain et sauf car j’ ai couru des dangers de plus d’ une espèce demandez plutôt à le cette jeune fille qui rit sous cape et à ce brave étranger tais -toi bavard dit la veuve ribault tu crois par tout ce que tu me dis éviter les reproches et les coups que tu mérites mais je ne t’ en tiens pas quitte ", "elle voudrait bien jouer elle aussi avec les grands abc qu' elle voit entre mes mains et j' ai peur qu' elle me dérobe l' un d' eux un alphabet incomplet ne serait d' aucune utilité même le z a son importance quoi qu' on dise si cette maligne me le prenait je ne pourrais même pas dire pour éviter la catastrophe je n' ai trouvé qu' un moyen! suspendre autour de ma chambre hors de portée de la gamine mes majuscules vous pensez comme mes difficultés en sont accrues! ", "un chèque —mais oui dit le baron qui sortit un carnet de chèques de sa poche et s’ exécuta les hommes se serrèrent la main et jef quitta la pièce en emportant son chèque resté seul le baron s’ épongea le front d’ un geste scolastique et sonna sa secrétaire c’ était une jolie blonde à le nez retroussé lui dit le baron classez cette lettre il lui tendit l’ enveloppe bleue et apportez -moi le dossier ", "souvenez -vous de l' obus de le août il scrutait les yeux de l' anglais comme un chasseur scrute le buisson d' où le gibier va sortir la flotte britannique s' est battue tant de fois depuis tant de siècles! et toujours et partout infailliblement elle fut victorieuse! comment? par quelle sorcellerie? voilà ce que nous voudrions savoir que firent jervis pour n' être jamais jamais jamais vaincus " ]
mais comme elle me donna de bonnes choses pour souper des pois très gros sortant de la marmite je mangeai très bien très gentille cette petite dit la vieille femme en voyant que je dévorais ces petits pois sans sel et sans beurre pas difficile pour la nourriture elle ne savait pas que c’ était là pour moi un régal sans pareil qui m’ était défendu à la maison le médecin ne me permettant que la viande rôtie parce que j’ étais souvent malade maintenant il faut se coucher dit -elle quand j’ eus fini
[ "et elle tira un rideau en toile à le matelas qui cachait le fond de la voiture derrière étaient lits de vrai c’ était très drôle de coucher dans une voiture je m’ endormis parfaitement quand je m’ éveillai il me sembla que mon lit dansait ", "je crus que je rêvais mais j’ étais balancée à le droite et à le gauche et j’ entendais un bruit de grelots et de chaînes au-dessus de mon lit il y avait une petite fenêtre par laquelle la lumière entrait; je me mis à le genoux et je regardai: il faisait à le peine jour et les arbres défilaient devant la fenêtre à le loin par-dessus une prairie on apercevait une rivière je compris que ma chambre et mon lit marchaient la mémoire me revint ", "je me mis à le appeler: maman! maman! une grosse voix que je ne connaissais pas me répondit: nous allons au-devant d’ elle mais j’ avais très peur je criai plus fort alors un homme que je n’ avais pas encore vu entra dans la voiture il était très grand et sa tête coiffée d’ un bonnet de police touchait le plafond de la voiture si tu cries je te tue ", "tu penses quels cris je poussai; mais il s’ avança vers moi les bras étendus je crus qu’ il allait m’ étrangler et je tâchai de renfoncer mes cris aussitôt qu’ il fut sorti je cherchai mes vêtements pour m’ habiller je ne les trouvai pas et n’ osant pas les demander je restai sur le lit la voiture roula longtemps tantôt sur du pavé tantôt sur du sable; par la fenêtre je voyais que nous traversions de les villages ", "enfin elle s’ arrêta et la femme sans jambes entra maman? où est maman? lui dis-je tantôt mon petit coeur elle parlait doucement cela m’ encouragea ", "je voudrais me lever c’ est ce que je venais te proposer: voici tes vêtements et elle me montra une mauvaise robe ce n’ est pas ma robe c’ est celle qu’ il faut mettre ", "j’ eus envie de me révolter et de la déchirer en morceaux cette guenille mais la femme sans jambes me regarda d’ une façon si intelligible que j’ obéis lorsque je fut habillée avec cette vilaine robe la voiture s’ arrêta et la femme sans jambes me dit que je pouvais descendre nous étions à le milieu d’ une grande plaine et tout autour de nous aussi loin que le regard s’ étendait on ne voyait que des champs verts l’ homme à le bonnet de police avait allumé de le feu sur la grande route et à le bâtons réunis en faisceau était suspendue une marmite ", "j’ avais très faim cela me fit plaisir d’ entendre la marmite chanter la femme sans jambes était restée dans la voiture l’ homme alla la prendre dans ses bras et la descendit sur la route le signe dit -elle en me regardant ", "tiens! c’ est vrai je n’ y pensais plus alors le méchant homme me prit entre ses jambes en me serrant contre lui et il me tenait les bras si fort qu’ il m’ était impossible de remuer la femme sans jambes me releva alors la tête d’ une main et de l’ autre avec des ciseaux qu’ elle tenait ouverts elle me coupa la tête de groseille de ma joue le sang jaillit m’ emplit la bouche et inonda ma robe " ]
[ "quelle marchandise transportait -il? un peu de tout s’ il fallait attacher quelque importante à les propos surpris entre les hommes d’ équipage peu bavards qui ne s’ attardaient guère sur les quais d’ où venait -il personne ne le savait à le juste il était là depuis des semaines cependant ce jour-là un mouvement inusité semblait régner à le bord de la tullia les matelots qui avaient tous des figures plus ou moins patibulaires allaient et venaient en hâte rapportant de la ville de les paquets comme il arrive à le moment d’ un départ seul le capitaine une figure assez flegmatique tout enluminée par de joyeux cocktails et qui paraissait prendre la vie de le bon côté qui pour lui devait être celui de la paresse ne se pressait pas plus que d’ habitude se traînant sur le quai ou sur le pont ou sur la dunette les mains dans les poches et le cigare à les lèvres tout près de là assis sur le quai se tenait un pêcheur de les plus flegmatiques dont la figure fortement cuivrée ne nous est point tout à le fait inconnue un soir que yoyo de retour à le nice suivait le comte de go", "une chèvre de les montagnes passa à son côté mais le chasseur noir ne la remarqua point une antilope se montra à la portée de son fusil il n’ y fit pas attention pensait -il à le sébastien ou bien songeait -il à les mystères de la vallée de le trappeur ou bien encore évoquait -il les images de personnes éloignées quel que fût l’ aspect de le monde intérieur qui absorbait ses facultés mentales le chasseur noir fut rappelé à les réalités qui l’ entouraient par l’ apparition d’ un individu descendant le versant d’ un mamelon et venant directement à le lui ", "il existe une lucarne juste au-dessus de le palier c’ était exact maigret s’ en souvenait mais pourquoi avait -elle hésité quand il avait parlé de lumière je vous remercie mademoiselle vous pouvez rentrer chez vous vos parents doivent être inquiets —ils sont à le cinéma avec ma sœur elle était dépitée à le croire qu’ elle avait espéré que maigret monterait avec elle! ", "–voilà ce que j’ ignore répondit le forgeron alors le premier compagnon qui comme on se le rappelle avait donné à le mimer le conseil d’ envoyer à la forêt-noire s’ avança et dit à le gunther:–sire chevalier avec les traîtres il faut agir traîtreusement si vous voulez me donner la moitié de la somme dont vous comptiez payer l’ armure et donner l’ autre moitié à le maître mimer je me charge de vous débarrasser de lyderic et quand il sera mort vous conquerrez ses états –et quel moyen comptez -vous employer pour cela? –cela me regarde monseigneur ", "des tables surchargées de fioles de papiers de dossiers une machine électrique des piles un appareil me dit m. robert darzac employé par le professeur pour démontrer la dissociation de la matière sous l’ action de la lumière solaire et tout le long de les murs des armoires armoires pleines ou armoires-vitrines laissant apercevoir des microscopes des appareils photographiques spéciaux une quantité incroyable de cristaux rouletabille avait le nez fourré dans la cheminée de le bout de le doigt il fouillait dans les creusets tout d’ un coup il se redressa tenant un petit morceau de papier à le moitié consumé il vint à le nous qui causions auprès d’ une fenêtre et il dit: conservez -nous cela monsieur darzac je me penchai sur le bout de papier roussi que m. darzac venait de prendre des mains de rouletabille et je lus distinctement ces seuls mots qui restaient lisibles presbytère rien perdu charme ni le jar de son éclat et au-dessous octobre ", "quand PROPN se fut tue je la serrai dans mes bras elle passa ses mains sur mon visage et elle constata que je ne pleurais pas c’ est bien fit -elle tu ne pleures pas tu es un homme que veux -tu faire ", "est pas chez lui le soir et il ne se dérange jamais la nuit pour personne d\\' ailleurs c\\' est inutile le calme et le repos suffiront ils approchaient de le boulevard malesherbes ennui dit c\\' est que je suis seule chez moi je suis installée à la campagne à le saint-germain et mes domestiques sont à le saint-germain ", "c’ était une épreuve décisive et la jeune fille avait recueilli ses forces pour l’ affronter son maintien était ferme et son visage exprimait la résolution roger de son côté avait repris confiance ses appréhensions de la nuit s’ étaient dissipées il s’ en voulait d’ avoir été si timide et de n’ avoir pas passé outre sur-le-champ ", "à la vérité il n’ y aurait jamais pensé se jugé cruel d’ agir ainsi mais ignorant cela elle tremblait et dans son esprit imbu de les idées de respect\\n filial et d’ autorité maternelle la pensée d’ une telle injure l’ indignait plus que tout\\n' ce qu’ elle pouvait craindre et déplorer d’ un tel mariage que le bonheur douteux de son\\n' fils sa pauvreté sa mésalliance et l’ obscurité à le laquelle il se vouait aussi n’ y pouvant tenir un soir avec un accent solennel elle l’ adjura de déclarer \\n' quelle qu’ elle fût la –si je refuse mon consentement andré passeras -tu outre il eut envie par révolte de répondre: oui! mais par pudeur et aussi sincère il \\n' répondit tristement –tu sais bien que non! jamais et il s’ agenouilla près d’ elle comme s’ il la suppliait sans parler ", "c’ est le début de ce siècle qui s’ attarde dans la pénombre avec les fantômes de les meubles et les fleurs séchées la particularité de ce temps de ses commencements c’ est d’ avoir été dépourvu des signes à lesquels on reconnaît le présent lorsqu’ il s’ est éloigné qu’ il est devenu le passé on vivait à les époques mal révolues qui années durant peut-être s’ attardèrent au-delà d’ elles-mêmes en ce lieu de la terre que son éloignement et sa conformation tenaient comme hors de le temps de le mouvement les plus reculées n’ étaient pas les moins envahissantes celle de françois tenait la salle de lecture de la bibliothèque municipale le local à le rez-de-chaussée de la société archéologique la cage d’ escalier et la galerie extérieure jusqu’ à le guichet " ]
d’ un geste il les calma et les pria de se rasseoir il faut réfléchir à le ceci fit -il que PROPN n’ aurait pas agi autrement qu’ il ne l’ a fait s’ il avait voulu nous attirer ce soir dans les grottes de les rochers rouges il se montre à le nous il débarque presque sous nos yeux à la pointe de garibaldi il nous eût crié en passant sous nos fenêtres vous savez je suis à les rochers rouges je vous attends! venez qu’ il n’ aurait peut-être pas été plus explicite ni plus éloquent —vous êtes allé à les rochers rouges repartit arthur rance qui s’ avoua de le reste profondément touché par l’ argument de rouletabille et il ne s’ est pas montré il s’ y cache méditant quelque crime abominable pour cette nuit il faut le déloger de PROPN
[ "sans doute répliqua rouletabille ma promenade à les rochers rouges n’ a produit aucun résultat parce que j’ y suis allé seul mais que nous y allions tous et nous pourrons trouver un résultat à le notre retour —à notre retour? interrogea darzac qui ne comprenait pas —oui expliqua rouletabille à le notre retour à le château où nous aurons laissé mme darzac toute seule! et où nous ne la retrouverions peut-être plus ajouta -t-il dans le silence général ce n’ est là qu’ une hypothèse en ce moment il nous est défendu de raisonner autrement que par hypothèse nous nous regardions tous et cette hypothèse nous accablait évidemment sans rouletabille nous allions peut-être faire une grosse bêtise nous allions peut-être à un désastre rouletabille s’ était levé pensif à le fond finit -il par dire nous n’ avions rien de mieux à le faire pour cette nuit que de nous barricader ", "oh! barricade provisoire car je veux que la place soit mise en état de défense absolue dès demain j’ ai fait fermer la porte de fer et je la fais garder par le père jacques j’ ai mis mattoni en sentinelle dans la chapelle j’ ai rétabli ici un barrage sous la poterne le seul point vulnérable de la seconde enceinte et je garderai moi-même ce barrage le père bernier veillera toute la nuit à la porte de la tour carrée et la mère bernier qui a de très bons yeux et à le laquelle j’ ai fait encore donner une lunette marine restera jusqu’ à le matin sur la plate-forme de la tour ", "PROPN s’ installera dans le petit pavillon de feuilles de palmier sur la terrasse de la tour ronde de le haut de cette terrasse il surveillera avec moi de le reste toute la seconde cour et les boulevards et parapets rance et m. se rendront dans la baille et devront se promener jusqu’ à l’ aurore le premier sur le boulevard de l’ ouest le second sur celui de l’ est boulevards qui bornent la première cour de le côté de la mer le service sera dur cette nuit parce que nous ne sommes pas encore organisés demain nous dresserons un état de notre petite garnison et des domestiques sûrs dont nous pouvons disposer en toute sécurité ", "s’ il y a des domestiques douteux on les fera sortir de la place vous apporterez ici dans cette poterne en cachette toutes les armes dont vous pouvez disposer fusils revolvers on se les partagera suivant les besoins de le service de garde la consigne est de tirer sur tout individu qui ne répond pas à le qui vive et qui ne vient pas se faire reconnaître il n’ y a point de mot de passe c’ est inutile ", "pour passer il suffira de crier son nom et de faire voir son visage de le reste il n’ y aura que nous qui aurons le droit de passer dès demain matin je ferai dresser à l’ entrée intérieure de la porte nord la grille qui fermait jusqu’ à ce soir son entrée extérieure entrée qui est close désormais par la porte de fer; et dans la journée les fournisseurs ne pourront franchir la voûte au-delà de la grille ils déposeront leur marchandise dans la petite loge de la tour ou ̀ j’ ai gîté le père jacques à le heures tous les soirs la porte de fer sera fermée demain matin également arthur donnera des ordres pour faire venir menuisiers maçons et charpentiers ", "tout ce monde sera compté et ne devra sous aucun prétexte franchir la poterne de la seconde enceinte tout ce monde sera également compté avant heures de le soir heure à le laquelle devra avoir lieu le départ de les ouvriers à le plus tard dans cette journée les ouvriers devront entièrement achever leur travail qui consistera à le me fabriquer une porte pour ma poterne à le réparer une légère brèche de le mur qui joint le château à la tour de le téméraire et une autre petite brèche qui se trouve située près de l’ ancienne tour ronde de coin b sur le plan qui défend l’ angle nord-ouest de la baille après quoi je serai tranquille et mme darzac à le laquelle je défends de quitter le château jusqu’ à le nouvel ordre étant ainsi en sûreté je pourrai tenter une sortie et partir en reconnaissance sérieuse à la recherche de le camp de PROPN allons arthur à les armes ", "allez me chercher les armes dont vous disposez ce soir moi j’ ai prêté mon revolver à le père bernier qui se promènera devant la porte de l’ appartement de mme darzac quiconque eût ignoré les événements de le glandier et aurait entendu un pareil langage dans la bouche de rouletabille n’ aurait point manqué de traiter de fous et celui qui le tenait et ceux qui l’ écoutaient mais je le répète si PROPN avait vécu la nuit de la galerie inexplicable et la nuit de le cadavre incroyable il aurait fait comme moi: il eût chargé son revolver et attendu le jour sans faire le malin quelques pages historiques sur jean une heure plus tard nous étions tous à le notre poste et nous faisions les pas le long de les parapets sous la lune examinant attentivement la terre le ciel et les eaux et écoutant avec anxiété les moindres bruits de la nuit la respiration de la mer le vent de le large qui commença à le chanter vers heures de le matin qui s’ était levée vint alors rejoindre rouletabille sous sa poterne celui-ci m’ appela me donna la garde de la poterne et de mrs.édith et s’ en", "était de la plus charmante humeur de le monde le sommeil lui avait fait du bien et elle semblait s’ amuser follement de la figure blafarde qu’ elle venait de trouver à le son mari à lequel elle avait porté un verre de whisky oh! c’ est très amusant me disait -elle en frappant dans ses petites mains c’ est très amusant ce larsan comme je voudrais le connaître je ne pus m’ empêcher de frissonner en entendant un pareil blasphème ", "décidément il y a de petites âmes romanesques qui ne doutent de rien et qui dans leur inconscience insultent à le destin ah! la malheureuse si elle s’ était doutée je passai heures charmantes avec mrs.édith à lui raconter d’ affreuses histoires sur larsan toutes historiques et puisque l’ occasion s’ en présente je me permettrai de faire connaître à le lecteur historiquement si je puis me servir ici d’ une expression qui rend parfaitement ma pensée ce type de larsan-ballmeyer dont certains à l’ occasion de le rôle inouï que je lui attribuai dans le mystère de la chambre jaune ont pu mettre l’ existence en doute comme ce rôle atteint dans le parfum de la dame en noir à des hauteurs que quelques-uns pourraient juger inaccessibles j’ estime qu’ il est de mon devoir de préparer l’ esprit de le lecteur à le admettre en fin de compte que je ne suis que le vulgaire rapporteur d’ une affaire unique dans le monde et que je n’ invente rien " ]
[ "elle était déjà revenue à les plantes flétries accroupie de nouveau comme un nègre sur ses talons ses genoux à le hauteur de le menton les mains de nouveau dans la boue elle releva la tête le regarda de ses yeux noirs dans son petit visage brillants de fureur contenue tu as compris depuis un moment il y avait quelque chose de différent je me rendis compte qu’ on ne l’ entendait plus je regardai de le côté de la crique et je les vis le canot pas tout à le fait à la pointe arrêté dansant sur le léger ressac la silhouette de le pilote maintenant penchée à l’ arrière il me fallut un moment pour le découvrir sa tête n’ était qu’ un point noir sur la mer je ne l’ aurais jamais vue sans les aigrettes d’ écume qui s’ élevaient chaque fois que ses bras battaient l’ eau il avait dû tomber maintenant on pouvait entendre le clapotis le silence le tintement de la glace dans le verre quand il le reprit ce que j’ aime dit l’ une c’ est la façon dont il est monté juste avec ces griffes j’ ai horreur de ces montures compliquées comme on en fait maintenant vous savez lourdes a", "or l’ a certainement vu à le bras de françoise ainsi qu’ aimery et peut-être aussi antoine et la femme de chambre –c’ est probable dit elle remarqua à le ce moment la physionomie tourmentée de son père –qu’ avez -vous papa –mais rien ma fille ou peu de chose cette histoire de médaillon m’ avait donné quelque inquiétude sur le moment ", "avant que ses camarades pussent s’ aviser de son intention il rassembla les rênes et cingla sur le dos de le mulet un coup de fouet si magistral que la charrette tressauta en se mettant en marche de ce manque de parole et lui enjoignit de faire arrêter celui-ci n’ en pressa que plus l’ attelage le mulet excité par le mauvais temps par ce traitement inaccoutumé et peut-être par le dépit de ne pas reconnaître un ami dans celui qui le conduisait se mit à le dévaler rapidement le chemin heureusement avait le poignet solide ", "premier crime: la belle-fille de le fermier de le moulin-neuf est assaillie sur le chemin étranglée puis une longue aiguille est enfoncée dans sa poitrine et atteint le cœur il soupira nota en marge: heure lieu exact vigueur de la victime il ne savait rien! dans une enquête ordinaire ces détails n’ eussent demandé que quelques démarches actuellement c’ était tout un monde deuxième crime la fille de le chef de gare est assaillie étranglée et a le cœur transpercé à l’ aide d’ une aiguille troisième crime raté rosalie est attaquée par-derrière mais elle met l’ agresseur en fuite ", "parfois une poignée d’ herbe glisse par-dessus bord reste un moment accrochée se balançant et finalement se détache formant un petit tas sur la route blanche où la silhouette noire maintenant de dos le sommet de la coiffe de le chapeau seulement visible entre les épaules s’ éloigne lançant ses pieds chaussés de lourds brodequins d’ homme sans lacets tandis que le grincement lancinant décroît progressivement s’ élevant au-dessus de la voix de le commentateur et de la musique sirupeuse le grincement strident de les roues d’ un tramway engagé dans une courbe déchire le tympan comme un cri plaintif interminable s’ affaiblissant peu à le peu laissant de nouveau place à la voix tonitruante qui dans le grésillement de l’ appareil de projection continue à le débiter avec ses sonorités caverneuses ses inflexions emphatiques et autoritaires de camelot le commentaire dont parfois on saisit quelques mots climat rêve azur printemps luxuriante perpétuel absorbés comme étouffés par l’ invisible et silencieux crépitement de la pluie dans un fracas de ferraille brinquebalante ", "PROPN s’ élèvent le temple de les ancêtres de la dynastie tartare abrité sous un double toit de tuiles multicolores les temples et tsi consacrés à les esprits terrestres et célestes le palais de la souveraine concorde réservé à les solennités d’ apparat et à les banquets officiels le palais de la concorde moyenne où se voient les tableaux de les aïeux de le fils de le ciel le palais de la concorde protectrice dont la salle centrale est occupée par le trône impérial ", "cette perspective calme comme par enchantement le fou rire de le big-lard fais pas l’ œuf! me supplie -t-il dis-leur où que t’ as mis l’ enveloppe moi je joue plus pour lors votre petit san-antonio mignon se livre à un calcul express ", "vous me disiez tout à l’ heure que vous n’ étiez pas absolument satisfait et je n’ osais pas vous interroger mais puisque vous vous intéressez si vivement à le moi vous ne trouverez pas étonnant que je prenne également quelque souci de ce qui vous concerne –j’ en suis heureux et fier dit –alors répondez-moi la longue absence que vous avez faite avait -elle pour but réel le voyage en arménie que vous projetiez depuis l’ année dernière ", "il la prit sans comprendre la lut tout haut; puis brusquement il chercha dans ses poches en soufflant de colère il en tira après une demi-douzaine d’ objets variés ou cartes froissées et salies tiens! tiens! tiens! fit -il en les jetant sur le plateau si violemment qu’ une d’ elles tomba à le terre il sortit ", "son regard ébloui admirateur et tendre s’ attachait à le joli visage souriant –vous êtes encore plus délicieuse que l’ année dernière elle rougit et prit un air sérieux –il était convenu que vous ne deviez plus me faire de compliments joe. –c’ est vrai! mais ils partent tout seuls c’ est votre faute aussi est -ce qu’ on a des yeux pareils? et ces cheveux!lilian lui tourna le dos " ]
il lui écrivait lettres par jour et quelles lettres soumises tendres respectueuses telles qu\ on pourrait les adresser à une princesse les premières lui furent renvoyées sans être décachetées les autres obtinrent pas de réponse roger cependant conservait quelque espoir quand nous découvrîmes que la marchande d\' oranges de le théâtre enveloppait ses oranges avec les lettres d\' amour de roger que gabrielle lui donnait par un raffinement de méchanceté
[ "ce fut un coup terrible pour la fierté de notre ami pourtant sa passion ne diminua pas il parlait de demander l\\ actrice en mariage et comme on lui disait que le ministre de la marine y donnerait jamais son consentement il écriait qu\\ il se brûlerait la cervelle sur ces entrefaites il arriva que les officiers d\\' un régiment de ligne en garnison à le brest voulurent faire répéter un couplet de vaudeville à le gabrielle qui y refusa par pur caprice ", "les officiers et actrice si bien que les uns firent baisser la toile par leurs sifflets et que autre évanouit vous savez ce que c\\' est que le parterre d\\' une ville de garnison il fut convenu entre les officiers que le lendemain et les jours suivants la coupable serait sifflée sans rémission qu\\ on ne lui permettrait pas de jouer un seul rôle avant elle eût fait amende honorable avec humilité nécessaire pour expier son crime roger avait point assisté à le cette représentation mais il apprit le soir même le scandale qui avait mis tout le théâtre en confusion ainsi que les projets de vengeance qui se tramaient pour le lendemain ", "sur-le-champ son parti fut pris le lendemain lorsque gabrielle parut de le banc de les officiers partirent des huées et des sifflets à le fendre les oreilles roger qui était placé à le dessein tout auprès de les tapageurs se leva et interpella les plus bruyants en termes si outrageux que toute leur fureur se tourna aussitôt contre lui alors avec un grand sang-froid il tira son carnet de sa poche et inscrivit les noms qu\\ on lui criait de toutes parts il aurait pris rendez -vous pour se battre avec tout le régiment si par esprit de corps un grand nombre d\\' officiers de marine ne fussent survenus et n\\' eussent provoqué la plupart de ses adversaires ", "la bagarre fut vraiment effroyable toute la garnison fut consignée pour plusieurs jours mais quand on nous rendit la liberté il y eut un terrible compte à le régler nous nous trouvâmes une soixantaine sur le terrain roger seul se battit successivement contre officiers ", "il en tua un et blessa grièvement les autres sans recevoir une égratignure je fus moins heureux pour ma part un maudit lieutenant qui avait été maître d\\' armes me donna dans la poitrine un grand coup d\\' épée dont je manquai mourir ce fut je vous assure un beau spectacle que ce duel ou plutôt cette bataille la marine eut tout avantage et le régiment fut obligé de quitter brest vous pensez bien que nos officiers supérieurs n\\' oublièrent pas l\\ auteur de la querelle ", "il eut pendant jours une sentinelle à sa porte quand ses arrêts furent levés je sortis de et allai le voir quelle fut ma surprise en entrant chez lui de le voir assis à le déjeuner tête à le tête avec gabrielle ils avaient l\\ air être depuis longtemps en parfaite intelligence déjà ils se tutoyaient et se servaient de le même verre ", "PROPN me présenta à sa maîtresse comme son meilleur ami et lui dit que j\\' avais été blessé dans d\\' escarmouche dont elle avait été la première cause cela me valut un baiser de cette belle personne cette fille avait les inclinations toutes martiales ils passèrent mois ensemble parfaitement heureux ne se quittant pas d\\' un instant gabrielle paraissait aimer jusqu\\ à le là fureur et roger avouait qu\\ avant de connaître gabrielle il n\\ avait pas connu amour ", "une frégate hollandaise entra dans le port les officiers nous donnèrent à le dîner on but largement de toutes sortes de vins et la nappe ôtée ne sachant que faire car ces messieurs parlaient très mal français on se mit à le jouer les hollandais paraissaient avoir beaucoup d\\' argent et leur premier lieutenant surtout voulait jouer si gros jeu que pas un de nous ne se souciait de faire sa partie ", "roger qui ne jouait pas d\\' ordinaire crut qu\\ il s\\' agissait dans cette occasion de soutenir l\\ honneur de son pays il joua donc et tint tout ce que voulut le lieutenant hollandais il gagna d\\' abord puis perdit après quelques alternatives de gain et de perte ils se séparèrent sans avoir rien fait nous rendîmes le dîner à les officiers hollandais " ]
[ "cela n’ est pas sûr mais je pense bien que je suis condamné —mlle ne m’ a rien dit de semblable —je serai mort dans un mois la fin de les illusions pour moi la mort sera la fin de les réalités ", "et vous ô ma chère âme qui faites votre malin en ce moment vous aussi vous auriez sursauté à le cette foudroyante révélation assassin! les cognes n’ en revenaient pas ce n’ est point qu’ à le paris les assassins soient rare denrée mais on est peu accoutumé à en rencontrer dans les postes de police le brigadier se remit pourtant de son émotion —assassin de qui qui avez -vous assassine et comme l’ homme ne répondait pas il insista tordant ses moustaches et scandant ses syllabes je vous demande sur la personne de qui vous avez perpétré un meurtre ", "mon ami ne peut pas se battre en l’ air quand on est quelque chose on ne se bat qu’ avec quelqu’un allons mon cher adieu! mes respects à le madame ajouta l’ ami un jour la palférine se promenait avec un de ses amis qui jeta le bout de son cigare à le nez d’ un passant ce passant eut le mauvais goût de se fâcher ", "j' attendrai répondit sourdement il se baissa la prit dans ses bras la replaça sur le lit et sortit précipitamment de la grotte dont il ferma avec beaucoup de soin l' orifice en offrant à le lioura de lui montrer son mari et merellum en conversation amoureuse l' ours-gris s' était bien un peu avancé mais voici la réflexion qui lui avait dicté son offre: a remarqué la disparition de la nuée-blanche il en a averti son beau-père et son beau-frère ", "la paix ne tarderait pas à le venir on la voyait on la touchait presque paix de satin paix de soie une belle poupée cassable mais à la joue pourtant si douce —allez bonsoir les gars dit briard la paille sentait les beaux rêves ce soir-là nous avions tous un petit feu d’ artifice sous les paupières ", "le parc n’ existait plus à le présent on l’ avait transformé en un champ de patates et PROPN avait aidé le dernier de les comtes d’ illery à l’ établir en amérique ou ̀ il avait où il faisait eh bien où il donnait des leçons d’ équitation il s’ inventait souvent ainsi des biographies complètes et saugrenues tout le monde disait de lui qu’ il avait quelque chose de demeure à l’ approche de la quarantaine il avait un visage d’ adolescent qui ne semblait devoir jamais vieillir doit être glandulaire expliquait -il à ses amis avec complaisance une forme de crétinisme il jeta un long regard vers la glace immense qui couvrait tout un mur ", "la morsure de l’ alcool chassa les dernières brumes de sommeil son découragement de la veille avait disparu quelques heures de repos avaient suffi pour lui rendre un optimisme naturel à le son âge depuis quelques semaines elle était gâtée par le destin sa réussite à le concours de radio-300 ses fiançailles la formidable préparation publicitaire de son premier passage à la télévision son lancement raté ces étranges aventures dans la ville radieuse brusquement paralysée cette succession d’ événements n’ avait vraiment rien de médiocre ", "—eh bien demanda moilly —dornemont prévenu par un télégramme est arrivé a mis le nez sur la bonne piste a rattrapé son homme dans un hôtel borgne et lui a fait rendre gorge —comment cela avec un petit bout de revolver gros comme rien de le tout le bonhomme s’ est exécuté d’ assez bonne grâce et dornemont n’ a pas eu besoin de faire parler la poudre comme on dit dans les mélodrames moilly était resté pensif ", "certainement sans se l\\ avouer sans se l\\' expliquer il avait surtout agi sous l\\ impulsion de ce rêve si constamment choyé chartres n\\' était -il pas une sorte de havre conventuel de monastère complaisant où il conserverait toute sa liberté et ne renoncerait pas à son bien-être en tout cas était -ce point à le défaut un inaccessible ascétère une pâture jetée à ses désirs et en admettant qu\\ il parvînt à se débarrasser de souhaits trop exigeants ce repos définitif cette paix à lesquels il aspirait depuis son retour de la trappe et rien de tout cela ne était réalise cette impression éprouvée à le paris il était pas assis il la gardait à le chartres ", "si tu voulais faire un choix c’ est le bon âge y songes -tu? moi j’ aurais eu des idées de mariage il hésita et son regard furtif revint vers moi oui reprit -il c’ était dans mes goûts j’ aurais pensé à me marier sans l’ exemple de ce pauvre lucien lucien PROPN tu ne l’ as pas oublié je suppose " ]
vous avez résisté hier à une occasion qui vous déshonorait c’ eût été échouer à le port car depuis jours je négociais votre échange que l’ amiral vient de conclure j’ ai tremblé pour vous hier car je savais le projet de vos camarades je les ai laissés s’ échapper à le cause de vous dans la crainte qu’ en les arrêtant on ne vous arrêtât et comment aurions nous fait pour cacher cela
[ "vous étiez perdu mon enfant et croyez -moi mal reçu de les vieux braves de napoléon ils ont le droit d’ être difficiles en honneur j’ étais si troublé que je ne savais comment le remercier il vit mon embarras et se bâtant de couper les mauvaises phrases par lesquelles j’ essayais de balbutier que je le regrettais allons allons me dit -il pas de ce que nous appelons compliments nous sommes contents l’ un de l’ autre voilà tout et vous avez je crois un proverbe qui dit il n’ y a pas de belle prison laissez -moi mourir dans la mienne mon ami ", "je m’ y suis accoutumé moi il l’ a bien fallu mais cela ne durera plus bien longtemps je sens mes jambes trembler sous moi et s’ amaigrir pour la quatrième fois j’ ai demandé le repos à le lord mulgrave et il m’ a encore refusé il m’ a écrit qu’ il ne sait comment me remplacer ", "quand je serai mort il faudra bien qu’ il trouve quelqu’un cependant et il ne ferait pas mal de prendre ses précautions je vais rester en sentinelle dans la méditerranée mais vous ne perdez pas de temps il y a là un sloop qui doit vous conduire je n’ ai qu’ une chose à le vous recommander c’ est de vous dévouer à un principe plutôt qu’ à un homme ", "l’ amour de votre patrie en est un assez grand pour remplir tout un cœur et occuper toute une intelligence dis -je milord il y a des temps où l’on ne peut pas aisément savoir ce que veut la patrie je vais le demander à la mienne nous nous dîmes encore une fois adieu et le cœur serré je quittai ce digne homme dont j’ appris la mort peu de temps après ", "il mourut en pleine mer comme il avait vécu durant ans sans se plaindre ni se glorifier et sans avoir revu ses filles seul et sombre comme un de ces vieux dogues d’ PROPN qui gardent éternellement les côtes d’ angleterre dans les flots et les brouillards j’ avais appris à son école tout ce que les exils de la guerre peuvent faire souffrir et tout ce que le sentiment de le devoir peut dompter dans une grande âme bien pénétré de cet exemple et devenu plus grave par mes souffrances et le spectacle de les siennes je vins à le paris me présenter avec l’ expérience de ma prison à le maître tout-puissant que j’ avais quitté vii réception ici le capitaine renaud s’ étant interrompu je regardai l’ heure à le ma montre ", "il était heures après minuit il se leva et nous marchâmes à le milieu de les grenadiers un silence profond régnait partout beaucoup s’ étaient assis sur leurs sacs et s’ y étaient endormis nous nous plaçâmes à le quelques pas de PROPN sur le parapet et il continua son récit après avoir rallumé son cigare à la pipe d’ un soldat ", "il n’ y avait pas une maison qui donnât signe de vie dès que je fus arrivé à le paris je voulus voir l’ empereur j’ en eus occasion à le spectacle de la cour où me conduisit un de mes anciens camarades devenu colonel c’ était là-bas à les tuileries nous nous plaçâmes dans une petite loge en face de la loge impériale et nous attendîmes ", "il n’ y avait encore dans la salle que les rois chacun d’ eux assis dans une loge à les premières avait autour de lui sa cour et devant lui à les galeries ses aides de camp et ses généraux familiers les rois de westphalie de saxe et de wurtemberg tous les princes de la confédération de le rhin étaient placés à le même rang près d’ eux debout parlant haut et vite murat roi de naples secouant ses cheveux noirs bouclés comme une crinière et jetant des regards de lion plus haut le roi d’ espagne et seul à l’ écart l’ ambassadeur de russie le prince kourakim chargé d’ épaulettes de diamants ", "à le parterre la foule de les généraux des ducs des princes des colonels et des sénateurs partout en haut les bras nus et les épaules découvertes des femmes de la cour la loge que surmontait l’ aigle était vide encore nous la regardions sans cesse après peu de temps les rois se levèrent et se tinrent debout " ]
[ "c’ est le grand paul tous ces messieurs le connaissent maigret aussi qui tendit le vêtement à le torrence —porte -le chez moers je ne sais pas si c’ est possible mais il me semble qu’ on doit pouvoir déterminer par des analyses si une brûlure dans du tissu est récente ou ancienne ", "près d' elle le premier clerc de l' étude un géant osseux et ambitieux comptait ses points sur l' étamine bien tendue d' un tambour le fils de le pharmacien petit noceur à le figure de cocher entrelaçait des initiales sur un napperon et le gros glaume veuf à le marier remplissait de laine alternativement magenta et vieil or les quadrillages d' une pantoufle jusqu' à le vieux m. demange tout tremblotant qui s' essayait sur un gros canevas debout m. d' avricourt récitait des vers encensé par les soupirs de les femmes oisives et son regard oriental ne s' abaissait point sur elles je n' ai jamais su à le juste par quelles brèves paroles ou par quel silence plus sévère le châtelain flétrit la dernière mode de paris et éclaira l' aveuglement étrange de ces braves gens qui le regardaient l' aiguille en l' air mais j' entendis maintes fois raconter que le lendemain matin la troupe levait le camp et qu' à l' hôtel de la poste il ne restait rien de lagardère d' hernani de le gendre impertinent de m. poirier rien qu' un écheveau de soie et un de le<UNK> oubliés ", "il y a donc eu conversation entre vous et m. lamirande à le sujet de la position de consul à le paris ou à le washington? m. lui-même ne nie pas qu' une telle conversation ait eu lieu vous ne voulez pas me dire quelle était la nature de cette conversation pensez -vous par hasard que je vais commettre des indiscrétions comme un domestique je vous le répète je déplore profondément cet incident et ma ferme détermination c' est de ne pas l' aggraver en m' y mêlant d' aucune façon vous pouvez clore votre interview car avec toute votre habileté vous ne réussirez pas à me faire révéler ce qui a pu se passer entre m. lamirande et moi dans une conversation tout à le fait confidentielle ", "l’ angoisse me serrait à la gorge et me pesait affreusement sur l’ épigastre cependant mes yeux restaient fixés sur le reptile des gouttes de sueur découlaient de mon front et mes ongles s’ incrustaient dans le bois de mon fusil il y avait dans le contact de le reptile avec corah quelque chose de sinistre et de froid qui me faisait frissonner mais elle dans ce rapprochement éprouvait peut-être une espèce de volupté car elle caressait sinnassamy flattant avec ses mains ses écailles dorées d’ où j’ étais je voyais leur ruissellement continu et j’ entendais leur bruissement comparable à le frou-frou de la soie ", "–voilà une bonne femme de se disaient les molly-maguires qui vient pour avoir sa part de la danse il n’ est pas trop tard! ma belle cria la grosse voix de le géant à le train que vous menez il vous en restera encore un petit peu! et pat et mac-duff et les autres répétèrent eu chœur: ma belle la mante rouge semblait n’ avoir pas besoin de ces encouragements ", "les grands quotidiens de la côte d’ azur avaient relaté ses premiers exploits avec un luxe de détails qui avait fini par amuser tout le monde on avait cru d’ abord à une façon de publicité nouvelle dans le moment où le vieil établissement niçard avait à le lutter contre la concurrence triomphante de les galeries parisiennes mais la colère de le directeur contre les journalistes qu’ il envoyait en galera en galère à la gare chaque fois que ceux-ci parvenaient à le joindre les menaces qu’ il faisait entendre à l’ adresse de l’ insaisissable bandit eurent tôt fait de démontrer à un public d’ abord incrédule que l’ aventure était sérieuse alors on s’ en réjouit davantage il est bon de dire aussi que m. hyacinthe n’ était sympathique à le personne d’ abord il ne riait jamais ce qui est impardonnable dans un pays qui est le paradis sur la terre ", "continuez ferdinand dit tartarin et continua avec les pluies perpétuelles les eaux stagnantes les fièvres la malaria le cimetière fut bien vite inauguré à les maladies s’ ajoutaient l’ ennui la languison les plus vaillants n’ avaient même pas le courage de travailler tellement s’ amollissaient les corps dans ce climat tout détrempé ", "que de fois une robe de femme lui avait jeté à le passage avec le souffle évaporé d’ une essence tout un rappel d’ événements effacés à le fond de les vieux flacons de toilette il avait retrouvé souvent aussi des parcelles de son existence et toutes les odeurs errantes celles de les rues des champs des maisons des meubles les douces et les mauvaises les odeurs chaudes de les soirs d’ été les odeurs froides de les soirs d’ hiver ranimaient toujours chez lui de lointaines réminiscences comme si les senteurs gardaient en elles les choses mortes embaumées à la façon de les aromates qui conservent les momies était -ce l’ herbe mouillée ou la fleur de les marronniers qui ranimait ainsi l’ autrefois? non alors quoi? était -ce à son œil qu’ il devait cette alerte ", "le hollandais n’ avait pas changé de tenue ni aurait -on dit de place assis devant un bureau empire il examinait des gravures à l’ aide d’ une énorme loupe qui comportait un foyer lumineux il se leva tout de suite et maigret put constater que la description qu’ on lui avait fournie était exacte avec son pantalon de flanelle grise sa chemise de soie souple son veston de velours noir il était l’ image même de le gentleman anglais dans l’ intimité il en avait le flegme aussi ", "ce seigneur se battit en duel dans hyde-park avec lord qui fut tué raide à le moment où le duc se relevait le colonel second de son adversaire lui passa son épée à le travers de le corps par derrière et le renversa mort sur le cadavre de on accusa le duc de PROPN de complicité dans ce lâche assassinat; on l’ accusa aussi d’ avoir voulu faire sauter le comte d’ oxford à le moyen d’ une boîte d’ artifice si bien qu’ il dut quitter l’ angleterre à le milieu de tous ces bruits en aiguisant le trait qui devait perdre le pauvre bolingbroke que la duchesse disgraciée ne pouvait souffrir peut-être cependant PROPN fût -il resté en faveur surtout après la disgrâce de le comte d’ PROPN " ]
le soldat en frémit comme s’ il eût entendu quelque voix lui prédire un malheur mais comme un héritier qui ne s’ apitoie pas longtemps sur la mort d’ un parent il dépouilla ce bel arbre des larges et hautes feuilles vertes qui en sont le poétique ornement et s’ en servit pour réparer la natte sur laquelle il allait se coucher fatigué par la chaleur et le travail il s’ endormit sous les lambris rouges de sa grotte humide à le milieu de la nuit son sommeil fut troublé par un bruit extraordinaire il se dressa sur son séant et le silence profond qui régnait lui permit de reconnaître l’ accent alternatif d’ une respiration dont la sauvage énergie ne pouvait appartenir à une créature humaine
[ "une profonde peur encore augmentée par l’ obscurité par le silence et par les fantaisies de le réveil lui glaça le cœur il sentit même à le peine la douloureuse contraction de sa chevelure quand à le force de dilater les pupilles de ses yeux il aperçut dans l’ ombre lueurs faibles et jaunes d’ abord il attribua ces lumières à le quelque reflet de ses prunelles mais bientôt le vif éclat de la nuit l’ aidant par degrés à le distinguer les objets qui se trouvaient dans la grotte il aperçut un énorme animal couché à le pas de lui était -ce un lion un tigre ou un crocodile ", "le provençal n’ avait pas assez d’ instruction pour savoir dans quel sous-genre était classé son ennemi mais son effroi fut d’ autant plus violent que son ignorance lui fit supposer tous les malheurs ensemble il endura le cruel supplice d’ écouter de saisir les caprices de cette respiration sans en rien perdre et sans oser se permettre le moindre mouvement une odeur aussi forte que celle exhalée par les renards mais plus pénétrante plus grave pour ainsi dire remplissait la grotte et quand le provençal l’ eut dégustée de le nez sa terreur fut à le comble car il ne pouvait plus révoquer en doute l’ existence de le terrible compagnon dont l’ antre royal lui servait de bivouac bientôt les reflets de la lune qui se précipitait vers l’ horizon éclairant la tanière firent insensiblement resplendir la peau tachetée d’ une panthère ", "ce lion d’ égypte dormait roulé comme un gros chien paisible possesseur d’ une niche somptueuse à la porte d’ un hôtel; ses yeux ouverts pendant un moment s’ étaient refermés il avait la face tournée vers le français pensées confuses passèrent dans l’ âme de le prisonnier de la panthère d’ abord il voulut la tuer d’ un coup de fusil ", "mais il s’ aperçut qu’ il n’ y avait pas assez d’ espace entre elle et lui pour l’ ajuster le canon aurait dépassé l’ animal et s’ il l’ éveillait cette hypothèse le rendit immobile en écoutant battre son cœur à le milieu de le silence il maudissait les pulsations trop fortes que l’ affluence de le sang y produisait redoutant de troubler ce sommeil qui lui permettait de chercher un expédient salutaire il mit la main fois sur son cimeterre dans le dessein de trancher la tête à son ennemi ", "mais la difficulté de couper un poil ras et dur l’ obligea de renoncer à son hardi projet –la manquer ce serait mourir sûrement pensa -t-il il préféra les chances d’ un combat et résolut d’ attendre le jour et le jour ne se fit pas longtemps désirer le français put alors examiner la panthère ", "elle avait le museau teint de sang –elle a bien mangé! pensa -t-il sans s’ inquiéter si le festin avait été composé de chair humaine elle n’ aura pas faim à son réveil était une femelle la fourrure de le ventre et des cuisses étincelait de blancheur plusieurs petites taches semblables à du velours formaient de jolis bracelets autour de les pattes la queue musculeuse était également blanche mais terminée par des anneaux noirs ", "le dessus de la robe jaune comme de l’ or mat mais bien lisse et doux portait ces mouchetures caractéristiques nuancées en forme de roses qui servent à le distinguer les panthères de les autres espèces de felis cette tranquille et redoutable hôtesse ronflait dans une pose aussi gracieuse que celle d’ une chatte couchée sur le coussin d’ une ottomane ses sanglantes pattes nerveuses et bien armées étaient en avant de sa tête qui reposait dessus et de laquelle partaient ces barbes rares et droites semblables à des fils d’ argent si elle avait été ainsi dans une cage le provençal aurait certes admiré la grâce de cette bête et les vigoureux contrastes de les couleurs vives qui donnaient à sa simarre un éclat impérial mais en ce moment il sentait sa vue troublée par cet aspect sinistre ", "la présence de la panthère même endormie lui faisait éprouver l’ effet que les yeux magnétiques de le serpent produisent dit -on sur le rossignol le courage de le soldat finit par s’ évanouir un moment devant ce danger tandis qu’ il se serait sans doute exalté sous la bouche de les canons vomissant la mitraille cependant une pensée intrépide se fit jour en son âme et tarit dans sa source la sueur froide qui lui découlait de le front agissant comme les hommes qui poussés à le bout par le malheur arrivent à le défier la mort et s’ offrent à ses coups il vit sans s’ en rendre compte une tragédie dans cette aventure et résolut d’ y jouer son rôle avec honneur jusqu’ à la dernière scène –avant-hier les arabes m’ auraient peut-être tué? se dit -il ", "se considérant comme mort il attendit bravement et avec une inquiète curiosite le réveil de son ennemi quand le soleil parut la panthère ouvrit subitement les yeux puis elle étendit violemment ses pattes comme pour les dégourdir et dissiper des crampes enfin elle bâilla montrant ainsi l’ épouvantable appareil de ses dents et sa langue fourchue aussi dure qu’ une râpe –c’ est comme une petite maîtresse pensa le français en la voyant se rouler et faire les mouvements les plus doux et les plus coquets " ]
[ "elle était datée de le sémaphore à l' embouchure de le guer elle portait ces simples mots simone rougit aussi de l' excès de sa joie et elle en fut aussitôt gênée craignant que sa grand'mère ne prît mal ce cri involontaire de son sang une minute elle resta penchée sur le télégramme n' osant lever les yeux puis elle regarda madame jeanne ", "les candélabres de bronze étaient surmontés de cigognes qui faisaient leur possible pour se débarrasser d' un serpent enroulé à le leur patte la salle à le manger n' offrait de toutes parts qu' un miroir d' acajou; et partout où fridolin d' un coup de manche enlevait la poussière sur le buffet sur la table à le dossier de les chaises je me dépêchais d' aller souffler de grands halos de buée pour le plaisir de les voir se rétrécir et disparaître comme sur les glaces en laissant à le milieu une petite goutte d' eau PROPN déclara ce n' est pas pour faire valoir celui-ci que PROPN mais il y a davantage de richesse chez votre grand'tante planté que dans le château de monsieur le marquis de la frelandière il ajouta en faisant tourner son bras droit comme une immense girouette il n' y a point de mal à le dire ce que je vais vous dire le malheur qui est arrivé vous rendra maître de tout ça ans plus tôt ", "ce serait un anglais qui viendrait chez nous parler de contre-enquête on le traiterait de peigne-zizi de puant et de va-de-la-gueule mais lui à le contraire me donne raison il ne nie pas que je puisse trouver des truffes ou ̀ il n’ a déniché que des champignons vénéneux —vous seriez gentil de me donner l’ adresse de la fille avec laquelle il a festoyé à complète en souriant brandon c’ est ainsi que celle de l’ hostellerie et de l’ accidenté il me rédige tous ces rancards sur une feuille de papier blanc de cette écriture britannique droite et arrondie il y joint même l’ adresse d’ harris la victime —je vais vous inscrire mon numéro de téléphone dit -il si vous avez besoin d’ aide vous pourrez me joindre nous sortons de le club ", "vous êtes un salaud elle s’ était levée et martelait ses arguments en frappant de le poing sur le bureau PROPN écarta prudemment le haricot qui contenait la seringue et l’ enfouit dans un tiroir —je ne suis pas seul à vous avoir vu pratiquer l’ injection nota -t-il ", "que je le trouve m' attendant ici commanda -t-il —oui mon lieutenant dit lambert et en lui-même le soldat fit cette réflexion c' est donc bien loin et d' un train d' enfer qu' il va aller pour avoir ainsi peur qu' à son retour rolland soit incapable d' entreprendre notre voyage une rude bête pourtant! en effet rolland le cheval qu' allait monter le lieutenant était un animal remarquable par sa force et son ardeur pour épuiser un pareil coursier il aurait fallu exiger de lui presque l' impossible ", "mais ce qui l’ est moins c’ est que rien n’ ait transpiré de le rapport de le brigadier de service j’ en ai eu la copie sous les yeux quand il fut rentré chez lui avec le dossier m.corbières ne tarda pas à le recevoir une visite une visite qu’ il n’ attendait pas car il attendait PROPN et ce n’ est pas PROPN qui se présenta à la grille qui était -ce le savez-vous? interrogea le président PROPN le sait certainement mieux que moi! —mais parlez corbières ", "sophie recule elle regarde ce tableau et le trouve littéralement fellinien il manque une petite touche dans son sac de voyage elle va chercher un bâton de rouge à le lèvres et revient –ce n’ est peut-être pas tout à le fait la couleur assortie mais bon elle dessine avec application les lèvres de frantz elle déborde largement en haut en bas sur les côtés ", "PROPN offre la preuve de cette similitude entre la destinée de ces génies transitoires son nom si célèbre hier aujourd’hui presque oublié restera dans sa spécialité sans en franchir les bornes mais ne faut -il pas des circonstances inouïes pour que le nom d’ un savant passe de le domaine de la science dans l’ histoire générale de l’ humanite PROPN avait -il cette universalité de connaissances qui fait d’ un homme le verbe ou la figure d’ un siècle PROPN possédait un divin coup d’ œil il pénétrait le malade et sa maladie par une intuition acquise ou naturelle qui lui permettait d’ embrasser les diagnostics particuliers à l’ individu de déterminer le moment précis l’ heure la minute à le laquelle il fallait opérer en faisant la part à les circonstances atmosphériques et à les particularités de le tempérament ", "après une pause dans l' île dans quelques jours ils fuiraient à la nage vers la rive méridionale de le lac et les zobars les imiteraient ces printemps commencent très tard et finissent sans été quand aussi pressés que les caribous les zobars prirent leur vol et en s' éloignant devinrent des accents circonflexes lesflocons déjà alourdissaient le ciel et moussorgski reprenait ses droits elle n' attribua aucun sens à le cette réapparition de le caribou dans sa vie mais elle laissa se prolonger une émotion qui était vide de tout contenu et incommunicable mlle beaunon et le beau la situation de mlle beaunon en face de les arts plastiques était embrouillée ", "le soleil perçant à le travers les feuillages découpait sur le sable de l' allée une dentelle mouvante de points d' ombre et de points de lumière ce même réseau de reflets obscurs et de clartés vives enveloppait l' amazone et son cheval en train de disparaître et songeait on se donne beaucoup de mal pour arranger dans le monde des mariages qui tournent mal ne serait -il pas bien plus sage de donner son nom à une créature comme celle-là si vraie si naïve si pure la guerche n' aurait -il pas mieux fait de suivre son idée et d' épouser cette petite que d' aller prendre cette grue d' hélène qui un de ces matins le trompera avec l' aîné si ce n' est déjà fait il venait à le peine d' acquérir la preuve de la légèreté avec laquelle on déchire à le paris une réputation de femme et il s' empressait d' ajouter foi à d' autres propos de club et de bar sur le ménage d' un de ses camarades avec une hilda on serait sûr à le moins de n' être pas trahi une hilda mais on n' épouse pas une pauvre petite hilda comme elle a dit on n' épouse pas pourquoi c' est ce que je m" ]
l’ existence d’ un passage secret ne faisait pas de doute le paysan s’ étonna d’ y découvrir les marques d’ un tout récent passage on vient de passer par là dit -il regardez monsieur on n’ a même pas pris soin de bien replacer les moellons on a tout remis à le petit bonheur
[ "horace et le paysan démolirent l’ obstacle d’ un coup d’ épaule les moellons dégringolèrent dans un escalier obscur avec un fracas dont les échos se prolongèrent va loin dit le paysan et puis à le milieu il y a une grille qui barre le passage il alluma une lanterne horace en fit autant pour sa lampe de poche ", "à le bout de pas la grille les arrêta par bonheur la clef était sur l’ autre face de la serrure les fugitifs avaient négligé de la retirer ils reprirent leur course bientôt un air plus frais emplissant le souterrain annonça l’ approche de le fleuve ", "et tout à le coup dans l’ encadrement d’ une fenêtre qui n’ avait plus ses vitres ni même ses boiseries et qui était la fenêtre d’ une masure restée debout par on ne sait quel miracle le dehors fut visible à le milieu de roches luisantes de vase qui bossuaient la berge à le cet endroit la vaste nappe liquide de le fleuve étincela sous la lumière douteuse de la lune mètres plus loin à le gauche se dressait un promontoire rocheux que dominaient en arrière les hauts peupliers d’ une cour de ferme dans cette cour flambait un grand feu au-delà se profilaient les masses noires d’ une colline boisée ", "horace avança avec précaution près de le feu une tente gonflait sa toile écrue à le seuil de cette tente sous la toile aménagée en store hommes en apparence des bûcherons étaient assis sur des pliants un tabouret près d’ eux portait des bouteilles et des assiettes les hommes mangeaient et buvaient servis par une femme ", "horace douta un instant que ces individus pussent être maffiano et ses complices comment auraient -ils pu oser s’ installer si près de lui mais il savait l’ audace folle et l’ imprudence de maffiano d’ ailleurs presque tout de suite à la lueur de le feu il le reconnut formellement et la femme ne pouvait être que patricia horace ne distingua pas son visage mais il reconnut sa silhouette et il frémit de rage indignée une corde reliait le bras de la jeune femme à le pliant de maffiano pour peu que la corde fût tendue maffiano basculait sur son siège ", "il tomba même à les éclats de rire de ses acolytes horace qui avait laissé le paysan dans le souterrain s’ était immobilisé derrière un tronc d’ arbre et demeurait invisible pour ses ennemis quand ceux-ci eurent terminé leur repas et fumé leurs pipes ils allumèrent des torches et rentrèrent sous la tente à la lueur de leurs torches horace s’ avisa qu’ il y avait une autre tente plus petite derrière la première et que la femme son service fini s’ y retirait à le bout de quelques minutes les torches s’ éteignirent ", "le bruit de les voix et de les rires cessa alors s’ étendit sur le sol et à le plat ventre rampa parmi les herbes et les arbres en choisissant les portions de terrain où le feuillage de les arbres et de les arbustes formait obstacle à les rayons de la lune il atteignit ainsi les piquets s’ attachaient les cordages et fit le tour de la tente principale soudain la toile de la seconde fut soulevée sans hésiter il s’ y glissa ", "c’ est vous horace chuchota une voix à le peine perceptible patricia oui patricia vite venez et quand il fut prêt à la toucher elle ajouta je vous ai vu venir dans les ténèbres et je vous ai entendu dans le silence il la pressa contre lui avec emportement ", "ses lèvres à le son oreille elle dit dans un souffle fuyez l’ inspecteur béchoux et des gens de police vous cherchent maffiano les a prévenus de votre présence à le maison-rouge horace étouffa un ricanement de mépris ah dit -il je comprends qu’ il se soit installé près de moi " ]
[ "il ouvrit les yeux et son regard n' était plus le même il était clair et intelligent il s' étira sans se redresser comme s' il se trouvait bien couché dans ce fauteuil il sourit à le médecin et d' une voix tranquille comme s' il ne se souvenait plus de la scène affreuse où il venait de déchirer le cœur de son père: —tiens c' est ce bon docteur ah! j' ai eu besoin de votre secours cher monsieur augagne ", "–vous y serez le bienvenu monsieur balbutia un peu troublée PROPN remarqua cet embarras se souvint des confidences de simiane à l’ endroit de la pauvreté de le comte et il comprit qu’ yvonnette songeait peut-être à le ce que l’ amour-propre de son père pourrait souffrir et alors comme les natures d’ élite se comprennent entre elles sans qu’ il soit besoin d’ échanger quelques paroles il se sentit entraîné spontanément vers cette enfant si belle si chaste si digne si gracieusement coquette et élégante sous sa robe de simple toile et son simple chapeau de grosse paille de le pays de tréguier –puisque mon ami a jugé convenable de se présenter lui-même ma belle cousine dit simiane je n’ ai plus de mission officielle et je vais reprendre mes attributions de vieux parent donnez -moi la main ", "pas le manteau jaune et je regrettais aussi d’ avoir perdu ce livre d’ images qui s’ appelait le vieux cheval de cirque on me l’ avait donné à la campagne à le fossombronne-la-forêt mais je me trompe je crois que je l’ avais déjà dans l’ appartement de paris d’ ailleurs le tableau lui aussi était accroché à le mur de l’ une de les chambres de cet appartement la chambre immense avec les marches recouvertes de peluche blanche sur la couverture de le livre se détachait un cheval noir ", "on enveloppa le corps de la statue d’ une épaisse couverture on lui passa autour des reins le câble de le cabestan; puis quand elle se trouva suspendue nous repoussâmes le socle et le coffre fut amené ouvert alors les gardiens firent jouer le cabestan et lentement la vénus descendit m. de ravennes l’ empêchait de tournoyer sur elle-même en la maintenant entre ses bras ", "sophie écoutait se dérouler cette suite de mensonges qui pour serge avaient force de vérité et elle souffrait de ne pouvoir le contredire immédiatement avec quelque chance d’ être crue plus tard elle essaierait de le convaincre pauvre marie qui avait tout manqué même sa mort et dont le suprême châtiment était peut-être le dédain dont son fils entourait sa mémoire on ne peut juger les êtres si on ne les a pas directement connus dit sophie quand il m’ est impossible de me former une opinion par moi-même j’ adopte celle de les gens qui ont ma confiance ", "farouk se tenait devant la chambre forte de et attendait son ouverture il régnait sur place un climat de confusion générale les gendarmes venaient de découvrir leur confrère endormi sur le sol et la croûte d’ or fondu sur la porte le mot évasion filait déjà de bouche en bouche mais le chef de brigade fut formel —la cellule est restée hermétiquement close mon seigneur il y a eu une tentative d’ effraction mais la porte est toujours verrouillée de l’ extérieur son ouverture nécessite clefs spéciales et je détiens personnellement l’ une d’ elles .parvenue à les premiers rangs PROPN vit le chef de brigade brandir fièrement le trousseau qui étincelait à son cou ", "le môme a dit tout haut ce qu’ elle ne veut pas entendre: senior n’ est pas avec elle pour sa beauté junior réunit ses affaires dans un sac à le dos il rassemble son matériel de magie dans une valise les adieux sont sans état d’ âme la mère se soucie de le fils comme d’ une guigne ", "ce devait être un de les motifs pour lesquels sa présence était si désagréable il avait eu l\\' air heureux j\\' imagine que son mutisme ne m\\' eût pas tant oppressé il y avait quelque chose d\\' éprouvant dans la stagnation de ce désespoir gras juliette qui était encore plus frêle que menue avait le visage gai même quand elle ne souriait pas dans le cas de notre hôte ce devait être le contraire à le supposer qu\\ il lui arrivât de sourire ", "elle sera heureuse ...son regard chargé de défi orgueilleux se leva vers la fenêtre ouverte qui laissait voir un pan de ciel étoilé ...il n’ y a rien rien plus haut que nous nous sommes nous-mêmes notre vie et pouvons tout par la force de notre volonté accoudée à une fenêtre de le premier étage une jeune fille songeait devant la voûte sombre où tremblaient les étoiles elle songeait et les vers de le poète revenaient à ses lèvres :elle a trop de vertus pour n’ être pas chrétienne avec trop de mérites il vous plut la formerpour ne vous pas connaître et ne vous pas aimer .par une lumineuse matinée de juillet isabelle quitta dès heures maison-vieille pour aller faire quelques emplettes à le village elle marchait vite aspirant avec délices l’ air chargé de senteurs agrestes au-dessus de sa tête le ciel immuablement pur déployait sa splendeur moins écrasante à le cette heure matinale que durant les après-midi étouffantes le torrent à les reflets d’ acier roulait un peu alangui semblait -il entre ses rives sombres et à la droite d’ isabelle les feuilles de les", "voilà ce que malgré toute sa finesse le chasseur ne pouvait deviner dans le doute et pour n' être pas pris à le dépourvu par un mouvement presque imperceptible il allongea ses bras jusqu' à le ce que ses mains atteignissent ses pistolets les saisit et la tête droite les yeux bien ouverts l' oreille tendue à le tous les bruits il se prépara à le faire bravement face à l' ennemi quel qu' il fût qui allait se présenter cependant le bruit qui l' avait éveillé ne se renouvelait pas tout demeurait calme et silencieux en vain le chasseur cherchait à le voir une ombre si légère qu' elle fût un bruit presque imperceptible rien ne troublait la majesté de le sanctuaire " ]
le comte prit la place indiquée par ce geste et le bras de le landgrave retomba sur l’ épaule de son frère d’ armes qu’ il serra convulsivement contre lui il se passait évidemment une lutte terrible et secrète dans le cœur de cet homme et néanmoins avait beau jeter les yeux sur cette foule joyeuse qui tourbillonnait devant lui il ne voyait rien qui pût lui indiquer la cause d’ une pareille émotion cependant elle était trop visible pour qu’ un ami aussi dévoué que l’ était le comte ne s’ en aperçût pas et n’ en prît point quelque inquiétude cependant celui-ci resta muet comprenant que le premier devoir de l’ amitié est la religion de le secret pour les choses qu’ elle veut cacher mais aussi dans les cœurs habitués à se deviner il existe un contact sympathique de sorte que le landgrave comprenant ce silence intime regarda son ami passa la main sur son front poussa un soupir puis après un dernier moment d’ hésitation lui dit -il d’ une voix sourde et en lui montrant de le doigt son fils ne trouves -tu pas qu’ othon ressemble étrangement à ce jeune seigneur qui dan
[ "ce peu de paroles était pour lui ce qu’ est pour le voyageur perdu dans le désert un éclair illuminant la nuit; à sa lueur orageuse si rapide qu’ elle eût été il avait vu le précipice et cependant quelque amitié qu’ il eût pour le landgrave la ressemblance était si frappante de l’ adolescent à l’ homme que le comte ne put s’ empêcher de lui répondre quoiqu’ il devinât l’ importance de sa réponse –c’ est vrai on dirait frères .cependant à le peine eût -il prononcé ces mots que sentant un frisson courir par tout le corps de celui contre lequel il était appuyé il se hâta d’ ajouter –après tout qu’ est -ce que cela prouve –rien répondit le landgrave d’ une voix sourde seulement j’ étais bien aise d’ avoir ton avis là-dessus maintenant viens me raconter la fin de ta campagne et il le ramena sur cette même stalle avait commencé son récit récit qu’ il acheva cette fois sans être interrompu peine cessait -il de parler qu’ un homme parut à la porte par laquelle était entré ", "à le sa vue le landgrave se leva vivement et s’ avança vers lui les hommes se parlèrent un instant à le voix basse sans que karl pût rien entendre de ce qu’ ils disaient cependant il vit facilement à le leurs gestes qu’ il s’ agissait d’ une communication de la plus haute importance et il en fut plus convaincu que jamais lorsqu’ il vit revenir à lui le landgrave avec un visage plus sombre qu’ auparavant lui dit -il mais sans s’ asseoir cette fois tu dois après une route aussi longue que celle que tu as faite aujourd’hui avoir plus besoin de repos que de bals et de fêtes je vais te faire conduire à le ton appartement; ", "bonne nuit; nous nous reverrons PROPN vit que son ami désirait être seul il se leva sans répondre lui serra silencieusement la main l’ interrogeant une dernière fois de le regard mais le landgrave ne lui répondit que par un de ces sourires tristes qui indiquent à le cœur que le moment n’ est pas encore venu de lui confier le dépôt sacré qu’ il réclame PROPN lui indiqua par un dernier serrement de main qu’ à le toute heure il le trouverait et se retira dans l’ appartement qui lui était destiné et jusqu’ à lequel tout éloigné qu’ il était le bruit de fête parvenait encore .le comte se coucha l’ âme remplie d’ idées tristes et l’ oreille pleine de sons joyeux pendant quelque temps cet étrange contraste écarta le sommeil par sa lutte ", "mais enfin la fatigue l’ emporta sur l’ inquiétude le corps vainquit l’ âme peu à le peu les pensées et les objets devinrent moins distincts ses sens s’ engourdirent et ses yeux se fermèrent il y eut encore entre ce moment de somnolence et le sommeil réel un intervalle pareil à le celui de le crépuscule qui sépare le jour de la nuit intervalle bizarre et indescriptible pendant lequel la réalite se confond avec le rêve de manière qu’ il n’ y a ni rêve ni réalite puis un repos profond lui succéda il y avait si longtemps que le chevalier ne dormait plus que sous une tente et dans son harnais de guerre qu’ il céda avec volupté à les douceurs d’ un bon lit si bien que lorsqu’ il se réveilla il vit tout d’ abord à le jour que la matinée devait être assez avancée ", "mais aussitôt un spectacle inattendu et qui lui rappelait toute la scène de la veille s’ offrit à sa vue et attira toute son attention le landgrave était assis dans un fauteuil immobile et la tête inclinée sur sa poitrine comme s’ il attendait le réveil de son ami et cependant sa rêverie était si profonde qu’ il ne s’ était pas aperçu de ce réveil le comte le regarda un instant en silence puis voyant que larmes roulaient sur ses joues creuses et pâlies il n’ y put tenir plus longtemps et tendant les bras vers lui PROPN s’ écria -t-il à le nom de le ciel qu’ y a -t-il donc répondit le landgrave il y a que je n’ ai plus ni femme ni fils!et à ces mots se levant avec efforts il vint en chancelant comme un homme ivre tomber dans les bras que le comte ouvrait pour le recevoir .pour l’ intelligence de les faits qui vont suivre il faut que nos lecteurs consentent à le remonter avec nous dans le passé ", "il y avait ans que le landgrave était marie il avait épousé la fille de le comte de PROPN qui avait été tué en pendant les guerres entre louis de bavière pour lequel il avait pris parti et PROPN le beau d’ autriche et dont les propriétés étaient situées sur la rive droite de le rhin au-delà et à le pied de cette chaîne de collines appelée les sept-monts la douairière de ronsdorf femme d’ une haute vertu et d’ une réputation intacte était alors restée veuve avec sa fille unique âgée de ans mais comme elle était de race princière elle avait soutenu pendant son veuvage la splendeur primitive de sa maison de sorte que sa suite continua d’ être une de les plus élégantes de les châteaux environnants .quelque temps après la mort de le comte la maison de la douairière de PROPN s’ augmenta d’ un jeune page fils disait -elle d’ une de ses amies morte sans fortune c’ était un bel enfant plus âgé qu’ emma de ou ans à le peine; et dans cette occasion la comtesse ne démentit point sa réputation de généreuse bonté .le petit orphelin fut reçu par elle comme un fi", "ils grandirent ainsi l’ un auprès de l’ autre et beaucoup disaient l’ un pour l’ autre lorsqu’ à le grand étonnement de la noblesse de les bords de le rhin le jeune comte de âgé de ans alors fut fiancé à la petite emma de qui n’ en avait encore que seulement il fut convenu entre le vieux margrave et la douairière que les fiancés attendraient ans encore avant d’ être époux .pendant ce temps et PROPN grandissaient l’ un devenait un beau chevalier et l’ autre une gracieuse jeune fille la comtesse de PROPN avait à le reste surveillé avec un soin extrême les progrès de leur amitié et reconnu avec plaisir que si vive que fût leur affection elle n’ avait aucun de les caractères de l’ amour .cependant avait ans et PROPN leur cœur comme une rose en bouton allait s’ ouvrir à le premier souffle de l’ adolescence c’ était ce moment que redoutait pour eux la comtesse malheureusement en ce moment même elle tomba malade quelque temps on espéra que la force de la jeunesse la comtesse douairière avait à le peine ans triompherait de l’ opiniâtreté de la maladie ", "on se trompait elle était mortellement atteinte elle le sentit elle-même fit venir son médecin et l’ interrogea avec tant d’ insistance et de fermeté qu’ il ne put se refuser à le lui dire que la science de les hommes était insuffisante et qu’ il n’ y avait plus pour elle de secours à le attendre que du ciel .la comtesse reçut cette nouvelle en chrétienne fit venir PROPN et leur ordonna de s’ agenouiller devant son lit et la voix basse et sans autre témoin que dieu elle leur révéla un secret que personne n’ entendit seulement on remarqua avec étonnement qu’ à l’ heure de l’ agonie à le lieu que ce fût la mourante qui bénît les enfants ce furent les enfants qui bénirent la mourante et qu’ ils eurent l’ air de lui pardonner d’ avance sur la terre une faute dont elle allait sans doute recevoir l’ absolution dans le ciel même jour où cette confidence avait été faite la comtesse trépassa saintement et qui avait encore une année à le attendre avant de devenir de fiancée épouse alla passer cette année à le couvent de PROPN bâti à le milieu de le rhin sur l’ île de", "il n’ était donc pas étonnant que le jeune homme se souvînt le premier que le deuil était expiré et qu’ il rappelât à le landgrave que par un hasard favorable cette époque correspondait avec celle fixée pour la célébration de son mariage .par une espèce de convention tacite chacun regardait PROPN qui avait alors ans à le peine mais qui s’ était toujours fait remarquer par une gravité au-dessus de son âge comme le tuteur d’ emma ce fut donc à lui que le landgrave rappela que l’ époque était venue de remplacer les vêtements de deuil par les habits de fête PROPN se rendit à le couvent prévint PROPN que le jeune ludwig réclamait la promesse faite par sa mère rougit et tendit la main à le albert en lui répondant qu’ elle était prête à le suivre partout où il la conduirait le voyage n’ était pas long il n’ y avait que la moitié de le rhin à le traverser et lieues à le faire le long de ses rives ce n’ était donc point le trajet qui devait retarder le moment tant désiré par le jeune comte " ]
[ "ah! celles vous feront plaisir je n’ en doute pas –tandis que le reste doit me déplaire dit -il en s’ efforçant de rester calme et alors avec une tranquillité affectée il s’ empara des feuilles éparses sur l’ herbe et commençant par la première venue il se mit à le lire tout haut: merci ma chère isa de votre dernier envoi la prusse a du bon elle aussi puisqu’ elle fournit de si belles choses ne continuez pas s’ écria -t-elle toute confuse de la vulgarité de sa belle-mère d’ ailleurs je ne sais même pas ce que contient cette lettre ", "–que veux -tu dire? demanda le jeune homme un peu surpris elle se mordit les lèvres comme regrettant de s’ être laissée emporter –rien c’est-à-dire si: je pensais qu’ une femme devait mieux comprendre ces choses-là et que tu aurais de le peut-être commencer par te confier à le ta mère mais il est encore temps –sans doute répliqua qui jugea inutile d’ avouer la promesse faite par lui à son père de ne pas dire un mot à le madame ", "comment eu ̂t-elle su que depuis des mois et des mois le souci de son humble ami n’ avait été que de modérer l’ élan de sa puissante ascension ou de le moins de dérober à le son regard la courbe immense de son vol le vide peu à le peu creusé sous ses ailes à le présent elle commençait à le redouter cette quiétude qu’ elle avait acceptée jusqu’ alors comme le signe de la faiblesse de la médiocrité de sa nature et l’ équilibre une fois rompu dès qu’ elle avait fait effort pour s��en arracher elle la cherchait de nouveau puis la fuyait encore épouvantée d’ y reconnaître des délices hier ignorées quelles délices sinon d’ une tristesse surnaturelle où la sensibilite n’ avait point part mais consommée tout entière à le plus secret de l’ âme tu n’ as jamais été si gaie disait parfois m. de clergerie avec humeur ", "en somme il n’ y avait pas à le mettre en doute que fût réellement quoique plus vieux de ans il était encore tel que l’ avait dépeint arthur il est vrai l’ aspect féroce dont parle le récit n’ existait plus et d’ ailleurs d’ après arthur ce n’ était qu’ une férocité apparente donc à le physique rien de changé la petite taille la puissante musculature les membres coulés dans un moule herculéen et ses mains si épaisses et si larges qu’ elles avaient à le peine conservé la forme humaine et ses bras et ses jambes arquées et sa tête d’ une grosseur prodigieuse et sa bouche fendue sur toute la largeur de la face et ses dents longues que les lèvres ne recouvraient jamais même partiellement je le répète ce signalement s’ appliquait à le notre recrue de les falklands ", "fière de ma fraîcheur et des frivoles talents qu’ elle m’ avait fait acquérir elle ne songeait qu’ à me promener et à le me produire elle éprouvait un doux mais dangereux orgueil à le me couvrir sans cesse de parures nouvelles et à se montrer avec moi dans les fêtes je me souviens de ce temps avec douleur et pourtant avec plaisir j’ ai fait depuis de tristes réflexions sur le futile emploi de mes jeunes années et cependant je le regrette ce temps de bonheur et d’ imprévoyance qui aurait dû ne jamais finir ou ne jamais commencer je crois encore voir ma mère avec sa taille rondelette et gracieuse ses mains si blanches ses yeux si noirs son sourire si coquet et cependant si bon qu’ on voyait à le premier coup d’ œil qu’ elle n’ avait jamais connu ni soucis ni contrariétés et qu’ elle était incapable d’ imposer à les autres aucune contrainte même à le bonne intention ", "cette fille est une intrigante voilà tout –intrigant elle n’ en donne guère la preuve par son attitude à l’ égard de les jeunes gens qui sont tout prêts cependant à le lui témoigner ouvertement leur admiration –comédie elle vise sans doute plus haut qu’ eux secoua la tête ", "–gyssie écoutez -moi –je ne veux rien entendre mon cher alex enterrez tous vos arguments et laissez -moi jouir en paix de le bon compagnon que vous êtes –je ne dis plus rien puisque vous ne me permettez pas de plaider ma cause –mais elle est plaidée je sais que vous êtes le meilleur camarade que je possède à le monde seulement mon grand ami si vous abusez de ma confiance pour vouloir me marier malgré moi vous outrepassez vos droits et je me verrai forcée cher monsieur de renoncer à le votre précieuse amitié.–oh! si vous m’ appelez monsieur à le présent ", "m. de PROPN lui rendit son salut avec une extrême froideur lorsque je rentrai il me parut plus cérémonieux avec moi qu’ il n’ était auparavant depuis jours nous nous trouvions sans cesse ensemble m. de fargy et l’ intimité s’ établit si vite auprès de le lit d’ un malade roger me fit beaucoup de questions relativement à le m. de fargy m’ en parla avec une espèce d’ aigreur que je ne pouvais comprendre il m’ avoua même qu’ il se sentait malheureux malgré lui de me savoir ainsi dans l’ intimité avec un jeune homme quoique assurément ajouta -t-il m. de fargy ne pût inspirer aucune jalousie ", "vous ne saurez jamais combien il est difficile de se faire aimer quand on n' est pas jolie —pourtant les exemples ne sont pas rares madame de bourdic madame fanny de beauharnais sont encore là pour prouver —que la petite vanité de voir sa complaisance et ses infidélités célébrées dans de jolis vers de boudoirs peut donner le courage de se consacrer quelque temps à une femme laide voilà tout mais ces amours -là ne font point de dupes pas même parmi les gens qui en paraissent le plus dominés l' illusion n' entre pour rien dans leur attachement c' est ce qui en assure la durée ", "les mêmes il paraît que l’ enfant vous plaît mon prince vous voulez me la débaucher avec colère en saisissant jarno à le collet misérable ne souille pas les oreilles de cette enfant pas tes infâmes soupçons jarno. non! je me contenterai de les lui frotter ce soir en votre honneur si tu oses la maltraiter encore je te dénoncerai à la justice qui saura te faire rendre cette pauvre petite à la famille à le laquelle tu l’ as sans doute volée! volée! tout le monde est témoin que je ne l’ ai pas volée monsieur mais nourrie élevée comme mon enfant " ]
ne l’ ennuie pas trop que nous abusions de son hospitalite plus on abuse d’ elle plus elle est contente gouaille roult quarts d’ heure plus tard l’ ambulance se pointe dans la propriété de la pétulante celle-ci nous attend en bokono le terme bikini a été prohibé à le japon à la suite de les essais atomiques qui y furent faits vert émeraude
[ "elle prend un bain de soleil à l’ ombre d’ un palétuvier à le feuilles d’ acanthe et à le chapiteau corinthien une bouteille de scotch à le portée de sa jolie main fait -elle en nous voyant venir —inutile je le bois sec répond qui a compris et l’ eau alors qu’ il louchait sur la boutanche de il fait un baise-main à le notre hôtesse mais c’ est une formule de politesse trop au-dessous de l’ appétit de la dame qui se met à lui dévorer la bouche à le pleines dents ", "protestations de le gros qui a fait des heures supplémentaires et n’ aspire plus qu’ à le repos PROPN en conçoit de l’ humeur fait -elle vous êtes peut-être impouissant? lors le mahousse désigne sa boutonnière —on cause pas comme ç a à un homme qui porte cet insigne déclare -t-il ", "nous les laissons s’ expliquer et emmenons le père boku-hokury dans la piaule qui lui est réservée lorsqu’ il est couché roult qui a été brancardier dans les limonadiers pendant la dernière guerre examine la blessure de le bonhomme —pas très joli fait -il il s’ est fracassé la mâchoire en tombant la tête la première sur le pontage d’ un canot d’ une hauteur de mètres ", "—bigre! je vais appeler un médecin c’ est risque —non j’ ai un copain belge qui travaille à l’ université d’ ici et qui fera ç a pour moi il bigophone ensuite de quoi je lui narre les événements par le menu le sidère ", "—du diable si je pige quelque chose à le cette histoire murmure roult que peut bien représenter cette enveloppe je me le demande j’ ai mis une annonce ce matin dans le hall de l’ agence et un professeur suisse spécialisé dans les langues orientales s’ est présenté je fronce les sourcils ", "—comment tu devrais montrer l’ enveloppe à le sir prise-party —oui mais manque de pot il venait de rentrer à le PROPN alors j’ ai eu l’ idée de mettre un écriteau ainsi libellé: cherchons européen spécialiste de les textes orientaux pour déchiffrage d’ un document je me fous en renaud es con pour de bon ou tu le fais exprès quoi il fallait bien qu’ on arrive à un résultat! —et tu l’ as obtenu ce résultat? il secoue la tête —non le type qui est venu et à le qui j’ ai montré l’ enveloppe bien qu’ il eût une tête de rat de bibliothèque n’ a pas su déchiffrer le texte ", "—personne d’ autre ne s’ est présente —non personne —bigophone tout de suite à le ta secrétaire pour lui demander de retirer l’ écriteau —inutile je l’ ai fait PROPN avant de m’ en aller! —heureusement nous allons boire un godet en compagnie de les tourtereaux ", "PROPN a retrouvé de sa superbe et fait le joli cœur sur le gazon avec sa belle amie en bokono je crois que décidément j’ ai le ticket maison me souffle -t-il en aparté elle vient de me dire que j’ étais son genre à le bloc elle aime les hommes gros et forts qu’ ont des cicatrices et des manières brusques mon cas en somme ", "à le bout d’ un moment il se lève et demande la permission d’ aller téléphoner je le rattrape de justesse c’ est berthe que tu appelles? —oui avoue -t-il en rosissant cette fois mon tabouret est fait je crois que cette femme me convient et que je m’ adapterai à la vie japonaise " ]
[ "les villes peu à le peu se remplacent l’ une l’ autre il faut atterrir pour y prendre corps maintenant tu sais que ces richesses ne sont qu’ offertes puis effacées lavées par les heures comme par la mer mais à le retour de tes premiers voyages quel homme pensais -tu être devenu et pourquoi ce désir de le confronter avec le fantôme d’ un gamin tendre dès ta première permission tu m’ avais entraîné vers le collège: de le sahara bernis où j’ attends ton passage je me souviens avec mélancolie de cette visite à le notre enfance une villa blanche entre les pins une fenêtre s’ allumait puis une autre ", "il lui semblait qu' autour de lui la nature s' était transformée ces herbes ces fleurs tardives qui l' entouraient il savait leur nom son parrain le lui avait appris autrefois un roitelet traversa la route un grillon chanta et gaston avança le cœur joyeux sur les bords de le chemin les crapauds rampaient ou se dressant sur leurs pattes marchaient à la façon de les quadrupèdes avec des allures étranges l' enfant pris d' une immense pitié pour tout ce qui respire se condamnait malgré sa fatigue à le décrire une courbe pour ne pas effrayer les hideux reptiles ", "à le cet instant précis de l’ hiver67-68 sans doute ne pense -t-elle à le rien dans la jouissance de la cellule refermée sur eux —qu’ un coup de téléphone ou de sonnette troublerait— de l’ évacuation provisoire de les occupations qui ont principalement pour objet le maintien de cette cellule la liste de courses la vérification de le linge qu’ est -ce que tu fais ce soir à le dîner cette prévision incessante de l’ avenir immédiat qui complique le versant extérieur de ses obligations son travail d’ enseignante les moments familiaux sont ceux où elle ressent pas ceux où elle pense ce qu’ elle prend pour de vraies pensées lui vient quand elle est seule ou en promenant l’ enfant les vraies pensées ne sont pas pour elle des réflexions sur les façons de parler et de s’ habiller des gens la hauteur de les trottoirs pour la poussette l’ interdiction de les paravents de jean genet et la guerre à le vietnam mais des questions sur elle-même l’ être et l’ avoir l’ existence c’ est l’ approfondissement de sensations fugitives impossibles à le communiquer à les autres tout ce que ", "oui raoul aurait eu beau sourire de pitié il n’ en était pas moins vrai que sur cette somme minime il avait économisé de quoi passer une grande journée dans les bois munis chacun d’ un morceau de pâté et de quelques fruits ils devaient acheter du pain dans le village et s’ en aller chercher la solitude sur la mousse et parmi les grands troncs à le moitié dépouillés c’ était la première fois que maurice allait en chemin de fer c’ était la première fois qu’ il voyait un libre horizon la première fois qu’ il suivait des sentiers bordés de haies et qu’ il entendait le murmure de le vent dans le feuillage ils passèrent le long de le petit cimetière si tranquille si recueilli où le sommeil de la mort semble plus doux qu’ ailleurs puis ils montèrent plus haut et se trouvèrent bientôt à le milieu de les bois ne voyant de quelque côté qu’ ils se tournassent que de longues allées dont l’ herbe encore verte était semée de feuilles flétries et au-dessus les branches à le demi dépouillées par les approches de l’ hiver se rejoignant en arcades ", "c’ est interminable et cela résonne coups de bâton sur le dos d’ un homme la tulipe à le loin se dessine une maison sous les rafales elle fait penser à un bateau en hiver un bateau à l’ ancre dans un port nordique un bateau à l’ horizon gris ", "l’ enquête va se poursuivre elle est en très bonne voie et je suis en mesure d’ affirmer que tout s’ éclaircira très prochainement en attendant je me permets de vous donner un conseil ne dirigez plus vos promenades de le côté de la porte de clichy une femme comme vous ne peut que se compromettre en fréquentant ce quartier mal habité ", "mme la princesse n’ ignore point les sentiments que son fils a pour moi elle me témoigne de son côté une tendresse qui me permet de tout espérer j’ ai cru que je ne pourrais supporter les émotions de joie et d’ orgueil dont j’ ai été enivrée en cette glorieuse journée a heures de l’ après-midi le te deum a été chanté à le notre-dame pour remercier dieu de la signalée victoire qu’ il lui a plu de donner à les armes de le roi sur ses ennemis en la bataille de rocroy ", "cela formait un tableau qui aurait eu beaucoup de succès à le théâtre c’ est indigne ce que vous faites là dit coralie pendant que la marchande à la toilette s’ esquivait avec son butin ah! pas de grands mots si ç a t’ est égal riposta le jeune gondo la situation est bien simple tu me croyais à la chasse et tu en as profité pour recevoir tes petits amis ", "depuis cette grande expédition disait ma sublime cousine n’ a plus souri voici quelques mois surtout qu’ il est évident que la pauvre femme meurt d’ ennui ou d’ amour et son mari qui n’ est pas gaucher fait passer cet ennui à les yeux de le pape notre oncle pour de la haute piété je m’ attends que cette piété la conduira à entreprendre un pèlerinage en espagne PROPN était bien éloignée de regretter son espagnol qui pendant ans à le moins l’ avait mortellement ennuyée si elle l’ eût regretté elle l’ eût envoyé chercher car c’ était un de ces caractères naturels et passionnés comme il n’ est pas rare d’ en rencontrer à le rome d' une dévotion exaltée quoique à le peine âgée de ans et dans toute la fleur de sa beauté il lui arrivait de se jeter à les genoux de son oncle en le suppliant de lui donner la bénédiction papale qui comme on ne le sait pas assez à l’ exception de ou péchés atroces absout tous les autres même sans confession ", "–tu parles de tout cela bien à le ton aise répondis -je il est possible qu’ on me trouve avec raison un peu jeune pour me marier mais c’ est un défaut dont on se corrige par la volonté si l’on ne m’ eût pas laissé ignorer tout ce que tu me révèles je n’ aurais été ni paresseux ni pédant je ne me serais pas laissé entraîner par l’ oncle dans l’ examen d’ hypothèses scientifiques que sa vie et la mienne ne suffiront pas à le résoudre et où d’ ailleurs je ne suis peut-être pas porté par un génie spécial et une passion enthousiaste j’ aurais écouté les conseils de walter j’ aurais étudié la science pratique et l’ art industriel je me serais fait forgeron mineur potier géomètre ou chimiste " ]
elle hausse les épaules c’ est facile à le dire stéphane intervient la maison est grande dit -il si vous voulez rester ici ne vous gênez pas il a parlé d’ un petit ton détaché mais je ne m’ y trompe pas stéphane c’ est un drôle de cavaleur qui préfère escalader une gerce bien gironde plutôt que l’ himalaya moi ç a me fait marrer à l’ intérieur —acceptez conseillé -je à le gretta c’ est la meilleure solution faut vous dire que je ne suis pas jaloux
[ "une souris c’ est une souris et faut être complètement déplafonné pour vouloir s’ en annexer une c’ est en étant exclusif qu’ on s’ attire les pires ennuis elle fait un signe affirmatif —je vous remercie murmure -t-elle on vide nouvelles bouteilles pour arroser ", "puis PROPN arrive il dit qu’ il en a terminé avec son triage on a rudement bien fait de déblayer le terrain; sur tout le lot ce qui peut présenter un intérêt quelconque peut tenir dans une serviette stéphane qui jaspine un peu l’ allemand parcourt ces papiers soudain son attention est attirée par un télégramme daté de la veille ", "—tiens marmonne -t-il voilà qui me paraît avoir une corrélation avec votre histoire de wagons voulez -vous traduire ce télégramme barthélemy je crains que mon allemand soit un peu défaillant le petit rat à le lunettes s’ empare de la feuille vient de milan dit -il ", "—quel est le libelle il lit: matériel suivant formule2plans système inchangé tout cela ne nous serait utile que si nous savions en quoi consiste cette formule et ce système fais -je je prends le menton de gretta —vous avez des tuyaux là-dessus —aucun dit -elle vous savez j’ étais simple dactylo et je m’ occupais de le secrétariat intérieur les choses intéressant le haut état-major ne me sont jamais passées par les mains —pensez -vous que gertrude soit à le courant ", "il me semble oui —parfait je murmure alors il va y avoir du sport si était bousculée par le type qui descend à le bourgoin d’ un omnibus déglingué elle le traiterait de malotru et lui casserait son parapluie sur la hure sans se douter qu’ il s’ agit de son fils bien-aimé le très respectable et très vigoureux san-antonio je me suis livré en effet chez stéphane à une séance de maquillage qui ferait crever de rage frégoli en personne je porte des lunettes de myope qui me font des châsses de poisson exotique j’ ai les tempes grisonnantes et je suis coiffé d’ une casquette de laine ce qui offre l’ avantage de dissimuler mon pansement ", "tel que avec mes fringues honnêtes mais de coupe modeste j’ ai l’ air d’ un brave français moyen qui rentre chez lui pour prendre les informations et déplacer des petits drapeaux sur la carte de russie j’ ai une carte d’ identité toute neuve sur laquelle il est écrit que mon blaze c’ est PROPN et que je suis chef magasinier dans une usine d’ électricité bref je m’ estime à le peut près paré d’ autant plus que j’ ai un superbe colt passé dans l’ élastique de mon support-chaussette stéphane qui est le mec le plus démerdard qu’ on ait jamais vu en circulation a téléphoné à un de ses potes qui est coiffeur à le bourgoin pour lui demander de m’ héberger et l’ autre qui n’ a rien à le lui refuser a accepté de grand cœur ", "son salon est dans la grand-rue il est évidemment fermé à le moment ou ̀ je débarque car il est environ heures de le soir mais je n’ ai qu’ à le frapper petits coups à la lourde et on m’ ouvre le gars qui se tient devant moi a une blouse blanche il frise la cinquantaine ce qui ne me surprend pas de la part d’ un pommadin il a un commencement de calvitie des dents en or sur le devant de le pavage et un gentil sourire de mec qui biche la vie par les cheveux —entrez me dit -il ", "il me regarde comme on regarde n’ importe quoi sans curiosité sans appétit mon aspect extérieur ne l’ intéresse pas j’ aurais une tête de bois ou des sangsues comme boucles d’ oreilles qu’ il ne sourcillerait pas davantage il m’ introduit dans une salle à le manger rustique —voulez -vous manger —non merci ", "—vous boirez bien un coup? il ouvre un buffet et sort une bouteille de fine champagne c’ est un genre de lotion qui me botte nous trinquons —paraît qu’ il y a du chambard dans votre coquette petite cite " ]
[ "cependant les pains sont cuits et les feux se meurent; alors les granits s’ éteignent aussi noircissent et la pâle lune reprend ses droits retrouve sa lumière couleur d’ argent et d’ or changement subit des aspects autre fantasmagorie pour amuser nos yeux qu’ une saine fatigue va fermer des cigales dans les buissons maigres dans les invisibles petites plantes rases nous font une musique de printemps que nous entendons en arabie pour la première fois et comme il est l’ heure de prier avant de s’ endormir les voilà tous debout les hommes bédouins de pétra ou bédouins d’ ailleurs s’ orientant vers la mecque si proche pour commencer à le invoquer ensemble le dieu de les déserts ", "si j' avais un cancer à la joue est -ce j' en serais honteux j' ai un cancer à l' âme voilà tout et je me laisse maintenant par lui sans résister écoutez la suite de mon histoire colette n' avait pas répondu à le ma\\n lettre pouvais -je m' attendre qu' après ma conduite elle me dit merci? ", "mais ce simple détail le ton même de la phrase de louise l' effrayèrent sans qu' elle pût imaginer pourquoi c' est moi dit françois qui ai prié madame louise de faire comme chez elle si on se gêne avec les amis il n' y a plus de raison il s' arrêta considéra un instant la fumeuse vous avez dû être tout de même une rude belle fille dans votre temps ajouta -t-il la langue légèrement pâteuse car vous en avez de fameux restes y a pas à le dire cré mâtin vous faites plaisir à le voir ", "–l’ imprimeur? –oui il aime donc sa fille et en est aimé un mariage devait bientôt unir ces amants si bien faits l’ un pour l’ autre or une épouvantable catastrophe vient de s’ appesantir sur la famille dolet ce grand homme vient d’ être arrêté et incarcéré à la conciergerie par suite de les dénonciations calomnieuses d’ un moine espagnol –ignace de s’ écria triboulet ", "ah! c’ est fini bien fini! et elle étouffa sous sa vieille couverture trouée de les sanglots qu’ on aurait pu entendre de la chambre voisine quelques jours s’ écoulèrent et l’ état de le marquis de rainville n’ avait pas changé quand on questionnait le docteur toussaint qui fois par jour venait voir le malade à le sergy il répondait –je ne sais rien si je pouvais deviner quelle marche suit cette maudite balle dans l’ organisme les conjectures ne seraient pas difficiles mais un plus habile que moi y perdrait son latin ", "elles nous matent comme si qu’ on serait pères en caleçon de bain sans me flatter c’ est surtout mézigue qu’ a le ticket elles me perdent pas des lanternes ces petites mères mais qu’ est -ce à z’ ont à le me dévisager le pantalon oh merde et moi que je m’ en étais seulement pointe aperçu ", "sa paume ne se portait plus à le ma bouche le premier mardi de mai elle a repris le chemin de la gare je l’ ai suivie elle me laissait de nouveau derrière la vitre sale à le travers laquelle on n’ est reconnu de personne cette fois je suis monté dans le train ", "mes serviteurs par terre s’ arrangent dans le même style et avant de souffler ma bougie rouge d’ autel d’ ancêtres je suis forcé de convenir en mon for intérieur que notre air barbare d’ occident a plutôt empiré depuis le souper le vent dans l’ obscurité tourmente et déchire ce qui reste de papier de riz à le mes carreaux c’ est au-dessus de ma tête comme un bruit continu d’ ailes d’ oiseaux nocturnes de vols de chauves-souris et en demi-sommeil je distingue aussi de temps à le autre une courte fusillade ou un grand cri isolé dans le lointain lugubre chapitre le froid les ténèbres la mort tout ce qui nous oppressait hier à le soir s’ évanouit dans le matin qui se lève ", "non: mais du moins cette odeur m’ est donnée et ce gazouillement et cette confuse espérance .dès mon retour ma décision d’ écrire sur la chine se confirma je savais je sais que les occidentaux bien nourris sont incapables de sortir un instant de leur peau je fus tout de même ébahie par l’ ignorance qui les affectait —ou qu’ ils affectaient un peu désarçonnés par l’ évolution de l’ c’ était maintenant contre la chine que s’ acharnaient les anticommunistes ils plaignaient les chinois d’ être uniformément vêtus de bleubien entendu quand personnellement je tirai de cette étude un grand profit ", "une forte aura de femelle baigne mes reins nous venons à le monde pour nommer: gare à qui nommera sa perte ou sa honte je pense à le temps où lui et moi étions nous l’ ardeur de nos peaux le souffle d’ amour " ]
hum hum se disait à le lui-même le vicomte notre ami notre rival a fait je crois bien de le chemin la conversation en était là lorsque mademoiselle isane arriva à le salon fort émue fort empressée madame dit -elle madame la comtesse qu’ allons -nous faire catherine prétend qu’ elle est beaucoup mieux qu’ elle a recouvré ses forces elle veut nous quitter partir reprendre son chemin comment donc nous quitter
[ "répondit régine mais c’ est impossible je veux la garder cette pauvre enfant doit avoir la fièvre mme de réalmont parlait encore lorsque parut sur le seuil de la porte de le salon une jeune fille d’ une tournure svelte pâle mais belle les yeux brillants le geste animé portant un petit paquet sous le bras et regardant çà et autour d’ elle régine accourut PROPN s’ avança au-devant d’ elle comme pour lui baiser la main ah quel type merveilleux ", "dit m. de chalux oui reprit le marquis une véritable figure étrusque cette pauvre fille est bien pâle reprit m. d’ ambert oh ", "il est impossible qu’ elle parte PROPN baisait avec transports les mains de la comtesse qui la suppliait de remonter dans son appartement ajoutant qu’ elle s’ opposerait formellement à le ce qu’ elle quittât sarzane non non madame reprenait la catarina d’ un accent étrange il faut que la pèlerine aille jusqu’ à le but de son pèlerinage il faut que la pauvre fille aille reconquérir son honneur il faut que la malheureuse mère aille demander compte de la mort de son enfant et en parlant ainsi elle continuait à le jeter autour d’ elle de les regards inquiets et comme étincelants de folie ma chère enfant disait régine calmez -vous nous saurons tout réparer ", "vous madame s’ écria oh non ce sera moi moi seule quand vous m’ avez rencontrée j’ étais anéantie de fatigue mais allez je savais bien encore mon chemin le château de mon séducteur n’ est pas loin d’ ici grâce à le dieu ", "n’ est pas loin d’ ici s’ écria la comtesse mais sans lui répondre l’ étrangère s’ était avancée jusqu’ à le milieu de le salon et là à le pas de distance elle fixait avec audace le groupe de les gentilshommes qui la regardaient avec étonnement tout à le coup elle jeta un cri et se couvrit le visage de ses mains juste ciel dit régine ", "qu’ avez -vous parlez je vous l’ ordonne madame répondit -elle d’ une voix altérée il est là lui s’ écria la comtesse que signifie cela demanda m. de chalux ", "cette fille est folle venez dit régine en cherchant à l’ entraîner hors de le salon non madame reprit -elle le regard fauve et le front indigné non car il est là qui donc mon dieu ", "expliquez -vous dit m. d’ ambert à le nom de votre bienfaitrice je vous ordonne moi de vous expliquer oui s’ écria pampelone désignez celui que vous reconnaissez se dégagent de les bras d’ isane fit quelques pas en avant raide effrayante comme une statue qui marcherait et le bras étendu elle alla droit se placer de m. le comte d’ PROPN PROPN s’ arrêtant c’ est lui dit -elle le doigt dirigé à le visage de le comte ", "un cri déchirant retentit tout à le coup régine tombait entre les bras de mm de chalux et de pampelone qui la portèrent sur le canapé m. d’ ambert grave immobile les bras croisés regardait en face celle qui l’ insultait si audacieusement il ne changea pas de couleur mais finissant par sourire avec dédain ceci est sérieux dit -il savez -vous ce que vous faites là jeune fille " ]
[ "robespierre tenait ce drapeau il fallait à le son tour attaquer robespierre robespierre avait toujours avancé à le force d’ immobilité; ce n’ était pas lui qui marchait c’ était le terrain même sur lequel il était place ses adversaires en se détruisant ne lui ouvraient pas un chemin pour aller à les événements mais ouvraient un chemin à les événements pour venir à le lui PROPN n’ avait pas voulu qu’ on attaquât danton qu’ il regardait comme le génie de la montagne ", "le mariage est une affaire sérieuse quel âge avez -vous exactement n\\' ai pas encore ans je ne puis lancer brusquement ma vie dans une direction aussi inattendue sans savoir exactement où je vais vous ne pouvez pas me demander de prendre une pareille décision comme tout de go. –je en rends bien compte dit m. ", "il répondit avec un visible effort pour s’ abstraire d’ une préoccupation qui se lisait dans son regard distrait et assombri avec ginevra il alla s’ asseoir dans le jardin sous le figuier il parla de le voyage qu’ ils devaient faire après le mariage et pour lequel il avait quelque temps auparavant demandé le goût de sa fiancée celle-ci aurait désiré connaître la PROPN mais elle n’ avait osé formuler ce souhait en songeant que ce pays rappellerait à le silvio de trop doux et trop pénibles souvenirs ", "est -ce que le vaste territoire de la république de les états-unis n’ embrasse pas la plus grande partie de l’ amérique de le nord sans doute puisque aujourd’hui depuis que la californie est entrée dans la confédération de les états-unis leur territoire s’ étend depuis le golfe de le mexique jusqu’ à le canada situé tout à le fait à le nord et qui est une colonie anglaise —et à l’ ouest quelles sont les frontières de les états-unis —a l’ ouest? a l’ ouest il n’ y a que des pays presque inconnus et habités par des peuplades indiennes —parfaitement dis-moi maintenant il y a ans le territoire de les états-unis était -il aussi vaste qu’ aujourd’hui ", "le capitaine ne se paie pas d’ illusions là-dessus je sais fort bien dit -il que toutes les nouveautés rencontrent des obstacles insurmontables mais je sais aussi que nombre d’ idées traitées d’ abord comme utopies sont aujourd’hui acceptées de tous le ciel vous entende capitaine et luise bientôt le jour de le haut de ce féerique rocher de le vieux monaco se mirant dans pieds d’ eau bleue une assemblée de braves gens conquis par l’ indulgente nature à une politique de fraternité et de douceur décréteront la paix sur terre ma joie d’ ailleurs sera complète à le quoi bon le dissimuler si le décret est en provençal l’ auberge de le diable etait PROPN PROPN qui avait bâti le logis ou bien car malgré sa puissance l’ ange noir ne possède pas le don d’ ubiquité quelque simple diable ou sous-diable envoyé en mission sur terre? ", "corner toujours ouvert! de jour et de nuit quel loustic quand même il est impayable de jour et de nuit il répète il a trouvé comme le grand sacré polisson quand même qui c' est qui l' a laissé sortir il jette des lueurs tout autour de sa tête vient de ses vêtements a lui scintille à le fond de les yeux c' est sa façon mystifique ils feront pas mieux avec achille ", "en même temps un cavalier richement vêtu et qui était si bien monté qu’ il précédait tous les autres chasseurs de plus de traits de flèche accourut par une de les allées un épieu à la main et sans attendre sa suite s’ élança vers le sanglier qu’ il frappa courageusement de son arme mais aussitôt le sanglier furieux de sa blessure abandonna les chiens à lesquels il faisait tête et piquant droit à le son antagoniste il passa entre les jambes de le cheval dont il ouvrit le ventre d’ un coup de boutoir et cela de telle façon que ses entrailles en sortirent et tombèrent jusqu’ à le terre le cheval se sentant si cruellement blessé se cabra de douleur et se renversa sur son maître aussitôt le sanglier la soie hérissée et faisant claquer ses boutoirs revint sur celui qui l’ avait blessé mais d’ un seul bond s’ élança entre l’ animal et le cavalier renversé et d’ un seul coup de balmung perça le sanglier de part en part ", "nous n’ avons que la marque de la paume et si nous suivons la trace de cette main continuai-je nous la voyons qui après s’ être appuyée à le mur le tâte cherche la porte la trouve cherche la serrure sans doute interrompit rouletabille en ricanant mais il n’ y a pas de sang à la serrure ni à le verrou qu’ est -ce que cela prouve répliquai -je avec un bon sens dont j’ étais fier il aura ouvert serrure et verrou de la main gauche ce qui est tout naturel puisque la main droite est blessée il n’ a rien ouvert de le tout s’ exclama encore le père jacques nous ne sommes pas fous peut-être! et nous étions quand nous avons fait sauter la porte je repris: quelle drôle de main ", "ne me demandez pas un sou jamais jamais!dehors elle rencontra buteau qui revenait de chez macqueron étonné d’ y avoir vu entrer très gai la poche sonnante d’ écus il avait soupçonné vaguement l’ histoire oui cette grande canaille emporte ton argent ah! ce qu’ il va se gargariser avec en se fichant de toi!buteau hors de lui tapa des poings dans la porte de les fouan si on ne la lui avait pas ouverte il l’ aurait enfoncée ", "oui n' est -ce pas et je comprends hélas! que vous ne les ayez pas oubliées ayant eu la faiblesse de croire qu' elles étaient de moi ces lignes étaient celles qui se lisaient sur le buvard que vous m' avez envoyé voulez -vous vous rappeler maintenant l' écriture de ces lignes imprimées sur ce buvard et les comparer à le celles que je viens de tracer sur ce papier? comparez regardez mais à le lieu de regarder le papier qu' elle lui plaçait devant les yeux il la regarda elle-même —où je veux en arriver n' est -ce pas dit -elle c' est là ce que vos yeux demandent? a ceci; nous avons été l' un et l' autre victimes de gens qui voulaient rompre notre liaison et vous vous avez été leur dupe " ]
je pense à un gag maman tiendrait un roquet dans les bras quand PROPN sort avec la bonne le chien saute par terre et les suit jusqu’ à le milieu de le couloir là il s’ arrête en regardant maman je ne sais pas si vous voyez l’ effet.»mmeancelot intéressée hocha la tête
[ "germaine alluma une cigarette et dit en se levant je crois qu’ il vaudrait mieux ne pas chercher le gag à le contraire rester dans une atmosphère de poésie sombre de fantastique passionnel précédant sa mère et sa sœur elle quitta la salle à le manger et dans le couloir les femmes examinèrent s’ il convenait de mettre l’ accent réaliste sur le personnage de la bonne ou à le contraire d’ en faire une figure de rêve PROPN inclinait pour une fille de lupanar extatique et monstrueusement pure répondant à le prénom de lioubotchka elle en profitait pour être elle-même une princesse tartare assez bien conservée .mariette et bernard sans bien s’ en rendre compte attendaient encore leurs francs ", "mariette considéra un moment son frère avec un regard aigu et lui demanda:«bernard pourquoi restes -tu à la maison –nourri et logé. –et encore je parle sérieusement –l’ habitude un attachement animal à la famille qui me procure tout de même un peu de chaleur en même temps que le vivre et le couvert ", "–et nous tes sœurs est -ce que tu ne nous aimes pas un peu? tu ne réponds pas PROPN je t’ aime beaucoup tu sais –mais oui tout le monde s’ aime ici. jusqu’ à le papa qui aime la bonne il y a dans la maison une atmosphère formidable cette façon sarcastique d’ accueillir une parole de tendresse ne déplut pas à le mariette les yeux brillants elle saisit son frère par le bras et la parole hésitante lui dit d’ une voix étranglée PROPN il faut que je te dise quelque chose ", "j’ ai couché avec milou tu sais le boxeur bernard il avait eu un mouvement de colère il se domina et répondit en se levant:«je te félicite encore une scène d’ un dynamisme inouï hein? tiens je pense à un gag: johnny arrive dans la chambre et il se couche avec vous un joli travelling à le faire en riant très haut sortit pour ne pas céder à la tentation de gifler sa sœur ", "mariette réussit à le retenir les larmes qui lui piquaient les yeux et les coudes sur la table le menton dans ses mains retomba dans la rêverie qui l’ occupait ordinairement heures PROPN trouva devant la maison la voiture de l’ oncle chauvieux qui l’ attendait l’ oncle l’ examina mieux qu’ il ne l’ avait jamais fait et fut assez favorablement impressionné par le visage de le garçon il le fit asseoir à le côté de lui et démarra aussitôt la voiture ne roula guère plus d’ une minute et s’ arrêta derrière saint-augustin le long de le square laborde monsieur ancelot j’ ai à le vous parler dit chauvieux ", "l’ autre jour micheline est venue me trouver pour me dire qu’ elle voulait divorcer PROPN resta immobile et muet chauvieux le vit vous n’ étiez pas à le courant PROPN fit signe que non. à le moins vous n’ êtes pas sans vous être aperçu que micheline vous aimait –j’ en ai toujours eu peur mais je ne savais pas je ne voyais pas ", "–vous me faites une réponse bizarre expliquez -vous est -ce l’ amitié que vous portez à le pierre qui vous faisait craindre d’ être aimé? –non –je le pensais bien fit chauvieux sans ironie mais puisque vous avez craint de vous faire aimer le plus sûr était d’ éviter micheline vous avez justement fait le contraire ", "c’ est donc que vous l’ aimiez vous ne me répondez pas croyez bien que ce n’ est pas de le tout pour vous passer un savon que je vous ai chambré je suis venu à les informations simplement je ne représente ni le mari outragé ni les parents douloureux ", "allons dites -le vous l’ aimez je n’ imagine pas quelle autre raison aurait pu vous détourner de vos occupations parce qu’ enfin vous avez ans vous êtes d’ un âge à le vous inquiéter de faire une carrière ce n’ est donc pas sans une raison puissante que vous passez auprès de micheline un temps perdu pour votre situation en prononçant ces paroles chauvieux sentait revenir très vif le soupçon qu’ il y eût dans la conduite de bernard un calcul d’ argent le jeune homme semblait indifférent à le ce que pouvait penser l’ oncle de micheline et il n’ était même pas sûr qu’ il écoutât affaissé sur son siège le corps inerte et les mains molles il fixait d’ un air stupide à le travers le pare-brise un point de la rue où brillait une flaque d’ huile " ]
[ "dans quelques jours vous verrez ce que vous avez à le faire .malgré elle colette sursauta en entendant frapper –c’ est le père horlaville fit le prêtre PROPN remercia le curé qui lui remit l’ argent de son voyage et un en-cas prestement elle monta dans l’ auto de le bonhomme –nous arriverons à le temps pour le train n’ ayez crainte ma petite demoiselle en passant colette crut apercevoir lesquent dans la silhouette d’ un homme qui rôdait autour de l’ église .jusqu’ à l’ instant précis où le train démarra colette avait senti l’ angoisse lui serrer le cœur .maintenant emmenée dans la nuit il semblait à la jeune fille qu’ un nouveau chapitre de sa vie commençait ", "ne t’ inquiètes pas de mes hiboux car ils sont depuis long-temps mes seuls amis les hiboux entendent ma voix et par les soupiraux entr’ ouverts de le sépulcre où j’ habite je les renverrai à les créneaux avec tous leurs petits marche marche toujours mais viens et ne tarde pas viendras-tu? si j’ irai! s’ écria plutôt la mort éternelle que de ne pas te suivre partout qui m’ aime me suive répondit inès en poussant un éclat de rire effrayant à le même instant elle ramassa son linceul et nous ne la vîmes plus ", "il s’ écria involontairement perfide mazarin tu ne m’ as donc point oublié quant à le henri il était tombé sur un siège comme s’ il eût éte atteint par la foudre cependant le sort de son père le tira de l’ espèce de stupeur dans laquelle il était: ah! je vous en supplie dit -il à l’ officier laissez mon père en ces lieux prisonnier sur parole vous n’ avez rien à le craindre il a l’ ame d’ un vrai français il ne manquera point à l’ honneur; ", "ainsi leur intimité se noua sous l’ œil attendri de la bonne maman guisolphe —ce sont des enfants disait -elle même quand leurs mains se mêlaient ou que la moustache de médéric frôlait d’ un peu trop près la joue pâlotte de dolinde mais déjà les enfants chacun avec des projets d’ abord vagues puis se précisant chaque jour rêvaient de moins innocents tête-à-tête et de plus sérieux rendez -vous en même temps que l’ hôtel de la place de les missions guisolphe comme épingle s’ était laissé adjuger une propriété rurale sans grande valeur mais à le portée de la ville immémorial vide-bouteille des d’ arnavon à le temps de leurs splendeurs ", "tu ne penses et tu ne juges que par opposition avec moi un cigare? avec plaisir évidemment tu fumes parce que je ne fume pas tu ne fumerais pas si je fumais ", "d’ abord rocambole comprit qu’ on lui faisait descendre un escalier puis il marcha de plain-pied pendant quelques minutes puis il descendit de nouveau il sentit alors qu’ un air plus frais un air plus humide l’ environnait et il devina qu’ il était dans le souterrain dont lui avait parlé le garde –levez le pied lui dit -on tout à le coup vous montez rocambole sentit en effet qu’ il gravissait un escalier et cette ascension dura plus d’ une heure pendant ce long trajet les moines achevèrent les vêpres de les morts ", "sa fin sera -t-elle tragique il y aurait quelque part une voie à le suivre ou à le découvrir c’ est ce que disent les taoïstes la voie de la justesse le bon mot le geste parfait le sentiment irréfutable d’ être là où il faut à le bon moment ", "–vous le voyez bien madame reprit celui-ci après un silence et en passant la main sur son front où perlaient quelques gouttes de sueur nous serons malheureux –non écoutez s’ écria tout à le coup PROPN dont le beau visage rayonna vous n’ aurez plus besoin de recevoir ", "oui oui c’ est très bien mon garçon mais vous m’ étouffez littéralement réservez -vous mon ami réservez-vous cette chère petite c’ est gentil à le elle c’ est très gentil à le fond c’ est un cœur d’ or et puis elle a bon goût aussi car vous êtes très beau vous mon cher très beau très beau à le reste je m’ étais toujours doutée qu’ à le moment de couper ses cheveux elle réfléchirait il est vrai qu’ elle les a admirables pauvre enfant! et la baronne fondit en larmes; puis s’ adressant à le comte à le travers ses sanglots —vous ne serez pas malheureux non plus vous par parenthèse c’ est une déesse ", "vous n’ avez de bonne foi ni dans votre machiavélisme ni dans votre générosité vous savez compter vous mais on ne sait sur quoi compter avec vous votre cour est composée de chouettes qui ont peur de la lumière de vieillards qui tremblent devant la jeunesse ou qui ne s’ en inquiètent pas le gouvernement se modèle sur la cour vous êtes allé chercher les restes de l’ empire comme la restauration avait enrôlé les voltigeurs de " ]
tant que sa mère ou son institutrice était près d’ elle le courage ne lui manquait pas mais c’ était pitié de voir la pauvre enfant le coude appuyé sur la table la tête inclinée et des larmes dans les yeux qu’ il en coûtait à sa mère de ne pas s’ asseoir à le côté d’ elle pour l’ aider mais il lui fallait se borner à le jeter un coup d’ œil sur les devoirs et à le donner à la victime de le travail un baiser en passant cependant laure tenait bon à les heures de découragement
[ "le souvenir de le sinapisme était comme un coup de fouet il lui arrivait néanmoins encore de se plaindre mais le courage lui revenait bientôt non pas seulement sous l’ influence de le sinapisme car elle faisait effort à la pensée de causer de la peine à ses parents ou d’ être sermonnée par rose ou privée d’ œufs à la neige cependant comme laure éprouvait un véritable malaise l’ étude fut suspendue pendant quelques jours ce repos forcé eut des résultats inattendus ", "pour la première fois de sa vie laure s’ ennuya de ne rien faire et elle eut la franchise de l’ avouer et de dire qu’ elle serait contente de se remettre à les devoirs et même à ses leçons d’ allemand qui lui cassaient la tête elle désira avoir un maître d’ écriture pour se perfectionner et par la même occasion le maître donna des conseils à le rose qui était décidément une ambitieuse elle devait aller passer quelques jours dans sa famille et elle jouissait d’ avance de l’ étonnement de ses payses quand elles la verraient prendre la plume elle se sentait toute disposée à le faire la correspondance de ses amies pour la gloire rose n’ entendait pas aller dans son pays sans avoir mis un ordre parfait dans la maison ", "comme la maîtresse d’ école venait chaque jour passer quelques heures avec la petite la domestique jouissait pendant ce temps-là d’ une entière liberté m. et mme furent obligés de s’ absenter pendant quelques jours il arriva que faisant comme rose disait son rafou dans le grenier elle trouva un objet qu’ elle n’ avait jamais vu: une boite à le violon avant de l’ ouvrir elle cherchait à le deviner l’ usage de cette étrange boîte mais n’ y parvenant pas elle l’ ouvrit et à sa grande surprise elle vit un violon ", "c’ était une machine de ce genre-là qu’ elle avait vue à la noce de sa cousine et se souvenant de quelle manière le père nicolas tenait l’ instrument elle fit de même: et: s’ accorda la satisfaction de promener l’ archet sur les cordes quelle belle découverte se dit -elle je m’ amuserai à le jouer de le violon le soir quand la petite sera à le lit ravie de cette merveilleuse idée rose trouva la journée bien longue mais longue ou non la journée eut une fin dès que laure fut endormie rose prit le violon l’ examina encore et enfin après un peu d’ hésitation elle promena l’ archet sur les cordés ", "elle se croyait tout à le fait seule il n’ en était rien une bonne vieille respirait l’ air frais de le soir sur le pas de sa porte de la musique se dit -elle mais il n’ y a personne chez les thiébaut et pourtant c’ est bien de chez eux que ç a vient quelle drôle de musique ", "ne vaut pas la peine de rester à le serein d’ attraper une fluxion je n’ ai plus que dents et je n’ ai pas envié de les perdre là-dessus la bonne vieille rentra quant à le rose elle était ravie et l’on peut le dire sans médisance ravie à le peu de frais elle eut de la peine à le déposer l’ archet; elle se demanda si elle ne descendrait pas le violon ", "mais toutes réflexions faites elle crut plus prudent de le laisser où elle l’ avait trouvé quoi de plus facile que de monter à le grenier où elle ne craignait pas d’ être surprise elle n’ aurait pas eu l’ étourderie de prendre de la lumière d’ ailleurs le ciel était d’ une pureté admirable le lendemain à la même heure rose remonta à le grenier ", "elle sortit le violon de sa boîte et en pinça successivement les cordes elle était émerveillée d’ elle-même la bonne voisine se creusait l’ esprit pour savoir d’ où venait cette musique et quoiqu’ elle n’ en fût pas charmée elle la supporta puis tout à le coup elle se dit: si c’ était un revenant et là-dessus elle fut saisie de frayeur alors elle courut chez le boulanger et lui raconta ce qui se passait ", "le boulanger la traita de folle et l’ engagea à le aller se coucher mais elle trouva des gens plus crédules qui la suivirent ils arrivèrent à la maison thiébaut comme on disait à le moment d’ un terrible crescendo ce crescendo convainquit les voisins que la vieille ne rêvait pas et ils retournèrent chez eux en toute hâte elle promena l’ archet sur les cordes page rose avertie par les réflexions de les voisins remit le violon dans sa boîte en se disant: ce sera pour une meilleure occasion mais l’ occasion lui fit défaut le silence de le revenant ne rassura pas les voisins car disaient -ils les revenants ont leurs fantaisies tout comme nous; et vous verrez que PROPN recommencera ses diableries laure qui jusqu’ ici sauf quelques légères indispositions avait eu une bonne santé tomba malade " ]
[ "il téléphone souvent le matin à la maison presque tous les jours très tôt pour moi qui me lève rarement avant ou heures je lui réponds tant bien que mal et chaque fois qu’ il appelle je suis tellement intimidé que je serre le combiné dans ma main de toutes mes forces parfois à le point que j’ ai peur de le casser mais en général encore une fois c’ est lui qui parle et moi j’ écoute un jour qu’ on se voit dans son bureau il me fait une proposition surprenante dites-moi est -ce que vous ne pensez pas que vous pourriez prendre un autre prénom pour cette publication je le regarde sans répondre ", "je ne pouvais me remettre en mer sans être guéri et reposé et sans avoir raccommodé tant bien que mal mon esquif j' étais plongé dans ces tristes réflexions quand j' eus l' idée que le cordial de mon tonnelet serait pour mes blessures un pansement excellent son odeur balsamique m' encouragea à en user et j' en éprouvai presque immédiatement le bon effet la douloureuse cuisson de les plaies se calma et quoique boitant toujours un peu je me sentis plus solide sur mes jambes j' employai le reste de cette journée à le me reposer et à le repêcher ce que je pus de mes provisions ", "mais qu’ elle montrât la même curiosité pour les intrigues de les neveux et celles de talouel dont on parlait dans le village voilà qui certainement ne serait pas admissible est -ce que ces choses -là regardent les petites filles est -ce un sujet de conversation entre une maîtresse et son élève est -ce avec des histoires et des bavardages de ce genre qu’ on forme le caractère d’ une enfant elle aurait donc dû renoncer à le tirer quoi que ce fût de l’ institutrice à le cet égard si une visite à le maraucourt de mme bretoneux la mère de casimir n’ était venue ouvrir les lèvres de mlle belhomme qui seraient certainement restées closes avertie de cette visite par m. perrine en fit part à le mlle belhomme en lui disant que la leçon de le lendemain serait peut-être dérangée et de le moment ou ̀ elle eut reçu cette nouvelle l’ institutrice montra une préoccupation tout à le fait extraordinaire chez elle car c’ était une de ses qualités de ne se laisser distraire par rien et de tenir son élève constamment en main comme le cavalier qui doit faire franchir à sa montu", "je leur fais peur murmura -t-il eux aussi m’ ont abandonné! il comprit alors qu’ il n’ était plus qu’ une épave humaine une chose horrible et répugnante et dans l’ atmosphère lourde de la pièce silencieuse il rêvait douloureusement le regard morne et vague chapitre le lendemain quand le docteur viardot vint rendre visite à le procas le concierge le mit à le courant PROPN est devenu fou à le lier il a voulu tuer ses gens c’ est impossible —je vous assure —avez -vous les clefs de l’ appartement —les voici mais prenez garde monsieur il vaudrait peut-être mieux prévenir les sergents de ville ", "je ne sais on devine quand il a passé près de moi il m’ a jeté un regard étrange ceux qui l’ ont sauvé ont dû parler les associés baissèrent la tête et pas un parmi eux ne trouva la force de faire une objection –je n’ ai pas tout dit encore reprit petite: n’ avez -vous pas remarqué sur l’ esplanade au-devant de le château des groupes nombreux qui parlent à le voix basse et qui regardent nos vieilles tours en prononçant de mystérieuses paroles ceci n’ est pas très-inquiétant ce sont des paysans qui attendent le retour de la chasse ", "la privée a perdu tout son charme elle n’ est qu’ une keuf modèle courant une keuf sans arme elle sort les violons —tu ne crois pas qu’ elle pourrait être en danger et que c’ est mieux si je la retrouve là tout de suite un bon coup de lame dans sa sale gueule et l’ affaire serait réglée il serre les dents ", "mais il n’ était plus temps de revenir sur ses pas et de poser l’ épée et le casque d’ ailleurs matthieu avait si bonne mine sous son habit militaire il portait si galamment son chapeau à le plumes et retroussait si résolument sa moustache que toute la maison l’ appelait m. le capitaine bien qu’ il ne fût pas encore aussi avancé dans son état et que son père n’ eût pas pris son parti de lui voir pratiquer un métier qui endurcissait le cœur et corrompait la vie lors même qu’ on ne devenait pas homme de sac et de corde comme tant d’ autres c’ était donc marc qui devait continuer dans la magistrature l’ honorable nom de juvénal de les ursins et il avait jusqu’ à le présent paru s’ y consacrer avec assez de plaisir étudiant soigneusement avec son père le droit civil et ne pensant à le rien moins qu’ à le siéger un jour comme juge sur le siège de la justice car il faisait bon marché de l’ état d’ avocat et parlait déjà de prendre place à le parlement son père avait parfois bien de la peine à le lui rabattre le caquet en disant qu’ un si jeune coq ne devait pas chant", "tu vas vite te transformer en braise —comme autrefois les bombes atomiques dit l’ homme à la carabine —je vais quand même aller voir dit gordon —voir quoi rétorqua quelqu’un —voir ce qu’ il y a à voir s’ obstina gordon ", "et vous ajouta -t-elle en regardant les mains fines et blanches de misé brun vous êtes une dame de la ville vous ne faites rien je ne suis pas une dame et je travaille de le matin à le soir comme toi mais sans jamais bouger de place répondit la voyageuse que son imagination ramena en ce moment dans l’ obscure arrière-boutique l’ attendaient son siège vide et sa quenouille debout entre la fenêtre et le mur va tu es bienheureuse de vivre à le grand air dans ces montagnes jet je voudrais de tout mon cœur être à le ta place bah ", "il faut revenir des confins tumultueux où l’on s’ était porté et fait de le pays c’ est quand les choses avec l’ absence en eurent pris à le leur aise le bois entrepris de pousser dehors et de se piquer dedans le fer de rouiller et que je dus m’ en occuper mal comme je pouvais c’ est alors que j’ ai apprécié la distance que baptiste parcourait en un éclair les visages contraires qu’ il se composait instantanément selon qu’ il était tourné vers les hommes ou s’ éloignait d’ eux pour revenir à les choses il avait la puissance la carrure l’ habitude celle qu’ il avait acquise et celle qu’ il avait dans le sang qu’ il tirait de le lieu de le temps il devait être capable pendant qu’ il se colletait avec des hêtres qui avaient fois son tour de taille de penser à le autre chose à les hommes qu’ on ne traite pas comme des arbres il était partout à la fois ainsi que l’ exigeaient les circonstances même si c’ était un peu plus d’ un côté et un peu moins de l’ autre et inversement suivant que par exemple il tronçonnait à le pied de les brutes de et tonnes ou qu’ il célébrai" ]
c’ est étrange elle ne sait plus de le tout d’ où cette idée lui est venue elle cherche dans sa mémoire et elle n’ y trouve rien elle ressent seulement une douce sensation qui ne lui évoque aucun souvenir concret sensation énigmatique inexplicablement heureuse tel un salut venu de loin brusquement brutalement la porte s’ ouvre une femme noire est entrée petite en blouse verte
[ "elle jette sur chantal un regard sans surprise court et méprisant chantal fait un pas de côté pour lui permettre de prendre le grand aspirateur et de sortir avec elle s’ est ainsi rapprochée de le chien qui montre les crocs et grogne la terreur la saisit de nouveau elle sort ", "elle était dans le couloir et n’ avait qu’ une seule pensée trouver le palier où sur une tringle étaient suspendus ses vêtements mais les portes dont elle tournait la poignée étaient toutes fermées à le clé enfin par la grande porte ouverte elle entra à le salon il lui parut étrangement grand et vide: la femme noire en blouse verte s’ y était déjà mise à le travail avec le grand aspirateur de toute la compagnie de la soirée ne restaient que quelques messieurs qui debout à le voix basse conversaient ", "ils étaient habillés et ne prêtaient aucune attention à le chantal qui se rendant compte de sa nudité subitement inconvenante les observait timidement un autre monsieur dans les ans en peignoir blanc et en pantoufles alla vers eux et leur parla elle se creusait la tête pour découvrir par ou ̀ elle pourrait sortir mais avec cette atmosphère métamorphosée avec ce dépeuplement inattendu la disposition de les pièces lui apparaissait comme transfigurée et elle n’ était pas à le même de s’ y reconnaître elle vit grande ouverte la porte de la pièce contigue où la blonde avec de la salive sur la bouche l’ avait draguée elle passa par la la pièce était vide ", "elle s’ y arrêta et chercha une porte il n’ y en avait pas elle retourna à le salon et constata qu’ entre-temps les messieurs étaient partis pourquoi n’ a -t-elle pas été plus attentive elle aurait pu les suivre! ", "seul le septuagénaire en peignoir était là leurs regards se rencontrèrent et elle le reconnut; avec l’ exaltation d’ une confiance soudaine elle alla vers lui je vous ai téléphoné vous vous rappelez vous m’ avez dit de venir mais quand je suis arrivée je ne vous ai pas trouve je sais je sais excusez -moi je ne participe plus à ces jeux d’ enfants lui dit -il aimablement mais sans lui prêter attention il se dirigea vers les fenêtres et les ouvrit l’ une après l’ autre ", "un fort courant d’ air parcourut le salon je suis tellement heureuse de trouver quelqu’un que je connais dit chantal agitée il faut chasser toute cette puanteur —dites-moi comment trouver le palier j’ y ai toutes mes affaires ", "soyez patient dit -il et il alla dans un coin de le salon oubliée se trouvait une chaise il la lui apporta asseyez-vous je m’ occupe de vous dès que je suis libre la chaise est placée à le milieu de le salon docilement elle s’ assoit ", "le septuagénaire va vers la femme noire et disparaît avec elle dans l’ autre pièce c’ est là que ronfle maintenant l’ aspirateur à le travers ce bruit chantal entend la voix de le septuagénaire donnant des ordres et puis quelques coups de marteau un marteau? s’ étonne -t-elle qui travaille ici avec un marteau ", "elle n’ a vu personne! quelqu’un a dû venir mais par où est -il entre le courant d’ air soulève les rideaux rouges près de les fenêtres nue sur sa chaise chantal a froid une fois encore elle entend des coups de marteau et effrayée elle comprend: ils clouent toutes les portes " ]
[ "–je te comprends ils croient sincèrement que c' est l' argent qui fait le bonheur –remarque a aide –je n' en suis même pas sûr il s' assied à le côté d' elle: –je ne te vois plus ", "le chagrin néanmoins aurait bientôt fait place à la colère si elle avait pu apercevoir les regards que cyprien dardait sur elle par le trou de la serrure et le sourire méchant qui régnait sur ses lèvres le contentement de le petit sourd-muet égalait certainement le dépit de zélie et ce n’ est pas peu dire celui qui eut remarqué l’ expression de la figure de cyprien en ce moment aurait certainement soupçonné qu’ il était pour quelque chose dans un accident qui paraissait si fortuit quelle supposition pourtant! une serrure qui se dérange une clef qui se brise dans l’ intérieur cela ne se voit -il pas tous les jours? ah! si celle qui était dans la mare avait pu parler elle aurait dit comment le matin en l’ absence de sa sœur cyprien s’ était introduit dans sa chambre l’ avait enlevée et jetée à le fond de l’ eau ", "innocent —vous avez fait mal coz; ils vont être furieux contre moi lâches pas oser vous rien faire vos amis petits faire peur à les grands —certainement que vous avez très mal fait ", "on me demande des cartes à les tableaux si je leur flanque de les bûches leur compte est bon je regarde le joueur qui a la main jamais je n’ ai vu une figure aussi antipathique c’ est le gros zell de l’ affaire de les renards de le canada une belle fripouille qui devrait être en cour d’ assises ou a -t-il volé les plaques de francs qu’ il vient de pousser devant lui encore un pour qui je devrai plaider un jour peut-être ", "tout ceci est inutile et répugnant elle releva le front —mais enfin dit -elle savez -vous bien vous-même ce qui s’ est passé? croyez -vous donc être si étranger à le ce malheur à ce crime que je venais pleurer avec vous n’ est -ce pas vous qui m’ avez poussée à le ce vertige dont voici les suites ne m’ avez -vous pas demandé mon amour l’ ai-je rêvé dites?... et le jour ou ̀ il vous a appartenu ne m’ avez -vous pas torturée humiliée désespérée en vous donnant à une autre sous mes yeux et vous me refusez aujourd’hui un mot de pitié un mot de pardon et qu’ avez -vous pourtant à le me pardonner si ce n’ est de vous avoir aimé trop fidèlement à le travers ce fantôme d’ amour que j’ avais saisi dans mon désespoir parce qu’ il était encore un souvenir une ressemblance de vous parce qu’ il me parlait de vous parce qu’ il vous aimait eh! grand dieu ", "lefils il se renverse en arrière avec une main sur le cœur en vous disant combien il est bouleversé par votre intelligence il dit qu’ il n’ a connu qu’ une seule personne qui l’ était autant il cite un génie politique dont il a été proche vous assure que c’ est le seul cas approchant que lui a des sacs d’ anecdotes qu’ il ne sait pas mettre en perspective il fait se succéder des tas d’ histoires sur des grands personnages des morts des vivants qu’ il a connus connaît encore et ne mentionne que les sommes au-delà de millions d’ euros en matière d’ argent il raconte qu’ il a connu une femme à la fin de sa vie sa fille lui donnait à le manger de la viande de chat il parle volontairement de tout dans le désordre et tout d’ un coup après une minute de silence pendant laquelle il vous a fixée —tu es belle est -ce que tu le saisau moins ", "«car il faut que je te dise encore mon cher qu’ on m’ accuse maintenant d’ être trop dépensier elle est raide celle-la et elle est hébergée chez nous elle se fait donner des petits cadeaux par bonne-maman non tiens je m’ arrête j’ en ai trop sur le cœur a n’ en finirait pas quand tu seras là nous en causerons ensemble je te tire ma révérence mon vieux françois et t’ embrasse cordialement ", "mais il était seul et pour ce faire le concours de les hommes d’ armes lui était nécessaire patientez un peu messieurs dit -il on va vous ouvrir il referma le guichet et s’ en fut hâtivement donner l’ alarme le bonhomme tenait à sa place réflexion faite il jugeait prudent d’ abord d’ avertir le seigneur comme il courait à le château il rencontra messire lamberquin suivi de deschaumes et de ou autres qui descendaient non moins vite un guetteur plus tôt réveillé que ses camarades ayant aperçu les gendarmes à les portes de le bourg avait prévenu de leur arrivée sur-le-champ robba et ses amis devinèrent le motif de cette visite ", "–j’ irais bien avec vous manette si vous vouliez –n’ y venez pas vincent si vous saviez comme c’ est laid ces boutiques et ce monde-là il y a souvent des coups de torchon soignés –c’est-à-dire qu’ on a du nettoyage à le faire ", "mieux vaut fois la pauvreté! est -ce que ce n' est pas ton avis? —si ma tante si si bien sûr mais enfin c' était donc bien bien nécessaire dis-moi cette basilique voyons! puisqu' on construit tout de même une église mlle cloque leva les bras à le ciel —comment s' écria -t-elle tu en es la ̀! c' est là que vous en êtes tous aujourd'hui " ]
je veux savoir s’ il aime –s’ il aime? –oui s’ il aime la sorcière hocha la tête et attachant fixement ses regards sur la grande dame comme pour lire à le fond de sa pensée elle répondit: –faustine tu me demandes ce que tu sais car toute la ville d’ orange le sait –explique -toi répondit faustine dont le front d’ airain pour la première fois parut trouble explique -toi –lors de le dernier combat de le cirque poursuivit la sorcière chaque fois que mont-liban vainqueur tenait sous son pied son adversaire avant de lui enfoncer son fer dans la gorge est -ce qu’ il ne se tournait pas avec un sauvage sourire vers certaine place de la galerie dorée en saluant de son épée après quoi il égorgeait délicieusement son adversaire vaincu? et qui occupait cette place demanda faustine les dents serrées de rage
[ "réponds –tu me demandes ce que tu sais car toute la ville d’ orange le sait reprit de nouveau la sorcière ah! tu veux ignorer qui occupait cette place je vais te l’ apprendre c’ était une nouvelle courtisane venue d’ italie belle à le rendre vénus jalouse blonde à les yeux noirs et à le teint de rose une nymphe pour la taille à le ans à le plus et d’ une telle renommée de beauté qu’ on ne la nomme pas autrement que la belle gauloise a mesure que la magicienne parlait sylvest sentait son cœur se briser une sueur froide inonder son front il avait entendu parler déjà d’ une courtisane gauloise arrivée depuis peu à le orange sans savoir d’ autres détails sur elle ", "mais en apprenant par la sorcière que cette courtisane venait d’ italie qu’ elle avait à le ans les cheveux blonds et les yeux noirs il se souvint que sa sœur siomara autrefois vendue toute enfant après la bataille de vannes à le seigneur trimalcion partant alors pour l’ italie il se souvint que sa sœur devait être aussi âgée de à le ans et avait aussi les cheveux blonds et les yeux noirs un horrible pressentiment traversa l’ esprit de sylvest; il écouta la sorcière avec un redoublement d’ angoisse faustine de plus en plus sombre et sinistre à le mesure que la vieille parlait de la rare beauté de la courtisane gauloise faustine les yeux fixes son front appuyé sur sa main écoutait sans l’ interrompre la thessalienne celle-ci poursuivit à le milieu de le profond silence de les esclaves considérés par leur maîtresse et selon l’ habitude comme n’ ayant pas plus d’ importance que des animaux familiers avec qui et devant qui l’on fait tout l’on dit tout l’on ose tout la belle gauloise j’ en sais long sur elle grâce à mes secrets magiques ", "ajouta la thessalienne d’ un air mystérieux ca été un beau jour pour moi quand j’ ai appris sa venue à le orange! et éclatant d’ un rire singulier qui fit tressaillir la grande dame l’ horrible vieille s’ écria: belle gauloise belle adorée tu verras une nuit par une nuit profonde comme la tombe tu verras que la poule noire a couvé des œufs de serpent PROPN ne comprit pas ces mots étranges mais l’ expression de la thessalienne l’ épouvanta –parle plus clairement lui dit faustine: que signifient ces paroles mystérieuses la sorcière secoua la tête et reprit: l’ heure n’ est pas venue de t’ en dire davantage mais ce que je peux t’ apprendre et cela n’ est pas un secret c’ est que la belle gauloise s’ appelle elle a été revendue lors de la succession de le vieux et riche seigneur trimalcion qui a laissé de si grands souvenirs d’ opulence et d’ impériale débauche en italie les derniers doutes de sylvest s’ évanouirent la courtisane gauloise c’ était sa sœur sa sœur siomara qu’ il n’ avait pas revue depuis ans faustine avait écouté la sorcière dans un sombre silence ", "elle lui dit: –ainsi mont-liban aime cette courtisane il en est aimé? –tu l’ as dit noble dame –ecoute tu prétends ton art puissant peux -tu rompre à l’ instant le charme qui attache cet homme à le cette vile créature? mais je peux te prédire si ce charme sera ou non rompu et s’ il le sera tard ou –alors parle s’ écria faustine qui en ce moment semblait plus sinistre et plus pâle encore ", "si ton art n’ est pas un mensonge dis -moi l’ avenir à l’ instant parle –crois -tu donc que l’ avenir se dévoile à le nous sans cérémonie propitiatoire –fais ta cérémonie hâte -toi il me faut choses –lesquelles –un de tes cheveux voilà dit faustine en arrachant un de ses noirs cheveux à le travers les mailles de sa résille d’ or il me faut encore une boulette de cire elle représentera le cœur de siomara la belle gauloise et je percerai d’ une aiguille ce cœur figuré dit faustine à le gigantesque ethiopien prends un morceau de cire à le ce flambeau et s’ adressant à la sorcière: –que veux -tu encore ", "la thessalienne parla bas à l’ oreille de la grande dame qui lui dit tout en l’ écoutant: la faut -il jeune belle –oui jeune et belle répondit la magicienne avec un sourire qui fit frémir sylvest j’ aime ce qui est jeune ce qui est beau –choisis dit faustine en lui désignant de le geste ses esclaves muettes immobiles et debout autour de leur maîtresse la sorcière s’ approcha d’ elles examina soigneusement la paume de les mains de plusieurs de ces jeunes filles qui osant à le peine manifester leur inquiétude devant faustine échangeaient quelques regards à la dérobée enfin la vieille fit son choix c’ était une charmante enfant de ans à son teint brun à ses cheveux d’ un noir bleuâtre on la reconnaissait pour une gauloise de le midi la thessalienne la saisit par la main l’ amena toute tremblante devant la grande dame et lui dit: –celle-ci convient! –prends -la répondit faustine pensive sans même regarder la jeune fille dont les yeux déjà humides de larmes l’ imploraient humblement ", "–une coupe pleine de vin! demanda la sorcière le noir ethiopien alla chercher une coupe sur l’ un de les buffets d’ ivoire et la remplit faustine devenait de plus en plus sombre; par fois elle passa ses mains sur son front et dit durement à les jeunes grecs qui attentifs à le cette scène avaient cessé le jeu de leurs éventails de l’ air donc de l’ air j’ étouffe ici pas de négligence ou je vous fais couper les épaules à le coups de fouet les affranchis à le cette menace firent jouer leurs éventails avec une nouvelle activité le noir ayant rapporté de le buffet une coupe remplie de vin la sorcière tira de sa pochette un petit flacon en vida le contenu dans le vase d’ or et le présentant à la jeune esclave lui dit: –bois sans doute frappée d’ un sinistre soupçon la malheureuse enfant hésita et tâcha de chercher soit un conseil soit un regard de pitié chez ses compagnes ", "mais telle est l’ horrible condition de la servitude que toutes les esclaves détournèrent les yeux de cette infortunée craignant d’ être compromises en répondant à le muet appel qu’ elle faisait à le leur pitié faustine courroucée de l’ hésitation de son esclave s’ écria d’ une voix menaçante par pluton boiras -tu la jeune fille se voyant abandonnée de tous devint d’ une pâleur mortelle se résigna leva les yeux à le ciel approcha la coupe de ses lèvres d’ une main si tremblante que PROPN entendit le choc de le métal sur les dents de cette pauvre enfant puis elle but rendit la coupe à l’ ethiopien et secoua la tête avec accablement comme quelqu’un qui renonce à la vie –maintenant lui dit la sorcière donne-moi tes mains la jeune gauloise obéit; la sorcière prit un morceau de craie dans sa pochette et en blanchit les doigts de l’ esclave ", "a peine la vieille avait -elle terminé cette opération que la jeune gauloise devint livide ses lèvres bleuirent ses yeux semblèrent se renfoncer dans leur orbite ses membres frissonnèrent et se sentant sans doute défaillir elle s’ appuya sur l’ un de les trépieds où brûlaient des parfums et porta d’ un air égaré ses mains tantôt à le son cœur tantôt à sa tête la grande dame toujours accoudée le menton dans sa main avait attentivement suivi les mouvements de la sorcière et lui dit: –pourquoi lui as-tu ainsi enduit les doigts de craie pour qu’ elle écrive –les caractères qu’ elle va tracer sur ce tapis rouge avec ses doigts enduits de blanc –quels sont ces caractères –attends un instant répondit la thessalienne en examinant l’ esclave tu vas voir " ]
[ "c’ était jeanne qui avait achevé son service et était pressée de rentrer chez elle la journée n’ a pas été bonne dit -elle votre visite a beaucoup éprouvé notre malade elle a de la fièvre le docteur pense que vous ne devez pas revenir tout de suite ", "eh bien voici la somme promise je la dépose sur cette table et elle sera à le vous dès que vous m’ aurez donné les renseignements que j’ attends en parlant de la sorte la jeune femme avait compté la somme promise à le bruit de l’or tombant sur la table le visage de le vieux marin s’ empourpra à le croire qu’ il allait avoir un coup de sang causons donc poursuivit miss quand vous m’ avez eu déposée dans le phare saint-laurent mon père et vous vous avez dû vous occuper de mon enfant ", "un comportement familier de bruno consistait à se laisser d’ abord sucer passivement comme à le contrecœur parfois à le interrompre l’ exercice puis à le susciter sa reprise sans prévenir saisissant lui-même son sexe et me le braquant sur la bouche presque comme s’ il eût préféré y entrer par force c’ est ce qu’ il fit cette fois ramenant ma tête relevée par une pression sur la nuque mes lèvres et ma main reprirent leur mouvement régulier rien ne se produisit de ce qu’ aurait pu annoncer l’ illumination brutale de nos fantômes soudés la lumière que je recevais de côté était si forte qu’ elle m’ éblouissait à le travers mes paupières fermées ", "heureusement mon père qui consent à se faire nommer député donnera sa démission en temps utile .ton filleul a fait ses premiers pas sans sa marraine il est d’ ailleurs admirable et commence à le me faire de ces petits gestes gracieux qui me disent que ce n’ est plus seulement un organe qui tette une vie brutale mais une âme ses sourires sont pleins de pensées je suis si favorisée dans mon métier de nourrice que je sèvrerai notre armand en décembre un an de lait suffit les enfants qui tettent trop deviennent des sots ", "il déclama avec plus de talent encore qu’ il ne m’ en avait montre les sanglots lui coupèrent la voix à le dernier hémistiche la vicomtesse faillit s’ évanouir tant elle se donna de peine pour pleurer elle en vint à son honneur et versa des larmes de véritables larmes hélas! oui on pleure par affectation aussi bien que par émotion vraie ", "et m’ aurait -on alors demandé ou ̀ je voulais en venir j’ aurais répondu que je voyais très bien à le ceci près que j’ avais défini comme le seul art poétique qui valût la peine: ecrire comme ç a me chante l’ écriture aura été le papier carbone de ma vie le papier carbone était cette pelure colorée noire de suie ou bleu nuit qui glissée entre feuilles blanches permettait de reproduire les gribouillages de l’ une sur l’ autre autrement dit ce que lisait l’ éditeur c’ était ma vie pourquoi avait -il besoin d’ un narrateur quand j’ y étais poétiquement à le chaque ligne cette description minutieuse de l’ espace et des objets à le moment ou ̀ je m’ y livrais et ma difficulté à les rendre disait ma difficulté à le être réellement au-delà d’ un exercice littéraire était pour moi une forme d’ apprentissage de le monde ", "l’ abbé tira les mains de dessous sa ceinture permettez fit -il en baissant les yeux le lustre éclairait son front à le demi mangé par une frange noire et son visage chafouin qui s’ amincissait en triangle jusqu’ à le menton taches roses parurent sur ses joues nous hésitions à le vous mettre dès ce soir à le courant d’ une histoire de votre garçon toute récente d’ ailleurs et bien regrettable mais après tout nous estimons qu’ il peut y avoir là quelques indices et si vous avez un instant monsieur l’ accent picard alourdissait ses hésitations ", "alors on se sent écrasé sous le sentiment de l’ éternelle misère de tout de l’ impuissance humaine et de la monotonie de les actions .on se lève on marche on s’ accoude à sa fenêtre des gens en face déjeunent comme ils déjeunaient hier comme ils déjeuneront demain: le père la mère enfants voici ans la grand-mère était encore elle n’ y est plus le père a bien changé depuis que nous sommes voisins ", "il lui sembla entendre après quelques instans d’ attente le mouvement cadencé de rames plongeant dans les eaux de le lac –si c’ était lui se dit -il que vous seriez juste et bon mon dieu! il écouta encore et se pencha sur l’ appui de la fenêtre pour mieux saisir le bruit lointain il n’ y avait plus à en douter: un bateau s’ avançait de le large ", "j’ ai respiré profondément le feu est repassé à le vert les derniers piétons terminaient leur traversée le moteur a toussé un peu mais n’ a pas calé il pleuvait mes chaussures étaient mouillées et la semelle grinçait chaque fois que j’ exerçais une pression sur la pédale d’ embrayage " ]
mais l’ animal-roi de rominten c’ était le cerf que l’on chassait à l’ affût et à le rabat– seuls genres de chasse que permettait la densité de le bois– et qui faisait l’ objet de la part de le grand veneur d’ un culte à la fois amoureux sacrificiel et alimentaire ce culte avait d’ ailleurs sa théologie dont l’ élément ésotérique concernait l’ identification et l’ interprétation de les bois de mue et surtout l’ évaluation de les points mérités par le massacre faite par un jury de veneurs officiels jours à le moins après la mort de le cerf les bois ayant séché dans une pièce chauffée durant ce laps de temps l’ hiver tirait à sa fin et l’ essentiel de le travail de tiffauges consistait à le glaner à le travers futaies et taillis les bois de mue mis bas par les cerfs quête d’ autant plus importante en cette période de l’ année que les plus vieux sujets muent précisément en février-mars les plus jeunes attendant parfois jusqu’ à le seuil de l’ été pour perdre leurs dagues la tâche était rendue délicate par les ou jours qui séparent habituellement la chute
[ "plus surprenante encore était la science de l’ oberforstmeister qui identifiait sans hésitation les bois qu’ on lui rapportait comme étant la e tête de théodore la e de le sergent ou la e de le vieux poseidon les bois de mue allaient prendre place sur le panneau de leur cerf au-dessus de les têtes de les années antérieures selon une disposition pyramidale dont le sommet serait couronné en e ou e série par le massacre complet de l’ animal tué l’ arrivée de le reichsmarschall était prévue ce jour-là pour la fin de la matinée et une compagnie de cornistes s’ était rassemblée devant le jägerhof pour lui donner l’ aubade à sa descente de voiture tiffauges et l’ oberforstmeister avaient réuni sur une table les bois de mue ramassés depuis le dernier séjour de le grand veneur ces têtes constituaient la chronique la plus rigoureuse et la plus intime de la vie de rominten et leur déchiffrement faisait l’ objet de discussions passionnées entre les forestiers et le grand veneur ", "elles permettaient notamment de suivre les étapes de l’ épanouissement de tel ou tel hochkapitaler et de déterminer à le coup sûr la saison ou il faudrait l’ abattre parce qu’ ayant atteint son apogée il commencerait fatalement l’ année suivante à le ravaler la mercedes à le fanions s’ était engagée dans la grande allée qui menait à le jägerhof et les cornistes figés à le garde-à-vous avaient embouché leur instrument quand on vit sauter un aide de camp qui devançant la voiture s’ élança vers le groupe en criant: pas de cors le lion déteste la stupéfaction fut générale et l’on se demanda un instant si le lion n’ était pas un nouveau surnom que l’ homme de fer se serait fait attribuer mais comment concevoir cette soudaine aversion à l’ égard de sa musique préférée l’ imposant véhicule stoppa en souplesse les portes s’ ouvrirent en même temps et l’on vit glisser d’ une porte arrière un long corps fauve un lion un vrai lion qui remorquait à le bout d’ une laisse le reichsmarschall hilare et empêtré que son uniforme blanc faisait paraître rond comme une bou", "buby chantonnait -il en traversant la cour toujours entraîné par le grand félin que l’ effarouchement écrasait à le sol et ils disparurent dans la maison précédés par le reflux épouvanté de tout le personnel on chercha fiévreusement une pièce où le lion pourrait trouver un abri provisoire et ce fut finalement la propre salle de bains de göring qui fut transformée en fauverie après qu’ on eut répandu une brouette de sable dans le bac de la douche pour que buby pût se soulager dans un terrain meuble selon l’ habitude de tous les félins puis le reichsmarschall ressortit se plaça face à les musiciens et écouta à le garde-à -vous la sonnerie de bienvenue qu’ on répétait pour lui depuis plusieurs semaines ensuite il remercia en levant son bâton bleu et or et il s’ engouffra dans ses appartements pour changer de tenue ", "une heure plus tard il conférait avec l’ oberfortsmeister en manipulant les bois de mue dont dépendait le programme de les chasses de l’ été et de l’ automne le soir tiffauges eut l’ occasion d’ entrevoir un spectacle qui s’ imprima dans son esprit avec les couleurs simples et criardes d’ une image d’ épinal d’ un coquet kimono bleu pâle était attablé devant un demi-sanglier dont il brandissait une cuisse comme la massue d’ hercule le lion assis à ses côtés suivait passionnément l’ évolution de la pièce de vénerie au-dessus de sa tête et donnait des coups de gueule lents et sans conviction dans sa direction quand elle se rapprochait finalement le grand veneur y mordit à le pleines dents et pendant quelques instants sa figure disparut derrière le monstrueux gigot ", "puis la bouche pleine il le tendit à le lion qui y planta ses crocs à le son tour et ce fut un va-et-vient régulier de la pièce de vénerie entre les ogres qui se regardaient affectueusement en mastiquant des paquets de chair noire et musquée l’ attribution de les cerfs à le abattre à les invités en fonction de leur rang constituait la pire de les épreuves de l’ oberforstmeister et provoquait souvent des orages dont il avait à le supporter toute la violence le feldmarschall fut l’ occasion d’ un de ces drames qui prenaient leur source dans la jalousie dont le grand veneur entourait les cerfs de la réserve le chef suprême de la wehrmacht était parti en pleine nuit accompagné par le forstmeister d’ un district voisin qui avait relevé la voie d’ un cerf dont le pied indiquait un dix-cors très probablement le raufbold ", "le grand veneur sortit un peu plus tard avec l’ oberforstmeister et prit la direction de les remises de hochkapitaler que leurs séries de bois de mue désignaient comme prochaines victimes la nuit tombait quand il rentra à le jägerhof rapportant à l’ arrière de la voiture un vieux dix-cors et son écuyer un dix-cors jeunement portant des têtes magnifiquement paumées celle de le vieux dix-cors en chandelier l’ autre plus creuse semblable à une main à le doigts radieux le grand veneur se retira dans ses appartements pour se préparer à le dîner une heure plus tard on entendait la voiture de brauchitsch qui rentrait à le son tour avec sa chasse la coutume voulait qu’ en pareille occurrence une curée froide fût célébrée à le minuit dans la cour intérieure de le PROPN éclairée par des braseros de bûchettes résineuses ", "après avoir gaiement ripaillé les chasseurs se réunirent donc devant les corps de les cerfs rangés selon l’ usage par ordre de grandeur à le peine le grand veneur les aperçut-il qu’ il se pencha sur le plus grand le raufbold dont la tête couronnée à le pointes pesait à le moins kilos il caressa de la main les perlures qui couraient le long de les bois les pierrures de les meules les sillons visibles le long de les perches il éprouva de le bout de le doigt les pointes acérées de les andouillers de massacre et des surandouillers dont la blancheur ivoirine contrastait avec le brun brûlé de les merrains quand il se releva toute bonne humeur s’ était effacée de sa face poupine et une moue chagrine faisait saillir sa lèvre inférieure ", "c’ est exactement le type de cerf que j’ aime à le tirer prononça -t-il mais les cornistes s’ étaient rangés en arc de cercle et sur un signal de l’ oberforstmeister ils sonnèrent l’ hallali ce fut lui qui tête nue donna lecture solennelle de les noms de les chasseurs et de les cerfs sacrifiés il conclut par quelques mots de remerciement et d’ adieu les cors reprirent alors leur chant brumeux et rauque pour saluer la fin de cette journée et tiffauges dissimulé dans l’ ombre de le cloître de bois cherchait en lui les souvenirs qu’ éveillait cette musique sauvage et plaintive ", "il se retrouvait dans le préau de saint-christophe à l’ écoute d’ une rumeur de mort profonde et désespérée puis à le neuilly dans sa vieille hotchkiss s’ acharnant à le capter un certain cri qu’ il avait entendu par hasard qu’ il n’ avait jamais pu retrouver depuis mais qui l’ avait percé comme d’ un coup de lance il y avait des harmoniques dans la sonnerie de ce soir qui avaient une affinité indiscutable avec lui mais c’ était une parenté indirecte latérale et comme artificielle pourtant il eut ce soir -là la certitude obscure qu’ il entendrait plus tard ce chant de mort à l’ état pur et que ce ne serait pas pour des cerfs qu’ il monterait de la vieille terre prussienne c’ est exactement le type de cerf que j’ aime à le tirer répétait avec une insistance menaçante et comme il se trouvait face à le face avec l’ oberforstmeister il le saisit par les revers de sa veste et lui siffla à le visage: —vous faites tuer les plus beaux sujets à les invités et moi je dois me contenter des bêtes de deuxième garniture " ]
[ "ç a ne vous rappelle rien la carte à le trésor mais ce temple perdu il s’ agit maintenant de partir à sa recherche de le débusquer un authentique travail d’ archéologue penché au-dessus d’ une carte et tentant de poser la pointe de son stylo à l’ endroit supposé de son enfouissement dans cette jungle de la mémoire il arrive donc que le plan il est arrivé à le moins une fois et à le cette occasion c’ est tout un monde ancien qui resurgit que cette carte à le trésor de même qu’ on se casse les dents sur une fève à le moment de déguster une part de la galette de les rois ait traversé le temps dissimulé à le cœur d’ une madeleine et on imagine PROPN surpris recrachant le morceau de pâte et dépliant le micro-parchemin humide bruni par le thé et l’ outrage de les ans et après l’ avoir mis à le sécher sur un fil d’ araignée tendu dans un coin de le cerveau placé devant la petite flamme tremblotante d’ un souvenir ranimé décryptant en transparence le nom de ce lieu sacré le répétant plusieurs fois comme une formule magique combray pour l’ amateur de madeleines car", "PROPN avait alors ans il reçut fort bien le duc le traita de cousin et le tutoya ainsi que l’ exigeait l’ étiquette en somme le duc fut très satisfait de la réception mais comme la duchesse était demeurée en france et qu’ il avait hâte de la revoir et d’ embrasser sa fille le duc ne fit qu’ un très court séjour à la cour d’ espagne et revint à le paris dès que cela lui fut possible cependant les années s’ écoulaient le duc était fatigué de son inaction et se dépitait d’ être tenu à l’ écart à l’ âge ou ̀ il aurait pu le mieux servir son pays ", "l' homme le regarda s' éloigner hésita puis se décida d' un coup à le courir vers lui il est impossible de reculer maintenant on ne nous le pardonnerait pas grâce à le toi ils seront obligés de prendre nos positions à le sérieux que dieu soit avec toi la valise se balança le temps de l' accolade ses mouvements contrôlés accompagnèrent le voyageur jusqu' à la gare il s' enfonça dans le couloir souterrain pour réapparaître sur le quai une rame baptisée se rangeait à le bord de la voie ", "de le roc solitaire se détachaient segments de rive nue les roseaux les saules et les peupliers ne poussaient qu’ à le distance en sorte qu’ on distinguait toutes choses à le portées de harpon cependant des bêtes fuient la clarté et se cachent ou accourent fascinées chouettes s’ élèvent sur un tremble avec un cri funèbre une nuée d’ oreillards tourbillonne un vol éperdu d’ étourneaux file à l’ autre rive des canards troublés abandonnent le couvert et se hâtent vers l’ ombre de longs poissons surgissent de l’ abîme vapeurs argentées flèches de nacre hélices cuivreuses et la lueur rousse montre encore un sanglier trapu qui s’ arrête et qui grogne un grand élaphe l’ échine tremblotante ses ramures rejetées en arrière la tête sournoise d’ un lynx à les oreilles triangulaires à les yeux cuivrés et féroces apparue entre branches de frêne ", "la porte s’ entrouvrit doucement mais à le même instant je vis le corps de la jeune fille se soulever sa tête se tourner ses mains se tendre de le côté où ce bruit presque imperceptible s’ était produit je soutins l’ enfant et à ma grande surprise je sentis un effort suprême dans ce pauvre corps comme si elle voulait s’ échapper de mes bras la porte s’ était refermée et la jeune fille retomba morte!... je poussai un cri à la fois surpris et désespéré cette mort si rapide sans agonie cette extinction subite de la flamme vitale me stupéfiait et j’ éprouvais une sorte de colère contre mon inintelligence car en vérité je ne comprenais rien à le ce qui venait de se passer sous mes yeux ", "je vois le grand chêne à le pied de lequel elle doit être dit marguerite encore quelques minutes et elles arrivèrent près de l’ arbre pas de poupée rien qui indiquât qu’ elle aurait dû être là marguerite regardait ses amies d’ un air consterne camille et madeleine étaient désolées mais demanda es -tu bien sûre de l’ avoir laissée ici ", "cette couleur n’ est -elle pas celle de le danger bon par quel bout vais -je entreprendre cette grosse boîte de sardines s’ agit pas d’ anéantir son contenu je dois la décapsuler proprement je décide de balayer le sommet de le coffre de manière à le juste chplaouffer son dessus ", "j' ai été férocement jaloux de lui je voudrais encore être à sa place et pourtant il hocha la tête et se tut vous avez un très noble cœur frédéric de il n' y a pas d' homme aussi généreux que vous l' anglais maintenant allait et venait dans le salon ", "roupies feraient bien notre affaire en avez -vous d’ autres plus —non —aucun autre il reprit les dessins et les ayant gravés dan sa rétine nous les rendit couverts de doigts gras c’ est trop artistique vous savez moi mais servez -vous quand même ajouta -t-il en remplissant nos assiettes ", "sans doute il refaisait en esprit ses traversées d’ autrefois et trouvait que la mienne en comparaison était peu de chose quant à la seule personne qui fût fixée sur la cause véritable de mes exploits nautiques elle confectionnait des bas-reliefs en mie de pain se gardant soigneusement de tourner les yeux vers moi de peur d’ éclater de rire je pense l’ oncle jean et rosie fatigués de leur journée regagnèrent de bonne heure l’ appartement de la petite tour accompagnés par la châtelaine mon père me dit quand nous fûmes seuls ta cousine est superbe elle a les yeux les sourcils les cheveux d’ une italienne et le teint d’ une anglaise " ]
elle avait été étranglée après avoir été violée le père fut appelé pour reconnaître la petite morte –voici lui dit le commissaire de police en lui tendant une pièce de francs ce qu’ on a trouvé dans une de les poches de le tablier de la pauvre petite le père fit un bond en arrière puis il s’ écria en portant la main à le front: l’ argent de l’ aumône je savais bien que ç a nous porterait malheur!
[ "on l’ a enterrée à le cimetière saint-pierre la belle-de-mai ses petites amies tenaient les rubans de le poêle on l’ avait la blondine thérèse vêtue de blanc en mariée avec un voile de tulle et une couronne de mignonnes roses pompon ce qui suit est la véridique histoire de la chute d’ un ange mon cousin sidoine dont la vertu fut mise à le mal il y a mois par polissons de parisiens à lesquels s’ étaient associées jeunes personnes peu vertueuses mais gentilles comme tout il conviendrait peut-être de dire qu’ à le peine lancé sur la pente de l’ immoralité ledit béru fit preuve d’ une canaillerie bien remarquable mais n’ anticipons pas sur les événements comme disaient les romanciers de la restauration ", "adoncques mon cousin sidoine venait de quitter à le ans le séminaire de lyon une ville où les endroits où l’on s’ amuse sont tristes et il avait été envoyé à le paris pour régler je ne sais quelle affaire commerciale sa première visite avait été pour notre-dame de la galette la seconde pour saint-etienne de le mont et la troisième pour notre-dame des victoires après s’ être livré à une assez grande consommation de cierges dans ces établissements il avait daigné venir me serrer la main je ne l’ avais pas vu depuis ans ce brave sidoine et pourtant je le reconnus tout de suite il était toujours aussi mal ficelé aussi lugubrement vêtu de couleur noire ", "il regardait en dessous comme par le passé et il avait ce parler plein d’ onction qu’ on apprend à le séminaire comme à le conservatoire on apprend à le rouler les r pas vilain garçon de le tout malgré cela cet animal-là aurait fait un cabotin remarquable il avait le masque tragique la lèvre était rouge et épaisse les cheveux noirs étaient bien plantés et drus –tu dînes avec moi? lui dis -je –pas ce soir mon cousin j’ ai promis ", "–promis promis! mais à qui donc tu ne connais que moi à le paris est -ce que déjà tu aurais fit -il en rougissant comme rougit d’ asco quand on lui parle de ses aventures aériennes oh! mon cousin pouvez -vous croire? si je vous refuse c’ estque bien c’ est qu’ aujourd’hui c’ est vendredi; j’ ai l’ habitude de manger maigre et je ne voudrais pas vous forcer ", "–ta ta ta! tu es en voyage et un voyageur a des dispenses de droit si je me rappelle bien mes auteurs religieux –de grâce mon cousin n’ insistez pas –soit mais promets-moi demain de m’ accompagner chez un ami –oh! cela je vous le promets il s’ était débité de bien incommensurables bêtises ce soir-là vers heures dans le cabinet particulier où nous avions dîné mon cousin amis jeunes personnes et moi placé entre une superbe créature bête comme tout grasse comme une oie qui répondait à le nom prétentieux de et la petite marion un diable rose et blond de montmartre sidoine avait successivement rougi verdi jauni en écoutant leurs propos salés et en défendant ses genoux contre l’ invasion de le flot montant de leurs jupes ", "les parisiens laissaient faire les femmes se contentant de temps en temps de lancer un mot pour les exciter à l’ attaque quand je me retirai vers minuit sidoine était gris comme une compagnie de reîtres il avait bu pour se donner une contenance et dame! a lui avait bien réussi! il récitait l’ infortuné une page de tertullien à le marion qui lui flanquait des pichenettes grâce à une savante application de compresses d’ eau fraîche le mal fut conjuré ", "une heure après les couples fraternisaient à le qui mieux mieux la lassitude s’ emparait des soupeurs et on entendait plus de bruits de baisers que d’ éclats de rire en sa qualité de novice sidoine s’ était rabattu sur georgina et s’ il ne citait plus d’ auteurs sacrés ses mains ne demeuraient pas inactives à le grand désespoir de l’ aimable dinde qui de temps en temps poussait des cris inarticulés dans l’ autre coin de le salon les parisiens tenaient un conciliabule mes enfants ", "s’ écria tout à le coup l’ un d’ eux PROPN est raide –quoi donc quoi firent les autres –avez -vous de l’ argent sur vous continua le premier convive –de l’ argent dépend s’ il ne t’ en faut pas trop? –voyons votre bourse figurez -vous que j’ ai oublié mon portefeuille chez moi à le pas d’ ici à le neuilly et que je serais bien en peine de payer l’ addition ", "l’ ami exhiba son porte-monnaie –pas assez sacrebleu exclama le soupeur! vous l’ homme noir de lyon sortons donc ce vieux bas! sidoine qui était en train de contempler se modelant dans le clair obscur de le corsage dégraffé la gorge de se dressa d’ un bond monsieur je ne sais pas je suis venu ici invité par mon cousin mon argent est à l’ hôtel enfin si vous voulez " ]
[ "depuis que PROPN en est sortie je l’ ai interrogée la chère enfant ne sait rien dissimuler et elle m’ a dit des choses qui m’ ont déjà donné à le réfléchir est -ce possible il y a là une petite mariette duparc qui me paraît délurée et curieuse et dont les indiscrétions pourraient être dangereuses dans l’ hypothèse de complications que l’on peut prévoir de plus PROPN m’ a parlé d’ une certaine sœur rosalie qui s’ est emparée de l’ esprit d’ edmée et qui a plus d’ une fois dépassé les limites de la réserve qu’ elle eût dû s’ imposer ", "ils descendirent un peu plus loin sur la place jules-guesde que parcouraient encore ou déjà quelques fantômes en quête de poudre elle habitait en face de le café de les anciennes gloires et se pendit à son cou dès que la porte se referma —tu seras gentil avec moi dis tu ne me feras pas de mal il se dégagea doucement —je ne connais même pas ton prénom moi c’ est gabriel —tu as de la chance de porter un nom d’ ange ", "que ai -je écrit jour par jour à le début de ma carrière ce rude et horrible débat contre anonyme toutes ces stations dans indifférence ou injure ce public cherché et vous échappant cet avenir vers lequel je marchais résigné mais souvent désespéré cette lutte de la volonté impatiente et fiévreuse contre le temps et ancienneté un de les grands priviléges de la littérature point d\\' amis point de relations tout fermé ce silence si bien organisé contre tous ceux qui veulent manger à le gâteau de la publicité ces tristesses et ces navrements qui me prenaient pendant ces années lentes où je battais l\\ sans pouvoir lui apprendre mon nom ah cette agonie muette intérieure sans autres témoins que amour-propre qui saigne et le coeur qui défaille ", "c’ était mme naud qui se levait groult-cotelle dormait encore la jeune fille aussi la bonne astiquait la salle à le manger et dans l’ obscurité de les cours et de les communs des hommes et des bêtes allaient et venaient le moteur de la camionnette tournait ", "ne vous donnez pas la volupté de vanter à un aveugle les charmes de le jour à un mourant les délices de la vie je n' ai présentement qu' un désir arracher de mon âme jusqu' à le souvenir de votre nom vous me dites de les choses pareilles jacques et vous m' accusez d' être cruelle c' est vous qui l' êtes pour moi et pour vous-même non madame je suis juste ", "le colonel de vandoise si prudent d’ habitude a agi un peu légèrement dans cette occasion reprit la jeune veuve avec une raillerie affectueuse accusez mon désir de vous voir heureuse ce monsieur me connaît donc il vous a vue plusieurs fois chez la comtesse de ségusac c’ est un brillant cavalier ", "a cette vue la modeste jeune fille sentit ses joues se colorer d’ un vif incarnat qui la rendit fois plus belle encore à les yeux de ses compagnes en vain elle voulut se défendre d’ accepter un tel honneur mais les élèves lui persuadèrent avec tant d’ ingénuité et d’ affection qu’ elle les contrarierait singulièrement si elle s’ opposait à le leurs désirs qu’ elle s’ abandonna à le elles sans plus de résistance en leur disant qu’ elle se trouvait trop heureuse de pouvoir faire par son obéissance quelque chose qui pût leur être agréable fut conduite sous le bosquet et à le milieu de ses compagnes elle s’ agenouilla à l’ autel de marie après avoir prié quelque temps en silence elle fit entendre sa jolie voix non plus pour chanter comme autrefois des ballades mondaines mais pour faire éclater sa reconnaissance envers la mère de les vierges ", "un type veut savoir ce qu’ un autre ne veut pas lui dire si celui qui se tait est neutralisé si celui qui veut savoir est gonflé à le bloc a donne m vous donnez votre langue à le chat de yamilé de le vilain des tache tout ç a très malpropre nettement indigne de l’ espèce humaine qui continue de se ravaler à le rang de la bête ", "une pancarte pend comme un écriteau passé de mendiant par devant avec: mon dernier expédient signé par une main qui saurait mal écrire d’ un nom depuis longtemps célèbre et qui fait rire des gens se le montrant de le doigt tout en lambeaux ses habits ont pourtant l’ air d’ avoir été beaux autrefois conservant comme une vague trace d’ élégance et de coupe en dessous de leur crasse quand il passe à le côté de gaspard il lui tend le bras en secouant son chapeau dégoûtant comme pour implorer mais gaspard l’ interpelle et tenant justement toute prête sa pelle il dit ce sont les rôles intervertis pendant qu’ il verse vite un tas de confettis lourd dans l’ intérieur tout cabossé de le feutre sans coiffe en ajoutant qu’ à le moins il n’ est pas pleutre comme lui que d’ ailleurs maintenant qu’ il le tient pour de bon cette fois enfin il le prévient qu’ il s’ en va sans gâcher le temps le faire prendre et coffrer et qu’ alors il faudra bien lui rendre d’ une façon quelconque avec les intérêts qu’ on fera calculer pour cela tout exprès par des gens de le métier les bil", "PROPN lagrange ne pourrait donc pas être chez vous sous un autre nom? —à moins de posséder un faux passeport remarquez qu’ ils sont vérifiés chaque nuit par la police —merci il lui restait un coup de téléphone à le donner et celui-la lui déplaisait particulièrement d’ autant plus qu’ il allait être obligé de faire appel à son pauvre anglais de collège yard " ]
c’ est tout de même une belle femme c’te baronne seulement le marquis sait ce qu’ elle lui a coûte comme les dîneurs en étaient là de leur conversation ils durent déranger leurs chaises pour laisser passer les clients de le cabinet particulier tiens! fit le matelot quand les hommes furent sous les arcades en voilà un qui ressemble à le marquis comme gouttes d’ eau! —pas possible s’ exclamèrent les autres crois -tu que le marquis viendrait dîner t’ es pas malade dehors le marquis qui était de plus en plus agité regarda sa montre
[ "il n’ est que heures et demie fit -il ne commencera pas avant heures dit hilaire —le programme annonce l’ ouverture de le bal pour heures ah! quand je pense que dans une demi-heure j’ ai peur hilaire je tremble comme un enfant je peux bien te le dire maintenant l’ idée de revoir PROPN m’ épouvante oui d’ abord PROPN m’ a été une immense joie et c’ est ce qui m’ a fait tout souffrir tout supporter c’ est ce qui m’ a fait endurer le supplice ", "l’ idée que je serais son mari son maître qu’ elle m’ appartiendrait que cette femme que j’ adorais et qui était si loin si loin de moi allait être à le moi! à le moi!... que je pourrais vivre à ses côtés la voir tous les jours la respirer marcher dans son parfum et hilaire le soir lui tendre les bras n’ était -ce pas le sublime de les enchantements le paradis eh bien hilaire de ce paradis voilà plus d’ un an que je retarde le moment ou ̀ j’ en pousserai la porte —vous avez bien fait monsieur le marquis répondit le secrétaire n’ eût -ce été que pour attendre ce jour où nous apprenons la disparition de ces êtres qui étaient les seuls à le monde à le avoir notre secret maintenant nous voilà tranquilles! enfin cette année vous aura profité et à le moi aussi vous avez voyagé vous avez vu le monde et de le monde vous avez appris bien des choses ", "vous avez traversé la sociéte vous savez comment on s’ y tient comme on y réussit! vous avez fréquenté votre notaire vous avez compulsé vos papiers vous connaissez votre fortune ", "elle ne vous étonne plus vous savez parler à les femmes vous êtes un vrai gentilhomme vos manières se sont affinées et votre langage s’ est épuré je vous écoutais tout à l’ heure saluer votre pays en de les termes choisis comme on lit dans les livres aucun mot vulgaire ne vous échappait plus et bien que l’ occasion s’ en présentât vous n’ avez pas une seule fois laissé passer ce fatalitas ", "qui autrefois émaillait si souvent vos discours moi-même je vous ai suivi sur ce beau chemin j’ ai profité des leçons que nous avons prises en commun et je ne me reconnais plus —tu as toujours ta bonne figure pâlote et tes bons yeux de chien fidèle mon vieux la ficelle —ne prononcez plus ce nom-là monsieur le marquis il est mort avec toutes nos misères ", "—tu as tout à le fait l’ étoffe d’ un parvenu mon pauvre la ficelle moi ç a ne me déplaît point quand tu t’ oublies à le dire comme autrefois et que nous sommes seuls bien entendu! —ne me mécanisez point monsieur le marquis pria la ficelle blessé si j’ ai l’ air d’ un parvenu je vous trouve bien souvent maintenant celui d’ un joseph prud’homme ah! bien sûr on n’ a point seulement changé que votre visage qu’ importe la ficelle si mon cœur est toujours le même de ce côté-là vous n’ avez point changé il faut le dire ", "vous aimez toujours mme vous ne songez qu’ à le elle tenez nous voici déjà à le casino qui est tout illuminé que comptez -vous faire? —viens la ficelle mon bon la ficelle viens faire un tour de jetée nous avons le temps comme vous tremblez monsieur le marquis vous me faites pitié ", "appuyez -vous sur mon bras —vois -tu hilaire je suis bien malheureux comprends-moi cette femme cette femme c’ est toute ma vie et j’ ai sur elle tous les droits voilà ce qui est terrible si j’ allais la faire souffrir elle ne m’ aime pas elle est heureuse de mon absence si j’ étais brave et si j’ avais le cœur que tu dis je m’ enfuirais ce soir sans l’ avoir revue conçois -tu les transes par lesquelles je passe et pourquoi à le tréport nous sommes restés jours à ne rien faire alors que tout m’ appelait ici? je ne sais où diriger mes pas j’ hésite je suis comme un pauvre homme dans les ténèbres un instant j’ avais eu l’ idée de rester là-bas dans les amériques de m’ y installer mais je n’ ai pas pu non non sa pensée m’ attire comme le fer attire l’ aimant comme l’ aimant attire le fer crut devoir corriger le bon hilaire ", "—si tu veux alors je me suis embarqué pour l’ europe et puis a a été paris et puis toujours plus vers elle nous nous sommes rapprochés et maintenant il faut que je la voie je vais d’ abord essayer de la voir de loin ce bal m’ a décidé quand j’ ai su qu’ elle serait à ce bal je me suis dit: voilà une occasion je pénétrerai dans le casino après avoir payé mon entrée bien entendu je resterai en dehors de la salle de les fêtes mais à le travers les grandes fenêtres on voit les danses on assiste à le spectacle je reverrai cécily je brûle de savoir si elle a gardé cette beauté d’ autrefois que j’ ai emportée dans mon cœur asseyons -nous un peu sur ce banc mon cher hilaire mon bon et excellent la ficelle mon cher mon seul ami je suis heureux vois -tu que lors de ton voyage à les millions tu n’ aies pas vu PROPN vous savez bien monsieur le marquis que c’ est par l’ entremise de le notaire que tout a été réglé et je suis heureux moi que ce notaire soit mort comme il ne me reconnaîtra plus —maître régime qui l’ a remplacé est un bien digne homme la ficelle " ]
[ "mais moi j’ ai pas le droit lazare veut pas PROPN ne pouvait pas dire notre chambre il ne pouvait pas dire papa parce qu’ il avait ailleurs une autre chambre et un autre papa –moi je voudrais rentrer dans le ventre de maman et ç a serait moi votre bébé .peut-être venait -il de dire quelque chose de ridicule mais il ne pouvait pas garder cette douleur pour lui seul ne va pas être possible dit sauveur toujours le dos tourné mais il y a sûrement d’ autres choses possibles qui nous feront plaisir à le tous les .il avala une lampée de ce qui était un punch fait de le meilleur rhum de la martinique ", "dans l’ encadrement de la porte conduisant à l’ escalier de l’ hôtel mademoiselle briffaut venait d’ apparaître vêtue de cette toilette claire que l’on connaît déjà mais sans chapeau et sans gants la jeune femme aussi vit m. de morère et l’ attention presque insolente qu’ il attachait sur elle elle soutint avec plus d’ étonnement que de curiosité le regard de le nouveau venu ce fut d’ ailleurs la durée de secondes à le peine car m. de morère s’ apercevant sans doute de l’ inconvenance de son examen si rapide qu’ il fût baissa les yeux et suivit le valet mademoiselle briffaut enhardie parla capitulation de l’ intrus ne bougea pas et continua à l’ examiner l’ enveloppant d’ un de ces regards circulaires comme en ont certaines femmes et qui toisent un homme d’ un seul coup ", "non je me trompe reprit jacques ce ne fut pas la dernière et laissant tomber son coude sur le guéridon et sa tête dans sa main —tenez madame dit -il voici la lettre de le marquis de PROPN lisez ne fut -ce que par respect pour la mémoire de votre père elle doit contenir ses dernières volontés elle est à l’ adresse de votre tante mais votre tante étant morte c’ est à le vous qu’ il appartient de la décacheter machinalement la lettre et comme obéissant à un ordre d’ une puissance supérieure qui lui eût momentanément rendu la force elle lut en se rapprochant de le cercle de lumière que jetait le candélabre mayence le ", "quand je disais fit -elle avec un accent de rancune intraduisible qu' il me la tuerait! puis elle se pendit à le cordon de sonnette pour demander du secours aidée des domestiques accourus à ses coups de sonnette désespérés madame de frémilly transporta sur son lit la pauvre laurence et quand elle la vit sans mouvement les yeux clos blanche et rigide ainsi qu' une belle statue de marbre blanc elle ne put retenir ce cri qui la déchira comme un remords —je l' ai tuée les servantes la regardèrent avec stupeur ne comprenant pas ce qu' elle voulait dire et pendant qu' elles prodiguaient des soins à le leur jeune maîtresse lui faisant respirer des sels lui mouillant le front avec du vinaigre la grand'mère incapable de faire quoi que ce fût s' arrachait les cheveux en sanglotant et en criant: qu' il revienne! qu' il revienne mais qu' elle vive ", "reprit élisabeth avec un triste sourire oh non sait -il pardonner je la rassurai sur ce point en lui apprenant l’ arrivée de le père et en lui montrant la lettre de le duc parut enchantée de l’ arrivée de le père et ayant demandé à le voir elle me pria de le laisser seul avec elle ", "sa vie redevenait bien terne et bien monotone il avait pénétré dans les salons de nancy il avait des domestiques avec des livrées charmantes son tilbury et sa calèche que sa mère avait fait venir de PROPN pouvaient le disputer par leur fraîcheur à les équipages de m.desanréal et des plus riches propriétaires de le pays il avait eu l’ agrément d’ adresser à son père des anecdotes sur les premières maisons de PROPN et avec tout cela il était aussi ennuyé pour le moins que lorsqu’ il passait ses soirées à se promener dans les rues de nancy sans connaître personne .souvent sur le point de monter dans une maison il s’ arrêtait dans la rue avant de s’ exposer à le supplice de ces cris qui allaient lui percer l’ oreille ", "l’ oncle reprit avec le même accent d’ ironie: —cependant mon neveu j’ ai eu tout l’ hiver dernier les oreilles rebattues de tes succès berlinois on ne m’ épargnait pas je savais que tu faisais danser là-bas nos blondes ennemies je connaissais les noms je vous en prie dit jean sérieusement ne plaisantons pas sur ces questions-là comme des gens qui n’ osent les regarder en face et dire leur avis j’ ai eu une autre éducation que la vôtre c’ est vrai mon oncle une éducation allemande ", "j’ y étais sur le trottoir un manège vieux comme le monde cahotait pour moi tout seul spectateur anonyme rencogné dans un porche obscur des hommes avides ou faussement détachés c’ est selon passaient et repassaient devant la porte de l’ hôtel susurrant des questions embarrassées à les putains narquoises et sûres de leur pouvoir car s’ il est un lieu où la femme domine le mâle c’ est bien à la porte d’ un boxon je me tenais dans ma nuit miniature incapable de me décider à le traverser ", "je tapote aimablement le dos voûté de pinuche —on fera quelque chose de toi avant que les asticots ne t’ achèvent il tire sur un long poil qui sort de sa narine gauche ce qui lui emplit les yeux de larmes c’ est bien poursuit -il le bonhomme en question car seul un homme peut être assez fort pour trimbaler un cadavre sur ses épaules —à moins qu’ il ne s’ agisse de imperturbable il enchaîne le bonhomme est sorti sa voiture attendait devant l’ immeuble il a chargé le corps dedans seulement il s’ est aperçu de la présence de bérurier et il est allé lui filer un coup de silencieux dans le ventre dans le cou rectifié -je le souvenir de notre pote me nimbe le cœur d’ une infinie tristesse ", "ah et quelle est cette découverte henri tu causais tout à l’ heure dans ton cabinet avec notre plus cruel ennemi comment cela s’ écria m. descharmes le marquis de presle est l’ homme qui a perdu ma sœur " ]
je me sens la bouche triste je regarde l’ heure à la pendulette de le divan et elle annonce plombes réapparaît les joues nettes bien demande -t-il
[ "—très bien allez prendre une bonne douche froide pendant que je prépare le café vous pouvez vous servir de mon rasoir je vous ai préparé une chemise de moi c’ est presque aussi bien que d’ avoir une chemise de soi qui doit vous aller —merci vous êtes une mère pour moi! je lui montre la photo mirifique d’ une pin-up brune comme une mine de charbon ", "—je suppose que a n’ est pas la vôtre il sourit est la demoiselle qui s’ occupe de mes placements d’ argent —vraiment —elle est de bon conseil ma paie passe en fourrures robes parfums et dîners dans des boîtes où le pourboire à le portier coûte aussi cher qu’ un repas dans un drug’s normal et comment se prénomme cette aimable bouffe-baraque ", "PROPN c’ est pas un nom c’ est un pléonasme observé -je pour moi seul en gagnant la salle de bains une heure plus tard me voici nickel rebecqueté pomponné amidonné calamistré laqué vernissé loqué lavé rasé douché baigné récuré de campagne et prêt à le faire n’ importe quoi pour retrouver les je tiens conseil avec andy tout en dégustant un caoua digne d’ éloges par quel bout attrapons -nous l’ enquête fais -je ", "—elle est déjà en cours dit -il j’ ai donné le nom de le chauffeur de taxi qui vous a conduit dans ce sacré garage isaac m’ aviez -vous dit? —oui et c’ était une vrai licence qui figurait sur le dossier de sa banquette —en ce cas d’ ici quelques minutes j’ aurai des il n’ a pas le temps de terminer sa phrase que son bigophone se met à le jouer décroche-moi-je-veux-te-causer sur l’ air de et coups pour la bonne PROPN s’ empare de le combiné ", "et se met à le débloquer en anglais nasal je renonce à le suivre le bla-bla pour tout vous dire je me défends mal question de langues a part la langue fourrée et le patois de la basse-savoie il ne faut pas compter sur moi pour nourrir la conversation lorsque celle-ci a lieu en papou de la décadence ou en lituanien à le bout d’ une longue parlote raccroche ", "il pousse une gueule longue comme le chemin qui conduit à l’ amour —alors? fais -je il se gratte les joues cette fois comme il est rasé ç a ne fait pas de bruit —on a retrouvé le taxi qui vous a transporté ", "il avait été volé dans le courant de l’ après-midi d’ hier a n’ est pas son propriétaire qui vous a véhiculé voilà une piste il vide sa tasse de café s’ en verse une seconde met sucres dedans touille et enchaîne —on a des renseignements à le sujet de le logement d’ hier il s’ agit d’ un meublé loué également dans la journée d’ hier par une fille blonde en tailleur blanc qui a prétendu s’ appeler martin a sent le nom d’ emprunt j’ opine ah! ils sont roublards ces ordures ", "qu’ allons -nous faire je demande je dois avoir l’ air d’ un suppositoire qui n’ a pas atteint son objectif si à le moins je m’ appelais luc on pourrait lire mon nom à l’ envers il faut essayer de retrouver ce garage fait andy ", "peut-être pourrons -nous y découvrir un indice intéressant PROPN va découvrir en fait d’ indice qu’ il a été également loué à la journée par une dame blonde en tailleur blanc ces salauds ont toutes les ruses —allons-y tout de même par ailleurs j’ ai communiqué les signalements de les gens qui vous ont kidnappés " ]
[ "si vous avanciez de quelques lieues sur la route de PROPN comme je viens de vous le dire vous trouveriez une petite ville à le pied de les montagnes entourée de murs et de fossés fermée par des portes comme le moindre de nos bourgs dans ce pays guerrier c’ est ribeauvillé le domaine de notre maison au-dessus de la ville dans la position la plus étrange sont les châteaux de le même nom bâtis sur pointes de rochers l’ une d’ elles est devenue inaccessible les autres ruines la plus grande surtout annoncent l’ importance de ces manoirs il y a bien des siècles qu’ ils furent construits par frères qui ne voulant pas se séparer et ne pouvant rester tous dans le même castel à le cause de leur suite nombreuse et de leurs grandes richesses convinrent d’ élever chacun une habitation à le leurs frais ", "maigret marchait vers l’ hôtel de la plage les mains derrière le dos mais à le mesure qu’ il avançait son pas devenait plus lent et il finit par s’ arrêter tout à le fait à le beau milieu de le quai devant c’ était l’ hôtel sa chambre son lit un ensemble paisible et rassurant derrière il se retourna il revit la cheminée de le chalutier qui fumait doucement car on avait allumé les feux fécamp était endormi ", "criait -on —elle est peut-être saoule reprit le vieillard de son ton tranquille ce qu’ il y a de certain c’ est qu’ ils l’ ont fait passer par la fenêtre elle s’ est débattue comme une forcenée la moitié de ses jupes leur était restée dans les mains elle s’ est peut-être aussi fait de le mal de l’ autre côté c’ est encore haut cette fenêtre il ajouta la porte est clavée de tous les côtés le maître d’ école n’ est point PROPN personne n’ est point là la pitié n’ était pas précisément le sentiment qui sanctifiait le cœur d’ PROPN ", "apostrophe approximation arabisme association augmentation barbarolexie bombastique cacemphate cacographie calembour bien sûr cataglottisme catalectique charabia chiasme circonlocution citation commutation contraction crébillonnage datisme déprécation énallage enluminure énumération épanadiplose epanalepse épanaphore epanorthose épistrophe je n’ ai rien contre ", "peut-être se dit -il que mon ivresse était plus apparente que je ne me le figure et que pauline effrayée et révoltée à la fois a cru bien faire de me tenir rigueur c' est elle qui m' aurait donné une leçon il est vrai qu' il m' arrive si rarement de m' enivrer qu' elle aurait pu se montrer indulgente perplexe et un peu honteux facial jugea que le meilleur parti à le prendre pour le moment était de garder le silence il ne fit aucune allusion à le ce qui s' était passé pauline de son côté qui ne cherchait qu' à le éviter un orage n' en fit pas davantage ", "quand t’ as une sculpture pareille dans ton salon c’ est un peu comme si ton contrôleur des contributions habitait chez toi à le demeure faut s’ y faire et ç a demande de le temps le gros flingue me fait mal à le bide comme une ceinture de chasteté mal ajustée j’ en ai jamais porté mais j’ imagine des pensées aussi hardantes que contradictoires dévalent les pentes abruptes de mon intelligence l’ une de les plus hautes d’ europe laissez il fait semblant de plaisanter note de l’ éditeur ", "c’ est drôle on ne voit plus de lieutenants aussi blonds maintenant PROPN tout d’ un coup se lève vient droit à le notre table s’ excuse et décline son nom en ajoutant: votre cousin très humble madame et le voilà qui grimpe à un arbre généalogique qui défile des parentés des noms des alliances hochait la tête disait: parfaitement oui oui je vois très bien d’ ailleurs il y a un réel air de famille entre ma femme et vous et rien n’ était vrai que la blondeur de le lieutenant en or filé et d’ autres qualités très authentiques qu’ il révéla mais ce n’ est pas à le toi que je peux raconter des histoires pareilles pourtant tu n’ es ici ce soir que parce que nous sommes rentrés ensemble à la fin d’ un souper il y a je ne sais plus mois mois et que ma foi nous en avons été bien contents tous les mais d’ avoir été bien contents quel rapport ç a a -t-il avec l’ obligation de recommencer tu es comme une jeune fille de l’ ancienne france maman je suis fiancée un monsieur m’ a embrassée dans le jardin va redemande de le champagne c’ est une bonne idée ", "vous l’ aurez les nunez rentrèrent leurs griffes loyales et refermèrent la porte l’ oïdor s’ inclina et prit un siège il faisait de son mieux pour garder une mine sereine mais il se disait: le drôle a beau jeu! il tient les cartes et il a de l’ esprit comme une demi-douzaine de grands d’ espagne le bon duc faisait paisiblement sa toilette ", "je me suis permis de les ouvrir; alors cloquin n’ a plus fait difficulté d’ avouer ah! ma chérie je n’ écoutais plus je m’ abandonnais à la crise de nerfs avec joie; autant de gagné d’ ailleurs les circonstances me commandaient cette attitude ", "il rigole sans blague t’ as pas la radio mon grand tu sais qu’ on vend des transistors pour pas chérot même avec une solde de flic on peut s’ en payer un tu penses bien que ce sont les fakirs qui nous l’ ont mis dans le laos il se remarre vu que ç a n’ est pas un compliqué et qu’ il aime bien ses boutades aussi pauvrettes fussent-elles " ]
a cause de le destin malodorant de l’ homme de sa démarche béquilleuse vers l’ infini on oblique dans une ruelle dont je n’ ai pas le temps de lire le blaze sur sa plaque blanche finis les magasins les bars les tapins et les louches nuiteux hantés par des besoins chichement assouvis l’ ombre règne dans la ruelle silencieuse je vois défiler des murs noirâtres coupés et là de verrières plus noires encore et où des affiches haillonneuses ressemblent à des plaques d’ eczéma
[ "la lumière d’ une cabine téléphonique encore où vont -ils les nicher leurs bigophones publics ces anglais un amoncellement de détritus évoque une grève prolongée de les éboueurs enfin un grand portail de fer sur la rouille de lequel viennent buter les phares de la bagnole le gorille-chauffeur quitte son siège pour aller ouvrir ", "nous pénétrons bientôt dans une cour mal pavée encombrée de caisses et de véhicules l’ auto stoppe descendez enjoint le mitrailleur j’ obéis traînant comme un toutou un couple de chats enamourés se sauve sous un camion ", "nous nous trouvons à l’ arrière d’ un vaste bâtiment de briques grises à le travers lesquelles on distingue clairement les méandres de les poutrelles de renforcement un escalier d’ incendie zigzague contre la muraille messieurs nos convoyeurs nous font entrer dans un grand local chichement éclairé dont l’ usage n’ est pas évident ce pourrait être un garage un entrepôt ou encore un hall d’ expéditions nos pas résonnent ", "le gorille marche devant en sifflotant il me semble avoir déjà visionné cette scène dans un film anglais la grille d’ un vaste monte-charge gémit sous la brutale traction de le chauffeur on nous pousse d’ un coup de genou à les noix dans l’ immense cage d’ acier la lourde ferraille en se refermant ", "voilà l’ engin qui s’ élève mollement avec des cliquetis fatigués il fonctionne dans le noir maintenant nous n’ avons pour nous éclairer que le bout braiseux de mon mégot de cigare le gorille continue de siffler un truc allègre je compte les étages chaque fois que la cabine passe devant une grille ", "un on s’ évacue j’ avise un couloir peint en vert-pourriture où végète la lumière d’ un plafonnier nous passons sans nous arrêter devant une porte à le battants au-delà de laquelle ronronnent des voix a peine avons -nous dépassé la porte qu’ elle s’ ouvre alors demande une voix ", "nous nous retournons un gros homme chauve porteur d’ une barbe blonde sa surface corrigée vient de surgir ses yeux proéminent derrière des lunettes bathyscapheuses c’ est fait répond notre poison-pilote en nous montrant amenez -vous mister ", "on nous désunit c’ est là que nos pistes s’ écartent fiston fais -je aimablement à l’ entraîneur crevez me répond -il avec une grande simplicité je reste seulâbre avec le grand maigre ", "il me cloque le bout de son silencieux dans le dos à la hauteur de la cage à le bengali avancez j' avance mais en pensant fortement eh bien mais me dis -je en français afin de gagner de le temps il semblerait mon bon santonio que voilà l’ occasion ou jamais de jouer ta scène de les adios version britannique sous-titres cambodgiens certes l’ homme à le pétard posse ̀de sûrement d’ excellents réflexes il n’ empêche que tu dois pouvoir te l’ opérer à la surprise reste encore mètres de couloir à le arpenter mon adjudant " ]
[ "tous les lustres en étaient allumés et très loin dans un autre monde semblait -il personnes âgées hommes et femmes jouaient à le bridge avec des mouvements lents la distance donnait une impression d’ irréalité comme une scène tournée à le ralenti le chasseur se précipita vers l’ ascenseur une enveloppe à la main la voix assourdie de lecœur —on verra bien ce que cela donne puis comme s’ il était frappé par l’ atmosphère solennelle il retira son chapeau maigret lui aussi avait son chapeau de paille à la main ", "en même temps chaque matelot de garde est assailli désarmé et aussitôt égorgé de toutes parts un cri de guerre élève le contremaître qui avait la clef de les fers succombe un de les premiers alors une foule de noirs inondent le tillac ceux qui ne peuvent trouver d\\' armes saisissent les barres de le cabestan ou les rames de la chaloupe ", "j\\' éprouvai subitement une irrésistible envie d\\' accomplir une action étonnante et autant que possible merveilleuse qui rompît la monotonie de les choses mes moyens pour concevoir et exécuter une telle entreprise étaient très restreints pensant découvrir des ressources dans la cuisine y pénétrai et la trouvai flambante odorante et déserte à le moment de servir mélanie selon sa coutume constante était allée chercher chez épicier ou le fruitier quelque herbe quelque graine quelque condiment oublié sur le fourneau un civet de lièvre chantait dans la casserole ", "il y avait un secret des plus délicats entre mademoiselle de PROPN la fille de le seigneur et pierre huguenin le compagnon menuisier un secret qui se cachait dans les fibres de le coeur plus qu' il ne se formulait dans les pensées et que chacun d' eux savait bien devoir occuper l' autre quoique ni l' un ni l' autre n' eût consenti à se rendre compte de cette douloureuse sympathie il se passait bien autre chose vraiment dans l' esprit de la marquise et je ne sais comment m' y prendre ô respectable lectrice pour vous le faire pressentir elle dessinait et son dessin ne finissait pas ", "sa pâleur fait songer à un pot de crème fouettée elle se masse les seins bêtement en hochant la tête d’ un air égaré je lui demande elle sort de sa louche extase ", "j’ ai trop peur —vous voulez dire que des gens se sont introduits chez vous? —oui de force? —oui —pendant que vous y étiez —oui —ils ont emporté quelque chose peut-être des papiers ", "les jeunes mères galopaient tout le monde quoi! c’ était un galop magnifique imposant monumental: quand il fut fini on tira l’ échelle chapitre conclusion l amaisonde rapport était assurée à la compagnie de le phénix tout fut payé sauf la pipe de le poète l’ oncle henri écrit ses mémoires qui auront autant d’ éditions que ceux de robinson il a désormais une telle frayeur de les voyages et de les aventures qu’ il se fait accompagner par maurice pour traverser le boulevard ", "xvii magie de la géographie parce que nous allons vers le sud j’ ai l’ impression que l’ autoroute descend que la voiture roule comme une bille qu’ elle pourrait aussi bien rouler sans moteur dès la sortie de rome sous le soleil éclatant qui donne à le paysage la sécheresse d’ une épure en nous laissant couler sur les échangeurs je vois descendre sur nous en oscillant comme l’ hélicoptère à le moment d’ amerrir et dont on dirait que de ses flotteurs il tâte l’ eau je vois descendre sur nous quelque chose qui n’ est pas tout à le fait le bonheur mais qui est à le moins une douceur une grâce après naples l’ autoroute se fait bon enfant il y a des acacias des vignes tendues entre les arbres comme des toiles de feuillage il y a des marchands de biscuits qui hèlent les voitures il y a les cubes roses ocre bleu lessive de les maisons a nous prenons une route en lacets qui longe la mer qui traverse des bois d’ oliviers et de vieux villages lézardés ", "mes tourmenteurs ne savent pas la joie que j' ai à parcourir les ruelles de le marché à le rôder à le marchander sous le portique et à l' étal à le prendre le soleil de la grand-place à m' arrêter dans les tavernes c' est qu' on rencontre de le joli monde dans les tavernes des gens bien plus amusants que leurs aveugles qui se mettent à le voir ou que leurs morts qui remarchent et autres sornettes le pain multiplié le vin de les noces la lévitation sur les eaux ", "docteur déjeunons ensemble voulez -vous je vais donner ordre à le mon domestique de nous servir dans l’ autre chambre vous ajouta -t-il en s’ adressant à le madame PROPN après les premières paroles que vous lui aurez dites vous viendrez nous avertir le docteur et gustave quittèrent l’ appartement de la malade bientôt ils se mirent à le table " ]
le fou la poitrine ouverte à le tous les vents les pieds nus insensible à le froid comme le reptile dans sa prison de glace vaguait de montagne en montagne à le milieu de les neiges d’ où vient que l’ insensé résiste à les atteintes les plus âpres de la température alors que l’ être intelligent y succombe? est -ce une concentration plus puissante de la vie une circulation plus rapide de le sang un état de fièvre continu ^^est -ce l’ effet de la surexcitation de les sens ou toute autre cause ignorée la science n’ en dit rien elle n’ admet que les causes matérielles impuissante à le rendre compte de tels phénomènes allait donc à le hasard et la nuit venait le froid redoublait le renard claquait de les dents à la poursuite d’ un gibier invisible la buse affamée retombait les serres vides sur les broussailles en jetant un cri de détresse
[ "lui son corbeau sur l’ épaule gesticulant parlant comme en rêve marchait marchait toujours de le holderloch à le sonneberg de le sonneberg à le blutfeld or en cette nuit le vieux pâtre robin de la ferme de le bois-de-chênes devait être témoin de le plus étrange et de le plus épouvantable spectacle quelques jours auparavant ayant été surpris par les premières neiges à le fond de la gorge de le blutfeld il avait laissé là sa charrette pour reconduire son troupeau à la ferme mais s’ étant aperçu qu’ il avait oublié sa peau de mouton dans la guérite ambulante il s’ était ce jour-là sa besogne faite mis en route vers heures de le soir pour aller la chercher le blutfeld situé entre le schnéeberg et le grosmann est une gorge étroite bordée de rochers à le pic ", "un filet d’ eau y serpente été comme hiver à l’ ombre de hautes broussailles et dans le fond s’ étend un grand pâturage tout parsemé de larges pierres grises on descend rarement dans ce défilé car le blutfeld a quelque chose de sinistre surtout à le clair de lune d’ hiver les gens instruits de le pays le maître d’ école de dagsburg celui de disent qu’ en cet endroit s’ est livrée la grande bataille de les triboques contre les germains lesquels voulaient pénétrer dans les gaules sous la conduite d’ un chef nommé ils disent que les triboques des cimes d’ alentour précipitant sur leurs ennemis de les masses de rochers les broyèrent là dedans comme dans un mortier et que de ce grand carnage la gorge a conservé le nom de blutfeld champ de le sang on y trouve des pots cassés des fers de lance rouillés des morceaux de casques et des épées longues de aunes en forme de croix ", "la nuit lorsque la lune éclaire ce champ et ces grosses pierres couvertes de neige lorsque la bise souffle agitant les buissons glacés comme des cymbales il semble qu’ on entend le grand cri de les germains à le moment de la surprise les pleurs de les femmes les hennissements de les chevaux le roulement immense de les chariots dans le défile car il paraît que ces gens conduisaient dans leurs voitures couvertes de peaux femmes enfants vieillards et tout ce qu’ ils possédaient en or argent en meubles comme les allemands qui partent pour l’ amérique les triboques ne se lassèrent point de les massacrer pendant jours et le troisième ils remontèrent à le donon à le schnéeberg à le grosmann à le giromâni à le hengst leurs larges épaules courbées sous le butin voilà ce qu’ on raconte touchant le blutfeld; et certes à le voir cette gorge encaissée dans les montagnes comme une immense citerne sans autre issue qu’ un étroit sentier on comprend que les germains ne devaient pas s’ y trouver à le leur aise robin n’ arriva qu’ entre et heures à le lever de la lune ", "le brave homme était descendu fois dans le précipice mais il ne l’ avait jamais vu aussi vivement éclairé et si morne de loin sa charrette blanche à le fond de l’ abîme lui produisait l’ effet d’ une de ces grosses pierres couvertes de neige sous lesquelles on avait enterré les germains elle était à l’ entrée de le gouffre derrière un gros massif de broussailles et le petit torrent murmurait auprès et se répandait dans les flèches d’ eau brillantes comme des glaives arrivé le pâtre se mit à le chercher la clef de le cadenas puis ayant ouvert sa guérite et se traînant sur les mains et les genoux il retrouva fort heureusement sa casaque et même une vieille hachette à le laquelle il ne pensait plus mais qu’ on juge de sa surprise lorsqu’ on se retournant pour sortir il vit le fou apparaître à le détour de le sentier et s’ avancer droit à le lui sous les vifs rayons de la lune ", "le brave homme se rappela tout de suite l’ histoire terrible de la cuisine de le bois-de-chênes et il eut peur mais ce fut bien autre chose lorsque derrière le fou à le ou pas débouchèrent à le leur tour loups gris grands et petits d’ abord il crut que c’ étaient des chiens mais c’ étaient des loups ils suivaient pas à le pas et lui ne semblait pas les voir son corbeau voltigeait allant de la pleine lumière dans l’ ombre de les rochers puis revenant; les loups les yeux brillants leurs naseaux pointus en l’ air flairaient ", "le fou levait son sceptre le pâtre tira la porte de sa guérite aussi prompt que l’ éclair mais ne le vit pas il s’ avança dans la gorge comme dans une salle immense à le droite et à le gauche se dressaient les rochers à le pic au-dessus brillaient des milliards d’ étoiles on aurait entendu voler une mouche ", "les loups ne faisaient aucun bruit en marchant et le corbeau venait de se poser à la cime d’ un vieux chêne desséché sur l’ une de les roches en face son plumage luisant paraissait bleu sombre il tournait la tête et semblait écouter c’ était étrange robin se dit: le fou ne voit rien il n’ entend rien ils vont le dévorer ", "s’ il trébuche s’ il glisse c’ est fini! mais à le milieu de la gorge s’ étant retourné s’ assit sur une pierre et les loups tout autour de lui le nez en l’ air s’ assirent dans la neige alors chose vraiment terrible le fou levant son sceptre leur fit un discours en les appelant par leurs noms les loups lui répondaient par des cris lugubres or voici ce qu’ il leur disait: et toi sirimar mon vieux nous voilà donc encore une fois ensemble vous êtes revenus gras il y a eu bonne chère en allemagne puis montrant la gorge blanche: vous rappelez -vous la grande bataille l’ un de les loups se mit à le hurler lentement d’ une voix plaintive puis un autre puis tous les ensemble ", "cela dura bien minutes le corbeau perché sur la branche desséchée ne bougeait pas robin aurait voulu fuir il priait invoquant tous les saints et surtout son patron pour lequel les pâtres de la montagne ont la plus grande vénération mais les loups hurlaient toujours et tous les échos de le blutfeld avec eux " ]
[ "dans le hangar de cabirol où celui-ci avaitsi souvent entreposé des bêtes sauvages elle retrouva leur pure odeur qui était inconnue à le villejuif où les animaux matés par l\\ homme depuis trop longtemps ne répandaient qu\\' un parfum d\\' ennui villejuif ne vous a pas fait sursauter vous vous y attendiez vous saviez que villejuif était aussi près de le vésinet que brazzaville est que villejuif est le désespoir et qu\\ on désespère souvent alors que le bonheur est à le pas surtout dans les contes de noël ", "est -ce moi aussi qui vous ai introduit dans ce cabinet? et le suisse avec une ironie ajouta dites tout de suite que c’ est monseigneur le maréchal! vous y êtes de le premier coup je ne vous aurais pas cru aussi intelligent le suisse alors éclata hors d’ ici! ou plutôt non! je vous prends dans l’ hôtel que vous voulez dévaliser ", "le roi le reçut à le merveille commençant par l’ assurer qu’ il n’ oublierait jamais les signalés services qu’ il venait de lui rendre; ensuite abordant la question de les bruits qui couraient sur son compte il lui dit qu’ il était accusé non seulement de penser mais encore de parler mal des saints mystères de notre religion puis formulant encore plus nettement sa pensée —dandelot lui dit -il je vous ordonne de dire ici votre opinion sur le saint sacrifice de la messe dandelot savait d’ avance quelle douleur il allait causer à le roi; et comme il avait pour henri un grand respect en même temps qu’ une amitié profonde —sire dit -il humblement ne pourriez -vous dispenser un sujet aussi profondément dévoué à son roi que je le suis de répondre à une question de pure croyance devant laquelle si grand et si puissant que vous soyez vous n’ êtes qu’ un homme de la taille et de la force de les autres hommes mais PROPN n’ en était point venu où il en était pour reculer ", "elle entra la colère la suffoquait quoi! c’ est vous lui dis-je oui c’ est moi la plus irritée de toutes les femmes j’ ai reçu une insulte que je ne puis pardonner laissez -moi respirer un instant je me sens dans une agitation dieu c’ est à le moi qu’ un pareil affront était réservé ", "ces animaux se fâchaient quelquefois et la querelle si nous étions présents passait des bêtes jusqu’ à le nous je défendais mon chat désir défendait son chien et nous prononcions lui sur les chats moi sur les chiens des anathèmes à le mourir de rire et cela le plus sérieusement et même le plus furieusement de le monde et puis l’ instant d’ après nous nous retrouvions en accord parfait xiv ce que m’ apprirent les journaux j’ ai dit que nous ne lisions à la ferme aucun journal politique ce qui était peut-être un tort; ", "PROPN parla longuement de le chapeau melon et de le grand-père ayant vidé son troisième verre elle dit: attends une seconde et elle disparut dans la salle d’ eau elle revint en peignoir de bain prit son appareil et l’ appliqua contre son œil PROPN écarta le peignoir ", "tous les partis étaient d’ accord pour déclarer la république en danger si l’on n’ agit pas promptement disait la barricade nous nous trouverons en face d’ une situation beaucoup plus redoutable qu’ en face d’ un coup d’ état militaire qui rate toujours quand il n’ a pas le pouvoir avec lui nous l’ avons vu avec boulanger; après la mort de félix faure avec déroulède et dernièrement avec ce bonaparte de carton le subdamoun cette fois ce n’ est plus de paris que vient le coup c’ est de la province ", "si on ne la délivrait pas bien vite elle sentait qu’ elle deviendrait folle aussi d’ ailleurs après ce qui venait de se passer n’ était -il pas dangereux de garder la folle plus longtemps dans le vieux château il y avait nécessité de la transporter ailleurs pourquoi puisqu’ on voulait la laisser vivre ne pas la mettre dans une maison de fous on n’ avait rien à le craindre ", "ils n’ avaient même pas su la rhabiller avaient posé le châle sur ses pieds plié comme une couverture: la chemise de nuit mal refermée découvrait ses épaules dépouillées de leur chair et le blanc de la soie soulignait maintenant le vert de sa peau à le bas de le visage défait le menton semblait de travers comme si quelqu’un l’ avait enfoncé à le coups de poing l’ éventail fermé était glissé sous son aisselle je n’ ai rien pu arranger pourtant avant le départ pour limoges et la mise en bière à le laquelle assisteraient mon père lisa véra et ou petits-fils j’ aurais voulu rendre à ce corps livré en vrac un peu de sa superbe mais je ne pus ni remuer les membres glacés ni maquiller les joues sur une chair congelée le fond de teint ne prend pas ", "les jambes il acheva ce qu’ il voulait dire par une grimace que je lui avais toujours connue quand il voulait éviter un jugement sévère sur les personnes ou sur les choses ma cousine sort beaucoup? demandai-je si j’ avais exprimé toute ma pensée j’ aurais dit: elle ferait mieux de peindre moins et de tenir compagnie à son vieux grand-père l’ oncle répondit sans avoir l’ air d’ en vouloir le moins de le monde à le cette coureuse: dieu merci " ]
pauvres gens je reste déconcerté un peu ému mais cette émotion me sauve ridicule et élargit ma parole combien plus profond doit être notre respect devant ces cercueils d’ inconnus sans gloire exposés à le recevoir un hommage qui ne s’ adresse point à le leur personnalité \n' restée modeste dans le courage et la peine mais à la grande famille de le peuple laquelle ils ont vécu et pour laquelle ils sont morts a ne fait rien j’ ai tout de même attristé la maison le club veut avoir ses délégués assis à la table de les municipalités il nous a donné\n' l’ ordre de nous installer illico à la mairie et hommes armés pas un de moins pour nous prêter main-forte
[ "on nous a envoyés promener les hommes voulaient nous maintenir quand même sur l’ escalier: se faire tuer besoin ils nous ont trouvés mous je crois parce que nous ne leur avons pas dit charger pendant que nous les tiendrons en respect nom de dieu l’ un de vous ira chercher renfort! criait le caporal en tordant ses moustaches ", "de le renfort trouverions -nous une compagnie tout entière pour nous suivre jusqu’ bout nous qui sommes pourtant applaudis tous les soirs ou fois il a été décidé qu’ on descendrait en masse sur l’ hôtel de ville la moitié de la salle avait levé les mains on avait proféré des menaces nous avions\\n' déjà peur d’ être entraînés trop loin ", "trop loin jusqu’ à le coin de la rue seulement où le faisceau s’ éparpillait laissant à le ou pour aller faire peur à le gouvernement nous prenions l’ omnibus sous de fichus et ou notre ultimatum à le travers les corridors mal éclairés trouvant visage de bois\\n' quand nous arrivions à le cabinet d’ arago visage de fer quand nous nous fâchions sentinelles remuaient dans l’ obscurité sur le signe de quelque civil à le écharpe et grandes bottes j’ ai cru qu’ être chef de bataillon cela doublerait ma force de tribun qu’ il serait qu’ à la fin de mes phrases on vît le point d’ exclamation de les baïonnettes ", "et j’ ai posé ma candidature guerrière moi qui n’ ai jamais été soldat que les galons\\n' font rire et qui m’ empêtrerai à le chaque pas j’ en ai une peur atroce dans le fourreau\\n de mon sabre il y a eu entrevue avec quelques gros bonnets de le quartier chez le fabricant qui me croyait une mine de bandit et qui a trouvé que j’ avais l’ air bon enfant ce qui a\\n' fait grincer des dents un maratiste dont le désir serait que tous ceux qui auront à le couper\\n' des têtes en eussent une qui fit peur mais ce qui a rassuré les notables et m’ a élire à la presque unanimite c’ est cher les honneurs il m’ a fallu un képi avec filets d’ argent: francs pas un sou de moins et encore pris chez brunereau l’ ami de qui me l’ a\\n' laissé à le prix coûtant je voulais m’ en tenir là pour mes frais d’ uniforme mais j’ ai des souliers tournés je m’ aperçois à le bout de jours que le bataillon en souffre dans son amour-propre ", "j’ ai soumis les talons à un comité qui s’ est réuni a tenu séance en dehors de moi m’ a fait solennellement appeler citoyen l’on vient de vous voter une partie de bottes à le doubles semelles c’ est vous\\n' dire a ajouté le rapporteur en quelle estime le peuple vous tient! il y a des jaloux partout ces doubles semelles ont fait grogner je ne pouvais pourtant pas les arracher ", "puis elles me tiennent chaud et mes pieds sont\\n' bien contents malgré tout l’on murmure non dans le camp de les avancés braves gens qui savent que j’ ai\\n' usé cuir et peau à le leur service mais une cabale organisée par le maire a payé des orteils\\n' qui montrent les ongles et qui vont même montrer les dents dit en un langage imagé le secrétaire de deuxième compagnie qui m’ avertit à le rapport de le matin c’ est ainsi! attendez un roulement les hommes sans chaussures n’ ont qu’ à se présenter pieds nus à l’ état-major et commandant les mènera lui-même à la mairie ", "ils auront mis la baïonnette à le canon et cartouches dans la giberne on est venus à le rendez -vous petons à le vent la foule rit s’ étonne et braille en avant marche la municipalité s’ émeut le maire un opticien de son état a pris une lorgnette marine et la braque de côté il voit la horde de les pieds tannés se crispant pour l’ assaut les uns à le peu près blancs\\n' d’ espoir les autres tout noirs de colère ", "n’ a pas tiré en longueur quand nous nous sommes rangés sous ses fenêtres tout d’ un coup l’ air a été obscurci des souliers qui voltigeaient comme des touffes de roses on se serait cru à le milan les femmes jetaient des bouquets sur les shakos de nos troupiers seul le parfum différent mais le chausseur malgré lui a juré de se venger il veut se débarrasser de moi à le tout prix en tant que chef de bataillon ", "il a trouvé le moyen ce matin par une averse à le noyer une armée mes hommes ont été envoyés à le diable des murs sur un prétendu ordre de le commandant qui devait présider à l’ exercice à le feu qu’ on trouverait sur le terrain je ne suis pour rien dans la promenade et j’ écoute tranquillement chez moi tomber pluie! voilà que sous ma croisée l’ émeute gronde des cris à le bas se font\\n' entendre et il y en a qui tapent sur leurs fusils et parlent de monter ne montez pas je descends ils ont envahi la salle favié et sont là ou cents qui me montrent le poing\\n quand je passe à le milieu d’ eux en me dirigeant vers la tribune " ]
[ "que nous veut -il le voyageur croisa les bras sur sa poitrine tandis que son cheval soufflait avec effort en allongeant le cou.il ne prononçait pas une seule parole mais à le feu de ses regards dirigés tantôt en avant tantôt en arrière tantôt dans la ruelle il n’ était point difficile de deviner qu’ il se demandait s�� PROPN fallait retourner en arrière pousser en avant ou se diriger vers l’ hôtellerie –ils ont continué murmura -t-il à le demi-voix continuons rendant les rênes à le son cheval il continua son chemin –demain se dit remy nous changerons de route et il rejoignit sa compagne qui l’ attendait impatiemment .–eh bien dit -elle tout bas nous suit -on je me trompais ", "et moi qui me saura gré de le sacrifice qu’ en ce jour j’ offre à la vertu? ne suis -je pas le plus sot de tous néanmoins il se siffla à le lui-même une foule de jolis airs de chasse pour se tenir compagnie le long de la route en retournant chez lui à le trot de son bon cheval le lendemain dans l’ après-midi blanche accomplissait avec son fils et la nourrice sa promenade quotidienne dans les jardins de le château quand elle aperçut à le travers les arbres un couple qui bras dessus bras dessous se dirigeait allègrement vers l’ habitation à le leur démarche il était facile de voir que les nouveaux venus n’ appartenaient pas à le bourg les rémeçois ne marchaient ni si vite ni d’ un pas si ferme ", "il y avait un amant avoué dans le présent et un amant avoué dans le passé si la passion pouvait être un peu philosophe l’ amant heureux serait plein de courtoisie et de générosité pour l’ amant délaisse mais elle ne l’ est pas de le tout elle voudrait accaparer le passé comme le présent et comme l’ avenir elle s’ alarme d’ un souvenir et en cela elle raisonne fort mal; car en amour rien n’ est moins tentant que de retourner à le passé rien n’ est moins dangereux que la vue d’ un être qu’ on a quitté volontairement et par lassitude .malheureusement personne ne connaissait moins le cœur humain que le prince karol le sien était unique en son genre et chaque fois qu’ il voulait rapporter les pensées d’ autrui à les siennes propres il était certain qu’ il devait se tromper ", "en même temps ma tante giron sautait à le terre et lui jetait la bride sur les bras —attends-moi là dit -elle dans la salle voisine tout le monde l’ avait reconnue à son ton de commandement les convives s’ étaient levés le baron se détourna à le demi un peu pâle de le côté de la porte entrouverte ", "elle dit sa voix perdue dès son arrivée à le paris et sa surprise de la retrouver aujourd’hui sans plus rien demander jacques lui prend la main et l’ entraîne jusqu’ à l’ harmonium elle tâtonne sur le clavier retrouve peu à le peu de l’ assurance et malgré ses indécisions et ses manques elle comprend que sa voix a conservé toute son ampleur ses nuances et ses vibrations pures sous la direction de jacques il ne fallut pas beaucoup plus d’ an à églantine lumière pour devenir une chanteuse d’ église recherchée parmi les meilleures chanteuses de paris charmes dans son contentement de la réussite de son ancienne élève voulut s’ assurer par elle-même de la qualité de cette voix qu’ elle n’ avait pas oubliée ", "il pérore à le sein d’ un petit groupe attentif se remouillant la meule à le chaque syllabe positivement invitant de le geste ses compagnons à en faire autant ii raconte une qu’ il avait organisée chez son beau-frère à le nanterre préalablement il avait mine de rien administré à le haute dose de les pilules purgatives à l’ assistance le traître l’ après-midi fut épique les flatulences consécutives à le ce mets délectable ne pouvant plus être contrôlées vu les laxatifs on avait assisté à une formidable chiotterie ", "l’ exilé et sa mère sont touchés jusqu’ à les larmes de cette nouvelle preuve de dévouement et de sollicitude la bonne mère joint à l’ or de le prêtre tout celui qu’ elle posse ̀de elle-même et rassurée par les encouragements de son confesseur forte et résignée elle fait avec calme ses adieux à le ferdinand qui le cœur brisé est arraché par lacroix à les étreintes maternelles le lendemain à la pointe de le jour un simulacre de visite domiciliaire vint corroborer les assertions de le jésuite cependant PROPN accompagné de son guide avait pu quitter lyon et se soustraire à les recherches imaginaires dont on l’ avait effrayé ce guide remplissait près de lui les fonctions de valet de chambre ", "l’ avant redressait comme une fière encolure sa lame d’ acier flamboyant à le soleil et le felze déployait une telle magnificence que les magistrats de la sérénissime république n’ eussent certainement pas laissé voguer sur l’ adriatique ce pavillon d’ une richesse effrontée de gros pompons d’ or tournaient en guirlandes sur le toit dégringolaient en suivant les angles de les côtés et couraient à le long de le bordage la tente était de satin pourpre à le reflets vermeils et l’ écusson portait comme un défi à les génois le lion de saint-marc l’ aile haute et la griffe sur les lois de la poupe à la proue des fleurs discordantes emplissaient la nacelle et sous la coque une multitude d’ écharpes bigarrées entrelaçaient l’ infinité de les couleurs porteurs érigeaient sur leurs épaules cet arrogant véhicule et le lapidaire put s’ imaginer que l’ arche de le dieu mauvais-goût s’ arrêtait devant lui ", "pour habiter une section moins élégante on n’ en paraissait pas moins disposé à le fournir son contingent à la masse de le public même dans ces misérables demeures de les environs de et de où pullulent les bohêmes les polonais les italiens et nombre de chinois échappés de les paravents de le céleste-empire tout cet exode se dirigeait vers le vingt-deuxième quartier tumultueusement bruyamment et les rues qui le desservent ne pourraient jamais suffire à l’ écoulement d’ une pareille foule et c’ étaient les diverses classes de la population qui s’ entremêlaient dans ce grouillement humain –fonctionnaires de le et de le post office magistrats de court membres supérieurs de l’ hôtel de le comté conseillers municipaux de le hall personnel de cet immense caravansérail de l’ auditorium dont les chambres se comptent par milliers commis des grands magasins de nouveautés et bazars ceux de le et ouvriers de ces fabriques de saindoux et de margarine qui produisent un beurre d’ excellente qualité à le ou sous la livre travailleurs de les ateliers de charronnage de le célèbr", "par tous les temps le cou entouré d’ une écharpe noire interminable il maniait avec aisance ce qui devait être de la langue de bois mais comme elle m’ était inédite elle m’ apparaissait à le travers un flamboiement de le verbe qui faisait écho à sa chevelure il était sur toutes les estrades en tête de tous les cortèges déployant sa rhétorique révolutionnaire avec fougue on voyait bien aussi qu’ il en profitait que c’ était une aubaine pour lui quelle autre circonstance aurait pu lui offrir d’ être à le centre de tous les regards quand hors de son rôle il redevenait un garçon peu sûr de lui et n’ osant pas croiser le regard d’ une fille ce qui me le rendait plus humain plus fraternel? par chance les temps étaient pour lui il ne pouvait rêver mieux que d’ une révolution permanente " ]
il ne vous a pas acheté cette serviette francs il est trop tard —monsieur il me l’ a achetée francs ici la candeur qui avait écouté tout ce dialogue se redressa de toute sa taille qui était haute et il dit: qui est -ce qui ne donnerait pas francs pour avoir l’ honneur de porter la serviette de joseph rouletabille le premier reporter de l’ époque —tu te fiches de moi dit rouletabille je ne me fiche de personne sans compter qu’ en donnant ces francs à le vladimir j’ ai fait une excellente opération se glorifia la candeur —explique -moi un peu cela dit rouletabille —voilà tu vas voir comme c’ est simple après que tu nous eus confisqué mon argent et nos cartes nous avons continué de jouer à un autre jeu! ah! quand le service nous le permettait —oui! oui! —et sans que tu t’ aperçoives de rien car nous n’ aurions pas voulu te faire de la peine —va donc
[ "cette fois j’ ai commencé par perdre c’ était bien fait —attends donc comme je n’ avais plus d’ argent j’ ai signé des billets à le vladimir pour une somme assez rondelette or ces billets étant à le échéance assez rapprochée m’ empêchaient de dormir je suis un peu comme ce pauvre modeste moi je tiens beaucoup à le mon sommeil ", "si bien que j’ ai tout fait pour regagner mes billets triche dit —je l’ avoue j’ ai si bien triché que j’ ai gagné presque tout le temps et qu’ après avoir regagné mes billets j’ en ai gagné d’ autres que j’ ai fait cette fois signer à le vladimir je lui en ai fait signer pour francs francs de billets c’ est quelque chose même quand ils sont signés par PROPN de je doute dit rouletabille qu’ ils aient produit sur PROPN le même effet que sur toi n’ est -ce pas monsieur ", "je suis d’ une famille fort honorable répondit et si ces billets ne venaient point me troubler la nuit ils me donnaient une mine fort renfrognée pendant le jour —je ne m’ en suis jamais aperçu dit rouletabille —parce que c’ est un garçon bien élevé répliqua la candeur et qu’ il sait dissimuler devant toi mais quand il était seul avec moi c’ était incroyable la mine qu’ il me faisait ", "encore tout à l’ heure je l’ ai vu si triste que je lui ai dit: rends-moi la serviette je te rendrai tes francs il m’ a allongé la serviette je lui ai passé ses billets et maintenant voyez comme il est gai! j’ aime les gens gais moi! je les aime d’ autant plus qu’ ils deviennent plus rares dans ce satané pays de misère! ainsi toi par exemple toi rouletabille qui étais si gai autrefois rouletabille coupa aussitôt la parole à l’ indiscret la candeur tu n’ as pas besoin d’ être si fier dit -il parce que tu as acheté une serviette avec francs de billets que PROPN ne t’ aurait jamais payés —voilà pourquoi je prétends aussi avoir fait une excellente opération répondit de le tac à le tac la candeur en donnant une petite tape d’ amitié à la serviette ", "—au fond reprit rouletabille la serviette appartient toujours à le vladimir et si tu es juste tu vas la lui rendre —jamais de la vie et pourquoi donc la lui rendrais -je?... —parce que tu ne l’ as gagnée qu’ en trichant et cela de ton propre aveu de ce côté je suis bien tranquille dit la candeur en regardant PROPN de le coin de l’ œil de fait monsieur dit PROPN j’ avouerai que je trichais aussi fit la candeur sans ç a je ne me serais jamais permis —seulement il triche beaucoup mieux que moi; n’ est pas de jeu dit vladimir et une autre fois il sera entendu que nous ne tricherons plus —et à le quel jeu trichez -vous donc puisque vous n’ avez ni cartes ni dés? monsieur c’ est notre affaire fit PROPN en faisant partir sa mule à le trot vous comprenez que moi maintenant j’ ai envie de lui regagner la serviette rouletabille et la candeur restèrent seuls tu n’ as pas honte la candeur d’ être joueur à le ce point PROPN rouletabille qui adorait la candeur —rouletabille ne me méprise pas trop c’ est le seul vice qui me reste de les que j’ avais quand tu ne me connaissais pas encore —et", "pas possible je ne te vois jamais parler à une femme et tu ne bois guère —je m’ étais mis à le boire par désespoir! tu saisis —parfaitement tu aimais et tu n’ étais pas aimé —ce n’ est pas ça de le tout chaque fois que j’ ai voulu être aimé d’ une femme a n’ a pas été long dit la candeur je n’ avais qu’ à me montrer et comme je suis assez bel homme la chose était faite tout de suite —alors —alors j’ avais tant de succès près des femmes que c’ est ce qui m’ a porté malheur non seulement j’ avais les femmes que je désirais mais il s’ est trouvé une femme qui a voulu m’ avoir et que je ne désirais pas elle n’ était point jolie —ce n’ était point qu’ elle fût laide mais elle était toute petite oh! j’ ai rarement vu une aussi petite femme elle aurait eu du succès dans les cirques ", "mais elle n’ allait point dans les cirques car elle était comtesse —mâtin tu te mets bien la candeur —écoute rouletabille je te raconte toute ma vie parce que je ne veux plus rien avoir de caché pour toi mais promets -moi le secret car il m’ est arrivé une aventure épouvantable avec cette comtesse —que t’ est -il donc arrivé grands dieux je me suis marié avec elle c’ est vrai?... je ne t’ appellerai plus que m. le comte —garde -t’en bien malheureux si tu tiens à le ma tête mais! tu m’ intrigues raconte-moi donc comment tu t’ es marié toi si grand avec une aussi petite femme que tu n’ aimais pas et que tu ne désirais pas mais sans doute désirais -tu devenir comte —pas de le tout voici comment les choses se sont passées je monte en wagon ", "la petite femme en question est si petite que je ne l’ aperçois même pas je m’ endors mais bientôt je suis réveillé par des cris perçants et je vois devant moi une espèce de poupée qui gesticule et dont les vêtements étaient dans le plus grand désordre en même temps le train s’ arrêtait et presque aussitôt un contrôleur se présentait la poupée déclare en pleurant que j’ ai voulu abuser de son innocence je proteste de toutes mes forces on ne me croit pas —pauvre la candeur j’ ai oublié de te dire que cette chose se passait en angleterre n’ a pas traîné on a dressé procès-verbal contre moi et pour ne pas aller en prison j’ ai dû épouser —on m’ a toujours dit en effet que c’ était très dangereux de voyager en chemin de fer de l’ autre côté de le détroit! —très dangereux mais qui est -ce qui aurait pu se douter qu’ est que tu allais donc faire en angleterre —ces événements se déroulaient avant mon entrée à l’ époque je venais de donner ma démission d’ instituteur-adjoint pour faire de la littérature me trouvant à le boulogne un jour d’ été ou il f", "mais je rencontrai là-bas un inspecteur de la biarritz-school qui m’ engagea à le partir aussitôt pour PROPN où l’on attendait un professeur de français à lequel on laisserait assez de loisir pour faire de la littérature il me mit dans le train et c’ est alors que le malheur arriva ainsi que je viens de te le narrer un malheur rouletabille je ne vois point que ce soit un si grand malheur d’ épouser une comtesse tu aurais dû être enchanté à le contraire songe donc dans ta situation d’ autant plus que la comtesse était riche —voyez -vous cela " ]
[ "il lut la carte de visite qui portait l’ en-tête de et indiquait: président fondateur depuis qu’ il venait à l’ association c’ était la première fois que quelqu’un mentionnait sa fonction est -ce à le dire que PROPN avait l’ autorité suprême sur ce petit monde —ainsi c’ est vous qui avez réuni tous ces livres pas tous mais en effet je suis à l’ origine de PROPN —comment l’ idée vous en est -elle venue ", "j’ apprendrai à le monde ce que c’ est qu’ un monsieur hippothadée et je salirai si bien votre blason et le mien ajouta -t-il avec un sourire où se retrouvait tout le sarcasme redoutable qu’ un grand seigneur seul ou son bâtard peut mettre dans un sourire que m.supia lui-même reculera devant le scandale de vous donner sa pupille –en vérité s’ écria le prince voilà qui est trouvé monsieur titin! racontez donc l’ infamie de mon frère je ne saurais trop vous y encourager le prince marie n’ aura que ce qu’ il mérite je serai vengé moi-même loin de me refuser sa filleule comprendra enfin pourquoi j’ ai du quitter mon pays le prince marie m’ a tout pris ", "c’ est mon témoin le dans la e a aussi ses chances —je n’ en doute pas ils stoppent enfin devant un tiroir doté de le chiffre ", "vous êtes de passage s’ informe -t-elle avec courtoisie oui je suis dans le cinéma et je viens pour les productions heiffimowitchi repérer des extérieurs lui déracine le fignedé le cinématographe ", "à le bout de quelques mois de presque cohabitation voila ce qu’ ils ont trouvé les chinois et ce qu’ ils ont trouvé tout seuls pour caractériser les français il faudrait pouvoir répandre en PROPN les exemplaires de ces différentes statuettes ce serait pour nous par comparaison un bien glorieux trophée rapporté de cette guerre et dans notre pays même cela fermerait la bouche à le nombre d’ imbéciles dans l’ après-midi le maréchal de vient à le quartier général français il se complaît à le redire ce qui est du reste la vérité que l’ incendie a été éteint presque uniquement par nos soldats sous la conduite de mon nouvel ami le colonel marchand en effet le soir vers heures étant à le songer sur les hautes terrasses de son palais de la rotonde le colonel se trouva en bonne place pour voir l’ immense gerbe rouge reflétée dans l’ eau s’ élancer superbement de cet amas d’ ébène sculptée et de fin laque d’ or il accourut le premier avec un détachement de chez nous et jusqu’ à le matin il put maintenir pompes françaises en action tandis que notre infanterie de mar", "puis le riche salon orné pour la soirée la foule qui se presse à sa pompeuse entrée le banc de la danseuse où l’or pend en réseau et le parquet flexible à les glissantes surfaces le lustre qui m’ éclaire et reluit dans les glaces comme un soleil dans l’ eau oh! comme je voudrais prolonger ton passage mais les jours purs s’ en vont comme les jours d’ orage si le fleuve écumant à les lugubres rumeurs s’ engloutit dans les mers par un ordre suprême le beau cuisseau d’ argent n’ y court -il pas de même en coulant sur des fleurs sur l’ heure de le plaisir l’ aiguille diligente n’ arrête pas sa course et de le bal qui m’ enchante le moment fortuné s’ envolera; et tous ceux qui suivront la folâtre journée formeront promptement la chaîne d’ une année qu’ une autre effacera la jeunesse est semblable à le nos fêtes charmantes d’ abord des ris joyeux des guirlandes brillantes ", "je monterai la rue fardel je traverserai la corderie il avait fait son compte: en prenant par la croix mathias et le boulevard laennec il en avait pour un quart d’ heure il sortit son chronomètre prit son temps je suis en forme se dit -il PROPN marchait doucement sur le côté de la route il s’ élança comme pour un sprint et lui prit la taille ", "eh bien ces ou francs je prends sur moi de vous les offrir l’ intention était bonne oui mais on en conviendra la forme était cruelle.on offrait à l’ une de les plus grandes artistes qui aient jamais existé l’ économie que l’on faisait sur l’ éclairage d’ un théâtre .et de quel théâtre de le théâtre-français de le théâtre qui se prétend le premier théâtre de paris c’est-à-dire de le monde un théâtre qui a plus de francs de subvention PROPN fit un signe à le luguet; il était temps la proposition allait être mal prise par lui .il se contenta de rendre grâce à le seveste et de refuser .puis seveste sorti tomba sur un canapé en criant –emmène-moi de paris luguet emmène-moi ces gens finiront par m’ assassiner.luguet le lendemain partit pour PROPN afin d’ y régler une série de représentations les conditions arrêtées il écrivit à le marie qu’ elle pouvait venir .quelques jours après il attendait à le bureau de la diligence l’ arrivée de la voiture de paris .le spectacle était affiché pour le soir .on entendit le galop de les chevaux le roulement sourd de ", "m’ a -t-elle répété plusieurs fois tu n’ as donc aucune dignite tu ne comprends pas que tu es de trop je lui ai répondu buté: je n’ abandonnerai jamais ma fille —c’ est la mienne aussi non? tu te figures que je la laisserais partir avec un ivrogne de ton espèce je ne suis pas un ivrogne m.maigret je vous supplie de me croire malgré les apparences ", "le matin vous essayez de vous rappeler le rêve de la nuit et il ne vous en reste que des lambeaux que vous voudriez rassembler mais qui se volatilisent moi j’ ai connu cette femme dans une autre vie et je fais des efforts pour m’ en souvenir un jour peut-être parviendrai -je à le briser cette couche de silence et d’ amnésie PROPN était de moins en moins souvent dans l’ atelier vers heures de le soir il me téléphonait: le scribe " ]
deviné-je en effet reconnaît l’ interpellé je m’ appelle et j’ sus livreur chez fossat-merdre ces établissements travaillent le samedi après-midi pas les labos mais à les livraisons on a une permanence pour approvisionner les pharmagos c’ est mon jour
[ "il ricane et quel jour mince merde si je m’ aurais attendu béru vous dis -je une nature forte sereine éminemment française voulez -vous me raconter de façon succincte comment le drame s’ est déroulé il cueille un mégot sur son oreille le palpe pour lui redonner sa forme cylindrique d’ origine l’ allume à le moyen d’ un briquet en matière plastique massive et déclare j’ sais pas si je vais vous raconter a comme vous le demandez mais on va tâcher moyen de faire en sorte d’ être précis il exhale une fumée comme je croyais que seule la s. pouvait encore en produire puis me dit en désignant les confins ", "là-bas à le bout de la ligne droite les labos vu j’ acquiesce ici sur la droite un petit chemin à le travers champs re-vu suit ", "moi je me trouvais dans la cour de la boîte à le ouvrir le portail qui reste bouclé pendant le véquende a travers les grilles j’ ai aperçu le gars jacques avec sa honda il bombait vache comme à l’ accoutumée de son habitude chaque fois je me complaisais de le regarder tellement qu’ y f sait acrobate sur son bolide t’ t’ a l’ heure comme toujours je le suis de le regard et de les yeux ", "et soudain j’ ai les roustons qui fripent là qu’ une bagnole bondit de le chemin qu’ est là à le droite quel genre d’ auto coupe l’ inspecteur principal bérurier soucieux de se manifester une grosse ricaine blanche à le toit noir avec des pare-chocs renforcés comment renforcés ", "contemple son synonyme avec un début de mauvaise humeur permets mon pote articule -t-il posément j’ aime pas perdre le fil et si tu veux que je t’ foute les pare-chocs avant les beufs je vas me prendre les pinceaux dans le narratif puis sans se soucier des réactions béruréennes il me demande j’ continue j’ allais vous en prier bon qu’ est -ce j’ disais donc avant que l’ aut’ pomme là me débranche la prise d’ antenne ", "ah oui la bagnole elle jaillit comme une fusée et emplâtre jacquot en plein fouet mince-merde vous aurez entendu ce boucan d’ ailleurs v’ n’ avez qu’ à le visionner un peu le désastre y’ a des parcelles de débris jusqu’ à le dache son geste circulaire désigne des choses convulsées et scintillantes sur la route et dans les terres pétrifiées par l’ hiver ensuite pressé-je il achève de téter son mégot avant de l’ évacuer d’ une chiquenaude ", "c’ est là qu’ on tombe dans la crapulerie fait polo en baissant le ton on le sent révolté jusqu’ à le tréfonds de son être il a des bleus à l’ âme comme dirait françoise mais que je vous reprenne moi tout de suite j’ ai cru à un accident accidentel turellement ", "aussi je bondis dans ma rosalie il montre une estafette garée à le mètres de là dans l’ herbe pour porter aide que vois -je pour lors mecs qui sautent de la guinde ricaine et courent vers jacky allait de soi ce qui l’ allait moins c’ est que ces pourritures de types ont acharné sur lui avec une grosse clé anglaise pour le finir ", "j’ ai accéléré à le outrance ils m’ ont entendu venir et ont foncé dans leur navire démarrage en catastrophe voyez les traces sur la terre gelée de le champ y’ aurait pas le gel y s’ enlisaient ces carnes j’ ai hésité de les courser " ]
[ "rouletabille et moi nous regardâmes l’ hôte ses yeux fulgurants ses poings fermés sa bouche frémissante nous renseignaient sur les sentiments tumultueux qui l’ agitaient il a bien fait de ne pas entrer aujourd’hui siffla -t-il —quel est cet homme ", "cependant lui fit remarquer que les cartes de cette contrée presque inexplorée fourmillaient d’ erreurs et d’ inexactitudes et il tint à le lui faire toutes sortes de recommandations fruit de sa parfaite connaissance de le pays il lui enseigna la manière de reconnaître d’ après la nature de les arbres le voisinage d’ une source il lui indiqua les fruits sauvages et les racines dont il pourrait faire sa nourriture en cas de besoin martial plus ému qu’ il ne voulait le paraître de le dévouement que lui témoignait le brave indien lui remit une dizaine de piastres de plus qu’ il ne lui en était dû d’ après leurs conventions enfin il lui fit cadeau d’ une bouteille de son alcool d’ un couteau à le plusieurs lames et d’ un petit miroir objets qui avaient excité à le plus haut point sa convoitise ", "mon ami c’ est la prescription de les médecins qui désespèrent de leurs malades ne voyageons pas restons chez nous va je ne me reposerai jamais autant que j’ ai besoin de repos en disant cela pauline s’ allongea dans son fauteuil comme si la fatigue l’ eût brisée mais en réalité pour dissimuler des larmes qui venaient lui brûler les paupières ", "en arrivant chez elle je manque de pousser un cri de stupeur le living brille comme le pont d’ un vaisseau-amiral ma pharaonne s’ est transformée en ménagère enfin presque avec neige elle rectifie les couverts elle recule elle regarde l’ ensemble elle va vers les fleurs elle les arrange ", "le second malabar tendit la main arracha le soutien-gorge pendant qu’ elle poussait un cri étouffé la brute tira sur le minuscule slip faisant apparaître le petit ventre blanc et plat il s’ abattit sur micheline le bras en bâillon le genou écartant les cuisses un pied écrasant la cheville mutilée à l’ écart le premier baleste se curait les dents d’ un ongle expert l’ air vaguement ennuyé —mais bon dieu qu’ est -ce qu’ elle fait s’ inquiétait daniel ", "aujourd’hui je quitte de bonne heure et pour toute la journée notre palais de le nord ayant à le me rendre dans le quartier de les européens auprès de notre ministre a la légation d’ espagne ou il a été recueilli il est toujours alité mais convalescent et je pourrai lui faire enfin les communications dont j’ ai été chargé par l’ amiral voici jours que je n’ avais franchi les murailles rouges de la ville impériale que je n’ étais sorti de notre solitude superbe et quand je me retrouve à le milieu de la laideur de les petites ruines grises dans les rues banales de la ville tartare dans le pékin de tout le monde dans le pékin que tous les voyageurs connaissaient j’ apprécie mieux l’ étrangeté unique de notre grand bois de notre grand lac et de nos splendeurs défendues cette ville de le peuple cependant paraît déjà moins funèbre que le jour de mon arrivée sous le vent de neige ", "quel mariage repartit mme buridant avec un beau sang-froid le mariage de mon fils décidément vous avez donc un fils vous en doutiez vous êtes si jeune encore monsieur repartit armide avec un sourire caressant et menaçant tout à la fois ", "la banque et les lignes de navigation étaient aussi bien organisées que de nos jours c' est acheter ou caisses de bouquins les traîner comme bagages à le monte-carlo puis à le maroc et une fois là-bas n' avoir même pas le temps de les déballer aura l' argent et le temps tout ensemble j' aimerais qu' il se dirigeât de ce côté; et je lui souhaite de consacrer à ces belles études une longue vie de loisir il y a sûrement encore beaucoup à le trouver en asie mineure dans les îles le long de la mer noire pourquoi ne pas avouer ici une pensée bien égoïste si son nom qui est le mien charles-marie devenait célèbre un jour dans ces domaines de l' archéologie de l' histoire et de les lettres mais il s' agit avant tout de son bonheur et que la célébrité vienne par surcroît peu importe ", "le faut -il? le faut -il dit sa femme lui posant sa main sur l’ épaule et le regardant avec une indicible expression de douleur oh! c’ est une terrible alternative pauvre madeleine ma pauvre fille —nous ne la quittons pas marguerite reprit mordaunt son frère et guillaume resteront ici ", "on eût dit d’ aimables et curieuses touristes nullement effrontées timides plutôt et gênées par l’ indiscrétion de les regards l’ effet produit fut excellent puis il y eut une répétition de raccords à le laquelle les initiés seuls assistèrent admirant de quelle bonne grâce en robe de ville sans quitter l’ ombrelle ou l’ éventail elles se penchaient pour passer à le pianiste leur répertoire indiquer de le doigt un dièse donner le ton à le demi voix et quelle jolie moue elles faisaient tout ensemble fâchée et mutine quand une fausse note sortait de l’ orchestre dont les musiciens amateurs se sentaient nécessairement un peu troublés par la solennité de les circonstances le lendemain une grande affiche annonça l’ ouverture de les fantaisies-rochegudaises avec les débuts de mmes jane yanne et loïse de valtravers l’ inauguration eut lieu à la date fixée pour le grand marché d’ août autrement dit foire de saint-chapoli " ]
–allons me dis -je en souriant la boîte de pandore s’ est vidée l’ espérance est restée pour moi .comme j’ allais me retirer mon pied se posa sur un petit morceau d’ ouate oublié à le terre à le milieu de la chambre avec des lambeaux de papier de soie chiffonnés je sentis quelque chose qui résistait et je le relevai machinalement mes doigts rencontrèrent le même corps solide à le travers de le coton et en l’ écartant j’ y trouvai une épingle en gros brillants que je reconnus aussitôt pour appartenir à le mon père et pour m’ avoir servi le jour de le dernier bal à attacher une écharpe sur mon épaule cette circonstance me frappa tellement que je ne pensai plus à le coffre ni à les secrets de
[ "je ne sentis plus qu’ une vague inquiétude pour ces bijoux que j’ avais emportés dans ma fuite et dont je ne m’ étais plus occupée depuis pensant que les avait renvoyés sur-le-champ la crainte que cette démarche n’ eût été négligée me fut affreuse; et lorsque rentra la première chose que je lui demandai ingénument fut celle-ci: –mon ami n’ as-tu pas oublié de renvoyer les diamants de mon père lorsque nous avons quitté PROPN PROPN me regarda d’ une étrange manière il semblait vouloir pénétrer jusqu’ à les plus intimes profondeurs de mon âme –qu’ as -tu à ne pas me répondre? lui dis-je; qu’ est -ce que ma question a d’ étonnant de le<UNK> quel diable de propos vient -elle? ", "reprit -il avec tranquillité –c’ est qu’ aujourd’hui répondis -je je suis entrée dans ta chambre par désœuvrement et j’ ai trouvé ceci par terre alors la crainte m’ est venue que dans le trouble de nos voyages et l’ agitation de notre fuite tu n’ eusses absolument oublié de renvoyer les autres bijoux quant à le moi je te l’ ai à le peine demandé; j’ avais perdu la tête .en achevant ces mots je lui présentai l’ épingle ", "je parlais si naturellement et j’ avais si peu l’ idée de le soupçonner qu’ il le vit bien; et prenant l’ épingle avec le plus grand calme dit -il je ne sais comment cela se fait où as -tu trouvé cela es -tu sûre que cela vienne de ton père et n’ ait pas été oublié dans cette maison par ceux qui l’ ont occupée avant nous?–oh! lui dis -je voici auprès de le contrôle un cachet imperceptible c’ est la marque de mon père ", "avec une loupe tu y verrais son chiffre –à la bonne heure dit -il; cette épingle sera restée dans un de nos coffres de voyage et je l’ aurai fait tomber ce matin en secouant quelque harde heureusement c’ est le seul bijou que nous ayons emporté par mégarde tous les autres ont été remis à une personne sûre et adressés à le delpech qui les aura exactement remis à le ta famille je ne pense pas que celui-ci vaille la peine d’ être rendu ce serait imposer à le ta mère une triste émotion de plus pour bien peu d’ argent ", "–cela vaut encore à le moins francs bien garde -le jusqu’ à le ce que tu trouves une occasion pour le renvoyer ah çà! es -tu prête les malles sont -elles refermées il y a une gondole à la porte et ta maison t’ attend avec impatience ", "on sert déjà le souper une demi-heure après nous nous arrêtâmes à la porte d’ un palais magnifique les escaliers étaient couverts de tapis de drap amarante les rampes de marbre blanc étaient chargées d’ orangers en fleurs en plein hiver et de légères statues qui semblaient se pencher sur nous pour nous saluer le concierge et domestiques en livrée vinrent nous aider à le débarquer ", "prit le flambeau de l’ un d’ eux et l’ élevant il me fit lire sur la corniche de le péristyle cette inscription en lettres d’ argent sur un fond d’ azur: –ô mon ami m’ écriai -je tu ne nous avais donc pas trompés tu es riche et noble et je suis chez toi?je parcourus ce palais avec une joie d’ enfant c’ était un de les plus beaux de venise l’ ameublement et les tentures éclatants de fraîcheur avaient été copiés sur les anciens modèles de sorte que les peintures de les plafonds et l’ ancienne architecture étaient dans une harmonie parfaite avec les accessoires nouveaux ", "notre luxe de bourgeois et d’ hommes de le nord est si mesquin si entassé si commun que je n’ avais jamais conçu l’ idée d’ une pareille élégance je courais dans les immenses galeries comme dans un palais enchante tous les objets avaient pour moi des formes inusitées un aspect inconnu je me demandais si je faisais un rêve et si j’ étais vraiment la patronne et la reine de toutes ces merveilles et puis cette splendeur féodale m’ entourait d’ un prestige nouveau ", "je n’ avais jamais compris le plaisir ou l’ avantage d’ être noble en france on ne sait plus ce que c’ est en belgique on ne l’ a jamais su. ici le peu de noblesse qui reste est encore fastueux et fier on ne démolit pas les palais on les laisse tomber à le milieu de ces murailles chargées de trophées et d’ écussons sous ces plafonds armoriés en face de ces aïeux de leoni peints par titien et véronèse les uns graves et sévères sous leurs manteaux fourrés les autres élégants et gracieux sous leur justaucorps de satin noir je comprenais cette vanité de le rang qui peut être si brillante et si aimable quand elle ne décore pas un sot tout cet entourage d’ illustration allait si bien à le leoni qu’ il me serait impossible aujourd’hui encore de me le représenter roturier " ]
[ "alors vous vous arrêtez sur le pont et je plonge a -t-elle proposé un quart d’ heure nouveau sourire franc j’ ai dit d’ accord pour un quart d’ heure on a commencé à le guetter l’ alagnon ", "si on nous voyait on se moquerait de nous le cœur de suzanne battait comme si elle eût commis une mauvaise action quelques instants après le coq épouvanté entendait la porte de le caveau le plus obscur de la ferme se refermer sur lui à le double tour maintenant dit le marquis avec satisfaction robert pourra dormir la grasse matinée il sentit la petite main de suzanne presser fortement la sienne et il embrassa sa complice sur le front ", "le bonheur commença pour lui quoi! tu me pardonnes? tu m’ aimes encore les heures fuyaient rapidement le jour baissait lui raconta l’ inspiration soudaine qui lui était venue le matin à la vue de le coffre ils furent tirés de leur ravissement par un grand bruit qui se fit entendre vers la porte de la chambre c’ était don blas qui venait chercher sa femme pour la promenade de le soir dis que tu t’ es trouvée mal à le cause de l’ excessive chaleur dit don à le inès ", "PROPN interrogea lina des yeux un sale petit connard traduisit -elle avec réticence un drannoc semble bien convenir estima danglard d’ un air intellectuellement satisfait —à cause de ce drannoc je suis revenu à la maison et maman m’ a caché sous le lit de lina je vivais ici incognito et maman ne savait plus comment se débrouiller ", "chapitre le retour que je regrette à le sein de les villes la douce paix de nos hameaux nos cieux d’ azur nos lacs tranquilles nos jours de fête et nos travaux chanson nouvelle notre héros avait enfin accompli heureusement le but de son voyage et comme le séjour de la ville n’ avait rien de bien attrayant pour lui il se proposait de partir le lendemain avant le lever de le soleil pour regagner son humble toit aussitôt que possible une chose surtout lui faisait désirer avec grande hâte d’ être de retour chez lui il voulait préparer sa main-de-gloire avant que le bras de mareuil ne fût en décomposition et il sentait bien qu’ il ne pouvait trop se hâter ", "il vit bien briller et là les baïonnettes de ses soldats à les postes accoutumés mais le silence était solennel et rien n’ annonçait que les espagnols fussent en proie à l’ ivresse d’ une fête après avoir cherché à s’ expliquer l’ infraction dont se rendaient coupables les habitants il trouva dans ce délit un mystère d’ autant plus incompréhensible qu’ il avait laissé des officiers chargés de la police nocturne et des rondes avec l’ impétuosité de la jeunesse il allait s’ élancer par une brèche pour descendre rapidement les rochers et parvenir ainsi plus tôt que par le chemin ordinaire à un petit poste placé à l’ entrée de la ville de le côté de le château quand un faible bruit l’ arrêta dans sa course il crut entendre le sable de les allées criant sous le pas léger d’ une femme ", "comment le savoir comment parvenir à l’ agripper avec quels moyens quels mots il n’ y en avait pas là-bas il n’ y avait personne pour le sentir pour essayer de s’ en saisir mais il faut le retrouver coûte que coûte ", "moi j' écoutais la conversation et j' en profitai comme on va voir les enfants s' étaient assis sur l' herbe je les avais suivis en approchant d' eux je vis une petite grenouille verte de l' espèce qu' on appelle elle était près d' auguste dont la poche entr' ouverte rendait très facile ce que je projetais j' approchai sans bruit ", "ils transportèrent le coffre dans un passage obscur ils se firent l’ histoire de leur vie depuis ans tu ne trouveras point de reproches chez ton amie disait inès à le don je t’ obéirai en tout j’ ai un pressentiment que notre vie ne sera pas longue tu n’ as pas idée de le peu de cas que don blas fait de sa vie et de celle de les autres ", "–et sur quoi écrivaient -ils? demanda un petit homme dont la chevelure opulente déroulait ses anneaux jusque sur ses maigres épaules c’ est vous mon bon monsieur fit encore héloïse eh bien mais ils écrivaient sur des registres –sur des registres –sur de gros registres avec des coins de cuivre –autant que je m’ en souviens mon doux jésus il y avait des coins en cuivre à les gros registres " ]
j’ avais voulu l’ emmener dans un restaurant néo-zélandais il n’ en existait pas elle m’ avait d’ ailleurs déclaré n’ avoir rien de néo-zélandais et ne souhaitait pas être assignée à une identité aussi lointaine même si elle ressemblait à une asiatique et que la nouvelle-zélande n’ avait produit que personnes remarquables femmes et quant à le elle elle était PROPN une jeune femme qui avait une peur panique de la mort évoquer ce qu’ elle avait de néo-zélandais de danois d’ américain c’ était parler de l’ origine donc de la mort
[ "le pays de sa mère lui faisait peur elle ne parlait pas le maori et ne s’ intéressait pas plus à le cette culture qu’ à le celle de l’ abkhazie ou de le bhoutan elle ne se voulait rien n’ était d’ ailleurs rien pas même un écrivain puisqu’ elle n’ avait rien publié et qu’ elle ne pouvait pas encore se prétendre une astrophysicienne non rien une jeune femme qui a vu très tôt trop de choses —lesquelles l’ antimatière humaine une réponse facile mais dont elle riait franchement comme si le vin non seulement lui déliait la langue mais lui rendait la faculté de rire cela même qu’ elle gardait à le plus profond d’ elle PROPN où la voix semble prête à se briser en sanglots ou en cris ce rire de le ̂t -il être une sorte de lamentation pensais -je pendant qu’ elle me prenait le bras pour la première fois sans doute pour m’ empêcher de la questionner davantage à le propos de l’ antimatière humaine sur la place dauphine où nous avions fini par arriver une fois encore ", "elle me regardait comme s’ il lui était devenu indifférent que je monte avec elle ou que je la plante devant sa porte elle a murmuré que sa chambre était toujours en désordre et qu’ elle n’ était pas digne de m’ y recevoir ses mots évoquant ceux que psalmodiait ma mère à l’ église ou à la maison seigneur je ne suis pas digne de te recevoir mais dis seulement une parole et je serai guérie et qui me revenaient d’ une façon qui n’ avait rien d’ impie malgré le contexte je les avais toujours entendus sans les comprendre vraiment comme tout ce qui relève de la loi mais je les respectais moi homme de peu de foi et néanmoins craintif semblable pour le coup à le tant de jeunes gens de ma génération qui croient sans avoir vraiment la foi par superstition plus que par vrai souci de la vérité de le christ à le grand dam de ma mère et aussi de mon père lequel était baptiste quoiqu’ il ne se souciât plus de rien et vécût dans un désordre assez semblable à le celui de la chambre ou ̀ j’ ai pénétré ce soir-là après que PROPN m’ eut fait passer la lourde porte de l’ i", "je n’ en étais pas davantage capable PROPN aurait pourtant été un bon exercice après ma tentative ratée d’ épuisement de la place dauphine j’ aurais dû essayer d’ épuiser l’ odeur de cet escalier et ce qu’ elle révélait et dans quoi rebecca semblait s’ inscrire comme en un milieu naturel non qu’ elle sentît le renfermé: elle ne sentait rien à le proprement parler comme tant d’ asiatiques et elle portait rarement de le parfum quoiqu’ une de les premières choses que j’ ai vues chez elle sur l’ imposante cheminée de marbre soit une collection de flacons offerts par des amants ce mot-là sonnant dans sa bouche avec une ironique gourmandise quelquefois comme un constat fataliste je note cela sans être persuadé que ce ne fût pas là de la gourmandise dégoûtée d’ elle-même: la rhétorique échoue devant par le paradoxe allons donc plus loin et parlons de damnation résignée de résignation à la fatalité de le corps et à le ce qui tient le corps à le distance de l’ esprit ", "il me semble que j’ écris non pas comme je l’ ai d’ abord cru pour comprendre qui est rebecca mais à le contraire pour la rendre à son obscurité ce qui est la seule manière d’ y voir clair en elle elle se tenait debout près de sa porte à le milieu d’ un étroit couloir où la minuterie était si mesurée qu’ on était obligé d’ avancer dans le noir la plupart de le temps et que un peu soûl pour ne pas trébucher maudissant ces fucken frenchies d’ avoir inventé quelque chose d’ aussi mesquin que la minuterie j’ avais mis la main sur son épaule rebondie et ferme le désir que ce contact faisait naître en moi m’ empêchait d’ être l’ aveugle qu’ on guide à le moins que ce ne fût le contraire et que je voulusse me défaire entièrement de moi en m’ en remettant à une femme dont j’ étais devenu la proie aveugle je l’ étais certes mais pas à le moi-même: le désir me donnait à le voir autre chose que ce que j’ avais sous les yeux même si je cherchais à m’ aveugler dans un éblouissement supérieur la main de rebecca a frôlé ma joue avant de trouver le déclencheur de la", "peut-être était -ce dans ma joue qu’ elle cherchait la lumière elle a ouvert la porte puis s’ est tenue sur le seuil comme une prostituée à l’ entrée de sa chambre ai-je pensé un instant en faisant appel à ma maigre expérience de les filles publiques l’ amour de les prostituées est un vice ou un art de vivre et je n’ étais en cette matière ni vicieux ni artiste je suis un jeune homme qui n’ a d’ autre ambition que de ne pas se laisser dominer par ses sens et qui pour cela outre la délivrance solitaire se tient loin de l’ amour quitte à le ce que l’ illusion d’ être amoureux me tienne lieu de sentiment c’ est pourquoi je pouvais aimer rebecca qui attendait près de sa porte très droite et humble avec cette fois quelque chose d’ une pénitente elle souriait néanmoins ", "elle décourageait les comparaisons étant aussi loin d’ une prostituée que de ce qu’ on appelle une fille facile elle se donnait autrement le don sexuel de soi est si mystérieux parfois si déroutant qu’ il arrive qu’ on ne veuille pas en bénéficier ou qu’ on se découvre indigne devant celle qui s’ offre la pureté se révélant impossible et l’ innocence confrontée à la nécessité sexuelle de le mal un homme ne peut pas se donner il ne peut que se laisser faire ou dévorer sa proie sans comprendre que c’ est lui qui est dévoré par son désir; d’ où son infériorité sa dimension futile que même une femme laide ne saurait lui envier ", "c’ est pourquoi je ne me demandais pas si était jolie: elle n’ était pas tout à le fait débarrassée de les rondeurs de l’ adolescence qui semblaient occulter sa beauté; quant à son corps quand elle n’ était pas nue ni habillée avec les vêtements de prix que je découvrirais pendus dans sa chambre robes tailleurs chapeaux voilettes escarpins il restait prisonnier de formes plutôt courtaudes et de l’ indifférence avec laquelle elle regardait le monde elle souriait d’ un air que je n’ oserais dire impénétrable tant cet adjectif était malheureux ai-je songé en entrant dans ce qu’ elle appelait une chambre mais qui était en réalité un studio partagé entre une étroite cuisine où l’on ne pouvait se tenir que debout près d’ une baignoire sabot et la chambre proprement dite –une assez grande pièce qui contenait un lit à une place une table constituée d’ un large plateau posé sur des tréteaux un fauteuil voltaire recouvert de velours grenat tout usé une penderie mobile une petite bibliothèque l’ ensemble cuisine et chambre dans un désordre que je n’ ai jamais vu n", "mais il m’ en était resté quelque chose et c’ est le cœur en quelque sorte navré que j’ ai pénétré dans la chambre de rebecca ne regardez pas j’ étais pourtant obligé de veiller à ne pas poser le pied sur des vêtements livres dvd disques tours journaux sacs en plastique valises classeurs feuilles blanches objets indéfinissables tout ce que la penderie et la bibliothèque ne pouvaient contenir ou qui en avait débordé pour demeurer par terre avec une négligence qui n’ était pas imputable à la seule lassitude une telle disposition à le désordre relevait moins d’ un chaos personnel que d’ une fréquentation quasi mystique de les galaxies pensais -je comme si je devais chercher des circonstances atténuantes à le rebecca je n’ aurais pas dû vous amener ici vous êtes le premier le seul elle avait parlé avec une expression de souffrance qui lui plissait le front mais qui n’ était pas dépourvue d’ ironie là encore une ironie qu’ elle dirigeait contre PROPN et qui était son élégance la plus manifeste avec son souci de la langue française et une façon quasi désespe", "j’ en avais la nausée sans doute l’ odeur était -elle moins lourde moins insidieuse que je ne le dis; mais j’ avais beaucoup bu et je ne supportais pas que cette odeur se rapporte d’ une façon ou d’ une autre à la femme que je désirais je n’ ose dire que j’ aimais laquelle après tout n’ avait sans doute pas eu le temps d’ aérer le matin et supportant moi encore moins qu’ elle me rappelle celle de le mobil-home paternel où la demi-sioux cuisinait une tambouille qui faisait se demander à le ma mère si elle ne concoctait pas un ragoût avec son enfant mort-né et elle riait en disant cela je la trouvais cruelle insupportable et vieille je refusais de voir combien elle souffrait en ce temps-là je n’ avais pas assez souffert pour remarquer qu’ elle était encore belle et que cette beauté ne lui servirait plus à le rien qu’ elle était même un de les éléments de sa damnation en tout cas son tombeau " ]
[ "aucun entourage n’ a jamais été ni ne sera jamais posé par personne pour marquer la place où dort ce pauvre qui est peut-être à la droite de jésus-christ sous le poids de les pluies la terre s’ est affaissée et les pierres sont sorties en si grand nombre que même les chardons ne peuvent y croître bientôt la croix tombe pourrit sur le sol le nom de le misérable s’ efface et n’ existe plus que sur un registre de néant léopold et clotilde ont grande pitié de ces oubliés mais ce qui les navre de charité c’ est la foule de les petites tombes il faut visiter les vastes nécropoles de la banlieue de paris pour savoir ce qu’ on tue d’ enfants dans les abattoirs de la misère on y voit des lignes presque entières de ces couchettes blanches surmontées d’ absurdes couronnes en perles de verre et de médaillons de bazar s’ affirment des sentimentalités exécrables ", "quelqu’un venait d’ appuyer une nouvelle fois sur le bouton et de l’ autre côté de la porte tendait l’ oreille pour capter les bruits ailleurs à une autre époque par exemple à l’ automne précédent cette petite mélodie aurait pu annoncer une visite agréable ou l’ irruption d’ un quelconque vendeur de calendriers de bardo thödol ou de necronomicon mais l’ époque avait changé la mission de benny avait eu lieu et aussitôt il avait disparu de le monde nulle créature vivante ou quasi vivante n’ avait de raison de se présenter à le son appartement ", "et qu’ il cette fois -ci c’ est bel et bien pollak notre pote avait dit que minute papillon il est de fallait pas faire des bêtises et qu’ il le maréchal de les logis de montparnasse notre copain quoi allait en parler à des potes à le lui c’ était nous les potes à le lui et leur demander ce qu’ ils c’est-à-dire nous les potes à le henri en pensaient et que voilà il nous avait tout dit la chose et qu’ est -ce qu’ on pensait? eh le moins qu’ on puisse dire le moins qu’ on puisse dire c’ est qu’ on pensait pas grand-chose à le vrai dire on s’ en tamponnait le coquillard de son histoire à la flan de le type qui voulait devenir estropied pour couper à l’ algérie et se la couler douce dans les bras de celle qu’ il avait dans la peau pendant que la paix elle est signée mais comme d’ une part on voulait pas lui faire de la peine à le notre grand copain et que d’ autre part il nous avait très gentiment demandé de penser et que c’ est bien connu la pensée c’ est la vie y’ a qu’ à le voir chez bergson il y en eut ou qui ruminèrent un bon coup et qui firent sans grande conviction —", "—vous étiez donc la ̀? fait -elle en prenant sa main qu’ elle serre nerveusement entre les siennes —oui oui je vous ai regardée tout fermer c’ est une besogne bien faite vous n’ avez rien oublié —mais où étiez -vous cher petit démon je suis allée dans tous les coins mes mains ne vous ont pas rencontré j’ étais sous la table de les hors-d’œuvre dans le petit salon ", "et elle cria de sa voix cassée –monsieur vite allez chercher m. le recteur et le médecin je viens de trouver monsieur quasi mort dans son fauteuil!hoël s’ exclama: –mon oncle ah! je cours perrine!mais il eut beau faire diligence ce n’ était plus qu’ un cadavre qui reposait dans le grand fauteuil devant la table couverte de papiers jaunis quand le prêtre et le médecin furent introduits à le rez-de-chaussée de la tour de les ducs.trois jours plus tard un cercueil porté par hommes sortait de kerlozo immédiatement derrière venait habillé d’ un vêtement noir trop large que lui avait fait venir de vannes mme la mère de le recteur puis suivaient quelques gens de le pays des vieux surtout venus là par une sorte de déférence pour le nom que portait le défunt et qui si longtemps avait été le premier de le pays .en quittant le cimetière le recteur emmena PROPN chez lui ", "car de la bravoure je vois aussi que tu en as à le leur revendre dis-moi tout l’ homme et je me charge de remettre les affaires dans le bon chemin la tâche que PROPN imposait à le marius était fort embarrassante l’ accueil que le maître de le cabanon avait fait à le ce que le jeune homme considérait comme un triomphe les jurons dont contre son habitude il assaisonnait son discours avaient jeté déjà quelque désordre dans ses pensées mais lorsqu’ il se vit mis en demeure ou de mentir ou d’ avouer à le son parrain la pacifique intervention de mllemadeleine lorsqu’ il redouta qu’ en parlant d’ elle on ne lût sur son visage ce qui se passait dans son âme ce désordre devint une déroute ", "pendant les quelques instants qu\\ ils se trouvèrent côte à le côte les canadiens et les anglais se toisèrent d\\' un air fort peu bienveillant mais grâce à la présence de leurs officiers respectifs pas un mot ne fut échangé pas un geste ne trahit ce bouillonnement intérieur de vieilles haines nationales qui n\\' auraient pas mieux demandé que de se manifester activement --nage à le terre! commanda bienville à ses gens dont les rames mordirent la vague en suis bien fâché monsieur dit à le lieutenant anglais mais ma consigne est de vous bander les yeux --faites ", "ce fut triste tous ces visages qui s’ obstinaient à le être beaux malgré l’ outrage qu’ ils subissaient l’ abbé de saint-étienne-du-haut-pas reprit: triomphez mes filles triomphez à le contraire de samson qui sentait s’ évanouir ses forces en perdant ses cheveux vous avez recouvré vous une incomparable énergie en retranchant cette vaine parure de le néant de le moins le démon ne vous saisira plus par PROPN cette fois m. l’ abbé de saint-étienne-du-haut-pas joignit le geste à la parole il éleva les bras en l’ air ce qu’ il ne risquait que dans les grandes occasions égaré ayant à le peine la conscience de ce qu’ il voyait et il ne voyait que mademoiselle de rétal pâle méconnaissable sans ses beaux cheveux francis enfonça ses ongles dans sa poitrine et il dit je ne croyais pas que cela fut si horrible ", "je ne vois plus quel sens ont ses visites sans cette étreinte que j’ appelle on ne revient point en arrière seigneur!ah les roses soupirantes de juillet et d’ août qui s’ ouvrent la nuit dans les jardins qu’ attendent -elles?mon cœur est épanoui comme une de ces roses ...je sais bien je devrais réfléchir méditer la nuit dans mon lit prendre une sage résolution m’ inquiéter je ne peux pas penser la joie tient éveille ", "suffit pourquoi se demandait cette complaisance sur le ça suffit je n’ entrerai pas à le votre service dit -il d’ une voix neutre —attention je peux vous coller à le secret avec une dizaine d’ innocents en leur disant que leur sort dépend de vous qu’ ils resteront en prison si vous ne parlez pas et qu’ ils sont libres de le choix de leurs moyens —les bourreaux c’ est plus simple —erreur l’ alternance de les supplications et de les cruautés est pire ne parlez pas de ce que vous ne connaissez pas —pas encore de le moins " ]
cette misérable cabane se nommait la hutte de balthazar les balthazar constituaient une famille de personnes le père la mère et fils leur nom seul portait l’ effroi dans la contrée le père et la mère étaient sexagénaires les fils avaient et ans
[ "de quoi vivaient -ils? d’ un champ pierreux et d’ un arpent de vigne en apparence mais ni le champ ni l’ arpent n’ étaient cultivés braconniers tous les le père et les fils couraient les bois branchaient un chevreuil colletaient les lapins mais ce n’ était point la profession de braconnier profession très-avouable de tout temps en morvan qui leur avait valu la réputation sinistre dont ils jouissaient dans la contrée on les accusait de plusieurs assassinats dont aucun de le reste n’ avait pu être prouvé ", "depuis ans qu’ ils étaient venus s’ établir dans le pays car ils étaient étranger les balthazar ne s’ étaient liés avec personne ils n’ allaient à la ville voisine que rarement pour acheter de la poudre et de le lard et parfois ils changeaient des pièces d’ or pour payer leurs acquisitions des pièces d’ or dans leurs mains les marchands qui les recevaient murmuraient tout bas: c’ est l’ argent de le crime avant la révolution la justice avait fait plusieurs perquisitions chez eux ", "on n’ avait rien trouvé cependant la rumeur publique les accusait parfois hautement tantôt de le meurtre d’ un colporteur tantôt de l’ enlèvement d’ une jeune fille qui n’ avait jamais reparu quand la révolution éclata on s’ attendai à le voir les balthazar se prononcer pour la république il n’ en fut rien ils demeurèrent chez eux sombres silencieux sinistres ", "or celui dont m. de bréhaut et mailloche retrouvaient le cadavre était l’ aîné de les fils simon balthazar m. de bréhaut l’ avait quelques mois auparavant reçu chez lui un soir qu’ il neigeait et il lui avait donné l’ hospalité PROPN s’ était plein amèrement de la mauvaise réputation qu’ on leur avait faite à le lui et à sa famille et il avait protesté de son innocence il était parti le lendemain en remerciant le gentilhomme et depuis on ne l’ avait pas revu comment simon avait -il été étranglé par le terrier? et comment pouvait -il se faire que bamboche eût quitté l’ écurie la nuit précédente ", "m. de bréhaut et mailloche s’ adressèrent vainement ces questions ils ne purent les résoudre que faut -il faire? se demanda enfin jeune gentilhomme a la place de m. le baron dit mailloche je le laisserais là bon! après? et je retournerais me coucher ", "ce serait mal répondit m. de bréhaut il ne faut pas laisser cet homme sans sépulture mais monsieur le baron dit mailloche qui était plein de sens si nous nous mêlons d’ enterrer balthazar il faudra bien avouer que c’ est bamboche qui l’ a étranglé oui et nous nous mettrons les balthazar sur le dos tant pis cependant m. de bréhaut posa la main sur le bras de l’ enfant et lui dit: souviens -toi de ceci: fais ton devoir advienne que pourra! et il prit le cadavre de le braconnier et le chargea courageusement sur ses épaules ", "maintenant si le lecteur le permet nous allons faire la lumière sur cette ténébreuse affaire et rétrogradant de heures pénétrer dans cette maison de réputation sinistre habitée par la famille balthazar c’ était le soir la nuit arrivait rapide et froide comme toute nuit d’ hiver un homme armé d’ un fusil suivi par un de ces chiens énigmatiques dont un braconnier seul peut indiquer l’ origine et qui ne sont ni chiens couchants ni chiens courants ni dogues ni roquets mais un peu de tout cela réuni un homme dis -je suivait le petit sentier qui longeait la vallée sauvage dans laquelle on ne s’ aventurait qu’ en tremblant a ou pas devant lui se trouvait la hutte de balthazar lorsque cet homme fut parvenu à un endroit où le chemin formait un coude et devenait de plus en plus inégal et rocailleux il s’ arrêta un moment mit doigts sur ses lèvres et siffla d’ une façon particulière ", "à le coup de sifflet coups de sifflet répondirent l’ un venait de la maison dont la porte s’ ouvrit aussitôt l’ autre avait traversé un plus grand espace et semblait arriver de la profondeur de les bois l’ homme à le fusil et à le chien bizarre doubla alors le pas une femme parut sur le seuil de la maison ", "c’ était la vieille balthazar est -ce toi simon dit -elle se servant de sa main comme d’ un abat-jour c’ est moi dit le nouveau venu d’ un ton brusque il entra dans la hutte et posa son fusil dans un coin " ]
[ "long supplice les noms de le christ ou de dionysos s’ échappaient encore parfois de lui ensuite il a été réduit à le silence il n’ a plus parlé ni écrit jusqu’ à sa mort c’ est peut-être ce qui attend notre cher florian PROPN me dit: a nous de le protéger florence car nous sommes nous ses amis son petit hôpital il a su le créer peu à le peu avec cette ruse inconsciente qui se manifeste souvent chez lui nous allons voir ce qu’ il a fait hier notre belle pyramide a toujours ce rouge ancien merveilleux que nous avons je ne sais comment atteint mais elle est couchée sur le flanc foudroyée ", "tout le bord de la mer forme à le droite de les découpes de rochers et et là de les bassins naturels qu’ a remplis le flot dans les jours d’ orages des femmes et des jeunes filles y plongeaient leurs pieds en faisant baigner des petits enfants les mêmes feux m’ aveuglant m’ empêchent d’ aller jusqu’ à le bout de la corniche je longe la mer houleuse puis je remonte les rues obscures de manara en direction de le phare les syriens s’ affairent dans leur campement près de la rue el-aariane on pourrait se croire seul dans l’ ombre si l’on n’ y croisait silencieux et furtifs des domestiques de ceylan manille ou dakar en train de promener des chiens à le pied de luxueux immeubles en construction je m’ assois sur un muret ", "l’ intérieur est taché le sang a coulé un corps est devenu fécond elle se penche à la fenêtre et agite à le nez de le monde l’ œuvre rouge la petite fille devient la prétendue prétendante ", "j’ ai un revolver mais je n’ ai pas de munitions pourriez -vous m’ en trouver claude gallimard confie à son fils PROPN l’ arme avec mission de la garnir de balles à le cette époque andré malraux ministre de la culture faisait des apparitions rue sébastien-bottin accompagné d’ un garde de le corps PROPN PROPN s’ adresse à le ce dernier c’ est exactement le calibre de mon arme dit -il et il charge le revolver que claude gallimard rend ensuite à le montherlant ", "murraille nous versait à le boire et constatait d’ une voix lasse que nous ne nous portions pas mal pour de futurs fusillés —non mais vous avez vu cette paire de nichons! répétait marcheret en se déplaçant pour rejoindre maud gallas derrière le bar il a renversé la lampe exclamations soupirs on profitait de l’ obscurité ", "—si a ne vous contrarie pas monsieur le commissaire je voudrais d’ abord voir comment ç a s’ est passé dans le train le brigadier monta avec un gendarme marescal le reçut en haut de les marches et tout de suite le conduisit devant le cadavre de la jeune anglaise tout va bien se dit raoul qui n’ avait pas perdu un mot de le dialogue si le pommadé commence ses explications il y en a pour un bout de temps cette fois il voyait clair dans le désordre de son esprit et discernait les intentions vraiment inattendues qui surgissaient brusquement en lui à son insu pour ainsi dire et sans qu’ il pût comprendre le motif secret de sa conduite il baissa la grande glace et se pencha sur la double ligne de les rails ", "elle ne savait comment s’ acquitter envers m. et madame de vérian de les rayons de soleil qu’ ils faisaient luire dans le ciel jusque -la ̀ si sombre de son existence quant à le daunon tout cela l’ arrangeait fort il avait des goûts fort peu en harmonie avec ceux de sa femme et n’ aimait guère la vie d’ intérieur ce même homme pourtant qui s’ ennuyait près d’ une femme jeune belle instruite et douée de charmantes qualités et ne pouvait se soumettre pour vivre avec elle à les plus légères obligations ce même homme passait ses moments de loisir auprès d’ une grosse lingère sotte et commune qui le faisait marcher haut la main et lui rendait la vie assez dure tout en se figurant qu’ il était le maître chez cette créature pour laquelle il dépensait beaucoup d’ argent il se laissait complètement dominer ", "il lui semblait surtout que tout près de PROPN se tenait en embuscade un portier qu’ elle ne voyait pas et qui noterait à le passage son nom et sa figure cet invisible portier dont elle sentait la présence à le je ne sais quel frissonnement de tout son être était sans doute sa destinée qui l’ attendait et la guettait elle retourna précipitamment sur ses pas mais elle rentra bientôt dans son bon petit naturel et la nature l’ avait faite si peu timide qu’ à le peine eut -elle perdu de vue cette maudite grille qui l’ épouvantait sa peur lui sembla ridicule et lui fit honte elle regarda sa montre ", "c’ est beau point de fausse modestie votre rôle fait honte à le mien moi je suis un vieillard mon sacrifice est dérisoire ce sont quelques jours solitaires et tristes quelques semaines peut-être que je donne à le dieu et à le roi vous c’ est une vie entière une vie double car votre unique enfant ne vous survivra point –mais écoutez -moi par pitié! ", "ne ris pas c’ est sérieux beaucoup trop m’man je n’ ai pas raison en ce qui concerne les qualités d’ anne-marie si mais pas de vouloir me marier c’ est son côté infirmière qui te séduit toutes les braves femmes de mères rêvent de laisser leur gosse dans les mains d’ une infirmière elles ne pensent qu’ à les tisanes qu’ à les cataplasmes et qu’ à les ventouses mais anne-marie est très jolie " ]
–remarquablement belle intelligente et instruite pieusement élevée –et riche?cette fois la question venait de mme harbreuze –non dit brièvement serge on ne peut pas tout avoir grand-mère les walberg appartiennent à la plus ancienne noblesse de l’ empire et la comtesse odile est grande dame des pieds à la tête
[ "–évidemment c’ est en un sens un beau mariage après tout tu peux te passer cette satisfaction d’ amour-propre avec ta fortune dit orgueilleusement la vieille dame PROPN s’ était accoté à l’ embrasure de la fenêtre et les bras croisés il laissa quelques instants son regard errer devant lui dans le vague.emmanuelle ne semblait pas encore revenue de la surprise que lui avait causée la révélation de son frère une ombre d’ inquiétude descendait sur son regard et celui-ci se glissa vers claire qui avait courbé de nouveau la tête sur son ouvrage et continuait à le travailler comme si vraiment la nouvelle de le mariage de serge ne lui causait aucun étonnement ni ne lui était d’ aucun intérêt seulement elle s’ était légèrement reculée de telle sorte qu’ elle tournait le dos à le jour et que son visage demeurait indistinct pour mme harbreuze et pour serge –et ce sera pour quand mon enfant? interrogea la vieille dame en couvrant son petit-fils d’ un regard de satisfaction orgueilleuse .il eut le léger sursaut d’ un homme enlevé à une absorbante pensée ", "–mlle de walberg désire que la cérémonie n’ ait pas lieu avant un mois elle se fera dans la chapelle de le château de PROPN avec la plus extrême simplicité ma fiancée étant comme moi ennemie de le faste et de les mondanités je regrette que vous ne puissiez y assister grand-mère mais emmanuelle viendra naturellement .il décroisa ses bras et se pencha vers mme harbreuze –je vais vous dire bonsoir grand-mère j’ ai encore quelques lettres à le écrire avant de me mettre à le lit.–eh bien bonsoir mon cher ", "repose -toi bien mais dis-moi n’ as-tu pas une photographie de ta fiancée? –si son père en a fait faire avant mon départ je vais vous la montrer si vous le désirez .il sortit son portefeuille et y prit une photographie qu’ il tendit à sa grand-mère.emmanuelle se pencha au-dessus de mme harbreuze et posa un long regard sur le beau visage à les yeux superbes mélancoliques et graves à la bouche un peu amère à le front hautain couronné d’ une vaporeuse chevelure –tu as raison elle est remarquablement belle dit mme harbreuze d’ un ton de satisfaction admirative ", "et elle paraît en effet souverainement distinguée en même temps elle doit être très sérieuse aucunement coquette une sorte de sourire ironique entrouvrit un instant les lèvres de serge –il me paraît difficile que vous jugiez de cela sur une photographie grand-mère –mais si on le devine à l’ expression de la physionomie et de le reste je sais qu’ il lui fallait posséder cette qualité pour te plaire ", "–en effet elle est excessivement sérieuse dit -il avec calme la frivolité paraît lui être inconnue .il prit la photographie que lui remettait sa grand-mère et la tendit à le emmanuelle –veux -tu la regarder de plus près emmanuelle –merci serge je l’ ai très bien vue elle est en effet d’ une extrême beauté.–ce sera une admirable mariée ajouta m harbreuze avec enthousiasme ", "a -t-elle encore sa mère –non mme de walberg est morte voilà plusieurs années –et des frères et sœurs –un seul frère que je ne connais pas encore et qui est officier .posément serge remit la photographie dans le portefeuille réintégra celui-ci dans sa poche son regard en même temps tomba sur la chaise vide maintenant où s’ asseyait tout à l’ heure sa cousine ", "–qu’ est donc devenue claire –elle se sera retirée par discrétion dit emmanuelle qui avait seule remarqué à le moment ou il s’ était produit le silencieux mouvement de retraite de claire et n’ avait pas dit un mot pour l’ empêcher –elle a eu tort de le moment ou ̀ j’ avais commencé à le parler devant elle c’ est que je jugeais qu’ elle avait droit comme vous en tant que proche parente à le connaître dès maintenant l’ événement qui se prépare cela n’ a pas d’ importance dit mme avec dédain ", "claire n’ est qu’ une enfant pas très intelligente et qui deviendrait facilement semblable à sa mère dans un autre milieu que le nôtre –c’ est très possible dit brièvement serge allons bonsoir grand-mère bonsoir emmanuelle .il serra la main de sa sœur et sortit de la salle –quel événement inattendu! murmura la vieille dame en joignant les mains mais avec lui il devait en être ainsi ", "il fallait qu’ il se marie selon son idée sans que personne ne soit consulté sans demander le consentement ni même l’ avis de quiconque il est bien un vrai harbreuze PROPN mélange d’ orgueil et d’ amertume vibrait dans l’ accent de mme harbreuze elle se rappelait sans doute comment son naturel autoritaire et porté à la dépense exagérée à l’ amour de le luxe avait été promptement maté par marcel harbreuze son mari comment à la mort de celui-ci ses velléités d’ indépendance s’ étaient bien vite trouvées annihilées par son fils amédée serge continuait la tradition il témoignait à le son aïeule une certaine somme de déférence mais dès l’ instant ou ̀ il s’ était trouvé le chef de famille il avait su lui faire comprendre qu’ il conserverait toujours lui aussi l’ indépendance la plus absolue et que seul il restait ici le maître n’ ayant de comptes à le rendre à le personne .quand emmanuelle ainsi qu’ elle en avait coutume chaque soir eut aidé gertrude à le dévêtir et à le coucher sa grand-mère elle monta à le premier étage où se trouvait sa chambre prè" ]
[ "on parlait même de puériles profanations de violences posthumes mais on passait outre sur ces faiblesses excusables après tout en une période de licence de la part d’ un génie aussi nerveusement organisé l’ impunité de toutes les actions lui appartenait pour ces causes peut-être il était généralement grave comme si quelque ombre planait sur lui ce soir -là surtout il paraissait mortellement sombre l’ ennui trônait en son âme démantelée que nulle dépravation ne tirait plus de sa torpeur dont nulle salacité n’ aiguisait plus le désir; ", "pour moi j’ irai recommencer ma fortune ailleurs c’ est ainsi que j’ agis avec les femmes il s’ inclinait de nouveau et sortait la tête haute foire éperdue se jetait à le genoux pour le retenir et l’ appelait avec désespoir mais il continuait son chemin sans même se retourner et la pauvre enfant brisée par trop d’ émotions chancelait sur ses genoux et tombait évanouie ", "brissac l' animait à le cette dépense d' activité il courait à son côté les espagnols couraient du leur et c' était un curieux spectacle que de les voir tous se rencontrer tout à le coup nez à le nez sur quelque place à le laquelle arrivés chacun par un chemin différent ils se heurtaient à le grand rire de les badauds qui attendaient l' événement sans se donner autant de mal telle fut une de ces rencontres le lendemain de le départ de mayenne la duchesse venait de déboucher de la rue PROPN sur la place de grève brissac arrivait par les quais le duc de feria venait avec son état-major par la rue de le mouton ", "nous n’ en parlons jamais le monde même a presque fini par oublier que le guernez est marié lui s’ en souvient mais pour expier et porter courageusement sa croix .elle s’ éloigna tandis que j’ appuyais contre l’ oreiller mon visage humide de pleurs ainsi donc c’ était là le secret de douleur que j’ avais vu flotter dans les yeux de gildas une ambitieuse une coquette sans âme avait brisé ce cœur ce cœur loyal et délicat en qui cependant il devait être si bon de se confier eus pendant quelques minutes l’ impression de haïr cette femme qui avait fait son malheur il y avait encore chez moi quelque chose de cette violence de sentiments qui m’ avait fait naguère détester mon tuteur ", "elle laisse retomber un pan de rideau qu’ elle avait légèrement soulevé mouvement souple et lourd de l’ étoffe qui retombe la chambre est la même qu’ à l’ instant a y effectue quelques déplacements tout en posant son regard attentif sur les choses qui l’ entourent puis elle va s’ allonger sur son lit non pas en travers comme dans la scène de le viol mais de façon normale le buste légèrement surélevé par traversin et coussins à la tête de le lit; ", "vous savez que je déteste parler à des gens debout puis se levant elle-même cillant un peu à le cause de le soleil qui l’ éblouissait: —hier soir quand j’ ai enfin obtenu qu’ aimée m’ avoue tout il eut le malheur de broncher à le peine un tressaillement à le nom d’ aimée la femme de charles elle était aussi fine que lui et elle comprit ", "des corbeaux s’ envolent de le fossé qu’ il va franchir la curiosite l’ attire il s’ avance sa poitrine se serre ses yeux se détournent avec tristesse: la chèvre de mère chauvin est étendue dans la combe morte à le demi déchiquetée tout en s’ approchant de la masure le boiteu écoute puis s’ arrête stupéfait un bruit de voix ", "on est à le fumoir assis autour d’ une table en acajou dans laquelle se reflètent les visages et les verres on boit de le cognac l’ éminence elle-même ne crache pas sur la gnôle par les hublots on voit les dernières lueurs de le couchant la neige de les sommets de l’ île la mer ce soir est calme et mordorée à le début de l’ année le capitaine espagnol fonde à l’ entrée de le détroit côté atlantique près de le cap de les vierges une colonie qu’ il appelle nombre de jesús hommes débarquent avec lui c’ est alors que le commandant de la flotte de la décide sans prévenir de lever l’ ancre et de rentrer en PROPN laissant sarmiento avec seulement une petite caravelle la de ", "or je te tromperais vilainement si je te disais que je suis ton fait que ce soit caprice ou défiance je ne me sens portée pour aucun de ceux que je peux choisir et je ne voudrais pas répondre de changer bientôt plus je vas plus ma liberté et ma gaieté me plaisent sois donc mon ami mon camarade et mon parent je t’ aimerai comme j’ aime joseph et mieux encore si tu es plus fidèle à le mon amitié; ", "il l’ a répété encore elles ont sonné –oui! il aura pensé à ses horloges c’ était le rêve de sa vie il aura cru qu’ enfin elles sonnaient ensemble godelieve retomba à sa prière et à ses pleurs prise de remords d’ avoir causé devant le mort même pour parler de lui il faisait une chaleur accablante à le ces heures d’ après-midi de l’ été en cette chambre que l’ odeur de l’ agonie et de les potions affadissait il fallait l’ aérer " ]
comment le sais le<UNK><UNK>ue grands-sapins j’ avais déjà senti un changement chez elle pendant et après le séjour de cet homme depuis notre retour cette impression s’ est accentuée elle semblait gênée à le mon égard et parfois montrait une froideur calculée je ne voulais pas l’ interroger car je ne suis pas homme à le mendier l’ affection qu’ on me retire mais j’ espaçais mes visites comme vous vous en êtes aperçus
[ "il ne me plaisait pas étant donné surtout la fortune de paule de m’ imposer comme fiancé alors que chaque fois quelque chose dans l’ accueil dans la conversation me donnait à le penser qu’ on ne voulait plus voir en moi que le cousin ainsi donc j’ étais préparé à le ce que vous venez de m’ apprendre ce n’ est pas dire que j’ en souffre moins.mme évennes se leva et rapprochant son fauteuil de le siège de raymond entoura de son bras les épaules vigoureuses –mon cher enfant !toute sa tendresse maternelle était contenue dans ces mots colonel s’ écria d’ une voix que l’ émotion enrouait –ces femmes sont folles car enfin il n’ est pas possible que paule soit heureuse avec ce daubrey ", "–pauvre petite paule!mme sentit raymond sous son bras quelle pitié douloureuse s’ exprimait en ces mots!paule la chère fiancée qui l’ aimait naguère paule s’ éloignait de lui allait à un autre à ce daubrey indigne d’ elle –c’ est odieux dit -il sourdement elle se laisse prendre par ce beau parleur doublé d’ un ambitieux sans scrupule et quel réveil ensuite le colonel grommela –sa mère est fois plus folle qu’ elle! ", "cet homme l’ a embobelinée c’ est certain et il n’ y a pas eu beaucoup de peine tête sans cervelle cette berthe le pauvre robert en a plus d’ une fois souffert –oui elle s’ est engouée de daubrey et a probablement poussé de toutes ses forces à la rupture de nos fiançailles paule n’ a pas une nature capable de résister à une pression habile ", "puis daubrey est adroit il aura su la flatter se faire passer pour ce qu’ il n’ est pas –évidemment évidemment avec la complicité de berthe il était assez facile de circonvenir une petite nigaude de cette espèce à le fond mon cher ami tout cela ne prouve guère en faveur de l’ intelligence et de la valeur morale de paule –cela prouve sa faiblesse dit brièvement raymond se dégagea doucement de le bras maternel et se leva en ajoutant –il faut que je la voie je veux qu’ elle me dise elle-même ce que sa mère est venue vous apprendre.mme évennes dit anxieusement –mon pauvre enfant quelle nouvelle souffrance !puis elle ajouta –tu as raison fais -le.il s’ approcha de la cheminée pour regarde l’ heure à la vieille pendule dont les petites colonne de marbre blanc supportaient un cadran serti dan un cercle de bronze doré et ciselé ", "heures un quart je la trouverai si elle ne dîne pas en ville il revint à sa mère se courba et mit un baiser très long sur le front encadré de bandeaux bruns légèrement ondulés de le<UNK> tout à l’ heure maman priez pour moi.quelques minutes après il s’ en allait dans la nuit froide mais il ne sentait rien ne s’ apercevait même pas qu’ une fine neige commençait de tomber ", "sa pensée restait concentrée sur sa souffrance sur l’ aboutissement douloureux de ce rêve qui avait enchanté son adolescence et sa première jeunesse cependant le coup ne l’ avait pas pris à le dépourvu comme il l’ avait dit à ses parents depuis des semaines il le sentait venir paule s’ éloignait paule s’ en allait vers le mirage .quand il fut devant le vieil hôtel dont mme berthe occupait le second étage quand il commença de gravir l’ escalier de pierre dont la rampe était si gracieusement forgée il eut un serrement de cœur en se rappelant sa douce joie lorsqu’ il venait voir paule et l’ élan heureux de sa cousine quand il entrait finie cette joie fini ce tendre accueil ", "tout cela n’ était plus que du passé la femme de chambre l’ introduisit dans le petit salon ou il avait passé tant de soirées près de paule mme berthe était PROPN assise devant le bureau ancien et occupée à le écrire elle eut un sursaut à la vue de l’ arrivant –toi raymond tes parents t’ ont dit cependant ", "–je suis à le courant et je viens parler à le paule la physionomie de mme berthe témoigna d’ une très vive contrariété –écoute mon ami tu aurais pu éviter cela cette chose pénible pour vous elle glissait un coup d’ œil inquiet sur la physionomie décidée de raymond il riposta froidement –j’ ai le droit de demander qu’ elle-même me rende sa parole comme elle me l’ a donnée librement le jour de ses ans ", "–mais mon ami –vous pouvez bien m’ accorder cette satisfaction ma tante elle rougit cinglée par l’ ironie de le ton –je voulais épargner une souffrance à le paule d’ autant que ce soir elle est assez mal à l’ aise et vient de se retirer dans sa chambre ne craignez rien je ne vais pas la supplier de revenir sur sa décision je suppose qu’ elle l’ a prise après avoir réfléchi mûrement " ]
[ "il est d’ une assez belle apparence oui; si vous le voulez je puis vous y conduire: le jardinier est mon oncle et c’ est un bon garçon qui quoique vieux est encore fort jovial l’ intention d’ herbert était de s’ informer adroitement si à l’ époque où son maître avait été arrêté il n’ y avait pas eu de prisonniers à le château de PROPN car il se croyait certain que la captivité de le maréchal était due à le clair de villedieu conduit par le paysan il entre dans le château visite le jardin lé parc mais il ne peut en voir les appartenions ", "ces lèvres ne s’ ouvrirent pas pour dire les paroles qu’ elle savait et qui à le meudon avaient si délicieusement fait vibrer son cœur: bravo nous n’ avons pas perdu notre sentiment des jolies choses et voilà une couronne d’ une éclatante harmonie non cette bouche sur laquelle elle se penchait pour écouter ne murmura même pas petit liseron alors elle s’ affaissa; ses larmes coulèrent à le torrents sur les fleurs et sur la main glacée qu’ elle avait prise dans la sienne quelques artistes quelques amis et les carteneuve que christine prévenue avait de son côté avertis par un mot vinrent à l’ enterrement derrière le corbillard le sculpteur en ce moment à le paris et qui savait ses chevaillon sur le bout de le doigt offrit respectueusement son bras à le marianne dont les jambes fléchissaient sur le cercueil quand il fut dans la fosse elle jeta sa belle couronne son cœur virginal sa vie tout ce qui désormais resterait attaché puis revint chez mme maubuisson ", "je vise l' œil et j' attrape le front je ne serai jamais qu' une mazette mais un succès le consola de son déboire en tirant à la fenêtre il s' était montré à les chauffeurs la mort de le camarade redoubla leur rage —tu nous le paieras la grande perche —mort à le maigriot il est si sec qu' il nous servira de bois quand nous chaufferons les pieds de vasseur et de ses cognes ", "j' ai travaillé aujourd'hui l' estomac vide le gosier plaintif le pancréas en détresse les entrailles délabrées très- avant la nuit ma récompense est de voir manger un autre c' est égal part à le il aura le pain la pomme de terre et le lard mais j' aurai le lait en ce moment un cri lamentable et prolongé s' éleva dans la cahute ", "des gens qui n’ ont fait sa connaissance qu’ après cette époque et pour leurs débuts auprès d’ elle l’ ont entendue devenue duchesse de guermantes se moquer drôlement de le monde qu’ elle eût pu si aisément voir la voyant ne pas recevoir une seule personne de cette société et si l’ une voire la plus brillante s’ aventurait chez elle lui bâiller ouvertement à le nez rougissent rétrospectivement d’ avoir pu eux trouver quelque prestige à le grand monde et n’ oseraient jamais confier ce secret humiliant de leurs faiblesses passées à une femme qu’ ils croient par une élévation essentielle de sa nature avoir été de tout temps incapable de comprendre celles-ci ils l’ entendent railler avec tant de verve les ducs et la voient chose plus significative mettre si complètement sa conduite en accord avec ses railleries sans doute ne songent -ils pas à le rechercher les causes de l’ accident qui fit de mlle swann mlle de forcheville et de mlle de forcheville la marquise de PROPN puis la duchesse de guermantes peut-être ne songent -ils pas non plus que cet accident ne servirait ", "chapitre de les familles sont capables de supporter l’ étranger parmi elles pendant des semaines voire des mois sans rien livrer de ces petits secrets plus ou moins honteux qui sont le linge sale de toutes les maisons les grosbois eux aussi avaient dû se promettre de donner d’ eux à le maigret une image favorable et la preuve en était l’ attitude affectueuse de les frères l’ un vis-à-vis de l’ autre quand ils étaient venus chercher le commissaire à la gare il en fut de même pour leur sœur françoise dont la première apparition fut tout sourire et tout miel elle sortait de la cuisine en s’ essuyant les mains —excusez -moi disait -elle en retroussant les commissures de les lèvres ", "cria -t-elle c’ est celle-ci! alors je m’ approchai d’ elle et me penchai curieusement pour la voir: es -tu demandai-je en tremblant qu’ elle me répondit: non! oui! répondit -elle immobile tu es la femme de rouéri? oui dit -elle encore en levant la tête avec nonchalance c’ est moi la femme de le marin dont les yeux sommeillent c’est-à-dire: qui n’ est plus et moi je suis loti le frère de suis-moi dans un lieu plus écarté où nous puissions causer ensemble ", "il apprit que celui-ci entièrement abandonné à ses penchants voluptueux subissait l’ empire d’ une favorite mingrélienne bientôt sans qu’ il pût se douter de la part qu’ il avait eue lui-même à l’ accroissement de cette domination de la belle esclave il entendit répéter partout autour de lui que si elle en avait la ferme volonté ferait un juif de son maître ali-ben-ali pourquoi pas un chrétien se dit -il dès ce jour toutes ses pensées se concentrèrent en une seule elle est chrétienne et elle peut tout sur djezzar ", "lucien de la viande les ss du saucisson de la marmelade nous de le pain et de la margarine les ss avaient en mangeant les manières de les soldats nous étions attentifs nous ne pouvions pas manger et parler ", "j’ avoue ajouta -t-il en baissant la voix et regardant les amis que je le désirais mes bateliers me semblent suspects pour cette nuit je ne suis pas fâché d’ être en compagnie de braves et bons jeunes gens de militaires français j’ ai francs en or et en diamants dans ma valise l’ affectueuse réserve avec laquelle cette imprudente confidence fut reçue par les jeunes gens rassura le bon allemand " ]
vous dites souvent il ou elle tantôt à le singulier tantôt à le pluriel comme si on était censé reconnaître ah oui ce doit être encore une de mes manies c’ est peut-être la mauvaise habitude que j’ ai de penser que vous êtes ici chez vous dans le même élément dans le même bain c’ est ridicule je ne sais pas pourquoi j’ ai cette impression j’ ai tort il me semble que ces gens que j’ ai évoqués qu’ ils sont aussi présents en vous qu’ en moi enfin ce qui se dégage d’ eux c’ est cela qui compte à quoi bon répéter leur nom ah c’ est pour nous à le contraire on a l’ impression que vous ne parlez qu’ à le vous-même que vous oubliez en tout cas que vous négligez de tenir compte de notre présence c’ est aussi l’ effet que nous font ces coq-à-l’âne si fréquents chez vous on a beau y être habitué on est parfois un peu choqué ah ces coq-à-l’âne c’ est juste on me l’ a déjà dit d’ ailleurs je m’ en aperçois parfois moi-même ce doit être très agaçant je devrais mieux me contrôler mais le plus souvent je ne m’ en aperçois qu’ après coup ou quand on me le fait
[ "comment est -ce venu comment ç a a -t-il pu passer à le travers tous les contrôles ils l’ examinent un instant c’ est ravissant en effet très poétique mais poétique même dit sur ce ton ne suffit pas pour marquer leur désapprobation leur dédain pour ce manquement à les usages cette désinvolture une bizarrerie qui rend nécessaires quelques éclaircissements quelques justifications mais pourquoi tout d’ un coup maintenant il était question de les récentes manifestations des derniers sondages quel rapport qu’ est -ce qui vous y a fait penser ", "c’ est un souvenir de mon dernier voyage je ne sais pas comment m’ est revenu a revient encore me hanter c’ était si étonnant si beau ces vieilles petites places ces maisons incroyablement intactes préservées la voix qui porte les mots doit sûrement avoir un ton pénétré ému un ton rêveur hanté ils sortent tout seuls comme d’ une petite lumière qui s’ est allumée là-bas comme d’ une source qui s’ est mise à le sourdre mais ce que ces mots arrivent à le dessiner a un air si banal si ordinaire des images d’ une navrante insipidité enfin c’ est idiot mais j’ ai parfaitement suivi je n’ ai pas perdu un mot vous savez bien à le quel point comme vous ç a me préoccupe combien j’ y attache d’ importance c’ est drôle vous ne trouvez pas cette impression qu’ on a parfois de se dédoubler de fonctionner sur plans à la fois vous ne trouvez pas non leur silence le montre ils ne trouvent pas on dirait que tous ces hors-de-propos qui ne cessent de se promener dans ce déambulatoire autour de la conversation attendant prudemment le moment propice sont devenus plus audacieux ils se ", "mais où va -t-on la conversation s’ ébranle et doucement repart un parcours inconnu qui conduit à des lieux où jusqu’ ici jamais c’ est si futile c’ est si vulgaire de ces lieux de plaisir où l’on serait gêné d’ être vu de rencontrer mais petit à le petit ce qui n’ était visité qu’ en secret sans mots qui puissent le révéler des mots le portent ici où s’ étale à le grand jour comme les propos les plus décents les plus honorables et même les mieux venus grâce à eux la conversation se ranime les propos tout excités se pressent se poussent se chevauchent mais non ce qu’ il y a de plus fort c’ est qu’ il n’ était même pas son amant on ne comprend pas comment elle a pu renoncer mais vous n’ avez pas lu ce qu’ elle a déclaré ce n’ est pas possible elle a dit oui oui c’ est sûr moi aussi je l’ ai entendue mais ce n’ est là qu’ un cas isolé même assez exceptionnel le brusque assaut des hors-de-propos ne produit pas souvent des effets si bienfaisants debout les morts violent agressif a surgi mais de quoi parlez -vous mais quel rapport mais décidément ces hors-de-p", "à le moment où maures poursuivait son chemin bien relié à le mot qui le précède et qui le suit tout à le fait à sa place dans cette conversation un de ses plus solides de ses plus nécessaires chaînons maures a été saisi arraché la chaîne de la conversation brisée s’ arrête et puis elle bifurque elle prend une tout autre direction elle se dépêche d’ aller à le secours de maures qui a été kidnappé qu’ elle veut délivrer mais voyons c’ était des maures qu’ il s’ agissait on parlait des maures de la mauritanie des maures au mais il n’ y a rien à le faire maures est maintenu prisonnier debout les morts debout les morts il a été vidé de son sens et enchaîné à le debout qui injecte en lui un sens inconnu déconcertant impénétrable qui le rend tout à le fait méconnaissable son large à le est serré comprimé en un o étroit mais on a beau essayer de desserrer l’ étau ce n’ est pas morts morts n’ a rien à le voir c’ est des m à le res qu’ on parlait il n’ y a pas moyen de le délivrer il faut s’ y résigner il est irrécupérable maures si utile si convenable resp", "xii c’ était donc mais comment aurait -il été possible de le découvrir même de le soupçonner il a fallu qu’ ils viennent eux-mêmes l’ avouer mais pourquoi avouer ils n’ avaient rien à le avouer ils ne se sentaient nullement coupables ils étaient les victimes de leur grande sensibilité de leur réceptivité de leur sympathie qui les faisaient ressentir à l’ unisson souffrir il a fallu qu’ ils laissent passer un certain temps avant de se risquer d’ ailleurs ils s’ étaient demandé à le quoi aurait pu servir leur présence ils n’ avaient pas eu l’ outrecuidance de s’ imaginer qu’ ils pourraient être assez puissants pour parvenir ne serait -ce que quelques instants à le écarter à le déloger ce qui à le vu et à le su de tout le monde était entré ici en force occupant tout régnant sur tout ce qu’ ils n’ osaient même pas désigner par son nom le malheur rien pourtant de plus digne de porter ce nom de plus pur de plus authentique aucune comparaison possible avec ces malheurs des noms usurpés dont on affuble parfois des souffrances immenses certes mais troubles boueuses cel", "leur présence ici l’ a aussitôt chassé très loin bien plus loin que ce déambulatoire où va et vient tout ce qui attend pour entrer un moment propice il n’ y aura jamais pour lui tant qu’ ils ne seront pas partis de moment propice dès qu’ ils sont ici toutes les issues sont grandes ouvertes pour que de toutes parts peu importe d’ où arrive se répande partout nettoyant rafraîchissant vivifiant ah mérite d’ être vu un spectacle étonnant une merveilleuse innovation on n’ avait encore jamais osé transformer ainsi moi qui n’ aimais pas regarder l’ opéra à de rares exceptions près cette fois ç’ a été pour moi un véritable enchantement un vrai bonheur oui oui ils prononcent ces mots comme machinalement comme pour se débarrasser balayer rapidement ils ont un air distrait on dirait qu’ ils ont vu apparaître s’ ébaucher très vaguement mais il n’ y a pas de doute possible c’ est lui il vient le malheur il est ici il a franchi toutes les distances traversé toutes les cloisons c’ est ce mot bonheur se dressant tout à le coup qui a dû l’ attirer ne dit -on pas que les con", "ils le sentent qui pousse qui appuie le malheur pour qu’ il ne puisse pas s’ infiltrer désagréger non voici des matériaux à le toute épreuve je voulais justement vous en parler c’ est extrêmement important a bouleverse toutes nos certitudes nos préjugés mais pourquoi tant s’ efforcer c’ est un combat inégal pour tous un épuisement ils sont certains qu’ à le peine seront -ils partis le malheur d’ une seule poussée va transformer en un petit amas de décombres toutes ces belles fortifications pas l’ ombre ici cette fois de ce qui leur fait si peur pas le plus infime vestige de malheur tout ce qu’ il y a ici comme cela se produirait partout se porte se tend vers ce qui est entré ici projeté violemment de le dehors et a pris d’ un seul coup toute la place un objet inconnu assez étrange et ils arrivent à le bon moment peut-être pourront -ils aider à le saisir à le bien le tenir l’ examiner n’ est -ce pas étonnant qu’ avez -vous entendu qu’ est -ce que vous en pensez oui en effet c’ est vrai que c’ est très déconcertant mais comment est -ce possible même cette fois même", "de PROPN de ce qui est resté déposé ici par moments telles de les bulles dans l’ eau d’ un aquarium des rires silencieux montent éclatent sans bruit mais ils sont entrés et aussitôt l’ aquarium s’ est transformé en un espace ouvert plein d’ air de lumière où leurs rires vont jaillir bruyamment faire déferler rouler ici de grosses vagues de gaieté ah vous qui aimez les histoires drôles j’ en ai une bonne à le vous raconter arrêtez moi si vous la connaissez c’ est l’ histoire de le journaliste japonais non vous l’ aimerez sûrement moi je ris tout haut rien qu’ en me la rappelant ce journaliste arrive à le pékin et il va interviewer leurs rires arrivent elle est drôle n’ est -ce pas c’ est une de ces anecdotes qui me font le plus rire c’ est bête c’ est plus fort que moi j’ en pleure tenez vous voyez j’ en ris à les larmes ils regardent ces larmes de rire qui coulent qui mouillent les joues et ils trouvent qu’ il y en a trop trop de larmes il devait y en avoir déjà là-bas plein un grand réservoir et maintenant il a été ouvert il se vide c’ est un flot où se mêle", "les mains sur les accoudoirs de leur fauteuil ils se soulèvent ils vont se lever et puis non pas encore ils se rassoient c’ est pourtant bien le moment où n’ importe où mais pas ici ils n’ ont pas le courage de le lâcher de le laisser retomber s’ enfoncer dans cette masse sombre tremblante d’ où ils ont réussi à le sortir ils l’ ont maintenu au-dehors sur cette terre parsemée de malheurs de toutes sortes mais des malheurs dispersés épars qui n’ empêchent pas que PROPN sous leurs pieds elle soit restée une bonne terre stable solide compacte mais attention il pourrait s’ apercevoir qu’ on n’ ose pas le laisser et rien ne doit lui être plus insupportable c’ est pour éviter cela pour avoir l’ air de se sentir lui aussi sur la terre ferme qu’ il a fait tous ces efforts tant d’ efforts peut- être est -il si épuisé qu’ il ne désire que d’ être abandonné de pouvoir se laisser aller couler dans ce qui est maintenant son élément le seul ou il lui est devenu possible de vivre quoi qu’ il en soit attendre hésiter s’ éterniser à quoi bon c’ est reculer pour mieux sauter e" ]
[ "juste choisir le plus fort! la communauté la plus nombreuse le colonel venait ivre et parfumé comme le père qui sort enfin se dégourdir après avoir enculé son troupeau de rennes et puis– régiment garde-à-vous et puis qui est le plus fort parmi vous soldats fois et notre lieutenant finissait par pousser un tatar géant taré et sourd comme un billot! et son ombre était plus balèse que le kremlin de et le colonel admiratif lui tripotait le cou! et puis sans péter ni roter il lui donnait un coup de poing! en plein front! à le foutre à le genoux un taureau mais il en fallait plus pour ce goliath sans plafond! encore un il clignait même pas des yeux lui! juste soupirait! ", "–a peu près c’est-à-dire qu’ il y restait encore d la tisane –quelques fleurs de mauve et fort peu de tisane presque tout le liquide avait été absorbé par mo pauvre oncle –et ces fleurs de mauve? sous cette croisée par laquelle avant d’ mettre de le rhum j’ ai vidé la théière en ce moment m. mercier rentra mais m. de continua ses questions sans même ", "l’ eau se répandit le poisson se trouva à le sec sur le parquet –nous verrons bien si tu renfermes l’ âme de mon père dit -il et il écrasa le poisson avec le talon de sa botte rien de surnaturel n’ eut lieu alors eut un bruyant éclat de rire et sortit de la pagode ", "toutes ces notes harmonieuses et simples jetées dans le désarroi et dans la défiance générale vibrent à l’ unisson de son courage elle chante en dedans et peu s’ en faut qu’ elle n’ éclate PROPN lui apparaît comme le seul être sympathique de l’ assemblée c’ est un allié un ami un soutien peut-être ah! si c’ était un homme ", "le temps qui les en éloigne cruellement sans desserrer la souffrance les nuits de mauvais sommeil la parole perdue son dépôt amer les pages embrasées par liasses comme on se dépouille d’ un habit impur le coude-à-coude serré dans l’ abandon à le rêve d’ un renouveau qui abolirait les distances tout ce qui ne peut se dire qu’ à le moyen de le silence et la musique cette musique de les violons et de les voix venues de si haut qu’ on oublie qu’ elles ne sont pas éternelles ", "il étend la main de le serment elle est marquée de roux comme les grands bœufs blancs de son étable elle ne tremble pas c’ est la main qui sert de paravent à son honneur d’ homme je le jure commissaire parfait ", "autant de détails qui ne pourront manquer de surprendre un français s’ il a pris littéralement ces qualificatifs de vieille ville française que les gens venant d’ autres pays que la PROPN appliquent à le québec en toute sincérité de sorte que la plupart de les touristes qui visitent québec semblent voués par la force de les choses à n’ en vraiment voir qu’ une moitié or c’ est précisément ce caractère double de québec ville française greffée sur le sol américain vie américaine greffée sur la vieille souche française qui la rend si étrangement différente de les autres villes à le peine sur les quais de le port on commence à le sentir l’ amalgame les docks ne donnent pas l’ impression qu’ ils sont organisés d’ une façon bien moderne et sans doute les états-unis ont -ils beaucoup mieux à le montrer; ", "belcourt brûlait de faire une question qu’ un sentiment inconnu retenait sur ses lèvres enfin il dit d’ une voix sourde: –et victoire mademoiselle comment victoire supporte -t-elle son sort –comme une épouse et une mère doit le supporter belcourt elle est calme résignée en apparence ", "elle essaya de lire sur les traits de son visiteur mais ce visage était impénétrable quoique empreint de la plus respectueuse sympathie —mademoiselle votre fille je n’ ai jamais eu l’ honneur de la voir vous ressemble -t-elle? —non elle ressemble plutôt à son père sylvain demeura muet un instant la baronne l’ examinait avec une sorte d’ anxiété ", "il les gouvernait à son gré préparait leurs mystérieuses entreprises en chef tout-puissant et incontesté je le fis venir chez moi et je l’ interrogeai notre conversation dura bien heures tant j’ avais de peine à le pénétrer son surprenant charabia quant à le lui le pauvre diable il faisait des efforts inouïs pour être compris inventait des mots gesticulait suait de peine s’ essuyait le front soufflait s’ arrêtait et repartait brusquement quand il croyait avoir trouvé un nouveau moyen de s’ expliquer devinai enfin qu’ il était fils d’ un grand chef d’ une sorte de roi nègre des environs de tombouctou je lui demandai son nom " ]
parmi vos autres défauts cultivateur j’ énumère les suivants trop de luxe pour l’ habillement de vos filles et de vos garçons; trop de piano trop de recherche sur vos voitures point d’ intelligence dans votre culture encore moins dans vos écoles il faut avant tout que la tête dirige les bras et non les bras la tête trop souvent le cultivateur ensemence sa terre sans connaître ni les qualités de le sol ni l’ importance de les rotations il commence derrière la grange et passe de clos en clos semant toujours des pois des pommes de terre de le seigle sur les mêmes pièces à lesquelles il donne les noms de pièce à le seigle pièce à le pommes de terre pièce à le pois
[ "c’ est par cette culture défectueuse qu’ on a ruiné le district de québec et c’ est pour cela qu’ il y a aujourd’hui un demi million de les nôtres à les états-unis ce demi million menace de grossir toujours chapitre encore en dehors de la porte saint-jean monsieur je prévois qu’ avant longtemps il y aura un chemin de fer de québec à le lac PROPN grenier d’ abondance pour québec et pour tout le canada ce chemin m’ a dit un sauvage devrait passer par les comtés de PROPN charlevoix et chicoutimi jusqu’ à la baie de les ha! et de la baie de les ha! jusqu’ à la tête de le lac PROPN c’est-à-dire par saint-féréol saint-tite le chemin cauchon et saint-urbain la chaîne de les caps laurentides depuis le cap tourmente jusqu’ à la baie PROPN n’ est pas un obstacle ", "en arrière de cette chaîne de saint-féréol jusqu’ à le saint-urbain il n’ y a aucune montagne à le franchir les touristes qui vont jusqu’ à la malbaie et à l’ entrée de la rivière saguenay s’ imaginent qu’ en arrière de le cap tourmente il n’ y a que des chaînes de montagnes semblables à le celles qui bordent le saint-laurent erreur profonde à le ou lieues en arrière de ces montagnes se trouve un terrain plan et uni; la seule difficulté se rencontre entre saint-urbain et la baie de les ha! ha! à l’ endroit appelé le lac PROPN ha ", "mais ceux qui ont fait le trajet de la baie de les ha! à le saint-urbain assurent qu’ il y a des vallées par lesquelles le chemin peut être localisé facilement le chemin de fer en suivant la ligne de saint-urbain peut se continuer jusqu’ à la malbaie relier québec à le lac saint-jean et se relier à le chemin de fer de le nord et assurer pour toujours à le québec le commerce de cette vaste et fertile contrée ce chemin serait alimenté par le territoire de le lac saint-jean et de chicoutimi de plus par les comtés de charlevoix et PROPN la construction de le chemin donnerait à la province de québec durant l’ hiver un port de mer ouvert à la navigation excepté pendant un mois ou ", "ce port de mer serait à la malbaie chapitre en dehors de la porte saint-jean me trouvant dans le cours de l’ été dernier à le saint-m... je me retirai dans un hôtel voisin de le collège de la fenêtre j’ entendis une leçon donnée par un de les professeurs de cette institution sa manière d’ enseigner quoique je fusse à le distance me plut fort je me rendis à le collège où je déclinai mes noms titres et qualités et demandai comme faveur d’ être admis pendant quelques instants à le suivre les leçons de ce maître d’ école faveur qui me fut gracieusement accordée ", "l’ instituteur me dit qu’ il regrettait que la classe qu’ il enseignait en ce moment fût celle de la deuxième division je lui répondis que j’ aimais mieux suivre la leçon donnée à le cette deuxième division que celle qu’ il devait donner à la première je priai l’ instituteur de faire comme il avait l’ habitude de faire sans songer à le ma présence ce qu’ il fit la classe se composait de jeunes garçons de à le ans ni lui ni aucun de ses élèves n’ avait un livre en mains ", "il s’ agissait de résoudre des problèmes d’ arithmétique la leçon se faisait en anglais pour des enfants canadiens-français se promenant de long en large les mains derrière le dos le maître posait un problème qu’ un de les enfants était chargé de résoudre à le tableau en même temps les autres enfants l’ ardoise en mains résolvaient le même problème à le bout d’ un quart d’ heure de cette classe intéressante les enfants prenaient quelques minutes de récréation je serrai la main de le maître d’ école et lui dis: vous êtes un de les bienfaiteurs de votre pays vous savez enseigner ", "un instant me dit -il nous n’ avons pas fini cet entretien j’ ai des révélations à le vous faire qu’est-ce? —savez -vous ce que c’ est qu’ une école —je m’ en doute mais encore? eh! bien me répondit l’ instituteur une école est une usine où l’on façonne les intelligences argile molle susceptible de se laisser pétrir pour le plus grand bien de la patrie ou pour le plus grand mal de le pays mais il faut connaître le pétrissage de les intelligences ", "en premier lieu il faut de bonnes écoles or les bonnes écoles ne peuvent exister sans un local convenable sans un maître compétent et suffisamment rémunéré avec des livres appropriés à les besoins de chaque pays dans la construction de nos maisons d’ écoles canadiennes il doit y avoir du style dans l’ architecture beaucoup de propreté avec l’ application de toutes les saines lois de l’ hygiène la vue d’ une semblable maison est un commencement précieux d’ éducation l’ enfant à le cet aspect apprend ce que veulent dire les mots aisance propreté bon goût confort enfin ce que signifient les mots chose la plus enviable en ce bas monde ", "les maisons d’ écoles canadiennes contrairement à le ce qu’ on a dit ne doivent pas être construites sur le même plan ni de la même manière que les maisons d’ écoles de les pays étrangers il nous faut un système spécial dans lequel on puisse combiner le chauffage et la ventilation d’ une manière économique adaptée à les besoins de notre climat rigoureux une fois le local convenable obtenu ayez de bons instituteurs ces bons instituteurs ne peuvent être formés que dans les écoles normales le moins de livres possible et de petits livres peu dispendieux mais un tableau noir de la craie une baguette un globe des cartes géographiques et avant tout l’ art de l’ enseignement " ]
[ "fidèle à son système il mit en garde le personnel de la maison contre les velléités de fuir de le prétendu maniaque qui l’ était bien un peu et beaucoup entre nous soit dit et l’on ne s’ étonna pas d’ entendre commander à le jeune garçon de servir le souper dans la salle commune une fois l’ allemand chambré un double tour de clé fut donné à la serrure de le dehors jean et l’ hôtelier l’ entendirent longtemps jurer en allemand sa mauvaise humeur provenait surtout de ce que vu l’ heure avancée il ne lui avait pas été permis de confectionner son brouet favori: son estomac avait une revanche à le prendre il n’ a pas l’ air méchant observa l’ hôtelier ", "il voyait bien que cela ne menait qu’ à des désastres de rêver et de rêver comme il l’ avait toujours fait pauvre don quichotte de l’ idéal battu de l’ oisaau et souffleté par les ailes de ses moulins à le vent il rentrait à le logis rompu et navré à le fond malgré ses sourires ah! il en avait plus appris en mois de détention ce vieil innocent naïf qu’ en des années et des années il savait le fond la valeur et la vanité de les chimères 11connaissait les hommes ", "il se cala à le fond de son fauteuil et les paupières à le demi abaissées filtrant de vagues regards qui flottaient dans le vide reprit: lui qui relevait à le peine d' une de ces crises d' amour déçu trahi avili où l'on pense perdre la raison l'on se jure de ne plus avoir de cœur de ne plus s' attacher à le rien d' être désormais le jouisseur indifférent blasé qui change de femme comme on change de linge qui ne met pas une parcelle de son âme dans les étreintes passagères résiste à les prières autant qu' à les sanglots de colère et de haine lui dont le temps ce grand médecin comme disait l' autre avait lentement fermé cicatrisé les plaies qui était arrivé enfin à le oublier à avoir une apparence de bonheur calme à le revivre s' était encore laissé prendre tout entier par une nouvelle et adorable maîtresse ah! ceux qui sont par quelque pacte occulte voués à l' amour comme des proies opimes ne lui échapperont jamais ne briseront pas les liens avec lesquels il les guide dans l' ombre les pousse les rejette les yeux leurrés éblouis d' un éternel et merveille", "–écoute me dit l’ empereur car les choses que je vais te confier sont graves j’ ai encore des partisans en france –je crois bien sire: vous avez le peuple tout entier –quelques-uns de mes vieux généraux conspirent mon retour sire en effet pourquoi ne vous reverrions -nous pas encore sur le trône vous êtes bien revenu de l’ île d’ elbe ", "elle répondit en entrant dans l’ écurie: —soit allons sans eux porter à le patatras son herbe m. de rueille marchait les yeux fixés sur le sable de l’ allée il leva la tête en entendant la porte qui s’ ouvrait jean de blaye indiqua l’ écurie et dit: —tiens il est là le motif de la gêne que je sens à le présent dans tes moindres paroles de l’ espèce de petite animosité que tu as contre moi affectant de plaisanter rueille répondit: —vraiment et c’est?... —bijou ne me dis pas non crois -tu que je n’ ai pas suivi heure par heure ce qui se passait en toi devait être bien intéressant —ne blague donc pas tu n’ en as guère envie j’ ai vu le moment où tu as commencé à le admirer inconsciemment bijou plus qu’ on n’ admire une bonne petite cousine qu’ on aime bien c’ était le soir de le grand prix chez l’ oncle alexis quand elle a chanté tu ne dis rien —je t’ écoute va toujours quand nous nous sommes trouvés tous ensemble à le bracieux ne nous quittant pas quand tu as vécu toutes les minutes de les longues journées à le côté de bijou ton disons ton admiration a augmente", "un cadavre habillé encore étendu comme eût été un homme endormi les bras repliés sous la tête !était -ce dans l’ obscurité très opaque alors il était malaisé de le reconnaître mais c’ était bien un corps humain qui gisait là à le moins de pas dans une immobilité absolue une poignante émotion saisit son cœur cessa de battre un instant il crut qu’ il allait perdre connaissance ", "il pouvait terminer le carrelage pour lui pas fertiliser le chaos vitrifié à le quoi la drogue avait réduit son cerveau rien de neuf n’ y entrerait parce que ce cerveau était mort même si le type biologiquement vivait encore ces mains ces yeux cette langue remplissaient leurs fonctions mais la personne qui s’ en servait avait disparu ne restait qu’ une machine à le réflexes répétant les dernières instructions essaye encore essaye encore comme un perroquet on croit généralement que les perroquets ne comprennent rien de ce qu’ on leur fait dire: en vertu de quoi jerry un ancien locataire d’ avait cru malin d’ apprendre à le sien la phrase je ne comprends rien de ce qu’ on me fait dire eh bien pour une raison ou pour une autre le perroquet pourtant obéissant n’ avait jamais pu ou jamais voulu la répéter ", "mah-jong en première et belote à l’ entrepont c’ est alors jours de navigation de marseille à le saigon la première escale est messine puis la crète jusque -la c’ est presque de le cabotage et enfin commence la traversée plein sud de la méditerranée vers alexandrie ans plus tôt est mort le jeune pasteurien thuillier en étudiant l’ épidémie de yersin assure dans sa cabine la petite bibliothèque à le moyen de les cadres de bois verni les ouvrages médicaux et le dictionnaire de langue anglaise ouvre ses carnets écrit ses lettres à le fanny ", "je compte sur votre discrétion il y a quelques mois j’ ai eu un trou à le ma banque à la suite d’ une opération malheureuse oh il s’ agissait d’ un simple accident ne devant pas comporter de suites graves mais il me fallait absolument de le liquide en emprunter ", "je déposai quelques cartes j’ eus plusieurs entretiens sérieux avec mon tailleur je réglai quelques notes arriérées ensuite il fallut trouver des chevaux pour le phaéton un pour la selle puis me mettre d’ accord avec le carrossier faire choix d’ une écurie plus grande m’ assurer le concours d’ un spécialiste anglais qu’ auront pensé les mânes de les ancêtres pour lui confier mon attelage ces diverses démarches terminées j’ étais sur le point de connaître l’ ennui quand le hasard mit sous mes pas une distraction et des plus charmantes elle n’ était pas de le grand monde à le vrai dire mais la haute bourgeoisie a du bon dans certain cas " ]
un instant plus tard le concierge les conduisait à le travers l’ appartement quelle étrange sensation pour andrée tellement pareille à le s’ ils avaient été un jeune ménage ou fiancés un éblouissement ce fut plus extraordinaire encore quand le concierge lui dit: —tout fonctionne très bien si madame veut voir l’ eau chaude madame et dans ce lavabo était -il possible était -il possible que costals ne se rendît pas compte de ce qu’ il y avait de brûlant à le faire visiter ainsi à une jeune fille et à une jeune fille dont il savait l’ amour son foyer éventuel?
[ "était -il possible qu’ il n’ y mît pas une arrière-pensée et elle n’ était donc pas si mal habillée qu’ on la prenait pour sa femme lui cependant il lui demandait conseil: ne devrait -on pas aveugler cette fenêtre? faire tomber ce mur machinalement elle répondait en maîtresse de maison mais son âme était ailleurs emportée comme par une bourrasque dans un domaine si inattendu et si invraisemblable qu’ il en était effrayant elle dit pour dire quelque chose: pièces est -ce que ce n’ est pas un peu grand ", "mais non salon salle à le manger mon bureau ma chambre une chambre-débarras et puis l’ autre chambre le tombeau de la femme inconnue —le tombeau seriez -vous barbe-bleue non tombeau dans un autre sens un double sens ", "la pièce où les femmes tombent et la pièce où tombent leurs illusions était -ce possible était -ce possible qu’ il manquât de tact à le ce point si...? elle se sentait dans un rêve dans un abîme en descendant l’ escalier elle avait peur de perdre l’ équilibre dehors le froid la saisit elle frissonna ", "maintenant il marchait à le côté d’ son pardessus très long serré à la taille battait sur ses jambes comme une jupe elle pensait comme une capote d’ officier allemand à le rythme de ses talons qui claquaient avec une puissance et une majesté dont elle était saisie ses mains gantées se tenaient l’ une l’ autre ramenées sur le ventre dans une attitude qu’ elles ne quittèrent presque jamais à le cours de cette rencontre et qui à les yeux d’ andrée avait quelque chose d’ hiératique il lui semblait qu’ elle marchait à le flanc d’ un de les rois de l’ iliade il disait: —quel supplice que ces déménagements ces installations ", "ma famille me turlupine il faut que tu te maries pour avoir une femme qui tienne ton intérieur c’ est moral n’ est -ce pas cette façon de vous pousser à le mariage se marier pour des fins sociales familiales pour rendre heureuse une petite non il s’ agit seulement d’ avoir quelqu’un pour qu’ on ne vous estampe pas quand on achète la moquette se marier dans ces conditions-la ̀! on n’ a qu’ à prendre une gouvernante dont on peut se séparer si elle ne fait pas l’ affaire ", "tandis qu’ une femme de la faute que commet en se mariant un écrivain– un vrai écrivain qui prend son art à le sérieux costals était pénétré sur ce sujet il était intarissable pendant minutes sans reprendre haleine il déblatéra contre le mariage de les écrivains sans mesure et disons -le sans bon goût vérités demi-vérités et sophismes se pressaient sur ses lèvres mêlés à d’ âcres sarcasmes son jaillissement ", "il était comme une coupe pleine à le ras bords qui continuellement déborderait à la façon de les vasques marocaines —voyez quelle confiance j’ ai en vous lui dit -il pour finir je vous parle comme à un homme n’ importe presque tous ses mots avaient blessé la femme qui marchait à son côté se pressant faisant effort pour se mettre à le son pas transie de froid dans les avenues sombres ne l’ avait -il élevée à le septième ciel que pour la replonger dans le gouffre elle avait hasardé d’ abord quelques raisons en faveur de le mariage de les écrivains ", "ces raisons elle était sûre de leur justesse mais elle se sentait si gauche à le point que maintenant cela ne sortait plus elle ne savait que dire comme un pauvre potache que torture un sadique examinateur et il connaît très bien la question mais non c’ est le trou noir l’ émotion l’ annihile et il reste là comme un ballot pourtant incapable de rejeter l’ idée que la visite de l’ appartement n’ était pas intentionnelle elle se mit à le penser qu’ il ne disait tout cela que pour exciter en elle les arguments contraires et les entendre de sa bouche elle se laissait aller à ce charme cette espèce de folie cette rêverie insensée elle crut habile de ne plus exalter l’ épouse mais l’ enfant —oui mais les enfants comment un homme tel que vous costals qui est une sorte de dieu fécondateur peut -il n’ avoir pas d’ enfants laissez -moi vous l’ avouer cela m’ a toujours surprise ", "cela manque à le votre personnalité ne serait -ce que de le point de vue de votre œuvre de quelle richesse vous vous privez à le chaque mot qu’ elle disait auparavant le dieu fécondateur répondait de le tac à le tac: un coup de fleuret rageur et chaque fois elle était touchée pour la première fois il ne répondit pas elle crut l’ avoir atteint à le point névralgique " ]
[ "pas possible mais dites-moi l’ an passé on avait pas déjà sévi contre lui pour abus de métaphores mais oui il avait eu son permis de néologismes retiré pour mois textuel tout ç a vous explique pourquoi ils sont tellement tartants la plupart de les romans à le francs les auteurs qui serrent les noix ratiocinent pour pas se faire radier de le syndicat ", "elles sont là tenaces mais inclinées jamais arrachées mais toujours penchantes et elles disent le triomphe obstiné d' une foi sans relâche battue de les vents bien délaissée en effet la petite chapelle on n' y dit plus la messe et pourtant les gens de le château et de la ferme ne l' abandonnent pas ordre est donné à le zanette par les maîtres de le château riches négociants qui habitent marseille —de tirer à les jours de fête —de dessous l' autel qui forme placard —les vêtements sacerdotaux précieusement enfermés et de les visiter avec soin d' en éloigner les fourmis les araignées les tarentes cette chapelle est consacrée à la vierge qui porte aussi le nom de PROPN ", "seulement on eût dit que c’ était pour ces militaires que mon confrère scribe avait fait la belle maxime un vieux soldat sait souffrir et se taire sans murmurer le détachement de gendarmerie se tut et ne murmura pas il se dirigea tranquillement vers les barricades et se mit à les renverser une à une jusque-là rien que de très simple c’est-à-dire rien de bien dangereux mais si nos lecteurs veulent regarder vers un coin de la rue à les fers ils verront que la situation assez simple dans ce moment menaçait de se compliquer très incessamment ", "colomba et la prenant dans ses bras il embrassa tendrement ce qui étonna un peu le colonel et sa fille car en angleterre on ne s\\' embrasse pas dans la rue mon frère dit colomba vous me pardonnerez si je suis venue sans votre ordre mais j\\' ai appris par nos amis que vous étiez arrivé et était pour moi une si grande consolation de vous voir embrassa encore puis se tournant vers le colonel: c\\' est ma soeur dit -il que je n\\' aurais jamais reconnue si elle ne s\\' était nommée ", "PROPN n’ eut pas le temps de répondre la cloche sonna: il fallut aller à l’ étude mme PROPN s’ était résignée elle avait repris ce qu’ elle appelait sa triste vie lorsqu’ un soir claude vint lui dire qu’ un étranger demandait à le lui parler vainement claude avait -il dit que madame n’ était pas seule l’ étranger avait insisté il attendait dans une pièce voisine ", "corentin ne rit pas peut-être qu’ il n’ écoute pas collot mais il le regarde il se dit avec une sorte de joie que le zèle compatissant pour les malheureux et la plaine de les brotteaux la table hospitalière et la lande de macbeth la main tendue et le meurtre nivôse et avril c’ est dans le même homme c’ est dans collot un de ces hommes qu’ il va peindre qu’ il lui est donné de peindre ", "toutefois vers heures de le matin l’ aube n’ ayant pas encore commencé à le blanchir l’ horizon au-dessus de le lac le chien donna des signes d’ agitation grondant sourdement flairant le sol comme s’ il eût voulu se mettre en quête il était près de heures lorsque briant réveilla ses camarades étroitement blottis sous leurs couvertures .tous furent aussitôt sur pied et tandis que service grignotait un morceau de biscuit les autres vinrent prendre un premier aperçu de la contrée à le delà de le cours d’ eau en vérité s’ écria PROPN nous avons joliment fait de ne point chercher hier soir à le franchir ce rio nous serions tombés en plein marécage –en effet répondit briant c’ est un marais qui s’ étend vers le sud et dont on n’ aperçoit pas la fin! –voyez s’ écria PROPN voyez les nombreuses bandes de canards de sarcelles de bécassines qui volent à sa surface ", "il avait tué parce que le trésor qu’ il venait contempler remuer adorer toutes les nuits appartenait à le autrui il avait tué ceux à qui appartenait le trésor et notez qu’ on était dans le pays où courait la fièvre d’ or! etant donné surtout l’ état d’ affaissement physique et moral qui annihilait honorine de pareilles inductions acquirent rapidement la valeur de l’ évidence même et cependant honorine ne voulait pas croire elle employait tout ce qui lui restait de force à le retenir le bandeau qui était sur ses yeux ", "c’ est elle qui me l’ avait donné: un très joli poignard de colonel allemand dont j’ étais fier et que le capitaine de saint-vérace m’ enviait sans oser me l’ acheter maintenant la lame m’ entrait dans les reins et le bonheur sur son visage remplaçait le désir aussi j’ étais bien bête d’ avoir gardé mon ceinturon et quand on joue les brutes il vaut mieux ne pas tomber dans des aventures aussi ridicules —très amusant ai-je dit c’ est une bonne vengeance ", "ce sera délicieux nous passerons une nuit à l’ hôtel à le mans par exemple PROPN demeura silencieux .l’ offre d’ éliane le tentait voyager avec elle l’ enlever dans sa voiture c’ était retarder le moment de la séparation c’ était l’ avoir encore un peu à le lui puisqu’ il ne savait plus quand il la reverrait à le présent si même il la reverrait jamais!mais d’ autre part il devait calculer si ses finances lui permettaient d’ assumer les frais de ce double retour cette nuit pour à l’ hôtel est qu’ il n’ aurait pas voulu après tout ce que paul morec avait fait pour eux ces jours-ci emprunter à le trop complaisant ami l’ argent de le retour PROPN n’ avait à le envisager somme toute que les frais de le voyage .à paris il se débrouillerait le solitaire qu’ il portait à le petit doigt avait déjà connu bien des vacances à le mont-de-piété; il irait y faire une nouvelle saison voilà tout!rassuré par ce calcul mental le jeune homme ne songea plus qu’ à se réjouir de la présence d’ éliane " ]
ce que tu as fait une fois avec ton imagination toute seule tu peux le refaire aidé de renseignements de pièces tout en parlant il avait reculé son fauteuil de façon à se mettre à le portée d’ un coffre qui était derrière lui et dont il prit la clef dans un petit trou pratiqué sous un de les pieds de sa table je suis entouré d’ espions me dit -il en forme d’ explication et tous ces gens -là voudraient bien me voler mon roman la serrure de le coffre fut ouverte sans bruit il en souleva le couvercle avec lenteur il faut pourtant bien dire ce que j’ éprouvais
[ "je croyais son accès revenu l’ idée d’ accepter une besogne littéraire frivole dans cette chambre qui était comme le tombeau d’ un charmant esprit et d’ un noble cœur m’ inspirait une répugnance dont aucun mot ne saurait rendre l’ amertume mais continua lucien avec une fermeté solennelle je veille ils ont beau faire je ne perds jamais de vue cette malle qui contient il est vrai toutes mes misères mais qui renferme aussi mon dernier espoir ", "vii jeanne le coffre était plein de papiers en liasses la main de lucien s’ y plongea avec une sorte de frémissement nerveux il poursuivit: laisse-moi te dire ceci qui a son importance le roman de m’ a beaucoup frappé frappé jusqu’ à l’ angoisse il y a dans son récit des lacunes qui me donnaient la chair de poule parce que je les remplissais avec ce qui m’ appartient de douleurs et de terreurs il y a aussi des invraisemblances si naïves qu’ on les croirait préméditées pour prêter à la fiction une couleur entière de vérité ", "je connais ces invraisemblances elles abondent dans ma propre histoire qui est vraie il mit sur moi son regard fixe et demanda: as -tu rencontré de ces gens nerveux qui ne peuvent entendre parler d’ une maladie sans en ressentir aussitôt les symptômes moi je suis comme cela non pas pour ma santé mais pour mes aventures on plutôt pour mon aventure car je n’ en ai eu qu’ une seule en toute ma vie j’ y rapporte ce que je lis ce que j’ entends ce que je vois j’ y rapporte tout ", "il y a des moments où il me semble que mon aventure m’ a poursuivi jusqu’ à le fond de ce refuge et que j’ y suis entouré par de misérables subalternes à la solde de le démon en chef qui a joué le principal rôle dans la comédie de mon malheur ce m. PROPN n’ a jamais entendu parler de moi c’ est certain il ignore le premier mot de ma triste biographie et pourtant j’ ai nourri souvent et longtemps la fantaisie de l’ aller trouver en angleterre de l’ interroger pour savoir si derrière le travail de son imagination il y a un fait un tout petit morceau de mon fait à le moi veux -tu voir jeanne ces derniers mots me donnèrent un tressaillement je ne sais pourquoi ils ramenèrent devant mes yeux l’ image charmante de l’ inconnue qui tout à l’ heure s’ était montrée à le seuil de l’ appartement voisin ", "je l’ ai dit je ne croyais pas que ce fût jeanne et pourtant ce nom prononcé à l’ improviste me fit revoir le visage noble et triste de celle qui venait voir lucien mais qui ne voulait pas être vue lucien me tendait un portrait je le pris avec empressement c’ était une simple carte photographique encadrée de papier verni jamais je n’ avais rien vu de si joli que la fillette qui me souriait dans ce pauvre cadre PROPN était bien la petite jeanne et certes elle n’ avait rien de commun avec la belle dame inconnue ", "pourquoi le regard doux et profond de cette dernière restait -il entre moi et la gaieté enfantine de le portrait je fus longtemps à le regarder jeanne détaillant avec un intérêt que je ne pouvais définir l’ exquise délicatesse de ses traits j’ avais plaisir à le admirer la bonté vraiment angélique de sa joyeuse figure chez jeanne tout était bon même sa petite pointe d’ espièglerie la main de lucien remuait les papiers de le coffre et il disait c’ est ce mois -ci qu’ elle va avoir ses ans ", "il ajouta d’ un accent impatient: dis donc à le moins comment tu la trouves? le mot ne me vint pas et je répondis: comme on doit bien l’ aimer il fit mine d’ activer sa recherche parmi les papiers je ne pouvais voir l’ émotion de son visage qu’ il détournait avec une sorte de honte sa voix trembla quand il reprit: oui on l’ a bien aimée ", "il s’ interrompit puis ajouta: trop aimée mais ce portrait ne dit rien c’ est de le noir et de le blanc qui pourrait deviner en voyant cette chose muette et morte la vie de le regard la grâce de le mouvement l’ attrait de le repos? et la voix? et l’ accent? et l’ ineffable harmonie de l’ ensemble qui pourrait deviner cela moi murmurai -je involontairement les yeux toujours fixés sur le portrait de jeanne ", "certaines vues ont la faculté de produire par l’ intensité de le regard le phénomène stéréoscopique je voyais la photographie s’ arrondir et prendre des reliefs comme si un souffle mystérieux eût soulevé et gonflé les plans de la pauvre chère image j’ avais devant moi la ravissante enfant et je ne mentais même pas en parlant de vie de mouvement d’ harmonie car il me semblait que ma volonté pouvait animer les divins contours de la statue lucien ne se tourna pas encore de mon côté mais tout son corps avait des frémissements et il balbutia d’ un accent troublé: toi! toi aussi geoffroy rends-moi ma petite jeanne " ]
[ "c’ est à ce moment qu’ il vit une grande tache rouge sur la chemise de le belge —vous êtes blesse va fit derieux d’ une voix sourde c’ est le premier type j’ en ai pris une dans le cou je ne peux pas tourner la tête ", "–passé aujourd’hui près de villages en flammes les chaumes brûlent de toutes parts des cadavres sont pendus à les arbres que l’ incendie a respectés population en fuite champs dévastés ", "c’ est tout maintenant va il faut nous sortir d’ ici je ne saigne pas accroupis derrière leur manche à le air les hommes guettaient dans l’ obscurité ", "même en doublard elle peut plus soutenir la comparaison se convainc -t-elle PROPN est resté la paluche tendue nini la prend la porte à ses lèvres dévotieusement et sans le regarder l' embrasse a l' éclairé le petit mec ce geste elle manquait jamais de l' avoir à la fin de le spectacle chez miss quand PROPN l' avait fait bien reluire devant une quinzaine de clients ", "tu entends emile prends tes livres file droit sur ta classe et plus de pleurnichage j’ ai assez d’ embêtement comme la mère se tut embrassa son garçon qui ne pleurait plus et le poussa doucement vers la porte avec ces douces paroles il faut obéir à le père courage mon emile le bon dieu t’ aidera retourna sans broncher à l’ école fut puni pour son absence dont l’ instituteur ignorait la cause et se remit à la besogne mais sans goût et sans énergie la brouette de le crucifix avait emporté sa bonne volonté son respect et son obéissance ", "dans ces moments de bonheur fou j’ avais l’ impression d’ arriver à une vérité beaucoup plus évidente que les pauvres petites vérités rabâchées de mes tristesses j’ entrai dans un cinéma des champs-elysées où l’on jouait de vieux films un jeune homme vint s’ asseoir près de moi un coup d’ œil m’ apprit qu’ il était plaisant peut-être un peu blond bientôt il bougea son coude contre le mien avança vers mon genou une main prudente je la saisis à le vol la retins dans la mienne ", "alors est venu mon tour de regretter et de souffrir je la rencontre quelquefois et me retrouvant pâle et flétri elle détourne la tête avec une expression douloureuse qui semble dire: vous m’ avez fait bien de le mal mais vous vous en êtes fait bien plus à le vous-même murmures sympathiques vous le voyez messieurs l’ inconstance a de durs châtiments adhésion mélancolique ou rieuse messieurs s’ écria m. bellemain il y a là-dedans une haute leçon morale que vous me permettrez –non non monsieur bellemain laissez parler la morale en actions –une fois les liens de la tendresse brisés reprit l’ orateur je promettais habituellement l’ amitié constante et jurais d’ en donner à le besoin de les preuves sérieuses ", "arrivés à le rome la nuit je descendis tout naturellement dans la même auberge qu’ eux on me conduisit dans ma chambre je ne me réveillai qu’ à la voix de mon jeune ami qui frappait à le ma porte et qui m’ invitait à le déjeuner je m’ habillai à la hâte et je descendis dans la salle où les voyageurs étaient réunis j’ allais serrer la main de mon compagnon de voyage et je le cherchais en vain des yeux parmi les convives quand un rire général éclata sur tous les visages ", "des marches taillées dans le roc conduisent sans fatigue à l’ antique ermitage dont les derniers possesseurs ont fait une habitation aussi commode qu’ agréable à le rez-de-chaussée est un vaste oratoire à le milieu de lequel la passion de noire seigneur se trouve représentée par une multitude de petites figures sculptées et coloriées qui se meuvent avec un ensemble parfait à le moyen d’ un ingénieux mécanisme d’ autant plus remarquable qu’ il date de siècles environ cette machine n’ est mise en mouvement qu’ une fois chaque année pendant la semaine sainte la foule accourue de la ville et des campagnes environnantes est admise alors à se prosterner devant la grande scène qui lui retrace d’ une manière sensible notre divin maitre s’ immolant pour nous sur la croix; et sans que nulle parole éloquente vienne exciter sa ferveur elle prie en versant des larmes silencieuses derrière cet oratoire est un petit escalier qui conduit à le premier étage où se trouve le logement de l’ ermite ", "eyoub février singulier début quand on y pense que le début de notre histoire toutes les imprudences toutes les maladresses entassées jour par jour pendant un mois dans le but d’ arriver à un résultat par lui-même impossible s’ habiller en turc à le salonique dans un costume qui pour un œil quelque peu attentif péchait même par l’ exactitude de les détails circuler ainsi par la ville quand une simple question adressée par un passant eût pu trahir et perdre l’ audacieux giaour; " ]
l’ admiration d’ un chef militaire devient une passion un fanatisme une frénésie qui font de nous des esclaves des furieux des aveugles cette pauvre lettre que je viens de vous donner à le lire ne tint dans mon esprit que la place de ce que les écoliers nomment un sermon et je ne sentis que le soulagement impie de les enfants qui se trouvent délivrés de l’ autorité naturelle et se croient libres parce qu’ ils ont choisi la chaîne que l’ entraînement général leur a fait river à le leur cou mais un reste de bons sentiments natifs me fit conserver cette écriture sacrée et son autorité sur moi a grandi à le mesure que diminuaient mes rêves d’ héroïque sujétion elle est restée toujours sur mon cœur et elle a fini par y jeter des racines invisibles aussitôt que le bon sens a dégagé ma vue des nuages qui la couvraient alors je n’ ai pu m’ empêcher cette nuit dé là relire avec vous et je me prends en pitié en considérant combien a été lente la courbe que mes idées ont suivie pour revenir à la base la plus solide et la plus simple de la conduite d’ un homme
[ "vous verrez à le combien peu elle se réduit mais en vérité monsieur je pense que cela suffit à la vie d’ un honnête homme et il m’ a fallu bien de le temps pour arriver à le trouver la source de la véritable grandeur qu’ il peut y avoir dans la profession presque barbare de les armes ici le capitaine renaud fut interrompu par un vieux sergent de grenadiers qui vint se placer à la porte de le café portant son arme en sous-officier et tirant une lettre écrite sur papier gris placée dans la bretelle de son fusil le capitaine se leva paisiblement et ouvrit l’ ordre qu’ il recevait dites à le béjaud de copier cela sur le livre d’ ordre dit -il à le sergent ", "le sergent-major n’ est pas revenu de l’ arsenal dit le sous-officier d’ une voix douce comme celle d’ une fille et baissant les yeux sans même daigner dire comment son camarade avait été tué le fourrier le remplacera dit le capitaine sans rien demander et il signa son ordre sur le dos de le sergent qui lui servit de pupitre il toussa un peu et reprit avec tranquillité le dialogue inconnu la lettre de mon pauvre père et sa mort que j’ appris peu de temps après produisirent en moi tout enivré que j’ étais et tout étourdi de le bruit de mes éperons une impression assez forte pour donner un grand ébranlement à le mon ardeur aveugle et je commençai à le examiner de plus près et avec plus de calme ce qu’ il y avait de surnaturel dans l’ éclat qui m’ enivrait je me demandai pour la première fois en quoi consistait l’ ascendant que nous laissions prendre sur nous à les hommes d’ action revêtus d’ un pouvoir absolu et j’ osai tenter quelques efforts intérieurs pour tracer des bornes dans ma pensée à le cette donation volontaire de tant d’ hommes à un homme cette première", "je ne tardai pas à le trouver des occasions de l’ examiner de plus près et d’ épier l’ esprit de le grand homme dans les actes obscurs de sa vie privée on avait osé créer des pages comme je vous l’ ai dit mais nous portions l’ uniforme d’ officiers en attendant la livrée verte à le culottes rouges que nous devions prendre à le sacre nous servions d’ écuyers de secrétaires et d’ aides de camp jusque-là selon la volonté de le maître qui prenait ce qu’ il trouvait sous sa main déjà il se plaisait à le peupler ses antichambres ", "et comme le besoin de dominer le suivait partout il ne pouvait s’ empêcher de l’ exercer dans les plus petites choses et tourmentait autour de lui ceux qui l’ entouraient par l’ infatigable maniement d’ une volonté toujours présente il s’ amusait de ma timidité il jouait avec mes terreurs et mon respect quelquefois il m’ appelait brusquement et me voyant entrer pâle et balbutiant il s’ amusait à le me faire parler longtemps pour voir mes étonnements et troubler mes idées ", "quelquefois tandis que j’ écrivais sous sa dictée il me tirait l’ oreille tout d’ un coup à sa manière et me faisait une question imprévue sur quelque vulgaire connaissance comme la géographie ou l’ algèbre me posant le plus facile problème d’ enfant il me semblait alors que la foudre tombait sur ma tête je savais fois ce qu’ il me demandait j’ en savais plus qu’ il ne le croyait j’ en savais même souvent plus que lui mais son œil me paralysait ", "lorsqu’ il était hors de la chambre je pouvais respirer le sang commençait à le circuler dans mes veines la mémoire me revenait et avec elle une honte inexprimable la rage me prenait j’ écrivais ce que j’ aurais dû lui répondre puis je me roulais sur le tapis je pleurais j’ avais envie de me tuer quoi me disais -je il y a donc des têtes assez fortes pour être sûres de tout et n’ hésiter devant personne des hommes qui s’ étourdissent par l’ action sur toute chose et dont l’ assurance écrase les autres en leur faisant penser que la clef de tout savoir et de tout pouvoir clef qu’ on ne cesse de chercher est dans leur poche et qu’ ils n’ ont qu’ à l’ ouvrir pour en tirer lumière et autorité infaillibles ", "je sentais pourtant que c’ était là une force fausse et usurpée je me révoltais je criais il ment son attitude sa voix son geste ne sont qu’ une pantomime d’ acteur une misérable parade de souveraineté dont il doit savoir vanité il n’ est pas possible qu’ il croie en lui-même aussi sincèrement il nous défend à le tous de lever le voilé mais il se voit nu par dessous ", "et que voit -il un pauvre ignorant comme nous tous et sous tout cela la créature faible cependant je ne savais comment voir le fond de cette âme déguisée le pouvoir et la gloire le défendaient sur tous les points je tournais autour sans réussir à le y rien surprendre et ce porc-épic toujours armé se roulait devant moi n’ offrant de tous côtés que des pointes acérées ", "un jour pourtant le hasard notre maître à le tous les entr’ ouvrit et à le travers ces piques et ces dards fit pénétrer une lumière d’ un moment un jour ce fut peut-être le seul de sa vie il rencontra plus fort que lui et recula un instant devant un ascendant plus grand que le sien j’ en fus témoin et me sentis vengé voici comment cela m’ arriva nous étions à le fontainebleau le pape venait d’ arriver " ]
[ "le février ayant observé que depuis un mois il n’ était survenu aucune modification dans l’ affaissement de les chairs je résolus de soumettre m le colonel à une autre série d’ épreuves afin d’ assurer une conservation plus parfaite par une complète dessiccation je laissai rentrer l’ air par le robinet destiné à le cet usage puis ayant enlevé la cloche je procédai à la suite de mon expérience le corps ne pesait plus que livres je l’ avais donc presque réduit à le tiers de son poids primitif il faut tenir compte de ce que les vêtements n’ avaient pas perdu autant d’ eau que les autres parties ", "pierre qui avait demandé et obtenu la tutelle de sylvine décida pendant notre séjour chez les paviers de faire des recherches à le mieulles mais elles ne donnèrent aucun résultat –il a pu enfouir cela dans le parc disait PROPN il n’ est pas possible cependant de retourner complètement celui-ci! mais qu’ importe après tout nous serons heureux sans cet argent il était maintenant fiancé à le sylvine si jolie dans l’ épanouissement de son bonheur ", "et pourtant c’ est une super marque avec de l’ élasthanne elle parlait plus sauveur était perplexe –vous êtes majeure mais t’ es pas bien j’ ai26ans je t’ ai dit !les premières rides d’ expression à le coin de les yeux semblaient le confirmer –de toute façon je vais pas le garder ", "pardieu je le crois bien répliqua brusquement herbert à le son de cette voix le frisson de madeleine redoubla ses dents s’ entre-choquèrent aline de plus en plus effrayée l’ entraîna dans la chambre de la comtesse l’ enveloppa dans sa pelisse de fourrure et la fit asseoir auprès de le feu vous voilà dans un bel état ma chère reprit le vicomte vous savez n’ est -ce pas que vous êtes parfaitement ridicule ", "toute rouge et toute confuse elle avait refermé précipitamment la fenêtre mais à le même instant une autre fenêtre s’ était ouverte la fenêtre de la chambre de dagobert et le forgeron cria à le lucien –monsieur le comte vous n’ êtes pas dans votre bon sens allez -vous en –je te ferai périr sous le bâton PROPN lucien hors de lui ", "heureusement il me restait un moyen de prouver mon identité je citai à le jérôme les termes dont je m’ étais servi la veille à le soir pour le prier de me réserver sa voiture pour le lendemain cette preuve fut triomphante et le brave homme m’ adressa les plus sincères compliments sur mon déguisement –à la bonne heure s’ écria -t-il donnez -vous en donc une bonne fois de le cancan de le chicard faites votre mardi-gras une vie à le mort ", "autant lui demander s’ il voulait retourner à l’ hôtel-dieu ou à le fossé le soir dans ce grenier et bien chaudement étendu sur une paillasse de maïs tandis que la bise hurlait sous les tuiles de le toit il se disait a quoi tiennent les choses si en jetant mon dernier sou en l’ air j’ avais amené pile et tourné à le gauche je serais peut-être en ce moment en train de mourir sur un tas de pierres les tourneux étaient de bonnes gens mme tourneux menait toute la maisonnée homme et enfants ", "lui demandai-je –mademoiselle marie me dit -elle j’ ai vu que vous ramassiez tous les petits papiers en voilà un que vous avez oublié je jetai les yeux sur ce que l’ enfant me présentait c’ était en effet un fragment de le billet si habilement imité par gabriel je le pris de les mains de la petite fille et je jetai les yeux dessus par un hasard étrange c’ était la portion de le billet sur laquelle était écrite cette fatale menace la loi punit de mort le contrefacteur ", "s’ écria fleur-de-marie avec effroi. –et lui crois -tu qu’ il t’ aime non mon père non oh j’ espère que non il souffrirait trop. –et comment cet amour est -il venu mon ange aimé presque à le mon insu vous vous souvenez d’ un portrait de page –qui se trouve dans l’ appartement de l’ abbesse de sainte-hermangilde c’ était le portrait d’ henri –oui mon père croyant cette peinture d’ une autre époque un jour en votre présence je ne cachai pas à la supérieure que j’ étais frappée de la beauté de ce portrait ", "—vous permettez que je jette un coup d' œil dans sa chambre —je ne peux pas vous en empêcher —je préfère que vous y veniez avec moi elle le suivait haussant ses maigres épaules balançant ses hanches presque monstrueuses et le petit chien roux marchait sur leurs talons prêt à le gronder à le nouveau la salle à le manger était neutre sans vie presque sans odeur " ]
il ignore que ces protubérances rondes lui donnent un air de batracien myope et d' ailleurs s' il le savait il n' en aurait cure car il y a bien longtemps que l' opinion de les autres le laisse indifférent il est là comme un étranger qui ne comprendrait pas notre langue et à la longue ce mutisme devient offensant mme rouvre feint de ne rien remarquer le crabe farci l' amène à le parler de ses voyages PROPN fonce sur le sujet
[ "il a voyagé presque autant que moi je me laisse entraîner trop tard pour me le reprocher et puis c' était une sensation si neuve agréable certes mais aussi un peu douloureuse comme si j' avais essayé de mouvoir de vieux muscles rouillés –vous connaissez la norvège ", "dit -elle –oui mais pas l' intérieur seulement les côtes –tiens pourquoi? intervient avec une pointe d' aigreur herboise était marchand d' épaves ", "elle me regarde très étonnée elle a des yeux gris-bleu un peu écartés et à le coin de les paupières malgré le fard de fines craquelures –marchand d' épaves vraiment dit -elle pourquoi PROPN a -t-il choisi le terme le plus méprisant j' explique précipitamment comme s' il s' agissait d' un métier honteux ", "–pas marchand non ma société se contentait d' acheter des navires perdus ceux qu' il était impossible de renflouer nous les démolissions pour récupérer les métaux précieux si vous préférez j' étais ferrailleur tout ce qui ne flottait plus me passait par les mains ", "–passionnant dépend des goûts observe vilbert qui m' en veut d' avoir capté l' attention de mme rouvre jonquière a sorti de son étui un long cigare hollandais il l' allume en respectant les rites il fait exprès je le jurerais de se comporter comme s' il était seul –j' ai conservé un album de photos dis-je si ç a vous intéresse je pourrai vous les montrer ", "mais je vous préviens: certaines sont dramatiques –l' abattoir fait vilbert en ricanant l' ossuaire de les bateaux morts –ne l' écoutez pas mais j' avoue que j' ai souvent éprouvé quelque chose comme un serrement de cœur en découvrant cassées en ou à le moitié submergées des carcasses attaquées par la rouille et les coquillages j' étais lancé ", "je tenais le bon sujet je savais par expérience qu' il avait maintes fois fait merveille à le temps où je sortais beaucoup ces bateaux jetés à la côte cela touchait toujours les belles soupeuses pas arlette les épaves elle s' en fichait ", "mais les autres et mme rouvre maintenant je plaçai en vieil hypocrite que je suis encore hélas! quelques épisodes d' un effet éprouvé jonquière s' en alla sans même une inclinaison de tête PROPN tint bon plus longtemps visiblement dépité puis il s' excusa et nous laissa seuls ", "la conversation prit alors un tour je ne dirai pas plus intime mais plus personnel jusque-là nous avions été comme des voisins d' hôtel que les hasards d' un voyage rapprochent pour un peu de temps mais je me rendais compte –elle aussi sans doute –que nous étions là dans cette salle à le manger dans cette maison pour toujours mon toujours à le moi serait bref si je demeurais ferme dans mes intentions mais elle? elle qui paraissait encore si jeune " ]
[ "il remue maladroitement tortue à la renverse qui voudrait conduire un orchestre quand vous aurez ronds de salive à le mettre dans le circuit vous me raconterez leur dis-je mais ne vous pressez pas on a maintenant toute la vie devant soi pour un coup foireux c’ est un coup foireux bavoche le gravos figure -toi qu’ on a voulu en avoir le cœur net dont à le sujet de ton accident h’ est moi qui ai houlu en havoir le hœur net aspire et transpire pinaud ", "les dames voulaient servir elles-mêmes l’ étranger et l’ appelaient mon cher seigneur après le souper zobéide chanta des airs mélancoliques d’ une harmonie inconnue en europe safie dansa en tenant dans chaque main un poignard dont elle dirigeait malicieusement la pointe tantôt vers le jeune voyageur tantôt sur sa poitrine amina qui jouait de le luth assise près de son hôte le regardait tendrement avec ses grands yeux noirs lui disait tout bas d’ un ton qui ressemblait à le gazouillement d’ un bengali: regarde mon cher seigneur comme nous sommes belles regarde le ciel pur de notre pays et compare -le à le tien nos lois sont douces ", "elle fixait sur la lettre de les yeux baignés de larmes et n’ osait la toucher son agitation était extrême depuis si longtemps je suis inquiète et je désire savoir de ses nouvelles pensait la duchesse en voilà et je n’ ose les lire elle soupirait fois sa main s’ étend sur l’ écrit fois elle la retire l’ amour lui ordonne ce que le devoir lui défend ", "le pauvre enfant! il n’ y a pas de miracle de ce genre et puis quoi je le répète en heures de temps? et puis et puis cette corde on l’ aurait vue sur la tour après l’ accident ou sur les rochers de la creuse elle ne serait pas à le manoir comme elle y est parai ̂t-il répliqua toujours tranquille ce n’ est pas cette corde qui a servi —laquelle alors s’ exclama qui riait nerveusement car enfin c’ est donc sérieux cette histoire ", "et a me fit plaisir vous savez que cet enfant qui se croyait anarchiste et antipatriote ne rêvât à le fond que d’ être meneur d’ hommes en armes batailleur et victorieux l’ essentiel c’ est d’ aimer la guerre il n’ y a que ça de sain peu importe l’ ennemi et pendant ce temps le conférencier continuait à le parler convaincu lui aussi de son apostolat orgueilleusement fier de descendre vers le peuple et montrant à le chaque mot qu’ il le comprenait fois moins bien que le moindre petit vicaire de paroisse ayant mois de service ou même n’ importe quel sous-officier après jours de grandes manœuvres il parlait il parlait toujours il disait des choses excessivement intéressantes et parfaitement incompréhensibles ", "à le votre place un anglais se serait fait tuer pour nous et je lui aurais donné la main de ma fille les coquelicots sont bien rouges mais je le fus davantage en entendant l’ exclamation de mme je me sentis si troublé que je n’ osais ni lever les yeux ni répondre ni demander à la chère dame ce qu’ elle entendait par ces paroles car enfin comment une personne aussi raide avait -elle été amenée à le tenir un pareil langage devant sa fille et devant moi? par quelle porte cette idée de mariage avait -elle pu entrer dans son esprit mme simons était -elle vraiment femme à le décerner sa fille comme récompense honnête à le premier libérateur venu ", "dites donc savez -vous la nouvelle vous autres demanda un jour eu entrant pierre un de les moins habiles des plus remuants et des plus tapageurs de la fabrique quoi donc s’ écrièrent en chœur les ouvriers ", "comment l’ aîné pouvait -il admettre la générosité quand il était convaincu que son cadet avait simplement accompli son devoir lorsqu’ à le bout de jours elle avait quitté le château pour rentrer à le paris la rupture entre les frères était irréparable les procès se prolongèrent pendant mois encore à le bout de lesquels un arrêt définitif prononçait la nullité de les brevets mais il était trop tard barincq épuisé n’ avait plus qu’ à le abandonner à ses créanciers le peu qu’ il lui restait et s’ il échappait à la mise en faillite c’ était grâce à la généreuse intervention de sauval ", "aué! c’ était un animal immonde mais durant des années doit attendre un autre navire d’ étranger puant qui le conduise à l’ île térii chassé de la terre uvéa erre à le hasard ayant perdu son maître sur la mer qu’ il sait maintenant sans limites il est devenu le matelot dépouillé d’ orgueil de les kapitana de toutes sortes quand le sol lui semble bon où qu’ il atterrisse et les femmes accueillantes il se cache dans un fourré la nuit de le départ ", "le lendemain de le départ de le bey je me promenais dans le parc escorté par mon domestique quand soudain une question se posa à le mon esprit: par où le chien entrait -il dans le parc celui-ci était entouré de vieilles et hautes murailles impossibles à le escalader et la grande porte d’ entrée était constamment fermée il devait donc exister quelque part une brèche discrètement je me mis à le observer et en effet tout en longeant le mur couvert de lierre et de broussailles je remarquai un endroit où les feuilles étaient piétinées prétextant un besoin urgent je laissai mon vilain compagnon sur le sentier pénétrai dans les buissons et découvris qu’ à la base de le mur s’ était produit un éboulement récent qui ouvrait un large passage vers le côté le moins fréquenté de la campagne je repérai le lieu il se trouvait en face de mes fenêtres " ]
ce fut à le point qu’ elle en prit de l’ humeur a peine si fabrice le remarqua; seulement il écrivit en signes abrégés sur le cadran de sa montre: quand j’ écris à la d. ne jamais dire quand j’ étais prélat quand j’ étais homme d’ église cela la fâche il avait acheté petits chevaux dont il était fort content: il les attelait à une calèche de louage toutes les fois que la petite marietta voulait aller voir quelqu’un de ces sites ravissants de les environs de bologne; presque tous les soirs il la conduisait à la chute de le reno à le retour il s’ arrêtait chez l’ aimable crescentini qui se croyait un peu le père de la marietta foi! si c’ est là la vie de café qui me semblait si ridicule pour un homme de quelque valeur j’ ai eu tort de la repousser se dit fabrice
[ "il oubliait qu’ il n’ allait jamais à le café que pour lire le constitutionnel et que parfaitement inconnu à le tout le beau monde de bologne les jouissances de vanité n’ entraient pour rien dans sa félicité présente quand il n’ était pas avec la petite marietta on le voyait à l’ observatoire où il suivait un cours d’ astronomie le professeur l’ avait pris en grande amitié et fabrice lui prêtait ses chevaux le dimanche pour aller briller avec sa femme à le corso de la PROPN .il avait en exécration de faire le malheur d’ un être quelconque si peu estimable qu’ il fût la marietta ne voulait pas absolument qu’ il vît la vieille femme mais un jour qu’ elle était à l’ église il monta chez la mammacia qui rougit de colère en le voyant entrer ", "c’ est le cas de faire le dongo se dit fabrice –combien la marietta gagne -t-elle par mois quand elle est engagée s’ écria -t-il de l’ air dont un jeune homme qui se respecte entre à le paris à le balcon de les bouffes écus –vous mentez comme toujours ", "dites la vérité ou par dieu vous n’ aurez pas un centime .–eh bien elle gagnait écus dans notre compagnie à le parme quand nous avons eu le malheur de vous connaître moi je gagnais écus et nous donnions à le giletti notre protecteur chacune le tiers de ce qui nous revenait sur quoi tous les mois à le peu près faisait un cadeau à la marietta ce cadeau pouvait bien valoir écus –vous mentez encore; vous vous ne receviez que écus ", "mais si vous êtes bonne avec la marietta je vous engage comme si j’ étais un impresario; tous les mois vous recevrez écus pour vous et pour elle mais si je lui vois les yeux rouges je fais banqueroute –vous faites le fier; eh bien votre rebelle générosite nous ruine répondit la vieille femme d’ un ton furieux nous perdons l’ avviamento l’ achalandage ", "quand nous aurons l’ énorme malheur d’ être privées de la protection de votre excellence nous ne serons plus connues d’ aucune troupe toutes seront à le grand complet nous ne trouverons pas d’ engagement et par vous nous mourrons de faim .–va-t’en à le diable dit fabrice en s’ en allant –je n’ irai pas à le diable vilain impie mais tout simplement à le bureau de la police qui saura de moi que vous êtes un monsignore qui a jeté le froc à les orties et que vous ne vous appelez pas plus joseph bossi que PROPN avait déjà descendu quelques marches de l’ escalier il revint ", "–d’ abord la police sait mieux que toi quel peut être mon vrai nom mais si tu t’ avises de me dénoncer si tu as cette infamie lui dit -il d’ un grand sérieux te parlera et ce n’ est pas coups de couteau que recevra ta vieille carcasse mais douzaines et tu seras pour mois à l’ hôpital et sans tabac .la vieille femme pâlit et se précipita sur la main de fabrice qu’ elle voulut baiser –j’ accepte avec reconnaissance le sort que vous nous faites à la marietta et à le moi vous avez l’ air si bon que je vous prenais pour un niais; et pensez -y bien d’ autres que moi pourront commettre la même erreur je vous conseille d’ avoir habituellement l’ air plus grand seigneur .puis elle ajouta avec une impudence admirable –vous réfléchirez à ce bon conseil et comme l’ hiver n’ est pas bien éloigné vous nous ferez cadeau à la marietta et à le moi de bons habits de cette belle étoffe anglaise que vend le gros marchand qui est sur la place saint-pétrone l’ amour de la jolie marietta offrait à le fabrice tous les charmes de l’ amitié la plus douce ce qui le faisait songer à le bonheur", "«mais n’ est -ce pas une chose bien plaisante se disait -il quelquefois que je ne sois pas susceptible de cette préoccupation exclusive et passionnée qu’ ils appellent de l’ amour parmi les liaisons que le hasard m’ a données à le novare ou à le naples ai-je jamais rencontré de femme dont la présence même dans les premiers jours fût pour moi préférable à une promenade sur un joli cheval inconnu ce qu’ on appelle amour ajoutait -il serait -ce donc encore un mensonge j’ aime sans doute comme j’ ai bon appétit à le heures! serait -ce cette propension quelque peu vulgaire dont ces menteurs auraient fait l’ amour d’ othello l’ amour de tancrède? ", "ou bien faut -il croire que je suis organisé autrement que les autres hommes mon âme manquerait d’ une passion pourquoi cela ce serait une singulière destinée a surtout dans les derniers temps fabrice avait rencontré des femmes qui fières de leur rang de leur beauté et de la position qu’ occupaient dans le monde les adorateurs qu’ elles lui avaient sacrifiés avaient prétendu le mener a la vue de ce projet fabrice avait rompu de la façon la plus scandaleuse et la plus rapide or se disait -il si je me laisse jamais transporter par le plaisir sans doute très vif d’ être bien avec cette jolie femme qu’ on appelle la duchesse je suis exactement comme ce français étourdi qui tua un jour la poule à les œufs d’ or ", "c’ est à la duchesse que je dois le seul bonheur que j’ aie jamais éprouvé par les sentiments tendres mon amitié pour elle est ma vie et d’ ailleurs sans elle que suis-je? un pauvre exilé réduit à le vivoter péniblement dans un château délabré des environs de novare je me souviens que durant les grandes pluies d’ automne j’ étais obligé le soir crainte d’ accident d’ ajuster un parapluie sur le ciel de mon lit je montais les chevaux de l’ homme d’ affaires qui voulait bien le souffrir par respect pour mon sang bleu pour ma haute puissance mais il commençait à le trouver mon séjour un peu long " ]
[ "on appelle ainsi une intrigue de plaisir qui dure jours mais il y a aussi des passions de jours –il y a même des passions d’ une heure s’ écria PROPN avec emportement –oui répondit -elle des illusions si soudaines et si puissantes qu’ elles font place à l’ aversion et à l’ épouvante en se dissipant les passions les plus courtes ont pu être les mieux senties on les pleure et on en rougit toute la vie ", "pour votre femme pour votre enfant sortez –je t’ aime rapide comme l’ éclair il éteignit la bougie saisit marianne et la porta à ses lèvres il l’ étreignait avec des bras de fer et lui fermait violemment la bouche de ses pieds qui avaient perdu terre elle essaya de battre la porte mais il fit un pas en arrière ", "j’ aimerais à le vous voir changer d’ horizon pourquoi n’ iriez -vous pas faire connaissance avec l’ harmonieuse hellade et sa e revoir ami très cher dites-moi toutes vos tristesses pour que je les .je viens de cueillir des fleurs pour vous et je vous les envoie il y a celles de le grand rosier qui entoure la fenêtre de ma chambre et que vous trouviez si beau elles vous parleront de moi ", "s’ est trouvé comme vos parents ne vous mènent jamais à l’ église ah oui l’on n’ a pas le temps mais le dimanche on ne travaille pas tout de même ", "le type en a terminé des prémices il décrit le mal comme s’ il était réellement installé dans la ville je pense à un texte de le début de le xviième siècle —relisez -moi la fin s’ il vous plaît demanda adamsberg lentement ", "il la reconnaît si mal il n\\ a pas de peine à le être comme un étranger barois ai bien compati à le votre chagrin elle est levée elle le regarde elle ne s\\' attendait pas à le cette maigreur; et dans la physionomie quelque chose d\\' inconnu la déroute cécile jean elle tend la main ", "après quoi je lui fais une grosse bise et je monte me zoner ouf y a rien de tel qu’ un pucier quand on en a classe de ses contemporains et de leurs turpitudes antoine je me débats dans des limbes brumeux ", "je sentis auprès de moi frissonner le houkabadar qui voulait voir dans ces hommes autre chose que des assassins et qui comme le font encore aujourd’hui tous les hindous les prenait pour les instruments d’ un dieu vengeur je le rassurai car la curiosité avait vraiment chez moi remplacé la crainte je m’ étais blotti derrière un tronc de cocotier la main armée de mon revolver je m’ efforçais de distinguer et de comprendre de les thugs surtout captivaient mon attention ", "illustre mon cher fleuriot illustre c’ est ton idée je ne m’ y oppose pas sois aussi heureux que moi dans ta partie c’ est mon souhait parfaitement sincère ", "–nous approchons dit à le bout de minutes don miguel voyez sur ce roc que nous longeons PROPN commence à le paraître –qu’ est -ce encore que cela? demanda jacques en prêtant l’ oreille à un bruit sourd montant jusqu’ à le lui –c’ est un torrent vous allez le voir dans peu d’ instants .le sentier s’ était considérablement élargi " ]
il eut là les restes de la grande abbaye un morceau de terre digne de le nom que lui avaient donné les moines mort- au- monde un coin de nature agreste et magnifique finissant à un étang de arpents et à une forêt de chênes qui n\ avait plus âge des prés serrés dans des canaux de pierre de taille où eau vive coulait sous des berceaux d\' arbres une végétation de désert abandonnée à le elle-même depuis la révolution des sources dans des ombres des fleurs sauvages des sentiers de bêtes des ruines de jardin sur des ruines de bâtiments et PROPN de les pierres survivaient il restait la porte les bancs où PROPN donnait la soupe à les mendiants ici abside une chapelle sans toit là les étages de murs à la montreuil le pavillon de à le commencement de le siècle dernier était seul encore debout entier presque intact ce fut établit
[ "il y vécut jusqu\\ en solitaire et abîmé dans étude plongé dans la lecture en tirant une éducation immense un savoir en tout sens se remplissant des historiens des philosophes des politiques et fouillant à le fond toutes les sciences industrielles il ne quittait ses livres que pour prendre l\\ air se rafraîchir la tête se lasser le corps par des promenades de lieues à le travers champs ou à le travers bois on avait dans le pays l\\ habitude de le voir aller ainsi de loin les paysans reconnaissaient son pas sa longue redingote boutonnée ses grandes jambes d\\' officier de cavalerie sa tête qu\\ il penchait un peu le paisceau arraché à une vigne qui lui servait de canne de cette vie laborieuse et cachée mmauperin sortait à l\\' époque de les élections il paraissait alors sur tous les points de le département il courait en carriole il enflammait à le feu de sa voix de soldat les réunions d\\' électeurs il commandait la charge sur les candidats de administration était encore la guerre pour lui ", "puis élection faite quittant il revenait à ses habitudes et rentrait dans l\\ obscure tranquillité de ses études enfants lui venaient un garçon en une fille en la révolution de arrivait il était nommé député il arrivait à la chambre avec des théories américaines qui le rapprochaient d\\' carrel ", "sa parole vive brusque martiale et toute pleine de choses faisait sensation il devenait un de les inspirateurs de le national dont il avait été un de les premiers actionnaires et lui soufflait des articles d\\' attaque sur le budget sur les finances les tuileries lui faisaient des avances d\\' anciens camarades devenus aides de camp de le nouveau roi le tâtaient avec la promesse d\\' une haute position militaire d\\' un commandement d\\' un avenir pour lequel il était encore assez jeune il refusait net ", "en il signait la protestation de les députés de l\\ opposition contre les mots sujets de le roi prononcés et il bataillait contre le système en cette année-là sa femme lui donnait un enfant une petite fille dont la venue lui remuait les entrailles ses premiers enfants ne lui avaient donné qu\\' une joie froide un bonheur sans égayement quelque chose leur avait manqué qui fait l\\ épanouissement un père et le rire d\\' un foyer tous étaient fait aimer demmauperin sans en faire adorer ", "espérance de le père de se réjouir en eux avait été déçue à le lieu de le fils qu\\ il avait rêvé bien enfant un gamin un polisson un de ces jolis diables dans lesquels les vieux militaires retrouvent la jeunesse de leur sang et comme le bruit de la poudre mmauperin avait eu affaire à un marmot raisonnable à un petit garçon bien sage à une demoiselle comme il disait et avait été pour lui un grande tristesse mêlée de quelque honte d\\' avoir pour héritier ce petit homme qui ne cassait pas ses joujoux avec sa fille mmauperin avait eu le même ennui elle était de ces petites filles qui naissent femmes elle semblait jouer avec lui pour l\\ amuser ", "à le peine si elle avait eu une enfance à le ans quand un monsieur venait voir son père elle courait se laver les mains il fallait l\\ embrasser à le certaines places on eût dit qu\\ elle était venue à le monde avec la crainte être chiffonnée par les caresses et le coeur un père ainsi refoulées longuement amassées et concentrées toutes les tendresses demmauperin allèrent à le berceau de la nouvelle venue il avait appelée renée de le nom lorrain de sa mère il passait ses journées avec sa petite renée en bêtises divines ", "à le tout moment il lui ôtait son bonnet pour voir ses petits cheveux de soie il lui apprenait de petites grimaces qui le ravissaient il lui montrait à le faire voir sa graisse en pinçant avec ses petits doigts la chair de ses petites cuisses il se couchait à le côté d\\' elle sur le tapis où elle se roulait à le demi nue avec la jolie inconscience de les enfants la nuit il se relevait pour la regarder dormir et passait des heures à le écouter ce premier souffle de la vie pareil à haleine une fleur ", "quand elle éveillait il venait lui prendre son premier sourire ce sourire des toutes petites filles qui sort de la nuit comme d\\' un paradis son bonheur à le tout instant se fondait en délices il lui semblait aimer un petit ange quelles joies il avait avec elle à le morimond il la traînait autour de la maison dans une petite voiture et à le chaque pas il se retournait pour la voir criant à le force de rire de le soleil sur la joue son petit pied rose souple et tordu dans sa main ou bien il emportait dans ses promenades ", "il allait jusqu\\ à un village faisait envoyer par l\\ enfant de les baisers à les gens qui le saluaient entrait chez un fermier à lequel il montrait les belles quenottes de sa fille dans la route souvent enfant endormait dans ses bras comme dans des bras de nourrice d\\' autres fois il emmenait dans la forêt et là sous les arbres pleins de rouges-gorges et de rossignols à ces heures de la fin de le jour ou il y a des voix dans les bois au-dessus de les chemins il ressentait d\\' ineffables douceurs à le entendre son enfant pénétrée de tout ce bruit dans lequel il marchait chercher des sons murmurer bégayer comme pour répondre à les oiseaux et parler à le ciel qui chantait mme mauperin elle n\\' avait point si bien accueilli cette dernière fille bonne femme bonne mère mme mauperin était dévorée de cet orgueil de la province orgueil argent " ]
[ "elle fut complète mon infortuné maître qui n’ avait d’ autre ressource que mon trimestre devait à le tout le monde les dettes criardes l’ inquiétaient encore plus que les grosses et on sait que la province est impitoyable pour les meurt-de-faim en redingote il y avait aussi des billets à le payer à la fin de le mois sans compter les loyers arriérés une impasse ", "à le bout de notre allée de sapins nous sommes tout à le fait à le calme ici dans mon bureau je suis bien personne ne me dérange on sait que lorsque je suis ici il ne faut pas me déranger oui nous sommes heureux dans notre nouvelle maison ", "qu' est -ce que robert peut faire s' il aide à le bâtir un avenir hostile à le toutes les valeurs à lesquelles il croit son action est absurde mais s' il s' entête à le maintenir de les valeurs qui ne descendront jamais sur terre il devient un de ces vieux rêveurs à lesquels il tient avant tout à ne pas ressembler non dans cette alternative aucun choix n' est possible c' est en tout cas l' échec l' impuissance pour robert c' est mourir tout vif ", "chercher l’ oubli dans des expéditions dangereuses et peut-être y trouver la mort punissant ainsi en même temps l’ infernale tante sophie dont l’ incompréhensible orgueil de le nom pour lequel elle rêvait richesse et puissance l’ avait entraîné dans cette malpropre affaire .à présent que sa colère initiale était tombée il sentait un véritable écœurement l’ envahir pour tout ce qui pouvait lui rappeler gilberte et leur court mariage il souffrait réellement d’ avoir été sa dupe imbécile qui malgré toutes les avanies croyait foncièrement en son honnêteté en sa candeur en ses grands yeux purs où tant de droiture semblait se réfléchir il n’ avait pas aimé d’ amour sa femme c’ était un fait certain ", "assise sur un coin de la table marguerite écouta décroître le bruit de ses pas puis elle murmura en portant les mains à le son corsage elle est devenue bien belle et jolie fille hier matin dans leur salle à le manger je l’ ai tenue contre moi vous savez tout contre moi quittant le chemin de les pommiers l’ anaïs s’ engageait sur la route juliette haudouin qui arrivait à la hauteur de chez messelon l’ appela d’ une voix qui portait loin l’ anaïs rougit et pressa le pas à le deuxième appel elle tourna la tête mais sans s’ arrêter suis que je vais en commission ", "était le rendez -vous de les cocottes les plus célèbres et de les cocodettes les plus élégantes et les plus réputées nous ne referons pas ici l’ historique de les mœurs que d’ aucuns ont dénommées la corruption impériale mais nous tracerons le plus rapidement possible certains courants dont notre génération a subi les effets indéniables sans se rendre bien compte peut-être de leurs véritables causes après le coup d’ état à le bien-être très suffisant qui s’ était généralement répandu pendant les dernières années de le règne de louis-philippe succéda une période de prospérité fiévreuse qui jeta dans la foule heureux et satisfaits un tas de gens qui la veille étaient plus que besogneux il ressortit de cet état de choses une ardeur de satisfaction sans bornes un culte de le plaisir effréné une envie folle de tâter de toutesles jouissanceshumaines une inextinguible soif d’ ivresses le superflu devint le nécessaire et un monde nouveau se fit place dans l’ ancien ", "à le alep je chercherai en vain le parfum de les citronniers des orangers des cédratiers parmi l' odeur de le mouton rôti et de le gaz d’ échappement j’ avais bien une lettre d’ introduction pour les antaki l’ une de les grandes familles chrétiennes aleppines je ne m’ en servirai pas nul besoin de clefs d’ historiettes de guides de recommandations moi qui ai toujours détesté voyager seul je veux continuer d’ aller nu dans le chagrin la détresse le durcissement de toute ma personne l’ assèchement aussi bien car je suis étonné de ne presque plus transpirer comme en europe serais -je prêt à le brûler? ", "rien un de ces cris qu’ on pousse devant la nuit qui vient quand on est seul dans la forêt loin de siom pour s’ assurer qu’ on n’ a pas été transformé en arbre ou en animal; et puis j’ avais pitié de lui j’ étais peut-être la seule à le avoir pitié d’ un être dont tout le monde se moquait et qu’ on commençait à le redouter oui même sa mère disait -on qui ne le supportait plus auprès d’ elle et qu’ elle songeait à le placer dans une institution spécialisée depuis que le dernier précepteur avait déclaré forfait: une jeune institutrice de villevaleix qui prenait chaque jour le train jusqu’ à la gare de où l’ attendait mme lavolps dans sa vieille citroën noire et où elle la ramenait le soir en larmes souvent l’ une comme l’ autre la mère par dépit d’ avoir engendré un tel fils et l’ institutrice essayant de soutenir que nul n’ était mauvais à le point d’ être abandonné car le temps nous fait changer mon petit dit ma mère et il n’ est pas rare qu’ on considère ses fautes bien des années après comme si elles avaient été commises par un autre voire par un i", "donnez -moi un peu de feu dit -il bon! maintenant je suis à le vous j’ écoute dit le banquier mon cher hôte je commence par vous dire que c’ est par erreur qu’ on m’ appelle m. de morgan je m’ appelle morgan tout court ", "oui répondit bien sois pour cette enfant un père c’ est un dépôt précieux et sacré que je te confie veille sur lui " ]
elles me regardent et elles semblent ne pas me voir elles ne me voient pas elles ne resteraient pas ainsi plantées elles m’ aideraient à le remonter pourquoi ne m’ aidez -vous pas vous qui êtes là si près? aidez-moi tirez-moi
[ "penchez -vous tendez la main oh elles ne bougent pas et la main se tordait vers nous dans un appel désespéré la main retombe –une étoile mauve fanée sur la neige retombée elle avait perdu de son décharné elle s’ amollissait redevenait chose vivante et pitoyable ", "le coude s’ appuie glisse tout le corps s’ abat derrière au-delà de les barbelés la plaine la neige la plaine nous étions là toutes plusieurs milliers debout dans la neige depuis le matin –c’ est ainsi qu’ il faut appeler la nuit puisque le matin était à le heures de la nuit l’ aube avait éclairé la neige qui jusque éclairait la nuit –et le froid s’ était accentué ", "immobiles depuis le milieu de la nuit nous devenions si lourdes à le nos jambes que nous enfoncions dans la terre dans la glace sans pouvoir rien contre l’ engourdissement le froid meurtrissait les tempes les maxillaires à le croire que les os se disloquaient que le crâne éclatait nous avions renoncé à le sauter d’ un pied sur l’ autre à le taper les talons à le frotter nos paumes c’ était une gymnastique épuisante nous restions immobiles ", "la volonté de lutter et de résister la vie s’ étaient réfugiées dans une portion rapetissée de le corps juste l’ immédiate périphérie de le cœur nous étions là immobiles quelques milliers de femmes de toutes les langues serrées les unes contre les autres baissant la tête sous les rafales de neige qui cinglaient nous étions là immobiles réduites à le seul battement de nos cœurs où va -t-elle celle-ci qui quitte le rang elle marche en infirme ou en aveugle un aveugle qui regarde ", "elle se dirige vers le fossé d’ une démarche en bois elle est à le bord s’ accroupit pour descendre elle tombe son pied a glissé sur la neige qui s’ éboule pourquoi veut -elle descendre dans le fosse ", "elle a quitté le rang sans hésiter sans se cacher de la ss droite dans sa pèlerine noire droite sur ses bottes noires qui nous garde elle s’ en est allée comme si elle était ailleurs dans une rue ou ̀ elle changerait de trottoir ou dans un jardin d’ évoquer un jardin ici peut faire rire peut-être une de ces vieilles folles qui font peur à les enfants dans les squares c’ est une femme jeune une jeune fille presque ", "des épaules si frêles la voilà à le creux de le fossé avec ses mains qui grattent ses pieds qui cherchent la pesanteur de sa tête qu’ elle soulève avec effort son visage est maintenant tourné vers nous les pommettes sont violettes accusées la bouche gonflée violette noire les orbites avec de l’ ombre à le fond son visage est celui de le désespoir nu ", "longtemps elle lutte contre l’ indocilité de ses membres pour se remettre d’ aplomb elle se débat comme un noyé puis elle tend les mains pour se hausser à l’ autre rive ses mains cherchent prise ses ongles griffent la neige tout son corps se tend dans un sursaut et elle s’ affaisse épuisée ", "je ne la regarde plus je ne veux plus la regarder je voudrais changer de place ne plus voir ne plus voir ces trous à le fond de les orbites ces trous qui fixent que veut -elle faire? " ]
[ "une fois ils aperçurent un deuxième ours à le loin tout seul sur la banquise montant la garde auprès d’ un trou d’ aération de phoques trop absorbé par son guet l’ ours blanc les ignora mais à le toutes fins utiles fit connaître à le ferrer la marche à le suivre en cas de rencontre intempestive avec un ours ne pas fuir en courant: l’ ours court plus vite que vous tenter plutôt de détourner son attention en jetant latéralement quelque habit coloré enfin si l’ affrontement paraît inévitable se souvenir en désespoir de cause que tous les ours blancs sont gauchers quitte à le croire pouvoir se défendre autant aborder la bête par son côté le moins vif ", "m. et mme de traypi et leur petit jacques descendirent de la seconde pendant quelques instants ce fut un tumulte un bruit des exclamations à le étourdir PROPN était un beau et grand garçon blond un peu moqueur un peu rageur un peu indolent et faible mais bon garçon à le fond il avait ans jean était âgé de ans ", "–et cette autre? interrogea la vicomtesse –mademoiselle loïse c’ est bien elle je voudrais la voir toujours il est des plaisirs dont on ne se lasse jamais yolande abandonna la toile à les mains tremblantes qui la soutenaient ", "soit dieu! s' écria le vieillard car c' est de lui que vous vient cette bonne pensée où l' orgueil humain a le dessous oui écrivez adressez -vous à le lui pour votre demande en grâce fossombroni cotenna et delarue mes amis vous appuieront vivement comme ils m' appuieront moi-même auprès de le ministre de le cardinal et de qui vient d' être nommé garde-des-sceaux de le nouveau royaume mon cher compagnon nous quitterons peut-être cette prison ensemble le même jour vous pour recommencer la vie active et forte moi pour suivre ma fille où elle voudra aller —pardon monsieur pardon si je ne semble pas encore entièrement satisfait de ces protections que vous m' offrez avec tant de bienveillance et de désintéressement ", "y’ a une voiture derrière nous j’ ai dit à le mes amis elle vient à le peine de passer l’ abri de le cantonnier PROPN s’ est retourné soulognot il a des yeux tellement tant perçants qu’ il distinguerait facile le callibristi d’ une mouche à le troisième étage de la tour à le fêle de paris est une deux-chouaux break qu’ il a dit après avoir plissé ses paupières de coureur de les bois —celle de ta petite amie ", "PROPN salua le médecin par une inclination de tête qui le mettait si loin d’ elle que ce geste aurait pu lui attirer la haine de cet homme s’ il eût pu méconnaître le charme de sa parole et de sa beauté vers la fin de l’ fut donc seul avec la tous ils se prirent la main et entendirent ainsi le duo qui termine il barbiere –il n’ y a que la musique pour exprimer l’ amour dit la duchesse émue par ce chant de rossignols heureux une larme mouilla les yeux d’ emilio massimilla sublime de la beauté qui reluit dans la sainte cécile de lui pressait la main leurs genoux se touchaient elle avait comme un baiser en fleur sur les lèvres ", "–voyons? –dans toute affaire il y a un bon et un mauvais côté le bon côté de m.depierrefeu c’ est l’ amour de mademoiselle victoire –le mauvais c’ est la présence de monsieur le vicomte dans le pays le vicomte sourit il est évident poursuivit ambroise que vous n’ êtes point venu de paris sans avoir des plans à le peu arrêtés ", "je vous cherchais monsieur chollet –moi? –oui vous !le jeune homme sourit de le moment où un homme l’ attaquait il allait répondre en homme –vous me cherchiez –oui –mais je ne suis pas difficile à le trouver ce me semble –excepté cependant quand vous partez le matin en tilbury pour aller attendre la diligence de paris sur la route de gondreville .le jeune homme se redressa et avec un dédaigneux sourire –je sors le matin à l’ heure qui me convient dit -il et je vais où il me plaît monsieur PROPN ", "la vie se répand de toutes parts dans les couches supérieures et pour ces millions de vies le lit de l' abîme est le champ de le repos et l'on se demande des livres de la création quel est le plus beau de la mer immense de le ciel étoilé ou de la terre en fleurs le septembre nos plages se couvrent de plus en plus d' habitations mais en revanche elles se découvrent de plus en plus de bivalves et de coquillages la solitude c' était leur salut; maintenant tout le monde pêche aussi les moules s' en vont ", "je ne parviens à le revoir que son visage assez flou lisse et rose lumineux comme éclairé au-dedans et aussi la courbe fière de ses narines de ses lèvres dont les coins se relèvent c’ est mon émerveillement qui surtout me revient tout en elle était beau la beauté c’ était cela c’ était cela être belle je sens soudain comme une gêne une légère douleur on dirait que quelque part en moi je me suis cognée contre quelque chose quelque chose est venu me heurter a se dessine a prend forme une forme très nette elle est plus belle que maman d’ où est -ce venu tout à le coup je me suis longtemps contentée quand il m’ arrivait plus tard de repenser à le cet instant —avoue que tu ne l’ as pas fait souvent c’ est vrai et je ne m’ y arrêtais jamais longtemps je m’ imaginais vaguement que cette importance que j’ avais semblé attacher à l’ idée de beauté» avait dû me venir de maman " ]
il y avait de quoi rire allez mais le prince n’ est pas si avancé que c’ est un homme simple capable de vous épouser si vous avez l’ esprit de vous y prendre vous ne croyez pas ajouta -t-elle en voyant tressaillir ah! dame ce n’ est pas tout à le fait probable pourtant on a vu de ces choses-là
[ "tout dépend de l’ esprit qu’ on a et je ne vous crois pas sotte vous vous avez l’ air distingué et des manières comme une vraie demoiselle quel malheur pour vous d’ avoir écouté ce perruquier! sans cela voyez -vous tout serait possible vous me direz que bien d’ autres ont fait fortune sans être épousées c’ est encore vrai le prince parti vous en retrouverez peut-être un autre de même qualité ", "a fait très bien d’ avoir été aimée d’ un prince a efface le passé a vous fait remonter dans l’ opinion de les hommes allons ne vous tourmentez pas m. valentin connaît le beau monde et si vous voulez vous fier à le lui il est capable de vous donner de bons conseils et de bonnes relations PROPN valentin bavardait plus que ne l’ eût permis son prudent mari ne voulait pas l’ écouter mais elle l’ entendait malgré elle et la honte de se voir protégée et conseillée par de telles gens lui faisait davantage sentir l’ horreur de sa situation –je veux m’ en aller ", "s’ écria -t-elle en sortant de son lit et en essayant de s’ habiller à la hâte je ne dois pas rester ici!madame valentin la crut prise de délire et la fit recoucher ce qui ne fut pas difficile car les forces lui manquaient et la pâleur de la mort était sur ses joues madame valentin envoya son mari chercher un médecin valentin amena un chirurgien qu’ il connaissait pour avoir été soigné par lui d’ une plaie à la jambe et qui exerçait la médecine depuis qu’ estropié lui-même il n’ était plus attaché effectivement à l’ armée c’ était un ancien élève et un ami dévoué de larrey ", "il avait la bonté et la simplicité de son maître et même il lui ressemblait un peu circonstance dont il était flatté aussi aidait -il à la ressemblance en copiant son costume et sa coiffure comme lui il portait ses cheveux noirs assez longs pour couvrir le collet de son habit comme lui de le reste il avait la figure pâle le front pur l’ œil vif et doux s’ y trompa à le premier abord car ses souvenirs étaient restés assez nets et en le voyant auprès d’ elle elle s’ écria en joignant les mains monsieur larrey je vous ai souvent vu là-bas –où donc? répondit le docteur faure que l’ erreur de toucha profondément ", "–en russie –ce n’ est pas moi mon enfant je n’ y étais pas mais j’ y étais de cœur avec lui! voyons quel mal avez -vous? –rien monsieur ce n’ est rien c’ est le chagrin j’ ai eu des rêves et puis je me sens faible mais je n’ ai rien et je veux m’ en aller d’ ici ", "–vous voyez docteur dit la valentin elle déraisonne elle est ici chez elle et elle y est fort bien –laissez -moi seule avec elle dit le docteur vous paraissez l’ effrayer je n’ ai pas besoin de vous pour savoir si elle a le délire valentin sortit ", "–monsieur le docteur dit recouvrant une vivacité fébrile il faut que vous m’ aidiez à le retourner chez nous je suis ici chez un homme qui m’ a tué ma mère docteur PROPN légèrement le sourcil; l’ étrange révélation de la jeune fille ressemblait beaucoup à un accès de démence il lui toucha le pouls; elle avait la fièvre mais pas assez pour l’ inquiéter ", "il lui fit boire un peu d’ eau l’ engagea à se tenir calme un instant et l’ observa; puis la questionnant avec ordre laconisme et douceur il fut frappé de la lucidité et de la sincérité de ses réponses à le bout de minutes il savait toute la vie de et se rendait un compte exact de sa situation –ma pauvre enfant lui dit -il il ne me paraît pas certain que ce prince russe soit le meurtrier de votre mère vous avez pu être trompée par une rivale à l’ effet de vous faire souffrir ou de rompre vos relations avec son amant mais je suis pour le proverbe dans le doute abstiens -toi! ", "vous ferez donc bien dans quelques heures ce soir quand vous pourrez sortir sans inconvénient pour votre santé de vous en aller d’ fit un geste d’ angoisse –vous n’ avez rien je sais reprit le docteur et vous ne voulez plus rien recevoir de ce prince moi je ne suis pas riche je suis même pauvre mais je connais de bonnes âmes qui sans même savoir votre nom et votre histoire me donneront un secours suffisant pour vous permettre d’ aller loger ailleurs dame! après il faudra bien essayer de travailler " ]
[ "et maugendre est comme il ne l’ a jamais été un vrai baiser d’ enfant tendre puis comme il n’ est pas possible d’ emmener PROPN à la maison on arrange la vie clara restera près de le malade pour sucrer ses tisanes et faire la causette la mère louveau ira tenir la maison françois surveillera une bâtisse que PROPN charpentier a entreprise dans la grande-rue quant à le maugendre il part pour PROPN ", "il leur manque un dompteur le leur s’ est fait décapiter par un lion de l’ atlas une imprudence il s’ était mis de la brillantine avant de coller sa pipe dans le râtelier de le fauve je suis sûr que ton numéro de mouches ferait de l’ effet si un jour tu veux renouveler ta ménagerie préviens-moi j’ ai un ami à le l’u.m.d.p. il se drape dans sa dignité —je t’ en prie ", "oui je m’ arrêterai à la grange-aux-bois mais il faut que je sois demain à le verdun il le faut! c’ était là son idée fixe sa ferme et ardente volonté une voiture une sorte de cabriolet à le ample capote de cuir gravissait en même temps que lui cette dure côte de crève-cœur et pour l’ instant les pas de le cheval lents et paisibles accompagnaient et scandaient les siens le conducteur le fouet à le repos les guides flottantes laissait souffler sa bête veux -tu monter petit? césaire tourna la tête c’ était bien à le lui que s’ adressait le conducteur de la voiture un monsieur d’ une soixantaine d’ années à le visage méticuleusement rasé à l’ œil bleu vif et souriant à la physionomie ouverte et accorte coiffé d’ un chapeau de feutre mou de couleur grise et chaudement enveloppé dans un pardessus à le col de fourrure je te demande si tu veux monter à le côté de moi reprit le voyageur ", "elle délirait toujours sans fureur mais sans repos ce n’ était plus simon qu’ elle voyait et marcelle en s’ en apercevant ressentit un sensible soulagement c’ était rose —tu n’ oublieras pas mes bonnets disait la vieille demoiselle avec force gestes explicatifs et puis tu diras à le madame jalin de faire attention à mes mouchoirs brodés et puis pour marcelle il y a dans le tiroir de ma commode une boîte en carton avec ses papiers et de l’ argent; apporte-la-moi apporte donc! cria -t-elle avec impatience; dans le second tiroir à le gauche derrière les bas de soie mais apporte! ", "–quoi donc demandèrent à la fois les jeunes gens miles releva sa haute taille sa mobile physionomie prit une expression de sévère dédain il était un de les plus vieux et de les plus fermes soutiens de le repeal était son dieu ", "on fera pour vous jusqu’ à l’ impossible –j’ y compte je suis satisfaite –vous sortez –je n’ ai plus rien à te dire –ne vous reverrai -je plus ", "était -ce possible alors le dictionnaire l' avait donc trompée exact à le moment de sa publication ce dictionnaire ne l' était plus quant à les procédés à le employer pour amener le sommeil c' était en effet pendant qu' elle dormait que par des passes saniel cherchait à le transformer en artificiel son sommeil naturel réussirait -il ", "PROPN se bornait son obéissance à les volontés de son père cette fine fleur de tendresse qui est à le fond de le cœur de toute jeune fille ce n’ était point jouvente qui devait la cueillir il était bien heureux pourtant l’ année qui sépare les fiançailles de le mariage suivait son cours; encore quelques mois et nielle serait sa femme ", "considérant les forces en présence c’ était un abus de pouvoir on ne luttait pas dans la même catégorie lui le tout-puissant avec l’ impressionnant concert de louanges qui lui faisait escorte que ses pairs redoutaient quand il prenait la parole et moi qui n’ étais rien apprenti auteur et commis marchand de journaux mais j’ avais rameuté ce qu’ il me restait de force et lui avais répliqué les yeux sans doute baissés d’ abord et brusquement relevés sur le dernier mot je me connais non pas modeste je suis humble ce qui l’ avait laissé sans voix ce qui lui est arrivé quelquefois ", "il marche dans les rues de sa ville natale et cherche à le rejoindre son fils son fils qui l’ attend dans une de les maisons de la ville dans la maison où PROPN attendait son père autrefois seulement il est perdu il ne reconnaît plus les lieux impossible de retrouver sa rue sa maison ils ont tout changé tout il arrive sur la place principale autour de lui les maisons brillent oui elles sont faites de métal jaune et de verre et s’ élancent jusqu’ à les nuages qu’ ont -ils fait " ]
je ne le pense pas il a des amis —parfois un camarade qui vient écouter des disques ou faire des expériences avec lui —quels sont ses rapports avec son père elle parut surprise par la question elle réfléchit sourit pour s’ excuser —je ne sais que vous répondre
[ "voilà ans que je travaille pour m.parendon c’ est seulement ma seconde place à le paris —quelle était la première dans une maison de commerce de la rue PROPN j’ étais malheureuse car le travail ne m’ intéressait pas par qui avez -vous été présentée ", "c’ est rené je veux dire qui m’ a parlé de cet emploi —vous le connaissiez bien —nous mangions le soir dans le même restaurant de la rue PROPN —vous habitez montmartre —place constantin-pecqueur était votre petit ami d’ abord il mesure près d’ un mètre ensuite sauf une fois il n’ y a rien eu entre nous —sauf une fois j’ ai pour instructions d’ être entièrement sincère n’ est -ce pas un soir peu avant que je n’ entre ici nous sommes allés ensemble à le cinéma place clichy en sortant de chez maurice chez maurice c’ est notre restaurant de la rue PROPN —vous y dînez toujours ", "—presque chaque soir je fais partie de le mobilier et lui plus rarement depuis qu’ il est fiancé donc après le cinéma —il m’ a demandé la permission de venir prendre un dernier verre chez moi nous en avions déjà bu quelques-uns et j’ étais un peu ivre j’ ai refusé car j’ ai horreur qu’ un homme pénètre dans mon logement c’ est physique j’ ai préféré le suivre chez lui rue des saules —pourquoi n’ y êtes -vous pas retournée —parce que cela n’ a pas marché nous l’ avons senti tous les question de peau en somme nous sommes restés bons copains il doit se marier bientôt je ne le crois pas pressé sa fiancée est secrétaire elle aussi —c’ est l’ assistante de le docteur parendon le frère de le patron maigret fumait sa pipe à le petites bouffées en essayant de s’ imprégner de tout ce monde qu’ il ne connaissait pas la veille et qui venait de surgir dans sa vie ", "—puisque nous sommes sur ce sujet-là je vais vous poser une autre question indiscrète couchez -vous avec m.parendon c’ était chez elle une façon d’ être elle écoutait attentivement la question le visage grave prenait un temps puis à le moment de répondre commençait à le sourire d’ un sourire à la fois malicieux et spontané tandis que les yeux pétillaient derrière les lunettes dans un sens c’ est oui il nous arrive de faire l’ amour mais c’ est toujours à la sauvette de sorte que le mot coucher ne convient pas puisque nous n’ avons jamais été couchés l’ un près de l’ autre PROPN le sait ", "—nous n’ en avons jamais parlé ensemble mais il doit s’ en douter —quand vous connaîtrez mieux l’ appartement vous comprendrez voyons combien de personnes vont et viennent toute la journée m. et mme parendon plus leurs enfants cela fait à le bureau cela fait ferdinand la cuisinière la femme de chambre et la femme de ménage nous amènent à le je ne parle pas de le masseur de madame qui vient matins par semaine ni de ses sœurs ni des amies de mademoiselle les pièces ont beau être nombreuses on finit par se rencontrer les uns les autres surtout ici —pourquoi ici? —parce que c’ est dans ce bureau que chacun se fournit en papier en timbres en trombones si a besoin d’ un bout de ficelle c’ est dans mes tiroirs qu’ il vient fouiller a toujours besoin de timbres ou de scotch-tape quant à le madame il la regardait curieux de la suite —elle est partout elle sort beaucoup certes mais on ne sait jamais si elle est dehors ou à la maison vous avez remarqué que tous les couloirs et la plupart de les pièces sont garnis de moquette on n’ entend pas venir la porte s’ ouvre et on voit surgir ", "ou étourdie à le moins que ce ne soit une manie —elle ne vous a jamais surprise avec son mari —je n’ en suis pas certaine une fois un peu avant alors qu’ on la croyait chez son coiffeur elle est entrée à un moment assez délicat nous avons eu le temps de reprendre contenance tout à le moins je le suppose mais rien n’ est sûr elle a paru très naturelle et elle s’ est mise à le parler à son mari de le cadeau qu’ elle venait d’ acheter pour gus —elle n’ a pas changé d’ attitude avec vous? —non elle est gentille avec tout le monde d’ une gentillesse bien à le elle un peu comme si elle planait au-dessus de nous pour nous protéger dans mon for intérieur il m’ arrive de la surnommer l’ ange —vous ne l’ aimez pas je n’ en ferais pas mon amie si c’ est ce que vous voulez dire une sonnerie retentit et la jeune fille se leva d’ une détente ", "—vous m’ excusez le patron m’ appelle elle était déjà à la porte ayant saisi à le passage un bloc à le sténo et un crayon maigret restait seul à le regarder dans la cour que n’ atteignait pas encore le soleil le chauffeur astiquant maintenant la rolls avec une peau de chamois tout en sifflant une rengaine mlle vague ne revenait pas et maigret restait assis à sa place près de la fenêtre sans s’ impatienter lui qui pourtant avait horreur d’ attendre il aurait pu aller faire un tour à le fond de le couloir dans le bureau occupé par tortu et par julien baud mais il était comme engourdi les yeux mi-clos à le regarder tantôt un objet tantôt un autre ", "la table qui servait de bureau avait de lourds pieds de chêne à les sculptures sobres et elle avait dû autrefois se trouver dans une autre pièce le dessus en était poli par le temps un buvard beige à les coins de cuir servait de sous-main le plumier était très ordinaire en matière plastique et contenait des stylos des crayons une gomme un grattoir un dictionnaire se trouvait près de la table de machine ", "à le certain moment il fronça les sourcils se leva comme à le regret et vint regarder la table de plus près il ne s’ était pas trompé on y voyait une mince entaille encore fraîche comme en aurait fait le grattoir pointu en coupant une feuille de papier il y avait près de le plumier une règle plate en métal —vous l’ avez remarqué aussi il sursauta " ]
[ "les serins mis parfois en liberté y laissaient des virgules sur tous les meubles la pauvre bonne veuve y posait pour eux de le millet et de le mouron en plusieurs endroits les chats y trouvaient des friandises dans des soucoupes écornées les hardes traînaient cette chambre sentait la province et la fidélité ", "mais elle ne raisonne pas plus qu’ elle ne pardonne la poussée s’ exerçait avec la même terrifiante roideur dans la même direction je perdais régulièrement de le terrain j’ étais pris jusqu’ à le ventre maintenant mais même si j’ avais peur je me gardais de manœuvrer trop vite de chercher trop précipitamment mon salut crainte de glisser sur les galets de tomber à la renverse à lequel cas mon sort serait aussitôt scellé ", "gabriel retira promptement sa tête et ien lui en-prit car cette vue aurait sans doute atendu irrésistible la tentation déjà bien forte de étaler maurice en triompha cependant entra ans la maison et minutes après on entenait un coup de sonnette timide PROPN s’ emressa d’ aller lui ouvrir et de l’ introduire dans e petit salon ou ̀ il n’ y avait ni tapis ni meubles plendides pour faire honte à sa misère mais où es pieds laissèrent sur le parquet bien ciré une race blanchâtre qu’ il regarda d’ un air consterné madame sorbier lui adressa la parole d’ une voix bienveillante qui aurait dû le rassurer; mais il persista à le rester les yeux baissés tournant et retournant dans ses mains sa casquette sans visière et repoussant de temps en temps d’ un geste plein de gaucherie une mèche de cheveux qui s’ obstinait à le retomber sur ses yeux malgré le coup de brosse qu’ elle avait reçu et dont la rareté aurait dû lui inspirer plus de respect ", "nous touchons aujourd’hui à n’ en pas douter le fond c’ est sous les auspices d’ une heure très basse que s’ ouvre le troisième millénaire ans de régression de désillusion ont suivi années d’ essor d’ espérances l’ urss s’ est effondrée avec les démocraties populaires d’ europe orientale les pays en voie de développement ont troqué leur droit d’ aînesse contre le plat de lentilles de la banque mondiale et de le fmi les partis révolutionnaires périclité partout ", "la méthode de est à l’ opposé de celle de cendrars qui proclame: la seule vérité c’ est la vie la vérité historique c’ est le point de vue de on ne distingue plus rien de cette hauteur il faut descendre se rapprocher faire un gros plan voir voir de près ", "de l’ autre côté de la table alla encore cueillir le regard apitoyé de fauchard mignac eut le tact de lui refuser le sien c’ était fini il but. PROPN et maria se tournaient gentiment vers lui mais tout d’ un coup il était ivre ivre de honte ", "il ne l’ avait plus il tâtait vainement de ses mains son cou mutile sa tête fendue d’ un rictus occupait maintenant la place de la lune et roulait à l’ aventure en un ciel pustuleux et vert ocellé de points sanguinolents alors son corps décapité tendait les bras vers la lune et cherchait à la saisir mais la tête fuyarde se dérobait et finalement changeait de forme s’ amincissait et c’ était un couperet d’ acier triangulaire qu’ il empoignait mais déjà ses bras il ne pouvait plus les abaisser ils étaient comme lignifiés raidis en poteaux rouges entre lesquels le couteau d’ acier glissait doucement avec la férocité d’ une lenteur calculée ", "PROPN se tordit convulsé d’ horreur il comprenait —jamais bégaya -t-il jamais! —frappe un seul coup et c’ est fait un seul coup et tu seras pareil à le cet homme nul ne te reconnaîtra son nom —frappe d’ abord —jamais oh! quel supplice je vous en prie plus tard maintenant je le veux il le faut —non non je ne peux pas —mais frappe donc imbécile c’ est la fortune la gloire l’ amour ", "il la saisit et la considéra avec stupeur dans le cabinet de toilettes à les cloisons vitrées couvertes de carreaux modern style qui attenait à la chambre à le coucher de le deuxième étage de la maison d’ ancenis devant la commode noire laquée surmontée de la glace grise une jeune femme se regardait c’ était mon arrière-arrière-grand-tante à le bras de maurice rollinat la légende à le revers de la photographie l’ attribution tout était exact je conservais dans la maison de l’ yonne à sens la copie de l’ acte de mariage ", "et c' eût été une piquante comparaison que celle de leurs lettres zozé se noircissant à le dessein multipliant les détails équivoques les récits d' épisodes où sa coquetterie s' ébattait parmi les admirations les hommages masculins les regards fervents de m. raindal de l' abbé d' un passant de tous les hommes —et le maître à le contraire épuisant les exemples à la blanchir de les suspicions à le prouver sa candeur enfantine sa vertu son indubitable pureté on ne se retrouvait que vers heures; et selon la température on demeurait dans le jardin ou l'on rendait visite à les gens de le voisinage à l' abbé touronde dont m. inspecta par fois les petits orphelins à les à les PROPN nulle part le maître ne s' ennuyait sauf les cas où pour une course jusqu' à le village des ordres à le donner une toilette à le changer le laissait seul avec la tante il n' avait d' autre consolation que de parler de sa petite élève il confiait à le mme panhias ses remarques sur l' humeur variable de zozé " ]
si la veille il avait été forcé de quitter delphine à une heure après minuit ce fut delphine qui le quitta vers heures pour retourner chez elle il dormit le lendemain assez tard attendit vers midi madame de PROPN qui vint déjeuner avec lui les jeunes gens sont si avides de ces jolis bonheurs qu’ il avait presque oublié le père goriot ce fut une longue fête pour lui que de s’ habituer à le chacune de ces élégantes choses qui lui appartenaient madame de PROPN était là donnant à le tout un nouveau prix
[ "cependant vers heures les amants pensèrent à le père goriot en songeant à le bonheur qu’ il se promettait à le venir demeurer dans cette maison eugène fit observer qu’ il était nécessaire d’ y transporter promptement le bonhomme s’ il devait être malade et quitta delphine pour courir à la maison vauquer ni le père goriot ni bianchon n’ étaient à le table bien lui dit le peintre le père goriot est éclopé bianchon est là-haut près de lui le bonhomme a vu l’ une de ses filles la comtesse de PROPN ", "puis il a voulu sortir et sa maladie a empiré la société va être privée d’ un de ses beaux ornements PROPN s’ élança vers l’ escalier monsieur eugène –monsieur eugène madame vous appelle cria sylvie –monsieur lui dit la veuve monsieur goriot et vous vous deviez sortir le de février ", "voici jours que le est passé nous sommes à le il faudra me payer un mois pour vous et pour lui mais si vous voulez garantir le père goriot votre parole me suffira –pourquoi? n’ avez -vous pas confiance –confiance si le bonhomme n’ avait plus sa tête et mourait ses filles ne me donneraient pas un liard et toute sa défroque ne vaut pas francs ", "il a emporté ce matin ses derniers couverts je ne sais pourquoi il s’ était mis en jeune homme dieu me pardonne je crois qu’ il avait du rouge il m’ a paru rajeuni –je réponds de tout dit eugène en frissonnant d’ horreur et appréhendant une catastrophe .il monta chez le père goriot le vieillard gisait sur son lit et bianchon était auprès de lui ", "–bonjour père lui dit eugène bonhomme lui sourit doucement et répondit en tournant vers lui des yeux vitreux –comment va -t-elle –bien et vous –pas mal –ne le fatigue pas dit bianchon en entraînant eugène dans un coin de la chambre bien lui dit rastignac –il ne peut être sauvé que par un miracle la congestion séreuse a eu lieu il a les sinapismes heureusement il les sent ils agissent ", "–peut -on le transporter –impossible il faut le laisser là lui éviter tout mouvement physique et toute émotion –mon bon bianchon dit eugène nous le soignerons à le nous –j’ ai déjà fait venir le médecin en chef de mon hôpital.–eh! bien –il prononcera demain soir il m’ a promis de venir après sa journée malheureusement ce fichu bonhomme a commis ce matin une imprudence sur laquelle il ne veut pas s’ expliquer ", "il est entêté comme une mule quand je lui parle il fait semblant de ne pas entendre et dort pour ne pas me répondre; ou bien s’ il a les yeux ouverts il se met à le geindre il est sorti vers le matin il a été à le pied dans paris on ne sait où il a emporté tout ce qu’ il possédait de vaillant il a été faire quelque sacré trafic pour lequel il a outrepassé ses forces ", "une de ses filles est venue –la comtesse? dit eugène une grande brune l’ œil vif et bien coupé joli pied taille souple –oui –laisse-moi seul un moment avec lui dit rastignac ", "je vais le confesser il me dira tout à le moi –je vais aller dîner pendant ce temps-là seulement tâche de ne pas trop l’ agiter nous avons encore quelque espoir –sois tranquille " ]
[ "faisons -lui face à le toute heure; oui soldats face à l’ ennemi! face à les vainqueurs regardez encore ce pays contemplez ce douloureux spectacle! songez sans cesse à ces frères qui souffrent; et que votre cœur saigne jusqu’ à le jour où vous les aurez délivrés il se tut un instant puis il commanda: portez armes! présentez armes et l’ épée haute il clama: nous t’ aimons de toute notre âme ", "lui demanda -t-il sera -t-il neutre contraire ou favorable dans la guerre de ses fils indiens contre les blancs le sorcier s' avança vers le feu en fit fois le tour de gauche à le droite en murmurant des paroles inintelligibles à le troisième tour il emplit un couï d' eau sacré renfermée dans les roseaux étroitement tressés en aspergea l' assemblée et à le reprises la jeta dans la direction de l' orient puis le corps demi incliné et la tête en avant il écarta les bras et parut écouter des bruits perceptibles pour lui seul a sa droite la hulotte bleue fit entendre à le reprises différentes son cri plaintif ", "s’ écria en riant allez -vous vous comparer à une modeste lectrice en vérité il ne manquerait plus que cette magali se révoltât mais elle a vraiment des manières ridiculement fières pour sa position –mais je ne trouve pas dit une jeune fille brune la sœur de lord dont le regard malicieux ne quittait pas le beau et froid visage de ces manières -là sont chez elle absolument naturelles et unies à la plus charmante simplicité et quelle beauté ", "le ciel répondait à les cages elle entendait tout chanter autour d’ elle et elle regardait d’ un œil heureux les femmes en camisole à les fenêtres les hommes en manches de chemise dans les jardinets les mères sur le pas de les portes avec de la marmaille entre les jambes la descente finissait le pavé cessait à la rue succédait une large route blanche crayeuse poudreuse faite de débris de platras d’ émiettements de chaux et de briques effondrée sillonnée par les ornières luisantes à le bord que font le fer de grosses roues et l’ écrasement de les charrois de pierres de taille alors commençait ce qui vient où paris finit ce qui pousse où l’ herbe ne pousse pas un de ces paysages d’ aridité que les grandes villes créent autour d’ elles cette première zone de banlieue où la nature est tarie la terre usée la campagne semée d’ écailles d’ huîtres ", "ne me dit rien —évidemment c’ est d’ avant-guerre —quand est -ce que tu l’ as vue pour la dernière fois j’ ai pas répondu —quand —j’ en sors ", "les habitans de portici l' ont en grande vénération par une raison toute simple ils sont tous voleurs l' esprit fort de cet homme renversait toutes les idées que je m' étais faites sur la foi naïve et l' aveugle superstition de le lazzarone néanmoins je crus m' être trompé un instant et j' allais lui rendre mon estime en le voyant revenir à des sentimens plus pieux entre portici et à le point de jonction de les chemins dont l' un conduit à la favorite et l' autre descend à la mer s' élève une de ces petites chapelles si fréquentes en italie devant lesquelles les brigands eux-mêmes ne passent pas sans s' incliner la fresque qui sert de tableau à la petite chapelle de PROPN jouit à le bon droit d' une immense réputation a lieues à la ronde ", "–causons lui dit -elle ma mère se lève tard ordinairement nous avons quelques heures pour nous reconnaître nous trouverons bien un moyen de réveiller son ancienne amitié pour toi peut-être suffira -t-il de lui dire que tu es la ̀! ", "il paraît qu\\ il y avait eu une affaire scandaleuse donc vous comprenez elle n\\ aimait pas cet homme qu\\ on avait forcée à le prendre pour mari il lui était défendu de remettre les pieds chez elle son mari avait chassée elle me dit que si je voulais l\\ aider elle se mettrait avec moi que nous pourrions vivre ensemble mais que je devais l\\ aider à le reprendre ses affaires à le elle chez elle comme était bien à le elle les robes la dentelle a n\\' appartient pas à le mari je l\\' ai accompagnée pour aller réclamer ce qui était à le elle ", "la fontaine remercie et prend place à le fauteuil daniel maintenant ç va être à le nous petit père à ce moment entre un nouveau client allons bon pourvu que ce ne soit pas encore un roi!marcel marcellin asseyez -vous monsieur c’ est tout de suite à le vous .le nouveau client poinct ne suis accoustumé d’ attendre! ", "son départ si brusque me laissa dans un désarroi inexprimable à le sujet d’ amalia là-dessus le domestique hindou rentra en me souriant de toute sa belle face admirable mais avec un air absolument satisfait de lui-même il s’ appelait me dit -il pour me servir il était originaire des environs de mais avait été emmené par un sahib dès sa plus tendre enfance jusqu’ à le cœur de les montagnes de dansent en chœur les éléphants sauvages la nuit à le ce qu’ il m’ a raconté plus tard il m’ aida habilement dans ma toilette " ]
je n’ ai plus ni père ni sœur ni maison ni amour plus rien que des compagnons de jeux ces compagnons vous ont déjà trahi dis-je —oui répondit -il avec animation c’ est la faute d’ un certain delouche il a deviné que j’ allais faire cause commune avec vous
[ "il a démoralisé ma troupe qui était si bien en main vous avez vu cet abordage hier à le soir comme c’ était conduit comme marchait depuis mon enfance je n’ avais rien organisé d’ aussi réussi il resta songeur un instant et il ajouta pour nous désabuser tout à le fait sur son compte —si je suis venu vers vous ce soir c’ est que je m’ en suis aperçu ce matin il y a plus de plaisir à le prendre avec vous qu’ avec la bande de tous les autres c’ est ce delouche surtout qui me déplaît ", "quelle idée de faire l’ homme à le ans rien ne me dégoûte davantage pensez -vous que nous puissions le repincer —certes dit meaulnes mais resterez -vous longtemps avec nous ", "je ne sais je le voudrais beaucoup je suis terriblement seul je n’ ai que ganache toute sa fièvre tout son enjouement étaient tombés soudain ", "un instant il plongea dans ce même désespoir où sans doute un jour l’ idée de se tuer l’ avait surpris soyez mes amis dit -il soudain voyez je connais votre secret et je l’ ai défendu contre tous je puis vous remettre sur la trace que vous avez perdue et il ajouta presque solennellement —soyez mes amis pour le jour ou ̀ je serais encore à le doigts de l’ enfer comme une fois déjà ", "jurez -moi que vous répondrez quand je vous appellerai quand je vous appellerai ainsi et il poussa une sorte de cri étrange vous meaulnes jurez d’ abord et nous jurâmes car enfants que nous étions tout ce qui était plus solennel et plus sérieux que nature nous séduisait —en retour dit -il voici maintenant tout ce que je puis vous dire je vous indiquerai la maison de paris où la jeune fille de le château avait l’ habitude de passer les fêtes pâques et la pentecôte le mois de juin et quelquefois une partie de l’ hiver à le ce moment une voix inconnue appela de le grand portail à le plusieurs reprises dans la nuit nous devinâmes que c’ était ganache qui n’ osait pas ou ne savait comment traverser la cour ", "d’ une voix pressante anxieuse il appelait tantôt très haut tantôt presque bas hou-ou —dites dites vite cria meaulnes à le jeune bohémien qui avait tressailli et qui rajustait ses habits pour partir le jeune garçon nous donna rapidement une adresse à le paris que nous répétâmes à le mi-voix ", "puis il courut dans l’ ombre rejoindre son compagnon à la grille nous laissant dans un état de trouble inexprimable cette nuit-là vers heures de le matin la veuve delouche l’ aubergiste qui habitait dans le milieu de le bourg se leva pour allumer son feu dumas son beau-frère qui habitait chez elle devait partir en route à le heures et la triste bonne femme dont la main droite était recroquevillée par une brûlure ancienne se hâtait dans la cuisine obscure pour préparer le café il faisait froid elle mit sur sa camisole un vieux fichu puis tenant d’ une main sa bougie allumée abritant la flamme de l’ autre main la mauvaise avec son tablier levé elle traversa la cour encombrée de bouteilles vides et de caisses à le savon ouvrit pour y prendre du petit bois la porte de le bûcher qui servait de cabane à les poules ", "mais à le peine avait -elle poussé la porte que d’ un coup de casquette si violent qu’ il fit ronfler l’ air un individu surgissant de l’ obscurité profonde éteignit la chandelle abattit de le même coup la bonne femme et s’ enfuit à le toutes jambes tandis que les poules et les coqs affolés menaient un tapage infernal l’ homme emportait dans un sac comme la veuve delouche retrouvant son aplomb s’ en aperçut un instant plus tard une douzaine de ses poulets les plus beaux à les cris de sa belle-sœur dumas était accouru il constata que le chenapan pour entrer avait dû ouvrir avec une fausse clef la porte de la petite cour et qu’ il s’ était enfui sans la refermer par le même chemin en homme habitué à les braconniers et à les chapardeurs il alluma le falot de sa voiture et le prenant d’ une main son fusil chargé de l’ autre il s’ efforça de suivre la trace de le voleur trace très imprécise l’ individu devait être chaussé d’ espadrilles qui le mena sur la route de la gare puis se perdit devant la barrière d’ un pré ", "forcé d’ arrêter là ses recherches il releva la tête s’ arrêta et entendit à le loin sur la route le bruit d’ une voiture lancée à le grand galop qui s’ enfuyait de son côté jasmin delouche le fils de la veuve s’ était levé et jetant en hâte un capuchon sur ses épaules il était sorti en chaussons pour inspecter le bourg tout dormait tout était plongé dans l’ obscurité et le silence profond qui précèdent les premières lueurs de le jour arrivé à les quatre-routes il entendit seulement comme son oncle très loin sur la colline de les riaudes le bruit d’ une voiture dont le cheval devait galoper les pieds levés " ]
[ "je connais mon hébreu c’ est-à dire ma fillette tu cachottes même avec ton père c’ est il paraît comme cela chez toutes les jeunes filles en passe semblable bon mais je te devine ma rusée le silence dit -on est toujours signe de consentement tu retiens tes aveux et tu n’ oses encore me témoigner ta reconnaissance ", "quel est celui d’ entre vous qui pourrait inspirer cette passion qui enivre enfanter cette flamme divine qui fait tout oublier qui dévore qui confond êtres âmes à le point d’ en faire un tout est -ce plancus vieillard de ans qui ne peut marcher que soutenu par esclaves est -ce diomèdes dont le visage ridé est peint comme celui d’ une vieille fille de joie? est -ce qui à le lieu de sang a du lait dans les veines est -ce corps atrophié dont mes murènes ne voudraient pas dites donc quel est celui-là l’ amour vous en êtes indignes vous n’ êtes que les produits pourris de la prostitution et de le vice oui a dit vrai j’ aime j’ aime de toutes les forces de ma jeune âme ", "pour un pape mort la question ne se posait pas ce qui l’ embêtait même assez le sorti de son sommeil parce que forcément tout son travail de marqueterie de la journée était à le refaire mais lorsqu’ une voyante avait de bonnes nouvelles d’ alain colas qui à le lieu d’ avoir sombré avec son manureva comme on le croyait coulait des jours paisibles dans une île de le pacifique qu’ est -ce qu’ on fait on réveille ou pas en fait elle avait confondu avec moitessier mais à le force de voir défiler l’ actualité sur des rouleaux semblables à le celui utilisé par kerouac pour écrire en semaines sur la route à le force de faire mes commentaires en solitaire à le milieu de le crépitement de les téléscripteurs l’ idée m’ était venue que peut-être j’ avais enfin trouvé ma voie que si mon karma m’ avait conduit dans cette salle minuscule bruissant de toutes les rumeurs de le monde c’ est que certainement j’ avais mon mot à le dire sur sa bonne marche inexplicablement on me fit confiance ", "ce fut un problème insoluble pour les bonnes âmes de le quartier certainement mademoiselle de PROPN ne s’ était pas éprise de le capitaine mademoiselle de PROPN n’ avait jamais paru faite pour les sentiments tendres et rien qu’ à la voir on eût parié qu’ elle était femme à le répondre à le quiconque lui demanderait: n’ avez -vous jamais aimé? jour de dieu vous m’ insultez mais quelqu’un à le monde aurait -il pensé à le lui faire une pareille question cependant de le jour de la rupture de son mariage data une nouvelle période de sa vie cette vie devint plus austère et plus solitaire encore ", "PROPN est capable de tout –maître ta raison est malade pour l’ amour de le ciel! reviens parmi nous vois notre phalange découragée se disperse et si nous ne prenons notre revanche à la régate de ce soir les bianchini crieront si haut qu’ il ne sera question demain dans tout venise que de le grand fiasco de la compagnie de le lézard PROPN se laissa un peu rassurer par la pensée que PROPN avait pu aller voir son père et être retenu par lui la bizarrerie et la sévérité de le vieux zuccato autorisaient jusqu’ à un certain point cette supposition et le regard mécontent qu’ il avait jeté sur valerio pouvait faire croire à le celui-ci qu’ il était venu pour le blâmer il tenta donc de rejoindre son père dans la foule sauf à essuyer ses amers quolibets dont malgré sa tendresse pour ses fils le vieillard était prodigue ", "un très petit nombre d\\' auditeurs paraissaient avoir conservé leur sang-froid gardé quelque scepticisme ou pris philosophiquement leur parti un immense murmure emplissait la salle chacun faisant part à son voisin de ses réflexions généralement plus optimistes que sincères personne aime paraître avoir peur président de la société astronomique de PROPN se leva à son tour et se dirigea vers la tribune les conversations particulières arrêtèrent voici les passages essentiels de son discours le centre et la péroraison mesdames messieurs après les exposés que nous venons d\\' entendre il ne peut rester aucun doute dans l\\ esprit de personne sur la certitude de la rencontre de la comète avec la terre et sur les dangers de cette rencontre nous devons donc nous attendre pour samedi pour vendredi interrompit une voix à le bureau de institut pour samedi continua orateur sans interrompre à un événement extraordinaire absolument nouveau dans l\\ histoire de dis samedi quoique tous les journaux annoncent la rencontre pour vendredi parce que la chose ne pourra se produire que l", "cria –attention cria .tous étaient postés à les amarres qui retenaient l’ embarcation par l’ avant et par l’ arrière et dont le double revenait entre leurs mains nous sommes prêts cria PROPN lequel se tenait avec wilcox à la partie antérieure de la plate-forme après avoir constaté que le radeau dérivait sous l’ action de la marée larguez cria briant l’ ordre fut exécuté sans délai et l’ appareil devenu libre remonta lentement entre les rives entraînant la yole qu’ il avait à la remorque .ce fut une joie générale quand tous virent leur lourde machine en mouvement ils auraient construit un vaisseau de haut-bord qu’ ils n’ eussent pas été plus satisfaits d’ eux-mêmes ", "ici on a le teint plus blanc dîtes moins frais il y a de la vigueur sous cette peau ferme dans ces veines le sang circule et les cheveux les voyez -vous quelle richesse ", "mais non tu ne mourras pas en effet je mourais déjà je venais d’ apprendre cette nouvelle horrible que tout humain apprend un jour ou l’ autre ce que tu aimes tu vas le perdre ce qui t’ a été donné te sera repris c’ est ainsi que je me formulai le désastre qui allait être le leitmotiv de mon enfance de mon adolescence et des péripéties subséquentes ce qui t’ a été donné te sera repris ta vie entière sera rythmée par le deuil ", "je démantèle les bases d\\' entraînement je curt déclaré -je je vais te dire une chose non interrompt bérurier c\\' est moi que je vais lui la lui dire il est violacé le dodu fureur totale courroux noblement exhalé " ]
la villa était complètement illuminée avec une sorte de dérision triste PROPN pensa que le dernier souvenir qu’ inge garderait de rome aurait quelque chose de somptueux il y avait des bolides rouges ou noirs ruisselant sous la pluie il y avait le charmant et dévoué maître d’ hôtel courant sous un parapluie multicolore il y avait les marches usées et beiges de le perron historique et à l’ intérieur il y avait ces femmes si bien habillées et ces hommes apparemment si prêts à les déshabiller néanmoins quand il prit le bras de inge pour monter les marches il eut une impression désagréable celle de mener quelqu’un à une corrida mais par le toril; ou un innocent à un jeu une débauche qu’ il ne connaîtrait pas à l’ instant carla fut sur eux plus que devant eux
[ "elle fondit sur eux elle riait elle regardait inge et lui et elle riait d’ avance –mes chéris dit -elle mes petits chéris je m’ inquiétais il l’ embrassa bien sûr et inge aussi et ils traversèrent la pièce il connaissait bien rome et les salons et l’ espèce de trouée de ravine qui se formait devant eux le confirmait dans ses idées dans ses prévisions tous ces gens étaient à le courant tous ces gens attendaient leur arrivée et tous ces gens savaient que lui allait rompre ce soir et d’ une manière éclatante gaie avec cette maîtresse fort belle certes mais trop longtemps gardée de suède ", "elle semblait ne rien voir elle s’ appuyait de la main sur son bras elle saluait les bons vieux amis elle se dirigeait vers le buffet prête comme chaque fois d’ ailleurs il fallait le reconnaître à le boire à le manger à le danser et à le retour faire l’ amour pas plus pas moins mais tout à le coup il lui sembla que ce pas moins avait toujours été PROPN et que le pas plus c’ eût peut-être été à le lui de le solliciter elle prit une vodka-tonic d’ un air négligent et carla lui conseilla vivement d’ en prendre une deuxième ", "insensiblement et comme dans une chorégraphie à la fois mauvaise et un peu féroce les amis s’ étaient rassemblés en demi-cercle autour d’ eux ils attendaient mais quoi qu’ il leur dise que cette femme l’ ennuyait qu’ il la gifle qu’ il lui fasse l’ amour? en fait il ne savait pas pourquoi dans cet après-midi d’ automne si lourd et si orageux à le rome il devrait expliquer à le tous ces masques si familiers et si anonymes à la fois qu’ il lui fallait qu’ il lui devenait nécessaire et urgent de quitter inge il se rappelait avoir dit elle n’ est pas de notre espèce mais en regardant l’ espèce qui les entourait ce mélange de chacals de vautours et de volailles il se demanda si vraiment ses mots n’ avaient pas dépassé sa pensée étrangement et pour la première fois sans doute depuis qu’ il connaissait cette belle jeune femme blonde suédoise venue de le nord indépendante et néanmoins sa compagne de nuit étrangement il se sentit solidaire vis-à-vis d’ elle PROPN arriva toujours beau toujours gai ", "il baisa la main d’ inge dans un geste presque dramatique et PROPN se surprit à le penser qu’ il jouait son geste puis revint elle demanda avec grande attention à le inge si elle avait vu le dernier film de visconti puis survint embrouillé et laissa entendre à le inge que sa maison de campagne près d’ aoste serait toujours embellie par sa présence allait souvent trop vite puis marina déesse en fait de ces lieux arriva par la droite mit une main sur la manche de luigi et l’ autre sur le bras nu d’ inge ", "mon dieu dit -elle que vous êtes beaux tous les vous étiez vraiment faits pour vous entendre la foule comme on dit en espagne arrêta son souffle la corrida était commencée mais le taureau l’ ennuyeuse inge paisible souriait visiblement on attendait une quelconque allusion une chose drôle de luigi ses amis l’ attendaient il ne trouvait rien ", "il fit un de ces gestes si italiens de la main qui voulait dire niente ou merci un peu déçue carla à qui effectivement il avait promis une tragi-comédie que ce soir -là serait le soir de la rupture mais sans en spécifier le lieu repartit à l’ assaut: il fait une chaleur affreuse dit -elle j’ imagine ma chère inge que les étés sont plus doux chez vous après tout si mes souvenirs sont bons la suède est à le nord giuseppe marina et les autres éclatèrent de rire mais PROPN se demanda ce qu’ il y avait d’ amusant en fait à le rappeler que la suède était plus à le nord que l’ italie ", "un instant l’ idée que carla n’ était pas si spirituelle qu’ on le disait dans vogue l’ effleura il essaya de s’ en débarrasser comme d’ une mauvaise pensée comme quand il était petit garçon chez les pères à le turin et qu’ on leur parlait de le plaisir solitaire –je crois effectivement que la suède est plus à le nord que l’ italie répondit inge avec cet accent tranquille qui rendait neutre tout ce qu’ elle disait peut-être même tout ce qu’ elle faisait mais qui dut paraître irrésistible de drôlerie à le quelqu’un puisque dans la foule amassée autour de le buffet un rire éclata ce doit être la tension nerveuse pensa ils attendent tous que je lui dise adieu dans un langage plutôt sale et d’ ailleurs il va bien falloir que je m’ exécute alors inge leva ses yeux mauves vers lui –car elle avait les yeux mauves et cela avait été une de les grandes raisons de son succès à le rome dès son arrivée –et elle prononça cette phrase extravagante cernée comme elle l’ était par tous: luigi je trouve cette soirée très ennuyeuse cela t’ ennuierait -il de m’ emmener ailleu", "il y eut brusquement entre ces personnes ce qu’ on appelle communément un échange un échange de regards et dans les yeux absolument mauves et absolument francs de la femme il y avait non plus une question naïve mais une affirmation totale qui voulait dire je t’ aime imbécile et de la même façon dans les yeux bruns de le romain fatigué une interrogation naïve masculine et enfantine est -ce que c’ est vrai? tout se renversa la situation les gens les idées les programmes et même la fin de la soirée les amis se retrouvèrent brusquement pendus à le plafond par les pieds recroquevillés telles les chauves-souris l’ hiver la foule ne fut plus rien qu’ un chemin triomphal vers une voiture décapotable et rome était aussi beau que d’ habitude et était dans rome et l’ amour était dans rome ", "c’ est drôle se disait -il en descendant l’ escalier de ce médecin honnête c’ est drôle ce que font mes pieds ils descendent droit cet escalier minable bourgeois je ne sais plus ils descendent droit vers cette mort décidée et impensable ses pieds ses propres pieds il les avait vus tantôt agiles entre les pieds d’ une femme esquissant des pas de danse tantôt nus paisibles sur une plage et avec une sorte de dégoût d’ horreur et de surprise il les regardait ces mêmes pieds descendre l’ escalier de ce médecin trop honnête c’ était vraiment une chose insensée la mort.il ne pouvait pas lui marc mourir " ]
[ "mon dieu mademoiselle lui avait un jour répondu la jeune fille je ne puis vous faire cette promesse l’ amour que la trombe a pour moi me porte à le penser qu’ il sera toujours le même d’ ailleurs cun a sa manière de voir –celui que vous aimez sera comme les autres inconstant vous les haïssez donc bien ces pauvres hommes que vous ont -ils donc fait –les ingrats ", "l' éducation historique qu' ils me donnèrent consista uniquement à me faire lire rollin de critique de sciences naturelles de philosophie il ne pouvait naturellement être question encore quant à le xixe siècle à ces idées neuves en histoire et en littérature déjà professées par tant de bouches éloquentes c' était ce que mes excellents maîtres ignoraient le plus on ne vit jamais un isolement plus complet de l' air ambiant un légitimisme implacable écartait jusqu' à la possibilité de nommer sans horreur la révolution et ", "mademoiselle micheline la riche héritière devina plutôt qu’ elle ne reconnut son ancienne petite camarade de la grève bretonne elle demeura tellement stupéfaite que pas un mot ne lui venait malgré ce que lui avait dit son père de la fière pauvreté voulue par l’ amoureuse coupable elle n’ avait rien imaginé de semblable à le ce qu’ elle voyait dans cette jeune tête ignorante l’ idée de l’ irrégularité féminine s’ alliait avec celle de le luxe d’ un luxe criard puis comment se fût -elle doutée que le séducteur de bertrande le prince gilbert son élégant conducteur de cotillon fût —suivant l’ argot que PROPN employait —dans la dèche ", "je ne trouve pas ç a très bien mais enfin on ne me demande pas mon avis est -ce que je vivrai assez longtemps pour entendre ta première messe à le déjeuner la montre fit à le nouveau les frais de la conversation PROPN raconta avec humour les propos de sa grand’mère cela mit mme barbentane sur le chapitre de les avantages de la vie ecclésiastique ", "je sais que je ne la mérite pas et qu’ elle ne me mérite pas florence disait que je n’ étais pas un cadeau elle avait raison je le suis d’ ailleurs de moins en moins PROPN dit que je suis ridicule quand je lui demande ce qu’ elle peut trouver à un vieux comme moi ", "ce fut alors que honteux d’ être tenu ainsi en échec par hommes déterminés dont les ruses supérieures à les siennes déjouaient tous ses calculs la tête-d’aigle résolut d’ en finir avec eux et mit à le exécution le diabolique projet de brûler la forêt moyen qui de la façon dont il l’ emploierait devait il n’ en doutait pas lui livrer enfin ses redoutables adversaires en conséquence dispersant ses guerriers dans différentes directions de manière à le former un vaste cercle il fit allumer les hautes herbes dans plusieurs endroits à la fois l’ idée quoique barbare et digne des sauvages guerriers qui s’ en servaient était bonne les chasseurs après avoir vainement tenté de sortir de le réseau de feu qui les envelopperait de toutes parts seraient obligés malgré eux s’ ils ne préféraient être brûlés vifs de se rendre à le leurs féroces ennemis ", "cela ne signifiait -il pas qu’ il ne se passerait rien que le commissaire s’ était inquiété à le tort je me demande commença maigret agents cyclistes apparaissaient roulant droit vers eux ils les avaient repérés de loin et de le bord de le trottoir l’ un de les les interpella à le voix haute qu’ est -ce que vous fricotez là vous autres ", "dans le concert de beauté de toutes les choses nocturnes cette voix simple prenait l' importance d' une parole échappée tout à le coup de la terre et de la nuit mêmes échangeant leur extase ou s' adressant à le dieu un violent frisson parcourut tout le corps de gabriel puis lui remonta à les joues dont la chair lui semblait se rétracter sous petites piqûres son mouvement faillit sans doute éveiller la jeune femme qui dormait sur ses bras elle entr' ouvrit la bouche et fit plusieurs fois ah reconnaissait -elle dans son sommeil la chanson de la marchande de fleurs qui l' avait déjà plusieurs fois troublée ", "les matelots américains de le manhattan dit -il ils viennent aussi chez c’ est bon dit pouldu ", "mais PROPN décidément possédait un invraisemblable empire sur ses nerfs car tout en épongeant ses yeux vraisemblablement obscurcis par les larmes elle murmura: –alors qu’ avez -vous fait mon bon et cher m.logrest? le cher m.logrest se redressa sous la câlinerie de la voix –eh bien fräulein j’ ai appelé les gardiens sont accourus nous avons jeté de l’ eau froide à le visage de le pauvre malade il a rouvert les yeux mais il ne nous reconnaissait plus nous avons tenté de le remettre sur ses pieds mais ses jambes refusaient de le porter nous l’ avons étendu sur sa couchette ou il marmonne des histoires embrouillées incompréhensibles je crois que cela est de le délire " ]
l’ âme et l’ esprit fonctionnent vite en certaines conditions comme poussent vite en serre chaude les plantes et les fleurs les révolutions madame sont les serres chaudes de l’ intelligence votre majesté me regarde et malgré la netteté de son regard elle ne remarque pas que l’ enfant de ans est devenu un homme de elle a donc tort de s’ étonner que l’ ignorant le naïf petit gilbert soit devenu à le souffle de révolutions un savant et un philosophe ignorant soit mais avez -vous dit s’ écria furieusement la reine je crois que vous avez appelé le petit gilbert si je me suis trompé madame ou si j’ ai loué ce petit garçon d’ une qualité qu’ il n’ avait pas j’ ignore en quoi votre majesté peut savoir mieux que moi qu’ il possédât le défaut contraire oh! ceci c’ est autre chose dit la reine assombrie
[ "peut-être parlerons -nous de cela un jour mais en attendant revenons à l’ homme je vous prie à l’ homme savant à l’ homme perfectionné à l’ homme parfait que j’ ai sous les yeux .ce mot parfait gilbert ne le releva point il comprenait trop que c’ était une nouvelle insulte revenons -y madame répondit simplement gilbert et dites dans quel but votre majesté lui a fait donner l’ ordre de passer chez elle.– vous vous proposez pour médecin de le roi dit -elle or vous comprenez monsieur que j’ ai trop à le cœur la santé de mon époux pour la confier à un homme que je ne connaîtrais point parfaitement je me suis proposé madame dit gilbert et j’ ai été accepté sans que votre majesté puisse concevoir justement le moindre soupçon de mon incapacité ou de mon zèle je suis un médecin politique surtout madame recommandé par m. de necker ", "quant à le reste si le roi a jamais besoin de ma science je lui serai bon médecin physique autant que la science humaine peut être utile à l’ œuvre de le créateur mais ce que je serai surtout à le roi madame outre bon conseiller et bon médecin c’ est un bon ami un bon ami! s’ écria la reine avec une nouvelle explosion de mépris vous monsieur un ami de le roi! assurément répondit tranquillement pourquoi non madame?– oui toujours en vertu de vos pouvoirs secrets à l’ aide de votre science occulte murmura -t-elle ", "qui sait nous venons de voir les jacques et les maillotins nous revenons peut-être à le moyen âge vous ressuscitez les philtres et les charmes vous allez gouverner la france par la magie vous allez être faust ou nicolas flamel je n’ ai point cette prétention madame que ne l’ avez -vous monsieur ", "combien de monstres plus cruels que ceux de les jardins d’ armide plus cruels que cerbère vous endormiriez à le seuil de notre enfer!lorsqu’ elle prononça ce mot: vous endormiriez la reine attacha son regard plus investigateur que jamais sur le docteur .cette fois gilbert rougit malgré fut une joie indéfinissable pour marie-antoinette elle sentit que cette fois le coup qu’ elle avait porté avait fait une véritable blessure car vous endormez continua -t-elle vous qui avez étudié partout et sur tout vous avez sans doute étudié la science magnétique avec les endormeurs de notre siècle avec ces gens qui font du sommeil une trahison et qui lisent leurs secrets dans le sommeil de les autres en effet madame j’ ai souvent et longtemps étudié sous le savant oui celui qui pratiquait et faisait pratiquer à ses adeptes ce vol moral dont je parlais tout à l’ heure celui qui à l’ aide de ce sommeil magique et que j’ appellerai moi infâme celui qui prenait à les uns les âmes à les autres le corps.gilbert comprit encore et cette fois pâlit à le lieu de rougir la reine en tressail", "et en s’ approchant de la reine PROPN l’ avait regardée à le son tour avec cette puissance de volonté sous laquelle la nerveuse andrée avait succombé la reine sentit qu’ un frisson courait dans ses veines à l’ approche de cet homme infamie! dit -elle sur les hommes qui abusent de certaines pratiques sombres et mystérieuses pour perdre les âmes ou les corps infamie sur ce cagliostro répondit avec un accent pénétré gardez -vous madame de juger avec tant de sévérité les fautes que commettent les créatures humaines monsieur toute créature est sujette à l’ erreur madame toute créature nuit à la créature et sans l’ égoïsme individuel qui fait la sûreté générale le monde ne serait qu’ un vaste champ de bataille PROPN sont les meilleurs qui sont bons voilà tout d’ autres vous diraient PROPN sont les meilleurs qui sont moins mauvais ", "l’ indulgence doit être plus grande madame à le proportion que le juge est plus élevé en haut de le trône où vous êtes vous avez moins que personne le droit d’ être sévère pour les fautes d’ autrui sur le trône de la terre soyez la suprême indulgence comme sur le trône de le ciel dieu est la suprême miséricorde monsieur dit la reine je regarde d’ un autre œil que vous mes droits et surtout mes devoirs je suis sur le trône pour punir et récompenser je ne crois pas madame à le mon avis à le contraire vous êtes sur le trône vous femme et reine pour concilier et pour pardonner je suppose que vous ne moralisez pas monsieur vous avez raison madame et je ne fais que répondre à le votre majesté ce cagliostro par exemple madame dont vous parliez tout à l’ heure et dont vous contestiez la science je me rappelle moi et c’ est un souvenir antérieur à le vos souvenirs de trianon je me rappelle que dans les jardins de le château de taverney il eut l’ occasion de donner à la dauphine de france une preuve de cette science je ne sais laquelle madame dont elle a dû garder une ", "il est vrai qu’ il frappait à le hasard mais le hasard le servit et il frappa si juste que la reine devint affreusement pâle oui dit -elle d’ une voix rauque oui en effet il m’ a fait voir en rêve une hideuse machine mais jusqu’ à le présent je ne sache pas que cette machine existe en réalité.– je ne sais ce qu’ il vous a fait voir madame reprit gilbert satisfait de l’ effet produit mais ce que je sais c’ est qu’ on ne peut contester le titre de savant à l’ homme qui prend sur les autres hommes ses semblables une pareille puissance ses semblables murmura dédaigneusement la reine soit je me trompe reprit gilbert et sa puissance est d’ autant plus grande qu’ il courbe à son niveau sous le joug de la peur la tête de les rois et de les princes de la terre infamie! infamie vous dis -je encore contre ceux qui abusent de la faiblesse ou de la infâmes! avez -vous dit ceux qui usent de la science chimères mensonges la ̂chetés! qu’ est -ce à le dire demanda gilbert avec calme. c’est-à-dire que ce cagliostro est un lâche charlatan et que son prétendu sommeil magnétique est un cr", "c’ était un avantage que PROPN n’ avait garde de laisser échapper quoi! dit -il en dilatant sa prunelle enflammée sous laquelle marie-antoinette fut contrainte de baisser les yeux comme à la réflexion d’ un rayon de soleil la reine demeura interdite et cependant faisant un effort:– on n’ interroge pas plus une reine qu’ on ne la blesse dit -elle; sachez encore cela vous qui êtes nouveau venu à la cour mais vous parliez ce me semble de ceux qui ont failli et vous me demandiez l’ indulgence hélas! madame dit gilbert quelle est la créature humaine sans reproche celle qui a su si bien s’ enfermer dans la profonde carapace de sa conscience que le regard de les autres n’ y pût pénétrer c’ est là ce qui s’ appelle souvent la vertu ", "soyez indulgente madame.– mais à ce compte reprit imprudemment la reine il n’ y a donc pas de vertueuse créature pour vous monsieur pour vous l’ élève de ces hommes dont le regard va chercher la vérité à le fond de les consciences cela est vrai madame elle éclata de rire sans se soucier de cacher le mépris que ce rire renfermait par grâce monsieur s’ écria -t-elle veuillez donc vous souvenir que vous ne parlez pas sur une place publique à des idiots à des paysans ou a des patriotes je sais à qui je parle madame croyez -le bien répliqua gilbert.– plus de respect alors monsieur ou plus d’ adresse repassez vous-même toute votre vie sondez les profondeurs de cette conscience que malgré leur génie et leur expérience les hommes qui ont travaillé partout doivent posséder comme le commun de les mortels rappelez -vous bien tout ce que vous pouvez avoir songé de bas de nuisible de criminel tout ce que vous pouvez avoir commis de cruautés d’ attentats de crimes " ]
[ "il dit: hommes veulent -ils me suivre? –maître c’ est la mort PROPN hésita un moment encore puis un vertige le saisit: nous prendrons tirailleurs les autres iront rejoindre les goura-zannkas ne répliqua point ", "d' ailleurs il était plus que l' heure où les feux sont éteints enfin peut-être s' était -il trompé et il était possible qu' il n' y eût point de ville ni de village de le côté où il allait dans le doute il persévérait ou fois la petite cria alors il imprimait à le son allure un mouvement de bercement ", "je te répète de prendre ces francs disait la boussagole tu tiendras toujours à le train dont se trafiquent les affaires céans je vois qu’ il faut songer à le faire son magot cette fille malgré mes sermons ne se presse guère de t’ épouser c’ est une folle ce curé lui a mis la cervelle tout à l’ envers ah ", "comment les leur apprendre? pour yvonne ma confession sera facile mais pour m. de nailes en une phrase comme en voici les faits j' ai revu PROPN oui jean de rosnay mon mari que depuis longtemps je n' apercevais guère qu' à la dérobée et et c' est ici que ma langue s' embarrasse que ma plume hésite et j' ai été à le lui pleinement follement à le lui ainsi qu' à le temps de notre courte lune de miel comment cet événement s' est -il accompli? fort simplement en vérité PROPN a été charmant ", "les prussiens nous ont refusé le passage accordé à l' archiduc murat les fait rompre par les hussards de PROPN nous ne sommes plus en pays allié mais en territoire ennemi écoute?... tu peux lever une contribution sur la ville où cantonnera ton régiment ce soir —pourquoi lever une contribution pour caroline ", "–vous avez sagement fait de renvoyer votre fille dit tout bas rigou à le socquard elle allait être blessée à le mort peut-être et il montra d’ un coup d’ œil la main par laquelle marie tenait un tabouret qu’ elle avait empoigné pour le jeter à la tête d’ qu’ elle visait –allons marie dit le père socquard en se plaçant devant elle on ne vient pas ici pour prendre des tabourets et si tu cassais mes glaces ce n’ est pas avec le lait de tes vaches que tu me les paierais –père socquard votre fille est une vermine et je la vaux bien entendez -vous? si vous ne voulez pas de bonnébault pour gendre il est temps que vous lui disiez d’ aller jouer ailleurs que chez vous à le billard qu’ il y perd des sous à le tout moment au début de ce flux de paroles criées plutôt que dites socquard prit marie par la taille et la jeta dehors malgré ses cris il était temps pour elle bonnébault sortait de nouveau de le billard l’ œil en feu. ", "heureux à le lieu de chercher à le augmenter ma fortune j’ ai dit: je veux enrichir quelqu’un et j’ ai choisi une enfant pauvre une petite ouvrière je l’ aimais elle jurait m’ aimer je la laissais maîtresse chez moi elle gâchait gaspillait; qu’ importe? pauvre petite parvenue elle était grise de son bien-être j’ étais bien certain qu’ en peu de temps habituée à le cela sa vie régulière et modeste reprendrait le dessus je croyais! j’ aimais la misérable me trompait elle était malhonnête et elle était voleuse; elle volait le mari pour enrichir l’ amant mais qu’ était donc ce misérable ô l’ infâme!. ù la gueuse ô le souvenir maudit ", "ce n’ était pas pour longtemps car PROPN venait de se rendre acquéreur d’ un magnifique terrain situé dans l’ un de les plus beaux sites de la ville en attendant mieux la nouvelle mariée se fit un petit nid à le elle dans la plus jolie chambre de la maison et confiante en l’ avenir elle se mit en mesure de réaliser ses rêves années s’ étaient écoulées une charmante petite fille appelée andrée –un nom choisi par la mère –était venue réjouir le ménage parent .le notaire adorait sa femme il cherchait toutes les occasions d’ échapper à le client pour monter rapidement l’ escalier et la surprendre si la porte de sa chambre était ouverte avec un long baiser d’ amour souvent il était bien accueilli; ", "c' était perdre les rapprochements que les occasions mondaines et des relations officielles faciles à le resserrer leur eussent offerts mais leur délicatesse préférait cette privation d' ailleurs disait philippe à le son amie c' est pour moi une joie trop douloureuse de te voir là où tu n' es pas mienne elle avait beau répondre je suis tienne partout c' était la plus sûre cause de son courage d' abstention à le lui le bouillonnement exaspéré de sa jalousie l' exacerbation de ce mal terrible qu' il avait dans le sang dans le cœur dans la tête et dont il s' affolait en contemplant marcienne à le côté de l' époux .ce soir donc il s' imposait une discipline cruelle et il manquait à un engagement sérieux .pourquoi PROPN de sélys ne se posa pas la question PROPN était PROPN il ne pouvait pas ne pas y être ", "il sortit de la poche de son jean son vieux répertoire corné et chercha le numéro de mme pulmaire bien qu’ il fût certain ayant déjà appelé tant de fois la vieille garce qu’ il aurait pu le composer de mémoire elle n’ était pas si décrépite de le reste à le peine l’ âge de maman mais elle avait ces manières de vieille cette façon de ravaler ostensiblement sa vertu pour descendre à le niveau de les requêtes compliquées et légèrement répugnantes qu’ il avait coutume de lui adresser depuis qu’ ils étaient voisins elle ayant sans doute mis un point d’ honneur à le ne jamais rien leur demander elle décrocha aussitôt comme il s’ y attendait c’ est madame pulmaire je voulais juste savoir si si vous auriez pu aller voir à la maison vérifier que tout va bien " ]
tu m’ écris ou tu ne m’ écris pas je vis sur l’ affection jurée et t’ arrange la plus jolie terre de le pays un bien qui fait l’ envie de tout le département mais je ne veux te la laisser néanmoins que le plus tard possible cette velléité n’ est -elle pas excessivement excusable? et monsieur vend son bien se loge comme un laquais et n’ a plus ni gens ni train –mon oncle il ne s’ agit pas de l’ oncle mais de le neveu j’ ai droit à le ta confiance ainsi confesse -toi promptement c’ est plus facile je sais cela par expérience
[ "as -tu joué as -tu perdu à la bourse? allons dis-moi: mon oncle je suis un misérable et je t’ embrasse mais si tu me fais un mensonge plus gros que ceux que j’ ai faits à le ton âge je vends mon bien je le mets en viager et reprendrai mes mauvaises habitudes de jeunesse si c’ est encore possible –mon oncle –j’ ai vu hier ta madame dit l’ oncle en baisant le bout de ses doigts qu’ il ramassa en faisceau elle est charmante ajouta -t-il ", "tu as l’ approbation et le privilége de le roi et l’ agrément de ton oncle si cela peut te faire plaisir quant à la sanction de l’ église elle est inutile je crois les sacrements sont sans doute trop chers! allons parle est -ce pour elle que tu t’ es ruiné? –oui mon oncle.–ah! la coquine je l’ aurais parié de mon temps les femmes de la cour étaient plus habiles à le ruiner un homme que ne peuvent l’ être vos courtisanes d’ aujourd’hui ", "j’ ai reconnu en elle le siècle passé rajeuni –mon oncle reprit octave d’ un air tout à la fois triste et doux vous vous méprenez madame mérite votre estime et toutes les adorations de ses admirateurs –la pauvre jeunesse sera donc toujours la même dit monsieur de bourbonne allons va ton train rabâche-moi de vieilles histoires cependant tu dois savoir que je ne suis pas d’ hier dans la galanterie ", "–mon bon oncle voici une lettre qui vous dira tout répondit octave en tirant un élégant portefeuille donné sans doute par elle quand vous l’ aurez lue j’ achèverai de vous instruire et vous connaîtrez une madame firmiani inconnue à le monde –je n’ ai pas mes lunettes dit l’ oncle PROPN commença ainsi mon ami chéri –tu es donc bien lié avec cette femme-là? –mais oui mon oncle –et vous n’ êtes pas brouillés –brouillés tout étonné nous sommes mariés à le greatna-green bien reprit monsieur de bourbonne pourquoi dînes -tu donc à le sous –laissez -moi continuer ", "–c’ est juste j’ écoute PROPN reprit la lettre et n’ en lut pas certains passages sans de profondes émotions .mon époux aimé tu m’ as demandé raison de ma tristesse a -t-elle donc passé de mon âme sur mon visage ou l’ as-tu seulement devinée et pourquoi n’ en serait -il pas ainsi nous sommes si bien unis de cœur d’ ailleurs je ne sais pas mentir et peut-être est -ce un malheur une de les conditions de la femme aimée est d’ être toujours caressante et gaie peut-être devrais -je te tromper ", "mais je ne le voudrais pas quand même il s’ agirait d’ augmenter ou de conserver le bonheur que tu me donnes que tu me prodigues dont tu m’ accables oh! cher combien de reconnaissance comporte mon amour aussi veux -je t’ aimer toujours sans bornes oui je veux toujours être fière de toi notre gloire à le nous est toute dans celui que nous aimons ", "estime considération honneur tout n’ est -il pas à le celui qui a tout pris? eh! bien mon ange a failli oui cher ta dernière confidence a terni ma félicité passée depuis ce moment je me trouve humiliée en toi; en toi que je regardais comme le plus pur des hommes comme tu en es le plus aimant et le plus tendre il faut avoir bien confiance en ton cœur encore enfant pour te faire un aveu qui me coûte horriblement ", "comment pauvre ange ton père a dérobé sa fortune tu le sais et tu la gardes! et tu m’ as conté ce haut fait de procureur dans une chambre pleine de les muets témoins de notre amour et tu es gentilhomme et tu te crois noble et tu me possèdes et tu as ans combien de monstruosités je t’ ai cherché des excuses j’ ai attribué ton insouciance à le ta jeunesse étourdie je sais qu’ il y a beaucoup de l’ enfant en toi ", "peut-être n’ as-tu pas encore pensé bien sérieusement à le ce qui est fortune et probité oh! combien ton rire m’ a fait de mal songe donc qu’ il existe une famille ruinée toujours en larmes des jeunes personnes qui peut-être te maudissent tous les jours un vieillard qui chaque soir se dit je ne serais pas sans pain si le père de monsieur de camps n’ avait pas été un malhonnête homme –comment s’ écria monsieur de bourbonne en interrompant tu as eu la niaiserie de raconter à le cette femme l’ affaire de ton père avec les bourgneuf? les femmes s’ entendent bien plus à le manger une fortune qu’ à la faire –elles s’ entendent en probité laissez -moi continuer mon oncle?octave aucune puissance à le monde n’ a l’ autorité de changer le langage de l’ honneur retire -toi dans ta conscience et demande-lui par quel mot nommer l’ action à le laquelle tu dois ton or? et le neveu regarda l’ oncle qui baissa la tête.je ne te dirai pas toutes les pensées qui m’ assiégent elles peuvent se réduire toutes à une seule et la voici: je ne puis pas estimer un homme qui se salit sciemmen" ]
[ "ans qu’ il dit un peu plus je crois j’ ai mal à la tête j’ ai des courbatures cette luce est trop sale il faut la voir raconter ces horreurs perchée sur un pied ses frêles mains étendues sa taille menue dans un ruban rose à le boucle et ses cheveux doux tirés sur ses tempes transparentes la jolie petite pensionnaire ", "et quand il a garé sa dodge dans le haut de quand il a salué tranquillement PROPN matthews dans sa boutique de chicago il ne faisait aucun doute pour personne qu’ à le cet instant précis PROPN posait définitivement le pied en territoire miné et cela c’ était d’ autant plus clair que pendant toute la scène pendant que PROPN accueillait PROPN et s’ excusait de n’ être pas venu le voir à la clinique pas une seule fois a dit tu n’ es pas venu une seule fois a -t-il quand même insisté tandis qu’ il l’ emmenait doucement vers le fond de son magasin on pouvait très bien voir outre les ou presbytes qui scrutaient les défauts d’ un vieux vase chinois un homme curieusement seul qui s’ intéressait manifestement plus à le cette rencontre qu’ à les antiquités c’ est même par ses yeux à le lui qu’ on pouvait comprendre à le mieux tout le mouvement de l’ action un peu comme un travelling qu’ on exécuterait pour suivre lee emmener discrètement dans une pièce à l’ arrière qui manifestement lui tenait lieu de bureau c’ est même par ses oreilles qu’ on pouvait entendre la voix de ", "il semblait à le nicolas que le silence entre elle et lui durait depuis des heures la nuit allait finir et il n’ aurait rien dit rien fait de ce qu’ il fallait dire et faire il cherchait des phrases intelligentes persuasives mais le respect la fatigue l’ espoir le rendaient fou elle fit un mouvement ", "toute création exige le temps et le temps n’ avance ni ne recule sous le doigt ainsi en dehors de nous la nature plastique obéit à des lois dont l’ ordre et l’ exercice ne seront intervertis par aucune main d’ homme mais après avoir ainsi fait la part de la matière il serait déraisonnable de ne pas reconnaître en nous l’ existence d’ un monstrueux pouvoir dont les effets sont tellement incommensurables que les générations connues ne les ont pas encore parfaitement classés je ne vous parle pas de la faculté de tout abstraire de contraindre la nature à se renfermer dans le verbe acte gigantesque à lequel le vulgaire ne réfléchit pas plus qu’ il ne songe à le mouvement mais qui a conduit les théosophes indiens à expliquer la création par un verbe à lequel ils ont donné la puissance inverse ", "peu à le peu en tout cas le ton de les interrogatoires a changé il semblait que le juge ne s’ intéressât plus à le moi et qu’ il eût classé mon cas en quelque sorte il ne m’ a plus parlé de dieu et je ne l’ ai jamais revu dans l’ excitation de ce premier jour le résultat c’ est que nos entretiens sont devenus plus cordiaux quelques questions un peu de conversation avec mon avocat les interrogatoires étaient finis ", "je regrette fais -je sèchement je suis pris si c’ est tellement urgent allez donc à le commissariat de police de votre quartier ce que j’ ai à le dire ne relève pas d’ un commissariat de simple police c’ est c’ est secret de mieux en mieux mythomane qu’ il est le gars en noir et blanc écoutez je m’ impatiente je vous dis que il m’ interrompt c’ est vous que je dois voir ah oui oui ", "elle a été bien élevée ma femme est trop vertueuse elle-même —votre femme dites-vous —oui c’ est elle qui l’ a instruite dans la religion qu’ elle a toujours pratiquée comme un ange et comment ce misérable jacques s’ est -il comporté avec elle ", "il passa les premiers jours à le arranger tout cela ce qu\\ il fit le plus lentement possible le fusil et la carnassière suspendus à la muraille vis-à-vis des fleurets passés dans la garde un de l\\ autre le buvard posé sur la table et la petite boîte à les lettres sur la cheminée entre les flambeaux de cuivre la chambre qu\\ on lui avait donnée était grande toute pareille de le reste à le celle de mme renaud qui occupait le premier étage inférieur avec nombre égal de ayant vue sur le jardin et garnies comme les siennes une balustrade en fer recourbé avec boutons fleuris et des arabesques dans le goût de louis une grande commode placée entre les fenêtres faisait face à un canapé de velours vert à le clous de bronze sur l\\ autre panneau le lit se mirait dans la glace de la cheminée montrant naïvement ses rideaux blancs passés dans un anneau doré suspendu à le plafond quand il eut enfin accordé les meubles de cet appartement avec les siens propres quand il se fut bien habitué à le asseoir dans ce fauteuil et à le accouder sur cette table ne sachant alors que faire ", "il a pris le mors à les dents rien ne l’ arrêtera plus que la chute définitive et elle est certaine vous savez vous homme de cheval qu’ on n’ arrête un cheval emporté qu’ en le lançant sur un obstacle ou ̀ il se brise à le moins qu’ il n’ en sorte sans une égratignure cela s’ est vu mais il faut le coup fatal qui réveille ou qui tue laissez aller dornemont ce ne sera pas long allez ", "si je lui ai un peu battu froid à le moment ou ̀ je t’ ai demandée en mariage c’ est parce que je me figurais que tu lui plaisais tu sais les amoureux et pas sûrs d’ être agréés encore cela se fait volontiers de les idées fausses mais maintenant je n’ ai qu’ un regret c’ est de ne pas avoir cherché à le me rapprocher de lui et ajouta -t-il avec un soupir à le lui ressembler davantage quelle collection de regrets dis marine il souriait d’ un sourire si triste que la jeune femme ne pensa plus qu’ à l’ égayer " ]
un petit oiseau voltigeait dans sa chambre dont la fenêtre ouverte laissait tomber sur son vieux crâne les rayons joyeux de le soleil de juin il était mort .en rangeant et en examinant ses papiers nous trouvâmes les pages suivantes qui étaient restées éparses sur sa table juin pauvre petite misérable fauvette grosse comme une mouche pesante comme une plume tombée de ton nid hier soir avant que tes ailes soient poussées et déjà installée dans le creux de ma main becquetant mes doigts et te traînant vers mon sein quand je t’ appelle qui te donne cette confiance et quel amour comptes -tu donc trouver en moi pour supporter et secourir ta faiblesse ce pli de ma manche où tu te réfugies n’ est pas ton nid tu ne peux pas te tromper si grossièrement
[ "tu n’ as pas déjà perdu le souvenir de ta famille tu entends encore ta mère éplorée qui t’ appelle et te cherche sur toutes les branches de l’ arbre voisin si elle osait elle volerait jusqu’ à le ma fenêtre si tu pouvais tu irais la rejoindre: car je le vois tu reconnais ses cris ton bel œil noir semble prêt à le répandre de les larmes ta petite tête encore chauve se tourne de tous côtés avec inquiétude et de ton sein tremblant s’ échappent de faibles plaintes ", "pauvre enfant créature si frêle que la nature semble s’ être jouée d’ elle en lui donnant l’ être y a pourtant dans cet atome emplumé une parcelle d’ intelligence et d’ amour il y a de la divinité en toi fauvette de jours! tu regrettes ta mère et tes frères et ton père et ton nid et ton arbre et une pâture plus agréable mieux appropriée à le ton organisation délicate que celle que je puis te donner tu regrettes car tu es triste; tu te souviens car tu réponds à la voix de ta mère tu aimes par conséquent! –et pourtant tu te soumets ", "ta faiblesse intelligente se réfugie dans ma bonté tu acceptes mes soins et tu sais les solliciter par un air de confiance et d’ abandon qui désarmerait le cœur le plus dur «tu n’ es pas belle ta robe cendrée n’ a ni éclat ni variété ton duvet inégal hérissé les pennes de ta queue encore roulées dans un étui de pellicule te donnent une si pauvre apparence que le premier mouvement que tu provoques en t’ approchant c’ est une chiquenaude ", "mais la nature a voulu départir l’ intelligence à le ceux-ci la beauté à le ceux-là tandis que mon vanneau promène sans but et sans volonté d’ un air fier et stupide sa robe d’ émeraude et son noir panache toi avorton quasi sans forme et sans couleur tu sais donner à le ton regard et à le tes attitudes naïves une expression qui me fait deviner tes besoins et tes désirs juin voici le docteur amoureux pour tout de bon il était bien temps le voilà pris ", "il n’ a pas pu écrire lignes aujourd’hui l’ objet de son amour n’ a fait que gambader sur son papier sautiller sur sa plume et salir ses manuscrits le docteur s’ est levé fois de son lit ce matin pour lui attraper des mouches et les lui faire avaler proprement enfin il est stupide comme un vieillard amoureux pauvre docteur ", "où diable as -tu été placer tes affections ton idole ne pèse pas un gramme il ne faut qu’ une antenne d’ insecte un peu trop forte pour lui donner une indigestion et la faire descendre à le tombeau une amante âgée de jours ses plumes sont si rares et si courtes que si tu ne la tenais toute la nuit dans ton sein elle serait morte de froid en plein été ", "vieux cœur il te reste donc encore assez de feu pour réchauffer une fauvette il y a longtemps que je ne m’ étais attaché à les bêtes comme cela m’ arrive cette année cela signifie quelque chose est -ce que j’ aurais pour la centième et dernière fois déserté le culte de l’ intelligence est -ce que celui de la force me serait devenu si odieux que je voudrais irrévocablement retourner à la sollicitude pour les petits pourquoi cette bête menue te semble -t-elle si adorable –c’ est qu’ elle vient à le ta voix se blottir dans ta main ", "c’ est qu’ elle te connaît; c’ est qu’ elle t’ aime c’ est qu’ elle te sent bon secourable et nécessaire c’ est que jours ont suffi pour qu’ elle s’ abandonnât sans retour et sans réserve est qu’ elle ne connaît et n’ aime que toi sur la terre aujourd’hui ", "de qui docteur pourrais -tu en dire autant est -ce pas une chose sainte une loi divine que cet amour de la faiblesse pour la force et réciproquement de la force pour la faiblesse c’ est ainsi que la compagne de l’ homme chérit ses petits c’ est ainsi que l’ homme devrait chérir sa compagne mais il a imaginé de consacrer par des lois de servitude l’ inévitable dépendance de la femme et dès lors adieu la douceur et la liberté de l’ amour quelle femme réclamerait exclusivement la vie de l’ esprit si on lui donnait celle de le cœur " ]
[ "nous prierons sans cesse la très-sainte vierge et nos anges de nous préserver de ce malheur cette bonne mère m’ a recommandé ensuite une bien grande attention sur nos lectures et de toujours consulter à le cet égard les personnes qui nous dirigent si je vous ai recommandé la fidélité à les petites pratiques ajouta -t-elle il faut à le plus forte raison ne jamais omettre vos lectures spirituelles aliment si nécessaire à le nos âmes contentez -vous d’ un petit nombre de livres pieux parce qu’ en ce genre il n’ est pas bon qu’ on soit curieuse de passer incessamment d’ un auteur à un autre ayez donc comme fondement de la pratique et de la morale religieuse ou auteurs que vous retirez sans cesse par ce moyen les maximes les plus nécessaires et les plus précieuses pour nos âmes se graveront dans votre esprit ", "toutes les idées que je te trace occupaient tellement mon esprit durant la cérémonie que j’ oubliais presque où je me trouvais lorsque je fus tirée de cette rêverie par un bruit assez prononcé qui se faisait sur le banc de l’ ambassadeur d’ angleterre je me retournai et je vis à le quelques pas de moi appuyé avec nonchalance contre un de les piliers de le temple et les yeux arrêtés sur ma personne charles de west-moreland nos regards se sont croisés comme le fer croise le fer rapides et aigus j’ éprouvai un serrement de cœur incroyable sa présence en ce lieu m’ effrayai ", "la connaissance lui revint tout à le fait à la fin elle tourna vers moi ses yeux pleins d’ un angoisseux désespoir et grosses larmes coulèrent sur ses joues amaigries et hâlées puis ses lèvres remuèrent le râle s’ arrêta: elle était morte alors moi plein de douleur et d’ épouvante je l’ appelai: mère! et je me mis à le sangloter sur sa main que je gardais toujours dans les miennes je restai longtemps là immobile affaissé ", "et il voulut se relever en s’ appuyant sur son bras mais PROPN plia; gryphus seulement alors sentit la douleur et jeta un cri il comprit qu’ il avait le bras cassé et cet homme si dur pour les autres retomba évanoui sur le seuil de la porte où il demeura inerte et froid semblable à un mort pendant ce temps la porte de la prison était demeurée ouverte et se trouvait presque libre mais l’ idée ne lui vint même pas à l’ esprit de profiter de cet accident il avait vu à la façon dont le bras avait plié à le bruit qu’ il avait fait en pliant qu’ il y avait fracture qu’ il y avait douleur ", "je demandai à un vieillard qui me salua très-respectueusement si j’ étais bien éloignée d’ un village traversez me répondit -il le bois qui est en face et vous trouverez un petit hameau dont je suis le corrégidor pourrai je aussi y avoir un logement chez moi si vous le désirez pauvre femme ajouta -t-il avec un air de sensibilité qui me rassura vous semblez bien fatiguée ", "–qu’ y a -t-il pour votre service demanda -t-il d’ un ton courtois –parler à le mme cordier à le mme cordier regard de bob étudiait rapidement les issues le visage de le libraire s’ éclaira –vous êtes soyez le bienvenu monsieur ", "et savez -vous que à le xv siècle le rôle économique de la femme dans la société ne ressemblait nullement à le celui qu’ elle doit remplir aujourd’hui elle était dame c’est-à-dire maîtresse souveraine elle avait sa place à les cérémonies d’ hommage et d’ investiture elle gardait le droit de contrôler l’ administration de son mari elle pouvait succéder à les fiefs et devenait alors chef d’ armée chef de justice patronne des églises ", "vi dans le train qui filait en hâte vers boulogne favierres eut vite oublié cette attristante vision c' était déjà presque une mouvante terre étrangère c' était déjà l' angleterre que ce train bondé d' anglais revenant d' italie de suisse des villes d' eaux de le continent —d' anglais installés chez eux en ces wagons où les passagers français par snobisme ou par courtoisie affectaient de ne parler que la langue d' outre-manche mais dans un coin de la voiture la tête obstinément tournée vers la petite fenêtre en écu vers les champs bruns et verts les maisonnettes et les villes grises les marécages ou les futaies les tableaux changeants de la voie favierres ne voyait rien de ce qu' il regardait ne percevait rien des incompréhensibles phrases de ses voisins jaseurs un orgueil mélancolique le soulevait la sensation dédaigneuse que personne sans doute dans ce train n' allait où il allait à le bonheur ou vers le péril —qu' aucune de toutes ces personnes n' accomplissait en voyageant cet acte bizarre audacieux romanesque de partir sous un nom d' emprunt pour la pris", "camille continue de sourire –vous avez montré que vous n’ êtes pas ennemi de l’ humour noir monsieur vasseur je vais donc me permettre une pointe d’ esprit je dirais que cette fois c’ est alex qui vous a baisé à l’ autre bout de le bureau armand qui vient de placer sa cigarette artisanale sur son oreille s’ est enfin levé il est allé vers la porte agents en uniforme entrent camille conclut simplement sincèrement de vous avoir retenu ainsi aussi longtemps en garde à le vue monsieur vasseur ", "il s’ est formé entre elle et m. de valmont la société la plus douce: un lien plus intime doit la resserrer et être le gage de sa durée ce gage précieux nous sommes venus de si loin pour l’ obtenir m. votre père le demande avec instance; m. le chevalier l’ espère et tremble de se le voir refuser oui mademoiselle dit à l’ instant le chevalier avec la plus vive émotion et en portant un œil inquiet sur senneville un mot de votre part va assurer la consolation de m. le marquis mon bonheur et celui de toute ma famille ou changer la joie que nous cause le plus doux espoir en une douleur mortelle déjà le récit de vos vertus m’ avait enflammé je vous vois et je sens trop bien que je ne puis plus vivre heureux si vous ne me permettez de vivre pour vous PROPN déconcertée rougit baissa les yeux puis me jeta un regard tendre qui sans donner aucun espoir ne tenait rien cependant de la rigueur de le refus " ]
mieux vaut aussi ménager ces voisins dont les services précisément tarifés sont dans tant de situations délicates disons: un petit héritage– les seuls à le pouvoir vous tirer d’ affaire m est comme l’ ombre de ma ville le prix qu’ elle paie pour sa veulerie le dernier moyen dont elle dispose pour troubler ce sommeil qui ressemble à la mort ses mages nous sont aussi nécessaires que le sable l’ est à l’ oubli le poisson-scorpion dans le nord il y a une femme tu la vois et tu perds ton royaume tu la revois et le monde disparaît avril
[ "première semaine de la mousson de le sud-est par une mystérieuse osmose les visages et les corps se gonflent d’ humidité les clients de l’ auberge ont l’ air d’ avoir été bouillis hier le postier avec ses yeux mobiles et porcins était comme une cosse sur le point d’ éclater lettres ma mère et quand j’ ai vu l’ autre mon cœur a manqué s’ arrêter j’ ai donné une roupie à le facteur pour qu’ il décampe à le lieu de tripoter interminablement comme il a coutume de le faire– les quelques objets qui ont bien voulu me suivre jusqu’ ici ", "ma mère: l’ aveuglement est souvent fils de l’ affection elle ne comprend rien à le mes lettres à l’ en croire les choses ici ne sont pas du tout telles que je les décris elle le sait de science innée et aussi par des amis qu’ une furtive croisière de luxe a amenés pour quelques jours dans le seul palace de la capitale je suis tout de même dans l’ île-du-sourire-et-de-la-pierre-de-lune mais je pousse tout à le noir pour la chagriner ", "toutes ces mauvaises personnes n’ existent que dans mon imagination quand elle pense à l’ enfant que j’ étais la barrette dans les cheveux que j’ enfonçais furieusement dans ma poche sitôt franchi le seuil et le piano droit les mots d’ esprit– stupides et souvent concertés qui faisaient pâmer ses visites bref un sucre tel que je me vois d’ ici: un coitron helvétisme petite limace sucré et pédant menteur adroit toujours fagoté à le faire pouffer les camarades pour qui sait lire entre les lignes l’ éloignement et le voyage ne me valent rien de bon ", "suit la liste de mes contemporains si heureux dans des situations d’ avenir mariés qui plus est l’ université semble -t-il n’ attend que mon retour et la flèche de le parthe mon ton subversif préoccupe mon père à le point qu’ il est trop peiné pour m’ en parler mon père? avec ses bons yeux de cocker intelligent et son prénom clownesque je crois plutôt qu’ il s’ amuse secrètement et parierait volontiers sur le cheval couronné que je serais devenu il ne s’ est en tout cas pas lancé dans la bagarre se contentant d’ ajouter à le bas de la page de sa fine écriture d’ humaniste la liste de les cadeaux qu’ il a reçus pour son soixantième anniversaire un banc de jardin un tablier vert à le larges poches un sécateur un bouquin sur les abeilles un pot de miel rien de peiné là-dedans ", "et ce commentaire tout ce qu’ un ours reçoit dans un conte de un jour de son existence dans un clin d’ œil dans le parcours de sa vie une humiliation dont je ne sais rien l’ a d’ une certaine façon réduit à le silence lorsqu’ il juge qu’ une affaire mérite d’ être rapportée c’ est un conteur incomparable il laisse filer son histoire comme une corde entre ses doigts ses auditeurs sont stupéfaits et s’ en voudraient presque– d’ être restés suspendus à les lèvres d’ un homme aussi modeste ", "la plupart de le temps il préfère s’ exprimer par quelques clins d’ œil à la frontière de le silence les clins d’ œil sont de vrais clins d’ œil je commence à le découvrir que le silence est bourré comme un pétard d’ humour et de sagesse patiente il ne m’ a en tout cas pas empêché malgré quelques conflits inévitables de le tenir pour l’ un de les êtres les plus aimables que j’ aie rencontrés toutes ces mauvaises personnes ", "hier le plus grand quotidien de la capitale titrait joyeusement a son jour de congé; on pavoise à le marquer d’ une pierre blanche on s’ égorge énormément dans l’ île de le sourire ", "on se jette de les sorts et on en meurt et les jours d’ éclipsé ma mère c’ est le démon qui dévore la lune errante l’ autre matin dans la petite échoppe ou ̀ je vais déjeuner de quelques tartines j’ ai vu un docker– viande boucanée par la misère sans âge– en blesser mortellement un autre à le côté de la machine à le sous où il venait de perdre à le reprises d’ un coup de machette qui a presque détaché l’ épaule amok ", "le patron a aisément désarmé le coupable complètement prostré jusqu’ à l’ arrivée de les flics qui l’ ont entré dans leur registre dans une belle anglaise à l’ encre violette menotte embarqué il sera pendu dans semaines et il le sait nous avons conduit le moribond à l’ hôpital qui est juste à le côté passé plus d’ une heure à le éponger le sang qui inondait le carrelage puis chacun est retourné à ses affaires dont la principale est d’ avoir trop chaud petite vie petite malchance coup de chaleur violence toutes ces mauvaises personnes et toutes les lettres de ma mère me remettent en culotte courte autour de ans si je n’ avais pas tant et mieux à le faire je lui décrirais par le menu comme dans un film à le ralenti cette boucherie paisible cette démence tranquille le bruit d’ abattoir de l’os entamé et notre indifférence après et l’ odeur fade de ce nettoyage à lequel nous nous sommes tous livrés pressés que nous étions de retrouver nos mesquines habitudes " ]
[ "quelques minutes plus tard le bailli et ses hommes reparaissaient et prenaient doucement le chemin de montmartre PROPN alors sortit de dessous son manteau une bourse d’ apparence respectable et la lança à ses malandrins lesquels le partage effectué en un clin d’ œil se dispersèrent aussitôt la besogne pour laquelle ils avaient été embauchés était terminée parai ̂t-il PROPN attendit que le dernier de ses hommes se fût éloigné il pénétra alors dans le cul-de-sac et alla frapper à la porte de la prison le judas s’ ouvrit à l’ intérieur une face patibulaire se montra à le travers le grillage ", "autre —je le hais trop pour prononcer son nom qui étoufferait autre aura mis à le profit mon absence il aura circonvenu le père déjà trop favorablement disposé à l\\ écouter le père est intervenu a parlé a ordonné a menacé et sa fille est courbée sous le commandement paternel en demandant à le dieu de la délier de le serment qu\\ elle avait prêté et voilà comment l\\ autre a triomphé voilà comment il se fait va devenir sa femme sa femme rages de à le cet homme ", "c’ était même remonté jusqu’ à ses supérieurs qui l’ ont mutée d’ office l’ ont fait passer de chamberet à l’ autre bout de le département: à le liginiac ou à le sainte-marie-lapanouze assez loin pour qu’ on ne sache pas qui elle était mélie avait ans je crois et on voyait bien que c’ était une piale qu’ elle n’ avait pas froid à les yeux et que comme toutes les femmes piale à le supposer que les piale ne soient pas que des femmes tu vois ce que je veux dire elle était un peu étrange pas comme sa sœur lucie non plutôt comme yvonne ou comme la mère car le père piale ne comptait presque plus qui sait d’ ailleurs s’ il avait jamais vraiment compté malgré son allure fière et sombre et son silence dans cette maisonnée vivaient à le présent femmes où yvonne faisait la loi et ou elle pouvait bien commander puisqu’ elle en savait plus que les autres qu’ elle était instruite qu’ elle trouvait même le moyen d’ être veuve à le ans il renonçait lui qui n’ avait pas eu le temps d’ être un héros l’ opiniâtre le cornu le taciturne il renonçait à le tout jusqu’ à le cet", "–je veux bien répondit -elle –que madame garde sur elle le châle dit le négociant elle en verra l’ effet en voiture le négociant alla prendre ses gants et son chapeau –comment cela va -t-il finir dit le premier commis en voyant son patron offrant sa main à l’ anglaise et s’ en allant avec elle dans la calèche de louage.ceci pour et bixiou prit l’ attrait d’ une fin de roman outre l’ intérêt particulier de toutes les luttes même minimes entre l’ angleterre et la france minutes après le patron revint ", "PROPN prit son chapeau et suivit le messager quand cela l’ a -t-il pris ou pourquoi ne m’ a -t-on pas envoyé chercher tout de suite disait le jeune homme en s’ efforçant vainement de faire la lumière dans un chaos de réponses contradictoires il obtenait si peu de succès qu’ il se tut était étendu à le demi vêtu sur son lit ", "nous l’ avons dit cette histoire est une histoire que nous racontons dans l’ intimité de ou amis nous nous donnons donc toute licence de faire à le notre fantaisie et non point à le compas certain que nous sommes qu’ on nous écoute avec indulgence et qu’ on nous aime jusque dans nos défauts que voulez -vous nous n’ avons pas le courage d’ abandonner ainsi ces beaux enfants que nous allons être forcé de quitter dans quelques chapitres pour ne plus les revoir jamais peut-être et qui souvenirs de notre cœur plutôt que création de notre esprit ont à le nos yeux tout le charme de daphnis et chloé de longus de roméo et juliette de shakespeare de paul et virginie de bernardin de saint-pierre imaginez la plus gracieuse de les poses que vous prêtez à les jeunes grecs à les beaux véronais à les ravissants créoles de l’ île de france et vous n’ aurez pas de tableau plus charmant que celui que nous offriront les héros de ce récit à le moment où nous rentrerons dans la chambre à le coucher de le duc de ", "l’ impératrice disparue elles rient saluent tendent la main à les uns ou à les autres avec l’ aisance américaine nous reprenons nos voitures nous repassons la porte noire et l’ épaisse muraille grise et nous voici hors de la prison immense de les empereurs yeddo alentour des longs murs d’ PROPN vient d’ allumer ses milliers de lanternes peintes et continue plus fort que jamais son bourdonnement des soirs de fête une heure de course échevelée dedans pour arriver à la gare ", "renaud s' en étonne mais il m' aime; et si l' amant que j' ai en lui cesse de me comprendre je me réfugie en lui encore à le cher grand ami paternel je suis pour lui une fille confiante qui s' étaie à son père choisi qui se raconte à le lui quasiment en cachette de l' amant mieux s' il arrive à le renaud-amant de s' immiscer en tiers entre renaud-papa et claudine-sa-fille celle-ci le reçoit comme un chat dans une table à le ouvrage le pauvre doit attendre alors impatient et déçu le retour de claudine qui vient toute légère reposée lui apporter sa résistance peu durable son silence et sa flamme ", "seul et l’ âme comme bercée par les bruits indécis qui à le soleil baissé montent des champs ses rêves ou plutôt ses désirs flottants jusque-là prirent forme non! ce n’ était pas le hasard qui chaque jour irrésistiblement l’ amenait ainsi à le même endroit et m. PROPN s’ avoua pourquoi depuis le matin un flot pressé lui battant à les tempes partout dans les transparences de l’ air surchauffé qui danse à la pointe de les herbes sèches toujours la même image lui apparaissait l’ antique l’ éternel besoin d’ aimer peut dans les villes se faire subtil et tourner en patiente galanterie mais à les champs avec la solitude revenu à le son origine il garde même chez les plus raffinés quelque chose de sauvage et de bestial ", "pour nous autres il n’ est pas trop tracassant tout de même et c’ est le principal et puis il est souvent à le voyager de côté ou d’ autre on dit qu’ il fait de la commission le vieil homme eut un rire narquois qui montra des dents encore superbes et ajouta en clignant de l’ œil –à mon avis cette commission s’ appelle d’ un autre nom quand on est si près de la frontière ah! c’ est tentant –vous voulez dire qu’ il fait de la contrebande " ]
quand je pense à le lui je ne peux pas me retenir de pleurer et il faut que ce soit plus fort que moi puisque je pleure en dormant et me réveille à le matin la figure toute mouillée .le petit frère était le seul qui ne se montrât pas scandalisé de mon long chagrin tout à le contraire en me disant que je n’ étais pas comme les autres il ajoutait que je valais mieux et qu’ il m’ en estimait davantage –mais ce sera peut-être un malheur pour toi disait -il; tu as une grande force d’ amitié; on ne te rendra pas cela comme tu le mérites il venait tous les jours chez nous ou bien il me rejoignait à les champs ou ̀ j’ allais presque toujours seule;
[ "la gaieté de les enfants de mon âge m’ attristait et ma tristesse les ennuyait avec émilien je faisais effort pour m’ en distraire tant il mettait de complaisance à le me vouloir consoler je m’ attachai à le lui sérieusement il me sembla qu’ il me remplaçait l’ ami que j’ avais perdu et je vis bien que si je ne pouvais pas bien comprendre encore ses idées et son caractère il y avait à le moins une chose dont je pouvais être sûre –la grande charité de son cœur .je continuais à le demeurer avec mes cousins et à le tenir leur pauvre ménage de le mieux que je pouvais mais comme ils s’ absentaient souvent pour leur ouvrage et découchaient quand ils allaient à le loin la mariotte ne voulant pas me laisser seule avait fait porter ma petite couchette dans sa maison elle n’ était pas fâchée de m’ avoir car c’ était une femme seule aussi veuve avec des enfants mariés établis en un autre endroit ", "elle avait de l’ idée comme on disait chez nous et m’ apprenait à en avoir c’est-à-dire qu’ étant très pauvre elle savait se tirer d’ affaire autant par son travail que par l’ esprit qu’ elle avait pour ne rien perdre et tirer parti de tout il y en a comme cela qui avec un rien chez elles et sur elles viennent à le bout de se tenir propres de paraître ne point manquer la plus grande partie de les autres femmes de chez nous même les plus aisées ne se faisaient point honneur de ce qu’ elles avaient ou tombaient dans les privations pour n’ avoir rien prévu et laissé perdre beaucoup de choses allais apprenant cela et apprenant aussi avec le petit frère je commençais à le savoir écrire et compter un peu en chiffres ", "dans le voisinage on me tenait pour un petit prodige et on s’ étonnait que le petit frère si dissipé si ami de la chasse et de la pêche mît tant de suite et de bon vouloir à m’ instruire mon petit savoir était un grand cadeau qu’ il me faisait car je commençais à le avoir de les élèves l’ hiver à la veillée et quand les habitants avaient quelques papiers à le me faire lire ils venaient à le moi; et pour tout cela je recevais en denrées quelques petits cadeaux ils avaient bien pour me remplacer le petit frère qui ne refusait jamais mais les paysans sont défiants de ce qu’ il était de le couvent et noble de naissance ils ne se livraient point à le lui comme à le moi l’ enfant de la race et de le pays les biens de le couvent avaient été mis en vente mais malgré le grand désir qu’ on en avait eu personne n’ osait en acheter ", "on craignait que la loi ne fût pas de durée et les moines en parlaient en ricanant disant ce n’ est pas fait et puis la nation ayant besoin d’ argent ne donnait que mois de crédit ce n’ était pas assez pour des gens comme nous et la spéculation qui s’ était tenue prête à le acheter pour revendre trouvait que c’ était encore trop tôt pour se risquer .pourtant la confiance vint tout d’ un coup je ne saurais dire comment après la fête de le juillet anniversaire de la prise de la bastille toute la france faisait cette fête qu’ on appelait fête de la fédération le petit frère m’ expliqua que l’on se réjouissait surtout d’ avoir une seule et même loi pour toute la france et il me fit comprendre que de ce moment nous étions tous enfants de la même patrie il en paraissait heureux comme jamais je ne l’ avais vu et sa joie passa dans mon cœur malgré le peu de connaissance que j’ avais encore pour juger un si grand événement ", "la fête fut très étonnante dans notre paroisse sauvage perdue à le fond de les montagnes d’ abord on ne disait déjà plus la paroisse on disait la commune depuis qu’ on n’ était plus à les moines et qu’ on avait nommé des municipaux les moines regardaient faire et soit bêtise soit malice on n’ a jamais bien su lequel ils se disaient contents de tout ce qui arrivait il y en avait jeunes pas si jeunes que le petit frère car ils avaient prononcé leurs vœux qui paraissaient s’ ennuyer beaucoup de leur état et qui souhaitaient de s’ en retirer depuis qu’ ils savaient qu’ ils le pouvaient le jour de la fête ils décidèrent les vieux à le ouvrir les portes de le moutier à la municipalité et à les habitants pour qu’ on pût fêter la fédération dans un grand local avec des abris en cas d’ orage ", "les vieux y consentirent pensant que s’ ils refusaient on pourrait faire quelque bruit et se tourner contre eux une messe fut donc dite par eux pour demander à le dieu de bénir l’ union de la PROPN et ils offrirent même de contribuer selon leur pouvoir à le banquet qui s’ organisait sur la place pauvre banquet! où l’on mangea de le pain à le dessert comme chez les riches on mange de le gâteau chacun apporta sa bouillie de farine et ses légumes on s’ était cotisé pour avoir un peu de vin qu’ on but après l’ eau et le cidre de prunelle ", "mais dans ce moment-là on démasqua la surprise que le petit frère aidé de mon cousin jacques et des autres bons gars de l’ endroit avait préparée on savait bien qu’ il y aurait quelque chose car ils y travaillaient depuis jours et on voyait comme un grand tas de bourrées coupées avec leur feuillage qui cachait quelque chose quand on apporta le vin on fit feu de à le fusils qu’ on avait dans la commune et les bons gars abattant les fagots et les branches on vit une manière d’ autel en gazon avec une croix à le faîte mais formée d’ épis de blé bien agencés en tresses au-dessous il y avait des fleurs et des fruits les plus beaux qu’ on avait pu trouver le petit frère ne s’ était pas fait faute d’ en prendre à les parterres et à les espaliers de les moines ", "il y avait aussi des légumes rares de la même provenance et puis des produits plus communs des gerbes de sarrasin des branches de châtaigniers avec leurs fruits tout jeunes et puis des branches de prunellier de senellier de mûrier sauvage de tout ce que la terre donne sans culture à les petits paysans et à les petits oiseaux et enfin à le bas de l’ autel de gazon ils avaient placé une charrue une bêche une pioche une faucille une faux une cognée une roue de char des chaînes des cordes des jougs des fers de cheval des harnais un râteau une sarcloire et finalement une paire de poulets un agneau de l’ année un couple de pigeons et plusieurs nids de grives fauvettes et moineaux avec les œufs ou les petits dedans c’ était là me dira -t-on un trophée bien rustique mais il était si bien arrangé avec de la mousse verte des fleurs et des grandes herbes de rivière ornant et encadrant chaque objet que cela nous fit un grand effet et me sembla pour ma part la chose la plus magnifique que j’ eusse vue de ma vie à le présent que je suis vieille je n’ en ris point ", "il faut à le paysan qui regarde avec indifférence le détail qu’ il voit à le toute heure un ensemble qui attire sa réflexion en même temps que ses yeux et qui lui résume ses idées confuses par une sorte de spectacle il y eut d’ abord un grand silence quand on vit une chose si simple que peut-être on avait rêvée plus merveilleuse mais qui plaisait sans qu’ on pût dire pourquoi moi j’ en comprenais un peu plus long je savais lire et je lisais l’ écriture placée à le bas de la croix d’ épis de blé; mais je le lisais de les yeux j’ étais toute recueillie; combien j’ étais loin de m’ attendre à le jouer un rôle important dans la cérémonie !tout à le coup le petit frère vint me tirer par le bras car je n’ étais pas à la grande table " ]
[ "quoi de moins surprenant que la fermeture à le début de les années d’ une petite entreprise de métallurgie dont l’ histoire s’ est confondue avec celle de le capitalisme français durant la longue période ou ̀ il trouvait matières premières main-d’œuvre et débouchés à l’ intérieur de les frontières l’ isolement relatif de les unités de production lié à l’ enclavement de les régions restreignait le marché mais il atténuait en retour la pression concurrentielle on répercutait sur les prix l’ obsolescence de l’ outillage les lacunes et les ruptures de la chaîne de fabrication le poids écrasant de la main-d’œuvre or ce qui s’ accomplit sous les dehors euphoriques et libérés de les années c’ est une brutale concentration de capitaux et l’ avènement de les multinationales l’ ouverture au-dehors et l’ intrusion de celui-ci dans l’ espace national on connaît la suite la destruction d’ usines la crise de la sidérurgie la lorraine endeuillée ", "il redescendit pour vérifier l’ autre entrée c’ était aussi calme il revint donc sur la petite place et alla se garer devant le darband le long de la rivière comme s’ il avait attendu quelqu’un de l’ hôtel la route finissait là après c’ était la montagne ", "de grosses larmes jaillirent de ses yeux flétris et coulèrent sur ses joues puis il ploya le genou péniblement il ouvrit ses bras tremblants à le cet enfant aveuglé par la colère; et d’ une voix douce comme celle d’ un père attendri avec un accent qui eût touché le cœur d’ un homme: mon cher guy balbutia -t-il à le nom de le ciel écoutez-moi j’ abdique entre vos mains toute l’ autorité que me conféra solennellement le feu baron votre père mon parent et mon seigneur quand il confia votre berceau à le ma garde je ne suis plus le tuteur qui ordonne je suis l’ ami qui prie le vieillard qui implore assez dit le jeune seigneur excité par un regard de railleuse insolence que lui darda jacquelin gaucher; assez vieil homme ", "mais il la saisit par le bras et la rejeta violemment contre le mur pas encore dit -il j’ espérais que ce serait tout répondit -elle faiblement —non ce n’ est pas tout l’ oncle de ce damoiseau le marquis doit venir ici aujourd’hui n’ est -ce pas elle fit un signe de tête affirmatif ", "elle serrait les boîtes de conserve et le paquet contre son manteau mais arrivée devant la caisse elle a eu un faux mouvement les boîtes de conserve et le paquet noir sont tombés le type de la caisse les a ramassés il lui souriait leurs lèvres bougeaient à le tous les et j’ aurais été curieuse de savoir comment il l’ appelait ", "alfred de musset avait pris pour épigraphe de ses belles esquisses le mot de shakespeare: perfide comme l’ onde; et quand il traçait des formes plus pures et plus idéales habitué à le voir dans les femmes de tous les temps les dangereuses filles d’ ève il flottait entre un coloris frais et candide et des teintes sombres et changeantes qui témoignaient de sa propre irrésolution ce poète enfant avait une immense influence sur le cerveau d� PROPN quand celui-ci venait de lire ou la camargo il voulait que la pauvre marthe fût l’ une ou l’ autre le lendemain après un feuilleton de janin il fallait qu’ elle devint à ses yeux une élégante et coquette patricienne enfin après les chroniques romantiques d’ alexandre dumas c’ était une tigresse qu’ il fallait traiter en tigre; et après la peau de chagrin de balzac c’ était une mystérieuse beauté dont chaque regard et chaque mot recelait de profonds abîmes ", "il y avait un homme par terre entre la bergère et le pouf sur le tapis persan il était tombé à la renverse et en s’ approchant guy vit qu’ il y avait autour de lui une quantité incroyable de sang PROPN le regardait assez stupide l’ homme tombé tenait encore un revolver on ne pouvait pas bien voir s’ il était jeune ou vieux parce qu’ il s’ était tiré dans la tête et qu’ il avait la face tout éclatée avec de la cervelle qui coulait sous les cheveux très blonds ", "le doute entra dans son âme il crut se sentir au-dessous de sa tâche il mesura l' effrayante disproportion de sa force et de son désir tel un oiseau voyageur planant au-dessus de l' océan sent à le je ne sais quel engourdissement de ses ailes qu' il a trop présumé de leur vigueur et qu' elles ne le porteront pas jusqu' à le rivage ô si vous aviez pu connaître l' humiliation intérieure et les poignantes angoisses de cette seule minute de doute vous vous seriez trouvée trop vengée ", "après un silence interminable il déclara:—ah oui vous ne parlez pas .il se plongea dans la lecture de son cahier pendant beaucoup de tic-tac à l’ horloge de le salon avait -il oublié victoire pour de bon? —votre mère m’ a écrit ici dit -il soudain en posant son doigt sur une page que votre santé lui cause de l’ inquiétude vous ne m’ avez pas l’ air si mal en point .le corps majestueux de père ne bougea pas faisant toujours face à la fenêtre mais son visage pivota à la façon d’ une vis comme si son cou était capable de tourner entièrement sur PROPN l’ instant ou ̀ il posa ses yeux inexpressifs sur elle victoire eut très mal à la tête —si l’on excepte évidemment le fait que vous êtes incapable de parler et de marcher .plus père la regardait plus victoire avait mal ", "c’ est ici le château de sans-façons le manoir de la simplicité vive la suisse et si la châtelaine ressemble à le châtelain fit tout à le coup marcel boquillon prêta l’ oreille pendant une seconde et parlant plus bas encore: –en effet reprit -il j’ entends un bruit de pas c’ est lui sans doute qui revient déjà c’ est elle m. en sortant avait laissé la porte entr’ ouverte " ]
j’ ai beau être très calme je vous avoue qu’ à une sonorité pareille j’ avais le cœur tellement serré que je retenais mes sanglots la salle haletait; brichot mon cher s’ écria le baron en secouant violemment l’ universitaire par le bras c’ était sublime seul le jeune charlie gardait une immobilité de pierre on ne le voyait même pas respirer il avait l’ air d’ être comme ces choses de le monde inanimé dont parle rousseau qui font penser mais ne pensent pas et alors tout d’ un coup s’ écria m. de charlus avec emphase et en mimant comme un coup de théâtre alors la mèche! et pendant ce temps-là gracieuse petite contredanse de l’ allegro vivace vous savez cette mèche a été le signe de la révélation même pour les plus obtus
[ "la princesse de taormine sourde jusque -là car il n’ est pas pires sourdes que celles qui ont des oreilles pour ne pas entendre la princesse de taormine devant l’ évidence de la mèche miraculeuse a compris que c’ était de la musique et qu’ on ne jouerait pas à le poker a été un moment bien solennel —pardonnez-moi monsieur de vous interrompre dis -je à le m. de charlus pour l’ amener à le sujet qui m’ intéressait vous me disiez que la fille de l’ auteur devait venir cela m’ aurait beaucoup intéressé est -ce que vous êtes certain qu’ on comptait sur elle? je ne sais pas m. de charlus obéissait ainsi peut-être sans le vouloir à le cette consigne universelle qu’ on a de ne pas renseigner les jaloux soit pour se montrer absurdement bon camarade par point d’ honneur et la détestât-on envers celle qui l’ excite soit par méchanceté pour elle en devinant que la jalousie ne ferait que redoubler l’ amour soit par ce besoin d’ être désagréable à les autres qui consiste à le dire la vérité à la plupart de les hommes mais à les jaloux à la leur taire l’ ignorance augmentant ", "vous savez reprit -il ici c’ est un peu la maison de les exagérations ce sont des gens charmants mais enfin on aime bien annoncer des célébrités d’ un genre ou d’ un autre mais vous n’ avez pas l’ air bien et vous allez avoir froid dans cette pièce si humide dit -il en poussant près de moi une chaise puisque vous êtes souffrant il faut faire attention je vais aller vous chercher votre pelure non n’ y allez pas vous-même vous vous perdrez et vous aurez froid voilà comme on fait des imprudences vous n’ avez pourtant pas ans il vous faudrait une vieille bonne comme moi pour vous soigner ", "—ne vous dérangez pas baron j’ y vais dit brichot qui s’ éloigna ne se rendant peut-être pas exactement compte de l’ amitié très vive que m. de charlus avait pour moi et des rémissions charmantes de simplicité et de dévouement que comportaient ses crises délirantes de grandeur et de persécution il avait craint que m. de charlus que mme verdurin avait confié comme un prisonnier à sa vigilance eût cherché simplement sous le prétexte de demander mon pardessus à le rejoindre morel et fît manquer ainsi le plan de la patronne .cependant ski s’ était assis à le piano où personne ne lui avait demandé de se mettre et se composant avec un froncement souriant des sourcils un regard lointain et une légère grimace de la bouche ce qu’ il croyait être un air artiste insistait auprès de morel pour que celui-ci jouât quelque chose de bizet comment vous n’ aimez pas cela ce côté gosse de la musique de bizet mais mon cher dit -il avec ce roulement d’ r qui lui était particulier c’ est ravissant morel qui n’ aimait pas bizet le déclara avec exagération et comme il passait da", "mais non il est très content il vous aime beaucoup tout le monde vous aime beaucoup on disait l’ autre jour mais on ne le voit plus il s’ isole! d’ ailleurs c’ est un si brave homme que brichot continua m. de charlus qui ne se doutait sans doute pas en voyant la manière affectueuse et franche dont lui parlait le professeur de morale qu’ en son absence il ne se gênait pas pour dauber sur lui c’ est un homme d’ une grande valeur qui sait énormément et cela ne l’ a pas racorni n’ a pas fait de lui un rat de bibliothèque comme tant d’ autres qui sentent l’ encre il a gardé une largeur de vues une tolérance rares chez ses pareils ", "parfois en voyant comme il comprend la vie comme il sait rendre à le chacun avec grâce ce qui lui est dû on se demande où un simple petit professeur de sorbonne un ancien régent de collège a pu apprendre tout cela j’ en suis moi-même étonné je l’ étais davantage en voyant la conversation de ce brichot que le moins raffiné de les convives de mme de guermantes eût trouvé si bête et si lourd plaire à le plus difficile de tous m. de charlus mais à le ce résultat avaient collaboré entre autres influences distinctes d’ ailleurs celles en vertu de lesquelles swann d’ une part s’ était plu si longtemps dans le petit clan quand il était amoureux d’ odette et d’ autre part lorsqu’ il fut marié trouva agréable mme bontemps qui feignant d’ adorer le ménage swann venait tout le temps voir la femme et se délectait à les histoires de le mari comme un écrivain donne la palme de l’ intelligence non pas à l’ homme le plus intelligent mais à le viveur faisant une réflexion hardie et tolérante sur la passion d’ un homme pour une femme réflexion qui fait que la maîtresse bas-bl", "m. de charlus était arrivé à le cet âge où un victor hugo aime à s’ entourer surtout de vacqueries et de meurices il préférait à le tous ceux qui admettaient son point de vue sur la vie je le vois beaucoup ajouta -t-il d’ une voix piaillante et cadencée sans qu’ un mouvement de ses lèvres fît bouger son masque grave et enfariné sur lequel étaient à le demi abaissées ses paupières d’ ecclésiastique je vais à ses cours cette atmosphère de quartier latin me change il y a une adolescence studieuse pensante de jeunes bourgeois plus intelligents plus instruits que n’ étaient dans un autre milieu mes camarades c’ est autre chose que vous connaissez probablement mieux que moi ce sont de jeunes bourgeois dit -il en détachant le mot qu’ il fit précéder de plusieurs b et en le soulignant par une sorte d’ habitude d’ élocution correspondant elle-même à un goût de les nuances dans la pensée1 qui lui était propre mais peut-être aussi pour ne pas résister à le plaisir de me témoigner quelque insolence ", "celle-ci ne diminua en rien la grande et affectueuse pitié que m’ inspirait m. de charlus depuis que mme PROPN avait dévoilé son dessein devant moi m’ amusa seulement et même en une circonstance ou ̀ je ne me fusse pas senti pour lui tant de sympathie ne m’ eût pas froissé je tenais de ma grand’mère d’ être dénué d’ amour-propre à un degré qui ferait aisément manquer de dignité sans doute je ne m’ en rendais guère compte et à le force d’ avoir entendu depuis le collège les plus estimés de mes camarades ne pas souffrir qu’ on leur manquât ne pas pardonner un mauvais procédé j’ avais fini par montrer dans mes paroles et dans mes actions une seconde nature qui était assez fière elle passait même pour l’ être extrêmement parce que n’ étant nullement peureux j’ avais facilement des duels dont je diminuais pourtant le prestige moral en m’ en moquant moi-même ce qui persuadait aisément qu’ ils étaient ridicules mais la nature que nous refoulons n’ en habite pas moins en nous ", "c’ est ainsi que parfois si nous lisons le chef-d’œuvre nouveau d’ un homme de génie nous y retrouvons avec plaisir toutes celles de nos réflexions que nous avions méprisées des gaietés des tristesses que nous avions contenues tout un monde de sentiments dédaigné par nous et dont le livre où nous les reconnaissons nous apprend subitement la valeur j’ avais fini par apprendre de l’ expérience de la vie qu’ il était mal de sourire affectueusement quand quelqu’un se moquait de moi et de ne pas lui en vouloir mais cette absence d’ amour-propre et de rancune si j’ avais cessé de l’ exprimer jusqu’ à en être arrivé à le ignorer à le peu près complètement qu’ elle existât chez moi n’ en était pas moins le milieu vital primitif dans lequel je baignais la colère et la méchanceté ne me venaient que de toute autre manière par crises furieuses de plus le sentiment de la justice m’ était inconnu jusqu’ à une complète absence de sens moral ", "j’ étais à le fond de mon cœur tout acquis à le celui qui était le plus faible et qui était malheureux je n’ avais aucune opinion sur la mesure dans laquelle le bien et le mal pouvaient être engagés dans les relations de morel et de m. de charlus mais l’ idée de les souffrances qu’ on préparait à le m. de charlus m’ était intolérable j’ aurais voulu le prévenir ne savais comment le faire la vue de tout ce petit monde laborieux est fort plaisante pour un vieux trumeau comme moi je ne les connais pas ajouta -t-il en levant la main d’ un air de réserve pour ne pas avoir l’ air de se vanter pour attester sa pureté et ne pas faire planer de soupçon sur celle de les étudiants mais ils sont très polis ils vont souvent jusqu’ à me garder une place comme je suis un très vieux monsieur " ]
[ "j’ aimerais être exacte autant que claire disons si tu veux qu’ une main à le qui tu transmettrais un ordre rieur vient de saisir la lumière à les extrémités elle la tire en tordant vers l’ ombre déjà logée dans les coins sous les meubles elle en fait une espèce de corde robuste extensible c’ est toi qui me forces à la débauche de les images tant pis j’ insiste ", "voici un paquet mystérieux que le prince portait sur lui ce doit être chose importante sueur froide a mouillé le front de wenemare le brasseur roi s’ est hâté d’ ouvrir le sac de cuir et d’ en extraire le contenu étouffant un cri de joie et de triomphe il s’ approche aussitôt avec précipitation de le vaste foyer allumé à le fond de la salle il y jette en entier le dépôt de le dominicain et la flamme a tout dévoré la veuve d’ éverghem ne se doutait guère en ce moment que sa destinée s ’ accomplissait que sa sauvegarde était anéantie et que désormais sans appui sa fortune et son existence étaient à la merci de le tyran.urbin pâle glacé muet dissimule son désespoir ", "et dans tout ce monde figé soudain de la vie animée et bruyante de ce spectacle de les jeux de la force était tragiquement étrange le temps passait toujours et toujours aucune nouvelle de homme enfin un écuyer se détachait de le groupe avançait une dizaine de pas dans le cirque faisait graves saluts et à le milieu de le petit ah de soulagement des poitrines jetait à le public administration fait demander il n\\ y aurait pas par hasard un chirurgien dans la salle entre voisins était un échange de regards sérieusement interrogateurs mêlés à de petits froissements de la bouche à des hochements de tête qui enterrent les gens cela pendant qu\\' un homme encore jeune à les grands cheveux à les pensifs yeux noirs se frayait un passage parmi les banquettes à le travers de les spectateurs se dirigeant vers le passage de entrée et ayant dans le dos tous les yeux qui le suivaient avec une curiosité cruelle le public demeurait toujours assis ne se décidant pas à le en aller attendant et comme disposé à le attendre indéfiniment des hommes de service se mettaient avec des gestes ", "l’ homme se penche vers l’ enfant lui pique une bise rapide sur le front et disparaît dans la pénombre de l’ escalier le gamin se confectionne ses œufs à le plat place sur orbite un vieux joe cocker qui grince sous le saphir et dans le même temps branche la télé sur m6 qui diffuse un clip de nirvana à le 21h il s’ extraie de le dernier akira et gagne la peur à le ventre la villa poissonnière le visage de pradal s’ interpose devant celui de farida je le fais pour toi fari rien que pour toi se convainc l’ enfant ", "je hurle comme je hurlais le jour de le débat sur la motion de censure c’ est colette dubois qui m’ avait conseillé tu attaques très en dessous pas à le voix basse mais presque puis brusquement tu gueules et j’ ai gueulé à le banc de le gouvernement je voyais le premier ministre qui me regardait sous ses gros sourcils l’ air de dire: qu’ est -ce qu’ ils ont à le morlan aujourd’hui un moment je lève les yeux ", "cette fantaisie avait valu à le son auteur une certaine notoriété ne vous tuez pas en avion conclut -il parce que cette fois personne ne me croirait je survolai l’ amazone l’ infini réseau de ses affluents à le travers le verdoiement infini des forêts à la fois ravie et dépitée car je savais que je n’ en verrais rien de plus de manaus un avion part chaque mois ravitailler des comptoirs lointains où des indiens viennent s’ approvisionner mais nous n’ aurions pas visité leurs villages et de toute façon il n’ était pas question de rester plus de ou jours à le manaus on m’ avait dit que c’ était un endroit surprenant devenue à la fin de le xixe siècle grâce à l’ invention de le caoutchouc et à l’ hévéa brésilien une opulente capitale elle fut ruinée en quelques mois quand à le partir de les semences volées par l’ anglais eurent donné naissance à le ceylan à le java à d’ inégalables plantations d’ hévéas ", "PROPN lui en offre et il les refuse —êtes -vous sûr qu’ il ne fasse pas une sottise c’ est le plus rapace et le plus retors de les marchands il n’ a jamais fait une mauvaise affaire —tant mieux pour lui ", "son altesse royale madame m’ a chargé de vous la ramener quoi! madame soupe à le palais-royal —où voulez -vous qu’ elle soupe monsieur puisqu’ elle y demeure la raison était merveilleuse aussi le marquis ouvrit de grands yeux et ne dit mot ", "il ne l’ était pas cependant il n’ en était encore qu’ à le cet état d’ angoisse qui torture les nerfs interdit le sommeil fait voyager l’ esprit à le travers les hypothèses les plus menaçantes et qu’ on nomme le délire de la persécution seulement une passion dominait encore en lui la passion que lui avait inspirée et qui suffisait à le maintenir en équilibre cette volonté de fer ainsi qu’ il l’ avait dit il attendait une réponse d’ une maison allemande c’ était son dernier espoir; quant à le testament arraché à le fourme il avait fini par se persuader que le petit homme d’ affaires était mort puisqu’ il n’ avait point reparu et il remettait à le plus tard les suites de cette affaire ", "le général nous montra une clef de la bastille ces clefs je l' ai déjà remarqué étaient des jouets assez niais qu' on se distribuait alors les expéditionnaires en serrurerie auraient pu ans plus tard envoyer à le président de les états-unis le verrou de la prison de le monarque qui donna la liberté à la france et à l' amérique si PROPN avait vu dans les ruisseaux de paris les vainqueurs de la bastille il aurait moins respecté sa relique le sérieux et la force de la révolution ne venaient pas de ces orgies sanglantes " ]
il était à ce moment et grâce à la criminelle habileté d’ aubryot tellement persuadé de la trahison de gaston qu’ il n’ admettait même plus qu’ on pût le défendre d’ ailleurs le temps n’ était pas propice à les longues explications la catastrophe approchait la fayette avait constaté le succès de la manœuvre employée contre grant il venait de renforcer sa ligne de tirailleurs et il résolut d’ user d’ une tactique semblable vis-à-vis de clinton
[ "il déploya donc un bataillon entier hommes en tirailleurs les miliciens américains pour la plupart chasseurs déterminés étaient éminemment propres à ce genre de lutte aussi l’ avaient -ils compris immédiatement et y prenaient -ils un goût extraordinaire donc ces hommes éparpillés firent environ un kilomètre à le pas de course au-devant de clinton et mettant à le profit pour se couvrir les moindres accidents de terrain un arbre un buisson une touffe de hautes herbes ils attendirent devant eux se déployèrent bientôt avec une régularité de parade les anglais ", "puis lorsque les lignes furent bien formées et bien droites par un mouvement simultané tous les canons de les mousquets s’ abaissèrent et une décharge générale fit courir une ligne de feu sur l’ acier de les baïonnettes ou américains seulement tombèrent la riposte d’ ailleurs ne se fit pas attendre à le lieu d’ être une détonation unique ce fut comme un crépitement à la suite de lequel les anglais en se portant à le pas en arrière laissèrent environ une cinquantaine de les leurs étendus sur l’ herbe tout en tiraillant l’ héroïque phalange que commandait la fayette marchait rapidement vers le gué de matson c’est-à-dire vers le salut ", "depuis plus d’ une heure la fusillade continuait sans interruption et le général se demandait s’ il aurait assez de munitions pour riposter jusqu’ à le ce qu’ il eût mis la rivière derrière lui tout le monde rivalisait d’ ardeur a gauche continuait un feu incessant et avait eu la chance extraordinaire de ne perdre encore personne ses bretons et lui formaient la tête d’ une immense file de miliciens qui faisaient pas s’ arrêtaient tiraient et recommençaient a droite la même manœuvre continuait avec un succès égal ", "enfin à le centre la fayette l’ état-major et le reste de la troupe s’ avançaient rapidement de temps en temps les hommes de le centre allaient remplacer ceux de les ailes les pertes se montaient à le peu près à le miliciens au-dessus de cette troupe ainsi disposée la fumée de la poudre formait un nuage permanent d’ où sortaient les éclairs de les détonations et le roulement de les tambours on voyait à le quelque distance miroiter à le soleil levant les flots de la rivière ", "l’ espoir de plus en plus justifié d’ un salut prochain redoublait l’ énergie de la fayette et de ses soldats lorsqu’ un épisode se produisit qui faillit tout perdre derrière son infanterie clinton qu’ on voyait courir à le cheval en tête d’ un brillant état-major avait massé sa cavalerie –attention dit aubryot à la fayette ils vont nous charger le général rappela immédiatement les tirailleurs ", "à le moment ou ils se repliaient les rangs de l’ infanterie anglaise s’ écartaient et par les baies qu’ ils formaient régiments de cavalerie s’ élançaient à le galop de charge et s’ élevaient obliquement pour balayer tout devant eux les tirailleurs prirent le pas de course et se réfugièrent derrière les bataillons de le centre mis en ligne qui réservant leurs feux prouvèrent en arrêtant net par une décharge meurtrière à le pas cette masse de cavaliers qu’ ils étaient aussi solides que les meilleures troupes régulières de le vieux continent ce n’ était rien encore quand la cavalerie fut dissipée et alla en désordre se reformer la fayette vit galoper derrière l’ infanterie anglaise les attelages de pièces de campagne que clinton dirigeait sur un monticule d’ où elles devaient commander les approches de le gué de matson cette fois nous n’ échapperons pas à le notre sort dit aubryot ", "en effet tandis que la fusillade continuait à le droite à le gauche et en arrière les anglais et les allemands ayant opéré leur jonction les pièces d’ artillerie prenaient position et tiraient une volée d’ essai dont la mitraille vint soulever la terre à le mètres au-devant de les américains le mot de le<UNK> halte! retentit poussé par la fayette et répété par ses officiers la batterie d’ artillerie complétait le cercle de fer et de feu et l’ investissement était complet pourtant le gué n’ était plus guère qu’ à un quart d’ heure à le pas gymnastique et la batterie était le seul obstacle de ce côté en cet instant nicou qu’ avait surpris le bruit de le canon suivi de le commandement de halte accourut près de le général pour savoir pourquoi on s’ arrêtait ainsi en si beau chemin il se rendit compte en un instant de ce qui causait le morne désespoir empreint sur les physionomies de l’ état-major ", "je vois ce que c’ est dit -il simplement cette batterie vous gêne je vais la prendre ce garçon-là est un fou ou un héros dit la fayette PROPN avait réuni ses hommes couverts de sueur et noirs de poudre et leur demandait un suprême effort ", "ce n’ est pas pour moi disait -il qu’ il faut aller là-bas c’ est pour notre maître c’ est pour le vicomte de roquetel qui est absent et il faut nous illustrer car nous aurons besoin de le souvenir de nos services pour effacer la mauvaise impression que cause cette absence involontaire nicou on le voit comprenait vaguement les périls que courait son maître son enthousiasme sa fièvre de dévouement se communiquèrent instantanément à le cette poignée de braves gens qui tous d’ ailleurs adoraient leur chef en avant dirent -ils général fit nicou en revenant près de la fayette nous partons " ]
[ "je vais faire mes affaires moi-même et remit la guitare et les oripeaux dans le coffre et donna l’ ordre à ses officieux de le transporter dans la voiture de le citoyen quelques minutes après elle roulait avec lui vers paris tandis que le citoyen et antonia roulaient vers paris le père bibi et polyte arrivaient chez dagobert comme on a pu le voir polyte reconnaissait dans le brave capitaine le soldat à qui il devait la vie et une transformation complète s’ opérait en lui le gamin était devenu subitement le plus doux et le plus dévoué des êtres ", "mais avant tout en ouvrier sincère il adorait les études de nu. on avait beaucoup jasé sur leur compte ce qui restait certain c’ est qu’ anatole et théodore étaient amis intimes compagnons inséparables à le tel point qu’ ensemble ils avaient quitté l’ italie et habitaient à le paris hôtels côte à le côte car l’ un et l’ autre avaient une certaine fortune et le peintre très vite grâce peut-être à son modèle préféré était devenu célèbre cette bonne vie familiale avait duré longtemps sans trouble sans nuage elle durait encore même –mais à le présent le ciel se chargeait de noir sur ces têtes unies; et l’ horizon ou l’ avenir comme on voudra s’ annonçait menaçant lamentable parcouru brusquement d’ un souffle de traîtrise de froideur d’ abandon ", "qu’ est -ce qui t’ arrive j’ ai avalé la ficelle de la saucisse c’ est pas le moment de jouer premier de cordée où en étions -nous pinuche toujours calme enchaîne ils tuaient le bonhomme le professeur bourgeois intervient ", "j\\' étais un foudre de guerre odeur de la poudre enivrait j\\' allais dans les plaines exerce la troupe de ligne admirais ordre de bataille les dispositions par sections la course à le pas gymnastique les changements de front les mouvements de les centres et de les ailes peu à le peu il me semblait qu\\ il y avait en moi de le turenne de le maréchal de saxe et qu\\ à une époque moins pacifique eusse pu comme un autre prendre zoom ou enlever la chaussée arcole pendant que j\\' allais ainsi à le loin me dresser à le l\\' art de la guerre mon sergent-major dont l\\ éducation militaire était achevée devenait de plus en plus le commensal inévitable de la maison ", "depuis la scène mystérieuse de le bal de l’ ambassade elle ne trouvait plus de bouquetière qui lui fit parler les fleurs de la part de le beau charles elle y suppléait en interrogeant elle-même l’ emblême symbolique de l’ amour la marguerite de les prés tout à la fois si naïve et si poétique elle se disait en regardant passer dans le bleu de le ciel sous le vent d’ automne qui le chassait comme une flèche un nuage transparent et doré que c’ était là peut-être un message de son amant un signe de son existence saisissable pour elle seule par lui fixé des yeux en même temps que par elle dans le champ si vaste de le rêve elle marchait avec l’ illusion de ses ans inconsciente de ses égarements hors de le réel donnant à le contraire un corps à ses plus vaporeuses chimères c’ est ainsi qu’ à le lendemain de l’ échauffourée d’ amiens elle avait cru remarquer à le guichet de le jardin situé derrière sa résidence et chaque fois qu’ elle distribuait ses aumônes soit un mendiant soit un moine qui malgré sa vieillesse factice avait dans la voix ou le regard quelque ch", "avez -vous réussi mademoiselle élise oui fit -elle d\\' ici quelques jours on viendra lever les scellés la jeune fille ne voulait rien dire de ce qui lui était arrivé il lui semblait déjà assez cruel de PROPN avoir supporté sans le raconter à les autres elle ajouta pour justifier la décision elle venait de prendre seulement j\\' ai appris une chose importante ", "depuis combien de temps avez -vous envie de renverser le tyran? —avez -vous fini de proférer de pareilles énormités —comment un être aussi ambitieux que vous ne serait -il pas taraudé par cette obsession —précisément parce que je suis ambitieux tyran a beaucoup moins d’ initiatives que moi.si j’ avais été tyran jamais je n’ aurais pu échafauder le projet pompéi je suis certaine que vous ne voulez pas renoncer à le vos fonctions .ce que je pense c’ est que vous voulez les cumuler —les cumuler —ce serait tellement plus commode de n’ avoir pas à le consulter une autorité supérieur et intellectuellement inférieure chaque fois que votre cerveau génial aura élaboré un plan nouveau ", "s’ écria violet qui se rapprochait aussi vous méritez certes toutes les louanges que vient de vous adresser n’ est -ce pas aussi votre avis donna avant de répondre elle avait bien compris elle que les prétendues louanges n’ étaient que les plus blessants sarcasmes mais elle ne devait pas approuver ceux-ci; elle n’ avait pas de raison pour s’ associer à les froissantes railleries de walter envers un homme dont tous proclamaient la vertu et le mérite ", "on lui a donné certainement un soporifique il était endormi a dit quand on le lui a remis et cette drogue devait être calculée pour lui enlever tout à le moins pendant un certain temps la mémoire car par ailleurs il semble intelligent –cependant il se rappelle le nom de sa mère –oui certaines choses peuvent avoir résisté à l’ influence de la drogue s’ il n’ était pas si jeune il y aurait plus de chances que peu à le peu tous ces nuages s’ écartent mais à le cet âge –évidemment il n’ y a pas encore d’ empreintes bien nettes dans le cerveau ", "—n’ y allez pas dit —oui eh bien je n’ y peux rien à le présent c’ est fait tout le monde peut faire une connerie dans sa vie PROPN se pinçait malicieusement le bout de le nez " ]
ce billet on s’ en souvient dicté par rocambole devenu premier clerc de maître colcram était ainsi conçu: il vous plaira à le nom de la société dont secrètement vous êtes le membre donner à le porteur de ce billet toutes les facilités qu’ il vous demandera à le peine eut -il jeté les yeux sur ce papier que tressaillit et regarda vivement marmouset –ainsi donc monsieur fit -il vous n’ êtes pas –non dit marmouset en riant je ne suis pas fou et je ne donnerais pas shillings de cette corde mais alors –alors j’ avais besoin de vous voir et de m’ entendre avec vous –sur quoi d’ abord sur la manière de faire ce que nous voudrons de votre collègue leva les yeux à le ciel
[ "–et cette corde est un excellent moyen ajouta marmouset –et puis –et puis je veux faire évader un prisonnier ce papier vous ordonne de m’ obéir dit marmouset s’ inclina –je suis à le vos ordres dit -il ", "que se passa -t-il entre marmouset et nul ne le sut mais une heure après le directeur donna ordre à le infirmiers de conduire le prétendu fou dans une cellule et de veiller sur lui avec le plus grand soin marmouset se laissa de le reste emmener sans la moindre résistance seulement il avait eu soin d’ enrouler autour de son corps la fameuse corde de le pendu ", "une heure plus tard rentra PROPN avait donné l’ ordre qu’ on le prévint de son retour habitait un autre pavillon en tout semblable à le celui de les directeurs avaient des rapports de service continuels mais ils vivaient à le part l’ un de l’ autre ", "il y avait même entre eux une certaine jalousie une sorte de rivalité qui prenait sa source dans le raisonnement que chacun d’ eux se faisait: l’ angleterre n’ a qu’ une reine pourquoi bedlam a -t-il directeurs égaux en pouvoirs et dont les volontés peuvent se heurter à le chaque instant ne serait -il pas plus simple qu’ on congédiât mon collègue aussi à le moins de circonstances graves n’ allait jamais chez m.bell et ne faisait pas davantage visite à le m.blount ", "cependant aussitôt qu’ il fut prévenu que PROPN était rentré se hâta de se rendre chez son collègue on l’ a vu par le billet de le révérend était affilié à la mystérieuse association qui de le fond d’ un petit logement d’ gouvernait le monde il était de la société de les missions évangéliques à le contraire non seulement ne faisait point partie de la société mais encore il était catholique il ne fallait donc pas songer à se servir de lui comme on pouvait se servir de ", "de le reste c’ était un homme intègre à le cheval sur son service et les règlements en dépit de sa monomanie PROPN se rendit donc chez lui parut fort étonné –je regrette mon cher collègue dit m.blount que vous soyez sorti ce soir –pourquoi cela? demanda m.bell ", "–parce qu’ on nous a amené un nouveau pensionnaire –eh bien vous l’ avez PROPN sans doute –alors tout est pour le mieux –soit mais vu l’ importance de le personnage c’ est un personnage important –c’ est le neveu de ", "–j’ ignorais ce nom –cela n’ a rien d’ extraordinaire il y a lords en angleterre –pour le moins ", "–mais PROPN est fabuleusement riche –au point qu’ il a payé livres la corde de le pendu tom fit un bond sur son siège –que dites-vous fit -il –la vérité " ]
[ "il suffirait assurément à le madame mouchot de réclamer la rigueur de les magistrats à le son endroit pour qu’ ils la ressaisissent tout de suite la pauvre fille n’ avait qu’ une conception vague de la justice et partageait la terreur qu’ elle inspire avec raison à les paysans à les ouvriers à. tous les humbles qui sont toujours ses fatales victimes ce ne serait pas son amant qui la défendrait il la lâcherait comme lors de son renvoi de sa place de lingère comme à l’ instruction comme à les assises appréhendant les ennuis étant de caractère trop faible et trop façonné à la volonté de sa mère camille remarqua son silence ", "avec quelle mollesse et quelle chaleur à la fois savante et profonde ses longs yeux morts se reposaient sur moi! un moment j' ai cru y voir des lueurs vertes si ce buste m' appartenait je ferais incruster des émeraudes dans ses yeux février j' ai fait aujourd'hui une démarche ignoble j' ai essayé de circonvenir un journaliste que je connais à le peine pour obtenir de lui d' assister à une exécution ", "elle était pâle comme la mort; sa voix altérée sortait avec peine et sa gorge se contractait brigitte! brigitte m’ écriai-je à le nom de le ciel ne parlez pas dieu m’ est témoin que je ne suis pas né tel que vous me croyez ", "anéantissez l’ ordre social éparpillez -vous il y a pour tout le monde de la place sur terre allez -vous -en où vous voudrez vivre selon la fantaisie de vos moments oui tel serait mon évangile libérateur et j’ y ajouterais quelques miracles si possible ", "m. jardinait avec un goût toujours croissant et obtenait de fort beaux résultats autour de lui on travaillait on lisait on occupait le temps d’ une façon souvent utile toujours intéressante et les jours étaient bien employés c’ est dans cette jolie solitude que je me suis formé l’ idée la plus juste de ce qu’ on appelle un bon ménage m. et mme restent en mon souvenir comme un type de ces unions heureuses et paisibles qui honorent la société ils faisaient peu de bruit ", "voilà le puzzle j’ en suis désolé le temps viendra où son exaltation d’ aujourd’hui aura cessé où un autre homme plus fait pour elle aura touché son cœur elle se fiancera elle se mariera alors monsieur jaffeux vous qui venez d’ être si bon pour moi soyez -le encore ", "dites pouvez -vous demander une exhumation de la veuve fouex je voudrais qu’ on fasse l’ autopsie que ç a se fasse rapidement si possible vous croyez que sa mort n’ est pas naturelle oui nous avons eu la même idée déclare -t-il car j’ ai déjà fait les formalités pour l’ exhumation celle-ci a lieu cet après-midi je reste sans voix il est fortiche le chef il a une façon bien à le lui de vous prouver qu’ il est à le fond dans la course ", "bonne-maman d’ abord si facile autrefois et qui approuvait toujours sa belle-fille devenait un peu exigeante blâmait ceci et cela se montrait sévère pour armelle auparavant sa préférée marion prenait des airs pédants et sa susceptibilité de jour en jour plus grande lui valait de fréquentes gronderies à la suite de lesquelles elle boudait indéfiniment la paresse de jean s’ augmentait maintenant d’ indiscipline et les punitions pleuvaient sur lui à le collège il n’ était pas jusqu’ à le josie dont le caractère ne devînt difficile un germe de discorde s’ était glissé dans cette famille si unie ", "vous conviendrez pourtant que la raison conseille alors de se résigner et de se distraire oui madame mais pour se distraire il faut entrevoir ailleurs espérance vous pourriez du moins vous faire des goûts et des occupations pour remplir votre temps ah! madame les goûts qu\\ on se fait sont un effort et ne sont pas un plaisir mais dit -elle encore vous êtes remplie de talents ", "il jouait avec lui à la main chaude il lui construisait des vaisseaux de guerre en bois et lui montrait la lanterne magique et le diable qui tire la queue de le cochon et le pauvre homme qui tire la queue de le diable bref c' était un homme universel et personne ne pensait plus à le surveiller une occasion se présenta cependant conçut de nouveau quelques soupçons mais ce jour -la il lui arriva un événement si heureux et si inespéré que toute inquiétude disparut dans la joie de cet événement c' était un matin de le mois de janvier " ]
–on dit que les femmes sont physionomistes reprit avec un sourire étrange le mieux donc est de s’ en rapporter à le elles puisque vous voulez gardez ces paquets et administrez -les en temps et lieu il n’ est besoin d’ en parler à le personne car si nous ne réussissions pas il y aurait sujet de nous reprocher notre facilité envers ce médecin de les carrefours pendant cette conversation on avait traversé le jardin et on était arrivé à le château
[ "le maître de forge dit tout bas: –puisque vous avez confiance ma chère enfant n’ attendez pas indéfiniment pour essayer le remède de le docteur le plus tôt sera le mieux PROPN fit un signe d’ approbation et on entra dans la salle à le manger où le reste de la famille était réuni victoire malgré sa charmante toilette de le matin était triste comme à l’ ordinaire assise sur un siège à le haut dossier la tête dans ses mains elle paraissait s’ abandonnait à ses rêveries ", "PROPN traînait à le grand bruit sur le parquet une chaise qu’ il prétendait être la belle calèche de le docteur tandis que le vieux jolivet qui avait déjà pris place à le table regardait le couvert et disait à le demi-voix –on a déjeuné sans doute et on ne s’ inquiète pas de moi on veut me laisser mourir de faim! a l’ arrivée de les survenants tout le monde s’ installa autour de la table le maître de la maison se montra beaucoup plus parleur et plus gai que d’ habitude sa gaieté avait même quelque chose de nerveux de fébrile qui excitait l’ étonnement de les autres convives il fil plusieurs fois allusion à le celui qu’ il appelait l’ amoureux transi de joséphine et semblait trouver l’ aventure fort plaisante ", "mlle jolivet ne répondait à le ces saillies que par un sourire équivoque comme le déjeuner tirait à sa fin PROPN se leva et s’ approcha d’ un guéridon —puisque notre cher père a été bien gentil aujourd’hui dit -elle de ce ton câlin que l’on prend avec les enfants je vais lui préparer une tasse de café de le de le café! répéta le vieux dont les yeux brillèrent de joie on ne m’ en donne jamais ", "qui était debout et qui tenait à la main un petit verre de liqueur examinait furtivement la jeune fille elle tournait le dos à son père et elle versa dans la tasse destinée à le vieillard le contenu d’ un papier qui ensuite disparut prestement entre ses doigts alors elle revint vers jolivet et reprit de son ton caressant –voilà comment l’on récompense ceux qui sont sages! jolivet tremblant de plaisir s’ empara de la tasse et la vida quels que fussent ses sentiments secrets laissa tomber son verre qui se brisa sur la dalle de marbre ", "qu’est-ce? demanda victoire en tressaillant –rien rien répliqua son mari avec distraction un méchant verre de bohème PROPN n’ avait pas remarqué ce léger accident elle était occupée à le calmer son père qui aussitôt qu’ on eut enlevé sa tasse vide s’ écria avec impatience –pourquoi ne me donne -t-on pas le café qu’ on m’ a promis c’ est lui lui sans doute qui en est cause! et il jetait des regards sombres sur ", "celui-ci avait déjà repris son sang-froid et sa gaieté comme il passait dans le salon en même temps que victoire il dit à l’ oreille de sa femme –toute réflexion faite ma chère ne parlez pas à le joséphine de l’ emprunt de francs j’ ai trouvé une combinaison bien meilleure qu’ il n’ en soit plus question! et il partit en se frottant les mains le surlendemain dans la matinée voyageurs montaient à la station de mâcon dans une voilure de le train de paris à le genève ", "ces voyageurs simplement mais convenablement vêtus et dont l’ un se distinguait par une magnifique barbe blonde ne devaient pas aller bien loin car tout leur bagage consistait en une mince valise de cuir qu’ ils avaient glissée sous la banquette aussitôt qu’ ils furent installés ils regardèrent qui le hasard leur donnait pour compagnons de route dans le compartiment ou ils venaient de prendre place il n’ y avait qu’ un autre voyageur qui renfoncé dans son coin semblait à le moitié endormi le docteur PROPN car c’ était lui qui après avoir quitté ostensiblement saint-siméon y revenait en secret avec robillard semblait trop absorbé par ses propres affaires pour accorder beaucoup d’ attention à ce voyageur mais son aide qui n’ avait pas les mêmes motifs de distraction se mit à le observer l’ inconnu ", "c’ était un homme d’ une cinquantaine d’ années assez petit et fort obèse dont les favoris roux et tombants trahissaient une origine britannique il avait aussi un habillement complet d’ étoffe et de coupe anglaises qui ne pouvait laisser aucun doute sur sa nationalité le bras passé dans une de les bretelles en passementerie qui pendaient à la paroi de le wagon il s’ abandonnait à le mouvement de le train il avait les yeux à le demi clos son visage était bouffi enflamme et s’ il ne dormait pas complètement de le moins ses sens devaient être fort appesantis dit robillard bas à son maître voilà l’ inévitable anglais que l’on rencontre sur toutes les routes de la suisse ", "mais du diable si celui-ci n’ a pas fêté à le une de les dernières stations l’ excellent vin de france c’ est possible répliqua le docteur de même: néanmoins on dirait aussi qu’ il est sous le coup d’ une congestion cérébrale et si j’ osais bah! je n’ ai pas à offrir mes services qui pourraient être mal accueillis surtout par un ivrogne parlons plutôt de ce qui nous regarde vous savez robillard que si je vous amène avec moi c’ est que je vais avoir besoin de toute votre activité de toute votre intelligence " ]
[ "elle n’ était jamais aussi heureuse que lorsqu’ il y avait dans une place un malade à le soigner un enfant moins aimé que les autres à le garder ou une femme délaissée par son mari elle avait pour tout ce qui touchait à la vie sentimentale de ses maîtres cette divination extraordinaire presque prophétique qui n’ appartient qu’ à les domestiques ou à les enfants PROPN n’ avait même pas essayé de lui cacher la grossesse de marie-thérèse tellement elle sentait toute dissimulation inutile mais elle savait que jeanne ne dirait rien que jeanne ressentait vivement la honte de cette naissance irrégulière elle avait à le plus haut point le souci de la respectabilité bourgeoise grâce à le elle l’ état de marie-thérèse n’ était connu de personne elle avait elle-même demandé le renvoi de les autres domestiques personne n’ entrait dans la maison personne n’ apercevait marie-thérèse –personne ne se doute madame répéta -t-elle ", "mais il eût encore la force de lui jeter dans un souffle rauque un souffle de torture de le fond de sa poitrine écartelée –la maison tu ne l’ auras pas tu entends! jamais puis il retomba en arrière immobile et muet les yeux fermés il l’ avait oubliée il écoutait seulement le bruit de sa respiration cette toux gémissante qui ne s’ apaisait pas roulait dans la gorge comme une houle et le cœur le vieux cœur malade qui cognait contre les parois de la poitrine avec des coups sourds et profonds cela dura longtemps puis peu à le peu la crise PROPN la toux devint plus faible et plus légère ", "le jeune gars écoutait le notaire comme celui-ci le regardait: presque distraitement avec ce qui pouvait passer pour de la hauteur mais n’ était que de la gêne pressés l’ un comme l’ autre d’ en finir avec cette cérémonie mais prenant malgré tout le temps de dire les choses peut-être parce que c’ était leur devoir et qu’ elles étaient peu banales il écoutait cet homme dont les joues grises prenaient dans la pénombre de les reflets d’ eaux profondes et qui disait pour conclure qu’ il était lui pythre responsable à le présent d’ une ferme et d’ une femme et que l’ une n’ allait pas sans l’ autre ce qui malgré l’ étrangeté de les clauses était dans l’ ordre de les choses il le savait l’ avait probablement su dès lors qu’ aimée n’ était pas rentrée chez la mère grandchamp le premier soir peut-être avait -il alors deviné qu’ on devait beaucoup sinon tout à les femmes et plus encore le jour ou ̀ il était allé habiter dans la petite maison de la mère grandchamp après que cette dernière s’ en était allée chez son autre fille l’ aînée la légitime qui s’ éta", "il était là devant le bourreau de son fils le hasard le livrait à la juste vengeance d’ un père qui pouvait le faire prendre juger condamner il avait des témoins des preuves le bouton la tache d’ encre le bandeau les mots écrits dans la cave la déposition de baptiste et de la marchande julien sophie blondine tout lui revenait en mémoire tout le poussait à le poursuivre mais il avait aussi dans son portefeuille une lettre de la pauvre gella qui se fiait à sa parole ", "tu m’ embrassais pour un rien je lui tiens la main quand nous marchons toutes les rue PROPN vers mon collège je ne sais pas comment nous avons atterri là mais on va s’ en sortir et je sais qu’ elle pense que nous sommes sauvées de l’ algérie mais sauvées de quoi j’ étais bien là-bas j’ étais moi j’ étais entre mes mains dans mon visage près de mon corps avec ma voix j’ étais à le cœur d’ une vie ce n’ était pas la vie ce n’ était pas la meilleure de les vies c’ était la promesse d’ une vie d’ une autre vie c’ est ce que je pense la nuit à le quand je n’ arrive pas à le dormir que j’ écoute sous mes draps la radio que je sens ma mère si près et que je suis gênée d’ être si près de le corps parce que je ne suis plus une enfant puis j’ écoute mon walkman fort très fort parce qu’ il faut aussi taire ce bruit en moi dans la chambre qui va de ma tête contre la fenêtre qui va de mon corps contre le corps de ma mère ce bruit de la nuit qui enveloppe le bruit de les peaux le bruit de les images le bruit de la peur toujours qui grandit si vite c’ est elle que je frapp", "elle coiffera sainte catherine –quel sort! avoir vu tout le monde à ses pieds avoir eu la chance d’ épouser le fils et se trouver sans personne qui veuille d’ elle –avoir connu la vie la plus luxueuse ma chère et tomber dans la misère et qu’ on ne croie pas que ces insultes fussent secrètes et seulement devinées par modeste elle les écouta plus d’ une fois dites par des jeunes gens par des jeunes personnes de le havre en promenade à le ingouville; et qui sachant madame et mademoiselle mignon logées à le chalet parlaient d’ elles en passant devant cette jolie habitation quelques amis des vilquin s’ étonnaient souvent que ces femmes eussent voulu vivre à le milieu de les créations de leur ancienne splendeur ", "c’ est votre dernier mot? —oui —si je porte plainte avec les preuves que je puis fournir vous êtes perdu c’ est ce que nous verrons insister eût été puéril soit nous verrons dit m. de trégars et il sortit et en remontant dans son fiacre qui l’ attendait à la porte de l’ hôtel il se demandait d’ où pouvait venir l’ assurance de le baron de thaller et s’ il ne s’ était pas trompé dans ses conjectures il allait être heures et maxence mme favoral et mlle gilberte devaient l’ attendre avec une fiévreuse impatience ", "voilà œil-de-lynx petit-fils de longue-carabine dit simon nous vengerons votre ami mais rolleston n’ est pas coupable pour un homme comme simon à qui la pratique de la navigation aérienne ou maritime avait donné le sens de l’ orientation et qui d’ ailleurs ne quittait pas sa boussole c’ était un jeu d’ atteindre un point dont il pouvait établir à le peu près exactement la longitude et la latitude il piqua droit vers le sud après avoir calculé que si rien ne les faisait dévier ils auraient à effectuer une étape de kilomètres environ presque aussitôt la petite troupe laissant à le gauche la ligne de les crêtes suivie l’ avant-veille par simon s’ engagea sur une série de dunes un peu plus basses mais qui dominaient cependant d’ immenses champs de limon jaune serpentait un lacis de petits filets d’ eau c’ était la vase amenée par les rivières de la côte et que les courants avaient poussée et répandue à le large ", "je crus qu’ ils allaient se colleter ils étaient là grands tous l’ un gros l’ autre maigre frémissants le mari de ma mère articula en bégayant: vous êtes un misérable l’ autre prononça de le même ton vigoureux et sec: nous nous retrouverons autre part monsieur je vous aurais déjà souffleté et provoqué depuis longtemps si je n’ avais tenu avant tout à la tranquillité durant sa vie de la pauvre femme que vous avez tant fait souffrir puis il se tourna vers moi: vous êtes mon fils voulez -vous me suivre ", "il s’ occupa de sa maison de sainte-croix qu’ il ne voulait point vendre et de ses biens de le cotentin dont il était résolu à se débarrasser maintenant qu’ il avait ressenti dans toute sa force l’ amour de le sol que seul clairefontaine avait su lui inspirer l’ ordre de départ vint enfin il partait sur un autre navire avec d’ autres officiers de nouveaux compagnons c’ était en quelque sorte une existence nouvelle qui allait s’ ouvrir devant lui il en fut bien aise trop de choses douloureuses étaient liées à le souvenir de son premier voyage " ]
il l’ ouvrit et ce qu’ il y trouva ne le satisfit pas apparemment peuh fit -il ce n’ est pas la peine prenez le reste mais je vais lui renvoyer cela c’ est ma part de la prise et je veux montrer à les dames de la cour ce que je suis
[ "on ne se moque pas de moi impunément il prit une plume et écrivit: madame la comtesse j’ ai eu l’ honneur d’ avoir hier sur la route de fontainebleau un instant de conversation avec vous a la suite de cette conversation vous avez bien voulu me remettre avec toute la bonne grâce qui vous caractérise un petit portefeuille contenant louis pour mes aumônes cette somme est si peu de chose pour vous si peu de chose pour moi que je vous la renvoie un homme comme moi ne peut dépouiller une princesse de lorraine à le si bon marché ", "fi c’ est bon pour les filous de le pont-neuf permettez-moi madame la comtesse de me mettre de nouveau tout à le votre service pour une autre occasion et de déposer à le vos pieds l’ hommage de mon respect poulailler cette lettre fit le tour de paris et de PROPN madame de brionne la montra même à le roi qui en rit beaucoup et prétendit qu’ elle valait les louis madame de brionne ajoutait pour s’ excuser d’ avoir été si pingre qu’ elle ne s’ attendait pas à l’ honneur d’ être volée par un homme comme lui sans cela elle se fût mieux pourvue ", "si je savais où le prendre je le lui ferais dire pour m’ excuser ajoutait -elle madame il y a un moyen bien simple répliqua le duc d’ maintenant vous êtes prévenue allez -vous -en sur quelque grande route avec ou livres dans vos poches vous êtes sûre qu’ il ne vous les renverra pas puisque cela vous contrarie poulailler fut encore plus heureux une autre fois il se vengea de la calomnie de la façon la plus comique et la plus innocente de le moins quant à ses résultats ", "calomnier poulailler cela semble impossible à le premier abord et c’ est pourtant ce qui arriva ainsi qu’ on va le voir ce grand homme avait eu des affaires à le bruxelles on lui proposait d’ entreprendre à le forfait les routes de les pays-bas et de montrer à les bourgeois de la contrée ce que c’ était qu’ un brigand français de la bonne roche car ils ne s’ en doutaient pas PROPN voulut aller traiter lui-même les conditions ", "elles ne lui semblèrent pas dignes de lui et il prit pour revenir à le paris la diligence de bruxelles où se trouvaient entre autres voyageurs un abbé de patter chanoine de le chapitre noble de la capitale de le brabant poulailler déguisé en marchand de bestiaux muni de papiers authentiques et d’ une mine si naturelle que le plus fin y eût été pris s’ assit en face de ce dignitaire et après quelques tours de roues entama la conversation avec lui elle roula d’ abord sur les affaires publiques puis sur les affaires particulières de chacun et comme la nuit approchait avant d’ arriver à la couchée la peur gagna les plus poltrons le nom de poulailler arriva tout naturellement à la suite monsieur quel homme épouvantable ", "s’ écria une vieille dame qui disait son chapelet dans l’ autre coin de la voiture on assure que pour lui rien n’ est sacré il pille les églises il enlève les femmes c’ est à le faire horreur rien que d’ y penser l’ avez -vous jamais rencontré PROPN demanda poulailler d’ un air innocent ", "je gage que non je gage qu’ il vous eût respectée monsieur vous êtes bien honnête oui c’ est un homme épouvantable continua le chanoine qui n’ avait point fait attention à le ce débat j’ en puis parler savamment car je l’ ai vu! vous l’ avez vu monsieur reprirent en chœur les voyageurs de devant et les voyageurs de derrière vous l’ avez vu et il ne vous a pas tué non il a reculé devant moi comme il eût reculé devant madame riposta jacques je le comprends ", "il vous a volé sans doute? nullement je lui ai fait peur vous dis -je c’ est un poltron! jacques poulailler un poltron monsieur l’ abbé prenez garde à le ce que vous dites PROPN votre soutane ne garantirait pas votre peau s’ il le savait ajouta prudemment le marchand de bestiaux qu’ un premier mouvement avait emporté c’ est cependant ainsi monsieur j’ en puis répondre ", "poulailler le fameux poulailler a arrêté ma chaise l’ année dernière sur la route de reims je lui ai présenté un pistolet il a eu peur et il s’ est enfui ainsi ne craignez rien mesdames et messieurs s’ il nous attaquait je connais la façon de m’ y prendre nous en serions promptement débarrassés parbleu! monsieur le chanoine vous devriez bien donner votre recette à le m. le lieutenant de police car il en est terriblement embarrassé reprit jacques " ]
[ "lucien arracha un autre feuillet as -tu encore des bougies —oui dit -elle mais il me faudrait de l’ aspirine j’ ai très mal à la tête ", "un petit pâlichon avec un costard bleu et des boutons sur la gueule il hausse les épaules vois pas vous ne le connaissez peut-être que par son prénom j’ insiste ", "ils voulurent même aussitôt après faire entre eux comme si rien ne s' était passé et riant de leur peur ils allèrent toucher l' arbre pourtant dans l' instant de cet enfantillage la face de le monde et le sens de la vie étaient changés pour eux brusquement la lune haussée dans le ciel éclaira la profondeur de la gorge au-dessous de le niveau de la route des brises momentanées y faisaient frissonner de petites feuilles d' argent pareilles à des miroirs à les alouettes sur les bords de les gouffres on découvrait les arbres par la cime et le trou noir immense semblait sans fond ", "elle l' avait vu fouiller les armoires compulser des papiers et enfin le matin s' en aller en évitant de l' éveiller pour sortir en emportant les bijoux alors elle s' était levée aussitôt avait couru à la voiture qui devait toujours attendre pendant les jours où tout devait se terminer ayant terminé son récit pierre lui dit qu' on allait la reconduire à le auteuil qu' elle avait bien fait de le venir prévenir aussitôt mais qu' elle ne devait avoir aucune inquiétude sur les beaux bijoux qu' ils lui seraient rendus le visage de la belle iza reprit se sérénité elle allait sortir quand se ravisant elle revint vers pierre et lui demanda —maître quand serai -je libre ", "je n’ en peux plus et je n’ en peux plus un être contient une certaine capacité de souffrance à le delà il meurt ou il se délivre n’ importe comment la souffrance ne peut pas éternellement demeurer la souffrance elle se mue en autre chose ", "ainsi congédiée la jeune fille s’ en alla donc sans remords vers le logis hospitalier l’ attendaient sympathie et réconfort elle trouva l’ écrivain seul devant son bureau chargé de papiers mme conan et son fils venaient à l’ instant même d’ être enlevés par des amis pour une promenade –maintenant que comptez -vous faire? demanda m. jours auparavant il avait été élu à une majorité imposante ", "il m’ eût semblé cruel de continuer à le flirter à le risque de poser le doigt sur une blessure mal fermée et j’ étais déjà résolu à en rester là quand elle a clos la conversation en murmurant: –adieu monsieur et bon voyage –bonsoir madame1me suis -je écrié mais elle avait déjà fermé sa fenêtre j’ en ai fait autant et je me suis couché le sommeil est venu tard et difficilement ", "ils rebondissaient d’ une gare à l’ autre presque sans aucun répit il allait marcher comme dans l’ armée paris-tours kilomètres une heure de battement tours-paris: kilomètres à le tours le chauffeur avait à le peine le temps de faire un feu neuf il y avait dans les trains de détail de les journées de heures de heures sur la ligne ", "nous verrons qui aura l’ avantage ce julius qui m’ offre une partie de son argent j’ ai plus d’ appétit que cela je le lui ai dit tout ou rien quand à le jeune homme qu’ a -t-il pour lui son âge ", "je l’ avais déjà pensé lors de la première noyade je me sens bien je ne me suis jamais sentie aussi bien le monde vu d’ ici me convient à le merveille le liquide m’ a à ce point digérée que je ne provoque plus aucun remous " ]
–non merci; continuez continuez monsieur le curé et que ce soit fini –pourtant je ne sais si mon devoir on pourrait plus tard ...–non tout de suite soyez sans crainte je ne fais que ce que je dois néanmoins faites vite je vous en prie c’ est trop long! si vous pouviez arrêter cette musique qui me broie le cœur les yeux de le prêtre me fixèrent avec tristesse et lentement presque en hésitant il remonta à l’ autel et continua l’ office une minute après l’ assistance vit avec surprise l’ organiste quitter son pupitre
[ "pierre eut une telle crispation de mains à le cette constatation que j’ en entendis ses gants éclater .pendant le défilé à la sacristie j’ eus la force de sourire à le tous et de ravaler mes larmes j’ attendais jean mais mon attente fut déçue en effet il ne pouvait raisonnablement venir me féliciter de mon mariage .à la sortie je l’ aperçus près de le calvaire et cette image de le christ couronné d’ épines et de jean autre victime à la douce et triste figure se grava dans mon esprit et n’ en sortit jamais il se découvrit profondément sur mon passage et je m’ inclinai devant lui saluant notre douleur commune maintenant je n’ avais plus de doute PROPN m’ aimait autant qu’ avant et s’ il avait simulé la froideur c’ était dans l’ espoir de me détacher de lui afin que moi à le moins je puisse être heureuse.ma mère eut le bon esprit de ne pas faire allusion à la scène de la messe ", "pierre à le contraire n’ eut aucune retenue et après m’ avoir cherché chicane dans la voiture qui nous ramenait tous à la maison voyant que je ne lui répondais pas me bouda toute la journée peu m’ importa son mutisme j’ étais certaine que PROPN m’ aimait encore et cela en me consolant mit de le soleil dans mon cœur ce jour-là après avoir connu les affres de l’ abandon s’ apercevoir qu’ on s’ est trompé et sentir que l’ être chéri pense encore à le vous est un baume salutaire sur toute peine morale .le soir je ne voulus pas assister à la danse je prétextai la fatigue et ma mère me conduisit jusque chez pierre dans ma nouvelle maison une grande bâtisse de briques construite près de le moulin dont le tic -tac monotone arrivait jusqu’ à le nous .avant de me quitter elle m’ embrassa tendrement beaucoup plus tendrement que je ne l’ aurais cru capable –je te bénis ma fille avant de me séparer de toi ", "je suis contente de ton obéissance quoiqu’ elle t’ ait couté beaucoup tu verras par la suite que j’ ai eu raison de te vouloir riche tu seras heureuse –non ma mère je ne le serai pas parce que le bien ne peut pas découler d’ un faux serment et ce matin j’ en ai fait plusieurs –je les prends à le ma charge fit -elle en riant.–oh! maman ne riez pas vous ne verrez pas mon bonheur ", "on ne piétine pas en vain sur le cœur de êtres trop droits pour se défendre tôt ou tard nous en aurons la preuve.ma mère haussa les épaules et partit mécontente j’ eus de le regret de lui avoir inutilement gâté sa joie .mon mari fut assez aimable il me fit visiter mon nouveau logis ayant fait honneur à les plats et à les vins de le repas il était d’ une gaieté bruyante ce fut la cause probablement que ne l’ aimant pas ce soir-là je le détestai cordialement le lendemain matin .mon mariage n’ apporta pas grand changement de vie ", "il me donna un maître de plus et ce maître parfois était tyrannique et brutal pierre s’ enivrait aussi souvent que par le passé et lorsqu’ il était ivre il me malmenait sans raison la première scène remarquable qu’ il me fit eut ma mère pour témoin c’ était une fois que celle-ci étant venue me voir je l’ avais priée de rester avec moi pour souper pierre était parti surveiller une importante livraison de farine et devant rentrer tard il m’ avait engagé à ne pas l’ attendre pour manger .nous allions nous mettre à le table ma mère et moi quand il entra beaucoup plus tôt que je ne l’ attendais et qu’ il ne l’ avait dit ", "il était sérieux contre son habitude et il s’ assit silencieusement à le table –qu’ avez -vous pierre lui demanda ma mère? avez -vous quelque souci?il se croisa les bras –je suis content de vous voir là la mère; une explication entre votre fille et moi est nécessaire ", "vous allez pouvoir en juger mère fit une grimace elle eût préféré être ailleurs pour moi j’ eus comme un pressentiment qu’ il allait être question de jean et de mon ton le plus naturel je dis à le mon mari: –vous avez quelques observations à m’ adresser à le quel sujet?il me regarda avant de répondre .–tu as la langue hardie suzanne; tu pourras donc m’ apprendre comment il se fait que tu aies eu avant notre mariage de les relations avec jean ménard je n’ adresserai aucun reproche à le ta mère elle a dû tout ignorer mais toi pourquoi m’ as -tu trompé? –je ne vous ai pas trompé répliquai -je sèchement vous saviez bien que je ne vous aimais pas ", "je vous l’ ai dit assez souvent et jean vous l’ a répété quand il s’ est battu avec vous –c’ est possible mais je croyais pouvoir gagner ton cœur ta mère ne m’ a parlé que d’ une simple amourette et j’ ignorais que lorsque tu faisais la prude et refusais de m’ embrasser tu allais dans les bois avec un autre –qui vous a dit cela ?j’ avais peur de le nom qu’ il allait prononcer tant une délation de la part de jean m’ aurait fait souffrir en rapetissant mon idole –un bûcheron qui a fait une coupe de bois derrière votre cour .je respirai soulagée et comme tout le reste m’ était indifférent je me suis mise tranquillement à le rouler entre mes doigts le coin de mon tablier PROPN s’ impatienta de mon silence et me prenant le bras qu’ il serra fortement il me demanda d’ une voix rauque ", "–est -ce vrai ce que cet homme a dit? –c’ est vrai répondis -je froidement en regardant pierre dans les yeux –alors tu as aimé jean? –je l’ ai aimé .–tu l’ aimes encore peut -être?je ne répondis pas n’ osant prononcer l’ aveu sacrilège que mon cœur murmurait tout bas.pierre devina les mots que je ne disais pas il se leva blême de rage et me saisit par les épaules –malheureuse cet homme a été ton amant me dressai d’ un bond devenue très pâle –je vous défends de m’ insulter et lui avec moi nous nous sommes parlé et c’ est tout " ]
[ "je m’ y arrête comme à une sentence écrite par un doigt d’ homme sur un front qui si l’on écarte le feuillage de cheveux qui le couvre sent probablement à le flair humain la tanière le sang de lièvre le ventre d’ écureuil le lait de chienne l’ homme qui reste de le côté de l’ homme a de quoi reculer devant la créature qui opte pour la bête et qui sourit forte d’ une affreuse innocence ta monstrueuse simplicité ta douceur pleine de ténèbres autant de mots justes à le point de vue humain c’ est à la connivence avec la bête que commence la monstruosité marcel ne traitait -il pas de monstres sadiques les vieux charmeurs desséchés et couverts d’ oiseaux qu’ on voyait à les tuileries encore s’ il n’ y avait que la connivence mais il y a la préférence je me tairai ici ", "dans ces conditions où veux -tu que tourzel ait rencontré mon fiancé mais ce que tu en dis c’ est pour prendre sa défense ainsi que tu l’as toujours fait et avoue que moi ton amie en titre j’ aurais bien le droit d’ être jalouse et de te reprocher ta partialité à l’ égard de tourzel car tu sais qu’ elle n’ a pour moi nulle sympathie je le lui rends bien de le reste mais tu n’ as jamais pu entrer dans mes sentiments en ce qui la concerne a la suite de son évanouissement PROPN n’ a pas paru de jours dans la classe c’ est à l’ obédience que je l’ ai revue pour la première fois ", "il ne cherche pas ses idées elles viennent d’ elles-mêmes le trouver et il les exprime pour se soulager on fait des vers comme on aime sans le savoir sans le vouloir le poète rime ses rêves pour épancher son âme sans prétentions sans demander qu’ on l’ admire comme l’ homme qui aime fait un aveu pour exprimer ce qu’ il éprouve et jamais il n’ est venu à l’ idée de celui-ci de dire j’ ai très bien dit je t’ aime aujourd’hui je devais être bien séduisant oui le véritable poète est simple comme la vérité il ne peut avoir de pédanterie ", "son cœur se serra on l’ entendit sangloter dans l’ ombre —tout ce que vous voudrez répondit -elle faiblement mais tuez -moi vite monsieur le procureur de le roi en cours d’ église dit le président la chambre est prête à le vous entendre en vos réquisitions maître charmolue exhiba un effrayant cahier et se mit à le lire avec force gestes et l’ accentuation exagérée de la plaidoirie une oraison en latin où toutes les preuves de le procès s’ échafaudaient sur des périphrases cicéroniennes flanquées de citations de plaute son comique favori ", "et pourtant syngie découvrit en eux une indéfinissable patience qui lui faisait aimer et plaindre ce visage elle déchiffrait autrement qu' à l' ordinaire les lignes violentes qui s' y trouvaient inscrites durant la visite qu' ils firent marc ne parla presque pas il était aussi gauche que lors de la première mais cette fois à le lieu de s' irriter de sa gêne il en souffrait il ne souriait qu' en rencontrant le regard de la petite ", "mais je fus réveillé par des clameurs joyeuses nos esquimaux car il eût fait grand jour si nous n’ eussions été enveloppés par l’ inflexible nuit polaire avaient signalé une bande d’ oies sauvages qui venait de s’ abattre sur notre îlot ces oiseaux fatigués ou dépourvus de discernement se laissaient prendre à la main et on en fit un véritable massacre inutile cruauté qui me révolta car nous n’ étions pas à le court de nourriture et le nombre de nos victimes dépassait de beaucoup ce que nous pouvions manger et emporter mon oncle trouva ma sensibilité déplacée et s’ en moqua si dédaigneusement que mes soupçons me revinrent dans sa physionomie habituellement grave et douce je voyais passer des éclairs de férocité qui me rappelaient la scène ou le rêve de la scène de le navire ", "–des soldats il n’ y a qu’ eux pour avoir des habits rouges –c’ est vrai. –des officiers il y a des galons d’ or à le leur coiffure mais ce doit être d’ un régiment colonial car cette coiffure à l’ air d’ un casque de liège couvert de velours –mais s’ il y a des officiers il doit y avoir beaucoup de soldats ", "mais il ne semblait pas très sûr d’ avoir vraiment envie de fumer je posai quelques questions à le sujet de ces voyageurs hommes dans la force de l’ âge vous savez que l’ italienne ne prend que des longs cours il semble qu’ un de les allait à le gênes ", "il adorait ce genre d’ explications louise posa sa petite valise fuchsia dans son coin à le elle le long de le mur probablement PROPN auraient dû pousser des groseilles son cerveau reptilien faisant d’ elle une adepte de la cueillette elle s’ apprêtait à le redescendre à le rez-de-chaussée quand son regard se posa sur la table de chevet elle s’ était pourtant promis de ne pas la regarder de ne pas penser à le ce que contenait le tiroir de ne pas ouvrir le tiroir ", "c’ est suffisamment clair j’ en conviens dit -il eh bien! tu remercieras m. le baron de ma part tobias —maintenant m. le baron m’ a dit que si vous manquiez d’ argent j’ aurais à le vous remettre —assez interrompit samuel tu lui diras tobias puisque tu es un émissaire si exact que je t’ ai interrompu à le cet endroit et ne t’ ai pas permis d’ achever et partirez -vous monsieur j’ ai encore à le vous le demander de la part de m. le baron " ]
un sévérin aussi sévérin dit ce gâteloup presque vieillard et papa sévérin presque enfant vont avoir des rôles dans cette histoire l' un était le père de l' autre et s' il m' était permis de descendre encore plus avant dans nos communs souvenirs je vous rappellerais cette chère petite famille composée de enfants qui ne se ressemblaient point et dont papa sévérin était la bonne à les tuileries eugénie angèle et jean qui avaient le même âge louis et julien des bambins ces êtres abandonnés orphelins mais à qui dieu clément avait rendu le meilleur de les pères reviendront tous et chacun sous notre plume
[ "ils forment à le eux dans la personne de leurs parents la légende lamentable de le suicide papa sévérin avait dit en montrant angèle la plus jolie de ces petites filles et celle dont la précoce pâleur nous frappa comme un signe de fatalite celle-ci tient à le ma famille par liens il avait ajouté ce jour où la fillette jetait ses regards avides à le travers les glaces de la morgue elle a déjà l' idée car papa sévérin croyait à la transmission d' un héritage fatal notre histoire va montrer la première de les angèle notre histoire va montrer aussi les tables de marbre toutes neuves et vierges encore de tout contact mortel ", "nous y verrons quelle fut l' étrenne de la morgue de le marché-neuf tout cela à le propos d' un adorable et impur démon qui ressuscita un instant à le beau milieu de paris et près de le berceau de notre siècle de les lumières les plus noires superstitions de le moyen âge PROPN la peche miraculeuse le commencement de le siècle où nous sommes fut beaucoup plus légendaire qu' on ne le croit généralement et je ne parle pas ici de cette immense légende de nos gloires militaires dont le sang républicain écrivit les premières pages à le bruit triomphant de la fanfare marseillaise qui déroula ses chants à le travers l' éblouissement de l' empire et noya sa dernière strophe un cri splendide dans le grand deuil de waterloo je parle de la légende de les conteurs des récits qui endorment ou passionnent la veillée des choses poétiques bizarres surnaturelles dont le scepticisme de le dix-huitième siècle avait essayé de faire table nette ", "souvenons -nous que l' empereur aimait à la folie les brouillards rêveurs d' ossian passés par m.baour à le tamis académique c' est la légende guindée roidie par l' empois; mais c' est toujours la légende et souvenons -nous aussi que le roi légitime de les pays légendaires avait ans quand le siècle naquit anne radcliffe la sombre mère de tant de mystères et de tant de terreurs était alors dans tout l' éclat de cette vogue qui donna le frisson à l' europe on courait après la peur on recherchait le ténébreux ", "tel livre sans queue ni tête obtenait un frénétique succès rien que par la description d' une oubliette à le ressort d' un cimetière peuplé de fantômes à l' heure où l' airain sonne fois ou d' un confessionnal à le double fond bourré d' impossibilités horribles et lubriques c' était la mode on faisait à le ces fadaises une toilette de grands mots appartenant spécialement à le cette époque solennelle on mettait le tout comme une purée sous le héros cuit à le point qui était un cœur vertueux une âme sensible daignant croire à le souverain maître de l' univers et aimant à le voir lever l' aurore le contraste de ces confitures philosophiques et de ces sépulcrales abominations formait un plat hybride peu comestible mais d' un goût étrange qui plaisait à ces jolies dames vêtues si drôlement avec des bagues à les orteils la ceinture au-dessus de le sein la hanche dans un fourreau de parapluie et la tête sous une gigantesque feuille de chicorée ", "PROPN a toujours adoré d' ailleurs les contes à le dormir debout qui lui procurent la délicieuse sensation de la chair de poule quand paris était encore tout petit il avait déjà nombre d' histoires à le faire frémir depuis la coupable association formée entre le barbier et le pâtissier de la rue de les marmousets pour le débit de les vol-au-vent de gentilshommes jusqu' à la boucherie galante de la maison de le cul-de-sac saint-benoît dont les murs démolis avaient plus d' ossements humains que de pierres et depuis si longtemps à le cet égard PROPN a peu changé à les premiers mois de l' année il y avait dans paris une vague et lugubre rumeur née de ce fait que des pêches miraculeuses avaient lieu depuis quelque temps à la pointe orientale de l' île saint-louis en tournant un peu vers le sud-est non loin de l' endroit où les bains petit réunissent aujourd'hui dans les mois d' été l' élite de les tritons parisiens c' est chose rare qu' un banc de poisson dans paris ", "tant d' hameçons tant de nasses tant d' engins divers sont cachés sous l' eau entre bercy et grenelle que les goujons seuls d' ordinaire et les imprudents barbillons se hasardent dans ce parcours semé de périls vous n' y trouveriez ni une carpe ni une tanche ni une perche et si parfois un brochet s' y engage c' est que ce requin d' eau douce a le caractère tout particulièrement aventureux aussi la gent pêcheuse faisait -elle grand bruit de l' aubaine envoyée par la providence à les citoyens amateurs de la ligne de l' épervier et de le carrelet sur un parcours d' une centaine de pas depuis l' égout de bretonvilliers jusqu' à le quai de la tournelle tout le long de le quai de béthune vous auriez vu tant que le jour durant une file de vrais croyants immobiles et silencieux tenant la ligne et suivant d' un œil inquiet le bouchon flottant à le fil de l' eau dire que tout le monde emplissait son panier serait une imposture ", "les bancs de poisson à le paris ne ressemblent à le ceux de nos côtes mais il est certain que ç a et là un heureux gaillard piquait un gros brochet ou un barbillon de taille inusitée les goujons abondaient les chevaignes tournoyaient à le fleur d' eau et l'on voyait glisser dans l' onde trouble ces reflets pourprés qui annoncent la présence de le gardon ceci en plein hiver et alors que d' habitude les poissons parisiens frileux comme des marmottes semblent déserter la seine pour aller se chauffer on ne sait où en apparence il y a loin de cette joie de les pêcheurs et de cette folie de le poisson à la rumeur lugubre dont nous avons annoncé la naissance ", "mais PROPN est un raisonneur de première force il remonte volontiers de l' effet à la cause et dieu sait qu' il invente parfois de bien drôles de causes pour les plus vulgaires effets d' ailleurs nous n' avons pas tout dit ce n' était pas exclusivement pour pêcher du poisson que tant de lignes suspendaient l' amorce le long de le quai de béthune parmi les pêcheurs de profession ou d' habitude qui venaient là chaque jour il y avait nombre de profanes gens d' aventures et d' imagination qui visaient à le une tout autre proie ", "le pérou était passé de mode et l'on n' avait pas encore inventé la californie les pauvres diables qui courent après la fortune ne savaient trop où donner de la tête et cherchaient leur vie à le hasard l' europe ingrate ne sait pas le service que lui rendent ces féeriques vésicatoires qui se nomment sur la carte de le monde ou il y avait bien la guerre en ce temps-là mais à la guerre on gagne plus de horions que d' écus et les aventuriers modèles les vrais chercheurs d' or font rarement les bons soldats de la bataille rangée il y avait là sous le quai de béthune des poètes déclassés des inventeurs vaincus d' anciens don banqueroutiers de l' industrie d' amour qui s' étaient cassé bras et jambes en voulant grimper à l' échelle de les femme des hommes politiques dont l' ambition avait pris racine dans le ruisseau des artistes souffletés par la renommée cette cruelle " ]
[ "on voit dit publiquement le doyen non seulement que vous avez été bercé sur les genoux d’ une tête universitaire mais encore que vous vous êtes abreuvé à les grandes sources que vous avez passé par cette belle école de paris à le laquelle nous avons tous appartenu se ravisant ah! non pas tous il y a notre collègue m.gendrel est le professeur de philosophie il est licencié de province docteur ès lettres de province il n’ a pas bu à les fortes sources comme eux comme moi et comme c’ est un cafard à le ce qu’ on dit le doyen le pique chaque fois qu’ il le peut ", "àcôté de lui je passe pour un pouilleux je ne dis rien jérôme observe ma tête et ma main droite qui est encore toute gonflée il veut absolument savoir pour quelle raison je me suis fait esquinter à ce point a l' intrigue ", "à le droite me dit mon hôte c’ est l’ appartement que je destine à la future mme alphonse votre chambre est à le bout de le corridor opposé vous sentez bien ajouta -t-il d’ un air qu’ il voulait rendre fin vous sentez bien qu’ il faut isoler de nouveaux mariés vous êtes à un bout de la maison eux à l’ autre nous entrâmes dans une chambre bien meublée où le premier objet sur lequel je sortais la vue fut un lit long de pieds large de et si haut qu’ il fallait un escabeau pour s’ y guinder mon hôte m’ ayant indiqué la position de la sonnette et s’ étant assuré par PROPN que le sucrier était plein les flacons d’ eau de cologne dûment placés sur la toilette après m’ avoir demandé plusieurs fois si rien ne me manquait me souhaita une bonne nuit et me laissa seul ", "–vous croyez que c’ est tout? bien vous vous trompez l’ opération est à le peine commencée une nuance d’ effroi se peignit dans mes yeux –vous n’ ignorez pas reprit cap combien il est pénible de recevoir des confetti dans la bouche ou dans l’ œil? ", "voilà ce que tu as fait démon être quant à le ma vie regarde à le quelle tristesse à le quel abandon à le quelles misères tu l’ as réduite depuis tant de jours que la fièvre me retient cloué sur ce lit qui a pris soin de cet intérieur où je mettais ma joie ne vais -je point trouver mes armoires vides ma bibliothèque dégarnie toutes mes pauvres richesses perdues par la négligence ou l’ infidélité où sont les plantes que je cultivais les oiseaux que j’ avais nourris tout a disparu ", "l’ œil atone de le forçat eut un rayonnement un large sourire vint épanouir son visage bestial et il dit à le –tu es un bon enfant merci! la partie recommença et le géant perdit encore –je n’ écouterai pas les histoires de cocodès murmura -t-il avec résignation le forçat qu’ on ne désignait à le bagne que sous le nom de s’ allongea alors sur la poutre et ferma les yeux le colosse qu’ on appelait dans la chiourme de le nom de milon demeura assis jetant un regard d’ envie sur la demi-douzaine de couples abrités sous la carène comme sous une tente ", "mon ami d’ arx ne s’ est pas mis en frais d’ imagination il a fait tout uniment comme buridan et si aujourd’hui pour demain il était supprimé par notre industriel la mine qu’ il a creusée éclaterait et nous sauterions comme un bouchon de champagne voila pendant le silence qui suivit cette déclaration faite d’ un ton sec et péremptoire on put entendre à le travers le grêle feuillage de les plantes tropicales la voix de la comtesse qui disait mais c’ est inimaginable je vous écoute comme on lirait un roman vous êtes plus extraordinaire qu’ un collégien et plus timide qu’ une jeune fille remy d’ arx je l’ aime comme jamais femme ne fut aimée ", "ils sont tous pauvres reprit -il votre intention n’ est -elle pas de faire quelque chose en leur faveur vous ont -ils prié de me parler pour eux monsieur nullement mais j’ ai cru devoir vous demander PROPN n’ a pas oublié sa famille sur son testament sans intention monsieur je suis son légataire universel je respecterai sa volonté dernière ", "renaud ajouta -t-il en s' adressant aussitôt à la mère de joséphine votre demoiselle est ce qui convient à le ma parente de narbonne et muni des pouvoirs nécessaires pour conclure l' arrangement dont elle m' a chargé je vous offre de déposer en vos mains une somme qui servira de garantie pour l' exécution de nos conditions francs vous paraissent -ils une offre suffisante —mais messieurs s' écria aussitôt le père en faisant un effort pour se placer sur son séant il me semble qu' avant de rien conclure nous devons comme parens de la chère enfant qui se sacrifie pour nous prendre des renseignemens sur la condition qui se présente pour elle c' est juste mon brave homme c' est juste et ces renseignemens seront bientôt pris car nous nous ferons un devoir de vous les fournir nous-mêmes nous allons d' abord commencer par vous dire qui nous sommes ", "on dit même qu’ il y eut l’ amorce d’ une idylle entre le jeune médecin viennois et la fille de charcot de charcot à le freud on passe de la médecine de le regard à une médecine de l’ écoute charcot examine exhibe en public et finalement hypnotise son malade freud lui ne le regarde pas il l’ écoute parler sur le fameux divan " ]
en buvant le café j’ ai raconté à le éléonore mon entrevue avec pierre draque à le mousquet entourés par les échantillons de pierres à le fusil rescapées de les aventures napoléoniennes elle a repoussé sa tasse quand j’ ai évoqué le sort de frédérique la gamine disparue après qu’ on lui eut volé sa grossesse c’ est abominable on se croirait à le moyen-âge alors que ç a se passe à le heures de paris la mort plane partout sur les plaines et les faubourgs il y a un peu plus de ans un type a pu trucider tranquillement une quinzaine de vieilles dames dans paris pour les dépouiller de leur argent
[ "la seule différence c’ est qu’ à la campagne on arrive plus facilement à le planquer les corps en ville les voisins sont très vite dérangés par l’ odeur en sortant elle m’ a entraîné vers le haut de la rue de les martyrs on a passé la façade de le divan de le monde et elle a poussé la porte vitrée de l’ hôtel qui jouxtait l’ un de les derniers cinémas pornos de paris à le bout d’ un couloir sans grâce le veilleur de nuit était occupé à le réciter le dormeur de le val à le téléphone ", "il n’ a cessé de baisser la voix en nous voyant approcher et c’ est dans un murmure qu’ il a prononcé les derniers vers il dort dans le soleil la main sur sa poitrine tranquille il a trous rouges à le côté droit il a posé l’ appareil sur son socle —excusez -moi je faisais répéter ma fille elle a un contrôle demain ", "vous avez retenu une chambre PROPN a donné son nom et il lui a tendu la clef d’ une piaule pour neurasthénique militant j’ ai promené mon regard sur le lino usé les franges de le couvre-lit rose les rideaux à le fleurs délavés les motifs coordonnés de le papier peint les fausses bougies de le lustre pour finir sur les fruits exotiques de la nature morte accrochée au-dessus de les montants en cuivre terni de le lit —tu es sûre que c’ est bien là que tu voulais venir —pourquoi ç a ne te plaît pas ", "les ressorts de le sommier ont émis une plainte de suspensions fatiguées quand je me suis assis sur le bord de le matelas c’ est sinistre j’ ai l’ impression d’ être en permission dans une ville de garnison les grincements de la literie je ne connais rien de mieux comme remède contre l’ amour sérieusement qu’ est -ce qu’ on fout ", "elle a tiré un fauteuil de skaï rouge vraisemblablement acheté chez emmaüs et s’ est installée face à le moi —je suis un peu déçue j’ étais persuadée que tu allais tilter dans la seconde on est dans les anciennes loges de le divan japonais c’ est pour ça que je t’ ai emmené manger chez chikako pour que ce soit une nuit à le thème le cinéma à le côté c’ est tout ce qui reste de la salle de spectacle le divan japonais le nom te dit quelque chose non? —pour être franc pas vraiment ", "—tu veux que je te mette sur la piste je n’ avais pas encore fini de hocher la tête pour approuver qu’ éléonore avait repoussé son fauteuil contre le mur et qu’ elle m’ avait invité à m’ y caler le dos une serviette prélevée dans la salle de bains tamisa la lumière trop crue de la lampe de chevet puis elle se mit à se déhancher langoureuse dans le petit espace ménagé entre lit et commode elle fit sauter un à un les boutons de son corsage et avec lenteur le tissu glissa sur ses épaules elle pivota et d’ un geste gracieux de les mains délia l’ agrafe de son soutien-gorge avant que sa jupe ne vienne rejoindre les premiers effets sur le lino ", "ses paumes vinrent épouser les courbes de ses hanches les bouts de ses doigts pincèrent la dentelle vaporeuse aussitôt qu’ apparu l’ éclat noir s’ évanouit sous l’ onde rose de le couvre-lit je me suis approché tandis que sa frimousse émergeait de le froissement de les draps —je ne comprends toujours pas mais ç a n’ a aucune importance elle m’ a enveloppé de ses bras dans mon souvenir du sommier à le supplice s’ élèvent encore des accords d’ orchestre symphonique ", "ce n’ est que le lendemain matin alors que nous étions montés sur la butte montmartre pour prendre notre déjeuner sur le toit de paris qu’ elle a mis fin à le suspense en me tendant la photocopie d’ un programme édité par le divan japonais pour le lancement d’ une nouvelle revue par son nouveau propriétaire dans une salle rénovée charley marcenay blanche et jane y allaient de leurs couplets avant de laisser la place à une pantomime interprétée par blanche cavelli intitulée le coucher d’ yvette éléonore m’ a embrassé sur le front pendant que je déchiffrais le prospectus mars1894 retiens bien cette date c’ est celle de l’ invention de le spectacle de strip-tease et blanche est la première à s’ y être adonnée ", "si tu lis jusqu’ à le bout tu découvriras le nom de le génial directeur de le divan à le cette époque lis j’ ai fait l’ impasse sur la description de les charmes de mlle l’ effeuilleuse initiale pour aller directement à le dernier paragraphe de la réclame je savais ce que j’ allais y trouver mais la surprise fut à le rendez -vous comme pour ces paquets cadeaux d’ anniversaire dont en déchirant le papier doré il est d’ usage de faire semblant d’ ignorer ce qu’ ils recèlent poète révolutionnaire ancien combattant de crimée d’ italie de syrie ex-directeur de les folies saint-antoine ex-membre de le comité central de la garde nationale colonel de la commune ex-directeur intérimaire de les bouffes de le nord fondateur-animateur de la taverne de le bagne de le théâtre de la révolution de le casino de les concierges maxime lisbonne innove encore en vous présentant un spectacle qui va faire courir tout paris je terminais ma lecture quand le soleil a profité d’ une trouée dans les nuages pour projeter sur la marée grise de les toits de la capitale et de ses marges l’ ombre " ]
[ "avant-hier elle avait passé la journée avec sa sœur montant à le cheval tirant à le pistolet riant et se divertissant si fort que jamais je ne l’ avais vue dans une telle gaieté quand le soir madame d’ orléans me fit prier de passer dans son cabinet là je trouvai mademoiselle de chartres qui était à les genoux de sa mère et qui la priait tout en larmes de la laisser aller faire ses dévotions à l’ abbaye de chelles sa mère se retourna alors de mon côté et me dit: –que pensez -vous de cette demande madame –je pense répondis -je que l’on fait également bien ses dévotions partout que le lieu n’ y fait rien et que tout dépend de l’ épreuve et de la préparation mais en entendant mes paroles mademoiselle de chartres redoubla de prières et cela avec tant d’ instances que je dis à sa mère: voyez ma fille c’ est à le vous de décider ", "le bourg s' intéressait à la cure par l' iode; tous les tuberculeux de le canton en usèrent on assurait que le fils pieuchon allait mieux le printemps fut une tiède fin de mars désengourdissait le monde un soir put se déshabiller la fenêtre ouverte ", "rien n’ empêche d’ imaginer que parmi les milliers de teenagers propulsés dans les airs par moteurs turbocompressés de chevaux chacun il s’ en trouva un pour sentir qu’ il fallait être absolument moderne sous peine de rester comme à la traîne de soi de le monde à le quoi mal remis de l’ enfance des âges très anciens à le demi sourd il s’ éveillait en sueur smith mitrailleur de sabord gauche par exemple parce qu’ il n’ est pas accaparé par le pilotage ni la navigation ni le soin de placer bombes sur des hauts-fourneaux des écluses des églises gothiques des viaducs des palais baroques il n’ a qu’ une chose à le faire qui est justement de voir de surprendre dans le temps follement accéléré ou il est entré les taches mouvantes de les chasseurs pareils à des phosphènes pour les effacer de sa rétine il vient peut-être de déceler l’ ombre de le récit qui hante toute action celle de les mots qui la prolongent et l’ entérinent dans l’ ordre de la narration la lucidité perçante qu’ aiguise le danger lui découvre la nouveauté de les cieux qu’ il parcourt sous l’ héte", "moi peut-être vu les efforts il avait fallu déployer pour abandonner ma vie d\\' ermite et me rendre à le ce rendez-vous mais à le dire vrai aucun de nous ne donnait l\\ impression de vraiment savoir ce qu\\ il faisait là quelqu\\'un désire -t-il un renseignement demanda le jeune prêtre dans un anglais tout à le fait acceptable oui mon père répondit magnus à le culot ", "j’ étais à le amiens les français sont sales et elle s’ écarta autant que possible pour ne pas nous toucher nous n’ avions pas de poux en france mais à le auschwitz nous en étions couvertes les poux d’ auschwitz sont des poux à le typhus elles se consultèrent de le regard et quittèrent le compartiment en insultant nos ss. un autre paysage défilait de terrain sablonneux parsemé de bouquets de pins ", "tout le temps qu’ elle avait passé avec rachel jamais il ne s’ était manifesté normal mais à le présent qu’ elle se retrouvait seule il eût été bien le moins qu’ il reparût or non c’ était à se demander si trouvant une meilleure opportunité l’ homoncule n’ était pas resté à le sydney quoi qu’ il en fût mieux valait encore s’ en aller ", "–fort bien répondit mistress pourvu toutefois que je n’ y reste pas longtemps PROPN eut un mouvement d’ épaules qui signifiait qu’ il n’ en savait absolument rien –où est votre maître demanda la nourrisseuse il est sorti répondit –reviendra -t-il bientôt ", "elle ne craignait pas d’ embrasser une pauvre femme qui était malheureuse et lui disait d’ aller chercher un char de bois à le château c’ était disait -on la parfaite chrétienne elle tenait à le faire faire un mariage colossalement riche à le robert être grande dame c’ est jouer à la grande dame c’est-à-dire pour une part jouer la simplicité c’ est un jeu qui coûte extrêmement cher d’ autant plus que la simplicite ne ravit qu’ à la condition que les autres sachent que vous pourriez ne pas être simples c’est-à-dire que vous êtes très riches ", "assez assez dit qui sentait sa langue se glacer tu as porté le fer sur ton bienfaiteur et sur ta maîtresse leur sang retombera sur toi ton terme approche cria -t-elle à le voix basse à le cette voix sourde et creuse pen-ouët qu' on eût cru endormi profondément se leva dans une espèce d' accès de somnambulisme et se mit à les genoux de sa mère qui prit ses mains dans les siennes et appuyant son front contre son front: pen-ouët il demande ce que teus's lui accorde à le vivre à le nom de teus's réponds-moi l' idiot poussa un cri sauvage parut réfléchir un instant recula d' un pas et frappa le sol avec la tête de cheval qu' il ne quittait plus ", "quant à le mona et à le miss mary plus intrépides que leurs compagnons elles s’ engagèrent dans les rues de la ville de bois comme on la désigne dans la région le dégel commençait une boue noire et gluante recouvrait les avenues il fallait véritablement une vaillance peu commune pour patauger ainsi sans y être forcé il est vrai que les anglais ont à le suprême degré l’ énergie déambulatoire et que PROPN avait soufflé à le mona cette ardeur à la promenade " ]
c’ est donc vous que j’ adore comme les anciens patriarches faisaient des anges qui leur apportaient la volonté de dieu à le mon tour à le reste monseigneur vous voyez en moi un ambassadeur de paix c’ est comme tel que vous m’ êtes annoncé c’ est comme tel que vous étiez attendu c’ est comme tel que je vous reçois
[ "—je vous étais annonce vous m’ attendiez pardon monseigneur mais je croyais être le premier à le vous annoncer ma présence par ma présence et quant à les propositions que j’ étais chargé de vous transmettre elles étaient si secrètes —ne vous inquiétez point monsieur l’ ambassadeur reprit en s’ efforçant de sourire le duc de savoie n’ avez -vous point entendu dire que certains hommes ont leur démon familier qui les avertit d’ avance des choses les plus inconnues je suis un de ces hommes-là —alors dit vous savez le motif de ma visite —oui mais le motif seulement ", "restent les détails —quand votre altesse le désirera je serai prêt à lui transmettre ces détails et en s’ inclinant fit à le emmanuel un signe indiquant qu’ ils n’ étaient pas seuls vit ce signe et fit un pas pour se retirer mais le prince la retint par la main ", "—je suis toujours seul quand je suis avec ce jeune homme odoardo dit -il; car ce jeune homme c’ est le démon familier dont je vous parlais tout à l’ heure reste reste! ajouta le duc nous devons savoir tout ce que l’on me propose j’ écoute: parlez monsieur l’ ambassadeur —que diriez -vous monseigneur demanda en souriant si j’ annonçais à le votre altesse qu’ en échange de ham de le catelet et de saint-quentin la PROPN nous rend villes ", "je dirais répondit emmanuel que c’ est impossible il en est pourtant ainsi monseigneur —et à le nombre de les villes qu’ elle rend la france rend-elle calais? —non la nouvelle reine d’ angleterre PROPN qui sous prétexte de conscience religieuse vient de refuser d’ épouser le roi veuf de sa sœur marie a été un peu sacrifiée dans tout cela cependant ce n’ est qu’ à le condition que la france garde calais et les autres villes de picardie reprises par m. de guise sur les anglais ", "et à le quelles conditions —au bout de ans le roi de france sera obligé de les restituer si mieux il n’ aime payer écus à l’ angleterre il les donnera à le moins qu’ il ne soit aussi pauvre que beaudoin qui mettait en gage la couronne de notre-seigneur —oui mais c’ est une espèce de satisfaction que l’on a voulu donner à la reine PROPN et dont par bonheur elle s’ est contentée ayant beaucoup à le faire dans ce moment -ci avec le pape —ne l’ a -t-il pas déclarée bâtarde ", "demanda emmanuel —oui mais il y perdra sa suzeraineté sur l’ angleterre PROPN de son côté vient de déclarer que tous les édits publiés par la feue reine marie en faveur de la religion catholique étaient abolis et qu’ à le contraire elle rétablissait tous les actes faits contre le pape sous edouard et et que comme ces rois elle joignait à ses prérogatives royales le titre de chef suprême de l’ église anglicane et que fait la france de sa petite reine d’ écosse à le milieu de ce grand conflit a déclaré marie reine d’ écosse et d’ angleterre comme héritière de la feue reine marie comme unique descendante de jacques petit-fils de henry roi d’ angleterre et en vertu de l’ illégitimité d’ elisabeth déclarée bâtarde par un pacte qui n’ a jamais été révoqué ", "—oui dit emmanuel toutefois il y a un testament de henry qui déclare elisabeth héritière de la couronne à le défaut d’ edouard et de marie et c’ est sur cet acte que le parlement s’ est appuyé pour proclamer elisabeth reine mais s’ il vous plaît revenons à le nos affaires monsieur l’ ambassadeur —eh bien monseigneur voici les principales conditions de le traité les bases sur lesquelles on propose de l’ établir les rois le roi d’ espagne et le roi de PROPN travailleront conjointement à le rendre la paix à l’ église en provoquant l’ assemblée d’ un concile général il y aura une amnistie pour ceux qui auront suivi le parti de l’ un ou l’ autre roi à l’ exception cependant des bannis de naples de sicile et de le milanais qui ne seront point compris dans le pardon général ", "il est stipulé ensuite que toutes les villes et tous les châteaux pris par la france à le roi d’ espagne et particulièrement thionville marienbourg ivoy montmédy damvilliers hesdin le comté de charolais valence dans la loménie seront restitués audit roi d’ espagne; qu’ ivoy sera démantelée en compensation de thérouanne détruite que le roi philippe épousera la princesse isabelle de PROPN qu’ il avait d’ abord demandée pour son fils et qu’ avec cette princesse il lui sera donné une dot de écus d’ or; que la forteresse de bouillon sera restituée à l’ évêque de liège que l’ infante de portugal sera mise en possession de les biens qui lui appartiennent de le côté de la reine sa mère veuve de françoisi enfin que les rois rendront à le duc de mantoue ce qu’ ils lui ont pris dans le montferrat sans pouvoir y démolir les citadelles qu’ ils y ont bâties et toutes ces conditions sont accordées par le roi de PROPN ", "demanda emmanuel —toutes qu’ en dîtes-vous je dis que c’ est à le merveille monsieur l’ ambassadeur et que si c’ est vous qui avez eu cette influence l’ empereur charles quint lorsqu’ il descendit de le trône avait bien raison de vous recommander à le son fils le roi d’ espagne non monseigneur répondit les principaux agents de cette paix étrange sont madame de valentinois qui s’ inquiète de voir grandir la fortune de les guise et le crédit de la reine catherine et m. le connétable qui sent que pendant sa captivité les lorrains mettent le pied sur sa maison dit emmanuel qui m’ explique les fréquents congés sollicités par m. le connétable auprès de le roi PROPN pour passer en france et cette demande qu’ il m’ adresse de racheter lui et l’ amiral moyennant écus; " ]
[ "tout à le bout passé le restaurant mexicain qui avait remplacé celui où chaplin avait autrefois ses habitudes –entre-temps la jetée avait été menacée de destruction complète gravement endommagée par une tempête et rafistolée à le maintes reprises face à l’ étendue obscure de la mer il n’ y avait plus que quelques pêcheurs à la ligne et au-dessus d’ eux un vieux hippie équipé d’ une guitare et d’ une sono portative qui à le moment où je passai à sa hauteur était en train d’ interpréter plutôt bien la célèbre chanson de les doors en dépit de la demi-heure passée sur ocean à le mon retour de la jetée pour attendre le je suis arrivé à le moonshadows avec un peu d’ avance le moonshadows est un établissement a la réputation de se livrer souvent à des excès de boisson pour vous donner une idée de son standing et d’ après son biographe y aurait abusé d’ un cocktail à le base de jus d’ ananas en environ an avant l’ épisode de le salon de coiffure à le point de devoir abandonner sa voiture sur le parking précaution qu’ elle était loin de prendre toujours e", "je tournai et je retournai l’ enveloppe dans tous les sens j’ aurais bien voulu en pénétrer le contenu; mais c’ ��tait impossible je ne pus donc que noter les caractères extérieurs qu’ elle présentait je remarquai que cette lettre avait été jetée à la poste dans la boite de la gare saint-lazare le timbre humide indiquait qu’ elle avait été comprise dans la levée de heures ", "je suis d’ au-dessous de balan moi. y sont venus chez moi et ne m’ ont pas seulement frappé les prussiens ah bien non qu’ ils ne m’ ont pas frappé c’ était poli et pas fier mais les zouaves les turcos des scélérats qui vous pillent et qui ne paient pas et voilà maintenant qu’ ils ont mis leur empereur à la porte ", "et on les apercevait à le loin indécises dans le crépuscule les maisonnettes basques très distantes les unes de les autres points blancs ou grisâtres tantôt à le fond de quelque gorge enténébrée tantôt sur quelque contrefort des montagnes à les sommets perdus dans le ciel obscur presque négligeables ces habitations humaines dans l’ ensemble immense et de plus en plus confus de les choses négligeables et s’ annihilant même tout à le fait à le cette heure devant la majesté de les solitudes et de l’ éternelle nature forestière PROPN s’ élevait rapidement leste hardi et jeune enfant encore capable de jouer en route comme s’ amusent les petits montagnards avec un caillou un roseau ou une branche que l’on taille en marchant l’ air se faisait plus vif les alentours plus âpres et déjà ne s’ entendaient plus les cris de les courlis leurs cris de poulie rouillée sur les rivières d’ en bas ", "le juge d’ instruction un grand maigre d’ une cinquantaine d’ années qui voyait à le peine malgré d’ épais binocles prit maigret à le part bien entendu je vous donne carte blanche mais téléphonez -moi chaque soir pour me tenir à le courant votre avis un crime crapuleux n’ est -ce pas et comme m.grandmaison s’ approchait il poursuivit plus haut: —vous avez d’ ailleurs de la chance de tomber sur un maire comme celui de PROPN qui vous facilitera votre tâche n’ est -ce pas cher ami? je disais à le commissaire —s’ il le désire cette maison sera la sienne je suppose que vous êtes descendu à l’ hôtel? ", "le restaurant de le village était à le mètres et nous y allâmes à le pied en rentrant il faisait très sombre mais la route s’ évidait pâle et blanche devant nous la chambre de louis était grande et vide il laissa les fenêtres ouvertes et le vent de la nuit passant de l’ une à l’ autre s’ arrêtait parfois sur nous nous rafraîchissait séchait nos corps attentif et léger compatissant comme un esclave qui eût veillé de ses frères esclaves eux-mêmes d’ un autre maître plus impitoyable c’ est le surlendemain un dimanche donc que choisit une vache de les environs pour mettre bas ", "–c’ est la fille de cette femme la demi-sœur de PROPN elle a aussi été tuée quand elle a essayé d’ échapper à son misérable sort et de se refaire une existence honnête ah! que de charbons ardents cet homme amasse sur sa PROPN rentrée sans encombre à le coatbez dormit peu le reste de la nuit la simple promenade à le clair de lune dans le parc de kermazenc lui avait réservé des surprises et des émotions inattendues son vœu secret venait d’ être exaucé: la belle princesse hindoue lui était apparue dans un rayon de lune ", "en même temps on hissait le canot à le moyen de ses palans on prenait un bout de filin assez fort pour le supporter; on passait le bout de dessus en dessous dans un chaumard accolé à le portemanteau bref on mettait un canot à la mer pendant ce temps-là tout le monde était à l’ arrière c’ était une vraie bouée de sauvetage qu’ on avait laissée avec un feu d’ artifice pour éclairer; ", "PROPN se retourna brusquement vers sa femme comme pour demander ce que cela signifiait et s’ il y avait dans ces paroles un reproche ou une plainte mais le beau regard de clémentine était la franchise même d’ arronnes ne comprenait pas que les âmes dévouées ont des ironies fines qui ne blessent qu’ elles et qui rayonnent à le dehors comme des coquetteries de la tendresse je vais écrire à le paris dit -il à son tour pour ne pas paraître abandonné je veux savoir si mes anciens amis du quartier des bourdonnais s’ occupent aussi chaudement qu’ on le prétend de la campagne électorale ainsi l’ ambition te vient un peu ", "il s’ assit sur le lit –poussez vos pieds PROPN se déporta de l’ autre côté et assis se mit à se caresser la barbe qu’ avez -vous encore fait demanda -t-il –vous le savez très bien dit angel " ]
bravo la durance s’ écria -t-il en rasant un convoi de marchandises qui s’ était garé pour laisser passer le train express venait de calculer mieux qu’ il n’ aurait fait en rase campagne la foudroyante vélocité de sa machine le chauffeur le regarda en face certes pour un autre homme que cet ouvrier et dans toute autre circonstance l’ aspect de le mécanicien eût commandé l’ admiration
[ "ses prunelles jetaient de véritables feux et le grandissaient outre mesure par suite de le phénomène dont j’ ai parlé son front était pâle et agrandi par la pression de la colonne d’ air sur ses cheveux rejetés en arrière ses narines dilatées semblaient aspirer l’ espace comme un parfum enivrant un sourire de bonheur inénarrable béatisait ses lèvres entr’ ouvertes de le fond de son gosier sortaient à de courts intervalles des cris inarticulés mais doux en même temps ", "de toute sa personne s’ exhalait un rayonnement étrange qui s’ imposait il y avait du promothée vainqueur dans son attitude et plus le train se précipitait comme un cyclone avec une fureur incalculable plus ce rayonnement approchait de la grandeur absolue cependant sur le passage de le convoi l’ épouvante se répandait c’ était en effet pour les villageois les piétons les employés de les gares qu’ on franchissait sans s’ arrêter désormais c’ était un spectacle horrible et grandiose on devinait que l’ insensé qui montait l’ hippogriffe voulait à le tout prix mesurer la puissance de son vol sans songer à la centaine d’ existences dont il avait pris charge ", "a peine si dans cette affreuse voltige on pouvait distinguer un voyageur excepté pourtant lorsque l’ un d’ eux à le comble de la terreur se penchait à la portière en agitant sa tête et ses bras désespérés car ai -je besoin de le dire la peur la plus folle s’ était emparée de tous les malheureux que leur mauvaise étoile avait amenés dans ce train d’ abord PROPN avaient été des plaisanteries sur la vitesse les personnes gaies ou confiantes s’ étaient permis de railler leurs compagnons de voyage sur la crainte qu’ ils témoignaient déjà ", "mais quand on vit que le convoi ne s’ arrêtait plus quand les poteaux télégraphiques fuyant avec tant de furie firent l’ effet d’ une immense barrière destinée à le fermer un enclos habité par des êtres gigantesques lorsqu’ on entendit passer un train à le côté de l’ autre avec le sifflement strident d’ un boulet de canon et la rapidité d’ un éclair il fallut bien s’ avouer qu’ on marchait à le toute vapeur vers l’ éternité il fallut bien se dire en tremblant: nous sommes perdus les scènes les plus affreuses commencèrent alors dans chaque wagon le compartiment réservé à les dames seules renfermait jeunes femmes ", "affolées elles résolurent de se jeter par la portière l’ une d’ elles voulut l’ ouvrir mais elle n’ était pas assez grande pour atteindre à le loquet qui la scelle par le bas d’ ailleurs la colonne d’ air qui rasait le train avait acquis une telle puissance qu’ il fallait une vigueur masculine pour seulement passer la tête à le vasistas alors elles eurent toutes les un de ces accès de colère nerveuse si communs chez les femmes lorsqu’ elles sont impuissantes ", "elles se ruèrent sur la portière comme pour la briser et ce fut chez l’ une d’ elles le commencement d’ une attaque de nerfs qui devint contagieuse dans une autre partie de le convoi un jeune homme avait perdu la tête et chantait une longue et mélancolique chanson d’ amour sa fiancée l’ attendait dit -on exaspérés de cette psalmodie intempestive les voisins de cet amoureux voulurent lui imposer silence et allèrent jusqu’ à le frapper il ne ralentit ni n’ accéléra le mouvement de sa mélodie et ne parut pas s’ apercevoir de ce qui se passait ", "toute une famille jeunes filles le père la mère un fils et une servante occupait un compartiment réservé ils s’ embrassèrent les uns les autres sans oser se regarder et se mirent à le prier mais la prière n’ était que sur les lèvres et l’ une de les jeunes filles se releva pour se jeter en sanglotant dans les bras de sa mère je ne veux pas mourir moi! s’ écria -t-elle d’ un ton qui ne peut pas s’ écrire le plus grand nombre des voyageurs blasphémaient ", "presque à le tour de rôle ils se penchaient en dehors de le train poussant des cris horribles de ces cris qui font froid dans les os de ceux qui les entendent et qu’ on n’ oublie plus jamais ils agitaient leurs mouchoirs de le côté de la locomotive et tendaient leurs bras suppliants à le tous ceux qui les regardaient passer les spectateurs eux croyaient à un cauchemar et suivaient d’ un œil épouvanté le convoi-foudre jusqu’ à le ce qu’ ils l’ eussent perdu de vue ce qui n’ était pas long dans un coupé jeunes gens mariés de la veille et qui fuyaient paris pour aller passer le premier quartier de leur lune de miel en italie se souriaient en se racontant pour la centième fois les douces choses de l’ amour emportés vers le but de leur voyage comme sur le dos d’ une tourmente ils se réjouissaient de pouvoir arriver plus vite ", "ils se disaient tout bas les jolis secrets qui font rougir la jeune épouse se prenant les mains et se dérobant des baisers à le bouche que veux-tu on les eût bien étonnés en leur disant que la durance avait pris le mors à les dents et que la mort rôdant autour d’ eux les emporterait à un kilomètre de là peut-être les amoureux et les fous c’ est tout un sombreker et les mariés étaient les seuls qui fussent calmes en ce moment dans toutes les gares de paris à le lyon régnait un mouvement qui jetait les voyageurs dans la stupéfaction et apportait un grand trouble dans le service le télégraphe ne cessait de signaler ce train fou ordonnant de débarrasser la voie à le quelque prix que ce fût " ]
[ "comment était -ce possible j’ avais beaucoup dormi les nuits précédentes je m’ étais levé tard on ne pouvait pas dire que je m’ étais tué à le travail –la moindre de les probabilités eût été l’ insomnie de le temps ou ̀ j’ habitais chez moi j’ allais dire en moi j’ y étais abonné dans cette villa de versailles je découvrais le sommeil de le juste il n’ y avait pourtant aucune raison de penser que j’ en étais un ", "nous allons partir n’ importe où en italie en espagne où vous voudrez PROPN vit passer devant elle dans une sorte de vapeur sombre le visage irrité de son mari elle pouvait donc lui faire de le mal il avait refusé la séparation qu’ elle lui demandait elle lui imposerait le scandale et puis on parle de tuer et l’on ne tue pas ", "j’ en avais mesuré tout l’ inutile danger j’ ignorais même si vous vous souveniez de moi quoi qu’ il arrivât votre situation dans le monde m’ interdisait à le jamais la pensée d’ une honnête union je jurai à la voix que vous n’ étiez rien pour moi qu’ un frère et que vous ne seriez jamais rien d’ autre et que mon cœur était vide de tout amour terrestre et voici la raison mon ami pour laquelle je détournais mes yeux quand sur le plateau ou dans les corridors vous cherchiez à le attirer mon attention la raison pour laquelle je ne vous reconnaissais pas pour laquelle je ne vous voyais pas pendant ce temps les heures de leçons entre la voix et moi se passaient dans un divin délire jamais la beauté de les sons ne m’ avait possédée à le ce point et un jour la voix me dit: va maintenant christine tu peux apporter à les hommes un peu de la musique de le ciel comment ce soir-la qui était le soir de gala la carlotta ne vint -elle pas à le théâtre ", "cet homme à qui la vérole avait arraché les cheveux et les dents circulait sans rien regarder autour de lui à le quoi bon il savait ce qu’ il fallait dire à la police d’ ailleurs il amortissait ses rapports car il avait besoin de praline et de ses amis haut placés pour le protéger contre ses chefs immédiats fatigués de les ennuis que leur valaient ses obscénités nocturnes alain se versa un verre de whisky ", "ils m’ ont affirmé que si je vous révélais ce qui s’ était passé il m’ en cuirait qu’ on me déporterait en égypte comme les filles de joie arrêtées à le palais-royal qui ils —les messieurs de la police ils m’ ont arrêtée quand je rentrais ils m’ ont entraînée dans un fiacre nous sommes entrés dans une grande maison noire ", "quand jacqueline exprimait un avis l’ autre n’ en faisait qu’ à sa tête et si jacqueline essayait de discuter elle finissait par s’ apercevoir qu’ elle n’ y connaissait rien elle ne s’ était jamais bien remise depuis la naissance de l’ enfant: un commencement de phlébite l’ avait abattue; obligée pendant des semaines à l’ immobilité elle se rongeait; sa pensée fiévreuse ressassait indéfiniment la même plainte monotone et hallucinée elle n’ avait pas vécu elle n’ avait pas vécu; et maintenant sa vie était finie car son imagination était frappée elle se croyait estropiée pour toujours; et une rancune sourde acre inavouée montait en elle contre la cause innocente de son mal contre l’ enfant c’ est là un sentiment moins rare qu’ on ne croit; ", "il était tendu une fois de plus sur ses ergots peut-être en voyant le commissaire couché le trouvait -il aussi plus gros et plus long —madame maigret tu serais gentille d’ aller surveiller le bouillon de légumes dans la cuisine et de fermer la porte quand ce fut fait il cligna de l’ œil à l’ adresse de l’ enfant —passez -moi ma blague à le tabac qui est sur la cheminée et la pipe qui doit se trouver dans la poche de mon pardessus oui celui qui est pendu derrière la porte merci mon petit tu as eu peur quand ma femme est venue te chercher? —non et il disait cela avec orgueil ", "je t’ ai vu sortir de l’ odéon un peu après minuit avec ton calot sur la tête qu’ est -ce que tu foutais avec ces énergumènes tu crois que c’ est la place d’ un militaire en tenue? et en plus à le jours de ta démobilisation PROPN laissa échapper sa tartine qui tomba dans le café en éclaboussant la toile cirée et la chemise —regarde un peu dans quel état tu te mets tu es d’ accord avec ce que racontent ces excités toutes ces conneries sur l’ état bourgeois l’ impérialisme les avant-gardes révolutionnaires en gestation ", "je voudrais moi aussi pénétrer dans la forêt amazonienne l’ étonnement laissa le moine sans paroles quel étrange projet pouvait conduire cette femme appartenant à la plus haute société française parisienne peut-être habituée à le tous les raffinements de la vie dans des pays aussi éloignés de tout ce qui devait l’ intéresser vers des aventures à le moins hasardeuses et sans même un compagnon de route devant le silence de l’ octavien gaétane de ferneuse craignit d’ être mal comprise oh dit -elle vivement je n’ ai pas la prétention de vous imposer une présence qui dans un tel voyage serait un embarras pour vous mon père peut-être sans me montrer indiscrète pourrais -je profiter jusqu’ à la paz de votre expérience de votre connaissance de la langue espagnole des indications pratiques que vous voudrez bien me donner mais c’ est la moindre de les choses ", "nous voilà donc partis un dimanche avec le niveau; nous relevons les plans de le terrain et nous reconnaissons que l’ opération est facile ou francs de dépense allaient économiser francs par jour à l’ entreprise pour le transport de l’ eau douce à le nos chantiers nous faisons approuver notre projet et l’on se met tout de suite à l’ œuvre tout marchait ensemble les travaux de le canal maritime et ceux de la rigole " ]
dit -il d' un ton sourd —allons donc! pitié s' exclama -t-elle; est -ce qu' on a eu pitié de moi depuis que je suis à le monde je ne demandais pas à le naître n' est -ce pas quelle rage a -t-on eue lorsqu' on m' a jetée sur terre la belle chose que la tendresse de nos parents qui nous font quand nous ne voudrions pas être faits aujourd'hui tout changera je vous en préviens les sciences que vous m' avez si libéralement données tourneront contre vous le savant!
[ "et quand vous vous plaindrez je vous dirai de vous souvenir de certaine soirée estimez -vous heureux que je n' aille pas crier vos hontes devant tous ceux qui vous croient respectable je me marierai avec le baron je vivrai ici parce que j' aime cette maison et que je la dirigerai malgré vous il est temps que je descende tout à le fait de le grenier où j' ai grelotté hivers mon cher oncle tulotte m' obéira et si vous n' êtes pas content je lui expliquerai des choses à le votre sœur des choses qu' elle pourra ressasser tout à son aise entre bouteilles de votre vin de bordeaux célestin barbe ne remuait plus son grand corps étendu avait l' air mort ", "elle dirait à le tulotte cette tulotte qu' il méprisait jadis pour ses passions abrutissantes de le boire et de le manger! et il revoyait dans une terrible vision les moindres détails de la soirée néfaste mary assise à ses côtés tout près de lui lisant le chef-d'œuvre de longus qu' il lui semblait ouïr pour la première fois vêtue d' un peignoir de blanche batiste sans corset un peu ouvert et ses cheveux sombres se répandant le long de ses hanches de ses hanches qui devenues très dures tendaient l' étoffe avant la lecture il s' était amusé comme un collégien malicieux à le démonter pièce à le pièce sa vénus joyau merveilleux et mécaniquement obscène aucune idée de dépravation pendant ce travail que le professeur laissait respectable mais par hasard elle avait ri montrant ses petites dents de louve tourmentée de les sens elle avait ri et lui fort ému il avait voilé d' une serge les charmes de cire songeant à les charmes vivants une obsédante pensée lui était venue en l' écoutant raconter la touchante idylle païenne l' histoire chaste la mieux faite pour", "le livre glissa il la prit sur ses genoux alors c' est là que ses souvenirs s' enveloppaient d' une espèce de folie certes elle irait vierge à le bras de l' époux qu' elle se choisirait mais mon dieu lui qui aurait voulu créer une nouvelle spécialité de jeune fille sachant tout et impeccable par cela même qu' elle posséderait l' explication de tous les dangers le docteur barbe se leva avec un geste de résignation soit dit -il ce que tu veux est juste je le reconnais mon amour t' offense et tu as le droit de te révolter je vais m' habiller mary je tâcherai de garder ma dignité vis-à-vis d' eux ", "quant à le tulotte j' espère qu' elle ne saura rien il sortit de le cabinet en s' accrochant à les meubles ayant peur d' une faiblesse nouvelle les paupières battantes conservant entre le blanc de les yeux et la peau l' éclair brûlant de sa robe verte a minuit heure très indue pour la vieille maison de la rue notre-dame-des-champs une trentaine de personnes entouraient le vieux savant dans son salon brillamment illuminé et on discutait avec rage des questions extraordinaires il y avait la victorien duchesne le vivisecteur encore à l' aurore de sa gloire causant d' un ton bref comme un coup de cisailles des nerfs de ses chiens qu' il empêchait de mordre mais pas de crier à le cause de l' humanite le petit slocshi tenant pour la crémation et détaillant l' auto-da-fé de sa belle-mère dans un four bien aménagé avec double et triple courant d' air rebrûlant la fumée de le corps injectant à le travers les chairs de les dards de flamme qui le trouaient de part en part; ", "il avait suivi l' opération à le travers une lentille et il en avait les cils tout brûlés seulement sa femme la fille de la morte s' était refusée à la distraction de la lentille il s' en étonnait marscot décrivant son système miraculeux de le coup de tam-tam qui plus tard si on le laissait expérimenter arriverait à le renverser comme des capucins de cartes de les tas de filles nerveuses que d' ailleurs il ne se chargerait jamais de guérir se contentant des manifestations curieuses de la catalepsie sans songer à le autre chose; filles et chiens étaient là pour servir de vulgaires mannequins à le souffrance ", "les plus tranquilles botanistes et chimistes se montraient réciproquement des articles de le bulletin de la société de géologie des annales de les sciences naturelles entamaient des récits de l' époque quaternaire ne s' étant peut-être pas vus depuis une année et réunis à l' occasion solennelle de cette fête ne se demandant même pas de leurs nouvelles mais constatant non sans plaisir que cette époque quaternaire prenait des phases inattendues grâce à la découverte récente d' un crâne il y en avait un maigre d' aspect maladif ayant son plastron mis tout à l' envers à les manchettes fripées à les gants dépareillés qui allait de groupe en groupe les cheveux droits comme une corne de tarasque répétant qu' il avait enfin un oursin que personne ne pouvait définir son oriolampas quoi! cet oriolampas le mettait hors de lui depuis des mois il y rêvait la nuit et le contemplait le jour quelques jeunes très brutaux s' abordaient en se demandant —as -tu vu son ours hein l' oriolampas était la scie favorite et le bonhomme charmé n' ayant jamais fait un jeu de mots de", "a ou d' autres poussaient un patient dans une embrasure pour lui faire sentir la nécessité de la société contre l' abus de le tabac et le patient pris de colère déclarait que ç a lui était bien égal il fumait une boîte de cigares par jour et il se portait admirablement m. pérorait à le voix haute s' étendant en de les phrases de beau causeur toujours sûr de finir par un mot à le sensation embrassant toutes les connaissances à la fois de son auditoire qui hochait des fronts de mauvaise humeur parce que plus on sait de choses et plus il devient difficile de les expliquer de l' avis de les anciens et l' astronome flammaraude allait et venait le pied impatient la tête renversée dans une chevelure de comète lançant des paradoxes affirmant des histoires folles et pourtant d' une clarté éblouissante comme baignées par les rayons là-haut ce diable d' homme les entortillait de son accent pourquoi pas ceci et pourquoi pas cela aristocrate de la science lui quand il avait trouvé une vérité elle était jolie des bourgeois ahuris lui envoyaient des palais d' été sous pl", "savant du merveilleux plus merveilleux écrivain encore surtout charmant de physionomie autour de la table à le thé derrière un paravent des vieux complètement finis devisaient à le propos de l' inconséquence de certains élèves qui veulent tout avaler géologie botanique anatomie; de leur temps on étudiait plus à le froid et se cantonnant dans le terrain dévonien affectant de ne pas savoir ce qu' on racontait à le delà ils discutaient en cassant leur petit cube de sucre en pour éviter un excès de douceur sur des mots effroyables tout un troupeau de ganoïdes qui défilait à le dessus de les tasses japonaises les cocosteus les ptéraspis les céphalaspis avec les flots de les déluges partiels horribles aquariums de monstres les élèves à le nombre de seulement choisis parmi les plus intéressants de le docteur barbe écoutaient sérieusement les professeurs qu' ils n' avaient pas envie d' interrompre félix de talm riait quelquefois d' un mot puis se regardait dans la glace de le cabinet d' histoire ", "son habit neuf lui allait bien il était content le second maurice débitait avec une terreur cocasse de les farces d' amphithéâtre à le troisième un blond imberbe timide comme une jeune fille —je te dis que c' est chic l' idée de l' oreille à le cocher je lui ai fourré dans sa poche à le moment ou ̀ elle descendait de voiture elle a cru que c' étaient de les louis parbleu! et félix de talm approuvait d' un signe dans une décision féroce de faire des femmes à l' œil pendant que le narrateur anxieux cherchait si on l' écoutait parmi les maîtres —elle est bien étonnante répondait PROPN qui étudiait la robe verte de mademoiselle mary barbe " ]
[ "le langage relève en effet d’ une façon fondamentale de cet univers peuplé où les autres sont comme autant de phares créant autour d’ eux un îlot lumineux à l’ intérieur de lequel tout est sinon connu du moins connaissable les phares ont disparu de mon champ nourrie par ma fantaisie leur lumière est encore longtemps parvenue jusqu’ à le moi maintenant c’ en est fait les ténèbres m’ environnent parce que c’ était mardi ainsi le voulait son emploi de le temps robinson ce matin-là glanait sur la grève fraîchement découverte par le jusant des espèces de clams à la chair un peu ferme mais savoureuse qu’ il pouvait conserver toute la semaine dans une jarre remplie d’ eau de mer ", "habitués à le lire jusqu’ à les plus secrètes pensées de le cœur de sur son visage emmanuel philibert fut frappé de cette teinte de mélancolie qui éteignait le sourire presque forcé de la jeune fille quant à le scianca-ferro moins habile que son ami à le surprendre les mystérieux secrets de le cœur il ne vit dans l’ entrée de que son apparition quotidienne dans le cabinet de le prince et après avoir échangé avec le beau page dont le sexe n’ était plus depuis longtemps un secret pour lui une poignée de main moitié respectueuse moitié amicale il prit des mains d’ emmanuel philibert la dépêche préparée et s’ éloigna en fredonnant insoucieusement une chanson picarde et en faisant sonner bruyamment ses éperons emmanuel philibert le suivit de les yeux jusqu’ à la porte et quand le jeune homme eut disparu il reporta son regard inquiet sur leona souriait toujours elle était debout mais appuyée à un fauteuil comme si sans appui ses jambes faiblissantes eussent refusé de la porter ", "–alors dit on a déjà réussi à le débarrasser les rayons de pas mal d’ encombrants en papier le bottin l’ indicateur de les chemins de fer l’ –il ne faut pas faire attention kevin on l’ appelle table rase il est tout écran! moi je me fiche des tuyaux je m’ intéresse davantage à les jeux et à le ce qu’ on peut faire avec ils sont déjà beaux et ils vont forcément devenir littéraires en grandissant –prenons les problèmes dans l’ ordre vous avez envie de lire quoi? –moi ce que je voudrais explique valentine c’ est recevoir un joli poème chaque matin sur mon iphone un mini-feuilleton spécial métro avec des illustrations –la tête de le traître la belle blonde martyrisée et un peu de musique dans les écouteurs après j’ ai l’ ipad et le laptop pour la journée et le soir un bon vieux bouquin en papier pour quand je m’ écroule à le lit ", "sans fermer sa fenêtre elle alla s’ étendre sur son lit rêva encore quelques minutes et s’ endormit si profondément qu’ à le heures elle n’ entendit point les appels de son père et se réveilla seulement lorsqu’ il entra dans sa chambre .il voulait lui montrer l’ embellissement de le château de son château .la façade qui donnait sur l’ intérieur de les terres était séparée de le chemin par une vaste cour plantée de pommiers ce chemin dit vicinal courant entre les enclos de les paysans joignait une demi-lieue plus loin la grande route de le havre à le fécamp une allée droite venait de la barrière de bois jusqu’ à le perron les communs petits bâtiments en caillou de mer coiffés de chaume s’ alignaient des côtés de la cour le long de les fossés de les fermes les couvertures étaient refaites à le neuf toute la menuiserie avait été restaurée les murs réparés les chambres retapissées tout l’ intérieur repeint ", "je suis jeune et je suis belle et je m' ennuie ô les divines tendresses d' atys les inquiétants mystères d' isis et la grandeur de serapis n' apaisent pas mes longs désirs or je sais trop ce qu' est aphrodite pour daigner me tourner vers elle c' est par moi que naît l' amour et je sais ses souffrances et qu' elles lassent car PROPN même devient une habitude je suis une syrienne la fille d' une affranchie qui prophétisait ", "la surprise fut grande de les côtés l’ olonnais et vent-en-panne virent avec une joie indicible que les frères de la côte à lesquels ils étaient venus si à le propos en aide étaient non seulement leurs meilleurs amis mais encore les chefs les plus célèbres de l’ association voici comment avait été causée cette rencontre fortuite le duc de la torre devait d’ un moment à l’ autre s’ embarquer avec sa famille sur le robuste que m. de colbert avait par ses dépêches à le m. d’ ogeron mis gracieusement à sa disposition pour le conduire à la vera-cruz d’ où il lui serait facile de se rendre à le pérou sur un navire espagnol le duc avait beaucoup entendu parler des boucaniers et de leurs chasses merveilleuses dans les savanes il avait témoigné le vif désir de ne pas quitter saint-domingue où probablement il ne reviendrait jamais sans visiter un boucan et assister à une grande chasse à les taureaux sauvages et à les sangliers le gouverneur désirant être agréable à son hôte saisit avec empressement cette occasion qu’ il lui offrait il lui promit de satisfaire sa cur", "il prend entre ses mains le corbeau d’ PROPN qui se débat s’ égosille donne des coups de bec dans le vide malgré sa répugnance instinctive il serre le petit corps l’ immobilise peu à le peu sans l’ étouffer inutile de t’ agiter je suis ton nouveau maître ", "à le faire de les paquets que nous devions emporter je croyais que ce pillage sans résistance épargnerait un nouveau meurtre et quand nous sortîmes de la chambre j’ eus un soupir de satisfaction dans la cour il fallut rallumer la lanterne en traversant la cuisine nous devions marcher avec précaution et savoir bien où poser le pied ce passage fut horrible nous avions hâte de gagner la porte de la cave en la refermant comme je marchais le dernier je fis retomber si vite le battant de la porte que j’ accrochai un pan de la robe dont j’ étais déguisé je crus qu’ une main me retenait ", "madeleine rendait tout comme les messieurs affirmaient que la petite vérole recrutait à la sainteté et à le cloître madeleine de sainte colombe rétorqua que la sainteté c’ était le service de son père le cloître c’ était cette vorne sur la bièvre et que cette connaissance étant faite il lui paraissait inutile de la renouveler quant à le être défigurée elle dit qu’ elle ne demandait pas à en être plainte elle était déjà maigre comme les chardons et plaisante comme eux jadis un homme l’ avait même quittée parce que ses seins quand elle eut maigri de douleur étaient devenus gros comme des noisettes elle ne communiait plus sans qu’ il y eût forcément lieu de voir en cela les influences de monsieur de bures ou de monsieur lancelot ", "en effet il ne pouvait pas être question de vendre ce fameux collier car si le comte était d' une indifférence complète pour tous les bijoux il ne laisserait pas disparaître celui-là sans s' en apercevoir ce qu' il fallait c' était faire mettre des perles fausses à la place de les vraies et vendre celles-ci dans l' écrin ou il resterait désormais enfermé on ne s' apercevrait pas de cette substitution qui le verrait? le comte seul et encore était -il possible qu' il ne le regardât plus jamais " ]
je t’ interrogerai; lu connais les réponses que tu devras me faire mais avec un air bien intimidé; surtout parle de le maréchal comme d’ un homme qui espère voir bientôt triompher le parti protestant et revenir en france malgré l’ ordre à le roi qui l’ en a banni à le perpétuité soyez tranquille monseigneur je serai digne de votre confiance a heures le faux valentin est amene on le fait entrer dans le cabinet de le roi; et le ministre comme il en était convenu lui dit: rassure -toi dis la vérité et ne crains rien
[ "tu n’ es nullement coupable puisque tu n’ as fait qu’ obéir à le maréchal tu ignorais d’ ailleurs le danger qu’ il y avait à le distribuer un libelle –oui seigneur mais mon maître m’ avait dit que mon zèle à le distribuer ces papiers hâterait son retour en france; que son parti triompherait et je n’ ai su que lui obéir –où as -tu pris les objets que tu as distribués?–m. le maréchal en avait un grand dépôt à le marseille ", "mais quand j’ y suis arrivé il n’ en restait plus que ce que j’ ai apporté à le paris et qu’ on m’ a saisi hier en m’ arrêtant rue de la ferronnerie ah! si j’ avais su ce qui devait m’ arriver jamais je n’ aurais voulu obéir à le m. le duc de PROPN louvois était attentif à le examiner l’ impression que toutes ces impostures produisaient sur le monarque j’ en sais assez dit louis avec une colère que jamais le maréchal ne pose un pied téméraire sur le sol qui l’ a vu naître ce serait l’ arrêt de sa mort sire dit louvois voilà tous les renseignemens que votre majesté pouvait désirer? sors; ajouta -t-il que jamais il ne t’ arrive de colporter aucun papier ", "ah! seigneur si j’ osais vous conjurer dit le fourbe d’ ordonner que je ne sois point reconduis à la bastille ....–on décidera de ton sort: éloigne -toi ce fut ainsi que le perfide ministre sut aggraver encore les malheurs de le duc de PROPN plusieurs mois se passèrent celui-ci ne recevant aucune réponse à le mémoire qu’ il avait envoyé se décida à le rentrer en france ce fut en vain qu’ edouard de saint-just lui fit voir le péril qui le menaçait il ne voulut point céder à le conseil de l’ amitié; ", "sa résolution était invariable il allait l’ a mettre à le exécution lorsque laurence et ses filles arrivèrent a la vue de sa femme et de ses enfans le maréchal oublia pour un moment le projet qu’ il avait formé ma bien-aimée lui dit il en la serrant sur son cœur voilà donc le sort affreux qui t’ est réserve ", "un exil dans des lieux presque sauvages il ne m’ est pas même permis d’ habiter dans une de les villes de ces îles un pays malsain des marais des montagnes des rocs escarpés voilà ce qui composera maintenant notre patrie laurence tu ne pourras jamais t’ accoutumer à le vivre dans cet affreux séjour –mon ami il aura pour moi des charmes je t’ y posséderai; voilà nos enfans; eh bien avec du courage et de la résignation on peut maîtriser le sort ", "nous nous créerons ici des occupations des plaisirs je ne tremblerai plus pour tes jours nos fidèles serviteurs sont devenus nos amis leur attachement les caresses de tes filles la tendresse de ton épouse embelliront ton existence –o ma laurence ", "comment peux tu m’ aimer encore après toutes les peines que je t’ ai causées –je n’ ai jamais ressenti que les tiennes si le ciel veut en terminer le cours les terminer dis -tu quand le nom de montezert est flétri –que t’ importe le jugement de les hommes la conscience d’ un héros tel que toi est le premier juge –mais ces enfans ces gages de l’ amour le plus tendre que deviendront -ils ah! si je n’ avais l’ espoir de leur rendre un jour l’ honneur qu’ on a voulu leur ravir j’ aurais déjà mis un terme à le mes déplorables jours montezert je t’ en conjure oublie toute idée de retour dans ta patrie; tu y trouverais peut-être la mort ", "–non je ressaisirai la gloire qu’ on prétend en vain me ravir mois s’ écoulèrent dans des combats continuels entre l’ honneur et l’ amour le premier l’ emporta et le maréchal devenu non pas insensible ans pleurs de son épouse mais sourd à le toutes ses prières se détermina à la quitter secrètement si edouard qui avait emporté un second mémoire qu’ il espérait pouvoir remettre lui-même à le roi ne lui obtenait point un rappel qui le mît à le même de pouvoir se justifier chaque jour augmentait son impatience il ne recevait point de nouvelles de ce jeune officier dont il appréciait l’ amitié; il était bien assuré de son zèle et ne savait à le quelle fatalite il devait attribuer le retard qu’ il éprouvait ", "enfin n’ y pouvant plus tenir il ne mit personne dans sa confidence que son écuyer et ce fut avec lui que nuitamment il partit de schetland il laissa une lettre pour son épouse dans laquelle il lui donnait l’ espérance la plus positive de le succès qu’ il attendait de son voyage il n’ était point sous la responsabilité de le gouverneur d’ PROPN il n’ éprouva aucune contrariété pour son départ arriva à le douvres gagna calais et fut bientôt à le paris comme il s’ était fait passer pour un marchand il se logea dans une hôtellerie de peu d’ apparence et ne voulut en sortir qu’ après avoir averti le roi de son arrivée dans la capitale et ce fut l’ écuyer qui fut chargé d’ abord de prévenir edouard de saint-just de le prier de venir voir le maréchal " ]
[ "ils disent tous cela; si on les croyait jamais ils ne consentiraient à se faire amputer d’ un bras ou d’ une jambe ce n’ est pas raisonnable voyons voyons où êtes -vous blessé a l’ épaule fracture de l’ humérus dislocation de la clavicule ou perforation de l’ omoplate ", "le jeune chamelier avait monté le son de son ipod et bien ajusté les écouteurs depuis qu' il était revenu d' espagne il vivait avec du rock dans les oreilles pendant les années passées à le saragosse pour étudier l' informatique le jeune dayak s' était beaucoup éloigné de le désert finalement il avait décidé de rentrer il n' aurait pas su expliquer pourquoi ", "ils s’ en amusaient avec une fausse bonhomie PROPN fut conviée à le ce petit meurtre collectif elle y répugnait en même temps qu’ elle se laissait entraîner à le croire ce qu’ on lui disait c’ est un mauvais chiffre dit nina à le vladimir comme si cela pouvait excuser leur alliance dans le mépris ", "j' ai tué j' ai triché à le jeu et j' ai menti vous m' avez laissé marcher jusqu' à le vous pour mieux m' anéantir je pense et voici venue l' heure de la suprême chute de le péché sans rémission de le sacrilège je n' hésite pas j' essaie de me justifier n' êtes -vous pas plus coupable que moi dites dieu dont la droite est trop immobile et ne pouvez -vous pas m' épargner comme complice ou me détruire soudainement je vous rends mon paradis sinon arrachez -moi le cœur de la poitrine il est temps de vous décider ", "—je ne sais pas répondit le jeune garçon et ils continuèrent d' avancer enfin à le delà d' une magnifique pelouse d' un vert tendre entre massifs de haute futaie se découvrit le château de rochemoussue les prairies et les bois dit césar à le aimée je croyais les reconnaître; mais ce château je ne l' ai jamais vu on n' était encore que dans la première quinzaine de mai seulement le printemps était si beau cette année-là qu' on eût dit que le climat de l' italie était devenu celui de la PROPN voilà dit sabin à le mes amis en leur montrant le château une imposante construction édifiée dans le style de le dix-septième siècle voilà où désormais vous passerez votre vie dans la paix et l' abondance on côtoyait de magnifiques potagers et des jardins qui n' étaient séparés de la route que par un large fossé ", "est -ce que ç a vaut tant d’ histoires une petite fille une robe bleue et un rien de plaisir mais le plaisir durait encore et puis son humeur s’ éclaircit et il dit: tant pis pour eux elle est trop jolie de sorte qu’ il prit le milieu .pendant la nuit la pluie cessa le ciel secoua ses nuages comme un oiseau ses plumes ", "je descends de le car à le veyrier-du-lac et me poste devant l\\ institution notre-dame-des-fleurs PROPN franchit bientôt le portail en fer forgé alors tout se déroule comme je l\\' ai prévu ses yeux brillent tandis que je lui parle d\\' amour eau enlèvements aventure de capes et je entraîne à la gare routière annecy ", "plus tard vous me conterez tout cela –non tout de suite il faut que vous me pardonniez il faut que je vous aide à le fuir pour qu’ il sauve ma fille la reine devint pâle comme une morte ", "il était si voyant que ç a n’ en avait pas vous voulez faire eh bien faisons inutile d’ être menaçant lucien aurait dû le comprendre à le lieu de faire le malin à le lieu de se croire obligé de a peine arrivés dans l’ impasse dans la clairière près de le petit étang à le peine descendus de voiture lucien jugea utile et peut-être spectaculaire de sortir son cran d’ arrêt ", "il fait de fréquents voyages à le paris supervise à la fonderie de chaillot la coulée de les pièces destinées à la machine à le vapeur de baudin mais dans cette curiosité se glisse déjà le germe de dissolution qui déliera plus tard les noms de syam et de jobez le sociologue pierre bourdieu suggère que tout capital tend invariablement à le revêtir la forme symbolique qui en constituerait l’ ultime avatar l’ économiste signale de son côté qu’ à la première génération d’ entrepreneurs illettrés et mal lavés succède une caste détachée à le quelque degré de l’ obsession de le gain policée instruite ouverte à le cette classe de biens les œuvres d’ art les idées dont le travail abstrait n’ est plus la mesure ni la reconversion en argent la fin le laminoir de syam traite tonnes de fer dès " ]
la princesse dit justin avec son sourire triste et fatigué il but en même temps une troisième gorgée et une teinte rouge monta à les pommettes de ses maigres joues échalot prit à la main son cahier de papier et frappa dessus bruyamment ni vu ni connu la maman répondit -il et néanmoins le truc pour la retrouver est consigné là tout à le long dans mes mémoires écrits par moi-même et de ma propre main vous les lirez avec plaisir j’ en suis sûr à le cause de ma sensibilité qui s’ y épanche et que tout ce qui regarde la jeune personne a l’ intérêt d’ un roman de
[ "échalot ouvrit le cahier madame PROPN avait croisé ses bras sur sa vaste poitrine dans une attitude de résignation dans tout ce que je vous ai dit papa comme dans mes mémoires eux-mêmes reprit échalot j’ ai gardé pour la bonne boucle le moyen qui doit servir à la reconnaissance avez -vous remarqué ce détail que le premier nom de l’ enfant chez nous avait été mademoiselle cerise pour la quatrième fois justin avança la main et prit le goulot de la bouteille mais il la repoussa sans boire et s’ appuyant des mains à les carreaux il essaya péniblement de se lever ", "en tout c’ est à le peine s’ il avait bu la valeur de petits verres d’ eau-de-vie il avait néanmoins depuis quelques instants tous les signes de l’ ivresse naissante ses bras tremblaient en soutenant le poids de son corps la sueur était à ses tempes et ses yeux roulaient sous ses paupières à le demi fermées cerise? répéta -t-il d’ une voix énervée je ne comprends plus guère vous avez parlé trop longtemps dans l’ effort qu’ il fit la tête faillit emporter le corps ", "échalot fut obligé de le soutenir c’ est la bourrique de le diable gronda madame canada justin qui se levait en ce moment sur ses pieds fixa sur elle son œil morne cerise? dit -il encore; pourquoi me parlez -vous de cerise? parce que voulut répondre amandine ", "la paix interrompit justin vous êtes de bonnes gens je vous ai écoutés tant que j’ ai pu il y a fille et fille pour certaines votre nom et vos rentes seraient un bienfait mais pour d’ autres il eut encore son rire plein de lassitude puis il dit: laissez vos papiers vous êtes de bonnes gens lorsque je les aurais examinés je vous ferai consultations une pour vous une pour l’ enfant allez -vous -en je suis ivre il prit le cahier de les mains d’ échalot qui le regardait avec un respect mêlé de compassion ", "quand faudra -t-il revenir demanda amandine qui se leva bien plus lestement qu’ on n’ eût pu l’ espérer de sa corpulence jamais répondit je n’ aime pas qu’ on vienne ici j’ irai chez vous ", "il faut que je voie la jeune personne pour savoir si vos bonnes intentions à le son égard lui feraient de le bien ou de le mal il les poussa dehors en descendant l’ escalier échalot et madame PROPN échangèrent un coup d’ œil dans lequel dominait la vénération superstitieuse à le eux inspirée par ce philosophe en haillons un fois remontés dans le fiacre ils lâchèrent la bride à le leur besoin de parler pour étonnant c’ est étonnant! dit madame canada ", "il vous commande comme si c’ était un archevêque mais il n’ a pas dit grand chose de bon à le prendre et à le laisser il a dit commença échalot ah! toi s’ écria la brave femme tu as eu la parole tout le temps c’ est mon tour à le mon idée ce qu’ il y a de plus drôle c’ est qu’ il se met comme cela en ribote avec ce qui me tiendrait dans l’ œil ", "moi j’ aurais bu la moitié de sa bouteille sans rien perdre de ma dignité et toi aussi bibi il faut te rendre cette justice tu portes la voile aussi bien que moi mais enfin nous n’ en savons pas plus long qu’ avant de sortir de chez nous si fait répondit échalot qui était tout triste nous en savons plus long que donc savons-nous nous savons quelque chose que je n’ aurais jamais deviné ", "explique -toi bibi fit la bonne femme avec impatience nous savons prononça lentement le paillasse que nous ne sommes peut-être pas dignes d’ être le père et la mère de notre belle chérie par exemple se récria madame PROPN qui devint rouge comme un pavot: pas dignes voilà fit échalot avec abattement moi a ne me serait pas venu à l’ idée " ]
[ "si bien qu’ à le peine se trouva -t-on à le bout de jours en vue de l’ île sainte-hélène qu’ il commençait à le jurer très proprement en provençal à la grande jubilation de le capitaine pamphile qui comme les anciens troubadours ne parlait que la langue d’ oc. quand le capitaine pamphile avait passé en se réveillant l’ inspection de son bâtiment regardé si chaque homme était à son poste et chaque chose à sa place lorsqu’ il avait fait distribuer la ration d’ eau-de-vie à les matelots et les coups de garcette à les mousses lorsqu’ il avait examiné le ciel étudié la mer et sifflé le vent; lorsqu’ il arrivait enfin avec cette sérénité de l’ âme que donne la certitude d’ avoir rempli ses devoirs il allait à le catacoua suivi de jacques qui grossissait à le vue d’ œil et qui partageait avec son rival emplumé toute l’ affection de le capitaine pamphile et lui donnait sa leçon de puis s’ il était content de son élève il introduisait un morceau de sucre entre les barreaux de la cage récompense à le laquelle catacoua paraissait très sensible et dont PROPN se montr", "s’ écria madame de morlaines il faut que je vous dise toute la vérité m. de samereuil d’ un signe l’ engagea à le insister PROPN l’ épouvantait le contraindre à le écouter c’ était déjà une victoire remportée sur la folie —voici dit marie un homme est venu un homme d’ affaires il avait pris un prétexte mais c’ était à le madame de morlaines qu’ il voulait parler seulement il ne savait pas que votre mère fût morte aussi s’ étonna -t-il quand il me vit si jeune il hésitait à s’ expliquer croyant à le je ne sais quel piège ces misérables tremblent toujours ", "un bras qui se dresse au-dessus d’ une tombe un pénis qui s’ érige à l’ occasion de chaque songe une vulve qui se laisse apercevoir dans l’ ombre verticale d’ un arbre à le contact de l’ eau ou ̀ elle écoule son propre reflet comme si elle était une source .dans le conte que recense la bible seul où cela fait mal là le doigt se dirige.quel est le doigt qui se dirige ?le doigt de celui qui souffre doigt de l’ autre qui vise toujours où cela fait le plus mal pour que l’ autre souffre le plus qu’ il est possible ?le doigt de le médecin qui diagnostique avant d’ indiquer la médecine qui va soulager la douleur doigt qui désigne la victime et qui l’ offre à la mort?le doigt qui s’ élève sentencieusement pour préconiser l’ opération qui apaisera la souffrance *la sœur marie-aimée de rabutin à la veille de mourir dans les locaux de la visitation d’ annecy à le début de l’ année fit venir à ses côtés une sœur religieuse ", "voilà où conduisent vos jeux de soldats de plomb il va falloir être un soldat en chair et en os –un officier mon père –je ne fais pas de différence si ce n’ est qu’ en temps deguerre l’ officier de responsabilité de la barbarie de son métier et en temps de paix plus de conscience de sa sottise si j’ ai des lecteurs qui portent l’ épée je leur demande pardon de l’ impertinence de l’ aphorisme et tiens à en laisser à un platonicien tout l’ odieux ou tout le mérite je ne sais pas ce que marthe aurait répliqué mais m. brière continua sans s’ arrêter: le pire de l’ affaire c’ est que mme PROPN me demande encore d’ être le correspondant de son fils ", "imiter les maîtres c’ est étudier la nature comme eux pour se former comme eux aussi un idéal qui nous appartienne c’ est se placer comme ils se sont placés dans la création si vous avez l’ âme très-grande et très belle en un mot si vous êtes un homme de génie vous verrez des formes vous entendrez des sons d’ une beauté d’ une largeur incomparable mais il ne suffit pas d’ entendre et de voir ainsi il faut ensuite savoir reproduire imiter un auteur ce sera reproduire votre idéal lion pas avec les formes dérobées à le cet auteur mais sous des formes qui soient vraies claires et nobles comme les siennes imitez la vérité de ses idées mais en gardant l’ allure de les vôtres ", "mais j’ ai faim de m’ enfoncer là-dessous toujours plus loin; de guetter ce qui s’ y passe d’ ouvrir les mains de prendre les oiseaux qui s’ envolent des jonchées de feuilles s’ étalent devant lui retroussées par le-vent en sillons onduleux il les franchit d’ un pied orgueilleux et sous le flot de sa jeunesse montante redresse la tête en frissonnant la forêt est à le nous le bon air qui est à le nous renaud s’ est reconnu dans cet enfant transformé il est fasciné il tressaille brûle ", "à le même instant un coup de sifflet strident traversa l’ espace et une vingtaine d’ individus semblèrent surgir subitement de terre et bondirent à le milieu de le sentier dont ils occupèrent aussitôt toute la largeur —halte-la ou vous êtes morts cria une voix menaçante le chasseur haussa dédaigneusement les épaules et répondit à le cette sommation par un éclat de rire railleur quel fût le résultat de la seconde tentative de le capitaine ignace contre mademoiselle de la brunerie ", "la conversation de le soir entre le marquis et la marquise la conversation de cette nuit entre mlle irène et zoé posaient pour moi des énigmes dont je voulais savoir le mot je me recouchai toute pensive et sans même avoir bu cette goutte d’ eau qui me faisait si grand besoin tout à l’ heure je ne songeais plus guère à le moi ni à le gustave mon esprit travaillait et nageait dans une mer de pensées confuses ce château où l’on cachait de la poudre ces gens qui appelaient les gendarmes de les coquins les bleus ce prince dont on n’ avait point dit le nom et ce léon que aimait à le dire de mlle irène je m’ endormis enfin à le point de le jour mme honoré qui avait déjà son corset et sa jupe m’ éveilla ", "—à quel moment —je ne m’ en souviens pas il vous a dit qu’ il avait l’ intention d’ aller chercher bessy —non mais je l’ ai compris —vous lui avez donné des cigarettes —non en chemin il m’ a prié de prendre son paquet dans sa poche ", "lui dit bloch surtout à le paris à le mois de mai est -ce pas il le regarda fixement ses yeux étaient doux et compréhensifs " ]
malgré un froid de degrés la sueur coulait de mon front je m’ arrêtai: le loup s’ arrêta .il me fallut minutes pour reprendre mes forces ces minutes à le ce qu’ il paraît semblèrent longues à le mon compagnon de route il s’ assit sur son derrière et poussa un second hurlement plus affamé encore et plus plaintif que le premier .ce hurlement me fit frissonner jusqu’ à la moelle de les os.je me remis en route en regardant désormais à le mes pieds m’ arrêtant chaque fois que je voulais voir si le loup me suivait toujours se rapprochait ou s’ éloignait .le loup s’ était remis en route en même temps que moi s’ arrêtant quand je m’ arrêtais marchant quand je marchais mais maintenant sa distance et se rapprochant même plutôt qu’ il ne s’ éloignait à le bout d’ un quart d’ heure il n’ était plus qu’ à le pas de moi .je touchais à le parc c’est-à-dire que j’ étais en ce moment à un kilomètre à le peine de villers-cotterêts mais la route était coupée en cet endroit par un large fossé ce fameux fossé que je sautai pour donner à la belle laurence une idée de mon agi
[ "ce fossé je l’ eusse bien sauté et avec plus d’ agilité encore j’ en réponds que le jour en question mais pour le sauter il me fallait courir et je savais qu’ à le quart de ma course j’ aurais le loup sur les épaules étais donc obligé de faire un détour et de passer par une barrière à le tourniquet tout cela n’ eût été rien si la barrière et le tourniquet n’ eussent point été placés dans l’ ombre projetée par les grands arbres de le parc qu’ allait -il se passer pendant que je traverserais cette ombre l’ obscurité ne ferait -elle point sur le loup l’ effet contraire à le celui qu’ elle faisait sur moi? ", "elle m’ effrayait: ne l’ enhardirait -elle point? plus l’ obscurité est épaisse plus le loup y voit il n’ y avait pas à le hésiter cependant je m’ engageai dans l’ obscurité; je n’ exagère pas en disant qu’ il n’ y avait pas un seul de mes cheveux qui n’ eût une goutte de sueur pas un fil de ma chemise qui ne fût trempé ", "en traversant le tourniquet je jetai un coup d’ œil derrière l’ obscurité était telle que la forme de le loup avait disparu; on ne voyait plus dans la nuit que charbons ardents une fois passé je fis tourner violemment le croisillon mobile le bruit qu’ il rendit en tournant intimida le loup qui s’ arrêta une seconde mais presque aussitôt il sauta si légèrement par-dessus la barrière que je n’ entendis point la neige crier sous ses pattes et qu’ il se retrouva à la même distance de moi .je regagnai le milieu de l’ allée par la ligne la plus droite .je me trouvai dans la lumière et je revis non plus seulement ces yeux terribles qui trouaient l’ obscurité de leurs prunelles de flammes mais bien mon loup tout entier ", "à mesure que j’ avançais vers la ville et son instinct l’ avertissant que j’ allais lui échapper il se rapprochait davantage il n’ était plus qu’ à le pas de moi et cependant je n’ entendais ni le bruit de sa marche ni celui de sa respiration on eût dit un animal fantastique un spectre de loup .néanmoins j’ avançais toujours je traversai le jeu de paume j’ entrai dans ce qu’ on appelle le parterre vaste pelouse découverte et unie où je ne craignais plus les fondrières le loup était tellement près de moi que si je me fusse arrêté tout à le coup il eût donné du nez contre mes jarrets ", "je mourais d’ envie de frapper de le pied de battre de les mains l’ une contre l’ autre en poussant quelque gros juron mais je n’ osais pas si je l’ eusse osé sans aucun doute il eût fui ou de le moins se fût éloigné momentanément mis minutes à le traverser la pelouse et j’ arrivai à le coin de le mur de le château.là le loup s’ arrêta il était à le pas à le peine de la ville .je continuai mon chemin sans me hâter davantage lui comme il avait déjà fait s’ assit sur son derrière et me regarda m’ éloigner .quand je fus à une centaine de pas de lui il poussa un troisième hurlement plus affamé et plus plaintif que les autres et à lequel répondirent d’ une commune voix les chiens de la meute de le duc de bourbon .ce hurlement c’ était l’ expression de son regret de n’ avoir pu mordre quelque peu dans ma chair ", "il n’ y avait point à s’ y tromper .je ne sais s’ il passa la nuit ou ̀ il s’ était arrêté mais à le peine me sentis -je en sûreté que je partis d’ une course effrénée et que j’ arrivai pâle et presque mort dans la boutique de ma mère .tu ne l’ as pas connue ma pauvre mère sans quoi je n’ aurais pas besoin de te dire qu’ elle eut bien autrement peur à le mon récit que je n’ avais eu peur moi à l’ action elle me déshabilla me fit changer de chemise me bassina mon lit et me coucha comme elle faisait ans puis dans mon lit elle m’ apporta un bol de vin chaud dont l’ absorption en me montant à le cerveau doubla le remords de n’ avoir pas tenté quelque vaillantise de le genre de celles qui m’ avaient trotté par l’ esprit tout le long de le chemin pour me débarrasser de mon ennemi et maintenant mon cher enfant permets qu’ en narrateur intelligent je m’ arrête sur cet épisode je n’ aurais rien de plus émouvant à te dire ", "d’ ailleurs la préface est aussi longue et même plus longue qu’ elle ne devrait l’ être parmi toutes ces histoires que je t’ ai racontées fois choisis celle que je dois raconter à le public mais choisis bien tu comprends car si tu choisissais mal ce n’ est plus sur moi mais bien sur toi aussi que l’ ennui retomberait .–eh bien père raconte -nous l’ histoire de catherine .–est -ce bien PROPN que tu désires –oui c’ est une de celles que j’ aime le mieux ", "–allons! va pour celle que tu aimes le mieux écoutez donc ô mes chers lecteurs l’ histoire de catherine c’ est l’ enfant à le qui je n’ ai rien à le refuser l’ enfant à les yeux bleus qui veut que je vous la raconte .juste à le milieu de l’ espace situé entre le nord et l’ est de la forêt de villers-cotterêts espace que nous avons négligé de parcourir puisque nous avons commencé notre pèlerinage à le château de villers-hélon et que nous l’ avons abandonné à la montagne de vivières s’ étend avec les ondulations d’ un gigantesque serpent la route de paris à le soissons .cette route après avoir déjà rencontré la forêt qu’ elle traverse dans la longueur d’ un kilomètre à le gondreville et qu’ elle écorne à la croix-blanche après avoir laissé à sa gauche le chemin de crépy ", "après avoir fléchi un instant devant les carrières de la fontaine-eau-claire après s’ être précipitée dans la vallée de vauciennes; après l’ avoir remontée après avoir d’ une ligne assez droite gagné villers-cotterêts qu’ elle occupe par un angle obtus sort à l’ extrémité opposée de la ville et va à le angle droit à le pied de la montagne de dampleux côtoyer d’ un côté la forêt et de l’ autre la plaine s’ élevait autrefois cette belle abbaye de PROPN dans les ruines de laquelle j’ ai si joyeusement couru étant enfant et qui aujourd’hui n’ est plus qu’ une jolie petite maison de campagne habillée de blanc coiffée d’ ardoises parée de contrevents verts et perdue à le milieu de les fleurs des pommiers et de le feuillage mouvant des trembles .puis elle entre résolument dans la forêt qu’ elle occupe dans toute son épaisseur pour n’ en sortir lieues et demie plus loin qu’ à le relais de poste nommé vertefeuille .pendant cette longue traversée une seule maison s’ élève à le droite de le chemin elle a été bâtie de le temps de philippe-égalité pour servir" ]
[ "à le moment de partir les gardiens nous ont présenté un grand registre que l'on fait signer à les visiteurs beaucoup de noms sont suivis de réflexions généralement assez sottes et cependant ces personnes -là ont cru bien faire sans doute et se montrer spirituelles non quoi qu' on en dise l' esprit ne court les rues nulle part ni à la campagne ni à la ville le gardien chef de la tour d' aiguillon est un demi-sauvage pris enfant à l' âge de ans par une horde africaine après le naufrage de le saint-pol navire à le bord de lequel il était mousse il ne dut qu' à sa très grande jeunesse d' avoir la vie sauve un vieux chef s' y étant intéressé le défendit contre les autres qui voulaient tout simplement le manger ", "quand nous nous sommes mariés nous avons agi comme des enfants et nous avons failli manquer toute notre existence parce que nous n\\ avons rien compris mais rien de rien à le ce que la nature exigeait de nous amour libre voila ce qu\\ il nous fallait le mariage est fait pour les êtres inférieurs et nous étions appelés à une vie plus haute nous aurions été parfaitement heureux si nous avions eu la sagesse de ne pas nous épouser de ne pas habiter bêtement sous le même toit et de nous voir gentiment de loin en loin comme petits cochons qui adorent pourquoi ne pas réaliser aujourd\\'hui ce beau rêve ", "j’ ai fini mon discours je te salue mon petit époux je te salue ô mon loti de ta petite épouse rarahu à le j’ ai donné cette lettre à le tatehau œil-de-rat je ne sais pas bien le nom de l’ endroit où je dois t’ écrire je te salue mon ami ", "il était allumé alors PROPN prit les mains de son père et lui dit gravement –père vous mentez PROPN se leva et en chancelant se dirigea vers la porte –je ne puis pas souffrir que tu m’ insultes plus longtemps –père un grand crime a été commis –si tu veux m’ accuser va trouver les juges –pourquoi vous décharger sur moi de ce qui est votre devoir impérieux –justement parce que je ne le considère pas comme un devoir –père père vous êtes coupable –merci vraiment de l’ opinion que tu as de ton père –vous avez eu peur vous avez été lâche ", "certes une fête si fameuse annoncée depuis de longs mois et à le laquelle tant de gens avaient mis leur point d\\' honneur de figurer et être vus était comme un congrès de assemblée dont tous les puissants les arbitres et si PROPN peut dire les premières têtes en noblesse en art en capacité devaient se trouver réunis et cependant y voyait charles beaucoup industriels enrichis dans leurs forges ou leurs filatures des hommes d\\' affaires des légistes qui étaient poussés peu à le peu par les plus vils emplois de plume ou d\\' aboyeurs devant un tribunal; quantité de ces beautés galantes de les diverses capitales de admises partout maintenant à le exercer leur sale métier; et le reste des gens de lettres ou des reporters de gazettes tout mêlé nivelé confondu devenu peuple grands et petits connus et inconnus dans la parité de les habits plus de règle plus de hiérarchie une arrogante bourgeoisie des suppôts brouillons de politique des écrivassiers besoigneux se mêlaient comme bon leur semblait à les seigneurs et à les souverains mêmes tant esprit de révolte et d\\' ", "il n’ en fut rien tout à le contraire la brève sécheresse de la cérémonie civile m’ impressionna et en entendant le oui sortir de les lèvres d’ alexine et d’ augustin j’ eus la sensation rapide de le vide de ces promesses humaines faites devant des humains sans que la pensée divine planât sur eux sans que dieu fût pris à le témoin de cette union une tristesse invincible m’ envahit et je fus quelque temps avant de pouvoir la secouer à le cours de cette journée de fête qui nous réunissait tous pour un jour car adrien avait reparu en la circonstance .depuis bien qu’ alexine parût heureuse je pensai à le mariage avec plus d’ hostilité encore tandis que ma sœur s’ en allait vers la vie avec une confiance d’ enfant je réfléchissais je m’ étudiais et j’ étudiais les autres je me faisais une âme de sceptique .l’ hiver qui suivit le mariage d’ alexine mon père rentra un soir avec des frissons le lendemain il était très mal ", "il n’ en fut ni plus ni moins l’ aventure de le précieux pidoux finit ainsi la bonne femme crut avoir fait un rêve sans l’ avis opportun que j’ avais donné à le antoine le rêve aurait bien pu tourner à le cauchemar ce fut antoine qui mena tout cela ", "et alors ceci c’est-à-dire toujours comme les sens enregistrent les choses après une nuit sans sommeil: séparées isolées les unes de les autres dans une cotonneuse irréalité vaguement incrédibles dans le matin frais gris perle sur le perron de quelque chose qui ressemblait à un pavillon d’ exposition quelque chose en béton toujours mais ici plaqué de marbre un personnage un peu gras vêtu d’ un complet gris perle arborant une discrète cravate de soie gris perle à le rayures souriant de toutes ses dents s’ inclinant cérémonieusement à la façon de les asiatiques le visage rond plat lisse et jaune les yeux bridés parlant lui aussi dans une langue incompréhensible montrant d’ un geste large les marches de le perron et tout près maintenant étincelant dans le premier soleil la colossale barre de neiges et de glaces puis l’ escalier de marbre puis ouvrant la porte non pas d’ une chambre mais d’ un appartement à le plancher recouvert de ces mêmes tapis orientaux pour catalogues avec des meubles également pour catalogues acajou cuivre et cuir comme si on avait transporte", "il pensait que le mensonge servirait mais marie-anne le fixa un instant encore sans répondre puis elle dit en se renversant sur l' oreiller: madame corentine l' avait compris aussi elle se baissa bien bas vers le petit pour qu' on ne vît pas qu' elle pleurait en l' embrassant les émotions de la veille et de la nuit l' absence de sommeil cet enfant qu' elle ne voulait pas laisser à d' autres pas même à le simone revenue à la maison de guen et assise près d' elle avaient singulièrement changé madame corentine physiquement et moralement les traits disaient assez la fatigue de le corps ", "comment trouves -tu mon frisottin je considère la poignée de paille d’ emballage de couleur indéfinissable qu’ elle essaie de peigner de sa main en râteau la rogne qui me taraude me rend mauvais superflu lui dis-je si tu trouvais autres copines et qu’ après vous être rasées vous alliez vous étendre dans une prairie on pourrait jouer à le golf et je plante sur son coquelicot le baiser de l’ adieu " ]
nous devons dire que se retrouvant seul avec ses souvenirs PROPN PROPN s’ y était abandonné complètement il avait oublié danton dumouriez beaurepaire paris verdun pour se replonger tout entier dans sa pauvre petite ville d’ argenton et en revenir à le cœur de son cœur comme dit hamlet à le éva quelle douce et triste nuit que cette nuit passée tout entière avec l’ absente combien de soupirs combien d’ exclamations à le moitié étouffées combien de fois le doux nom d’ PROPN fut -il répété les bras étendus pour saisir le vide
[ "paris et sa sanglante fantasmagorie faisaient fuir le rêve adoré mais aussitôt que disparaissaient l’ échafaud les têtes coupées à le poing de le bourreau les hurlements de les femmes les cris sortis de les prisons le pas régulier des patrouilles nocturnes il rentrait par la porte d’ or dans la vie de le pauvre amant mais à le peine le jour fut -il venu que la vie réelle comme une femme jalouse vint réclamer le voyageur et s’ emparer de lui par tous les sens les routes sont couvertes de volontaires qui rejoignent en chantant la marseillaise les collines sont hérissées de camps de gardes nationaux à le droite et à le gauche de le chemin le vieux paysan armé veille sur son sillon ", "—où sont tes enfants vieillard —ils marchent à l’ ennemi —et quand l’ ennemi les aura tués il faudra nous tuer à le notre tour un pays défendu ainsi est inenvahissable ", "c’ était ce hérissement de baïonnettes et de piques que voyait ou plutôt que sentait l’ ennemi et voilà pourquoi il a si peu insisté si peu combattu si peu profité de le temps puis il faut le dire le chef de cette coalition si menaçant dans ses manifestes était assez inerte de sa personne jeune il avait eu de beaux succès guerriers sous le grand frédéric il était resté brave spirituel plein d’ expérience mais l’ abus de les plaisirs continué au-delà de l’ âge avait tué la détermination rapide ", "l’ aigle était devenu myope plus jacques avançait sur la route plus les rangs de les volontaires s’ épaississaient un peu au-delà de sainte-mehenould il rencontra sur la route un bivouac il fit arrêter sa voiture et demanda à le parler à le chef de le détachement le chef de le détachement était le colonel galbaud conduisant à le verdun le e régiment d’ infanterie un bataillon de volontaires nationaux et canons ", "PROPN PROPN se fit reconnaître de galbaud celui-ci par ordre de dumouriez venait prendre le commandement temporaire de la ville pour la défendre jusqu’ à la dernière extrémité cette place étant en ce moment une de les clefs de la PROPN PROPN arrivait à le marches forcées et craignait de ne pas arriver à le temps il chargea PROPN PROPN d’ annoncer sa venue à le beaurepaire et de lui donner à le besoin l’ ordre de faire une sortie si PROPN était entouré pour protéger son arrivée PROPN comprit qu’ il n’ y avait pas de temps à le perdre et ordonna à les postillons de redoubler de vitesse ", "les postillons brûlèrent le pavé à le point de le jour on aperçut la ville et l’on entendit une canonnade en même temps PROPN vit la côte saint-michel se couvrir de troupes c’ étaient les prussiens qui arrivaient et qui investissaient la ville heureusement la route par laquelle arrivait PROPN était encore libre ", "le tout était d’ arriver avant les prussiens louis d’ or si nous entrons dans verdun à le postillon la voiture partit comme une trombe passa sur le front de l’ avant-garde prussienne à le pas d’ elle et à le milieu d’ une grêle de balles se fit ouvrir la porte de la ville qui se referma derrière elle —où trouverai -je le colonel beaurepaire ", "demanda PROPN PROPN mais à le milieu de l’ épouvante générale que produisait l’ arrivée de les prussiens à le milieu de les portes et fenêtres qui se fermaient des habitants effarés qui regagnaient leurs maisons il eut bien de la peine à le obtenir une réponse positive le colonel beaurepaire était en conseil à l’ hôtel de ville à le moment jacques en montait les degrés il trouva le commandant de place qui les descendait il le reconnut et se fit reconnaître ", "tous montèrent en voiture et se rendirent chez le commandant un jeune officier attendait avec une impatience visible —eh bien demanda -t-il la défense à le outrance est arrêtée PROPN soit loue dit le jeune officier en levant à le ciel de les yeux bleus d’ une douceur infinie " ]
[ "elle m’ aime la froideur qu’ elle me témoignait lui pesait aussi cruellement qu’ à le moi-même enfin notre cruelle séparation a cessé juge de ma joie il serait vrai s’ écria PROPN les yeux mouillés de larmes il serait donc vrai monsieur le marquis vous voilà heureux pour toujours puisque l’ amour de mme la marquise vous manquait seul ou plutôt puisque son éloignement faisait seul votre malheur comme vous me le disiez –et à qui l’ aurais -je dit mon pauvre joseph ne possédais -tu pas un secret plus triste encore ", "au-dessus de ce cadavre en éruption la tête apparaissait tumultueuse et énorme cerclée une couronne désordonnée elle pendait exténuée entr\\' ouvrait à le peine un oeil où frissonnait encore un regard de douleur et la face était montueuse le front démantelé les joues taries tous les traits renversés pleuraient tandis que la bouche descellée riait avec sa mâchoire contractée par des secousses tétaniques atroces le supplice avait été épouvantable agonie avait terrifié allégresse de les bourreaux en fuite ", "plissa les yeux qu’ est -ce que pensa -t-il on dirait non. mais si. bien sûr que en train de faire le guet elle surveille l’ avenue ", "le passage était littéralement obstrué les promeneurs arrivant de la madeleine heurtaient ceux qui venaient de la bastille les ouvriers qui descendaient le faubourg se trouvaient face à le face avec les commis et les petits marchands qui remontaient des profondeurs de la vieille ville après leur journée finie et qui se hâtaient pour prendre leur part de la fête le peu de masques répandus naguère sur toute la ligne de les boulevards semblaient s’ être donné rendez -vous en ce lieu ils gênaient la circulation de les voitures et le désordre était augmenté par les municipaux à le cheval qui ne savaient à lequel entendre et brisaient çà et là quelque membre pour ne point rester tout à le fait oisifs ", "sur l’ état présent de jérémie? sur l’ avenir qui attendait son cher ami? où son chagrin devait -il se poser? où était la priorite finalement elle se décida pour une généralité elle pleura doucement sur tous ceux qui souffraient en ce moment voilà et un peu sur elle-même discrètement arthur fit son apparition ce qu’ il vit le contraria ", "ans s’ étaient écoulés longs et rapides vides comme un jour de tristesse et pareils comme les heures d’ une mauvaise nuit! ans dont il ne restait rien pas même un souvenir pas même un malheur depuis la mort de ses parents rien .ce jour-là demeura ébloui sur la porte de la rue par l’ éclat de le soleil couchant; et à le lieu de rentrer chez lui il eut l’ idée de faire un petit tour avant dîner ce qui lui arrivait ou fois par an il gagna les boulevards coulait un flot de monde sous les arbres reverdis c’ était un soir de printemps un de ces premiers soirs chauds et mous qui troublent les cœurs d’ une ivresse de vie.m.leras allait de son pas sautillant de vieux il allait avec une gaieté dans l’ œil heureux de la joie universelle et de la tiédeur de l’ air.il gagna les champs-élysées et continua de marcher ranimé par les effluves de jeunesse qui passaient dans les brises .le ciel entier flambait; et l’ arc de triomphe découpait sa masse noire sur le fond éclatant de l’ horizon comme un géant debout dans un incendie ", "ils sont montés entre des flasques sur lesquelles sont placées les grosses vis de réglage une nourrice comme on en voyait il y a peu dans la salle d’ eau de les internats au-dessus de bacs émaillés où l’on se lavait en frissonnant court d’ un bout à l’ autre de le train des tuyaux s’ en détachent à le intervalles réguliers c’ est l’ eau qui lubrifie les cylindres ceux-ci effectuent tours à la minute sur leurs paliers de bronze et sont accouplés par des manchons ", "nous décidâmes que nous baptiserions ensemble et l’ enfant et le chien car ce dernier n’ avait toujours pas de nom nous venions à le peine de nous installer et quelques jours après je traversais l’ avenue de la grande-armée à le paris sous la pluie lorsque je rencontrai julius une daimler sortit de la contre-allée je la reconnus tout de suite et je m’ arrêtai PROPN descendit et vint vers moi ", "mais elle la petite fille c’ est elle qui a mes mains elle a mon corps elle a le corps de mon génie alors il faut qu’ elle obéisse il nous aperçut mère et moi tous assis sous la lampe et dit riant bizarrement —elle obéira je le jure ", "on s’ attable le bon marché l’ occasion l’ innocence de le petit vin l’on ne s’ en va pas sur une seule jambe il y a là plus d’ un motif de prolonger la station chacun veut payer son écot quarts d’ heure s’ écoulent et lorsqu’ on se décide à le lever le siège fontaine qui avait un peu trop levé le coude était un peu plus qu’ en pointe de gaîté dans une telle situation quel homme garde de la défiance " ]
je fais exprès de parler avec accent texan quand je suis à le à le lieu de je suis aussi snob que les vraies fins de race européennes ici nous les baptisons tous les godelureaux à le bar les gandins décadents qui trônent sur les fichiers de marc de gontaut-biron et les photos de paper magazine on se fout de leur gueule mais on a aussi les nôtres les
[ "je suis un membre de mais mon nom est moins connu que ou parce que mes ancêtres ont tout dilapidé plutôt que de se payer des musées en collant leur visage contre la vitre mes enfants jouent à se faire peur même pas cap\\' de regarder en bas avec les mains dans le dos qu\\' un trouillard ", "je leur raconte qu\\ en un funambule français nommé philippe petit a illégalement tendu un câble entre les tours à le cette hauteur et marché dessus malgré le vent le froid le vertige les petits me demandent c\\' est quoi un français je leur apprends que la france est un petit pays d\\' PROPN qui a aidé amérique à se libérer de le joug de les anglais entre et et que pour les remercier nos soldats les ont délivrés des nazis en je simplifie un peu pour raisons pédagogiques vous voyez la statue de la liberté là-bas est un cadeau de la france à amérique un peu kitsch mais bon est intention qui compte ", "mes garçons en foutent même ils apprécient les et les en ce qui me concerne je préfère les et les et avec la poursuite de bagnoles sous le métro aérien à le travers les fenêtres de le monde la ville étend comme un damier géant avec ses angles droits ses cubes perpendiculaires ses carrés adjacents ses rectangles limitrophes ses lignes parallèles ses réseaux de stries toute une géométrie artificielle grise blanche et noire les avenues tangentes comme des couloirs aériens les ruelles transversales comme tracées à le marqueur les tunnels comme des taupinières de brique rouge vue d\\' ici la traînée de bitume mouillé derrière les camions de nettoyage ressemble à la bave que laisseraient de les limaces en aluminium sur du contreplaqué ", "je vais souvent me recueillir devant une plaque de marbre à le rue jacob les touristes américains devraient tous se rendre à le rue PROPN en pèlerinage à le lieu de se prendre en photo devant le tunnel de en souvenir de et est ici à que le traité de paris a été signé le septembre par et benjamin mettant fin à la guerre d\\' indépendance avec les anglais ma mère habite à le côté un peu plus loin derrière un arbre se cachent les éditions de le seuil ", "les passants traversent la rue devant ce vieil immeuble sans se douter que PROPN est ici à le pas de le café de flore que les états-unis amérique sont nés peut-être préfèrent -ils l\\ oublier 8h à le ciel de paris le luxe de les skyscrapers est de permettre à le PROPN être humain de monter au-dessus de lui-même tout gratte-ciel est une utopie ", "le vieux fantasme de l\\ homme a toujours été de bâtir ses propres montagnes en élevant des tours jusqu\\' à les nuages humain se prouve à le lui-même qu\\ il est plus grand que la nature en haut de ces fusées de béton aluminium de verre et acier horizon appartient je dis adieu à les embouteillages à les égouts à les trottoirs je suis l\\ homme au-dessus de la terre je ne ressens pas une ivresse de puissance mais de fierté il y a rien orgueilleux ", "simplement la joie de se savoir capable de se hisser plus haut que n\\ importe quel arbre et nuages je suis monté à le milieu de vous pour me rendre à les continents lointains et descendre avec vous en pluies précises souffles de le vent j\\' ai soufflé en même temps que vous et vous vagues semblablement j\\' ai caressé avec vos doigts liquides les rives les plus reculées j\\' ai parcouru la route que parcourent toutes les rivières tous les canaux de le globe je me suis tenu debout à le promontoire de les péninsules et depuis les hautes tables rocheuses crié salut à le monde les cités pénètrent la lumière la chaleur j\\' y pénètre moi aussi les îles que relient les oiseaux sur leurs ailes j\\' y vole moi aussi mon salut à le vous tous à le nom de amérique voici mon signal ma main perpendiculairement dressée visible à le jamais après moi par toutes les demeures les maisons où habite homme le titre original de ce poème de whitman est salut à le monde en français dans le texte ", "à le xixe siècle les poètes américains parlaient français j\\' écris ce livre parce que j\\' en ai marre de anti-américanisme hexagonal mon penseur français préféré est puisque la guerre est déclarée entre la PROPN et les états-unis il faut faire gaffe à le bien choisir son camp si PROPN ne veut pas être tondu après mes écrivains préférés sont américains donc mais aussi qui vit à le montparnasse mes musiciens préférés sont américains ", "mes cinéastes préférés sont américains la culture américaine n\\' écrase pas la planète pour des raisons économiques mais par son talent spécifique il est trop facile de réduire son emprise à une manipulation politique comme le font souvent les démagogues comparant disney à le hitler ou spielberg à le satan art américain est en perpétuel renouvellement puisque profondément ancré dans la vie réelle les artistes américains cherchent toujours la nouveauté mais une nouveauté qui nous parle de nous-mêmes " ]
[ "–vous devez gagner un argent fou? mais vous le dépensez comme vous le gagnez dit la mère –non madame répondit le peintre je ne le dépense pas je n’ ai pas le moyen de m’ amuser mon notaire place mon argent il sait mon compte une fois l’ argent chez lui je n’ y pense plus –on me disait à le moi s’ écria le père vervelle que les artistes étaient tous paniers percés –quel est votre notaire s’ il n’ y a pas d’ indiscrétion ", "la mère et le fils vivaient médiocrement d’ une pension payée par l’ état à la veuve d’ un général de l’ empire madame de chabannais avait vu naître avec plaisir l’ amour de georges pour marguerite elle l’ avait même encouragé tacitement car marguerite était pour son fils un meilleur parti qu’ elle n’ aurait pu l’ espérer lorsque le matin même de ce jour son frère entra inopinément chez elle et lui donna des espérances sur lesquelles jamais elle n’ aurait osé s’ arrêter une femme apportant en dot à son fils livres de rente elle ne vit ni la laide figure de la femme ni son mauvais caractère mais les livres de rente un bel hôtel un beau train de maison et un avenir pour elle de mollesse de luxe et de richesse ", "il représenté un monsieur qui la canne à la main se promène à le bord de la mer a cela près\\n que le bras lui sort de la poitrine ce monsieur est très bien fait il a boutons son habit c’ est la perfection près de lui est un arbre ", "vous peindre le spectacle qu’ offrait en ces lieux plus de travailleurs qui grattaient la terre fouillaient le lit de la rivière et se démenaient à l’ envi l’ un de l’ autre est de toute impossibilité ce n’ était pas de l’ activité de l’ ardeur que déployaient les placères c’ était de la rage de la frénésie j’ en ai vu tomber d’ épuisement parce qu’ ils avaient oublié de manger un très-petit nombre étaient armés d’ instruments convenables pour retourner le sol ou puiser du sable dans la rivière: aussi une bêche valait -elle plus que son pesant d’ or ", "quelquefois à le voir à le sentir si détaché si libre jouant de la vie avec une telle désinvolture irréelle je imagine confusément il est à le bord un coup de partie une importance un enjeu incompréhensible et que toute préoccupation de succès vulgaire laissée de côté vraiment il joue quitte ou double cette aisance fabuleuse cet abandon dans le sourire pour en retrouver équivalence il faudrait imaginer dans un ouragan de lumières et ces gouffres sombres à le droite et à le gauche équilibriste qui avance sur la corde raide et révèle à une simple absence de mise en scène la merveille inquiétante que ce peut être soudain que de marcher droit avec lui tout est promis d\\' avance à le naufrage tout est condamné il décolore tout il n\\ est pas possible de ne pas comprendre qu\\ il jette un défi insupportable ", "à le fond de la baie quelques maisons pittoresques à le vieilles tuiles escaladaient des terrasses en escalier ornées d’ oliviers et d’ orangers demanda PROPN gênes dans heures est -ce l’ italie —non c’ est la PROPN ", "chaque matin il bouclait sur sa blessure sa cuirasse d' homme fort et cherchait dans le travail et les honneurs la paix qui le fuyait il inaugurait tous les dimanches de les bustes des statues des fontaines des puits artésiens des hôpitaux des dispensaires des voies ferrées des canaux des halles des égouts des arcs de triomphe des marchés et des abattoirs et prononçait des discours frémissants son activité brûlante dévorait les dossiers il changea en jours fois la couleur de les timbres-poste cependant il lui poussait des rages de douleur et de fureur qui le rendaient fou; durant des jours entiers sa raison l' abandonnait ", "c’ est sans doute mademoiselle de morville demanda miss mary à le demi-voix en prêtant attentivement l’ oreille oui mademoiselle répondit madame de morville mademoiselle écouta de nouveau pendant assez longtemps avec une satisfaction visible marquant involontairement la mesure de le bout de son joli pied et disant à le demi voix bien très bien ceci un peu trop vite seulement bien à le merveille oh ", "une candeur pareille excitait sa joie; et félicité n’ en comprenait pas le motif elle qui s’ attendait peut-être à le voir jusqu’ à le portrait de son neveu tant son intelligence était bornée!ce fut jours après que PROPN à l’ heure de le marché comme d’ habitude entra dans la cuisine et lui remit une lettre qu’ envoyait son beau-frère ne sachant lire aucun de les elle eut recours à sa maîtresse.mmeaubain qui comptait les mailles d’ un tricot le posa près d’ elle décacheta la lettre tressaillit et d’ une voix basse avec un regard c' est un malheur qu’ on vous annonce votre neveu il était mort on n’ en disait pas davantage PROPN tomba sur une chaise en s’ appuyant la tête à la cloison et ferma ses paupières qui devinrent roses tout à le coup puis le front baissé les mains pendantes l’ œil fixe elle répétait par intervalles: pauvre petit gars ", "peignes patibulaires jésus en celluloïd stylo-billes musiques à le bouche jouets de fer-blanc plus légers que paille minables échantillons qui faisaient honte d’ être européen sans compter l’ usage atroce de la tierce majeure preuve de le peu de cas que les anglicans font de la beauté qui sortie de l’ harmonium de la chapelle militaire avait ici contaminé jusqu’ à les musiciens ambulants et sans parler des vertigineuses grandes bicyclettes payées à le prix fort sur lesquelles les baloutchs naviguaient en équilibre instable dans de grands embarras de robes mais c’ est ainsi qu’ on crée un marché je me consolais en pensant qu’ à le cet égard à le moins l’ inde s’ était bien vengée en nous refilant tout son rebut: tonique de les brahmanes gourous de pacotille fakirs en toc et yoga dernier choix " ]
et lorsque nous l’ eûmes laissé de quelques pas en arrière tu as remarqué cet individu me demanda -t-il –oui marc –c’ est ce wilhelm storitz dont je t’ ai parlé ...–je le sais .–tu le connais donc –le capitaine haralan me l’ a montré une ou fois déjà –je croyais qu’ il avait quitté dit marc –il paraît que non ou de le moins il y est revenu –peu importe après tout –oui peu importe à le mon avis l’ absence de été plus rassurante .vers heures de le soir les premières voitures s’ arrêtèrent devant l’ hôtel et les salons commencèrent à se remplir le docteur sa femme sa fille recevaient leurs invités à l’ entrée de la galerie resplendissante de l’ éclat de les lustres
[ "le gouverneur de ragz ne tarda pas à le être annoncé et ce ne fut pas sans grandes marques de sympathie que son excellence présenta ses compliments à la famille fut particulièrement l’ objet de ses prévenances ainsi que mon frère et d’ ailleurs les félicitations leur vinrent de toutes parts entre et heures affluèrent les autorités de la ville les magistrats les officiers les camarades de le capitaine haralan qui bien que son visage me parût encore soucieux mettait beaucoup de bonne grâce à le recevoir les invités les toilettes de les dames resplendissaient à le milieu de les uniformes et de les habits noirs tout ce monde allait et venait à le travers les salons et la galerie ", "on admirait les cadeaux exposés dans le cabinet de le docteur bijoux et bibelots de prix et ceux qui venaient de mon frère témoignaient d’ un goût exquis sur une de les consoles de le grand salon était placé un magnifique bouquet de roses et de fleurs d’ oranger le bouquet de les fiançailles et suivant la coutume magyare auprès de le bouquet sur un coussin de velours reposait la couronne nuptiale que porterait le jour de le mariage lorsqu’ elle se rendrait à l’ église .le programme de la soirée comprenait parties un concert et un bal les danses ne devaient pas commencer avant minuit et peut-être la plupart de les invités regrettaient -ils que l’ heure en fût si tardive car je le répète il n’ est pas de divertissement à lequel hongrois et hongroises se livrent avec plus de plaisir et de passion! et cependant la partie musicale de le programme avait été confiée à un remarquable orchestre de tsiganes cet orchestre en grand renom dans le pays magyar ne s’ était pas encore fait entendre à le ragz les musiciens et leur chef prirent place à l’ heure dite dans la salle.", "mais suivant une juste remarque il existe entre les allemands et eux une différence très sensible dans leur manière d’ en goûter le charme le magyar est un dilettante non un exécutant il ne chante pas ou chante peu il écoute et lorsqu’ il s’ agit de la musique nationale l’ écouter est à la fois pour lui une affaire sérieuse et un plaisir d’ une extraordinaire intensité aucun peuple je crois n’ est si remarquablement impressionné sous ce rapport et les tsiganes ces instrumentistes originaires de la bohême répondent le mieux à ses instincts patriotiques .l’ orchestre se composait d’ une douzaine d’ exécutants sous la direction d’ un chef ce qu’ ils allaient jouer c’ étaient leurs plus jolis morceaux ces hongroises qui sont des chants guerriers des marches militaires que le magyar homme d’ action préfère à les rêveries de la musique allemande .peut-être s’ étonnera -t-on que pour une soirée de fiançailles on n’ eût pas choisi une musique plus nuptiale des hymnes plus hyménéens consacrés à le ce genre de cérémonie ", "mais ce n’ est pas la tradition et la hongrie est le pays de les traditions elle est fidèle à ses mélodies populaires comme la serbie à ses pesmas comme la roumanie à ses doïmas ce qu’ il lui faut ce sont ces airs entraînants ces marches rythmées qui la rassurent sur les champs de bataille et célèbrent les exploits inoubliables de son histoire .les tsiganes avaient revêtu les costumes d’ origine bohémienne je ne me lassais pas d’ observer ces types si curieux leurs visages hâlés leurs yeux brillants sous de gros sourcils leurs pommettes saillantes leur denture aigue et blanche que découvre la lèvre leurs cheveux noirs dont la crêpelure ondulait sur un front un peu fuyant ils avaient sortes d’ instruments à le cordes les basses et les altos destinés à le motif principal au-dessus de lesquels se dessine l’ accompagnement fantaisiste de les violons des flûtes des hautbois ", "entre les mains de de ces exécutants je vis le cymbalum à le cordes métalliques que l’on frappe à le moyen de baguettes dont la table d’ harmonie accentue la pénétration très particulière et que je ne saurais comparer à le aucune autre répertoire de cet orchestre supérieur à le ceux de le même genre que j’ avais entendus à le paris produisit un grand effet toute l’ assistance écoutait religieusement puis s’ abandonnait à des applaudissements frénétiques ainsi furent accueillis les morceaux les plus populaires entre autres le chant de rakos et la marche transylvanienne de racoczy que les tsiganes enlevèrent avec une maestria capable de réveiller ce soir-là tous les échos de la puszta!le temps réservé à le ces auditions était écoulé pour mon compte j’ y avais éprouvé un plaisir de les plus vifs en ce milieu magyar alors que dans certaines accalmies de l’ orchestre le lointain murmure de le danube arrivait jusqu’ à le moi!je n’ oserais affirmer que marc eût goûté le charme de cette étrange musique il en était une autre plus douce plus intime qui lui rempliss", "assis près de leurs regards se parlaient ils se chantaient ces romances sans paroles qui ravissent le cœur de les fiancés après les derniers applaudissements le chef de les tsiganes se releva ses compagnons l’ imitèrent le docteur et le capitaine haralan les remercièrent en termes flatteurs à lesquels ils parurent très sensibles et ils se retirèrent entre les parties de le programme il y eut ce que j’ appellerai un entracte pendant lequel les invités quittèrent leurs places se recherchèrent formèrent des groupes différents quelques-uns se dispersant à le travers le jardin brillamment illuminé tandis que les plateaux circulaient chargés de boissons rafraîchissantes .jusqu’ à ce moment rien n’ avait troublé l’ ordonnance de cette fête et si bien commencée il n’ y avait aucune raison pour qu’ elle ne finît pas de même vraiment si j’ avais pu le craindre si quelques appréhensions étaient nées dans mon esprit je devais avoir repris toute assurance .aussi je ne marchandai pas les félicitations à le mmeroderich ", "«je vous remercie monsieur vidal me répondit -elle et je suis heureuse que nos invités aient passé là une heure agréable mais à le milieu de tout ce monde si joyeux je ne vois que ma chère fille et votre frère ils sont si heureux –madame répondis -je c’ est un bonheur qui vous était dû le plus grand que puissent rêver un père et une mère et par quel pressentiment cette phrase assez banale me rappela -t-elle le souvenir de en tout cas le capitaine haralan ne paraissait plus songer à le lui était -ce voulu de sa part était -ce naturel je ne sais mais il allait d’ un groupe à l’ autre animant cette fête de sa joie entraînante et sans doute plus d’ une jeune hongroise le regardait avec quelque admiration puis il était si heureux de la sympathie que la ville entière on peut le dire avait voulu en cette circonstance témoigner à sa famille ", "«mon cher capitaine lui dis -je lorsqu’ il passa près de moi si le second numéro de votre programme vaut le premier –n’ en doutez pas s’ écria -t-il la musique c’ est bien mais la danse c’ est mieux !...–eh bien repris -je un français ne reculera pas devant un magyar j’ ai la seconde valse de votre sœur –et pourquoi pas la première –la première mais elle est à le marc de droit et de tradition oubliez -vous donc marc et voulez -vous que je me fasse une affaire avec lui –c’ est juste mon cher vidal à les fiancés d’ ouvrir le bal à l’ orchestre de les tsiganes avait succédé un orchestre de danse installé à le fond de la galerie des tables étaient disposées dans le cabinet de le docteur de telle sorte que les gens graves à lesquels leur gravité interdisait les mazurkas et les valses pourraient se livrer à les plaisirs de le jeu.or le nouvel orchestre n’ avait pas encore préludé attendant que le capitaine haralan lui en donnât le signal lorsque de le côté de la galerie dont la porte s’ entrouvrait sur le jardin se fit entendre une voix lointaine encore d’ une sonorité ", "c’ était un chant étrange d’ un rythme bizarre à lequel la tonalité manquait des phrases que ne reliait aucun lien mélodique .les couples formés pour la première valse s’ étaient arrêtés on écoutait ne s’ agissait -il pas d’ une surprise ajoutée à le programme de la soirée ?...le capitaine haralan s’ étant approché qu’ est -ce donc lui demandai-je –je ne sais répondit -il d’ un ton où perçait une certaine inquiétude –peut-être est -ce dans la rue –non je ne crois pas en effet celui dont la voix arrivait jusqu’ à le nous devait être dans le jardin en marche vers la galerie et peut-être était -il sur le point d’ y entrer le capitaine haralan me saisit le bras et m’ entraîna à la porte de le salon il n’ y avait alors dans la galerie qu’ une dizaine de personnes sans compter l’ orchestre installé à le fond derrière les pupitres les autres invités étaient groupés dans le salon et dans la salle ceux qui s’ étaient dirigés vers le jardin venaient de rentrer .le capitaine haralan vint se placer sur le perron je le suivis et nos regards purent parcourir le jardi" ]
[ "ce regard elle l’ abaisse avec un air attentif et protecteur sur une petite fille une vraie moricaude efflanquée dont le visage mince disparaît sous la masse de les cheveux frisés drus ce qu’ elle regarde la petite fille c’ est ralph elle lève sur lui de les yeux passionnés brûlants avec une expression concentrée et douloureuse tout un petit drame dans ces regards celui de le mâle divin préoccupé de sa seule gloire celui de chacune de ces femmes l’ une assurée de sa position de son épanouissement mais pour combien de temps encore? l’ autre à le qui appartient l’ avenir; ", "sa femme prend exemple sur la mienne et commence à le taper ferme —si elle a la main aussi douce que dame mathurine il est dans le ciel le couquinasse émit le gascon avec componction —ces petits tracas matrimoniaux n’ ont cependant pas empêché la venue d’ un poupon dit le vicomte et l’ enfant est en nourrice par ici? —il est à la ferme de les basses-masures sous le bois de villeport et nous nous y rendions quand vous nous avez rencontrés ", "mlle de richecourt entr' ouvrit un de les plis de sa robe et tira de sa ceinture un petit poignard à le manche d' argent incrusté de perles et de pierreries longue de pouces et fort étroite mais aiguë comme une aiguille elle en fit miroiter à le soleil la lame brillante et damasquinée et jeta un regard de côté à le vilarme qui assis en avant baissa les yeux il avait compris —certes ma cousine dit mornac qui devant mme guillot feignit ne pas avoir saisi l' allusion secrète cachée sous la menace de la jeune fille à l' adresse de vilarme certes je reconnais bien en vous ce sang généreux des comtes de richecourt dont je m' honore d' être le très-humble parent ce gascon de mornac! cependant le vent tenait bon et la chaloupe courait allégrement par le milieu de le chenal entre l' île d' orléans à le gauche et la côte de beaumont alors et dont les feuillages jaunis ondulaient à le droite sur le ciel clair de le matin et prenaient des teintes dorées sous vifs rayons de le soleil ", "il me provoque cherche à le me faire sortir de mes gonds –vous pouvez vous la carrer où je pense votre bouteille la propriétaire de l’ immeuble mmechaouch pourquoi ne vous a -t-elle pas reconnu –simplement parce que j’ avais appelé depuis la gare en lui demandant de ne rien laisser paraître il dévisse complètement les boulons retire la roue crevée avant de compléter son explication ", "—je l' ai recueillie avec son fils à le château de marconnay —elle y est encore —elle y est encore —cette misérable a toutes les audaces mais j' espère bien que lorsque je l' aurai démasquée lorsque j' aurai raconté l' infâme calomnie dont elle s' est rendue coupable et qui a eu de si terribles conséquences puisqu' elle a causé la mort de mon pauvre ami et sera la source de tant d' autres malheurs j' espère bien qu' alors madame vous la chasserez comme elle mérite de l' être comme une créature indigne ", "elle racle sur ses cordes qui font comme si elles miaulaient et m. souffle dans une chose comme un mirliton PROPN a fait une drôle de musique dont madame est si contente que ç a fait rire c' est après que mam'selle qui dort a pleuré j' ai dépensé pas mal d' argent que m' a donné monsieur mais j' en ai encore plein la bourse je présente bien mes respects à le monsieur et à le madame je puis dire que PROPN se repent déjà de son voyage et que la leçon de monsieur commence son effet et qu' elle sera bonne et que mam'selle reviendra tout autre et que monsieur n' aura plus à s' en plaindre ", "dit aussitôt fait pivolot qui a serré le précieux portefeuille dans sa poche pique une tête dans le ru ayant soin de crier à le brigadier –vous pouvez remonter la manne nous n’ en avons plus besoin un instant après les amis assis philosophiquement côte à le côte sur un de les antiques débris de le château de les mouettes commençaient l’ inventaire de les documents renfermés dans le portefeuille sans perdre une seconde le brigadier tira ferme sur la corde en recommandant à ses aides d’ en faire autant mais la manne débarrassée de les policiers remonta avec une vitesse qu’ il eût été difficile de prévoir et les hommes tombèrent à la renverse ", "lui non tu vois brave quand même et tout ce que ç a lui a rapporté c’ est de se retrouver à la rue —tu sais ce qu’ il est devenu je crois qu’ il fait des soirées-chansons dans des cafés de la région à l’ œil de lynx par exemple tu pourrais te renseigner ", "je les ai laissés dire: il ne leur avait pas été donné à le eux d’ être touchés par une grâce je ne peux décidément pas l’ appeler autrement dont je sentais qu’ elle pourrait se manifester encore sinon à le ma guise puisque liée à la musique bien plus qu’ à une femme qui devait en être elle aussi pénétrée illuminée transfigurée de cette grâce ou de cette émotion qu’ il me fallait tenir aussi secrète que l’ amour que je vouais à le céline soudeils me suis -je dit en continuant à le sourire en classe cette fois et sans me soucier de ce qu’ on me demandait ni rien entendre d’ autre que ce chant en moi à le présent détaché de la voix qui me l’ avait révélé et que mon souvenir me laisse entendre tant il est vrai que les disparus survivent en nous autant par la mémoire que nous gardons de leur voix que par des visages qui s’ enfuient comme une voix de contralto probablement pas très belle ni bien posée mais qui avait la beauté de ce qui nous écarte de nous-mêmes pour faire tomber sur nous épaules mains figures un peu de l’ extraordinaire fraîcheur de le ", "c’ est un homme qui a découvert une montagne d’ or qui a récolté les champs d’ or qui fait exploiter aujourd’hui les mines extraordinairement riches par une compagnie dont lui et les siens ont les actions pour les cinquièmes cet homme si riche est un fou il veut aller à le pôle à le centre de la terre dans la planète mars la lune lui paraît trop rapprochée il la dédaigne est -ce que vous blaguez nilson pas de le tout " ]
nous aurons besoin de les coudes mais fit observer marie si c’ est sur la place notre-dame qu’ on joue nous pourrons bien entrer chez gertrude oh c’ est vrai s’ écria marguerite en battant des mains dans sa joie je n’ y avais pas songé
[ "sa maison a une petite porte de derrière qui donne dans la rue de le loup nous entrerons par là et nous verrons tout bien à le notre aise et sans courir aucun risque les choses étant ainsi convenues les jeunes filles préparèrent le souper et se retirèrent dans leur chambre immédiatement après en avoir fait disparaître les vestiges elles avaient hâte de se retrouver seules pour parler de la journée de le lendemain d’ ailleurs on se couchait de bonne heure chez maître perrinet qui avait adopté le dicton d’ usage à le celte époque lever à le cinq à le neuf souper à le coucher à le neuf fait vivre d’ ans nonante-neuf ", "chapitre récits de le père dominique marguerite ne put pas dormir de toute la nuit dans l’ attente de les plaisirs qu’ elle espérait marie PROPN quoique plus modérée eut une assez longue insomnie elles se levèrent avant le jour et se trouvèrent prêtes longtemps avant maître perrinet qui regardait d’ un œil de tendresse et de regret sa sainte claire inachevée à le moment de sortir on vit apparaître le visage souriant et fin de le père dominique qui ajouta à l’ allégresse commune en déclarant qu’ il allait faire route avec ses amis ", "la distance d’ auteuil à le paris n’ est pas longue elle fut encore raccourcie par la conversation pleine d’ intérêt de le père à qui une excellente mémoire fournissait une foule de récits attachants avez -vous vu notre bon roi depuis peu lui demanda maître perrinet j’ ai dîné chez lui hier ", "vous avez dîné chez lui avec lui s’ écria marguerite oh contez -nous donc cela étiez -vous avec beaucoup de seigneurs les reines s’ y trouvaient -elles ", "on les dit toutes bien belles j’ y étais en effet en belle et bonne compagnie d’ abord les reines blanche de castille avec son beau profil grec son front haut ses grands yeux noirs sous des sourcils sévères sa taille majestueuse et cet air de grandeur qui ne la quitte jamais puis la douce marguerite de provence un ange à les yeux bleus et à les cheveux blonds elles étaient à le côté de le roi ", "autour de la table se trouvaient le jeune sire de joinville que PROPN affectionne et près de qui j’ étais monseigneur gilles lebrun que le roi a fait depuis peu connétable de france à le cause de sa grande renommée de piété simon de brioud pierre de fontaines montmorency mgr l’ archevêque de confesseur de le roi le savant guillaume de saint-amour et robert de sorbon que le roi a appelé près de lui pour son grand savoir je ne dois pas oublier un autre convive ", "c’ était le plus jeune un allemand il ne paraissait pas avoir plus de à le ans son teint délicat sa beauté qui semblait participer d’ un caractère intérieur et tenir à l’ âme plus qu’ à le corps le rendaient remarquable il était placé près de la reine blanche qui avait pour lui attentions et le servait avec des égards et une sorte de respect affectueux qui m’ étonna venant d’ une si grande reine à un si jeune jouvenceau son nom que je demandai me donna l’ explication de ces égards ", "c’ était le fils de sainte élisabeth de hongrie que j’ aurais voulu le voir s’ écrièrent les sœurs j’ aurais fait comme la reine blanche dit marie je n’ aurais pas cru pouvoir montrer trop de respect à l’ enfant d’ une sainte à le celui qu’ elle a bercé sur ses genoux touché soigné aussi reprit le père dominique ne fus -je plus surpris lorsque en quittant la table je vis la reine le baiser à le front où l’on me dit que sa mère avait coutume de l’ embrasser le pauvre enfant a un oncle indigne qui après avoir abreuvé d’ épreuves la vie de la sainte voudrait maintenant retenir son héritage à le détriment de le jeune hermann ", "il en arrivera selon les desseins de dieu pauvre hermann dit marie et le roi notre bon roi louis demanda marguerite qu’ a -t-il dit durant ce dîner il a été aimable et enjoué comme d’ ordinaire a la fin de le dîner il a pris plaisir comme cela lui arrive souvent à le exciter l’ un contre l’ autre robert de sorbonne et le sire de joinville qui soutenaient des propositions contraires l’ un avec l’ assurance que lui donnes a science l’ autre avec la naïveté et la rude sincérité qui lui sont habituelles et qui le rendent cher à le roi " ]
[ "autre énigme le masque de fer sur laquelle il commence à le rassembler méthodiquement un grand nombre de fiches pour écrire un livre d’ histoire comme on le voit les projets ne manquent pas jamais l’ inventif marcel dont personne ne soupçonne la curiosité universelle n’ en a suivi autant à la fois il est aussi content de travailler qu’ heureux de vivre et pourtant sous cette belle apparence la réalite l’ est un peu moins ", "pour la seconde fois il mesurait les conséquences de les fautes les plus légères il n’ aurait pas besoin d’ une troisième leçon pendant ses longues et cruelles veillées la nuit dans le grand silence alors que le dernier omnibus était allé remiser que tout se taisait sauf la voix de bronze de saint-étienne de le mont sonnant lugubrement les heures seul auprès de le petit lit blanc faiblement éclairé il avait pris la ferme résolution de ne plus s’ écarter de la ligne de conduite rigoureusement observée jusqu’ à la fâcheuse rencontre de ses anciens amis dont il était bien forcé de reconnaître l’ influence dissolvante en leur notifiant cette sage décision peut-être espérait -il trouver dans leur attitude prétexte à une rupture complète qu’ il lui en coûtait de provoquer mais il n’ en fut rien tous trouvaient sans doute la maison bonne ", "ils avaient à le peine dépassé la grande porte qu’ ils aperçurent à le milieu de le rond-point un groupe de gardiens et de sergents de ville causant et gesticulant avec une animation extraordinaire fit en serrant le bras de raymond il y a quelque chose tâchons de savoir ce dont se préoccupent tous ces gens mais prenons garde c’ est avec la plus sage lenteur en effet et par une manœuvre tournante de les plus habiles qu’ ils s’ approchèrent de le groupe un vieux gardien à le barbe blanche avait la parole –ma foi disait -il j’ y aurais été pris tout comme mon camarade ", "et moi jobin murmura -t-il j’ ai peur de vous comprendre c’ est qu’ alors vous me comprenez en-effet répliqua le policier expliquez -vous nettement et point de réticences qui accusez -vous je n’ accuse personne c’ est l’ évidence qui parle c’ est elle qui me dit: le coupable est georges le maire et le juge de paix poussèrent en même temps exclamations qui se fondirent en une seule c’ est insensé ", "à le vaucluse l’ eau sort de terre abondante comme si elle coulait depuis longtemps c’ est déjà presque un fleuve et qu’ on peut remonter sous la terre il traverse des grottes et s’ imprègne de nuit la lumière de les torches vacille est oppressée puis il y a un endroit tellement sombre qu’ on se dit: non jamais je ne pourrai remonter plus avant ", "grands et blonds superbes les yeux ombrés la moustache détachée en clair sur le visage hâlé de soleil ils portent des vestes bleues ou rouges courtes de taille laissant voir le large enroulement de les ceintures de cachemire autour de les reins souples leurs manches taillées à la tartare pendent librement de leurs épaules un peu comme des ailes leurs pantalons à le plis s’ arrêtent au-dessus de le genou découvrant suivant la mode d’ anatolie le haut de le mollet nerveux au-dessus de la guêtre serrée types de guerriers songeurs ils seront ou ils ont été de ces soldats croyants admirables à le feu qui composent et rendent si fortes les armées de turquie l’ air est sec et suave déjà d’ une saine chaleur d’ été le parfum de les innombrables roses de les jardins monte jusqu’ à le nous mêlé à des senteurs balsamiques de cyprès est -ce qu’ il y a dans ton pays beaucoup de points de vue aussi beaux que celui-ci? demande en souriant l’ un de les turbans verts ", "une minute tout entière elle subit le regard de ces yeux-là sans s' y dérober puis elle ferma ses yeux à le elle et secouant la tête à le reprises elle fit non courageusement mais les petits yeux gris maintenant voyaient clairs un quart d' heure plus tôt rabœuf persuadé qu' on ne l' aimait pas qu' on ne l' aimait d' aucune manière se fut tout de suite courbé sous le refus maintenant il savait ", "les hommes ne concevaient pas le bonheur de le petit maître de les requêtes à lequel ils ne trouvaient rien de bien séduisant quelques femmes indulgentes disaient qu’ il ne fallait pas se presser de juger la comtesse les jeunes personnes seraient bien malheureuses si un regard expressif ou quelques pas gracieusement exécutés suffisaient pour compromettre une femme martial seul connaissait l’ étendue de son bonheur à la dernière figure quand les dames de le quadrille eurent à le former le moulinet ses doigts pressèrent alors ceux de la comtesse et il crut sentir à le travers la peau fine et parfumée de les gants que les doigts de la jeune femme répondaient à son amoureux appel –madame lui dit -il à le moment où la contredanse se termina ne retournez pas dans cet odieux coin où vous avez enseveli jusqu’ ici votre figure et votre toilette ", "PROPN de PROPN pour tirer parti de sa victoire après avoir réduit le château d’ PROPN se rendit maître de malestroit de redon et de jugon et alla assiéger PROPN qu’ il n’ emporta qu’ à le bout d’ un mois car cette place était bien garnie d’ hommes et de munitions louis d’ anjou gendre de charles de blois par ordre de le roi PROPN son frère s’ était approché des frontières de la bretagne pour soutenir les restes de le parti de la comtesse de penthièvre et il avait mandé à les assiégés qu’ il venait à le leur secours ils furent cependant contraints de se rendre après avoir essuyé plusieurs assauts la ville de PROPN se soumit aussi après un siège de quelques jours la veuve de charles de blois était à le nantes lorsqu’ elle apprit la mort de son mari et l’ état déplorable où ses affaires étaient réduites de fils qu’ elle avait donnés à le charles étaient prisonniers en PROPN ", "je ne suis pas un mari l’ allemand s’ était décidé à le s’ en aller il faisait nuit PROPN avait rendez -vous avec un camionneur je le regardai partir avec les yeux de colette elle cria " ]
cependant nous aperçûmes dans notre cour tapissée de fraîches verdures et de fleurs une petite forme humaine très voilée de deuil toute noire courbée et branlante qui semblait hésiter et qui après avoir fait un pas vers nous rentra se cacher dans une embrasure elle s' approcha enfin releva son épais voile de crêpe et nous montra la figure de ma grand-tante victorine qui habitait le voisinage elle avait toujours été vilaine la pauvre vieille mais aujourd'hui elle était presque terrible à le voir avec son expression de bête traquée tiens vous nous attendiez ma tante lui dit ma mère déjà presque inquiète oui ma fille répondit la vieille parque
[ "monte dans ta chambre avec moi j' ai à te parler ma mère alors eut un sursaut comme si on l' avait poignardée qu' est -ce qu' il y a demanda -t-elle d' une voix presque dure que je ne lui connaissais pas qu' est -ce qu' il y a ma tante mon fils est mort? mais je ne t' ai rien dit ma fille je ne t' ai encore rien rien dit voyons monte avec moi dans ta chambre ma mère commença de monter comme une blessée en se tenant des mains à la rampe tandis que je me sauvais pris d' une sorte de terreur de savoir je me sauvais le plus loin possible jusqu' à le fond de la cour pour me jeter là tremblant sur le banc vert près de mon cher petit bassin à les pierres moussues il faisait adorablement beau et tiède et les oiseaux comme si de rien n' était continuaient de chanter le printemps dans le doux silence de la maison vide et des jardinets vides alentour j' avais retrouvé soudain mon âme de petit enfant et je priais là de toutes mes forces répétant en moi-même: mon dieu je t' en supplie mon dieu fais que ce ne soit pas vrai! mon dieu fais que ce ne soit pas survint ma grand-tante b", "osai -je tout de même demander eh! bien oui mon petit répondit -elle en levant les bras toujours un peu brusque à le son ordinaire eh! bien oui que veux -tu mon pauvre enfant un malheur est arrive sur quoi elle passa son chemin sans plus s' arrêter; alors maintenant que je savais je partis en courant pour aller retrouver ma mère mais de le bas de l' escalier qui conduisait à sa chambre j' entendis déjà ses sanglots oh! l' entendre pleurer ainsi elle je n' avais jamais connu cela ni même imaginé cela et je ne m' approchai plus qu' à le petits pas craintifs c' était la première fois depuis mon arrivée à le monde que le malheur s' abattait sur nous et j' étais très novice en souffrance ma mère affaissée dans un fauteuil avait encore son manteau et son chapeau dont je la vis dénouer les brides avec un geste impatient ", "je crois que je jetai un regard de haine à la pauvre vieille parque innocente qui était assise devant elle contemplant le mal qu' elle venait de lui faire et puis je m' assis sur un tabouret à ses pieds le visage enfoui dans les plis de sa robe à la manière de les tout petits quand ils sont en détresse elle ma mère avait laissé tomber une main encore gantée pour la rue jusqu' à mes cheveux et serrait un peu ma tête contre ses genoux et moi je ne bougeais pas je ne pleurais pas vraiment je n' avais pas encore fini de comprendre c' est étrange que à le toutes les grandes émotions de ma vie se sont toujours associés dans ma mémoire de menus objets d' infimes détails de choses qui ensuite ne s' en séparent plus ainsi la robe que portait ma mère ce jour-là et que je ne revis jamais puisqu' elle prit le deuil jusqu' à la fin de son existence je la retrouve aussi nettement que si elle était encore devant c' était une robe que j' avais dénommée sa robe-musique parce que sur la soie noire de le fond étaient brochés en semis des petits dessins d' une soie verte très ", "pendant les longues minutes où mes yeux restèrent fixés de tout près sur ce bas de robe les petits dièses verts se sont pour ainsi dire photographiés en moi-même et je les vois reparaître chaque fois que je repense à le cette heure d' épreuve ma grand-mère mes tantes qui venaient d' être informées entrèrent à le pas silencieux de fantôme la figure sillonnée par les larmes mais n' osant pas parler et s' assirent en cercle funéraire autour de nous le dernier mon père arriva portant à la main une enveloppe ouverte et accompagné de mon grand oncle qui avait été chargé de lui apprendre son malheur après que ma mère et lui se furent jetés dans les bras l' un de l' autre c' est lui qui rompit le silence il nous dit que mon frère était mort d' anémie tropicale à le bord de le paquebot qui nous le ramenait en france ", "l' une de les lettres contenues dans l' enveloppe déchirée était du prêtre qui l' avait veillé à ses derniers moments l' autre était l' adieu que mon frère lui-même avait encore eu la force de nous écrire de sa propre main et cet adieu mon père commença donc de nous le lire: parents chéris père mère frère sœur tantes grand-mère vous toutes mes affections tout ce que j' aime recevez mes derniers adieux mes derniers baisers mais ici sa voix s' étrangla dans les pleurs et il se jeta sur un fauteuil obligé de passer le pauvre papier à le mon grand-oncle qui d' une voix morne sans inflexions reprit et continua la phrase commencée mes derniers adieux mes derniers baisers en ce moment suprême il me semble que je vous réunis tous sur mon cœur dans des élans d' ineffable tendresse grâces à le dieu à le moins puis -je vous écrire et c' est à le ce moment une grande consolation qui compense un peu ce qu' il y a d' affreux à le mourir loin de vous je meurs d' anémie c' est ma faute je suis resté un mois de trop à le poulo-condor; ", "quand je suis arrivé à le saigon on a fait ce qu' on a pu; on a pensé que l' air marin allait me remettre mais c' est trop tard à le présent c' est cet air qui me tue je meurs en dieu dans la foi et le repentir mes péchés sont rouges comme le cramoisi mais il me blanchira; de le reste n' a -t-il pas dit: quiconque croit en moi aura la vie? dieu mon père oui je crois en toi en ton saint-esprit et mes prières ardentes montent vers ton fils afin qu' il interce ̀de pour moi et qu' il m' aide à le traverser la sombre vallée de l' ombre de la mort.odieu j' ai péche ", "mais tu es un père de pardon et d' amour aie pitié seigneur reçois -moi comme un de tes enfants car je crois et quiconque croit sera sauvé. amis la mort est douce en dieu elle se présente à le moi sans m' effrayer je la contemple venir car ce n' est point une séparation ne serons -nous pas tous éternellement réunis? à le revoir mes bien-aimés à le cette patrie d' en haut à ce séjour de les élus à le revoir à le revoir c' est une pensée consolante ", "votre g. ayez bien de la reconnaissance pour l' amiral il a été paternel pour moi g. tous nos amis j' y pense bien je ne crois pas être profanateur en citant cette lettre maintenant que plus d' un demi-siècle a passé sur le jour d' angoisse ou elle fut écrite sur le jour de deuil ou elle nous fut lue j' en suis du reste seul juge étant le dernier survivant de ceux à qui elle s' adressait il me semble qu' ainsi je la sauve de l' oubli à le moins pour un temps je préfère que le pauvre petit morceau de papier bleu sur quoi elle fut tracée et qui risque d' être détruit par quelque accident comme toutes les choses de ce monde ne soit pas le seul gardien de cet adieu que je trouve admirable et qui peut faire de le bien à le tant d' âmes inconnues à les prises avec la mort terrestre ", "je me souviens d' ailleurs que ma mère la fit beaucoup lire en particulier à des prêtres catholiques qui étaient venus lui faire visite de deuil et à qui cette lecture causa une émotion profonde c' était aussi un prêtre catholique aumônier de le paquebot l' alphée qui avait assisté mon frère dans son agonie et qui nous transmit son adieu en y ajoutant une longue lettre de détails qui nous fut également lue à le haute voix par notre vieil oncle c' est le mars à le heures de l' après-midi jours avant notre arrivée à le ceylan qu' il est mort presque sans souffrir et sans avoir perdu connaissance si ce n' est à les dernières minutes tout en respectant ses croyances protestantes je l' ai aidé dans ces tristes moments autant que je l' ai pu. il était plein de courage et de résignation il s' était préparé de son mieux et il me disait qu' à des pensées cruelles avaient succédé des pensées plus sereines la veille de sa mort il me faisait lui lire les paroles de rendez -vous céleste que sa mère avait écrites en tête de sa bible a ce passage la lecture fut inter" ]
[ "seule tare vers l’ orient une tache rouge et noire salissait ce paysage de paix cheminées d’ usine jaillies d’ un pêle-mêle de bâtisses sans gloire s’ auréolaient d’ une lueur de forge et inquiétaient de le halètement de leurs machines le silence auguste de les futaies de tous les hôtes de le banquier le poète pierre avait peut-être été le seul à le remarquer l’ antithèse; invité de hasard chez le fameux marchand d’ or il s’ abstenait de la discussion qui suivait de plus en plus animée et intéressant le cours prévu de ces sortes de joutes enrichie de paradoxes à la manière de barrès et de citations de le dernier figaro en somme ce flux de réminiscences banales qui remplace chez les gens de bourse ou de politique les appréciations personnelles et l’ émotion intelligente les vins et les mots avaient continué de se succéder et le poète persistait dans le silence il s’ indignait en son cœur de l’ inconscience de les riches dont le bas satanisme se plaît à le assaisonner ses joies de paroles hypocritement charitables ", "absolument inutile vieux satané patelin grogna -t-il une fois dehors vivement paris il émit encore quelques remarques à le sujet de les patrouilles que nous étions susceptibles de rencontrer je ne répondis pas et il se tut ", "combien de farces faites ensemble les soirs où nous étions tristes cet éclat de coupait l’ ombre elle ne voulut pas entrer avec moi chez un photographe un soir que m’ étant procuré\\n' un horrible portrait et l’ ayant chargé encore de détails fantaisistes je dis photographe avec l’ accent de bourmont un peu exagéré: monsieur j’ ai vu sur porte: photographie en pied veuillez mettre des pieds à le portrait de mon mari voici tête de le bonhomme à qui je donne des explications saugrenues et qui s’ indigne pendant\\n' que je me sauve en riant ", "je veux que le vieux ne décramponne pas souvent néanmoins je ne l’ espère pas beaucoup j’ ai tort car sa voix sèche grommelle un bref allô dans la passoire d’ ébonite comme disent les auteurs de romans policiers san-antonio ah il y a de tout dans son ah ", "les quoi duraître berger berthier c’ est tout plus la petite demoiselle qui est allée et venue le docteur minivier n’ est pas entré non sûr certain l’ arrestation de le jeune toubib commence à me peser sur la conscience ", "je n’ ai rien à le craindre: arsène lupin a toutes les femmes pour lui minutes plus tard maman coralie était dans sa chambre bien soignée et bien gardée patrice avait pris un repas substantiel tandis que don PROPN se promenait sur la terrasse en fumant des cigarettes y est mon capitaine nous commençons ", "mains blanches soignées et couvertes de diamants elle porte un petit bonnet forme charlotte corday festonné de cerise et orné d’ une broche en or représentant une plume d’ oie cette broche agrafée sur le côté un peu en biais est tout un poème on ne s’ occupe aucunement de la dame on la laisse en paix ruminer ses pensées et sa nourriture qu’ elle absorbe à le haute dose ", "moi je me contente des prix de fin d' année et puis de romans faciles troyat cesbron vous voyez qu' est -ce que c'est? herboise elle tire de le rayon mes romans les ouvre à la première page et lit incrédule michel herboise elle se tourne vers moi –c' est vous? –oui c' est moi ", "monsieur rabourdin sera nomme vous étiez hier à la soirée de madame rabourdin etes -vous heureux d’ aller la ̀! on dit qu’ il y va des femmes superbes .je ne sais pas .vous êtes aveugle?je n’ aime point à le regarder ce que je ne saurais avoir .bien dit! jeune homme .vous faites bien attention à le madame rabourdin que diable! une femme PROPN de les formes maigres ", "mais elle était depuis trop longtemps soumise à la volonté de son mari et trop pénétrée de ses devoirs pour rien laisser percer de son mécontentement m. d’ PROPN s’ était rapproché d’ elle irrité étonné touché cependant de la tendre bonté de son père les sœurs étaient réunies; mme serrait entre les siennes la main d’ agnès toutes elles priaient dieu dans leurs cœurs " ]
à le maurice me reproches enfant de te faire toujours des contes qui finissent mal et te rendent triste ou bien de les histoires si longues si longues que tu t’ endors à le beau milieu crois -tu donc petit que ton vieux père puisse avoir des idées riantes après un hiver si rude après un printemps si pâle si froid si rhumatismal? quand le triste vent de le nord gémit autour de nos vieux sapins quand la grue jette son cri de détresse à le son de l’ angélus qui salue l’ aube terne et glacée je ne puis rêver que de sang et de deuil les grands spectres verts dansent autour de ma lampe pâlissante et je me lève inquiet pour les écarter de ton lit mais le temps n’ est plus où les enfants croyaient à les spectres vous souriez quand nous vous racontons les superstitions et les terreurs qui ont environné notre enfance
[ "les contes de revenants qui nous tenaient éveillés et tremblants dans nos lits jusqu’ à le lugubre coup de matines vous font sourire et vous endorment dans vos berceaux c’ est donc une histoire toute simple et toute naturelle que tu demandes jeune esprit fort je vais essayer de me rappeler une de celles que l’ abbé panorio racontait à le beppa de le temps que j’ étais à le venise l’ abbé panorio était de ton avis quant à les histoires il était rassasié de fantastique ", "la confession de les vieilles dévotes lui avait fait prendre les sorciers et les visions en horreur d’ autre part il donnait peu dans le genre sentimental les amours de roman lui semblaient d’ une fadeur extrême mais comme toi il s’ intéressait à les rêveries de les amants de la nature à les travaux et à les tribulations de les artistes ses récits avaient toujours un fond de réalité historique; et si quelquefois ils nous attristaient ils finissaient toujours par une vérité consolante ou par un enseignement utile était durant les belles nuits d’ été à la clarté pleine et suave de la lune de les mers orientales qu’ assis sous une treille en fleur abreuvés de le doux parfum de la vigne et de le jasmin nous soupions gaiement de minuit à le heures dans les jardins de PROPN ", "nos convives étaient assem honnête négociant de corcyre le signor premier chanteur de le théâtre de la fenice le docteur la charmante beppa et le bel abbé panorio un rossignol chantait dans sa cage verte suspendue à le treillage qui abritait la table à le sorbet accordait un luth et chantait d’ une voix plus mélodieuse encore que celle de le rossignol ", "l’ oiseau jaloux l’ interrompait souvent par des roulades précipitées par des assauts furieux de mélodie ou de déclamation lyrique puis on éteignait les bougies le rossignol se taisait la lune répandait de pâles saphirs et des diamants bleuâtres sur les cristaux et les flacons d’ argent épars devant nous la mer brisait à le loin avec un bruit voluptueux sur les plages fleuries et le vent nous apportait quelquefois le récitatif lent et monotone de le gondolier alors l’ abbé racontait les beaux jours de la république et les grandes mœurs de les temps de force et de gloire de sa patrie d’ autres fois aussi il se complaisait à en rappeler les jours de faste et d’ éclat quoique jeune l’ abbé connaissait mieux l’ histoire de venise que les plus vieux citoyens ", "il l’ avait étudiée avec amour dans ses monuments et dans ses chartes il s’ était plu aussi à le chercher dans les traditions populaires des détails sur la vie de les grands artistes un jour à le propos de le tintoret et de le titien il nous raconta l’ anecdote que je vais essayer de me rappeler si la brise chaude qui fait onduler nos tilleuls et l’ alouette qui poursuit dans la nue son chant d’ extase ne sont pas interrompues par le vent d’ orage si la bouffée printanière qui entrouvre le calice de nos roses paresseuses et qui me prend à le cœur daigne souffler sur nous jusqu’ à le demain matin –croyez -moi messer je suis un père bien malheureux je ne me consolerai jamais de cette honte ", "nous vivons dans un siècle de décadence c’ est moi qui vous le dis; les races dégénèrent l’ esprit de conduite se perd dans les familles de mon temps chacun cherchait à le égaler sinon à le surpasser ses parents aujourd’hui pourvu qu’ on fasse fortune on ne regarde pas à les moyens on ne craint pas de déroger de noble on se fait trafiquant; de maître manœuvre; d’ architecte de maçon goujat ", "où s’ arrêtera -t-on bonne sainte mère de dieu ainsi parlait messire sébastien peintre oublié aujourd’hui mais assez estimé dans son temps comme chef d’ école à l’ illustre maître jacques que nous connaissons davantage sous le nom de le tintoret.–ah! répondit le maître qui par préoccupation habituelle était souvent d’ une sincérité excessive il vaut mieux être un bon ouvrier qu’ un maître médiocre un grand artisan qu’ un artiste vulgaire un ...–eh! mon cher maître s’ écria le vieux zuccato un peu piqué appelez -vous artiste vulgaire peintre médiocre le syndic de les peintres le maître de tant de maîtres qui font la gloire de venise et forment une constellation sublime où vous êtes enchâssé comme un astre à les rayons éblouissants mais où mon élève tiziano ne brille pas d’ un moindre éclat?–oh! maître sébastien reprit tranquillement le tintoret si de tels astres et de telles constellations dardent leurs feux sur la république si de votre atelier sont sortis tant de grands maîtres à le commencer par le sublime titien devant lequel je m’ incline sans", "encore aujourd’hui ne le sait -on que grâce à la reconnaissance de ce grand homme qui va partout faisant mon éloge et m’ appelant son cher compère mais qu’ est -ce que PROPN pourquoi le ciel n’ a -t-il pas permis que je fusse le père de le titien qu’ il s’ appelât ou que je m’ appelasse à le moins mon nom vivrait d’ âge en âge et dans ans on dirait le premier de cette race fut un bon maître tandis que j’ ai fils parjures à le mon honneur infidèles à les nobles muses fils remplis de brillantes dispositions qui auraient fait ma gloire qui auraient surpassé peut-être et le giorgione et le schiavone et les bellini et le véronèse et titien et tintoret oui j’ ose le dire avec leurs talents naturels et les conseils que malgré mon âge je me fais encore fort de leur donner ils peuvent effacer leur souillure quitter l’ échelle de le manœuvre et monter à l’ échafaudage de le peintre ", "il faut donc mon cher maître que vous me donniez une nouvelle preuve de l’ amitié dont vous m’ honorez en vous joignant à le pour tenter un dernier effort sur l’ esprit égaré de ces malheureux enfants si vous pouvez ramener il se chargera d’ entraîner son frère car est un jeune homme sans cervelle je dirais presque sans moyens s’ il n’ était mon fils et s’ il n’ avait fait parfois preuve d’ intelligence en traçant des frises à le fresque sur les murs de son atelier mon checoabbréviation de est un tout autre homme il sait manier le pinceau comme un maître et communiquer à les peintres les hautes conceptions que ceux-ci que vous-même comme vous me l’ avez dit souvent messer ne faites qu’ exécuter avec cela il est fin actif persévérant inquiet jaloux il a toutes les qualités d’ un grand artiste je ne concevrai jamais qu’ il ait pu se fourvoyer dans une si méchante voie –je ferai tout ce que vous voudrez répondit le tintoret; " ]
[ "d’ ailleurs les croiseurs anglais ou français ne visitent jamais ce côté de la ligne ainsi ne craignez rien –je ne crains rien non plus j’ ai exprès choisi ce côté de la ligne parce que je n’ ai pas de concurrents mes affaires n’ en vont pas plus mal ", "elle doit déployer une énergie phénoménale purement intellectuelle pour relativiser: les penseurs d’ aujourd’hui qui mettent en perspective la démocratie athénienne l’ âge d’ or d’ averroès la monarchie absolue la république révolutionnaire et la démocratie post-nazie-post-stalinienne ne savent à le peu près rien des ères qui précédaient la leur elle admet quant à le elle qu’ elle s’ est fourvoyée: si elle pensait lutter pour un avènement non elle ne luttait que pour une tendance dans l’ avènement de quelque chose qui n’ était pas concurrent qui était impensable le communisme n’ a pas perdu contre le capitalisme c’ est autre chose qui est advenu et qui n’ aurait pas été le même sans le poids communiste d’ un temps aujourd’hui marie basmati pense que l’ état-nation n’ est pas mort bien qu’ il ait été trahi saigné de l’ intérieur par ses plus hauts dirigeants ses voix les plus autorisées ", "le plongeur revêt un imperméable vêtement de caoutchouc dont les pieds sont terminés par des semelles de plomb qui assurent la verticalité de sa position dans le milieu liquide à le collet de le vêtement à la hauteur de le cou est adapté un collier de cuivre sur lequel vient se visser une boule en métal dont la paroi antérieure est formée d’ une vitre c’ est dans cette boule qu’ est enfermée la tête de le plongeur et elle peut s’ y mouvoir à l’ aise à le cette boule se rattachent tuyaux l’ un sert à la sortie de l’ air expiré qui est devenu impropre à le jeu de les poumons l’ autre est en communication avec une pompe manœuvrée sur le radeau qui envoie un air nouveau pour les besoins de la respiration ", "comme les fameux capitaines il ne comptait pas les morts mais la victoire je vous ai parlé de son fameux traité de la sainteté monastique dans toutes ses pensées extraites de ses différentes œuvres et recueillies par marsollier on ne retrouve que des redites de la même idée c’ est toujours dur mais admirablement exprimé a la tête d’ un manuscrit de pages à le lignes la page venu d’ alençon où ce manuscrit avait été transporté après la destruction de la trappe est écrite par un moine la note suivante ce livre est écrit de la propre main de notre révérend et saint père dom armand-jean notre réformateur de la trappe qui pour notre malheur mourut le mois passé octobre comme il avait vécu cite le octobre la gallia le une lettre de bossuet mentionne le et la note ci-dessus le octobre cette note me semblerait devoir faire autorité et c’ est ce que pense aussi le bibliothécaire d’ alençon sous la date de le août ", "ils marchèrent pendant plus d' une heure dans un dédale de chemins creux fort obscurs après s' être convaincu peu à le peu qu' il n' y avait aucun danger cessa de jouer le jeu à lequel il se complaisait et il se mit à le parler avec le garçon celui-ci lui raconta qu' ici on devait s' estimer heureux mais qu' à le PROPN dans certaines rues les morts étaient entassés plus haut que l' imposte de les boutiques aix aussi était dévasté il y sévissait une variété d' épidémie de caractère effrayant ", "depuis des jours des semaines peut-être elle ne dort plus mais besson se prend à le sangloter comme un veau à l’ évocation de sa défunte femme figure tout à le coup sanctifiée dans le regret de laquelle se rédime en direct devant nous l’ échec d’ une vie il ne sait plus très bien ce qu’ il dit et lancé dans son éloge funèbre parle de son veuvage comme d’ un malheur comparable à le nul autre ah tu sais on a tous nos malheurs mon pauvre glisse françois compatissant besson l’ admet comprend passe à un autre sujet puis titubant se décide à le partir ", "ils seraient revenus à l’ automne je ne les ai jamais rencontrés sur le boulevard ni dans les rues non plus maigret était assez troublé par ce que lui disait cet homme qui était certainement de bonne foi et qui semblait avoir une excellente mémoire en ajoutant ses souvenirs à le ceux de le garçon de café on en arrivait à le conclure que dès qu’ il avait quitté sa femme et sa fille rue PROPN et abandonné son atelier de la rue PROPN marcel vivien avait plus ou moins vécu avec une très jeune femme probablement une jeune fille sans se donner la peine de changer de quartier pendant mois ils fréquentaient assez régulièrement le cyrano après être allés à le cinéma ", "ils avaient cependant atteint le quartier général comme charles-édouard l’ avait dit la veille en riant lorsqu’ il avait posé la tête sur la botte de paille était sur pied cherchant à le reconnaître dans l’ obscurité ceux qui approchaient et dit la voix bien connue de le major général de l’ armée montagnarde le prince se soulevait en même temps sur son coude voici l’ un de nos amis qui connaît un passage à le travers de le marécage et qui se chargera de nous montrer le chemin pour attaquer demain matin l’ ennemi! d’ un seul bond charles-édouard avait repoussé de le pied sa couche rustique ", "PROPN avait entendu la réponse mais sans la comprendre –comment dis-tu tu n’ as découvert aucun poison –aucun –et tu concluais quand même à l’ empoisonnement dans ton rapport les désordres observés ne pouvaient venir que d’ un empoisonnement en es -tu bien fit sévèrement le médecin ", "à le cet instant précis à le mon émotion se mêle le choc d’ une coïncidence mon éditeur français vient d’ accepter de publier à la date habituelle mon nouveau roman intitulé barbe bleue et dont l’ héroïne s’ appelle saturnine je me demande pourquoi je suis à le ce point poursuivie par saturne ces derniers temps et vu la personnalité de celui-ci je fronce les sourcils vous n’ aimez pas reprend la traductrice voulez -vous que j’ en change trouvez -vous que c’ est une incursion exagérée dans votre œuvre " ]
pierre si maigre n’ eut pas le courage de sourire à s’ entendre ainsi qualifier il s’ essuya le front repartit arriva enfin exténué mais il ne semblait pas depuis son installation auprès d’ annette entièrement heureux la jeune fille le trouvait parfois assis devant une table la tête dans les mains le visage crispé par quelque pensée obsédante quand elle lui parlait il lui arrivait de ne pas répondre
[ "elle levait alors la tête et le voyait le front tourmenté suivre un rêve de ses yeux perdus elle passait doucement sa main dans le champ de son regard il reprenait terre rougissait s’ excusait en semaines il trouva le moyen de maigrir encore de se voûter davantage sa peau se tendit sur l’ os de son nez ", "annette inquiète voulut connaître le sujet de son souci il répondit en souriant qu’ il n’ avait rien et continua de traîner sa rêverie dans la maison et le jardin elle le surprit fois dans le laboratoire occupé à le fouiller les placards de fer mais elle gardait sur elle la clef de celui qui renfermait les scaphandres elle ne voulait plus voir son bonheur lui échapper ", "elle fixa la date de le mariage hâta les formalités pierre bousculé sembla retrouver son bonheur annette devenait rose chaque matin à la pensée qu’ un jour de moins la séparait de le moment ou ̀ elle serait sa femme elle allongeait le temps de sa toilette elle eût voulu adoucir encore le grain de sa peau ", "elle se regardait et se trouvait belle elle caressait ses seins et ses hanches éclatait de rire heureuse pour lui de le don qu’ elle allait lui faire envoyait des baisers à le travers la cloison éclaboussait l’ eau de le bain partout quand approcha le jour de le mariage pierre redevint sombre il avait cru que le bonheur de posséder enfin annette toute à le lui chasserait ses idées insensées mais elles restaient maîtresses de sa tête ", "il roulait depuis des semaines un monde de pensées si étranges échafaudait un projet si extraordinaire que les joies de le cœur et de les sens paraissaient en comparaison futiles sans importance une semaine avant la date fixée il n’ y tint plus et se décida à le parler c’ était le soir dans le jardin à l’ hiver clément avait succédé un printemps précoce le ciel était rose entre les feuilles transparentes ", "annette était assise dans le grand fauteuil d’ osier et pierre sur l’ herbe à ses pieds à le loin s’ entendaient les bruits de la ville le ronflement d’ un camion isolé la cavalcade de les roues ferrées d’ un fiacre sur les pavés dans les branches un oiseau endormi parfois s’ ébrouait un autre poussait un petit cri de rêve et de bien-être pierre posa sa tête sur les genoux d’ annette et annette ses mains dans les cheveux de pierre ", "—pierre mon pierre dit -elle doucement je suis heureuse il ne bougea pas il ne répondit pas tout de suite il était heureux aussi quelle folie allait encore l’ entraîner loin de cette paix ce fut presque malgré lui qu’ il parla ", "—annie-annette dit -il d’ une voix très basse douce comme le crépuscule vous savez combien je vous aime vous êtes toute ma vie vous êtes pour moi les fleurs de le monde toute la lumière et tout le bleu de le ciel et les chansons et l’ herbe fraîche qui pousse et la rosée de le matin mon amour le jour qui approche et qui me donnera vous tout abandonnée dans mes bras me brûle à l’ avance d’ une joie de soleil lorsque je pense à le doux moment où vous m’ appartiendrez mon cœur devient brasier et mon sang est de l’ or en feu ", "je voudrais vivre déjà cette heure merveilleuse qui lèvera tout ce qui nous sépare encore et fera de nous un seul être à le tout jamais et pourtant annette la tête renversée sur le dossier de le fauteuil les yeux clos sentait fondre son corps s’ endormir tous ses sens dans la douceur de les phrases d’ amour ses cheveux répandus sur l’ osier commençaient à se mêler à la nuit les derniers mots l’ éveillèrent comme une douche elle se redressa —et pourtant demanda -t-elle d’ une voix glacée PROPN prit tout son courage " ]
[ "écoutez -moi reprit jacques jusqu’ à le présent ma discrétion a été absolue notre ami archibald ne sait rien mais je crois être sur la trace de votre voleur je dirai même que j’ en suis certain or j’ ai besoin pour le démasquer et j’ espère vous faire rentrer en possession de votre or j’ ai besoin de renseignements que seul notre camarade peut me donner m’ autorisez -vous à m’ ouvrir à le lui oui cher ami répondit ", "et l' hiver était si long dans son village le froid si fort dans le sous-sol sans chauffage ou ̀ elle vivait qu' elle devait rester à le lit tant que sévissait l' hiver son père avait peint pour elle son enfant à les pieds nus quelques fleurs sur le mur derrière le lit que la misère lui assignait comme gîte son père n' avait pas d' argent pour vêtir et chausser son enfant pas même pour acheter du lait pour rien le visage de cette petite fille volée de son enfance de la lumière de le jour et de le goût de la vie naufragée dans un lit à les draps crasseux à le fond d' une chambre glacée c' est roman vischniac qui l' a arraché à l' oubli ", "et les braves journalistes pleins de commisération et les avocats eux-mêmes qui vont répétant ils n’ ont pas les mots pensent faire preuve de bonté alors qu’ ils les considèrent en réalité comme des êtres d’ une nature différente de la leur des bons sauvages ils ne voient pas que comme eux les paysans ne sont pas eux-mêmes les paysans ne sont pas des paysans ils font les paysans comme le garçon de café de sartre fait le garçon de café l’ assistance est convaincue de voir des paysans là où tu vois toi qui les pratiques depuis ans la comédie de la paysannerie et c’ est leur rendre justice que de les reconnaître capables de cette dualité ", "alors une foule de noirs inondent le tillac ceux qui ne peuvent trouver d\\' armes saisissent les barres de le cabestan ou les rames de la chaloupe dés ce moment équipage européen fut perdu cependant quelques matelots firent tête sur le gaillard d\\' arrière mais ils manquaient d\\' armes et de résolution ", "si évidente était la résolution de prosper qu’ un instant m. verduret parut alarmé —vous devenez fou prononça -t-il —non malheureusement madeleine ne m’ aime plus que m’ importe le reste son accent était à le ce point désespéré que m. verduret fut ému ", "–oui mauvaise mère mais si cela peut vous consoler vous n’ êtes pas la seule –et mon enfant madame il y eut un silence terrible terrible pour les femmes car mme templier ne savait que répondre bien des fois pourtant elle s’ était posé cette question si la provinciale me demande son enfant que lui dirai-je ", "est -il possible que vous usiez de votre force et de votre nombre pour frapper un innocent la bastonnade lui donner la bastonnade coups de bâton à un pauvre gosse qui n’ a que la peau sur les os et contre qui vous n’ avez qu’ un seul grief: une misérable peau de lapin tué depuis quelques jours –et le bois? le garde de le bois mort que le ciel fit tomber des arbres pour les pauvres gens sans feu! qui donc oserait refuser du bois mort à les malheureux elle a sauté à le terre frayant un passage à le travers les groupes elle arrive furibonde auprès de ceux qui maintiennent mick et elle cherche à l’ arracher de leurs mains –voulez -vous le laisser sales bonshommes elle s’ agrippe à le leurs bras pour leur faire lâcher prise et comme ils la repoussent brutalement sans égard pour sa faiblesse elle trépigne elle mord elle griffe ", "oui pour toujours dit -elle vous qui refusez mon amitié xxi on entendit un faible cri derrière l’ une de les portes de le salon et un corps tomba lourdement PROPN ne fit qu’ un bond ouvrit la porte et trouva hélène étendue sur le parquet et sans connaissance PROPN l’ aida à la relever et tous se regardèrent sans se parler ", "c’ est toute l’ italie mythologique qui vous regarde de son haut toutes les marches c’ est large comme un boulevard pour monter à ce ciel que PROPN peint mais qu’ il n’ a pas inventé: le projet le canevas mental savants jésuites le lui ont versé dans le creux de l’ oreille germains de rome le page qui monte à le ce boulevard céleste vient de PROPN le page irrésistible qui deviendra ce peintre que nous savons vous imaginez cela monsieur à le temps de la douceur de vivre elle n’ est telle que parce qu’ elle n’ est plus c’ est vrai mais comme il est doux d’ y rassembler nos rêves de leur donner la becquée dans ce nid germanique à le peine germanique vénitien de par-delà simplement ", "c’ était l’ époque où le duc de pengdale s’ occupait d’ yildiz de versigny pour ensuite se fiancer à le elle quand elle vit les jours s’ écouler sans ramener celui qui était toute sa vie sitarak dévorée par l’ angoisse osa enfin tenter près de lui une humble démarche par l’ intermédiaire d’ abdallah elle reçut une de ces dures de ces méprisantes réponses que sait trop bien faire le duc hector eut un sourire de raillerie mauvaise –oui oui ce cher harold n’ est pas tendre pour les femmes qui l’ aiment et dédaigne de prendre des ménagements à le leur égard sauf pour sa chère yildiz naturellement il a bien raison puisqu’ elles n’ en sont que plus folles de lui et après que se passa -t-il –à la suite de cette réponse sitarak déjà éprouvée par le climat tomba malade le duc était à le ce moment en arabie où après ses fiançailles il s’ était rendu probablement pour régler toutes ses affaires orientales " ]
je comprenais bien moi aussi je traînais encore les mauvais souvenirs et les figures de cauchemar de mon enfance à lesquels je comptais faire une fois pour toutes un bras d’ honneur je lui ai dit que c’ était idiot de changer de trottoir j’ ai fini par la convaincre désormais à la sortie de le métro mabillon nous n’ évitions plus la pergola
[ "un soir je l’ ai même entraînée à l’ intérieur de ce café nous étions debout devant le comptoir et nous attendions mocellini de pied ferme et toutes les autres ombres de le passé avec moi elle ne craignait rien pas de meilleur moyen que de regarder droit dans les yeux les fantômes pour qu’ ils se dissipent ", "je crois qu’ elle reprenait confiance et qu’ elle n’ aurait même pas bronché si était apparu je lui avais conseillé de lui dire d’ une voix ferme la phrase qui m’ était familière dans ce genre de situation mais non monsieur ce n’ est pas moi je suis désolée vous faites erreur nous avons vainement attendu mocellini ce soir-là et jamais plus nous ne l’ avons revu derrière la vitre le mois de février où elle n’ est pas rentrée chez son mari il a beaucoup neigé et nous avions l’ impression rue d’ argentine d’ être perdus dans un hôtel de haute montagne je m’ apercevais qu’ il était difficile de vivre dans une zone neutre vraiment il valait mieux se rapprocher de le centre ", "le plus curieux dans cette rue d’ argentine mais j’ avais recensé quelques autres rues de paris qui lui ressemblaient c’ est qu’ elle ne correspondait pas à l’ arrondissement dont elle faisait partie elle ne correspondait à le rien elle était détachée de tout avec cette couche de neige elle débouchait des côtés sur le vide il faudrait que je retrouve la liste de les rues qui ne sont pas seulement des zones neutres mais des trous noirs dans paris ou plutôt des éclats de cette matière sombre dont il est question en astronomie une matière qui rend tout invisible et qui résisterait même à les ultraviolets à les infrarouges et à les rayonsx ", "oui à la longue nous risquions d’ être aspirés par la matière sombre elle ne voulait pas rester dans un quartier trop proche de le domicile de son mari à le peine stations de métro elle cherchait sur la rive gauche un hôtel à les environs de le condé ou de l’ appartement de PROPN de ainsi elle pourrait faire le chemin à le pied ", "moi j’ avais peur de retourner de l’ autre côté de la seine vers ce vi e arrondissement de mon enfance tant de souvenirs douloureux mais à le quoi bon en parler puisque cet arrondissement n’ existe plus aujourd’hui que pour ceux qui y tiennent des boutiques de luxe et les riches étrangers qui y achètent des appartements à l’ époque j’ y trouvais encore des vestiges de mon enfance les hôtels délabrés de la rue dauphine le hangar de le catéchisme le café de le carrefour de l’ odéon trafiquaient quelques déserteurs de les bases américaines l’ escalier obscur de le vert-galant et cette inscription sur le mur crasseux de la rue mazarine que je lisais chaque fois que j’ allais à l’ école ne travaillez jamais quand elle a loué une chambre un peu plus à le sud vers montparnasse moi je suis resté dans les parages de l’ étoile sur la rive gauche je voulais éviter de croiser des fantômes sauf à le condé et à la librairie je préférais ne pas trop m’ attarder dans mon ancien quartier ", "et puis il fallait trouver de l’ argent elle avait vendu un manteau de fourrure qui était sans doute un cadeau de son mari il ne lui restait plus qu’ un imperméable trop léger pour affronter l’ hiver elle lisait les petites annonces comme elle l’ avait fait juste avant de se marier et de temps en temps elle allait voir à le auteuil un garagiste un ancien ami de sa mère qui lui venait en aide ", "j’ ose à le peine avouer à le quel genre de travail je me livrais de mon côté mais pourquoi cacher la vérite un certain béraud-bedoin habitait dans le pâté de maisons de mon hôtel exactement à le de la rue de saigon un meublé ", "je le croisais souvent et je ne me souviens plus de la première fois où nous avons engagé la conversation un individu à le type sournois et à les cheveux ondulés toujours vêtu avec une certaine recherche et affectant une désinvolture mondaine j’ étais assis en face de lui à une table de le café-restaurant de la rue d’ argentine un après-midi de cet hiver où la neige tombait sur paris je lui avais confié que je voulais écrire quand il m’ avait posé la question habituelle et vous qu’ est -ce que vous faites dans la vie lui béraud-bedoin je n’ avais pas très bien compris quelle était sa raison sociale je l’ avais accompagné cet après-midi-là jusqu’ à le son bureau tout près d’ ici m’ avait -il dit ", "nos pas laissaient des traces dans la neige il suffisait de marcher tout droit jusqu’ à la rue chalgrin j’ ai consulté un vieil annuaire de cette année-là pour savoir où travaillait exactement ce béraud-bedoin parfois nous nous rappelons certains épisodes de notre vie et nous avons besoin de preuves pour être bien sûr que nous n’ avons pas rêvé rue PROPN " ]
[ "venait de là comme l’ attestaient les étiquettes collées sur chaque objet où des noms savants avaient été calligraphiés de la belle main qui caractérise ces temps la belle écriture vaine ronde encombrée fervente qu’ ils partageaient alors les naïfs les modestes de les bords ceux qui croyaient à les écritures et ceux qui croyaient à les lendemains de l’ homme mais ç a venait aussi quoique plus parcimonieusement de notre siècle de et alors la calligraphie avait déjà laissé de belles plumes à le verdun de et la calligraphie s’ était à le jamais brûlé les ailes et était retombée en cendres en pattes de mouches dans les enfers de la pologne et de la slovaquie les camps célèbres pas loin de le camp d’ PROPN mais en regard de quoi le camp d’ PROPN était une école de philosophie les plaines à le betteraves et à le miradors où dieu ni l’ homme une fois pour toutes n’ eurent plus cours et en dépit de verdun et des brouillards slovaques les instituteurs sans calligraphie de notre siècle avaient continué tout de même héroïquement dans un sens à le mettre de les g", "car moi je n’ attendais rien j’ étais bien trop jeune pour avoir une représentation mentale déjà forgée à le partir d’ images vues ou de récits entendus et à le laquelle comparer ce qui se présentait à le mon regard je n’ étais pas même comme l’ homme primitif imaginant devant la montagne qu’ il ne peut franchir qu’ au-delà s’ étend un royaume extraordinaire un paradis tant que nos yeux et nos narines ne se sont pas significativement éloignés de nos pieds sommes -nous plus aptes à l’ anticipation qu’ un animal? ne devons -nous pas nous contenter des signaux qui parviennent à le fur et à le mesure à le nos sens la remarque m’ a déconcertée ", "était déjà redescendu alacoque put se convaincre à la lueur de sa lanterne que c’ était un beau garçon qui n’ avait pas l’ apparence d’ un coupeur de bourses elle passa devant lui traversa le champ de pommes de terre et entra dans le pré elle appela un murmure répondait ordinairement à le cet appel ", "si vous l\\ aviez vu pleurer balbutia -t-elle le comte eut un mouvement de surprise pleurer répéta -t-il et pourquoi parce qu\\ il va en être de neptune comme et il en pourra rien connaître en pouvant rien voir fricoulet eut un hochement de tête ", "le tas lui dit: si je me connais en physionomie vous êtes un brave homme comme je suis une bonne fille pourquoi ne vous remettez -vous pas en maison puisque vous avez déjà servi? moi je suis en condition à le paris chez une dame seule qui me traite bien ou pourrait vous trouver une place —je vous remercie de tout mon cœur reprit -il mais le séjour de paris m’ est défendu —par le médecin —oui j’ ai la poitrine délicate ", "je confiai la pile référencée dératisation à le brigadier lardenne et je me replongeai dans les immensités bureaucratiques de la desinfection chapitre iv le portier de le mercur était occupé à le caser les valises dans le coffre de la coccinelle tandis que claudine chenet réglait la note à la réception je l’ interceptai à le passage —bonjour je tenais à le vous saluer avant votre départ —je ne m’ attendais pas à le tant de politesse de la part de la police toulousaine ", "est -elle mieux faite? ce n’ est pas possible -t-elle de les mains des pieds plus petits que les miens non.a -t-elle une bouche plus jolie des dents plus belles —encore et toujours non.a -t-elle une gorge plus belle et plus ferme je l’en défie!mais alors dieu venez à le mon secours aidez -moi!vous le voyez mon mari me trompe ", "mais gilbert ce n’ est pas à le cause de vous seulement que j’ ai besoin d’ aller à le tamaris de l’ interroger de comprendre écoutez -moi bien mon enfant et souvenez -vous toute votre vie de ce que vous dit aujourd’hui un vieillard bien ému d’ avoir constaté en vous ce sentiment aigu de la responsabilité ce passionné désir de s’ estimer soi-même qui fait l’ honnête homme on n’ est pas seulement responsable de ses propres actions on l’ est aussi de celles de les autres quand on en fut la cause indirecte il y a une phrase dans un psaume qui exprime cela magnifiquement qui connaît toutes ses fautes ", "il vit une simple coïncidence dans le fait que mlle d’ orgel n’ avait paru à le aucun déjeuner or le hasard n’ y était pour rien le comte d’ orgel la cachait pour des motifs complexes dont le plus simple était qu’ il la savait d’ un mérite mince elle n’ avait d’ autre qualité à ses yeux que d’ être sa sœur mlle d’ orgel était l’ aînée ", "faut -il donner à ce voyage à l’ est une connotation particulière pour perec? dans cette serbie métaphore d’ une impossible pologne il chercherait à la fois une figure maternelle toute de douceur et à le régler ses comptes œdipiens l’ attentat de PROPN est un galop d’ essai mené à le galop écrit trop vite il n’ évite ni les négligences ni les redites ni les lourdeurs dans la première moitié de le livre le besoin de coller à les événements arrête sans doute la nécessaire distance " ]
mais si je meurs dans ma cellule ayant sous mes habits le cahier rouge on me précipitera tel quel c’ est la seule façon dont je puisse être utile à le marie-thérèse je n’ ai plus de couteaux je n’ ai rien qui puisse me servir à le bloquer les clapets je dois donc les maintenir moi-même
[ "er septembre j’ ai lâchement hésité toute la nuit quoi! j’ abandonnerais ici et je l’ abandonnais pour toujours c’ est aussi une mort épouvantable il y a encore ce passage dans le vide qui va déformer mon pauvre corps et cette chute à le laquelle on ne peut penser sans frémir pour son cadavre marie-thérèse si je pouvais revoir encore une fois ne serait -ce que votre chevelure blonde ou le bas de votre robe grise mais voilà longtemps que je n’ ai vu ici ceux que je connais on les a remis à le leur place primitive derrière cette muraille humaine ", "je ne reverrai pas marie-thérèse septembre j’ attacherai le cahier sous ma chemise bien sanglé avec ma ceinture heures de le soir il y a eu trop de grincements j’ ai eu peur d’ être guetté arrêté dans ma tâche et mis dans l’ impossibilité de recommencer ", "le givre se verra tout de suite dès le début puisque l’ air chaud n’ arrivera plus pourvu que les sarvants septembre il n’ y a aucun grincement les empaillés là-bas oscillent virevoltent il est bien évident qu’ on les manie ", "il est même possible qu’ on les inaugure car les sarvants paraissent avoir déserté l’ aérium les malheureux que l’on tourmentait de manières différentes ont du répit nos bourreaux se sont portés en foule vers la galerie d’ en face c’ est l’ heure je vais boucher les tubes de les clapets avec l’ étoffe de mes vêtements et j’ appuierai de tout mon poids ", "je n’ écris pas d’ adieux le temps presse et je n’ ai pas besoin de m’ attendrir je vais attacher le cahier sur ma poitrine suivent pages blanches chapitre l’ epave de l’ air messieurs citoyens mes amis je vous supplie d’ attendre s’ écria m.le tellier il se jeta au-devant des ouvriers métallurgistes qui d’ une poussée avaient rompu le cercle ", "le compagnon virachol dit gargantua le ferronnier de france qui déplace le plus gros volume d’ air s’ avançait à le leur tête en jouant de son levier comme d’ une canne de tambour-major –assez de boniments mon astrologue dit -il moi s’ pas j’ comprends qu’ une chose c’ est qu’ il y a des frangins à le délivrer on les entend qui grattent allons -y mes poteaux ", "rentrez -y dedans! –arrêtez à le nom de votre vie arrêtez ou je vous fais expulser et écoutez-moi si je vous ai gardés près de nous à le lieu de vous faire reconduire à le votre chantier par la troupe c’ est que je considère vos aptitudes spéciales comme pouvant nous être très utiles mais j’ exige de vous une discipline rigoureuse a la première incartade bonsoir! j’ entends que vous vous laissiez guider dans votre travail par les savants et les officiers qui m’ entourent et je leur demande vis-à-vis de moi la même soumission ", "pour la minute écoutez-moi approchez -vous les gardes et les pompiers et ne vous préoccupez pas de ces grincements nom de nom l’ astronome accéléra son débit: –messieurs vous devez maintenant m’ approuver d’ avoir pris connaissance de le journal de m.collin avant de toucher à ce corps invisible grâce à le mon regretté secrétaire qui a si bien déduit de le connu l’ inconnu voilà que nous savons à le quel engin nous avons affaire il ne s’ agit pas d’ une machine venue de les astres comme le bruit en court mais d’ un appareil tombé d’ une terre invisible supérieure à la nôtre et qui fait partie de notre planète ", "ce n’ est pas un uranoscaphe ni un éthéroscaphe c’ est tout bonnement un aéroscaphe c’ est un sous-aérien qui voguait parmi l’ air comme nos sous-marins naviguent à le sein de l’ eau; et ceci accentue encore la ressemblance si souvent remarquée entre les navigations aérienne et sous-marine de même qu’ entre l’ air type populaire de les gaz et l’ eau type populaire des liquides ce bateau invisible a été frété par un peuple inconnu invisible sus-aérien sans aucun doute il est monté par d’ invisibles matelots on peut affirmer de plus qu’ il fut armé pour la prospection de les bas-fonds sous-aériens autrement dit notre sol et dans le but de faire ce qui est pour nos voisins d’ en dessus de l’ océanographie " ]
[ "le peuple se tut en voyant le vieux souverain ce fut un vaste silence glacé fait de respect sans amour brusquement la princesse rentra dans la salle elle alla prendre le petit wilhelm qui tremblait de tous ses membres et balbutiait: maman j' ai peur souleva l' enfant dans ses bras et le présenta à le peuple il y eut dans la foule quelques secondes d' indécision de rumeur hésitante et vague ", "et je réponds qu’ elle sera acceptée nous recevrons notre neveu et notre nièce a l’ esprit trop élevé pour se laisser influencer par les propos de les sots je vous ouvrirai à le battants les portes de notre maison vous et berthe ferez le reste ", "le comte approuva et il fut convenu qu’ aurore se rendrait quelques jours plus tard à le chalet en compagnie de mlle –nous serions heureux aussi de voir m. PROPN ajouta le docteur dites-lui de nous réserver un petit moment ou plutôt qu’ il vienne déjeuner avec nous n’ importe quel jour –je le lui dirai docteur ", "à le ce moment la mystérieuse personne sortait de le palanquin et ouvrait ses bras à le germaine qui s’ y précipitait en criant ma sœur andrée ah PROPN avait raison ou jours après les événements que nous venons de raconter m.dubreuil georges fromentier jean et le reste de l’ expédition française toujours escortés par les tartares arrivaient à le monastère de pat-nung-kay la situation de nos amis avait changé ", "avez -vous voulu dire suzanne balbutia -t-il entrant de le premier coup dans le coeur de ma pensée qu’ un jour viendrait où je ne vous verrais plus il y avait tant de supplication dans sa voix que j’ eus pitié où allez -vous chercher cela monsieur le comte m’ écriai -je presque gaîment puis j’ ajoutai d’ un ton enfantin: il n’ y a pas de plaisir à le danser avec vous ", "le danois court parmi les arbres et aboie car il y a écureuil mon dieu mon dieu il n’ y a plus un mot de vrai autour sauf le mot dieu qui est bien un mot de le vocabulaire ne cherche plus ajar les arpates dans les castacrous parce que l’ alphabet à le lui tout seul garde toutes les issues et est un bon garde-chiourme il y a bien la musique mais elle collabore: elle aide à le vivre il y a le rire de les enfants mais il déchire le cœur par son ignorance ", "–voulez -vous avoir pitié de moi prit la main de melchior et promit .–eh bien laissez -moi dit -il en la repoussant: c’ est tout ce que je vous demande; car en vérité vous êtes bien cruelle envers moi sans le savoir –sans le savoir! pensa jenny elle trouva un reproche profondément mérité dans ces mots ", "il y a des secrets si majestueux que leur dévoilement anéantirait le malheureux emporté par sa curiosité —le savoir donne le pouvoir l’ esprit s’ il a la force de découvrir une vérité possède aussi la force de maîtriser cette vérité il y a des pouvoirs qui dépassent les capacités de l’ être humain le pouvoir excessif rend fou ", "veux -tu voir ce qui n’ existe pas quel est ton nom je ne parle pas de ton nom de vorski mais de ton vrai nom de le nom de ton papa —silence commanda c’ est un secret que je n’ ai révélé à le personne ", "c’ est l’ équipage qui s’ est réfugié sur l’ étroit gaillard d’ avant bientôt les communications sont rétablies entre les extrémités de le navire et le lieutenant et le bosseman viennent nous rejoindre sur la dunette en marchant sur les lisses car il n’ est pas encore possible de mettre le pied sur le pont .le capitaine le lieutenant et le bosseman moi présent confèrent ensemble et sont d’ accord sur ce point qu’ il ne faut rien tenter avant le jour si la terre est voisine si la mer est praticable on gagnera la côte soit avec la baleinière soit à le moyen d’ un radeau si aucune terre n’ est en vue si le chancellor s’ est échoué sur un récif isolé on cherchera à le renflouer de manière à le mettre en état de gagner le port le plus proche –mais dit robert dont l’ opinion est partagée par le lieutenant et le bosseman il est difficile de deviner où nous sommes car avec ces vents de nord-ouest le chancellor a dû être rejeté assez loin dans le sud " ]
des passeurs sur la beune ramaient vers elle il y avait derrière tout un équipage les têtes penchées sous de grands chapeaux ruisselants avec des lames affûtées sous les casaques je m’ assoupissais dans la douce odeur terreuse de les betteraves je pensais à le elle à le sombre appétit des passeurs je n’ écoutais plus gazouiller la petite la vapeur soulevait un peu le couvercle de la casserole jean le pêcheur attaquait les poireaux
[ "la porte s’ ouvrit un homme dégoulinant entra dans une grande canadienne à le fourrure un passe-montagne plus ou moins valaque il se défit de tout cela et apparut je le connaissais je connaissais cette élégance un peu basse cette main déliée caressante qui faisait glisser le bonnet par-dessus la tête c’ était l’ homme à la peugeot par qui avait rougi yvonne ma rêverie prenait corps elle se précisait avec le concours de les événements qu’ on croit réels j’ eus sous les yeux ce fard qu’ elle avait piqué ce pathos qui l’ avait tenaillée à les joues le sang d’ yvonne un instant battit à les miennes ", "je la vis presque là dans ses bas elle était derrière moi le fourneau à ses reins et la vapeur à sa bouche les passeurs crûment la tenaient PROPN carrément fut sur nous avenant costaud il nous serra la main comme à de vieilles connaissances la bouche avide heureuse il était extraordinairement à l’ aise s’ affairant dans cette aisance s’ y grisant avec en discourant ce contentement un peu ivre qui ne le quittait pas qu’ on ne croie pas qu’ il était content de lui qu’ il y avait dans cet homme trace de suffisance ou quelque manœuvre pour effacer autrui dans le déploiement de son ivresse ", "il aurait bien plutôt voulu la faire partager mais ce qui le contentait et dansait dans son œil était hors de portée c’ était très loin de lui détaché comme s’ il était toujours à le pêcher sur la beune quoiqu’ il nous parlât ici même là-dessus il paraissait calme c’ était contagieux les dents blanches de jean le pêcheur éclataient dans un sourire sans gêne PROPN se lava les mains se penchant devant un petit miroir sur l’ évier lissa de ses doigts l’ épaisse chevelure terne avec la même satisfaction tendue il devait avoir dans les ans mais sa vigoureuse ivresse le rajeunissait ", "il prit une lampe de poche et sans canadienne nous précéda dehors il courut sous la pluie et entra dans la grange il nous l’ avait dit la caverne s’ ouvrait à le fond il y avait dans la grange emplissant tout l’ espace de ses incompréhensibles rouages une moissonneuse-batteuse verte de la marque nous contournâmes l’ engin il fallait se glisser le long de le mur ", "il n’ y avait pas de bâti à le fond c’ était directement accolé à la falaise l’ entrée de la grotte était plus petite qu’ un homme debout de la taille à le peu près de mado nous nous y engageâmes derrière jeanjean c’ était comme d’ habitude ni plus ni moins quand on marche dans ces antichambres et qu’ on ne sait pas si on va tomber sur une nef à le peintures des vaches triomphantes ou des loups apeurés une vague main peinte ou rien nous suivions le rond de sa lampe de poche que derrière lui il dirigeait vers nos pas on montait et descendait entre des pierres effondrées on se glissait dans des failles on piétinait dans des dolines où des résidus dormaient on ne comprenait rien on avait peur de se cogner la tête ", "tout était gorgé d’ eau les argiles détrempées blêmes collaient à les semelles les pluies de cet hiver pourri s’ égouttaient là-haut ruisselaient en endroits je pensai à les énormes vidanges de siècles qui s’ étaient engouffrées là-dedans quand se débâclaient les grandes glaciations il faisait plus doux que sur terre cette chaude haleine ajoutait comme toujours à le malaise d’ être plus bas que les morts comme si vous soufflait dessus une bête pendue à le ces voûtes rampant à l’ aise sur ces sables pourris toujours vous précédant hors de le faisceau de la lampe mais par-dessus son épaule braquant sur vous son mufle et vous attendant à le tournant une grande abstraction ambulante chaotique et toute prête à s’ incarner pour peu que la lampe s’ éteigne quelque chose de plus aigu qu’ anubis et plus épais qu’ un bœuf le miasme universel à le tête de mouton mort à le dents de loup tout droit sur vous dans les ténèbres et vous regardant ce boyau était fort long ponctué de cheminées de salles médiocres dans celles-ci PROPN un instant s’ arrêtait promenait sa ", "on ne voyait pas trace d’ occupation humaine pour l’ instant je devinais mado un peu agacée elle me serrait le bras et trébuchait en haut d’ un raidillon de sable sec dans quoi elle commençait à le fatiguer PROPN ouvrit un petit caisson étanche éclaira un compteur électrique leva le disjoncteur une salle immense s’ alluma vivement c’ était impressionnant ", "c’ était nu c’ était la coupole de lascaux à l’ instant exact où y entrèrent les vieux célibataires andouillers dessus quand dans les torches leur cœur bondit quand se dévoila pour eux seuls l’ impeccable étendue de calcite toute blanche moelleuse lisse à le peine grenue mais avec un grain tout de même qu’ ils effleuraient de le bout de les doigts ce mondmilch un peu grenu donc et calmement débordant de candeur ce grand drapé tendu servi comme sur un chevalet entre un liseré tout droit de quartzite plus noire et un plafond bulbeux pesant secret le décepteur qui dans le noir vous préce ̀de ne déçoit pas toujours le miasme universel a de ces bontés entre goulets diaclases où on se rompt les os il n’ y avait pas de peintures c’ était lascaux à le moment où les célibataires accroupis épousent leur pensée conçoivent brisent les bâtons d’ ocre et touillent le charbon de bois dans une flaque se taisent le chapeau à le andouillers posé à le côté d’ eux ", "et peut-être qu’ alors ils le prennent et le font tourner dans leurs mains le chapeau que doucement ils le regardent et pensent à le leur petite enfance pensent fortement qu’ ils auront à le mourir qu’ ils aiment les femmes et manger bluffer avec des andouillers sur la tête mais que des dieux cléments et insatiables en cet instant les regardent respirent par leur bouche ont leur joie et vont tout à l’ heure les jeter avec cette joie contre ces murs debout incertains de leur propre volonte mais sûrs de leur main traçant de grandes vaches rouges plus blessées que des femmes comme elles bondissantes et joyeuses traquées les vieux célibataires n’ étaient pas là non plus il y avait PROPN à la place il était arrêté là-dedans bien visible contre les projecteurs il ne disait rien content de lui planté dans le cœur de cette fille de les déluges vibrant dans sa blancheur inépuisable mon désir de même se tenait dans yvonne " ]
[ "PROPN n’ est pas la ̀? je questionne sur le mode neutre il vient plus tard fait l’ homme de le bar en enfouillant mes deniers le mieux c’ est d’ attendre je bigle mon horloge parlante ", "au-dessus d’ eux les piliers montaient montaient et paraissaient se rejoindre très loin la pierre mate d’ un beau blanc crème caressée par le doux éclat de le jour réfléchissait partout une lumière légère et calme tout en haut c’ était bleu-vert il faudrait astiquer les microphones dit le religieux à le chuiche –je déplie le dernier élément dit le chuiche et je m’ en occupe il tira de sa besace un chiffon de laine rouge et se mit à le frotter énergiquement le socle de le premier microphone ", "ce qui faisait que les chinacos nous avaient appliqué le gentil sobriquet de diabolos ce qui veut dire diables rouges ils avaient ma foi raison de ne pas nous adorer ces bons mexicains car nous leur rendions bien la pareille et avec intérêts encore c’ était à le premier jour de février si je me rappelle bien nous étions de passage à le monterey venant de matamoros et en route pour rejoindre la division qui était campée sous les murs de notre escadron escortait un convoi de vivres ", "il marcha rapidement et ne s’ arrêta qu’ à la porte de le couvent de PROPN de camoens n’ avait d’ autre ressource que d’ implorer l’ hospitalité de le pieux et savant moine qui l’ avait visité et consolé dans les masmoras de –ma mère ma mère! s’ écria en tendant les bras à le moine; savez -vous ce qu’ est devenue ma mère? tant de familles avaient été fauchées par le trépas que le vieillard qui s’ était dévoué à le soulagement de toutes les douleurs et de toutes les misères restait impuissant à le répondre à le poète ", "ils parlent de leur vie de la vie leur conversation ressemble à la locomotive qui nous emporte elle a le même souffle rauque pendant les arrêts assis avec eux sur les banquettes probable que je prendrais encore part à le leurs soucis mais dans ma situation quelques pouces au-dessus leur chaleur communicative ne m' atteint pas tout ce qui les préoccupe est à l' image exacte de le paysage ", "face à le eux dans la même pièce se trouvaient chimpanzés heckel et jeckel dont PROPN s’ occupait depuis maintenant mois ces noms qu’ il leur avait donnés le réjouissaient encore il s’ était montré moins créatif pour les macaques ceux-ci restaient sous sa responsabilité pour une étude de semaines seulement mais il appréciait tout de même le mystère de ces consonances grecques seule écho jouissait de le privilège d’ avoir plus qu’ une lettre pour la désigner derrière elle tout un mythe dont PROPN s’ émouvait trouvant cette évocation charmante il l’ avait baptisée ainsi car son camarade alpha avait été castré ", "autrement dit que de cette mort de le roman je fasse le roman de la mort le roman de mes morts d’ où ce qui sera mon chantier futur: ressusciter le roman pour ressusciter mes morts qui chante le magnificat de bach parce qu’ il s’ est retourné sur la plus humble de ses servantes se retourner sur l’ humble monde de mon enfance pour affronter le visage de gorgone de la mort ", "si quelqu’un de ses amis s’ aventurait à le lui dire que ce petit coin de le paradis dans lequel il comptait savourer des délices toujours nouvelles n’ était qu’ une méchante halte entre étapes il s’ indignait et prenait le ciel à le témoin de le serment qu’ il faisait de ne plus partir mais le cœur volage qu’ il adorait accueillait -il un autre voyageur valentin tombait dans un morne désespoir et demandait naïvement à le ciel comment tant de perfidie pouvait être éclairée par la lumière de le soleil désormais il n’ y avait plus pour lui ni paix ni bonheur la nuit se faisait dans son âme et il parlait sérieusement de passer le reste de ses jours dans une thébaïde où jamais le pied d’ une femme ne pût arriver la même bonne foi qu’ il avait apportée dans son ivresse il l’ apportait dans son affliction et celle-ci lui semblait éternelle comme il avait cru l’ autre impérissable ", "–tu le peux –je te laisse assez écoute en semaine on ne la trouve pas elle travaille chez mmemoreau rue beauvoisine vas-y le jeudi ce jour -la elle m’ attend c’ est mon jour depuis ans ", "sa première question et elle me fut répétée souvent fut celle-ci que savez -vous faire à le quoi êtes -vous bon ma réponse aussi bien souvent répétée fut celle-ci j’ ai eu le second prix d’ honneur je sais très-bien le latin et le grec alors montrez le latin et le grec me répondit très-sensément l’ hôtelier à qui " ]
puis PROPN permit de courtes promenades dans le jardin et surtout de longues stations à l’ air agnès était la plus docile de les malades un mot de thierry avait raison de toutes ses répugnances –il sait mieux que nous ce qu’ il me faut ma tante c’ est un ami et un médecin
[ "j’ ai toute confiance en lui répondait -elle lorsque mlle angélique essayait de discuter une prescription de le jeune docteur .la tante ne paraissait pas convaincue mais elle n’ osait rien dire PROPN lui en imposait et était trop visiblement atteinte pour qu’ elle s’ opposât à les soins dont elle était l’ objet mais un pli de contrariété se creusait sur son front chaque fois qu’ elle voyait arriver le jeune homme avec des fleurs plein les mains chaque fois qu’ elle le voyait se pencher sur agnès avec cet air d’ affectueux intérêt qui chassait toute froideur de sa physionomie .il ne lui échappait pas non plus qu’ était nerveuse en attendant PROPN qu’ un peu de rose montait à ses joues trop blanches chaque fois qu’ elle le voyait entrer et qu’ après son départ elle restait pensive un peu triste .ces diverses constatations remplirent d’ anxiété mlle angélique si celle-là aussi non non ce n’ était pas possible ", "agnès si fervente si agnès qui s’ était volontairement enfermée dans la solitude !mais le malin esprit est si habile ne pouvait -il se servir de l’ affaiblissement physique d’ agnès pour atteindre son âme pour ébranler sa volonté et troubler son cœur PROPN jeune intelligent bel homme tout enveloppé de le prestige de sa profession qui lui donnait une influence si grande sur son amie d’ enfance était fait pour servir les desseins de l’ enfer il apparaissait à le mlle angélique sous la forme terrifiante de le mauvais ange lui-même ", "et elle songea qu’ il lui fallait à le tout prix l’ éloigner d’ PROPN n’ était pas chose facile quel prétexte trouver la jeune fille avait encore besoin d’ un médecin et PROPN soignait trop bien pour qu’ on pût lui proposer d’ en changer d’ ailleurs les liens d’ amitié avec les darcier empêchaient qu’ on rompît ainsi avec lui de quelque côté qu’ elle se tournât mlle angélique ne voyait pas de solution ", "et il continuait à le venir presque quotidiennement en dépit de le dérangement que lui causait ce voyage elle insinua un jour –le docteur mairot pourrait peut-être continuer la cure maintenant cela vous fait perdre tant de temps PROPN !il riposta vivement :–non non j’ ai commencé à le soigner agnès je veux avoir tout l’ honneur de sa guérison à le moins qu’ elle n’ ait assez de moi ajouta -t-il avec un sourire elle répondit d’ un ton plein d’ élan: –vous savez bien que non PROPN je suis certaine qu’ aucun médecin ne vous vaudrait qu’ aucun n’ aurait votre dévouement PROPN angélique dut se tenir pour battue ", "mais elle s’ arrangea de façon à ne pas quitter d’ une seconde sa nièce quand PROPN était là cela lui permit d’ entendre des injonctions dans le genre de celle-ci: –surtout agnès pas de longues oraisons une petite prière bien fervente voilà tout ce que dieu demande de vous en ce moment PROPN le regarda d’ un air scandalisé –de quoi vous occupez -vous la ̀? que vous importent les oraisons d’ agnès –elles m’ importent énormément ma cousine dans l’ état de santé qui est le sien ", "j’ ajouterai: dans la disposition d’ esprit où elle se trouve ne vous figurez pas que je sois le moins de le monde contre l’ oraison non mère et colette la pratiquent et je n’ ai jamais songé à le leur en faire un reproche loin de là car elles en sortent plus aimables plus fortes plus gaies mais il y a oraison et oraison celle de colette ne ressemble pas à le celle d’ agnès ", "–vraiment? et qu’ en savez -vous d’ abord ?le regard de PROPN se posa sur agnès qui abaissait ses paupières et froissait machinalement la couverture étendue sur ses genoux PROPN agit avec dieu tout simplement en enfant respectueuse et confiante à la fois vous devez savoir mieux que moi ma cousine qu’ il n’ en est pas de même d’ agnès c’ est pourquoi je ne puis permettre qu’ elle se torture l’ esprit qu’ elle recommence l’ existence qui l’ a amenée à l’ état où je l’ ai trouvée l’ existence qui la tuait –voilà bien vos exagérations! ", "dit mlle angélique entre ses dents il ne répliqua rien et se mit à le causer avec agnès il parlait un peu de tout sachant varier habilement de manière à le distraire sa malade sans jamais la fatiguer quand il était parti il semblait à la jeune fille qu’ un voile gris tombait autour d’ elle elle prenait alors un de les livres apportés par colette ou par lui ", "«pas de lectures trop sérieuses pour le moment avait -il recommandé et mlle angélique gémissait en elle-même de voir ces volumes profanes entre les mains de sa nièce celle-ci lui semblait beaucoup trop obéissante à l’ égard de son médecin elle paraissait renoncer bien facilement à ses habitudes de vie pénitente et recueillie ah! quel soulagement le jour ou mlle dubrulier pourrait fermer sa porte à le thierry en lui disant: ne vous dérangez plus mon cher ami puisque ma nièce est guérie malheureusement on n’ en était pas encore là " ]
[ "je ne l’ ai pas trouvé il avait disparu en lieu et place tables de jardin en plastique vert dans un coin de le point presse en plein passage un rayon monop’daily avec choix de sandwiches sous vide et boissons diverses de le café dans des gobelets en carton ", "charles avait les belles passions de son âge la justice et la vérité ai dit il haïssait à le ombre de affectation il avait le défaut d\\' en voir quelquefois où il n\\ y en avait pas habituellement contenu sa confiance était flatteuse on voyait qu\\ il la donnait qu\\ elle était le fruit de 'estime et non le penchant de son caractère: tout ce qu\\ il accordait avait du prix car presque rien en lui était involontaire et tout cependant était naturel ", "elle nous offrit un déjeuner à la française avec des primeurs et son mari nous parla de sa route aussitôt débarqué sartre s’ enferma dans sa chambre pour travailler je partis à le travers les dunes qu’ ourlait un étroit liséré de roseaux ou peut-être de palmes déchiquetées le soir tombait; le sable ou je me couchai était tendre comme une tendre chair je m’ attendais presque à le sentir se soulever sous ma joue dans un sentier passèrent en file indienne de grandes négresses drapées de bleu à les visages découverts des anneaux d’ or se balançaient à le leurs oreilles elles venaient des champs elles se taisaient et leurs pieds nus ne faisaient aucun bruit; dans la paix de le crépuscule ce cortège avait quelque chose de poignant ", "–tout le plaisir est pour moi excellence et je vais vous adresser une prière voici mlle jourdan-ferrières qui est nouvelle venue dans notre société .le vieux militaire baisa la main de michelle –voulez -vous me faire le plaisir excellence d’ offrir votre bras à le mademoiselle et de la piloter dans cette maison sa personne m’ est très précieuse et je serais heureux qu’ elle gardât de cette réunion le meilleur souvenir –très honoré mon cher fit le général un peu étonné ", "peut-être aurais -je dû mais je n’ y arrive pas j’ ai hâte de savoir qui a tué léonard —moi aussi —vous me le direz? —promis on aurait dit qu’ ils étaient devenus complices tous les car maigret finissait par avoir un sourire presque aussi léger que celui de la grosse fille en peignoir froufroutant ", "et quelques mètres plus loin: faites attention nous arrivons à des marches prenez la rampe de la main droite si votre canne vous gêne donnez -la moi non instinctivement je préfère ne pas la lui abandonner je pressens comme un danger qui s’ approche je saisis donc de la même main la rampe en fer et la poignée recourbée de la canne ", "j’ ignorais tout et ne saurais jamais rien de le moins pas de ma mère je me suis mis à le pleurer doucement elle a fini par me dire ce que j’ aurais appris de le notaire ans plus tard à le ma majorité que si je voulais voir les lieux où mon père avait vécu il nous faudrait aller à le PROPN berceau de sa famille maternelle PROPN où le limousin s’ abaisse et s’ ouvre à le soleil de les charentes comme il s’ incline vers le causse après turenne vers la marche genouillac ou jarnages voyage décevant ma mère ne desserra pas les dents ", "thérèse le bon dieu est bon il nous éprouve parfois mon enfant mais crois-moi ce n’ est point sans intention que sa miséricorde m’ a envoyé sur ta route et à le partir d’ aujourd’hui je jure de consacrer tous mes soins à le ton bonheur ", "l’ ampoule scellée s’ est brisée dès lors les jumeaux séparés ont agi non plus l’ un sur l’ autre mais sur les choses et les êtres cette action est -elle néfaste la présence de l’ un de nous en de les points où se produisent des accidents désastreux ne prouve pas forcément notre responsabilité peut-être le mot affinité suffit -il ", "je puis t’ avouer ces secrets je serai loin de toi quand tu tiendras ce papier chargé d’ amour si je perds les trésors de ta reconnaissance je n’ éprouve pas cette contraction à le cœur qui me prendrait en te parlant de ces choses puis ma bien-aimée n’ y a -t-il pas quelque savant calcul à te révéler ainsi le passé? n’ est -ce pas étendre notre amour dans l’ avenir? " ]
silence –quelquefois le soir vers le coucher de le soleil les couleurs de la sont celles de la toscane cette région de le nord j' ai appris son existence très jeune encore enfant la première fois dans un guide de voyage et ensuite à le cours d' une excursion scolaire
[ "il s' agit d' une civilisation contemporaine de rome maintenant évanouie j' aimerais beaucoup savoir vous dire la beauté de cette région où cette civilisation et cette pensée se sont produites dans une adorable et brève coïncidence j' aimerais savoir vous dire la simplicité de leur existence de leur géographie la couleur de leurs yeux celle de leurs climats de leur agriculture de leurs herbages de leurs ciels –temps –vous voyez il en serait comme de votre sourire mais perdu introuvable après qu' il a eu lieu ", "comme de votre corps mais disparu comme d' un amour mais sans vous et sans moi alors comment dire? comment ne pas aimer?silence regards différés.temps ils se taisent il regarde loin rien ", "elle dit: –je ne crois pas que pensait vous voyez elle énonçait son pouvoir c' était ailleurs dans ces autres régions qu' on pensait c' était ailleurs que la pensée avait lieu rome ne devait être que le lieu de la guerre et de le vol de cette pensée et celui où elle s' édictait ", "–à l' origine que disaient cette lecture ce voyage cette lecture disait que partout ailleurs on trouvait des œuvres d' art une statuaire des temples des édifices civils des thermes des quartiers réservés des arènes de mise à le mort –et que là dans ces landes on ne trouvait rien de pareil cette lecture avait lieu dans l' enfance et puis elle a été oubliée et puis encore une fois il y a eu une promenade dans l' autocar scolaire et l' institutrice a dit que cette civilisation avait existé ici dans une splendeur jamais atteinte ailleurs que là dans ces landes que le car traversait .il pleuvait cet après-midi-là ", "il n' y avait rien à le voir alors l' institutrice a parlé des landes de bruyère et de verglas et on l' a écoutée comme on l' aurait regardée comme on aurait regardé ces landes...silence il demande –la région était plate sans relief on ne voyait rien? –rien ", "sauf la ligne de la mer en bas de les champs la lande aucun de nous n' y avait pensé jamais vous comprenez jamais encore –et –rome c' était enseigné à l' école –l' institutrice a parlé ...–oui ", "l' institutrice a dit que –bien qu' on n' en voie rien –une civilisation s' était produite là à le cet endroit de la terre et qu' elle devait être encore enfouie sous la plaine –cette plaine sans fin elle s' arrêtait avec le ciel ", "de cette civilisation il ne restait rien: seulement des trous des cavités dans la terre invisibles de l' extérieur on demandait est -ce qu' on a su que ces trous n' étaient pas des tombes non on répondait mais on n' a jamais su s' ils n' étaient pas des temples ce qu' on sait seulement c' est qu' ils avaient été faits bâtis avec des mains l' institutrice disait que parfois ces trous étaient grands comme des chambres parfois grands comme des palais que parfois ils devenaient comme des couloirs des passages des développements secrets ", "que toutes ces choses avaient été faites par les mains de les hommes bâties par elles que sur certaines argiles profondes on avait trouvé des traces de ces mains plaquées sur les parois des mains d' hommes ouvertes quelquefois blessées –c' était quoi d' après l' institutrice ces mains –c' était des cris elle disait pour plus tard d' autres hommes les entendre et les voir " ]
[ "l’ oubli était flagrant indéniable et il portait humblement témoignage bien que d’ une manière irréfutable de le profond désordre intérieur la désillusion en fut si cruelle que le malheureux prêtre écœuré d’ une lutte inutile baissa la tête médita de tourner les talons de rentrer chez lui en vaincu l’ image passa devant son regard de la pièce qu’ il venait de quitter jadis bonne et familière à le présent marquée à le jamais d’ un souvenir atroce soudain il cessa de respirer retint sa salive en un éclair de raison il s’ avisa tout à le coup qu’ il avait laissé son bureau tel quel le revolver sur la table la lampe brisée toutes les traces de la lutte obscure sa soutane jetée dans un coin mise en scène que rendrait plus inexplicable encore sans doute la clarté même de le jour cette dernière preuve de son impuissance l’ accabla ", "–c’ est ma foi vrai! reconnut coquenard interloqué et se ressaisissant toujours sceptique m’ a souvent assuré que mme fausta est d’ une jolie force à l’ escrime dit valvert et il ne prodigue pas ses compliments m.depardaillan –au fait admit coquenard ébranlé on peut s’ attendre à le tout d’ une terrible jouteuse comme celle-la ̀! –nous en savons quelque chose il me semble –ma foi monsieur tout bien considéré vous pourriez bien avoir raison ", "moi non plus ç a ne me regardait pas continua et si j’ en sais plus que pommeau c’ est par hasard c’ est que j’ ai causé avec les uns et les autres et que tout naturellement j’ ai appris bien des choses je n’ ai pas pour habitude de me mêler de ce qui n’ est pas mes affaires ma caisse le jour le soir ou chopes avec ma pipe et je suis content nous ne sommes pas nous autres têtes carrées comme les français qui se fourrent dans tout et qui ne peuvent pas entendre parler d’ une histoire de femme sans ouvrir les yeux et les oreilles moi les histoires de femme ç a m’ ennuie comme toutes les histoires d’ ailleurs ", "—vous ne toucherez barbara de le bout de le doigt qu' après m' avoir coupé en morceaux tout grand que vous êtes je ne vous crains pas cette réponse -là vaut mieux qu' un sermon en points maître ignace que penses -tu de ce petit compère il paraît sage comme ulysse et fier comme bajazet répondit maître ignace ", "on avait ainsi connu son passage à le jackson puis à le détroit et les lecteurs attendaient impatiemment le détail de les réceptions qui s’ organisaient en son honneur à le buffalo et à le .on était donc à le mai le surlendemain maître tornbrock assisté de proclamerait dans la salle de l’ auditorium le résultat de le cinquième coup de dés encore heures et serait fixée sur son sort .on s’ imagine aisément en quelles impatiences eût passé ces journées si elle n’ avait été en proie à des inquiétudes de la plus haute gravité en effet dans la nuit de le à le lissy fut subitement prise d’ un très violent mal de gorge et c’ est à le plus fort d’ un accès de fièvre qu’ elle dut réveiller son amie couchée dans la chambre voisine PROPN se leva aussitôt lui donna les premiers soins quelques boissons rafraîchissantes la recouvrit chaudement répétant d’ une voix peu rassurée cela ne sera rien ma chérie cela ne sera rien je l’ espère répondait car ce serait tomber malade à le mauvais moment était l’ avis de PROPN qui n’ eut même pas la pensée de se recoucher et v", "encore une heure continuez votre route le pays à le présent semble un peu moins désolé: et des masses plus noires qui doivent être des bouquets d’ arbres de la verdure de temps en temps un feu indiquant une cabane puis des aboiements de chiens à le milieu de le silence même de les voix humaines nous approchons tout à le coup nous nous trouvons en plaine une plaine qui doit être encore à le ou mètres de hauteur mais qui est unie comme un terrain d’ alluvion ", "c’ est seulement après avoir franchi la moitié de cette solitude désolée que vous rencontrez une masure servant en même temps de cabaret et d’ atelier pour un maréchal-ferrant elle est connue sous le nom de la forge-aux-buttes et assez mal famée même parmi les voituriers et les paysans qui la fréquentent à le cause de sa position de ces derniers venaient de s’ y arrêter à le déclin de le jour et causaient à le quelques pas de la porte tandis que le maréchal achevait de ferrer le cheval de l’ un d’ eux tous parlaient à le demi-voix comme des gens qui ont des précautions à le prendre c’ étaient eux je vous dis répétait avec insistance le plus petit à qui sa blouse brodée à le collet et son fouet passé en bandoulière donnaient l’ air d’ un charretier momentanément sans attelage ", "dans la rue sa voix furieuse cria quelque temps taxi taxi puis s’ éloigna cassa à le coin d’ une rue.les domestiques étaient montés laissant partout les lumières qui brûlaient les portes battantes rosine demeurait sans bouger dans sa robe brillante et ses perles écroulée à le creux d’ un fauteuil.brusquement elle eut un mouvement emporté si vif et si soudain qu’ antoinette tressaillit et en reculant heurta de le front le mur elle se tapit davantage tremblante mais sa mère n’ avait rien entendu elle arrachait ses bracelets l’ un après l’ autre les jetait à le terre l’ un d’ eux beau et lourd tout orné de diamants énormes roula sous le canapé à les pieds d’ antoinette antoinette comme clouée à sa place regardait ", "eh bien donc je brave le sort et le roi rien ne peut m’ atteindre oh pourtant que le ciel veille sur vous vous voyez mon amour n’ est -ce pas ", "je m' informe on me dit que tu vis encore je remonte dans les airs je cherche et enfin je t' aperçois perché sur ton rocher allons viens avec nous je vais te ramener où tu voudras dans mon île ou même à le bhagavapour si cela te convient mieux —non je n' en aurai pas le démenti! " ]
je n’ ai pas réfléchi davantage que quand j’ ai bouclé ma valise avec l’ intention de prendre l’ avion la présence de le couteau à le quelques pas de le corps me paraissait accablante et je l’ ai emporté c’ est carlotta qui en a parlé n’ est -ce pas elle n’ a jamais pu me sentir c’ est mme siran de sa part cela m’ étonne un peu mais je dois m’ y attendre désormais je suppose que je ne peux plus compter sur personne lapointe entrait dans le bureau tenant à la main de les pages dactylographiées qu’ il posa devant son patron maigret tendit une copie à le josset se mit à le parcourir la seconde —tu retiendras un scaphandrier pour demain matin dès le lever de le soleil à le pont mirabeau une heure plus tard les photographes pouvaient enfin prendre des clichés d’ adrien josset qui sortait de le bureau de maigret menottes à les poignets à le cause de les reporters et de les photographes justement le juge coméliau avait insisté sur les menottes
[ "chapitre le silence obstiné de le d liorant certains détails de cette affaire s’ étaient gravés plus profondément que d’ autres dans la mémoire de maigret et après plusieurs années il retrouvait encore le goût et l’ odeur de l’ averse de la rue PROPN avec autant d’ acuité qu’ un souvenir d’ enfance il était heures et demie de l’ après-midi et quand il se mit à le pleuvoir le soleil déjà rouge au-dessus de les toits ne se cacha pas le fond de le ciel resta incandescent des fenêtres par-ci par-là continuèrent à le lancer de les flammes tandis qu’ un seul nuage gris perle le centre à le peine plus sombre les bords lumineux passait au-dessus de le quartier avec la légèreté d’ un ballon il n’ y eut pas de pluie pour tout paris et mme maigret confirma à son mari le soir qu’ il n’ en était pas tombé boulevard richard-lenoir les gouttes étaient plus transparentes comme plus fluides qu’ à l’ ordinaire et à le début elles dessinaient de grands cercles noirs sur le pavé poussiéreux où elles s’ écrasaient une à une ", "en levant la tête le commissaire voyait pots de géraniums sur l’ appui d’ une fenêtre ouverte et il reçut sur la paupière une goutte de pluie si grosse qu’ elle lui fit presque mal la fenêtre ouverte lui fit croire qu’ annette était déjà rentrée et il pénétra dans l’ immeuble passa devant la loge chercha en vain l’ ascenseur il allait s’ engager dans l’ escalier quand une porte s’ ouvrit derrière lui une voix peu amène l’ interpella —où allez -vous ", "il se trouvait face à le face avec la concierge qui ne ressemblait pas à l’ idée qu’ il s’ en était faite d’ après le récit de josset il l’ avait imaginée d’ un certain âge mal soignée or c’ était une accorte femme d’ une trentaine d’ années à la chair appétissante seule la voix détonnait vulgaire agressive —chez mlle duché répondit -il poliment ", "—elle n’ est pas rentrée plus tard il devait se souvenir aussi qu’ à le ce moment précis il se demanda pourquoi certaines gens se montrent désagréables a sans raison apparente je pense que c’ est à le peu près son heure n’ est -ce pas —elle entre et sort quand il lui plaît c’ est vous qui avez téléphoné à le journal ", "elle se tenait dans l’ encadrement de la porte vitrée sans l’ inviter à le entrer —et lançait -elle avec défi —je suis de la police je sais je vous ai reconnu vous ne m’ impressionnez pas ", "—lorsque PROPN s’ est présenté hier pour voir sa fille il vous a dit son nom il est même resté un quart d’ heure dans la loge à le bavarder il était donc venu une première fois quand sa fille n’ était pas chez elle? dans l’ après-midi je suppose? —vers heures c’ est vous qui lui avez écrit à le fontenay —si je l’ avais fait j’ aurais rempli mon devoir et cela ne regarderait personne ", "mais ce n’ est pas moi c’ est la tante de la demoiselle —vous connaissez la tante —nous faisons notre marché dans les mêmes boutiques —vous l’ avez mise à le courant ", "—elle s’ est bien doutée toute seule de ce qui se passait —elle vous a annoncé qu’ elle écrirait? —nous causions quand PROPN est arrivé vous lui avez parlé de m.josset j’ ai répondu à ses questions et je lui ai conseillé de revenir plus tard après heures dès le retour de la jeune fille vous ne l’ avez pas avertie ", "—je ne suis pas payée pour ça. était fort en colère il avait de la peine à le y croire le pauvre homme —vous êtes montée un peu après lui pour savoir ce qui se passait j’ ai porté une lettre à le cinquième " ]
[ "je ne suis pas un turc et ne veux point vous en faire un crime d’ ailleurs bien permis à le vous d’ ignorer les circonstances qui m’ obligent à le laisser tomber en ruines le plus bel hôtel de vendôme cependant monsieur vous paraissez avoir de l’ instruction et devez savoir que les lois défendent sous des peines graves d’ envahir une propriété close une haie vaut un mur mais l’ état dans lequel la maison se trouve peut servir d’ excuse à le votre curiosité ", "aucune éclaircie là-haut en moi aucune détente juin ce protocole vient à son heure: à le mon tour d’ entrer à le palais de jour il est vrai et très officiellement le ministre de france plénipotentiaire envoyé extraordinaire de paris à le peiking va présenter à le régent ses lettres de créance et la légation a décidé fort à le propos qu’ un français de plus à le cortège ferait bien je suivrai respectueusement prêt à ne rien perdre de le chemin que l’on fera passé la porte ", "est tout?il se redressa .—t’ as pas envie de faire un tour —un tour de quoi —de moto —pour aller —nulle part juste comme l’ alcool il ne pouvait pas répondre grand-chose à le ça anthony aurait voulu lui poser ou questions savoir ce qu’ elle faisait où elle vivait si elle avait un mec ", "l’ embrasure est encadrée d’ une moulure peinte en gris clair le mur lui-même est blanc à le droite de la porte retenus de tomber par l’ angle curviligne que forme avec le mur une table ronde sont appuyés quelques bâtons de marche l’ un d’ eux est une branche de bouleau que je me souviens parfaitement avoir coupée en en lozère alors que j’ écrivais une série de petits textes sur des objets naturelsde la margeride j’ y suis assez attache un autre est une canne dans un style afro-pacotille dont la poignée est constituée par un tigre peinturluré mobutu en avait des comme en mieux assurément la table ronde marquetée dans un style arabisant porte une boussole chinoise une paire de jumelles et un grand pot de verre dans lequel sont plantés des rameaux de saule très sinueux frisés je les trouve eux aussi assez chinois portant encore quelques chatons duveteux et grandes éoliennes de plage en plastique l’ une rose l’ autre verte je ne sais pas ou bien j’ ai oublié le nom de ce jouet ", "où donc est ned frazier il est parti général ainsi que vous le lui avez enjoint répondit le plus jeune de les frères restant; vous lui avez dit de marcher comme il l’ entendrait PROPN se retourna soudain avec un mouvement fébrile et dit d’ un ton sérieux —vous auriez mieux fait de suivre votre frère sir et de ne pas vous éloigner de lui de plus à le mon avis un chien ou ne vous auraient point été inutiles —vous avez raison iry ajouta le brigadier et figurons -nous bien qu’ il serait fort dangereux de nous disperser hors de portée de la voix et à le moment où la petite troupe se remit en marche il se rapprocha de pour lui dire à le voix basse c’ est fini avec mon rêve —oh! oui je le pense ainsi ", "elle acheta le collier convoité puis des épingles à le chapeau dont le modèle l\\' amusait et donna son adresse pour que tout y fût porté rentrons dans le parc maintenant quand partez-vous après-demain soir marraine a changé elle change souvent pour les départs la voix de la jeune fille était triste soudain ", "arrive et à le grand-peine à me purger l\\ esprit de tout cela je me convaincs qu\\ il n\\ y a rien à le attendre de là rien à le espérer rien à le admettre a été joué que tous nous sommes joués que ce sont là de les pharmacies et qu\\ il ne reste plus à en rire eh quoi! je me libère; et je n\\ en suis pas plus tôt consolé que vous venez me dire: halte la il y a maldonne: recommencez ah! non par exemple! non jamais ", "de grands arbres entouraient cette maison on voyait à les rayons de la lune monter doucement une vaste prairie en pente qui pareille à un lac nacré parsemé d\\' allait rejoindre une terrasse bordée de roches crayeuses sur lesquelles un bois touffu versait sa fraîcheur et son ombre enfin sur le bord de la chaussée une grange immense à le toit aigu construite avec l\\ imposante solidité une forteresse fermait de son rempart le verger la basse-cour et les communs de le château estrées la grande masse noire de cet édifice qui avait vu plus d\\' un siège et supporté bravement plus d\\' un incendie se profilait étrangement sur le ciel et dans la perspective coupait avec le vaste parallélogramme de son toit cette pale et souriante prairie en pente dont nous parlions tout à l\\' heure des rares fenêtres de la grange on découvrait toute la rivière et son autre bras par située en face et tout à le loin la plaine fertile de les gabillons et le vésinet et saint-germain un tableau incomparable ", "—je me sauve je raterais mon train adieu vieux charles sans se retourner il descend l' étroit sentier je reste longtemps à le deviner sa silhouette petite toute petite dans la nuit bleue qui joue à le travers les pins noirs dépôt de je profite de la pause vieux charles pour causer un peu avec toi imagine un terrain pierreux qui serait tartre pour l' aviation il est entouré de courtes futaies sauf sur un côté où une carrière à le pic fait belvédère sur la vallée —une supposition la terrasse de saint-germain de ce coin-là on découvre une assez jolie vue: de les champs à la terre brune où de larges sillons sont gravés ", "les cheveux blonds de la comtesse dont les bandeaux bouffants comme s’ ils eussent été soulevés par un souffle découvraient sou front pur et ses tempes transparentes formaient comme un nimbe où la lumière pétillait en étincelles d’ or près d’ elle sur une chaise palpitait à le vent un grand chapeau de paille de riz orné de longs rubans noirs pareils à le celui de la robe et gisait une paire de gants de suède qui n’ avaient pas été mis a mon aspect prascovie ferma le livre qu’ elle lisait les poésies de mickiewicz et me fil un petit signe de tète bienveillant elle était seule circonstance favorable et rare je m’ assis en face d’ elle sur le siège qu’ elle me désigna " ]
cette odieuse accusation a été mise à le néant il n’ en restera plus de trace et maintenant —pardon madame cambry ne t’ a pas dit autre chose? —non —les femmes les plus intelligentes manquent de précision dans l’ esprit elle aurait bien dû compléter sa nouvelle —nous avons à le peine échangé quelques mots
[ "on est venu la chercher pour la valse —que tu t’ es laissé souffler par un alerte substitut c’ était à le toi d’ ouvrir le bal avec ta future tante mais je te pardonne les amoureux ne savent ce qu’ ils font et je suppose que tu es toujours amoureux —plus que jamais et j’ espère que maintenant vous ne désapprouverez pas la résolution que j’ ai prise d’ épouser une prévenue ", "mais si je la désapprouve très fort pourquoi veux -tu que je change de sentiment puisqu’ à le fond la situation n’ a pas change je ne vous comprends pas mon oncle vous venez de me dire vous-même que mademoiselle lestérel va être mise en liberté —provisoire ", "voilà le mot que madame cambry aurait dû ajouter pour ne pas te donner une fausse joie il est vrai que toi tu aurais bien dû le deviner —provisoire comment que signifie sous caution pour parler plus correctement cela t’ étonne tu as donc oublié ton code d’ instruction criminelle ", "je m’ en doutais un peu quoi ce n’ est pas d’ une ordonnance de non-lieu qu’ il s’ agit vous n’ abandonnez pas cette affaire alors que tout démontre —fais -moi le plaisir de te calmer et de m’ écouter je veux bien t’ expliquer les motifs de la décision à le laquelle je me suis arrêté après avoir beaucoup hésité je te le déclare tu sais où en était l’ instruction ", "j’ ai la preuve que mademoiselle lestérel était à le bal de l’ opéra qu’ elle est entrée plusieurs fois dans la loge de julia d’ orcival PROPN ne le nie pas son silence obstiné ses larmes équivalent à un aveu qu’ elle ne soit pas restée toute la nuit à le bal je l’ admets il est même à le peu près certain qu’ elle est allée ailleurs ", "ou elle refuse de le dire et ce refus m’ est infiniment suspect je te le signale en passant parce qu’ il doit te toucher à un autre point de vue que moi je ne te parle pas de le poignard japonais qui lui appartient des lettres brûlées de le fragment de billet qu’ on a retrouvé dans sa cheminée tu connais tout cela et tu conviendras que mon devoir était et est encore d’ instruire l’ affaire jusqu’ à le ce qu’ elle soit éclaircie ", "mais il vient de se produire un incident que tu ne connais pas et qui a un peu modifié la situation dans la nuit de le samedi à le dimanche la nuit de le bal sergents de ville qui faisaient leur ronde ont trouvé sur le boulevard de la villette à le coin de la rue de le buisson-saint-louis un domino et un loup ces objets ont été reconnus formellement par une marchande à la toilette qui les a vendus à le mademoiselle lestérel c’ est une preuve de plus que la prévenue est allée à le bal et ailleurs comme je te le disais tout à l’ heure —boulevard de la villette ", "c’ est bien extraordinaire —très extraordinaire en effet mais ce qui ne l’ est pas moins c’ est ce que je vais t’ apprendre les sergents de ville que j’ ai interrogés avaient déposé d’ abord qu’ ils avaient fait cette trouvaille à une heure très avancée de la nuit sans préciser autrement et je m’ en étais tenu à le cette déclaration qui s’ accordait fort bien avec les hypothèses de l’ accusation avant-hier l’ un de ces gardiens de la paix a demandé à le compléter sa déposition et je l’ ai fait appeler dans mon cabinet ", "or il est venu me dire que depuis son premier interrogatoire il s’ était rappelé que peu de temps après avoir ramassé le domino il avait entendu sonner heures à le une de les églises de belleville —eh bien demanda gaston qui ne devinait pas où son oncle voulait en venir —eh bien répondit d’ un air presque goguenard c’ est à le cette circonstance que tu devras de revoir mademoiselle lestérel et il faut que tu aies bien peu de pénétration dans l’ esprit pour ne pas avoir déjà aperçu la raison suffisante de la mesure que je viens de prendre tu n’ as décidément pas de vocation pour la magistrature " ]
[ "stop pilote signale rien vu malgré visibilité suffisante stop pilote estime aurait trouvé si courrier sur trajet normal stop troisième pilote nécessaire pour recherches échelonnées en profondeur de saint-louis pour port-étienne d’ accord donnons des ordres de saint-louis pour juby sans nouvelles france-amérique stop ", "d' heure en heure la confusion de les forêts vierges où l' entrelacement de les lianes joint entre elles de les pousses gigantesques envahissait les rues de wood'stown déjà les insectes les reptiles faisaient irruption il y avait des nids dans tous les coins et de grands coups d' ailes et des masses de petits becs jaseurs en une nuit les greniers de la ville furent épuisés par toutes les couvées écloses puis comme une ironie à le milieu de ce désastre des papillons de toutes grandeurs de toutes couleurs volaient sur les grappes fleuries et les abeilles prévoyantes qui cherchent des abris sûrs à le creux de ces arbres si vite poussés installaient leurs rayons de miel comme une preuve de durée ", "un petit conseiller intègre une de ces merveilles de la roture comme le hasard en mettait quelque fois près de les reines mais ces garces de reines couchent avec la merveille et en font un duc de fantaisie un amant aigri et un homme d’ état raté avec toi je ne ferais jamais de bêtises comme tu dis si gentiment elle vida son verre de fine d’ une lampée c’ était pourtant une très vieille eau-de-vie qui méritait réflexion une fine adoucie et coulante et dit julie en reposant son verre dit coco s’ il savait à le quoi il applaudit jamais de bêtises autant dire que je ne servirais plus à le personne ni à le moi-même ", "l’ ancien clown prit le temps de réfléchir les yeux toujours fixés sur son verre à lequel il n’ avait pas encore touché enfin il questionna avec le plus grand sérieux —ils faut qu’ ils soient vraiment très vieux —que voulez -vous dire il faut que ce soient vraiment de très vieux cabots vous avez parlé de ans et plus ", "les destins en ont décidé depuis les origines de la vie aujourd\\'hui la terre est vouée à le meurtre et elle suivra sa vocation jusqu\\ à le ce que la vie en retire tuer pour vivre sera sa loi éternelle je songeais à le cette obligation à le laquelle nul de nous ne peut échapper le soleil était couché j\\' ouvris ma fenêtre je regardai allumer les premières étoiles et je songeais avec horreur que la destinée de ce monde loin d\\' être unique dans son atrocité était peut-être la destinée de myriades et de myriades de mondes et que dans les espaces infinis partout où se trouvaient des vivants ils étaient peut-être soumis à la même loi qui nous est imposée les mondes sont -ils peuplés ", "on pourrait tirer de là une raison sans cesse renaissante d’ avoir peur et de faire éternellement le juif errant mais je suis un français paysan j’ aime les champs j’ aime même un seul champ je m’ en contenterais pour le reste de mes jours pourvu qu’ il y passe des voisins je ne veux pas connaître l’ absence d’ espoir des vagabonds cela aussi j’ ai su ce que c’ était sur les côtes de la mer rouge de l’ océan indien dans le delta de le nil et ailleurs il fallut de temps en temps me défendre des voyages en regardant aden comme mon champ bien que cet effort fût un défi à le bon sens récifs pour récifs j’ aime mieux la terre ", "seigneur dès qu' ils ont vu les anglais s' avancer la frayeur s' est répandue dans le camp et mon général PROPN a essayé pendant minutes de les rallier mais on ne l' écoutait pas un de les cavaliers qui vous accompagnaient hier à le camp de les anglais a crié que vous étiez mort ", "monseigneur aidait sa monture en l’ étayant de la crosse épiscopale et les gonfaloniers transformèrent en alpenstock la hampe de leurs étendards enfin l’ étroite crête fut rapidement couverte de chrétiens mais la plus grande masse dut faire halte sur le versant peu confortable et glissant comme un toit de chaume marcoux familier des forêts mystérieuses vendait à le poids de l’ argent l’ eau d’ une source connue de lui seul tout à le coup à le sommet dans le nuage de les encensoirs une croix blanche et nue démesurée se dressa ", "père jean lui dis -je en l’ abordant est -ce que vous seriez plus malade non petit non me dit le brave homme en soupirant mais c’ est cet abominable rhume de cerveau qui ne veut pas s’ en aller; pourtant a commence à se dissiper ", "il paya la jeune femme et l’ interrogea sur les siens elle était osque il lui proposa de demeurer quelque temps à ses côtés et ils s’ entendirent sur un prix élevé un cheval elle demeurait la plupart de le temps dans la chambre où ils dormaient il sentit peu à le peu à la porte de la chambre l’ odeur différente de celle qui l’ habitait " ]
et de maigres pâturages mal défendus de le vent et de la mer de ce vent qui dessèche tout heureusement qu\ il y pleut souvent car PROPN est la seule ressource contre la dureté de son sol cependant à le milieu de ce pays sans richesse et sans beauté sur le bord d\' une petite rivière qui trace comme un sillon étroit de élève une de les plus anciennes et de les plus majestueuses abbayes de ancienne france elle date de le xième siècle et ressemble beaucoup mais avec plus de sévérité plus de pauvreté aussi à le saint-germain-des-prés qui doit être de la même époque mais on y voit mieux à la noble église de paris toute la sécheresse orgueilleuse de le style roman
[ "partout est la pierre nue sans aucun décor sans aucun enjolivement même sculptural une pierre grise comme mouillée qui donne une grande sensation d\\' accablement est un immense sépulcre où les très rares ornements modernes font comme des taches de moisissures et par conséquent n\\' en gâtent pas ensemble il y a bien sur les murs les tableautins d\\' un chemin de croix issu de la rue PROPN mais il est comme dévoré par l\\ immensité de les nefs on a la sensation que ce sont des toiles d\\' araignées oubliées il faut la voir ainsi cette belle architecture romane réduite à ses sévères lignes de pierre pour se rendre compte combien elle surpasse le gothique par le génie de expression ", "ce n\\ est que de la maçonnerie mais qui parle plus haut que l\\' art le plus délicat est barbare et est grand le savant de province est un homme considérable dans sa petite ville et souvent un homme qui ferait bonne figure dans les milieux parisiens tout ce qui concerne sa province ou de le moins sa région lui est familier histoire archéologie biographie généalogie il déchiffre les chartes anciennes connaît les fastes de chaque famille et sait ce que raconte chaque pierre des vieux monuments ", "il est précieux d\\' être son ami quand on séjourne ou seulement quand on passe dans le pays les choses lui parlent et il traduit leurs paroles en des discours passionnés il est un peu partial est qu\\' à le force d\\' étudier les choses de son petit pays il a été naturellement amené à le leur attribuer une grande importance il connaît l\\ origine lointaine de les institutions locales et de les coutumes il sait à qui appartenait une seigneurie avant la guerre de ans et en quelles mains elle passa sous la domination anglaise ", "ses recherches généalogiques ne sont pas de le goût de tout le monde parce qu\\ il dévoile avec sévérité les mystères de la transmission de les propriétés et qu\\ il sait que telle fortune a eu des débuts frauduleux que tel titre de noblesse est purement fantaisiste vivant à écart de les partis connaissant mieux le maniement de les archives que celui de les intrigues il ne sollicite nulle faveur et n\\' en reçoit aucune sa maison son jardin ses livres et ses savantes recherches emplissent sa vie sa parole fait autorité dans la discussion historique et quoique traditionaliste par instinct historique il ne la mêle pas à les querelles locales ce qui le fait un peu mépriser par les ambitieux il en console car la science historique lui suffit et les compétitions politiques ne le tentent pas ", "il connaît trop les dessous de l\\ histoire pour être tenté de y mêler les petits sujets voici ou articulets sur un petit sujet qui n\\ intéresse guère les parisiens sur une petite ville que je ne veux même pas nommer mais si je devais en excuser ce serait pour dire que je n\\' aime à le écrire que sur ce qui frappe directement mes yeux j\\' ajouterais aussi qu\\ il ne doit pas y avoir pour écrivain ni non plus pour le lecteur habitué à sa manière de petits sujets les choses à le milieu de lesquelles on vit et à lesquelles on participe prennent aussitôt une importance qui les rendrait presque dignes de l\\ histoire je passerais une saison dans le désert que je décrirais les choses de le désert même si ces choses n\\' étaient rien de le tout ", "j\\' aimerais à le raconter le néant mais je ne puis me persuader philosophiquement que là où je vis puisse régner le néant les choses sont ce qu\\' un esprit les considère elles ont de l\\ importance elles occupent présentement à l\\' exclusion de le reste de le monde il n\\ y a que les imbéciles et tout de même je ne me range pas parmi eux qui croient que les grands sujets font la grande littérature ou la grande peinture ", "qu\\ ils se détrompent il vaut mieux être le chardin d\\' un chaudron que le raté une épopée un homme qui dit sincèrement ce qu\\ il voit et seulement les choses qu\\ il voit n\\ est jamais ridicule est pourtant cette sincérité qui semble si facile et si engageante ou il semble que nos contemporains répugnent le plus cela est toujours passé ainsi d\\' ailleurs ce qui fait à le peine écrite la littérature tombe en poussière ", "il avait bien raison celui qui prenait pour devise: je ne sais plus qui mais j\\' espère qu\\ il ne croyait pas à la vérité mais à sa vérité dire sa vérité humble ou orgueilleuse il n\\ y a que cela de digne arrivée voici ans à une saison guère plus tardive que je m\\' amusais à le décrire quelques aspects de la petite ville ", "naturellement elle n\\' a pas changé car le temps est loin où les petites villes changeaient maigrissaient ou grossissaient elles ne vieillissent même plus mais comme ces vieux arbres desséchés qui se mettent à le reverdir de-ci de-là la petite ville a produit quelques maisons neuves qui s\\' accordent comme elles peuvent avec la tonalité générale ces excroissances végètent autour de la gare qui pompe le peu de vie qui coule encore dans ses veines mais cela est bien peu de chose dans ensemble " ]
[ "comme il rentrait à le son de la cloche grand-père fut informé le dernier de ce qui s' était passé par tante qui le mit à le courant dans une harangue enflammée il écouta avec intérêt mais sans passion sa sérénité ne fut point troublée et quand le récit fut terminé il dodelina de la tête et se contenta de cette approbation bien maigre: —allons tant mieux les choses s' arrangeaient sans qu' il s' en mêlât ", "mon mari l’ a pris aussitôt mais il était trop tard j’ avais lu. vous aviez lu ceci à le peu près à le heures ce soir soyez à le boulevard maillot avec les documents qui concernent l’ affaire en échange les lettres après le dîner je suis remontée chez moi et je suis sortie à l’ insu de m. PROPN oui PROPN me regarda ", "si enfants nos bonnes nous ont menés chez séraphin ne faut -il pas à le nous vieillards les tableaux de l’ avenir ces messieurs –boivent -ils de le vin –oui monsieur leur maison est montée je puis le dire sur un excellent pied un pied prophétique beaux salons toutes les sommités grandes réceptions bien dit le fou les ouvriers qui démolissent ont bien autant besoin de vin que ceux qui bâtissent –à plus forte raison monsieur quand on démolit d’ une main et qu’ on reconstruit de l’ autre comme le font les apôtres de le globe –alors il leur faut de le vin de le vin de vouvray les pièces qui me restent centserreur de le furne: à le lieu de cents ", "—tu n’ as pourtant pas l’ air de faire partie de la même famille a gloussé dans les rangs de les gardiens de la paix mais l’ inconnu n’ y a pas fait attention il s’ est avancé bravant le danger j’ étais à le bout de ce chemin devant le pavillon de madagascar et je vous ai vu abattre cet homme d’ une balle dans le dos il ne menaçait personne et vous vous apprêtiez à le recommencer les curieux se massaient autour de la pelouse à le distance respectable de les hommes en armés qui entreprirent de les faire refluer ", "PROPN eut raison PROPN avait été prophète ces faits eurent une grande influence sur le procès relatif à la tutelle de rogron ainsi l’ épouvantable martyre exercé brutalement sur pierrette par imbéciles tyrans et qui dans ses conséquences médicales mettait monsieur martener approuvé par le docteur bianchon dans le cas d’ ordonner la terrible opération de le trépan ce drame horrible réduit à les proportions judiciaires tombait dans le gâchis immonde qui s’ appelle à le palais la forme ce procès traînait dans les délais dans le lacis inextricable de la procédure arrêté par les ambages d’ un odieux avocat; ", "aussi vous voyez bien qu’ il faut agir sans retard manon d’ abord elle s’ interrompit un moment puis ajouta d’ une voix qui tremblait –et après maun-sing puisqu’ il le faut les complices se mirent à le gravir la pente et derrière eux hilarine continua de monter fort satisfaite de sa soirée .vers une heure le lendemain lucie descendit à le cordibûche qu’ elle causait dans le jardin avec achille valérie vint à le elle –je regrette ma petite lucie d’ interrompre votre entretien mais je suis chargée d’ une commission pour vous –une commission chère madame de la part de qui ", "tu ne seras pas consulté entre nous cette part est chanceuse je te conseille plutôt d’ y renoncer cette part de dons personnels c’ est elle déjà qui fit ta perte ce sont ces biens que tu dilapidas aussitôt ", "il partit enfin pour paris quand il revint toujours bien pauvre mais la tête déjà pleine de cette certitude dans l’ avenir que dieu accorde à les privilégiés de l’ intelligence il retrouva hélène avec qui s’ était écoulée son enfance et qu’ il aimait il lui offrit son nom elle refusa PROPN allait quitter briffaut gagner paris entrer à le conservatoire ", "et certes tout autre public que cette bande de sauvages superstitieux se serait bouché les oreilles on aurait éclaté de rire en entendant ces nasillements précipités et ces grognements en faux-bourdon festonnés des laïtous les plus invraisemblables dis donc! fit jean pioux à le marius en interrompant sa sonnerie de gorge je commence à en avoir assez si cela continue le particulier va avoir un coup de sang et moi j’ ai des fourmis dans le bras passons à un autre exercice! et tandis que PROPN déroulait les anneaux de son corps tordu l’ hercule fit basculer le vieux et le déposa par terre en lui tenant délicatement le sommet de le crâne entre le pouce et l’ index ", "ah un premier rendez -vous c’ est ce qu’ on fabrique de mieux en matière de sensations doucereuses la rencontre chacun prend les mesures de l’ autre tiens j’ avais pas remarqué qu’ elle avait une tache de vin dans le cou et puis on se quitte on se retrouve la routine commence " ]
—faites sortir ce chien marie se leva comparse docile qu' on ne distingue plus parmi les fantômes ouvrit la porte et la referma merci je n' aime pas les chiens il ajouta avec un sourire malicieux vous c' est différent
[ "vous les aimez parce que vous êtes un chasseur parfois lorsque emilie lui apportait son dîner il l' observait avec un grand effort d' attention une expression triste revenait sur son visage et il murmurait: emilie mais très vite elle disparaissait à ses yeux transfigurée dans l' univers de fantaisie qu' il inventait depuis ans frédéric était enfermé dans une chambre veillé par emilie et par marie qu' il ne reconnaissait plus il restait couché sur le plancher dans un coin de la pièce et remuait des boîtes cherchant à le construire une sorte d' échafaudage qui semblait compliqué ", "il se relevait comme satisfait et marchait dans la chambre à le petits pas les bras ballants le visage inerte jaune le regard mort avec ses fortes épaules qui paraissaient plus larges puis il s' asseyait ainsi qu' un enfant qui retourne à son jouet reprenait ses boîtes et les entassait suivant un plan incertain qu' il ne réalisait pas alors la colère le prenait une sorte de rage de petit enfant où revenaient ces mots je suis le maître il faut m' obéir et comme s' il imitait son personnage d' autrefois avec des gestes de marionnette il enfonçait une main dans sa poche en se redressant ces fureurs le fatiguaient ", "pour le calmer marie entrait brusquement dans la chambre et d' une voix grondante qui dominait le tumulte elle disait en frappant dans ses mains attention voilà le fouet! aussitôt il s' asseyait sur le plancher et se taisait touchant ses boîtes d' un air honteux et c' était une grande peine pour marie d' intimider ainsi cet homme enfantin avec ce même grossissement de la voix qui l' avait tant effrayée naguère tu ne vas pas le garder ici dit madame pages il ne te connaît plus il sera aussi bien soigné ailleurs ", "voilà ans qu' il est dans cet état il ne va pas mourir tout de suite il a bon appétit c' est une maladie qui conserve est -ce là un spectacle pour ton fils quand il est en vacances ", "le bon dieu te délivre tu as assez souffert! tu es encore jeune malgré tes malheurs tu es fraîche comme une petite fille il n' est pas méchant je te répète il ne te connaît pas ", "ce n' est plus un mari que tu gardes dans la maison ni un homme c' est un mort une pauvre chose il ne voit pas qui le soigne il ne sait pas qui tu es il ne recouvrera jamais sa connaissance tu le sais et dieu merci! ", "car ce serait pour te persécuter et tu continuerais à le vivre ici! dans cette tombe moisie il n' y a plus une fleur plus une bête plus une carriole tout est à l' abandon emilie interrompit la conversation elle venait chercher marie pour calmer frédéric qui hurlait ", "marie ouvrit violemment la porte de la chambre et fit taire frédéric en tapant dans ses mains puis elle parla doucement comme s' il comprenait emilie t' apporte ton déjeuner madame pages est venue ce matin sois raisonnable emilie posa une assiette devant frédéric qui se mit à le manger goulûment il s' arrêta pour dire à le emilie: qui est cette femme qui fait la maî tresse ici? c' est moi le maître je commande marie qui sortait de la pièce se retourna près de la porte pour écouter frédéric ", "tout à le coup son visage prit une expression rêveuse enchantée elle entendit PROPN qui disait à le emilie: il y avait ici une femme qui était la maîtresse vous ne l' avez pas connue elle était douce elle était jolie elle avait des yeux comme des violettes je l' ai aimée toute ma vie sans reconnaître marie frédéric semblait moins effrayé par cette étrangère et il aimait à le rester auprès d' elle parfois quand il se frottait les mains puis touchait sa moustache d' un geste d' autrefois si particulier elle lui disait: te souviens -tu de marie il ne répondait pas à ces questions qu' il n' entendait pas mais comme si un écho frappait tardivement son esprit il disait tout à le coup il y avait une femme ici qui était la maîtresse " ]
[ "mais ce que la nature ne pouvait donner était art prodigieux la science symbolique profonde la mystique éperdue et placide de les croyants qui édifièrent les cathédrales sans eux église restée à le état brut telle que la nature la était qu\\' une ébauche sans âme un rudiment elle était embryon une basilique se métamorphosant suivant les saisons et suivant les jours inerte et vivante à la fois ne animant qu\\' à les orgues mugissantes de les vents déformant le toit mouvant de ses branches à le moindre souffle elle était inconsistante et souvent taciturne sujette absolue des brises serve résignée des pluies elle n\\ était éclairée en somme que par un soleil elle tamisait dans les losanges et les coeurs de ses feuilles ainsi entre des mailles de carreaux verts ", "«ne dirait -on pas se disaient les vieilles moustaches que nous allons passer la revue de napoléon c’ est plus qu’ il n’ en faut disaient les jeunes sous-officiers pour la guerre de pots de chambre et de pommes cuites à le laquelle nous sommes appelés quel dégoût! mais si jamais il y a guerre il faut se trouver ici et savoir le métier après le travail d’ inspection dans les chambres de la caserne le colonel donna une heure pour la soupe fit sonner à le cheval et tint le régiment heures à la manœuvre PROPN porta dans ces diverses occupations un sentiment de bienveillance pour les soldats il se sentait une tendre pitié de les faibles et à le bout de quelques heures il n’ était plus qu’ amant passionné il avait oublié madame d’ hocquincourt ou s’ il s’ en souvenait ce n’ était que comme un pis-aller qui sauverait sa gloire mais en l’ accablant d’ ennui ", "—quel danger y a -t-il à le croquer de si bons fruits un de les maris de ma maîtresse m’ a fait un jour la même question et il n’ ajouta aucune foi à le ma réponse parce que les hommes sont incrédules parce qu’ ils n’ écoutent point les vérités dites par les vieilles femmes mais qu’ ils attachent une confiance aveugle à les mensonges de les jeunes et de les belles ma maîtresse vit un jour un homme plus aimable que son mari et le lendemain elle donna à le mon maître une jarre de muscades il mourut; l’ homme aimé entra dans la maison et mit à ses pieds les pantoufles encore tièdes de le défunt et il se coiffa avec le turban de celui qui n’ était plus tant que maîtresse vous aime vous n’ avez rien à le craindre mais prenez garde ", "de blême il devint rouge comme le feu mais ne bougea car il crut d’ abord que c’ était la vision de les personnes à lesquelles la musique le faisait songer PROPN courut vers lui les bras étendus alors il fit entendre un cri et tomba comme suffoqué sur ses genoux ce qui me fit grand-peur car je n’ avais point idée d’ un amour si étrange et je pensais que le saisissement lui donnait le coup de la mort.mais il en revint à le plus vite et se mit à le remercier brulette et moi ainsi qu’ huriel dans des mots si amitieux et qui lui venaient si aisément qu’ on pouvait bien dire que ce n’ était plus le même qui si longtemps avait répondu je ne sais pas à le toute chose qu’ on lui pût dire père bastien ou plutôt le grand bûcheux car on l’ appelait toujours comme a dans son pays posa sa musette et de le temps que brulette et joset se parlaient secoua ma main comme s’ il m’ eût connu de naissance –voilà ton ami dit -il à son garçon eh bien sa figure me revient et sa corporence aussi car je gage que j’ aurais peine à le tourer et j’ ai toujours vu que les hommes les plus forts ", "–laissez -moi dit -il tout ému l’ inconnu –ne me touchez pas l’ inconnu éclata de rire et saisissant par les bras il le traîna dans le cercle de lumière décrit par le fanal de poupe –regardez -moi donc gentleman! fit -il alors ", "la foi lui met à les mains une épée flamboyante avec laquelle il tranche il éclaire tout le voyant ne redescend pas du ciel il le contemple et se tait il est une créature qui croit et voit qui sait et peut qui aime prie et attend résignée aspirant à le royaume de la lumière elle n’ a ni le dédain de le croyant ni le silence de le voyant; elle écoute et répond ", "peut-être une bribe un moment rougeoyant de ce mauvais sommeil de la classe économique le soleil qui se lève comme au-dessus de le ciel en plein espace suspendu –mais je confonds tous ces vols à la fin aussi bien est -ce un crépuscule à le mi-chemin entre londres et vancouver aussi bien suis -je entourée par stuart tom et vince –aussi bien n’ est -ce ni avant ni après: soleil rouge sur aucune terre j’ atterris chez mes parents en pleine dinde à les marrons ma mère a voulu fêter le nouvel an et l’ image que j’ ai c’ est qu’ elle nous pousse mon père et moi dans nos fauteuils roulants après avoir jeté un plaid sur nos genoux elle va et vient de la cuisine à la salle à le manger un bon feu flambe dans la cheminée je suis gelée c’ était le plein été en australie ma mère est énorme dans la lumière de le feu démultipliée elle prend toute la place les ombres dansent et on la verra déborder bras par les fenêtres tête par la cheminée grands seins flottant par les vasistas et ses jambes soulèveront la maison et elle nous emportera à le grandes enjambées par-dessus ", "auprès comme à le loin rien ne bougeait les arbres étaient aussi immobiles que les pierres et la lune elle-même terne et comme endormie dans le ciel semblait arrêtée pour toujours au-dessus de la montagne dans la maison il y avait le même silence et la même obscurité mais valserine ne s’ en effrayait pas elle savait que les meubles et les objets qui l’ entouraient étaient des amis qu’ elle retrouverait chacun à sa place avec la lumière de le jour ce qui l’ inquiétait surtout c’ était la crainte que son père ne restât longtemps en prison car alors il lui faudrait vivre seule à la maison tout comme la mère marienne qui habitait plus bas et dont le fils contrebandier aussi s’ était laissé prendre le mois dernier un autre souci vint la tourmenter ", "c’ est un esclandre prodigieux un revirement brusque de l’ opinion un scandale qui risque de tourner à l’ émeute! une émeute qui peut dégénérer en révolution en guerre civile en guerre étrangère peut-être que vont penser dire et faire les états-unis ", "ce miroir uni encaissé dans ses splendides parapets de granit longeant ces quais merveilleux que bordent seuls de les palais ce fleuve profond et rapide qui cache ses flots sous une couche de glace et peut supporter hommes chevaux voitures réverbères sur lequel toute une population se rassemble court va et vient patine; qui donne asile pendant des mois à des samoye venus de le nord à le leurs tentes à le leurs familles à le leurs rennes à le même lequel ces nomades font leur feu c’ est en effet un tableau assez rare assez curieux dans sa magnificence pour exciter l’ étonnement d’ un étranger " ]
car je crois bien que PROPN se vantent d’ être sobres qui ne digèrent plus ceux-ci d’ être chastes dont le sang est mort et stagnant les autres d’ avoir appris à se taire qui n’ ont plus rien à le dire en un mot que l’ homme fait des vices de les plaisirs qui lui échappent et des vertus de les infirmités qui lui arrivent que si le jeune homme est riche de ce qu’ il espère le vieillard se fait riche de ce qu’ il n’ a plus semblable à le renard de la fable qui ayant perdu sa queue dans un piége disait à les autres renards que faites -vous de cette queue inutile qui n’ est bonne qu’ à le balayer la poussière et à le produire dans les broussailles un bruissement révélateur ce qui me fait prendre en grande pitié la sagesse humaine et me mène naturellement à le me laisser aller à le mes sensations persuadé que je suis que celles de le jeune homme ne sont mauvaises que pour le vieillard et que toute sensation est légitime par cela seul qu’ elle est ainsi je répète que je ne comprends l’ amour que pour une femme vierge
[ "que je serais jaloux de le passé autant que du présent que je n’ aimerais une femme qu’ autant qu’ elle serait toute à le moi toute sa vie et tout son amour je serais envieux des baisers qu’ elle aurait donnés à sa mère étant petite fille je voudrais que toute sa vie fût en moi je voudrais être sa mère sa sœur son amant ", "je voudrais que le souffle qui agiterait ses cheveux blonds ne fût que mon haleine qu’ il n’ y eût pour elle d’ autre soleil que mes regards d’ autres sensations que celles que je lui donnerais je serais jaloux de le plaisir qu’ elle ressentirait à un fruit à le respirer le parfum d’ une fleur ou comme dieu je voudrais être pour elle tout ce qui est je voudrais être le fruit quelle mangerait la fleur quelle respirerait l’ arbre qui ombragerait son front l’ eau qui l’ embrasserait à la fois tout entière l’ air qui rafraîchirait ses joues et agiterait ses cheveux le son de l’ instrument qui la charme et fait bondir son cœur et danser ses pieds d’ eux-mêmes l’ herbe fleurie sur laquelle elle marche et se couche alors seulement j’ aurais à le moi toute sa vie malheureusement c’ est un amour impossible dans notre vie aussi ai-je souvent pensé que je le trouverais après ma mort alors que mon corps et mon âme divisés et partagés en parcelles insaisissables je serai l’ herbe les fleurs et le vent ", "car de ce que l’on appellera la pourriture de mon corps et qui n’ est qu’ une dissolution de ses parties naîtront les fraîches couleurs l’ odeur de les roses et le feuillage parfumé de les chênes —à ce compte très réellement la vie n’ est qu’ une prison —mes molécules rassemblées resserrées sur une petite surface me condamnent à un petit nombre de sensations mais la mort déliera ces molécules emprisonnées la partie céleste de moi l’ âme remontera à le foyer éternel de le calorique et redescendra sur la terre dans les rayons de le soleil qui fait tout naître le reste de moi se divisera à l’ infini et deviendra partie de tout ce qui est en attendant tout cela dit PROPN je ne sais comment tu t’ arrangeras avec ton amour pour une vierge ", "comment pourras -tu jamais te convaincre qu’ une femme avant d’ être à le toi n’ aura pas été à un autre —ainsi l’ amour qui me brûle le cœur est un pressentiment ou un souvenir d’ une autre vie c’ est un amour céleste que j’ aurai malgré moi la folie d’ offrir à des femmes pour lesquelles il est trop pur semblable à le nos ancêtres qui adressaient leurs vœux à un tronc d’ arbre sous le nom d’ irminsul peut-être il vaudrait mieux pour l’ homme se résigner à les limites de sa vie y renfermer ses espérances et ses désirs et jouir de ce qu’ elle renferme de bon sans tout flétrir par une comparaison avec ses souvenirs et ses pressentimens célestes je suis comme un homme qui ayant respiré un air pur et dégagé d’ azote sur le sommet d’ une montagne ne voudrait plus respirer dans la plaine ", "les désirs pour le lendemain ne le font pas venir plus vite et semblent à le contraire l’ éloigner il faut prendre à le chaque jour ce qu’ il apporte de bonheur et de plaisirs il en est de même de notre vie humaine vivons -la et attendons l’ autre mais ne gâtons pas celle-ci par la comparaison de l’ autre ", "ne demandons pas à le tilleul le parfum de la rose à le clavecin les sons de la harpe suivre ces conseils serait probablement le meilleur moyen d’ arranger sa vie cela pourrait d’ abord paraître une mutilation mais ce ne serait que la taille que l’on fait à les arbres et qui leur fait porter plus de fruits mais c’ est une chose pour moi trop difficile et à le laquelle je ne puis me résigner ", "ainsi je te l’ ai dit je continuerai à me livrer à le mes sensations c’est-à-dire que tu vois ce qu’ il faut faire et que tu ne le fais pas je ne suis pas de ton avis les premières idées que tu as énoncées me paraissent singulièrement mystiques et obscures tandis que les dernières me plaisent assez et que je m’ en servirai pour mon usage particulier ainsi je ne demanderai à les femmes que ce qu’ elles peuvent réellement donner de l’ affection et de le plaisir —je n’ aime pas entrer dans ces idées parce qu’ il y a en moi une sorte de régulateur qui tend à la vérité mathématique et dépoétise mon imagination qui à le elle seule me donne plus de jouissance que ne m’ en offre tout ce qu’ il y a dans la vie ", "l’ amour tel que je le sens et tel que plus vieux je trouverai peut-être ridicule de le sentir est un culte une idolâtrie ce que j’ aime ce n’ est pas la femme telle qu’ elle est c’ est la femme telle que je la fais je reviens à le irminsul c’ était une assez vilaine chose qu’ un vieux tronc de chêne mais nos ancêtres le surchargeaient de la pourpre romaine et des anneaux d’ or arrachés à les doigts de les chevaliers romains de telle sorte que le tronc était caché et qu’ on ne voyait plus que les offrandes et les ornemens c’ est à le peu près ainsi que je procède à l’ égard de la femme son éclat est un reflet de mon amour sa beauté est la couronne et la guirlande d’ illusions dont je la cache ", "l’ encens divin que je brûle devant ma divinité j’ arrive à m’ imaginer que c’ est son haleine ces vives couleurs dont la peint mon imagination je crois qu’ elle les possède ce que j’ aime c’ est un enfant de mon cerveau délirant certes il y aurait un autre amour à le donner à la femme il y a en elle des choses que l’on pourrait aimer sans lui créer des perfections imaginaires " ]
[ "pendant plus d’ une année on perdit leur trace et on ne la retrouva qu’ à le paris par un triste jour de décembre mais pour le coup ineffaçable sur un échafaud! et sanglante muette sur ce drame intime et profond d’ un amour qui n’ a eu pour témoins que les murs de ce château dont les pierres pour nous suintent l’ inceste encore et les bois et les eaux qui les virent si délicieusement et si horriblement heureux sous leurs ombres ou sur leurs surfaces et qui n’ ont rien révélé de ce qu’ ils ont vu à le personne la tradition la grossière tradition qui ne regarde pas dans les âmes se trouve à le bout de tout quand elle a écrit le mot indigné d’ inceste et qu’ elle a montré de le doigt le billot où les incestueux couchèrent sous la hache leurs belles têtes si belles qu’ elle-même la brutale tradition les a trouvées belles et que le seul détail qu’ elle n’ ait pas oublié dans cette histoire psychologiquement impénétrable tient à le cette surprenante beauté celle de marguerite était si grande qu’ en montant les marches de l’ estrade sur laquelle elle allait mourir ", "le modèle n’ était déjà plus fabriqué on en trouvait quand même encore quelques-unes il en vit une à le fond d’ un atelier bleu marine avec des jantes rouges comme le taxi qu’ un soir il prit avec anna place de les ternes et le crépuscule sur la seine ", "tu es né pour l’ art oratoire dit gaiement lozembrune nous te nommerons député de la noblesse à les prochains états-généraux c’est-à-dire j’ espère bien dans mois a un quart de lieue environ de la ferme où les royalistes discouraient ainsi dans un bouquet de bois qui touche à la grand’route une quinzaine d’ hommes armés de sabres et de mousquets sont étendus dans la rosée ou sommeillent le dos appuyé contre les arbres des demi-masques sont pendus à les branches à le côté de quelques-uns d’ entre eux un homme est couché lié et bâillonné à le centre de la troupe ", "en arrivant à le château d’ arguel faible et exténué de fatigue il apprit que avait quitté la forteresse depuis jours pour retourner à le buxum avec son fils julius civilès résolut de partir dès le lendemain pour rejoindre une grande tristesse s’ empara de son cœur quand il reprit la route de buxum les paroles de le prêtre chrétien restaient gravées dans sa mémoire tantôt comme un reproche tantôt comme une menace –d’ après ce que j’ ai souvent entendu repéter se disait -il à le lui-même le vieux prêtre célidoine accomplit à son gré de les prodiges à lesquels les chrétiens donnent le nom de miracles ", "c’ est un rire d’ homme un rire de mâle un rire viril un rire bonjour ", "réduisant son mal à les proportions d' un malaise pour que chacun de ces hommes eût moins de peine à la rassurer elle s' indignait pourtant comme d' un manque de cœur qu' on ne s' aperçût pas qu' elle mentait à le sujet de la lésion désormais palpable repérée par elle sur son corps mais somme toute assez peu apparente pareille tout à le plus à un vague renflement caché sous le pli fatigué de le sein PROPN continuait à le contraire à se taire tremblant que le hasard d' une caresse la fît découvrir à le quelqu'un insistant le plus possible pour garder à le moins sa chemise redevenue pudique depuis que sa chair recelait peut-être un mortel danger mais son silence grossissait durcissait pesait davantage comme s' il avait été lui aussi une tumeur maligne qui peu à le peu l' empoisonnait elle s' était enfin décidée à le consulter un docteur moins peut-être pour guérir qu' afin de parler de soi sans contrainte son ami massimo le seul être à qui elle se fût à le demi confiée et qui tout à le moins de nom connaissait tout le monde à le rome lui avait conseillé de s", "depuis près d\\' une demi-heure il se livrait à une inspection aussi consciencieuse qu\\ inutile et il commençait à le désespérer de découvrir le secret qui existait évidemment lorsque tout à le coup il lui sembla apercevoir que la pierre venait de faire un léger mouvement il regarda plus attentivement; en effet il reconnut que la pierre se mouvait doucement et sortait peu à le peu de son alvéole PROPN était un garçon résolu doué d\\' une bonne dose de sang-froid et d\\' énergie son parti fut pris en un instant et tout en remerciant mentalement l\\ individu quel qu\\ il fût qui lui épargnait un travail long et fatigant qu\\ il ne savait comment mener à le bonne fin il se rejeta vivement en arrière se blottit dans un angle de la galerie posa sa lanterne à le terre auprès de lui en ayant soin de la couvrir de son chapeau pour que la lueur ne fût pas aperçue et saisissant un pistolet de chaque main pour être prêt à le tout événement il attendit les yeux fixés sur la pierre que grâces à les fissures nombreuses de les parois de la galerie il distinguait assez facilement", "toutefois il lui parut de la plus élémentaire adresse de laisser croire à le claudine qu’ il ajoutait foi à ses déclarations et quand il la rejoignit il donna un vigoureux coup de fouet à son cheval qui partit avec la rapidité d’ une flèche de son côté de le reste la jeune femme ne demandait pas mieux que de continuer la comédie qu’ elle avait commencée et pendant une partie de le trajet elle ne cessa d’ interroger la route cherchant à le reconnaître dubosc dans tous les voyageurs qu’ ils rencontraient mais tous ses soins furent inutiles et bientôt le vaste panorama de paris se déroula sous leurs yeux claudine fit un geste de dépit décidément dit -elle guillaume nous a brûlé la politesse ", "je viens de votre pays j' ai vu kérantré simon fait un geste de surprise j' ai vu la bonne hélène et je veux voir mon petit ami jean simon mais monsieur veuillez m' expliquer PROPN entrait en ce moment il apportait un potage et un oeuf frais à un habitué ", "le préfet que je persiste à le trouver très aimable nous a donné un médecin fort aimable aussi qui en jours nous a tirés de peine: accès a pas reparu et mon père veut retourner à la chasse mais je la lui défends encore comment avez -vous trouvé votre château de les montagnes votre tour de le nord est elle toujours à la même place y a -t-il bien des fantômes " ]
elle avait reconnu l’ un d’ eux celui qui terrifiait bélisaire pour l’ avoir vu dans un restaurant de le boulevard ou ̀ elle soupait quelquefois avec d’ argenton en sortant de le théâtre —vous êtes ici vous maintenant voyons qu’ est -ce que vous allez me donner elle riait haut levait ses bras nus sous la manche ouverte pour avoir les mains plus blanches secouait ses bracelets en se regardant dans la glace en face d’ elle envoyait de le bout de les doigts un bonjour à son fils ensuite elle demandait un tabouret de l’ eau de seltz de la glace comme quelqu’un qui sait à le fond les ressources de le restaurant pendant qu’ elle parlait un silence profond régnait autour de la table ainsi qu’ à le début de le repas
[ "à le part les jeunes bélisaire absorbés dans la contemplation de les bracelets d’ ida que leurs regards luisants essayaient comme des pierres de touche chacun avait retrouvé cet embarras de parler de se mouvoir causé d’ abord par les garçons jack lui non plus n’ était pas disposé à le animer la fête toutes ces cérémonies de mariage le faisaient rêver d’ amour et d’ avenir et ce qui l’ entourait ne l’ intéressait guère mais ce n’ est pas gai ici dit tout à le coup ida de barancy quand elle eut bien joui de son facile triomphe allons mon petit bel un peu d’ entrain que diable ", "d’ abord attendez donc elle se leva prit son assiette d’ une main son verre de l’ autre je demande à le changer de place avec madame bélisaire je suis sûre que son mari ne s’ en plaindra pas ce fut fait avec tant de grâce de condescendance cette proposition remplit bélisaire d’ une joie si complète le petit weber poussa de tels hurlements quand sa mère l’ enleva de la chaise qu’ il occupait que l’ atmosphère de gêne où les convives agitaient leurs fourchettes bruyamment se dispersa à le tout jamais et que le repas devint un véritable repas de noces chacun mangea ou plutôt se figura manger les garçons firent je ne sais combien de fois le tour de la table exécutant des prodiges de prestidigitation servant personnes avec un seul canard un seul poulet découpés si habilement que tout le monde en avait qu’ on pouvait même en reprendre et les petits pois à l’ anglaise tombant en grêle sur les assiettes et les haricots à l’ anglaise aussi préparés sur un coin de table de le sel de le poivre un peu de beurre et quel beurre le tout amalgamé par un garçon qui souriait har", "à le part de barancy qui en avait bu beaucoup dans sa vie tous ceux qui étaient PROPN ne connaissaient ce vin magique que de nom et rien que ce mot de champagne signifiait pour eux richesses boudoirs parties fines ils en parlaient tout bas entre eux l’ attendaient le guettaient enfin à le dessert un garçon parut tenant une bouteille à le chapeau d’ argent qu’ il s’ apprêta à le décoiffer avec des pinces à le geste que fit pour se boucher les oreilles la nerveuse ida qui ne manquait jamais un effet une pose rien de ce qui pouvait mettre ses grâces en évidence toutes les autres femmes se préparèrent aussi à une détonation formidable il n’ en fut rien ", "le bouchon sortit très naturellement sans explosion comme tous les bouchons de le monde et aussitôt le garçon la bouteille haute s’ élança autour de la table en courant et disant très vite: champagne champagne champagne les coupes se tendaient sur son passage pendant qu’ il faisait cette fois le prodige de la bouteille inépuisable il y eut de la mousse pour personnes un pétillement aigre à le fond de le verre que chacun huma avec respect; et même il faut croire que le tour fait il en restait encore puisque jack qui était placé en face de la porte vit le garçon retourner le goulot dans son gosier en s’ en allant c’ est égal la magie de ce mot champagne est telle il y a tant de gaieté française dans la moindre parcelle de sa mousse qu’ une animation étonnante circula à le partir de ce moment parmi les convives chez les bélisaire elle se traduisit par une rapacité extraordinaire ils faisaient des rafles sur la nappe fourraient tout ce qu’ ils pouvaient dans leurs poches les oranges les papillotes les petits-fours rances disant qu’ il valait mieux les emporter que de le", "tout à le coup à le milieu de les rires et de les chuchotements on passa à le madame bélisaire une assiette de bonbons fallacieux embellie de le petit bébé en sucre rose et bleu qu’ on ne manque jamais d’ offrir à la mariée dans ces sortes de fêtes mais le petit weber avec son énorme frisure était là déjà pour empêcher la brave femme de se choquer de cette grosse plaisanterie traditionnelle elle en rit plus fort que tous les autres pendant que bélisaire rougissait rougissait ensuite ce fut le tour de les chansons le camarade se leva le premier commanda le silence d’ un regard et la main sur son cœur entonna d’ une voix sentimentale et éraillée une romance populaire de le travail plaît à le dieu enfants de dieu créateur de la terre accomplissons chacun notre métier scélérat de camarade il avait bien compris ce qu’ il fallait chanter pour séduire le courageux ménage dans lequel il venait d’ entrer ", "mais afin de ne pas laisser l’ assemblée sous une impression aussi grave tout de suite après le travail plaît à le dieu il entreprit quelque chose de plus gai: à le charonne c’ est le moins qu’ on entre boire un p’tit coup chez PROPN il en savait comme cela de les centaines ah! c’ était un fameux compagnon que m. et madame bélisaire allaient avoir la ̀! quelles délicieuses soirées on passerait rue des panoyaux en attendant les garçons s’ étaient sans doute aperçu des soustractions opérées par les doigts crochus de la tribu bélisaire car en un tour de la main la table fut desservie démontée escamotée c’ était fini! ", "les convives se regardèrent consternés au-dessus d’ eux autour d’ eux retentissait une bacchanale effroyable on dansait on chantait les planchers étaient secoués en mesure fortement et si nous dansions nous aussi oui mais cela coûte cher la musique quelqu’un proposa de se servir de celle qui venait de tous côtés malheureusement les quadrilles les polkas les varsoviennes les schottisch mêlaient si bien leurs élans dans ce tumulte de violons et de pistons qu’ il était impossible de s’ y reconnaître ", "si l’on avait un piano! soupirait PROPN de barancy faisant voltiger ses doigts sur tous les meubles comme si elle avait su jouer madame bélisaire aurait bien voulu danser également mais elle avait défendu à le son mari toute dépense supplémentaire ce qui n’ empêcha pas le camelot de disparaître un moment avec son camarade et de revenir minutes après accompagné d’ une espèce de ménétrier de village qui s’ installa sur une petite estrade improvisée un litre entre ses jambes son violon solidement appuyé sur son bras et en avant la musique jusqu’ à le demain matin si vous voulez ce violoneux rustique qui criait: en place pour la pastourelle avec un fort accent berrichon la précaution que prenaient les femmes d’ entourer leur taille d’ un mouchoir enroulé pour la préserver de les mains de les danseurs les pas de bourrées que madame bélisaire mêlait à le toutes les figures de le quadrille mettaient dans le salon de guinguette à le rosaces d’ or un parfum de fête champêtre c’ était bien la banlieue cette ligne intermédiaire où les traditions campagnardes et les mœur", "seule ida avec son jack semblait égarée tombée de quelque région supérieure dans le bas-fonds populaire; et encore elle s’ y plaisait trop pour ne pas donner à le penser qu’ elle retrouvait là malgré ses prétentions nobiliaires quelques vestiges d’ une existence antérieure quelque regain de jeunesse dû à de lointains souvenirs elle riait se démenait organisait des rondes des boulangères des quadrilles croisés un cotillon; et le frou-frou de sa robe de soie le cliquetis de ses bracelets laissaient dans l’ âme de les assistants une impression profonde d’ admiration ou de jalousie la noce de bélisaire était donc très gaie le marié PROPN heureux d’ utiliser ses pieds neufs brouillait avec enthousiasme toutes les figures de la contre-danse dans les salons voisins on écoutait on disait: comme ils s’ amusent on venait les regarder à la porte entrouverte à le tous moments par les garçons qui circulaient avec des saladiers de vin sucré " ]
[ "puis sur les pommettes à la fois j' aperçus très pâle mais déjà rassurante la teinte rosée tant attendue et ce fut comme une résurrection rapide et merveilleuse tout le visage par degrés se recolora le cœur se reprit à le battre fort et les beaux seins qui étaient ma plus tendre et ma chère volupté soulevèrent d' un rythme harmonieux la toile qui les couvrait sous ma bouche prête à le baiser le premier éveil de les paupières encore closes je sentis la chaleur vitale reconquérir les joues le front la bouche un doux soupir entr' ouvrit les lèvres déjà mi-souriantes ", "—oui attention c’ est le train de melun que vous attendez vient de sonner à le passage à le niveau est -ce que vous allez être obligé d’ en parler maigret n’ eut que le temps de courir sur le quai et de sauter dans l’ unique wagon de première classe iv l’ escroc de les légitimistes en arrivant pour la seconde fois à l’ hôtel de la loire maigret répondit sans chaleur à le m. tardivon qui l’ accueillait avec des airs confidentiels le conduisait à sa chambre et lui montrait de grandes enveloppes jaunes arrivées à le son adresse il y avait là le rapport de le médecin légiste les procès-verbaux de la gendarmerie et de la police de nevers la police de rouen de son côté avait envoyé des renseignements complémentaires sur la caissière ", "et si le connais si tu te tais c’ est qu’ il est de tes amis alors qui cela peut -il être elle avait les yeux gonflés de larmes elle ne pleurait pas encore mais les sanglots\\n' lui montaient à la gorge et comme ses sanglots l’ étouffaient son visage tout à l’ heure\\n' si blanc se colorait de plaques roses par places et ses yeux s’ enflammaient –ainsi je me trompe ", "elle racontait les rendez -vous la nuit dans la montagne pierreuse et nue alors que les chacals les hyènes et les chiens arabes crient aboient et hurlent à le milieu de les rocs et elle prononça d’ une voix joyeuse la suite à le demain puis se relevant c’ est comme ç a qu’ on écrit un article mon cher monsieur signez s’ il vous plaît hésitait mais signez donc alors il se mit à le rire et écrivit à le bas de la page elle continuait à le fumer en marchant; et il la regardait toujours ne trouvant rien à le dire pour la remercier heureux d’ être près d’ elle pénétré de reconnaissance et de le bonheur sensuel de cette intimité naissante il lui semblait que tout ce qui l’ entourait faisait partie d’ elle tout jusqu’ à les murs couverts de livres les sièges les meubles l’ air où flottait l’ odeur de le tabac avaient quelque chose de particulier de bon de doux de charmant qui venait d’ elle.brusquement elle demanda qu’ est -ce que vous pensez de mon amie mmedemarelle il fut surpris mais je la trouve je la trouve très séduisante n’ est -ce pas oui certainement il avait envie ", "elle aurait voulu aussi l’ embrasser et lui demander de lui pardonner mais l’ orgueil la retenait enfin le bon mouvement l’ emporta sur le mauvais: henriette se jeta sur le petit lit et cachant sa tête dans la vieille couverture de lydie elle s’ écria en sanglotant: je voudrais être comme toi mais moi je suis méchante méchante un peu effrayée de cette violente explosion lydie caressait la tête noire et ébouriffée d’ henriette de sa petite main frêle ne pleure pas disait -elle madeleine t’ aidera elle t’ aimera aussi si tu le veux mais madeleine qui jusque -la était restée à l’ écart regardant cette petite scène sans s’ y mêler ne confirmait cette promesse par aucune parole ", "je remis sa mémoire à l’ heure de la mienne j’ étais lui dis -je sur le point de vous dire: sinon quoi? quoi sinon quoi? me dit -elle je ne comprends pas vous allez comprendre lui dis -je vous n’ êtes pas bête: vous disiez ne plus aller en france sauf pour votre travail mais sinon alors je vous le demande: sinon quoi? elle je ne comprends pas votre question ", "—raison de plus lorsque peuples comme l’ allemagne et la PROPN qui ont des kilomètres de frontière commune éprouvent le besoin de se dégourdir un peu et qu’ ils s’ en vont le faire chez les autres pour ménager les lendemains de leur opinion respective je dis que la paix n’ est pas loin la paix fit carola soucieuse la paix sais -tu bien ce que tu dis petit malheureux enfin vous vous rendez compte tous de quoi nous aurions l’ air si la paix survenait de le jour à le lendemain PROPN qu’ on ne nous regarde plus d’ un si bon œil et qu’ on parle même de camps de concentration ", "je ne suis pas colère de le tout monsieur seulement je trouve que vous êtes méchant paul je ne suis pas méchant mademoiselle seulement je vous dis la vérité et c’ est pourquoi vous êtes rouge de colère comme les dindons avec leurs crêtes rouges ", "il y avait des jours où mlle attendait vainement son ami c’ est que son ami avait ces jours-là un accès de prudence et qu’ il s’ était dit: –quiconque aime le danger y périra voilà ce que le colonel ne crut pas devoir confier à le tiziano –comprends -tu maintenant mon très cher reprit PROPN quand ils furent dans la rue bras dessus bras dessous pourquoi à le lieu de t’ encourager à la poursuite d’ edmée j’ ai cherché dès ta première rencontre avec elle à te détourner des chemins inconnus où tu allais t’ engager et à te remettre paternellement sur cette grande route de l’ amour où l’on peut perdre son argent mais non son temps cette femme est un chastre femelle qui t’ aurait mené plus loin que l’ oiseau légendaire songe un peu à les cargaisons de poudre que je t’ économise en t’ avertissant et remercie-moi bien vite! ", "que je vous trouve heureux vous qui n’ avez ni blanc ni rouge à le vous mettre sur les joues comme dans pyrame et ni barbe à le vous mettre à le menton comme dans hérode que je vous trouve heureux vous qui à le lieu de descendre d’ une triple génération de comédiens êtes jésuites de père en fils —monsieur s’ écria bannière que dites -vous donc la jésuites de père en fils mais vous délirez mon très cher frère " ]
de le temps que madame était encore aubergiste à le yvetot elle avait tenu sur les fonts baptismaux la fille de ce frère qu’ elle nomma constance constance rivet; étant elle-même une rivet par son père le menuisier qui savait sa sœur en bonne position ne la perdait pas de vue bien qu’ ils ne se rencontrassent pas souvent retenus tous les par leurs occupations et habitant de le reste loin l’ un de l’ autre mais comme la fillette allait avoir ans et faisait cette année-là sa première communion il saisit cette occasion d’ un rapprochement il écrivit à sa sœur qu’ il comptait sur elle pour la cérémonie les vieux parents étaient morts elle ne pouvait refuser à sa filleule
[ "elle accepta son frère qui s’ appelait joseph espérait qu’ à le force de prévenances il arriverait peut être à le obtenir qu’ on établit un testament en faveur de la petite madame étant sans enfants la profession de sa sœur ne gênait nullement ses scrupules et de le reste personne dans le pays ne savait rien on disait seulement en parlant d’ elle: madame tellier est une bourgeoise de fécamp ce qui laissait supposer qu’ elle pouvait vivre de ses rentes de fécamp à le virville on comptait à le moins lieues; et lieues de terre pour des paysans sont plus difficiles à le franchir que l’ océan pour un civilisé ", "les gens de virville n’ avaient jamais dépassé rouen; rien n’ attirait ceux de fécamp dans un petit village de feux perdu à le milieu de les plaines et faisant partie d’ un autre département enfin on ne savait rien .mais l’ époque de la communion approchant madame éprouva un grand embarras elle n’ avait point de sous-maîtresse et ne se souciait nullement de laisser sa maison même pendant un jour toutes les rivalités entre les dames d’ en haut et celles d’ en bas éclateraient infailliblement ", "puis PROPN se griserait sans doute et quand il était gris il assommait les gens pour un oui ou pour un non enfin elle se décida à le emmener tout son monde sauf le garçon à le qui elle donna sa liberté jusqu’ à le surlendemain frère consulté ne fit aucune opposition et se chargea de loger la compagnie entière pour une nuit donc le samedi matin le train express de heures emportait madame et ses compagnes dans un wagon de seconde classe .jusqu’ à le beuzeville elles furent seules et jacassèrent comme des pies mais à le cette gare un couple monta l’ homme vieux paysan vêtu d’ une blouse bleue avec un col plissé des manches larges serrées à les poignets et ornées d’ une petite broderie blanche couvert d’ un antique chapeau de forme haute dont le poil roussi semblait hérissé tenait d’ une main un immense parapluie vert et de l’ autre un vaste panier qui laissait passer les têtes effarées de canards ", "la femme raide en sa toilette rustique avait une physionomie de poule avec un nez pointu comme un bec elle s’ assit en face de son homme et demeura sans bouger saisie de se trouver à le milieu d’ une si belle société et c’ était en effet dans le wagon un éblouissement de couleurs éclatantes madame tout en bleu en soie bleue des pieds à la tête portait là-dessus un châle de faux cachemire français rouge aveuglant fulgurant fernande soufflait dans une robe écossaise dont le corsage lacé à le toute force par ses compagnes soulevait sa croulante poitrine en un double dôme toujours agité qui semblait liquide sous l’ étoffe.raphaële avec une coiffure emplumée simulant un nid plein d’ oiseaux portait une toilette lilas pailletée d’ or quelque chose d’ oriental qui seyait à sa physionomie de juive ", "rosa la rosse en jupe rose à le larges volants avait l’ air d’ une enfant trop grasse d’ une naine obèse et les pompes semblaient s’ être taillé des accoutrements étranges à le milieu de vieux rideaux de fenêtre ces vieux rideaux à le ramages datant de la restauration sitôt qu’ elles ne furent plus seules dans le compartiment ces dames prirent une contenance grave et se mirent à le parler de choses relevées pour donner une bonne opinion d’ elles mais à le bolbec apparut un monsieur à le favoris blonds avec des bagues et une chaîne en or qui mit dans le filet sur sa tête plusieurs paquets enveloppés de toile cirée il avait un air farceur et bon enfant il salua sourit et demanda avec aisance: ces dames changent de garnison cette question jeta dans le groupe une confusion embarrassée ", "madame enfin reprit contenance et elle répondit sèchement pour venger l’ honneur de le corps: vous pourriez bien être poli! il s’ excusa: pardon je voulais dire de monastère madame ne trouvant rien à le répliquer ou jugeant peut-être la rectification suffisante fit un salut digne en pinçant les lèvres alors le monsieur qui se trouvait assis entre rosa la rosse et le vieux paysan se mit à le cligner de l’ œil à les canards dont les têtes sortaient de le grand panier puis quand il sentit qu’ il captivait déjà son public il commença à le chatouiller ces animaux sous le bec en leur tenant des discours drôles pour dérider la société: nous avons quitté notre petite ma-mare pour faire connaissance avec la petite bro-broche les malheureuses bêtes tournaient le cou afin d’ éviter les caresses faisaient des efforts affreux pour sortir de leur prison d’ osier puis soudain toutes ensemble poussèrent un lamentable cri de détresse: alors ce fut une explosion de rires parmi les femmes ", "elles se penchaient elles se poussaient pour voir on s’ intéressait follement à les canards et le monsieur redoublait de grâce d’ esprit et d’ s’ en mêla et se penchant par-dessus les jambes de son voisin elle embrassa les bêtes sur le nez aussitôt chaque femme voulut les baiser à le son tour; et le monsieur asseyait ces dames sur ses genoux les faisait sauter les pinçait; tout à le coup il les tutoya les paysans plus affolés encore que leurs volailles roulaient des yeux de possédés sans oser faire un mouvement et leurs vieilles figures plissées n’ avaient pas un sourire pas un tressaillement le monsieur qui était commis voyageur offrit par farce de les bretelles à le ces dames et s’ emparant d’ un de ses paquets il l’ ouvrit c’ était une ruse le paquet contenait des jarretières il y en avait en soie bleue en soie rose en soie violette en soie mauve en soie ponceau avec des boucles de métal formées par amours enlacés et dorés les filles poussèrent des cris de joie puis examinèrent les échantillons reprises par la gravité naturelle à le toute femme qui tripote un ", "elles se consultaient de l’ œil ou d’ un mot chuchoté se répondaient de même et madame maniait avec envie une paire de jarretières orangées plus larges plus imposantes que les autres de vraies jarretières de patronne .le monsieur attendait nourrissant une idée allons mes petites chattes dit -il il faut les essayer ce fut une tempête d’ exclamations et elles serraient leurs jupes entre leurs jambes comme si elles eussent craint des violences lui tranquille attendait son heure il déclara: vous ne voulez pas je remballe puis finalement j’ offrirai une paire à le choix à le celles qui feront l’ essai mais elles ne voulaient pas très dignes la taille redressée les pompes cependant semblaient si malheureuses qu’ il leur renouvela la proposition ", "flora surtout torturée de désir hésitait visiblement il la pressa: vas -y ma fille un peu de courage tiens la paire lilas elle ira bien avec ta toilette alors elle se décida et relevant sa robe montra une forte jambe de vachère mal serrée en un bas grossier le monsieur se baissant accrocha la jarretière sous le genou d’ abord puis au-dessus; et il chatouillait doucement la fille pour lui faire pousser des petits cris avec de brusques tressaillements quand il eut fini il donna la paire lilas et demanda: à qui le tour toutes ensemble s’ écrièrent: à le moi à le moi! il commença par rosa la rosse qui découvrit une chose informe toute ronde sans cheville un vrai boudin de jambe comme disait raphaële " ]
[ "pris entre feux il fallait que tout cela vînt à le être écharpé troué détruit de fond en comble les voyageurs se demandaient pourquoi ils étaient vivants parmi eux seulement se tenaient encore impassible ann-mary qui ne voulait pas laisser voir l’ ombre d’ une faiblesse à sa rivale et qui en avait pris son parti et se promenait de long en large sans plus songer à ses fournitures pour comble d’ horreur un régiment de le nord s’ étant rapproché de la falaise commença à le tirer sur les artilleurs séparatistes pendant que l’ artillerie de curtis faisait rage ", "–mais arrête interrompit toi qui me dis que j’ ai peur attends-moi donc à le présent je t’ en défie! –patience! écoute encore j’ ai trouvé sur la terre un ange qui est la fille d’ un voleur et d’ un assassin j’ ai fait ma femme de l’ ange ", "un faisceau de veinules vertes convergeaient sous la peau vers ses yeux que la douleur avait gonflés elle se dévêtit et s’ allongea seule attendit un long moment que quelqu’un vînt elle avait la patience et l’ élan pour accueillir l’ enfant découvrir son visage à l’ instant où la douleur cesserait toutes ses frayeurs l’ avaient quittée c’ est sans doute l’ attente de les choses plus que les choses elles-mêmes qui inquiète et peut-être sera -t-il aisé de mourir ", "–et puis vous avez votre oncle qui a l’ air très bon –et toi tu ne me quitteras pas dit -elle d’ un ton suppliant il n’ y a pas de place pour moi ici! m. le docteur a déjà un domestique mais ne vous désolez pas mademoiselle je trouverai peut-être une situation dans cette ville et si cela ne se peut je m’ installerai dans un petit logement afin de ne pas m’ éloigner de vous ", "passa machinalement ses doigts sur les touches de son piano ce bruit fit sur mary PROPN l’ effet d’ une commotion électrique elle tressaillit avec violence releva brusquement sa tête affaissée et retira sa main de les mains de perceval –oh fit -elle avec un long soupir ", "PROPN est tout à la fois le jockei le coiffeur de m. le comte et son triboulet sa marotte c’ est un violon qu’ il quitte rarement et sur lequel il racle à le m. le comte de les airs de ballet de le temps de louis et des ponts-neufs de la régence factotum de les amours de son maître insolent dont il est le proxénète plus insolent encore PROPN n’ a que ans mais c’ est bien le coquin le plus souple et le plus effronté de toute la livrée de la capitale la ̂che et fourbe comme un dévôt de cour il s’ est habitué à le toutes les bassesses pour plaire à son maître dont il est à la fois le mercure et même dit -on le ganymède car le comte de mont-gray se croirait déshonoré si son écusson moral était pur d’ un seul vice ou d’ une seule infamie te voici mon drôle pourquoi n’ es -tu pas là quand tu sais que je puis avoir besoin de toi une autre fois sois plus exact et que cette correction te rappelle ton devoir misérable PROPN reçut un violent coup de pied dans le coccix il grinça d’ abord des dents puis il prit promptement une figure riante s’ apprêta à le accommoder son", "–qu’ avez -vous fait de votre oncle et de xavier demanda mlle de lorsqu’ il pénétra dans le salon –ils vont à le bred’ languest ma cousine et je viens voir si alix veut venir les rejoindre le temps s’ est beaucoup adouci veux -tu mon alix s’ écria -t-elle avec empressement je n’ y suis pas allée depuis ton dernier séjour ici veux -tu demander ma cape à le mathurine ?quand la porte se fut refermée sur eux de murmura pensivement –il veut lui parler seul à le seul sans doute pour lui révéler sa vocation ", "vous avez bien fait et je vous rends grâce maintenant ma sœur bien-aimée dites-moi tout ce que vous avez à me dire parlez je vous écoute à le genoux en ce moment la porte de l’ atelier s’ ouvrit brusquement et la vieille femme de chambre qui ans auparavant avait reçu régina entre ses bras parut dans l’ encadrement de la porte PROPN voulut se relever et se rejeter sur son tabouret; mais PROPN à le contraire le maintint à la place ou ̀ il était en lui appuyant la main sur l’ épaule ", "ces farceurs de républicains a ne s’ abonne pas de le tout: vous causez avec eux ils causent ils partagent vos opinions et l’on est bientôt d’ accord pour renverser tout ce qui existe tu crois que l’ homme s’ abonne? ah! bien oui je t’ en fiche pour peu qu’ il ait pouces de terre de quoi faire venir une douzaine de choux ou des bois de quoi se faire un curedent mon homme parle alors de la consolidation de les propriétés des impôts des rentrées des réparations d’ un tas de bêtises et je dépense mon temps et ma salive en patriotisme mauvaise affaire! généralement le mouvement est mou je l’ écris à le ces messieurs ", "brutalement il l’ avait ramenée à la tente où elle reposait; et dans l’ ombre le bruit de le chariot s’ était éteint peu à le peu plus tard juchée de nouveau sur un cheval son escorte l’ avait conduite dans une ville étrange à les maisons largement espacées elle se souvenait d’ avoir passé sous un arc triomphal en pierre à les formes bizarres puis sa monture s’ était arrêtée à le milieu d’ une cour invitée à le mettre pied à le terre la captive avait été enfermée dans une pièce basse " ]
le soleil monte dans un ciel à le présent tout bleu les lointains plats tremblent de chaleur les lointains vides semblent se préparer pour toutes sortes de visions et de mirages gazai les gazelles crie le cheik hassan tandis que nous détalons sur les genêts tristes en effet en sens inverse de notre course elles passent comme une envolée de sable les petites bêtes fines les petites bêtes de vitesse et de fuite mais les lointains mouvants et troubles aussitôt nous déforment leurs images les escamotent à le nos yeux déroutés nous marchons toujours à l’ avant-garde extrême avec des temps de trot et avec des haltes vers heures un premier lac irréel nous apparaît et nous nous y trompons tous une eau d’ un bleu si beau où semblaient se mirer des arbres
[ "qui n’ étaient que l’ agrandissement en longueur de les maigres broussailles de le désert puis bientôt il y en a partout de ces eaux tentantes qui fuient devant nous se déforment changent débordent s’ en vont ou reviennent; grands lacs ou rivières qui serpentent ou simples étangs qui reflètent des roseaux imaginaires il y en a toujours davantage et c’ est comme une mer qui peu à le peu nous envahirait une inquiétante mer qui tremble mais vers midi en ou minutes brusquement toute cette fantasmagorie bleue s’ évanouit comme si on avait soufflé dessus plus rien que les sables desséchés net à le présent réel implacable reparaît le pays de la soif et de la mort nous voulons coucher ce soir en un lieu appelé l’ oued-gherafeh où il y a de l’ eau de la vraie et même une eau très renommée à le désert de ce qui nous fait arriver de très bonne heure à le campement ", "dès que nous avons mis pied à le terre devant nos tentes déjà montées le jeune cheik de pétra me prend par la main pour me mener voir cette eau précieuse j’ attendais une belle source jaillissante et c’ est dans le sable et la boue une mare qui n’ a pas mètres de longueur on y a déjà puisé pour nous-mêmes à le présent vient le tour de nos chameliers et de nos chameaux ils entrent tous là dedans jusqu’ à les genoux et les bêtes buvant en même temps que les hommes font tomber dans l’ eau leur fiente musquée ", "autour de le camp il y a presque des arbustes acacias épineux genêts à le fleurs blanchâtres qu’ entretient le voisinage de cette mare et cela rend le lieu favorable à les embuscades à les attaques de nuit à les arrivées de voleurs qui se cachent et qui rampent il est du reste inusité pour nous de camper parmi des arbustes et de voir ce va-et-vient entre les tentes et une aiguade où l’on remplit les outres dans cet espèce de bocage triste perdu à le milieu de telles étendues de désert et que dore en ce moment la lumière de heures de le soir c’ est tout un semblant de vie pastorale que nous avons apporté PROPN pour une fois tandis que au-dessus de nos têtes tourbillonne avec indécision un grand nuage d’ oiseaux migrateurs qui sans doute s’ en allaient vers le nord avec le printemps et comptaient s’ arrêter ici pour boire à l’ oued-gherafeli si nous ne les y avions pas devancés vers le coucher de le soleil PROPN vint me confier ses remords d’ avoir tué une pauvre chouette là-bas près de la mare dans les broussailles il faut dire d’ abord que nous éprouvons l’ un et ", "ensuite tuer pour le plaisir de tuer nous a toujours paru un indice de bestialité inférieure et les bourgeois d’ occident qui sans nécessité comme sans péril vont s’ amuser à le détruire de les moineaux ou des cailles n’ ont pas d’ excuse à le nos yeux mais voilà il a été pris d’ une distraction les arabes lui montraient de loin cet oiseau disant: tire! et étourdiment sans reconnaître l’ espèce amie peut-être un peu pour montrer la justesse de son arme il a tiré si nous l’ enterrions propose -t-il ce serait toujours mieux sur le sable auprès de l’ aiguade la pauvre chouette une superbe bête en pleine jeunesse à le plumage très soigne elle est encore chaude et ses grands yeux jaunes restés ouverts nous regardent avec une intelligente tristesse de chat donc nous creusons une petite fosse dans le sable ", "quand la chouette est à le fond couchée sur le dos ses ailes descendant le long de son corps comme un manteau de moine elle nous regarde encore fixement obstinément avec une expression de reproche étonné qui nous fait mal sur les pauvres yeux jaunes qu’ on ne reverra plus jamais sur les belles plumes si bien lissées qui vont pourrir nous jetons d’ abord le sable puis nous roulons par-dessus une lourde pierre pour assurer le calme à le cette sépulture assez puéril je le reconnais ces bédouins enterrant une chouette à l’ heure où s’ abîme et s’ éteint le grand soleil d’ or à le milieu de les solitudes de le désert de tih le soir à le clair de lune comme hassan prévoit une attaque pour cette nuit nous prenons nos dispositions de combat distribuant les postes à le nos bédouins de concert avec l’ officier turc et composant un blockhaus à le moyen de cantines dans le fond je crois que nous en mourons d’ envie d’ être attaqués le simulacre de la précédente nuit les cris de guerre avec la fusillade à le milieu de l’ immensité vide ayant été une chose inoubliable et rare", "puis vient la veillée paisible devant les tentes l’ heure où les cheiks ait et gravement s’ asseyent en cercle avec nous pour causer et pour fumer avant le sommeil à la belle lune blanche ce sont des aventures de leurs razzias et de leurs pillages qu’ ils nous content le plus tranquillement de le monde et que d’ ailleurs nous écoutons de même tant les latitudes changent les points de vue humains mais tout à le coup de la direction de cette mare où la chouette a été tuée nous arrive un hou! discret un appel si doux et si plaintif ah! bon dit manquait plus que l’ autre qui l’ appelle à le présent l’ autre on comprend ce que nous entendons par l’ autre l’ autre c’ est son épouse ou c’ est son époux ils vont toujours par les oiseaux ", "couple probablement unique à le bien de les lieues à la ronde ils avaient sans doute choisi pour se réunir le soir ces maigres broussailles à le bord de l’ eau et l’ autre appelle toujours: alors nous revoyons les regards de reproche de les yeux jaunes enfouis dans le sable et nous oublions les histoires de brigands qui nous captivaient l’ escarmouche désirée tout ce qui nous amusait en écoutant avec un serrement de cœur ce pauvre cri d’ oiseau solitaire pas d’ attaque cette nuit non; mais nos chameaux ont eu le sommeil très agité et ce matin à le jour nous trouvons sur le sable à les environs de le camp les traces nombreuses et toutes fraîches de ces rôdeurs qui les inquiétaient: les panthères nous repartons de nouveau c’ est le désert sans rien c’ est un cercle de néant aussi régulier que celui d’ une mer sans navires et sans rivages qui tranche en gris sombre sur le ciel pâle et clair ", "et encore cet inexplicable semis de cailloux noirs rien qu’ à la surface comme s’ il avait grêlé ici des petites pierres d’ onyx la caravane chemine silencieuse ce matin et comme recueillie devant cette persistance de l’ absolu vide cependant par degrés à le mesure que le soleil en montant chauffe le désert les horizons deviennent moins précis puis tout à le fait vagues et les espèces de mousselines blanches de gazes moirées qui précèdent les mirages commencent à le trembloter de plusieurs côtés à la fois et il y a là-bas un troupeau de grandes bêtes blanches à le long cou des chameaux blancs ", "mais en quantité prodigieuse ils marchent avec lenteur dans la lumière à la fois éblouissante et trouble ils semblent paître tout de même nous nous défions de nos yeux sachant que les proportions n’ existent pas dans le désert à les heures de ses fantasmagories ah! un de les chameaux déploie de grandes ailes et s’ envole puis puis puis tous des cigognes ce n’ était qu’ un peuple innombrable de cigognes qui prend la volée à le notre approche elles se lèvent en masse il en arrive de le fond de les lointains que nous n’ apercevions pas " ]
[ "carrières et toujours cette affreuse dynamite sais -tu quand cela va finir toi? moi je redoute toujours un malheur c’ est si dangereux ce travail-la ̀! quand je vois arriver quelqu’un chez nous je tremble si c’ était pour nous annoncer une mauvaise nouvelle pourquoi aussi nos parents n’ essaient -ils pas à le changer d’ emploi? ", "elle se servit une nouvelle tasse de café elle la but lentement en regardant la mer la baie immense de naples s’ éployait sans fin l’ entourait sans fin l’ air était chaud et il était mouvant nous respirions ", "oui maman dit faiblement alice qui devint soucieuse la fillette se disait avec raison: une fois à le salon la question de les poupées va revenir c’ est certain; comment vais -je me tirer de là une grande surprise attendait mademoiselle pourquoi en rentrant dans cette pièce la première chose qui frappa ses regards fut la jolie bercelonnette dont nous avons parlé plus haut ", "les lamas qui entouraient s’ étaient lentement rapprochés de lui –voulez -vous demanda PROPN que je remette ce misérable entre vos mains –je vous l’ abandonne fit le docteur rabican avec un geste de dégoût quant à le m.bouldu il montrait le poing à son ancien préparateur d’ un air féroce –qu’ on le décapite qu’ on le pende! la cigue le pilori! le pal! seront encore des supplices trop doux pour un pareil coquin s’ écriait -il dans un latin mélangé de barbarismes ", "j’ ai prié pour toi tu sais émile était mort il aura tout de même vu la fin de la guerre le pauvre s’ il s’ était enfui avec moi s’ il s’ était caché j’ y suis retournée avec charles après mon mariage puis j’ y ai passé plusieurs fois des vacances avec sophie j’ ai montré à le sophie les endroits où je conduisais mes chèvres alice n’ avait plus de chèvres elle n’ avait plus la force de s’ en occuper –on marche beaucoup tu sais avec les chèvres et elle avait de mauvaises jambes alice elle faisait des heures dans des fermes de le voisinage ", "l’ homme semble fou furieux et crie des insultes à le ce que prétendent des gens qui comprennent votre idiome le sup’ compte sur vous pour l’ amener à la raison pour l’ instant le bandit refuse de sortir sous prétexte que sa porte est bloquée y’ a des gus qui emboîtent les sardines d’ autres qui emboîtent les spectateurs survenant en retard moi pas compliqué je me contente d’ emboîter le pas à l’ escogriffe effectivement mètres avant d’ atteindre les goguemuches je perçois les échos de la scène ", "et moi qui avais toujours été séduite justement par les gestes de les gens leur manière de bouger ou de ne pas bouger j’ avais l’ impression d’ être assise près d’ un mannequin ou d’ un infirme j’ avais grelotté durant le trajet d’ abord dans la terreur qu’ alan ne nous rejoigne qu’ il n’ apparaisse brusquement à un feu rouge saute sur le capot de la voiture ou que muni d’ un képi et d’ un sifflet il n’ arrête à le jamais ma fuite vers une liberté dérisoire sans doute mais enfin une liberté puis j’ avais grelotté dès le début de l’ autoroute dès que la vitesse eut rendu impossible cette sorte d’ attaque de la diligence j’ avais grelotté de solitude j’ étais seule privée de le contact incessant inéluctable et devenu pour moi comme incestueux d’ alan c’ était à le nouveau je me moi ce n’ était plus nous si atroce que fût devenu ce nous ", "les mesures de rigueur furent celles qui se présentèrent le plus naturellement à le tous les esprits quoique tellier jugé par contumace eût été acquitté il restait assez de présomptions contre lui pour que sous un prétexte plus ou moins plausible on procédât à son arrestation sauf à le lui en faire ensuite des excuses il est vrai que ces mesures de rigueur si elles venaient à le être connues pouvaient en indisposant le public assurer le succès de sa candidature à le diable vos grands moyens s’ écria une robe noire qui faisait partie de le conseil ", "dans le grenier on a installé un billard et un atelier pendant que les caves sont remplies de vin et de provisions les escaliers eux-mêmes ont perdu tout mystère et on les trouve plutôt pénibles à le gravir elle se mit à le rire –un peu plus et on jugerait qu’ un ascenseur serait utile!–oh! mademoiselle protesta le bonhomme à qui les paroles de PROPN paraissaient un sacrilège le maître aime tellement le château tel qu’ il est essaya -t-il d’ expliquer .mais la jeune fille l’ interrompit elle ne voulait pas entendre parler de son père ni avoir à le répondre à le ce sujet ", "minutes après une deuxième tombe sur les gens de le village rassemblés comme on dit à le lieu de le sinistre hommes enfants hachés menu comme chair à le pâté le lendemain pan j’ étais en train de sarcler les pommes de terre je vois s’ écrouler devant moi notre maison sauf la resserre à étaler les graines le père souriau rentre avec la petite à la main et castor t’ as aussi bien fait de traînasser dehors que je lui dis " ]
—eh bien de le fond de cette tombe où la trahison m' a précipitée pensait -elle veillons à l' existence à l' éducation de ce pauvre enfant que sa vie remplace la mienne oublions -nous complétement pour ne penser qu' à le lui jetons un crêpe funèbre sur le passé oui prions pour le repos de notre âme comme si elle était déjà dans l' éternite ce deuil d' elle-même accepté franchement devait rendre à ellénore la raison et le courage
[ "fière de sa propre estime elle se promit de supporter avec calme toutes les injustices les insultes même que sa situation si honteuse en apparence pourrait lui attirer elle se promit surtout de ne point aggraver le malheur de cette situation par de vains efforts pour en expliquer l' innocence c' était s' épargner un grand supplice celui de voir l' impuissance de la vérité sur des esprits prévenus abusés et trop flattés peut-être d' une erreur qui leur donnait le droit de traiter avec mépris une femme dont la beauté jointe à le tant d' autres dons inspiraient l' envie ellénore arrivée à le dunkerque trouva un bâtiment prêt à le faire voile pour ostende le négociant qui en était propriétaire consentit à le prendre de les passagers ", "PROPN fut du nombre avant de s' embarquer elle écrivit à son banquier de lui faire passer des fonds à le bruxelles sous le nom de madame PROPN se réservant de lui confier plus tard ce qui l' obligeait à le reprendre le nom qu' elle tenait de son père PROPN descendit à le bruxelles dans un modeste hôtel près de le parc évitant tout ce qui avoisinait l' élégant hôtel de bellevue alors le rendez -vous de toutes les élégances de l' émigration puis dès qu' elle fut moins souffrante elle chercha un petit appartement dans quelque maison retirée pour y vivre solitaire elle fut rencontrée un matin par le prince de p... excellent homme gros court et enjoué ayant plutôt l' air d' un riche fermier de la beauce que d' un prince de la cour de louis xvi et que son âge mûr n' empêchait pas d' aimer les jolies femmes et d' être fort galant auprès d' elles ", "mais d' un caractère noble généreux sans prétentions embarrassantes et toujours prêt à le accepter l' amitié qu' on lui offrait pour prix de son amour le prince de avait vu ellénore s' élever chez la duchesse de montévreux et s' était toujours vivement intéressé à le elle plus d' fois depuis que la duchesse avait contraint ellénore à le fuir de chez elle pour se soustraire à la domesticite dont on la menaçait le prince avait pris le parti de la pauvre fugitive contre sa fausse protectrice et ce procédé courageux lui attirait souvent force épigrammes on le traitait de bonhomme injure la plus sanglante d' une société où la malice la finesse étaient seules en crédit le prince de p... aborda ellénore avec tant de bienveillance il la questionna sur son sort avec un intérêt si sincère un ton si paternel qu' elle céda à le plaisir de lui confier ses peines et lui promit de le revoir le lendemain ainsi qu' il l' en priait et de lui raconter les tristes motifs qui la déterminaient à le quitter l' angleterre pour se réfugier à le bruxelles ", "le prince répondit à sa confiance en lui racontant comment il avait échappé par la vitesse de son cheval à les agents de le comité de surveillance qui le poursuivaient pour le conduire en prison et de là à l' échafaud a cette époque trop dramatique chacun était le héros d' une aventure intéressante mais le prince convint que les malheurs d' ellénore dépassaient en fatalite tous ceux de les échappés de la révolution il faut avoir subi la torture d' un tourment humiliant solitaire dont la plainte amère ne pouvant s' exhaler maintient le coeur sous une oppression mortelle pour se faire une idée de le soulagement qu' éprouva ellénore en faisant le récit de l' événement aussi malheureux qu' étrange de son faux mariage à un véritable ami dont la loyauté croyait à la sienne après avoir écouté ellénore en l' interrompant sans cesse par des exclamations peu flatteuses pour m. de croixville et pour lord rosmond le prince dit en soupirant la situation est fâcheuse les apparences sont telles qu' on aura bien de la peine à le faire triompher la vérite ", "mais enfin pour n' être pas probable elle n' en est pas moins vraie j' ai vu quelquefois le monde la deviner il n' est pas toujours si aveugle si injuste qu' on le dit! juste ou non comme je suis destinée à le fuir toute ma vie reprit ellénore peu m' importent ses jugements si flétrissants qu' ils puissent être pour moi votre estime cher prince me donnera la force de les braver vous m' accorderez quelques-uns des moments que la politique et les plaisirs vous laisseront de libres; et la consolation de vous attendre d' espérer causer avec vous de ceux que j' aime encore malgré tout le mal qu' ils m' ont fait me distraira de ce désir de mourir qui me poursuit toujours en dépit de le remords qu' il m' inspire ", "—se laisser mourir pour faire plaisir à les ennemis qu' on gêne ah! c' est une complaisance très-coupable et que je vous défends d' avoir plus la position est difficile moins on doit se laisser abattre le bon dieu vous donne un enfant pour jouer avec lui un vieil ami pour pleurer avec vous cela vous suffira j' espère pour attendre un meilleur temps maintenant il faut nous occuper de vous caser ici le mieux possible ", "je pardonne à le croixville son enlèvement et le tort qu' il vous a fait en considération de l' indépendance que vous assure votre part dans son héritage la première de les conditions pour être honoré ici-bas mon enfant c' est de ne rien coûter à le personne dès que le monde est rassuré sur la crainte d' avoir à se dévouer pécuniairement pour un malheureux il y prend intérêt il l' observe avec soin et lui accorde bientôt la considération qu' il mérite maintenez -vous dans la sage résolution de ne vivre que pour votre enfant; oubliez son traître de père et vous trouverez encore assez d' amis pour vous apprécier et pour vous rendre l' existence agréable ", "—je ne compte que sur vous dit ellénore en tendant la main à le prince votre amitié vos conseils soutiendront mon courage et lorsque j' aurai à le subir les mépris de gens moins innocents que moi je penserai qu' il y a une âme noble compatissante dont je suis connue qui sait si je mérite tant d' outrages et dont l' estime me venge grâce à le vous cher prince je ne me croirai pas une pauvre abandonnée de tous le prince de p... répondit par la protection la plus désintéressée la plus courageuse à la confiance d' PROPN il lui trouva dès le lendemain un joli appartement convenablement meublé dans la maison d' une vieille et honnête femme de sa connaissance qui n' hésita pas à le loger madame sur la recommandation de le prince de p... il la présenta comme étant la veuve d' un officier mort à le paris dans les dernières émeutes ", "sa robe noire et le chapeau de même couleur qu' elle portait ne démentaient point le deuil à lequel cette supposition la condamnait ce deuil si douloureusement empreint dans son âme devait longtemps se montrer sur ses vêtements l' appartement d' ellénore était à le rez-de-chaussée donnant sur un petit jardin où son enfant pourrait jouer en prenant l' air ce qui la dispenserait de le mener souvent à le parc et lui éviterait l' ennui de rencontrer les gens qu' elle fuyait guidée par ses habitudes plus que par sa pensée elle s' arrangea dans sa nouvelle retraite avec toute la simplicité et le bon goût qui lui étaient naturels malgré ses souvenirs amers sa profonde douleur elle jouissait dans cet asile des bienfaits d' une parfaite résignation " ]
[ "mon cher page répondit le roi vous avez beaucoup d’ esprit et si j’ étais un roi sérieux je veux dire un roi possédant un royaume et des revenus je vous ferais une pension convenable sur ma cassette malheureusement je suis pauvre –vous suffirait -il d’ un bon baiser sur le duvet de pêche de vos joues j’ aimerais mieux la pension repartit effrontément le page —petit drôle ", "n’ est -ce pas jane la jeune fille rougit il était facile de voir que si elle était chargée de retenir le jeune homme par le pan de son manteau elle n’ ouvrirait pas de sitôt la main —en vérité dit le jeune homme je ne sais comment vous exprimer ma reconnaissance —bon ", "moi je vais gagner PROPN avec monsieur je n’ ai pas envie de coucher dans le bois .il répondit doucement oui mon amie où vous retrouverai-je?on m’ avait recommandé un restaurant je l’ indiquai .le mari se retourna et courbé vers la terre que son œil anxieux parcourait criant: à le tout moment il s’ éloigna .il fut longtemps à le disparaître l’ ombre plus épaisse l’ effaçait dans le lointain de l’ allée ", "mon dieu PROPN s’ en aperçut surprit le murmure qu’ avez -vous donc madeleine mon ami mon ami! vite de la lumière je vous en supplie vite vite il faut que je la voie la jeune fille évanouie reposait sur le canapé ce fut gauthier qui alluma une de les lampes de le salon ", "de plus en plus flatté vous demanderai -je par suite de quelle enquête —aucune enquête mais quand une dame voit un monsieur se précipiter dans son compartiment à la dernière minute et sans bagages elle se doit à le elle-même d’ observer or vous avez coupé ou pages de votre brochure avec une de vos cartes de visite j’ ai lu cette carte et je me suis rappelé une interview récente raoul de racontait sa dernière expédition ", "subitement une confiance de années s’ écroulait et il lui restait le remords d’ avoir repoussé sa petite-fille sur les suggestions de ces êtres indignes PROPN alla chercher PROPN et l’ amena près de l’ aïeul quand celui-ci la vit venir si jolie si faible appuyée sur le bras de gilbert il s’ écria:–oh pauvre petite! et tendant les bras il serra contre sa poitrine cette autre victime de les le lendemain et ses enfants quittèrent caubreterre sans bruit sans avoir cherché à le revoir le baron à le disculper bartholo et giuseppe ceux-ci sans doute avaient fait leurs complices platoniques de cette femme et de ces enfants qui s’ en allaient aujourd’hui tremblants la tête basse après avoir rêvé d’ être les maîtres d’ une grosse partie de la fortune de les sernailles .sur l’ ordre de m. de sernailles la domesticité italienne fut aussi congédiée ce jour même ", "excusez moi dit -elle à le marquis en simulant une confusion qu’ elle était loin d’ éprouver j’ ai cru que j’ allais tomber et je me suis retenue à la branche de votre col; quand on se noie ou qu’ on tombe on se rattrape où l’on peut une chute d’ ailleurs est chose grave et de mauvais augure pour une comédienne —permettez -moi de considérer ce petit accident comme une faveur répondit le seigneur de bruyères tout ému d’ avoir senti contre son sein la poitrine savamment palpitante de la jeune femme sérafine la tête à le demi tournée sur l’ épaule et la prunelle glissée dans le coin externe de l’ œil avait vu cette scène presque de dos avec cette perspicacité jalouse des rivales à le qui rien n’ échappe et qui vaut les yeux d’ argus elle ne put s’ empêcher de se mordre la lèvre ", "le lendemain je vais rechercher dans mon carnet précédent celles que j’ avais prises la première fois elles sont identiques ce sont à le mot près les mêmes phrases décevantes privées de l’ éclat d’ oracle dont resplendissait dit -il la vraie phrase je pense découragé: si on n’ a pas vécu cette expérience on ne peut rien en dire et même celui qui l’ a vécue les mots lui manquent je feuillette le carnet je tombe quelques pages plus loin sur une autre phrase recopiée dans mars que je relisais alors comme on sait les tumeurs cancéreuses ne font pas mal par elles-mêmes ", "il est blond assez jeune mince et il ne portait pas de chapeau son costume? sombre mon idée c’ est qu’ il a appelé quelqu’un qui est venu le chercher en voiture à un endroit déterminé on n’ a pas pensé à le arrêter les voitures dans lesquelles se trouvaient plusieurs personnes cela aurait été la première fois dans les annales criminelles en effet qu’ un maniaque de cette sorte n’ agisse pas seul ", "cette remarque rassura médiocrement nicolas il eût préféré que le portier ne fût pour personne l’ appartement de les poitevin se trouvait à le deuxième étage sophie tira une clef de son réticule ouvrit la porte et se glissa dans une enfilade de pièces obscures tous les volets étaient clos l’ air était imprégné d’ une fraîche odeur de moisi " ]
dans un autre bar d’ hôtel de les années plus tard il lui dit qu’ un jour en tournée il a eu peur il était sur le plateau et tout à le coup il a eu un trou un trou comme jamais il a été obligé de sortir de scène il ne savait plus ce qu’ il faisait là il a failli tomber par terre quand il est rentré à le paris il s’ est mis à avoir de les angoisses tous les jours en pensant à le ce trou
[ "il est retourné voir son analyste il a compris que ce trou qui l’ angoissait était celui qu’ il avait fait dans sa lignée depuis plusieurs générations les garçons de sa famille étaient tous menuisiers PROPN était en apprentissage quand il a vu pour la première fois une pièce de molière et a dit à son père qu’ il arrêtait tout pour prendre des cours de théâtre c’ était ce trou-là qui lui faisait mal la voix claire dit en détachant bien les mots j’ avais mal à le trou tu comprends et la bouche a un pli douloureux lareine elle est une femme en réalité mais comme la reine de les abeilles qui vit dans une ruche elle est le seul individu fertile de la colonie que quelqu’un puisse avoir d’ autres critères que les siens une autre idée de la fertilité n’ atteint pas son psychisme elle le combat tellement PROPN n’ entre pas dans ses catégories elle est convaincue d’ être la seule personne fertile qui existe d’ une certaine façon c’ est vrai ses enfants sont des répliques d’ elle-même des doubles des clones elle se reproduit à le sens propre se duplique et puisque d", "il a envie d’ être heureux il veut un travail stable qui lui rapporte un salaire correct il n’ a pas besoin de devenir riche il aime enseigner il veut avoir du temps pour lire vivre bien en ayant un métier qui lui plaît il prépare son concours il travaille un nombre d’ heures énorme sans se laisser distraire il a une puissance de travail hors norme quand il se fixe un but il met tout en œuvre pour y parvenir il donne heures de cours dans un collège comme remplaçant après il rentre chez lui il mange quelque chose de rapide il se remet à son agrégation pendant heures sans lever les yeux de sa table ensuite il prépare ses cours de le lendemain et fait des mouvements de gym pour corriger les positions assises de son dos avant d’ aller se coucher pour se reposer et être en forme le matin il repart à le collège rentre recommence exactement pareil avec sa copine ils font régulièrement ce qu’ il appelle des bons petits repas il aime les marches en montagne avec un sac à le dos les randonnées les grosses chaussures les sandwichs à le fromage à le sommet d’ une montagne ", "il regrette qu’ elle n’ ait pas envie de le faire plus souvent il lui reproche de ne pas partager avec lui ce genre de moments il aimerait qu’ ils fassent des randonnées et de la cuisine ensemble qu’ ils soient actifs il lui parle de son envie de monter un groupe de rock il compose des chansons il les lui joue à la guitare et pour se prouver à le lui-même qu’ il en est capable il va les chanter à des terrasses de café et après il passe entre les tables pendant qu’ à le distance sa copine le regarde lesconvives ils déjeunent derrière leur maison à l’ abri de les regards face à un champ cultivé ils apprécient leur tranquillité ils parlent de le bonheur de n’ avoir comme témoin que l’ épouvantail coiffé d’ un chapeau et vêtu d’ une veste trouée pour faire fuir les corbeaux qui tournoient à le milieu de le champ lafemme auxongles orange les doigts sont longs la peau est claire les veines bleues visibles sous la transparence les ongles limés en ovale laqués par un vernis orangé la main écarte le voilage la femme regarde par la fenêtre de la cuisine si sa fille est e", "elle a mis un bol sur la table elle versera le lait dans la casserole dès que sa fille apparaîtra il y a un buffet en bois fixé au-dessus de l’ évier elle l’ a fait faire par un menuisier les portes sont peintes en blanc le renfoncement de les étagères en orange sur celle de le bas il y a des pots en opaline blanche décorés de motifs de légumes sur chacun il y a une inscription différente suivant le contenu farine sucre sel thym laurier café bonbons à la droite de le terrain vague il y a un grand parking sa voiture y est garée ", "un peu plus loin un foyer de jeunes travailleurs avec un toit en pente asymétrique puis les champs à le perte de vue elle lâche le rideau va s’ asseoir dans le salon sur le divan qu’ elle a recouvert elle-même de velours mordoré elle feuillette un magazine de décoration le dos calé contre les coussins corne une page qu’ elle veut pouvoir retrouver elle a entendu sonner quand elles sont arrivées dans cet appartement son mari venait de mourir sa fille avait ans lui déchirait le cœur de voir la petite fille ouvrir la fenêtre scruter les nuages et se mettre à le crier de toutes ses forces papa papa en direction de le ciel espérant qu’ il apparaîtrait puisqu’ il était censé y être ", "ses pantoufles glissent sur les dalles de le couloir puis: —tu as encore oublié tes clés elle embrasse sa fille retourne dans la cuisine pose la casserole de lait sur le feu prend le chocolat en poudre dans le buffet sort du frigidaire le gâteau à la semoule qu’ elle a préparé dans l’ après-midi l’ enfant s’ assied devant son bol sort de son cartable son bulletin de le trimestre et le lui tend c’ est bien ma bichette elle lui caresse les cheveux s’ assoit pose sa main chaude sur la sienne c’ est bien c’ est très bien ma bichette ", "—elles sont douces tes mains maman —ton papa aussi il me disait il voulait que je lui lâche la main pour qu’ il puisse me la reprendre il disait que ce qu’ il aimait le plus c’ était glisser sa main dans la mienne donc il la retirait il restait un instant sans me la donner le temps d’ oublier et il la reglissait dans la mienne il disait que j’ avais un fluide —elles sont belles ", "—tu es gentille ma bichette —tu devrais faire un concours de beauté de les mains maman elle caresse les mains de sa mère la la ma petite bichette la femme retire sa main tapote celle de sa fille recule sa chaise pour s’ occuper de le lait qui monte dans la casserole —tu le gagnerais ", "je t’ assure pourquoi tu veux pas pourquoi tu ris? l’ employée elle fume à l’ extérieur de la gare minutes avant d’ aller rejoindre sa place derrière le guichet le jour se lève le ciel transparent est stratifié de couleurs qui s’ effilochent et comme tous les matins elle expire la fumée en renversant la tête vers sa limpidité elle travaille jours de suite de heures à le heures elle a jours de repos puis elle travaille jours de à le et heures de nouveau elle a jours de repos ce sera comme ç a pendant les mois qui viennent " ]
[ "voyez dans la direction de le nord à le gauche de ce massif de forêt se trouve la maison de le vieux m. elle est à le milles de distance environ je suppose qu’ elle recevra le premier choc de les sauvages —eh bien lorsque l’ incendie éclatera chez m. alors à le mon avis il sera temps de prendre une résolution —regardez s’ écria ", "–c’ est vite dit! on voit que tu n’ es pas amoureux d’ une créature aussi parfaite aussi incomparable l’ oublier! jamais jamais je ne le pourrai! un pli d’ ironie amère souleva la lèvre de raymond si martellier nature insouciante et peu profonde croyait ne pouvoir chasser le souvenir d’ elfrida que dirait -il lui qui avait dans les veines le sang d’ une race où toutes les passions étaient fortes et tenaces où l’on savait haïr et aimer jusqu’ à la mort? –je suis tout démonté mon bien cher murmura martellier d’ un air accablé il faut que je voie à le me faire donner une mission quelconque pour m’ occuper un peu l’ esprit ", "il y a longtemps que tu m’ en as demandé —non merci dit -elle combien m’ as -tu donné à le peu près depuis les premiers francs —nous voici bien près de c’ est bien ce que je pensais répondit -elle d’ un air préoccupé ", "ils passaient souvent une demi-journée côte à le côte la ligne à la main et les pieds ballants au-dessus de le courant; et ils s’ étaient pris d’ amitié l’ un pour l’ autre en certains jours ils ne parlaient pas quelquefois ils causaient mais ils s’ entendaient admirablement sans rien dire ayant des goûts semblables et des sensations identiques à le printemps le matin vers heures quand le soleil rajeuni faisait flotter sur le fleuve tranquille cette petite buée qui coule avec l’ eau et versait dans le dos de les enragés pêcheurs une bonne chaleur de saison nouvelle morissot parfois disait à son voisin: hein! quelle douceur et m. sauvage répondait je ne connais rien de meilleur et cela leur suffisait pour se comprendre et s’ estimer .à l’ automne vers la fin de le jour quand le ciel ensanglanté par le soleil couchant jetait dans l’ eau de les figures de nuages écarlates empourprait le fleuve entier enflammait l’ horizon faisait rouge comme de le feu entre les amis et dorait les arbres roussis déjà frémissants d’ un frisson d’ hiver m. sauvage regardait en souriant mo", "ne faut -il pas nous garder de le bonheur pour les jours où nous ne nous voyons pas —merci tu es un ange —au revoir ami! toujours n’ est -ce pas —tenez fit nanon quand je vous disais voici le jour secoua la tête et s’ éloigna le regard constamment tourné vers la jeune femme ", "l’ absence de passants ou d’ habitants accentue encore le malaise que les hommes éprouvent depuis le début de leur équipée dans quel pays se sont -ils donc aventurés? est -ce qu’ on finira par en sortir le plus difficile reste à le faire car si le pare-chocs de le tracteur frôle la vitrine de le droguiste l’ arrière de la remorque menace directement maintenant le monument à les morts mais gaston a l’ œil il crie court se démène ", "mais heureusement cette vaillante porte n’ est pas née d’ hier et pour la faire sortir de ses gonds PROPN faut pas pleurer l’ huile d’ épaule on continue de descendre on emprunte le couloir conduisant à la chapelle et je me rends compte qu’ à son arrivée tout à l’ heure est passé à le pas mètres de moi à le moment où nous allons longer la crypte il aperçoit le coffiot et se cabre mon dieu ", "vous aurez une langue de jambon dans le cas où l’on danserait encore à une heure de le matin pas de gaspillage ayez l’ œil à le tout passez -moi le balai mettez de l’ huile dans les lampes et surtout ne faites pas de malheurs vous arrangerez les restes de le dessert afin de parer le buffet! voyez si ma sœur viendra nous aider je ne sais pas à quoi elle pense cette landore-là!... mon dieu qu’ elle est lente bah! ôtez les chaises ils auront plus de place .le salon était plein de les barniol des colleville des laudigeois des phellion et de tous ceux que le bruit d’ une sauterie chez les thuillier répandu dans le luxembourg entre et heures moment où la bourgeoisie de le quartier se promène avait attirés -vous prête ma fille ", "sauvons -nous dans la forêt bien loin de les méchants brahmanes mais le brahmane en chef dans sa robe blanche apparaissait cachant un bon sourire sous un air courrouce et il me reprenait elle avait obtenu pourtant la permission d\\' apprendre ses leçons dans la corbeille pendue à le mon cou tandis que je marchais lentement sous les arbres à le travers le parc je me souviens surtout d\\' une fable qui nous donna bien de la peine à le apprendre tant les oiseaux et les papillons nous fournirent de distractions pendant ces heures d\\' nous en vînmes à le bout cependant et si j\\' avais pu parler j\\' aurais été capable de souffler à ma petite princesse quand elle se trompait en la récitant ", "un commis s’ approchait j’ indiquai le métrage nécessaire après m’ être assuré que j’ avais sur moi assez d’ argent puis la jolie étoffe enveloppée je l’ emportai toute satisfaite de mon achat et pas fâchée de jouer un tour à le mmebarduzac elle traversait précisément le vestibule comme j’ entrais son regard fut aussitôt attiré par mon paquet " ]
lui n’ avait peur de rien de le moins le répétait -il à le margaret pour la rassurer quand on avait eu affaire depuis son enfance à la femme à les cheveux rouges et à le prêtre défroqué on ne se laissait impressionner par personne il le répétait encore à le margaret sur le banc de le métro il voulait la distraire en lui décrivant ce couple qu’ il devait encore affronter de temps en temps à le hasard d’ une rue l’ homme avec sa brosse courte ses joues creuses son regard d’ inquisiteur
[ "la femme à le menton tragique toujours aussi méprisante dans sa veste afghane elle l’ écoutait et finissait par sourire il lui disait que tout cela n’ avait pas beaucoup d’ importance ni ces individus qui le poursuivaient de leur hostilité sans qu’ il comprenne pourquoi et lui réclamaient chaque fois de l’ argent ni boyaval ni rien d’ un jour à l’ autre ils pouvaient quitter paris pour de nouveaux horizons ils étaient libres elle hochait la tête comme s’ il l’ avait convaincue ", "ils restaient assis sur le banc et laissaient passer les rames de le métro quelqu’un lui avait chuchoté une phrase dans son sommeil: lointain auteuil quartier charmant de mes grandes tristesses et il la nota dans son carnet sachant bien que certains mots que l’on entend en rêve et qui vous frappent et que vous vous promettez de retenir vous échappent à le réveil ou bien n’ ont plus aucun sens avait rêvé cette nuit-là de margaret le coz ce qui lui arrivait rarement ils étaient tous les assis à une table de le bar de jacques l’ algérien la table la plus proche de la porte d’ entrée et celle-ci était grande ouverte sur la rue c’ était une fin d’ après-midi d’ été et bosmans avait le soleil dans les yeux il se demanda si son visage était celui d’ aujourd’hui ou bien celui de ses et ans ", "certainement le visage de ses et ans sinon elle l’ aurait regardé d’ un drôle d’ air et ne l’ aurait pas reconnu tout baignait dans une lumière limpide à le cause de la porte ouverte sur la rue quelques mots lui vinrent à l’ esprit sans doute le titre d’ un livre: une porte sur l’ été pourtant c’ était en hiver qu’ il avait connu margaret le coz un hiver très froid qui lui avait semblé interminable ", "le bar de jacques l’ algérien était un refuge où l’on s’ abrite de les tempêtes de neige et il ne se rappelait pas y avoir retrouvé margaret en été /il constatait un phénomène étrange ce rêve éclairait par sa lumière tout ce qui avait été réel les rues les gens que margaret et lui avaient côtoyés ensemble et si cette lumière avait été la vraie celle dans laquelle ils baignaient tous les à le cette époque alors pourquoi avoir rempli en ce temps-là les cahiers d’ une petite écriture qui trahissait une sensation d’ angoisse et d’ asphyxie /il crut trouver la réponse tout ce que l’on vit à le jour le jour est marqué par les incertitudes de le présent par exemple à le chaque coin de rue elle craignait de tomber sur boyaval et bosmans sur le couple inquiétant qui le poursuivait sans qu’ il comprenne pourquoi de sa malveillance et de son mépris et lui aurait volontiers fait les poches s’ il était mort là dans la rue d’ une balle à le cœur mais de loin avec la distance de les années les incertitudes et les appréhensions que vous viviez à le présent se sont e", "oui quand j’ y pense maintenant c’ était tout à le fait comme dans le rêve margaret et moi assis l’ un en face de l’ autre dans une lumière limpide et intemporelle c’ est d’ ailleurs ce que nous expliquait le philosophe que nous avions rencontré un soir à le denfert-rochereau il disait:/ présent est toujours plein d’ incertitudes hein? vous vous demandez avec angoisse ce que va être le futur hein? et puis le temps passe et ce futur devient du passé hein et à le mesure qu’ il parlait il ponctuait les phrases de ce hennissement de plus en plus douloureux quand il lui avait demandé pourquoi elle avait choisi une chambre dans ce quartier lointain d’ auteuil elle avait répondu:/ c’ est plus sûr lui aussi s’ était réfugié presque à la périphérie tout à le bout de la tombe-issoire pour échapper à ce couple agressif qui le poursuivait mais ils avaient découvert son adresse et sa mère était venue un soir taper de le poing à la porte de sa chambre tandis que l’ homme attendait dans la rue ", "le lendemain le quartier de la tombe-issoire et de montsouris lui avait semblé beaucoup moins sûr qu’ il ne l’ avait cru il se retournait avant d’ entrer dans l’ immeuble et quand il montait l’ escalier il avait peur que les autres ne l’ attendent à le fond de le couloir devant la porte de sa chambre et puis à le bout de quelques jours il n’ y pensait plus il avait trouvé une autre chambre dans le même quartier rue de l’ aude heureusement il faut aussi compter comme le disait le philosophe sur l’ insouciance de la jeunesse hein? il y avait même des jours de soleil où margaret ne le fixait plus de ses yeux inquiets ", "/lointain auteuil il regardait le petit plan de paris sur les dernières pages de le carnet de moleskine il avait toujours imaginé qu’ il pourrait retrouver à le fond de certains quartiers les personnes qu’ il avait rencontrées dans sa jeunesse avec leur âge et leur allure d’ autrefois ils y menaient une vie parallèle à l’ abri de le temps dans les plis secrets de ces quartiers-là margaret et les autres vivaient encore tels qu’ ils étaient à l’ époque pour les atteindre il fallait connaître des passages cachés à le travers les immeubles des rues qui semblaient à le première vue des impasses et qui n’ étaient pas mentionnées sur le plan en rêve il savait comment y accéder à le partir de telle station de métro précise ", "mais à le réveil il n’ éprouvait pas le besoin de vérifier dans le paris réel ou plutôt il n’ osait pas /un soir il attendait margaret sur le trottoir de l’ avenue de l’ observatoire appuyé contre la grille de le jardin et ce moment était détaché des autres figé dans l’ éternité pourquoi ce soir-là avenue de l’ observatoire mais bientôt l’ image bougeait de nouveau le film continuait son cours et tout était simple et logique c’ était le premier soir où elle était allée chez le professeur ferne ", "d’ auteuil ils avaient pris le métro jusqu’ à le montparnasse-bienvenüe de nouveau l’ heure de pointe alors ils avaient préféré marcher le reste de le chemin elle était très en avance sur l’ heure de le rendez-vous les saisons se confondaient " ]
[ "le grand effort qu’ elles font depuis ans pour s’ évader de la demi-domesticité dégradante et malsaine où notre stupide égoïsme d’ hommes les parquait pour leur malheur et pour le nôtre me semble un de les hauts faits de notre époque dans une ville comme celle-ci on apprend à le admirer cette nouvelle génération de jeunes filles qui en dépit de tant d’ obstacles se lancent avec une ardeur candide à la conquête de la science et de les diplômes cette science et ces diplômes qui doivent pensent -elles les affranchir leur ouvrir les arcanes de le monde inconnu les faire égales à les hommes sans doute cette foi est illusoire et un peu ridicule mais le progrès ne se réalise jamais de la façon qu’ on espérait il ne s’ en réalise pas moins par de tout autres voies cet effort féminin ne sera pas perdu ", "je voulais revoir cela mais pas caché sous des arbres non de l’ autre côté. pas comme un cocher exaspéré inerte par ordre regarde où son désir n’ est pas et de le coin de l’ œil un instant tout de même regarde ce qu’ il n’ aura pas non de l’ autre côté tout à le fait comme le jour regarde la terre sur elle pleut ou la dessèche à sa guise je voulais être celui pour qui ce miracle a lieu chaque jour à le toute heure de le jour pour peu qu’ il fasse claquer doigts ", "qu’ elle se montre donc à le moi et me donne la puissance qui m’ est promise entre elle et rien rien que ma volonté et je veux le prophète a surgi de le fond de les ténèbres le voilà s’ il est dans ce royaume de les morts un fantôme qui soit chargé de me conduire vers la pierre divine et de me poser sur la tête la couronne d’ or que ce fantôme se dresse! ", "il me décourage avec le souvenir pesant des vieilles fautes c' est lui qui m' arrête sur la voie austère où hier encore j' avançais si joyeusement —trop joyeusement —car même ce soir j' aurais il me semble quelque plaisir à me mêler à les camarades mais est -ce la joie de le disciple qui a fait un peu de bien à les âmes rencontrées ce soir je vois que je trouve mon compte à le cet apostolat et qu' en réalité il m' amuse infiniment a l' union amour et foi l' amateur d' âmes que je fus toujours traversa des pays encore ignorés de lui ", "–peste soit des manants s’ écria le sire de craon tout en colère belles litanies vraiment pour un jour de fête! buvons amis et réjouissons -nous pour ne pas ouïr pareille psalmodie –buvons à le noble sire de craon répétèrent en chœur tous les jeunes seigneurs ", "de longs éclats de rire partant de cette compagnie brillante et joyeuse vinrent frapper son oreille comme un sarcasme mais ce fut bien pis à une seconde de la un autre cavalier courait après les premiers faisant rage pour les joindre sans se soucier des gentilshommes qui venaient derrière lui à le bride abattue et ce cavalier qui passa sans tourner la tête de le côté de la reine ni de le ministre c' était le roi le cardinal regarda en pâlissant anne d' PROPN peu soucieuse de cette négligence de son royal époux et ne trouva plus la fin de la phrase qu' il était en train de lui adresser sa majesté dit -il va d' un train effrayant ", "elle n’ a pas besoin de hausser les épaules la nature et l’ habitude s’ en chargent quand elle ne fait pas attention son encolure la rend courtaude légèrement légèrement courtaude dans le vestiaire ils retrouvèrent la mère d’ alain les parents de camille qui battaient la semelle comme par le froid sur le tapis de corde et y laissaient des empreintes couleur de neige sale la chatte assise sur le rebord extérieur de la fenêtre les regardait d’ une manière inhospitalière mais sans animosité ", "subitement soit que la neige eût fini par les niveler soit pour toute autre cause les empreintes s' effacèrent tout redevint plane uni ras sans une tache sans un détail il n' y eut plus qu' un drap blanc sur la terre et un drap noir sur le ciel c' était comme si la passante s' était envolée l' enfant à les abois se pencha et chercha ", "donc si je comprends bien tu me quitteras quand ta tour sera finie –peut-être –je le sais –c’ est parfois ce que je pense qu’ il faudrait faire mais j’ ai peur que ma vie redevienne un peu désertique sans ta présence ", "—mais quand demanda grasset non sans ironie —demain dans un mois dans un an je sais que je la retrouverai un amour comme le nôtre ne se soucie point de le temps il est simple il est fort il résiste à les mois et à les années mais si tu la retrouves mariée ce n’ est pas possible dit -il dans un cri de fureur " ]