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COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
/m. m» — CONCOURS pour la place d'Instituteur en chef de l'école communale d'Esch-sur-l'Alzette, chef'-lieu du canton de ce nom. L'administration communale d'Escli-sur-l'Al,.etle fait connaître, que lundi, »3 septembre à neuf heures du matin , il sera procède en l.i salle d'école audit Est.li, et sous la présidence de -jonsieur l'Inspcet-111 -des écoles du canton, à un concours pour la place iflustiluleur en cltel' de l'école communale de la section d'Escli-sur l'Al/.uu . Les émoluments allacliés à celle place se composent : i° D'an vaste logmeenl avec jardin y attenant ; 2" D'une pièce île jardin, située tout près du village, le long de la route provinciale , d'uue contenance d'environ 34 ar;-s ; 3 J D'une portion d'affouage ; et enfin 4" D'un traitement annuel sur la caisse communale de 83o à 85o francs, outre les rétributions des enfants au-dessus de l'âge de 11 ans. Le candidats qui voudront prendre part à ce concours, doivent déposer au secrétariat de la commune, avant le 18 septembre courant : 1° leur extrait de naissance; a" leur brevät de capacité; 3" un certificat de leur conduite morale, à délivrer par M. le bourgmestre de leur domicile; et 4", un dito de leur conduite religieuse, a délivrer par M. le curé deLur paroisse. Esch-sur-l'Alzelte, le 1" septembre 1844- L'administration communale susdite , Jacques SCHMI'l, Bourgmestre. (96) BRASSEUR, Secrétaire. PATE DE REGlNAULD aine. Perfectionnée et prépart'e par LEGRAS. *• **IX î 1 fV. 5o centimes la boîte. 3>EPOT chez NITSCHKÉ - NAMUR, confiseur, Place-d'Armes, à Luxembourg. On trouve chez le même : LA PATE DE MOU DE VEAU. (753
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COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
LIBRAIRIE DE V. IIOFFIHN A LUXEMBOURG. EN SOUSCRIPTION : Le JUIF ERRANT, par E. Sue. Edition in 8°, illustrée, à 25 centimes la livraison. Le DIABLE A PARIS, — Paris et les Parisiens. Un magnifique vol. in 8°, leste par toutes les célébrités de la littérature contemporaine, 100 gravures, par Gavarni. Paraît en 50 livraisons à 30 centimes. CEiXT PROVERBES, par OaAiinTiixB. un vol. in 8", parait en 50livraisons à 30 centimes. (4o) L'Etat du Grand-Duché de Luxembourg possède dans le ressort du canlon de Luxembourg, les biens immeubles suivants, dont la vente a été autorisée )>ar la loi du 18 juin : f Uu TERRAIN , sis ban â'Altimgcn , lieu dit Hemelinj?, el a" Deux PARCELLES désignées sous les numéros -cp el 8Î7 du cadastre de la commune d'Eicli, situées sur le plateau t!e Wey«îerslioff, et provenant d'nu ancien magnsiri à poudre ci d'un corps-ch- garde. Aux termes de ladite loi l'aliénation de ces objets doit se faire, soit par adjudication publique, soit sur des soumissions présentées par des propriétaires riverains. La présente serl a inviter les propriétaires ri.erains des immeubles en question , à l'aire leurs soumissions d'acquérirau bureau du soussigné, tlans le délai de trois mois, à compter de cejourtl'litii; faute de ce taire et passé ledit délai, la voie de l'adjudication publique sera stiisie. Luxembourg, le 3 septembre 1844- Lc Receveur îles Domaines, (97) NAMUR. A VENDRE DE GRÉ A GRÉ La ferme dite PIANCSENHOrF, située entre Blascht itlt et Fischbach , mairie Lil)Igen , au canton de Mensch , consistant en une belle MAISON de FERME, grange, écuries, bergeries, elc. , construites a noûf et couvertes en ardoises, grande cour à porte coelicVe, jardins, une autre maison aussi couverte en ardoise? et environ iv bonniers (62 journaux de terres el prairies) , le tout iTuu tenant. Pour plus amples renseignements, s'adresser au notaire MA.TEKUS, de Luxembourg, ou au propriétaire même de la ferme. (69) P. RAZEN • boulanger—pâtissier, a l'honneur d'informer le public, qu'il fait confectionner chez, lui toutes espèces de pâles el pâtisseries chaud* et froids;; biscuils façon de Rheiins* petits pains pour le café, et generale— ment tout ce qui concerne .son elal, d'après les proccde's lis plu* propre.-, a sati.sfairu les goûts les plus délicats. — Fournil pour les soirées. (V>i) A LOUER Le Ouarlirr occupé par M. Servais, une écurie pour quatre chevaux, et u ne remise, rue du Marché-aux-Poissons. — S'adresser à monsieur LLTER, Rue 4c la Keine. (95) A LOUER, L'ai'partemkm de M. le coule de Luttichau, Grande-Rue, maison KOCH. (81) On demande une cuisinière et une bonne d'enfans. —Un cherche aussi une remise pour placer une voilure. S'adresser au bureau du Cvirrier. (72) A PLACER SUR ROx\NE HYPOTHÈQUE, Des capitaux depuis 10 jusqu'à 100,000 fr., à intérêt de A lj'2 p. c. , pour un terme de 10 ans. (82) Renseijjnemens au bureau du Courrier. QUARTIER GARNI A LOUER, Rue du Palais de Juslicc. — S'adresser à M. FUNCK, père, greffier en chef. (83) Deux QUARTIERS garnis ou non garnis à LOUER- Grand'rue, N» l36. — S'adressera M. EUNCK. , (ils, coinmis-greflier. (80)
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COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
Deux élégants CHEVAUX de SELLE sont à vendre, Grande-Rue, maison KOCH. 3">ei elegante ïïteitpfetbc fîeljen $u tterfau* feu im fi'ocif)'|'d)Cit £aufc, ©rcpilrafje. (85) ber Se&enêmtttcl für bie benage beë 3äger* ju (Sdjteruact). iOienftag, ben 10. (September 1844, um 1/4 »or jwôlf îu)r beê aSormtttagê, foilen auf ijii'ftgem SRatbbaufe bie Uebenêmittel fur bie Sïïenage beê Sifleroatalttont? an ben wenigftnebmenben jugewiefen werben, aie : SRinbfletfd), Sîtnbfert, geraudierter Specf, Äartoffeln, St&fen, wetjjc S3oi)nen unb ©ernûfe. Cicbtjaber wollen ttire greife in gesoffenen SBtlletê »or ber 3c t ben Untertcii-ftneten etnr)ânbfgen- Die ÏBcbingttngcn Hegen in Suremburg bei t-em Jp. unb auf i):eft'gem jRatljbaufe beê 9Jiorgenê »on neun tué jwolf Ul)r jur einfiel): offen. fâditetnad), ben l|ten September 1844. SOlerteno, §wtqrtmaim. (98) (Senti), Obcrlicutcii mit. 3mmoMtat^n'fict$crmt$. Mm 25oiiner|tage, 12. beê E. «Oî. September, gegen jœti Ul)r beê Stadjmitrage, werben bie erben SI, il! attë bem ©runb, 1. Sin SSofjntjaiiS, gelegen in ber ©runbftrajie, im ©runb, mit 'Der 29 btjeltfmft, inrifdjen ber unb 3- ''Peter Urban», fOccç-ger, frofjcnt- »on l)-;nten auf ben Seid) ber gefagten S)iûl)le ; 2- einen ©arten gelegen ait te:iiSb:ömnirer.-i£!;oi-e i unb 3. ein StîtcÊ 2CcEerlanb, jîopenb an ben gefagten ©arten, Unter fèt)t »ortt;cilt)aften SBebingungcn auflagen laffen. 35ie SBerftetgerung wirb bei £. Si» er in, im ©runbe Statt ft'nben. fiuremburg, ben 27. ÎCttguft 1S44. (87) m a j e r u ë , «Rotar. 2Cm greitag, Wen September fttnftt'g, jm.'i Ui)r beê 9cad)inittags, werben im SBo&ntjaufe beê Jöernt Factor Sot) ner, auf bem SEöitt) Imöpjagc allier, »erfdjtekene 5»lobiiiargeaeii(rdnbe ata: JXtfd)e, ©ti'ibte , ©pfeget, Silber, Sett|tellen, Äommobe, Setretair, SSBanbutjren Oeffe, Slumeiiltocfe, SJlatraijfit, Settjeug, ïeinwanb, »ers fd)iebene Sorten ©Icifr unb gtafcljen, Äüdiengefdnrv, Srennt)cl$, einige ©orten SBeine, ?c, bcrfommenb'oon bem SRadtlaffe beê $. äßeber, jeitlebenê gtnrurguS in eu? rembtug, öffentlich unb meiftbietenb, gegen baare 3ab lung »ertauft. êuremburg, ben 30. îlugufr 1844. (91) £(Uibmamt, 9totar. 2Cm SDtenlftig, 10. beê î. 9JÎ. September, gegen ein Uftr bes 9cad)mittagê, roirb $. 2fbam Scf)reiner, eigen: tijümer 5U êuremburg, ungefähr 26 biê 30 eiaVnbaume gegen baare Sejafjlung, ben SBciftbtetenben jttfdjlagen laffen. Sie Berfteigerung wirb in ber 3eugt)auêflrape tu Su.-rembttrg Statt fjaben. ïuremburg , ben 28. Kuguft 18-14. (90) «Koje rue, 9îotar.. 14000 l)od)fci)âftige peupliers tic Canada, jum S3er= pftanjen, in feinjten, feinen unb gcroofcnlidjen Sorten , »erfaufe id) ju febr billigen «Pfeifen, ??. Söctfer, (92) ©aftwirtb }u e»er(ing, im Jtanton »on Stebingen.
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COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
LUXEMBOURG. — IMPR. DE J. LAMORT,
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BULLETIN POLITIQUE.
COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
BULLETIN POLITIQUE. Les rapports du Prince de Joinville et du maréchal Bugeun I , sur les laits d'armes accomplis par mer cl pai terre , sont enfin publiés ; nous en donnons des extraits. Il en résulte la conséquence de la (in prochaine de la guerre du Maroc, par suite de l'obligation où esl l'empereur d'accepter les conditions de la France. On ci oit assez généralement, d'après des renseignements arrivés de divers points, que l'empereur de Maroc a fail saisir la personne d'Abd-rl-Kadcr, et l'a livré au maréchal Bugeaud. Ce résultat, s'il se confirme, contribuera , avec la victoire d'Isly, à consolider le pouvoir de la Fiance eu Afrique. On assure que le tluc d'Aumule va èlrc nommé gouverneur de l'Algéiie. Le-; allaites de Taïti avancent également. S'il laut en croire le Constitutionnel qui se prél nd bien informé, le ministèie blâmerait publiquement M. d'Aubigny pour ses procédé» envers M. Pritchaid- il declatera que M. d'Auliigny a clé dans son droit ni étant a M. Pritchard le pouvoir de conspirer, mais qu'il l'a fait avec des formes inaccoutumées, el dont la violence ne peut être approuvée. Voilà à quelle décision le cabinet se serait attelé après de longues discussions en présence de tous les ministres rappelés pour y prendre pari. M. Guizot, pour obtenir que l'Angleterre se contente de cette déclaration , compte beaucoup sur l'appui de lord Cowley. On assure que l'Angleterre est disposée à reconnaître définitivement la conquête française cn Algérie, moyennant la reconnaissance de la France du protectorat augl lis sur l'Egypte , du consentement de Méhcmtl-Ali. Le ministère fiançais a envoyé M. de Glucksbcrg à Cadix ", de là il se rendra è Tanger, comme négociateur chargé spécialement de traiter de la paix avec l'crnpeieur de Maroc. Le voyage de Louis-Philippe, selon le Morning Post, dépendra de la tournure que prendront les négociations actuelles ; si le différend de Taïti vient tant soit peu à s'arranger, le départ du royal visiteur sera certain.
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9ARTICLE
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GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG Luxembourg, 4 Septembre. RÉVISION DE LA LÉGISLATION SUR L'ORGANISATION JUDICIAIRE. (Suite.)
COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG Luxembourg, 4 Septembre. RÉVISION DE LA LÉGISLATION SUR L'ORGANISATION JUDICIAIRE. (Suite.) Pour Savoir pas besoin d'augmenter le personnel de la cour et pour fournir aux membres du tribunal de Luxembourg l'occasion d'acquérir une grande expérience des ofla.res et les occuper comme il convient que des magistrats le soient, ne pourraiton pas chaque fois composer la cour d'appel de trois conseille'5 effectifs et de deux membres du tribunal de Luxembourg, ces derniers désignés à cet effet par ordre d'ancienneté S* Si on trouvait qu'il y aurait trop d'anomalie dans une telle composition de la cour d'appel, "ous répondrions que l'existence d'une cour d'appel et d'une cour de cassation dans un pays de 170,000 âmes est aussi une anomalie, et que l'application de la loi actuelle donne lieu à un inconvénient bien plus grave, en ce que Ici arrêts de la cour supéiieuie ou de la cour d'assises sont à la censure d'une cour de cassation dont les membres se composent souvenl en majorité de juges des tiibiiuaux d'arrondissement. Uu antécédent de la législation Irançaise justifie notre proposition. : aux termes de l'article 200 du code d'instruction ciiminclle, les appels des jugements rendus en police correctionnelle sont poités des liibunaux d'arrondissement au tribuual de première instance du cluflieu du département. En admettant le mode pioposc on pourrait réduire à huit ou à neuf y compris le président, le nombre des conseillers a la cour, tandis qu'avec tout autre système il faudrait clever ce nomine à onze ou douze pour ne pas laisser cnliavcr le scivice régulier de la justice. Ne faut il d ailleurs pas chercher à diminuer autant que possi bie le personnel d'une cour, lorsqu'on est réduit à le choisir parmi les membres de deux petits tribunaux ':' Une cour de cassation et de révision , organisée sur la baseci-apiès indiquée, semblerait mieux atteindre le but de cette institution et mieux répondre aux besoins el aux ressources du pays que la cour de cassation actuelle. Les pourvois en cassation seraient portés devant une cour composée de cinq des huit ou tieuf couscillers titulaires. Si le jugement attaqué avait élé rendu par une justice de paix ou par un des deux tribunaux d'arrondissement , la cour procéderait comme par le passé, sauf le rétablissement des plaidoiries. Si le pourvoi était dirigé contre un arrêt de la cour d'appel ou de la cour d'assises, il faudrait distinguer entre le cas de rejet et celui d'admission. Daus le premier, la sentence serait irrévocable et sans autre recours; dans le second, la cour se réunirait au grand complet, à sept membres au moins, sans exclusion des conseillers qui auraient concouru à rendre l'arrêt attaqué pour faire de nouveau débattre l'affaire et y prononcer définitivement. Il est inutile de lairc remarquer qu'une cour cie cassation ainsi organisée obvierait aux inconvénients ci-dessus rappelés sous les 11" 8, g et 10. Si on adoptait les idées que nous venons d'émettre, il conviendrait de régler cl de coordonner, soit dans la loi, soit dans un règlement d'ordre intérieur le service des magistrats appelés a siéger à la tour d'appel el à la cour de cassatiou, de manière à assurer entre tous une distribution convenable de travail. Quant à la chambre des mises en accusation , il sérail a désirer qu'elle pût êlre desservie par cinq conseillers à la cour, comme sous l'empire du code d'instruction criminelle ; mais dans ce cas-, l'arrêt de renvoi devant la cour d'assises et celui de non lieu ne pourraient pas, à défaut de personnel suffisant , être déléré à la cour de cassation ; ce qui ne serait au surplus pas indispensable, à raison de la nature de ces arrêts En songeant au stigmate flétrissant qui reste attaché à l'accusé traduit devant la cour d'assises, quand même il est ensuite acquitté, on doit désirer les plus lottes garanties d'une justice éclairée dans l'autorité qui prononce le renvoi. Quant à la formation de la cour d'assiséï"nous croyons que pour augmenter les garanties dont les lois actuelles environnent l'accusé on pourrait fixer a six le nombic des membres de la cour d'assises, moitié conseilles et moitié juges, en décidant que le partage des voix profite à l'accusé. Après avoir passé en revue les dispositions légifla;iv es qui nous paraissent le plus avoir besoin d'être modifiées , il nous reste à alliier l'attention sur l'urgence d'élever la compétence en dernier ressort des liibunaux d'ariondissement. Quoique celle compétence ne soil pas réglée par les lois qui ont lait l'objet de notre examen , elle s'y ratlache pourtant naturellement et nous pensons qu'il sera opportun de s'en occuper également lors de la révision de ces lois. La loi qui détetmine la juridiction des tribunaux civils est de 1790 : rappeler cette dale d'une loi qui fixe la compétence du juge d'après une valeur déterminée cri argent de l'objet en litige, c'est démontrer la nécessité de réformer cette loi, d'augmenter cette valeur. Les autres nations qui possédaient la même législation , nous oui déjà devancés dans la réforme que nous appelons de nos vœux. Les facilites de communications cl de relations que donne à tous les habitans du Grand-Duché la proximité du siège de la cour d'appel , doivent être considérées comme une raison particulière d'élever la compétence des tribunaux civils , pour mettre dans l'intéiét des justiciables une barrière à la mante d'inlerjelter appel, qui a fait tant de progrès dans notre pays depuis quelques années. En terminant nous devons déclarer que nous n'avons pas la prétention de croire nos observations et nos opinions à l'abri de la critique cl exemptes d'erreurs ; nous savons que nos propositions sont susceptibles d'amendement ; nous avons ouvert la voie de l'examen et nous appelons les méditations sérieuses du gouvernement sur les changemens à apporter aux lois dont nous vêtions de nous occuper, heureux si, par notre initiative , nous contribuions indirectement à y introduire des améliorations , en éveillant l'idée de quelque réforme utile. L'ouvctture de lâchasse dans le Grand-Duché, pour l'année courante , est fixée au 7 du mois de septembre courant. L'lndépendance belge du 2 septembre rapporte ce qui suit : Nos prévisions sont heureusement réalises: un traité de navigation, de transit et de commerce entre la Belgique et le Zollverein a été signé le 3i août, par M. le baron d'Arnim, plénipotentiaire de S. M. le Roi de Prusse et des Etals de l'Union, cl parM. le général Goblet , plénipotentiaire de S. M. le Roi des Belges. Ce traité , qui coutient environ trente articles, est certainement le plus impôt tant que nous ayons conclu depuis la révolution, Il a ceci de remarquable qu'il coucilie les intérêts du Zollverein et delà Belgique sans en froisser aucun, et sans avoir aucun caractère d'hostilité à l'égard de la France. Si nous sommes bien informés, les bases du traite concernent ; i° la navigation ; 2° le transit ; 3" le commerce el l'industrie. s|t- stipule!ait l'assimilation sous le rappoit des r lia igt s niai il,, nies cl sous celui des caigaisons importées directement des ports d'un des deux pays dans tei 'sparts de .l'autre. Les ports situes aux emboui hures de l'Elbe , de l'Éms, du Weser tt de la Meuse, seraient assimilés aux ports du Zollverein , s mais seulement à l'égard des pioduits du sol el de i'iiidusiiie tlu Zollverein et de la Belgique. Le régime libéral de transit en Belgique sciait maintenu . et même développe. Des modifications impôt taules et avantageuses au régime de transit dans le Zollein ser.-tiit.iil apportées, d'aprè» certaines zones qigyt^Rus. "Les concessions spéciales que nous fait le Zollverein , sont relatives surtout aux fontes et aux iers, (lui jouit ont d'une réduction différentielle de 5o p. c. sui les dioits nouveaux et sur l'augmentation de droits établie depuis le i" septembre ; el à la sortie des laines qui ne paieront* plus aux frontières du Zollverein qu'un droit réduit de moitié (i llialer au lieu de 2). Les concessions Spéciales de la Belgique sont le maintien du remboursement du péage de I E-caut , le itiuiiilii n rie 1.1 loi du 6 juin telativc au Luxembourg , le rétablissement des avantages dont avaient juui les vins et ics soieries de l'Allemagne, le retrait de l'arrêté sur la sortie des écorecs , et l'ouverture du bureau de Francorchamp. La faveur la plus considérable que le traité lait à I Allemagne , esl, sans contredit, le bénéfice de noire loi différentielle. Il esl clair que celle concession , qui sous l'ancienne législation n'aurait consisté i,uc dans la remise des 10 p. c. accordés au pavillon national , a une toule autre portée depuis la promulgation de la loi du 21 juillet. Nous croyons que le tt aile renferme encore d'autres faveurs réciproques sur cet taincs branches d'industrie. Le Moniteur ne tardera sans doute pas à nous les faire connaître.
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9ARTICLE
1,472
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L'AFFAIRE DES JÉSUITES DANS LA DIETE SUISSE.
COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
L'AFFAIRE DES JÉSUITES DANS LA DIETE SUISSE. Nous avons publié »le résultat de la dclibctation de la diète Suisse dans la question qui vient d'y être récemment agitée. 11 ne teia pas sans intérêt de connaître fis principaux arguments que l'on a fait valoir < co ri ire la corporation ; nous cn donnons ici le résumé extrait du Constitutionnel. Lucerne, 19 aoùt. « C'est le second député d'Argovie, celui qui appatticnl à la coiifcssiou catholique, M. Keller, qui se charge de développer les motifs qui ont engagé son canton à transporter sur le terrain de la discussion fédérale une question qui n'avait pas dépasséla limite des cantons. Il s'acquitlc de celle tâche delà manière la plus distinguée dans un discours allemand, qui a duré quatre heuies, et dont je regrette de ne pouvoir vous transmettre que la substance. > La question qui occupe la dièle eu ce moment, a-l-il dit, est de la plus haute importance pour les intérêts présents et futuis de la Confédération ; elle tient la Suisse en suspens depuis vingt-cinq ans. Depuis le sang de nos ancêtres , que l'invasion du jésuitisme a fail couler , jusqu'aux scènes sanglantes de Trieill en 3844 1 ,oul n°us dil : craignez les jésuites, celle influence lour à lour bénie et maudite, '•'Allemagne en Amérique, en Fiance, en Piémont, tl qui semble leprendic des forces de nos jours, en s appuyant sur l'ignorance el le fanatisme. * Le député repousse le reproche d'en vouloir soit aux droits des cantons catholiques soit au catholicisme lui-même ; il n'est pas non plus mû par la crainte ou par des haines de patti, car I heureux sol de l'Argovie ne connaît point de jésuites ; m lis c'est pour lui un devoir de signaler le plus grand obstacle au (établissement de la paix et au maintien de la liberté de penser el de la liber té de conscience. » L'orateur eutie dans de longs détails sur l'origine de l'oidie el île ses variations. Divin dans l'esprit de son origine , il est devenu diabolique dans son développement, successivement cluisi et aniethrisl donnant lu culluie au Paraguay, la déduisant cn Europe, toujouisle même Piotce, qui ne se laisse ni saisir ni juger, mais que ses octet condamnent, et que sou activité iuléircure et ixiélieute a icntlti It fléau de tous les pays où il a piis racine,redoutable aux rois cl aux papes, à la liberté et a la religion. r Le député rappelle la puitsance colossale que la société avait acquise aux i(i' il 17e siècles. Tout se faisait alors pour la sociéle : la paix , la guerre, les alliances, les mariages de deux couronnes , parce qu'elle s'élail emparée de lout. Il cite des extraits de la morale des jésuites cl demande quelles garanties on peut trouver dans de pareils principe- , quelle sûretc pour l'Etal, pour la religion, pour la vie de famille! El quand on les voit prendre pied daiisjoul l'Univtis , se jeter eu masse sur les pays protestants comme sur les pays catholiques, quand ou les voit s'étendre maigre tant de condamnations cl de jugements infàmans , malgré les rois el lis papes, n'est-on pas en droit de s'en méfier el de les crain Ire? Ennemis jurés du protestantisme , ennemis de la liberté politique ; faulcuis de trouble» en tous lieux et surtout dans les pays mixtes, se servant des écoles el des confessionnaux pour soulflci la guerre aux femmes el aux enfants comme aux guerriers, ils n'ont pu être tolérés nul'e part où 01. désirait la paix : la guerre de trente ans, les mass iciei de la Saiut-Barthélémy, le 1er, le poignaid, le poison, des régicides, voilà les litres du jésuitisme à la gloire. Nulle part il n'a respecté la paix confessionnelle; là où des frères vivaient cn paix, il a voulu la guerre. > C'est dans ics répulliquis surtout qu'il est dangereux, à cause de l'absolutisme qu'il prêche el nul cn pratique, il ne veut perso ne au-dessus île lui, ni a. côté de lui. Avec leui ihéotie de pttibabilisiite, les jésuites ont pu justifier ce que personne n'avait ose justifier, ils ont érigé en pn'ucipe le mensonge et l'équivoque. Comment une république pourraitelle subsister avec de pareils principes, lorsque l'essence de celle foi me de gouvernement gît avant lout dans la confiance, l'amour, la toléiauce, la fidélité, le respect de la fui jurée ! » Le député eile de nombreux faits historiques où les jésuites ont joué un rôle odieux ; il rappelle que leur arrivée en Suisse , cutr'autres , fut le signal d'une reciudescence d'hostilités entre les confédérés. A Luccrne, à Fiibourg, ils ne s'emparèrent de l'instruction que pour étouffer les lumières que le ptotcsiatitisuie avait rallumées en Europe. Ce lui par leur pernicieuse influence qu'en 1826 la diète valaisanue décidait que tous les protestants domiciliés sut sou territoire, riches et pauvres, devaient embrasser le catholicisme, ou quitter le pays à toujours. » Mais, dira-t-on, il ne s'agil que des jésuites actuels. Messieurs, il ue peut y avoir de jésuites modernes, de jésuites en dehors de leur constitution ptemière. Les jésuites de nos jours sont ceux des temps passés , moins le crédit et la force. Ce qu'ils veulent, aujourd'hui comme toujours, c'est reconquérir ce qu'ilsout perdu , cl n'espère« pas de les voir changer, d'enobtenir des concessions, ils vous répondront toujours : Sint ul sunt, aut non sint. Supprimés, chassés , dépouillés, les jésuites ne ces seront pas d'être jésuites. Ce qui est mal ne peut pas devenir bien. » Après avoir exposé leurs tendances morales cl politiques, le député examine leur influence sur les écoles, et en général sur la culture scientifique, leurs excepta, leurs expurgala, leur compendiinn, leurs casuistes , qui liaitenl de préférence ces choses dont l'apôtre a dit qu'elles ne devraient pas même être nommées par les chrétiens. Il cite parmi les publications modernes quelques uns de ces livres honteux, dont un traite des cas où il est permis de mentir, tuer, séduire, etc., livres dont plusieurs sont mis culte les mains des jeunes gens du séminaire de Fi ibourg. » N'y a l-il donc plus d'évêques , plus d'Eglise poui préserver la patrie de pareils docteurs, de pareils moralistes':' Le jésuitisme moderne, c'tsl lefrut'i d'une autte amitié cueilli sur le même atbre, c'est la même morale , la même politique , seulement plus vieille. Depuis qu'en iö3o, des principes absolument contrains aux leurs ont piévalu, dès-lors ils ont commence cn Suisse une opposition prudente, rusée, mais persévérante , s'altachaul de préférence aux pays libéraux , et c'esl sous leur influence qu'une Ville, siège de Pautoiité fédérait, ose par 1er de deux Suisses, l'une pioltslantc et l'autre catholique; c'est sous cette itifluencc qu'elle tourne ses regards vers l'étranger, qu'elle s'inspire du 16'siècle, qu'elle comprime la liberté de penser, qu'elle veut imposer des opinions rétrogrades, cl qu'elle se prépare à abtliqucr son indépendance en fiVeur de cet ordre astucieux. s Le jésuitisme tente erypöre de soumettre Genève, et lui suscite des difficultés poliliques h propos de questions re'igieusrs prévues pur les traités. Le Valais vient de faire la trop triste expérience des manœuvics de cette société. Mais conlie ( lie s'élèveronl au si de puissants adversaires: cn France, l'Université; m Allemagne, la société de Gustave-Adolphe ; aillcuis , des sociétés auxiliaires ; à Genève , une union suisse. Pailoul les protestants poussent l'alarme et se liguent ; ils loni bien de songer a leurs droils. Ce n'est pas au catholicisme qu'ils en veulent : c'est au jésuitisme, qui est une cause S3tis cesse renaissante de méfiance , cl qui peut devenir aussi une source de malheuis, de guerres et de calamités. » Les jésuites sont partout, soit en personne, soil pat leurs aboutissants , sort par leur argent. La société de la propagande île Lyon est à leur scivicc • à Patis, ils font des collectes hebdomadaires, et malgré leur vœu de pauvreté, on a pu voler près d un million dans une de leurs caisses« Avec cela, »Ijpaieni des missions scciètes, ils ont des émissaitcj dans nos cantons réformés . à Berne, a Zurich ; ils soud'ient de nos hommes d'Etat. > A quoi aboutiront tous ces efforts, si la Suisse ne les prévient pas? A l'anéantissement de la liberté chez nous, à la soumission de la patrie à une puissance étrangère. Le mal n'est pas sans remède encore; sans doute le cancer a bien rongé autour de lui, mais il y a quelque chose à faire , et Argovie estime que sa proportion pouuait conduire au but.
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FRANCE – Paris, 30 août.
COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
FRANCE - Paris, 30 août. RAPPORT DE S. A. R. H. LE l'RINCE DE JOINVILLE. A M. le ministre de la marine et des colonies. Bateau à vapeur le pluton. Mogador, \n aoùt. Je suis arrivé devant Mogador, le ■ i. Le temps était très-mauvais, et, pendant plusieurs jours, uous tommes restés mouillés devant la ville sans pouvoir même communiquer entre nous Malgré des louées de 200 brasses de chaînes, nos ancres cassaient comme du verre. Enfin le i5, le temps s'éianl embelli, j'en ai profité pour attaquer Ja vil'e. Les vaisseaux le Jemmapes et le Triton sont allés s'embosscr devant les batteries de l'ouest avec ordre de les battre et de prendre à revers les batteries de la marine. Le Suffren el la Btlle-Poule sont venus prendre poste dans h passe du nord. Il était une heure de l'après-midi lorsque notre mouvement a commencé. Aussitôt que les Arabes ont vu les vaisseaux se diriger vers la ville , ils ont commencé le feu de toutes les Laiteries. Nous avons attendu pour tépondre, que chacun eût plis son poste. A quatie lu utes et demie, le feu a commencé à se ralentir; les bricks le Cassant, le Volage cl P Argus sont alors etitiés dans le port, cl se sont rmbossés près des ballet ies de l'î'e, r>vee lesquelles ils onl engagé une lulle assez animée. Enfin , à cinq heures et demie, les bateaux à vapeur, portant 5oo hommes de débarquement , ont donné dans la passe, sont venus prendre poste dans les créneaux de la ligne des bricks, et le débarquement sur l'île s'est immédiatement ifièctué. L'île a été défendue avec le courage du désespoir par 320 hommes , Maures cl Kabyhs , qui en faisaient la garnison. Un grand nombre a été tué; i/fo d'entre eux , renfermés dans une musquée, oui fini par se reudic. Nos pertes dans celte journée s'élèvent à 14 tués et 64 blessés. (Suivent Li dans le rapport les noms de l'ollicter tué et de ceux blessés.) L île prise, il ne nous restait plus qu'à déduire 'es Laiteries de la ville qui regardent la rade. Noire can m les avait déjà bien endommagées; il fallait les mettre complètement hors de service. Hier donc, sous les feux croisés de trois hait aux à vapeur et de deux bricks, 5oo hommes onl débarqué ; ils n'ont point rencontre de résistance. Nous avons cncloué el jeté à la mer les canons, nous en avons emporté quelques-uns ; les magasins à poudre onl élé noyés ; enfin nous avons emmené ou défoncé toutes les barques qui se liouvaieul dans le port. Je crois que nous aurions pu , à ce moment, pénétrer sans danger dans l'inleiieur de la ville; mais ce n'aurait été qu'une promenade sans but et sans autre lésult.l qu'un inutile pillage. Je m'en suis donc abstenu cl j'ai ramené les Iroupcs sur l'île et les équipages à bord de leurs navites. Je m'occupe d'installer sur l'île une garnison de 5oo hommes. L'occupation de l'île, sans le blocus du poit, sera:! une mesure incomplète. Je me conforme donc à vos ordres en fermant le poil de Mogador. La ville est, au moment où je vous écris, en feu, pillée el dévastée par les Kabyles de l'intérieur, qui, après avoir chassé la garnison impériale, en ont pris possession. Nous venons de recueillir le consul anglais, sa famille et quelques Européens. Je ne veux pes terminer sans vous dire combien j'ai à me louer de tous ceux que j'ai eus sous mes ordres dans la campagne que uous venons de faire. Tout le monde a servi avec un zèle qui ne se puise que dans l'amour aident du pays, de son honneur et de ses intérêts, et dans un dévouement absolu au service du roi. Recevez, monsieur le ministre, l'assurance de mon respect. Signé, FR. D'ORLÉANS (EXTRAIT DU RAPPORT DE M. LE MARECHAL BUGEAUD.) «a Bivouac , prés do Koudiat-Abd-Errahman , le ij août. Le général Bedeau m'ayant rallié le 12 avec trois bataillons et six escadrons, je me portai en avant le i3 à trois heures apiès-midi, en simulant un grand fourrage, afin de ne pas laisser comprendre à l'ennemi que c'était réellement un mouvement offensif. A la tombée de la nuit, les fourrageurs revinrent sur les colonnes, et nous campâmes dans l'ordte de marche, en silence et sans feu. A deux lûmes du matin , je me remis cn mouvement. Je passai une première fois l'Isly, au point du jour, sans rencontrer l'ennemi. Atrivé à huit heures du matin sur les hauteurs de Djaif-el-Akhdar, nous aperçûmes tous les camps marocains encore en place, l'étendant sur les collines de la tive dtoile. Toute la cavalerie qui les composait s'était portée en avani pour nous attaquer au second passage de la rivière. Au milieu d'une grosse masse qui se trouvait sur la pailie la plus élevée , nous distinguâmes pjilàitemenl le groupe du fils de l'Empereur, ses drapeaux et son parasol , signe du commandement. Ce fui le point que je donnai au bataillon de d.ieclion de mon ordte échelonné. Anivés là, nous devions converser à droite el nous porter sur les camps, cn tenant le sommet des collines avec la face gauche de mon carré de carrés. Tous les chefs des diverses parties de mou ordre de combat étaient près de moi; je leur donnai rapidement mes instructions, et après cinq ou six minutes de halte, uous descendîmes sur les guets, au simple pas accéléré el au son des instruments. De nombreux cavaliers défendaient le passage ; ils furent repoussés par mes tirail'curs d'infantciie avec quelques pertes des deux côtés , et j'atteignis bientôt le plateau immédiatement infé icur à la butte la plus élevée où se trouvait le fils de l'Empereur. J'y dirigeai le feu de mes quatre pièces de campagne , et a l'instant le plus grand ttouble s'y manifesta. Dans ce moment , des masses énorme) de Cavalerie soitircnl des deux côtés de derrière les collines, el assaillirent à la fois mes deux flancs et ma queue. J'eus besoin de loule la solidité de mon infantiric ; pas un homme ne se montra faible. Nos tirailleurs, qui n'étaient qu'à cinquante pas des carrés, attendirent de pied ferme ces multitudes, sans faire un pas en arrière; ils avaient ordre de se coucher par terre si la charge arrivait jusqu'à eux, afin de ue pas gêner le l'eu des carrés Sur la ligne des angles morts des bataillons, l'aililleiic vomissait la mitraille. Les masses ennemies furent arrêtées, cl se mirent à tourbillonner. J'accélérai leur retraite , et j'augmentai leur désordic en retournant sur elles mes quatre pièces de campagne qui marchaient en tête du système. Dès que je vis que les efforts de l'ennemi sur mes flancs étaient brisés , je continuai ma marche en avant. La grande butte fut enlevée, el la conversion sur les camps s'opéra. La cavalctic de l'ennemi se trouvant divisée par ses propres mouvements et par ma marche qui la coupait cn deux , je crus le moment venu de faire soi tir la mienne sur le point capital, qui, scion moi, était le camp que je supposais défendu par l'infanterie et l'artillerie. Je donnai l'ordre au colonel Tartas d'échelonner ses dix-neui escadrons parla gauche, de manière à ce que son dernier échelon fut appuyé à la rive droite de l'Isly. Le colonel Jusuf commandait le premier échelon, qui se composait de six escadrons de spahis, soutenus de très-près en arrière par les trois escadrons du 4e chasseurs. Ayant sabré bon nombre de cavaliers, le colonel Jusuf aborda cet immense camp après avoir reçu plusieurs décharges de l'artillerie. Il le trouva rempli de cavaliers et de fantassins qui disputèrent le tetrain pied à pied. La réserve de» trois escadrons du 4* chasseurs arriva ; une nouvelle impulsion fui donnée; l'artillerie fut prise et le camp fut enlevé. Il était couvert de cadavres d'hommes cl de chevaux. Toute l'artillerie, toutes les provisions de guerre cl de bouche ; les lentes du fils de l'empereur, les lentes de tous les chefs; les boutiques de nombreux marchands qui accompagnaient l'armée , tout, cn un mot, resta cn notie pouvoir. Mais ce bel épisode de la campagne nous avait coûté cher : quatre officiers de spahis et une quinzaine de spahis el de chasseurs y avaient perdu la vie ; plusieurs autres étaient blessés. Pendant ce temps, le colonel Morris, qui commandait les 2e cl 3e échelons, voyant uue grosse masse de ravalcrie qui se précipitait de nouveau sur mon aile droite , passa l'Isly pour briser celte charge eu attaquant l'ennemi par son (lanc dtoit. L'attaque contre notre infanterie échoua comme les autres ; mais alors ie colonel Morris cul à soutenir le combat le plus inégal. Ne pouvant se retirer sans s'exposera une défaite, il résolut de combattre éncrgiqucmeni jusqu'à ce qu'il lui arrivai du secours. Celte lutte dura plus d'une demi-heure ; ses six escadrons furent successivement engagés ci à plusieurs reprises. Nos chasseurs firent des prodiges de valeur : trois ectils cavaliers , Berbères ou Abids Bockhari, tombèrent sous leurs coups. Enfin le général Bedeau, commandant l'aîle droite, ayant vu l'hument danger que courait le 2'chasseurs, détacha le bataillon de zouaves , un bataillon du i 5e léger cl le cf bataillon de chasseurs d'Orléans pour attaquer l'ennemi du côté des montagnes ; ce mouvement détermina sa retraite. Le colonel Morris reprit alors l'offensive sur lui , et exécuta plusieurs charges heureuses dan? la gorge par où il se retirait. Cet épisode est un des plus vigoureux de la journée : 55o chasseurs du 2' combattirent 6,000 cavaliers ennemis. Chaque chasseur rapporta un trophée de cet engagement , celui-ci un drapeau , celui-là un cheval, celui-là une armure , tel autre un harnachement. L'infanterie n'avait pas lardé à suivre au camp les premiers échelons de cavalerie ; l'ennemi s'était rallié cn grosse masse sur la rive gauche de l'Isly et semblait se disposer à reprendre le camp ; l'infanterie et l'artillerie le traversèrent rapidement, l'artillerie se mit cn batterie sur la rive droite et lança de la mitraille sur cette vaste confusion de cavaliers se réunissant de lous les côtés ; l'infantetie passa alors la rivière sous la protection de l'artillerie \ les spahis débouchent et sont alors suivis de près par les trois escadrons du 4°, et le quatrième échelon, composé de deux escadrons du 1" régimeul de chasseurs et de deux escadrons du 20 régiment de hussards, aux ordres de M. le colonel Gagnon. Les spahis, se voyant bien soutenus par la cavalerie el l'inf'i nterie, recommencèrent l'attaquel'ennemi fut vigoureusement poussé pendant une lieue; sa déroute devint complète; il se retira, partie par la roule de Thaza , partie par les vallées qui conduisent aux montagnes de Béni Seuassen. Il était alors midi, la chaleur était grande , les troupes de toutes armes étaient très-faliguées, il n'y avait plus de bagages ni d'artillerie à prendre, puisque tout élail pris. Je fis cesser la poursuite, et je ramenai toutes les troupes dans le camp du Sultan. Le colonel Jusuf m'avait fail réscrvei la tente du fils de l'empereur ; on y avail réuni les drapeaux pris sur l'ennemi, au nombre de 18, les 1 1 pièces d'artillerie , le parasol de commandement du fils de l'empereur et une foule d'autres trophées de la journée. Le» Marocains ont laissé sur le champ de bataille au moins 800 morts , presque lous de cavalerie ; l'infanterie, qui était peu nombreuse, nous échappa en très-grande partie à la faveur des ravins. Celte armée a perdu en outre tout son matériel ; elle a dû avoir i,5oo à 2,000 blessés. Notre perte a été de 4 officiers tués, 10 auiru" blessés; de 23 sous-officiers ou soldais lues , el de 86 blessés- La bataille d'Lly est, dans l'opinion de toute l'armée, la consécration de notre conquête de l'Algérie; elle ne peut manquer aussi d'accéler de beaucoup la conclusion de nos différends avec l'empire de Maroc. — La tente du fils de l'empereur de Matoc, les drapeaux pris à l'affaire de l'Isly, ainsi que le fameux parasol, ne sont point arrivés encore à Toulon, comme on l'avait cru. Ces trophées de notre dernière victoire onl été débarqués à Alger, où ils ont été exposés à la cutiosité de la population; ils seront envoyés plus tard en France. Plusieurs khalifas et chefs de tribus, entr'aulres celui de Nedroma, ne voulaient pas croire à la defaite de l'armée marocaine ; aussi sont-ils venus à Alger pour voir les objets pris sur l'ennemi. Ils ont pu se convaincre de la réalité, car ils oui parfaitement reconnu les objets appai tenant au fils de l'empereur. On se trompetait fort si l'on s'imaginait que le fameux parasol du fils de l'empereur icsscmble aux parasols de nos dames ou même a un grand parapluie. Ce parasol, qui peut abiiter un cavalier tt sa monture, est supporté par une foi le hampe de la grosseur au moins de la hampe d'un drapeau, el qui a sept à huit pieds de longueur. On assuie que le parasol pris à Isly, esl celui la même dont les journaux de Paris ont parlé il y a tiois ou quatre ans, et qui a élé exposé quelque temps nu: Saint-Denis, o l'entrée du passage du Caire, tlnz le marchand de parapluies qui l'avait fabrique loul exprès pour une maison de Marseille eu grands rapports d'affaires avec l'empereur, et qui avait voulu le lui offu'r cn présent. Il a coûté près de 2,000 fis. Le manche est en bois noir le dessus cn velours vtrl, doublé à l'intérieur cn taffetas , qui radie les baleines ; des arabesques précieuses, brodées en or, se détachent merveilleusement sur lé fond de velours veit, et une riche crépine d'or en orue le tour. Il faut un homme vigoureux pour le porter. L'emploi de porteur du parasol impérial est, du reste , un poste important dans la maison du sultan. V. HOFFMAN éditeur r**ponsj*l»1r»>,
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Mercuriales de la ville de Luxembourg. 1re QUINZAINE D'AOUT 1844.
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Mercuriales de la ville de Luxembourg. 1re QUINZAINE D'AOUT 1844. Prix mojempar Hectolitre! Karine de seigle o.oo Froment -.i5 Poram.-de-lerrcd'été o.oo Méleil 6.34'/,* Idem d'hiver, o.oo Seigle o.oo (Beurre, le kilogr. .. . 0.6 .{'A Orge o.oo j Foin, les cent kilog.. 1.65'/, Avioine a-4o jPaille, id. id. . o.oo Pois o.oo B. de hêtre, leslére.. 4-^8'/a tanne de from . o.oo |M. de chêne o.oo
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COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG. IV» 1». - MERCREDI. 4 SEPTEMBRE.18M. Le prix de Tâtonnement a t»H« teiiille, qui paraîtIea Qleit-rrdia el Samedis, est de fi U.pour 6 mois , cl de 5 11. 5a cl», pou« la tecevuir par la poste, franche de port. roui tos Àbonnrmei«, liisi-rtîons, .C°r~ f' remotaclaatctM. Annonces, efc~ s'n-itVessei-** l'EDITEUB du ComniEi.. LiTTSis?ftions coûtent 10 cents pal ligne d'impret.iuu
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/__ /?*«&>) r^kris5»T'ay'«a:^is-c:ïPs»s-. un demande un JEl NE 11UMME de 15 à 10 ans, ayant une belle écrilure, pour être employé comme surnuméraire dans une administration publique. S adresser par écrit à M. le gît Hier en chef de la cour supérieure de justice. (380) Pour entrer de suite en jouissance, Va joli logement composé de 4 chambres, cuisine, grenier et superbe cave. A s'adresser maison Lll'PMANN, rue St-I'liilippo. (378) VENTE l'IULlOlE, Par suite de dissolution de société, de rétablissement du gaz à Luxembourg. Lundi, n avril prochain, trois heures de l'après-midi , il sera procède , à la requête du liquidateur de la société I'". Seyvvert et (lie, à Luxembourg, et en verlu d'un pigcinenl niidu par le tribunal d'arrondissement séant audit lieu , le 5 mars courant, a la vente par adjudication publique, au plus ofilant et sous des conditions très-favoi alites a l'acquéreur, de l'établissement uieuliouné cidessus el qui est eu activité d'exploilaliun. Le cahier des charges esl déposé en l'élude du notaire soussigné, où les amateurs pourront en prendre connaissauce, et pour voir lVlablissenirul on esl prié de s'adresser au directeur de la société , à l'établissement même , rue du Si -Esprit La vente aura lieu en 1 hôlel-de—ville à Luxembourg, dans la salle d'audience de la justice d« paix. Luxembourg, le 7 mars i8.j5. MOTHE. (__) @è ruirb eine juoerlàpiçjc &txi)in gcfitdtt. SfÖo? jtiflt bie (vrpcMtttMt biete* blatte?.' (379)
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A LOUEF. UN QUARTIER de 4, 5 ou G pièces. rue du Curé, n" 429. S'adresser au professeur Namur. (369, VENTE PUBLIQUE ;jo«r sortir de l'indivision , d'une belle el vaste propriété immobilière à Laroche/te , à 4 lieues de Luxembourg, M â'Echlernuch et 2 de Mersch. Lundi, i', avril irijô, à dix h en res du matin, à la requête des héritiers de feu M. Philippe -Chréties HEUAHUT, en son vivant propriétaire et conservateur d'hypothèques pensionné, demeurant à Larochette, il Sera procédé par le ministère du notaire CLEMENT de Mersch, sous des conditions très-avantageuses, à la Vente publique d'un Corps de Huns situé a Larochette. caillou île Mersch, Grand-Duché de Luxembourg, consistant en un château, avec grange, ecuiie établies, remises, caves, deux cours et deux jardins aveejels d'eau, une maison de fermier avec grange , écurie 11 élahles ; consiruiies a neuf-, un moulin a farine a deux tourna« avec bâtiment« ruraux et aulrcs aisances, le loin dans le meilleur état,- les ruines de l'ancien château fort de La - oclicllc , conveiiies en jardin anglais el d'ailleurs lies— emarquablcs par leur situation sur un rocher vif arpent , hect. nr. cent, leur étendue de - . . t 55 5a Et d plus en 'ferres labourables coilleliant .... j5 C>{ -o ''res 7 lo q4 Rois de haute Futaie el llès-bieu ■wwg« 44 ,3 ,„ Jardins i 5.1 fiï Vergers „ 8o 8u Deux étangs peuplés de truites et d'autres poissons, el entourés de promenades agréables i. 5- 5o Places ïi a't Gl Total 8i Go Go Tous ces biens seront vendus en un seul lot el la vente en aura lieu a Laroehelle, chez l'aubergiste Jean Knall. Les amateurs pourront s'adresser, pour avoir connaissance des conditions de la vente, tant aux vendeurs à Laroelu-lle, qu'au notaire soussigué , el pour voir les biens, aux premiers. Mersch, le i4 janvier i845 CLEMENT, notaire. J™°) QSetfcmfT 2Cm Sonntage, 13. 2lpril funftig, gegen brei Ufir be3 wirb »or bem jÇitetendrirritec beê .Santon*" Curemburg unb burd) basi 'Amt beS utotarë Mai «rué, tit tjteft'ger Stabt, auf 2lnftcrjjn beê £. Äarl ©dieu er, ëtgentbttmer reobnenb im vpfa(ftntfcalc unb jeneâ feiner Sinber, öffentlich unb unter feijr gûnfh'gcn SBebingunge« erblich tätige fctilaa/ii. (Sin fctiôiieé unb geräumige« SBobnfjaus", mit Statut ng, jroei Wen unb ©arten in brei Serraficn abtfftbeflt, ge» legen tin $>faffentbate, iBorftabteurernburg, SSaubaa Strafte tinter ber 3îr 112 beliehner, irotfcften ber Jtirche einer unb V'ouiS Dupont anberer Seice, ftogenb »on oorn auf bie ©trafie unb »on hinten mit bem (Starten auf bie gorti» pcationë:5Berte. SMefe« ©ebàube entfialtenb 20 3tmmer, Äüdien einbe* griffen, 2 grofie -ôôfe, 2 große Speicher, 2 .Keller etc., etc., alle« in einem guten 3uftanbe, unb ifl bunt) feine »ortb.'il* bafte -Jage, tu oerfeiriebenen £.inbtt>:erungen unb 2Cnlag-n geeignet, als nàmlicr, »itrbcauece unb JBrantroeiii» brennerei. 25ie SSci-fteigerung mirb in gedachtem -Saufe felbft Statt ftnben. Sttti er-u 8, Stator: (376) SDtenltag, 8i JtprÖ I84ö, gegen «bn um- bes WergenJJ feilen, auf tfnftelien ber 3)ame Sßittiue Sani, ©igen« tbiimerinn, »obnbaft in îuremburg, »erfrtiebene it>r eigen« tt) umlief), auf bem SSanne »on îl'êpelt gelegenen Stuftet îfcferlanbcreien, SBiefen, ©arten unb Slüatb, öffentlich an bie SBteijtbietenben auf auSgebefjnte äablungsiermiiie/ »erfauft werben. Bie SBerftetgerung mirb in îtêpett, im S3obnbaufe be$ SBirtbS Scicoia« Straffer, ftatt ftnben. Ç377) gtin&umnn, Jtotar. 3?ct 6:. %l. 2©p|ff in $ crftluotcit, ttnb bei (&. tytitbacliü in Zmembuta jji ijabett. 21. Jyrciberr t>tni <&clb, mein jungjterl'lnf* enthalt in Sdincibcimibl, ofcer Wtittfyeihtfigen übet bie $crf6nltd)fcttctt Wo SScrljâttntjfe bei- neud ©cmciitbc bafclbft. @el). 3o cent. (381) LUY'KMBOUKG. — IMPK. DE J. LAMORÏ. !
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GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG Llxembocbc , le 29 mars.
COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG Llxembocbc , le 29 mars. Weiswampach, le 27 mars. Monsieur le Rédacteur, II ne faut pas être grand jurisconsulte pour résoudre les questions que vous soumet le chasseur irrité qui vous écrit au dernier numéro : « Je conçois sa colère, tuer les lièvres à coups de bâton prémédités, ce devrait êlre pins qu'un délit ordinaire; ils ne sont pas destinés à une mort si ignoble ». Du fond de mes Ardennes, el d'où l'intérêt des lièvres m'engage à vous écrire , je viens doue vous dire que lout mode quelconque , par lequel ou cherche à détruire cet agréable quadrupède, est une chasse ; le fusil n'en est que le moyen ordinaire. Soit donc, que, vous les courriez avec de honteux chiens de basse-cour, soit donc , qu'au fond du bois vous leur tendiez en embuscade un perfide lacet, qui les étrangle comme un pacha à l'index ; soit donc, que, •lans le taillis, au point du jour , vous alliez en allendre le relour; soit donc, que, lorsque le soleil dore le haut des monts, vous alliez couvrir le chaume de son poil sanglant, quand vous ne le manquez pas , bien enlendu; tout cela, c'est aux yeux de la loi, chasse; et pour tout cela, il faut deux choses: 1° le permis de chasse par le propriétaire (loi de 1790); 2° le port d'armes (décret de 1810). 11 faut, sans exception, le permis de 30 frs: vous avez beau dire que vous n'avez qu'un bâton, payez, on ne raisonne pas avec les lois pénales : vous chassez ; il y a d'ailleurs un arlicle du code pénal que je ne trouve pas, el qui met le bâton au nombre des armes: Le voici, je le trouve: c'est l'article 101 ; instrument contondant; le bâton est essentiellement conlondant. Nous avons vu un Iribunal condamner pour défaut de port d'armes, un tendeur aux grives qui se permettait de les prendre sans fusil : ce jugement, lout drôle qu'il parait, élait cependant conforme à la loi. C'est oracle, ce que je vous écris; mais il est pour ces malheureux lièvres un bien autre danger que je crois devoir vous signaler. Espérons que de longtemps nous ne serons plus affligés d'un de ces hivers fabuleux, pendant lesquels un homme prend un lièvre à la course: j'entends: vous parler du douanier? Il vaut à lui seul lous les dangers réunis. Il résiste rarement à la doucereuse pensée de faire feu sur le lièvre qui ne l'aura pas éventé: Il adopte, dil-on, l'excuse imaginée par l'un d'eux (c'est du douanier que je parle), qui, surpris en flagrant délit de lièvre , s'est déclaré autorisé à tirer sur lui, parce qu'il passait la frontière el que la peau de lièvre élait défendue à la sortie. Aujourd'hui, c'est bien pis , alors que nos lois douanières disent sans rougir, que le douanier peut tuer le fraudeur qui se sauve. Où cela nous conduira-t.il? Car le douanier tire joliment le lièvre, et le fraudeur court moins vite. En insérant ma lcllre, en éveillant l'allcnlion sur le mode réel de destruction clandestine que je vous signale, tous aurez bien mérité des lièvres, et pour vous remercier, je vous enverrai le premier que je rencontrer», s'il en reste encore. Agréez, etc. <>:i lit dans le Courrier de la Moselle, du 25 mars 1845. Dans l'affaire relative à l'assurance considérable des propriétés communales de la ville de Metz , qui a élé soumise au conseil municipal, le 19 de ce mois la compagnie l'Aigle s'est préscnlée appuyée de la lcllre suivante adressée par M. le préfet delà Seine, à M. le préfet de la Moselle, le 14 mars 1845. Monsieur et cher collègue, Par la lettre que vous m'avez fait l'honneur de tn'écrire le 15 février dernier, vous m'invitez à vous transmettre des renseignement sur la compagnie l'Aigle, société d'assurances, qui se présente pour assurer les propiiétés communales de la ville de Metz. Il résulte des renscigncmens que je me suis procurés que, dirigée avec intelligence et adminislrcc en outre par des hommes que recommandent leur fortune et leur position sociale, la compagnie l'aigle, autorisée par le gouvernement, est généralement estimée, el on peut dire qu'elle inspire loule confiance. En ce moment meine, une proposition est soumise au conseil municipal de Paris pour faire assurer centre l'incendie les valeurs mobiliers ainsi que le bâtiment du Mont-de-piélé, et la compagnie l'Aigle est au nombre de celles qui sont présentées pour participer à celte assurance. J'espère, monsieur et cher collègue, que ces renseignemens satisferont au désire exprimé dam -votre lettre du 15 février deriner. Agréer, etc. Le pa<r de France , préfet de la Seine, Signé : comte de RAMBUTEAU Pour copie conforme délivrée adminislralivement : Le secrétaire-général, conseiller de préfecture, Signe : Jacouinot.
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USE OCCASION
COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
USE OCCASION ( Suite el fin, ) "icn en prit à Granier, car la nièce du vicaire linl parole. Elle fil tant el si bien , que la duchesse consentit â entendre le virtuose inconnu. Aussi, la semaine suivante, sa protectrice l'introduisit -elle, parmi escalier dénihé, dans un élégant cabinet voisin de la chambre â coucher île M")" de Joveuse. C'était un charmant retrait, un délicieux boudoir, comme on dirait Wyontêfhm, où la camérisle le laissa avec sa viole. « Prenez patience, lui dit-elle, ma» dame n'est pas encore levée; mais elle vous re» cevra ce malin, et senle, car M_ lc dac suit ]a » chasse royale à Fontainebleau. ]t,lais > ajou,a_l_clle » plus bas et en sorlant, vous ne perdrez rien à ne » pas voir ce vilain seigneur grondeur et jaloux, qui " n'a jamais su chanter ni par bémol ni par bécarre » Granier eut donc tout le temps d'admirer à loisir «es boiseries sculptées et dorées, ces vitraux coloriés Ces meubles à l'italienne, ces riches Icntures, ce mystérieux, qui laissait dans une pénombre "'serèle plusieurs points de ce lieu enchanteur. Puis. il tendit les crins de son archet, remonta les sept cordes de son instrument, auquel l'étrange invention du large buffet intérieur avait donné une sonorité singulière, et pour chasser les tristes souvenirs qui l'obsédaient, chercha à se remettre dans l'esprit les meilleurs morceaux de son répertoire. Tuut-à-coup il croit entendre un léger bruit dans l'escalier dérobé. On monte, on marche avec précaution. La clef crie en dehors dans la serrure. On la relire; on s'éloigne comme on est venu. Que signifie ce mystère? La petite porte se trouve fermée à double tour. Est-ce méprise ? Est-ce dessein prémédité? Granier s'élonuail, se perdait en conjectures, lorsqu'un tumulte subit attira de nouveau son attention du côlé de la chambre voisine. On courait, on remuait des meubles, on semblait parler avec agitation Enfin la porte qui donnait passage de la chambre dans le cabinet tourna rapidement sur ses gonds. — C'est lui, c'est le duc, dit une voix émue. Ah ! cher prince, je tremble pour vous. Si mon mari vous trouvait chez moi, à celle heure I Sortez, de grâce. Fuyez par ici. Dans ce cabinet nne porte ouvre sur l'escalier dérobé. Vous serez dans le jardin avant que le duc a.t pu monter à mon appartement. Si vous m'aimez, échappez à sa jalousie. Un tendre adieu résonna sur le seuil. La porle fut close. La portière, jusqu'alors baissée, se leva, et un jeune cavalier de seize à dix-sept ans, blond, joli, leste, élégant, s'élança, plus rapide que l'éclair, vers l'issue indiquée. — Fermez ! murmura-t-il en secouant la serrure inutilement. Fermez! et le duc qui est là, chez sa femme ! le duc qui peut me surprendre ! Et le galant cavalier serrait convulsivement la poignée d'une petite dague qu'il avait liréc de twn pourpoint. Et ses yeux erraient à travers la chambre pour y chercher une aulrc voie de salut. Tout-à-coup ils tombèrent sur Granier , immobile et muet dans l'ombre. Qu'on s'imagine la surprise du jouvenceau el l'embarras du virtuose. Saisir une bourse daus sa poche et courir au musicien, qui lui sembla un espion placé sur son passage, ce fut pour le damoiseau l'affaire d'un inslatil. — i';î' carotta pour loi, si lu m'ouvres cette I"'''' — Hélas! monsieur, je ne le puis. — Tu en veux trente; tu les auras. Impossible. — Quoi ! le duc t'a-t-il payé pins cher? lu abuse de la position ; mais à tout prix j'achète les services. — Pensez-vous que je songe à les vendre? — Mais que veux-tu alors ? _- Vous les offrir en homme de cœur. Le cavalier recnla étonné.—Qui rst-iu ? reprit-il. — Un simple joueur de viole , un musicien de prov inee. — Me connais-tu ? — Non ; mais qu'importe ? Vous êtes en péril , e l.i suffit. — Eh bien ! finissons-en. Tire moi de ce lieu , it lu n'auras pas à iVn repentir. — Entrez donc ici, dit Granier en ouvrant sa viole. — Dans celle boîle ! Commen' , misérable ! voudrais.tu nu: livrer sans défense comme un ours encapé? — Monsieur, vous tics libre de faire à votre guise. Et Granier allait refermer le ballant de sa viole, quant un bruit de voix plus dislinct se lit entendre dans la chambre de M™1-' de Joyeuse. — C'est le duc, reprit le damoiseau ! Advienne que pourra. Ménétrier, je me lie à ta parole. Ta fortune est dans les mains. Sauve-moi. Le duc d'Alençon t'en récompensera au Louvre. Le mince et leste cavalier venait à peine de se blollir dans les flancs de la viole, que le maître du logis, le visage animé par la colère, la menace à la bouche, l'épée à la main, se précipita dans le cabinet. Le joueur de vioie cependant se tenait impassible et calme tout auprès de son instrument , comme s'il n'attendait qu un ordre pour commencer. Le duc s'arrêta élonné. — Madame, s'écria-t-il, quel est donc cet homme? — Un homme ! répondit une voix tremblante partie de la chambre à coucher; et la duchesse, pâle de terreur, parut aussilôl sur le seuil. Granier s'inclina. — Ce n'est, dit-il, qu'un pauvre joueur de viole qui attendait la faveur de se faire entendre à Mm* de Joyeuse. — Ah! lit la duchesse avec crainte; vous étiez ici? — L'ignoricz-vous, madame? répondit le mari, qui venait d'examiner inutilement la fenêtre trop élevée pour servir d'issue , la porte secrète toujours bien fermée, et jusqu'aux tapisseries, aux rideau» et aux moindres meubles. Par où ce ménétrier est-il donc cnlrJ ? — Par ce pelit escalier, monseigneur. — Mais la porte eu était close, j'en suis sûr. — Je l'ai entendu fermer en dehors après tnoD arrivée. Voici une heure que j'attends. — Une heure! s'écria le duc; niais alors lu as d& voir la personne qui est enlrée ici ? — Quelle personne? hors vos seigneuries, je suis le seul qui ait pénétré dans ce cabinet. La duchesse, qui avait affreusement pâli à I* dernière question de son époux, jeta sur Granier uO regard de vive reconnaissance, mêlée d'iuquiélude et de surprise. — C'est élrangc, murmurait M. de Joyeuse en marchant d'un pas agile. Il est clair qu'on m'a trompé. Alors l'embarras de sa position et le ridicule d'une scène de jalousie inutile lui montèrent à l'esprit et sc peignirent sur son visage. Il voulut effacer une impressiun fâcheuse. — Allons! madame, dil-il en donnant à ses traits une grâce un peu contrainte , et en tendant la main à sa femme, excusez - moi d'avoir interrompu le calme de celte solitude. Voyons, ménélricr; puisque madame veut bien t'écouter, joue-nous qnelqne chose de galant, une pavane, une bourrée, tout ce qui plait à la cour. N'est-il pas vrai, chère duchesse ? Mais la duchesse sentait l'avantage inespéré de sa position, et par un vague instinct de cœur venait aussi de comprendre, au regard intelligent et inquiet que lui lança Granier, qu'il y avait là un dangereux myslère. En femme habile et sûre de son pouvoir, elle appela à son aide les grandes ressources de la r«se, les reproches de l'innocenlc accusée, les plaintes, les larmes, les sanglots d'une victime; elle finit Par les vapeurs. Le duc était hors de lui, appelant, jurant, priant et criant. Les suivantes accoururent. On porta Mmc de Joyeuse sur son lit; on jeta sur elle toules les essences imaginables; mais rien n y faisait. — Ah! par Dieu! dit tout-à-coup le duc, M. de Branlôme assurait l'autre jour que la musique produisait d'étonnants effets sur les nerfs. Appelez le joueur de viole, qui est là dans le cabinet. Qu'il vienne, et nous exécute, s'il le sait, l'air qui calma les fureurs d'Alexandre et que Claudin prétend avoir retrouvé. A ces mois, la duchesse se trémoussa de plus belle et bondit à faire trembler les colonnes et le ciel empanaché de son lit. Mais sa fidèle carriériste vint dire que pendant le tumulte le musicien s'en était allé par discrétion, emportant sa viole sur le dos. Peu après cette nouvelle et deux mois que la suivante lui glissa dans l'oreille, la duchesse se trouva calmée, rouvrit doucement ses beaux yeux, et sourit languissament à son époux , qui demandait merci d'une voix attendrie. Le soir même, tous les familiers du jenne duc d'Alençon, cl le duc lui-même, racontaient au Louvre qu'il venait d'arriver un joueur de viole merveilleux ; un véritable prodige. Les courtisans pressentant la faveur du prince, renchérissaient à l'envi sur ce talent encore inconnu. Mais trois jours après, dans un concert chez la reine-mère, Granier fut dé« claré le premier virluose de son époque, le Servais, le Balta, le Franchomuie de son temps. Sa réputation était faite; sa fortune suivit de près. Elle alla même si vile et si loin, que bientôt l'aimable reine de Navarre, la spirituelle et galante Marguerite amena Granier en Béarn, tant sa viole mystérieuse avait pour elle de prix et de valeur. Toute la cour regretta le grand artiste cl surtout l'admirable instrument, que les comtesses et les duchesses se disputaient , dit-on, pour leur petit-lever. Maurice Bourges
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L'ANTI-ROMANISME EN ALLEMAGNE
COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
L'ANTI-ROMANISME EN ALLEMAGNE L'exposition de la saiulc robe de Trêves a porté ses fruits: en 1844, comme en 1512, où l'un des prédécesseurs de l'évèque actuel retrouva tout juste celle relique au moment où la présence de l'empereur Maximilien et la réunion de la diète germanique permettaient de donner un grand éclat à sa découverte • clic a attire un nombre prodigieux de pèlerins et plongé des populations ignorantes dans une plus profonde superstition; mais, comme au seizième siècle aussi, elle a provoqué nne réaclion dont on ne peut encore apprécier tons le« résultats. La protestation de Jean Ronge, adressée à levêque Arnnldi, de Trêves, en a étc'tc signal; el l'excommunication de ce prêtre, suivie bientôt de la suspension de M. Licht, curé de Lcivcn , qui avait publié , à son exemple, un écrit contre la vénération de la sainte robe, a commence, en faisant voir qu'on ne peut être membre de l'Eglise romaine qu'on se soumettant sans nulle réserve à son enseignement , l'rrnvre de séparation qui va s'étendant en Allemagne et que nous voulons considérer aujourd'hui. La protestation de Ronge, datée du 1er octobre 1844, parut d'abord dans un journal de Dresde auquel la plupart des journaux allemands s'empressèrent de l'emprunter. Les partisans du culte des reliques ne crurent pouvoir mieux y répondre, qu'en réclamant la protection de la censure conlre les allaques de cette snrle. Mous trouvons, en effet, dans la Gazette du Rhin et de la Moselle, principal organe de ce parti, un mémoire du clergé catholique de Trêves, sous la date du 10 novembie, par lequel il prie le chapitre de la cathédrale d'intervenir auprès du roi de Prusse et de la dièle, afin qu'ils ne tolèrent pas de tels ccaris de la presse. « Cet article, y est-il dit, attaque avec nne audacieuse ironie la vénération des reliques : il raille des catholiques qui ont été en pèlerinage à la sainte robe: il appelle sur noire respectable évêque le mépris des contemporains et de la postérité... Si de pareilles productions sont indignes de toute réfutation et ne méiiteut que le mépris des catholiques, ceux-ci cependant ne peuvent que s'affliger profondément de voir que la censure prussienne et la censure de la confédération les laissent publier; car la position légale des caiholiqnet en Allemagne est telle qu'ils sont en droit d'exiger que leurs croyances , les manifestations de leur loi, et le caractère vénérable de leurs évertues, soient à l'abri du ridicule et tle l'insulte dans les feuilles censurées ». La nouvelle revue publiée à Berlin, par M. Huber sous le titre de Junus, semble êlre assez de cet avis. Voici en effet ce que nous lisons dans la première livraison de ce recueil : «On ne saurait nier que les processions ne fassent partie du culte catholique, et nous ne faisons pas difficulté d'avouer, que si la censure, qui doit s'y entendre mieux que nous, n'avait pas déchue la lettre de Ronge, (si essentiellement populaire, c'est-à-dire m étrangère à tout but scientifique — nicht Wissenschuftlichen Aufsatz, — et si propre à exciter la multitude), de nature à être imprimée, nous aurions eu de grands doutes à cet égard ». Cette citation sufllf pour caractériser l'école des conservateurs proteslans de Berlin représentée par Janas. Beaucoup de catholiques allemands en ont jugé autrement que ce recueil, et, comme le clergé de Trêves n'a pas craint, dans son mémoire, d'invoquer le traité de Weslphalie, et d'affirmer que la protestation de Ronge pouvait compromettre gravement la paix confessionnelle, l'un d'eux , M. Robert Blum, a fait observer, dans un écrit fort bien rédigé, qu'il ne s agit pas ici d'un différend enlre catholiques et protestans, mais d'une protestation émanant du sein même du catholicisme : « L'apparilion de celte lellrc, dit-il, a délié la langue de tous ces millions d'hommes, irrilésde l'insulte faite à Trêves au bon sens; le mol qui remplissait lous les cœurs était enfin prononcé, et chacun , délivré du poids qui l'oppressaiI , saluait son libérateur avec d'immenses Iransports de joie. Mais pourjuoi répéterais-jc ce que tous nons avons vu el nous voyons encore lous les jours , les résultats prodigieux de celle lellre, qui circule de main en main par centaines de millions d'exemplaires toujours plus nombreux? Que firent alors les obscurantistes? Réfutèrent-ils le prêtre qui les attaquait et les accablait avec la doctrine de la religion dont ils faisaient un si pernicieux usage? Non, dans leur aveugle fureur, ils se mirent à injurier, à calomnier, à blasphémer; et quand tout cela ne produisit pas le résultat qu'ils espéraient, quand ils virent un nombre croissant de catholiques se détourner avec indignation de la farce impie qu'on osait offrir à ce siècle éclairé; alors, rugissaut de colère, ils implorèrent la compassion de la censure et de la police , à l'aide de mensonges el de faux rapports. Quoi ! ils disent que la lellre de Ronge, est injurieuse pour les catholiques el pour leur loi? Mais non, elle est honorable pour nous et pour noire foi, car elle nous justifie d'approuver les honteuses entreprises de Trêves, elle ne permet plus à personne de penser que nous les considérions comme une pieuse pratiquede notre culte. Ces prétendus prêtres du Dieu 'de vérité voudraient met Ire l'opposition qui se manifeste contre leur idolâtrie sur le compte du protestantisme, afin de susciter des défiances ; non, non, prêtres de mensonge' il est du milieu de nous , l'homme qui vous démasque, qui vous anéantit , et c'est là notre orgueil et nutre joie » . Nous avons sous les yeux des manifestations bien différentes ; il n'est pas d'image qui ait paru trop repoussante aux adversaires de Ronge pour flétrir sa personne et son œuvre. Ils voient en lui un nouveau Judas; ils comparent sa lettre au «chaudron dessor» cières où bout une haine infernale contre l'E dise ». Que ne l'a— l-il daléede Leubus, s'écrieitt-ib, la maison d'aliénés de la Silésie? il aurait inspiré la pitié, au lieu d'exciter le mépris général. Quel étal social, quelle anarchie des esprits, disent-ils encore, ne révèle pas la diffusion dans le monde d'un pamphlet qui surpasse en perfidie et en grossièreté tout ce que nous avon vu jusqu'ici ? Vous voulez qu'on le réfute avec de bonnes raisons, ajoulcnt-ils ; mais si quelqu'un venait vous dire qu'il a vu un homme enlever seul, durant la nuit, la slalue d'airain de Goethe, ou la grande balance à peser la farine , ou la cathédrale, ou le Mein lui-même, faudrait-il aussi donner de bonnes raisons pour le réfuter? Non, les organes du catholicisme n'ont pas pour mission de nettoyer les étables d'Angias, où la mauvaise presse cntssse journellement son fumier immonde. De telles publications ont un caractère révolutionnaire, disent-ils ailleurs; le comilé-direcleur veut de l'agitation à lotit prix: ne pouvant avoir de l'agitation polilique, il veut au moins de l'agitation religieuse, sachant bien qu'on excile plus faci lemcnl au désordre un peuple divisé et irrité, qu'un peuple au sein duquel les diverses communions vivent eu paix et respectent mutuellement leurs croyances.! C'est le Catholique, de Maycnce, qui parle ainsi ; nous n'avons fait que rapprocher des passages empruntés à plusieurs de ses articles. Mais s'il suffit de ces courtes citations pour donner une idée exacte de l'irritation du parti que cette revue représente , il serait impossible de faire comprendre de la même manière la vive sympathie qui a accueilli datis toute l'Allemagne l'énergique protestation de Ronge. On a recueilli, sous le litre d'Album de la Sainte Robe, les principales pièces qui s'y rapportent : les arlrelcs de journaux qui ont parti durant les six premières semaines qui ont suivi la publication de la lellre de Ronge, y tiennent une très-grande place, et l'on y voit comment, dans les lieux les plus distans les tins des autres , on a considéré cette pièce comme le point de départ d'une nouvelle réformalion. Nous avons déjà fait mention d'un écrit du curé Licht , ayant le même but que la protestation de Ronge. I)n professeur de droit-canon à l'université de Rreslau, M. Regenbrecht, ne s'est pas borné à protester; il a envoyé sa démission à son évoque; voici comment il s'exprime dans sa lettre d'envoi : K ... Quand les apôtres du Seigneur portèrent les paroles de paix cl la bonne nouvelle de la rédemption, «le la puissance du péché et de l'erreur à lous les peuples , la lorre de la vérité renversa les idoles de leurs aulels. Aujourd'hui encore , des hommes de Dieu cxpnsent leur vie dans les déserts de l'Afrique , pour la destruction du culte des féliebes, culte honteux pour les noirs eux-mêmes. Mais que fait, au contraire, notre naut clergé, depuis qu'il possède de nouveau les richesses, de la puissance, des honneurs? Il élève sur 1 autel un vieux chiffon pour servir à la multitude ignorante et superstitieuse de fétiche, qu'elle puisse vénérer et adorer... Rome veut régner, et pour régner, il faut qu'elle retienne les peuples dans les ténèbres... Mais au milieu des ténèbres mêmes, le christianisme brillera avec toujours plus d'éclat, si nous ne cessons pas d'invoquer Dieu en esprit et en vérité. C'esl par ces mois d'adieu que je me sépare d'une Eglise dont il m'est impossible de concilier les efforts avec l'esprit de Jésus. Que Dieu continue à nous être en aide » ! Celle retraite du docteur Regenbrecht a produit une très-vive sensation : son exemple a élé suivi par un certain nombre d'hommes , jouissant à Breslau do la considération générale. Dans une réunion, où M. Milde, dépulé aux élals-provinciaux , cl M. Mœcle se sont surtout lait remarquer par leur franche opposition, une protestation contre l'excommunication de Ronge avait élé signée par un grand nombre d'assistans; cen'élait là que le prélude d'une démarche plus importante encore: une église catholique indépendant« de Rome , vient de se former à Breslau, et elle a appelé Jean Ronge pour être son pasteur. L'église nonromaine de Breslau n'est pas la première en date qui se soit formée; celle de Schneideniiilil, qui s'est séparée de Rome avec son curé, M. Czerski, l'a devancée de plusieurs mois, cl s'esl adressée, dès le 27 octobre 1844, au gouvernement prussien pour demander sa reconnaissance comme église (chrétienne-apostolique catholique). Berlin, Elbcii'cld, Magdcbourg, Offcnbach, Landshul , Liegnilz , Glogau , Hildeshemi , Braunschweig, Coblcnlz, Bingen, Wiesbaden, Darmsladt, de, etc., etc.,.. ont également aujourd'hui des églises calhuliques indépendantes de Rome. Mais si celle de Breslau a été définitivement constituée un peu plus lard , cette sage lenteur a permis à ses fondateurs d'en mieux asseoir les bases, On vient d'adopter à Breslau une confession de foi, comme on en avait, il y a quelques mois, adoplé une Sclincidcmiihl, el en comparant ces deux pièces enlre elles , on reconnaît que le temps qui s'est écoulé depuis la rédaction de celleei, n'a pas élé perdu. La confession de foi de Schncidemiihl, résultat d'une élude consciencieuse, quoique encore iusuffisanle, de l'Ecriturc-Sainle, est un acte solennel de séparation de la hiérarchie romaine et de réforme du culte, mais on y procède avec une sorte de timidité , et plusieurs des doctrines distinctives de l'église de Rome y sont retenues: la confession de foi de Breslau, au contraire, est beaucoup plus hardie dans ses relranchemetis, et se rapproche davantage, dans les doelrines positives qu'elle admet, des confessions de loi de la réformation. Nous avons sous les yeux un parallèle entre celle d'Augsbourg et celle tic Breslau, qui fait bien ressortir les rapports nombreux et imporlans qu'il y a entre elles. La confession de Breslau satisfaisant entièrement le besoin d'émancipation spirituelle, dont les populations catholiques de l'Allemagne se montrent animées, il est probable qu'elle ralliera la plupart de ceux qui, en tant de lieux , dans ce pays, veulent se séparer de Rome ; elle vient d'être adoptée déjà par les anti-romanistes de Leipzig. A Maycnce, la réforme nouvelle a un caractère différent; les catholiques qui en ont pris l'initiative, au lieu de rompre avec leur Eglise, se sont adressés à leur évoque, M. Kaiser, qui jouit en Allemagne d'une haute réputation de sagesse, et qui tout récemment dans une lettre pastorale publiée à l'occasion du carême, vient de justifier l'opinion qu'on a de lui, en faisant entendre à ses diocésains des paroles de tolérance et de paix; ils lui ont demandé de se mettre à leur tête pour débarasser la foi chrétienne de toute addition et superstition humaine, et pour rendre l'église indépendante du pape. Ainsi le branle est donné, le mouvement commence sur une foule de points, et plus il y a de sponlanéilé dans son origine, de diversité dans ses premières manifestations , plus aussi on doit y attacher d'importance. Les proleslans ne s'atlendaient à rien de pareil, et n'ont rien fait pour déterminer celte rupture avec Rome; ils semblent penser qu'il est désirable que ce mouvement, commencé sans leur participation, se poursuive aussi sans eux. Mais malgré celle réserve dont ils usent, il est impossible, on le cnmpreiid, qu'ils soient indifférents â ce qui se passe : ils tendent cordialement une main d'alliance à ces nouveaux frères, qui n'ont pas pris le nom de 1 roleslants, tout en cessant d'être catholiques-romains. Ou pourra juger des sentiments qui les animent par le passage suivant d'une lettre adressée de Kocnigsbcrg à la commune de Schneidemithl, et couverte d'un grand nombre de signatures : « Nous soussignés, chrétiens évangéliques de la Vieille-Prusse, à tous nos cliers frères catholiques de Schneidemiihl, et à tous ceux qui sont d'un même esprit avec vous, que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et de Jésus-Christ notre Seigneur La haine confessionnelle a durant plus de trois cents ans privé la pairie allemande de son unité et diminué sa' force. Si la vérité l'exigeait, il faudrait, vous le pensez sans doute comme nous, lui sacrifier même la patrie : mais nous concluons de votre récente démarche que, comme nous, vous pensez que la vérité n'exige pas ce sacrifice. Chacun pourra vivre conformément sa foi, sans que l'unité morale de l'Allemagne : t soit compromise, aussitôt que les catholiques aile mands se seront affranchis de la tyrannie du pap et des prêtres romains. L'union fraternelle est devenue possible , depuis que vous avez déclaré que vous ne voulez plus maudire vos frères protestants, comme le fait le pape de Rome ; et que vous re-r gardez l'alliance cnlre les catholiques et les prolestanls comme une sainte alliance. Par là vous cesse/. d'être catholiques romains, mais vous demeurez catholiques , catholiques allemands ; nous aussi, nous cessons d'être à votre égard des prolestants, quoique nous t'emeurions des chrétiens évangéliques. Nous cessons d'être des protestants, car nous n'avons protesté que contre le pape cl contre la tyrannie qu'il exerce par ses prêtres romains dans notre patrie et dans le monde entier. Celle déclaration que vous avez faite, que vous, chrétiens calho-. liques, vous regardez les chrétiens évangéliques sous tous les rapporta comme vos frères , nous la consisidérons comme une proclamation digne de l'Eglise catholique allemande et de l'Eglise évangéliqne allemande, et nous ne donnons pas un autre sens à l'union dont nous parlons ici. Voulez-vous procla ■ mer une telle union sous les regards du Tout-Puissant qui est amour, et en présence de tous les peuples allemands ? Nous ne vous demandons rien de [dus - mais il nous semble que de ce seul mot, si vous le prononcez, dépend la destinée de la pairie allemande qu'avec lui commencera un nouvel et heureux avenir de la chrélienté entière et que les siècles futurs s'en souviendront. » Voilà le langage des protestants allemands . Celui des calholiques non-romains est tout aussi explicite. Ronge, dans des brochures qui se succèdent rapidement, et qu'il adresse lantôt à ses coré«« ligionnaires el à ses concitoyens, tan ôt au clergé inférieur, tantôt aux instituteurs catholiques, poursuit son œuvre avec une grande énergie : « Séparezvous de Rome, » leur repè!e-l-i! sans cesse, cl cet appel est entendu. Une crise Irès-séricuse a donc commencé pour l'Allemagne catholique. (Semeur).
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FRANCE. — Paris, 23 mars.
COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
FRANCE. — Paris, 23 mars. Un journal prétend ce matin que le ministère, ne voyant pas d'autre moyen d'échapper à une reir.iile forcée, c'est décidé à dissoudre hs chambres, mais que pour se concilier les électeurs, il veut maintenant présenter lui-même un projet de conversion avant la fin de la session, afin de pouvoir anniincer aux contribuables un allégement des chargis publiques. Ce double projet n'aurait pas encore reçu la sanction nécessaire pour arriver devant les ehambics. Pressé par le lemps et les difficultés de sa position, je ministère demande, dit-on , une prompte solution, et, en désespoir de cause, va même jusqu'à offrir sa démission. — L'enceinte continue des fortifications de Paris csl terminée pour la maçonnerie, moins l'espace compris cuire la Haute-Seine el la pointe de Bercy et l'avenue de Vinceniics. C'cst-à-diie sur une espace de quatre à cinq kilomètres. C'esl là maintenant que les travaux sont concentrés, j.'cpihaslilletuenl devra être complété dans le cours de la campagne qui vient de commencer. — Le Sud a reçu d'Alger une correspondance qui perle de 170 à 180 le nombre des morts , el à une trcnlaine le nombre des blessés dans la catastrophe du 8 mars. Toules les poudres françaises qui devaient exister dans les magasins se sont retrouvées : on ne doute plus que celles qui ont fait explosion étaient un vieux dépôt antérieur à la complète.— La perte en effets, armes, matériaux, etc., est évaluée à plus d'un demi-million.
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AFFAIRES DE SUISSE
COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
AFFAIRES DE SUISSE Dans la séance de la dièle du 21), Irois députât ions, celles du Tcssin, des (irisons et de Thurgovie, qui, la veille, avaient gardé le proloeole ouvert sur le projet de la commission relalif aux corps-francs, ont déclaré icrir.er le protocole en votant pour ce projet , ce qui lui donne une majorité légale de tieize états et deux demi. Les députés qui, par leur acetssinn , viennent de déterminer celte majorité, oui déclaré qu'ils ne le faisaicnl qu'à regret, pour se conformer à leurs Instructions, puisque, dans leur opinion, les liois questions soumises à la dicte (les jésuites, l'amnistie et les corps-francs) étaient connexes. Les autres dix cl deux demi-états qui ont volé le projet contre les corps francs, sont: Zurich, Lucerne, Un, Scliwvz, UnlerwaJd, Zug, Fribourg, Saint-Gs.il, Valais, Genève, Appeuzel-lnlérieur el Bàle-Villc. Apiès la conslaiation de celle majorité, le député d'Argovie, M. le landainmann Wieland, a fait consigner au procès-verbal une déclaration énergique, dans laquelle il dit qu'en pi ésence des circonstances Critiques où se trouve la pairie , il se décharge de loute responsabilité de ce qui a élé fait et de ce qui n'a pas élé fait. Celte déclaration est significative, venant du député d'un canton dont les populations sont eu proie à la plus vive fcnnenlalion. Ensuite, M. le président a annoncé que, le 18, le chargé d'affaires d'Aul riche lui a donné communication d'une longue dépêche du prince de Metlernich conçue dans le sens de celle de l'Angleterre. L'étendue de cette dépêche n a pas permis de la communiquer en texte aux dépulés; mais elle le sera incessamment aux états confédérés. — Les jésuites ne sonl pas encore à Lucrrnc el cependant le pays csl déjà en feu. Que sera-ce s'ils y viennent? Le père-général a élé invité par le pape à ne point répondre à l'appel fait par le canlon de Lucerne et à refuser ses religieux. Mais le canton s'obstine, soit que l'orgueil canlonnal le pousse à braver le reste de la Suisse, soit parce que les jésuites encouragenl secrètement ces instances el celte opiniâtreté. Les bons pères craignent, s'ils élaicnl battus sur ce premier point, d'être tôt on lard expulsés de la Suisse entière. V. HOFFMAN ililrui r«S|li]DSAljtr.
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Eu vertu d'une ordonnance de la cuir supérieure de justice du Grand-Duché de et à Luxembourg du l3 mars iS'|5, une première session des assises de ce Grand-Dut lié s ouvrira le lundi, - avril i.S',5. à n.'iif heures du malin, audit Luxembourg, et la cour d'assises sera composée pour celle session : De i" M. Neumann, ronseillei à la cour, comme président, qui sera remplacé en cas d'empêchement par M. le cnnseiller l'escaiore ; a" ML le conseiller Eyschcn, qui sera remplace en cas d'empêchement par M. le conseiller Hetiartlt ; 3" MM. Maréchal, 'foutsen et Rausch , juges M tribunal d'ariundissemeni de Luxembourg, qui seront remplacés, en dis d'empèclieinent par MM. Kcuker, président cl L»\al, jugeau mente tribunal d'arrondissement de Luxembourg. Sincr SBerorbnung besÄcnigtidi GSrofifjerjogticfien Ober: gciichtêbofeé »on unb tu tfurembtirg, »om 13. «Ocâq I84.r), gemâvj, mirb eine crfte Siçung bet? btefigen Kfftfeiibofeë, am tDfontag, ben 7. beê barauf' folgenben SJconarô tfprit, um neun Ubr beê SOiOrgens", jii gefügtem îuremburg erôffs net »erben , unb ber Mfftfenbo'f wirb fur biefe Sigung auû ben $errn : 1" 9leumann, Statt) bei bem Cbergerichte, ntê vpraftbent, welcher im SSerbtnberuiigsfalIe burdi ben £errn Statt) <peëcatore erfeçt werben foll ; 2" Sifcbcn, Stach bei felbem Obergerichte, an be»en Stelle im ähnlichen Saite $■ Siatb £euarbt tritt ; 3" SKarefchal, Soutfci) unb Scûitfei), dichter am SPe;irPâjeridite ju ßuremburg, welche brei ledern ebenfallé »01t ben Jperrn Äeufer, vpräftbent, ttnb ?a»a( , Seichter am feiben @crid)te nötigenfalls erfegt werben, gebiltet werben.
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ÉTAT-CIVIL.
COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
ÉTAT-CIVIL. JS aissances : Dual mars, Pierre Dominick , Théodore Stig, et Suzanne Devatiucl i du ?3 , Catherine Henom, el Louise-Marque! ilc Ituih ; du i\ , Nicolas Houss ; du a(>, Pierre Kamphaus, Joseph - Louis Suit heu, el Anloiue Dulir. Mariages: Du ja mars, Michel Nouveau, fondeur en cuivre, avec Marguerite Lagrangr; du -iG, Jcan-Pierre- Joscnh Mangelschcl/. , clerc de notaire, avec Marie Plier. 7?ér<t:Du il mars, Barthélémy Oberlrnder, 79 ans, boulanger; du ai, Marie-Anue Funck , un an , André Claiisener. 78 ans, fileur de laine cl Marguerite Collard. 90 ans, épouse de Pierre Michel, lisseraud ; du a? , Ferdinand Faulicke , 5 mois.
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COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG. Jg. 1, n° 78
COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
N" 7S — SAMEDI. Le prix de r»]>onnrmr*nt * ««t*« («aill«, T'ii paraît le* Martyidia t-t Samedi«, eft d« r> <1. pour 0 mois , «t de 5 (1. 5? cts. pour Utece.or par U poste. Tranche de purt. COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG. Pour Us Abonnemenj, Wriiû»*, Or rcpontlanres, Annonces, etc., s'adresser« l'EDlTEUR dn Coumier. L<-* JBÊÊtiÛB coûtent io cents pv 4'ifï.peesw™ 29 MAUS 1845.
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de
17ISSUE
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JESSM-. CONCOURS pour la place dé sous-itiaitresse à l'école d'ettelbrück. Jeudi, i5 octobre prochain, à une heure de relevée, devant l'administration communale d'Ettelbriick, sous la prc'sidruce de monsieur l'inspecleur des écoles du canton de Dietsirch , un coucours sera ouvert pour la place de sous-maiiresse à l'école d'Ettelbriick. Le traitement alloué à la sous-maîtresse est de 5oo francs. Le Bourgmestre de la commune d'Ettelbriick, ('548) SCHMIT. ""caves a louer tbei Madame ,euTe MEYER-EINSCH. [,535]
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AVIS, A dater du 1er octobre prochain la Mali.e-Estafkttk partira journellement à quatre heures de relevée de Luxembourg pour Diekirch. (1550) AVIS AUX CHASSEURS. L'administration locale d'Escli-sur-l'AkeUc porte à la connaissance du public que Dimanche, l\ ociobre prochain , à une heure de relevée, et en la salle de ses réunions , elle procédera, pour le terme de Irois années consécutives , à prendre cours le 9 octobre prochain, à la location du droit de la chasse, qui est réputée une des meilleures du pays , sur les propriétés communales dndit Esch, des sections de Schifflange el de Lallange. Esch-sur-l'Alzclte , le 37 septembre 1846. Le Honrgmeslre, (1546) Jacques SCHM1T. Le 5 octobre 1846, onze heures du malin , à la requête des héritiers d'Antoine CHRISTA ACH , deRourer, il sera procédé à la vente par ailjudieation publique d'une constitution de rente , au capital de six cent cinquante-trois florins trenle-trois cents affectée sur une maison sise "m cette ville, et firodnisa.it une rente annuelle de quarante florins septanleluit cents. La venle aura lieu en l'élude du notaire soussigné, où les conditions et tilrcs se trouvent déposés pour en être donné communication aux amateurs. (t547) LANDMANN, notaire. A VENDRE HORS MAIN Le MOULIN d'Ernlzeu, près Laroehelte, avec dépendances, consistant eu un moulin a farine a deux tournants , une huilerie à un touruant, une maison d'habitation , grange et autres bàlimcns ruraux, le tout construit a neuf, des terres labourables, jardin et prés en dépendant , d'une contenance d'environ \'\ hectare*« S'adresser pour les conditions delà vente au propriétaire, M. Kleyr, meunier à Villerupt, ou à M. Vilry, agent d'affaire« à Linlgen. l'S'M)
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LIBRAIRIE DE V. DOFFMAÏ, PLACE-D'ARMES A LUXEMBOURG. EN VIHTE: Colleclion de ROMAINS NOUVEAUX, 1res belle édition in-18 , à SO centimes le volume. Ouvrages parus : MARTIN L'ENFANT TROUVÉ, ou les mémoires d'un valet de chambre; par E. Sue. tomes 1 et a. LE FILS DU DIABLE, par Paul Féval, tomes i à 4. LE BATARD DE MAULÉON , par Alexandre Dumas, lomes 1 et a. LE DUC DE GUISE, par Fred. Soumé, 2 vol. LES GKA1NDS DANSEUBS UU 1U11, par Ch. R.so» , I volume. UNE CONSPIRATION AU LOUVRE, histoire d hier ; par M ery , 1 vol. LE GENTILHOMME CAMPAGNARD, par Charles de Bernard, tomes 1 et 1. (»519) II y a à vendre au chàlcau de Berg une grande quantité de jeunes arbres fruitiers de différentes espèces, à des prix 1res modérés. (lo-«3) M'11' BERGMANN, rue Si-Philippe, N" 178, vient de recevoir de la Hollande une quantité considérable de Cigares de Java de première qualité. Prix 1res modérés. ÇOiabemoifelle Se r 0m a un, Sir. 178, I)at eine bebeutenbe Quantität 3aoa Gigaren, lfter «uua= litât, auS sbollanb erhalten. ©eljr billige greife. (1526)
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3S9bi:uK3&&Wânbming» CARL RODEWALD bectjct fidi btetburdi betannt $u madicn, ba§ fein fdjon ange.-melbetet. <pianoforte:SDcagastn, lüelaVa frutiet bei £. 9)lori3, jefct tu ber ÄonigimSlrafie in bem .g>anfe be$ #?rrn 9îeu (@tuf)l§ 3ofcpr>) tft, unb labet batier ergebend bie Siebtjaber biefer neuen »erbeiterten gorcepianoS unb .pianino» 511 einem SBefudje ein. Unternimmt auch jugteid) feine neuen SJÎcîanis fen in fdjon gebraudjten $>i<.not. jroetfmâfig ju aboptiren. (1534) 2$iid;er* Rapier* gefceriv ic. 3n ber S8ud)=.£anblung non 3. Soi. S cb e i b, ©rofftrat« 9U. 124, follen, fünftigen iDonnerftag unb greitag, I. unb 2. Cctober, SRactimittagê }roci Ubr, Sudier. aller 'Art, Su» reau= (Schul* unb *poft= ober Skiefrvpapter, gebern, SBtet; fttfte unb b. gl. m. gegen gleich baare äafjlung, oerfteigert roerben, rooburd) (ich Stenmte, Setjter, .Krämer, unb Leitern mit foldven ©egenfVcinben billigft »erjetjen fônnen. (1551) 2lm 25 i e n (1 a g, ben 6. October, um umet ltt)r bc« 9van> mittagê, roirb bie Socalbetjotbe eon Sioer, juc ôffentlidjen SJeifteigerung ber Arbeiten, gefebäct auf 13000 granEcn, jur SBergrôfierung ber .Kirche oon üBieer fd)teiten. $>lan unb Äoftenanfdjtag liegen jur einfidjt auf ben; ©e= fretariale ju ffiioer. (154!) riatv @d)5ffen = (5oUegium. S5îèbd=eBcrftciôertttto. «Montag, 5. Cctober 1S46, neun Ubr SDïorgenê, wirb siUabame SSodi, ju 3|ig, öffentlich unb auf Sorg oer= fteigern : (Sinen 'JHano , 1/2 guber 50!ofel»ein, 4 Rotten Stornier« bingerruein 181.3, einen Ofen, iifdie, Stûijle unb SBdncSe, mehrere Schran.-??, einen SS.igcn (char-à-bancs), vpfabäge; fdn'rr, S8ettftellen unb giadinStifcfie, SBafcbbutten, ©arten» Stbble aué ©ufigrojier <3te|fenbac?en, allerlei Äudiengefduct: unter anbern Seilern unb 55d)Û!T.ln au» 3iun, eine b-uans titdt 'Pflaumenbaumébolj für 23red)«ler , SMumenftellen unb ©efâfie, eine fflabmanne, glafdjen unb gaffer, bann fonftige .£auê= unb «Ktfergerâtbfciiaften. (1549) ®er SRotar So fer. lim ©onnerftaa, 8, October fünftig, gwet Ubr Sîadjmit; rag3 , wirb #. St e u ter = d'He.ldesdorff, ©igcntl;ümer unb Sientncr vcobnenb auf bem Sdjloffe «uîenfemburg, burrf; 5fr fentlirtjc Siafteigerung unb unter günfügen SSebingungen jiifdjlagen laffen: Sin fdiônec, geraumiget>, in einem guten ftdj bcfinblicfien 3uftonbe, bter in üuremburg gelegenes SBobnbauê, mit £of, ©tallung, StVmifen ttnb einem baran gelegenen großen ©arten, in ooUtommeiicm Gctrag, in meldiem fief, ein Ober tSartenlpatiS brffnbet, in ber .ptiifgcri=i»efit=sstra<ie mit srtr. 519 bejetrjhnet, »mifthen #ra. Hyacinthe Garnier unb bem Steinme&er SSrud), entbaltcnb jufammen 5t 3îutt;en 84' (SUen. ■Sie ©ebctulichfeiten tonnen im ©an;,en ober lofenmeife, nad) SBunfd) ber üiebljaber, wetîauft merben. Obige SSerftetgerung roirb in gebaebtem SBobngebàube felbft (latt finben. ©ie Sebtngungen uub ÎCcteniStûcEe ftnb bei bem 9li>tar STcajeruê, ju Sutemburg, in Äenntnig ju netjmen. Üuremburg, ben 9. September IS45. (1512; SJcajeruê, 9i*otar. ?Olan fud)t auf @d)lof) S8 e r g , fobalb möglich : 1. (Sin reinlidjeö, fleipigeé unb gutmùtbt'geê Äammecj mâbdien, meldieé bec franséftfrten unb beutfehen Sprache »Ott« lommen mächtig ift, unb t)infîd)tlict) itjrer Äuffübrung unb Äunbe gute «3eugniffe beibringen Jann , 2. Sine gefcfjtctte unb reinliche Äodyin , mit guten $tüas niffen oerfeljen. 2)er Sol;n nad) Äunbe unb SBerbienft (1ü42)
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COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
i.rxF.jiiiorn« , iümimfihv. de j. lamorj.
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REVUE POLITIQUE.
COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
REVUE POLITIQUE. x Pendant que la Quotidienne annonçait lenir d'une ourec certaine que le comte de Montemolin s'était '»e vers ]e nord de l'Allemagne et qu'il élait déjà e de« majns Adèle«] et n,,nageuses , le prince espagnol abordait en Angleterre, et le Standard nous annonce son arrivée à Londres, où Cabrera l'avait déjà Précédé. Le sénat espagnol a voté à l'unanimité le message en réponse à la reine, au sujet du double mariage. La présence de l'escadre anglaise dans le port de ix continue toujours à préoccuper vivement l'esprit I "lie en Espagne. Le gouvernemenl parait suivre avec ne grande anxiété les diverses phases de celle préoc"Pation. Soit qu'il partage lui-même une partie des de l'opinion publique (Cadix est près de Gibai et après tout, la crise actuelle conduit assez fae"leii| l'eSprit vers les souvenirs de la guerre de accession), soil cependant qu'il ne s'inquiète que des conséquences que ies craintes des autres pourraient lr"r par avoir pour lui, il n'en est pas moins vrai que s«n principal organe, Vlleraldo, s'occupe très activement d'expliquer et de commenter les faits qui lui semblent susceptibles d'une interprétation douteuse, ct e répondre aux journaux qui ont delà peine 1" une siTnple"coïncidence dans l'apparition de la flotte anglais«, à nn pareil moment. Ln journal anglais annonce que l'ordre a été transmis à Faillirai Parker, commandant la station na- Vale de la Méditerranée, de relenir les forces navales I ' a sons ses ordres et de demeurer en croisière entre 1 embouchure du Tage et Gibraltar jusqu'à nouvelles ■nstruclions. Ces forces navales se composent des vaisseaux Je l'escadre d'évolulion qui devaient revenir en Anu"lelcrre. 0 d faut en croire certains bruits dont un journal f tançais s'est fait l'écho, des observations pleines de lvaciié auraient été adressées au Sainl-Siége par les CuUrs de Vienne el de Naples, an sujet de la promp"ude avec laquelle le souverain pontife avait accordé C8 dispenses relatives au mariage de la reine Isabelle •yec son cousin, et à celui de M. de Monlpensier avec infante Luisa. La cour de Vienne se serait plainte, 't-on, de n'avoir pas été consultée. Quant à la cour de Naples, se considéranl comme jouée dans l'affaire du mariage, par suite de l'abandon de la eandidalure da comte de Trapani, elle aurait fait rernetlre au Sain!- S.ege une note empreinte d'aigreur, dans laquelle elle demande si le gouvernement papal serait disposé à montrer ses sympathies pour les révolutionnaires d'Italie et des aulres pays, comme semblent le faire craindre, au dire de la cour de Naples, les mesures libérales par lesquelles Pic IX a inauguré sorj avènement au trône pontifical. Le même journal ajoute que le Saint-Père aurait demandé conseil à l'ambassadeur de France, avant de répondre a celle double noie, ct que M. Rossi lui aurait persuadé de le faire en terme évasifs et d'assurer en même temps que le cabinet des Tuileries est plus dévoué qu'aucun autre à la cause des monarchies. Les sociétés de libre échange s'étendent et se multiplient en France d'une manière remarquable. Après la société de Bordeaux est venue la société centrale de Paris. Marseille s'occupe de fonder la sienne, ainsi que Lyon et d'autres villes.
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ANGLETERRE. — Londres, le 23 septembre.
COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
ANGLETERRE. — Londres, le 23 septembre. Hier matin , la compagnie des sapeurs-mineurs en garnison à Woolwich est partie subitement ponr se rendre en Irlande. On dit qu'une autre compaguie de «e corps et 2 compagnies du régiment d'artillerie royale partiront samedi pour la même destination. Le bruit court que l'on craint que de graves désordres n'éclalent en Irlande et qu'on y envoie des troupes pour le cas où leurs services seraient nécessaires. — La détresse toujours croissante de l'Irlande a décidé le gouvernement à prendic des mesures immédiates pour y porter remède; indépendamment de la mise à exécution des bills sur le» travaux publics , voici 1rs mesures auxquelles on s'esl arrêté : Six steamers de la marine royale et deux gabarres de l'artillerie sont employés en ce moment à transporter sur les côles d'Irlande, du maïs el du biscuit pris dans les magasins de la marine à Cork. En oolre, un steamer de la marine royale a transporté des fonds à Tralie, Limcrick , Weslpor!, Galvay ct Sligo. Ces fonds ont été mis à la disposition des banques locales afin d'élre distribués aux plus nécessiteux.
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NOUVELLES IMPORTANTES DU MEXIQUE.
COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
NOUVELLES IMPORTANTES DU MEXIQUE. On a reçu en. Angleterre, par voie extraordinaire, <les nouvelles de New-York du 1er septembre. Le steamer JllacJiim est arrivé des côtes mexicaines à la Nouvelle-Orléans le 23 août. Le général Bullcr étai! malade à la Pointe-Isabelle, el retenu dans sa lente au milieu de son armée iuaclive. Les fièvres continuaient à décimer l'année d'opération. Le colonel IMuccnlloch avait occupé China, ville de 700 habitants, située k 60 milles en amont de Camargo, et dont la garnison mexicaine élait sortie en fuyant. De nombreux renforts continuaient à arriver au camp américain. Le steamer Arab est arrivé de la Vera -Cruz le 15 août, ayant à bord Sanla-Anna. Il s'est mis immédiatement à la tête du mouvement dans ce district. Les districts de Pueba el de Mexico se sont déclarés pour Sanla-Anna, et Parades a élé fait prisonnier. Dans la capitale, la révolle a pour chef le général Salas. Avant de quiller la Havane, Sanla-Anna avait pris des lcllrcs du général Campbell pour le Commodore Connor, ct s'est exprimé ainsi eu léponse aux questions qui lui étaient adressées sur ses intentions : « Si le peuple est pour la guerre, je serai avec lui; mais je préférerais la paix. " On a reçu à Mexico la nouvelle que Monterey cl Californie ont été prises par l'un des vaisseaux de l'escadre des Elats-Unis; une autre nouvelle ajoute que tonte la Californie s'est rendue aux Américains. Une lettre de Vera-Cruz, du 10 «oui , annonce qu'un exprès a apporté la nouvelle de l'annexion formelle de la Californie aux Elats-Unis, c'esl-à dire que les Iroupes américaines en ont pris possession. Ces nouvrlles sonl arrivées au consulat anglais, à Vera-Cruz. Des dépêches ont dû être envoyées par exprès en Anglelerre et à la Nouvelle-Orléans. V. HOFFMAN éditeur responsable
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MERCURIALES. — 1re quinzaine du mois d'Août 1846
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MERCURIALES. — 1re quinzaine du mois d'Août 1846 PKIX MOYENS des denrées vendues sur les marchés de PlUX NATLBE BKS DENRÉES. POIDS et Luxem- „ , ,-,., Eitel- Echter- „ . , , üiekirch. Will». . , . n . Remich. bourir. DIUCH. Ildf.il. moyens des marchés réunis. MESURES. Froment Mctcil Seigle • Orge ...,....• Orge mondée. . . . • Epeautre " Sarrasin ■ Avoine ■ Pois • Lentilles * Pommts de terre . . ■ Farine de froment. . " M. de méleil . • ■ Id. de seigle. . . " Beurre * Foin . . . . ; . . • Paille Bois de liélre. . . • • Id. de chénr. . . . • Heclolil.c. id. id. id. id. id. id. id. id. id. id. Kilogr. id. id. id. 100 kilog. id. Stère. id. 11. cl. 12 72; 11 73 11 67 11. Cl. 12 52 n 57; 10 27; 8 03 11. 11 ct. 76 11. cl. 12 64 11 81 10 04 7 32 14 17 11. ci. 11 90; 11 34 11. 12 11 ct. 10; BÖ* U. ct. 12 37; 11 61 10 93; 7 53; 14 17 7 26; 4 m 3 62 7 4 11 01 7 08 3 7S 11 34 2 94: 7 09; a 7i 11 34 0 77-; 3 78 0 28 0 23; 0 80 0 0 0 0 27 25 22 67 3 78 0 28^ 0 2(5 0 23; 0 71 2 83 1 89 3 30 2 59 0 0 0 23; 22 71 3 78 0 26; 0 24 0 22^ 0 89 3 30; 1 89 3 96 2 59 0 80 4 62;
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LA PEINE DU TALION. (SUITE.)
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LA PEINE DU TALION. (SUITE.) f ll,Slcurs femmes s'élanl levées pendant ce dialogue, un ernl se trouvait vacanl près de là ; tandis que M. Ja, , i suant sang et eau afin de sortir d'un compliment s clan engravée son amabilité, allongeait le bras pour en tout l,osscss'on . Sordeuil, jusqu'alors témoin muet de M"« j. 1U' s1ela'' passé, s'en empara , et s'assit à côté de si,,:, .. Pernoz, en homme décidé à maintenir les droits du fron Sl°e, qui venait de lui être conféré. Le banquier atilr' ■• sourc'' sans rien dire, et chercha de l'œil un qu. 8e* La jeune femme ne se serait peul-êlre pas avoué Pens' CC momclU "n ,lers 'Ul semblait de trop; mais sa —-Tvi?CC"'le se lr"bit malgré elle, baza ? vous Pas aussi à l'assemblée des actionnaires du —- Ci mauda-t-el!e à l'homme au rubis, vrani ;i *"e assemblée i madame f répondit celui-ci en on- Invo]6 Sf0S JeuX" Pond' °nia'rcmcnt Clémence regarda son voisin, qui ne réa eeitc interrogation que par un sourire ironique. on n }' a jamais de réunion le soir , reprit M. Javerval; a fait là un conte , madame. qui , esl possible , dil froidement Sordeuil, mais ce Brun«.,^1 pas Ul> conte, e'est 1» faillite de M. Oberlin, de — Les Oberlin ont manqué ! s'écria le banquier en écarquillant de nouveau ses yeux ellnrés. — On ne parle que de cela daus l'autre salon. — Madame, voulez-vous bien me permettre ?.... Sans chercher celte fois à terminer sa phrase ni sa révérence, M. Javernal se rua à travers les groupes qui le s/paraient de l'autre pièce , comme se lance dons un taillis le sanglier qui enlend siffler une balle à son oreille. En toute autre circonstance , M""' d'Epernoz n'eût pas refusé un sourire à l'habilité de son sijjUbe'c et à la déroute de i'importun , mais l'émotion mystérieuse qu'elle éprouvait depuis le commencement de la soirée étouflà toute étincelle de goilé. Jouant avec son éventail. 'es yeux fixes , mais ne regardant rien , insouciante eu apparence , quoique sa respiration irrégulière démentît ce calme aflecté , elle paraissait plongée dans une de ces distractions qui servent de maintien aux femmes au moment d'une crise redoutée, et parfois désirée. D'un regard rapide, George s'assura que d'Epernoz était sorti du salon ; se penchant ensuite vers l'épouse trahie : — Madame, lui dit-il avec un accent pénétrant, ma désobéissance est involontaire. Si l'on Ue m'eût amené près de vous, je n'aurais pas enfreint votre défense; mais vous n'avez qu'un mot à prononcer pour que je m'éloigne; dites, le voulez-vous f Clémence se sentit désarmée par cette soumission inattendue, et sa physionomie, moins sévère, laissa percer la satisfaction intime qu inspire toujours a une femme le sentiment de son autorité. D'une voix dont la douceur était déjà la récompense : — Restez, dit-elle , et écoutez-moi. Je devrais vous haïr, mais je ne le voudrai pas. C'est moi qui suis offensée, et c'est moi qui vous demande la paix. — Offensée ! reprit le jeune homme , suis-je donc si coupable ? — Ne revenons pas la-dessus. J'aime mieux reconnaître que, depuis long-temps, nous avons eu tort lotis deux; vous, de me parler comme vous l'avez lait trop souvent ; moi , de prendre au sérieux un langage (pie vous vous reprochez, sans doute , el qu'expiera désormais votre conduite. — Je ne me reproche rien , je n'expierai rien ; le bannissement dont vous me punissez depuis quinze jours ne m'a pas changé. Ce que je vous ai dit, Clémence , je le pense encore , je le penserai toujours. Est-ce ainsi que vous répondez à la confiance de voire ami ? Sordeuil saisit lcxtrémilé de l'éventail comme s'il en tût voulu regarder les arabesques, mais, en réalité, pour donner un prétexte à son altitude familière. _ L'amour , dit-il, autorise lout, même la vérité. J'ai toujours méprisé l'hypocrisie, qui serl de masque aux passions mesquines. Un autre chercherait à pallier ce que vous appeliez ma trahison à l'égard de voue mari. Je le hais . moi , el je vous le dis , je le hais de tout rattachement que j'ai pour vous-, ear il vous rend malheureuse. .. — Je ne vous demande pas de pitié, interrompit la jeune femme avec l'accent de l'orgueil révolté. — El ce n'est pas de la pitié que je vous offre , mais le dévoùnient le plus désintéressé, le plus absolu. — Je ne veux pas d'un dévouaient qui refuse de comprendre que j'ai des devoirs à remplir. — Des devoirs! répéta George avec ironie, et envers qui? envers un homme qui n'a jamais songé aux siens, qui vous trompe aujourd'hui comme lùer, comme demain ! — Prouvez le moi, s'écria M">« d'Epernoz, emportée par 1, jalousie au-delà des borues de la prudence. Sordeuil eut l'air d'hésiter; puis d'une voix rendue plus incisive par une expression à la fois indignée et compatissante : — Vous croyez votre mari en rendez-vous d'affaires, répondit il, el il est en ce moment à l'Opéra avec M"» Javerval. Je ne vous crois pas, s'écria Clémence , dont les yeux étincelèrent subitement, taudis que ses joues se couvraient d'une rougeur brûlante ; et, cela fut-il vrai , il esl une chose plus odieuse peut-être que l'infidélité d'un épuux, c'esl la trahison d'un ami. Quoiqu'on vous ait institue mon gardien, je ne suis pas, je pense, condamnée à vous écouter. Quand ma belle-mère voudra partir , nous vous ferons prévenir. George se leva. — J'attendrai vos ordres, madame, dit-il, en accompagnant ces paroles d'un salut respectueux, el il s éloigna. An moment où il entrait dans l'autre salon, son frère, qui, depuis leur rencontre, ne l'avait pas perdu de vue, s'approcha de lui et voulut lui prendre la main ; mais cette avance fut repoussée. — Demain, lui dit Sordeuil en passant outre d'un air soucieux et sombre. Après le dépari de son déloyal cavalier servmi , M™' d'Epernoz resta quelque temps immobile, savourant dans un morne recueillement la blessure qu'elle venait de recevoir. Bientôt le dépit, l'orgueil, l'indigualion , toutes les passions vindicatives qui fermentent au cœur d une épouse outrager, lui rendirent le doute insupportable; elle maudit l'esclavage de son sexe, qui ne lui permettait pas d'aller s'assurer de la vérité; elle fut sur le point de rappeler George pour lui demander la preuve de son accusation ; enfin , hors d'ellemême , ne sachant quel parti prendre, cl obéissant à l'instinct de son impuissance, elle promena autour d'elle le regard d'une châtelaine persécutée qui cherche un défenseur. Ses yeux interrogèrent sussivemeut les visages des hommes épars dans le salon , sans rencontrer sur aucun d'eux la sympathie chevaleresque donl elle éprouvait le besoin. Au moment où elle baissait la 'ele par un mouvement de désappointement dédaigneux , quelques paroles murmurées i"uue voix douce el un peu "euiblanle la lui firent relever; elle aperçut devant elle Leopold Trélan. Après une longue hésitation , l'étudiant s'était armé de lout son courage pour accomplir cet acte si simple en apparence , mais assez redoutable en réalilé , surtout à dix-huit ans, qui consiste à venir saluer une femme à la mode Les joues empourprées par une timidité qui avait joint son fard aux fraîches couleurs de l'adolescence , il avait déjà dit trois fois : Madame; ct deui fois : J'ai l'honneur de vous souhaiter le bonsoir. Cette gaucherie eut peut -être trouvé grâce devaul une coquette à chevrons, mais Clémence était trrp jeune elle-même pour apprécier le mérite d'un novice, et Irop pénétrée de sa propre émotion pour songer à celle dont elle pouvait être la cause. A la vue de l'élève en droit incliné devant elle, et eu apparence pétrifié au milieu de son salut, le seul sentiment qu'elle éprouva fut cette espèce de joie qu'inspire au milieu d'une foule indifférente la vue d'une personne en qui l'on a confiance. — Monsieur Trélan , dit-elle en interrompant vivement le compliment laborieux qui lui élait adressé, si je vous demande un service, me le rendrez-vous ? — Un service, répéta Leopold , qui se redressa et parut grandir,- parlez, madame, el fallût-il aller au bout J" monde.... — Je ne vous enverrai pas si loin, interrompit la jeun« femme en essayant de sourire ; je ne réclamerai de voir" complaisance que ce qu'il en faut pour «lier d'ici à l'Opéra— J'y vais à l'instant, madame dés que j'aurai rem v°s ordres. * CI a' emence hésita un instant, et peut-être, eu examinant oc^'^S n"0m'e "younante de son nouveau servant, se re■ -elle de sa démarche : mais la jalousie l'emporta sur 'a resarve. i« e "ésire savoir si M. d'Eprenoz est à l'Opéra , dit— i 'n cachant son embarras sous un air d'insoucianco. «s "■ Voyani un message pour lequel son imagination rêvait et I 1"c b"' héroïque , aboutir le plus bourgeoisement totnb. tnora'c'ne«t du monde à un mari, Trélan sentit _? son exaltation. voj» i (lUe (lirai—je à M. d'Eprenoz? demanda-t-il d'une "olente. que s °.n ' répondil la jeuue femme , aussi mal à l'aise prév.„ lulerloeuteur; veuillez seulement vous assurer de sa ence, v i . «_ • L, •• Vous le trouverez peut-être aux baignoires. eturl1 fois u s'inclina et partit, aussi désappointé qu'aulresooc»«j p , •"""suivant d'armes qui, après avoir chaussé en comme .1 °n c'or c 'a chevalerie, se serait réveillé page, „ devant. *l de I' • ava'' repris sa position près de la labié d'écarlé, d'imo avait suivi des yeux, avec un« curiosité mêlée tennps Uce' 'a manoeuvre de son frère. Pendant lout le le pt$ " e dura l'absence de celui-ci, Clémence affecta de s*rder de ce côté, el se mêla à la conversation du groupe donl elle faisait partie ; malgré ses efforts pour paraître calme, l'altération de ses traits attestait une émotion extraordinaire. Au bout d'une demi-heure le messager élait revenu. — Madame , dit-il en essayant une assurance cavalière. M. d'Epernoz est en effet à l'Opéra. La jeune femme pâlit et sourit en même temps. Toul autre qu'un écolier eût compris et fût devenu muet; le candide Leopold poursuivi! résolument : — Je l'ai trouvé, ainsi que vous 'e pensiez, aux baignoires, loge numéro treize. — Seul T demanda Clémence d'une voix à peine distincte. — Seul ! non pas vraiment, répondit l'étudiant d'un air fiu , il y avait dans la loge deux belles dames. Mm" Javerval el sa sœur. Madame d'Epernoz ne répondit pas, mais sa main, en se contractant, brisa sou éventail. Le jeune hemme ne s'aperçul de rien : à dix-huit ans on regarde beaucoup sans voir. — Lorsque je suis arrivé à l'Opéra, conlinua-t-il pour soutenir la conversation , on jouait le second acte de Guillaume Tell. Nourrit et M"" Damoreau disaient leur duo; vous savez , madame, le duo que vous chantez si bien , et que j'ai essayé une fois avec vous. Toul en parlant, Leopold , persuadé que le message qu'il .venait d'accomplir lui donnait droit à un* récompense , et s'enhardissaut à la réclamer, se penchait pour prendre possession d'un fauteuil; avant qu'il eût eu le temps de s'asseoir, Clémence lui dit d'un ton bref : — Je vous remercie de votre complaisance , M. Trélan , el je ne veux pas en abuser en vous retenant plus longtemps , d'autres ont des droits à voire amabilité-. On vient de former un quadrille dans l'autre salon , et personne n't invité M11* Daligny. — Mais elle est bossue ! repondit le jeune homme d'une voix plaintive. — A peine. D'ailleurs , où sérail le mérite , si elle était jolie ? Leopold jeta un regard farouche sur sa danseuse en disponibilité , mais n'osa faire acune nouvelle objection, car il était à l'âge heureux où l'on regarde l'obéissance passive comme un moyen de succès auprès des femmes, et comme un titre à leur reconnaissance. Un moment après, l'étudiant furieux et la jeune fille radieuse traversaient le salon pour se rendre à la contredanse. ( La suite au prochain numéro. )
1846-09-30T00:00:00
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GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG
COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG Par arrêté royal grand-ducal du 11 septembre les exercices de comptabilité 1843 et 1844 seront clos au 1er octobre prochain. L'art. 2 de cet arrêté porte : En conséquence , les ordonnances de paiement émises sur Iesdits exercices, ne pourront être payées après celle époque, el seulement durant le mois de novembre prochain, qu'à la rccctle générale, qui en préviendra les ayants-droit. Par circulaire de M. ie Gouverneur du 20 septembre 1846, es préposés aux recettes de l'Etat .«ont spécialement rendus attentifs aux dispositions de l'article 2 de l'arrêté qui précède, d'après lesquelles ils devront s'abstenir de payer les ordonnances de paiement émises sur les exercices 1843, 1844 et 1845, après le 1er octobre prochain, mais devront engager les partiesprenantes à s'adresser à M. le Receveur-général pour obtenir ces paiements. Le Conseil de Gouvernement invile par circulaire du 22 septembre 1846 les administrations communales à s'occuper, pendant le prochain mois d'octobre, de l'organitation du service des gardes-champelres pour l'exercice 1847, en ayant éga,-J à la circulaire du 23 septembre 1845 (Mémorial de ]a même année page 462). M. le Gouverneur invile par circulaire du 23 sep- tembre 1846 messieurs les bourgmestres des villes (t communes du Grand-Duché à lui faire connaître poulie 15 octobre prochain, par la voie ordinaire de la correspondance, le nombre de feuilles dont ils désirent voi« composer les divers registres de l'élat-civil de leurs communes, pour l'année 1847. Par délibération du 7 du présent mois, l'administration communale de la ville d'Echlernach a voté un secours de 4000 francs sur la caisse communale, pour être distribué aux habitants indigents de cette ville, qui sont tenus de convertir en ardoises ou en tuiles les toitures de leurs bâtiments construites en chaume. Indépendamment do ceS 4000 francs, l'autorité locale précitée, avait déjà demandé et obtenu 1 autorisation de disposer d'une somme de 2000 francs pour le même objet, oe qui porte le total du secours à 6000 francs. L'exemple que donne la ville d'Eclitcmach, est signale aux administrations communales. Les sacrifices qu'elles s'imposeront pour atteindre le même but, seront, au besoin, pris en considération dans la répartition des subsides alloués au budget de l'État pour constructions ou reconstructions de toitures neuves. {Avis du Conseil de Gouvernement du 22 septembre 1840")
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Luxembourg, le 30 septembre.
COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
Luxembourg, le 30 septembre. Quelques agriculteurs ont eu l'heureuse idée de créer dans le Luxembourg une sociélé qui aura pour but de rechercher les améliorations que l'on pourrait introduire dans noire agriculture. Nous avons eu sous les yeux les statuts de cette société. Les membres qui la composeront sont appelés à y apporter non seulement loules leurs connaissances et leur pratique, mais on réclame même de leur part des sacrifices pécuniaires. Not» ne pouvons qu'approuver une institution semblable, et nous sommes persuadés que le pays sera reconnaissant envers tous ceux qui contribueront à la faire prospérer. Dans le commerce, la promplilade du service, est un des éléments de sa prospérité. Pour activer celle promptitude, les négociants se soumettent souvent à des dépenses de transport extraordinaires; au lien de se servir de la voie économique du roulage, ils se font expédier leurs marchandises par la voie beaucoup plus coûteuse des diligences. N'est-il pas déplorable de voir Matent dans ce es*, leurs efforts paralysés, Irnrs dépenses sacrifiées par l'opération de la perception des droits de douane l Il esl de principe, au bureau principal de Luxembourg, que toutes les marchandises arrivées avec une même voilure, doivent être couchées sur une seule et même déclaration. Il arrive que si les marchandises de tel ou tel négociant ne sont pas conformes à la déclaration, ou non suffisamment déclarées, il y a arrêt de lout le transport, el lel marchand, donl la marchandise esl en règle, qui compte les heures pour sa réception, ai tendra bon gré malgré, que le différent entre l'adminislralion des douanes el le particulier non en règle, soit vidé; il en résultera souvent pour lui, le relard très préjudiciable de deux à trois jours. Ceci esl évidemment un abus qu'il serait urgent de laire disparaître, pour laisser au commerce toute son aciivilé. Un abus non moindre, et conlre lequel le commerce se recrie depuis longtemps, est celui de la déclaration même: La déclaration se fait par un employé subalterne, d'après les données des expéditeurs. Pour cela il est pr-rç» par cel employé uu droil de déclaiation de 50 centimes pour chaque colis, quelle que soit sa valeur, quelque minime que soil le droit d'entrée à percevoir. Il arrive ainsi que tel colis de marchandises, donl l'essence est larifée à un demi thaler par 100 livres pesant, el qui paye par le fait de son poids un silbergros (12 1/2 centimes) de droits d'entrée, revient au négociant, y compris la déclaration, à 65 centimes, ce qui le mel loin du béuéfice qui devait résulter pour lui du tarif. Très souvent aussi, le négociant se voit frappé par celte manière d'opérer, d'un procès-verbal, pour défaut de cou form i té; alors commence pour lui une série de tribulations donl il ne se lire le plus souvent qu'en laissant sa laine aux épines du bureau principal. Ne serait-il pas plus régulier et plus rationnel que chaque négociant soit appelé lui-même à faire sa déclaration, dont ensuite il serait seul responsable? par ce moyeu l'exaction des 50 centimes par déclaration de chaque colis disparailrail, cl les négocians donl les marchandises se Irouveraienl conformes à leur déclaration, ne seraient plus exposés à pàtir pour ceux qui sonl en contravention. • Nous croyons que cet objet est assez important pour mériter la sollicitude du gouvernement on au moins de la chambre de commerce. V.
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Restauration du cimetière de Luxembourg. 2me article.
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Restauration du cimetière de Luxembourg. 2me article. u Aimez donc la raison, n Boileau, art poétique, chant t". u La dernière des vauités de l'homme, c'est l'épilnphe. ■» üxenstiern, maximes. ■On sait qHe dans beaucoup d'endroits une seule el même personne jouit du droit traditionnel d'élaborer toutes les inscriptions funéraires. C'esl communément nn privilège tacitement accordé de leur imprimer à loules le même cachet d'incorrection et de ridicule. Il v a plusieurs années un épigraplmlogue L , pour c.rici'iir son répertoire, fit le voyage de Paris. Il copia au Père-Lachaise, au Mont-Parnasse, à l'enclos Mont- Louis ct peut-être ailleurs, tout ce qui était à sa convenance. Ce ne fut que longtemps après qu'un touriste du bassin de la Meuse découvrit le plagiai, et s'aperçut que les épilaphes si admirées à L.... n'étaient qu'une coutrebande importée du pays d'Outre-Fiisange. Il est d'usage que la femme prenne le nom de son mari On dil : A la mémoire de — née —. Il y a abus de politesse à sculpter en caractères d'or, dites pour lui Un De Profundis, s'il vous plait. Ce n'est pas là du Sunleuil. Klenze n'aurait pas écrit, ©et bcttt ftent Clltfc— tylafen. ©ot fei im gttebtg. — jjir rutb, ben letb. — 2Mfeö «ftreifj (leb bir. — SBoïantin — geborren — unb — 1846. R. 1. E. etc. (*) Esl-il nécessaire de transmet Ire à la postérité que le défunt, pendant sa dernière maladie, a été soigné par sœur (ici le nom de la sœur hospitalière);— que le veuf de la trépassée est ehewalitr de la légion d'honneur; — que le propriétaire, qui y repose, a été pauvriseur de sa paroisse; qu'il est père d'un fils ministre plénipotentiaire, auprès de Sa Majesté Louis-Philippe Ier, Roi des Français, (le litre royal eu letlres tellement majuscules , que vnus vous croiriez en face des tombeaux royaux de Dreux ou (le St. Denis); — que l'enfant chéri , qui RÉUNISSAIT TOUTES LES VERTUS, est mort à NEUF HEURES et DEMI DB SOIR, AGE d'un AN, DE DEUX mois et de quatre jours; — que le tendre père el fidèle époux a été marguillier pendant treize ans,— que le fils inconsolable succède à son père, de son vivant voyageur en vin ; — que cette tombe renferme les trois enfants uniques du doyen des jardiniers; (@ärtlierbed|i1llt) —que la yè/nme aimable, au cœur bon, tendre el sensible, avait la figure d'ange, etc.? — Faul-il encore nous redire, ce que nous avons déjà lu quatre-vingl-dix-neuf fois, que rose elle a vécu ce que vivent les roses, l'espace d'un matin? C'est là du sentimentalisme rabâché, à la façon de l'emprun. leur L Il sérail temps que l'on nous épargnât ces latines et ces gémissements stéréotypés depuis l'époque de Clément Marot et de Mathurin Régnier, L'cclerno somno (sommeil éternel), buriné au fronton de beaucoup de pierres lumulaires, a fortement l'air d'une hérésie ou au moins d'une proposition mal sonnaille. En effet, »i les médisants, les vuleurs, les hypocrites, les fripons de toute espèce, ne faisaient que dormir dans l'autre monde, ils passeraient l'éternité encore assez agréablement; ils échapperaient aux tourments du plomb fondu, du tiraillement par Lucifer, de l'entortillement par des vipères, du déchirement par tenailles, el à bien d'antres petits désagréments, si vivement mis eu enluminure par le pieux et révérend père Martin de Cochem (2). C'est le désir d'une réforme qui nous dicte nos réflexions. Des sottises du temps je compose mon fiel. Boileau, discours au roi. Nous n'avons d'autre but que de faire observer les règles du vrai, du beau, A cô'é des épilaphes vaniteuses, boorsoufflées , prétentieuses, incorrectes, on en trouve que ne désavouraient pas nos plus célèbres épigraphologucs. Telles nous semblent par exemple les suivantes. Elles n'appartiennent ni au Père-Luchaise„ ni au Cumpo Santo d'une ville d'Italie, mais à des cimetières de villages. Sur la tombe d'un magistrat , Multis ille bonis, flebilis occidil. Horace. (Il esl pleuré de beaucoup de gens de bien.) D'une dame charitable, J'ai connu qu'il n'y a rien de meilleur, que de bien faire aux homme». IIe livre, Samuel. D'un étudiant, Adieu, chers condisciples; souvenez-vous de votre créateur aux jours de votre enfance. Livre de sagesse. D'une mère, 3a, ja, roir werben roieberfefjett Eté lutter bte roir beroeinen; SSor ©ctteé îtjrone mit it,r (ieljen, Sroig une um fie »ereinen. u Oui, oui, nous la reverrons, la mère chérie que nous pleurons; autour d'elle nous nous réunirons à jamais devant le liône de l'éternel. » De trois enfants, So mère les pleure, et ne veut point recevoir de consolation , parce qu'ils ne sont plus. Jérémie. D'un vieillard , La mort du juste est précieuse devant le seigneur. Bible. D'un médecin (nous ne nous rappelons que le commencement de l'épilaphe), ©le nidjt, ÏBanb'rer »oru6er, gt6 erft ben 3otf bem Serbien |lc; S3tjl bu ber £bränen fel6|î rcertfy, ficher bantt trtiht (Tcfi beul SBlid. SBifife, liier fcr-lummert ein ©reté erfcfjôpft »ont erniübenben Äampfe; 3t)n, ben i?9gia geliebt, furcfjtete lange ber £ob. u. f. m. « Voyageur, ne passe pas près de celle tombe sans payer le tribut au mérite. Ta mémoire sera- l-elle un jour digne de larmes, les yeux aujourd'hui en répandront. Sache qu'il repose ici un vieillard épuisé par de pénibles combats. Chéri d'IIygiée (déesse de santé) " fut longtemps redoutable à la tnorl, ele. » D'un enfant, Griitroicfcliutg gebt burdj (ifroigfeiteit fort, .frier ijt baé tïntfiiofpen, bat} (Entfalten bort. " Le développement dure éternellement ; ici la fleur 8"uvre, là elle s'épanouit.». (Fort belle quoique frisant utl peu le panthéisme ) Ce que l'on veul dans une inscription funéraire , c esl une haute pensée morale, exprimée en slyle '"»pie, empreinte d'espérance el de regrets. Souvent 'K nom propre seul (3) lient lien de la plus longue "numéralion d'épilhèles Ouand le marbre porte les mots, Jacques-Bénigne liossui:T, quel qualificatif élogieuv y aurait-il à ajouter? n'est-ce pas faire le pa'""gyrique d'un guerrier que de dire qu'il fut à Marengo et à la Moscova. {L'i fin prochainement.) {Communiqué.) (*) Le style lapidaire étant fort concis, pourquoi SOAE , après Obiil anno œlalis (il mourut en son âge de — ans)? Owen rejelerail la cheville. (a) La postérité a toujours eu pour devise que l'on ne doit aux morts que la vérité. C'est avec raison que notre amour- propre se défie de l'appréciation d'un juge inaccessible à nos suggestions. En différentes localités de Brahimi et de Flandre on se fait, pendant la vie, construire le monument, composer l'épilaphe, destinés à nous immortaliser après la mort. La date du décès demeure en blanc. Rien ne précise mieux la mesure de notre vanité qu'une glorification aussi anticipée. Delà peul-.èlre l'épilaphe : Ci gil derrière la porte, une femme qui n'est pas encore morte.
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FRANCE. — Paris, le 23 septembre.
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FRANCE. — Paris, le 23 septembre. M. le duc de Monlpensier partira lundi prochain , de ce mois, pour Madrid. Le prince sera accompagné d'un aide de camp du roi> M. le baron Alhalin ; de son aide de camp, M. Ie colonel Thiéry , et du secrétaire des commandements , M- A. de Latour. S. A. R. se rendra directement à Tours par le chemin de fer, el couchera à Angoulême. Elle sera à Bordeaux le 29 el partira pour Bayonne le 30. Le Prince séjournera dans celle ville uu jour, et se rendra Madrid à petites journées. *■ ambassadeur de France, M. le comte Biesson , et e"x grands d'Espagne avec une escorte d'honueur, recevront le prince à Irun. Du 24. — Nous recevons l'assurauce que M. Bulwer remis à M. Isluritz, au nom de son gouvernement, une noie officielle dans laquelle le ministère anglais proteste, dans les lermes les plus énergiques et les H "* urrai:ls ' contre l'union de doua Lu.sa avec le duc uiilpensier, à moins que l'infante ne renonce immédiatement à tous ses droits à la couronne d'Es- PaS»e. {Constitutionnel.) — On lit dans le Standard: Le général Cabrera est arrivé à Londres vendredi r> et le comte de Montemolin, qui élait attendu samedi, est arrivé dimanche malin. Le comle depuis sou arrivée a gardé le plus strict incognito et ne s'est l'as même fait connaître à ses partisans les plus déçues. Le général Cabrera a eu une entrevue avec a,nbassadeur d'une puissance européenne. On dit 1U une nouvelle proclamation qui doit être publiée par e prince et qui n'a pas encore vu le jour, a grandement désappoinlé les exaltés de son parti, qui considèrent les avances faites à Espartero comme un abandon °e principes. On dit aussi qu'Espartero montre la plus Grande répugnance à se mêler encore des affaires publiques de l'Espagne. — On lit dans l'Esprit public qu'au moment où >ls se^disposaient à répondre à l'appel du comle de Montemolin, trois généraux, dont M. Villaréal, ont été arrêtés dans leurs préparatifs de départ. Ce dernier a élé, par les ordres du préfet de Bordeaux, placé «ous la surveillance de la haute police. — On écrit de Toulon, le 19; .. La guerre sourde existant depuis assez longtemps entre Abd-er-Rhaman el Abd-el-Kader, a pris lout récemment une tournure telle que les hostilités ne peuvent larder de commencer entre les partisans de ces deux personnages. » De grands préparatifs ont lieu de pari ct d'aulre, mais l'activité déployée par l'émir est incroyable; aussi reçoit-il des secours de toute espèce des provinces les plus reculées de l'empire. n Abd-er-Rhaman aurait, si nous sommes bien informés, demandé l'intervention armée de la France; mais on lui aurait seulement promis de réunir un corps considérable de troupes sur l'exlrêuie frontière ouest de l'Algérie, afin de couper toute retraite aux Iroupes d'Abd-el-Kader, dans le cas où, battu de l'autre côlé de la Tafna , elles viendraient se réfugier sur noire territoire. " Le gouvernement français aurait aussi pris l'engagement d'envoyer des secours de toute nature à son allié, et déjà une batterie de six pièces de campagne avec leurs caissons, destinée à servir dans l'armée marocaine, est en route pour Toulon, oh elle doit arriver le 27 de ce mois, pour y être embarquée le 28 sur la frégate à vapeur parlant ce jour-là pour Alger. Celle batterie sera dirigée sur Orau aussi promplement que possible. » Le Castor partira demain, avec des dépêches pressées, pour le golfe de la Spezzia, où doil se trouver en ce moment l'escadre de la Méditerranée. » Du 25. — Nous annonçons avec plaisir, d'après noire correspondance de Toulon, que nos malheureux compatriotes retenus prisonniers à la deïra d'Abd-el- Kader seront rendus à leurs familles, à moins d'incidens inattendus. L'échange est résolu et les difficultés élevées par l'émir sont aplanies. La liste des personnages dont Abd-el Kader exige la remise, est arrivée de Paris, avec ordre de l'autorité compétente d'extraire des dépôts des prisonniers de guerre arabes les individus désignés qui doivent être embarqués immédiatement pour le nord de l'Afrique. Les chefs, au nombre de neuf, et leurs familles, qui doivent être renvoyés à Adb-el-Kader, sont sans doute à Sainte-Marguerite et à Brescou. Il est probable que l'échange se fera en avant de Lalla-Maghrnia, sur la frontière du Maroc. Jr-LI,amarline daUS SO" °d° * X«P°U°" ■' Iei-eit... Point de nom ; son nom est inscrit, etc.
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ESPAGNE.
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ESPAGNE. LeJIeraldo, journal ministériel, annonce que M. le due de Monlpensier renonce pour sa part, ct sous la réserve de l'approbation de sa future épouse, à la dotation de trois millions de réaux (750,000 fr ) que Pinfanle reçoit comme héritière présomptive du trône. Cette princesse et les corlès approuveront, nous en sommes certain, dit le Ileraldo, cet acte de généreux désintéressement. On sait d'ailleurs que la dot de la jeune princesse, abstraction fait,. «Je ces trois millions de réaux , est évaluée à 30 millions de frai.es. — On mande de Madrid, 23 septembre t « Le vote de confiance pour la pereepiion des con~ ti-ibulions vient d'être accordé à la majorilé de 134 voix contre 13. » Toute l'Espagne jouit de la plus parfaile tranquillité. » (Messager.)
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PAYS-BAS. —La Haye, 24 septembre.
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PAYS-BAS. —La Haye, 24 septembre. On vient de recevoir des nouvelles de Batavia en data du 11 juillot. Nous en extrayons les passages suivans ; « L'expédition militaire dirigée conlre Bomeo-Prope, a eu un résultat brillant. Le 28 juin les troupes ont pris terre à Beliling sous la protection du feu des navires de guerre. Elles sont parvenues sur la plage sans Irop de pertes. Dans le combat qui s'en est suivi et qui a élé acharné des deux cotés, les Iroupes hollandaises ont été complètement victorieuses. Le lendemain elles se sont dirigées sur Liuga-Radja, séjour du radja, qu'elles ont incendié. » Le chef de ces hordes à demi -sauvages s'est enfui avec une partie des siens vers la montagne. La perte de l'ennemi a été d'environ 400 Itommes ; toute soa artillerie', dont 40 canons en cuivre, etc., se trouve au pouvoir des Hollandais ; les perles de ces deraiers consistent en 18 morts et 40 blessés. Parmi les premiers se trouve le lieutenant ', cogenhi-i e, commandant le seboouer Caméléon. »
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ALLEMAGNE
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ALLEMAGNE Les journaux de Hambourg annoncect que le gouvernement danois prend cLs mesures de précaution pour parer aux éventualités quo pourrait faire surpir l'agitation qui travaille la populalioa dos duchés do Schleswig et Holstein, i'ous voyons dass ces journaux que l'on arme activement à Copenhague le steamer de guerre VHecla qui doit se rendre à uiel, l'un des centres de l'agitation. En même temps un régiment de dragons est venu renforcer la garnison de cette dernière ville, où le roi de Danemarck est attendu. — On écrit de Copenhague, le 19 : La proclamation royale suivante a élé publiée an« jourd'hui : Nous Christian VIII, par la grâce de C-eu, etc., | lous nos fidèles et bien aimés sujets, saluf. Nous nous sommes réjouis de célébrer api es plii3.eu.rs années, noire jour de fêle dans nos duchés, au milieu de nos fidèles sujets. Nous avons prié le seijneor pour que ce jour soit un jour de paix et de bénédiction. Dans ce but et comme père de la patrie, nous voulons avant lout faiie savoir à nos fidèles et aimés sujets qu'on n'a voulu que trop égarer sur le véritable sens de nos lettres patentes du 8 juillet, qu'il n'a élé nullement dans notre intenlion de blesser par ces lettres patentes aucun droil de nos duchés. Au contraire nous avons promis au duché de Schleswig qu'il resterait uni comme précédemment avec le duché de Holstein, d'où il suit que le duché de Holstein ne sera pas séparé de celui de Schleswig. Nous n'avons pas eu non plus l'intention d'introduire le moindre changement dans les relations si claires, que nous n'avons pas cru devoir même les mentionner, entre nos duchés de Holstein et de Lauenbourg et la confédération germanique. Les passages de nos lettres-patentes relatifs au duché de Holstein , doivent être compris dans ce sens , que nous avons la ferme confiance de la reconnaissance de l'indivisibilité de la monarchie danoise, l'union permanente de notre duché iodépendant de Holstein avec les anties pays soumis à notre couronne et son indivisibilité dont cette union esl la condition se trouveront assurées. Cela s'accomplira avec l'aide de Dieu cl nous comptons que nos fidèles et bien aimés sujets ne méconnaîtront pas nos intentions qui n'ont en vue que leur salut. La confiance dans le souverain peu! seule assurer au pays le repos et la paix et Dieu bénira le lien de la concorde qui les unit. Donné en notre château de Plœn , le 18 septembre. (Signé) Christian (contresigné) V. DE MOTTKE
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COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG. PRIX ris. L'ABONNEMENT I S florins par semestre pour la ville. Pour les aulres localités du Grand-Diichë , t'ranc ,1e port, ;î Ils. Ha c. On ne peut pas s'abonner pour moins J'ua aernaslre. ANNONCES i 10 cents U ligne. l.f COURRIER paraît deux fois pars« m.iin», le» Mercredi et Samedi. La A Winamp »t s , Inwlion« , Corre»!»*-•Aance», Annonce*, etr,, doivent AN îuii»f« rxAscv à 1'Évite w» du C«uu.mt< N' 78. — .MERCREDI. èJO SEPTEMBRE ltyM.
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n lJar exploit de 1 huissier soussigné en date du 6 de ce mois, fait à la requête de Charles Caspar, employé à Luxembourg, qui élit domicile en l'élude de Mc SIMONIS, avocat-avoué à Luxembourg, le jugement par défaut, rendu par le tribunal de l'arrondissement de Luxembourg, le quatorze avril dernier, entre le requérant el son épouse Elisabeth Dacpiii», sans profession, dont la demeure et la résidence actuelle sont inconnues, prononçant le divorce entre lesdits époux, a été signifié à celle dernière, conformément à la loi. Luxembourg, le 7 octobre 1847. (î395) Pour extrait, HILGER. Ville de Luxembourg. CONSTRUCTION DE DEUX MAISONS »'ÉCOLE. EMPRUXT DE 10,000 FLORINS. Le College des Bourgmestre et Echevins de la ville; Considérant que l'adininislralion communale de la ville est autorisée a contracter uu emprunt de jo,ono llorins, remboursable, avec intérêts, par annuités, pour subvenir aux dépenses de l'acquisition du terrain servant pour l'emplacement des maisons d'école à construire au Pallènthal el à Clausen , ainsi qu'aux dépenses de la construction de ces maisons ; Considérant néanmoins qu'une somme de 10,000 florins semble suffisante pour faire face aux besoins de la comptabilité ; Ppeuehhemt les habitans qu'un emprunt de la somme de 10,000 fioriqs sera publiquetncul adjugé sur soumissions, en séance, a l'hôtel de ville, le mercredi i4 de ce mois, à II heures du matin. Le» soumissions devront porter offre de totalité ou partie du capilal et stipulation d'un laux d'inlérèis qui ne pourra être au—dessus de cinq pour cenl. La soumission portant l'intérêt le plus bas sera préférée. Les condition-, de eel cnpruut sont les mêmes que celles adoptées pour les emprunts antérieur*. Les soumissions devront être remises au secrétariat de la ville au plus tard la veille du jour de l'adjudication. Les renscignemens que les amateurs peuvent désirer , leur seronl donnes au dil secrétariat. Luxembourg, le 1 octobre 1847. Le collège des Bourgmestre et Echevins , Ferd. PESCATORE, Président. (î385) SciiRoaiLGEH , Secrétaire. CONCOURS pour trois places d'institutrices près des écoles primaires de la ville de Luxembourg. Le JEUDI, ii octobre 1847, à huit heures du malin, dins le bâtiment des écoles , devaut la Commission urbaine îles écoles primaires de la ville, déléguée a cel eilet, et sous la présidence des inspecteurs d'eeoles du caulon , il sera ouvert un concours : iu Pour la place d'institutrice du 5e degré des écoles de la ville haute , au traitement de 3oo florins ; a" Pour celle d'iuslilutrice du 6e degré des mêmes écoles, au trailemeut de iy5 Hurins ; 3" Pour celle d'iusliluuice au faubourg de Clausen, au traitement de 275 florins. Outre ces traitements, qui sont susceptibles d'augmentation, ces institutrices jouiront d'uue indemnité de logement. Les personnes aspirantes devront faire paivenir a la Commission urbaine des écoles, au moins pour la veille du cou cours , les pièces requises. Luxembourg, le H octobre 1847. Le Collège des Bourgmestre et Echevins, t'erd! PESCATORE, Président, (»397) SctiROiiiLGEK, Secrelaire. ATHÉNÉE ROYAL GRAND-DUCAL A. LUXEMBOURG. La bourse d'études dite Wiltheim est vacante. Les prétendans à la jouissance de celle bourse sont invités à présenter leurs dciiiaudis avec les pièces justificatives au secrétariat de l'administration communale avant le 3o de ce mois. Luxembourg, le G octobre 1S j7■ Perd. PESCATORE, Bourgmestre, (2396) HELDENSTEI1N , Echevin. ~~VENTE " D'UN M0RIL1ER COIXS1DÉRARLE. JEUDI , 14 oclobre courant, à bail heures du malin cl jours suivants, les héritiers de feu Mr Henri PILGER , propriétaire rentier, décédé à Remich , feront vendre par le ministère du notaire soussigné, 'e mobilier provenant de la succession du dil défunt, consistant principalement, 1) en une grande quantité de meubles en bois anciens el modernes, tels que, commodes, armoires, bois de lits, chaises, fauteuils etc.. a) en batterie de cuisine, 3) en linge de table et de lit, 4) en argenterie, 5) en une quautilé d'environ 1000 kilogrammes de foin cl regain, 6) en deux belles vaches, 7) eleu une quantité de 170 hectolitres (17 foudres) de vin, du crû de 1842, 44, 45 cl tfi- Les vins seront exposés en vente le premier jour. Remich, le 8 octobre iS/|7-(i3g8) W. MACHER. Le QUARTIER MEUBLE, composé de dcüTpiacTs et grenier, au deuxième étage, chez Mr V. Hoffmam, libraire, Place-d'Armes, est à LOUER pour le 1" octobre prochain. (2.345)
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COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
Avis. A partir du 13 courant au 13 avril prochain r cessera le SERVICE DE MESSAGERIES qui partait journellement , à Irois heures de relevée , de Luxembourg et de Trêves. (239Ü) VENTE PUBLIQUE D'UN BEL ÉTABLISSEMENT D'USINES situé à Weydingcn, près de Wiliz JEUDI, 3o décembre 18,7 , neuf heures du matin, l"s époux ScnwARTz- Gknoler, de Willi, et M' Michel Sixsrsi de Tandel , agissant comme tuteur judiciaire des enfans ml" neurs délaisses par feu Henri Schwartz , feront vendre p"" bliquement, par le ministère du notaire soussigné, les im' meubles suivants, situés à Wevdingen les Wilu, .savoir : 1" Une maison à farine à deux tournants, 1" une scierie, 3" une tannerie avec 3i cuves, 4" "■■ moulin à tan, 5" un« , lilalure de laine avec deux assortiment* complets, Ci" un bca» f»rc et -" un janlin , le tout formant un ensemble silué sut j a rivière de Wilu. Le notaire , f>38o) BERNARD. A LOUER un kau QUARTIER, composé de six chambres, grenier et cave. S'adresser à BUSS-REMY, en cette ville. Grand et Iiean QUARTIER, nouvellement restauré , à LOUER présentement, rue des Capucins , n» 57. (2390) A vendre de gré à gré toutes les PLANTES et ARBUSTES qui garnissent le jardin anglais silué à ! Bonnevoie, connu sous le nom de Jardin Piiobst. S'adresser au fermier Chrétien Koenig , au jardin même. (231)+) 3n fcer von v. hoffmaiv, tft su ï)abm : Settebir. 9iicbcrrbfinifii)rr ïïolBfalcnbcr für 1848, mit 10 £upfer|îtd)eit. gr. 1 25 Jîierié- Solféfalenber für 1848, mit 37 £oi$fcbnittcn. 1 25 Ranger m an. Äatl)iMifrf,cr ïiolfëfa* Icnber für 1848, illuftrirt mit 40 3eid)iiuugcn. 1 25 ©omancn.ajcriortltuntj. SSerfanf ber »on ber aufgehobenen 2Mr<i<*« ©rtrbc l)crrül)renbcn (Seftenftrtii&c. 2tm »Donnerfrag, ben 14. Cctober 1847, um 5»rf Uht gtadimttrag«, roirb im ffiorbofe bei 3ufnj*9>atolreS hier, aur öffentlichen Serfteigerung, g'-gen baare Gablung / ber bem ©taate jugetjorigen unb »on ber aufgehobenen SBûi'-' gev-.@arbe herrûhrenben unb&icrbttrch n.if).er angebciicn ®eat6* ftànbc, gefcrjritten merbert, olâ SSanbeliere / Stiemen u:ib £ormfrer. Suremburg, ben 8. Sctober 1847. ®er !Domâiien:@mpfAnger , (2401) 2) u m o n t. S3cträd)tlid)c SSäiunc* iinb 3(âfe&eiï%3,evftci$etmiQr im ©ritttenroalbe, 5. l'oofe, beim ©crftenfclb ob ber #ôd)t nadjft an ber Strate »on Suremburg nacf) Sunattnfler. 2Cm SD? on tag, 11. be$ nichfrfitnftigen SSonaté Cctober, gegen jcÇn Uhr beê «ncorgenê, folten ini Wriinenroalbe, 5ten Soofe, beim (iSerftcnfclb, ob ber |>ôcbt im bteéjatjrigen £elj* fdjlage, öffentlich ouf Sorg, bem 8e<jt.- unb fflirifibietenben , ungefähr 200 @td)eit.-Stmnm,e, fehr braudjbnr ju @d)ijf, äku; unb 2Bagner=®u)t>U unb 20,000 %âyt\>en, ju 4 granfen 150 (Senrimcë per wunbert jugefchlagen werben. Sie ffierfteigerung roirb im Sffialbe felbfî Statt finben, Stir-emburg ben 25. September 1847. (2393) 3. S u n cf, Notar. , -^* Set bem SRotav. «Kajeruê, Sabcnburger» Straff*' fiebt ju oermtetben ein Quartier auf tem crfîen &&*' beftebenb in fedj« Simmern, einer Suche, (Speicher, Se«" unb geräumigem Qtfr »« oud) Stauung. (2275) 3rf) woljne jefet 9ïr. 460, *<% 33âcfer $u ben btei Moniten gegenüber. C2402) £a<»é, e^rarfjlebrcr. LUXEMBOURG. IMTRIMEIUE DB J. I.AM0l*T*
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REVUE POLITIQUE.
COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
REVUE POLITIQUE. \. t% journaux français confirment la nouvelle de >ac°aiion de Ferrare. C'est le 25 septembre que évacuai ion a ru lieu. e grand-duc de Toscane vient de modifier de nou-11 son ministère. Le marquis Ridolli a remplacé au £e*r"1'slère de l'intérieur M. Pauer, et le comlc Louis . r'istoii a pris le portefeuille de la guerre et des i a'res étrangères. Ou se félicite généralement de ces s choix, JIM. Ridolli et Scrrislori étant connus pour I "r toujours professé des principes avancés et pour m r(|itnre de leurs intentions. ' l " écrit de Naples que celte ville est tranquille ainsi JI a Sicile, mais que l'insurrection fait des progrès ' |"'s 'a Calabre. Les insurgés auraient, dit-on, offert ! bas les armes, à la condition que S. M. r' ''"gérait son ministère et qu'elle adopterait certaines ., Urr"es essentielles. Le roi, pour toule réponse, a i p "die aux généraux qui commandent en Calabre, c. * de poursuivre les rebelles avec plus de vigueur j. e sévérité que jamais. S. M. Sicilienne n'est pas .1 'J°sée, comme on le voit, à recourir aux moyens i *'e a ' g°uceur, pour rétablir la tranquillité dans ses élats. • 'a série des désastres commerciaux est loin d'être ' l8ée eu Angleterre. Les journaux de Londres du octobre en signalent encore plusieurs. Ws dernières nouvelles reçues de Lisbonne ne présent pas la situation du Portugal comme beaucoup ,,'u* saiisfaisanlc que par le passé. Les résultais de "''rvcnlion des trois puissances sont plus que jamais ]a ■ Celle intervention a mis fin présentement à se Crfe> mais ce serait une erreur de croire que les fPofisles forcés de céder, en sont restés beaucoup 0ltl(h'is. Les parus se retrouvent placés dans la si,al10'1 où ils étaient avant la dernière insurrection; CSl d're assez que l'opposition est forte, entreprenante, « 1u'tl!e se prépare à reconquérir le pouvoir dans les CCIl0'"s qui voul avoir lieu. A la guerre près, la situalion est à peu près ce qu'elle était il y a quelques mois. C'est maintenant par l'Espagne qu'arrivent en France les nouvelles d'Afrique. S'il faut ■ ""ire une correspondance de Gibraltar en date du '.'.. septembre, une nouvelle grande bataille aurait élé livrée sous les murs de Taza à Abd-el-Kader par les Iriupes marocaines. Après une lutle des plus acharnées, l'émir se serait retiré en laissant quatre mille morts sur le champ de bataille. L'exagération évidente de ce chiffre suffit pour nous metlre eu garde contre l'exactitude de la nouvelle elle-même. On ajoute qu'à la suite de cette bataille, l'émir se serait vu contraint de se réfugier dans les monlagnes pour échapper à une entière destruclion. L'empereur de Maroc aurait rendu un décret par lequel il promet 15 ducats (45 francs) par chaque tele de rebelle qui lui serait apportée.
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PAYS-BAS. — La Haye, le 30 septembre.
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PAYS-BAS. — La Haye, le 30 septembre. On écrit de La Haye, le <3(J septembre : « Voici les peines que noire nouveau code pénal prononce contre le duel : Pour le défi, un mois d'emprisonnement et nne amende de 150 florins (300 fr.) ; pour Paeeentation du dëfi, un mois d'emprisonnetnent et une amende de 25 à 100 florins (50 à 200 fr.) ; pour avoir engagé on déterminé des personnes à se battre en duel, six mois d'emprisonnement et 100 à 500 florins (200 à 1,000 fr.) d'amende; pour meurtre commis en duel, quatre à sept ans d'emprisonnement ou dix à douze ans d'exil, mais cette pénalité pourra être diminuée considérablement si l'auteur du meurtre est la personne offensée. Aucune peine n'est appliquée aux témoins du combat. »
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NOUVELLES DIVERSES
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NOUVELLES DIVERSES On annonce, dit le Courrier français, une nouvelle importante et qui aura son poids dans l'affaire du différend greco-turc. Le bey de Tunis et le vice-roi d'Egypte, sommés par la Porte en leur qualité de vassaux du sultan, de s'associer aux mesures prises Contre la Grèce et de retirer aux consuls helléniques leur exequalur, ont formellement refusé. Ce refus est un véritable événement. Il constate que ces princes se regardent comme indépendants de la Turquie cl comme pouvant dès-lors faire de leur chef des actes de souveraineté; il constitue en outre une manifestation favorable à la Grèce. Celle question, si délicate déjà, se trouve ainsi compliquée de nouveau. V. HOFFMAN éditeur refpoqftbta
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ÉTAT-CIVIL.
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ÉTAT-CIVIL. Naissances ; Déclarations du 1er octobre, Marie-Pauline Bück; du 2. Chrétien-Guillaume Zillcr. Franruise T ' '■ Missy, Leopold Ei^enbach, et Marie Geschwind; du 3, Catherine Muller; du 5, Albert-Edouard-Godlroid figowski; du C, Pierre Biwer; du 7, Charles Kieffer, Marguerite Glodt, François Hoffmann, et Gustave- Adolpbe Bender. Mariages: Du 6 octobre, Jean-Antoine Johann , charpentier, avec Marie Mocs. Dcces: Déclarations du 2 octobre, Pierre Graflc, un mois, et Claude Slephany, 53 ans, menuisier; du 3, Jacques BerenshaAseri , 10 mois; du 5, Caroline Schmilz, 9 mois, el Pie Namur, 68 ans, ancien négociant ; du 8 , Pierre Bauer, un an.
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MAGNETISME.
COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
MAGNETISME. a Presse publie la lettre suivante que lui a 'Cssée M. Alexandre Dumas. Le 5 septembre i84". j me permettre de vous écrire une longue 're sur ce qui s"e>t passé chez moi aujourd'hui; ,, 'e 'ettre ne sera peut-être pas sans un certain ineêt j ne circonstance. ,. allez pas croire, par ces derniers- mois,' qu'il llestiou du procès Tesle, de l'assassinat Praslin, s: 'e» émeutes de la rue Saint Honoré; il est tout J''°ttient question de magnétisme. H , "s avez repris , depuis trois on quatre jours, la S'ion de Joseph Balsamo, et, dans la première rû[Ue de ce roman, le magnétisme a joué un grand p see0r!ftlfi ne doit pas être moins important dans la l !• ' Partie que dans la première, "ion """'"«ucliou de ce nouveau moyeu dramatique dans sarj œ(lvi« préoccupe bien des gens : je puis le dire "Vm Ta""'5, ayant reçu une vingtaine de lettres ano- Pas ' clor" ,es uncs mc disent que si je ne crois % *.Cti n,le j'écris, je suis un charlatan, et les autres ç. Sl J'y crois, je suis un imbécile. c) ' " faut rpie j'avoue une chose, avec celle fran-5 'lu> nie caractérise, c'est qu'avant aujourd'hui, •eptenibre 1847, ic n'avais jamais vu une séance '.pSNlisme. pli eS' ]0S,C de dire, en revanche, que j'avais à ljSll P s lu 'oui ce qui avait élé écrit sur le magné- D'après ces lectures, une conviction était passée en mon esprit, c'est que je n'avais rien fait faire à Balsamo qui n'eût été fait, ou tout ou moins ne fût faisable. Cependant, dans notre époque de doute, il me parut qu'une seule conviction ne suffisait pas, et qu'il en fallait deux : une conviction de fait, si l'on peut dire cela, et une conviction de droit. J'avais déjà la conviction de droit; je résolus de rechercher la conviction de fait. Je priai M. Marcillel de venir passer la journée à Monte-Chrislo, avec son somnambule Alexis. C'est jeudi dernier, je crois, que l'invitation avait élé faite. Depuis jeudi un accident était arrivé dans la maison, qui m'eût fait désirer, si la chose eût été possible, de remettre la séance à un autre jour. Mon pauvre Arabe Paul, que vous m'avez aidé à illustrer sons le nom d'Eau de Benjoin, était tombé malade jeudi soir, et la maladie avait fait de tels progrès q'auiourd'hui il était sans connaissance. J'eusse donc , comme je vous le disais, désiré remettre la séance à un autre jour; malheureusement, quelques amis étaient prévenus, à qui j« n'eusse pas eu le temps de donner avis de la remise, et qui fussent venus inutilement à Saint-Germain. Or, aux amis qui font cinq lieues par la pluie, on doit bien quelque concession, et je leur fis celle de ne rien changer aux dispositions prises , malgré la triste préoccupation où me plongeait l'état désespéré du malade. A deux heures, tout le monde élait réuni. La scène se passait dans un salon, au second. On prépara une table; sur cette table, on étendit un lapis; sur ce tapis, on posa deux jeux de cartes encore enfermés dans leur enveloppe timbrée de la ré"ie du papier, des crayons, des livres, etc. M. Marcillet endormit Alexis, sans faire un seul feste, et par la seule puissance de sa volonté. Le sommeil fut cinq ou six minutes à venir. Quelques tressaillements nerveux et une légère oppression le précédèrent. Il y avait surabondance de fluide. M. Marcillet enleva cette surabondance par plusieurs passes; le sommeil devint plus calme, et au bout d'un instant fut complet. Alors, deux tampons de ouale furent faits el posés sur les yeux d'Alexis; un mouchoir assura les tampons sur les yens; deux autres mouchoirs, posés en sautoir et noués derrière la lète, détruisirent jusqu'à la supposiiion qu'il était possible au somnambule de voir par l'organe naturel, c'est-à-dire par les yeux. Le fauteuil où dormait le somnambule fut roulé vers une table; de l'autre côté de la table s'assit M. Bernard : une partie d'écarté commença. En touchant les caries, Alexis déclara qu'il se sentait parfaitement lucide , que par conséquent on pouvait exi"er de lui tout ce qu'on voudrait. Il paraissait effectivement, au milieu de son sommeil, en Pr0'c a une vive agilation nerveuse. Trois parties d'écarté se firent sans qu'Aleïis relevât une seule fois ses caries; constamment il les vit couchées sur la table, les retournant pour jouer et annonçant d'avance quelle carte il jouait. Pendant les trois parlies il vit également dans le jeu de son adversaire, que son adversaire relevai ses cartes ou les laissât sur la table. Plusieurs personnes manifestèrent le désir de voir M. Bernard céder sa place. M. Bernard se relira; M. Charles Ledrn s'assit à son tour en face d'Alexis. La lucidité allait croissant. Alexis annonçait les cartes au fur et à mesure que M. Ledrn les donnait. Enfin, il repoussa le jeu en disant : — C'est trop facile. Autre chose. On prit un livre au hasard parmi les volumes posés sur la table, el complètement inconnus au somnambule. C'était un TValler Scott, traduction de Louis Vivien, Euux de Sainl-Ronan. Le somnambule l'ouvrit au hasard, à la page 229. — A quelle page voulez-vous que je lise? demandat-il. — A la page 249, répondit Maquet. — Peut-être sera-ce un peu difficile; le caractère est bien fin. N'importe, je vais essayer. Puis il prit un crayon , traça une ligne aux deux tiers de la page. — Je vais lire à cette hauteur, ajouta-t-il. — Lisez, lui dit M. Marcillet. Et il lut sans hésitation, écrivant les yeux bandés, les deux lignes suivantes : u Nous ne nous arrêterons pas sur les difficultés inséparables du transport, m L'impalience fit qu'on ne ]Q; ia;ssa pas l;re p|us loin. Nous lui prîmes le livre des mains ; et à la page 249, aux deux tiers de ]a page) a ,a 35e ,igne mm_ mençant un alinéa, nous lûmes exactement les mêmes paroles que venait d'écrire Alexis : il avait la à Iravers onze pages. Maquet fut invité à prendre le crayon, à écrire un mot et à refermer le papier sur lequel il avait écrit sous double enveloppe : Il se retira à l'écart, seul, et sans que personne sût ce qu'il devait écrire; le mot écrit et bien enfermé, il rapporta la donble enveloppe pliée encore en deux au somnambule. Alexis loucha l'enveloppe. — C'tst facile à lire, dit-il, car l'écriture est belle. Alors, prenant la crayon à son tour, il écrivit dans le même caractère, et comme s'il l'eût décalqué, le mot orgue sur la seconde enveloppe. On lira le papier de son fourreau. Non seulement le mol oiigue était écrit dessus , mais encore l'écriture de Maquet et celle d'Alexis étaient presque identiques. Alors il me vint l'idée de lui parler du pauvre malade, et je lui demandai s'il croyait pouvoir distinguer à distance. Il me répondit qu'il se tenlait dans son jour de lucidité, et qu'il ferait tout ce que je loi ordonnerais de faire. Je lui pris la main et lui ordonnai de voir dans la chambre de Paul. Alors il se tourna vers un point du salon et leva les yeux cherchant à percer la muraille. — Non, il n'est plus là, dit-il, ou l'a changé de place. C'était vrai, la veille on avait transporté le malade dans une autre chambre. — Ah! il est ici, fil-'' en s'arrêtant vers le point où Paul se trouvait réellement? — Vivez-vous? demandais-je. — Oui, je vois. — Diles ce que vous voyez. — Un homme déjà vienx, non, je me trompe; j'ai cru qu'il était vieux, parce qu'il est noir, pas nègre cependant, mulâtre. Je verrais mieux encore si l'on me donnait de »es cheveux. Un domestique monta et alla couper des cheveu* •* malade. — Ah! dit le somnambule, on lui coupe les cf veux derrière la tête; les cheveox »ont courts, noir»' crépus. On lui apporta les cheveux. — Oh! dit-il, il est très malade, le sang se p"^ violemment à ses poumons, il étouffe. Oh! $ singulier! Qu'a-t il donc sar la têle? cela ressetf'' à uu bourrelet. — En effet, lui dis-je, c'est une vessie plein« ' glace. — Non, répondit-il; la g|3Ce est foudoe, il n'f' plus que de l'eau. Le malade est atteint d'une typhoïde. — Croyei vous qne le médecin somnambule, Victor Dumets, puisse quelque chose pour lui? — Beaucoup plus que moi; je ne suis pas méd*5' . — Croyez-vous qu'il ne soit pas lard de l'*' chercher demain? . — Il est tard déjà, car le malade est en tf** danger; mais demain il vivra encore. S'il lui if''' malheur, ce ne sera que mardi. Mais s'il vit e° sept jours, il esl sauvé. Trois femmes assistaient à la séance. J'emmenai l'une d'elles dans une chambre *Wf du salon par l'antichambre, et, dans celle ' les portes fermées, elle écrivit quelques mots & ip morceau de papier, plia le papier, et posa une «B* de marbre sur le tout. Nous rentrâmes. . j — Ponvez-vous lire ce qne madame vient à'&ot lui demandai-je. Oui, je le crois. , Savez-vous où est le papier sur lequel elle a «rît ? — Sur la cheminée ; je le vois très bien. "** Lisez alors. *u bout de quelques secondes : ' Il y a trois mots, dit-il. C'est vrai; mais quels sont ces Irois mots? " redoubla d'efforts. '— Oh ! je vois, dit-il, je vois. *' prit un crayon el écrivit. ■ Impossible à lire. On alla chercher le papier. C'étaient bien les Irois °'s qui étaient écrits dessus. Alexis avait lu, non 'Clement à distance, mais à travers deux portes et "e muraille. *"■ Pourriez-vous lire l'une des lettres qui se trouvent ,ans la poche de l'un ou de l'autre de ces messieurs ? 6tt>anda M. Marcillet. *■"- Je peux tout dans ce moment-ci, je vois très bien. une lettre. A ».' Gelange tira une lettre de sa poche, et la remit 1 ,■ »Ppuya contre le creux de son estomac. C'est d'un prêtre, dit-il. ~~~ C'est vrai. "T" C'est de l'abbé Lacordaire. — Non. — Attendez. —Mais c'est quelqu'un qui a beaucoup d'a- TaloS'e dans le talent avec lui. _ Ah ! c'est de M. l'abbé Rennais. — Oui. — Voulez_voris que je vons en lise quelque chose. "™ 0I» lis-nous la première ligne. Presque sans hésitation Alexis lut : — «J'ai reçu, mon cher ami.... n On ouvrit la lettre, elle était de M. de Lamennais , et la première ligne était exactement ce qu'Alexis venait de transcrire. — Une autre, demanda le somnambule. Esquiros lira de sa poche on papier plié en quatre. — C'est la même écriture que l'autre, dit Alexis. Ah! c'est singulier, il y a un mot qui n'est pas de la même main. Tiens, c'est voire signature. — Non, dit Esquiros, vous vous trompez. — Ah! par exemple. Je lis Esquiros. Tenez, tenez et il me montrait le papier, ne lisez-vous pas là, là, Esquiros ? — Je ne pouvais pas lire, le papier était fermé. — Ouvrez le papier, lui dis-je, et voyons. Il ouvrit le papier. Le papier, contenait un laissez-passer de M. de Lamennais, et effectivement était contresigné Esquiros à l'un de ses angles. Esquiros avait oublié le contre-seing. Alexis l'avait lu. Comme un le voit, la lucidité était arrivée au plus haut der/ré. Macquet s'approcha de lui, la main fermée. — Pouvez vous voir ce que j'ai dans la main? dit-il. — Olez vos bagues, la vue de l'or me gêne. Macquet, sans ôter ses bagues, se relourna et passa l'objet de la main droite dans la main gauche. — Ah! très bien, dit Alexis, mainlenant je vois, c'est... une rose... très flétrie. Macquet venait de ramasser la rose à terre et l'on avait marché dessus. — Etes-voua fatigué? lui deinandai-je. — Oui, répondit-il; mais si cependant vous deviez faire encore une expérience, je vois à merveille. — Voulez-vous que j'aille prendre un objet dans ma chambre, et que je vous l'apporte dans une boite ? — Très bien. — Pourrez-vous voir à travers la boite? — Je le croi-s. J'allai dans la chambre, seul. J'enfermai un objet dans une boite en carton, et je l'apportai à Alexis. — Ah ! c'est singulier, dit-il. Je vois des lettres, mais je ne puis pas lire; l'objet vient d'outre-mer; cela a la forme d'un médaillon, et cependant c'est une croix; oh! que de pierres brillantes autour; je ne puis pas dire le nom de l'objet, je ne le connais pas, mais je pourrais le deviner. C'était un Nishan ; ces lettres, qu'Alexis ne pouvait pas liie, c'était la signature du bey de Tunis. L'objet, comme on le voit, venait bien d'ootre-mer. Il avait la forme d'un médaillon, et cependant c'était une croix, ou une décoration, ce qui est à peu près synonyme. Après cette dernière expérience, Alexis était fatigué : on le réveilla. Voilà ce qui s'est passé aujourd'hui chez moi. C'est ma réponse à toute les questions qu'on peut me faiie sur Balsamo. Je n'en connais pas de meilleure. Alexandre DUMAS Ont signé avec moi, comme assistant à la séance et attestant la -vérité de tout ce que je viens de vous dire, MM. A. Macquet, A. Esquiros, Barrye, etc.
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GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG. Luxembourg, le 9 octobre.
COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG. Luxembourg, le 9 octobre. Il n'est pas étonnant que l'agriculture devienne aujourd'hui l'objet rie tant de sollicitude; les dernières années ont davantage encore élab;i sa grande action sur les destinées du monde. (Quelle que soit cependant sou incontestable importance, ce n'est pas à elle, que, dans notre pays, sont dus les principaux efforts. La disposition de son sol, l'ap ; feront toujours du Luxembourg un pays de production plus ou moins parfait ; on fait bien de l'aider, sans doute, mais quand en aura tout fait, tout obtenu pour l'agriculture, on n'aura pas encore conquis la toison d'or. Les pays qui ne sont que producteurs, sont toujours des pavs pauvres. Les exemples ne manquent pas. Dans ces pays la population augmente lentement , et toute la valeur des produits agricoles se perd dans l'achat des fabricals étrangers qu'ils ne savent pas créer chez eux. Les seuls peuples riches sont ceux dont le so! produit , pour nourrir une grande et intelligente population industrielle: les exemples ne manquent pas davantage. C'est donc vers l'industrie qu'il faut porter nos regards les plus attentifs, à elle surtout nos efforts les plus constants. Aujourd'hui que la vapeur se substitue à tous les moteurs, notre pays a perdu le seul avantage industriel (jue lui donnaient ses nombreux cours d'eau. Du reste, tout lui est industriellement contraire. Éloigné de son marché légal, entouré de frontières difficiles, sans accès au combustible indispensable, la houille; devant disputer à la concurrence étrangère, celui qui la remplace, mais imparfaitement, le bois; sans ombre d'un de ces chemins qui partout transportent les produits avec une facilité et une rapidité mer • veilleuse, le Luxembourg, avec sa population disséminée, doit, au point de vue de l'industrie, lutter contre tous les obstacles. C'est ce que l'on ne comprend pas assez, là, où on pourrait lui venir en aide. (La suite au numéro prochain.) C 'es soldats de garde amenaient en ville un tout jeune homme et se dirigeaient avec lui vers le corps de garde de la place d'Armes. Quel méfait pouvait-il avoir commis? avait-il troublé l'ordre ou la sûreté publique, ou bien avait-il, par un acte irrévérencieux, blessé la susceptibilité militaire? C'est ce qu'on se demandait en voyant l'âge et l'extérieur intéressant du jeune homme. Mais voila qu'à l'approche du corps de garde où sans doute il va être mis sous les verroux, il fait un bond de côté et gagne de toute la vitesse de ses jambes la maison de son père, proche de là; ses conducteurs se mettent à sa poursuite, et au moment où le fugitif franchit le seuil de la porte de la maison paternelle, l'un des militaires allonge vers lui sa bayonnette qui entame le placard de la porte. Ensuite ils entrent dans la maison, la parcourent dans toutes les directions en faisant résonner le sol de coups de crosses de fusil, ce qui jette la famille de celui à la recherche duquel ils se mettent avec tant d'acharnement, dans des transes mortelles. Leurs investigations ayant été vaines, et cédant aux sollicitations des parents du jeune évadé, les deux soldats quittent la maison et vont se poster en observation dans la rue près de la porte. Si la nouvelle de l'invasion du domicile d'un honorable citoyen par des hommes armés de la garnison nous a péniblement alTeclé, nous avons été bientôt rassuré en apprenant que l'ai/lorité militaire a été indignée de son côté de la conduite farouche des deux soldats, conduite qui est en opposition formelle avec les instructions en vigueur ; que ces hommes n'échapperont pas à une juste punition , et que les ordres les plus sévères seront donnés afin de prévenir le retour d'actes aussi arbitraires. — C'est pour s'être mis en position de satisfaire un besoin naturel bien impérieux, dans un endroit défendu, près des glacis hors de la Porte-neuve, que le jeune homme avait été arrêté. (Communiqué.) Outre le malheur caosé à Grevenmacher, et dont nous avons rendu compte, l'orage de mardi dernier en a encore occasionné d'autres. Un jeune homme a été atteint mortellement de la foudre à Junglinsler. Messieurs Lücke et Über ont lenu parole, ils sonl revenus avec leur troupe, composée en majeure parlie des artistes que nous avons entendus l'hiver dernier. Jeudi a eu lieu l'ouverture du théâtre par la représentation de la Somnambule, de Bellini. Nous attendrons la deuxième représentation pour en rendre comple el formuler noire opinion sur les artistes de la troupe. De fortes taches se font remarquer depuis qoeltjues jours dans le soleil et sont visibles même à l'œil nu, avec la précaution de faire usage d'un verre de couleur ou enfumé. Avec une bonne lunette on en reconnaît mieux la disposition. Elles forment deux rangées, dont l'une, au centre de l'astre, forme trois grosses macules arrondies sur la même ligne, à peu près comme les trois étoiles du baudrier d'Orion; cette ligne occupe un peu moins du cinquième du diamèlre. Les autres lâches sont moins à gauche el dans le limbe supérieur, se dirigeant vers l'ouest.
1847-10-09T00:00:00
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FRANCE. — Paris, 3 octobre.
COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
FRANCE. — Paris, 3 octobre. On parle de la prochaine nomination de M. le prince de Joinville au grade d'amiral. — On lil dans une lettre, adressée de Saint-Omcr à li Gazette des Tribunaux: « M. le conite Gustave de Gomer, vient de cominetlre une action qui a répandu dans le pays une vive émotion. M- le comte chassait dans son bois de la Monloire, lorsqu'il aperçut un pauvre enfant qui était moulé sur nu chêne, où il cassait et cueillait des blanches de bois mort. Il alla à lui en s'écrianl: k Bonnet blanc (l'enfanl était coiffé d'un bonnet blanc), il y a long-temps que je l'ai promis un coup de fusil, je vais te le donner. » L'enfant se prit à pleurpr, demanda pardon et promit qu'il ne monterait plus sur l'arbre; mais sans tenir aucun compte de ses prières, M. le comte recula de quelques pas pour le mieux ajuster et lira comme s'il s'était agi simplement d'une pièce de gibier. L'enfant tomba criblé de plombs et baigné dans son sang. Des gens qui travaillaient dans le voisinage attirés par ses cris et par le bruit de la détonation, vinrent le ramasser et lui donner les premiers secours que son élat réclamait. » L'autorité judiciaire, avertie, s'est iminédiatemeut saisie de celte affaire, et des poursuites sont dirigées contre M. le comle Gustave de Corner, qui habile le château de Wolphu-, près d'Ardres. » — Nous reproduisons la lettre suivante qne le Nouvelliste a fait afficher, le 2 octobre, à la Bourse de Marseille : Gibraltar, a a septembre. » Nous recevons à l'instant de Tanger la nouvelle d'un grand combat qui a eu lieu sous les murs de Teza entre les troupes de l'empereur du Maroc et Abd-el-Kader. Ce dernier , après une lutte des plus acharnées, se serait relire eu laissant quatre mille hommes sur le champ de bataille. » L'empereur venait de rendre nn décret par lequel il promettait 15 ducats (45 IV.) par chaque tète de rebelle qui lui sérail apportée. » Les lettres de Fez annoncent qu'après celte bataille , l'ex-émir se serait vu contraint de se réfugier dans les montagnes voisines ponr échapper à une < lière de.truclion. » L'empereur est aujourd'hui à Babal, où il céW les fêles du Baiiram , après quoi il compte se ren( à Fez. Il n'est pas douteux que la nouvelle de la"" faite d'Abd-el-Kader cl la présence de l'empereur e'1 sa capitale n'achève d'apaiser l'inquiétude qui *e" manifestée dans ces derniers temps parmi les p°P lations marocaines. « — Un journal qui représente assez exaclemef1' pensée de M. Bugeaud , quand il est en Perigof* VEcho de Vezone , s'exprime ainsi sur la noinina'' de M. le duc d'Aurnale aux fonctions de gouvern** général de l'Algérie : « Nous le répé.ons , la nomination de M. le * d'Aurnale aux fonctions de gouverneur-général l'Algérie est »»politique, fatale à la France el ruirit* pour l'Algérie. C'est l'acte le plus impopulaire'' règne. Nous ne tarderons pas à en ressentir les d/ treux effets. — Nous apprenons par le paquebot le Lombor qui a quitté Naplcs le 27 septembre, que l'esd' française aux ordres du contre-amiral Tréhouarl, vait mettre à la voile le lendemain pour renlf1*' Toulon. Nous ne savons jusqu'à quel point celle n* velle peut se concilier avec l'élal politique de M»" et surtout avec les graves événements de Naples lorsf hier encore nous apprenions de Toulon que la t bare la Provençale chargeait des vivres à l'artJ pour le ravitaillement de IWadrc. Il nous parait |1'1 probable que ces forces navales se portent sur un point de la Méditerranée. (Nouvelliste) — La Patrie de Paris confirme aujourd'hui la no' velle que le ministère a fait défendre, ces jours-ci,' chanter dans les lieux publics Y hymne à i'ie IX. On nous assure, en effet, ajoute la Presse, <l' cet hymne, qui devait ê're chaule dimanche el lu"1' au Châlean-des-Fleurs, a élé prohibé par M. le préf" de police, sous ce prétexte que la France voulait re»* neutre dans les affaires d'Italie, cl que ['hymne à P" IX, chanté dans les endroits publics, pourrait interprété par les puissances étrangères comme "' manifestation.
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ANGLETERRE. — Londres, le 4 octobre.
COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
ANGLETERRE. — Londres, le 4 octobre. L'association formée en Angleterre pour fournit ' S. S. Pie IX les troupes nécessaires pour repousser f la force les prétentions de l'Autriche, prend de graf* développements. Sir C. Slaunlon Cahili esl à la '*' de celte entreprise. Les listes d'enrôlement sont ouvert pour former une armée de 30,000 volontaires. — On écrit de Manchester : u Jamais , de mémoire d'homme , notre marché "' ert une pareille stagnation, un état de choses aussi s,e que celte semaine; aucune expression ne pourrait ■racer fidèlement le tableau. Les nombreuses faillites r" ont eu lieu sur notre place, la baisse continuelle e '» matière première et le resserrement des capitaux "•pèchent toute vente un peu importante , même à es prix dont les fabricants n'auraient pas voulu en«Bdre parler il y a peine huit jours. Aussi paraissent"' généralement disposés à cesser de fabriquer, jusqu'à e qu'une meilleure perspective s'ouvre devant eux. » Le Standard accuse ouvertement le ministère "e lord John Russell de vouloir livrer l'Angleterre pieds et poings liés au papisme. Ce qui le prouve, Cest, en prenuer lieu, la longue entrevue que le prêter ministre a eue, il y a quelque jours, avec un ''«que catholique, le Dr Wiseman , en second lieu, * nomination d'un gouverneur catholique à Malle; en r0|sièine lieu , l'avance d'une somme de 400 à 500 "Tes laite, dit-on, par le gouvernement au prêtre ealholivjue de Kilmore, dans le comté de Mayo (Irlande), pour la construction d'une église; enfin, 1 envoi de lord Minlo avec une mission spéciale pour 'a cour de Rome. Comment , s'écrie le Standard au eomble de l'indignation, comment un ministère si en'■èremenl papisle dans tous ses actes et ses tendances peut-il être digne de la moindre sympathie de la part "Anglais nés dans la liberté ? — L'agitation contre le paiement des rentes et des '»»es continue en Irlande et commence à prendre des Proportions véritablement alarmantes.
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ALLEMAGNE
COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
ALLEMAGNE Le bruit de condamnation à mort de Louis Micros*skis par la cour de Bei lin était heureusement erronné. e|te cour n'a encore prononcé sur le sort d'aucun ,ei »ccusés. Il est vrai qu'elle en a fait remettre en trois, mais seulement par mesure provisoire, el "yerinant l'engagement pris par eux de se présenter »ni la justice à la première sommation qui leur en r»il l'aile. Espérons que nous n'aurons pas à dire 9°e le bruil de cette sentence de mort n'était que prématuré. — On lit dans un journal de Berlin (Gazette de P~oss), du 24 seplemhre: « D'après les lettres qui nous arrivent de la Galicie, ** propriétaires polonais se seraient engagés envers le 'erHement d'arrêter et de livrer tout émissaire du Parti .. démocratique qui leur tomberait entre le* mains; »tiraient promis d'être fidèles à l'empereur, à con'°n que les autorités autrichiennes respecleraienlsla Dal'°«"alité polonaise, la langue, les mœurs et les e0Dtunies. Ces propriétaires ont même demandé la permission de publier un journal dans ce 6cns, et le gouvernement l'a accordée. II s'est formé nne sorte d'association destinée à contrebalancer l'influence de la propagande polouaise du dehors. » — Une lettre de Berlin, publiée par le Franc/urler journal, dit que trois des accusés polonais, détenus dans un établissement de charité à cause de leur état de maladie, se sont évadés en faisant une corde de leurs draps de lit.
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ESPAGNE. — Madrid, 29 septembre.
COURRIER DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.
ESPAGNE. — Madrid, 29 septembre. On croit qu'avant le 10 octobre, la Gazette publiera divers décrets d'une grande importance el notamment sur le culte et le clergé, sur la bourse, afin de rétablir les opérations à terme, et enfin sur les tarifs. Le bruit court, qu'après la publication de tous ces décrets , M. Salauiauca se propose de mander au ministère les députés des diverses provinces. Il leur déclarerait (dans le cas où il trouverait de leur part, de la résistance à sanctionner ses projets de loi), qu'il est décidé à dissoudre les corlès. S'il trouve au contraire chez eux des dispositions favorables et un esprit conciliant, il assemblera les cottes. L'opinion générale est que la dissolution, dans celle hypothèse, est probable. — On lit dans la Gazette de Breslau qu'un projet d'insurrection a élé découvert en Silésie aux environs du château royal d'Erdmansdorf et que le principal auteur de ce complot , M. Wnrm, maître charpentier à Waimbrunn, dont la police suivait depuis quelque temps les manœuvres, a été mis en état d'arrestation et traduit devant le tribunal criminel de Breslau qui l'a condamné à la peine de mort mais; le roi a commué sa peine eu celle de la détention perpétuelle. Quatre autres personnes qui étaient instruites du complot el qui ne l'ont pas dénoncé ont élé condamnées à quatre et à six années d'emprisonnement.
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